13fév 13
Communiqué du 15 février 2013
PS / Ennahda : l’inacceptable rencontre
J'apprends avec stupéfaction qu'une mission parlementaire française dirigée par le PS a rencontré hier officiellement Rached Ghannouchi à Tunis dans le bureau de ce dernier.
Je déplore le soutien ainsi apporté à un parti d'extrême droite religieuse dont le chef n'a aucune fonction officielle dans les institutions tunisiennes.
Suite du récit du voyage de Jean-Luc Mélenchon en Tunisie, par Laurent Maffeïs.
Cette deuxième journée du lundi 11 février fut particulièrement dense par le nombre et la qualité des militants et personnalités rencontrés. Le tout dans une ambiance à la fois grave et chaleureuse, en raison des mobilisations incessantes qui voient se rejoindre tous les jours dans la rue et les réunions unitaires les militants des différents partis et associations. La matinée a été consacrée à des rencontres avec le mouvement social (UGTT) et la société civile tunisienne. Avant que Jean-Luc ne prononce une conférence sur l'éco-socialisme que l'affluence record et le contexte révolutionnaire ont transformé en meeting. Une journée militante terminée par un dîner avec des dirigeants de la quasi totalité des partis progressistes tunisiens.
Jean-Luc Mélenchon a d'abord été reçu au siège de la centrale UGTT où il a rencontré son secrétaire général Houcine Abbassi et son bureau exécutif. L'UGTT est la principale force sociale organisée en Tunisie avec 750 000 adhérents revendiqués sur les 11 millions d'habitants que compte le pays. La grève générale à laquelle elle a appelé jeudi 8 février au lendemain de l'assassinat de Chokri Belaïd a totalement paralysé l'activité, signe de sa capacité de mobilisation. Pas un avion n'a décollé. Plus un train ne roulait. Tous les supermarchés étaient fermés. Car l'UGTT n'est pas qu'une confédération syndicale mais une institution sociale et nationale directement liée à l'histoire du pays depuis l'indépendance. Même si elle n'interfère pas dans la vie des partis, elle n'hésite pas à prendre position sur le terrain politique et institutionnel. Elle a ainsi participé aux mobilisations qui ont contribué à la chute de Ben Ali. Et elle apporte son soutien et son relais aux mouvements sociaux qui combattent la misère et l'arbitraire de certains gouverneurs islamistes dans le centre du pays, comme à Siliana ou à Sidi Bouzid. Elle a aussi lancé en octobre une initiative nationale pour le dialogue, afin d'accélérer l'écriture du projet de constitution sur laquelle bute pour l'instant l'assemblée nationale constituante. L'UGTT insiste d'autant plus aujourd'hui sur la nécessité pour l'assemblée et le gouvernement de se concentrer sur cette mission constituante et de préparer dans les meilleures conditions de pluralisme et de transparence de nouvelles élections. Comme les partis d'opposition, elle accueille plutôt favorablement l'idée avancée par l'actuel premier ministre de constituer un gouvernement transitoire de personnalités indépendantes pour sortir de la crise politique. L'UGTT est aussi un acteur permanent de la résistance contre les atteintes aux libertés et la violence politique émanant des intégristes. Ces derniers ont d'ailleurs littéralement attaqué et saccagé son siège le 4 décembre dernier. Une véritable provocation puisqu'il s'agissait là du jour du 50ème anniversaire de l'assassinat de Farhat Hached, fondateur du syndicat et leader de la lutte pour l'indépendance tunisienne qui influença la politique sociale des premières années de la présidence de Bourguiba. L'UGTT est donc désormais en première ligne dans la défense de la paix civile. Son secrétaire général ayant fait l'objet de menaces de mort, il a demandé en vain une protection au ministère de l'intérieur tenu par le parti Ennahda. Par défaut, c'est finalement la présidence de la République qui lui a accordé cette protection sur les moyens personnels du président. L'UGTT soutient donc plus largement la tenue d'une conférence nationale contre la violence politique. Une revendication qui a pris une tournure de salubrité publique avec l'assassinat de Chokri Belaïd et qui est relayée par la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme et les partis d'opposition dont le Front populaire.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite échangé avec une trentaine de personnalités de la société civile. Une rencontre exceptionnelle de près de trois heures organisée par le Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux. Dans un contexte particulièrement militant puisque beaucoup de participants se relayaient au fil des échanges pour passer à une manifestation organisée au même moment devant l'Assemblée nationale constituante aux côtés de Basma Khalfaoui, l'épouse de Chokri Belaïd. Cette dernière a courageusement décidé de se mobiliser quotidiennement devant l'assemblée pour dénoncer l'impunité des violences, l'inertie de la justice et déficit de protection des leaders démocrates menacés. Un comité de soutien à Chokri Belaïd a aussi été lancé à l'initiative d'avocats pour exiger une véritable enquête et faire en sorte que de tels assassinats ne se reproduisent plus. Plusieurs de ces avocats avaient fait le déplacement pour rencontrer Jean-Luc Mélenchon. Plus largement, une grande diversité d'engagements pour les libertés et les droits humains était représentée à cette rencontre. Associations de femmes, d'avocats, de journalistes, de chômeurs. Universitaires, artistes, scientifiques. Militants des droits de l'homme (LTDH, FIDH) mais aussi d'éducation populaire et civique, notamment de l'association Doustourna "notre constitution" qui cherche à impliquer la population dans l'écriture de la constitution. Mais aussi militants de la coopération internationale et pour l'annulation de la dette (ATTAC Tunisie, CADTM, RAID). Ces derniers, ainsi que l'économiste Abdeljelil Bedoui, ont pointé la responsabilité des organisations internationales et de l'Union européenne dans l'affaiblissement de l'Etat tunisien et le développement des inégalités. En question principalement : le poids écrasant de la dette et les dangers de la libéralisation des échanges avec l'Europe. Au total depuis les années 1970, la Tunisie a déjà remboursé 2,5 milliards d'euros de plus en intérêts que le capital emprunté. Ces remboursements pèsent très lourdement sur le budget : 3 fois les dépenses de santé, 6 fois les dépenses de développement régional. Par exemple, rien que d'ici fin février la Tunisie doit rembourser 330 millions d'euros. Malheureusement les causes de cet étouffement s'aggravent. Le gouvernement sollicite des prêts du FMI ce qui expose la Tunisie à la thérapie de choc de l'ajustement structurel dont les méfaits sont bien connus de l'Argentine à la Grèce. Les agences de notation jouent aussi leur rôle de charognard. Elles ont dégradé la note de Tunisie après la chute de Ben Ali, infligeant une sorte de mauvais point à la démocratie et affichant ainsi leur préférence implicite pour les dictatures favorables aux milieux d'affaires. Acharnée, Fitch a menacé d'une nouvelle dégradation en décembre suite aux grandes grèves du centre du pays (Siliana) contre le chômage et la misère. Et l'agence rapace a renforcé sa menace de dégradation dès le lendemain de l'assassinat de Chokri Belaïd.
Tous ces acteurs sociaux ont exprimé, au-delà de leurs engagements sectoriels, leur préoccupation quant à l'avancement du processus révolutionnaire ouvert en Tunisie depuis 2011. En pointant à plusieurs reprises la nécessité de trouver des modalités de convergence entre le mouvement social et associatif et la lutte politique. Au niveau international, la discussion a abouti sur la nécessaire complémentarité entre des cadres larges et ouverts comme le Forum social mondial et des cadres politiques plus intégrés comme le Forum mondial pour la révolution citoyenne dont Jean-Luc Mélenchon leur a présenté le projet.
En fin d'après-midi, ce sont plus de 600 personnes qui se pressaient dans la maison de la culture Ibn Rachiq en plein centre de Tunis. Aberrahmane Hedhili et ses camarades du Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux avaient magnifiquement organisé cet événement avec le directeur de la maison de la culture Chokri Latif. Des banderoles annonçaient l'événement dans la rue et affiches et tracts avaient été diffusés dans Tunis. Parmi le public présent, outre des militants de tous les partis d'opposition tunisiens, le nombre de jeunes étudiants ou diplômés au chômage était particulièrement impressionnant. Jean-Luc Mélenchon pointa d'ailleurs les caractéristiques communes très frappantes de l'évolution de nos sociétés confrontées au libéralisme et à l'austérité des deux côtés de la méditerranée. Au point de constituer une véritable société commune confrontée aux défis communs de la crise de l'écosystème particulièrement tangibles en mer méditerranée. D'où l'enjeu de trouver des solutions communes éco-socialistes pour répondre ensemble à ces défis vitaux pour l'humanité elle-même. Jean-Luc a aussi salué le courage des militants et citoyens tunisiens mobilisés et insisté sur l'importance pour toute l'Europe de la poursuite et du succès de la révolution citoyenne tunisienne.
Un dîner était ensuite organisé avec les dirigeants de tous les partis de la gauche tunisienne. Bien sûr étaient présents des représentants des forces du Front populaire dont nous avons déjà parlé. Mais aussi d'autres forces progressistes qui ont préféré à ce stade se rassembler dans un front républicain anti-islamiste autour du parti de centre-droit Nidaa Tounes ("l'appel de la Tunisie") conduit par l'ancien premier ministre Beji Caïd Essebsi. Ce dernier incarne l'héritage émancipateur et laïque de Bourguiba (désigné en Tunisie sous l'étiquette "moderniste"). Mais il représente aussi les intérêts de la grande bourgeoisie tunisienne et d'une forme d'oligarchie locale peu encline au partage des richesses alors que les inégalités sont béantes en Tunisie. Entre cette démarche de Front républicain pour la démocratie et celle du Front populaire qui refuse de déconnecter bataille démocratique et conquête sociale, les ponts ne sont pas coupés. Des objectifs communs d'action sont fixés au fil des mobilisations. Et les rassemblements s'élargissent d'un côté comme de l'autre. Par exemple le parti Al Qotb (le Pôle) est en train d'intégrer le Front populaire alors qu'il est issu du Pôle démocratique moderniste, le regroupement laïque des anciens communistes d'Ettajdid, de socialistes du PSG et de nationalistes qui s'était présenté aux élections de la constituante en concurrence à l'époque avec le PCOT d'Hamma Hammami (principale composante d'origine du Front populaire). L'Alternative sociale-démocrate, qui regroupe des militants issus de différentes branches historiques du socialisme tunisien (FDTL-Ettakatol, PSG etc) est aussi en discussion avec le Front populaire. De leur côté, les anciens communistes d'Ettajdid ont fusionné avec le Parti du travail que des militants de l'UGTT avaient tenté de constituer, dans un rassemblement appelé Al Massar ("la voie démocratique et sociale"). Et le PDP, parti historique de la résistance de centre-gauche à Ben Ali, incarnée par le courageux Ahmed Néjib Chebbi, a fusionné avec un parti libéral (Afek Tounés) dans un rassemblement appelé Al Joumhouri (parti républicain). Ce sont ces deux derniers rassemblements, Al Massar et Al Joumhouri qui ont constitué un vaste front républicain intitulé "Union pour la Tunisie", avec le parti Nidaa Tounés de l'ex premier ministre Essebssi. Ils ont aussi été rejoints dans ce front républicain par le Parti socialiste de Gauche, rebaptisé Parti socialiste, ainsi que les nationalistes du Parti du travail patriotique et démocratique ("Hezbelamal", PTPD). Au-delà de leurs vifs débats stratégiques, tous étaient présents dans une ambiance chaleureuse pour dîner avec Jean-Luc Mélenchon. Notamment Riad Ben Fadhel (un intellectuel ex-directeur de l'édition arabe du Monde diplomatique, représentant Al Qotb-Le Pôle), Ahmed Brahim (leader communiste historique d'Ettajdid et fondateur d'Al Massar), Mohamed Kilani (leader du Parti socialiste), Maher Hanine (membre du bureau politique d'Al Joumhouri-parti républicain), Abdelkrim Hasseiri (du PPDU de Chokri Belaïd), ainsi que des représentants du Parti Bass de Tunisie etc. Etaient aussi présents pour échanger au sujet du travail constituant et de la préparation délicate des prochaines élections, deux députés à la constituante représentants les Tunisiens de France : Nadia Chaabane (Al Massar) et Sélim Ben Abdesselem (ex-Ettakatol) tous deux membres du Groupe démocratique à l'Assemblée, principale composante de l'opposition parlementaire à la majorité conduite par les islamistes d'Ennahda. Ainsi que Kamel Jendoubi, figure du combat pour les droits de l'homme sous Ben Ali et président de l'Autorité de contrôle électoral lors des élections de la constituante. Autant de camarades qui comptent sur nous pour appuyer et relayer la défense de la révolution tunisienne en France. Autant que nous comptons sur eux pour continuer cette révolution qui est un point d'appui historique, à l'heure où l'autre gauche est ascendante dans tout le bassin méditerranéen. Dans des sociétés confrontés à des problèmes communs que le peuple a commencé à régler concrètement en entrant en révolution citoyenne.
Il nous manque plus que de mettre en œuvre cette volonté commune de nous débarrasser des pillards de notre planète... Que se vayan todos !
Nos aspirations sont universelles, ceci en est la plus belle des démonstrations. Merci JL de faire le lien indispensable avec l'autre rive, dis leur bien qu'ils ne sont pas seuls. Malgré les divergences, ils se rejoignent sur l'essentiel et vont aller au combat ensembles, ce choix montre le haut niveau de conscience politique de ses responsables. Cet élan porte en lui tout l'avenir de la Tunisie, ce beau pays a une autre voie que les dictatures.
Le chemin de l'union pour une alternative est long et difficile. En Tunisie grâce à une base syndicale très élévée, les mouvements vont certainement faire Front, en effet à toutes les dictatures, ce qui nous montre que dans l'hexagone nous avons un sacré boulot à faire au niveau syndical de se regrouper et pour le FdG il attend touijours du renfort des forces non négligeables politiques et conscientes d'agir et vite, ça urge. Merci pour ce compte-rendu qui nous montre que dans les sociétés il n'y a pas que les problèmes à la marge qui comptent. Oui la Révolution continue.
La dette et ses intérêts, ici, là-bas, partout. Ce qui m'inspire un slogan, à double sens, légèrement exagéré:
"la dette, c'est sans intérêt(s)"
Beaucoup de petits partis en Tunisie, opposition extrêmement divisée. Pourvu que le Front populaire arrive à fédérer ces troupes militantes et expurger tous les corrompus et autres profiteurs que l'on retrouve sur tout l'échiquier de la scène publique. J'espère que le passage de Jean-Luc leur ouvrira la voie en présentant le travail de conquête accompli par notre Front de gauche, ainsi que les sensibiliser sur l'écologie, domaine qui jusqu'à présent est resté extrêmement confidentiel dans ce pays. Souhaitons à nos amis tunisiens (même si pour l'instant l'objectif me semble ardu) d'accoucher d'une belle constitution révolutionnaire, dans laquelle la population devrait avoir son mot à dire.
Souhaitons leur, à présent qu'ils ont expérimenté la force du peuple contre les tyrans, de ne plus rien lâcher jusqu'à la victoire populaire.
@jeanmarc
Très beau slogan que la "dette, c'est sans intérêt". Il serait souhaitable que l'internationale socialiste ou ce qu'il en reste fasse sienne ce slogan. Cela lui donnerait un sujet qui pourrait secouer un peu les consciences et sur lequel il n'est pas inutile de travailler pour le bien des peuples en difficultés.
Bonjour à tous,
J'ai trouvé la vidéo de la conférence de Jean-Luc Mélenchon à Tunis
Partie 1, Partie 2, Partie 3, Partie 4.
Un truc qui m'a fait rire hier chez Mermet. Le gars chargé de la formation en culture générale dans un centre d'appel téléphonique apprenait à ses subordonnés qu'en France on en était à la 5ème République et que ça allait être bientôt la VIè. Vous voyez : le message est passé ! Il suffit maintenant d'attendre que les employés fassent un peu étalage de leur culture générale auprès de leurs destinataires français. Juste retour des choses. On lâche rien !
Bonjour,
Merci pour ce récit vivant et encourageant (pour ceux qui ont relayé l'agenda de Jean-Luc Mélenchon à Tunis). Vers la fin du récit une rectification: le prénom de Jendoubi (l'ancien responsable de l'Autorité de contrôle électoral lors des élections de la constituante) est Kamel et non Jamal.
Enfin sur le fond il serait prudent (comme je l'ai indiqué au secteur MMO et Alain Billon en avait convenu) afin de ne pas risquer de désarçonner notre lectorat d'attendre que le processus pour les prochaines échéances électorales soit bien enclenché pour entreprendre une analyse crédible des rapports de force politique.
Bien à toi et à vous. Pierre Sélim LEBRUN (PG 84)
Quelle énergie, puissance d'analyses et explications claires et structurantes des mécanismes à l'oeuvre, écoute attentive et salle pleine, images exceptionnelles de la carte postale animée, superbe. Merci Christophe dès à présent pour la partie 1 et dire qu'il reste 3 séries pour être à Tunis avec une population consciente et en marche qui nous apporte plein de lumière pour cette journée au nord toute en alerte pour la révolution inéluctable, de vie.
Bonjour,
Merci pour tout ce que fait le Front de Gauche, une simple remarque sur l'interview donnée à Nissma TV, à la question sur le choix entre démocratie représentative et participative, pourquoi Jean-Luc Mélenchon ne prend t'il pas en considération la désignation aléatoire, le tirage au sort ? Bien sûr une assemblée générale permanente est impossible à 40 millions, des délégués sont donc nécessaires, mais la logique du concept "Place au peuple" ne voudrait-elle pas que ses délégués législatifs soient le peuple extrait par désignation aléatoire ? Car il est à constater que les politiciens professionnels sont devenus une section distincte du peuple. Cela concerne aussi la constituante, qui seront les constituants ?
Et puis, par certains aspects, l'Assemblée Nationale est déjà une assemblée générale permanente. Bref, ce n'est pas le billet adéquat pour ce commentaire, le projet "l'humain d'abord", à partir de sa page n° 27, creuse et affine le projet démocratique et les différents référendums sont des avancées fantastiques, mais permettez à un sympathisant de dire son unique réserve.
Bravo et merci pour ce que fait le Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon et tout les membres de ce parti
Votre compte-rendu témoigne de l'intérêt qu'a pu susciter la présence de Mélenchon à Tunis et d’un paysage politique fragmenté en tentative de recomposition. C'est une phase transitoire sans doute inévitable dont on peut avoir bon espoir qu'elle se stabilise bientôt. Après la désillusion des élections d'octobre 2011, des regroupements sont en cours. Même si certains d'entre eux, à visée uniquement électorale, voire opportuniste, entretiennent plus de confusion idéologique qu'ils n'éclairent sur leurs orientations programmatiques, ils peuvent, au moins temporairement, avoir le mérite de créer des connexions "républicaines" puisque le projet d'une constitution démocratique et civile et la mise en place d'un Etat de droit reste un combat majeur, et déterminant, en Tunisie. Toutefois, j'aurais apprécié pour ma part que vous nous restituiez, même sommairement, la manière dont eux-mêmes perçoivent leurs enjeux prioritaires et leur agenda politique, et peut être aussi que vous nous livriez votre propre lecture (ou celle du FdG ou PG) de l’échiquier politique (et du rôle de Marzouki que curieusement vous continuez de louanger alors qu'il est décrié en Tunisie). Et puisque, vu de France, il est bien de dessiner des perspectives éventuellement convergentes, la façon dont, par-delà les nécessités nationales spécifiques à chacun, on peut imaginer donner plus de poids à travers l'espace méditerranéen aux préoccupations et revendications qui nous sont communes - sociales, économiques, culturelles. Une analyse de cette sorte pourrait-elle paraître sur le site du FdG ou du PG à l’issue de la tournée de Mélenchon dans la Maghreb ? Amitiés
Bonjour,
J'ai suivi très attentivement votre déplacement en Tunisie malgré que je suis en France et je dois dire que c'était à ce moment là très précisément que les Tunisiens avaient besoin de soutien. Alors merci !
Merci aussi à ceux qui ont organisé samedi dernier une marche à Paris à la mémoire de Chokri Belaid, cet homme de gauche qui était toujours aux cotés des plus modestes.
Pour moi la lutte est double en Tunisie mais aussi en France ou la finance internationale continue à sévir avec son lot quotidien de licenciements boursiers et de misère !
A très bientôt ! Majdi
@Mahé
Du rôle de Marzouki que curieusement vous continuez a louanger alors qu'il est décrié en Tunisie.
La réponse est simple comme bonjour. Suite a la révolution, majorité donné au parti islamIste, Marzouki a la présidence, vigilance et action, certes, mais en respectant le processus démocratique, en évitant absolument de céder aux provocations, en respectant le Président élu, pour éviter quoi ? Le vide du pouvoir donc la porte ouverte a la dictature de tous horizons, religieux ou revanchards de l'ancien régime. Et nous dans cette affaire, dix pour cent de plus pour la " Marine Nationale". Voila ! Mais ça n'engage que moi.
@11Sam à 11h55
mais la logique du concept "Place au peuple" ne voudrait-elle pas que ses délégués législatifs soient le peuple extrait par désignation aléatoire ?"
Même si dans l'absolu vous avez raison pour une vraie base démocratique, en pratique cela ne simplifierait pas le fonctionnement ! j'explique. Dans une étude de marché, l'une des premières bases pour rechercher sa cible, c'est d'éliminer la partie des consommateurs qui ne consommeront jamais votre produit (si vous fabriquez des soutiens-gorges, vous pouvez retirer les hommes de votre étude, vous gagnerez ainsi un gros travail inutile) en terme de démocratie vous pouvez donc retirer ceux qui ne voudront jamais faire de politique, d'ou l'élimination du choix aléatoire. Je veux bien être dirigé par des gens tirés au sort, mais je ne veux pas être dirigé par des gens qui ne veulent pas se mêler de la vie publique. J'espère que mon explication vous plaira, car c'est certainement dans ce sens que serait établie une sixième république, si nous y arrivions ! Pardon pour le hors sujet WM.
Horreurs. Suicide d'un chômeur à Pôle Emploi, de la viande d'animaux malades dans la nourriture, les entreprises ferment à la pelle, etc. Les financiers, religieux, politiques de plus en plus dingues et monstrueux, C'est quand le point de bascule ? J'ai voté à contre cœur "Hollande"comme Jean Luc Mélenchon nous l'avait demandé, résultat c'est de plus en plus de misère et de précarité, la politique du gouvernement PS c'est du Sarkobis, dur, dur. Mesdames, Messieurs les dirigeants du Front de Gauche, il faut arrêter la branlelle cérébrale et vous sortir les doigts... parce que Marine Le Pen et le FN sont en train de progresser à grands pas.
[Edit webmestre : Hors sujet. Il existe sur le web des quantités d'endroits où vous pouvez pousser votre coup de gueule. Mais pas ici. Le sujet du billet est un compte rendu sur le voyage de Jean-Luc Mélenchon au Maghreb. Vous pourriez, par respect pour son auteur, vous abstenir de ce genre d'apostrophe grossière (elle le serait encore plus si votre orthographe n'était pas aussi approximative).]
Pour faire suite au message de Christophe (que je remercie au passage) voici un lien vers la version mp3 (égalisé pour améliorer la qualité de son) de la conférence de Tunis. A partager.
Pour apporter une contribution à la position robespierrienne sur la guerre civile de JL dans son discours de Tunis je voudrais citer Jean-Marie Muller (de memoire) "La superiorite de l'action directe non-violente sur l'action violente est qu'elle place le pouvoir d'etat dans un dilemne où il est toujours perdant. Soit il laisse se propager la resistance et il court le risque d'une victoire, soit il emploie lui-meme la violence, la répression policiere et dans ce cas il perd toute legitimite vis à vis de son opinion publique. Et c'est tellement plus facile pour le pouvoir de recourir à la violence, que face à un mouvement non-violent il inventera lui-même la violence en embauchant des provocateurs à sa solde. Ainsi donc contrairement aux idées reçues, un mouvement non-violent est finalement mieux armé pour gagner."
On aura reconnu la forme de mouvement dont se reclame NDDLuttes.
La densité avec laquelle se déroule le voyage de Jean- Luc en Tunisie et l'intensité des échanges et rencontres qui s'y succèdent, tranchent de façon incroyable avec les habituels voyages officiels de nos politicards au pouvoir. Bien évidemment pas un mot dans nos médias, qui préfèrent annoncer que Hollande "devrait se rendre en Tunisie" en mai prochain.
Je sais que cela n'a rien à voir, mais j'aimerais savoir si il existe une intervention filmée de JL Mélenchon en espagnol, pour en faire profiter mes nombreux amis qui parlent cette langue. En cas de réponse affirmative, je serais reconnaissante qu'on m'en communiqua les moyens de la transmettre (lien, etc). Merci par avance.
@15 - Alain Tétart
Combien de personnes refusent d'être jurés d'assise ? Ceux qui n'ont que faire de 3 750€, soit 5 ou 10%. Dans les faits, combien refusent ? A vue de nez entre 2 et 5%. C'est très loin de vos 50% mis en avant, sans aller jusqu'à une amende aussi élevée, 3 mois à Paris, renouvelable 1 fois, avec l'interdiction de licencier le salarié désigné législateur, nourri et logé, ne rebuterait pas la majorité d'entre nous. Inscrire cela dans le projet du Front de Gauche est possible. A partir de la page 24, le programme démocratique Front de Gauche est éloquent, "Nous proposerons la suppression du Sénat ou sa réforme profonde pour devenir une chambre relais des collectivités locales et des initiatives citoyennes" puis page 25 "L’initiative d’une loi sera ouverte aux citoyennes et aux citoyens, aux organisations syndicales et aux associations."
Ce sénat réformé serait l'endroit adéquat pour devenir la chambre de relai citoyenne, et ici le tirage au sort prodiguerait ses merveilles de représentativité du grand nombre. Tout ceci se passera après la victoire, d'ici là, la méthodologie et le discours conceptuel, "l'écosocialisme" entre autres, sont magnifiques. Encore une fois, ce n'est peut-être pas l'endroit pour ce commentaire, sous ces rencontres sur l'écosocialisme en Tunisie, au Maroc, puis en Algérie pour discuter ce point démocratique précis de l'après victoire.
vive le Front de Gauche !
Je suis sure que les camarades comprendront l'esprit dans lequel j’écris ce commentaire. Et je pense bien à JL qui a eu le courage d'aborder le sujet de la pornographie dans son discours de Tunis en l'opposant à l'amour. Je sais combien c'est difficile sans tomber dans la pudibonderie la plus hypocrite. Et aussi parce qu'il a demande dans son discours de clôture du CN que les femmes aident en apportant l’expérience de leurs luttes. Ceci est donc un commentaire de combat sur le respect du à toutes les femmes.
Gloire à la mémoire d'Henriette Toutlemonde, qui n’obéissait à aucune consigne, tombée dans les dernières heures de la Commune de Paris, consciente que c'en était la fin, combattante de la Liberté, faisant le coup de feu ou passant des munitions, à coté de ceux, dit-on, à qui elle procurait un peu de joie en échange d'un morceau de pain.
Et honte à tous les faux stagiaires-journalistes qui pensent qu'on peut traiter de ce sujet avec légèreté dans l'espoir de se faire un buzz perso, càd un peu de fric. Et à qui, si je ne respectais pas autant ce blog, je poserais la question de savoir qui sont les véritables p.tes.
@ Judith, 15/02, 1h26
On peut trouver sur YouTube des liens vers des vidéos sous-titrées comme le meeting de Toulouse (première partie ici), ou des interventions en espagnol, comme par exemple une réunion et une interview récentes en Argentine.
L'intersyndicale réunie en fin de manifestation du professorat des écoles s'est faîte gazer aux lacrymos des Crs. M. Valls responsable en effet comme il l'a dit il ne sera pas faible avec des pacifistes pour lui terroristes manifestant avec calme et se dispersant avec des enfants, nous avions le curé plus moral que l'instit, là c'est un cran au-dessus dans la violence bourgeoise. @vert pomme soulève une question des plus importantes. Devant les violences, du grand patronat, du Medef, des financiers véreux aux pouvoirs accaparant l'état comme le leur, devant les intérêts scandaleux que nous refilons aux banques privées qui se servent sur la bête alors qu'elles ont de l'argent facile à peu de frais de la B.C.E., devant les plans de licenciements programmés, devant les mensonges, hypocrisies et promesses non tenues, devant la malbouffe avec les pesticides et médocs avalés dans la nourriture de base qui en suivant le bœuf tu découvres un canasson, devant toutes les culpabilisations en intox et proférées en boucle avec des injonctions paradoxales, nous sommes toutes et tous d'un calme olympien. Mais il y a un big mais, si les pouvoirs bourgeois pensent que nous sommes prêts à tendre les joues et soumis et en sacrifice approuvés les maîtres et le discours du capitalisme, là il y a erreur. Qu'ils ne comptent pas sur nous pour une fois le prenez le pouvoir dans la réalité et réel d'être d'un laxisme à toute épreuve pour que les résurgences du pire se manifestent. Révolution et citoyenne à conjuguer au pluriel des continents. Dans ce patriarcat à combattre la place des femmes et donc celle des hommes sont à réfléchir et à replacer pour une Sixième République citoyenne. Comme le dépassement du capitalisme est nécessaire celui du patriarcat aussi.
[Edit webmestre : Complètement hors sujet. Merci d'éviter ces longues tirades généralistes et confuses sur un billet qui traite exclusivement du voyage de Jean-Luc Mélenchon au Maghreb.]
Il faut établir un parallèle entre cet homme qui s'est immolé devant pôle emploi parce qu'on lui reprochait ne d'avoir pas déclaré une dizaine d'heures de travail (peut-être au smic ?) et un Carlos Ghosn qui gagne 30 000€ de l'heure et condescend à attendre l'année suivante pour percevoir ses 400 briques... On sent alors une irrépressible colère gronder en soi.
Eco-socialisme et Austérité ou quelle campagne anti-austérité du FdG ?
L'austérité, c'est une politique réelle qui se met en place à travers les lois adoptées. Notamment à travers la loi sur La Transition vers un Système Énergétique Sobre qui a été votée au parlement le 17 janvier et au sénat le 14 février. Au parlement cette loi institue le bonus-malus, usine à gaz qui met en cause la péréquation tarifaire. La loi institue également, entre les mains d'opérateurs privés et percevant « une prime », un mécanisme d'effacement de la consommation d'électricité qui va créer un nouveau marché spéculatif de l'électricité. La loi supprime les Zones Développement Eolien (ZDE) au profit des Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). André Chassaigne sur le bonus-malus : « défavorable à la rédaction actuelle de l’article », « comme je le crains, se mécanisme de bonus-malus serait socialement injuste. » Sur l'effacement : « On confie une dimension extrêmement importante de notre gestion énergétique (...) à un opérateur privé. (...) avec ce choix-là...vous créez une extension de la loi NOME...L’effacement signifie qu’il y aura des crédits carbone...Iront-ils sur une bourse qui sera portée par EDF ? Est-ce que ce sont les fournisseurs qui bénéficieront des crédits carbone...ou bien le bénéficiaire sera-t-il l’opérateur unique chargé de l’effacement ? » Sur la suppression des ZDE : « erreur colossale et une faute contre la démocratie locale. La suppression des zones de développement de l’éolien, les ZDE, conduira à ce que les décisions soient prises par les préfets, sous l’influence prédominante des promoteurs, dans des zonages toujours plus lâches... »
Le groupe des députés du FdG au parlement avait décidé de mener une bataille d'amendements, refusant de voter la suppression de l'article sur le bonus-malus. Il avait déposé 18 amendements. 2 amendements du groupe ont été adopté, sans que cela ne change le fond du texte. Sur le vote, le groupe des députés FdG s'est abstenu. Au sénat, le groupe des sénateurs FdG a voté la suppression de l'article sur le bonus-malus mais a voté le texte de loi.
La loi de finance rectificative pour 2012 a instauré en faveur des entreprises un crédit d’impôt de 20 milliards d’euros financé sur le dos ménages via la hausse, en particulier, du taux intermédiaire de TVA, de 7 % à 10 %, lié aux travaux logements. La loi de finance rectificative pour 2012 a instauré en faveur des entreprises un crédit d’impôt de 20 milliards d’euros financé sur le dos ménages via la hausse, en particulier, du taux intermédiaire de TVA, de 7 % à 10 %, lié aux travaux logements. La loi sur La Transition vers un Système Énergétique Sobre met en place un soi-disant « Service public de la performance énergétique de l’habitat ». Avec le bonus-malus, cela va servir à faire pression sur les ménages pour réaliser des travaux d'isolation afin de faire transiter la hausse de la TVA vers le crédit d'impôt aux entreprises. Outre ses effets de dérégulation-privatisation du secteur de l'énergie et de l'environnement des résidents, outre le déploiement des compteurs Lynki qu'il faudra payer et qui permettront aux opérateurs une totale connaissance de nos habitudes de consommation qui les aidera à mieux spéculer sur l'effacement, la loi de transition énergétique n'est qu'une loi d'application de la loi d'austérité qu'est la loi de finance rectificative pour 2012. Peut-on faire une campagne sérieuse pour l'éco-socialisme et contre l'austérité si les députés et les sénateurs du FdG s'abstiennent ou votent pour, même avec des critiques ou la suppression d'un article, la loi de Transition vers un Système Énergétique Sobre ?
J'apprends avec stupéfaction qu'une mission parlementaire Française, dirigée par le P-S a rencontré hier officiellement Rachel Ghannouchi a Tunis dans le bureau de ce dernier
Attendez je relis ce que j'ai tapé sur mon clavier, c'est bien ça et les bras m'en tombent. Une faute politique de cette taille. Entre la prudence et la diplomatie et ça ! Un gouffre ! Chokri Belaid pardonnes leurs, ils n'ont rien compris. Et le Président des Français va a Tunis ? Pourquoi faire?
@ jeannine
Ben si, ils l'on fait. Les bras m'en sont également tombés. Soit ils n'ont rien compris, mais alors rien du tout, soit ils démontrent ainsi un positionnement bien conscient, en signe d'allégeance aux idées les plus rances. A rattacher peut-être - pour la cohérence qu'il pourrait y avoir entre ces deux sujets - aux recommandations qui auraient été faites récemment aux forces de l'ordre de notre pays de surveiller de près les mouvements sociaux autour des entreprises en lutte. (J'aimerais d'ailleurs en savoir un peu plus sur ces projets répressifs de la part du gouvernement : les mesures envisagées, les documents/sources en faisant mention). J'ai transféré le communiqué de Jean-Luc à tous mes contacts.
Des coalitions de gauche comme Le Front de Gauche en France, Die Linke en Allemagne et les Révoltés Grecs et Espagnols sont les aiguillons que ce mouvement qui a vu naître les révolutions arabes et devrait rapidement s'amplifier sur l'enemble de l'Europe, pour voir la tendance se répratir sur l'ensemble de la planête, d'ici une décennie. ARAMIS
jeannine dit à 16h02
"J'apprends avec stupéfaction qu'une mission parlementaire Française, dirigée par le P-S a rencontré hier officiellement Rachel Ghannouchi a Tunis dans le bureau de ce dernier"
J'apprends avec "stupéfaction" qu'un député FdG fait parti de la mission: François Asensi !
@ Nicolas et jeannine
Eh oui, notre Parti solférinien a commencé très vite dans la collaboration avec la droite et la réaction. En économie, peut-être sous Balladur, Rocard par exemplel a sorti un "livre blanc" sur les retraites qui préconisait tout ce que Sarko, Merkel et les autres socio-libéraux imposent depuis : allongement de la durée du travail, baisse et gel des retraites avec des changements de calculs, taxe fiscale sur les salaires, etc. Je ne suis que moyennement surpris que d'anciens ralliés occasionnels ou définitifs à Sarkozy aillent jusqu'à cette allégeance idéologique nauséabonde entre deux interviews au "Figmag". Que représentent un Rocard, un Migeaud ou un Besson de nos jours pour les Français et pour l'Histoire ?
@ Sam
Et cela a un lien avec ce qui précède et avec la déliquescence du régime anachronique de la Vième, moi qui suis plutôt hostile à certaines idées farfelues de mesures contre la professionalisation de la politique comme le tirage au sort, à vous lire et après avoir écouté grâce à Christophe le discours émancipateur de Jean-Luc à Tunis, je serais assez favorable à une mesure qui encadrerait les mandats des élus. Interdiction de cumuls et de pérénisation du mandat au moins à certains niveaux. On en finirait avec la dynastie des barons de la politique et des privilégiés "aux ordres", du Capital essentiellement ou d'une organisation bureaucratique sclérosée et électoraliste.
Des parlementaires français, dirigés par Elisabeth Guigou, PS, reçus ce jeudi à Tunis au siège d'Ennahda par le leader du parti islamiste, Rached Ghannouchi. Et ce, quelques jours après le meurtre de Chokri Belaïd et les émeutes qui ont suivi. François Asensi, Front de Gauche, dont la suppléante est clémentine Autin, en faisait partie. La honte !
Les nouvelles de Tunis permettent de comprendre que la mobilisation se répand un peu partout dans le monde avec de plus en plus de force. Rafael Correa a raison, c'est à nous de créer les conditions de notre libération de ce système épouvantablement injuste et inique. Nous le faisons petit à petit et je suis confiant qu'à la longue les efforts porteront mais je suis toujours ému de voir qu'ailleurs, ça bouge aussi. Pour ce qui est des Tunisiens, ça bouge même plus qu'ici et il est pratiquement certain que ça va se répandre à travers toute l'Afrique du Nord. L'analyse est de plus en plus souvent faite par l'homme de la rue et il est très important que des noms comme FMI, OMC ou même certains noms de banques bien connues où la corruption est le mot d'ordre principal, soient utilisés. C'est important parce que les médias ne donnent que très rarement ces noms et surtout pas pour dire la vérité sur les agissements des voleurs répugnants qui se cachent derrière, et pour cause: c'est leurs mécènes! C'est vrai que le temps devient urgent et il est vrai aussi que ça semble long mais nous devons en passer par là! En Espagne, par exemple, il semblerait que les manifestations se multipliant, les Espagnols aient créé un flot continu d'informations citoyennes qui tient la population mobilisée. En France, même si beaucoup en sont à s'abrutir du message des "Le Pen family", rempli de vide, les Français aspirent à une autre information parce qu'ils se sentent trompés. C'est à nous de la leur porter en débattant du mieux possible même si c'est difficile. En tout cas, ces nouvelles de Tunis m'enchantent tout comme celles de l'été dernier sur ce qui se passe en Amérique du Sud. Merci Jean-Luc, tu fais un boulot remarquable!
Et voila le vote utile qui ressurgit à nouveau ! Quand je pense aux nombres d'honnêtes gens qui ont cru vraiment bien faire. C'est une double trahison. Mais on ne peut pas se faire avoir toute une vie et le PS paiera cher sa politique comme il est entrain de la payer ailleurs. Plus personne nulle part ne vote le PS. Et que faisait Mr Assensi avec cette délégation ? Pense-t-il nous expliquer le pourquoi du comment sinon il peut rester au PS !
Bonjour,
François Assensi, Clémentine Autain, dans une mission parlementaire emmenée par le PS (à quel titre Clementine Autain). Si cela est vrai bonjour l'avenir du Front de gauche.
A Aulnay, une majorité de syndicats vote une mobilité provisoire des travailleurs a Poissy pour soit disant apaiser la situation, c'est plutôt pour court-circuiter le bras de fer engagé. Bonjour la révolution citoyenne.
A propos de la mission parlementaire en Tunisie, ma lecture est la suivante: il s'agit de préparer la visite de Hollande sans doute, et d'obtenir de Ghannouchi qu'il tienne ses troupes,certainement remontées par les déclarations irresponsables de Valls,et éviter peut-être une bronca anti-française pendant la visite officielle. Maintenant avec quelle contre-partie? Pour Asensi, je suis plus modérée, il est dans son rôle de parlementaire et c'est intéressant d'avoir le témoignage et l'avis de l'un des nôtres au lieu de rester dans l'ignorance. Ne soyons pas prompts à condamner sans avoir toutes les informations.
Bonjour à vous. Nous sommes résidents Français en Tunisie depuis quatre ans. Nous sommes témoins du processus de la révolution du printemps Arabe, et, si nous nous abstenons, comme il se doit de nous immiscer dans les débats internes au pays qui nous accueille, nous sommes profondément convaincus que le peuple Tunisien,comme les peuples Européens, doivent s'insurger contre les politiques ultra-libérales qui conduisent tous les peuples à des catastrophes économiques, politiques, sociales et écologiques. De chaque côté de la méditerranée, comme vous l'avez souligné dans votre interview à la chaîne Nesma, les peuples doivent conduire une révolution démocratique, économique, et environnementale.
Bonjour camarade,
Mes parents vous ont croisé ce matin à Tanger, ils étaient heureux de vous rencontrer surtout que je vote pour vous et que je suis fan de vous, mais vous les avez presque ignorés, ils étaient déçus. Heureusement que votre compagne a été plus chaleureuse. Ma mère a eu les larmes aux yeux. Ils auraient aimé vous inviter à la maison.
Je suis déçue aussi.
Pour ceux qui voudraient mieux connaître Chokri Belaïd, le leader de gauche assassiné à Tunis, le sous-titrage en français d'une de ses interventions TV (dans le contexte en octobre 2011 des premières violences islamistes suite à la diffusion sur NessmaTV du film Persepolis - une petite fille y voit dieu en rêve...) : Chokri Belaïd.
Un hymne à la démocratie et aux libertés par un intellectuel engagé, intègre et rigoureux, dont la haute opinion qu'il se faisait de ses compatriotes, le « peuple tunisien », lui faisait toujours obligation d'en appeler à l’intelligence critique individuelle et collective. C'est aussi de cela dont les tunisiens, par dizaines de milliers, ont voulu rendre hommage lors de son inhumation.
J'aime beaucoup le nom de "Kleptocratie", appliqué très justement par Jean-Luc pour désigner le pouvoir des kleptomanes à la tête des Etats du monde capitaliste.
Bien entendu, rien à voir avec la situation en France Ou la Kleptocratie n'a pas été développée par Sarkozy, le Medef et les 20 milliards alloués aux banques par Hollande et Ayrault. Des kleptocrates, alliés à des médiacrates.
Bonsoir,
A voir cette vidéo avec sous titre en français, quel bel hommage à notre camarade Chokri Belaïd sur youtube, je sais pas metre de lien mais la video se trouve avec webamri amri. Vraiment ils ont tué un grand homme.
Résistance
François Asensi (la Fase), député FdG, vu qu'il fait parti des affaires étrangères, pour moi, il est en mission. Quant à la cause de leurs venue "dû aux propos de Valls", disent-ils.
PS/Ennahda. Ce qu'il n'ose pas faire en France, le PS le ferait-il en Tunisie ? Nécessité d'entretenir la haine, le chaos et la peur afin de rendre impossible une gauche fraternelle basée sur l'union de tous les peuples victimes de l'austérité ?
Je remercie la démarche de Jean-Luc d'unir les consciences de gauche du pourtour méditerranéen en prenant pour exemple le travail des peuples d'Amérique latine. Il sera intéressant de lire Jean-Luc sur ce sujet révoltant.
Un grand merci à nos blogueurs intérimaires et proches de Jean-Luc. Nous apprécions beaucoup vos interventions. Merci et vive la Gauche populaire, la seule et l'unique. Nous sommes le nombre.
Bravo Jean-Luc ! et vive la suprématie de l'intelligence et de votre mouvement Eco Socialiste pour la paix de l'Europe contre cette dictature financière américo-européenne qui nous intoxique (industries chimiques, pharmaceutiques, alimentaires) et nous tue à petit feu par son austérité, sous prétexte d'une dette qui est dûe à l'escroquerie des actionnaires et truands américains et des hommes politiques qui ont comblé leur déficit. les peuples d'Europe et d'Occident doivent s'unir fraternellement contre ces pouvoirs qui nous rendent esclaves. Notre peuple va succomber aux impôts, ne plus pouvoir consommer, et nous n'aurons pas de retour à la croissance, mais surtout il aura perdu confiance en tous ces politiques, et cela c'est très grave pour la démocratie. Continuez d'instruire et d'éclairer les peuples, encore et encore et merci pour ce que vous faîtes, envers et contre tous ! Qu'ils s'en aillent tous... sauf vous !
En-Nahda n'est pas du tout un parti d'extrême droite religieuse. L'équivalent du FN, c'est plus l'ancien régime. D'ailleurs le FN déteste les islamistes. Ceux qui croient que les islamistes c'est de l'extrême droite n'ont rien compris au sujet, et font le jeu du FN en France. Les islamistes sont les représentants actuels des musulmans dans plusieurs pays du monde. C'est le mouvement anti-impérialiste équivalent aux bolivariens en Amérique latine.