01mar 13

Pas d’amnistie rabougrie !

Ce billet a été lu 46  409 fois.

En direct de la manifestation

Cette vidéo a été consultée fois

Avec les syndicats,
Contre l'accord "Made in Medef"

Comme promis j’étoffe ce post. De retour du salon de l’agriculture le clavier me démange d’en faire un petit survol des impressions recueillies au fil des rencontres. J’ouvre le journal et je lis un entretien avec madame Parisot. Elle réclame un nouveau tour de vis sur les retraites. Le départ à 67 ans. Je comprends que la petite musique qui courait sur les plateaux médiatiques va devenir la prochaine grande bataille sociale. Je fais donc un point rapide en fouillant dans mes notes. Car la consigne de durcissement vient d’Europe, comme chaque fois qu’il y a un mauvais coup contre les droits sociaux. Ça ne donne que plus de relief à la bataille engagée sur l’amnistie. La même madame Parisot a commencé la journée du lendemain du vote de la loi au Sénat par une agression verbale contre l’incitation au saccage que serait l’amnistie. C’est elle le chef de la droite. La vraie. Celle qui débite les mêmes couplets de haine de classe depuis des lustres à chaque occasion solennelle. Aussitôt, tous les ténors de l’UMP se sont mis en mouvement pour chanter la vieille musique de la défense de l’ordre établi. En fin de journée on en était même au lancement d’une pétition contre la loi d’amnistie. Naturellement tout ceci doit nous conduire à redoubler de vigilance et d’activité. Il faut d’abord arracher au gouvernement d’inscrire la loi à l’ordre du jour des débats de l’assemblée. Puis il faut obtenir la réintégration des condamnés pour avoir secouru des enfants sans papier ou bien les faucheurs d’OGM ou les délits imputés aux paysans en lutte. Et avoir à l’œil ceux des socialistes et des PRG qui sont en train de tourner de l’œil sous les cris de la droite. Car on voit bien que si on n’avait pas tordu quelques bras, la loi ne passait pas au Sénat ou elle n’eut le dernier mot qu’avec trois voix d’avance. Notre victoire partielle doit nous ouvrir l’appétit. Il faut mettre la pression maximum. Notez que c’est de cette façon que nous avons mis cette loi dans la lumière. A présent c’est l’occasion d’ouvrir un cycle de défaite pour le MEDEF qui nous nargue depuis des mois en faisant la pluie et le beau temps et en intimidant le gouvernement pleutre. Une fois bien sonné sur l’amnistie on cueillera plus facilement l’accord made in MEDEF que nous allons combattre dans la rue le 5 mars prochain à l’appel de nos syndicats. Le tout forme une ligne stratégique de contre-offensive de gauche. Bref, tout ne fait que commencer.

« Arracher l'amnistie »

On se souvient que la question de l’amnistie traîne depuis les premiers jours de la défaite de Sarkozy et de l’élection de François Hollande. Bernard Thibault le premier a saisi le premier ministre. Je ne fais pas ici de nouveau le récit des roueries de François Hollande pour essayer de m’endormir sur le thème. Pour nous, au Parti de Gauche, l’analyse était simple à faire. En réalité c’est de propos délibéré que François Hollande ne voulait pas de cette amnistie.

Lire la suite »

C’était le jour du débat au Sénat sur la loi d’amnistie sociale. Le rendez-vous était d’abord fixé devant le palais du Luxembourg. Une estrade barrait la rue. Plusieurs centaines de personnes étaient là. Un froid de loup. Des intervenants syndicaux ont raconté chacun leur tour ce que voulait dire la répression et la criminalisation des luttes. Puis ce fut le tour des porte-paroles du Front de Gauche. Mais la partie qui s’est jouée autour de cette journée était bien plus ample que ce qui se donnait à voir. Elle concerne le cœur de l’affrontement avec la droite et le grand patronat. Mais aussi les fondamentaux de la définition de la gauche. Et enfin la stratégie de combat du Front de Gauche. En effet Olivier Dartigolles, un des dirigeants du PCF, a cru intelligent de déclencher une polémique contre moi en pleine bataille, dans le but de cajoler les socialistes et d’obtenir leur tendresse pour notre texte. Cela au moment même où ceux-ci se préparaient à vider de son contenu la loi que nous avions déposée. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est le moment que choisit à l’assemblée André Chassaigne pour annoncer un vote possible de son groupe en faveur de la loi éducation de Vincent Peillon, contre l’avis des militants du Front de Gauche de l’éducation. Et sans les prévenir. Bonjour l’accueil dans certaines salles des profs… Ainsi au plus fort d’une bataille pour contraindre le PS, il lui a été fait le cadeau du spectacle de la compétition des deux lignes dans le Front de Gauche alors qu’il était convenu de réserver le débat à nos réunions internes. Que les accords aux municipales soient à l’œuvre, c’est bien possible. Ce n’en est que plus lamentable.

amnistie_01Les commentaires de Madame Parisot à présent montrent de quoi Hollande avait peur. L’amnistie est un signe exactement inverse à celui que le PS voulait donner au grand patronat et aux milieux de la finance. Un signe inverse à la présence de dix ministres aux universités du MEDEF, inverse au grand coming-out de la politique de l’offre et ses vingt milliards de cadeaux aux « entreprises » et à leurs actionnaires. Je n’en ajoute pas davantage, vous avez suivi les épisodes. Il ne faut pas croire que cela est seulement du domaine des symboles. Mais les symboles ont aussi leur très grande importance dans la vie sociale. Ce sont des messages qui portent profondément dans l’imaginaire collectif et souvent même l’organisent. Mais ce n’est pas tout. Un amnistié est un signal ambulant. A ses propres yeux, la personne est rétablie dans sa confiance en soi : elle sait qu’elle avait raison de lutter, raison de tenir bon. L’amnistié reprend plus facilement du service au combat s’il n’a pas été trop amoché dans sa vie professionnelle ou familiale par l’épisode répressif. Il peut aussi revenir dans l’entreprise et exiger sa réintégration. Alors, aux yeux de tous, un syndicaliste ou un militant associatif amnistié reconstruit de ce seul fait le rapport de force que sa condamnation avait déséquilibré ou bien même détruit.

C’est pourquoi le Medef et la droite traditionnelle ont toujours détesté les amnisties. Leur argumentaire tourne en boucle depuis plusieurs jours. L’amnistie serait un déni de justice : les faits imputés sont radicalement condamnables, on ne saurait les effacer. Car sinon ce serait un encouragement au saccage et aux violences. On connaît. Le caractère exceptionnel des actes de violences physiques méritent mieux que cette idée lamentable selon laquelle les salariés sont une masse spontanément violente et déréglée, qui aime le chaos et la violence. C’est l’image éternelle de la bestialité des masses et de leurs porte-paroles. Cette imagerie fonctionne elle aussi comme une machine à faire symbole. Elle permet de masquer l’envers du décor : la violence patronale. Celle-là qui est la cause de la violence sociale de réplique reste toujours impunie quand, pour un pourcentage de profit supplémentaire, des centaines de gens sont condamnés à la mort sociale. Elle masque aussi la violence que les salariés retournent contre eux avec le suicide. Elle met seulement en scène une violence fantasmée. Manuel Valls a été spécialement loin quand il a asséné, à la radio, qu’on ne pouvait pas « accepter que l’outil de travail soit détruit ». On voit l’image ! Mais où cela a-t-il eu lieu au cours des dix dernières années ? Ou des salariés ont-ils amnistie_06dévasté leur entreprise ou cassé leurs machines ? En fait c’est tout le contraire ! Ce sont les patrons voyous qui ont détruit l’outil de travail avec le déménagement sauvage de machines ! Ou avec la délocalisation de production. On voit que l’amnistie nous amène au cœur de l’affrontement des symboles et des rapports de force entre les intérêts en jeu dans la production et la répartition de la richesse.

On devinait que le MEDEF et la droite sortiraient du bois. Ce fut le cas en effet. Nous avions constaté que le PS faisait tout pour que le sujet ne vienne pas en débat dans les assemblées. Puis une fois que nous avons déposé notre proposition de loi, nous savions que le PS avait en vue de nous traiter comme les Verts sur le sujet des ondes électromagnétiques : vider la loi de tout contenu par des amendements. Nous avons vu les Verts se faire humilier sans protester. Nous savions que la même réaction était attendue de nous. Car le fait est que si loi était débattue en catimini, comment pourrions-nous ensuite créer un rapport de force. Et quoi faire alors ? Protester dans le vide ? L’analyse de l’équipe dirigeante du Parti de Gauche a examiné en détail toutes les erreurs commises par les Verts avec leur proposition de loi détruite en vol. De bons renseignements nous ont permis de confirmer que c’est bien cette tactique que préparaient les dirigeants PS. Les déclarations de Carnouvas reprenant les propos de Valls avaient d’ailleurs créé l’ambiance. Il est vrai aussi qu’il s’agissait de mettre la pression sur Christiane Taubira, jugée trop forte depuis son triomphe sur le mariage pour tous. L’alerte était chaude. En commission la proposition de loi a été repoussée d'une voix. Justement le président du groupe PRG (ou siège dorénavant l’inénarrable Robert Hue !) est sorti de la salle avant le vote… Celui-là même qui en séance dénoncera mon « populisme » ! Il fallait prendre au sérieux cette alerte ! Elle avait un sens politique. Le PS ne voulait pas céder le texte. Il ne pouvait donc y avoir qu’un sens à cette situation : une tentative de mettre la pression sur nos parlementaires pour les contraindre à accepter un « compromis ». En fait le rejet du texte en commission annonçait amnistie_05la volonté de détricoter le texte. Comment parer le coup qui s’annonçait ?

Comme on le sait, chaque parti du Front de Gauche devait mener sa campagne et tous devaient converger sur le rassemblement devant le Sénat. Tout bien pesé nous avons donc calé sur l’offensive éclair notre campagne. Conférence de presse, carte postale, film vidéo, utilisation de tous mes passages médias pour une référence au vote sur la loi. De son côté le PCF, par exemple, organisait un grand meeting au Théâtre Dejazet. Pour nous, au Parti de Gauche, il fallait d’abord empêcher l’effet d’éteignoir. Et donc crier très fort pour alerter. Cette méthode de combat a été un très grand succès. L’affaire est sortie des couloirs où elle croupissait. Comme l'a dit la présidente du groupe Front de Gauche au Sénat, Eliane Assassi, le vote en faveur d'une amnistie devait être "arraché".

Ce qui fut fait. De peu. A deux voix près. C'est dire si nous avions raison de mettre la pression avant ce vote. Après avoir manifesté devant le Sénat avec le Front de Gauche aux côtés des syndicalistes et militants associatifs victimes de poursuites, j'ai assisté au débat dans les tribunes de la haute assemblée, avec une délégation du Parti de Gauche symboliquement forte composée de cinq secrétaires nationaux : Martine Billard, d'Eric Coquerel, de François Delapierre, Danielle Simonnet  et d'Hélène Franco, la présidente de notre commission Justice et libertés. Ceux qui ne croient pas à la lutte des classes auraient bien fait d'assister à ce débat. Pas seulement dans l’hémicycle. Comme je l’ai dit, dehors étaient présents des témoins vivants du sujet que ne vinrent saluer aucun des membres d’autres groupes de gauche du Sénat. Par exemple il y avait des ouvriers de l'usine PSA d'Aulnay dont la grève courageuse subit non seulement une répression musclée par leur entreprise mais aussi de la part du ministère de l'intérieur puisque plusieurs syndicalistes ont été convoqués par la police. Beaucoup d'autres syndicalistes poursuivis étaient aussi présents, en particulier de la CGT, de Solidaires et de la FSU. Certains le sont depuis le mouvement des retraites de 2003. Souvent ils ont refusé de se soumettre à des prélèvements ADN habituellement réservés aux criminels. Ils sont pourchassés pour ces refus, comme c’est le cas pour Philippe Galano, Xavier Mathieu et Sébastien Migliore. Mais ce n’est pas tout. Il y avait aussi ceux que le PS et ses amis du groupe PRG (dont Robert Hue) ont décidé d’abandonner à leur sort. Il s’agit des militants poursuivis pour leur aide aux migrants et en particulier aux enfants de familles sans papiers, à l'image de Jean Sicard poursuivi au titre de ses activités avec RESF Bouches-du-Rhône. Et aussi les défenseurs des services publics, eux aussi poursuivis pour leurs actions, comme Christophe Schimmel qui a participé aux actions pour empêcher la fermeture de gares et de lignes ferroviaires dans le Lot. Ces militants pour l'emploi, les droits humains et les services publics ont été hier repeints par la droite sénatoriale en véritables criminels. Il avait pour cela un représentant caricatural du capital. L'orateur de l'UMP fut le sénateur Pierre Charon. Il n'a pas hésité à accuser le "militantisme syndical" de "semer la terreur" dans le pays ! Rien de moins. Mais ce chiraquien avait oublié que Jacques Chirac avait fait voter en 2002 une amnistie couvrant notamment les faits commis à l'occasion des mouvements sociaux ! La sénatrice communiste Annie amnistie_03David lui a rafraîchi la mémoire. Son rappel soulignait d’autant plus cruellement que François Hollande en fait moins aujourd'hui que ce que Chirac lui-même faisait. En séance ils ont fait pire. Ils frappèrent à coup redoublés sur le sens du texte.

D’abord le PS fit ce numéro incroyable de présenter l’amnistie comme une mesure de "pardon". Ce fut leur mot. Manière de vider le symbole de son sens qui légitime la lutte. Le pardon ! Vous entendez ? Voilà le discours du PS après son coming-out sur la ligne « démocrate » de Hollande. Elle postule en effet qu’il faut être à équidistance de « l’entreprise et des salariés » selon la doctrine des Clinton, Blair et Schroeder. Dans ce contexte pas de lutte de classe, pas de rapport de force. Juste des fautes des uns et des autres et du pardon pour effacer tout. Comme il est possible que tout ceci paraisse un peu trop intellectuel, l’oratrice du PS se fit explicite pour bien faire comprendre qu’il ne s’agissait pas d’encourager la lutte. A cette occasion le vocabulaire religieux revint à la charge : « Le pardon pour hier n’est pas l’absolution pour aujourd’hui ni pour demain ! ». Peut-on imaginer pire déchéance verbale pour quelqu’un qui se réclame du combat de Jaurès que de parler de cette façon des luttes salariales ?  Après quoi, les socialistes ont tout fait pour vider le texte de la proposition de loi de sa substance.

C’est au point à présent qu'au-delà de l'affichage du vote de justesse de l'amnistie, la loi est en réalité privée d'une grande partie de sa portée pratique. On est loin du compte. Voyez plutôt le détail consternant de ces amendements adoptés sur la proposition de la sénatrice PS Valérie Klés et du sénateur PRG Jacques Mézard. Ils ont d'abord limité dans le temps l'application de la loi. En effet ils ont exclus tous les faits commis avant le 1er janvier 2007. Comme si les luttes sociales n'avaient pas existé avant et si la répression ne s'était pas déchaîné déjà de 2002 à 2007 en particulier quand Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Avec cet amendement du PS, ce sont notamment toutes les poursuites liées au mouvement des retraites de 2003 ou au mouvement contre le CPE de 2006 qui sont exclues de l'amnistie. Il faut savoir que certaines procédures concernées connaissent encore aujourd’hui des développements tant d’années plus tard. En particulier pour refus de tests ADN. Et surtout quand des condamnations définitives ont été prononcées, l'amnistie aurait eu le mérite de rendre justice à ceux qui ont tant payé dans ces mouvements, en effaçant ces condamnations de leur casier judiciaire. Cette restriction amnistie_02dans le temps est un acte d’arbitraire pur. Il ne repose sur aucun argument de justice. Et c’est Christiane Taubira elle-même qui l’a rappelé aux socialistes en affirmant qu'"il n'y a pas de nécessité juridique à fixer une date de départ de l'amnistie". Eux n’en avaient rien à faire. Ils avaient décidé sur ce point d'être plus restrictifs encore que la ministre Christiane Taubira. Mais ils n'en sont pas restés là, malheureusement.

Les sénateurs PS et PRG ont ensuite fait voter la limitation des peines couvertes par l'amnistie. Pour en exclure en particulier toutes les infractions visant les personnes dépositaires de l'autorité publique. Cela signifie que toutes les poursuites pour « outrages » sont exclues de l'amnistie. C'est pourtant dans ces cas que l'arbitraire répressif et la volonté d'intimider le mouvement social est la plus évidente et la plus discutée dans les milieux militants. C'est d'ailleurs ce qui m'avait conduit à proposer une loi d'abrogation de la plus absurde des incriminations pour « outrage au chef de l'Etat ». Ainsi notre camarde Hervé Eon condamné à deux reprises pour avoir « outragé » Nicolas Sarkozy n’aura pas été « pardonné » par François Hollande.

Les sénateurs PS et PRG ont enfin voulu restreindre sévèrement les secteurs du mouvement social et les militants concernés par l'amnistie. Là encore, de manière totalement arbitraire, ils ont encore opéré un tri entre les types de mouvement pour ne retenir que ceux "au sein des entreprises et relatifs au droit au logement". Tous les autres mouvements sont exclus de l'amnistie, c'est-à-dire aussi bien les luttes écologistes (anti EPR, anti-pub, anti-OGM), les luttes pour les services publics et la santé (contre les fermetures de maternités par exemple), les luttes pour l'éducation, les luttes pour les libertés et les luttes pour les migrants (RESF notamment). Quel sens ont ces discriminations ? Quel est la différence de situation du point de vue de l’intérêt général ? Quelles différences avec les luttes salariales et « la défense de l’outil de travail » dans ce cas où se mêlent d'ailleurs souvent des militants associatifs, des élus et de simples citoyens.

Un dernier amendement infâme fut adopté à l'initiative de la sénatrice PS Valérie Klès. Il s’est agi pour le PS et le PRG de restreindre les conditions de l'amnistie dans le cas des poursuites pour refus de tests génétiques. Seuls les refus de tests faisant suite à des infractions elles-mêmes amnistiées pourront eux-mêmes être amnistiés. Incroyable ! Car comme nous avons vu que le champ des infractions amnistiées avait été considérablement restreint, celui de l'amnistie des refus de tests ADN l'est d'autant plus. Cette dernière restriction est d'autant plus insupportable que le PS avait lui-même combattu en 2007 l'extension voulue par Sarkozy des tests ADN au-delà des crimes sexuels auxquels ils étaient jusque-là réservés.

Pour que votre information soit complète, il vous reste à apprendre le plus nul de cette séance au Sénat. Voici. Plusieurs de ces amendements proprement scélérats du PS ne sont passés que grâce au vote des sénateurs de droite. De leur côté les sénateurs du Front de Gauche, parfois rejoints par ceux d'Europe-Ecologie-Les-Verts ont, bien sûr, toujours refusé ces restrictions qui vident la loi de sa substance. Trop contents de pouvoir rabougrir l'amnistie, les sénateurs de droite ont ainsi tranquillement aidé le PS à vider la loi de son contenu. Alors ? Qui « vote avec l’UMP » comme le récitait le PS et ses griots médiatiques contre le vote des communistes au Sénat hostiles au budget de rigueur ? Le PS et la droite se sont unis pour protéger la condamnation des faucheurs d’OGM, des défenseurs des enfants sans papier, des protecteurs de maternité. La classe ! L’autre !

Une loi rabougrie, à trop faible portée pratique et pleine d'arbitraire a donc été adoptée. Elle part maintenant à l'Assemblée nationale. Le débat public n’est donc pas clos. Au contraire. Maintenant que l’attention a été attirée et que quelques-uns des meilleurs soutiens militants de la gauche savent qu’ils ont été abandonnés et restent condamnés, bon nombre vont se réveiller. A nous de faire grandir l’attention sur cette loi d’amnistie que le débat à l'Assemblée revienne sur les exclusions infâmes pratiquées par le PS et le PRG au Sénat. Déjà il faudra batailler pour que la loi soit inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée. Nous le demandons solennellement au gouvernement. Nous en appelons à nos camarades de la gauche du PS et du groupe EELV. Et si le gouvernement refuse, le Front de Gauche devra là-aussi utiliser sa prochaine niche parlementaire à l’assemblée nationale comme nous l’avons fait au Sénat pour imposer ce débat. Afin de rendre justice non seulement aux syndicalistes mais aussi à tous ces citoyens courageux qui ont été poursuivis pour avoir défendu l'environnement, les services publics et les libertés. Ils ont agi pour nous tous. Ils doivent être protégés par la loi de tous.

Ce que cet épisode démontre c’est qu’il est vain de croire aux arrangements de couloirs avec le PS. Vain de lui offrir des certificats de compromis politique quand son but et sa méthode sont inexorablement fixés. On ne crée alors que de la confusion et de la démoralisation. Il faut au contraire assumer le combat et le mener en pleine lumière. La ligne aberrante qui consiste à me flétrir personnellement d’une manière condescendante pour se faire bien voir de la bonne société socialiste n’est pas seulement politiquement nulle et destructrice. Elle crée une nature de relation politique qui interdit aux citoyens de comprendre l’enjeu des débats. Et sur le plan personnel, il rétablit l’ancienne violence contre les personnes qui, dans le passé, a tant coûté à la gauche. Le remord, c’est tout le mal que je souhaite à ceux qui ont mérité les compliments de Carvounas.

Après le contrat de travail, les retraites !

Dans Le Monde de samedi 2 mars, Laurence Parisot a fait une journée d’offensive entre une matinale anti amnistie et une interview contre le droit à la retraite. Elle se prononce donc à présent pour un report de l'âge légal de départ à la retraite à 67 ans ! Et pire elle y ajoute un allongement de la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein à 43 années de cotisations. La Commission européenne jubile. Son principal commanditaire se met lui-même au travail pour faire suivre ses recommandations.

Lire la suite »

Car les provocations de Parisot sont un écho direct des exigences de la Commission européenne. A l'occasion de la publication de ses prévisions économiques, vendredi 22 février, la commissaire européen Olli Rehn a été très clair : les retraites sont la prochaine cibles de l'Europe austéritaire. Dans la langue des libéraux de la Commission, ça donne : « Les réformes doivent se poursuivre, en particulier pour assurer la viabilité à long terme du système de retraite ». Vous voilà prévenus ! La chaine de commandement est courte. Barroso a décidé, Ayrault exécute. Ce mercredi 27 février, le Premier ministre a installé une "commission pour l'avenir des retraites". Elle est censée préparer le terrain à une réforme dans les prochains mois. On connaît la musique. C’est la même méthode à chaque fois. Cette commission sera présidée par Yannick Moreau. Mais n’importe quel passant dans la rue aurait pu faire l’affaire. Car il s’agit seulement de signer un texte écrit à l’avance. Là c'est une ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, cet organisme destiné à alimenter la propagande pour préparer les esprits aux régressions sociales. On peut donc légitimement être certain du pire. Les autres membres sont des hauts fonctionnaires, quelques chercheurs et plusieurs proches du PS comme Florence Parly, ancienne secrétaire d'Etat de Lionel Jospin ou Sylvie François, issue de la promotion Voltaire de l'ENA comme François Hollande et ancienne des cabinets ministériels de Pierre Bérégovoy et Michel Rocard.

Cette commission pour l'avenir des retraites doit rendre son rapport d'ici juin prochain. Ensuite, le gouvernement prévoit une "concertation" avec les syndicats et le patronat. Les révolvers à mettre sur la tempe des syndicats sont déjà chargés. Les décisions devront être prises avant la fin 2013 pour s'appliquer dès 2014. Et donc permettre à la France d’obéir en temps et à l’heure aux diktats de la Commission européenne.

Déjà les socialistes lancent les ballons d'essai. On se souvient que le 14 janvier, dans Les Echos, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac avait « envisagé » un gel des retraites. Ce serait une régression qui entraînerait immédiatement une baisse du pouvoir d'achat des retraités. Depuis 1993 et la contre-réforme Balladur, les retraites ne progressent plus sur un rythme indexé sur les salaires mais seulement sur l'inflation. Les pensions ont ainsi augmenté beaucoup moins vite qu'avec le système précédent. Le résultat est le suivant : en 2012, le montant moyen d'une pension du régime général pour une carrière complète est de 1 040 euros par mois. Le salaire net moyen est lui de 2 082 euros. La pension moyenne représente donc à peine la moitié du salaire moyen. Et encore, c'est une moyenne. Les femmes retraitées touchent en moyenne 30% de mois, soit 899 euros par mois. Et bien sûr, le calcul de ces moyennes ne prend pas en compte les 500 000 retraités qui n'ont droit qu'au minimum vieillesse soit 777 euros, moins que le seuil de pauvreté. Cahuzac propose d'aller encore plus loin, et de ne même plus augmenter les retraites comme les prix ! Pour se cacher, il espère que le MEDEF imposera aux syndicats le gel dans les discussions en cours sur les régimes de retraites complémentaires. Il n'aurait ainsi plus qu'à vanter le "dialogue social" pour imposer son attaque.

Les libéraux et leurs relais veulent faire passer leurs dogmes pour des évidences. Pour cela, ils ne reculent devant aucune manipulation. Ils ont ainsi tenté de faire croire qu'Henri Emmanuelli s'était rallié à leur cause. C'était pour eux une prise de choix. Il faut dire que ces propos mardi 26 février sur France Info étaient très inquiétants. Il a en effet déclaré : « La biologie fait qu'il faut quand même se poser la question de la durée de cotisation » pour les retraites, « je vois des gens qui auront passé plus de temps en retraite que dans la vie active. C'est une situation qui ne peut pas perdurer ». Mais, interrogé sur LCP mercredi, j'ai été bien inspiré de demander si c'était vraiment ce qu'il avait dit. Car, depuis, Henri Emmanuelli a rectifié ses propos affirmant qu'ils avaient été détournés. Dont acte. Dans la bataille qui s'annonce, il faudra veiller à l'avenir à ne pas donner prise à l'adversaire. Mais pour l'instant, la digue n'a pas sauté. Dans L'Express, Emmanuelli dit même qu'il est plutôt favorable à la hausse des cotisation des employeurs. Et surtout, que « le problème ne vient pas des retraites, mais du chômage ». Nous sommes en phase, Henri ! Ne lâche rien !

Car c'est la vérité. Le chômage de masse plombe tous les comptes de la Sécurité sociale. En effet, un chômeur de plus, c'est d'abord un cotisant en moins ! Donc des recettes perdues pour la Sécurité sociale. Au moment de la contre-réforme Fillon de 2010, nous avions calculé qu'en créant 300 000 emplois par an d'ici 2020, on dégagerait 24 milliards d'euros de ressources nouvelles pour les retraites. C'est-à-dire plus que les besoins calculés par le Conseil d'orientation des retraites lui-même. Et dire cela n'a rien d'irréaliste. Près de deux millions d'emplois avaient été créés en cinq ans sous le gouvernement Jospin. C'est donc tout à fait possible.

A l'inverse, le seul résultat de la politique d'allongement de la durée de cotisation et de report de l'âge légal de la retraite, c'est la hausse du chômage des "seniors". Nous n'avons cessé de le dire pendant les mobilisations de 2003 et 2010. Les libéraux de l'UMP et du MEDEF répétaient en chœur le contraire. Selon eux, les employeurs rechignaient à embaucher des seniors car ils allaient devoir s'en séparer à 60 ans. Dans leur raisonnement, le report de l'âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation devait donc favoriser l'emploi des "seniors". Qui avait raison ?

Ce sont encore une fois nos arguments qui étaient les bons. Les chiffres du chômage le confirment. Bien sûr, ils sont mauvais pour toutes les tranches d'âges. Mais ils sont encore plus mauvais pour les chômeurs de plus de 50 ans. Depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon le 1er juillet 2011, le nombre de chômeurs de plus de 50 ans toutes catégories confondues à augmenté de 20,2%. C'est sept points de plus que la hausse déjà énorme du nombre total d'inscrits à Pôle emploi, toutes classes d'âge confondues, qui a augmenté de 14% entre juillet 2011 et janvier 2013. On retrouve le même écart si l'on regarde les seuls chômeurs de catégorie A. Le nombre de chômeurs de catégorie A tous âges confondues a augmenté de 16,5% depuis juillet 2011. Le nombre de chômeurs de catégorie A de plus de 50 ans a explosé de +23,7% sur la même période ! Au total, sur les 19 mois écoulés depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon, on compte 161 000 chômeurs de plus de 50 ans supplémentaires inscrits à Pôle Emploi. Aujourd'hui, on compte 958 700 demandeurs d'emplois de plus de 50 ans officiellement recensés.

Toutes les régressions et les souffrances imposées n'ont donc servi à rien. Les contre-réformes  de Fillon ont augmenté le nombre de chômeurs "seniors" au lieu de le baisser comme elles le prétendaient. Au lieu de payer des retraites aux chômeurs qui atteignent 60 ans comme c'était le cas avant, la contre-réforme Fillon oblige maintenant à leur verser… des allocations chômage ! L'économie réalisée dans la caisse de l'assurance vieillesse se transforme instantanément en déficit de l'assurance chômage ! Quant à ceux qui ont conservé leur travail, ils sont obligés d'attendre pour pouvoir partir à la retraite. Pendant qu'un nombre toujours plus important de jeunes attendent de trouver un emploi. Voilà le pitoyable résultat des régressions imposées par le dogme libéral et que propose de poursuivre Laurence Parisot.

Tags: , ,


335 commentaires à “Pas d’amnistie rabougrie !”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Jakina dit :

    Quand on saute dans le mauvais bain, on devient infâme ! J'en ai marre des gentils consensuels qui parlent bien poliment et disent des ignominies. Vas-y Jean-Luc gueule, vocifère, mais ne parle que de respect et d'amour de l'autre !

  2. NICO 75 dit :

    Bonjours à tous,
    Notre plus grand bien aujourd'hui, c'est notre unité dans le front de gauche, sans unité pas de salut. Les élections européennes vont arriver très vite, nous pouvons passer devant le PS. Alors M. Dartignolles regarde bien ce qui se passe dans le PCF la grande majorité est pour l'unité, donc concentre tes critiques uniquement sur la politique pourrie du PS qui mêne le pays à la ruine et sa population à la misère. Et Jean-Luc ne change rien sauf (même si ce n'est pas toujours facile à utiliser le nous plus que le je).
    Amitiés.

  3. Michel Berdagué dit :

    Je viens de lire ce qu'écrit Olivier Dartigolles sur son blog en direct et non pas ce qu'il en a été dit ou écrit, rien de choquant pour moi, pas de quoi fouetter un chat. Puisqu'il reconnaît après le communiqué de Pierre Laurent le 1er Mars " Voilà une belle feuille de route". Que des questions se posent aussi bien tactiques que stratégiques, il se les pose comme chaque communiste et socialiste en regard des luttes à mener et de la résistance. Il n'a pas tout faux. Il y a tellement de bras tordus et cassés par les casses du grand patronat et la bourgeoisie que ce n'est pas la peine ces divisions ridicules style combats de coqs avec ergots sortis. Je deviens modérateur moi qui me pose moult questions stratégiques et qui veut foncer dans tous les réactionnaires et en résistances actives. Allez rassemblement ce soir pour la Grèce, demain Barbès manifestation contre le racisme le colonialisme et le néo, plus simple contre l'impérialisme qui véhicule tout ça. Avant le 5 mars dans tout l'Hexagone.

  4. Pierre Pifpoche dit :

    Voilà une première victoire partielle. Il faut beaucoup plus d'Union et de Cohésion au sein de notre Front de Gauche, désormais. Et sanctionner moralement, comme cela a déjà été fait, les comportements de compromission déviants. Sinon, Chassaigne va se faire allumer vertement par les communistes eux-mêmes et leurs sympathisants, et non pas seulement par les militants et sympathisants PG et autres, comme cela a déjà été le cas pour le débat sur le mariage pour tous. Prenez exemple, Chassaigne, sur Eliane Assassi. Et pas sur Robert Hue !
    (N.B.: Ceci étant, il ne sert à rien de servir ici des commentaires parfois puérils jetant une opprobre définitive sur ceux des nôtres qui font parfois des conneries. Cela peut arriver et ils en reviendront : par la force des réalités et par nos réactions.)

  5. fraboulet dit :

    J'ai écoute JL Mélenchon avec Bourdin je suis d'accord avec ses propos, malheureusement je suis déçu par tous ces politiciens qui parlent des élections de 2014 et pendant ce temps là que fait on ? On laisse les gens de la m****, pas de boulot, des emplois précaires, des licenciements, la vie de plus en plus dure. Je me demande si je vais avoir le courage de retourner aux urnes, j'ai 63 piges et je me dis tous nos acquis sont venus par la lutte et il faut faire des actions plus fortes et ne pas attendre le bon vouloir de la bourgeoisie de nous faire l'aumône, on doit vivre correctement de notre travail et prendre ce qui nous est du. Arrêtons les beaux discours il faut des actes. Les syndicats et les partis politiques prêchent pour leurs paroisses et après ils pensent à nous. Il faut changer de système. C'est malheureux de penser comme ça, mais je me pose la question à qui faire confiance ? le FdG est une très belle idée mais je me demande si le peuple est près au changement

  6. COLLONGE Maddy dit :

    Je reviens sur la position d'André Chassaigne, ou les communistes nous font un petit dans le dos, ce qui me fait froid dans le dos, décidant de mettre à mal le Front de gauche pour conserver leur chapelle, ou y aurait-il un possible remaniement ministériel en route ? En tous cas, pas sans Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre, car ce serait une trahison, alors que jusquà la campagne présidentielle nous marchions main dans la main, même si quelques un-es d'entre eux trainaient un peu des pieds, ce qui n'était pas le cas d'André.

  7. Denis F dit :

    Eh Berdagué le réssucité, on se contrefiche totalement de ce qu'écrit Dartigolles sur son blog, on te parles de ce qu'il bave dans les journaux l'enflure, et t'as pas encore imprimé que les socialistes ne sont plus en odeur de sainteté ici !
    Quand t'auras compris que ce mec est une girouette et que c'est un affamé, t'auras fait un pas de géant, camarade.

  8. Manolo dit :

    J'en reviens au comportement d'Olivier Dartigolles, comme à celui de Marc Dolez, tous deux à mon avis ayant eu le syndrome de la rockstar, les perspectives de pouvoir les ont grisés, ils renient avec une déconcertante facilité leurs idéaux pour un quignon de pain. Je vois ici deux métaphores qui se prêtent très bien à notre mouvement: Comme le disait ma grand-mère: pour faire un bon pot-au-feu, il faut écumer le bouillon. Les pustules sur le visage d'un adolescent, aussi laids qu'ils soient, lui permettent d'évacuer ce que le corps ne souhaitait pas, et ne l'empêchent pas d'avoir une belle peau et un beau visage.
    Je souhaite sincèrement que ce "nettoyage" puisse permettre au mouvement, qui est assez jeune, de se développer et devenir majoritaire en France. Merci Jean-Luc de me permettre d'y croire.

  9. jeannine de sete dit :

    Cette semaine, j'ai suivi tes 3 interventions télé et radio complétées par la lecture de ton blog. C'est dire tout l'intérêt qe je porte à tes actions et paroles. Mais tout aussi régulièrement de lis l'Huma, je partage avec mes camarades du PC dont je suis membre depuis 1963. Il m'arrive de n'être pas d'accord et de mépriser des personnes comme R. Hue renégat et arriviste s'il en est. Pourtant, je suis toujours au PC car pour l'heure je n'ai pas trouvé mieux pour lutter, pour donner un sens à l'avenir. Je constate que le PC n'a pas varié depuis l'élection d'Hollande et j'ai la ferme conviction qu'il en sera ainsi et définitivement à l'avenir. Nous y veillons nous sommes très impliqués au sein du front de gauche et pour l'avenir. Les liens qu'ensemble nous avons tissé et tissons au quotidien sont maintenant plus forts que toute diversion individuelle montée en épingle par les médias et ceux qui rêvent de nous détruire. Car nous, les humains d'abord nous sommes de plus en plus forts. Amitié.

  10. Jocy dit :

    Tout de même, c'est dans l'affrontement que se détermine mieux les contours. Je cerne un peu mieux le PC, ils sont pour le travail, l'outil de travail à tout prix, donc ils sont pour l'énergie nucléaire, ils sont donc sans réflexion, mais sans aucune réflexion car prêts à s'allier avec le PS, donc avec le capital, pour nous faire un "communisme... à la quoi" ? A quel mode ? De la même manière EELV au gouvernement, veulent nous vendre de l'écologie durable. En fait, il n'y a qu'un choix important à faire, pour ou contre cette société capitaliste, et s'y maintenir. La droite dont le PS est pour le capitalisme. Merci Mr Mélenchon pour notre Front de Gauche.

  11. ermler dit :

    @breteau jean claude 15h46 écrit :
    N'oublions jamais que le but poursuivi par le PS, c'est la liquidation du PC.

    Je ne crois pas. Le but du PS c'est de liquider le Front de Gauche, de détacher le PC de Mélenchon qui est "l'homme à abattre". Donc d'isoler le PC pour ensuite le contenir à 5-6 % et lui proposer d'occuper quelques strapontains comme au bon vieux temps de Robert Hue et de la "gauche pluriellle". Scénario évidemment dément mais la démence politique fait des ravages partout, y compris au PS !

  12. teresa dit :

    De toutes façons on a jamais demandé l'accord des patrons pour débrayer. Hors la loi combien de grèves ? D'arrêts de travail. Voir leurs insultes depuis hier montre leur peur de ne plus nous dominer. Quand le fleuve débordera leurs lois ne les protègeront plus. Restons unis devant la déferlante médiatique qui crache son venin. Le FG est la seule force qui s'organise pour le peuple qui est varié, divers et souffrant au boulot et sans boulot surtout. Quand l'économie sera paralysée par les grèves ils pleureront le droit à travailler. C'est pourquoi ils vous harcèlent et vous coupent la parole. Mais vous tenez bon !

  13. Jean-Camille Poeuf dit :

    D'ailleurs notre cher ministre de l'Intérieur s'est encore illustré hier soir dans l'émission Complément d'enquête, sur France 2. Je le cite: "La répression est la condition du progrès social de notre société". Ces paroles me font étrangement penser à celles d'un ancien ministre de l'Intérieur.

  14. Denis F dit :

    Quand je pense qu'ici même il y a un certain temps, nous nous déchirions pour savoir s'il fallait ou pas voter aux primaires socialistes, vous avez deviné dans quel camp se situait votre serviteur, que d'aucun préféraient largement monsieur de Montebourg que je nommais à l'époque le baron, parce qu'il pensait une 6ème république le fûté, on peut l'appeler aujourd'hui le "larron en foire" ; ils sont toujours là les convaincus du bien fondé de ces primaires à l'américaine, c'est pitié, faut vraiment en tenir une couche !
    Qu'ensuite un peu plus tard, les mêmes bien sûr, ils tenaient pour acquis notre "ayant droit" sur le pouvoir présidentiel, moi je me suis plutôt senti cocu et pas vraiment content de l'être.
    Et vous allez voir que demain ces braves gens fiers d'être aussi idiots, vont réclamer la place du mort (Premier ministre) plutôt que de renverser l'abruti de service. La stupidité n'a vraiment pas de limite !

  15. Frédérique Frey dit :

    Monsieur Mélenchon,
    Mélenchon chez Bourdin. Ce qu'il vous faut d'énergie pour continuer à parler avec ces gens-là. Vous vous épuisez car les médias sont verouillés. Sachez qu'on milite fortement et que les gens ne nous sont pas hostiles. On va continuer à aller vers eux. Et c'est formidable parce que c'est grâce à vous. Ne vous épuisez pas trop. Nous sommes là, avons compris et agissons de toutes nos forces.
    A vous.

  16. Sansebar dit :

    Comme le dit plus haut Jeannine de Sète, je suis moi aussi toujours au PC parce que, quoiqu'on puisse lui reprocher (et il y a beaucoup de choses), je n'ai finalement et malgré tout jamais trouvé mieux. Je dis ça pour que tout soit clair pour tous dans ce qui suit. Depuis toujours le PS (et avant lui la SFIO) est un traître et un ennemi, un rassemblement de gens qui veulent des postes, et pour ça sont prêts à tout, y compris à gérer honnêtement les intérêts du grand capital. Ce PS sera plus à l'aise lorsqu'il aura liquidé le PCF et c'est donc son objectif. Des camarades me disent que j'ai un discours qui date, qu'on n'est plus dans les années 30. Mais je suis navré, depuis 1920, je ne trouve rien de bien à mettre au crédit de ce parti (SFIO/PS), sauf lorsqu'on lui a tordu le bras (1936, 1945). Et ses passages au gouvernement depuis 1981 n'ont été que des successions de trahisons et de déceptions qui ont fait monter le FN. C'est donc en toute sérénité que j'ai voté Jean-Luc Mélenchon au 2d tour et je ne culpabiliserais même pas si Sarko était repassé. D'ailleurs, où en serions nous ? Qu'aurait-il pu faire de pire ? Adopter son traité avec Merkel ? Ben oui mais là où en sommes nous ? Poursuivre la casse des services publics ? Ben oui et là il se passe quoi ? Réformer les retraites en retardant l'âge de départ et en réduisant lespensions ? Ben oui et...? Faire adopter le texte Medef-CFDT ? Ben oui et....?
    Tout ça pour dire que je suis convaincu qu'il faut purger les esprits du rêve de l'union de la gauche ancienne formule, que l'union de la gauche c'est le FdG, et qu'il faut lutter pour son unité et sa progression. Mais là, je dis halte au feu : le PCF a des torts certes, mais je lis et j'entends aussi, de la part de membres du PG ou des autres composantes des propos et des soupçons qui sentent l'anticommunisme viscéral, et ce n'est pas en tapant sur Dartigolles, Chassaigne ou d'autres qu'ils convaincront les militants sincères de renoncer au mirage de l'union PS/PCF. Dénoncer tous les actes nocifs du gouvernement ne suffit pas à vous occuper ?
    Il y a pourtant de la matière, et c'est comme cela que les communistes encore dans le rêve regarderont la réalité en face, pas en leur faisant des procès d'intention insufflés par le PS, qui a bien vu l'intérêt qu'il a à lancer des leurres. Et dans l'immédiat, tous dans les manifs mardi.
    On lâche rien !

  17. educpop dit :

    Le combat politique a toujours été ainsi, la gauche radicale affronte une coalition de conservateurs plus ou moins prêts à toutes les ruses pour ne rien céder. C'est comme si la condition humaine s'ébauchait dans ce combat inégal, où il n'est possible de résister que si on est un juste. Ils n'ont pas réfléchi longtemps pour choisir leur camp, ceux qui n'ont à perdre que des intérêts matériels, puisqu'ils ne pensent pas à l'exemplarité humaine. Ils calculent au lieu de partager, c'est un dogme, c'est un réflexe. Une fois qu'on a trempé la dedans, il n'est plus possible d'en sortir. Cela devrait nous faire réfléchir au fait que la discussion avec eux est inutile, le risque qu'on prend c'est de se faire entraîner la dedans. A quoi bon chercher dans des indignations puériles un moyen de faire appel à leur conscience ? Ne risque-t-on pas de s'épuiser en vaines tentatives de modération ? La lutte est radicale, ce n'est pas nous qui le sommes. Je trouve la progressive mise au point de Jean-Luc Mélenchon concernant la vanité du dialogue avec des partenaires compromis très prometteuse.

  18. Alain Huard dit :

    Salut à tous.
    Sur Dartigolles, ne soyons pas impatients, laissons les camarades du PCF clarifier les choses. Confiance !
    Moi je voulais dire un mot sur l'émission LCP, avec Haziza et sa meute. Non, à la réflexion, je ne dirai rien, je serai modéré. Une honte ! Jean-Luc, je sais pas comment tu fais. A ta place je les aurai pulvérisé sur place, incendié d'injures. Et on ose te dire extrémiste, excessif. Si ils voyaient la rage de ceux pour lesquels tu te fais le porte-voix, ils prendraient peur, cette fois-ci pour-de-vrai. Et ils auraient mille fois raison !
    Comme le dit Marie-Laure Veilhan* : « Prenez soin de vous, et de votre humanité. Si on oublie, si de rage, de peur ou de désespoir on en vient à se perdre, rappelez-nous à la nôtre ».
    Ca s'adresse à tout le monde. Prenez soin de vous tous.

  19. Magda Corelli dit :

    Souhaitons que cet Olivier Dartigolles se fasse exclure du PC et qu'il court au PS. Bon vent ! Souhaitons qu'André Chassaigne dont j'ai apprécié les discours dans les meeting de la Présidentielle reconnecte ses neurones car c'est impossible de pactiser avec ce gouvernement après tout ce qui se passe au Sénat, à l'Assemblée, au Gouvernement, à Solférino. Je n'en peux plus. Et vous Jean Luc tenez bon, ne nous abandonnez pas !

  20. Claire B. dit :

    Une manifestation nationale. Retraités ! Levez-vous !

  21. patrick toca dit :

    Mr. Jean Luc Mélenchon, je viens de visionner vos 5 dernieres videos.
    Vraiment tout mon respect pour votre courage et talent ! Car poursuivre votre pédagogie au milieu des questions/interruptions de tous ces pseudos journalistes, toujours plus ignobles, ineptes et ne visant qu'à obscurcir toute information et toute forme de débat, c'est un sacré défi. Vous le gagnez haut la main, tout doucement, très surement. Vraiment, Respect. Il faut sans doute en passer par là et c'est votre stratégie de communication patiente, claire, précise, concrète et calme qui gagnera.
    Je perçois autour de moi de plus en plus de gens, qui jusqu'ici étaient aveuglé(e)s par ces "média qui n'intermédient plus que le seul message des pouvoirs régressifs en place", qui commencent à vous entendre. Bravo ! mille fois bravo ! Votre opiniatreté devient la notre. Résistons unis, dans la durée.

  22. sylvain dit :

    Franchement, 100 millions de personnes dans la rue en Inde. Madrid qui s'enflamme et l'Espagne qui redresse la tête. Toute l'Europe qui commenc à résonner de la colère des peuples. Et Hollande qui calcule encore dans notre beau pays de France ! Il est temps de montrer au reste du monde que la vraie gauche française, c'est nous. Merci Jean-Luc d'être le seul homme politique français à avoir le cran de te battre chaque jour à nos côtés. Oui, la digue va céder et tu auras largement fait ta part.

  23. Jean-Paul Laroche dit :

    Et si l'on parlait du financement d'un parti politique? Comment pourra vivre le PCF si il ne s'allie pas avec le PS pour les municipales. Méfiance, méfiance ! Rappelons nous l'ère Mitterrand où les couleuvres ont été avalées la queue la première pour le plus grand bien-être de certain que l'on retrouve encore dans l'arène.

  24. Après lecture de ce nouveau billet de Jean-Luc Mélenchon, qui est une richesse de clarté et de compréhension je termine la lecture des 67 commentaires et je partage l'avis de Frédérique Frey sur le fait qu'entendre ces journalistes reposer toujours,toujours les mêmes questions, insister pour faire dire a monsieur Mélenchon ce qu'il ne dit pas est vraiment insuportable et je l'admire encore davantage dans ces moment là. Je suis très contente de voir qu'il ne se laisse pas intimider par l'empressement qu'ils ont a ne pas lui laisser le temps de répondre comme il l'entend mais il tient tête et je l'en félicite. J'adore le ton qu'il prends, les mauviettes, les mielleux il y en a marre et je lui dis continuer ainsi c'est ce qui nous plait en vous. Je partage aussi le commentaire de Diogène : "Pour le FdG, avec toute sa diversité et sa jeunesse, cela ne doit pas être difficile, pour ceux qui iraient a la soupe PS pour sauver une carrière en reniant nos engagements, qu'ils n'oublient pas que c'est la base qui leur donne mandats et bulletins de vote." Soutenons JL Mélenchon, celui qui n'a pas viré d'une miette...

  25. Nyhsa dit :

    Il est dommage que des dirigeants communistes dégagent par effet d’annonce des opinions qui semblent relever plus de prises de positions personnelles que collectives et unitaires. Toute autre approche serait contre-productive sur le long terme. Cela n’engage pas la majorité des militants et ce type de comportement n’a jamais payé… Je suis désolée pour toi, Jean-Luc de ces déconvenues mais ton engagement paiera. C’est ce qui compte.
    En ce qui concerne la loi Peillon, une concertation avec les syndicats a bien eu lieu mais insuffisante, et tous les points n’ont pas été débattus. On met en avant ce qui semble séduire tout le monde, le changement de rythme, la semaine de quatre jours et demi, on oublie de dire pourquoi et surtout comment. Ce qui semble se dessiner est une inégale répartition des moyens, donc une école qui prendrait de plus en plus un caractère local.
    Le dernier scoop ministériel à l’ordre du jour est l’intention d’un raccourcissement de la durée des vacances d’été. Petit détail technique : le traitement des enseignants est de dix mois étalé sur douze… mais peu de professeurs le savent et le nombre d’emplois précaires s’amplifiant ce n’est pas ce type de revendications qui risque de primer. Quelle aubaine pour faire des économies. C’est curieux, on se serait plus attendu à cela de la part d’un gouvernement de droite que d’un soit disant gouvernement de gauche. Ceci confirme cela, un « détail » supplémentaire décevant, et encore gestionnaire. Mais le dernier mot en la matière n’est pas encore dit. Histoire à suivre.
    Bien à toi. Courage!

  26. jeannine dit :

    @Claire B
    une manifestation nationale Retraités!Levez vous!

    Oui, oui et oui, d'accord avec vous, car ce qu'il se prépare et mr Mélenchon,l'infatigable éclaireur l'explique très bien dans son rajout de ce soir, outre ce qu'il se passe en héritage de la droite sarkozienne, nous les retraités on nous promets des lendemains qui chantent ! Ouf, quand même j'ai eu peur pour Henri Emmanueli, car si tout le monde pètent les plombs en même temps, bonjour la joie Tout de même, au risque de me répéter, je suis vraiment admirative de la capacité et du courage de notre hôte, sur tous les fronts, vigilant et lumineux. Merci.

  27. Vince_BZH dit :

    @Jakina 51
    La radicalité dans l'ouverture aux autres. Y'a un coté schyzophrénique à ça, ça oblige à exclure tout ceux qui ne pensent que par soi.
    Sinon encore merci à Jean Luc, pour ce billet, il va falloir que le PCF fasse le bon choix pour les municipales. La Gauche, nous, ou la soupe.

  28. thersite69 dit :

    J’ai connu cette époque où une gauche socio-démocrate, aiguillonnée par son aile plus exigeante et militante obtenait en effet la redistribution d’une part de la croissance. Je me souviens de la formule de Bergeron (F.O): «il y a du grain à moudre!» à savoir de la croissance du PIB. Ou bien il n’y en a pas, ou plus nous dit-on aujourd'hui. J’ai fait l’expérience de cette phase où l’on s’accusait de traitrise, d’opportunisme, d'utopisme, puis l’illusion de la gauche plurielle qui a éloigné notre électorat de la politique. Ce que Sansebar 66 nomme «union de la gauche ancienne formule». Il faut une nouvelle formule en effet et je déplore le style de Denis F 64 traitant ceux qui ne pensent pas comme lui de «larron en foire», «faisant pitié» «en tenant une couche». Il ne s’agit plus de dénoncer des trahisons de classe, mais de persuader notre électorat potentiel et tous les citoyens quant à la réalité du système politique dans lequel nous sommes partie prenante. L'histoire est mouvement. Le capitalisme pour sa part s’adapte au changement, sait tirer partie du développement des pays pauvres pour son commerce et pour préparer la phase suivante de sa future relocalisation privée en utilisant des robots pour son industrie, selon un management privatif d'emploi. Est-ce que les alliances autour du PS et du Front de Gauche pour participer à la gestion d’affaires dont l’humain serait exclu correspond à une stratégie positive ? Quand il s’agit de résister à la restriction de nos droits, de proposer un projet pour une société qui ne sera pas celle qu’on nous propose et où les hommes sont exclus de l’émancipation par le travail. La condition d’un taux croissance des biens matériels (dans nos pays riches) et son partage plus juste ne sont plus la question, mais pose désormais le problème bel et bien de l’avenir de l’espèce humaine et du maintien de la biodiversité, d'un travail plus émancipateur et sans doute plus autonome?
    Alors, cessons les invectives électoralistes et d’insupportables conflits partisans entre une vraie et une fausse gauche. Pour développer les idées semées par l’hôte de ce blog, des arguments camarades, nous demandons des arguments! L'union de la gauche "ancienne formule" est plus que passée, elle est dépassée?

  29. FLEURY dit :

    Je suis heureux que cette promesse, sous forme de serment, faite lors du dernier meeting de notre campagne, ai cheminé dans les consciences et suscite commentaires dès lors que l'un supposé des nôtres la ramène avec les combinaziones. Nous avons en effet suffisamment à faire avec la Dame Parisot et la ligne libérale qu'elle représente. Nous avons assez de pain noir sur la planche pour monter en puissance cette campagne contre l'austérité dont la visibilité nationale se fait attendre. Si maintenant le plan de carrière d'un bureaucrate vient semer la zizanie au sein de notre maison commune. Tout ce que celles et ceux qui veulent faire du Front de Gauche un outil adorent. Faites fuir la ligne molle par la porte lors du dernier congrès, et elle tente de revenir par la fenêtre.
    Je lis régulièrement tes billets, peut être t'aventures tu sur ceux des fidèles blogcheviks du Front de Gauche. J'en suis et te salue avec cet article qui fait écho à tes lignes.

  30. Jean Emmanuel dit :

    Sur les retraites n'en doutons pas un instant le PS finira par valider et appliquer ce que l'UMP avait tenté de faire. Je suis prêt à parier qu'ils vont reculer l'âge de la retraite. Et il faut le dire et le répéter clairement le FdG est un parti d'opposition au PS: terminé les compromissions, les alliances etc. Il ne faut pas laisser seul sur ce tableau les xénophobes du FN. Il ne faut aucune alliance avec le PS aux prochaines élections

  31. TILLARD dit :

    Communiste depuis 1969, je m'interroge sur notre stratégie pour les prochaines municipales. L'importance pour les populations ne doit pas nous conduire à bouffer notre culotte. Personne ne doit donner l'impression d'aller à la soupe...
    Je reste convaincu que le FdG est la seule issue, réaliste et tangible, pour changer les choses, même si aujourd'hui, le grand soir n'est pas pour demain. Je ne partage pas les attaques de certains bloggers sur le PCF. La stratégie FdG est le fruit de réflexions du PCF et de son travail de mise en oeuvre. N'inversons pas les rôles. Sans le PCF, pas de FdG. Suite à des interventions négatives de certains, n'engageons pas une polémique qui détériorera l'image et la confiance que le FdG donne à des millions de français. Pas de position hégémonique au sein du FdG. Respect de l'indépendance de chacune des formations à l'intérieur du FdG.
    La politique du PS est une politique de droite qui n'a rien à envier à celle de Sarkozy. Elle est même plus sale car enrubannée d'une image de gauche, de l'hypocrisie de Hollande et sa clique qui n'a pas peur de dire tout et son contraire en l'espace de 24H. Ce qui est sûr que chaque décision va contre les plus pauvres en en donnant plus aux riches. En l'état actuel, il n'y a plus de compromis possible. La condamnation doit être cinglante, précise et continuelle.

  32. Courrierlecteur dit :

    Jusqu'à quand, avant que tout cela ne craque? Quand on se rappèle de l'importance qu'ont eu les sondages pour "éclairer", manipuler, l'opinion publique (vote utile). N'y aurait-il pas, actuellement, comme une sorte de blackout* consensuel des médias pour éviter la surchauffe de la contestation, étouffer l'information (sondages) et ne pas s'opposer à la politique de ce gouvernement de gauche-medeef?
    Quelle claque encore (voir mon post 16) pour le gouvernement! "Près de trois quart des Français (73%) se déclarent "mécontents" de la politique économique et sociale du gouvernement, selon un sondage Tilder-LCI-OpinionWay publié jeudi. Ce chiffre est en nette augmentation par rapport au mois dernier (+9 points)." Source Nouvel Obs (politique>toutes les dépêches politiques)

    *Blackout? Sondage "Tilder-LCI-OpinionWay" introuvable (sauf erreur de ma part) sur le site de LCI et de OpinionWay. Sondage Sofres Figaro (cité au post 16) visible sur le site de la Sofres, mais introuvable (sauf erreur) sur le site du Figaro, alors que ce journal est le commanditaire.
    Ce gouvernement bat des records d'impopularité et la perte de confiance continue encore et encore. Si cela ne craque pas d'un moment à l'autre, le PS va-t-il être encore fréquentable pour les prochaines élections? A votre avis qui va avoir besoin de qui?

  33. vert pomme dit :

    Qui a peur de grand Mélenchon? Effectivement, quand JL tonne, ça secoue ferme la ramure. Nous perdrons peut-être quelques fruits pourris. Mais l'arbre est sain. Ne scions pas sa base. A moins que nous ne preferions appeler à un boycott plutot qu'à des compromis pourris ?

  34. marc2 dit :

    Pour nos amis communistes lors des municipales, la question financière est importante. Et c'est légitime.
    La question financière n'est jamais une question extra-politique, elle en est partie intégrante et, à ce titre parfaitement honorable. Mais il ne faut jamais confondre embellie matérielle et succès politique. Le second conditionne la première. L'inverse n'est pas vrai, c'est pure illusion.
    Personne n'oublie le choix politique courageux parce que difficile, qu'ont fait, dans 17 régions, les militants communistes lors des régionales de 2010. Ce fait politique a constitué un pas décisif dans l'essor du Front de Gauche et s'est ensuite largement concrétisé lors des législatives 2012 où la plupart des candidatures émanaient du PCF. Là encore, le renouveau financier a été la conséquence de la résurrection politique.
    J'ai confiance dans les militants communistes.

  35. mad madeleine dit :

    Mais qui a semé ce vent mauvais qui nous détourne du rêve de ce Front de gauche ? Jean Luc est-il le rassembleur que j'ai soutenu sans renier le PCF qui est avec le Parti de gauche à l'origine de ce projet ? Je continue d'espérer que oui. Ne perdons pas nos énergies dans des conflits trop personnels. Je rejoins Sansebar dans son analyse. Je participe depuis le début aux Assemblées citoyennes dans ma région, heureuse de voir que de nouvelles organisations nous rejoignent. Où avez-vous vu que le PC allait s'allier avec le PS. Il a refusé clairement de participer à ce gouvernement. Qui veut la guerre ? qui veut la mort de qui ? Je vais finir par déserter tous les blog qui sont souvent des déversoirs de petites haines, de frustrations, de rancoeurs. Parlons-nous de vive voix, droit dans les yeux. Laissez-nous croire encore que tout est possible, arrêtez vos noms d'oiseaux, vos fruits pourris et autres insultes. Dans quelles boules de cristal lisez-vous l'avenir avec tant d'assurance ?

  36. SoResistance dit :

    Madame Parisot est d'un cynisme sans nom ! Et le pire est que si elle réagit comme ça, ne n'est pas par hasard. Elle sait parfaitement qu'elle peut parvenir à arracher une réforme des retraites de la part des sociaux libéraux. A quoi bon s'être battus contre la droite pour qu'on nous resserve la même chose ?

  37. ric hunter dit :

    Ce matin, je lis sur le site d'orange que 53% des français serait favorable à une réduction des congés d'été pour les élèves de huit à six semaines. L'omni-présence des sondages devient un véritable dangers pour la démocratie. Maintenant, les gouvernements et la classe des élites ne passe plus que par les sondages pour faire avancer leurs intentions. Plus besoin de consulter l'ensemble de la populations, uns sondage sur 1000 personnes suffit pour valider une décision qui s'impose à 65 millions d'habitants !
    Mr Mélenchon intervenez sur le sujet car derrière cette réduction des congés d'été pour les élèves, se trouve, en vérité, la suppression de la 5ème semaine de congés payés de tous les travailleurs. Ils passent par la réforme des programmes scolaires pour attaquer encore un des acquis du peuple. Cela vient en résonance avec l'annonce de Parisot qui veut reculer l'âge de la retraite à 67 ans.

  38. maris dit :

    @tous
    Les sénateurs ont réussi à vider partiellement la proposition sur la loi d'amnistie et j'aimerais partager l'optimisme de P Laurent. Bien conscients de l'avancée(cependant), les médias - voir le commentaire sur la matinale de Europe 1- s'en donnent à coeur joie pour taper les "casseurs" en "oubliant" que c'est le ministère public qui continue la procédure. Les députés PS inféodés au système hésiterons à aller jusqu'au bout.
    Cependant, ne lâchons rien. Résistance !

  39. Christophe dit :

    Je n'imagine pas qu'une majorité de ceux qui ont voté aux deuxième tour pour Hollande continue à soutenir ce gouvernement. Je connais beaucoup de personne qui sont profondément de gauche et qui ont réellement cru que "le changement c'est maintenant !". Mais quand on fait le bilan des réalisation: hausse de la TVA, accord avec le MEDEF, politique sécuritaire de Valls, distribution des 20 M€ aux entreprises sans contre-partie, loi séparation des banques complètement vide (les banques ont plus lutter contre la hausse du livret A) et maintenant recul de l'age de la retraite. On peut dire que la continuité avec Sarko c'est maintenant. Le problème c'est que beaucoup disent qu'on ne peut plus rien faire d'autre.

  40. pitchot mont dit :

    Après un passage sur le blog de M. Dartigolles je n'ai rien trouvé (écrit) qui soit contraire à la ligne du FdG. Bon, des paroles malheureuses qui font monter la mayonnaise. Il faut quand même faire attention et tous nos représentants devraient, comme le fait Jean-Luc Mélenchon à chaque fois qu'on essaie de lui faire dire des choses sur un communiste (l'opposition PG-PC dont rêvent les médias), c'est demandez-le au PC ou rien à dire de particulier sur un tel ou un autre. Modération des propos, ne pas jeter de l'huile sur le feu et surtout ne pas faire le jeu des médias dont le but est de casser notre entente. Je fais confiance aux copains du PC qui sauront trouver la solution s'il y a problème.

  41. sebidf dit :

    Une question à se poser. Pourquoi font-ils tout cela? les politiques élus, l'UE, les gros possédants, pourquoi ? Il ne faut pas perdre de vue que lorsque tout s'effondrera, au final, ils pourraient être bien les mieux préparés et s'en sortiront, tandis que pour les autres... Ces élus socialistes dont ils utilisent le nom sans en appliquer les idées sont désespérants. Cela paraît de plus en plus compliqué car même si la chaîne doit (ou devrait) craquer, elle est toujours entière. Peut-être est-ce au citoyen de se prendre en main et de lutter avec ses petites armes (freiner sa consommation, ne plus placer son argent dans les banques spéculatrices, acheter local, tout ce qui ferait horreur aux dirigeants et capitalistes). Manifester (il le faut) c'est très bien mais ils s'en moquent, proposer des lois, c'est très bien mais ils les allègent en commission.
    A propos de cela, comment se fait-ce que les agriculteurs qui brûlent des palais de justice comme à Rennes ne soient pas poursuivis et condamnés alors que des faucheurs OGM ou des ouvriers le soient quand ils luttent ?
    Désolé d'être pessimiste mais j'ai une colère de plus en plus grande qui monte. La décision de voter FH contre NS ne faisait aucun doute dans mon esprit, mais là, les socialistes n'auront plus ma voix qui que ce soit en face, ils doivent et devront assumer ce qu'ils ont fait.

  42. Dominique dit :

    Curieusement quand les agriculteurs saccagent une préfecture, déversent des camions de fruits importés ou des citernes de lait, on "comprend leur exaspération même si on déplore ces débordement". En revanche quand ce sont des ouvriers qui ont cabossé une portière même pas terminée dans un atelier chez Peugeot les commentaires ne sont pas du tout les mêmes. On comprends aussi que Pujadas se sente solidaire du patronat, lui qui avait retrouvé son scooter repeint couleur "or", action quand même un peu moins violente et réversible, destinée à souligner sa connivence avec les puissants et sa participation aux diners du Siècle. Ce qu'il a ensuite présenté comme des "dégradations commises sur son véhicule". Bien entendu ceux qui n'étaient pas au courant ont traduit "on a rayé la peinture, cabossé sa voiture, cassé les glaces, etc." Mais dégradation de véhicule, ça frappe d'avantage les esprits, tout comme les mots qu'il choisit au JT ne le sont pas par hasard.

  43. Michel Berdagué dit :

    Et ça re-tchatte des élections de 2014 ! Si mal qu'au rassemblement pour la solidarité et active au pPeuple Grec à la Fontaine des Innocents à 18h30 au centre de Paris 1er, en distribuant le tract PCF/FdG contre Hollande et dès le début un petit monsieur, alors qu'un camarade exposait la répression terrible digne des fascistes grecs avec même des membres de Siriza matraqués et plus, ce petit monsieur s'est permis et son premier mot "que va faire le PC pour les municipales ?" Et en plus avec un petit sourire, pervers et sadique alors que le camarade Grec exposait des tortures, enlèvements. Voilà où nous en sommes, certes c'est un pourri. Le communiqué du 1 mars situé en tête du billet indique pourtant là où la lutte doit se mener pendant 2013 et les suivantes à moins que les luttes soient telles que le Medef rasera les murs, alors quid de 2014. Merci Jean-Luc de tout et cet écrit recadre les luttes à mener et en urgence. Oui le patronat/Medef sont de dangereux casseurs, pour introduire ce GMT avec la protection de l'OTAN, Président Hollande hors de l'OTAN maintenant pour le changement. Sans ça...

  44. Jacques dit :

    Bonjour
    Quand on voit le niveau de réflexion terre à terre du MEDEF et de sa patronne, on ne s'étonne plus que notre industrie soit aussi faible, avec ce genre de stratège à sa tête. Il n'y a nul besoin d'avoir un plan de compétitivité, un plan de licenciement de ces môsieurs dames suffirait.

  45. Au sujet des retraites, les luttes syndicales de 2010 avec les manifestations ont montré que le gouvernement de Sarkozy ne lâcherait rien, et en effet il n'a rien lâché. J'ai manifesté à Vichy, avec les nôtres. Je recommencerai le 5 mars prochain. La mobilisation serait plus facile et massive s'il nous était clairement dit le but recherché : continuez à cotiser pour ceux qui sont déjà en retraite, mais vous, on ne vous la donnera jamais, votre retraite. Alors, repousser indéfiniment l'âge limite est logique pour éviter le choc frontal, le tout habillé de concertations, de dialogue, où les mêmes seront à la manœuvre pour expliquer qu'il n'y a pas d'autre alternative… et signer la capitulation. Les petites gens n'ont pas le temps d'attendre : des carrières en dent de scie, des petits salaires, une fin de vie active dans les conditions précaires des minima sociaux… de même que pour la santé (mourez six mois avant) il sera convenable de mourir pour ceux-là avant d'avoir l'âge canonique de leur départ en retraite. Le gouvernement de Hollande va nous faire le même coup que celui de Sarkozy. Et je les soupçonne très fortement de nous préparer aussi un coup tordu sur les pensions de réversion, dont on parle fort peu. Taillable et corvéable à mort. Non merci. Ne nous laissons pas égarer par tous les contre-feux allumés de partout, il y a des priorités, même et surtout pour que vive l'Humain d'abord.

  46. SALEM dit :

    C'est drôle, en 90, le PS avait voté comme un seul homme la loi d'amnistie pour les politiques coupables de détournements de fonds. La droite avait braillé pour la forme, mais Chirac avait étendu en 2002 le bénéfice de la loi aux sportifs de haut niveau. En 82, Mitterrand avait même fait amnistier les généraux putschistes de 58. Bref, il faut avoir fait preuve de grandes qualités morales et civiques pour être amnistié par les socialistes de ce pays. Les gueux qui laissent libre cours à leurs instincts bestiaux bénéficieront au mieux du pardon, peut-être même leur permettra-t-on d'acheter des indulgences, avec leurs indemnités de licenciement.

  47. Menjine dit :

    Le député Chassaigne le 27 Janvier pendant que "les accords pour les municipales étaient à l'oeuvre" (selon l'expression de ce billet) a écrit au ministre de la défense pour attirer son attention sur la possible utilisation au Mali de munitions à l'uranium appauvri par la France, il ajoute qu'une telle utilisation peut être assimilée à un crime contre l'humanité. Il exige du ministre le Driant, ministre socialiste, qu'il fasse procéder à l'arrêt immédiat d'une telle utilisation si elle était avérée. Alors Chassaigne et "son" (sic) groupe dans la collusion pour des places avec les socialistes, fermant son bec et donnant des gages ? Plutôt honneur à lui et à la sénatrice UMP qui a aussi dénoncer ce type d'armes.

  48. phil68 dit :

    Je crains hélas que les attaques contre le FdG de la part du PS n'aillent crescendo jusqu'au scrutin de tous les dangers (pour nous) les municipales.
    Ils savent très bien que si nous restons unis passé cette élection, la 1ere force de gauche aux Européennes sera le FdG (voila pourquoi ils essaient déjà de minimiser la portée de cette élection qui, comme vous le dites, est la vraie élection politique importante en 2014). En attaquant le FdG, le PS commet une erreur monumentale, croire que, une fois le FdG mort, les gens de gauche retournent gentiment voter pour ces sociaux-libéraux. Si le FdG meurt, il sera, je le crains, remplacé par un populisme sans réel projet sinon que de dire m**** au système.
    Comme vous le dites, le système va craquer à quelque part. La claque que s'est prise Monti aux élections italiennes, ainsi que la percée de Beppe Grillo (qui est, quoi qu'on pense de l'individu et de son M5S, un fait politique majeur) en sont la preuve. Faut il encore que, le moment venu, l'alternative n'ait pas été tuée.
    Je vous en supplie donc, l'unité du Front de Gauche est notre bien le plus précieux. Ne laissons pas mourir cet espoir. Ce qui fera notre victoire le cas échéant sera notre intelligence, notre lucidité et notre vision à long terme. Le courtermisme et l'arrivisme, s'ils devaient triompher dans nos rangs, serait notre tombeau. Une fois de plus, le défi est lancé à l'intelligence humaine. J'espère que nous saurons triompher, et je vous fais confiance pour cela.

  49. Courrierlecteur dit :

    Propagande de crise sociale?. "Maintenant, les gouvernements et la classe des élites ne passe plus que par les sondages pour faire avancer leurs intentions" dit ric hunter post 88 (11h25). Exact, mais ne serait-ce pas aussi des contre-feux médiatiques, ces sondages, plus ou moins futiles, pour faire oublier, discuter d'autres choses que de ces sondages politiques bien plus importants, mais catastrophiques pour le gouvernement ? Une communication de crise pour endormir le peuple afin qu'il ne se révolte pas? "Près de trois quart des Français (73%) se déclarent "mécontents" de la politique économique et sociale du gouvernement[...]Ce chiffre est en nette augmentation par rapport au mois dernier (+9 points)." (voir mes commentaires 82 et 16) N'est-ce pas énorme comme information ? A ce niveau là de perte de confiance dans le gouvernement, ce n'est plus une baisse dans les sondages, mais un dévissage qui semble bien loin de s'arrêter. Le gouvernement, le PS semble être parti en vrille. 75% de mécontents. C'est est énorme! Et parle-t-on de ces sondages dans les médias ? (Je n'ai ni regardé la TV, ni écouté la radio dernièrement. Je serais curieux de le savoir.)
    Élections. A travers le gouvernement, avec une telle perte de crédibilité, une telle perte de confiance qui ne semble pas s'arrêter, le PS est-il, (ou va-t-il être) toujours en position de force pour faire miroiter des places ou intimider, tenter de semer la division dans nos rangs, faire pression, imposer ses conditions pour les prochaines échéances électorales? Qui va avoir besoin le plus de qui?

  50. Doukkali dit :

    Comment et jusqu'où, en séance, selon l'affirmation de Jean-Luc Mélenchon, « les sénateurs du FdG...ont, bien sûr, toujours refusé ces restrictions qui vident la loi de sa substance ». Prenons les points soulevés par Jean-Luc Mélenchon.
    1) « Ils ont d'abord limité dans le temps l'application de la loi. Ils ont exclus tous les faits commis avant le 1er janvier 2007 ». Cette date a été voté après un débat entre Virginie Klès PS proposant la date de 2008 et Jean-Etienne Antoinette (PS) proposant la date de 2007. La position du FdG étant l'amnistie des peines commises avant le le 6 mai 2012, quelle a été la position des sénateurs du FdG ? Aucune ! Mais cette étonnante position d'Eliane Assassi, sénatrice du FdG et rapporteure de la commission chargée d'examiner le projet de loi  : « Compte tenu des efforts qu’elle a faits, je propose à Mme Klès de rectifier son amendement, en retenant la date du 1er janvier 2007 ».
    2) « Les sénateurs PS et PRG ont ensuite fait voter la limitation des peines couvertes par l'amnistie. Pour en exclure en particulier toutes les infractions visant les personnes dépositaires de l'autorité publique.» C'est l'amendement n° 15 rectifié quater de l'article 1, réduisant également le droit à l’amnistie pour les peines d'emprisonnement à cinq ans et moins contre les « moins de dix ans » dans le projet de loi FdG. Aucune intervention de sénateurs FdG mais cette position « objective » d'Eliane Assassi : « La commission a émis un avis favorable sur cet amendement... »
    3) « Les sénateurs PS et PRG ont enfin voulu restreindre sévèrement les secteurs du mouvement social et les militants concernés par l'amnistie » Aucune intervention de sénateurs FdG et position d'Eliane Assassi : « Si la commission a émis un avis favorable, je tiens tout de même à préciser que, à titre personnel, j’y suis défavorable. » Admirons le « tout de même » de combat!
    4) « Un dernier amendement infâme fut adopté à l'initiative de la sénatrice PS Valérie Klés (...) Seuls les refus de tests faisant suite à des infractions elles-mêmes amnistiées pourront eux-mêmes être amnistiés. Incroyable !» Il s'agit ici de l'amendement 25 de l'article 11. « Incroyable ! » s'écrie Jean-Luc Mélenchon. Mais aucun sénateurs du FdG ne s'est manifesté pour s'en indigner. A part la position aux 2 casquettes d'Eliane Assassi : « À titre personnel, je considère que cet amendement priverait le dispositif d’une grande partie (…) Toutefois, la commission a émis un avis favorable sur cet amendement ». Quant au vote sur cet amendement et ce qu'en dit le compte rendu intégral des débats « (Après une épreuve à main levée déclarée douteuse par le bureau, le Sénat, par assis et levé, adopte l'amendement.) », c'est le doute qui subsiste quant au vote des sénateurs du FdG ?


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive