12fév 13
Récit par Laurent Maffeïs, de retour de Tunisie
A l'heure où ces lignes sont écrites, Jean-Luc Mélenchon s'est déjà exprimé au centre culturel de l'Institut français d'Alger. Il est à présent au Maroc. C'est donc Laurent Maffeïs qui prend momentanément le relais de l'écriture sur ce blog. Il a participé en Tunisie à la première étape du voyage des conférences sur l'Ecosocialisme au Maghreb. Laurent a été relayé en Algérie par Mounia Benaili. Au Maroc se sera Corinne Morel-Darleux. L'ensemble du déplacement est coordonné et suivi par Alain Billon, le président de la Commission Maghreb-Machrek du Parti de Gauche. C'est lui qui a noué patiemment depuis le congrès du Mans du PG, ces relations approfondies avec de nombreux partis maghrébins qui rendent possible ce déplacement. Beaucoup de militants et de dirigeants de ces organisations ont d'ailleurs signé l'appel international à voter pour Jean-Luc Mélenchon lors de la campagne présidentielle. Beaucoup d'entre eux seront présents lors du Congrès du PG fin mars à Bordeaux. Ces relations ont pris une dimension historique nouvelle depuis que les peuples du sud de la méditerranée sont à leur tour entrés dans un cycle de révolution citoyenne. Selon nous il ne fait que commencer. Une nouvelle étape de ce travail internationaliste avait aussi été franchie avec la première conférence méditerranéenne de l'autre gauche, tenue à Palerme en octobre 2012, à laquelle le Parti de Gauche a activement participé. A présent c'est un échange sur le fond qui s'organise autour de la présentation des thèses sur l'éco-socialisme. Les lignes qui vont s'afficher pendant plusieurs jours seront donc des compte rendus de voyages. Une autre façon d'informer et de partager.
Revue de presse…
Vous trouverez dans ce document une rapide revue de presse du déplacement de Jean-Luc Mélenchon en Tunisie
Merci notamment à Arroi Baraket, journaliste pour la chaîne Elhiwar Ettounsi, pour ses photographies.
Après Buenos Aires, Londres et Rome, Jean-Luc Mélenchon poursuit donc au Maghreb son cycle de conférences internationales sur l'éco-socialisme. Comme ce blog s'en est fait l'écho régulier, la démarche initiée lors des premières assises pour l'éco-socialisme a débouché sur la publication d'un premier Manifeste éco-socialiste en 18 thèses. Cette démarche se développe aussi sous la forme d'assises régionales rassemblant non seulement des militants de la gauche et de l'écologie politique mais aussi des associations et des syndicalistes. En visant l'intérêt général humain qui est mis en lumière par la crise écologique du capitalisme, ce manifeste porte un message résolument universel. Il propose ainsi une réponse radicale et concrète aux problèmes communs des peuples confrontés aux impasses du capitalisme financier, du productivisme et du libre échange. Ce manifeste a donc vocation à être porté et décliné dans d'autres pays que la France. C'est une des raisons pour lesquelles Jean-Luc Mélenchon avait prévu d'intervenir cette semaine dans le Maghreb, successivement à Tunis, Alger et Rabat. Ces déplacements préparent aussi la première réunion du Forum mondial pour la Révolution citoyenne prévu en avril et dont ce blog s'est aussi fait l'écho. Cette tournée maghrébine prolonge enfin l'engagement de la campagne présidentielle du Front de Gauche pour la refondation solidaire des relations entre la France, l'Europe et le Maghreb. Elle prolonge la bataille culturelle pour faire France de tout bois, notamment face à ceux qui voudraient importer la logique du choc des civilisations entre les deux rives de la méditerranée. Comme antidote, il suffit de se pencher sur la réalité sociale et humaine maghrébine pour mesurer à quel point les peuples du Maghreb et du sud de l'Europe forment par de nombreux aspects une société commune. Une convergence de situations encore accentuée par l'application des politiques d'austérité en Grèce, au Portugal, en Italie, en Espagne et en France.
Récit du dimanche 10 février, 1er jour en Tunisie. La venue de Jean-Luc Mélenchon en Tunisie a évidemment changé de nature avec l'assassinat politique d'un des leaders du Front populaire tunisien Chokri Belaïd. Les jours qui ont suivi cette exécution ont été présentés par les médias dominants comme l'occasion d'un déferlement de sentiments anti-français en Tunisie en réaction aux déclarations stupides de Manuel Valls. La réalité locale avait pourtant fort peu à voir avec cette bulle médiatique. La colère du peuple tunisien après l'assassinat d'un de ses leaders révolutionnaires s'est exprimée de manière à la fois pacifique et massive dès le lendemain. 1,4 millions de Tunisiens ont ainsi manifesté dans les rues des différentes villes tandis que l'économie du pays était paralysée par une grève générale historique à l'appel de l'UGTT. A côté de ces mobilisations civiques sans précédents, les lamentables provocations de quelques intégristes en marge des obsèques relevaient plus du fait divers que de l'événement politique. Tout comme la soi-disant manifestation contre l'ingérence française tenue dans le centre de Tunis samedi après-midi. Alors que le parti Ennahda au pouvoir avait appelé à la mobilisation et que des ministres islamistes avaient même fait le déplacement, cette manifestation n'a finalement rassemblé que 3000 personnes. Les médias ont pourtant cru intelligent de montrer un énergumène non identifié brûlant un drapeau français, scène qui ne correspondait pourtant à aucune réalité collective. Et alors que les images des JT affolaient les téléspectateurs français, c'est une atmosphère de recueillement et de retenue qui régnait dans les rues de Tunis en cette fin de journée. Reste que Manuel Valls a encore perdu dans cette affaire une occasion de se taire. Lui et le PS sont les plus mal placés pour dénoncer le "fascisme islamique" en Tunisie. Ont-ils oublié que leurs amis du parti social-démocrate Ettakatol, membre de l'Internationale socialiste, gouvernent avec les dits islamistes ? Et que c'est même grâce à eux notamment que les islamistes disposent encore d'une majorité parlementaire alors qu'ils sont minoritaires dans le pays ? Plutôt que de s'occuper des violences en Tunisie auxquelles il ne comprend rien, Valls ferait mieux de faire cesser les violences que subissent en France les syndicalistes en lutte.
Venant de la France, c'est d'un tout autre message que les progressistes tunisiens ont besoin dans leur lutte quotidienne pour la liberté et la souveraineté. C'est cette solidarité concrète que Jean-Luc Mélenchon a voulu faire vivre dès les premières heures de sa présence en Tunisie dimanche 10 février. Déjà mercredi 6 et jeudi 7 février, les camarades du Parti de Gauche et du Front de Gauche avaient été en première ligne pour exprimer leur indignation et leur solidarité avec le peuple tunisien lors des rassemblements organisés à Paris mais aussi à Marseille et dans d'autres villes. Les militants tunisiens ne s'y sont pas trompés. Dès sa descente de l'avion, Jean-Luc Mélenchon était accueilli par des délégations des forces qui font vivre la résistance démocratique en Tunisie. Une délégation du bureau politique du parti PPDU (patriote-démocrate) de Chokri Belaïd était accompagnée d'une groupe de ses jeunes camarades portant silencieusement des affiches de celui qui est devenu un martyr de la liberté. Une affiche rouge de résistance qui a fleuri dans tout Tunis mais aussi dans les magasins et sur les manteaux sous forme d'autocollant. Au-delà du parti de Chokri, une délégation des autres forces du Front populaire était aussi présente avec leurs drapeaux rouges où, comme sur celui de notre Front de Gauche, le Front populaire s'écrit en lettres blanches. La centrale UGTT avait aussi dépêché son secrétaire général adjoint pour cet accueil à l'aéroport. Sans oublier la délégation du Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) conduite par son président Abderrahmane Hedhili. Ce sont en effet ces militants du mouvement social qui sont à l'origine de l'invitation de Jean-Luc Mélenchon à tenir ici une conférence qu'ils ont magnifiquement organisée.
En accord avec les camarades de Chokri, Jean-Luc Mélenchon commença par se rendre auprès de sa famille, dans le HLM de la cité populaire El Menzah 6 au pied duquel il a été abattu mercredi matin en sortant de chez lui. Lors de cet échange, la veuve de Chokri, l'avocate Besma Khalfaoui dira à Jean-Luc à quel point Chokri prenait plaisir à le regarder à la télévision chaque fois qu'il le pouvait. Son franc-parler et ses batailles contre l'impunité des puissants avaient donné à Chokri une audience considérable dans le peuple tunisien bien au-delà des adhésions politiques partisanes. Il exerçait ici à sa manière cette fonction tribunicienne qui permet de remettre le grand nombre en mouvement en dépit de la chape de plomb de l'idéologie dominante et de la résignation. Ne reculant devant aucune bataille, il avait par exemple défendu la chaîne Nessma TV poursuivie pour blasphème par les intégristes pour avoir diffusé pour la première fois au Maghreb le film Persépolis. Il savait aussi que l'éveil révolutionnaire des consciences resterait impuissant sans l'organisation de forces politiques tournées vers l'action. Chokri était donc, avec ses camarades patriotes-démocrates un militant infatigable de la construction et de l'élargissement du Front populaire. En se rendant ensuite sur sa tombe au cimetière du Djellaz, Jean-Luc Mélenchon leur redira combien ils peuvent compter sur nous pour ne jamais céder face à ceux qui croient nous faire taire. Au nom du Front de Gauche, notre délégation du Parti de Gauche déposa alors une gerbe rouge sur la tombe de Chokri.
Notre meilleur hommage à Chokri étant de continuer le combat, l'étape suivante de cette première journée à Tunis fut une rencontre de travail avec une délégation des partis du Front populaire, au siège de l'un d'entre eux, le Parti des Travailleurs de Tunisie dont Hamma Hammami est le secrétaire général. Alors que de vastes recompositions sont en cours sur la scène politique tunisienne au nom de la défense de la démocratie, le Front populaire porte l'exigence de ne jamais séparer cette bataille démocratique de sa finalité sociale. Sans quoi le risque est grand que le peuple, touché de plus en plus massivement par la misère en Tunisie, fasse défaut dans la bataille pour la démocratie elle-même. Ou même que sa colère se trompe de chemin par défiance vis à vis d'une bourgeoisie "moderniste" largement dépourvue de programme social. Hamma Hammami a aussi insisté sur la nécessité pour le Front populaire de s'inscrire dans une perspective concrète de conquête du pouvoir. Il faut mesurer l'importance de ce choix pour des militants de gauche radicale qui ont vécu des années dans la clandestinité. Loin du témoignage d'extrême gauche, le Front populaire a ainsi fait le choix d'un large rassemblement permettant de construire une nouvelle synthèse politique qui réponde radicalement aux problèmes rencontrés par le peuple tunisien. Ce Front regroupe déjà douze organisations issues de toutes les traditions de la gauche tunisienne : communistes, écologistes, patriotes démocrates, socialistes, trostkystes, nationalistes arabes, maoïstes etc. Pour peser concrètement dans le rapport de force des mobilisations démocratiques en cours, le Front populaire a ainsi décidé de participer et de faciliter les cadres d'action unitaires pour la démocratie et les libertés. C'est ainsi eux qui ont accueilli dès mercredi dernier une réunion de toutes les forces d'opposition qui décidèrent en commun d'appeler à la démission du gouvernement et de relayer le mot d'ordre de grève général, avec le succès historique que l'on sait.
La fin de cette première journée fut enfin marquée par une rencontre informelle à laquelle le président Marzouki avait souhaité convier Jean-Luc Mélenchon. L'occasion de mieux comprendre la situation politique tunisienne dans sa complexité, vue par un intellectuel qui ne cessa d'entretenir la flamme de la liberté sous la chape de plomb de Ben Ali.
Très émouvant et très heureuse que des liens concrets soient tissés avec tous ces peuples en luttes et qui ont tant souffert. La présence de JL auprès de la veuve du dirigeant assassiné est un geste très fort à travers lui c'est notre soutient qu'il lui apporte.
Heureusement qu'il existe ce blog pour nous informer et surtout mieux nous faire percevoir les évolutions de ces révolutions. En plus un lien charnel unit Jean-Luc Mélenchon avec toutes ces populations, ce qui rajoute encore plus d'humain à sa démarche et ce, d'une part et d’autre. Ce qui saute aux yeux, c'est le côté universel des besoins et des aspirations des peuples. Bonne continuation et racontez nous, car ici les médias ont la tête tournée ailleurs !
Si tous les marins du monde. C'est à ce vieux film que la lecture de ce mot me fait penser. En effet que le peuple soit blanc, jaune, noir, etc. il devrait réaliser que c'est ensemble qu'il réussira à refaire une vie différente de ce qu'elle est aujourd'hui. Alors oui aux relations autres et en plus que celles de l'Europe. Jean-Luc Mélenchon est un excellent amalgameur de consciences dommage qu'il ne puisse pas encore influer directement sur la politique française, mais ça viendra et j'espère que le peuple va enfin retirer ce voile opaque qui obscurcit sa vue et qu'enfin il va réaliser qu'il faut vraiment réagir avant que nous soyons tous morts. Des deux cotés de la Méditerranée nous sommes exploités par le capitalisme, nos peuples sont assez grands maintenant et ont soufferts assez les uns et les autres pour se rendre compte que le malheur de l'ensemble ne vient que de ceux qui détiennent l'argent, et que ce qui nous a opposé venait déjà de cette saloperie de pognon, mais ce colonialisme là se faisait sur le dos de l'évangélisation, puis après sur soi disant nos capacités à aider ces bons peuples à se moderniser. En réalité, de tout temps c'est le fric qui a dirigé ces colonisations et comme toujours les peuples se sont opposés pour le profit de quelques uns sans plus. Ils sont toujours là avec peut être maintenant l'arrogance en plus d'oser se faire voir en bourse ou en tant qu'investisseur créateur d'emplois !
Nous sommes tous dans la même galère, et la devise de Louis XIV "diviser pour régner" est toujours d'actualité, même si les rois d'aujourd'hui sont des rois de l'industrie. Alors sans vouloir mettre à la pointe de nos piques la tête de ces dirigeants qui font crever le peuple, on pourrait quand même être capables de les empêcher de nuire. Car si ce n'est pas nous qui arrivons à les freiner ce sont eux qui vont finir par gagner. S'ils ont réussi à nous faire manger du cheval en lieu et place du boeuf, ils sont bien capable de glisser n'importe quoi dans notre bouffe de tous les jours des produits chimiques qui nous réduiront à l'esclavage sans que l'on s'en rende compte. Rien, je dis bien rien, ne les empêche de se faire du fric et surtout pas votre vie !
Rectification, "si tous les gars du monde" de Christian Jaque. Si vous avez l'occasion (médiathèques), ne le ratez pas.
Rectification, "si tous les gars du monde" de Christian Jaque
OK Merci, pour la rectif
Merci à Jean-Luc d'avoir cédé une part d'écriture à Laurent M. Cela nous permet de suivre l'actualité et son voyage au Maghreb. Comme dans presque toutes les villes de France, le parti de gauche et le FdG s'est associé aux Tunisiens de Grenoble à la manifestation de samedi dernier, pour protester contre le meurtre d'un homme qui incarnait le rassemblement des gauches. Comme jadis Jaurès...
@Alain Tétart sur votre lapsus: si tous les marins...
Sans doute aviez-vous à l'esprit au même moment l'image de la Méditerranée, mer qui nous unit, autour de laquelle Jean-Luc Mélenchon et le FdG ont si judicieusement entrepris de tisser les liens du futur (et peut-être en creux les qualités qui manquent à tous les capitaines de pédalo au sommet?)
Quels contrastes entre le monde vu par le Front de Gauche et celui qui nous est présenté par les médias! Mais pourquoi le premier est-il donc tellement plus crédible et appétant?
Fraternité!
Je viens de voir et écouter JL Mélanchon à la télé tunisienne, Nessma TV, son interview par un journaliste est fort intéressant, je vous le conseille vivement. Après les quelques lignes de lecture de ce texte, je me dis encore avec rage et indignation que j'en ai assez de cette propagande d'Etat et des chaînes privées. Cet article nous informe de la réalité et là j'ai conscience que monsieur M Valls a presque le même discours que la droite et la droite extrême. Pauvre gauche que celle des socialos. Et ces intellectuels de gooche dont le silence n'est pas leur honneur.
Comme Laurent Maffeïs, j'ai moi-même été très choqué - encore une fois - par le traitement médiatique hexagonal des événements en Tunisie. Des titres tendancieux et conçus pour provoquer la division et l'incompréhension entre nos deux peuples français et tunisien, étaient affichés dans la presse à propos d'une micro-manifestation de 3000 personnes pro-Ehnada ce week-end ! L'interview de Jean-Luc par la chaîne du "grand-maghreb" est passionnant. Cela compense les déclarations et réactions bien décevantes et n'étant absolument pas à la hauteur du drame, de nos dirigeants sofériniens actuels. Nous y entendons la voix de l'humanisme universaliste, de la conscience historique d'une communauté méditerranéenne face à une eurocratie artificielle et monétariste. Nous suivons l'implacable rigueur de l'analyse d'un capitalisme financier aveugle et pourrissant, pourrissant avec lui les nations et la planète. Tout cela est dominé par une vision optimiste qui se fonde sur les faits et le travail énorme entrepris depuis quelque temps, à savoir la vision d'une renaissance du combat progressiste dans de nombreux pays.
Bonjour Jean-Luc et Laurent,
Merci de ce récit qui donne de belles perspectives. J'aime l'idée que mon parti propose une autre voie pour un développement euroméditerranéen. Et j'aime cette humilité qui est la nôtre d'aller apprendre de nos frères de l'autre rive. Cela rompt avec le paternalisme, quand ce n'est pas le néo-colonialisme, qui marque trop souvent les rapports entre pays européens et pays d'Afrique du nord.
Pour cela aussi, merci.
Je ne comprends décidément pas que vous persistance à présenter Marzouki de cette façon flatteuse. Cet homme a trahi, il est l'allié des islamistes, par pure ambition personnelle, il est honni par les gens de gauche en Tunisie. Le rencontrer est une chose, mais le présenter de cette manière n'est pas correct. ce que disent nos camarades en Tunisie c'est "Marzouki dégage !"
Devant les attaques déchaînées très destructrices et à tous les niveaux de ce capitalisme se prenant en pouvoir absolu du tout argent divin pour une poignée oui une fraternité réelle dans les faits concrets et nous rappelle le refuge des sépharades dans ce Maghreb qui étaient pourchassés par les inquisitions criminelles sévissant partout au nord où l'Humain était non reconnu. Jean-Luc par son voyage dans ces trois pays clés tissent des liens prometteurs pour construire des coopérations où le religieux et ses dérives des pouvoirs politiques de domination ne viendront plus perturber les fraternités et les échanges salutaires. Mais il y a un grand travail à faire des deux côtés. Lorsque que les laïcs, non croyants arabes, berbères, socialistes et communistes sont mis en demeure de croire niant par là toutes les persécutions en Iran, en Afghanistan, en Kurdistan et le peuple Sahraoui , rappelez vous même ici qu'un curé était plus moral qu'un instit sous entendu que l'école publique laïque et gratuite n'était pas compatible avec une éthique et que les savoirs étaient dangereux pour la démocratie ou plutôt de leur démocratie/capitaliste pour se parer de la tunique morale de tous les obscurantismes, rappelez-vous aussi qu'on peut moraliser le capitalisme,là c'est fort de café, décomplexés il sont comme les réformistes minables complices et ce ministre ce matin blanchi par les banques suisses nous impose les 3% intenables avec des: on verra bien; eh bien non c'est du tout vu, nous on peut et on fera.
Continuons à nous renforcer.
Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc,
Et merci à Laurent Maffeïs de nous donner les vraies informations. Lire ou relire le manifeste de K Marx, nous permet de comprendre et de s’apercevoir que si l’histoire ne répète pas elle hoquète fortement. Déjà en 1845, le capital, l’aristocratie financière dictaient leurs lois dirigeaient la gestion de l’Etat. Par la majorité au pouvoir récoltaient les fruits d’or en pillant l’Etat. Tout y est cela n’a pas pris une ride, les lobbys ayant remplacés les ministres actionnaires pour « doper » le législatif. Le capital, la finance n’ont et n’ont toujours eu qu’un seul et même but, l’exploitation de l’homme par l’homme, pour assouvir si cela se peut son appétit de richesse, sa cupidité. L’incrédulité, la naïveté des peuples à cet égard les rendent aveugles ou amorphes. Et déjà la presse de cette époque prenait fait et cause pour ces vautours.
Résistance. Vive la constituante et la VIème.
Très belle initiative que ce voyage au Maghreb qui permet de visiter ces pays d'une façon nouvelle au travers des interviews de Jean-Luc et d'y découvrir des personnes qui nous ressemblent par leurs aspirations citoyennes pour changer la vie.
Superbe ! merci pour ces écrits, cela nous permet de suivre en direct le voyage de M. Mélenchon et de lire de belles rencontres. Je pense aussi que c'est un voyage initiatique car plein de ressource, d'émotion, dans ces pays magnifiques. Vous avez de la chance M.Mélenchon, et je vous envie.Bien oui. c'est aussi le pays de mes ancêtres, l'Algérie. Que je ne renie pas, et que je porte toujours dans mon coeur.
Courage à tous dans ce moments difficiles, et merci pour les liens.
Merci pour cette aventure internationale. Merci de créer des ponts entre pays. Merci pour ce sentiment d'unité et de coopération entre les différents "hommes" (et femmes) qui œuvrent au Front de Gauche. Les comptes-rendus de Laurent Mafféis, Mounia Beneli et Corinne Morel-Darleu apporteront un plus et un sentiment de cohésion et de cohérence.
Hier, sur France Inter, j'ai entendu les syndicalistes à l'émission Le Téléphone Sonne. Des gars solides, d'aplomb et qui argumentent. Pour une fois, on leur laissait la parole et ils ont été convaincants. J'espère qu'il y aura eu beaucoup d'auditeurs. Pour moi, il était temps. J'avais tendance à perdre le moral.
Je fais circuler au plus possible de gens des nouvelles de ce voyage en Tunisie car il est passé totalement sous silence dans notre monde cloisonné. Je n'ai guère de contacts et cela semble une goutte d'eau mais qui compte. Il faut semer des indices, soulever le voile dans les esprits routiniers, qu'ils sachent, le moment venu, se souvenir que ça existe.
La tache est immense.
Moi aussi je vis au bord de la Méditerrannée et ma ville est aux couleurs de tous ces pays qui entourent notre belle bleue commune. J'aime cette idée de partage et d'échanges et de combats communs pour tous, et j'y travaille ici et ailleurs. Merci Laurent de nous faire partager les visites et rencontres de notre ami Jean-Luc "en direct".
Voici qu'à Nantes, un chômeur en fin de droits s'immole devant Pôle Emploi et meurt de ses blessures. Je me permets de commettre ce léger hors sujet en me souvenant qu'en Tunisie, c'est un acte d'immolation qui a mis "le feu aux poudres".
Que d'émotion ! Certes pas partagée par les médias qui, pris dans leurs réflexes habituels tentent un détournement du sens profond de ce mouvement. D'ailleurs, comment pourraient-ils faire oeuvre d'objectivité tant le sens universel de ce qui se joue leur échappe. Outre les médias, la réflexion de Manuel Valls semble traduire cette même ignorance dans une certaine classe politique française. Quelque chose leur échappe. A moins qu'il ne s'agisse d'une tentative consciente de détourner les esprits du sujet de fond. Consciente mais ô combien maladroite. On peut prendre les peuples pour des cons un temps, ils sont patients, mais pour autant ils ne sont pas dupes.
La présidente de l'association pour laquelle je prête un peu de mon temps bénévolement est algéro-marocaine. Il va sans dire que lui transmettant donc toutes ces nouvelles au fil de leur évolution, l'émotion est palpable. Elle attache beaucoup d'importance à cette série de conférences données par Jean-Luc Mélenchon et au forum social qui suivra. S'étant décarcassée depuis des années pour les familles françaises en détresse, elle est l'illustration parfaite de ces liens que vous décrivez, ceux qui nous unissent tous, nous autres méditerranéens.
Merci à toi Jean-Luc.
Excellent compte-rendu de Laurent comme à son habitude par les analyses publiées dans l'hebdo A Gauche.
@ Aurélien.
Je viens de lire cet épouvantable drame dans l'Huma.fr, je considère que ce décès est un meurtre commis par les libéraux de tous poils.
L’amnistie des syndicalistes n’a que trop tardé! Désolé, je ne vois nulle part ou laisser un commentaire.
Jean Luc, j'ai milité, il y a longtemps de cela dans une organisation qui savait faire des choses pour la libération, ou l'amnistie de prisonniers politiques emprisonnés chez ceux qui étaient à l'époque des régimes staliniens, donc des régimes qui se réclamaient de la gauche et dont la pratique à l'égard des syndicalistes libres n'étaient pas vraiment de gauche.
Alors pourquoi ne pas constituer un comité ad hoc, avec des personnalités de tout bord, qui considèreraient que en vertu des droits humains démocratiques, de la république, il n'est pas acceptable qu'un gouvernement se réclamant de la gauche continue a tracasser des syndicalistes en classant comme délit de droit commun des actes militants.
Avec l'émouvante évocation des promesses de l'humain d'abord, à mesure qu'elles grandissent, il y a aussi la réaction qui se prépare. A moins que la révolution n'ait pris une place différente dans l'équilibre sociétal, elle a toujours entraîné un déchainement de passion et donc de violences réciproques. Quand je lis ces commentaires enthousiastes je ressents le besoin de protéger les camarades de ce qui les attends, en même temps que j'ai envie d'avancer avec eux. Nous avons sous les yeux une indication précise de cet engrenage probable de la violence, le ministre Français de la police durcit le ton comme tout bon défenseur de l'ordre établi. C'est un avertissement, cela veut dire que l'Etat est prêt une fois de plus à donner l'ordre de tirer sur la foule un jour, quand les citoyens en colère le défieront.
Le travail de Jean-Luc Mélenchon semble parfois prendre une dimension épique, se préparant à écrire l'histoire. Soit cela ne donne rien et l'espoir retombera, soit le processus ira jusqu'à la rupture révolutionnaire avec son cortège de situations très difficiles. La question est donc: faut-il appeler ceci de nos voeux ? Bien sûr que oui, mais alors il faut en même temps se préparer.
La structuration de l'action politique, qui a pris beaucoup d'ampleur au parti de Gauche, devient une machine de combat qui succède à une organisation protestataire, c'était voulu mais cela semble quand même extraordinaire. En tant qu'adhérent militant je considère maintenant que ma carte a une valeur de passe pour circuler dans les rangs de combattants. Pas d'inquiétudes, je ne suis en aucun cas émotionnellement instable, je pense simplement qui faut prendre la mesure du fait qu'un grand courage doit nos accompagner pour les prochaines étapes.
Ce voyage au Maghreb, a ce jour un sans faute monsieur, et tellement représentatif du comportement que souhaitais de la part du gouvernement Francais en ce moment incertain en Tunisie. Surtout s'abstenir de tout commentaires guerriers a l'encontre du parti islamiste au pouvoir. Tout cela se règleras démocratiquement. A l'intention de mr Valls je rappelle ceci 1789 révolution francaise - 2013 toujours dans notre République un Président co-Prince d'Andorre et surtout, surtout Chanoine de Latran. Avant de s'en prendre a qui que ce soit, balayons, oui, balayons devant notre porte. Gardons notre calme et regardons celui du représentant de la vrai gauche Francaise oui, l'odeur du "Jasmin" se répandras sur le peuple du Maghreb et parfumeras aussi tout les pays de la Méditérannée.
Surtout ne pas rester isolé. Rejoindre les Comités de privées et privés d'emploi, CGT et autres organisations de luttes, et aussi le Front de Gauche et ce n'est pas un problème de cartes, d'adhésions, mais de se réunir pour que d'abord l'Humain soit considéré. Nous sommes conscients que l'impérialisme préoccupé uniquement de ses dividendes et de sa survie est passé à un stade de folie manifeste. Et ce capitalisme planétaire n'hésite pas dans les culpabilisations du prolétariat et de tout le monde du travail. Cette Europe répugnante à s'assoir sur les hautes valeurs humaines de la grande résistance décrites et énoncées dans le programme du CNR s'assoit sur la République, et cette cinquième avec ce présidentialisme se prête à ces dérives monstrueuses de casses multiples. Nous sommes en deuil de chaque côté de la Méditerranée. Vive les Révolutions et citoyennes.
Findus acheté vendu revendu par des fonds de pension, des raclures de carcasses chevalines mélangées à du collagène (miam), le tout revendu aux hôpitaux, écoles, etc. Une répression des fraudes dont les politiques ont sabré les budgets et qui se retrouve incapable de faire son travail alors que le libre échange sans limites entraîne l'explosion du transport des marchandise. Des chômeurs en fin de droit s'immolent par le feu devant pôle emploi. Pendant ce temps là l'international Socialiste ce réunie dans des hôtels 5 étoiles (à Cascais au Portugal, février 2013) ou les dirigeants débarquent dans leurs limousines de luxe. Le changement c'est maintenant. On devrait par la même occasion rebaptiser le PS de Socialiste en Sociétale.
De l'autre côté de la mer aussi, du côté de l'océan atlantique cette fois-ci, est-ce un petit vent de gauche?
"Obama [...] a proposé mardi soir au Congrès, lors de son discours sur l’Etat de l’Union, d’augmenter le salaire minimum américain de 25% : il passerait de 7,25 dollars par heure (moins de 5,4 euros) à 9 dollars d’ici à 2015 (environ 6,7 euros)."
[...]L’économiste Alan Krueger avait, avec un de ses collègues, montré dans les années 90 que dans certaines circonstances, lorsque le rapport de force entre les employeurs et les employés est déséquilibré, l’augmentation du salaire minimum n’avait pas d’impact négatif sur l’emploi non-qualifié.[...] Alan Krueger est aujourd’hui le chef de l’équipe des conseillers économiques de Barack Obama." (source Rue 89)
En complément au message de Nuno, 13/02 à 19h45, et sur l'état ou l'autisme de l'"Internationale socialiste" réunie en conclave dans un luxueux hôtel d'une zone exclusive du Portugal, voir cette video. Cette jeune socialiste interpelle vigoureusement ces caciques sur leurs responsabilités ou irresponsabilités dans les mouvements en cours dans les pays arabes, dans la situation des pays européens, dans la lutte contre l'emprise néo-libérale, sur la place laissée aux jeunes dans leurs débats et réflexions (au mieux pour "faire la claque" dans les congrès, ou faire de la figuration), dans la société (une génération qualifiée comme nulle autre auparavant qui ne trouve comme débouché que la précarité, la misère et l'angoisse). C'est dit fermement, sereinement. Et c'est poignant.
@Couec Merci pour cette video incroyablement éloquente. Je pense personnellement, que cette jeune socialiste ne va pas tarder a rejoindre Izquierda unida ! Quelle fermeté dans le ton, admirable !
Merci Laurent de nous faire participer au voyage. C'est comme si on y était, chez nos amis tunisiens.
Merci à Couec 27 pour cette vidéo, cela s'appelle avoir du caractère et de l'à propos, j'espère que les représentants français du PS Solférino comprennent parfaitement bien l'espagnol, d'accord avec vous Jeannine Izquierda Unida va gagner des militants avec cette mascarade cascaisienne, ils pètent dans la soie ces jeanfoutres de socialistes.
Quelques remarques critiques d'un, électeur, à la présidentielle, de Jean-Luc Mélenchon, seul homme politique "de gauche".
Il faut cesser de parler de la "gauche" quand on parle des socialistes, en fait des socio-démocrates qui ouvriront, s'il y a lieu, la voie du fascisme. Néanmoins, la base électorale de ce parti petit-bourgeois, même si elle se laisse bien facilement duper, peut se séparer, les difficultés économiques s'accroissant, de ses représentants au service de la haute finance, ou, dans le meilleur des cas, incapable de lui résister (je signale au passage que le "Manifeste" de Marx, en 1848, ne contient pas les mots d'" aristocratie financière" ; le lecteur a confondu avec Lénine).
Il est imprudent de rejeter dans les ténèbres le parti Ennahda et les islamistes considérés comme un bloc, ce qui est loin d'être le cas. Ennahda a démocratiquement recueilli, que cela plaise ou non, un grand nombre de voix (parmi lesquelles, en France, celles de travailleurs immigrés), et qui n'émanent pas nécessairement du "fascisme vert", comme on le dit à l'extrême droite. Aux Tunisiens, pas à l'ex-puissance coloniale, de faire le tri. La Tunisie ne menace pas la France, et n'est pas l'Allemagne de Weimar.
Il faut rappeler, si désagréable que cela soit, que Jean-Luc Mélanchon a voté pour la guerre en Libye. Certes, tout le monde peut se tromper, et ce vote malvenu n'ôte rien à mon estime pour un dirigeant politique qui n'hésite pas à apporter son soutien, en notre nom, aux régimes vénézualien ou cubain, en lutte économique difficile contre l'impérialisme américain, qui ne peut plus, en Amérique du Sud, faire jouer un "plan Condor" comme il y a quarante ans.
Jean-Luc Mélenchon fait honneur à la France.
Très sensible à la démarche de JL qui contribue largement à redorer l'image de la France dans cette période où le gouvernement de notre pays ne brille pas par son manque de volonté politique internationale. Après le Mali, les déclarations de M. Valls nous voyons bien les limites. Je soutiens sans réserve les propos de et l'action de Jean-Luc Mélenchon qui font la preuve de la capacité du PG à prendre en main les destinés de notre pays tant sur le plan de la politique intérieur que de la politique extérieure.