15fév 13
Récit du voyage de Jean-Luc Mélenchon au Maroc, par Corinne Morel-Darleux.
A
rrivée au Maroc accueillie par un croissant de lune mercredi soir, le sourire aux lèvres. Voyager, c'est à chaque fois décaler un peu le temps et l'esprit, prendre une grande inspiration, faire le pas de côté essentiel pour se décoller le nez. Confronter aussi ses présupposés à la réalité… Et au Maroc, tous les ingrédients sont réunis pour donner envie d'aller y voir de plus près.
Ici, sur les rives de la Méditerranée, flotte encore le parfum du printemps arabe et du mouvement marocain du 20 février. Ses répercussions politiques, comme en témoigneront les représentants de la société civile, syndicalistes, associatifs, représentants d'Attac et militants des droits de l'homme, politiques de gauche que nous allons rencontrer, n'ont pas fini de secouer la société marocaine. La parole des syndicalistes et associatifs se libère, l'autre gauche se rassemble et s'organise, des problématiques écologiques et sociales comme l'accès à l'eau et sa gestion publique grandissent. Ajoutez à cela qu'ici les deux tiers de la population a moins de 30 ans, que le pays est dirigé par un monarque et un gouvernement avec le parti islamiste PJD, et vous aurez une idée des raisons pour lesquelles nous faisons l'analyse que le Maroc est un des lieux où peut naître et grandir la révolution citoyenne. Le tout sur fond de mimosas, de palmiers et d'eucalyptus… Bref, bien décidée à ouvrir grands le regard, l'esprit et le cœur, à ne pas en perdre une miette.
A Casablanca je retrouve donc Jean-Luc Mélenchon et Alain Billon, notre responsable Maghreb-Machrek du PG. Eux ont déjà largement entamé cette tournée écosocialiste en Tunisie et Algérie. Ils me racontent l'ambiance à Tunis, le centre culturel d'Alger, et le programme chargé qui nous attend au Maroc. Le tout autour d'un plat de calmars frits dans un restaurant populaire de Casa, et la joyeuse interruption permanente de marocains qui viennent saluer Jean-Luc, toujours amicaux et respectueux, et nous remercier avec chaleur de la campagne présidentielle. C'est fou de se rendre compte à quel point tout ce que nous avons fait, à grandes foulées et le nez dans le guidon, a été suivi ici avec attention et beaucoup d'enthousiasme. Ici aussi nous avons par nos actions, sans toujours en avoir conscience, redonné espoir à plein de gens. Franchement c'est une chouette piqûre de rappel. Et tout au long de notre séjour nous serons ainsi stupéfaits de voir à quel point le discours du Prado à Marseille, mais aussi les images de la Bastille et notre discours contre le FN ont marqué les esprits. Jean-Luc est connu ici comme le loup blanc, on lui donne du « Président » à chaque coin de rue. Jusqu'aux journalistes qui une fois l'interview terminée reviennent sur leurs pas pour partager leur propre souvenir de campagne et repartir avec leur cliché-souvenir. On se prend à rêver…
Et c'est précisément avec trois journalistes que démarre notre périple marocain. Il s'agit du journal "L'économiste", qui attaque l'entretien sur ce qui différencie notre écosocialisme de la sociale-écologie du PS. Ah. Sociale-écologie ? Au PS ? Mais la seule Ministre porteuse d'écologie au PS, Nicole Bricq, a été débarquée en moins de deux dès qu'elle a commencé à ruer contre les forages off-shore en Guyane ! Soyons sérieux. Je ne développerai pas sur la pratique écologiste du gouvernement actuel, j'en fais chaque jour ou presque un communiqué, un tract, un billet. Puis un peu plus tard, nous sommes interrogés sur l'écologie profonde. Mais on ne peut pas passer son temps à se comparer aux mille et une tendances qui existent dans toutes les branches de l'écologie ! Comme le répond Jean-Luc, pour nous l'écosocialisme n'est pas une nouvelle métaphysique, ni une nouvelle idéologie de discussion de salon, c'est une réponse très concrète. Et puisque nous sommes sur ses rivages, nous allons beaucoup nous appuyer, tout au long de ces journées marocaines, sur l'exemple de la Méditerranée. De part et d'autre de la mer nous sommes tous interdépendants de cet espace naturel sensible. La Méditerranée forme une communauté économique, écologique et humaine pour nos peuples. Ainsi, à une journaliste qui l'interroge sur ses racines marocaines et son caractère « mélangé », Jean-Luc répond : « Mélangé ? Mais c'est le même peuple qui tourne en rond depuis 2000 ans autour de la Méditerrannée ! ». Et je repense à mon dernier passage à Marseille, le vieux port relooké en vaste surface de bitume, les Docks ouvriers repoussés au profit des « bronze culs » de l'Europe… Marseille ville méditerranéenne métropolisée de force par l'architecture et une forme d'urbanisme qui se veut moderne, qui tente d'aseptiser la ville rebelle. Qu'ils bétonnent et miroitent, Marseille restera une ville orientale ! Et pour en revenir à cette mer commune, si nous voulons éviter d'en faire un cloaque, il va falloir planifier et investir, et non laisser l'argent s'évaporer sous forme de dividendes. Alors certes, la conscience n'est probablement pas encore mûre sur ce sujet. Elle le deviendra probablement dès que les médias comprendront qu'il s'agit d'un sujet économique. En attendant, nous prenons notre part : car parler de la Mer ici c'est trouver une langue commune, rendre le discours audible et démontrer que notre projet écosocialiste n'est pas hors sol. C'est ainsi que loin de paraître incongru, le thème de l'écosocialisme, bien ancré dans le réel, a attiré 700 personnes dont beaucoup de jeunes à la conférence de Jean-Luc Mélenchon à Tunis et ce, en pleine effervescence citoyenne suite à l'assassinat de notre camarade Chokri Belaid.
Mais l'écosocialisme, il ne suffit pas d'en parler. Pour bâtir ce projet, nous avons besoin de forces autonomes, capables d'entrer en rupture avec le système, et de porter l'écosocialisme un peu partout dans le monde. Après Londres ou Sarrebruck, et avant le Forum de Quito en avril, c'est aussi le but de cette tournée au Maghreb : repérer les écosocialistes en puissance, témoigner de notre expérience du Front de Gauche, et donner du cœur aux camarades en rappelant que l'alternative est possible. Car de fait, comme nous le rappellerons à chaque occasion durant ces trois jours, les nôtres vont bientôt faire leur retour au Parlement en Italie, dont l'autre gauche avait été rayée depuis l'illusion de l'alliance entre la gauche et le centre. Le mouvement monte également au Portugal, où le Bloco et le PCP s'ils s'unissaient atteindraient pas loin de 25%, en Espagne avec Izquierda Unida, Syriza bien sûr en Grèce, et désormais l'espoir suscité par le Front populaire en Tunisie… Prochaine étape, le Maroc ! Nous avons donc rencontré les trois partis de l’Alliance démocratique de gauche, et la Voie Démocratique. Car la recomposition politique est en marche. Suite au mouvement du 20 février, le volet marocain du Printemps arabe, le Roi a proposé une nouvelle Constitution, soumise à référendum. Mais nos camarades ici nous expliquent l'illusion de renouveau. Ils nous racontent que toutes leurs propositions d'ouverture démocratique (commission autonome, accès aux médias, révision des listes électorales…) ont été refusées. En conséquence, plusieurs organisations politiques et syndicales ont refusé de prendre part à cette mascarade de démocratie et n'ont pas participé aux élections anticipées qui ont suivi, refusant bien sûr également de co-gérer le pays avec le parti islamiste PJD arrivé en tête. Parmi eux, les trois partis de l'Alliance démocratique de gauche qui sont en voie de regroupement vers ce qui pourrait ressembler à notre Front de Gauche et que nous avons longuement rencontrés. Ils disposent déjà d'une plateforme commune, se présentent ensemble aux élections. Leur objectif est désormais d'aller vers la constitution d'une véritable fédération avec des instances décisionnelles partagées et à terme, qui sait, un grand parti de l'autre gauche… La réunion de travail s'est prolongée par un accueil fraternel chez un de nos hôtes, autour d'un grand dîner à la marocaine. Entre pastilla et pâtisseries orientales, j'ai passé avec vif plaisir une grande partie de la soirée à discuter avec la nouvelle Secrétaire générale du Parti socialiste unifié, Nabila Mounib. Il est singulier de voir à quel point, malgré un contexte politique très différent, nous dressons la même analyse, sommes confrontées aux mêmes difficultés. Aux mêmes espoirs aussi. Nos indignations, nos combats et nos rêves sont les mêmes. Échange de coordonnées, je me promets de l'inviter à nos prochaines Assises pour l'écosocialisme.
Résidence de France à Rabat, un paradis de citronniers, d'eucalyptus et de palmiers dessiné par le dernier disciple de Le Corbusier. Comme il est étrange de penser que dans moins d'une heure nous allons rencontrer la CGT du Ministère des Affaires Etrangères… Nous rencontrerons également au cours de notre séjour l'Ambassadeur de France, l'USFP (Parti Socialiste local) qui a refusé de gouverner avec le PJD. Il sera également question de l'usine à bas salaires de Renault à Tanger, futur grand port de la Méditerranée en pleine expansion, du projet de grand Maghreb démocratique, de la ligne LGV Tanger-Casa accordée à Alstom en compensation des avions achetés aux Etats-Uniens, de la question Saharienne et des relations avec Alger, de l'absence de véritable séparation des pouvoirs politiques, religieux, économiques, médiatiques et judiciaires au Royaume du Maroc, d'éducation et d'arabisation dans les écoles et d'ambiance dans les facultés, de répression et de criminalisation des militants et de libertés…
Ce soir à Rabat, devant mille personnes, Jean-Luc démarrera sa conférence sur l'écosocialisme par la bifurcation anthropologique. Taux d'alphabétisation, accès à la contraception, tout ce qui crée le terreau d'une humanité plus libre. C'est bien là que ça se joue. Car notre projet écosocialiste est avant tout un humanisme, un idéal d'émancipation universel. Que nous aurons brièvement touché du doigt et auquel nous aurons apporté notre modeste pierre entre Casablanca et Rabat…
@ 48 Antraigues
La vraie Gauche, la gauche juste, la gauche humaniste, la gauche de combat, la gauche populaire, la gauche unique, la gauche unie, la gauche radicale, la gauche libre, la gauche égalitaire, la gauche fraternelle, la gauche fière, la gauche de demain et d'aujourd'hui c'est le Front de gauche, le Front des luttes, le Front de la victoire, le Front européen, le Front des peuples.
La gauche, la nôtre, la seule force politique capable de vaincre l'anéantissement programmé par l'oligarchie financière ayant pour vassaux et vils exécutants les sociaux démocrates du PS, les néo libéraux de l'UMP, les fascistes du FN et les groupuscules nervis de cette alliance malsaine du centre et des peudos républicains qui n'ont comme viatique que l'horizon de leur minable carrière, inutile de les nommer ils se reconnaîtrons bien tout seul.
Elle n'a qu'un nom : LA Gauche.
@ denis
L'autre gauche est un concept faux car il suppose qu'il en existe une autre, hors nous savons tous que cela n'est plus vrai. On peut le regretter ou pas mais cela est un fait incontournable. Nous sommes la gauche et le PS est passé a droite. Il faut le dire, le crier, le gueuler.
Vive la VI République.
Face à la proposition de l'écosocialisme qui tient compte de la qualité des projets et des produits dans notre écosystème en graves dangers et aussi de se poser des questions et de se positionner face aux consommations en qualité et quantité, nos grands techniciens du "siècle" experts en tous genres et surtout en prévisions performantes pour nous adapter à la rigueur, à l'austérité et aux sacrifices, de nous prouver que la seule issue c'est leur système et qu'avec le TSCG vous allez voir ce que vous allez voir de la rigueur avec de la croissance ! les masques tombent par la réalité même et nos analyses économiques, financières sont à chaque seconde prouvées : si ce centre/droit/gôche continue, il aura accouché au bout de 9 mois un maintenant, les factures. Car un M. Fabuis se permet de faire du prévisionnel à douter fortement de la croissance promise dans le marc de café et on se demande pourquoi il n'a pas continué sa logique du Non en 2005, cet ex-ministre des finances et premier ministre se permet de prévoir un quelconque 0,2, 0,3, de croissance ? pour 2013 : des clopinettes. Bercy/Moscovici c'est du 0,8 %, grand expert du siècle dément en crime de lèse majesté : les chiffres ne sont pas encore publiés, le bidouillage expert en chiffres triturés vont te concocter un allègement de tes recettes pour survivre, vertigineux, déjà ils te préparent un quelconque mariage, non c'est fait, une petite guerre, en cours, un plan banlieue sous le coude, les quartiers ciblés encore, un dérivatif de stratèges de château qui brûle et les pyromanes en actions font que des fissures sont opérantes. Donc l'accouchement va être une mise en oeuvre d'un remaniement de ce gouvernement qui sera un des plus nuls de notre histoire.Les verts là dedans vont se précipiter en dehors et se concentrer sur la pollution à Paris.
Il est grand temps que le Front de Gauche du "prenez le pouvoir" se mette en ordre de marche pour exiger une Constituante avec la construction de la Sixième démocratique par la Révolution citoyenne.
Bonjour de Berlin,
Je préfère " Gauche pour la Revolution Citoyenne" à la place de "L'autre Gauche". C'est là où j'y me retrouve le plus.
Philippe
@ Denis F
Je sors de mon silence volontaire pour le moment, pour dire que tout est dit dans la description de la gauche telle que vous l'écrivez, c'est la mienne, hier, aujourd'hui, demain. Bravo ami, ça demande seulement un peu de suivi dans son idéal et du cran. On l'a camarade !
@ 51 Denis F
"La gauche, la nôtre, elle n'a qu'un nom : la gauche."
Une fois n'est pas coutume, je partage pleinement ton jusqu'au-boutisme. La gauche il n'y a n'a qu'une, et nous l'incarnons. Les autres ceux qui sont les nouveaux, qui veulent être la gauche moderne, qui veulent changer de nom le PS, pour le qualifier selon son vrai visage social démocratie-libéralisme décomplexé, sont à la gauche de la réaction certes, mais ne sont pas de gauche. La gauche, c'est nous.
Les socialos sont gauches, maladroits, c'est vrai !
Bonjour Corinne, petit pois rouge voyageur, je suis déçu par la presse d'Alger, plus que celle du Maroc, moins que celle de chez nous, il y a chez eux aussi des gens jamais content qui ne font rien sauf critiquer en minaudant au début pour faire intéressant. Un peu comme moi. En attendant Jean Luc et ses pertinentes analyses, nous lisons comment les scélérats du PS sont plus fourbes que ceux de l'UMP, et plus fourbes, deux fois parce qu'ils le valent, ça au moins.
Vous avez raison concernant "la gauche" mais dans la forme et non dans le fond. Car parlez-en autour de vous, et vous verrez le résultat. La gauche, oui c'est le PS. Coulez ! Cela reste dans l'inconscient collectif, 14 ans de pouvoir du PS, ils incarnent la gauche face a l'UMP. Après vous en faites ce que vous voulez mais je suis plutôt pour un changement de fond. Allez vite la VI.
Bravo à Corinne qui est la figure de proue de notre lutte!
(Imbecile heureuse que je suis qui crois que le jour de gloire est arrivé ! J'ai pas vu que la mer était encore pleine de requins. J'ai bien failli perdre un doigt de pied. Encore moi c'est pas grave !) Merci, maitre de la toile.
@Denis F, @Jacques 87, @Antraigues
Dans l’Interview parue dans El Watan Jean-Luc ne parle plus de « l’autre gauche » mais de « la gauche radicale » c’est déjà mieux.
Ne pas oublier Jean-Luc invité de Nicolas Poincaré à 18h 30 sur Europe 1.
Vive la VIè Vive la VIE
Bonjour Amis ! Quelle belle interview de Jean-Luc pleine d'humanité ! Quant à Hollande il est allé aider le gouvernement grec à privatiser et il a mis les entreprises françaises dans les starting-bloc car en France on a l'habitude des services publics. Ce tweet de l'Elysée est encore en travers de ma gorge. Mais on n'a sûrement pas encore tout vu. Se profilent à l'horizon les coups bas contre les retraites, les allocations familiales et les indemnités de licenciement. Nous y sommes. Ca va tanguer un max. Vigilance, résistance. Merci Jean-Luc pour ces belles photographies. Avec vous, nous voyageons en toute intelligence.
Denis F @ 51 Etienne @52
Je suis pleinement d'accord avec vous sur le fond mais, malheureusement, la "real politic" existe aussi pour le Front de Gauche et, selon moi, ce n'est pas encore demain la veille que ce dernier (ou Jean-Luc) pourra dire ouvertement ce que nous pensons tous (ou presque) à ce sujet. En tout cas pas avant les municipales de 2014. Si le congrès du PCF a heureusement débouché sur une stratégie de lutte unitaire au sein du Front de Gauche, pas question en revanche de dire les mots qui fâchent sur la nature clairement de droite du PS ni de se déclarer ouvertement d'opposition face à ce gouvernement qui donne pourtant envie de vomir à la plupart d'entre nous. Je peux comprendre l'inquiétude de nos camarades du PC au regard d'une déroute aux municipales qui serait lourde de conséquence, notamment d'un point de vue financier (et le "nerf de la guerre" reste aujourd'hui comme jamais le bât qui blesse) et en terme de "logistique politique" par une hémorragie d'élus locaux.
Est-ce pourtant un bon calcul électoral et peut-on faire confiance à un PS qui monnaie son "soutien" local à coup de menaces et de chantage ? Non seulement je n'en suis pas convaincu mais suis au contraire convaincu du contraire.
Mais si le maintien de l'unité du Front de Gauche est à ce prix, que faire ? Là me semble-t-il est une des grandes questions, immédiate et délicate à la fois.
Pardon d'avance au webmestre pour le hors sujet par rapport au texte que nous sommes censés commenter, mais en relation avec les dernières interventions postées.
Décidément Denis F, tu as fait la description idéale des valeurs du Front de Gauche. La vieille gauche (pour ne pas dire vieille garde) ne peut plus être considérée comme de gauche s'étant elle-même mise dans les bottes du gouvernement précédent.
La gauche c'est nous. La définition est claire depuis la révolution : à gauche, ceux qui refusent le droit de veto et la perte de la souveraineté populaire. A droite les autres. Le parti solférinien a voté massivement pour le TSCG, qui incluait la perte de notre souveraineté à maitriser nos finances. Ils ont choisis leur camp. Nous on sait où on est, on sait pourquoi, et un jour on les aura.
Quant au maghreb, c'est d'abord en arabe une localisation géographique (l'ouest).
On lâche rien !
Le voyage et les interventions de Jean-Luc Mélenchon dans les pays de l'ouest - al maghrib - donnent chaud au coeur : même discours politique et humaniste, social... Nous ne sommes pas seuls à tenir à ces idées de progrès. Les espagnols, avec IU (izquierda unida) portent les mêmes discours, en plus véhément je crois. Le raz-le-bol est vraiment patent et il n'y a pas un jour sans manifestation. Nous en sommes presque là... Cayo Lara, le porte parole de l'IU, tient exactement le même discours que JL, en aussi véhément (voire plus) et tout aussi lyrique. C'est un homme de passion : le combat sera dur mais l'union des peuples est la solution. L'idée que JL a expliqué au micro de IT au maroc, de réunir les gauches de 5 pays sur chaque rive de la méditerranée (au total 10 !) fera pencher la balance en faveur du peuple mais la bataille sera rude car les moyens de la finance sont considérables et l'imprégnation qu'ils ont réalisée dans l'esprit des gens est tenace. C'est surtout cela que nous aurons à combattre. C. Lara disait : "on nous dira que nous sommes des utopistes, mais c'est avec des utopies concrétisées que l'on fait avancer la démocratie". Serrons-nous les coudes, gardons en point de mire "l'Humain d'abord". Passons de la résistance à l'attaque.
No pasaran !