20fév 13
De retour. Voilà une quinzaine bien remplie entre un meeting à Rome, une session à Strasbourg, le salon de l’économie de la mer et une semaine au Maghreb avec trois conférences sur l’Eco-socialisme. Mon parcours m’aura scotché deux images en tête ces jours-ci, celle de Besma, la veuve de Chokri Belaïd, en début de parcours, à Tunis, et, en fin de parcours, le spectacle de ma ville natale, Tanger, explosée en une immense métropole de plus d’un million d’habitants, moderne, neuve et contemporaine comme un plat cuisiné congelé. J’étais prévenu. Héraclite disait qu’on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve. J’ajoute, pour m’aider, que le fleuve ne baigne pas deux fois le même homme. De la sorte j’ai contenu la nostalgie dans la petite cage où elle siffle sa chanson sans assourdir le présent. Je reviens du Maghreb surtout conscient de l’ampleur de la tâche qu’il faudra encore accomplir au service de notre message. Rien d’exotique là-dedans. De l’Euro-Maghreb de fait, à celui qu’il faut construire, il y a aujourd’hui l’apparence d’un si long chemin ! Je vous en parle.
Mais je n’ai pas lâché prise de l’actualité. Je l’ai suivie au fil des événements et de mon déplacement. Pendant cette semaine, le gouvernement PS-EELV a fait commencer au pays sa descente aux enfers de l’austérité sans fin. Il n’atteindra aucun de ses objectifs budgétaires. Comme prévu par nous. Le pays qui a déjà commencé à souffrir si rudement va maintenant s’enfoncer dans le malheur d’un chômage de masse sans précédent. Une violence incroyable se déploie contre les personnes, celle de la situation sociale et celle des conditions du maintien de l’ordre établi. Deux immolés devant Pôle Emploi et un jeune sidérurgiste de vingt-cinq ans qui se fait arracher un œil dans une manifestation, en sont des signaux révélateurs ! Que n’aurait-on dit si cela s’était produit sous Sarkozy ! Le dire me vaudra les foudres des gardes chiourmes de la pensée officielle. Mais quelle importance ? Ce monde de pacotille et de connivences va s’effondrer.
Cette quinzaine se joue, pour notre Front de Gauche, dans le vote de la loi d’amnistie sociale qu’il faut arracher au PS après que François Hollande nous l’ait refusée. Il s’agit de l’amnistie des syndicalistes et des associatifs condamnés sous l’ère Sarkozy. Plus qu’un symbole, un rapport de force. Ceux qui ne voteront pas avec nous seront notés. Le Parti de Gauche pense à une consigne spéciale pour eux dans les prochaines élections. Faites-le leur savoir, ils ne comprennent que ça.
Le budget et la stratégie Hollande sont scratchés !
La stratégie économique de François Hollande est dans le mur. Le fait mettra son temps à se montrer dans toute son ampleur mais il est, hélas, avéré. La nouvelle équipe nous a englués dans les sables mouvants de l’austérité sans fin vers laquelle se dirigeait déjà le précédent gouvernement. Plus elle se débattra plus elle s’enfoncera. En plus de la récession et d’un chômage sans précédent il va falloir subir l’outrageante inquisition de la Commission européenne et des ordres en allemand de la nuée de dogmatiques au pouvoir outre-Rhin. Voilà le cadre d’action des prochains mois et le sens des prochaines rencontres au suffrage universel. Et ce n’est pas le numéro de boniments hypocrites servi aux Grecs cette semaine par François Hollande qui changera cette triste réalité. D’ailleurs eux-mêmes répondent aux problèmes posés par une nouvelle grève générale. Plus vite on remplace le gouvernement de Jean-Marc Ayrault par une gauche de combat, plus courte sera la souffrance. Nous, nous sommes prêts.
La stratégie Hollande, avec la mise en place du gouvernement Ayrault, a misé sur la paix des braves avec la Finance moyennant de gros câlins au patronat et une indifférence paternaliste très ostentatoire envers les souffrances du populaire. Ici le symbole binaire de la meute des ministres aux universités du MEDEF, d’un côté, et du freinage pendant neuf mois de la loi d’amnistie sociale a bien fonctionné. Au plan économique c’est l’installation d’une bonne et grosse politique de l’offre, avec un chèque de vingt milliards aux grandes entreprises. Au plan budgétaire toute leur pensée s’est limitée à un plan comptable désincarné de coupes aveugles. Il achève de désorganiser l’Etat et d’anéantir sa capacité d’intervention économique. Il enfantera une grosse bévue cruelle, on ne sait où, sur rail, hôpital, maternité, école ou autre. Tout cela était condamné d’avance. Nous l’avons dit sur tous les tons, démontré de toutes les façons. Ils nous ont méprisés et accablés de leur petites manœuvres à deux sous. Leur unique réponse a été la tentative de diviser le Front de Gauche et de me flétrir. Le congrès du PCF a fini de mettre à terre toute cette manœuvre. J’ai tenu bon et le Parti de Gauche a résisté aux opérations de déstabilisation. De ce long round, nous sortons plus forts et mieux unis comme l’a montré le texte d’orientation du Front de Gauche. Nous entrons à présent dans une phase de combats de terrain. Le pays va descendre en enfer. La ligne de résistance sera partout une ligne de survie. Ce mouvement prendra des formes multiples, parfois inédites et contradictoires. En lui éclairant les enjeux et les pistes d’action, en déclenchant les initiatives, nous raccourcirons les délais vers la libération et surtout nous aiderons le mouvement à se fortifier. Cela nous impose une vigilance absolue sur les événements. On capte d’autant mieux une vague qu’on la voit naître à temps.
On se souvient du discours historique de François Hollande devant le parlement européen. Non ? Ce n’est pas grave. Il n’a rien dit de particulier. Une enfilade de mots creux. Et, bien sûr, ses bobards habituels sur la grande relance de la croissance en Europe grâce à son plan. La quinzaine a sonné le glas de sa stratégie économique. Bien des persifleurs avaient demandé à Hollande devant le parlement européen où était ce plan dans le prochain budget de l’Europe. Et moi ici, j’avais montré que sur les cent vingt milliards que notre général en chef avait prétendu avoir réussi à faire attribuer au dit plan de croissance, soixante avaient été déplacés de lignes budgétaires déjà existantes. Cela voulait dire que son fameux plan n’était en réalité que de moitié. Puis je m’étais bien moqué de lui en faisant un calcul qu’aucun des fact-checkers qui me pistent n’avait pensé à faire : soixante milliards de plan de croissance moins la réduction du budget européen de soixante-quinze milliards que le même sieur Hollande a proposé, égal : un plan de croissance de moins quinze milliards. Evidemment ça faisait rire. Mais comme entre temps le général en chef a accepté une capitulation souriante avec un budget européen en recul de trois pour cent, c’est l’heure de pleurer. Car, récapitulons : ces merveilleux stratèges ont fait entrer chaque pays d’Europe en décroissance. Et ils ont aussi éteint le moteur collectif qu’est le budget de l’Union Européenne. Le pire est donc à venir. Il est là. Le 14 février, Eurostat a publié les chiffres de la croissance en 2012. La zone euro est en récession depuis mars 2012 : 3 trimestres consécutifs, avec un recul supplémentaire de 0,6% de la richesse produite au dernier trimestre 2012. Même le PIB allemand a reculé au dernier trimestre 2012 de plus d’un demi-point. Et les soi-disant bons élèves de la classe austéritaire s'enfoncent dans la crise. L’Italie baisse de 3,7 point de croissance en 2012 ce qui fait 10% de perdu depuis 2009 ! Et le Portugal baisse de 3,2% en 2012. On se souvient comment furent moqués les projets de décroissance contrôlée et différenciée, celles des « objecteurs de croissance ». Eux, les libéraux, pratiquent la décroissance sauvage. Celle qui combine les reculs de la production globale, le chômage de masse avec l’accroissement de la pollution globale, la mal bouffe et le creusement de la dette écologique.
Mais pendant ce temps François Hollande continue de débiter ses petites phrases sans aucun rapport avec ses actes. Mais il ne reste plus que « Libération », le grand quotidien anti Front de Gauche, pour applaudir en cadence sous le titre « François Hollande refuse l’Europe de l’austérité ». Lisez plutôt le monument d’hypocrisie auquel se réfèrent ces applaudissements : « En Grèce les sacrifices demandés à la population ont été plus douloureux qu'ailleurs. L'assainissement des finances publiques est nécessaire mais ne peut suffire. C'est pourquoi des mesures de soutien à la croissance sont indispensables (…) Je refuse une Europe qui condamnerait les pays à une austérité sans fin. Chaque Etat doit contribuer à la compétitivité et à la croissance, par la gestion rigoureuse de ses comptes publics et par des réformes. Chaque Etat doit également savoir qu'une solidarité existe ». Hollande déclare ces sornettes en Grèce mardi 19 février. Le lendemain, les syndicats appellent à une journée de grève générale contre l'austérité. C’est que Hollande, ils connaissent. Il est déjà venu leur faire le coup des phrases à triple sens pour les inviter à ne pas voter pour Syriza, nos camarades, aux dernières élections législatives afin de « sauver l’euro ». Mais les numéros d’enfumage, qui marchent encore en France, buttent là-bas sur une réalité que les mots ne peuvent effacer. La Grèce a connu une sixième année de récession avec une perte de six points de croissance en 2012. Ainsi depuis 2009, 30% de la richesse du pays sont restés dans les bras et les cerveaux inemployés du pays. Le chômage atteint désormais 27%.
En France, on se demande quelles phrases creuses vont emballer le crash du budget Cahuzac désormais officiellement encastré dans le mur de l'austérité. Récapitulons pour ceux qui n’ont pas suivi. Le 14 février, l'INSEE a annoncé que la croissance ne dépasserait pas 0,1% au 1er semestre 2013. L’objectif déjà corrigé de ces messieurs les génies de l’économie au PS était de 0,8% sur l'année. Ici et en public nous avons dit sur tous les tons qu’il n’en serait rien. En effet nous savons bien qu’étant de gauche nous sommes nuls en économie et eux ne l’étant pas en économie sont donc des génies. Nous demandions : « Vous prévoyez 0,8% de croissance en 2013 ? Et vous comptez là-dessus pour revenir à trois pour cent de déficit en fin d’année ? Mais comment est-ce possible si en même temps vous retirez soixante milliards sur l’économie du pays avec vos plans d’austérité et votre mesure « des cadeaux pour les patrons » dite plan de compétitivité. Vous allez amorcer un cycle vicieux ou l’activité se contractant les recettes seront moindres et donc le déficit s’accroîtra. » Rire des importants et de leurs griots médiatiques. Patatras, les choses se passent comme nous l’avions dit.
Jean-Marc Ayrault lui-même a dû reconnaître que ces prévisions étaient irréalistes sur France 3. « Nous ne serons pas exactement, je pense, aux 3% de déficit en 2013 », a-t-il avoué. Et pourquoi ? « …pour une raison simple, c'est que la croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévue ». Quel aigle ! Mais personne n’a pensé à lui demander si cette situation a un rapport avec le fait que sa politique y a directement et violemment contribué. Puis le gouvernement gagna du temps de commentaires en déclarant « attendre les prévisions de croissance que la Commission européenne pour changer ses prévisions ». Et donner un nouveau tour de vis austéritaire conformément à la logique de cette politique malade de dogmatisme. D’ailleurs les allemands n’ont pas traîné à faire connaitre leur puissante volonté. Jorg Asmussen, le représentant allemand au directoire de la BCE a déjà dit que selon lui « il très important que la France contienne cette année son déficit sous les 3% » car « la France et l'Allemagne ont, en tant que noyau de la zone euro, une responsabilité particulière dans la stabilité de la monnaie comme dans l'application du pacte (européen) de croissance et de stabilité ». Exécution ! Schnell ! Et que ça saute ! Pourtant, selon l’inventeur de cette norme des 3%, le haut fonctionnaire Guy Abeille, « les 3 % ont été inventés sur un coin de table, et ne reposaient sur aucune théorie économique ». Mais la conséquence va être terrible.
Pour l'instant, le gouvernement est muet sur les conséquences de la faible croissance sur le chômage. C’est pourtant là que ça se joue ! Pourtant l'objectif "d'inverser la courbe" fin 2013 semblait déjà inatteignable avec une croissance de 0,8%. En fait le chiffre annoncé de 0,8 % était une manœuvre pour duper les fact-checkers. C’est le chiffre à partir duquel le chômage reste stable dans notre pays. Hollande ne pouvait annoncer moins, et donc plus près de la vérité sans se faire prendre. Mais cela ne faisait guère illusion. L'UNEDIC tablait déjà, de son côté, sur deux cent mille chômeurs de plus. Jacques généreux me conseilla d’annoncer la fourchette basse de l’évaluation de notre commission économique : 300 000 chômeurs supplémentaires. Jacques Sapir en annonçait 500 000. Ce chiffre n’a plus rien d’exagéré si j’en crois ce qu’on me dit. Les amis, il va falloir être forts.
L'éco-socialisme en tournée maghrébine
Comme il existe dorénavant une importante masse de documents, écrits et vidéos, sur la tournée de conférences que je viens de faire au Maghreb, je n’évoque ici que le projet général qui était en jeu. Puis je reviens cependant sur une polémique qui m’a opposé au PS pendant que j’étais sur place, à propos d’une visite que ses dirigeants venus en mission parlementaire ont rendue au chef du parti islamiste tunisien. Je le fais parce que je crois que tout ce qui se passe en Tunisie impacte notre propre expérience politique.
Mon calendrier de déplacements est dorénavant fixé des mois auparavant. Mon voyage au Maghreb a donc été préparé longuement au plan politique par notre équipe du secteur international. Au plan matériel on l'organisa plus récemment mais tout tint bon pour l’essentiel car se déplacer entre trois pays, faire trois conférences, mener trois plans médias, et réaliser deux plans de rencontres avec les partis politiques et la société civile ne peut fonctionner comme une horloge Comtoise. Mais ce fut presque parfait. Nos équipes se sont relayées d’un pays à l’autre, tandis que Alain Billon et moi nous faisions équipe tout du long. Au Maroc, en prévision des échanges à avoir et de la sensibilité connue de nos interlocuteurs pour les questions que nous soulevons, Corinne Morel-Darleux vint prêter main forte en tant qu’organisatrice du forum sur l’éco-socialisme. Les postes diplomatiques ont donné une aide technique professionnelle impeccable, nos hôtes dans les trois pays maîtrisaient parfaitement leur affaire. Sept cent personnes à Tunis, quatre cent à Alger, près de mille à Rabat, ce sont des affluences remarquables. La cause en est bien sûr dans le renouveau de la politisation des trois peuples compte tenu des circonstances révolutionnaires de la région. Je n’ai pas l’intention de faire ici le récit vécu que j’aurai rédigé si j’en avais eu la moindre possibilité en temps. Mes complices Laurent Maffeïs et Corinne Morel-Darleux l’ont fait pour moi et ce blog a bénéficié de leur récit. Je veux plutôt redéfinir le projet qui me portait sur place.
Formellement il s’agissait de présenter en conférence, et non en meeting, les thèses pour l’éco-socialisme afin de mettre en débat dans notre gauche l’horizon d’une référence commune. Mais dans le contexte, la visée était nécessairement plus ample. Je la résume. Il s’agit de faire naître une communauté politique. Le chemin est long. Mais il faut commencer. Il me faut préciser que je ne parle pas ici de toute la Méditerranée. Je n’envisage que celle qui était dans un passé récent rassemblée par la coopération dite cinq plus cinq. Côté européen : la Grèce, l’Italie, la France, l’Espagne, le Portugal. Côté Maghreb : la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye. Ces deux rives de la Méditerranée forment une entité avec une forte intrication, sur le plan humain, économique, et écologique. Mais sur le plan politique il en va tout autrement. C’est le déni. Sur les deux rives, des partis d’extrême-droite travaillent sans relâche à opposer au prétexte de la religion les deux mondes pour les rendre étanches et répulsifs aux populations. Sur les deux rives les libéraux travaillent à construire des espaces dérégulés opposant pour finir les salariés les uns aux autres. Sur les deux rives, les stratégies de « vote utile » et de « Front Républicain » des grandes formations asphyxient l’espace politique et expulsent les revendications populaires du centre de la scène. Ajoutons que l’Union Européenne, sous contrôle allemand, fait ce qu’il faut pour diluer cette problématique dans une fumeuse et inconsistante politique de « toute la Méditerranée », celle où patrouille la sixième flotte nord-américaine, en somme. Pour nous, l’objectif est de construire une conscience politique de cette existence commune imbriquée. L’idée est de le faire à partir de tâches conjointes incontournables. Ici il s’agit de la gestion commune de l’espace écologique sensible commun : la Mer Méditerranée et de la façade atlantique des pays de la zone. Nous retrouvons donc l’autre grand dossier que nous proposons d’approprier dans le plan de progrès de notre pays, la maîtrise de l’expansion dans les mers et les océans. C’est le premier aspect de la scène à mettre en place. Le second aspect c’est notre propre proposition, celle de notre gauche. C’est ce que veut commencer la proposition Eco-socialiste. Articuler les deux niveaux de construction n’est pas si difficile que cela. En tous cas, là encore nous sommes en mouvement. Selon moi, l’espace de déclenchement de la révolution citoyenne dans notre partie du monde est en Méditerranée. C’est d’ailleurs dans l’arc du sud de l’Europe que les situations sont les plus mûres. Portugal, Espagne, France, Italie et Grèce sont en ébullition déjà, dans la phase de désagrégation de la société sous les coups du libéralisme. C’est aussi là que se reconstitue le plus fortement notre courant politique. En face, au Maghreb, la Tunisie et le Maroc nous ont donné des interlocuteurs dans notre mouvance unitaire et autonome à l’égard des sociaux libéraux. Peut-être en sera-t-il de même bientôt en Algérie ? Ce serait une formidable avancée qui nous permettrait du coup d’être présents tout autour de l’axe central de notre mer commune.
Ma tournée a été percutée en Tunisie par deux événements. Le premier est la déclaration de Valls contre « les fascistes islamiques » qui a mis à cran les violents et quelques éléments éparpillés filmés en gros plan par ceux qui aimeraient tellement que la révolution tunisienne soit islamiste et sauvage. Puis ce fut le gros faux pas d’une visite officielle de chefs du PS à l’Assemblée nationale française au chef du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, au siège du parti de celui-ci. J'ai dénoncé cette rencontre. Le PS m'a alors accusé de lui faire un mauvais procès : il n’aurait fait que rencontrer toutes les forces parlementaires dans un but d'information. Je veux vous faire connaître mes arguments. Ils tiennent tant à la nature de cette rencontre, qu'au contexte tunisien et à la personnalité de Rached Ghannouchi. Je propose une explication pour un acte aussi incroyable venant de personnalités socialistes dont je ne discute certes pas l’attachement aux principes républicains.
Voyons leur rencontre elle-même. S'il s'agissait bien d'accomplir une simple mission d'information en rencontrant toutes les forces parlementaires, pourquoi la délégation conduite par le PS a-t-elle choisi de rencontrer Rached Ghannouchi, alors qu'il n'est pas parlementaire ? Pourquoi n'a-t-elle pas préféré rencontrer le président du bloc parlementaire d’Ennahda au sein de l’Assemblée Constituante, Sahbi Atig ? Ou le premier ministre Jebali, secrétaire général d'Ennahda ? Ou un de ses ministres, qui sont nombreux dans les rangs d'Ennahda ? Et s'il s'agissait juste de s'informer de manière neutre pourquoi avoir offert officiellement un cadeau à Ghannouchi ? Et pourquoi avoir médiatisé une rencontre tenue dans le bureau de ce dernier, avec prise de photo officielle ? Aucune réponse claire n'a été donnée pour le moment à toutes ces questions. Le choix de rencontrer Ghannouchi dans ces conditions est, à mes yeux, doublement problématique compte tenu de ce qu'il représente personnellement et du positionnement politique très particulier qu'il occupe actuellement sur la scène tunisienne.
Rached Ghannouchi a une histoire qui mérite d'être connue. Co-fondateur d'Ennahda sous l'influence des Frères musulmans, il a passé l'essentiel de sa vie en dehors de la Tunisie. En exil à Londres, mais aussi en Egypte, en Arabie saoudite, au Qatar, au Soudan, où il s'est lié étroitement avec le prédicateur Hassan Al Tourabi et le président Omar El Béchir, au point de disposer d'un passeport diplomatique soudanais. Et en Algérie où il a été conseiller politique du FIS et de son leader Abassi Madani à partir de 1990. VRP international du FIS, il avait organisé notamment les relations de ce mouvement avec l'Arabie Saoudite et le Quatar. Ghannouchi est donc une personnalité internationale de l'islamisme radical autant que tunisienne.
En Tunisie, il est réputé pour son aptitude au double langage. Par exemple dans son rapport à la violence politique. S'il ne prône jamais directement la violence, il se refuse toujours à la condamner quand elle vient de militants de son parti et des groupes salafistes qui gravitent autour de lui. Il se refuse par exemple toujours à condamner l'action des miliciens des "Ligues de protection de la révolution" qui attaquent depuis plusieurs mois des réunions politiques et des manifestations culturelles. Chaque fois il dénonce des provocations extérieures pour transformer les coupables de violences en victimes. Ainsi lors du lynchage mortel de Lotfi Naguedh, responsable régional du parti Nidaa Tounes, il a affirmé que la foule avait été provoquée. Ou lors de l'attaque du siège de l'UGTT le 4 décembre dernier (qui a fait 10 blessés dont des membres du bureau exécutif) en plein Tunis, il a aussi accusé le service d'ordre de l'UGTT de provocations et appelé à des perquisitions au siège de l'UGTT qu'il a accusé de détenir des armes. Pour mieux disculper une nouvelle fois les milices de "protection de la révolution" qu'il a alors présentée comme "les consciences de la révolution" en dénonçant ceux qui en réclament la dissolution, y compris dans son propre parti. Il a tenu la même ligne après l'assassinat de Chokri Belaïd, sa première réaction étant de dire qu’en fait c’était le parti Ennahda qui était victime de l'assassinat. Révoltant ! Ainsi pour beaucoup de démocrates tunisiens, Ghannouchi est ainsi la caution politique et médiatique permanente des violents.
Quant à ses positions de fond, elles sont aussi formulées dans la technique du double langage. Il s'affiche d'un côté en grand défenseur de la révolution tunisienne et prétend vouloir respecter l'acquis moderniste de la Tunisie et notamment le code du statut personnel qui garantit les droits des femmes. Mais il accepte lui-même d’intervenir dans des meetings d'Ennahda où les femmes sont séparées des hommes. Il prône un durcissement des poursuites contre le blasphème et les atteintes au sacré et défend les actions de ceux qui font la chasse aux "mécréants" en attaquant des réunions politiques de l'opposition. Visant les Tunisiens francophones, il qualifie le français de "pollution linguistique". Ces exemples montrent que son projet politique global n’est pas compatible avec une démocratie pluraliste et respectueuse de la liberté de conscience. Il l'a d'ailleurs confirmé dans des vidéos de rencontres privées avec des militants salafistes où il explique qu'il faut extirper les laïques de la Tunisie dans l'armée, la police, les médias et l'économie. Et il y prend l'exemple de l'échec des islamistes en Algérie en 1990-1991, qu'il connait bien puisqu'il était leur conseiller, pour inviter ses interlocuteurs à la vigilance face au camp laïque. Le jour même où je quittais la Tunisie, il déclarait à la télévision que « tous ceux qui s’opposent au gouvernement dirigé par Ennahda sont des ennemis de la révolution et des contre-révolutionnaires ». Il prétend ainsi opérer une captation de l’autorité révolutionnaire d’autant plus insupportable que ni lui, ni Ennahda, n'ont joué le moindre rôle dans la chute de Ben Ali en janvier 2011.
Venons-en maintenant au contexte dans lequel le personnage évolue en Tunisie. La ligne Ghannouchi est fortement discutée au sein même du mouvement Ennahda. Alors même que la délégation parlementaire conduite par le PS rencontrait son leader sulfureux, le numéro 2 de ce parti, Abdelfattah Mourou, fondateur lui aussi du mouvement, appelait au départ de Ghannouchi en des termes particulièrement virulents dans un entretien publié par Marianne : « Rached Ghannouchi doit quitter Ennahda ! il mène le parti et le pays au désastre ! » […] « Les salafistes m’ont agressé et Ennahda ne m’a pas défendu. Je dénonce le laxisme qui a permis toutes ces violences. Je dénonce ce qu’on est en train de faire de la mouvance islamiste. Elle est mon œuvre ! Ce que je demande, depuis le début, c’est l’islam dans son essence. L’islam sans développement civilisationnel et sans croissance, ce n’est pas l’islam. La culture de Rached Ghannouchi et de ses partisans est une monoculture. Or nous sommes multiculturels en Tunisie, nous sommes le produit de 25 civilisations. Quand un prédicateur saoudien est venu avec des petites filles voilées, je lui ai dit : ce que vous faites en Tunisie n’est pas acceptable pour les Tunisiens. Je lui ai dit cela à la télévision » Cette prise de position du numéro 2 d'Ennahda intervient alors que le premier ministre issu du même parti est lui-même entré dans un bras de fer avec Ghannouchi pour imposer un gouvernement de personnalités indépendantes qui remplaceraient notamment les ministres régaliens membres d'Ennahda. Refusant un tel gouvernement, Ghannouchi a appelé à une manifestation nationale samedi à Tunis pour affirmer la légitimité populaire d'Ennahda à diriger le pays. Un manifestation qui fut un échec puisque seulement 15 000 personnes se sont rassemblées à Tunis autour de Ghannouchi, entouré pour l'occasion de responsables salafistes et de députés de l'aile dure de son parti, dont un énergumène qui a réclamé à l'Assemblée l'interdiction de la vente d'alcool en Tunisie.
Selon moi donc dans ces conditions, une délégation parlementaire française avait tout intérêt à ne pas afficher ce qui est une légitimation de fait dans cette situation de crise. Elle devait se contenter de rencontrer des responsables ayant une fonction institutionnelle dans les institutions tunisiennes. Elle devait donc éviter de rencontrer Ghannouchi. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ? Parce que la veille Manuel Valls avait traité les islamistes de fascistes et souhaité la victoire de leurs adversaires aux prochaines élections. Problème : en Tunisie le parti frère du PS gouverne avec les islamistes d’Ennahda ! Ce que tout ce petit monde se garde bien de dire ici en France. La déclaration de Valls tombait en plein dans la période de crise gouvernementale. Elle revenait à dire que les parrains français lâchaient la coalition. D’où le grand numéro pour manifester le grand jeu du respect au chef d’Ennahda. On voit que ce n’est guère avouable. Comme d’habitude, le PS a joué le grand jeu de l’indignation. Rôle attribué comme chaque fois dans ce cas à quelqu’un qui est censé être de mon bord. Pour mieux montrer mon « isolement » et mes « outrances ». C’est en général le rôle principal des hamonistes sur la scène du débat de la gauche en dehors de la bataille contre les lasagnes au cheval. Ici c’est donc Pouria Amirshahi, député hamoniste des français de l’étranger dans cette zone, qui vint me jeter sa pierre. Rien que du banal. On attend juste qu’Amirshahi condamne la participation de ses camarades à un gouvernement avec les islamistes. Ça serait plus courageux, et surtout plus nécessaire.
@thierry (0h56 et 21 février 2013 à 16h29)
"Donc je comprends mal la menace spécifique de Jean-Luc Mélenchon, sur ceux qui ne soutiendraient pas l'amnistie "syndicale", de ne pas voter pour eux".[...]opposition systématique et souvent violente en mots du FdG et de JLM: cette rupture ne permet de peser en rien sur le gouvernement[...]"
Électeur du candidat de gauche le mieux placé au deuxième tour (comme beaucoup de personnes du FdG) j'estime aujourd'hui, avec cette politique de droite identique, voire pire que celle de NS, en faveur des puissants privilégiés, avoir été berné, trompé, méprisé. Cette étiquette de "gauche" pour le PS est donc maintenant, selon moi, un attrape nigauds, une supercherie. Un soutien sans conditions, un soutien sans failles du FdG au(x) candidat(s) PS, présidentielle et législatives, n'a strictement pesé en rien sur la politique du gouvernement. Je ne me hais point cependant, pour avoir voté PS, car il était difficile de faire autrement (Ne pas confondre donc, ou vouloir faire l'amalgame entre dirigeants du PS qui mènent une politique de droite et électeurs du PS qui souhaitent une politique de gauche). N'est-il pas temps de peser, de faire pression sur les candidats du PS pour qu'ils mènent une politique de gauche s'ils veulent bénéficier d'un soutien du FdG? (A des élections municipales de nombreux cas de figure vont se présenter)Voter pour une politique, voter pour des actes et non pour une étiquette de "gauche" qui ne veut plus rien dire, est-ce si difficile à comprendre? Un rejet d'une politique austère de "gauche" et non des électeurs du PS, est-ce aussi difficile à comprendre pour vous? Contrairement à ce que vous affirmez, il n'y a jamais eu d'opposition systématique du FdG. Erreur ou mensonge, préparation d'une campagne pour poser le PS en victime pour qu'il fuit ses responsabilités devant l'échec de sa politique, et tenter, encore une fois, de berner les électeurs de gauche?
@84justin
Il me semble aussi que Mélenchon partage également l’idée qui faut, à tout prix, sauver l’euro. Je me demande bien pourquoi, à partir du moment où l’euro est un outil de dérégulation néolibérale, la gauche de la gauche européenne continue de vouloir à tout prix le sauver ?
Petite métaphore pour donner une explication, qui n'est pas la seule pour aider à comprendre mais qui je crois doit rester à l'esprit. L'Euro est un moyen d'échange et d'équilibre tout comme l'est une autoroute qui sert elle, à faciliter le transport des moyens et des gens qui veulent se rendre plus vite donc plus efficacement d'une région à une autre sans être obligé de se farcir toutes les petites routes et d'encaisser tous les feux rouges qui les régulent. L'Euro sert donc d'autoroute entre tous ces pays qui composent l'Europe, et c'est grâce à l'Euro que ces pays peuvent échanger sans être arrêtés par la lenteur administrative de chaque pays et les feux rouges créés par les lois de chaque pays. Ainsi l'artère principale qui relie nos pays n'est pas une autoroute mais l'Euro qui fait exactement le même travail, c'est à dire celui qui empêche qu'un petit pays explose sous le trafic interne de son économie, alors que ce même pays peut en passant par l'Euro se rapprocher de ses voisins sans provoquer d'accidents inutiles dans son propre pays.
Et il est bien là le chaînon indispensable pour que l'Europe puisse se faire, mais maintenant il faut faciliter la circulation sur cette autoroute car les étrangers à l'Europe veulent envahir nos petits pays donc il faut que l'on puisse aller plus vite entre nous donc il faut que la banque européenne fasse marché la planche à billets comme ces étrangers qui veulent nous envahir, à savoir, les USA, la Chine, le Japon, et la Grande Bretagne, si nous pouvons à notre tour aller sur notre territoire aussi vite que ces étrangers il n'y aura plus beaucoup de problèmes et nous pourrons ainsi nous battre à armes égales. Malheureusement ce n'est pas le cas aujourd'hui, alors l'Euro étant en place il nous suffit que de faciliter le trafic et c'est la banque Européenne qui devrait pouvoir le faire, et qui doit le faire.
J'espère que ma démonstration vous convient ?
Mots creux, phrases vides, double langage, mensonges sont le fait d'hommes politiques aux commandes en France, en Tunisie. L'idée qui me vient à la lecture de ce billet c'est l'autisme
en tant que réponse à ce qui ne fait pas sens. Je l'associe à l'abstention si préoccupante lors des élections. Alors oui, l'alternative c'est la révolution citoyenne qui n'a rien à faire de ces professionnels politiques de l'entourloupe et qui restituera le langage dans sa fonction première de qualification.
@99 thierry
Si même l'amnistie de syndicalistes injustement condamnés fait peur à la majorité de godillots...
Si même la politique du ministre de l'intérieur contre les syndicalistes (je pense particulièrement à notre camarade liégeois qui a perdu un œil à cause des sbires qui ont sévi à Strasbourg) ne provoque pas de d'indignation et de révolte chez les élus de cette majorité...
Alors on peut dans quels domaines importants il reste possible de "travailler ensemble", si le groupe majoritaire est sourd et/ou autiste.
Il est temps de regarder les choses en face. Quand on se dit "de gauche", il est temps de se demander, par quel miracle les cajoleries perpétuelles du gouvernement à l'égard des banques et des détenteurs de capitaux pourrait déboucher sur sur une quelconque émancipation de la classe travailleuse.
Justin (84).
L'argent n'a pas de vie, c'est ce qu'en font les hommes qui en influence l'utilisation. L'Euro est une monnaie d'échange et rien d'autre. Donc c'est le système d'utilisation qu'il faut attaquer, c'est tout. C'est impressionnant la vision actuelle qu'on a de l'argent, à force d'en parler comme d'un être existant, on y pense comme d'un ennemi. C'est pourquoi il faut cesser d'être conditionné par les mots incessamment répétés qui nous déforment la réalité.
Vous avez lu le communique de JL sur les oligarques? Nos paroles sont des armes, camarades.
Sûr que la monnaie euro n'est qu'un moyen et d'échanges, mais si nous prenons la réalité de ta métaphore pertinente, il reste que le gouvernement précédent a privatisé ces mêmes autoroutes pour aller dans l'escarcelle des mêmes à nous faire tout priver en payant toujours plus, un vrai scandale elles étaient en plein droit amorties nonobstant l'entretien. Tu te souviens encore des multiples promesses de les rendre gratuites après amortissement. Mais il faut payer encore et encore. Le camarade Justin soulève un choc important, certes de penser qu'il suffit que la B.C.E change de gestion en enlevant les compte-gouttes et se mettant à produire de la vraie mornifle est séduisant, il reste que le mafieux sévissant en toute impunité dans cette banque avec la bénédiction des agences de son pays,les states,et surveillée par des titanesques insulteurs encourage une telle restriction pour les peuples pour inonder les banques privées de tous les numéraires si mal qu'un va et vient entre banque centrale et banques privées est d'une telle opacité que l'omerta règne, va savoir pourquoi !
Donc d'aborder ce grosse problème avec l'accent teuton n'est pas nul, car imagine que notre peuple se libère en instituant une Constituante, sans compter les infarctus multiples des puissants, une épreuve de force telle que les titans l'Otan, les agences multiples toutes US plus l'U.E. et sans parler des anglo-saxons de la City encouragés par les solférinos cul et chemise avec les droites, ça fait du monde au créneau. Loin de nous d'avoir peur de ça, surtout que nous avons la Banque de France, la Caisse de Napoléon, les banques qui seront nationalisées et notre pôle financier avec une autre capacité stratégique que cette BCI même avec Ségolène, et que si ils nous la jouent en choc opératoire nous pouvons battre monnaie en Hexagone soit en euro de préférence et en dernier en franc là ce serait un retour qui ne tient pas compte de la synergie des autres peuples de se libérer du joug et étranglements B.C.E./ UE./FMI. Reste ce dollar et les monnaies qui pointent et jouent la baisse par la planche à billets, là est en effet comme un camarade le souligne : le choc, c'est de la roulette russe, et casinos de Las Vegas, nous en sommes un peu là : un bordel monstre avec l'impossibilité à savoir si l'obésité des bulles est telle que ça éclate là.Les hésitations des peuples à s'engager sont là : peurs de perdre le peu de semoule, de blé.
Bonne critique de la visite du responsable socialiste au parti Enhahda. Cette critique gagnerait en pertinence si on s'appliquait les memes criteres: le Parit de Gauche est allie (il ne s'agit pas d'une simple visite) au Parti communiste moldave dans le regroupement Gauche europeenne dont Laurent est président. Visiblement le camarade Mélenchon n'est pas gêné par le fait que le PCRM soit homophobe (il faut soigner de force les gays sic) et clerical (La moldavie est terre chretienne et toute immigration non chretienne doit etre interdite sic)
Le message d'avant-garde de Mélenchon sur l'utilisation de la mer commune en développant l'axe sud méditerranéen comme l'un des horizons essentiels de notre activité est tout à fait réel,logique du point de vue géopolitique. Le développement résoudra de fait bien des problèmes d'immigration et de circulation, sans compter nos attaches que l'on soit d'un bord ou de l'autre de l'histoire. Ce message va à l'encontre de l'éthnicisme en vogue. Il hérisse nos compatriotes qui n'ont pas encore compris que la France est liée à ce carrefour, de gré ou de force, par son histoire. Hier soir,j'ai écouté "des paroles et des actes" avec Marine le Pen. J'attire votre attention et votre vigilance sur l'évolution en savoir, maitrise, et argumentaire de MLP. Elle reprend nos idées et les magouille à sa façon de manière très percutante. Je souligne à nouveau l'insondable superficialité et stupidité des journalistes présents et du représentant de l'UMP, incapables de résister à cette femme sans la comparer à l’extrême gauche (1 comble!), ou la délégitimer par rapport à son père et ses grossièretés. ça fait flop et c'était un point de plus pour MLP à chaque fois. Malek boutih est le seul à avoir fait ressortir la stratégie de conquête de pouvoir par l’extrême droite en s'emparant du social. Le seul. L'UMP Le Maire lui a reproché de faire alliance avec la gauche (incroyable). Il faudra s'attacher point par point à dézinguer cette arnaque du FN et réapproprier nos propres thèses. Il faudra souligner aussi, que MLP s'appuie sur des réseaux qui n'ont rien de républicain et profondément dangereux, parce qu'attaquer cette femme personnellement n'a aucun sens et ne peut jouer que contre nos idées. Je vous le dis, hier soir elle a marqué les esprits. Mélenchon avait aussi renversé la donne à sa première apparition à DPDA. Pendant qu'à gauche, on se déchire à couper les cheveux en 4, le FN se rassemble derrière son chef et assure sa présence sur tout le territoire (par les réseaux justement). Le FN avance masqué, intelligemment par le biais de cette femme et de Filipo. Mais le gros des troupes fascisantes attend calmement qu'elle remporte la donne. Il faut maintenant s'attaquer à son programme présidentiel, analyser, point par point et faire ressortir les pièges dans lesquels elle plonge ses sympathisants. J'en ai pleuré à la fin de l'ITW de voir Jouan, Demorand, Lenglet tomber dans toutes les facilités, de voir à quel point nos médiacrates sont...
Je partage le point de vue de Simon au commentaire n°94
Je ne peux que constater la concordance de mon point de vue avec ce que je trouve dans ce blog, et je suis bien content. Je n'attendais rien de ce gouvernement, mais cela ne suffit pas : je m'aperçois qu'il va au-delà des desiderata du MEDEF, qu'il ne s'agit même plus de la gestion loyale du capitalisme. Merci donc à Jean-Luc Mélenchon et ses collaborateurs de m'aider à voir si clair dans ces manigances.
Mais jusqu'où irons-nous ? J'ai une relativement faible retraite de la fonction publique, je ne vous décris pas la suite...
Titanesques les déclarations du couac 40 Américain Titan. Sa bave montre son indigestion à la malbouffe que le capital a fabriqué, pour gagner plus et donner moins et les relents provoqués par les Français qui se rebiffent, syndicalistes, politiques ! C'est une ingérence qui va lui retomber dessus j'espère. Ces messieurs dont la devise "tais-toi et bosse" commencent à montrer leurs dents en or. Vous aviez raison de nous prévenir de leurs crocs, ils ne mordent plus leurs lèvres à présent. On les entend de plus en plus et on les voit à l'action, pour nous mordre, preuve qu'on les dérange un peu. Ce n'est qu'un début.
@ 92 jocy
"...peux-tu me dire à quel ordre je dois mettre le chèque que je veux envoyer pour les camarades au chômage de PSA..."
Bonjour camarade, voici l'adresse où tu peux envoyer ton chèque : pour soutenir la grève des travailleurs de PSA Aulnay (les dons sont à envoyer au siège du Parti de Gauche, sous enveloppe libellée à PARTI DE Gauche - Solidarité PSA – 8 rue Chassagnolle – 93260 LES LILAS. Et nous transmettrons). Merci à toi Jocy ainsi qu'aux autres qui se priveront d'un petit quelque chose pour nos camarades qui se battent en notre nom à tous, ne lâchons rien et aidons les.
@ 100 ermler
"Ce que vous invoquez ce sont les nombreux messages qui, sur ce blog, expriment leur refus de voter socialiste à l'avenir. (Rassurez-vous, ils disaient la même chose avant la présidentielle ce qui ne les a pas empêchés de voter en masse pour Hollande au 2e tour)."
Cher camarade, je ne partage pas tout à fait ton affirmation. J'ai en mémoire toutes les interrogations des commentateurs sur ce blog avant les présidentielles. Moi même je ne voulais pas votre Hollande pour le 2ème tour. Finalement l'argumentaire "virer Sarko" a eu raison de mes inquiétudes, et pour d'autres, ce fut de même. Sache que pour les votes prochains, pas question de voter autrement que Front de Gauche, et tant pis si le FN ou l'UMP passe, j'assumerai.
"Ceux qui ne voteront pas avec nous seront notés"?
Cette menace me semble bien malheureuse. Adhérent au Parti de Gauche, j'aimerais beaucoup qu'il ne donne pas dans ce genre de pratique qui rappelle les plus mauvaises dérives. De plus en plus de femmes et d'hommes voient le bien fondé de vos thèses, et ne se retiennent d'y souscrire officiellement que parce qu'elles craignent de les voir se reproduire. J'ai toujours affirmé à qui voulait l'entendre que ces craintes étaient infondées, cette petite phrase est la première qui me fasse douter. Laissez la conviction agir sans coercition, c'est ainsi qu'elle s'épanouit le mieux !
@ Jorie 109
Entièrement d'accord avec votre analyse du passage de MLP hier soir dans des paroles et des actes
Malek Boutih incroyable d'intelligence façe a elle. Très bien ce gars la, et voila un vrai socialiste de gauche. C'est vrai je reste inquiète après ce passage du fait du mimétisme qu'elle pratique avec nous pour s'adresser au peuple. Vigilance, vigilance. Elle est bien briffée.
@Denis F 113
Magda Corelli 96 a été plus rapide, mon chèque est fait à l'Assoc. Soutien aux salariés de L'automobile 93, je pense que c'est la même caisse. Bon courage pour eux et résistance pour nous tous !
jeanninej à 12h59
"je reste inquiète après du passage de MLP à "des paroles et des actes" du fait du mimétisme qu'elle pratique avec nous pour s'adresser au peuple... Elle est bien briffée !"
Elle n'a pas besoin d'être briffée. Elle n'a qu'à recopier nos idées, lire notre blog, notre programme, les discours de JL Mélenchon le tout à la sauce "préférence nationale" et le tour est joué. Elle est sur notre terrain, elle a compris que le prolétariat est un marché à sa portée (il aime les choses simples, le ton mesuré et le bon sens commun) Ah ! le bon sens prés de chez nous. Pendant le débat sur le mariage pour tous "le bon sens" m'avait murmuré à l'oreille: "Si dieu avait voulu un monde d'homosexuels il n'aurait pas créé Adam et Eve mais Adam et Léon". N'est-il pas? Une grande partie du prolétariat avait répondu perplexe: "C'est bien vrai ça !" et L.Fabius (fiction) d'ajouter "Le bon sens pose les vraies questions mais n'apporte pas les bonnes réponses". Si se référer à dieu relève du bon sens bien entendu.
@115 Olivier
Il est normal que les élus du peuple lui rendent des comptes.
Pour cela il est normal que les citoyens notent ce que font leurs élus, sinon on les laisse incontrôlés et la démocratie ne peut que s'étioler.
Si des élus se refusent à prendre une mesure d'amnistie contre des syndicalistes, mesure qui ne coûte strictement rien de plus que de faire froncer les sourcils au patronat voyou (est-ce la qui leur fait si peur ?), il est normal que nous notions ce refus et même que nous le notions MAL. Je ne vois pas ce qu'il pourrait y avoir de choquant dans le contrôle des élus par leurs électeurs, à moins qu'on ne préfère que les élus soient plus sensibles aux avis des directeurs de banque, comme c'est le cas avec la loi de (fausse) séparation des activités bancaires.
@ PONCET 20 02 Ecosocialisme.
Je vais tenter d'éclairer ta lanterne. [...]
[Edit webmestre : Non, vous n'aller éclairer aucune lanterne ici même. Je l'avais signalé à Poncet à la suite de son commentaire, ce blog n'est pas le lieu pour recommencer entre vous les "Assises pour l'écosocialisme". Merci vous en tenir aux commentaire des sujets évoqués dans la note.]
Bonjour,
Depuis quelque jours je ressent comme une odeur de troll, les questions ambigus ou volontairement provocatrices.
Bon la bonne nouvelle serait l’arrestation de suspects dans l'assassinat de Chokri Belaid, une moins bonne serait la nomination de l'actuel ministre de l’intérieur au poste de 1er ministre, pour rappel cet homme n'a pas bouger lors de l'attaque du local de l'UGTT. Quel parallèle avec notre ministre de l’intérieur qui lui envoi les forces de l'ordre contre les syndicats. Oui, une vrai semaine de chocs !
Résistance et esprit clair camarades
@Jean-François91
Vu comme ça, d'accord!
@ didier barthes - 10h44
le Parit de Gauche est allie (il ne s'agit pas d'une simple visite) au Parti communiste moldave dans le regroupement Gauche europeenne dont Laurent est président.
Vous devez faire erreur. Sans vouloir jouer le pédants, je vous informe que La Moldavie ne faisant pas partie de l'UE, l'horrible Parti communiste moldave que vous nous décrivez ne peut donc être notre allié au Parlement européen, pas plus que le Parti communiste chinois, le parti communiste nord-coréen etc.
@thierry (0h56 et 21 février 2013 à 16h29), sur le PS :
Le N° 1238 de Politis (hebdomadaire indépendant et engagé pour une vraie gauche, ouvert au débat, et qui a bien besoin de notre soutien), donnait une intéressante interview avec Emmanuel Maurel (gauche du PS) et Christian Piquet (GU-Front de gauche). Voir ici.
E. Maurel déclare qu'il "se sent très bien au PS" et que "Il faut préparer ensemble les grandes réformes de la seconde moitié du quinquennat". Mais quelles "réformes"? Celles qu'ont commencées le Medef et Sarkozy, et celles qu’on voit déjà prolongées par le gouvernement Hollande ? La liquidation du code du travail ? La braderie de nos industries ? La mise en accusation des syndicalistes qui défendent leur emploi ? La dévastation de l'hôpital public, de l'Ecole, de la recherche ? L’information truquée ? La soumission à la Commission de Bruxelles ?
Ils dorment debout, ces responsables PS "de gauche" ! Ils ne voient pas qu’ils servent de publicité mensongère à une politique qui a complètement viré à droite. Aucune relance de l'économie, aucune politique sociale, aucune défense des services publics n'est possible dans le cadre du TSCG et autres combines de l'oligarchie européenne devant laquelle le gouvernement PS a effectivement capitulé (voir le nouveau communiqué de JL Mélenchon)!
Après le referendum de 2005, le PS a trahi son électorat, qui avait très majoritairement voté Non au TCE, en s'arrangeant pour faire voter le traité de Lisbonne à l'Assemblée nationale. Il continue en imposant comme seule possible la politique d'austérité, qui non seulement n'est pas "sociale", mais produit récession, chômage et perte de notre indépendance au profit des Monsieur Titan !
Je partage l’inquiétude de Jorie (109 à 10h49), et le dégoût de voir nos médiacrates faire la cour au FN. Donner Malek Boutih (si sincère soit-il) comme seul contradicteur à M. Le Pen, c’est encore mentir et truquer le débat ! Un parti qui se dit de gauche tout en faisant une politique de droite fait de toutes façons le lit de la démagogie Lepéniste. Le PS est 100% responsable et complice du déploiement de celle-ci : sachant qu’il déçoit, il espère se faire réélire par la peur. Minables et coupables calculs politiciens. La seule parade, c’est notre propre réseau militant de comités locaux du Front de Gauche, leur participation aux luttes et leur inlassable activité...
Correctif au commentaire de 14h45. Toutes mes excuses @ didier barthes ! J'avais confondu le regroupement de le Gauche européenne avec le GUE du parlement européen. Vous avez donc raison et j'ai tort. Le PC Moldave est bien notre allié dans ce "regroupement des gauches européennes" dont on se demande bien à quoi elle sert et dont la composition me semble un peu anachronique.
Certes on avait raison. On savait que cette politique de rigueur entrainera une catastrophe.
Je me demande si les dires du FMI d'il y a quelque temps, passés sous un silence médiatique assourdissant, n'expliquent pas simplement la stratégie US pour déstabiliser la zone Euro. Car après tout ils ont prôné une rigueur à laquelle ils tournent le dos en reprenant une politique de relance par grands travaux et investissements massifs, comme par hasard depuis l’annonce du FMI que la rigueur a les effets inverses de ceux qui la justifiait. On avait raison, mais en plus on est naïfs a un point ! Pas imaginable.
Il est peut être temps d'avoir tord et de crier plus fort que la masse qui redoute l'inexorable, de péter le poing sur la table bien autrement qu'en analysant juste, en se mobilisant massivement. Mais comment persuader cette masse moutonnante et bêlante ? Je ne suis pas franchement optimiste face a la fourberie médiatique et a la pauvreté critique du quidam commun, accroché a son avantage et ne voyant pas la couleur des lendemains que ces politiques nous promettent.
PS ou Droite ne misent que sur la crainte globale du peuple pour conserver un pouvoir dont seuls ceux qui s'y cramponnent profitent. Il faut rendre les marionnettistes qui tirent les ficelles visibles au peuple, quels qu'ils soient, et oser leur faire craindre la perte de leur pouvoir. Pouvoir de nuisance sur le peuple. Pouvoir de maintenir la masse en léthargie pour la poursuite de leurs intérêts. Seul l'affichage de l'intérêt collectif peut amener le peuple a un sursaut. Nous pouvons toujours craindre cette lutte et ne pas l'engager, pas "peur" d'y perdre des plumes. Inexorablement nous aurons a la mener. Et plus nous tarderons, plus nous aurons perdu de plumes. Le plus tôt sera le mieux.
Et si la gauche prend des allures révolutionnaires, alors soyons révolutionnaires. Mais franchement.
Ils sont prêts à tout. Itélé organise une grossière manipulation, après l'annonce des brillants résultats des politiques libérales menées par Sarkozy, poursuivies et aggravées par Hollande en donnant largement la parole à la nulle en économie, mais vraie fasciste de Le Pen avec en fond des salariés en lutte pour sauver leur emploi. Celle qui ne veut aucun mal aux banksters vient au secours de ceux qui préfèrent le clan raciste aux progressistes. N'avons nous pas relâché notre utile éclairage de ce que sont les projets dissimulés du FN dont la haine des syndicats prouve sa nature. Rappelons le rôle du FN grec allié avec la droite et le pendant des socialistes locaux. Le Pen est l'ultime recours du libéralisme, il peut aussi être utile pour gêner le nécessaire développement des luttes en brouillant un peu plus les cartes. Droite et extrême droite même combat d’arrière garde devenu celui désormais aussi du PS avec un schéma identique en Italie. Attention espérer un front contre front est une erreur, tous les libéraux se ligueront pour faire échec au changement. Tout sauf la gauche sera leur mot d'ordre qui doit nous rappeler de noir souvenir. Vigilance.
@ 124 vm
Merci de mettre des liens gratuits, tous les camarades n'ont pas les moyens de s'abonner aux journaux en ligne, et lorsque l'on souhaite lire l'information communiquée il n'y a rien de plus frustrant de tomber sur ce genre de message : Pour le lire : - Acheter le PDF contenant cet article - S'abonner
Et cela fait chier de devoir compter là aussi ses sous, merci par avance !…
Partant du postulat que les moyens de la politique passent par le développement du business, nos dirigeants, à Paris comme à Bruxelles, ont cru bon de demander conseil, voire directives, aux business men. Qu'il s'agisse de l'european round table, du cac 40, du medef ou de Louis les grandes oreilles, tous ont recommandé la même trilogie de recettes: privatisation, libéralisation et dérégulation. En effet ça a super bien marché pour les conseilleurs qui se sont engraissés comme des vaches. Mais quel désastre pour les états qui n'y ont gagné que désindustrialisation, assèchement des caisses et endettement! Et quelle catastrophe pour les peuples qui n'y ont acquis que chômage, pertes des droits et explosion des injustices! Croyez vous que nos dirigeants de la Socialie Hollando Moscovicite vont évaluer ces résultats catastrophiques et en remettre en cause les origines politiques? Que neni, tous cramponnés à leurs grigris idéologiques comme des psychopathes monomaniaques et psychorigides.
J'aurai du voter Sarko, ça serait pas pire et la gauche pourrait encore faire croire à son honneur.
Merci Jean-Luc...
Depuis l'antiquité, Mare Nostrum est notre " mère à tous". Puisse-t-elle, avec toi, nous le rappeler avant que les inimitiés exacerbées par les religieux de tous bords n'en viennent à nous faire douter de nos frères les Hommes qui travaillent et vivent sur ses rives.
"Alle Menchen werden Brüder" (pour te réconcilier avec l'allemand!)
Courage camarade.
iTele vient de publier la vidéo de sa dernière itw avec Le Pen devant l'usine de Sochaux avec pour titre "Marine Le Pen occupe le terrain". Sous-entendu, elle est la seule porte-parole de la classe ouvrière.
Commentaire sous la vidéo : "La présidente du FN est partie sur le terrain pour soutenir les salariés de l'usine PSA de Sochaux, en plein désarroi. Écoutez-là, elle répond aux questions de i>TELE"
Je ne donne pas le lien, vous la trouverez facilement. Mais gare à la campagne qu'elle est en train de mener.
Il n'est pas indispensable d'être historien pour savoir un peu d'histoire, et alors on voit très bien que l'argent et la propriété rassemblent depuis toujours leurs adhérents dans un clan conservateur qui devient réactionnaire dès que ses privilèges sont remis en question. Que le PS ait choisi de cautionner ce clan plutôt que celui des travailleurs indique l'ambition de ses chefs de faire eux même partie des nantis. De ce fait, obligatoirement, ils doivent participer à la lutte contre les représentants du peuple qui veulent partager les richesses. Il n'y a pas de demi-mesure possible, il faut choisir son camp et ils le savent depuis longtemps. Ils ont encore des attitudes de gauche mais ils n'ont plus d'activité de gauche. Dans l'histoire, cela a déjà été comme ça. Pour eux ceux qui s'opposent à la loi du profit sont automatiquement des révolutionnaires et donc automatiquement des ennemis à combattre. Si on croit que ce combat pourrait être non violent, on va tout perdre. Le fascisme est violent, lui, il apparaît donc plus réaliste que la gauche dans la perspective des affrontements qui s'annoncent. Sil y a eu selon nos élus une semaine du choc, il va y en avoir d'autres des semaines, des mois et des années. Comme pour les tremblements de terre, on ressent d'abord une série de petites secousses puis une très grosse. Je crois que si nous ne pouvons pas prendre d'initiative radicales pour aller au devant de ce choc, il est inutile d'attendre l'heure de gloire que nous promet la magnifique attitude de Jean-Luc Mélenchon. Tant de beaux espoirs seront vraissemblablement noyés dans un torrent de passion aveugle.
L'opportunisme de la dirigeante d'extrême droite est effectivement assuré de remporter énormément de suffrages si on lui laisse l'initiative, le libéralisme le sait et a décidé de jouer cette carte, c'est évident. . Si nous n'utilisons pas les prochaines échéances électorales pour lancer une campagne dénuée de précautions de langages et de bonnes manières, on n'ira pas loin. Désolé pour les camarades bienveillants qui vont voir dans cette sortie un signe de mauvaise maîtrise de soi et des concepts, mais si on essaie d'expliquer gentiment à un chien méchant que c'est un chien, il va nous mordre. La menace se précise trop pour qu'on ne se prépare pas à une lutte plus soutenue, ou alors l'austérité et son cortège de souffrances et de renoncements vont tirer un trait sur notre société
Bonjour
Dans ma participation 88 je voulais dire de 2002 a 2012 les élus PS n’hésitaient pas a dénoncer la répression syndicale et les politiques de droite.
Ceci étant dit pour ce qui concerne MLP, elle distribuait des tracs FN avec des militants devant PSA Peugeot aujourd'hui disant "suppression de postes chez Peugeot, les ouvriers français trahis par la gauche et l'union européenne". On voit tout de suite ou elle se situe. Rien sur les capitalistes les profits et les profiteurs. Mais elle surfe sur la politique d'austérité sans précédent établie par la droite, l'union européenne et les PS européens.
Les médias et les chiens de gardes lui servent la soupe bien sur. La droite UMP etc. lui courent après en étant de plus en plus radicale (déjà un très pas de géant fait par Sarkozy en ce sens) et les gens de la gauche PS qui viennent en donneur de leçon de lutte anti fasciste n'ont qu'a lire ce qu'elle dit dans ce tract et l'envoyer a leurs élus qui ont pris fait et cause pour le libéralisme le grand patronat et la politique austéritaire de l'union européenne en votant des 2 mains le traité Merkozy entre autre qui tardent a voter la loi sur l'interdiction des licenciements boursiers, l'amnistie des syndicalistes, qui veulent diminuer les retraites, fiscaliser les prestations familiales, en envoyant leur police ultra répressive contre les salariées en lutte. Oui tout ces gens qui ne veulent rien changer a l'exploitation capitaliste qui nient la lutte des classes servent la soupe à MLP. A eux de changer leur politique ils en ont tout pouvoir. Et bien sur on va encore essayer de nous faire peur et appeler au vote utile. Je regrette vraiment pas mon vote Hollande au 2eme tour des présidentielles malgré mes très très grandes réticences, car il participer à la clarification. Maintenant leurs masques sont tombés et pour les gens du PS, je leur dit il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut rien voir (ça marche aussi pour les sourds).
Les bobards de la mère Le Pen n'impressionnent que les débiles. Et puis, le mauvais goût faisant partie de la pièce, il n'y a plus de contrepartie à l'imbécilité ambiante. Quand on vous fait passer un d'Ormesson pour un intellectuel ou un BHL pour un génie, il ne faut pas s'étonner de voir briller la mauvaise graine démentielle du tortionnaire clownesque de la France qui se prend pour un homme, vous savez de ceux qui ne servent à rien et qu'on met sous le chêne, en principe et chez les gens polis, pendant les repas de famille parce que le beuglard raciste fait plus de bruit que tous les chiens du voisinage. Quand la crème fouettée pourrie des pseudo journalistes sert la soupe à l'engeance putride de la mauvaise graine parano fasciste, il y a plus à s'inquiéter du maquillage que du contenu. Or, et c'est bien là que le bât blesse, si le contenu est mis par-dessus comme cache-sexe d'un discours creux, ce n'est pas le fait de Le Pen mais de tous les crapuleux qui se planquent derrière les rideaux. Les mécènes d'un système aliénant à souhait. Le Pen ne provoque plus comme son père parce qu'elle veut régner de son pécule mortifère de la haine engendrée et la télé rend consommable l'inommable. Quand le vieux fainénant se contentait d'éructer en place publique, la jeune feignasse se dit qu'elle pourrait pousser le stratagème à ne vivre que de la rente paternelle. La bouffonnerie n'ayant pas de limite aux pays des menteurs, on nous la joue raciste à forfait illimité d'une connerie au prorata de l'abonnement consenti et payé au prix des sacrifices à venir. Du vide, du vide et encore du vide et la caisse de résonance qui ne raisonne jamais!
Compte tenu du parallèle fait par les journalistes lors de l'émission télévisée avec Marine Le Pen entre les déclarations de Jean Luc et celles de Marine Le Pen, il serait logique que Jean Luc ait son droit de réponse dans une émission aussi longue et à la même heure. Nous avons une brochette de journalistes qui ont besoin d’être recadrés, c'est le moins qu'on puisse dire.
@ 132 educpop à 17h48
"… Que le PS ait choisi de cautionner ce clan plutôt que celui des travailleurs indique l'ambition de ses chefs de faire eux même partie des nantis. De ce fait, obligatoirement, ils doivent participer à la lutte contre les représentants du peuple qui veulent partager les richesses. Il n'y a pas de demi-mesure possible, il faut choisir son camp et ils le savent depuis longtemps. Ils ont encore des attitudes de gauche mais ils n'ont plus d'activité de gauche. …"
Cher camarade, je me suis permis de mettre en exergue cette phrase de ton commentaire avec lequel je suis entièrement d'accord concernant l'analyse de la situation politique actuelle.
Les gens du PS que tu décris son des nantis depuis lurette, quasi tous sont fortuné voire très fortuné payant pour beaucoup l'ISF, je ne vois pas en quoi ils ont encore des attitudes de gauche, ce mot ne peut plus les concernés et cela depuis lurette aussi. Il serait donc nécessaire de revoir ton vocabulaire lorsque tu parles de ces gens là, le mot gauche les concernant étant prohibé.
Jean Luc,
Ici l'île de la Réunion avec 30% de chômage, 15% d'étudiants et 15% de retraités. Reste 40% de gens qui ont le luxe de travailler. (J'oubliais aussi 60% de chômage chez les - de 25 ans).
Ce gouvernement nous ruine sur tous les plans, les Maires sont pour la majorité des ex-tolards ou ex-condamnés, ici la corruption, les magouilles et la négligence sont homni-présentes. Cette semaine de violents affrontements émanant des jeunes ont frappé plusieurs villes (Mairies en feu, magasins pillés). Le gouvernement nous envoie des renforts de police au lieu de se remettre en question sur la base du problème.
Nous te demandons si tu y vois une opportunité de dénoncer et de mettre en avant le mirage PS en venant nous rendre visite peut être (ça urge d'ailleurs). Par ailleurs que faire pour virer démocratiquement ce clivage droite/gauche/FN étant donné que les urnes ne donnent hélas au FdG pas la majorité et que les manifestations (pardon de le dire) ne servent à rien ?
Ici la Réunion, même bilan que la Grèce niveau chômage et corruption. Please help Jean Luc :-)
Amicalement IKKI.
Salut,
Merci pour tout ce que tu fais, Jean-Luc. Il est clair que les provocations et autres tentatives de déstabilisation sont attendues, mais parfois elles prennent une tournure épuisante. Malgré cela tu tiens bon et ce faisant, tu nous stimules.
La question qui me turlupine depuis un bon moment est la suivante: on sait qu'en politique, il faut savoir faire des concessions. Soit. On sait, aussi, qu'il est rare, en démocratie, qu'un seul parti parvienne à s'accaparer de la majorité des suffrages. Soit. On sait que le PS est un parti socio-démocrate qui ne voit pas au-delà d'un "soutien social aux (pauvres) gens". Ce qui explique son agacement devant les concepts de "classes sociales", par exemple. La lutte, pour lui, se limite à gérer au mieux - sans trop faire de mal aux "pauvres gens" - les intérêts du grand capital. Seulement, lui, sait faire de la politique en capitalisme; il sait négocier les alliances qui rassurent; mais il sait également jouer de son influence sur les partis de la (vraie) gauche pour mieux négocier avec le grand capital. Et nous lui offrons nos voix car nous croyons (encore) qu'il pourrait "vendre son âme au diable" autrement. Et nous reproduisons la même erreur à chaque suffrage. Moi qui suit cela depuis le "programme Commun", j'ai pu mesurer combien ils "nous ont" à chaque fois. Arrêtons donc de leur offrir nos voix et laissons-les se frotter à un échec électoral. Continuons notre chemin avec une stratégie renouvelée. Pourquoi, d'ailleurs, ne penser qu'en termes de "parti" ? Ne pourrions-nous pas imaginer une société civile qui résaute par thèmes, par circonstances, par enjeux du moment, etc. ? Une sorte de coordination hors partis et basée sur des thèmes précis - comme on l'a vu pour la défense des retraites et autres combats larges ? Il y a une piste à développer hors partis politiques, une piste gramscienne, en quelque sorte. Sans remettre en cause l'existence des partis, bien entendu!
@ Antraigues (72) @ Educpop
Ou est donc la stratégie du PS?
Je lis ce blog depuis plus de 5 ans. Au fil du temps, les projections du Parti de Gauche se matérialisent dans leurs quasi totalité et ses explications de texte mettent en évidence la cohérence des politiques menées par le présent gouvernement. Celles ci sont en tous points semblables aux politiques menées dans l'ensemble de l'UE et se caractérisent par le désengagement de l'état, les privatisations, la dérégulation et la libéralisation de l'économie. Nous devons reconnaitre a nos "adversaires", pardonnez moi l'expression, un certain talent en matière de planification.
De ce point de vue, le PS est un élève appliqué. Au delà de l'intérêt apparent de son propre parti, le PS sert avant tout un projet politique global. Quand bien même la rudesse de ses politiques, l'illusion d'amateurisme ou le reniement de ses promesses électorales l'affaiblissent, "l'opposition", autrement dit la droite, en tire bénéfice et la ligne politique s'en trouve renforcée. Tout laisse à penser que la logique du bi partisme, forme de pensée unique qui vise l'alternance sans changement est, pour les détenteurs de capitaux, un moyen stratégique de poursuivre la libéralisation de l'économie en érigeant la politique de l'offre comme seule politique possible (toujours pas d'alternative…).
Il est intéressant de considérer la mise en place de ce projet libéral planifié à l'échelle européenne et mondiale avec pour cadre le GMT (Grand Marché Transatlantique) et l'orchestration d'une alternance Sociale-libérale/Néo-libérale sur le modèle Nord Américain. L'illusion démocratique se limite ainsi aux subtiles nuances entre "néo" et "sociaux" sans questionnement sur le bien fondé du crédo "libéral" et les questions sociétales qui meublent les journaux télévisées.
Pour parfaire la mise en scène, il suffira d'illustrer la reconstruction de la droite sur une ligne extrême et le rapprochement du Modem (et autre parti centré à droite) de l'appareil PS (ce qui permettra aux professionnels de la politique de préserver un plan de carrière).
L'apparente naïveté du PS aura ainsi permis une déconstruction méthodique du "modèle français" sous couvert d'une politique estampillée "de gauche" et d'opérer un déplacement de l'échiquier politique de 90 degré à droite, s'alignant sur l'orientation du Medef. La stratégie ne serait elle pas d'affranchir les politiques libérales des contraintes électorales? L'exemple espagnol n'est il pas significatif?
J'applaudis à l'idée d'un Euro-Maghreb regroupant les pays de la Méditerranée occidentale, je pense aussi que les pays riverains sont unis, au delà de la géographie par des liens humains, historiques et économiques.
L'Union pour la Méditerranée a échoué parce qu'elle a été conçue principalement pour contraindre les régimes arabes vassaux des USA à composer officiellement avec Israël. Or dans la perspective d'un Euro-Maghreb Israël reste un obstacle sur la route et même s'il est physiquement absent de cette Union, il cristallise les contradictions entre les gauches européennes et les mouvements progressistes du Maghreb pour lesquels le soutien à la Palestine reste, même si ce n'est pas toujours exprimé ouvertement une des idées fondatrices.
Les gauches européennes-surtout en France- pratiquent une certaine ambigüité vis à vis d'Israël et il ne s'agit pas seulement d'une attitude mais de la validation d'une politique de soutien de moins en moins conditionnelle de l'Union européenne.
Au Sud de la Méditerranée la Palestine n'a rien pour les mouvements progressistes d'une cause religieuse,-ce serait le plus mauvais service qu'on peut rendre à cette cause-mais reste emblématique d'un déni flagrant de justice, de la domination du Sud par le Nord et d'un colonialisme arrogant.
Construire l'Euro-Maghreb implique de mettre à plat ces contradictions.
@Amina Boulafreg 141
Comme vous j’applaudis à l’initiative de Jean-Luc Mélenchon d’œuvrer à une meilleure prise de conscience de ce qui nous unit aux peuples du Maghreb pour bâtir nos avenirs écologique et social locaux..Si j’ai bien compris Jean Luc, et vos propres remarques, il ne s’agit pas d’un Euro-Maghreb, mais d’un retour au destin historique des peuples concernés habitant le Sud-ouest de l’Europe et l’Ouest de l’Afrique du Nord, sur les rives nord et sud de la mer commune dont ces peuples sont riverains. A écouter Jean Luc Mélenchon, je retrouve l’esprit des écrits de l’historien Fernand Braudel sur « La Méditerranée » ! Vous avez raison de souligner qu’il nous est nécessaire de lever les ambiguïtés concernant le peuple palestinien, que soutient notre Front de Gauche dans l’injustice qu’il subit sur sa propre rive de l’Est. Il s’agit me semble-t-il de surmonter les rivalités en unissant dans un même objectif de laïcité les forces progressives des pays riverains dont l’intérêt écologique, essentiel aujourd’hui, est commun.
L’intérêt immédiat, ici en France, notre patrie, est que cette initiative de Jean Luc, reprise par nous, militants, participe au combat contre l’islamophobie qu’entretiennent la droite et l’extrême droite. Egalement, je l'approuve dans cette initiative qui met en valeur la contradiction entre lune Union Européenne imposée fondée sur l'intérêt économique à courte vue, et leur histoire sur la longue durée.
Merci les camarades roro le vieux prolo et moins seule
On lâche rien fidèle à la commune
Vive Grachu Babeuf
Quand nous avions des fourches, ils avaient des fusils. Si nous avons des fusils, qu'auront-ils ? Quel prix à payer pour l'achat des fusils ? Celui d'un nouveau maitre ? Des fusils pour tous ? Comme aux USA ? Le sang des non-armés ne comptent-ils pas ? Comme d'hab, on fait mine de confondre non-violence et non resistance. C'est irresponsable. Pour les belles paroles, j'ai repondu. Ce sont nos armes. Il faut convaincre sans cesse. C'est notre seule force. La seule violence a denonce, c'est la leur. Comme le font les magnifiques photos du blog ! C'est plus efficace que de se lever sur ses pattes arrière et de faire boum-boum sur sa poitrine.
Sylvain @134
Vos propos doivent satisfaire les convaincus que nous sommes, mais ils sont à mille lieux de ce que j'entends sur le terrain. D'abord les "débiles" comme vous dites ils furent 6 millions à voter pour la représentante du FN, et je ne vois pas le lien avec un d'Ormesson dont nous connaissons les idées mais qui de mon point de vue est un intellectuel et un écrivain de qualité. Son admiration pour Aragon serait en droit de légitimer à eux seuls mes propos, ce qui n'est pas le cas pour BHL je vous le concède.
Alors comment combattre les idées du FN? Pour en avoir fait l'expérience ce n'est pas facile du tout. La dame avance masquée, et ses idées faciles d'un point de vue théorique Elle surfe sur la misère et le populisme de gauche (très bon article sur l'huma du vend 21 février au sujet du populisme de gauche). Je pense qu'il faut faire preuve de patience et être respectueux vis à vis de nos interlocuteurs afin d'être écouté (ouf, parfois l'envie de les traiter de c.. est présente tellement les propos sont imbuvables.) Par exemple, revenir sur l'augmentation que propose celle que vous baptisez "la jeune feignasse" en démontrant que c'est avec nos impôts qu'elle souhaite que cela se réalise parce que sur le fond, elle développe les mêmes arguments que le Medef sur la compétitivité des entreprises. J'aurai d'autres exemples, mais vous aurez compris quel est l'objet de mon intervention.
Malheureusement, ils sont très nombreux à se laisser séduire par des idées fausses et nauséabondes et notre combat est très difficile, c'est au corps à corps que nous devons le mener, mais si d'autres camarades ont des idées je suis preneur.
Je partage le point de vue de "educpop".
Hollande n'est ni mou ni stupide et la clique qui met en oeuvre sa politique sait très bien ce qu'elle fait. Ils ont choisi leur camp. Cela explique la haine qu'ils nous vouent puisque nous les dénonçons clairement.
Nous devons nous en prendre aux fondements de l'idéologie "réaliste et sérieuse" : battre en bref les idées bien répandues qui nous expliquent que ce sont les riches qui nous donnent du travail, qu'il vaut mieux négocier sagement pour sauver quand même ce qui est sauvable et qu'il est logique qu'un entrepreneur trouve que les travailleurs français soient trop chers et qu'il aille se fournir ailleurs, tout ça pour qu'on puisse acheter un grille-pain à 20 euros plutôt qu'à 60. Merci patron ! Et qu'il fasse suer le burnous des deux côtés de la mer.
Sachons nous placer chaque fois sur le terrain du monde que nous voulons. Les syndicats, les paysans et toutes ces forces de résistance doivent entrer de plain-pied sur le terrain politique car leurs combats dépassent les simples revendications. Et je ne parle pas du FN dont les invectives font croire qu'il s'attaque au système alors qu'il est la dernière cartouche d'un monde qui se meurt. De l'Amérique latine en passant par l'Europe et le Maghreb, nous avons tous les mêmes prédateurs. Notre combat, c'est vraiment : "Liberté et dignité" comme le proclament si bien nos amis tunisiens.
Le FN est un étang. La boue est sur le fond. L'eau ne bouge pas et la vase quand on est dedans trouble l'eau. Celui qui a soif se fait piéger !
Quand on écoute, avec courage, MLP, on découvre cette boue qui la ravigote. Des phrases prises à droite et de plus en plus, des idées et expressions de gauche et des vôtres. Forcément tout le monde s'y retrouve. Mais jamais elle n'attaque l'étranger riche, ni les autres, elle défend les siens. Elle ne connaît pas la pauvreté et s'en protège bien, mais elle en vit par les richesses accumulées de son père et ses études de Droit qui la rendent plus tenace et plus digeste au grand public. Elle le sait. Quand les médias s'en servent, c'est que nous sommes trop crédibles et dangereux pour l'oligarchie.
Je suis très pessimiste. J'ai l'impression d'une grosse comédie. L'État ne sert plus qu'à gérer la valetaille. Il y a actuellement une grosse offensive réactionnaire qui vilipende les revenus des députés et des élus. Hors, c'est de la roupie de sansonnet face aux revenus des grands patrons de grands groupes qui, de fait, dirigent le monde. Ils doivent bien rigoler quand ils traitent avec nos jolis ministres à 30 000€ par mois eux qui gagnent 20 fois plus. Quand il l'auront bien ponctionnée de toutes parts, la planète sera une vieille pomme ridée. Nous, pauvres créatures microscopiques nous errerons hâves et livides, après des guerres fratricides. La Le Pen avance actuellement ses pions à toute allure. Elle a bien compris que la "gôche" ne lui mettrait aucune barrière, mais elle vu que chez nous par contre, ça réagissait. Alors, elle se dépêche et, comble de la perfidie, elle puise ici même à ciel ouvert les bons arguments qui vont séduire les petites gens. Hollande, comme tout monarque un peu en perte de contrôle s'est lancé dans l'aventure guerrière. On sait pas où ça va nous mener sauf qu'en face les petits suicidaires sont d'une détermination sans faille de celui qui n'a rien à perdre.
Nous sommes les seuls à réfléchir, analyser, théoriser, et vouloir faire de l'éducation populaire. Il faut redoubler d'efforts, mais l'autre a une longueur d'avance et lève une armée de frustrés. Elle sollicite la revanche des cancres sur les instruits. Les petits commerçants, notamment sont d'une virulence inouïe. Ça pue la guerre civile.
D'un autre côté, prendre le pouvoir ne me fait pas envie. Jean-Luc est trop gentil. Et en ce qui concerne la mer, la pauvre, c'est vrai que "l'exploiter" ne me dit rien qui vaille. On n'est pas prêts pour valser avec elle sans la brutaliser. Faire de l'écologie dans les grandes largeurs avec des éoliennes sur-dimensionnées ou de l'isolation avec des fenêtres en matière plastique, non merci.
Pour finir, une image mentale : Sarkozy est une montgolfière atterrie. Une toile creuse que la droite regonflera si jamais y a en aucun capable de faire mine d'endosser le rôle. Ce quelqu'un, ça pourrait bien être la méduse. J'ai envie de dire tant pis, si c'est ça que veulent les gens.
Mais j'ai plus envie de signer des pétitions par internet pour retrouver sa trace deux ans plus tard en tapant mon nom dans google et surtout quand je vois des commères élus municipaux fureter sur le bon coin pour espionner les...
Pourquoi ne pas redéfinir (enfin) les lignes ? On a failli avoir comme candidat du PS et donc de la gauche DSK. Maintenant on dit de lui qu'il est de droite (enfin). Bon et bien, au fil de la description des agissement de ce Président et son gouvernement, pourquoi ne pas aller jusqu'au bout et dire qu'il est bien de droite libérale sur le plan économique et libéral sur le plan des moeurs ce qui aboutit à des positions sur le plan sociétal qui ont l'air du coup de gauche. La tête me vrille en lisant ce long récit douloureux de ce que font ces "socialistes" au pouvoir. Donc un premier pas qui nous libèrerait serait de ne plus faire partie de leur orbite dans le champ politique vu qu'ils sont de droite.
Vous dites que Rached Ghannouchi est connu pour sa capacité au double discours, mais n'en est-il pas de même pour ceux qui nous gouvernent en France ? Cela entraîne le dégoût de la politique, et la rage.
Invisible @ 148
Bon, à vous lire je n'ai plus qu'une solution: Le suicide ! Heureusement, j'ai des enfants, une compagne que j'aime, et des amis sincères(e) cela me suffit pour quand même préférer le choix du combat !