25fév 13

Le temps des grandes marées

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projet CP amnistieParfois le petit train-train de l’actualité choisie pourrait parvenir en effet à nous endormir. Mais, le bruit de la marée est si puissant quand la mer vient battre la falaise ! Entendez-vous ? En Inde, ce week-end a eu lieu la plus grande grève générale de l’histoire du mouvement ouvrier mondial, avec cent millions de grévistes. Il s’agissait d’un appel unitaire des organisations syndicales contre la cherté de la vie, les mauvais salaires et les privatisations. Voilà donc ces bons indiens qui se comportent comme des ouvriers de Goodyear en quelque sorte ! Je ne parle pas de « bruit de la marée » sans intention. Ce week-end a eu lieu dans toute l’Espagne et spécialement à Madrid une immense « marée citoyenne ». Le vocabulaire était plus fleuri que d’habitude pour dire « que se vayan todos ».
En Italie jusqu’à la dernière minute, des rassemblements immenses se sont opérés sur les places pour dire « tous dehors ! ». Un peu plus tôt, un peu plus tard, la chaîne va rompre dans l’Europe du sud. Juste en face du Maghreb frémissant. Préparons sérieusement le 5 Mars avec les syndiqués qui refusent l’accord MEDEF. J’y reviens.

Et maintenant, voilà les « marées citoyennes » !

Ce n’est même plus nouveau. En Italie, la meute médiatique aura tout fait pour nier nos amis et servir la soupe aux marionnettes successives que la comédie aura fait s’agiter pour protéger « la seule politique possible ». A présent ce sont les pitoyables santons de la prétendue social-démocratie de la péninsule qui portent les espérances effrayées du beau monde. Avant cela, même en soufflant fort, ils ne sont pas parvenus à faire gonfler cette baudruche sans consistance de Mario Monti. Celui-là s’est pris les pieds dans le tapis en croyant que la ferveur amoureuse de la presse de révérence valait suffrage populaire. En Espagne l’éducation du mouvement populaire progresse à présent sous la forme de « marées citoyennes ». Les leçons à tirer valent pour la France.

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Marisa Matias et Cayo LaraJ’ai déjà écrit au sujet de Mario Monti, le pantin de la Commission européenne. Quoi qu’il en soit, il faut espérer que le social-libéral Pier Luigi Bersani gagne, puisque nous ne pouvons pas y arriver nous-mêmes cette fois-ci. Ce sera autant de temps de gagné. Car pour que le processus que nous voulons ait lieu, il faut que les sociaux-libéraux soient passés eux aussi à la poubelle politique.  Et donc que le très grand nombre ait fait l’expérience de leur incapacité à faire quoique ce soit d’utile au peuple. Ces « démocrates » italiens, qui ne se disent eux-mêmes pas « de gauche » et sont la honte de la « social-démocratie » européenne qui les accueille dans son groupe parlementaire européen, se couperont eux même la gorge et bien plus vite qu’on ne le croit. Non seulement ils feront exactement la même politique que les libéraux précédents avec lesquels ils étaient déjà en coalition mais ils feront revenir au pouvoir Monti sous une forme ou une autre. Peut-être même nous feront-ils la faveur d’une « grande coalition », condamnée à l’échec et qui nous permettra de les chasser tous d’un coup à l’inévitable et très prochaine élection suivante. D’autant qu’en cas de grande coalition, les affaires qui rattraperont les démocrates peu après avoir été élus feront bloc avec celles qui plombent déjà tous les autres. Même fumier, même tas. Ces deux points là finiront de les assimiler aux yeux de tous à l’indigne classe politique que le peuple italien doit détruire pour avancer. Je fais l’amical reproche à nos amis de « rivoluzione civile » de ne pas comprendre la place particulière de la fonction tribunicienne dans notre combat. Je sais que la personnalité d’Antonio Ingroia, toute en retenue et sobriété empathique, ne le porte pas au rôle. Ce n’est pas sa personne que je mets en cause. Un ancien juge anti-Mafia qui a vécu dix ans entre deux voitures blindées et quatre gardes du corps a des excuses à ce sujet. Mais qui ne voit Bepe Grillo, en Italie, envahir les places publiques à notre manière, proposer un haut salaire minimum à mille euros et animer ses rassemblements aux cris de « tous dehors » ? Il est temps de comprendre que le phénomène révélé par l’affluence populaire est la matière première de la ligne de la révolution citoyenne et non un embarras. Inutile après cela de remplir les commentaires de ce blog avec des dénonciations du contenu du discours de Grillo. Je ne le soutiens pas. Je veux donner à voir ceci : la vague que j’ai annoncée et décrite pour l’Europe à partir de mon expérience latino américaine déroule ses anneaux dans les formes prévues. Cette réalité ne se laissera pas enfermer dans les formes traditionnelles de l’action politique. Ce n’est pas un hasard quand même si dorénavant le mot d’ordre que « se vayan todos », s’est décliné en « dégage » en Tunisie et Egypte, « tous dehors » en Italie et « fuera todos », entre autres en Espagne. Les gens ont assez de bons sens pour comprendre que pour changer de monde il faut d’abord chasser tout le personnel politique de l’ancien régime. Sinon qu’est-ce que l’ancien régime ? Cela n’est pas sans conséquence pour nous, ici, en France. Je plaide pour la ligne de rupture. Il ne faut rien combiner ni rien arranger avec l’ancien régime. Qui y met le doigt mourra avec. Toute illusion répandue ne dupera que celui 14qui s’y sera prêté. Le grand nombre doit se débarrasser de toute la caste des gardiens du temple libéral et peu importe pour lui, le moment venu, le plumage des oiseaux dans la volière. La patience et la ruse ne doivent pas se prendre pour des fins en soi.

L’autre leçon de tout cela est le regard qu’il faut porter sur la capacité d’initiative populaire. C’est d’elle que tout dépend. Je fais le reproche à notre actuelle manière de faire de ne pas assez compter sur elle et de ne pas l’aider à se construire. Notre futur n’est pas possible sans que le grand nombre se soit lui-même éduqué et entraîné au mouvement. Quand nous avons fait les trois rassemblements pour la Sixième république il s’agissait déjà de cela et nous ne nous en cachions même pas. Il faut faire confiance à cette façon de faire. Evidemment en soignant la préparation. Les rassemblements en semaine aux heures de travail sont à proscrire non seulement parce qu’ils n’atteignent pas le but, mais aussi pour la démoralisation qu’ils sèment parmi les plus motivés qui font le déplacement. Les marches que nous devons organiser ont lieu le dimanche, en famille, avec tout ce que ces mots impliquent. Nous avons davantage besoin de cela que de meetings formels même si ceux-ci ont évidemment leur utilité. Par exemple, nous avons aussi besoin de séances de lectures collectives de l’accord MEDEF qui prennent le relais dans la cité de ce que les syndicats font dans les entreprises. Mon intention ici est de souligner la puissance latente du mouvement populaire dans notre pays. Il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement compte tenu de ce que nous voyons dans le reste de l’Europe du sud y compris lorsque le point de départ était moins avancé comme ce fut le cas en Espagne. Il ne faut donc pas recommencer à l’ancienne les interminables réunions de comités bavards qui regroupent les habitués mais aller à l’audace dans la direction du grand nombre. Entre le 30 septembre réussi comme manifestation politico-syndicale, en dépit de tous les bâtons dans les roues, et la marche annulée sur Florange pour toutes les bonnes raisons du monde, où était la vérité de lutte. Les bonnes raisons de ne pas faire ont-elles jamais fait avancer quelque chose ? Les grands esprits m’ont encore récemment reproché d’être devenu « mouvementiste ». Il est vrai que je suis fortement teinté depuis toujours de luxembourgisme et de13 sans-culotterie. Mais à tous les faiseurs d’étiquettes je veux faire un cadeau. Ce récit de Céline Meneses, une des jeunes dirigeantes du Parti de la gauche européenne, présente à Madrid ce week-end pour la mobilisation qui s’y tenait. J’adjure qu’ayant lu cela on comprenne quel est le moment politique en ne le regardant pas qu’avec les vieilles lunettes.

« Le mouvement du jour porte un nom: la "Marée citoyenne". Ce sont en effet toutes les "marées" (nous ne sommes plus de simples vagues, nous sommes des marées et aujourd'hui, à n'en pas douter, un tsunami !) qui vont converger dans plus de 50 villes du pays. Les "marées", ce sont les mouvements citoyens qui ce sont organisés depuis plusieurs mois pour dénoncer la casse des emplois et des services dans un secteur particulier. Chaque marée a sa couleur. La "Marée Verte" est un mouvement contre la casse de l'enseignement public que notre camarade Juliette Estivill, responsable Espagne du PG et membre du groupe de travail Education du PGE a régulièrement mise en valeur sur le site du Parti de Gauche. Réduction du nombre d'enseignants, baisse des bourses, hausse des frais de scolarité et maintenant projet de loi Wert ramenant l'enseignement espagnol à l'époque du franquisme, voilà quelques-unes des "réformes" contre lesquelles ce mouvement lutte depuis des mois. La "Marée Blanche", contre la privatisation de la santé publique grandissante. La "Marée Violette" se bat pour la défense des droits des femmes, contre la précarisation des femmes, contre les coupes budgétaires dans l'aide aux femmes victimes de violence et contre la remise en question du droit de toutes à l'avortement par Gallardon. La "Marée Orange" lutte contre la casse des services sociaux. La "Marée Noire" concerne notamment les mineurs en lutte contre la fermeture des mines des Asturies et d'ailleurs. La "Marée Bleue" lutte contre la privatisation de l'eau et pour la gestion publique de l'eau partout dans le pays. A ces marées s'ajoutent d'autres mouvements citoyens. Par exemple, les mouvements dits "des indignés", notamment le « 15M » preneur de places 12espagnoles et le « 15S » qui encercle régulièrement le Congrès des députés. Mais il y aussi les mouvements de lutte contre les expulsions de logements qui ont concerné 400 000 personnes en trois ans dont 180 000 en 2012 !

Il est 16h35, nous sortons au pas de course du métro à la Puerta del Sol. Le leader d'Izquierda Unida Cayo Lara, nous attend sous la statue de l'Ours de la place. Il est heureux de nous voir arriver. La place est comble comme jamais ! On se demande si aux départs des quatre autres colonnes de la marche il y a autant de monde. D'après les bruits qui courent, le rassemblement madrilène serait le plus grand qu'on ait jamais vu en Espagne ! C'est enfin le départ. Cayo Lara nous demande à Marisa Matias (vice présidente du PGE et responsable internationale du Bloco de Esquerda du Portugal) de marcher à ses côtés derrière la banderole d'Izquierda Unida. Stéphane Burlot, venu spécialement pour l'occasion, vient d'arriver. Il mitraille !

La marche avance lentement. On est stoppé toutes les deux minutes par des citoyens qui veulent serrer la main à Cayo Lara, prendre une photo avec lui, ou par les médias qui l'interrogent. Il y a encore un an, il n'y avait pas une telle ferveur autour de Cayo et d'Izquierda Unida. Je suis très impressionnée. Cayo prend la chose avec la bonté et la simplicité qui lui sont habituelles. Il prend les journalistes en photos. "J'ai bien le droit moi aussi" dit-il en riant. Les gens l'aiment bien. Les jeunes journalistes qui sont là aussi. Je ressens la même impression que quand les gens saluent Jean-Luc Mélenchon en France, que quand les jeunes journalistes ont envie d'apprendre de Jean-Luc Mélenchon. C'est incroyable de voir, avec des personnes et des façons d'être différentes, la même chose se reproduire. Cayo insiste pour que Marisa et moi soyons le plus visible possible. Pour lui, c'est très important de montrer que des représentantes européennes soutiennent le mouvement. Willy Meyer, député européen et responsable international d'Izquierda Unida explique aux journalistes que nous sommes les représentantes du Bloc de Gauche et du Front11 de Gauche.

On nous annonce que 6000 policiers nous entourent. Un hélicoptère vrombit dans le ciel. Nous en bas on crie, on chante, et on se demande bien combien on est. Au loin, on aperçoit la place Cibeles. Elle est pleine à craquer ! Une camarade d'IU me confie qu'elle n'a jamais vu ça. "Pero es que estamos muy, muy, quemados" (mais c'est qu'on en a vraiment ras le bol") ajoute-t-elle, l'air sombre. "Hasta los ovarios del Fondo Monetario ! Hasta las tetas de las hipotecas!" (Ras les ovaires du Fonds Monétaires ! Ras les seins des hypothèques!) Ça crie. Ça chante. "Sanidad Publica" (Santé publique) crient les gens. "Arriba Arriba riba, que se metan por el culo, que se metan por el culo, la 10reforma laboral !" (Qu'ils se mettent dans le cul leur réforme du travail). "No hay pan pa' tanto chorizo" (il n'y a pas assez de pain pour tous ces chorizos=voleurs). On reprend toutes et tous en chœur.

On finit par arriver à Cibeles. La place est comble. On est pourtant loin du but de la manif : la place Neptuno. Plusieurs Marées se sont déjà rejointes à Cibeles. La "Marée Blanche" est là avec son personnel médical en blouse blanche qui crie pour le respect de la santé publique. La "Marée Verte" est là aussi, avec beaucoup d'enfant et des tee-shirs verts de partout. La "Marée Noire", la plus impressionnante, en tenue de mineurs, casques sur la tête, qui s'arrête de temps en temps pour s'asseoir en chantant "Santa Barbara", la chanson des mineurs, le poing levé. Tout le monde s'arrête et chante avec eux. L'instant est chaque fois solennel. Comme la chanson.

On n'avance plus. Toutes les marées déferlent. Cayo prend une dernière photo avec nous, fait une dernière interview. On ne peut plus bouger. Congelées, Marisa et moi partons nous réfugier dans un café pour envoyer des nouvelles. Je ne sais toujours pas combien nous étions à manifester. La dernière fois que j'étais à Madrid, le 14 novembre dernier, nous étions un million et je suis à peu près sûre que nous étions moins qu’aujourd’hui. J'attends des nouvelles de Juliette Estivill qui manifeste à Barcelone avec EUiA et le Front de Gauche Barcelone. Les militants du Front de Gauche Madrid sont en route pour nous rejoindre. Une chose est sûre : le peuple est mûr en Espagne. Je n'ai jamais vu autant de gens, dans pareil froid, dans les rues de Madrid. PSOE et PP ont tout cassé. Mais ils n'ont pas brisé la volonté populaire. Cette immense Marée citoyenne en est la preuve. »

De Xavier Mathieu au rejet de l'accord made in MEDEF

Le licenciement de Xavier Mathieu a été annulé, vous le savez sans doute. Jeudi 14 février, le tribunal administratif d’Amiens a annulé le licenciement de 22 anciens délégués syndicaux de l’usine Continental de Clairoix. Parmi les 22, Xavier Mathieu. Les 680 autres salariés attendent que la justice se prononce à la fin du mois. Espérons qu’elle aille dans le même sens. Une nouvelle d’autant plus savoureuse que si l’accord « made in MEDEF » s’appliquait, les salariés n’auraient pas pu mener cette action en justice ! Et cela alors même que l’accord MEDEF prévoit de généraliser la possibilité d’escroquerie et d’abus de confiance dont s’était rendue coupable Continental !

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Selon l’avocate, le tribunal d’Amiens a annulé les licenciements car le motif économique n’était pas suffisant. Il n’y avait donc pas de « cause réelle et sérieuse » aux licenciements. L’entreprise n’était pas suffisamment en difficulté pour pouvoir licencier. La loi française est mal faite. Les salariés ne peuvent contester le « motif économique » qu’après les licenciements. Et non pendant le plan social. C’est une faille 09juridique qui permet à de nombreux patrons de fermer des usines, licencier les salariés, sans motif valable. Et une fois la décision de justice rendue, il est trop tard. Pour les Conti, elle intervient près de quatre ans après la fermeture de l’usine. L’avocate de Xavier Mathieu va demander sa réintégration chez Continental, mais ce ne sera pas à Clairoix. Continental a depuis longtemps fermé l’usine et délocalisé la production.

C'est une victoire symbolique. A plus d’un titre. D’abord elle donne raison aux salariés. Elle les rétablit dans leur dignité. Ensuite, elle légitime la lutte des Conti. Souvenez-vous des images les présentant comme des délinquants. Souvenez-vous de David Pujadas interrogeant Xavier Mathieu pour savoir si « la fin justifie les moyens ». Aujourd’hui, ce que les salariés disaient est confirmé par la justice : celui qui a enfreint la loi, c’est Continental. Pas les salariés. Et pas Xavier Mathieu. Cette décision a deux conséquences politiques très concrètes. D’abord, puisque la justice a donné raison à Xavier Mathieu dans la défense de son emploi, il est temps qu’elle cesse les poursuites contre lui à propos de son refus de se soumettre à un prélèvement ADN. Et sans finasser, le PS doit voter notre proposition de loi d’amnistie pour l’ensemble des militants syndicaux et associatifs condamnés sous Sarkozy. Les parlementaires du Front de Gauche ont déposé une proposition de loi pour cette amnistie. Au Sénat, le texte a été rejeté en Commission. Cela s’est joué à une voix près. C’est un sénateur de la majorité gouvernementale qui n’a pas voté pour. C’est un signal extrêmement négatif, car nous ne sommes pas certain qu’il n’ait pas agit sur ordre. Mais rien n’est encore joué. La proposition de loi sera discutée en séance publique le 27 février prochain. Le scrutin sera public. Les sénateurs PS, Europe-Ecologie, radicaux de gauche et divers gauche doivent voter la proposition de loi du Front de Gauche. Ceux qui ne le feront pas auront choisi leur camp. Car l’amnistie des camarades qui se battent est la cotisation minimum au combat général de son camp.

L’autre conséquence est encore plus forte. Xavier Mathieu et ses camarades se battaient contre une fermeture sauvage de leur usine. Cette fermeture intervenait après que les salariés ont pourtant fait tous les « sacrifices » qu’exigeaient d’eux le MEDEF et les belles personnes. Ils avaient accepté de travailler deux heures et demie de plus par semaine, gratuitement. En échange, Continental s’était engagé à ne pas 08les licencier. Il n’a pas tenu parole. Il a fermé l’usine. Continental était un prototype du chantage à l’emploi que Nicolas Sarkozy a généralisé sous le nom des « accords compétitivité emploi ». Cette possibilité de chantage aurait du être supprimée sitôt Sarkozy battu. Il n’en est rien. C’est même pire sous Holllande.

L’accord « Made in MEDEF » du 11 janvier dernier aggrave encore les choses au détriment des salariés. Son article 18 propose de conforter cette machine à broyer les droits sociaux en la rebaptisant « accord de maintien dans l’emploi ». L’accord « Made in MEDEF » prévoit qu’un employeur pourra menacer de licencier ses salariés s’ils refusent de travailler plus. Il reprend ainsi la loi Sarkozy. Mais il va plus loin que ce Sarkozy avait osé. Si l’accord « Made in MEDEF » s’applique, un employeur pourra aussi exiger des baisses de salaires, sous la menace du licenciement. La hausse du temps de travail et la baisse des salaires pourront s’appliquer pendant deux ans. Et pourront se cumuler. Et si un salarié refuse, il sera licencié. Sans possibilité de contester son licenciement devant les prud’hommes.

Les soi-disant garanties apportées aux salariés n’en sont pas. Selon l’accord, l’employeur s’engage à ne pas réaliser de licenciement économique pendant la durée de l’accord. Deux ans au maximum. Bien sûr, pendant ce temps, il conserve le droit de licencier pour faute ou pour motif personnel, ainsi que de ne pas remplacer les départs à la retraite. Et de ne pas renouveler les CDD. De même que l’actionnaire conserve le droit de toucher des dividendes. Et qu’il conserve tout le pouvoir dans la gestion de l’entreprise. Mais surtout, au bout de deux ans, il pourra licencier tranquillement tous les salariés qu’il aura tondus pendant les deux années d’application de « l’accord de maintien dans l’emploi ». Voila ce que contient cet accord « Made in MEDEF ». Il institutionnalise et organise le chantage patronal contre les salariés. Voilà pourquoi Laurence Parisot tient tant à ce que l’accord soit respecté « à la lettre » par les 07parlementaires. Car pour s’appliquer, l’accord doit être transformé en loi. Il doit donc être voté au Parlement, par les députés et les sénateurs.

Le MEDEF veut faire la loi. Madame Parisot exige que les élus du peuple lui obéissent. Elle refuse le droit aux parlementaires de modifier le texte de l’accord. Le droit d’amendement des parlementaires est pourtant garanti par les articles 44 et 45 de la Constitution. Le MEDEF exige que le Parlement se saborde et soit réduit à une simple chambre d’enregistrement, ratifiant ce que le MEDEF a accepté, tout ce qu’il a accepté et seulement ce qu’il accepté. En somme, Laurence Parisot veut que le MEDEF écrive la loi. Mes camarades de la Télé de Gauche ont réalisé une petite vidéo récapitulant les saillies de la présidente du MEDEF contre la démocratie. Tous les perroquets de droite lui ont emboîté le pas, de Jean-François Copé à Jean-Pierre Raffarin en passant par José Manuel Barroso. Parisot est même allée jusqu’à menacer de dénigrer la France aux yeux des « investisseurs étrangers » si le parlement touchait à son accord « Made in MEDEF ». Antidémocrate et antipatriote, voila ce qu’est le MEDEF !

C’est une rude bataille qui s’engage. Le Parlement joue sa souveraineté contre le rôle de caisse enregistreuse que veut lui faire jouer le PS. Si le parlement adopte l’accord tel quel, François Hollande ne tirera prétexte pour passer dans la Constitution cette disposition mérovingienne qu’il veut faire passer selon laquelle le contrat est dorénavant supérieur a la loi. « A quoi bon rallonger les délais, dira-t-il, puisque de toute façon vous adoptez tels quels les textes d’accord ». Il doit donc rejeter les dispositions qui sont des reculs sociaux pour tous les citoyens. Il peut s’il le veut ajouter des dispositions favorables aux salariés, par exemple contre les licenciements boursiers. La lutte sociale et la lutte démocratique sont totalement liées dans cette affaire. Le débat au Parlement ne devrait pas commencer avant avril. D’ici là, le gouvernement travaille à un projet de loi. François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Michel 06Sapin ont déjà annoncé qu’ils obéiraient à Parisot et présenteraient un texte « fidèle » à l’accord « Made in MEDEF ». Ce que confirme l’avant projet de loi rendu public ces derniers jours. Le projet de loi lui-même sera présenté en conseil des ministres le 6 mars. La lutte effective commence. Il faut la gagner.

La veille, mardi 5 mars, nous sommes appelés à nous mobiliser par nos syndicats. Quatre syndicats, CGT, FO, Solidaires, FSU, appellent à une journée nationale de lutte contre cet accord « Made in MEDEF ». Au total, ces syndicats ont obtenu plus de 50% des voix aux dernières élections aux prud’hommes. Je note une fois de plus que nombre de syndiqués CFDT ne sont pas d’accord avec l’accord. Il faut donc favoriser leur présence dans la lutte et ne pas s’abandonner aux clivages venus des sommets. Plus grande sera la qualité de l’accueil et la fraternisation, plus lourdement seront divisés les rangs sociaux libéraux avant le vote au parlement. Nous sommes assez forts pour ne pas avoir besoin de vengeance sur les lampistes. Les syndicats majoritaires s’opposent donc à l’accord « Made in MEDEF ». C’est une raison de plus pour que le Parlement remette le MEDEF à sa place. Pour cela, les travailleurs doivent se faire entendre le plus fort possible ce qui dépende à la fois de leur unité et de leur de la meilleure mobilisation qui en découle a chaque fois. Et chacun d’entre nous peut donner le coup de main de toutes les façons possibles.

Obama annonce l'annexion de l'Europe

Ceux qui ont aimé le gros lourd de Titan vont adorer la suite de l’histoire. Ce genre de débiles sera bientôt chez lui en Europe. En effet, Barack Obama a évoqué publiquement dans son discours sur l’état de l’Union, mardi 12 février dernier, l’ouverture des négociations sur le Grand Marché Transatlantique. Un des secrets pourtant publics les mieux protégés par la presse libre indépendante et éthique est dorénavant sur la place publique. Peut-être d’aucuns renonceront-ils à me traiter de paranoïaque quand j’évoquerai le sujet désormais. Car j’ai déjà beaucoup parlé du Grand Marché Transatlantique, à de nombreuses reprises, sur ce blog. Mes lecteurs attentifs savent combien nous avons été peu nombreux à nous y intéresser. Pour résumer, il s’agit d’un projet de grand marché intégré et libéralisé entre l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique. On devine qu’il n’a pas été imaginé pour le bienfait des êtres humains mais, comme d’habitude, bla bla bla les marchés libres et non faussés. En résumé fidèle : une nouvelle vague inédite de régressions sociales.

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05En fait si Obama en parle c’est parce que les travaux préparatifs menés en grande discrétion sont dorénavant assez avancés. Et comme la date buttoir du projet est fixée à 2015, les grands manœuvriers passent a une phase publique. Né il y a une dizaine d'années, le projet a déjà été à l'ordre du jour de plusieurs sommets de chefs d'Etat et de réunions ministérielles au niveau européen. Le Parlement européen l'a soutenu lors de cinq votes successifs depuis 2004, grâce à l'approbation des députés du PPE (droite) et du PSE (sociaux-démocrates). Sans jamais vouloir le dire ni en parler, Barroso et Ashton ont fait de la réalisation de ce projet leur objectif. Lors de l'investiture de Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission européenne, je l'avais interrogé à ce sujet en session plénière du Parlement européen. Il avait fait mine de ne pas comprendre où était le problème. J'avais fait de même auprès de Catherine Ashton quand elle a été désignée comme Haute représentante de l'UE pour les affaires04 étrangères. En guise de réponse : un silence gêné.

Il y a eu du nouveau à ce sujet. Non seulement Obama a annoncé le démarrage des négociations concrètes avec l’Union Européenne sur le « Grand Marché Transatlantique », mais le « groupe de travail de haut niveau sur l'emploi et la croissance » a rendu son avis. Il préconise aussi un lancement des négociations. Aussitôt apparait une déclaration conjointe d’Obama, Barroso et Van Rompuy. Dans cette déclaration, ils « se félicitent des recommandations du groupe de travail de haut niveau sur la manière d’augmenter [les] échanges et le partenariat d’investissements transatlantiques », affirment que « grâce à cette négociation, les Etats-Unis et l’Union Européenne auront non seulement l’occasion d’étendre le commerce et l’investissement (…) mais aussi de contribuer au développement de règles globales de nature à renforcer le système d’échange multilatéral », notamment en libéralisant et en abolissant les barrières douanières.

On comprend donc pourquoi Obama parle d’un « commerce transatlantique libre et équitable [qui] soutient des millions d’emplois américains bien rémunérés ». Côté américain, la base des négociations dont il est question est la suivante : ils exigent la levée des restrictions européennes sur l’importation d’OGM, de volaille traitée avec du chlore et de bétail nourri aux hormones de croissance, la dérèglementation en matière de protection des données personnelles pour faire plaisir aux entreprises philanthropiques Google, Facebook et Amazon,03 l’assouplissement des normes environnementales et sanitaires. Autrement dit, l’extension de la jungle ultra-capitaliste aux deux côtés de l’Atlantique.

En Europe, Cameron et Merkel se réjouissent, estimant qu’un accord « serait une contribution significative pour plus de croissance et plus d’emploi des deux côtés de l’Atlantique ». Pendant ce temps, en France, on atteint des sommets d’inexistence et de pleutrerie sur la question. Hollande ne pipe mot, Moscovici enchaîne les phrases creuses et invite à considérer le Grand Marché Transatlantique avec « ouverture et prudence » (sur France Info le 13 février) et la ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq, lance en catimini une « consultation publique », c'est-à-dire un formulaire sur un site Internet caché, pour « que tous les acteurs français concernés par (…) un accord 02de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis puissent faire part de leur opinion ». Cette consultation prendra fin le 1er mars 2013, en avez-vous entendu parler ?

Autour d’un danger d’une telle importance pour la vie sociale de notre pays, on attendrait un grand débat démocratique et médiatique. Mais l’inconscience des sociaux-libéraux et le silence complice des médias durent depuis que ce projet est né. Pour les médias on comprend. Les agents d’influence nord-américains sont chez eux parmi les médiacrâtes. Les sociaux-libéraux de même, et depuis plus longtemps. Pour autant il ne faut pas se résigner. Nous avons, mes camarades et moi, milité publiquement contre le Grand Marché Transatlantique depuis le début. Nous avons alerté le Parti Socialiste en interpellant notamment les eurodéputés PS qui s’étaient prononcés pour le projet. Le Parti de Gauche a édité des brochures explicatives, le politologue Ricardo Cherenti et l'anthropologue Bruno Poncelet ont publié des livres sur le sujet. Tous ces documents ont été envoyés à toute la presse. En grand nombre, croyez-moi. Mais à de rares exceptions près, personne parmi les importants dans les rédactions n’en a jamais parlé.15 Dorénavant, le temps s’accélère avec la volonté des nord-américains de débuter les négociations : dans trois mois les Etats-Unis d’Amérique et l’Union européenne devront avoir présenté leurs lignes de négociation respectives pour pouvoir conclure cet accord « dans les deux ans ». Cet accord, qui mettra en péril les économies et continuera de détruire les systèmes de protection sociale et environnementale de nos pays, est porteur de menaces très concrètes pour les citoyens en matière de culture, d’alimentation, de santé, de travail. A bon entendeur salut. Faites passer dans vos réseaux. Voilà un front de lutte exemplaire pour nous opposer à la double logique atlantiste et libre-échangiste de cet accord qu’ils voudraient signer dans le dos des peuples.

En illustration de ce billet, un reportage de Stéphane Burlot sur la manifestation du 23 février à Madrid, la "Marée Citoyenne"…

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259 commentaires à “Le temps des grandes marées”
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  1. sergio dit :

    "L'Europe actuelle est une machine à détruire toute la propriété collective conquise depuis le CNR" écrit Menjine avec lequel je suis tout à fait d'accord. L'UE version TCE a pour fonction de privatiser (santé, écoles, etc.), saper les souverainetés nationales, favoriser la déréglementation favorable aux fusions qui tuent les emplois et aux stratégies financières aveugles, le libre-échangisme favorable aux trusts et la casse des frontières. Elle a en outre empêché toute construction démocratique en son sein, noyée qu'elle est par les technocrates, les distances et les lobbies.
    Pas étonnant qu'un slogan comme celui du référendum sur l'euro, ait capté l'électorat populaire et anti-libéral en Italie. A défaut d'"avoir capté la lumière" comme l'écrit Fabien-20e, Grillo a capté une colère et un désespoir.
    Je n'attend pas plus de Grillo que ce que je lis chez tous. Il révèlera les contradictions des anciens PCI perdus dans le soc-libéralisme du PD et sans doute la pauvreté de son propre pseudo-programme privé d'analyses économiques solides et de propositions cohérentes.

  2. Paul Volfoni dit :

    Pour information, je viens d'apprendre que le syndicat UNSA a approuvé l'accord interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi. C'est écrit dans leur dernier magazine où Jean Grosset, secrétaire général adjoint s'est exprimé.

  3. Delache dit :

    Le débat avec Anne Lapix est pollué par de longs discours journalistiques (très pensée unique des médias), de longs interviews et beaucoup d'interruptions, ce qui en temps n'en laisse que peu à l'invité pour exposer ses thèses. J'ai connu Jean Luc Mélenchon plus conquérant de la parole à prendre à cette journaliste très parti pris ! Bref ces médias ont pour mission de semer la zizanie entre les partis du front de gauche (et encore pour eux il n'y en a que deux : le PC et le PG !).

  4. gabriela dit :

    Je m'excuse d'avance (pas d'accents français sur cette machine). Peut-être c'est hors sujet ici, mais je ne trouve un endroit pour commenter l'émission Canal plus. L'invité sert d'alibi pour passer en doux leur ligne éditoriale et rien de plus, je trouve. Dommage.
    Par rapport au rôle de Pierre Laurent je trouve que c'est tout benef pour le FdG, qu'il ait deux personnalités publiques avec des caractères bien différents peut montrer un autre visage, un visage de vrai front, où des sensibilités différentes ont une place pour s'exprimer. C'est un excellent mélange que d'avoir un tribun hors pair comme Jean-Luc Mélenchon et au même temps, une voix plus douce et tranquille comme Laurent. Ce qu'ils veulent présenter comme un problème, on peut facilement le retourner en notre faveur. Tant que la ligne FdG soit claire et commune, avoir ces deux voix c'est magnifique !

  5. Michel Berdagué dit :

    Voilà une information non étonnante mais qui confirme que certaines directions syndicales représentant des salariés se baignent dans des accords Medef/CFDT/ gouv et maintenant patrons d'UNSA. Eh bien il n'y a pas qu'en politique que les masquent tombent mais ce n'est pas un changement maintenant, cela couvait et l'unité du tous ensemble syndical recherché par les confédérations syndicales n'était pas réel et la réalité dans les vues, les buts, et les actions alors que tous les syndicats de lutte se dressaient dans le combat très dur et de classe tout en recherchant l'unité à la base donc dans les lieux de travail où les conflits apparaissent et où l'exploitation sévit, avec tous les chantages et managements terribles. Alors pour le 5 mars il y a toujours et avec bonheur et joie nos syndicats qui lisent cet accord comme un recul sans précédent pour le monde du travail salarié. En politique ça se décante aussi et nous nous retrouvons pas si nombreux que ça avec un programme et une politique alternative. Je viens d'écouter Jean-Luc sur D8 et à propos de cet Italien qui recueille 25%, l'extrait parcellaire m'inquiète certes c'est un extrait mais son rejet du politique pose question. Nous, nous nous battons pour une alternative radicale à cette politique où le capitalisme mondialisé avec la bénédiction de l'UE/ GMT et son bras armé l'OTAN font des ravages et des injustices folles. En accord total avec Menjine sur la nécessité absolue de ne pas éviter la question européenne et la stratégie du FdG d'y réfléchir avec les nouvelles donnes qui couvaient et se précisent.

  6. jnsp dit :

    Bonjour à tous, je remarque que pour ce qui concerne les gens qui ont choisi de voter pour "l'ex-comique" Beppe Grillo il y a souvent une forme plus ou moins déguisée de mépris, c'est assez sidérant.
    J'ai la chance de comprendre l'italien et j'ai suivi les résultats et les commentaires sur la chaine de télé du journal "la republica" dont je ne connais pas la tendance politique, il n'y a eu qu'une intervention d'un candidat du mouvement cinq étoiles et il ne me semble pas que son discours et son programme soit moins argumenté que celui du FdG, je ne vois pas en quoi les électeurs qui votent pour ce discours seraient moins éduqués ou moins conscients que d'autres.
    En France l'émergence d'un mouvement de ce type serait plus difficile vu l'importance de l'élection présidentielle et l'impossibilité de s'y présenter si l'on a pas les 500 signatures magiques d'élus.
    Pour conclure il me semble qu'un peu de modestie devrait s'imposer aux railleurs, d'ailleurs en suivant la retransmission du meeting de 500 000 personnes à Rome l'ambiance m'a beaucoup fait penser au meeting de La Bastille.
    Quant à savoir si B.Grillo est sincère ? manipulé ? instrumentalisé ? je n'en sais strictement rien, mais déjà quand il faisait encore de la télé il était assez mordant contre le pouvoir en place puisqu'il avait été éliminé de la télé publique en 87.

  7. ducono69 dit :

    Après les mauvais résultats de Die Linke en Allemagne, les résultats en Italie montrent une réelle difficulté pour l'autre gauche en Europe.
    2% des voix pour un peuple si mal traité, cela devient inquiétant surtout quand on voit le populiste local dépasser les 20%.
    Ce Tapie italien (ne laissons pas insulter la mémoire de Coluche) a un programme ambigu. Un coup à gauche un coup à droite voir l'extrême droite. Il a récupéré les voix des Italiens excédés par la politique européenne et promet un référendum sur l'euro. En cela il ressemble bien à notre Marine nationale qui derrière un discours pro-ouvriers (elle est contre l accord MEDEF/CFDT) et anti-euro veut mettre en place une politique ultra libérale.
    Donc grande méfiance et mettons le social au cœur du débat !

  8. Poncet dit :

    Cher Denis F, "exprimer consciemment le mouvement inconscient des masses" n'est pas une religion. Et de quelle politique de chèvre et de choux est-il question ?
    Reprenons : qui a dit qu'il fallait s'allier avec Grillo ? Jean-Luc ? Moi même ? Si tu en es là, alors désolé de te le dire mais oui : tu ne sais plus lire.
    Je reformule le problème, autrement : j'explique les 11% des présidentielles par le calcul stratégique des électeurs, autrement dit le "vote utile". Sans cela, nous aurions pu avoir 15%, voire 18%. Je ne vais pas jusqu'à 21%, résultat de Jacques Duclos en 1969, parce qu'aucun sondage ne permettait d'espérer plus de 18%. Par contre, nous pouvions faire autant que Georges Marchais en 1981. Qu'est-ce qui me permet d'être ainsi affirmatif ? Le détail des résultats commune par commune. Jean-Luc Mélenchon a obtenu ses meilleurs résultats dans les anciens bastions du PCF. C'est aussi bête que ça. Et donc, s'il n'a pas obtenu autant que les meilleurs résultats du PCF, c'est parce qu'une partie de son électorat "naturel" a préféré choisir le "vote utile" (ce qui n'était pas le cas avant 1981 : rien ne permettait de croire que les socialistes aient des chances d'être devant le PCF).

    Revenons à l'Italie. Que signifient les 25% de Grillo ? Que 25% des électeurs se moquent de l'utilité de leur vote. Ils ont rompu avec ce qui enchaîne encore les électeurs français. Voilà ce qui est en train de craquer en Italie. Mais il manque une force de gauche capable de recueillir cela. Tout comme il a manqué le Front de gauche à l'époque où Coluche menaçait d'obtenir 16% (jamais 35, d'où sors tu cela ?). Ici, nous avons maintenant le second paramètre ; il ne manque plus que le premier...

  9. Denis F dit :

    Au sujet de l'UNSA, anciennement FEN et autre syndicats groupusculaires, les 3/4 de ses adhérents étant de la fonction publique ne se sentent pas vraiment concernés et puis il faut bien remercier le gouvernement pour le jour de carence effacé, non ?
    Qu'y a-t-il d'étonnant à ce que ce ramassis de syndicats socialisants se retrouve du côté du manche de la cognée, il eut été beaucoup plus étonnant qu'il se retrouva sur le fil de la lame, ils n'ont jamais été des foudres de guerre, et qu'ils se retrouvent à épauler le gouvernement, vraiment cela n'a rien de révolutionnaire en soi. Leur seule heure de gloire fut le CPE, depuis on regarde l'horizon en espérant les voir le dépasser.

  10. jean ai marre dit :

    @ 73 Fabien-20e
    " Je crois Jean-Luc Mélenchon trop fin pour se faire la moindre illusion sur ce mouvement"

    Il s'agit de Beppe Grillo bien sûr. Tout d'abord comment faites vous pour aligner autant de caractères ?
    Ensuite je vous propose de lire attentivement ce billet et il vous donne la réponse. Une réponse sans démagogie. Il dit : " Il est temps de comprendre que le phénomène révélé par l’affluence populaire est la matière première de la ligne de la révolution citoyenne et non un embarras. Inutile après cela de remplir les commentaires de ce blog avec des dénonciations du contenu du discours de Grillo. Je ne le soutiens pas".
    Ce qui est encore plus marquant, c'est en fait le camouflet infligé à l'Europe par les Italiens. Ils rejettent massivement le technocrate Monti, sénateur à vie, ex salarié de la Goldman Sachs, ambassadeur des copains coquins de la bande Merkozy and Cie. Le tous pourris de Beppe Grillo, s'adresse à ce "Rigor Montis" comme ils l'appellent au Nord comme au Sud de l'Italie. La question à poser à Jean-Luc ne serait pas plutôt : que fait on de cette Europe, si on renverse la table ?

  11. Fabien-20e dit :

    Le choix de l'UNSA est tout sauf une surprise. Les liens de cette organisation avec le PS sont connus, tout comme son orientation "réformiste". L'UNSA, c'est la CDFT sans la vieille culture "catho de gauche" qu'ont conservé les amis de Notat et Chérèque. Rappelons que l'une et l'autre avaient très officiellement appelé à voter OUI en 2005...
    Soit dit en passant, j'ai du mal à voir ce qui empêche un rapprochement de ces deux organisations qui occupent sensiblement le même créneau. Tout comme d'ailleurs je me demande où en est, du côté des syndicats plus combatifs, la convergence logique CGT-FSU, qui pourrait même s'élargir à SUD.

  12. Dauphinoise dit :

    Bonjour
    Juste une petite réaction avant de terminer ma lecture : En Italie jusqu’à la dernière minute, des rassemblements immenses se sont opérés sur les places pour dire « tous dehors ! »
    Ce matin sur France Inter j'ai entendu le slogan de Grillo en termes nettement plus fleuris : "va fan...".
    Bon, je retourne à ma lecture.

  13. lionel-pg44 dit :

    Jean Luc dit que les "socialistes" font les surpris quant au marché transatlantique. Je me marre !
    Il y a, dans les palais de la République, au bas mot une dizaine de "young leader" de la French American Foundation. Au premier rang desquels Hollande himself, suivi de Moscovici, Montebourg et son chef de cabinet, Touraine, Valaud Belkacem, Pellerin et j'en passe. L'ami Minc aussi en est. Pas au parfum ? Allons donc, ils ont été les premiers concernés et les premiers prescripteurs.

  14. Denis F dit :

    @ 105 Poncet
    Ce n'est pas à un vieux camarade communiste comme toi que je vais apprendre la chanson, quand je parle de religion, je veux bien évidemment parler d'idées, et surtout d'idées préconçues, J'attends justement avec une certaine impatience que Jean-Luc se décide à prendre une position ferme sur "l'inconscient des masses" qui n'est autre qu'une supercherie de la dialectique marxiste, n'est ce pas vieux frère… Pour moi l'inconscient des masses ressemble étrangement à la programmation des séries américaines qui pullulent sur nos écrans de TV et aux divertissements graveleux de TF1 comme de l'A2.
    La politique de la chèvre et du choux et celle qui consiste à vouloir nous appeler l'"autre gauche" alors que nous sommes la vraie gauche, c'est à dire pour entrer dans le vif du sujet, entrer dans le choux du PS de manière franche, décomplexée et conquérante, laissant la chèvre se faire bouffer par le loup oligarchique, ou pour être encore plus précis, franchir enfin le rubicon, en plus c'est dans l'esprit du moment.
    Je ne prétends nullement que tu ou Jean-Luc dit de s'allier à Grillo, où lis tu cela ? si je ne sais plus lire à t'entendre, au moins je sais toujours écrire correctement le français, c'est vrai que, par ailleurs, j'ai un peu plus de mal avec la dialectique marxiste. Oui et concernant les 18% moi je dis que si ma tante en avait on l'appellerait mon oncle. Par contre Colucci étant encore vivant et en activité aujourd'hui avec le ras le bol ambiant qu'il fasse 35% n'aurait rien d'étonnant, étant mort il arrive encore à faire bouffer des millions de françaises et de français, alors tu parles que vivant !…
    Tu veux mon avis concernant le premier paramètre, il faut arrêter de penser qu'il faille éduquer le peuple, le peuple a sa propre intelligence, non, il faut faire comme les comiques du FN et les autres il faut lui raconter les belles histoires qu'il veut entendre, il adore les promesses rose bonbon comme à la télé. Bref de plaisanterie il faut le prendre à témoin et aux tripes, comme sait le faire tout bon tribun, comme sait le faire Jean-Luc Mélenchon et lui seul, hélas !…

  15. Courrierlecteur dit :

    Les chien de garde aboient, le message passe.
    Tout à fait d'accord avec Superbo, commentaire 56, à propos des sondages et aussi pour cela "68% des personnes interrogées estiment qu'il faut mener une politique de rigueur dans les mois à venir. C'est à devenir fou." Malgré tout, et aussi et surtout, malgré cela, dans toute cette grisaille, n'est-ce pas une nouvelle à signaler, une nouvelle qui peut faire plaisir de voir Jean-Luc en tête de "satisfaits" (hors membres du gouvernement) dans un sondage auprès des jeunes (18-30 ans). Bien sûr qu'il faut regarder les sondages avec une certaine circonspection mais, imaginons un peu, si à la place de Jean-Luc cela avait été celle que je n'ai pas envie de nommer, comment les médias auraient relayé cette information ? Au-delà de cette sordide hypothèse (elle est loin derrière et ça c'est une bonne nouvelle) ce sondage est tout de même un indicateur des messages (ou ne serait-ce que d'une image positive) que Jean-Luc arrive à faire passer auprès des jeunes, malgré tous ces chiens de garde enragés qui bavent leur fiel à longueur de temps contre Jean-Luc, le FdG. N'est-ce pas une nouvelle encourageante?

  16. mathias95 dit :

    @marcopolo
    Je partage l'analyse, elle a fait tout pour l'empêcher de parler et surtout de répondre. Quel contraste lorsqu'elle reçoit un Guéant ou un Guéno. Elle se pâme, laisse son interlocuteur débiter toutes les fadaises qui vont dans le sens du libéralisme, avec un grand sourire complice. Cette dame ne comprend pas grand chose à ce qu'elle dit, elle ne fait que lire les questions qui lui ont été préparées et quand elle est en perdition, l'oreillette vient à son secours. Belle prestation de Jean Luc qui lui a répondu fermement, évitant les écueils et les pièges tendus, tout cela dans un calme Olympien. Il a raison de travailler sa communication non verbale, ce qui lui faisait un peu défaut.
    On cherche de l'argent mais on est toujours pas décidé à lutter contre la fraude/évasion fiscale de 600 milliards annuelle (comme le précise le journaliste de La Croix), qui si elle était taxée, rapporterait de 60 à 80 milliards au budget de l'état. Le scandale, c'est que cet argent gagné sur le territoire n'est pas réinvesti dans l'économie. Stiglitz dénonce le 1% des riches qui s'octroient toute la richesse aux US, qui prive le peuple de ressources et étrangle progressivement l'économie, c'est ce que l'on essaie de dupliquer dans ce pays.
    Enfin, comme le disait J.Généreux, il suffirait de supprimer 60 des 140 milliards de niches fiscales qui ne servent strictement à rien, si ce n'est que de continuer à enrichir les 200 000 hypers riches français et qui manquent cruellement au fonctionnement de l'état. On se demande bien pourquoi les Moscovici, Cahuzac restent passifs.

  17. Nico dit :

    Merci camarade Jean-Luc pour ce nouvel article qui tente à nouveau d'alerter sur ce qu'est le Marché Transatlantique. Il y a peu un chercheur de France AgriMer est venu nous présenter son travail, et au milieu de différentes tâches la question du Marché Transatlantique est arrivée. Ce chercheur s'amuser à estimer les droits de douanes des produits agricoles qui limiteront au mieux la destruction de notre agriculture européenne. Oui car destruction de notre agriculture il y aura sans aucun doute avec cet accord qui mettra le paysan Européen en concurrence directe avec le farmer américain, et ce n'est pas notre PAC qui nous sauvera face à une agriculture américaine bien plus subventionnée, et bien moins respectueuse des animaux comme vous le disiez.
    Un partenariat vise en général à ce que les deux partis soient gagnante, ici les négociations vont commencer, et le seul but de l'un sera d'y gagner plus que l'autre. Comment tous y gagner quand chacun tire la couverture de son côté sans penser à l'autre.
    Peut importe, les coups continuent de pleuvoir mais nous resterons debout tant que notre labeur ne sera pas achevé.

  18. Denis F dit :

    @ 116 mathias95, 26 février 2013 à 19h31
    "… On se demande bien pourquoi les Moscovici, Cahuzac restent passifs..."

    Vous vous posez encore la question ? Ce qui est grave est que vous puissiez encore vous la poser après votre démonstration… Savez vous que ces messieurs ne prennent aucunes décisions sans en référer à leur patron qui est le premier sinistre de la bande, qui lui même ne donne sa réponse qu'après avoir consulté le grand capitaine de …, enfin celui-ci en réfère lui même à madame Parisot, quand ce n'est pas à madame Merkel, ces dames se référant elles mêmes à l'oligarque qu'elles ont sous la main qui lui même ainsi de suite jusqu'au bureau du bankster qui n'est pas absent pour cause de réunion secrète à l'autre bout de la planète ou sur une plage de miami beach avec un maffieux quelconque, enfin vous voyez ce n'est pas si simple que cela de décider si l'on peut ou pas écorner un tant soi peu les économies d'une longue vie de turpitudes, il y a des intérêts croisés vous comprenez !

  19. Damien dit :

    Beaucoup ici semblent découvrir que la gauche (la vraie) italienne n'engrange pas mécaniquement les suffrages des victimes du néolibéralisme. Cette loi d'airain est malheureusement valable partout. Les mécanismes en sont brillamment mis en exergue par, notamment, Jacques Généreux dans La Dissociété ou encore dans cette vidéo. Généreux, prolongeant ce que Gramsci avait déjà soulevé dès le début du XXème siècle, rappelle qu'à la contrainte des corps de l'Ancien régime s'est substituée la contrainte des esprits pour faire tenir le système. Le résultat, une servitude volontaire (la même que La Boétie avait déjà repérée au XVIème siècle) où les dominés acceptent leur condition et s'érigent même en apologues du système qui les opprime. Quelles conditions pour que cette servitude s'installe et se pérennise?
    1. Diffuser la culture dominante grâce aux relais primaires du système dominant (médias, star système, etc.)
    2. Créer et maintenir une dissociété néolibérale où la perte des liens sociaux est illusoirement compensée par l'abondance de biens: cela frustre les individus qui doivent s'entretuer pour acquérir le dernier écran plat (qui ne compensera jamais la perte de relations professionnelles solidaires ou d'une vie familiale et amicale stable) et les installe dans cette logique consumériste et productiviste sur fond de compétition généralisée;
    3. Museler médiatiquement et ringardiser toute pensée critique et débouché politique alternatif, le Front de gauche en France et les formations similaires ailleurs;
    Bien combinées, les 3 conditions susmentionnées s'auto-entretiennent et inscrivent la victoire des néolibéraux dans la durée. Dans le théâtre de la démocratie formelle, ceux qui auraient intérêt à ce qu'une vraie alternative arrivent au pouvoir gaspillent ainsi leurs voix avec de faux-contestataires (le FN en France par exemple) ou se réfugient dans l'abstention électorale et, plus grave encore, la résignation. Sur ce dernier point, Jacques Généreux rappelle que le pire ennemi de la vraie gauche, c'est la "résilience" (protection psychique inconsciente où l'individu, confronté à un traumatisme, apprend à vivre avec). En acceptant l'inacceptable, l'individu perd toute velléité d'esprit critique, de résistance, de révolte, se plaçant définitivement en marge de la démocratie et permettant à ceux qui le broient de continuer à le faire en son...

  20. naif dit :

    @Paul Volfoni à 16h46
    "Pour information, je viens d'apprendre que le syndicat UNSA a approuvé l'accord interprofessionnel"

    Sans être désobligeant, l'UNSA a fait savoir dés le 6 février sur son site qu'il analysait favorablement l’accord national interprofessionnel du 11 janvier sur la sécurisation de l’emploi. Il était fortement prévisible qu'il ne manifesterait pas avec nous.
    Une nouvelle m'a scotché ce soir au journal de 19h00 sur France Inter. JL Mélenchon vient de lancer une Fatwa sur les élus socialistes qui ne voterait pas la loi sur l'amnistie des syndicalistes. Si, si c'est le député Thierry Mandon, porte-parole du groupe socialiste qui l'affirme. O. Dartignoles du PCF préfère quant à lui le dialogue ! j'ai failli m'étouffer. JL est islamiste. Allons bon ! C'est mieux que le pédalo. L'invective et l'excès n'est pas toujours là où on pense.

  21. rené dit :

    Les observateurs et lecteurs auront peut-être remarqué que pour illustrer la marée citoyenne, ont été mises des photos où l'on voit la CNT-AIT espagnole, organisation anarcho-syndicaliste (rien à voir avec la CNT que l'on connaît en France et jugée réformarde par sa voisine espagnole). Je doute que cette organisation porte dans son cœur le front de gauche. Comme quoi, l'esprit d'ouverture de Jean-Luc est bien réel.

  22. republicain93 dit :

    Je viens de visionner l'entretien de Jean-Luc Mélenchon dans dimanche +. Je reste stupéfié par le manque de respect de la journaliste envers son invité. Combien de phrases M. Mélenchon, pourtant tenace comme nous le connaissons, a-t-il pu achever? Dans cette émission, les interventions de l'invité sont hachées par les petites séquences vidéo et une forme sophistiquée de harcèlement verbal (le rappel frénétique à la question), de manière à canaliser toute la concentration de l'invité sur la grille prévue qui s'apparente à un QCM. Avec une telle méthode d'interview, d'interrogatoire, devrait-on dire, comment développer une pensée intelligente, qui nécessite nuances, rappels contextuels, connexions entre questions en apparence distinctes? Cette émission m'a rappelé les positions de Pierre Bourdieu concernant les conditions de l'entretien télévisé, et, tout en rendant hommage à la patience et au "métier" de M. Mélenchon, j'ai regretté qu'il n'ait pu davantage interpeller (sereinement s'entend) Mme Lapix sur ses méthodes de "journalisme".

  23. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis, J'ai apprécié la prestation de Jean-Luc sur Direct 8. Même si les dames qui l'entouraient reprenaient les vieilles rengaines qu'on lui sert à chaque interview, elles étaient respectueuses et à l'écoute. Même Bachelot. Rien à voir avec l'insupportable Lapix dimanche. Et Jean-Luc a pu développer sereinement ses arguments. Ca fait du bien. Revisionnez l'excellent reportage de ce soir sur Arte à propos des banques. Pour sûr ça ne peut que craquer !

  24. Marie-Anne dit :

    N'oublions pas non plus ce qui se passe à l'Est de l'Europe, comme par exemple en Bulgarie, où la chute du gouvernement n'a pas apaisé la colère populaire qui s'élève contre la crise et la corruption ; également en Slovénie où l'arrivée d'un nouveau gouvernement de gauche, avec la même feuille de route libérale, ne va en rien résoudre les problèmes...

  25. denispg26 dit :

    Tous d'abord merci à Damien (119) pour ce lien avec Jacques Génereux, je recommande à tous de le visionner c'est tres instrucif et dans le combat politique que nous avons a menner cela recoupe bien le discours de JL.
    Pour la prestation sur D8, il faut rendre hommage à JL de rester maitre de lui pour passer inlassablement les idées qui nous rassembles face à ces décérebrées du PAF. Merci pour ces interventions toujours argumentées, et le rappel des luttes en cours

  26. Mario du 38 dit :

    Inutile après cela de remplir les commentaires de ce blog avec des dénonciations du contenu du discours de Grillo. Je ne le soutiens pas.

    J'ai la chance de comprendre l'italien, et franchement, je comprends pas ce que vous voulez dire ! Des dénonciations du contenu ? Pour ceux qui peuvent comprendre l'italien voici une des rares interview données par Beppe Grillo à une télévision lors de sa campagne ici. Je crois que le front de Gauche à beaucoup à apprendre de ce mouvement qui ne se veut pas un parti politique mais un mouvement citoyen. Démocratie participative, transparence politique totale, fin des partis politiques et des médiacrates, écologie, humain d'abord, etc. et 25% à l'assemblée nationale !
    Dernier point, l'interview chez Lapix, n'est qu'une mascarade vraiment inutile de participer à cela.
    Salutations aux partageux.

  27. JCM31 dit :

    Lilly54 nous recommande:
    Revisionnez l'excellent reportage de ce soir sur Arte à propos des banques.

    Même si les responsables ne sont pas clairement identifiés nominativement, la cause de tous les malheurs,elle, n'a plus de secret. Il semblerait qu'en Espagne, ils aient pris un peu d'avance. Le récit vivant de Céline Meneses m'a donné des frissons. C'est certain que cela finira que par craquer quelque part.Que la grande marée va finir par tout emporter. Ceux qui nous gouvernent en ce moment sont complices de cette situation avec une grande partie du système médiatique qui ne rempli pas sa véritable fonction, d'informer objectivement. Ils faussent tous débats démocratiques, détournent avec les amuseurs publics des vraies questions, ils continuent à rouler dans la farine les non avertis. Il est clairement dit dans ce reportage que la situation va encore plus s'aggraver et que les plus vulnérables seront en première ligne à cause de ce fléau. Comment faudra t-il le crier pour qu'enfin les gens comprennent à qui nous avons réellement à faire.
    "Qu'ils s'en aillent tous"

  28. Michel Berdagué dit :

    Comme tu lis l'Italien Mario je me fis à toi ".... fin des partis politiques et des médiacrates..." de dénoncer ces médiacrates certes ceux qui sont aux ordres du système et sous le couvert de démocratie propagent une seule pensée, l'unique celle des maîtres / capitalistes et après tout c'est bien connu ce sont les seuls patrons qui te donnent du taf, aussi les fonds de pension et des voyous comme Mittal, c'est ce discours unique qui est maintenu et matraqué interdisant par là une quelconque critique, un esprit frondeur, le matérialisme dialectique et pas que lui, un engagé dans un parti politique et ensemble avec les diverses approches réfléchir à une alternative Politique à cette dite fin d'histoire du -tout est dit- ; là nous sommes dans le malaise et plus que lui. Mais là où ça se corse c'est quand tu te fais élire avec des plus de 25% avec un programme : fin des partis politiques. Ce qui en effet est dit dans la traduction de l'extrait à D8 et où Jean-Luc approuve mais dans ce genre d'émission qui se veut à la fois politique, évènementiel, rapide et très médiatique avec des questions pièges, là il est difficile d'y avoir quelque recul, c'est fait pour pièger, car personne ici ne peut penser que Jean-Luc approuve cette fin des partis politiques donc ça. C'est une question fondamentale les partis politiques, certains ici la posent et celà a traversé tous les pays en particulier la France : La Commune, Le Manifeste du Parti communiste 1848 republié en Manifeste communiste indique bien la nécessité de s'organiser dans un parti mais surtout que le mouvement ne doit -être surtout pas assujetti à un parti dirigeant tout, c'est à dire que le mouvement est le moteur et certainement pas le Parti. C'est en cela que la création du FdG est historique, dans les partis et avec la dialectique l'image véhiculée du parti et en particulier de nom communiste est celle des médiacrates aux ordres des puissants et qui les payent grassement pour vomir leur formatage volontaire, là une critique radicale doit s'exercer et tout le monde le ressent même si l'image hypnotise ce qui aggrave le malaise et le mal-être. Alors non à un programme qui met fin aux partis politiques en charge fondamentale pour ceux ci d'être toujours un lieu de réflexions, discussions, de pensées, d'informations, d'analyses, et de formations permanentes, de vie. Un exemple : il y a plus de communistes en dehors du parti qu'à l'intérieur.

  29. Antraigues dit :

    Hier soir sur France Inter, c’était la saint Mélenchon, à cause du «…ceux qui ne voteront pas avec nous seront notés». Peut être serait il utile de préciser qu'il s'agit uniquement de consignes électorales.
    A tous les pessimistes, je rappelle à nouveau que « Rivoluzione Civile » n’existait pas il y a à peine 1 mois et demi…

  30. penda dit :

    Le surprenant Pierre Moscovici…
    Quand Pierre Moscovici explique que «le résultat des élections Italiennes ne remet pas en cause les politiques d’austérité menées dans ce pays», on se demande, de celui qui dit ou qui écoute, lequel a perdu l’esprit.
    On se rappelle que c’est sous la pression Européenne que «Il Professore» Mario Monti avait été appelé pour ses compétences d’économiste (ancien Golden-Sachs) à restaurer l’image de l’Italie mise à mal par Silvio Berlusconi.
    Durant son gouvernement la dette publique est passée de 1897 à 2000 milliards d’euros, le chômage de 8,9 à 11,2 % de la population active et la croissance de + 0,4 à - 2,2 % du PIB. Le seul point positif concerne une baisse du spread qui a permis à l’Italie d’emprunter à des taux qui, sous Berlusconi, étaient devenus insupportables.
    Des faits qui démontrent que M. Moscovici est dans l’erreur quand il soutient que la méthode d’austérité par l’impôt a une portée bénéfique. En réalité, elle ne contente, au détriment du chômage, que le marché de la finance et la position de Bruxelles. Affirmer le contraire sous prétexte qu’on mène la même politique en France ne change rien aux résultats.
    La veste prise par Mario Monti, en dit long sur le rejet de son action par le peuple Italien. Si, comme le dit M. Moscovici, cela ne la remet pas en cause, on se demande à quoi servent les élections.
    En vérité on voit en Grèce comme en Espagne, en Italie comme en France les effets désastreux d’un Euro dont la valeur unique s’adapte mal à des économies différenciées. Cela impacte désormais l’ensemble de la construction Européenne. La Zone Euro doit revoir sa copie.

  31. Courrierlecteur dit :

    Pas facile de faire passer des messages quand la fenêtre de tir est étroite, voire verrouillée (canal plus) ou présentée de façon sarcastique (D 8:"[...] le Mélenchon show c'est maintenant!" Laurence Ferrari). Quel carton néanmoins! Surtout dans cette dernière émission, alternant gravité (otages) et humour ("Oui bien sûr, je suis complétement archaïque[...]" en réponse à "Est-ce que finalement vous ne seriez pas un homme du passé?") et argumentations économiques éblouissantes de concision, de clarté et de simplicité (la réponse sur les fonctionnaires, le développement de la croissance, est un monument de clarté et de simplicité) Jean-Luc laisse l'impression d'avoir convaincu certaines de ses détractrices et, on l'espère, le public.
    Signe que la réception des messages est bonne et que le nombre de sympathisants et adhérents peut augmenter, en parcourant les réactions, dans les forums, sur les articles concernant Jean-Luc, on trouve de plus en plus de réactions du style: "Je n'ai pas voté Mélenchon (ou je vote à droite) mais, à propos de... je suis d'accord avec ce qu'il dit" ou ce "qu'il dit est intéressant".
    Un petit bémol cependant sur le fond (canal plus) au sujet du scandale des plats surgelés. Selon moi, il est bien normal que l'on fasse beaucoup de foin pour du cheval à la place du bœuf. Le problème de la fiabilité, de la traçabilité des produits alimentaire et de l'appétit des intermédiaires pour se gaver de bénéfices, sans contrôles (auto contrôle!) au détriment des consommateurs, est un problème très grave qu'il ne faudrait pas dédaigner ou considérer comme un sujet de diversion.
    Ce que dit Benoit Hamon au sujet de la fraude est pertinent. (voir L'Humanité de ce jour)"Aujourd'hui si vous volez une barquette de surgelés dans une grande surface, vous encourez trois ans de prison et 45.000 euros d'amendes, alors que lorsque vous pratiquez une fraude économique sur plusieurs centaines de tonnes de viande, vous ne risquez que 37.500 euros d'amende si vous êtes une personne physique et 187.000 euros pour une personne morale. Ce n'est pas très dissuasif", s'est-il plaint."

  32. André Mazingue dit :

    Grand marché transatlantique. Voici l'adresse du site sur le quel les français sont amenés à discuter. Recueille les avis des uns et des autres. Il n'est pas possible de lire les contributions comme sur ce site. J'en conclus que notre ministre choisira elle même les contribution les plus significatives. On sent que le site est dédié aux chefs d'entreprise et pas au citoyen Lambda. C'est ce qu'on appelle la démocratie de l'entre soi. Information intéressante, le même processus est engagé avec le Japon. Les USA phagocytent l'UE puis le Japon. puis ? L'ordre mondial est en marche.

  33. Nicks dit :

    La presse essaie une nouvelle fois de diviser le Front de gauche sur la loi d'amnistie des syndicalistes. C'est rassurant d'un certain point de vue car cela situe le danger ressenti par l'orthodoxie vis à vis du FdG. Cela dit, il est regrettable que certains dirigeants du Pc ménagent le Ps quand il n'y a plus aucun motif pour le faire, sauf à court terme, celui des municipales bien évidemment, mais qui signerait, en cas d'alliance avec le Ps, la fin du PC aux élections suivantes. Il n'y a donc plus de raisons d'être arrangeant avec les néolibéraux du PS, il serait temps que certains cadres le comprennent.

  34. vert pomme dit :

    Pas mal la D8 pour quelqu'un qui "n'est pas très à l'aise avec les interviouveuses-femmes" ! Fais gaffe quand même, camarade, j'ai bien cru que Roseline allait te dévorer tout cru !

  35. Michel Berdagué dit :

    David en effet c'est très stratégique là car ce GMT et ses ramifications de genre pieuvre tentaculaire sont là et bien là, à ce sujet je viens d'avoir un post supprimé, c'est très bien ainsi. Sans commentaire. Pour le PC ça recommence les élections ! Mais beaucoup de fortes marées seront en houles fortes et profondes si les Luttes sont à la hauteur emportant toutes les hypocrisies.

  36. DAVID JV dit :

    @ Michel
    Le PC ferait bien de se radicaliser aussi, sinon, il va brûler avec le PS. Le risque est très fort, surtout lorsque l'on jouit d'acquis historiques (mairies, circonscriptions...).
    Le jour ou le PG ferait l'erreur de proposer une alliance avec le PS, quel que soit le motif, pour les municipales, je quitte le PG sur le champs, et nous serions, je pense, nombreux.

  37. Courrierlecteur dit :

    Au sujet de la suppression des messages, en ce qui me concerne, les choses me semblent très claires. Ce site n'est pas un forum mais celui d'un hôte qui est libre d'accepter ou non, quel qu'en soient ses raisons, des réactions à son billet. Personnellement, je comprends fort bien que des réactions, mêmes pertinentes, soient supprimées, sans explications, afin qu'elles ne soient pas exploitées par des adversaires qui visitent ce blog.
    Au sujet d'un lien proposé dernièrement, personnellement j'ai trouvé bien étrange l'entête du questionnaire. Questionnaire dans lequel il fallait décliner son identité (fichage?) avec une entête qui ne renvoyait sur rien, pas même le site du gouvernement.

  38. Michel Berdagué dit :

    D'ailleurs nous nous préparons pour aller devant le Sénat pour leur dire et faire savoir : votez la Loi d'Amnistie des syndiqués du monde du labeur. Je pense qu'il y aura des percussions très rythmées comme devant le Medef et patrons CFDT bénis oui-oui par ce gouv.

  39. christian de B dit :

    Dimanche j'ai vu vers quatorze heures Canal-. Un sommet de propagande et de parti pris de la journaliste. Avait-elle une augmentation à demander qu'elle ne se serait pas pris autrement, sans conscience ni règle déontologique, sur une chaîne qui méprise les personnes comme vous et moi, mais qui sait dérouler le tapis aux puissants. Il y avait TPS et cette chaîne de moins d'information et de plus de courbettes, il n'y a plus que cette chaîne par abonnement après la fusion de TPS à Canal+. Où est la liberté de choix comme semble le dire les fonctionnaires européens ? J'ai été abonné à Canal+ sans mon consentement!
    Et cette dame qui semble très pointue sur les principes quand ils permettent de garder, de confisquer la parole à l'invité. Qu'elle aille faire sa télé sans nous, avec sa pub et sa ligne informative proche du zéro.
    Mélenchon ne vous laissez pas surprendre par ce personnel aux ordres de l'argent et de l'intox! Ils commencent à vous connaître, à vous descendre pour les prochaines échéances électorales, pour les prochaines manifestations dans les rues! Résistons camarades et de toutes les façons connues et à inventer!

  40. calcium dit :

    Pour développer une vision peu reprise dans ces commentaires et qui fait partie aussi de la conscience d'une rupture qualitative de notre évolution (du passage de l'ère de l'industriel au siècle du biologique) et que Jean Luc expose dans de nombreuses interviews : notre nécessaire développement vers le monde marin.
    Un texte rafraichissant d'un sénateur qui nous changera du catastrophisme ambiant.

  41. jean ai marre dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    "Quoi qu’il en soit, il faut espérer que le social-libéral Pier Luigi Bersani gagne car pour que le processus que nous voulons ait lieu, il faut que les sociaux-libéraux soient passés eux aussi à la poubelle politique. Et donc que le très grand nombre ait fait l’expérience de leur incapacité à faire quoique ce soit d’utile au peuple."

    La presse qui nous entoure, soit minimise le vote des Italiens, soit reviens au fatalisme et volontairement ignore les demandes des électeurs. Ils ne parlent pas du camouflet qu'ont infligé les Italiens aux technocrates Européens, qui avaient mis en place Monti par la pression financière. Ils n'arrivent pas à digérer que tous les plans d'austérité engagés par l'Europe sont désavoués par les peuples et surtout par le suffrage électoral. C'est l'échec de la politique social-démocrate Le bonjour à Hollande et tchao la bande à DSK.
    Comme le dit Jean-Luc, le populisme Grillo doit son score aux nombreuses mobilisations citoyennes et associatives qui depuis des années ont émergées en dehors des instances politiques traditionnelles. Reste à savoir comment Bersati va opérer ? Va t il conclure un accord avec Berlusconi? Va t il remettre Monti aux commandes pour plaire à Bruxelles ? Nous sommes aux premières loges pour apprécier si les élus de Grillo vont aiguillonner et peser sur les sociaux démocrates pour les mettre dans les rails d'une autre politique, celle voulu par la souveraineté populaire ou continuer le "tous dehors" faisant la démonstration que ces commis sont incapables de désobéir aux financiers. C'est un levier pour appuyer les idées du Front de Gauche, faire comprendre qu'une autre politique est possible, fini le fatalisme, que l'on peut mettre l'humain à sa place et que l'on peut sortir de ce m*****r par le haut.
    Forza Italia. A gauche toute.

  42. Victor D dit :

    Bonjour à tous, peux t'on demander des obsèques nationales pour Stéphane Hessel ? Paix à son âme de résistant, un exemple. Un grand merci Monsieur.

  43. JCM31 dit :

    "Quand le gouvernement vide les droits du peuple,l'insurrection est pour le peuple et chaque portion du peuple,le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs" Article 35 de la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 24 juin 1793

    27 février 2013.Ce jour particulier,restera t-il à retenir ?
    Puisque que c'est le jour ou est demandé au Sénat (majorité à gauche) l'amnistie de tous les syndicalistes qui ont fait le choix par conviction de s'exposer toujours en première ligne pour que les droits ainsi que la dignité des autres soient préservés. Beaucoup subissent à ce jour encore la répression et le harcèlement du fait de cet engagement.
    Hasard du calendrier ? C'est également ce jour que celui qui a combattu à sa manière si particulière&ambigu également et qui proclamait "l'indignation et puis après l'engagement", pour quitter définitivement ce monde qui est entrain de partir en vrille complètement. Espérons que les Sénateurs qui se prononcent dans quelques heures seront rendre à cet homme de combat, Stéphane Hessel, un brillant hommage et puis la justice à toutes ces femmes et hommes qui refusent la soumission imposée de force à cause de tous ces prédateurs qui œuvrent dans l'ombre et le mensonge pour satisfaire leur cupidité destructrice et qui précipitent ce monde vers le chaos.

  44. Jako dit :

    Juste une petite chose (je ne sais pas si ça a déjà été dit dans les commentaires) pour vos éventuels futurs passages télé: les instits ne sont pas opposés à la semaine de 4 jours et demi, qu'on se le dise, ils sont pour ! Ils sont simplement pour qu'on la reporte à la rentrée 2014 afin de se donner le temps de ne pas la précipiter. Il est important de le préciser, car si on s'en tient à ce que disent les médias (le monde et compagnie), les profs sont contre la réforme elle-même, sous-entendu, ils veulent pas bosser plus le mercredi, tous des feignants corporatistes. Donc il faut rappeler, le dire et le redire ! Le problème ne se situe pas à ce niveau là !
    Nous ne sommes pas contre cette réforme en soi, mais contre ses modalités d'application et la précipitation dans laquelle elle est mise en place ! Avec, en plus, ce que dit Jean-Luc Mélenchon sur l'abdication de l'Etat et le risque inégalitaire qui s'ensuit. Mais il est important de dire que les instits ne se mobilisent pas pour flatter leur tendance naturelle à la paresse, au repos et aux vacances.
    A bon entendeur !

  45. tchoo dit :

    Il faut prendre au mot les propos du 1er sinistre rendant hommage à Stéphane Hessel, et exiger que l'amnistie des syndicalistes soit prononcé, eux se sont indignés!

  46. Dumont Roger dit :

    D'accord avec Diogene (post 64):
    Dire que nous sommes pour une révolution citoyenne tout en voulant rester dans l'EU sonne faux aux oreilles de la plupart des électeurs.

  47. Poncet dit :

    @Denis F
    "l'inconscient des masses" qui n'est autre qu'une supercherie de la dialectique marxiste, n'est ce pas vieux frère…"...

    Oui c'est une supercherie, mais elle est (hélas?) coutumière en science ! Cet "inconscient des masses" est l'analogue du "tout se passe comme si" de Bourdieu ou de "la main invisible" de Smith. Ou du "centre de gravité" des physiciens. C'est une de ces abstractions aux manifestations réelles, incontestablement réelles, que l'on utilise comme un fait établi sans se donner toujours la peine de l'expliquer ni même de s'assurer de sa consistance. Tu peux dire "l'inconscient des masses n'existe pas", comme tu pourrais dire "le centre de gravité n'existe pas, ce serait tout aussi vrai. Mais l'existence réelle du concept n'est pas une condition de son utilité en science, et tu ne peux pas nier l'utilité du concept de centre de gravité en physique.

  48. Bonjour,
    Une petite réaction sur l'émission de Direct 8 où Jean-Luc Mélenchon faisait face à Pulvar, Bachelor et consort. Bonne prestation, mais un bémol. On a entendu l'une des animatrices, "entrepreneuse en produits de beauté" affirmer sans être reprise par personne (pas même par Jean-Luc, j'en ai été étonné) qu'embaucher des fonctionnaires, c'était bien gentil mais "ça n'apportait rien à la croissance puisqu'ils produisent ne produisent pas de valeur, que du du non-marchand".
    Petit rappel, donc. Les calculs du PIB intègrent 1) les paies des fonctionnaires, 2) les retraites, et 3) les alloc. (parce qu'on calcule le PIB soit en additionnant les revenus de la population, soit en additionnant consommation, investissements et impôts.) Et ce, depuis plus de trente ans, parce qu'on a pas attendu les vendeuse de fond de teint pour se dire qu'il faudrait essayer de prendre en compte le non-marchand dans la croissance. Supprimez tout ça et le pays perd le tiers de son PIB. Diminuer le nombre de fonctionnaires, le niveau des retraites et les alloc, toutes choses égales par ailleurs, fait baisser la croissance, parce que tout cela n'est pas considéré comme une dépense mais comme comme un investissement. Pour comprendre la différence entre les deux, il suffit de ne pas dormir pendant les deux premières heures de n'importe quel cours de finance d'entreprise.
    J'étais assez vert de rage d'avoir entendu un mensonge pareil passer comme une lettre à la poste. Jean-Luc a répondu sur le fait que la relance passait par de l'embauche de fonctionnaire, mais il aurait été bienvenu de souligner à quel point il est mensonger et injurieux de faire des fonctionnaires des sortes de bonne soeurs "qui sont bien utile mais allons allons ils ne produisent rien ce n'est pas sérieux."

  49. fecirbaden dit :

    A DAVID JV136
    Pour les municipales dans un petit village avec un maire dit PS (à ce niveau l'étiquette ne veut pas dire grand chose) il vaut mieux parfois l'aider à gagner l'élection s'il a plus de chance que présenter un FdG systématiquement et perdre en laissant la droite passer. C'est dans cet esprit que des "alliances" peuvent se faire sans enjeu national, il n'est pas question d'approuver la politique du gouvernement mais si par hasard JL venait à être 1er ministre il vaudrait mieux des maires de gauche même PS, alors garder vos ressentiments pour autre choses ! Le véritable test sera les européennes. D'autre part la révolution citoyenne n'oblige en rien de sortir de l'euro, quitte à créer une zone euro sud comme l'avait proposer JL dans le pire des cas.

  50. Sylvette Le Moal dit :

    Bonjour,
    Deux points d’actualité :
    Hier soir sur Public Senat dans l’émission Preuves par 3, était interrogé Didier Guillaume, sénateur PS de la Drôme. A la question de la journaliste lui demandant si les élus PS allaient voter la loi d’amnistie proposée par les amis de Jean-Luc Mélenchon (après s’être égosillé sur Mélenchon qui n’était même pas député !), il a fini par dire que oui, bien sûr, ils allaient la voter ! Enfin, qu’ils allaient voter une loi d’amnistie sur le plan pénal parce que sur le plan civil, il ne fallait pas exagérer, il faut bien que ces gens-là remboursent les dégâts qu’ils ont commis !
    Le gouvernement est en train de préparer une loi permettant de contrôler les entreprises à priori leur garantissant donc l’immunité à postériori « … la proposition de Bercy de contrôler fiscalement en amont les entreprises pour leur rendre service et leur éviter des redressements ultérieurs. Au nom de la confiance à établir entre l'administration et les contribuables, et prétendument pour améliorer le dialogue avec ceux-ci, celle-là veut tester en 2013 un dispositif tendant à contrôler a priori les entreprises. Les entrepreneurs pourraient ainsi soumettre leur projet de déclaration de résultats à l'administration fiscale avant de la déposer. S'ils respectent les recommandations de l'administration, ils auront l'assurance de ne pas être contrôlés. »


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