15fév 13
Récit du voyage de Jean-Luc Mélenchon au Maroc, par Corinne Morel-Darleux.
A
rrivée au Maroc accueillie par un croissant de lune mercredi soir, le sourire aux lèvres. Voyager, c'est à chaque fois décaler un peu le temps et l'esprit, prendre une grande inspiration, faire le pas de côté essentiel pour se décoller le nez. Confronter aussi ses présupposés à la réalité… Et au Maroc, tous les ingrédients sont réunis pour donner envie d'aller y voir de plus près.
Ici, sur les rives de la Méditerranée, flotte encore le parfum du printemps arabe et du mouvement marocain du 20 février. Ses répercussions politiques, comme en témoigneront les représentants de la société civile, syndicalistes, associatifs, représentants d'Attac et militants des droits de l'homme, politiques de gauche que nous allons rencontrer, n'ont pas fini de secouer la société marocaine. La parole des syndicalistes et associatifs se libère, l'autre gauche se rassemble et s'organise, des problématiques écologiques et sociales comme l'accès à l'eau et sa gestion publique grandissent. Ajoutez à cela qu'ici les deux tiers de la population a moins de 30 ans, que le pays est dirigé par un monarque et un gouvernement avec le parti islamiste PJD, et vous aurez une idée des raisons pour lesquelles nous faisons l'analyse que le Maroc est un des lieux où peut naître et grandir la révolution citoyenne. Le tout sur fond de mimosas, de palmiers et d'eucalyptus… Bref, bien décidée à ouvrir grands le regard, l'esprit et le cœur, à ne pas en perdre une miette.
A Casablanca je retrouve donc Jean-Luc Mélenchon et Alain Billon, notre responsable Maghreb-Machrek du PG. Eux ont déjà largement entamé cette tournée écosocialiste en Tunisie et Algérie. Ils me racontent l'ambiance à Tunis, le centre culturel d'Alger, et le programme chargé qui nous attend au Maroc. Le tout autour d'un plat de calmars frits dans un restaurant populaire de Casa, et la joyeuse interruption permanente de marocains qui viennent saluer Jean-Luc, toujours amicaux et respectueux, et nous remercier avec chaleur de la campagne présidentielle. C'est fou de se rendre compte à quel point tout ce que nous avons fait, à grandes foulées et le nez dans le guidon, a été suivi ici avec attention et beaucoup d'enthousiasme. Ici aussi nous avons par nos actions, sans toujours en avoir conscience, redonné espoir à plein de gens. Franchement c'est une chouette piqûre de rappel. Et tout au long de notre séjour nous serons ainsi stupéfaits de voir à quel point le discours du Prado à Marseille, mais aussi les images de la Bastille et notre discours contre le FN ont marqué les esprits. Jean-Luc est connu ici comme le loup blanc, on lui donne du « Président » à chaque coin de rue. Jusqu'aux journalistes qui une fois l'interview terminée reviennent sur leurs pas pour partager leur propre souvenir de campagne et repartir avec leur cliché-souvenir. On se prend à rêver…
Et c'est précisément avec trois journalistes que démarre notre périple marocain. Il s'agit du journal "L'économiste", qui attaque l'entretien sur ce qui différencie notre écosocialisme de la sociale-écologie du PS. Ah. Sociale-écologie ? Au PS ? Mais la seule Ministre porteuse d'écologie au PS, Nicole Bricq, a été débarquée en moins de deux dès qu'elle a commencé à ruer contre les forages off-shore en Guyane ! Soyons sérieux. Je ne développerai pas sur la pratique écologiste du gouvernement actuel, j'en fais chaque jour ou presque un communiqué, un tract, un billet. Puis un peu plus tard, nous sommes interrogés sur l'écologie profonde. Mais on ne peut pas passer son temps à se comparer aux mille et une tendances qui existent dans toutes les branches de l'écologie ! Comme le répond Jean-Luc, pour nous l'écosocialisme n'est pas une nouvelle métaphysique, ni une nouvelle idéologie de discussion de salon, c'est une réponse très concrète. Et puisque nous sommes sur ses rivages, nous allons beaucoup nous appuyer, tout au long de ces journées marocaines, sur l'exemple de la Méditerranée. De part et d'autre de la mer nous sommes tous interdépendants de cet espace naturel sensible. La Méditerranée forme une communauté économique, écologique et humaine pour nos peuples. Ainsi, à une journaliste qui l'interroge sur ses racines marocaines et son caractère « mélangé », Jean-Luc répond : « Mélangé ? Mais c'est le même peuple qui tourne en rond depuis 2000 ans autour de la Méditerrannée ! ». Et je repense à mon dernier passage à Marseille, le vieux port relooké en vaste surface de bitume, les Docks ouvriers repoussés au profit des « bronze culs » de l'Europe… Marseille ville méditerranéenne métropolisée de force par l'architecture et une forme d'urbanisme qui se veut moderne, qui tente d'aseptiser la ville rebelle. Qu'ils bétonnent et miroitent, Marseille restera une ville orientale ! Et pour en revenir à cette mer commune, si nous voulons éviter d'en faire un cloaque, il va falloir planifier et investir, et non laisser l'argent s'évaporer sous forme de dividendes. Alors certes, la conscience n'est probablement pas encore mûre sur ce sujet. Elle le deviendra probablement dès que les médias comprendront qu'il s'agit d'un sujet économique. En attendant, nous prenons notre part : car parler de la Mer ici c'est trouver une langue commune, rendre le discours audible et démontrer que notre projet écosocialiste n'est pas hors sol. C'est ainsi que loin de paraître incongru, le thème de l'écosocialisme, bien ancré dans le réel, a attiré 700 personnes dont beaucoup de jeunes à la conférence de Jean-Luc Mélenchon à Tunis et ce, en pleine effervescence citoyenne suite à l'assassinat de notre camarade Chokri Belaid.
Mais l'écosocialisme, il ne suffit pas d'en parler. Pour bâtir ce projet, nous avons besoin de forces autonomes, capables d'entrer en rupture avec le système, et de porter l'écosocialisme un peu partout dans le monde. Après Londres ou Sarrebruck, et avant le Forum de Quito en avril, c'est aussi le but de cette tournée au Maghreb : repérer les écosocialistes en puissance, témoigner de notre expérience du Front de Gauche, et donner du cœur aux camarades en rappelant que l'alternative est possible. Car de fait, comme nous le rappellerons à chaque occasion durant ces trois jours, les nôtres vont bientôt faire leur retour au Parlement en Italie, dont l'autre gauche avait été rayée depuis l'illusion de l'alliance entre la gauche et le centre. Le mouvement monte également au Portugal, où le Bloco et le PCP s'ils s'unissaient atteindraient pas loin de 25%, en Espagne avec Izquierda Unida, Syriza bien sûr en Grèce, et désormais l'espoir suscité par le Front populaire en Tunisie… Prochaine étape, le Maroc ! Nous avons donc rencontré les trois partis de l’Alliance démocratique de gauche, et la Voie Démocratique. Car la recomposition politique est en marche. Suite au mouvement du 20 février, le volet marocain du Printemps arabe, le Roi a proposé une nouvelle Constitution, soumise à référendum. Mais nos camarades ici nous expliquent l'illusion de renouveau. Ils nous racontent que toutes leurs propositions d'ouverture démocratique (commission autonome, accès aux médias, révision des listes électorales…) ont été refusées. En conséquence, plusieurs organisations politiques et syndicales ont refusé de prendre part à cette mascarade de démocratie et n'ont pas participé aux élections anticipées qui ont suivi, refusant bien sûr également de co-gérer le pays avec le parti islamiste PJD arrivé en tête. Parmi eux, les trois partis de l'Alliance démocratique de gauche qui sont en voie de regroupement vers ce qui pourrait ressembler à notre Front de Gauche et que nous avons longuement rencontrés. Ils disposent déjà d'une plateforme commune, se présentent ensemble aux élections. Leur objectif est désormais d'aller vers la constitution d'une véritable fédération avec des instances décisionnelles partagées et à terme, qui sait, un grand parti de l'autre gauche… La réunion de travail s'est prolongée par un accueil fraternel chez un de nos hôtes, autour d'un grand dîner à la marocaine. Entre pastilla et pâtisseries orientales, j'ai passé avec vif plaisir une grande partie de la soirée à discuter avec la nouvelle Secrétaire générale du Parti socialiste unifié, Nabila Mounib. Il est singulier de voir à quel point, malgré un contexte politique très différent, nous dressons la même analyse, sommes confrontées aux mêmes difficultés. Aux mêmes espoirs aussi. Nos indignations, nos combats et nos rêves sont les mêmes. Échange de coordonnées, je me promets de l'inviter à nos prochaines Assises pour l'écosocialisme.
Résidence de France à Rabat, un paradis de citronniers, d'eucalyptus et de palmiers dessiné par le dernier disciple de Le Corbusier. Comme il est étrange de penser que dans moins d'une heure nous allons rencontrer la CGT du Ministère des Affaires Etrangères… Nous rencontrerons également au cours de notre séjour l'Ambassadeur de France, l'USFP (Parti Socialiste local) qui a refusé de gouverner avec le PJD. Il sera également question de l'usine à bas salaires de Renault à Tanger, futur grand port de la Méditerranée en pleine expansion, du projet de grand Maghreb démocratique, de la ligne LGV Tanger-Casa accordée à Alstom en compensation des avions achetés aux Etats-Uniens, de la question Saharienne et des relations avec Alger, de l'absence de véritable séparation des pouvoirs politiques, religieux, économiques, médiatiques et judiciaires au Royaume du Maroc, d'éducation et d'arabisation dans les écoles et d'ambiance dans les facultés, de répression et de criminalisation des militants et de libertés…
Ce soir à Rabat, devant mille personnes, Jean-Luc démarrera sa conférence sur l'écosocialisme par la bifurcation anthropologique. Taux d'alphabétisation, accès à la contraception, tout ce qui crée le terreau d'une humanité plus libre. C'est bien là que ça se joue. Car notre projet écosocialiste est avant tout un humanisme, un idéal d'émancipation universel. Que nous aurons brièvement touché du doigt et auquel nous aurons apporté notre modeste pierre entre Casablanca et Rabat…
Quelle meilleure représentation de ce que le mouvement des altermondialistes désignait à la fin des années 90 sous le vocable "un autre monde est possible". Ce que mondialisation devrait être. Je me doutais bien que les idées du FdG allaient déborder de nos frontières tout comme celles de l'Amérique Latine nous avaient inspirées. Mais j'ignorais avec quelle rapidité ni avec quelle engouement celles-ci ont été suivies sur la rive sud de la méditerranée lors de la campagne présidentielle. Il va sans dire que cela me remonte profondément le moral (je parle à titre personnel). L'espoir renaît. Merci à toute l'équipe pour ces comptes-rendus de ce périple aux côtés de nos frères du Maghreb.
Question : si ceux-ci ont été réalisés, des enregistrements des conférences d'Alger et de celles du Maroc seront-ils mis en ligne prochainement ?
Lire ces quelques lignes avant de débuter un week end, me remplit de joie, d'espoir pour un avenir plus doux. Nnon ce n'est pas un rêve, c'est la réalité de demain qui se construit de jour en jour car nous sommes de plus en plus nombreux à y croire. vive la révolution citoyenne !
Je voulais te dire Jean-Luc que c'est bien ce que tu fais. Tu voyage à travers le Monde afin de rassembler nos idées de gauche avec nos frères des pays voisins. Je te félicite ! Et j'espère vraiment qu'un jour, nos idées seront entendues par tous et que l'on arrivera enfin à avoir un Monde meilleur. Révolution citoyenne en marche.
Gros Bisous et bonne continuation. On ne lâche rien !
<> dites-vous. Voilà notre front commun universel, international. Grâce aux réseaux sociaux les nouvelles se transmettent plus vite ! les frontières du capital ne sont pas les nôtres et nous serons plus forts, plus entendus. Les médiacrates perdent de leur crédibilité et c'est nous citoyens qui les remplaçons. Le Maghreb est déjà chez nous. Il travaille ici comme dans leur pays d'origine pour le même capital et les boursiers qui produisent les mêmes effets. L'écosocialisme ne peut que les ravir dans leur si beau pays. Vous les représentez bien et ils vous reconnaissent. Voyez qu'au-delà de la France c'est le même ciel bleu que nous.
Passionnant ces billets sur l'explication de l'écosocialisme et son application dans tous les pays.
J'attends avec impatience les mêmes billets prêchés en terre Européenne.
Non, non et non nous ne sommes pas l'"autre gauche", nous sommes la gauche, la vraie, celle d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
J'aimerai savoir quand, enfin, nos représentants, nos responsables Jean-Luc Mélenchon lui même vont-ils arrêter de dire que nous sommes l'"autre gauche" reconnaissant par la que la gauche c'est le PS, le PRG, le MRC, qui eux ne sont que des racailles s'étant parjurés. La gauche, c'est le Front de gauche et ses composantes, personnes et rien d'autre.
Et j'en profite pour vous rappelez que vos dons sont à envoyer au siège du Parti de Gauche, sous enveloppe libellée à Parti de gauche - Solidarité PSA – 8 rue Chassagnolle – 93260 Les Lilas, nous devons impérativement soutenir nos camarades grévistes de PSA, ce sont eux qui mènent le combat, nôtre combat aujourd'hui.
Merci pour ce "reportage" imprégné d'idéal écologique. Sans doute aura-t-on également des échos d'Algérie, l'autre racine de JLM? Et ensuite de chaque lieu visité autour de l'écosocialisme (ou sociale-écologie?) Comme vous le dites très bien, le Front de Gauche est mu par l'Idéal d'émancipation Universel qui est en train de fleurir un peu partout sur le sol craquelé de la désertification encombrée du libéralisme fou furieux. Où le sang coule à flot inutilement via l'hémoragie du dividende déversé pour gaver le rentier ultra-riche, cette caste devient nuisible à l'écosystème et doit être contenue drastiquement. Et merci pour les parfums, les sons et les nourritures qu'on ressent en lisant ces récits. Plats de Résistances revigorants!
Au sujet du Magreb et de la démocratie, des libertés contre l'obscurantisme religieux de certains mulsulmans, n'oublions pas que la Tunisie se cherche encore une constitution et qu'après l'assassinat politique ils feront profil bas jusqu'aux prochaines élections. Qu'en Algérie l'armée qui profite de la rente pétrolière n'est pas prête à être remise en cause par les urnes, elle l'a déjà fait. Qu'au Maroc une partie importante du peuple, des pauvres vénère leur roi descendant d'une parenté de Mohamed, le prophète musulman. Si à cela vous ajoutez l'accord de cette Europe de droite, et des gouvernants de droite ou de gauche socialo pour tous les pouvoirs autoritaires qui garantissent leur taux de profit, vous comprendrez mon scepticisme au sujet d'une possible transition démocratique de l'Algérie et du Maroc. Je souhaite aux camarades de la Tunisie de s'unir, tout comme le Conseil National de la Résistance a su réunir des tendances très diverses pour aider à vaincre le nazisme aussi puissant et totalitaire que le capitalisme actuel pour lequel l'avoir et le pouvoir pour l'avoir sont les valeurs fondamentales écrasant toute personne, nation qui s'y oppose. Le Magreb est à la France, l'Europe ce que les Etats d'Amérique du Sud sont aux USA. L'histoire est lente et cruelle aux peuples!
La conférence de J.L.Mélenchon à Rabat le 15 février 2013 (Amphi René Chapin à H.E.M) a bien tenu ses promesses.
Dans une atmosphère conviviale, le conférencier toujours égal à lui même, a développé avec l’éloquence, la rigueur, l'enthousiasme et le franc parler qui constituent son cachet, le concept d'écosocialisme, face a un parterre consistant d'âge et d'horizons socioculturels diversifié.
Il est malheureusement assez courant de penser que l’action pour l'écologie n'est qu'une cerise sur le gâteau, un appoint auquel on se consacre après que tout le reste aura été réglé, ou (pour les plus inconscients) un domaine de prédilection des utopistes et des farfelus qui s'y dépensent faute de mieux, en quête d'originalité et de visibilité. La démonstration faite par M.Manchon que l'écosystème est au cœur de l'activité humaine et en détermine la nature et l'organisation, renforce la détermination des convaincus auxquels, autant qu'aux aux prosélytes acquis à la bonne cause, sont ouvertes des perspectives d'avenir ou tous les espoirs sont permis à condition d'agir universellement, chacun à son niveau et de ne pas se résigner subir docilement toutes les aberrations qu'on présente comme une fatalité inhérente à la société humaine. Un nouvel humanisme s’éveille en réaction à la philosophie du "profit à tout prix" qui mène l’humanité à sa perte.
Un grand merci à M. Mélenchon, militant qui a imposé son respect par sa clairvoyance, son action, sa générosité de cœur et d’esprit.
J'ai encore parlé ce matin avec des gens de mon village, ouvriers, artisans, agriculteurs. J'essaie de leur dire que leurs affirmations concernant les ennemis de l'intérieur et le laxisme de la gauche à cet égard ne sont pas étayées par des arguments sérieux. Mais, je n'y arrive pas malgré mon expérience de l'animation de réunions. Les idées reçues ont la peau très très dure. Pour eux, le PS c'est la gauche, point barre, et pour eux c'est le FN et personne d'autre qui dénonce les méfaits de l'Europe et du capitalisme. Au regard du récit fait par le PG en voyage, la révolution citoyenne semble plus facile à comprendre par d'autres peuples que dans notre pays. Cela pourrait sembler très inquiétant, mais je perçois des doutes derrière les apparentes certitudes. Je crois que si une bonne indication est donnée pour démontrer que c'est bien la vraie gauche qui dit la vérité, les gens admettront son existence. Pour le moment c'est bien la consistance même du front de gauche qui n'est pas reconnue dans les campagnes, comme si ce n'était que l'héritage d'un vieux gauchisme plus ou moins soupçonné de manquer de patriotisme. Le problème c'est la confusion entre patriotisme et citoyenneté.
@educpop
Il faut lutter, montrer que le FN a tord. Il faut absolument les dégager. Parce que quand l'UMP et le PS auront totalement échouer (et c'est bien parti), ça se jouera entre eux et nous.
A part ça, il faut arrêter de dire que nous sommes une autre gauche, puisque c'est nous la gauche!
Sûr que dans cette Europe l'Histoire pour le moins récente des 70 années qui en regard du temps n'est pas grand chose pour l'espace des faits déroulés depuis l'homo erectus à peine sapiens-sapiens mais il faut remarquer que la période de 33/45 a été des plus horribles dans l'histoire humaine. Et il est bon de rappeler que toute l'Afrique du Nord et les populations établies depuis de nombreuses années n'étaient pas reconnues comme des humains avec une égalité de Droits même après nos Révolutions certes avec des restaurations de nobliaux et d'empires, mais ça ne suffit pas à comprendre que le colonialisme était aussi de conquérir et de posséder les richesses au détriment des populations existantes et la terrible façon de les soumettre c'est de les traiter en inférieur et les sous-hommes de 33/45 ne sont pas loin. C'est pour cela que le voyage de Jean-Luc de Laurent de Corinne, est par bien des côtés historiques et renoue avec toutes les valeurs de notre grande Révolution de reconnaissance de l'Humanité d'êtres humains en Droits égaux. Vents de Liberté.
Si dans nos campagnes ils en sont encore là, j'en doute de ces nostalgiques du travail, famille, patrie, caressant les enfants mais pas tous et des adultes, se permettant de les classer vivants ou condamnés, il doit être assez facile de leur montrer leur méconnaissance, leur détournement du regard, leur indifférence et si ils font le choix des obscures résurgences ils nous auront face à eux. No pasaran.
"C'est une faute politique de s'afficher ainsi aux côtés de M. Ghannouchi au siège du parti Ennahda, en plein tumulte institutionnel où ce parti d'extrême droite essaie de renforcer son emprise."
Pour une fois, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Jean-Luc. Non pas sur la configuration politique de la Tunisie, que je découvre en ce moment, mais sur la "faute politique". Après avoir reçu à l'Élysée, en première historique, la représentante du parti d'extrême droite français, puis Frigide Barjot, et surtout en conduisant une politique très à droite, peut-on parler encore d'erreur, ou de faute politique, de la part du Chef du gouvernement, quand il s'acoquine, une fois de plus, avec l'extrême droite d'un pays? Ne témoigne-t-il pas là plutôt, par ces actes de sympathies (de connivences?) et de reconnaissances répétées en faveur de ces mouvements, ou de la politique d'extrême droite, sa véritable appartenance, son véritable sentiment politique profond? Tout le reste donc, ces histoires de "gauche", de "changement", etc. n'est-ce pas là plutôt, que serait l'erreur, la supercherie à continuer de dénoncer encore plus?
Quel billet chaleureux et quelle merveille que ce Maghreb et ses habitants magnifiques d'intelligence, d'altruisme et de reconnaissance. Jean-Luc, avec toi je me sens fier d'être Français et je me sens heureux de vivre avec nos frères méditerranéens! Nous partageons plus que "notre mer". Une mer commune est un lieu géographique mais notre mer est plus qu'une mer commune, c'est notre mère à tous ou la matrice d'une culture, d'un lien, d'une union forte et fraternelle. Vive le Maghreb et vive la liberté de dire aux autres qu'on les aime. Qu'on les aime pour ce qu'ils sont comme nous, des humains, loin des chiffres, des bilans ou des budgets. Vive la révolution citoyenne internationale!
Les idées ont la peau dure en France car dans notre beau pays, l'extrême-droite y est présente depuis bien trop longtemps à des niveaux insupportables et le danger est bien là. en Grèce, ils partaient de beaucoup plus loin même s'ils montent trop vite (bien que je n'ai pas les derniers sondages grecs), ici, ils sont déjà haut (au vu du score à la présidentielle) car ils servent le PS comme l'UMP (quoique ce soit vrai pour l'UMP maintenant qui pourrait se faire dérober la place). Reste que nous sommes beaucoup moins audibles que le FN pour la simple et bonne raison que les médias lui sert la soupe. Mr Mélenchon dit sincèrement quelque chose, ils le dénigrent, limite l'insultent, mme Le Pen dit la même chose hypocritement et de façon non sincère et les médias se relaieront pour l'interviewer. Exemple, lors du rapport de la cour des comptes, nous avons entendu sur France Info le PS, l'UMP qui critiquait alors qu'ils ont coulé la France, l'UDI et le FN. Les autres, pas le droit à la parole. Quant au voyage dans le maghreb, cela fait chaud au coeur, ils sont prêts à écouter car eux, ils ont vraiment été dans la m.... Peut-être que nous ne sommes pas assez mal pour être entendu malheureusement.
@educop(10)
"C'est bien la consistance même du front de gauche qui n'est pas reconnue dans les campagnes"
Oui, "Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles" W. Shakspeare
Mais il est vrai que les gens s'interrogent et qu'approvisionner les bibliothèques municipales en journaux de gauche pourrait constituer un terrain favorable à la reflexion citoyenne.
Amitiés à tous les blogueurs et merci au webmestre pour la patience dont il a fait preuve à mon endroit !
@13_Courrierlecteur à 14h28
"en conduisant une politique très à droite, peut-on parler encore d'erreur, ou de faute politique, de la part du Chef du gouvernement, quand il s'acoquine, une fois de plus, avec l'extrême droite d'un pays?"
Telle est la question, mystification totale ou simple traitrise ? En tout cas choquant pour des gens qui s'auto-proclament de gauche, on se demande pourquoi diable vont-ils dialoguer de préférence avec les extrémistes et les banksters, sont-ils en mission commandée, par qui (les forces obscures du dollard?) et pourquoi (favoriser la prise de pouvoir d'une dictature plus facile à manipuler avec des montagnes de papier vert?). Nos rois de la république n'ont-ils pas reçu préalablement l'onction US, adoubés et soutenus par la caste du grand marché transatlantique et des organismes mondialisants sous leur coupe (Otan, FMI, OMC, etc.) ou contrôlés en sous-main (ONU, Gx, etc.). Vu sous l'angle de l'oncle Sam, on veut surtout pas de l'homme cravatté rouge vif aux manettes, mais le petit spermatozoïde dopé à la sarcosine est très bien sur son cyclo. Pour alterner le petit ovule culbuto qui rebondit mollement dans tous les sens nous va très bien aussi sur son pédalo, vendu ou plutôt acheté ! Que va-t-il naitre de notre PMA in vitro ? Sans doute un bon petit diable en costume trois pièces sombre crachant la fumée de son premier havane avec la suffisance qui va pour nous crier "papa" et nous manger dans le creux de la main.
En tout cas chez Ennahda on dirait que c'est pas ça. Pas de place pour la poésie si l'on croit l'article vu sur marianne.net de martine Gozlan: "Alors que le premier ministre Hamadi Jebali fait face aux ultras de son parti, le vice-président d’Ennahda, Abdelfattah Mourou, accuse Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste, de mener par son extrémisme le pays à l’abîme. « Rached Ghannouchi doit quitter Ennahda ! il mène le parti et le pays au désastre ! Décidément le PS est toujours dans les bons coups avec son billard à pré bandes multiples, mais c'est nous qui avons les boules! Résistance démultipliée partout!
Bonjour,
Je viens de lire le communiqué de Jean-Luc condamnant la visite de parlementaires français à Rached Ghannouchi à Tunis. Dans ce communiqué, Jean-Luc met vivement en cause les parlementaires PS de cette délégation. Il me semble pourtant que François Asensi, du Front de gauche, faisait partie de cette délégation. Cala mérite, il me semble, quelques explications. François Asensi aurait le droit, lui, de rencontrer Rached Ghannouchi ?
Inquiétant cette délégation de parlementaires socialistes, conduite par E. Guigou, reçue au siège Hennaba peu de temps aprés cet horrible assassinat. Jusqu'où vont-ils aller ? S'informer ? Le spectacle qu'ils montrent chaque jour en Tunisie ne constitue-t-il pas une preuve suffisante ?
@jpp2coutras (16 février à 19h04)
Dans mon commentaire précédent (14h28 le 16 fev), c'était, à l'origine, sur le ton de la plaisanterie que j'ai voulu exprimer un (infime) désaccord avec Jean-Luc au sujet de la "faute politique". Bien sûr, que c'est une faute politique. Mais une faute politique (argumentée dans mon commentaire précédent) qui se répète, cela devient la routine. Et cela soulève bien des interrogations ("mystification totale ou simple traitrise", auxquelles on peut ajouter encore d'autres interrogations comme celle-ci, prise de contact à haut niveau pour garantir l'engagement et la fiabilité de ces contacts, et dans quel but?) Dans cette terre "à fric" et ailleurs aussi, le processus de décolonisation, comme en témoignent les traçages arbitraires des frontières, n'a pas eu pour objet de favoriser la paix et la prospérité de ces régions, mais bien au contraire de créer une source de conflits ultérieurs et de déstabilisation, bénéfique à l'appauvrissement, à la manipulation et à l'exploitation de ces pays, de ces peuples, dans l'intérêt des banksters et/ou des marchands de canons. Aujourd'hui, plus que jamais, surtout après les récentes révolutions, la recette, pour les banksters reste la même: toujours entretenir un climat de division, de discorde, de guerre civile ou/et de guerre des frontières, pour piller ces pays, exploiter ces peuples. Alors qu'importe l'idéologie du parti (ou des partis) soutenu(s) par ces banksters, tant que règne le cahot et la discorde. Pour mémoire, dans une autre région du monde, avant d'être déclaré ennemi public numéro un, un certain B.Laden a été très soutenu (armes et finance) par les USA, pour mener sa guerre. Bien évidemment, ne connaissant presque rien à la politique, aux hommes politiques de cette région, je ne tire aucunes conclusions sur l'objectif de ces rencontres par la délégation de parlementaires conduite par E. Guigou. Mais je continue de m'interroger.
Je comprends les interrogations qui émergent sur ce blog au sujet de la délégation francaise allant a Tunis rencontrer Rached Ghannouchi et surtout la présence d'un député du front de gauche. Je suis restée muette de saisissement pendant ces deux jours .Mais c'est mr Mélenchon le premier qui a fait part du sien donc il faut attendre ses propres explications, peut être sur canal + cet après-midi ? En attendant je me tais.
J'ai assisté, avec grand intérêt, à la prestation remarquable de Monsieur JL Mélenchon, dispensée à Rabat (HEM). Et j'ai été émerveillé et enthousiasmé de me trouver face à un homme exceptionnel, que j'ai déjà eu l'occasion d'apprécier lors des dernières Présidentielles françaises.
Au Mélenchon le Marocain, le sage révolutionnaire, l’intègre et l'engagé "à outrance", se sont succédés le visionnaire, l'optimiste éternel et surtout l’ouragan harmonieux, le grand orateur pur, dur et sincère. Mais, quelle aisance ! quelle présence et quelle pertinence !
Quant au fond, notre invité nous a bluffé par la simplicité et l'évidence de son discours et de ses démonstrations. Qu'il s'agisse de nos comportements à l'égard des êtres et des choses ou encore, de la relation entre les Nations et des intérêts "aveugles" individuels et des groupes, Monsieur Mélenchon à magistralement et délicatement éclaté tous les bouchons. Son intervention a été clairement une invitation intercontinentale à se poser les véritables questions concernant notre existence, notre devenir et l'héritage sinistré que nous risquons de léguer aux générations futures.
Cependant, je ne terminerai pas sans dire qu'une légère impression du déjà entendu a régné, que ce respect des hommes et de la nature, étudié dans le moindre de ses détails, font partie de nos moeurs et acquis et que l'évidence de l'intérêt et de l'impact de notre savoir être sur l'environnement, ont toujours fait partie de notre culture et que, en dépis de tout cela, nous continuons à nous poser des questions basiques sur la faisabilité du projet écosocial, l'intégrité des êtres et leur authenticité n'étant point maîtrisables. Pouvons nous imaginer un peuple sans traîtres ?
Chez nous et sous d'autres cieux, sans être pessimiste ni utopique, je consens qu'il nous appartient d'établir les bases démocratiques et institutionnelles et combattre, en même temps, l'analphabétisme émotionnel et éducatif des citoyens (administrateurs et administrés). Travailler ce genre de processus en éditant des manuels pratiques du bon citoyen dans tous ses postures, chez lui, dans la rue, au sénat, etc., serait une idée à développer, par exemple.
Des moments de stupéfaction n'ont pas fini de se multiplier et c'est tout à fait normal. Il suffit de lire ce que dit Rafael Correa sur ce qu'il s'est passé dans son pays quand il s'est enfin dégagé de la tutelle mortifère néolibérale pour se rendre compte que nous aurons la même chose chez nous. Et c'est très bon signe puisque ça veut dire que les choses bougent enfin! Il y a deux façons de prendre possession des esprits, par la force ou par la propagande. En ce qui concerne la propagande, elle touche à sa fin mais gageons que certains chercheront à s'y accrocher aussi longtemps qu'ils le pourront en actionnant leurs réseaux. Ce n'est même pas un stratagème, c'est juste un vieux réflexe de fainéants! On crée le scandale ou l'opprobre, les soi-disant renoncements ou les trahisons et puis on observe les remous dans le ronronnement médiatique. Quand on fait le constat que rien ne se passe, on essaie la force mais faire la guerre et du commerce en même temps, c'est compliqué. Alors on revient à la propagande et aux actions souterraines. Tout le contraire de ce que fait Jean-Luc! Observez que, lui, n'agit qu'en pleine lumière alors que d'autres le font par moyens interposés et sous le manteau! Avec des résultats comme ce débat face à la mère Le Pen qui s'est soldé par une gifle retentissante uniquement atténuée par les médias aux ordres. Pareil avec Cahuzac où le monsieur se retrouve contredit par les chefs de son propre camps, 3 semaines après alors que Jean-Luc aura au moins eu la délicatesse de ne pas enfoncer lâchement un homme en difficulté flagrante... N'est-ce pas monsieur Moscovici? La France et l'Afrique, c'est tellement compliqué qu'il faut s'attendre que sur ce sujet aussi sensible on ait des réactions! La France, l'Afrique et ou la Françafrique, c'est le constat simple de notre dépendance absolue envers ce continent. Sans l'Afrique, la France n'est rien et si Jean-Luc fait cette tournée, c'est bien parce qu'il sait l'importance d'ouvrir pleinement nos esprits pour permettre un jour d'établir les bases d'échanges commerciaux équitables entre nos deux continents. En 2005, TOTAL a annoncé 12 milliards d’euros de bénéfices net, soit 4,8 milliards provenant de l’Afrique et notamment du Golfe de Guinée. On sait que la plupart des patrons du CAC 40 commercent et font leurs bénéfices grâce, avec et en Afrique, que ce soit au sud, au nord, à l'est, à l'ouest ou n'importe où sur le continent.
Merci wm
Et surtout merci à Corinne pour le récit ont attend la suite.
Résistance
Une pensée pour l'extraordinaire Rafael Correa que son peuple va reconduire aujourd'hui et jusqu'en 2017 à la tête de son pays, l'Equateur ! Vive les révolutions citoyennes !
Merci avant tout pour ces récits détaillés et bravo pour ces éclaircissements sur les acteurs locaux. Résistance!
SVP, faire de même en Espagne qui est à un tournant de son existence démocratique. Attention il leur manque l'énergie idéologique et la force. Mais la République peut réapparaître incessement. Ce serait le jouc de fracture de l'Europe conservatrice.
Bonsoir : info solidarité la classe ouvrière en lutte, plus de 200 000 euros pour la caisse de soutiens aux grévistes de PSA, la CGT d'Aulnay remercie toute la solidarité internationale et nationale. J'ai écouté M. Peillon certes spécialiste de Merleau-Ponty mais un politique qui te précise que l'alternance se fait en rassemblant les gens de droite pour les démarquer de son extrême et que c'est comme au PS c'est comme si ils couraient après l'extrême gauche car comme de bien entendu les élections se gagnent au centre. Ben voyons M. le ministre merci de votre dit que les socialistes mutants font tout pour avoir une politique au centre et comme le dit Jean-Luc le centre c'est la droite. C'est dit donc le Front de Gauche est bien le seul à gauche le reste ce n'est que de la droite en alternance dite et avouée pour les libéraux en ultra et manipulée pour la droite/centriste convoitée d'amalgame mélangé entre le discours sur les finances sans visages comme adversaires et à combattre au Bourget et les invisibles ou peu dangereux des rouges à la City de London.
Comme en Afrique du nord nous avons à nous rassembler dans le Front de la seule Gauche existante pour une alternative qui devient la seule possibilité pour connaître des jours heureux.
J'ai un très grand et immense plaisir à voir, l'on me pardonnera cette petite impertinence involontaire, que Jean-Luc n'est pas le seul, ouf, à pouvoir écrire vraiment brillamment, même dans son propre blog. Comme c'est tellement beau et rassurant. Merci, donc, à Corinne Morel-Darleux. Magnifique expérience ! Et merci à Jean-Luc Mélenchon de l'avoir provoquée, cette belle et fameuse expérience. Et merci encore pour ce séjour et ce moment de "vacances" que vous nous offrez dans ces lignes si suaves !
Lorsque je lis les billets de voyage concernant Jean-Luc, je suis ravie de voir l'ambiance qui l'environne. De sentir sa popularité dans tout le bassin méditérranéen. Cette mer, qui s'appelait si je ne me trompe "mare nostrum", est une mer ou une mère nourricière, les deux peuvent s'entendre. C'est notre mer et mère commune, comme Ge était le mère universelle. Voilà pourquoi, les senteurs et les saveurs se savourent en commun. La Révolution en marche elle aussi sera commune.
@Denis F 6
Bravo ainsi qu'à Courrierlecteur N° 13. J'attends avec impatience la prestation de Jean-Luc Mélenchon sur Canal, dimanche, en clair.
Je viens de suivre en direct sur Telesur la brillante reelection de notre camarade Rafael Correa en Equateur. Un vrai bonheur.
Equateur, 61% des voix pour le candidat Rafael Correa. Le Président est réélu. Vive le peuple équatorien !
Une chose me fait tiquer tout de même, au vu de ce compte-rendu idyllique de la tournée de J-L Mélenchon au Maghreb. Je passe sur le "couac" monté en épingle par la presse algérienne autour de la (demi)repentance de la France pour les crimes commis. Des détracteurs de mauvaise foi se sont jetés dessus comme sur un os, d'accord. Mais ça lui coutait quoi à lui, de reconnaitre que son pays a eu tort de faire ce qu'il a fait ? Il préfère parler de "guerre civile" plutôt que de guerre d'indépendance. Mais que les mots sont lourds de sens, là , c'est terrible ! Dont acte.
De même, je qualifierai de purement diplomatique, de politicienne, mais certainement pas de "révolutionnaire" une attitude qui consiste à ne critiquer publiquement -quitte à y mettre les formes- ni la politique des autorités du pays qui vous accueille, ni la politique extérieure de l'actuel gouvernement français. Cette remarque ne s'applique pas à la Tunisie, mais à l'Algérie et au Maroc. D'aucuns objecteront que ce qui compte, c'est avant-tout d'atteindre les objectifs que l'on se donne, en l'occurence raffermir les contacts internationaux avec diverses formations d'opposition démocratique, en nouer de nouveaux, et bien sûr, promouvoir la doctrine écosocialiste sur le pourtour méditerranéen, sans fâcher personne. C'est louable mais je pose la question suivante. Faut-il s'abstenir d'évoquer un sujet qui engage le sort de peuples entiers, lorsqu'on est un opposant qui voyage hors de son pays ? A mon sens non.
Silence donc, au Royaume du Maroc, sur le conflit opposant de longue date le régime aux Sahraouis du Sahara Occidental. Cette question, listée en termes aussi chastes que ceux de la presse française quand elle évoquait les "événements" en Algérie au début de la guerre d'indépendance ("questions sahariennes")laisse à penser que le thème a peut-etre été "évoqué" hors-micros avec des opposants algériens, marocains.
Enfin pourquoi au moment ou se déroulait à Rabat un procès politique contre 24 opposants civils sahraouis devant une juridiction d'exception, (taper " procès de Gdeim Izik " dans les moteurs de recherche) ne pas avoir saisi de l'occasion pour y revenir, en rappelant au moins la nécessité d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental ? Le respect de ce droit est-il, oui ou non, la précondition à tout projet d'émancipation? Si oui, il doit etre défendu haut et fort là où il se pose, de la Palestine à l'Oural et du...
Bonjour à toutes et à tous
@ 6 Denis F
"Non, non et non nous ne sommes pas l'"autre gauche" ...
Au pg 87 nous proposons un amendement pour la plate-forme politique pour le congrès du PG, c'est de remplacer partout dans ce texte d'orientation politique les termes de "l'autre gauche" par "notre gauche". Parce que pour nous aussi, c'est la gauche, et tous ceux qui viendront rejoindre nos positions sont aussi des nôtres.
La Révolution Citoyenne est en marche, et nous sommes du voyage !
Pour Vincent Peillon l'autre gauche n'existe pas, c'est pour lui l'extrème gauche comme il l'a signifié au cours de son passage dans C/politique hier au soir, n'hésitant pas ensuite à dire que lorsqu'on est aux responsabilités on dirige au centre. CQFD.
Victoire d'une bonne gauche. Rafael Correa. Voir la joie du peuple ! C'est sa victoire qu'il fête. Cela nous donne plus de courage pour nous aussi pour y croire à notre révolution. Le feu est pris et fait déjà trembler certains.
@ Jacques 87
Merci pour ton rappel, je suis en adéquation totale avec vous au PG87, j'espère que cet amendement passera, nous au PG18 Bourges nous en avons déposé un concernant la République Sociale, thème non abordé dans " Osons ! ", pour les curieux vous pouvez lire ce texte à cet endroit.
J'en profite pour rappeler la nécessité d'aider nos camarades grévistes de PSA qui luttent en notre nom à tous, pour ce faire, envoyez votre don par chèque au siège du Parti de Gauche, sous enveloppe libellée à Parti de gauche - Solidarité PSA – 8 rue Chassagnolle – 93260 Les Lilas - merci pour eux, et merci pour nous tous.
Equateur, 61% des voix pour le candidat Rafael Correa. Déjà Total y a jeté un pool. Un vaste programme est en train de prendre forme.
Un dirigeant de Gauche arrêté au Mali : le véritable objectif de l’intervention ? Le 11 février à Sangarebougou, dans la banlieue de Bamako, Oumar Mariko a été arrêté violemment à son ONG Médes Sapcom, par des hommes armés, cagoulés, tirant en l’air pour disperser les gens accourus : Est-ce le fait des services de la sécurité d’Etat ? Du gouvernement français qui soutient le dictateur malien ?
[Edit webmestre : Outre le fait que cette news est hors sujet dans le cadre de ce billet, lorsque l'on copie/colle l'intro d'un article, on le signale, et on s'abstient de la modifier. L'article dit :"...c’est le fait des services de la sécurité d’Etat." que vous transcrivez par :"Est-ce le fait des services de la sécurité d’Etat ? Du gouvernement français qui soutient le dictateur malien ?". On notera la différence. Vous pratiquez les méthodes que vous dénoncez chez les journalistes peu scrupuleux. Vous reprenez une info dont vous ignorez tout en y glissant des accusations sans fondements de votre cru... Pas de quoi être fier.]
Dans un commentaire numéro 32 à ce billet, j'ai relayé un peu vite une calomnie colportée par certains organes de presse algériens, à propos de la guerre d'algérie. Je me sens un peu pouilleux de n'avoir pas plus soigneusement vérifié des propos qu'il n'a pas tenus et m'en excuse platement auprès de Mr Mélenchon. Ses propos dans Al Watan sont les suivants : "... J’ai dit devant le Sénat français que nos armes ont combattu pour un ordre injuste, celui de la colonisation et qu’il était juste qu’elles perdent ce combat. Le peuple algérien et l’Algérie se sont constitués dans la guerre d’indépendance. Cette guerre il l’a gagnée. Quel genre de vainqueur a besoin des excuses du vaincu ? En avons-nous jamais demandé, après les avoir vaincus, aux Allemands qui nous ont envahis trois fois en un siècle ? (...) "
En ce qui concerne ses non-dits dans le conflit opposant le Sahara Occidental au Maroc en revanche, je persiste et signe.
Quel plaisir Corinne de te trouver sur le blog de notre Président, ton enthousiasme est communicatif. Tu nous donnes envie de Méditerranée et c'est bon. Vous faites du bon boulot, aussi grave que soit la situation de tous les peuples dans le monde l'espoir est vif parce que c'est vrai un monde nouveau est en marche et nous en sommes les acteurs. Le fatalisme c'est fini, l'écosocialisme n'est pas une utopie et nous le prouverons ! Merci d'avoir déjà rallumé les étoiles.
@ 38 Hold-Up
Je viens de recevoir l'information, par le réseau à qui je demandais de signer la pétition, Oumar Mariko vient d'être libéré, c'est une bonne nouvelle, ça arrive de temps en temps, faut pas hésiter à les colporter.
Otabenga@32 et 39
Exemple typique (diffusé avec empressement sur le site de Médiapart) de la désinformation systématique dont Jean-Luc est la cible de la part des médias, qui ne cessent de déformer ses propos quelque soit le sujet abordé. Un acharnement aussi permanent et une mauvaise foi aussi constante à son égard en disent long sur la crainte qu'il inspire et le danger qu'il représente pour les collabos et les propagandistes de tout poil, de la pensée unique que nous combattons.
Il est clair que pour tous ces gens là, de la droite la plus assumée à la rue Solférino, en passant par l'Elysée et Matignon, le Front de Gauche est devenu l'Ennemi Public numéro 1 et Jean-Luc Mélenchon l'homme à abattre !
Et ce n'est qu'un début, car les affrontements à venir vont se faire de plus en plus durs.
@Alain Doumenjou - 42
Cher camarade je ne disconviens pas de la malignité de la presse vous voyez. Maintenant, le premier soulèvement du Printemps Arabe n'a peut-être pas eu lieu en Tunisie comme le répète partout à l'envi cette presse paresseuse, mais à Gdeim Izik dans un camp de réfugiés du Sahara Occidental occupé par le Maroc, fin 2010. C'est un territoire qui reste à décoloniser officiellement depuis 1963. J'aurais aimé que Mr Mélenchon s'en souvienne sur place, à Rabat, ville dans laquelle à l'issue du procès politique qui s'y déroulait à quelques encablures de son hôtel, des peines très lourdes, dont 8 condamnations à la prison à vie, sont tombées sur la tête de 24 otages du pouvoir chérifien -tous civils et sahraouis- dimanche 17 février.
Bravo pour ce bel élan d’éducation populaire ! L’éco-socialisme était la partie manquante depuis des années à une politique de gauche novatrice, ambitieuse et tenant compte de l’intérêt de tous et donc de tous les peuples. L’appropriation des idées se fera peu à peu, comme des graines en germination dans les consciences de chacun. Il faudra peut-être du temps, mais j’espère de tout cœur que ce grand chantier aboutira, Jean-Luc. Je souhaitais depuis si longtemps cette manière d’envisager la politique, une vingtaine d’années pour tout dire… Bien à toi.
J'ai hâte de lire la suite du voyage de Jean-Luc au Maroc et aussi le compte-rendu d'Algérie (bientôt?). Je voudrais dire que la situation au Maroc est très complexe et qu'il est facile de juger d'ici, devant son ordinateur. C'est un pays que je connais bien, j'y ai vécu 10 ans, j'y retourne régulièrement (j'y ai maintenant des liens familiaux), je parle la langue, je fréquente des gens de tous les milieux (des plus aisés aux plus pauvres). Je peux légitimement dire que c'est difficile d'arriver d'Europe et de dire "nous on sait, y a qu'à". Oui il y a des problèmes graves, mais c'est aux Marocains de les résoudre, dans leur contexte, avec leur connaissance de leurs particularités. Jean-Luc est un invité, tout le monde sait ce qu'il pense, mais s'il peut s'exprimer ici, là-bas il a un devoir de réserve, du moins "officiel". Nul d'entre nous ne sait ce qu'il a dit ou fait, à ce propos. On pourrait peut-être attendre son point de vue?
Vous êtes notre perfusion de courage et d’humanité. Il est vrai qu’après avoir affronté Camba, on n'a plus peur de rien ! Pour ceux qui nous traitent de haut, plus dure sera la chute. Quel succès vos conférences au Maghreb. Nous espérons bien aller vous entendre bientôt nous aussi !
"Marseille restera une ville orientale ! "
Orientale, ou méditerranéenne ? J'ai l'impression que tous les concepts se mélangent un peu, avec un vieux relent d'orientalisme.
Je partage l'idée qu'il existe une unité sociale, économique et historique méditerranéenne, fondamentalement plus consistante que l'Europe qui n'est que l'autre nom de la chrétienté réduite à son périmètre médiéval.
Ne méprisons pas pour autant les peuples qui, sans être méditerranéens, se sont aussi "aculturés - enculturés" (pardonnez moi ce barbarisme) avec Rome.
Mais si nous croyons à l'existence de cette unité, ou plutôt si nous pensons que c'est à partir d'elle qu'il faut construire des relations privilégiées, ne la tournons pas nous même en dérision en la qualifiant "d'orientale" (c'est-à-dire, soyons clairs : pour un esprit de droite, "arabisée"). L'arabitude n'est pas un concept pertinent, ni sociologiquement, ni politiquement, ni économiquement ni même historiquement (que je sache, ni Nasser ni Kadhafi n'ont réussi leur projet "panarabique"). Quant à l'orient, il est sans doute mal défini, mais c'est à peu près : ce qui se trouve à l'est de la Méditerranée...
@Denis F, Jacques 87
Nous sommes apparemment nombreux à récuser cette expression « l’autre gauche », en effet très réductrice. Faisons preuve d’imagination, proposons !
@ Poncet
"Orientale, ou méditerranéenne ? J'ai l'impression que tous les concepts se mélangent un peu, avec un vieux relent d'orientalisme..."
D'autant que cette géographie inclue aussi la Croatie (bientot partie de l'Europe), mais aussi l'Albanie, le Monténégro et la Bosnie, de culture "méditérranéenne, tout comme les pays sans rivages sur cette mer: Serbie, Roumanie, Ancienne République Yugoslave de Macédoine, Kosova et autres pays Balkaniques. Le défi écologique est donc non pas un probl0Þme de valeurs ou d'histoire partagée mais bien un problème concret basé sur un espace partagé. faisons attention de ne pas réduire cette espace à l'espace francophone, ou même francophile.
En effet le terme de Maghreb lui-meme n'est pas neutre, je crois. Je me souviens qu'il y a peu de temps encore des émeutes de la faim de jeunes Kabyles ont éclatées en Algérie et ont été réprimées dans le sang. La résistance berbère ne s'est jamais éteinte.