25fév 13
Parfois le petit train-train de l’actualité choisie pourrait parvenir en effet à nous endormir. Mais, le bruit de la marée est si puissant quand la mer vient battre la falaise ! Entendez-vous ? En Inde, ce week-end a eu lieu la plus grande grève générale de l’histoire du mouvement ouvrier mondial, avec cent millions de grévistes. Il s’agissait d’un appel unitaire des organisations syndicales contre la cherté de la vie, les mauvais salaires et les privatisations. Voilà donc ces bons indiens qui se comportent comme des ouvriers de Goodyear en quelque sorte ! Je ne parle pas de « bruit de la marée » sans intention. Ce week-end a eu lieu dans toute l’Espagne et spécialement à Madrid une immense « marée citoyenne ». Le vocabulaire était plus fleuri que d’habitude pour dire « que se vayan todos ».
En Italie jusqu’à la dernière minute, des rassemblements immenses se sont opérés sur les places pour dire « tous dehors ! ». Un peu plus tôt, un peu plus tard, la chaîne va rompre dans l’Europe du sud. Juste en face du Maghreb frémissant. Préparons sérieusement le 5 Mars avec les syndiqués qui refusent l’accord MEDEF. J’y reviens.
Et maintenant, voilà les « marées citoyennes » !
Ce n’est même plus nouveau. En Italie, la meute médiatique aura tout fait pour nier nos amis et servir la soupe aux marionnettes successives que la comédie aura fait s’agiter pour protéger « la seule politique possible ». A présent ce sont les pitoyables santons de la prétendue social-démocratie de la péninsule qui portent les espérances effrayées du beau monde. Avant cela, même en soufflant fort, ils ne sont pas parvenus à faire gonfler cette baudruche sans consistance de Mario Monti. Celui-là s’est pris les pieds dans le tapis en croyant que la ferveur amoureuse de la presse de révérence valait suffrage populaire. En Espagne l’éducation du mouvement populaire progresse à présent sous la forme de « marées citoyennes ». Les leçons à tirer valent pour la France.
J’ai déjà écrit au sujet de Mario Monti, le pantin de la Commission européenne. Quoi qu’il en soit, il faut espérer que le social-libéral Pier Luigi Bersani gagne, puisque nous ne pouvons pas y arriver nous-mêmes cette fois-ci. Ce sera autant de temps de gagné. Car pour que le processus que nous voulons ait lieu, il faut que les sociaux-libéraux soient passés eux aussi à la poubelle politique. Et donc que le très grand nombre ait fait l’expérience de leur incapacité à faire quoique ce soit d’utile au peuple. Ces « démocrates » italiens, qui ne se disent eux-mêmes pas « de gauche » et sont la honte de la « social-démocratie » européenne qui les accueille dans son groupe parlementaire européen, se couperont eux même la gorge et bien plus vite qu’on ne le croit. Non seulement ils feront exactement la même politique que les libéraux précédents avec lesquels ils étaient déjà en coalition mais ils feront revenir au pouvoir Monti sous une forme ou une autre. Peut-être même nous feront-ils la faveur d’une « grande coalition », condamnée à l’échec et qui nous permettra de les chasser tous d’un coup à l’inévitable et très prochaine élection suivante. D’autant qu’en cas de grande coalition, les affaires qui rattraperont les démocrates peu après avoir été élus feront bloc avec celles qui plombent déjà tous les autres. Même fumier, même tas. Ces deux points là finiront de les assimiler aux yeux de tous à l’indigne classe politique que le peuple italien doit détruire pour avancer. Je fais l’amical reproche à nos amis de « rivoluzione civile » de ne pas comprendre la place particulière de la fonction tribunicienne dans notre combat. Je sais que la personnalité d’Antonio Ingroia, toute en retenue et sobriété empathique, ne le porte pas au rôle. Ce n’est pas sa personne que je mets en cause. Un ancien juge anti-Mafia qui a vécu dix ans entre deux voitures blindées et quatre gardes du corps a des excuses à ce sujet. Mais qui ne voit Bepe Grillo, en Italie, envahir les places publiques à notre manière, proposer un haut salaire minimum à mille euros et animer ses rassemblements aux cris de « tous dehors » ? Il est temps de comprendre que le phénomène révélé par l’affluence populaire est la matière première de la ligne de la révolution citoyenne et non un embarras. Inutile après cela de remplir les commentaires de ce blog avec des dénonciations du contenu du discours de Grillo. Je ne le soutiens pas. Je veux donner à voir ceci : la vague que j’ai annoncée et décrite pour l’Europe à partir de mon expérience latino américaine déroule ses anneaux dans les formes prévues. Cette réalité ne se laissera pas enfermer dans les formes traditionnelles de l’action politique. Ce n’est pas un hasard quand même si dorénavant le mot d’ordre que « se vayan todos », s’est décliné en « dégage » en Tunisie et Egypte, « tous dehors » en Italie et « fuera todos », entre autres en Espagne. Les gens ont assez de bons sens pour comprendre que pour changer de monde il faut d’abord chasser tout le personnel politique de l’ancien régime. Sinon qu’est-ce que l’ancien régime ? Cela n’est pas sans conséquence pour nous, ici, en France. Je plaide pour la ligne de rupture. Il ne faut rien combiner ni rien arranger avec l’ancien régime. Qui y met le doigt mourra avec. Toute illusion répandue ne dupera que celui qui s’y sera prêté. Le grand nombre doit se débarrasser de toute la caste des gardiens du temple libéral et peu importe pour lui, le moment venu, le plumage des oiseaux dans la volière. La patience et la ruse ne doivent pas se prendre pour des fins en soi.
L’autre leçon de tout cela est le regard qu’il faut porter sur la capacité d’initiative populaire. C’est d’elle que tout dépend. Je fais le reproche à notre actuelle manière de faire de ne pas assez compter sur elle et de ne pas l’aider à se construire. Notre futur n’est pas possible sans que le grand nombre se soit lui-même éduqué et entraîné au mouvement. Quand nous avons fait les trois rassemblements pour la Sixième république il s’agissait déjà de cela et nous ne nous en cachions même pas. Il faut faire confiance à cette façon de faire. Evidemment en soignant la préparation. Les rassemblements en semaine aux heures de travail sont à proscrire non seulement parce qu’ils n’atteignent pas le but, mais aussi pour la démoralisation qu’ils sèment parmi les plus motivés qui font le déplacement. Les marches que nous devons organiser ont lieu le dimanche, en famille, avec tout ce que ces mots impliquent. Nous avons davantage besoin de cela que de meetings formels même si ceux-ci ont évidemment leur utilité. Par exemple, nous avons aussi besoin de séances de lectures collectives de l’accord MEDEF qui prennent le relais dans la cité de ce que les syndicats font dans les entreprises. Mon intention ici est de souligner la puissance latente du mouvement populaire dans notre pays. Il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement compte tenu de ce que nous voyons dans le reste de l’Europe du sud y compris lorsque le point de départ était moins avancé comme ce fut le cas en Espagne. Il ne faut donc pas recommencer à l’ancienne les interminables réunions de comités bavards qui regroupent les habitués mais aller à l’audace dans la direction du grand nombre. Entre le 30 septembre réussi comme manifestation politico-syndicale, en dépit de tous les bâtons dans les roues, et la marche annulée sur Florange pour toutes les bonnes raisons du monde, où était la vérité de lutte. Les bonnes raisons de ne pas faire ont-elles jamais fait avancer quelque chose ? Les grands esprits m’ont encore récemment reproché d’être devenu « mouvementiste ». Il est vrai que je suis fortement teinté depuis toujours de luxembourgisme et de sans-culotterie. Mais à tous les faiseurs d’étiquettes je veux faire un cadeau. Ce récit de Céline Meneses, une des jeunes dirigeantes du Parti de la gauche européenne, présente à Madrid ce week-end pour la mobilisation qui s’y tenait. J’adjure qu’ayant lu cela on comprenne quel est le moment politique en ne le regardant pas qu’avec les vieilles lunettes.
« Le mouvement du jour porte un nom: la "Marée citoyenne". Ce sont en effet toutes les "marées" (nous ne sommes plus de simples vagues, nous sommes des marées et aujourd'hui, à n'en pas douter, un tsunami !) qui vont converger dans plus de 50 villes du pays. Les "marées", ce sont les mouvements citoyens qui ce sont organisés depuis plusieurs mois pour dénoncer la casse des emplois et des services dans un secteur particulier. Chaque marée a sa couleur. La "Marée Verte" est un mouvement contre la casse de l'enseignement public que notre camarade Juliette Estivill, responsable Espagne du PG et membre du groupe de travail Education du PGE a régulièrement mise en valeur sur le site du Parti de Gauche. Réduction du nombre d'enseignants, baisse des bourses, hausse des frais de scolarité et maintenant projet de loi Wert ramenant l'enseignement espagnol à l'époque du franquisme, voilà quelques-unes des "réformes" contre lesquelles ce mouvement lutte depuis des mois. La "Marée Blanche", contre la privatisation de la santé publique grandissante. La "Marée Violette" se bat pour la défense des droits des femmes, contre la précarisation des femmes, contre les coupes budgétaires dans l'aide aux femmes victimes de violence et contre la remise en question du droit de toutes à l'avortement par Gallardon. La "Marée Orange" lutte contre la casse des services sociaux. La "Marée Noire" concerne notamment les mineurs en lutte contre la fermeture des mines des Asturies et d'ailleurs. La "Marée Bleue" lutte contre la privatisation de l'eau et pour la gestion publique de l'eau partout dans le pays. A ces marées s'ajoutent d'autres mouvements citoyens. Par exemple, les mouvements dits "des indignés", notamment le « 15M » preneur de places espagnoles et le « 15S » qui encercle régulièrement le Congrès des députés. Mais il y aussi les mouvements de lutte contre les expulsions de logements qui ont concerné 400 000 personnes en trois ans dont 180 000 en 2012 !
Il est 16h35, nous sortons au pas de course du métro à la Puerta del Sol. Le leader d'Izquierda Unida Cayo Lara, nous attend sous la statue de l'Ours de la place. Il est heureux de nous voir arriver. La place est comble comme jamais ! On se demande si aux départs des quatre autres colonnes de la marche il y a autant de monde. D'après les bruits qui courent, le rassemblement madrilène serait le plus grand qu'on ait jamais vu en Espagne ! C'est enfin le départ. Cayo Lara nous demande à Marisa Matias (vice présidente du PGE et responsable internationale du Bloco de Esquerda du Portugal) de marcher à ses côtés derrière la banderole d'Izquierda Unida. Stéphane Burlot, venu spécialement pour l'occasion, vient d'arriver. Il mitraille !
La marche avance lentement. On est stoppé toutes les deux minutes par des citoyens qui veulent serrer la main à Cayo Lara, prendre une photo avec lui, ou par les médias qui l'interrogent. Il y a encore un an, il n'y avait pas une telle ferveur autour de Cayo et d'Izquierda Unida. Je suis très impressionnée. Cayo prend la chose avec la bonté et la simplicité qui lui sont habituelles. Il prend les journalistes en photos. "J'ai bien le droit moi aussi" dit-il en riant. Les gens l'aiment bien. Les jeunes journalistes qui sont là aussi. Je ressens la même impression que quand les gens saluent Jean-Luc Mélenchon en France, que quand les jeunes journalistes ont envie d'apprendre de Jean-Luc Mélenchon. C'est incroyable de voir, avec des personnes et des façons d'être différentes, la même chose se reproduire. Cayo insiste pour que Marisa et moi soyons le plus visible possible. Pour lui, c'est très important de montrer que des représentantes européennes soutiennent le mouvement. Willy Meyer, député européen et responsable international d'Izquierda Unida explique aux journalistes que nous sommes les représentantes du Bloc de Gauche et du Front de Gauche.
On nous annonce que 6000 policiers nous entourent. Un hélicoptère vrombit dans le ciel. Nous en bas on crie, on chante, et on se demande bien combien on est. Au loin, on aperçoit la place Cibeles. Elle est pleine à craquer ! Une camarade d'IU me confie qu'elle n'a jamais vu ça. "Pero es que estamos muy, muy, quemados" (mais c'est qu'on en a vraiment ras le bol") ajoute-t-elle, l'air sombre. "Hasta los ovarios del Fondo Monetario ! Hasta las tetas de las hipotecas!" (Ras les ovaires du Fonds Monétaires ! Ras les seins des hypothèques!) Ça crie. Ça chante. "Sanidad Publica" (Santé publique) crient les gens. "Arriba Arriba riba, que se metan por el culo, que se metan por el culo, la reforma laboral !" (Qu'ils se mettent dans le cul leur réforme du travail). "No hay pan pa' tanto chorizo" (il n'y a pas assez de pain pour tous ces chorizos=voleurs). On reprend toutes et tous en chœur.
On finit par arriver à Cibeles. La place est comble. On est pourtant loin du but de la manif : la place Neptuno. Plusieurs Marées se sont déjà rejointes à Cibeles. La "Marée Blanche" est là avec son personnel médical en blouse blanche qui crie pour le respect de la santé publique. La "Marée Verte" est là aussi, avec beaucoup d'enfant et des tee-shirs verts de partout. La "Marée Noire", la plus impressionnante, en tenue de mineurs, casques sur la tête, qui s'arrête de temps en temps pour s'asseoir en chantant "Santa Barbara", la chanson des mineurs, le poing levé. Tout le monde s'arrête et chante avec eux. L'instant est chaque fois solennel. Comme la chanson.
On n'avance plus. Toutes les marées déferlent. Cayo prend une dernière photo avec nous, fait une dernière interview. On ne peut plus bouger. Congelées, Marisa et moi partons nous réfugier dans un café pour envoyer des nouvelles. Je ne sais toujours pas combien nous étions à manifester. La dernière fois que j'étais à Madrid, le 14 novembre dernier, nous étions un million et je suis à peu près sûre que nous étions moins qu’aujourd’hui. J'attends des nouvelles de Juliette Estivill qui manifeste à Barcelone avec EUiA et le Front de Gauche Barcelone. Les militants du Front de Gauche Madrid sont en route pour nous rejoindre. Une chose est sûre : le peuple est mûr en Espagne. Je n'ai jamais vu autant de gens, dans pareil froid, dans les rues de Madrid. PSOE et PP ont tout cassé. Mais ils n'ont pas brisé la volonté populaire. Cette immense Marée citoyenne en est la preuve. »
De Xavier Mathieu au rejet de l'accord made in MEDEF
Le licenciement de Xavier Mathieu a été annulé, vous le savez sans doute. Jeudi 14 février, le tribunal administratif d’Amiens a annulé le licenciement de 22 anciens délégués syndicaux de l’usine Continental de Clairoix. Parmi les 22, Xavier Mathieu. Les 680 autres salariés attendent que la justice se prononce à la fin du mois. Espérons qu’elle aille dans le même sens. Une nouvelle d’autant plus savoureuse que si l’accord « made in MEDEF » s’appliquait, les salariés n’auraient pas pu mener cette action en justice ! Et cela alors même que l’accord MEDEF prévoit de généraliser la possibilité d’escroquerie et d’abus de confiance dont s’était rendue coupable Continental !
Selon l’avocate, le tribunal d’Amiens a annulé les licenciements car le motif économique n’était pas suffisant. Il n’y avait donc pas de « cause réelle et sérieuse » aux licenciements. L’entreprise n’était pas suffisamment en difficulté pour pouvoir licencier. La loi française est mal faite. Les salariés ne peuvent contester le « motif économique » qu’après les licenciements. Et non pendant le plan social. C’est une faille juridique qui permet à de nombreux patrons de fermer des usines, licencier les salariés, sans motif valable. Et une fois la décision de justice rendue, il est trop tard. Pour les Conti, elle intervient près de quatre ans après la fermeture de l’usine. L’avocate de Xavier Mathieu va demander sa réintégration chez Continental, mais ce ne sera pas à Clairoix. Continental a depuis longtemps fermé l’usine et délocalisé la production.
C'est une victoire symbolique. A plus d’un titre. D’abord elle donne raison aux salariés. Elle les rétablit dans leur dignité. Ensuite, elle légitime la lutte des Conti. Souvenez-vous des images les présentant comme des délinquants. Souvenez-vous de David Pujadas interrogeant Xavier Mathieu pour savoir si « la fin justifie les moyens ». Aujourd’hui, ce que les salariés disaient est confirmé par la justice : celui qui a enfreint la loi, c’est Continental. Pas les salariés. Et pas Xavier Mathieu. Cette décision a deux conséquences politiques très concrètes. D’abord, puisque la justice a donné raison à Xavier Mathieu dans la défense de son emploi, il est temps qu’elle cesse les poursuites contre lui à propos de son refus de se soumettre à un prélèvement ADN. Et sans finasser, le PS doit voter notre proposition de loi d’amnistie pour l’ensemble des militants syndicaux et associatifs condamnés sous Sarkozy. Les parlementaires du Front de Gauche ont déposé une proposition de loi pour cette amnistie. Au Sénat, le texte a été rejeté en Commission. Cela s’est joué à une voix près. C’est un sénateur de la majorité gouvernementale qui n’a pas voté pour. C’est un signal extrêmement négatif, car nous ne sommes pas certain qu’il n’ait pas agit sur ordre. Mais rien n’est encore joué. La proposition de loi sera discutée en séance publique le 27 février prochain. Le scrutin sera public. Les sénateurs PS, Europe-Ecologie, radicaux de gauche et divers gauche doivent voter la proposition de loi du Front de Gauche. Ceux qui ne le feront pas auront choisi leur camp. Car l’amnistie des camarades qui se battent est la cotisation minimum au combat général de son camp.
L’autre conséquence est encore plus forte. Xavier Mathieu et ses camarades se battaient contre une fermeture sauvage de leur usine. Cette fermeture intervenait après que les salariés ont pourtant fait tous les « sacrifices » qu’exigeaient d’eux le MEDEF et les belles personnes. Ils avaient accepté de travailler deux heures et demie de plus par semaine, gratuitement. En échange, Continental s’était engagé à ne pas les licencier. Il n’a pas tenu parole. Il a fermé l’usine. Continental était un prototype du chantage à l’emploi que Nicolas Sarkozy a généralisé sous le nom des « accords compétitivité emploi ». Cette possibilité de chantage aurait du être supprimée sitôt Sarkozy battu. Il n’en est rien. C’est même pire sous Holllande.
L’accord « Made in MEDEF » du 11 janvier dernier aggrave encore les choses au détriment des salariés. Son article 18 propose de conforter cette machine à broyer les droits sociaux en la rebaptisant « accord de maintien dans l’emploi ». L’accord « Made in MEDEF » prévoit qu’un employeur pourra menacer de licencier ses salariés s’ils refusent de travailler plus. Il reprend ainsi la loi Sarkozy. Mais il va plus loin que ce Sarkozy avait osé. Si l’accord « Made in MEDEF » s’applique, un employeur pourra aussi exiger des baisses de salaires, sous la menace du licenciement. La hausse du temps de travail et la baisse des salaires pourront s’appliquer pendant deux ans. Et pourront se cumuler. Et si un salarié refuse, il sera licencié. Sans possibilité de contester son licenciement devant les prud’hommes.
Les soi-disant garanties apportées aux salariés n’en sont pas. Selon l’accord, l’employeur s’engage à ne pas réaliser de licenciement économique pendant la durée de l’accord. Deux ans au maximum. Bien sûr, pendant ce temps, il conserve le droit de licencier pour faute ou pour motif personnel, ainsi que de ne pas remplacer les départs à la retraite. Et de ne pas renouveler les CDD. De même que l’actionnaire conserve le droit de toucher des dividendes. Et qu’il conserve tout le pouvoir dans la gestion de l’entreprise. Mais surtout, au bout de deux ans, il pourra licencier tranquillement tous les salariés qu’il aura tondus pendant les deux années d’application de « l’accord de maintien dans l’emploi ». Voila ce que contient cet accord « Made in MEDEF ». Il institutionnalise et organise le chantage patronal contre les salariés. Voilà pourquoi Laurence Parisot tient tant à ce que l’accord soit respecté « à la lettre » par les parlementaires. Car pour s’appliquer, l’accord doit être transformé en loi. Il doit donc être voté au Parlement, par les députés et les sénateurs.
Le MEDEF veut faire la loi. Madame Parisot exige que les élus du peuple lui obéissent. Elle refuse le droit aux parlementaires de modifier le texte de l’accord. Le droit d’amendement des parlementaires est pourtant garanti par les articles 44 et 45 de la Constitution. Le MEDEF exige que le Parlement se saborde et soit réduit à une simple chambre d’enregistrement, ratifiant ce que le MEDEF a accepté, tout ce qu’il a accepté et seulement ce qu’il accepté. En somme, Laurence Parisot veut que le MEDEF écrive la loi. Mes camarades de la Télé de Gauche ont réalisé une petite vidéo récapitulant les saillies de la présidente du MEDEF contre la démocratie. Tous les perroquets de droite lui ont emboîté le pas, de Jean-François Copé à Jean-Pierre Raffarin en passant par José Manuel Barroso. Parisot est même allée jusqu’à menacer de dénigrer la France aux yeux des « investisseurs étrangers » si le parlement touchait à son accord « Made in MEDEF ». Antidémocrate et antipatriote, voila ce qu’est le MEDEF !
C’est une rude bataille qui s’engage. Le Parlement joue sa souveraineté contre le rôle de caisse enregistreuse que veut lui faire jouer le PS. Si le parlement adopte l’accord tel quel, François Hollande ne tirera prétexte pour passer dans la Constitution cette disposition mérovingienne qu’il veut faire passer selon laquelle le contrat est dorénavant supérieur a la loi. « A quoi bon rallonger les délais, dira-t-il, puisque de toute façon vous adoptez tels quels les textes d’accord ». Il doit donc rejeter les dispositions qui sont des reculs sociaux pour tous les citoyens. Il peut s’il le veut ajouter des dispositions favorables aux salariés, par exemple contre les licenciements boursiers. La lutte sociale et la lutte démocratique sont totalement liées dans cette affaire. Le débat au Parlement ne devrait pas commencer avant avril. D’ici là, le gouvernement travaille à un projet de loi. François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Michel Sapin ont déjà annoncé qu’ils obéiraient à Parisot et présenteraient un texte « fidèle » à l’accord « Made in MEDEF ». Ce que confirme l’avant projet de loi rendu public ces derniers jours. Le projet de loi lui-même sera présenté en conseil des ministres le 6 mars. La lutte effective commence. Il faut la gagner.
La veille, mardi 5 mars, nous sommes appelés à nous mobiliser par nos syndicats. Quatre syndicats, CGT, FO, Solidaires, FSU, appellent à une journée nationale de lutte contre cet accord « Made in MEDEF ». Au total, ces syndicats ont obtenu plus de 50% des voix aux dernières élections aux prud’hommes. Je note une fois de plus que nombre de syndiqués CFDT ne sont pas d’accord avec l’accord. Il faut donc favoriser leur présence dans la lutte et ne pas s’abandonner aux clivages venus des sommets. Plus grande sera la qualité de l’accueil et la fraternisation, plus lourdement seront divisés les rangs sociaux libéraux avant le vote au parlement. Nous sommes assez forts pour ne pas avoir besoin de vengeance sur les lampistes. Les syndicats majoritaires s’opposent donc à l’accord « Made in MEDEF ». C’est une raison de plus pour que le Parlement remette le MEDEF à sa place. Pour cela, les travailleurs doivent se faire entendre le plus fort possible ce qui dépende à la fois de leur unité et de leur de la meilleure mobilisation qui en découle a chaque fois. Et chacun d’entre nous peut donner le coup de main de toutes les façons possibles.
Obama annonce l'annexion de l'Europe
Ceux qui ont aimé le gros lourd de Titan vont adorer la suite de l’histoire. Ce genre de débiles sera bientôt chez lui en Europe. En effet, Barack Obama a évoqué publiquement dans son discours sur l’état de l’Union, mardi 12 février dernier, l’ouverture des négociations sur le Grand Marché Transatlantique. Un des secrets pourtant publics les mieux protégés par la presse libre indépendante et éthique est dorénavant sur la place publique. Peut-être d’aucuns renonceront-ils à me traiter de paranoïaque quand j’évoquerai le sujet désormais. Car j’ai déjà beaucoup parlé du Grand Marché Transatlantique, à de nombreuses reprises, sur ce blog. Mes lecteurs attentifs savent combien nous avons été peu nombreux à nous y intéresser. Pour résumer, il s’agit d’un projet de grand marché intégré et libéralisé entre l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique. On devine qu’il n’a pas été imaginé pour le bienfait des êtres humains mais, comme d’habitude, bla bla bla les marchés libres et non faussés. En résumé fidèle : une nouvelle vague inédite de régressions sociales.
En fait si Obama en parle c’est parce que les travaux préparatifs menés en grande discrétion sont dorénavant assez avancés. Et comme la date buttoir du projet est fixée à 2015, les grands manœuvriers passent a une phase publique. Né il y a une dizaine d'années, le projet a déjà été à l'ordre du jour de plusieurs sommets de chefs d'Etat et de réunions ministérielles au niveau européen. Le Parlement européen l'a soutenu lors de cinq votes successifs depuis 2004, grâce à l'approbation des députés du PPE (droite) et du PSE (sociaux-démocrates). Sans jamais vouloir le dire ni en parler, Barroso et Ashton ont fait de la réalisation de ce projet leur objectif. Lors de l'investiture de Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission européenne, je l'avais interrogé à ce sujet en session plénière du Parlement européen. Il avait fait mine de ne pas comprendre où était le problème. J'avais fait de même auprès de Catherine Ashton quand elle a été désignée comme Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères. En guise de réponse : un silence gêné.
Il y a eu du nouveau à ce sujet. Non seulement Obama a annoncé le démarrage des négociations concrètes avec l’Union Européenne sur le « Grand Marché Transatlantique », mais le « groupe de travail de haut niveau sur l'emploi et la croissance » a rendu son avis. Il préconise aussi un lancement des négociations. Aussitôt apparait une déclaration conjointe d’Obama, Barroso et Van Rompuy. Dans cette déclaration, ils « se félicitent des recommandations du groupe de travail de haut niveau sur la manière d’augmenter [les] échanges et le partenariat d’investissements transatlantiques », affirment que « grâce à cette négociation, les Etats-Unis et l’Union Européenne auront non seulement l’occasion d’étendre le commerce et l’investissement (…) mais aussi de contribuer au développement de règles globales de nature à renforcer le système d’échange multilatéral », notamment en libéralisant et en abolissant les barrières douanières.
On comprend donc pourquoi Obama parle d’un « commerce transatlantique libre et équitable [qui] soutient des millions d’emplois américains bien rémunérés ». Côté américain, la base des négociations dont il est question est la suivante : ils exigent la levée des restrictions européennes sur l’importation d’OGM, de volaille traitée avec du chlore et de bétail nourri aux hormones de croissance, la dérèglementation en matière de protection des données personnelles pour faire plaisir aux entreprises philanthropiques Google, Facebook et Amazon, l’assouplissement des normes environnementales et sanitaires. Autrement dit, l’extension de la jungle ultra-capitaliste aux deux côtés de l’Atlantique.
En Europe, Cameron et Merkel se réjouissent, estimant qu’un accord « serait une contribution significative pour plus de croissance et plus d’emploi des deux côtés de l’Atlantique ». Pendant ce temps, en France, on atteint des sommets d’inexistence et de pleutrerie sur la question. Hollande ne pipe mot, Moscovici enchaîne les phrases creuses et invite à considérer le Grand Marché Transatlantique avec « ouverture et prudence » (sur France Info le 13 février) et la ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq, lance en catimini une « consultation publique », c'est-à-dire un formulaire sur un site Internet caché, pour « que tous les acteurs français concernés par (…) un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis puissent faire part de leur opinion ». Cette consultation prendra fin le 1er mars 2013, en avez-vous entendu parler ?
Autour d’un danger d’une telle importance pour la vie sociale de notre pays, on attendrait un grand débat démocratique et médiatique. Mais l’inconscience des sociaux-libéraux et le silence complice des médias durent depuis que ce projet est né. Pour les médias on comprend. Les agents d’influence nord-américains sont chez eux parmi les médiacrâtes. Les sociaux-libéraux de même, et depuis plus longtemps. Pour autant il ne faut pas se résigner. Nous avons, mes camarades et moi, milité publiquement contre le Grand Marché Transatlantique depuis le début. Nous avons alerté le Parti Socialiste en interpellant notamment les eurodéputés PS qui s’étaient prononcés pour le projet. Le Parti de Gauche a édité des brochures explicatives, le politologue Ricardo Cherenti et l'anthropologue Bruno Poncelet ont publié des livres sur le sujet. Tous ces documents ont été envoyés à toute la presse. En grand nombre, croyez-moi. Mais à de rares exceptions près, personne parmi les importants dans les rédactions n’en a jamais parlé. Dorénavant, le temps s’accélère avec la volonté des nord-américains de débuter les négociations : dans trois mois les Etats-Unis d’Amérique et l’Union européenne devront avoir présenté leurs lignes de négociation respectives pour pouvoir conclure cet accord « dans les deux ans ». Cet accord, qui mettra en péril les économies et continuera de détruire les systèmes de protection sociale et environnementale de nos pays, est porteur de menaces très concrètes pour les citoyens en matière de culture, d’alimentation, de santé, de travail. A bon entendeur salut. Faites passer dans vos réseaux. Voilà un front de lutte exemplaire pour nous opposer à la double logique atlantiste et libre-échangiste de cet accord qu’ils voudraient signer dans le dos des peuples.
En illustration de ce billet, un reportage de Stéphane Burlot sur la manifestation du 23 février à Madrid, la "Marée Citoyenne"…
@tous et particulièrement à Denis F
Je te sens assez excédé, camarade. Je sais bien que même dans nos rangs la colère monte. L'espoir aussi. Mais il est vrai qu'on se sent (bien trop) souvent trahis par les mécanismes de la Justice en particulier. Sa lenteur nous fait désespérer, ou plus souvent encore nous met en colère. Et quand elle passe il y a toujours une possibilité qu'un avocat (rusé)trouve le biais pour remettre en cause des décisions justes. Par jeu, par intérêt, et toutes les passes d'armes entre le peuple et le capital, s'il est un jeu intellectuel pour certains, c'est souvent la reconnaissance d'un droit, le passage de l'équité, le rétablissement de la vérité qui ont du mal à s'imposer. Il est donc nécessaire que la justice passe mais je suis bien d'accord avec Denis F, les Contis "ce qu'ils veulent c'est recevoir leurs justes dus, à savoir des indemnités conséquentes pour leur perte de travail, des compensations pour le préjudice moral qu'ils ont tous subi". Mais leur exemple servira-t-il à certains à ne plus se laisser berner par les belles phrases du capital et ne plus accepter n'importe quoi. Remuons, une nouvelle fois, le couteau dans la plaie, les accords-CFDT-Medel-Ayrault. Plus que des "Jaunes", l'appareil de la CFDT a trompé sciemment ses troupes mais il y aura toujours dans ses rangs des gens de bonne volonté qui se font leurer et c'est bien pour ça qu'il faut y aller en persuasion, pas en "rentre dedans" mais avec fermeté. Tout comme en Italie, où à mon sens, l'extrême droite est majoritaire* (hélas encore), notre combat est bien plus contre le FN + la droite de l'UMP, même s'il faut passer par l'attaque systématique de tout "dérapage" du gouverment Ayrault dès qu'il donne des outils au Medef pour aboutir à ses objectifs. Nous faisons coup double du fait que ce gouvernement va finir par être vu comme un gouvernement de collaboration avec la finance(adieu socialisme), et comme un collaborateur objectif avec la droite, toute la droite.
Pour rassurer Denis F : la "pédagogie" ne suffira pas, il faudra bien que nous nous fâchions pour de bon afin de pouvoir être entendus.
No pasaran !
* Berlusconi, Grillo, même combat. 2 tendances contenues dans la façade du FN. Camouflons nos turpitudes et disons que tous les autres sont des pourris en avançant des solutions qui n'en sont pas, si ce n'est que de continuer à caresser le capital dans les sens du poil.
Les coups pleuvent et de partout contre les chomeurs, les précaires, les employés, les fonctionnaires : après la TVA, l'ANI,maintenant la nouvelle nouvelle réforme des retraites.
Dans le rôle du franc-tireur dans le dos, pas Chérèque, pas Parisot (ils degainent maintenant de face, façon Django, le PS au pouvoir ça les déshinibe) non, un des rares éléphants socialos pour qui j'avais encore du respect : Henri Emmanueli. Je me revois dire aux collègues, "on a perdu la bataille au moment ou il a perdu le congrès PS dans les années 90." Que ne m'étais-je trompé.
Aujourd'hui, repris en boucle sur toutes les ondes, le coup de la biologie. et la fameuse espérance de vie (bientôt on passerait plus de temps à la retraite qu'à cotiser).
Merci messieurs, je les (Hamon, Emmanueli, Aubry si, si ils y étaient) revois à nos côtés dans les manifs pour le 40 annuités et les 60 ans (je ne parle même pas de celles ou on défendait les 37,5). Malhonnêteté? Incompétence?
Moi enseignant, j'ai commencé à 24 ans avec la réforme Fillon, je terminai à 24+42 = 66 (mais bon la biologie aidant je pouvais espérer vivre encore d'après eux jusqu'à 66+42 = 108 ans ).
Avec la future réforme PS on va donc passer à 43 d'ici deux trois ans. A ce rythme là (+1 tous les trois ans), on arrivera à 48 annuités pour que je puisse partir à taux plein ! (72 ans devant des 24 élèves de 6ème, ça se fait après tout !) Et encore, j'aurai toutes mes annuités, pour les autres on fait comment ?
@ maris
Tout comme en Italie, où à mon sens, l'extrême droite est majoritaire* (hélas encore),
Le vote critique des italiens à l'égard de l'Europe ne peut pas être qualifié de vote de droite. Qui défend le plus ardemment la construction européenne aujourd'hui? Qui souhaite une intégration encore plus poussée, un contrôle des budgets nationaux, plus de réformes structurelles? Ecoutez BFM business et vous verrez ce que souhaitent les milieux d'affaires.
Salutation, j'ai voté pour vous en 2012, cependant vous ne soutenez pas Beppe Grillo, rien ne sert de le soutenir, il ne se présente pas aux élections, il est le porte voix du M5S, il faut soutenir le Mouvement 5 étoiles qui est un mouvement partisan d'une révolution citoyenne en Italie, arrêtons de nous cantonner à une petite portion idéologique pour prendre le pouvoir, soutenons les mouvements citoyens contre les marchés, la troïka, l’austérité.
De retour du rassemblement devant le Sénat présents pour exiger cette loi d'amnistie et mettre au pied du mur les va et vient au gré des alternances de cette gauche qui ose se dire encore de gauche et qui tarde à empêcher cette dérive de tous gouvernements de droite et extrême des répressions des syndicalistes contrairement à la loi du droit de se syndiquer il faut le rappeler après 1945 grâce à toute la Résistance. Hommage à Stéphane Hessel, nous ne serions pas là. Les discours ont été très percutants Jean-Luc, Didier Le Reste, et tous les syndicalistes organisés durement condamnés pour des broutilles de prétexte pour empêcher les luttes revendicatives. De nombreux camarades sont intervenus en particulier la camarade condamnée de PSA Aulnay, émue debout déterminée et soif de justice, solidarité totale avec les grévistes venus en force de PSA. A la fin un excellent discours de Christian Picquet qui lui aussi est de la culture tribunitienne comme Didier du Front des Luttes, les sénateurs ont dû en entendre des rouges et des vertes par une sono puissante dans ce grand palais dont les murs en tremblent encore et de les rappeler à la solidarité de classe pas celle des possédants tout, mais de ceux et celles qui possèdent leur force de travail.
Lutte et résistance pour 2013 et les suivantes.
Bonjour,
J'ai regardé Jean-Luc Mélenchon sur LCP, j'ai vraiment beaucoup apprécie sa prestation. Le fait de répondre frontalement aux journalistes et de chercher en permanence à mener l’interview sur son terrain et non sur celui des journalistes m'a beaucoup plu. D'un coté cela risque d'augmenter la perception caricatural d'agressivité que veut promouvoir nos adversaires, mais d'un autre coté je me dis que ce n'est plus le moment de prendre des pincettes.
Sur l'Italie, j'ai lu que le résultat des élections était le pire scénario pour les matchés financiers, alors c'est que ce ne doit pas être un trop mauvais résultat.
Entièrement d'accord avec le commentaire de Pierrot ci-dessus.
J'ai voté joyeusement Front de Gauche en 2012. Si j'avais le droit de vote en Italie, j'aurai voté tout aussi joyeusement M5S. Ce sont les Indignés, les Pirates, les Linke, les FdG. Ce sont tous des gens qui disent qu'il est temps de s'occuper de l'humain d'abord.
Merci à Christophe pour l'indication mais il y a une erreur sur l'adresse de la video.
Celle là devrait fonctionner. JL Mélenchon sur LCP
Evidemment que le Mouvement 5 étoiles n'a pas raison sur tout. De la même façon que le Front Gauche, Siriza, les différents partis pirates présents dans plusieurs pays, le MAS, le parti de Rafael Correa n'ont pas raison sur tout. Mais je crois qu'ils participent tous à leurs manières et en fonction de la culture du pays où ils se trouvent à une sorte de renouveau de la pensée politique. Renouveau qui a la même colonne vertébrale. Changement des institutions pour aller vers une démocratie plus directe, mesure écologique à la hauteur des enjeux, défense et réinvention d'un modèle social. SVP camarades, ne tirons pas sur des personnes qui tracent des chemins complémentaires aux nôtres, nourrissons réciproquement notre réflexion et unissons nous pour changer les choses et mettre à bas notre système capitaliste et productiviste. Nous ne serons jamais d'accord sur tout (le Front de Gauche en sait quelquechose) ce qui compte c'est l'esquisse du nouvel horizon que nous dessinons.
La grande comédie qui se déroule en ce moment, dite "del arte" en Italie, et plus prosaïquement socialiste en France n'a plus rien de démocratique et ce depuis le congrès de versailles en 2008 où l'UMP et le PS réunis ont dit aux françaises et aux français qu'ils pouvaient se mettre leur avis ou ils voulaient et que c'était eux et eux seuls qui décidaient du sort de la France, la souveraineté du peuple de France était bel et bien bafouée, l'expression de refus de 2005 balayée, y a-t-il eu une once de réprobation de la part de nos concitoyens, j'en attends encore ne serait ce que le murmure, il n'y a eu que quelques voix, les nôtres, qui se sont écrasées dans un vide sidéral, et vous voudriez que ces gens qui ont acceptés de ce faire sodomiser, il n'y a pas d'autre expression correctes, vont maintenant aller voter pour un changement radical de politique ?
Une chose dont je suis certain, c'est que nous ne sommes pas dans une évolution révolutionnaire, mais bien plutôt dans une phase de régression sociale, de déclin intellectuel, que nous sommes depuis plus de 30 ans dans une décadence morale et humaine concernant tout le monde, que nous sommes en fin de civilisation, il suffit pour s'en convaincre d'observer l'appauvrissement de nos expressions artistiques, c'est un excellent baromètre.
Une autre chose m'effraie encore plus, la République, comment peut-on prétendre être en République alors que nous sommes en pleine monarchie constitutionnelle depuis Juillet 2008, nous l'étions de manière plus cachée depuis 1958. L soi disant Président n'est autre qu'un monarque absolu n'ayant aucun compte à rendre, F. Hollande en est l'illustration la plus parfaite aujourd'hui, et ce monarque n'est que la marionette de l'oligarchie, il règne pour le compte de SAIGNEURS ultranationnaux. Mitterrand a durant des années dénoncé "le coup d'état permanent", bizaremment il s'est tu lorsqu'il est arrivé au pouvoir, comme cela est paradoxal, non ?
La démocratie est morte en 2008 définitivement, on nous permet encore d'ouvrir nos gueules mais pas trop fort tout de même. La république est monarchique si elle peut encore porter ce nom, ce dont je doute.[...] La populace décervelée et lobotomisée par TF1 ET A2 votera pour le fascisme sans arrière pensée, ils ne peuvent plus penser.
Le vent était frais devant le sénat cet après midi, mais la solidarité, la teneur des discours réchauffaient le coeur. Certains ont du avoir les oreilles qui sifflent ! A présent nos élus savent qu'on les a à l'oeil. Jean Luc a commencé doucement comme souvent et a terminé en force, dézingant la médiacratie qui parle de fatwa quant à notre vigilance citoyenne. Un de ces jours nous les empêcherons de dormir. Beaucoup de nos représentants étaient là, les travailleurs doivent savoir sur qui compter. Sur l'amnistie non plus nous ne lâchons rien, malgré les très nombreux dossiers à traiter en ces temps politiquement forts, comme l'austérité, les retraites, le marché transatlantique...., tout en continuant la diffusion de l'écosocialisme et notre toujours valable contre budget. Y'a encore du boulot, mais la marée nous porte et nous portera jusqu'au tsunami qui balaiera le capitalisme prédateur.
@Manu
Il est clair que M5S rassemble un ras le bol : excédé par les exactions du capital de nombreux citoyens se sont réfugiés dans ce mouvement qui apparemment s'est doté d'une conduite que l'on peut trouver dans un premier temps salutaire = s'opposer à tout ce qui fait la structure politique/économique de l'Italie. MAIS, s'opposer est une chose, nous le savons très bien le faire au PG, mais s'opposer est insuffisant. Ce qui qui manque foncièrement à M5S c'est une structuration philosophico-politique : rassembler les mécontents mais pourquoi faire. La ligne du front de gauche repose à la fois sur des analyses économiques / monétaires précises - disons : nous savons comment ça marche - sur des analyses de la situation écologique : l'écosystème humain est en train d'aller dans un sens qui est celui de l'emballement sans rétroaction de sa destruction - pas de résilience opposable au mouvement - et nous débouchons sur un programme dont la trame de structuration est :" l'humain d'abord". Bien mieux que de s'opposer à toute manoeuvre des partis en place pour continuer à favoriser les marchés, nous proposons une trame qui permet de prendre le pouvoir et de s'affranchir de tous les compromis.
C'est notre grande différence avec M5S. Nous verrons peut-être comment cela se passera à l'avenir en Italie : ou le M5S reste dans une opposition stérile qui va bloquer le système et conduire vers des dérives ouvrant la porte à une réaction populaire dans un mode totalitaire ou, ce serait mieux, M5S va chercher à se structurer et envisager le problème de la société européenne dans son ensemble et non manifester son hostilité au seul système italien. Peut-on envisager une collaboration avec RC du camarade Inoia ? Va savoir ? Je pense que là aussi c'est le peuple qui décidera. Mais pour l'instant je continue à regarder M5S avec perplexité et prudence.
Avanti popolo !
En Italie, la piste aux étoiles recueille l'adhésion de ceux qui ne veulent plus du libéralisme. En France, il y a sans doute à peu près la même proportion de citoyens qui sont dans le même cas, mais il n'y a pas de mouvement populaire pour l'exprimer. Si on se dit que la révolution citoyenne en France et en Italie dispose d'une représentation semblable, c'est à dire marginale, le mouvement populaire en France risque bien d'être le FN ! Mr Grillo a été très médiatisé, et la révolution citoyenne occultée pour les mêmes raisons qui avantagent le FN chez nous dans les médias. Et les gens n'ont que ça pour se tenir au courant. Je crois qu'il faut anticiper le phénomène de ras le bol populaire pour mener des actions à la portée de Mr tout le monde, Comme le dit Jean-Luc Mélenchon. Sinon ce n'est pas le FG qui représentera le peuple dans le rejet de l'europe et du libéralisme à l'occasion des prochaines élections. Surtout que l'austérité va révéler de plus en plus de conséquences négatives. Au moins les élections italiennes doivent nous servir à comprendre clairement cela. Donc, qu'est-ce qui est de nature à intérresser la population, puisque l'excellent programme du FG ne retient pas son attention? Pour l'élection présidentielle, c'est l'émotion suscitée par la personnalité de Jean-Luc Mélenchon qui a entraîné l'adhésion populaire, et ensuite l'intérêt est retombé parce qu'il n'y avait plus de symbole fort à suivre. Il me semble qu'il est facile d'en déduire que si le FG veut être entendu il faudra à nouveau une campagne populaire. Une caravane genre tour de France aurait des chances de raviver la flamme si elle parcourait tout le pays l'hivers prochain, Est-ce possible? Personnellement je crains fort que notre audience reste confidentielle, il y a un fossé pour le moment infranchissable entre ceux qui parlent juste et vrai et ceux qui ont simplement besoin d'une confirmation que leurs craintes sont justifiées. Attention, ils vont aller au plus court, au plus facile.
Bravo pour votre prestation en face de Mme Lapix. J'ai fait un petit calcul rapide. Sur 40 minutes d'interview Jean-Luc Mélenchon a réussi à intervenir 19 mn (arrondi à la mn) malgré avoir été interrompu 65 Fois (soit une fois toutes les 20 secondes en moyenne), une performance, il a quand même réussi à faire passer ses idées.
La preuve qu'il n'y a pas que Jean-Luc Mélenchon qui est contre l'austérité et pour la transition écologique. Je vous conseille de regarder la matinale de canal+ de ce matin (part 2 tout au début). Gael Giraud, jésuite, économiste, normalien, chercheur au CNRS (un CV impressionnant). Il est contre l'austérité, pour la transition écologique (auteur du livre "l'illusion financière"). Il déclare (entre autres) que les plus endettés actuellement, ce n'est pas les états, mais les institutions financières. Si on veut désendetter l'europe, il faut commencer par les banques.
La première décision qu'il faudrait prendre, c'est la rénovation thermique des bâtiments, financée par une banque publique d'investissement digne de ce nom. C'est étonnant mais on ne se sent plus tout seuls. Il faut remarquer que les journalistes présents l'ont laissé parler, ce qui nous change aussi, bravo.
Au secours ! Entre @ Maris 15h14 et @ pierrot ou @ manu 17h 16, mon coeur balance et ma consience politique vacille !
Alors Grillo facho ? Grillo porte-parole de la révolution citoyenne ? Ce clivage à l'intérieur même des sympathisants du FdG montre bien à quel point les repères politiques sont totalement brouillés et que les schémas traditionnels ne fonctionnent plus.
Je note simplement ceci : durant la campagne électorale italienne ni Grillo ni aucun membre de son mouvement M5* n'a accepté la moindre interviw dans les médias, n'a participé au moindre débat télévisé. Aucun ! Ahurissant, non ? Tout s'est passé sur les réseaux sociaux et dans la rue. Grillo et ses militants, eux, ne parlent pas aux journalistes, ils parlent aux citoyens. Ca ne vous évoque rien ? A nous qui couront comme des forcenés de Lapix à Aphatie, de El Kabach à Calvi, de Ruquier à Bourdin pour essayer de leur arracher quelques miettes d'exposition médiatique suceptibles de faire basculer quelques milliers de consciences égarées ? Attention, je ne reproche pas à Mélenchon sa présence dans les médias - bien utile en 2012 - et je suis le premier à me "régaler" encore à chacune de ses interventions. Mais là est le problême, les amis. On se régale entre nous (ou on s'excite comme des damnés contre Lapix et compagnie...), mais qu'entend le peuple que nous prétendons convaincre ? Comment le faire rêver et le mobilser autour d'un Front de Gauche devenu fantômatique et dont la composante principale s'obstine à s'appeler "Parti Communiste Français" ? (malgré tout le respect et la fraternité que je dois à ce que fut ce grand Parti).
M5* n'est pa mon modèle. Mais eux il étaient des centaines de milliers dans les rues (comme nous en 2012), mais eux ont fait 25% (le double de nous) sans courir après les médias ! Que ce mouvement-là nous fasse un peu réfléchir avant de lui coller des étiquettes sorties de nos vieux tiroirs de vieux grognards marxisants. Sinon, on risque de connaître le même sort que nos pauvres camarades italiens...
Allez, on lâche rien ! (et on bouge...?)
Peut-être n'ais je pas bien mais il me semble que Beppe Grillo voudrait interdire tous les syndicats et les dissoudrent. Dois je comprendre que les séduits par M5S accepte cela?
@Romain Delplancq (14h29)
"On a entendu l'une des animatrices, "entrepreneuse en produits de beauté" affirmer sans être reprise par personne (pas même par Jean-Luc, j'en ai été étonné) qu'embaucher des fonctionnaires, c'était bien gentil mais "ça n'apportait rien à la croissance puisqu'ils produisent ne produisent pas de valeur, que du du non-marchand".
Dans le contexte de cette émission politique (sur D 8), mais aussi de divertissement, j'ai trouvé, bien au contraire, la réaction de Jean-Luc à cette affirmation très pertinente: les "[…] argumentations économiques éblouissantes de concision, […] la réponse sur les fonctionnaires, le développement de la croissance, est un monument de clarté et de simplicité" (commentaire 131, 8h57). De mon point de vue, le problème (que maîtrise très bien Jean-Luc) dans ce genre d'émission, est la gestion du temps et la captation de l'attention. Répondre par une démonstration pédagogique concise, adaptée, respectant le profil de son interlocutrice et en plus, par une argumentation fort compréhensible par un large public, plutôt qu'en s'indignant longuement devant un mensonge qui semblait bien involontaire, me semble avoir été le mieux, le plus convaincant, et surtout, le plus élégant. Pourquoi aurait-il fallu en dire davantage dans un laps de temps aussi bref, risquer d'ennuyer le public avec des histoires de PIB, alors que son interlocutrice semblait très satisfaite de la réponse?
J'encourage vivement tout le monde à regarder l'émission du jour sur LCP. Notre hôte y est excellent et l'expérience des entretiens TV fait qu'il ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il expose le plus clairement et le plus rapidement possible (quel exploit!) les idées du PG et la vision du FdG.
Merci Monsieur Mélenchon de mener la bataille aussi vaillamment. Peut être que certains vous prennent pour un populo, mais votre humanité vous honore. ça fait du bien quand on est dans la grosse m... de se savoir représenté. Ne lâchons rien, vous, nous et tous ensemble.
"Questions d'info"sur LCP (web).
@rayana à 17h58
"Jean Luc a commencé doucement comme souvent et a terminé en force, dézingant la médiacratie qui parle de fatwa"
Ce n'est pas la médiacratie qui parle de Fatwa mais Thierry Mandon porte parole du groupe socialistes à l'assemblée. Bien sûr les médias adore ce genre de mot et le reprennent en boucle. Mais c'est un socialiste qui l'a dit.
Si un Grillo peut faire 25% sans média en Italie, alors tout est possible ! Nous n'avons plus aucune excuse. Quand j'entends certains journalistes italiens comme Alberto Toscano (RAI) se permettre de maltraiter la CGT et associer JL Mélenchon à la Le Pen, je me dis que Grillo a raison de plus se laisser Interviewer par ce genre de militant.
Tout de suite sur BFM, l'inimitable Laurence Parisot trouve la loi sur l'amnistie sociale des syndicalistes, je la cite "extrèmement grave". De quoi je me mêle, madame ? Oyez, oyez braves gens, dormez en paix, Laurence veille sur tout, sauf sur ce qui la regarde en propre, c'est a dire empêcher les grosses entreprises de licencier les gens qui ne demande pas grand chose voyez vous, du travail et du pain pour leurs enfants, Madame.
Monsieur Mélenchon,
Je milite et j'étais là-bas au sénat, vous avez défendu la fonction syndicale avec grandeur ! Je viens d'écouter la vidéo de Parisot "ce n'est pas aux parlementaires de faire la loi". Mais c'est une position totalement incompatible avec un régime républicain. Nous nous trouvons là aux abords du fascisme. Cette phrase-la devrait faire l'objet de toutes nos dénonciations. A vous, sans qui nous ne serions jamais au courant.
Continuez
Je sors du 19h30 de LCP ! Quel est ce journaliste qui anime ? Entre sa montre, ses fiches, ses ébahissements... Merci J-Luc pour une très belle prestation, mais qui ne sera pas comprise par tout le monde ! Allez continuons à manger des lasagnes à la viande de sosss. Ah! Que!
Bravo M. Mélenchon, les journalistes sur LCP avaient beau être à 3 ou 4, ils n'arrivaient pas à penser assez vite pour vous suivre et en étaient réduits aux habituelles attaques personnelles.
Quand à notre chère présidente du M...., désolé la pub est interdite, pour une réelle productivité et un maximum de profit il reste l’esclavage. Bref vive le XIXe.
Bravo Jean-Luc d'avoir si bien résister aux péronnelles et au détestable médiacrate Aziza. Langage clair et audible, explications limpides des position du Front de Gauche malgré les tentatives de déstabilisation d'Aziza. Ce soir c'est toi qui a pris la main sur cette bande de bons à rien ou plutôt de mauvais à tout. Il est excellent d'avoir fait remarquer que ces soi-disant journalistes faisaient de la propagande.
Je viens de regarder l'émission sur LCP. Le constat est flagrant, les journalistes se partagent les rôles. Il est navrant de constater à quel point ils sont "embrigadés" dans la pensée dominante. J'étais consternée par la piteuse préstation de ce journaliste de qui j'ai oublié le nom (mais peu importe) question qui n'avait ni queu ni tête. Son but vous destabiliser. Attention.
Entre votre dernière préstation sur D8 et celle de ce soir sur LCP, un seul mot, bravo !
Bravo d'etre dans ce paysage politique d'une infinie tristesse, je n'envie pas votre place mais vous nous apportez l'espoir de croire encore à la politique.
Continuons.
Bonsoir M.Mélenchon, je suis impatient de voir les videos, quel plaisir de vous écouter. Je le redis mais nous avons une chance inestimable de vous avoir de notre coté en ce moment en plus. Ils doivent tous enrager, ces Roulletabille de journaleux (j'ai compris avec le Bic) vous envier, et nous, nous jubilons de les voir se vautrer, humiliés, incompétents. Je me demande comment se comporteront-ils le jour J. Vont-ils retourner leur veste et faire les mielleux ? On tient le bon bout !
Merci, courage a toutes et tous.
Bravo pour votre performance sur LCP. Je ne sais pas comment vous faîtes pour garder votre sang froid. Ils étaient 4 à s'acharner contre vous (à part la blonde peut être), c'est donc normal qu'ils disent que vous êtes seul. Mais non vous n'êtes pas seul, nous sommes la à faire remonter vos idées et remarques à notre niveau, elles finiront par se rejoindre. Continuer votre combat. Nous aussi.
Bien à vous.
Quel prestation ! sur LCP ce soir ! quand le lien arrivera, je vous le conseil à tous, un vrai match de boxe remporté haut la main mais quelle intensité ! Le problème de fond qui reste toujours le plus compliqué à faire comprendre aussi bien aux journalistes qu'au gens que nous essayons de convaincre (en tout cas pour moi), c'est comment on finance et la dette etc... cette barrière là franchie tout le monde est avec nous (j'exagère qu'un peu, j'ai même entendu des gens de droite, plutôt chiraquien, approuvés certains discours de JL).
Merci et bravo Jean Luc sur lcp. Votre clarté sur la situation actuelle doit nous faire avancer et ne rien lacher face a ceux qui veulent nous faire croire que tout est beau. Que des menteurs et des imposteurs! Merci de nous donner les forces de poursuivre ce combat a vos cotés.
Venant de regarder Questions d'infos, une fois de plus j'admire la constance et la force de résistance de Jean-Luc Mélenchon.
C'est vraiment difficile pour moi d'entendre ces journalistes le harceler de tout bords et sans attendre, ne serait-ce que poliment, les réponses à leurs questions souvent incohérentes, notamment aux questions pour déstabiliser Jean-Luc Mélenchon sur les propos de Dartigolles que j'ai lus par ailleurs et que je n'apprécie pas du tout.
Comme toujours, texte éclairant, intelligent et informatif. Merci, Jean-Luc. J'espère que nous serons de plus en plus nombreux à faire grossir la marée. Merci aussi à toutes celles et tous ceux qui y participeront.
Combat de boxe sur LCP. Aziza battu par KO au dernier round malgré des règles du jeu plus que douteuses. Notre champion les écrase tous. Bravo !
Ce soir double cuvée de Jean Luc Mélenchon sur D8 et LCP. Magnifique, bravo camarade tu t'est pas fait marcher sur les pieds. Les médiacrates sont dans la pensée dominante des marchés. Comme en Italie, Espagne, Grèce, Allemagne, Portugal, Pologne, Turques et tout les autres. La chaîne va rompre tôt ou tard dans toute l'Europe qu'elle soit du Nord, du Sud, de l'Est et de l'Ouest. Ne lâchons rien.
Résistance.
@courrierlecteur
Je reviens sur le grand 8 : ton analyse me semble juste et la réponse de JL est limpide. Ce que je trouve navrant c'est que cette dame représente les" entrepreneurs" et que j'en connais quelques uns de patrons de PME qui eux ont fait l'analyse depuis longtemps et qui savent pertinemment que si leur carnet de commande s'appauvrit c'est que les gens ont de moins en moins d'argent à consacrer à autre chose que de simplement survivre. Il est bien évident qu'on allait pas inviter dans une telle émission un patron qui va taper sur le gouvernement et ses méthodes, cela ne se fait pas. Pourtant !
Autant les grands groupes, plus ou moins liés au CAC40, ou en tout cas aux marchés financiers, spolient en permanence le pays, autant les petits entrepreneurs tirent la langue, comme l'avait dit JL dans une interview récente.
A propos des libéraux, rigolons un peu : le Royaume Uni, Cameron à sa tête, vient de se faire retirer son AAA par je ne sais lequel de ses petits copains. Je me marre, pourtant c'est un champion de la liberté de circulation des capitaux, le gars Cameron, non ?
Un Jean-luc Magistral sur LCP ce soir. Bravo jean-luc !
Je viens de visionner l'émission de LCP. Quatre journalistes, quatre chiens de garde, et d'un niveau si affligeant, préférant couper la parole que d'écouter les réponses. Bravo Jean-Luc pour ton opiniâtreté à faire passer le contenu (qui, visiblement n'intéresse pas nos journalistes). Cette persévérance doit être épuisante, mais elle contribue à convaincre. En effet, il ne suffit pas de peaufiner nos idées et notre programme. Il faut aussi les porter partout ou l'on peut. D'où l'importance (d'autant plus cruciale qu'on est en butte à l'ostracisme médiatico-politique) de la fonction tribunicienne que tu soulignes à juste titre, et qui devrait à mon sens être mieux prise en compte par tous au sein du Front de Gauche.
Bravo pour votre prestation sur LCP. Là on peut dire que les journaleux du jour que vous aviez en face de vous ont sentis le vent du boulet passer très très près. ça requinque en tout cas ! Et jusqu'à la dernière seconde en plus ! Bravo.
Merci et bravo pour votre sang froid sur LCP. Je n'ai rien trouver à redire durant votre interview, si ce n'est que j'aurai pour ma part été encore plus versé dans une attitude pointant leur propre contradictions à ces parodies de journalistes.
On lâche (toujours) rien.
Excellente prestation sur LCP, le ton était parfois un peu rude mais il y a une telle justesse dans les propos qu'on ne peut qu'adhérer. Cette énergie, cette passion, cette conviction que vous mettez dans vos paroles redonnent de l'espoir alors qu'on nous rabâche à longueur de temps que rien n'est possible et qu'il faut souffrir en silence. Ouf de l'air frais!
Ce monsieur Aziza est une parodie de journaliste, vous avez bien fait de le mettre en face de ses contradictions et de souligner la vacuité de ses interventions. Attention cependant à ne pas mettre vos interlocuteurs/journalistes en position de victime, je fais confiance à votre habitude de l'interview pour rester en équilibre et à ne pas céder à la facilité.
@Maris et aux autres qui se posent des questions sur M5S,
Oui, ils souhaitent la fin des partis politiques, la fin des syndicats, etc.
Mais attention, il ne faut pas caricaturé ce choix de changement radical de société comme l'a été le programme "humain d'abord" tout au long de la campagne présidentielle. Beppe Grillo dit que ce mouvement est une utopie devenue concrète, à savoir, remplacer ce système représentatif par une démocratie directe. Comme il a été dit, les représentants de M5S n'ont participé a aucun talk show lors de la campagne. L'idée étant de ne pas participer aux mascarades médiatiques mais de priviligier le lien directe avec les citoyens par des meetings et internet. L'un des derniers meeting à Rome, à réuni 800.000 personnes sur la place et 150.000 connectés en streaming. Ce mouvement n'a pas de local ou de dirigeant à proprement parler. Le programme, les idées et les élections internes sont réalisés par internet. La campagne c'est faite avec très peu de moyen. Le M5S désapprouve le système de financement des partis politique, et du coups à refuser les remboursement lors de ces victoires aux municipales. Et les millions qui lui sont du suite à cette victoire aux parlements et sénats!
Derniers exemples, le M5S a gagné la mairie de Parme. Les premières décisions ont été de ce porter partie civil pour dénoncer la fraude des élus précédents qui ont été condamnées depuis. Et par ailleurs, de s'auto-limiter leurs indemnités de salaires à 2500E par mois contre les 20000E qui leur est du. La différence étant versé sur un fond pour réalisé du micro-crédit au niveau de la municipalité en faveur des petits entrepreneurs locaux.
Je veux juste témoigné que le message porté par ce mouvement est encore plus radical que celui du Front de Gauche. Il vise à rendre adulte chaque citoyen Quand JL Mélenchon, à Tunis, dit que la démocratie directe n'est pas forcément applicable ou le meilleur système. Le M5S veut prouver que c'est tout à fait réalisable.
Amis têtes dures, analyser bien cet énorme gifle à la face du système actuel. C'est la première secousse sismique et pas la dernière.
Merci pour un billet tres instructif. Et magnifique votre prestation a Publique Senat!
@Mario du 38
Je comprends patfaitement bien ce que vous eassayer de pointer au sujet du M5S. Il m'est assez facile car je le vis en ce moment en dirrect dans mon propre pays - Bulgarie. C'est tout pareil - les parties politiques - bons a rien (qu`ils s'en aillient tous), leur financement - a abolir immediatement, se faire une nouvelle Constitution par internet, democatie directe, quotas civiqes dans la gouvernevce a tous le niveaux car y en a marre des institutions qui font pas leur boulot etc. bref tous les adultes, citoyens en plein temps. C'est beau a vivre et c'est different des deux autres momentums pareils qu'on a eu chez nous en 1991 et 1997. J'en suis tres fiere de la maturite civique des bulgares demontree en ce moment.
Néanmoins je trouve que M. Mélenchon ne se trompe pas. On assiste au moment du craquement de la chaine. Et aux lieux ou cela arrive hélas on n'a pas le début du commencement du travail citoyen de preparation de nos "VIe Republique"s. Ce qui fait que le risque de sombrer dans les pires derives populistes (pour nous également, dans les prires délires totalitaires) est énorme et je vois en direct comment tous les parties politiques anciennes et les gros du business essayent de s'organiser pour profiter du moment.
Et on a sous le yeux comment ils trouvent des ouvertures. On a bien vu le retour du "maitre des ceremonies bounga-bounga" sur avant scene politique en Italie par les urnes en meme temps que appatition du M5S, non? Combien du temps M5S a pour proposer aux Italiens un projet de societe radicalement nouveau, juste et qui tient debout (sur les quel on peut organiser le fonctionnement de la societe)? 2-3 mois disent les chercheurs en politologie. C'est surrealistement court. Il faudra faire front citoyen. Partout il faudra construre vite mais solide. Je nous souhaite a bien le reussir a tous.
Je viens de regarder l'émission "Questions d'Info". J'ai le sourire. C'est à cause du visage d'Azizza quand les quelques neurones qui s'entrechoquent dans le vide sidéral de sa boite crânienne lui laissent par hasard entrevoir la profondeur de sa médiocrité.
Entendu dans D8 "...ne seriez vous pas un homme du passé...". Ces gens n'apprenent rien ils continuent a soutenir "les hommes du passif". Ils n'ont pas de mémoire.
Merci à Jean-Luc Mélenchon pour son excellente prestation sur LCP. Il a su déjouer tous les pièges tendus par les journalistes qui l'interrogeaient et il a parfaitement répliqué à la plaisanterie finale ridicule de Frédéric Haziza.
Un point faible toutefois, selon moi: la partie de l'entretien consacrée à l'Europe. Jean-Luc Mélenchon a critiqué l'Allemagne ("L'Allemagne pose un problème à l'Europe", "je dénonce le gouvernement conservateur allemand"). Mais le problème n'est pas l'Allemagne, ni le gouvernement conservateur allemand (n'allons pas croire, comme FH, que ce serait mieux avec le SPD qui a gouverné et s'apprête à gouverner encore avec A. Merkel). Le problème, c'est l'Europe elle-même qui est libérale dans son essence. Comment s'affranchir du libéralisme économique sans s'affranchir (avec les pays qui le souhaitent aussi) d'une Europe qui a inscrit dans son acte de naissance les principes libéraux que nous combattons?
Comme Jean-Luc Mélenchon, j'ai été consterné par la déclaration prêtée à Henri Emmanelli. J'espère qu'il s'agit d'un malentendu.
Bonjour Amis, Je m'apprête à écouter Jean-Luc chez Bourdin. Je suis épuisée à sa place. Sa prestation d'hier sur LCP a mis en évidence plus que jamais la nullité des "journalistes". Pathétique ! Je salue la force de Jean-Luc. Cette semaine a été médiatiquement rude et il s'en est sorti avec brio. Avec vous Jean-Luc, on passe du rire aux larmes et c'est bon et c'est rare tant l'ennui nous gagne en écoutant tous les autres. Notre bataille au Sénat peut être considérée comme un succès (malgré ce goût amer que nous laissent les Socialistes). Un succès car vous avez tant donné pour ces syndicalistes pourchassés. Le combat continue. On lâche rien ! Mais prenez soin de vous et vous tous aussi !
En effet Jean-Luc, superbes réponses en fin de LCP aux "questions" de bas niveau de ce M. Aziza, il faut voir les coups de coude les regards échangés entre la journaliste du Monde et ce monsieur qui lui refilait des petits écrits formatés à la bêtise crasse. Madame Sylvie Maligorne AFP a posé des questions à un politique pour nous éclairer quelque peu dans la citoyenneté ce qui est la base de toute démocratie. Mais que c'est triste de voir ces cireurs de pompe ayant choisi le camp des réactionnaires. Mis ils sont légion dans la presse médiatisée par les petites lucarnes, ayant travaillé au Monde, je pense à tous ces journalistes de ce journal et au labeur avec tous ces linotypistes d'excellentes cultures qui n'auraient jamais travaillé aux formatages crasses et imbéciles pour dégrader la dignité et le jugement, et l'esprit critique de la citoyenneté.
Bravo Jean-Luc pour ne pas répondre à ces nullités qui veulent piéger dans un seul but nous rendre invisibles.
Ah oui, hier sur LCP, un vrai festin mais comme disait un sympathisant plus haut, qu'il est dommage que nous ne soyons pas plus nombreux, à l'heure qu'il est, à se délecter de tels moments d'intelligence quand en face, la médiocrité de journaliste comme Aziza fait peine à voir !
J'ai particulièrement savouré, l'explication sur la Merkel de l'Allemagne de l'Est faite à Aziza ! oh que c'était bon ! Bravo encore à notre porte parole ! et maintenant passons à Bourdin...