01mar 13

Pas d’amnistie rabougrie !

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En direct de la manifestation

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Avec les syndicats,
Contre l'accord "Made in Medef"

Comme promis j’étoffe ce post. De retour du salon de l’agriculture le clavier me démange d’en faire un petit survol des impressions recueillies au fil des rencontres. J’ouvre le journal et je lis un entretien avec madame Parisot. Elle réclame un nouveau tour de vis sur les retraites. Le départ à 67 ans. Je comprends que la petite musique qui courait sur les plateaux médiatiques va devenir la prochaine grande bataille sociale. Je fais donc un point rapide en fouillant dans mes notes. Car la consigne de durcissement vient d’Europe, comme chaque fois qu’il y a un mauvais coup contre les droits sociaux. Ça ne donne que plus de relief à la bataille engagée sur l’amnistie. La même madame Parisot a commencé la journée du lendemain du vote de la loi au Sénat par une agression verbale contre l’incitation au saccage que serait l’amnistie. C’est elle le chef de la droite. La vraie. Celle qui débite les mêmes couplets de haine de classe depuis des lustres à chaque occasion solennelle. Aussitôt, tous les ténors de l’UMP se sont mis en mouvement pour chanter la vieille musique de la défense de l’ordre établi. En fin de journée on en était même au lancement d’une pétition contre la loi d’amnistie. Naturellement tout ceci doit nous conduire à redoubler de vigilance et d’activité. Il faut d’abord arracher au gouvernement d’inscrire la loi à l’ordre du jour des débats de l’assemblée. Puis il faut obtenir la réintégration des condamnés pour avoir secouru des enfants sans papier ou bien les faucheurs d’OGM ou les délits imputés aux paysans en lutte. Et avoir à l’œil ceux des socialistes et des PRG qui sont en train de tourner de l’œil sous les cris de la droite. Car on voit bien que si on n’avait pas tordu quelques bras, la loi ne passait pas au Sénat ou elle n’eut le dernier mot qu’avec trois voix d’avance. Notre victoire partielle doit nous ouvrir l’appétit. Il faut mettre la pression maximum. Notez que c’est de cette façon que nous avons mis cette loi dans la lumière. A présent c’est l’occasion d’ouvrir un cycle de défaite pour le MEDEF qui nous nargue depuis des mois en faisant la pluie et le beau temps et en intimidant le gouvernement pleutre. Une fois bien sonné sur l’amnistie on cueillera plus facilement l’accord made in MEDEF que nous allons combattre dans la rue le 5 mars prochain à l’appel de nos syndicats. Le tout forme une ligne stratégique de contre-offensive de gauche. Bref, tout ne fait que commencer.

« Arracher l'amnistie »

On se souvient que la question de l’amnistie traîne depuis les premiers jours de la défaite de Sarkozy et de l’élection de François Hollande. Bernard Thibault le premier a saisi le premier ministre. Je ne fais pas ici de nouveau le récit des roueries de François Hollande pour essayer de m’endormir sur le thème. Pour nous, au Parti de Gauche, l’analyse était simple à faire. En réalité c’est de propos délibéré que François Hollande ne voulait pas de cette amnistie.

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C’était le jour du débat au Sénat sur la loi d’amnistie sociale. Le rendez-vous était d’abord fixé devant le palais du Luxembourg. Une estrade barrait la rue. Plusieurs centaines de personnes étaient là. Un froid de loup. Des intervenants syndicaux ont raconté chacun leur tour ce que voulait dire la répression et la criminalisation des luttes. Puis ce fut le tour des porte-paroles du Front de Gauche. Mais la partie qui s’est jouée autour de cette journée était bien plus ample que ce qui se donnait à voir. Elle concerne le cœur de l’affrontement avec la droite et le grand patronat. Mais aussi les fondamentaux de la définition de la gauche. Et enfin la stratégie de combat du Front de Gauche. En effet Olivier Dartigolles, un des dirigeants du PCF, a cru intelligent de déclencher une polémique contre moi en pleine bataille, dans le but de cajoler les socialistes et d’obtenir leur tendresse pour notre texte. Cela au moment même où ceux-ci se préparaient à vider de son contenu la loi que nous avions déposée. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est le moment que choisit à l’assemblée André Chassaigne pour annoncer un vote possible de son groupe en faveur de la loi éducation de Vincent Peillon, contre l’avis des militants du Front de Gauche de l’éducation. Et sans les prévenir. Bonjour l’accueil dans certaines salles des profs… Ainsi au plus fort d’une bataille pour contraindre le PS, il lui a été fait le cadeau du spectacle de la compétition des deux lignes dans le Front de Gauche alors qu’il était convenu de réserver le débat à nos réunions internes. Que les accords aux municipales soient à l’œuvre, c’est bien possible. Ce n’en est que plus lamentable.

amnistie_01Les commentaires de Madame Parisot à présent montrent de quoi Hollande avait peur. L’amnistie est un signe exactement inverse à celui que le PS voulait donner au grand patronat et aux milieux de la finance. Un signe inverse à la présence de dix ministres aux universités du MEDEF, inverse au grand coming-out de la politique de l’offre et ses vingt milliards de cadeaux aux « entreprises » et à leurs actionnaires. Je n’en ajoute pas davantage, vous avez suivi les épisodes. Il ne faut pas croire que cela est seulement du domaine des symboles. Mais les symboles ont aussi leur très grande importance dans la vie sociale. Ce sont des messages qui portent profondément dans l’imaginaire collectif et souvent même l’organisent. Mais ce n’est pas tout. Un amnistié est un signal ambulant. A ses propres yeux, la personne est rétablie dans sa confiance en soi : elle sait qu’elle avait raison de lutter, raison de tenir bon. L’amnistié reprend plus facilement du service au combat s’il n’a pas été trop amoché dans sa vie professionnelle ou familiale par l’épisode répressif. Il peut aussi revenir dans l’entreprise et exiger sa réintégration. Alors, aux yeux de tous, un syndicaliste ou un militant associatif amnistié reconstruit de ce seul fait le rapport de force que sa condamnation avait déséquilibré ou bien même détruit.

C’est pourquoi le Medef et la droite traditionnelle ont toujours détesté les amnisties. Leur argumentaire tourne en boucle depuis plusieurs jours. L’amnistie serait un déni de justice : les faits imputés sont radicalement condamnables, on ne saurait les effacer. Car sinon ce serait un encouragement au saccage et aux violences. On connaît. Le caractère exceptionnel des actes de violences physiques méritent mieux que cette idée lamentable selon laquelle les salariés sont une masse spontanément violente et déréglée, qui aime le chaos et la violence. C’est l’image éternelle de la bestialité des masses et de leurs porte-paroles. Cette imagerie fonctionne elle aussi comme une machine à faire symbole. Elle permet de masquer l’envers du décor : la violence patronale. Celle-là qui est la cause de la violence sociale de réplique reste toujours impunie quand, pour un pourcentage de profit supplémentaire, des centaines de gens sont condamnés à la mort sociale. Elle masque aussi la violence que les salariés retournent contre eux avec le suicide. Elle met seulement en scène une violence fantasmée. Manuel Valls a été spécialement loin quand il a asséné, à la radio, qu’on ne pouvait pas « accepter que l’outil de travail soit détruit ». On voit l’image ! Mais où cela a-t-il eu lieu au cours des dix dernières années ? Ou des salariés ont-ils amnistie_06dévasté leur entreprise ou cassé leurs machines ? En fait c’est tout le contraire ! Ce sont les patrons voyous qui ont détruit l’outil de travail avec le déménagement sauvage de machines ! Ou avec la délocalisation de production. On voit que l’amnistie nous amène au cœur de l’affrontement des symboles et des rapports de force entre les intérêts en jeu dans la production et la répartition de la richesse.

On devinait que le MEDEF et la droite sortiraient du bois. Ce fut le cas en effet. Nous avions constaté que le PS faisait tout pour que le sujet ne vienne pas en débat dans les assemblées. Puis une fois que nous avons déposé notre proposition de loi, nous savions que le PS avait en vue de nous traiter comme les Verts sur le sujet des ondes électromagnétiques : vider la loi de tout contenu par des amendements. Nous avons vu les Verts se faire humilier sans protester. Nous savions que la même réaction était attendue de nous. Car le fait est que si loi était débattue en catimini, comment pourrions-nous ensuite créer un rapport de force. Et quoi faire alors ? Protester dans le vide ? L’analyse de l’équipe dirigeante du Parti de Gauche a examiné en détail toutes les erreurs commises par les Verts avec leur proposition de loi détruite en vol. De bons renseignements nous ont permis de confirmer que c’est bien cette tactique que préparaient les dirigeants PS. Les déclarations de Carnouvas reprenant les propos de Valls avaient d’ailleurs créé l’ambiance. Il est vrai aussi qu’il s’agissait de mettre la pression sur Christiane Taubira, jugée trop forte depuis son triomphe sur le mariage pour tous. L’alerte était chaude. En commission la proposition de loi a été repoussée d'une voix. Justement le président du groupe PRG (ou siège dorénavant l’inénarrable Robert Hue !) est sorti de la salle avant le vote… Celui-là même qui en séance dénoncera mon « populisme » ! Il fallait prendre au sérieux cette alerte ! Elle avait un sens politique. Le PS ne voulait pas céder le texte. Il ne pouvait donc y avoir qu’un sens à cette situation : une tentative de mettre la pression sur nos parlementaires pour les contraindre à accepter un « compromis ». En fait le rejet du texte en commission annonçait amnistie_05la volonté de détricoter le texte. Comment parer le coup qui s’annonçait ?

Comme on le sait, chaque parti du Front de Gauche devait mener sa campagne et tous devaient converger sur le rassemblement devant le Sénat. Tout bien pesé nous avons donc calé sur l’offensive éclair notre campagne. Conférence de presse, carte postale, film vidéo, utilisation de tous mes passages médias pour une référence au vote sur la loi. De son côté le PCF, par exemple, organisait un grand meeting au Théâtre Dejazet. Pour nous, au Parti de Gauche, il fallait d’abord empêcher l’effet d’éteignoir. Et donc crier très fort pour alerter. Cette méthode de combat a été un très grand succès. L’affaire est sortie des couloirs où elle croupissait. Comme l'a dit la présidente du groupe Front de Gauche au Sénat, Eliane Assassi, le vote en faveur d'une amnistie devait être "arraché".

Ce qui fut fait. De peu. A deux voix près. C'est dire si nous avions raison de mettre la pression avant ce vote. Après avoir manifesté devant le Sénat avec le Front de Gauche aux côtés des syndicalistes et militants associatifs victimes de poursuites, j'ai assisté au débat dans les tribunes de la haute assemblée, avec une délégation du Parti de Gauche symboliquement forte composée de cinq secrétaires nationaux : Martine Billard, d'Eric Coquerel, de François Delapierre, Danielle Simonnet  et d'Hélène Franco, la présidente de notre commission Justice et libertés. Ceux qui ne croient pas à la lutte des classes auraient bien fait d'assister à ce débat. Pas seulement dans l’hémicycle. Comme je l’ai dit, dehors étaient présents des témoins vivants du sujet que ne vinrent saluer aucun des membres d’autres groupes de gauche du Sénat. Par exemple il y avait des ouvriers de l'usine PSA d'Aulnay dont la grève courageuse subit non seulement une répression musclée par leur entreprise mais aussi de la part du ministère de l'intérieur puisque plusieurs syndicalistes ont été convoqués par la police. Beaucoup d'autres syndicalistes poursuivis étaient aussi présents, en particulier de la CGT, de Solidaires et de la FSU. Certains le sont depuis le mouvement des retraites de 2003. Souvent ils ont refusé de se soumettre à des prélèvements ADN habituellement réservés aux criminels. Ils sont pourchassés pour ces refus, comme c’est le cas pour Philippe Galano, Xavier Mathieu et Sébastien Migliore. Mais ce n’est pas tout. Il y avait aussi ceux que le PS et ses amis du groupe PRG (dont Robert Hue) ont décidé d’abandonner à leur sort. Il s’agit des militants poursuivis pour leur aide aux migrants et en particulier aux enfants de familles sans papiers, à l'image de Jean Sicard poursuivi au titre de ses activités avec RESF Bouches-du-Rhône. Et aussi les défenseurs des services publics, eux aussi poursuivis pour leurs actions, comme Christophe Schimmel qui a participé aux actions pour empêcher la fermeture de gares et de lignes ferroviaires dans le Lot. Ces militants pour l'emploi, les droits humains et les services publics ont été hier repeints par la droite sénatoriale en véritables criminels. Il avait pour cela un représentant caricatural du capital. L'orateur de l'UMP fut le sénateur Pierre Charon. Il n'a pas hésité à accuser le "militantisme syndical" de "semer la terreur" dans le pays ! Rien de moins. Mais ce chiraquien avait oublié que Jacques Chirac avait fait voter en 2002 une amnistie couvrant notamment les faits commis à l'occasion des mouvements sociaux ! La sénatrice communiste Annie amnistie_03David lui a rafraîchi la mémoire. Son rappel soulignait d’autant plus cruellement que François Hollande en fait moins aujourd'hui que ce que Chirac lui-même faisait. En séance ils ont fait pire. Ils frappèrent à coup redoublés sur le sens du texte.

D’abord le PS fit ce numéro incroyable de présenter l’amnistie comme une mesure de "pardon". Ce fut leur mot. Manière de vider le symbole de son sens qui légitime la lutte. Le pardon ! Vous entendez ? Voilà le discours du PS après son coming-out sur la ligne « démocrate » de Hollande. Elle postule en effet qu’il faut être à équidistance de « l’entreprise et des salariés » selon la doctrine des Clinton, Blair et Schroeder. Dans ce contexte pas de lutte de classe, pas de rapport de force. Juste des fautes des uns et des autres et du pardon pour effacer tout. Comme il est possible que tout ceci paraisse un peu trop intellectuel, l’oratrice du PS se fit explicite pour bien faire comprendre qu’il ne s’agissait pas d’encourager la lutte. A cette occasion le vocabulaire religieux revint à la charge : « Le pardon pour hier n’est pas l’absolution pour aujourd’hui ni pour demain ! ». Peut-on imaginer pire déchéance verbale pour quelqu’un qui se réclame du combat de Jaurès que de parler de cette façon des luttes salariales ?  Après quoi, les socialistes ont tout fait pour vider le texte de la proposition de loi de sa substance.

C’est au point à présent qu'au-delà de l'affichage du vote de justesse de l'amnistie, la loi est en réalité privée d'une grande partie de sa portée pratique. On est loin du compte. Voyez plutôt le détail consternant de ces amendements adoptés sur la proposition de la sénatrice PS Valérie Klés et du sénateur PRG Jacques Mézard. Ils ont d'abord limité dans le temps l'application de la loi. En effet ils ont exclus tous les faits commis avant le 1er janvier 2007. Comme si les luttes sociales n'avaient pas existé avant et si la répression ne s'était pas déchaîné déjà de 2002 à 2007 en particulier quand Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Avec cet amendement du PS, ce sont notamment toutes les poursuites liées au mouvement des retraites de 2003 ou au mouvement contre le CPE de 2006 qui sont exclues de l'amnistie. Il faut savoir que certaines procédures concernées connaissent encore aujourd’hui des développements tant d’années plus tard. En particulier pour refus de tests ADN. Et surtout quand des condamnations définitives ont été prononcées, l'amnistie aurait eu le mérite de rendre justice à ceux qui ont tant payé dans ces mouvements, en effaçant ces condamnations de leur casier judiciaire. Cette restriction amnistie_02dans le temps est un acte d’arbitraire pur. Il ne repose sur aucun argument de justice. Et c’est Christiane Taubira elle-même qui l’a rappelé aux socialistes en affirmant qu'"il n'y a pas de nécessité juridique à fixer une date de départ de l'amnistie". Eux n’en avaient rien à faire. Ils avaient décidé sur ce point d'être plus restrictifs encore que la ministre Christiane Taubira. Mais ils n'en sont pas restés là, malheureusement.

Les sénateurs PS et PRG ont ensuite fait voter la limitation des peines couvertes par l'amnistie. Pour en exclure en particulier toutes les infractions visant les personnes dépositaires de l'autorité publique. Cela signifie que toutes les poursuites pour « outrages » sont exclues de l'amnistie. C'est pourtant dans ces cas que l'arbitraire répressif et la volonté d'intimider le mouvement social est la plus évidente et la plus discutée dans les milieux militants. C'est d'ailleurs ce qui m'avait conduit à proposer une loi d'abrogation de la plus absurde des incriminations pour « outrage au chef de l'Etat ». Ainsi notre camarde Hervé Eon condamné à deux reprises pour avoir « outragé » Nicolas Sarkozy n’aura pas été « pardonné » par François Hollande.

Les sénateurs PS et PRG ont enfin voulu restreindre sévèrement les secteurs du mouvement social et les militants concernés par l'amnistie. Là encore, de manière totalement arbitraire, ils ont encore opéré un tri entre les types de mouvement pour ne retenir que ceux "au sein des entreprises et relatifs au droit au logement". Tous les autres mouvements sont exclus de l'amnistie, c'est-à-dire aussi bien les luttes écologistes (anti EPR, anti-pub, anti-OGM), les luttes pour les services publics et la santé (contre les fermetures de maternités par exemple), les luttes pour l'éducation, les luttes pour les libertés et les luttes pour les migrants (RESF notamment). Quel sens ont ces discriminations ? Quel est la différence de situation du point de vue de l’intérêt général ? Quelles différences avec les luttes salariales et « la défense de l’outil de travail » dans ce cas où se mêlent d'ailleurs souvent des militants associatifs, des élus et de simples citoyens.

Un dernier amendement infâme fut adopté à l'initiative de la sénatrice PS Valérie Klès. Il s’est agi pour le PS et le PRG de restreindre les conditions de l'amnistie dans le cas des poursuites pour refus de tests génétiques. Seuls les refus de tests faisant suite à des infractions elles-mêmes amnistiées pourront eux-mêmes être amnistiés. Incroyable ! Car comme nous avons vu que le champ des infractions amnistiées avait été considérablement restreint, celui de l'amnistie des refus de tests ADN l'est d'autant plus. Cette dernière restriction est d'autant plus insupportable que le PS avait lui-même combattu en 2007 l'extension voulue par Sarkozy des tests ADN au-delà des crimes sexuels auxquels ils étaient jusque-là réservés.

Pour que votre information soit complète, il vous reste à apprendre le plus nul de cette séance au Sénat. Voici. Plusieurs de ces amendements proprement scélérats du PS ne sont passés que grâce au vote des sénateurs de droite. De leur côté les sénateurs du Front de Gauche, parfois rejoints par ceux d'Europe-Ecologie-Les-Verts ont, bien sûr, toujours refusé ces restrictions qui vident la loi de sa substance. Trop contents de pouvoir rabougrir l'amnistie, les sénateurs de droite ont ainsi tranquillement aidé le PS à vider la loi de son contenu. Alors ? Qui « vote avec l’UMP » comme le récitait le PS et ses griots médiatiques contre le vote des communistes au Sénat hostiles au budget de rigueur ? Le PS et la droite se sont unis pour protéger la condamnation des faucheurs d’OGM, des défenseurs des enfants sans papier, des protecteurs de maternité. La classe ! L’autre !

Une loi rabougrie, à trop faible portée pratique et pleine d'arbitraire a donc été adoptée. Elle part maintenant à l'Assemblée nationale. Le débat public n’est donc pas clos. Au contraire. Maintenant que l’attention a été attirée et que quelques-uns des meilleurs soutiens militants de la gauche savent qu’ils ont été abandonnés et restent condamnés, bon nombre vont se réveiller. A nous de faire grandir l’attention sur cette loi d’amnistie que le débat à l'Assemblée revienne sur les exclusions infâmes pratiquées par le PS et le PRG au Sénat. Déjà il faudra batailler pour que la loi soit inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée. Nous le demandons solennellement au gouvernement. Nous en appelons à nos camarades de la gauche du PS et du groupe EELV. Et si le gouvernement refuse, le Front de Gauche devra là-aussi utiliser sa prochaine niche parlementaire à l’assemblée nationale comme nous l’avons fait au Sénat pour imposer ce débat. Afin de rendre justice non seulement aux syndicalistes mais aussi à tous ces citoyens courageux qui ont été poursuivis pour avoir défendu l'environnement, les services publics et les libertés. Ils ont agi pour nous tous. Ils doivent être protégés par la loi de tous.

Ce que cet épisode démontre c’est qu’il est vain de croire aux arrangements de couloirs avec le PS. Vain de lui offrir des certificats de compromis politique quand son but et sa méthode sont inexorablement fixés. On ne crée alors que de la confusion et de la démoralisation. Il faut au contraire assumer le combat et le mener en pleine lumière. La ligne aberrante qui consiste à me flétrir personnellement d’une manière condescendante pour se faire bien voir de la bonne société socialiste n’est pas seulement politiquement nulle et destructrice. Elle crée une nature de relation politique qui interdit aux citoyens de comprendre l’enjeu des débats. Et sur le plan personnel, il rétablit l’ancienne violence contre les personnes qui, dans le passé, a tant coûté à la gauche. Le remord, c’est tout le mal que je souhaite à ceux qui ont mérité les compliments de Carvounas.

Après le contrat de travail, les retraites !

Dans Le Monde de samedi 2 mars, Laurence Parisot a fait une journée d’offensive entre une matinale anti amnistie et une interview contre le droit à la retraite. Elle se prononce donc à présent pour un report de l'âge légal de départ à la retraite à 67 ans ! Et pire elle y ajoute un allongement de la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein à 43 années de cotisations. La Commission européenne jubile. Son principal commanditaire se met lui-même au travail pour faire suivre ses recommandations.

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Car les provocations de Parisot sont un écho direct des exigences de la Commission européenne. A l'occasion de la publication de ses prévisions économiques, vendredi 22 février, la commissaire européen Olli Rehn a été très clair : les retraites sont la prochaine cibles de l'Europe austéritaire. Dans la langue des libéraux de la Commission, ça donne : « Les réformes doivent se poursuivre, en particulier pour assurer la viabilité à long terme du système de retraite ». Vous voilà prévenus ! La chaine de commandement est courte. Barroso a décidé, Ayrault exécute. Ce mercredi 27 février, le Premier ministre a installé une "commission pour l'avenir des retraites". Elle est censée préparer le terrain à une réforme dans les prochains mois. On connaît la musique. C’est la même méthode à chaque fois. Cette commission sera présidée par Yannick Moreau. Mais n’importe quel passant dans la rue aurait pu faire l’affaire. Car il s’agit seulement de signer un texte écrit à l’avance. Là c'est une ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, cet organisme destiné à alimenter la propagande pour préparer les esprits aux régressions sociales. On peut donc légitimement être certain du pire. Les autres membres sont des hauts fonctionnaires, quelques chercheurs et plusieurs proches du PS comme Florence Parly, ancienne secrétaire d'Etat de Lionel Jospin ou Sylvie François, issue de la promotion Voltaire de l'ENA comme François Hollande et ancienne des cabinets ministériels de Pierre Bérégovoy et Michel Rocard.

Cette commission pour l'avenir des retraites doit rendre son rapport d'ici juin prochain. Ensuite, le gouvernement prévoit une "concertation" avec les syndicats et le patronat. Les révolvers à mettre sur la tempe des syndicats sont déjà chargés. Les décisions devront être prises avant la fin 2013 pour s'appliquer dès 2014. Et donc permettre à la France d’obéir en temps et à l’heure aux diktats de la Commission européenne.

Déjà les socialistes lancent les ballons d'essai. On se souvient que le 14 janvier, dans Les Echos, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac avait « envisagé » un gel des retraites. Ce serait une régression qui entraînerait immédiatement une baisse du pouvoir d'achat des retraités. Depuis 1993 et la contre-réforme Balladur, les retraites ne progressent plus sur un rythme indexé sur les salaires mais seulement sur l'inflation. Les pensions ont ainsi augmenté beaucoup moins vite qu'avec le système précédent. Le résultat est le suivant : en 2012, le montant moyen d'une pension du régime général pour une carrière complète est de 1 040 euros par mois. Le salaire net moyen est lui de 2 082 euros. La pension moyenne représente donc à peine la moitié du salaire moyen. Et encore, c'est une moyenne. Les femmes retraitées touchent en moyenne 30% de mois, soit 899 euros par mois. Et bien sûr, le calcul de ces moyennes ne prend pas en compte les 500 000 retraités qui n'ont droit qu'au minimum vieillesse soit 777 euros, moins que le seuil de pauvreté. Cahuzac propose d'aller encore plus loin, et de ne même plus augmenter les retraites comme les prix ! Pour se cacher, il espère que le MEDEF imposera aux syndicats le gel dans les discussions en cours sur les régimes de retraites complémentaires. Il n'aurait ainsi plus qu'à vanter le "dialogue social" pour imposer son attaque.

Les libéraux et leurs relais veulent faire passer leurs dogmes pour des évidences. Pour cela, ils ne reculent devant aucune manipulation. Ils ont ainsi tenté de faire croire qu'Henri Emmanuelli s'était rallié à leur cause. C'était pour eux une prise de choix. Il faut dire que ces propos mardi 26 février sur France Info étaient très inquiétants. Il a en effet déclaré : « La biologie fait qu'il faut quand même se poser la question de la durée de cotisation » pour les retraites, « je vois des gens qui auront passé plus de temps en retraite que dans la vie active. C'est une situation qui ne peut pas perdurer ». Mais, interrogé sur LCP mercredi, j'ai été bien inspiré de demander si c'était vraiment ce qu'il avait dit. Car, depuis, Henri Emmanuelli a rectifié ses propos affirmant qu'ils avaient été détournés. Dont acte. Dans la bataille qui s'annonce, il faudra veiller à l'avenir à ne pas donner prise à l'adversaire. Mais pour l'instant, la digue n'a pas sauté. Dans L'Express, Emmanuelli dit même qu'il est plutôt favorable à la hausse des cotisation des employeurs. Et surtout, que « le problème ne vient pas des retraites, mais du chômage ». Nous sommes en phase, Henri ! Ne lâche rien !

Car c'est la vérité. Le chômage de masse plombe tous les comptes de la Sécurité sociale. En effet, un chômeur de plus, c'est d'abord un cotisant en moins ! Donc des recettes perdues pour la Sécurité sociale. Au moment de la contre-réforme Fillon de 2010, nous avions calculé qu'en créant 300 000 emplois par an d'ici 2020, on dégagerait 24 milliards d'euros de ressources nouvelles pour les retraites. C'est-à-dire plus que les besoins calculés par le Conseil d'orientation des retraites lui-même. Et dire cela n'a rien d'irréaliste. Près de deux millions d'emplois avaient été créés en cinq ans sous le gouvernement Jospin. C'est donc tout à fait possible.

A l'inverse, le seul résultat de la politique d'allongement de la durée de cotisation et de report de l'âge légal de la retraite, c'est la hausse du chômage des "seniors". Nous n'avons cessé de le dire pendant les mobilisations de 2003 et 2010. Les libéraux de l'UMP et du MEDEF répétaient en chœur le contraire. Selon eux, les employeurs rechignaient à embaucher des seniors car ils allaient devoir s'en séparer à 60 ans. Dans leur raisonnement, le report de l'âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation devait donc favoriser l'emploi des "seniors". Qui avait raison ?

Ce sont encore une fois nos arguments qui étaient les bons. Les chiffres du chômage le confirment. Bien sûr, ils sont mauvais pour toutes les tranches d'âges. Mais ils sont encore plus mauvais pour les chômeurs de plus de 50 ans. Depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon le 1er juillet 2011, le nombre de chômeurs de plus de 50 ans toutes catégories confondues à augmenté de 20,2%. C'est sept points de plus que la hausse déjà énorme du nombre total d'inscrits à Pôle emploi, toutes classes d'âge confondues, qui a augmenté de 14% entre juillet 2011 et janvier 2013. On retrouve le même écart si l'on regarde les seuls chômeurs de catégorie A. Le nombre de chômeurs de catégorie A tous âges confondues a augmenté de 16,5% depuis juillet 2011. Le nombre de chômeurs de catégorie A de plus de 50 ans a explosé de +23,7% sur la même période ! Au total, sur les 19 mois écoulés depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon, on compte 161 000 chômeurs de plus de 50 ans supplémentaires inscrits à Pôle Emploi. Aujourd'hui, on compte 958 700 demandeurs d'emplois de plus de 50 ans officiellement recensés.

Toutes les régressions et les souffrances imposées n'ont donc servi à rien. Les contre-réformes  de Fillon ont augmenté le nombre de chômeurs "seniors" au lieu de le baisser comme elles le prétendaient. Au lieu de payer des retraites aux chômeurs qui atteignent 60 ans comme c'était le cas avant, la contre-réforme Fillon oblige maintenant à leur verser… des allocations chômage ! L'économie réalisée dans la caisse de l'assurance vieillesse se transforme instantanément en déficit de l'assurance chômage ! Quant à ceux qui ont conservé leur travail, ils sont obligés d'attendre pour pouvoir partir à la retraite. Pendant qu'un nombre toujours plus important de jeunes attendent de trouver un emploi. Voilà le pitoyable résultat des régressions imposées par le dogme libéral et que propose de poursuivre Laurence Parisot.

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335 commentaires à “Pas d’amnistie rabougrie !”
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  1. dominique dit :

    Moi, je ne comprend pas qu'il y ait tant de gens qui glissent petit à petit dans la pauvreté, et qui ne réagissent pas, ou du moins qui ont des idées de rébellion et une fois qu'ils sont au pied des rideaux des isoloirs, font le choix de reculer et d'élire des personnages maigres de toutes envies de changer les choses alors qu'il y a des hommes et des femmes qui sont gonflés à bloc pour prendre les décisions sans courber l'échine ou dire amen aux vindictes de l'Europe qui dans notre dos a déjà planifié depuis bien longtemps sa propre mort juste après son peuple. Moi aussi je préfère l'éclatement de l'Europe que d'être américain. Derrière vous, devant vous et à vos cotés, je suis avec vous !

  2. J-jour dit :

    Je viens de tomber sur une grossière manipulation de ce qui a été formulé sur ce blog par notre hôte sur ce "Lab" d'Europe1. Ils se permettent de réorganiser les mots employés selon leurs propres objectifs calomnieux, c'est inadmissible!

  3. Anny Paule dit :

    Pour revenir sur Olivier Dartigolles. Je fais partie des dinosaures qui ont vécu de l'intérieur l'échec des "collectifs unitaires" en décembre 2006. Partout en France, s'organisaient et se développaient des assemblées porteuses d'une dynamique unitaire. Elles émanaient souvent des militants PC locaux mais rassemblaient nombre de simples citoyens. Tous jouaient, du moins en apparence, l'Unité.
    Je me rappelle le discours d'Olivier Dartigolles ("flèche montante du PCF" selon les camarades de notre petite ville de province). Je me rappelle également celui qu'il fit à Saint Ouen, un certain 6 décembre 2006 où une moitié de la salle comble à souhait, hurlait Unité, tandis que l'autre criait Buffet. Jean Luc était présent, il doit s'en souvenir tout comme moi, nous en avions discuté ce jour-là. Je me rappelle enfin comment le même participa à l'échec de cette immense volonté populaire en prônant (avant le résultat de la consultation des "collectifs") la mise en selle de MGB, au nom de ces "collectifs" et au mépris de tous ceux qui y participaient. Le résultat de 2007, pas besoin de le rappeler, MGB fit le score le plus bas du PC, Sarkozy fut élu.
    Ceci pour préciser que le sieur Dartigolles, tout professeur d'histoire à la fac de Pau qu'il soit, n'est pas franc du collier et ne semble guère tenir compte de la leçon de l'histoire. Son cas mérite peu d'intérêt, sauf si à l'intérieur du PC, il reste trop de gens de son acabit. Comptons sur la sagesse de tous pour que cet incident reste marginal et pensons que l'union de nos forces, seule, permettra qu'émerge enfin une société nouvelle et conforme à nos espérances. Ne nous attardons pas sur ce "petit" homme !

  4. Victor dit :

    La division est le terreau fertile qui verra éclater ce magnifique outil qu’est le FdG. Bien que ce blog permette l’échange et la discussion d’idées entre les personnes, ce sont des « politicars » qui sèment la discorde. Continuons de la sorte et notre élan se transformera en embourbement utopique de seconde zone.
    Il est évident que nous n’arriverons jamais à réunir tout le monde sur un programme, aussi juste soit-il vis-à-vis de la plus grande partie de la population. Or, il est indispensable de se demander quel serait notre intérêt à voir émerger et se concrétiser une infime partie du contenu de notre programme "L'humain d'abord". Nous retrouverions nous du jour au lendemain en URSS ? Je pense que personne n’a rêvé de vivre de cette façon mais bien de continuer à mener une existence normale dans le respect des autres et des lois, le travail étant l’élément harmonisateur de cette vie en société. Le socialisme doit s’appliquer démocratiquement afin de remettre à leur place un certain nombre de « bourgeois » qui se présentent en robin des bois afin de sortir les pays européens de cette crise de la dette, les pensions en étant le centre névralgique. Le calcul est pourtant simple, une personne à une valeur inestimable et ne pourra jamais être dégradée grâce à son intelligence et du simple fait d’exister.

  5. ARAMIS dit :

    Moi qui ai fait parti du PC entre 93 et 95 en tant que secrétaire de cellule, je vois qu'il y a toujours des aparatchiks prêts à solder la coalition du Front de gauche pour leur propres petits avantages avec le PS pour les municipales. Jean-Luc a raison de dénoncer ce genre de militants qui ne valent pas meiux que Robert HUE ayant fini au PS. C'est du propre. Gageons que la sincérité de Jean-Luc portera ses fruits et que le Front de gauche autant que le Parti de gauche se verront renforcés dans leur combativité et reconnus par les électeurs qui sont de moins en moins dupes.

  6. vert pomme dit :

    Gare à la peste brune. De toutes façons,si nous n'arrivons pas à nous rassembler, je ne donne pas chere de notre peau. Ni aux uns, ni aux autres.

  7. jay dit :

    En tant qu'adhérent du PG, je n'ai qu'un souhait, gardons nous de juger avec passion, ce qui se passe dans le FdG et notamment avec nos partenaires communistes. Parlons-en, comme des adultes. Il est vrai que le PCF est un grand corps politique ayant à financer un patrimoine et un certain nombre de permanents. Et je pense que la crainte exprimée est que sans l'appui du PS, de nombreux élus et délégataires risquent d'être perdus et donc pour le PCF, un manque à gagner certain. Les résultats des élections législatives sous la bannière FdG malgré de bons résultats n'ont pas suffit à élargir le nombre d'élus du PC (au contraire) et du PG (et d'autres). Un jour viendra où cette force sera celle d'une gauche retrouvée. Alors même si pour les municipales quelques glissements sont à craindre, je pense qu'il faudra les traiter avec sérénité. Soyons certains que pour le PS, la règle n° une est d'essayer de provoquer l'éclatement du Front de Gauche. Ne gâchons pas l'avenir d'une gauche radicale face à un PS de moins en moins "socialiste", ou pas socialiste du tout.

  8. jeannine dit :

    Bon maintenant et si on se calmait sur ce blog. Vous voulez faire rire la moitié de la France, en continuant a régler vos comptes et en ressortant vos vieilles rancunes ridicules. Inutile de s'en prendre a notre hôte qui s'exprime comme il veut je vous le rappelle, et si cela vous déplait, branchez vous sur un site ou on diffuse de la musique douce, cela calme les nerfs, carrrramba, comme dirait celui qui nous accueille. Ne sommes nous pas capables de débattre sans que cela se termine a coup de fourchettes ou la situation est-elle tellement tendue que tout les gens ont envie d'en découdre ? Franchement vous allez finir par m'énerver.

  9. Huet Annie dit :

    Plus jamais on ne m'y reprendra, je ne voterai plus jamais pour une liste sur laquelle il y aura un PS. Même devant le pire. Après on verra, on continuera de plus belle. Ras le bol de ces faux-culs. Basta. A bon entendeur, salut. Bravo Jean-Luc pour tout ce que tu fait et dis si justement, ça c'est du courage !

  10. Régine dit :

    Bravo Jeannine (108).
    J'étais en train de rédiger un commentaire qui disait à peu près la même chose. Autant j'ai du plaisir à lire le billet de Jean-luc qui est toujours très instructif, et celui-ci tout autant que les autres, autant je trouve de plus en plus pénibles certains commentaires qui n'apportent rien au débat. On se dispute la primauté des partis, on distribue des bons points, on s'invective durement, on se demande si c'est la poule qui fait l'oeuf ou l'oeuf qui fait la poule ! Je ne me pose plus ce genre de question depuis longtemps. Ce qui m'intéresse c'est quand et comment on va faire l'omelette !

  11. rayana dit :

    Aujourd'hui comme hier, les barons de l'oligarchie Medef, UMP, PS, tiennent encore les rênes du pouvoir, même s'ils sont peu nombreux face au peuple dont la majorité se fait berner quotidiennement grâce à l'influence sournoise de la médiacratie. Parisot peut encore se frotter les mains, mais peut être plus pour bien longtemps. Oui la chaine va craquer, les maillons se distendent déjà. Les luttes s'intensifient en nombre, les médias alternatifs fleurissent, ouvrant l'esprit de nouveaux militants qui combattent par la consom'action, ou à travers des associations, des partis, des syndicats.
    En Grèce c'est parti, par quartiers entiers les citoyens refusent massivement de payer l'impôt. La troïka ne pouvant les les enfermer tous, la solidité de la chaine s'amenuise de jour en jour. On lâche rien, pour un monde meilleur !

  12. danglot dit :

    J'ai passé 10 ans au CN du PCF à combattre la dérive droitiere de R.Hue et les opportunistes comme Dartigolles. Le PCF a toujours lié les accords municipaux aux accords nationaux avec le PS lorsque celui ci est au pouvoir et rien n'a changé à l'approche de 2014. Résultat il a perdu la confiance de son électorat populaire au bénéfice du FN. Cette stratégie est suicidaire. Tenez bon. Les allégences au PS n'apportent aucune garantie au plan locale. Dans le Pas de Calais le PC a perdu une dizaine de municipalités au profit du PS, et je ne parle même pas de la région parisienne. Dirigeant du PCF pendant 20 ans je me suis toujours battu pour une politique de rassemblement sur des contenus avec un PCF autonome. Je ne me suis pas fais que des amis. Et pourtant baisser la barre pour arracher des accords d'union conduit à 2% à la présidendielle.

  13. Denis F dit :

    Il y a tout de même une chose qui m'irrite et m'intrigue, n'est ce pas les électeurs qui votent et de ce fait élisent leurs maires, en tapant cette phrase sur mon clavier je me rend compte qu'ils n'élisent pas les conseillers et les adjoints puisqu'il élisent une liste, c'est ensuite que la distribution à lieu dans l'entre soi de la liste, donc tu peux très bien faire partie d'une liste et te retrouver brimer par le choix du maire (est ce lui qui choisi ?) donc effectivement la valeur de l'individu dans tout ça ! Qui est rémunéré dans l'équipe municipale ? Ah voilà la bonne question !
    En conclusion, bref il ne faut pas avoir l'appétit plus gros qu'on a l'estomac. On ne peut pas avoir été un nabab et continuer à l'être quand on n'a plus le sou. Que de la sagesse populaire, quoi !

  14. vert pomme dit :

    Ben. On se demande bien qui se laisse le plus berné ! Le peuple ou certains élus ?

  15. membre du Pc dit :

    "Ce que cet épisode démontre c’est qu’il est vain de croire aux arrangements de couloirs avec le PS. Vain de lui offrir des certificats de compromis politique quand son but et sa méthode sont inexorablement fixés. On ne crée alors que de la confusion et de la démoralisation. Il faut au contraire assumer le combat et le mener en pleine lumière."

    Entièrement d'accord avec vous. J'ajouterais, nos députés FG doivent être plus à l'écoute des militants qui se battent sur le terrain et ont des revendications précises. Mais j'avais déjà parlé des limites de notre démocratie représentative...

  16. Michel Taupin dit :

    Pas de réaction trop hâtive !
    Jean-Luc, tu as raison sur Dartigolles mais tu as tort en ce qui concerne André Chassaigne. Jamais André n'a fait une telle déclaration. Avant de fustiger, il faut vérifier. J'ai beaucoup d'estime pour toi, Jean-Luc. Je te reconnais comme leader du Front de Gauche et j'applaudis des deux mains tes interventions et tes analyses. Mais ne divisons pas, ce serait une catastrophe. Au contraire, reserrons les liens. Dartigolles n'aurait jamais dû se permettre cette saillie inconvenante. C'est déplorable ! Ce qu'a pu dire André, c'est tout autre chose. Tu peux lire sa mise au point sur son blog. Je suis d'accord avec lui. Attention donc à ne pas réagir trop promptement, on a besoin de tous. Merci !

  17. Lelong dit :

    Sansebar 66
    « je ne culpabiliserais même pas si Sarko était repassé.»

    Malheureux ! Si Sarko était repassé FH serait arrivé la bouche en cœur en 2017 avec son changement et son vote utile et on en reprenait pour cinq ans. Maintenant que tout monde a vu ce dont il est capable, le premier tour sera plus ouvert. Plus sérieusement, si j’ai déjà voté PC je n’ai jamais été proche du parti et j’ai été très déçu que l’unité des nons de gauche ne puisse se faire en 2007. Mais maintenant que nous sommes ensemble dans le FG il faut travailler à l’unité qui seule pourra faire progresser nos idées communes. Bien sûr il reste des divergences comme le nucléaire mais je croyais acquis que le débat aurait lieu sous la VIeme. D’ici là on devrait être tous d’accord pour dire que le nucléaire est incompatible avec la notion de profit et passer à d’autres sujets.
    Le fait que des voix discordantes puissent se faire entendre sur d’autres sujets nous permettra peut-être de déjouer le procès en stalinisme que beaucoup ruminent à droite. C’est là que nous devons porter nos efforts car notre plus gros obstacle est le bourrage de crâne subi depuis 70 ans (pour moi) et assimilant communisme à Staline.

  18. Michel Berdagué dit :

    Lelong à 20 h 34
    Il n'y a pas que pour toi, nous sommes très nombreux et nombreuses à le penser et le dire et agir contre ça !

  19. denispg26 dit :

    Merci @ Jeannine/108
    J'avais la même reaction mais heureusement le WM la supprimer car elle était trop direct.

    [Edit webmestre : Non ! Je l'ai supprimé parce que j'avais préalablement modéré le "commentaire" excessif auquel vous répondiez. Cela n'a aucun sens de laisser une réponse à quelqu'un qui a été modéré. Jeannine quant à elle ne s'adresse à personne en particulier et c'est très bien comme ça.]

  20. educpop dit :

    La chaîne va craquer, Je comprends ce qu'on essaye de dire par là mais je ne suis pas convaincu de la valeur du symbole.
    Il y a deux sortes de chaines, celle qui unit des résistant à la loi du profit et celle qui retient les citoyens prisonniers d'une fatalité. La première est choisie et l'autre est subie. C'est forcément la chaîne de l'asservissement qui est supposée craquer mais avec quel résultat ? Dans quelles conditions de réalisation et dans quels délais un autre lien pourrait être créé pour remplacer la chaîne brisée ? En même temps qu'on attends que la chaîne se brise on fait le pari osé que l'équilibre va être trouvé tout de suite après. Si le système se bloque, il ne va pas être remplacé par l'écosocialisme mais par une espèce de dictature fasciste. Il faut donc tout préparer avant la rupture du maillon faible, qui se cache quelque part dans une planque du médef peut-être. Pensez vous qu'on est prêt ? A disposer des compétences nécessaires oui mais à convaincre la population de nous suivre non. Je ne crois pas qu'il faille espérer de rupture définitive, mais plutôt successivement de ruptures intermédiaires. Contradictoirement peut-être c'est avec une détermination sans faille que les évolutions vont se produire, et c'est la compromission qui provoquerait un gros choc mal préparé.

  21. Clash_online dit :

    « C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense. »
    Nelson Mandela

  22. Emmanuel l'Echassier dit :

    Monsieur Mélenchon, merci
    L'intervention sur "Questions d’info" sur LCP fut magistrale. Pour nous, militants sur le terrain, c'est une immense bouffée d'air pour nous mener dans la conviction des citoyens. Merci.
    Une suggestion amicale. Pourquoi ne pas répondre à "le déficit se creuse, comment faire ?", "Il faut imposer le capital qui a accaparé systématiquement les richesses pour rétablir l'équilibre. Ce serait direct et très clair.
    Encore merci.

  23. Jacky44 dit :

    Ci joint déclaration de André Chassaigne.
    Depuis quelques jours, un emballement s’est emparé du Front de Gauche, à la suite d’une « annonce solitaire » que j’aurais faite concernant le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école. Je me dois tout naturellement de lever les incompréhensions sur ce point.
    - Préciser d’abord que je n’ai fait ni « déclaration », ni « communiqué ». J’ai tout simplement répondu à la question d’un journaliste à l’occasion du point presse hebdomadaire que je tiens, chaque mardi, à l’issue de la réunion du groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine. Comme je le fais chaque fois que je suis interrogé sur un texte inscrit à l’ordre du jour, je me suis limité à donner la position des députés Front de gauche. Cette position est décidée collectivement, après un exposé du député chargé du suivi du projet de loi, à la suite de consultations et auditions conduites en amont, et en prenant en compte les orientations politiques du Front de gauche.
    - Il est rare que nous annoncions d’emblée ce que sera notre vote final. Nous sommes en effet attachés à faire évoluer les textes qui nous sont soumis. Je considère qu’il est de notre responsabilité de parlementaires, de ne pas nous limiter à une simple fonction tribunitienne. Cependant, quand le texte porte sur des enjeux politiques forts, et marque des abandons gouvernementaux, le groupe n’hésite pas à exprimer d’emblée son opposition ferme, même s’il compte mener une bataille d’amendements durant les débats. Cela a été notamment le cas dès qu’a été signé l’accord scandaleux sur la sécurisation professionnelle : notre opposition a été immédiate, nette, et définitive, contre cette dérive sociale-libérale aux conséquences graves sur la vie et les droits des salariés. D’emblée, nous avons fait connaître notre forte mobilisation contre cet accord et le texte de loi le retranscrivant.
    - Sur la loi d’orientation scolaire, je me suis limité à constater le caractère « déclaratif » du projet de loi, soulignant qu’il apparaissait « volontariste » sur certains points (scolarisation des moins de 3 ans, formation des enseignants) mais qu’il était extrêmement inquiétant concernant une territorialisation de notre système éducatif, avec une remise en cause de son pilotage national, en particulier avec la régionalisation de l’orientation et de la formation professionnelle et l’ambigüité entre mission scolaire et péri-scolaire.
    ...

  24. FdG34 dit :

    Sur l'amnistie, l'austérité, la santé, on lâche rien !
    Exemple de déclinaison locale de la campagne nationale du FdG sur la santé ici dans l'Hérault.

  25. tr4nz1t dit :

    Ca fait deux fois que je suis modéré, la première fois je m'était empêtré avec mon lien. Aujourd’hui je ne pense pas avoir été outrancier, même si le hasard a fait que mon post se retrouve juste au dessous de celui de Chassaigne qui a été modéré aussi. Merci.
    PS: ouf, pour Henri Emmanuelli.

  26. tchoo dit :

    Bon la mise au point de Chassaigne. Bof, et après ?
    Valait mieux éviter d'entrée de prêter flanc à volonté de désunion, ça sent la manoeuvre politicienne, c'est très désagréable.

  27. Victor D dit :

    J'ai regardé la RTPI chaine internationale portugaise, des centaines de milliers ont défilés dans tout le pays. L'ordre de la manifestation : Dehors le gouvernement, dehors la Troika ! il suffit d'une étincelle et c'est la révolution citoyenne que j'espère de tout mon coeur, car le peuple portugais n'en plus... et pourtant manifestation exemplaire bonne humeur et humour et reprise du chant révolutionnaire du 25 avril 1974. J'en avais les larmes aux yeux devant ma télé. Ce sont les nôtres qui défilent avec le bloco d'esquerda ! çà me donne du baume au coeur et j'espère que vous aussi en lisant mes lignes. Merci Jean Luc Mélenchon pour votre engagement et votre combat, merci à tous les militants. Nous sommes au début du chemin, les portugais ressortent les oeillets, çà sent le souffre pour les belles personnes. je n'ai pas vu une seule image dans les médias français pour l'instant. Une pensée amicale à tous nos amis Portugais vivant en France ainsi qu'aux français avec qui nous formons plus que des amis.

  28. jean61 dit :

    Et oui,nous avions raison. Prochaine luttes, les retraites !
    L'amnistie au rabais, c'est honteux! Et pourtant le Medef et la droite crient au loup, c'est déja trop! Même dans le FdG, des gens pensent que c'est une bonne aminstie, tellement les médias cognent.
    Prochaine échéance mardi 5 mars, il faut être très nombreux dans les rues de France, pour dire au gouvernement socialiste, "ne voter pas l'accord Medef/CFDT" dans l'état. Sinon c'est la porte ouverte aux licenciements en plus grand nombre. Au niveau rigeur, si on laisse faire, dans moins de 3 ans on est dans la méme situation que la gréce, le portugal!
    Oui JFM avait raison. D'aucuns de socialistes qui au dernier moment au premier tour ont voté pour F. Hollande regrettent. Jean un jeune retraité qui veut y croire sinon c'est laisser le FN prendre le pouvoir, et ça non! Résistons!

  29. Castanier Laurent dit :

    Chers amis du Front de Gauche et du PG,
    Gardez votre énergie pour ce qui nous rassemble plutôt que de tirer à boulet (même rouge) sur le PCF. Le PCF a tenu un congrés il n'y a pas si longtemps et, entre autre, le positionnement pour les municipales est tranché. Je vous invite à en prendre connaissance plutôt que d'alimenter ceux qui rèvent de nous voir abandonner un chemin commun. Je ne doute pas que comme nationnalement, avec ou sans le PS, suivant leurs attachement local ou non à l'austérité. Nous mènerons ensemble ces combats pour les municipales sous la bannière du Front de Gauche et de ses objectifs émancipateurs.
    Fraternellement

  30. Oursmarco dit :

    Moi qui n'ai rien suivi des débats, la plume narratrice de Jean Luc me plonge dans l'indignation. Quand des militants sont assimilés à des "droit commun" sous un gouvernement de gauche il y a de quoi pleurer. Alors heureusement que des gens de conscience s'élèvent pour mettre en lumière cette trahison. L'attaque des contrats de travail et du droit du travail fait partie d'une stratégie de précarisation et de harcèlement. Cela sous un gouvernement de gauche. Quant aux retraites c'est un débat perpétuel, un bel écran de fumée au chômage et à la casse de l'industrie en Europe. Comme le propose JL,l'équilibre des retraites doit se faire en redressant l'emploi surtout chez les jeunes: Ce ne sont pas les dépenses qui sont préoccupantes mais bien la baisse des recettes. Alors 43 ans de cotisations et 67 ans c'est une arnaque des libéraux dont certains se gavent à coups de millions d'Euros de revenus par an. Comment faire revenir l'industrie et stopper la dilapidation de nos compétences? Comment recentrer le PS hors des débats organisés par le Medef?

  31. NETRAUD dit :

    A lire les commentaires du blog de Jean Luc Mélenchon, je suis inquiet pour le front de gauche. Il m’apparaît que nombreux sont ceux qui apporte de l'eau au moulin de la division des différentes composantes du Front de Gauche. Adhérent au PC, j'ai du mal à avaler toutes les critiques sur mon parti. Seul le PG semble détenir la vérité. Il y a quelques années, on parlait beaucoup du culte de la personnalité, Alors, relisez vous camarades. Bonjour Jean-Luc, merci Jean-Luc, cool les potes.Il n'est pas de sauveur suprême !

  32. staphe dit :

    Décidément! Que faire en lisant et les propos de Jean-Luc qui aurait raison sur tout? Et en apprenant ceux de Dartigolles en lisant les propos de Jean-Luc? Et en ayant lu les propos d'André Chassaigne que je ne désapprouve pas car ils font le compte des propositions de Peillon pour lequel Jean-Luc "nostalgise". Que faire quand je lis ici ou là que le PC ne serait rien sans le Front de Gauche alors que cette si belle construction n'existerait pas sans le PC? Je suis assez stupéfait de ne rtien trouver et chez Jean-Luc et dans les commentaires ci-dessus sur le peuple de gauche, ces braves gens qui existent réellement et qui sont bien plus intéressants que tous les dirigeants politiques de Front de Gauche. Certes, il nous faut faire Front mais de là en entamer des procès en sorcellerie contre certains dirigants cocos, coco je le suis depuis mes 17 ans et j'en ai 73, il ya une attitude condamnable. En un mot la Mélenchocratie est aussi dangereuse que le sectarisme PC qui rëve toujours à jouer le rôle de guide de la classe ouvrière. Les municipales comme explication aux divergences? Foutaise! Les équipes de large union existent. Faudrait-il pour faire plaisir à quelques sectaires du Parti de Gauche les dissoudre à l'instant au prétexte qu'elles seraient contre nature? Alors de grâce ne soufflons pas trop fort sur la braise, gardons-nous des modèles fussent-ils de l'autre côté de l'Atlantique et que nos propos publics soit auréolés par la modestie qui sied à chaque "Front de Gauche" et à plus forte raison à celui qui porta haut les couleurs de la gauche de combat aux élections présidentielles.

  33. gégé dit :

    Cette explication de Jean Luc sur les retraites que prépare ce gouvernement est effarente par sa violence. Jusqu'où vont-ils avoir l'audace d'aller dans la situation dans laquelle ils se trouvent. Si 73% d'hostilité se vérifient ? Comment ne pas approfondir encore notre réflexion pour les prochaines échéances électorales. On peut pas s'allier dans des villes avec un tel projet d'autant que l'austérité va passer aussi par les collectivités territoriales avec son cortège de restrictions.

  34. Menjine dit :

    En tous les cas les Portugais, eux ils sont descendu dans la rue, en masse contre l'austérité, oeillets rouges à la main et "Grandola" aux lèvres.

  35. marcopolo dit :

    Aucune concession à faire au Ps, il n'y a plus rien à en tirer, ils sont bouffés par leur aile droite. Et si des socialistes estiment être trompés, qu'ils en sortent et rejoignent le FdG, ils seront les bienvenus ! Les déclarations de Dartigolles et de Chassaigne ne doivent pas nous tromper et ne reflètent pas le parti communiste qui a bien confirmé son orientation unitaire au FdG. Laissons les communistes règler leur problème et de plus ils sont nombreux ici exprimant leur confiance et leur engagement. Alors, ne nous trompons pas ! Je précise que je ne suis pas communiste, à toute fin utile.
    Le Front de Gauche est notre outil et notre arme, c'est avec cet outil et notre action que nous convaincrons le peuple d'agir, quelle qu'en soit la forme, pour de profonds changements. Soyons vigilants de ne pas tomber dans de vulgaires pièges et ils vont être de plus en plus nombreux et de plus en plus pervers. Soyons vigilants, regardez ce qui se passe en Italie, même avec Bepe Grillo, ce qu'il reflète va vite le dépasser, la politique de Bruxelles est rejetée, dommage que les forces de gauche soient disloquées. Et puis aujourd'hui, le peuple portugais qui a manifesté, le Bloco Esquerda était là. Comme dit Jean-Luc, la chaîne va se rompre et il faudra être là, forts et unis !

  36. Caverne dit :

    Oui, quelle est l'économie réalisée si les pensions vieillesse sont transformées en indemnités chômage ? Quelle est l'économie réalisée si l'obligation de travailler de plus en plus vieux accroît les dépenses de l'assurance maladie ? Car il est des métiers ou le physique de peut plus suivre. Une étude strictement économique doit pouvoir montrer que le recul du départ à la retraite est improductif. Préparons nos arguments.

  37. Magda Corelli dit :

    Ouf ! pour Chassaigne et Emmanuelli car je place la droiture avant tout.
    Tant de hargne de la part de Parisot pour une amnistie tronquée me consterne. Qu'ils continuent comme ça ces importants et nous verrons bien qui aura le dernier mot. Monti dans les choux, les Espagnols et les Portugais toujours en plus grand nombre dans la rue, les Grecs qui se rebellent de plus en plus et en France quand la classe moyenne et la classe moyenne sup seront touchées comme l'est la classe populaire ça chauffera aussi et pas qu'un peu !

  38. jeannine dit :

    Oui Menjine, les Portugais sont descendus dans la rue contre l'austérité, la main dans la main, sans se poser la question qui a le plus de poids de tel ou tel parti car ils ne veulent pas revivre la faim qu'ont connus leurs parents et grand-parents sous Salazar. Arrivant en France et sur mon coin de terre, sans rien, a la merci de la solidarité des gens, ce que je n'ai pas manqué de faire, a mon modeste niveau en vidant la moitié de ma maison pour les aider. Tiens j'arrête car de les voir craindre de revivre ça, je me mettrai a pleurer.

  39. denispg26 dit :

    "Euro, banques... Les leçons du président islandais" en parlant de révolution citoyenne, de rupture avec les idéaux néo-libéreaux, cette homme qui apparement n'est pas un rouge, a rencontrer FH et pas un mot dans les médiacrates. Il aborde méme la géothermie on crois réver mais ils l'ont fait. A lire sur R89 sans préjugés. Si FH s'en inspires alors Jean Luc doit se préparé pour nous concocter avec tous le Front de gauche un gouvernement digne de l'Humain d'abord. Et la je réve d'une amnistie réel pour tous les acteurs des mouvements que les godillots ont exclus. Résistance plus que jamais.

  40. tchoo dit :

    Faut tout renverser et tout mélanger. Si les avis différents ne sont pas un vrai problème au sein du Front de Gauche, c'est la façon dont s'est porté à la presse qui est préjudiciable à l'unité. Donc attention à la manière.

  41. Michèle dit :

    Celui qui crie au loup. La dernière phrase du communiqué du 1er Mars 2013 est à reprendre systématiquement à chaque occasion, comme une vraie vérité débusquée par Laurence Parisot elle-même à laquelle elle nous invite:
    "C'est le MEDEF qui organise aujourd'hui le saccage du pays, la destruction de l'outil du travail et des droits des travailleurs."

  42. zorba84 dit :

    cher camarade,
    En tant qu'agriculteur au PG et adhérent CONF, suite à ton passage au salon de l'agriculture, je ne te vois pas faire des signes qui puissent rassurer les paysans sur l'intérêt que tu leur porte. Sais-tu que c'est chez que les agriculteurs que l'on compte le plus grand taux de suicides ? (460 / an). çà m'a fait relire le programme Front de gauche, page 50. Effectivement, il y a là de grands vides qu'il va nous falloir combler si on ne veut pas que le FN le fasse avant nous et nous enfume. A bientôt, donc,au congrès !

  43. durluche dit :

    Laissez tomber ces histoires de petite politique, c'est du showbizz ! Vous le voulez le declencheur, s'ils persistent, ce sera les vacances de 6 semaines. De toutes façons, il faudra une grosse revolte, sinon, il n'y aura rien (de bon pour le moins). Voila, on attend quoi? Les etudiants, lycéens et toute la jeunesse qui a un horizon de fond de chiote, quand il bougerons, tous les exclus suivrons, et ça fait du monde ! On a un projet et chaque revolte se politise, notre mouvement au niveau de la jeunesse a de quoi seduire parce qu'on propose un horizon auquel tout le monde aspire au fond, on appel ça "l'humain d'abord" mais ailleurs certains appellent ça "le bien vivre". Il y a une chaine SMS qui circule en ce moment "fais passer à tout les enfants de la France cette chaine car François Hollande veut nous mettre 6semaines de vacances au lieu de 8 etc."
    Je vous parle des jeunes parce que ce sont eux qui font le plus peur quand ils entrent en scène, ils peuvent mener des combats de plusieurs semaines et si on fait les gros bras en face, ça passe très mal et il faut le dire, je n'aimerait pas entrer dans la vie active avec un code du travail detruit, le CPE à coté de l'ANI, c'etait du pipi de chat. Un bon slogan pour le 5 mars: "Un avenir pour nos jeunes, Non à l'ANI"

  44. vert pomme dit :

    Dire aux peuples qui crèvent de faim "on ne peut pas faire autrement" n'est-ce pas la plus grande des violences !

  45. Jeanne MOLL dit :

    Je ne suis pas au PCF, mais j'ai confiance dans sa base. Les élus de ce parti qui pactiseront avec les sociaux-démocrates austéritaires vont apprendre, par la voix du peuple, ce qu'il en cuit aux magouilleurs politiciens. Car leurs électeurs ne sont pas au chaud dans les hémicycles et ils savent pratiquement ce que l'austérité veut dire et va dire.
    Les amis, l'Europe implose et les petites cuisines personnelles vont avoir du plomb dans l'aile.
    On lâche rien, camaradamis !

  46. cogilles dit :

    bonjour
    Loi d’amnistie vidée de son contenu, Manuel Valls qui propose de durcir les atteintes aux forces de l'ordre (insultent caillassages et bien sur atteintes physiques) suite a des braquages violents (la bonne excuse), Parisot qui s'attaque frontalement aux retraites, aidée en cela par les rapports de la cours des comptent (ils font que ça des rapports pour légitimer plus d’austérité) et appuyer ce PS, traitre depuis la nuit des temps. En somme la contre révolution perpétuelle (depuis 1789 et même avant).
    une seule solution, la politique d'unité des forces de gauche du vrai changement. Augmentation des luttes (rapport de force) et pour cela il faut convaincre et, condition incontournable, ne pas laisser l'ombre d'un doute quand à l'autonomie du Front de gauche vis a vis de l'appareil PS. Ceux qui pensent rejouer les alliances au sommet des années 80 et 90 vont vite redéchanter électoralement, et c'est leur mort politique annoncée.

  47. Michel Berdagué dit :

    Anny Paule à 17 h 01
    Vous apportez un témoignage de décembre 2006, or c'est bien en amont que l'union nécessaire après la victoire éphémère de 2005 s'est posée. Je me souviens d'un rassemblement à Japy Paris où les présents étaient réunis pour continuer dans le concret et la réalité ce magnifique rassemblement d'unité, sur, mais voilà sur un texte, donc sur le fond et l'orientation politique : soit l'acceptation de cette UE, soit bien sûr d'être contre mais de s'engager à construire une alternative, donc une autre Europe. A cette réunion étaient présents Mari -George Buffet, et Olivier Besancenot ainsi qu'un socialiste qui n'était pas Jean-Luc. Après échanges et prises de parole la difficile entreprise tactique et stratégique de se réunir et faire Front d'une part contre l'extrême droite, contre la droite et surtout puisqu'ils avaient choisi cette Europe et l'orientation libérale et ultra et néo tout en portant l'étiquette socialiste et il ne faut pas trop gratter pour savoir qu'ils ne sont plus socialistes, socialistes de Jaurès. Presque tout a été examiné, tout le monde avait les données et les clés pour réussir.
    Voilà une précision qui maintenant entre dans le giron de l'histoire proche et pour les historiens et en recherche nous sommes à la disposition de leur fournir d'autres précisions.
    Beaucoup pensaient l'impossible réunion. Au vu des égos, des élections et des caractères avec styles différents et des mémoires multiples qui interfèrent dans le jugement. En regard de ces dernières heures nous en sommes encore là, sur un texte : facile, mais sur un regroupement à 10 (et là il faut remarquer que le Npa officiel n'en fait pas partie) avec ces élections importantes certes mais pour moi ne sont qu'une péripétie. Les luttes au quotidien et la résistance continuent et surtout en dehors des élections.

  48. Louis31 dit :

    Mardi 5 c’est la « Journée d’action contre l’accord MEDEF et la flexibilité » alors il faut que lundi 4 nous soyons tous (ceux qui peuvent, mais nous les retraités nous pouvons) devant tous les « pôle emploi » de France et de Navarre pour tracter. C'est à nous de faire les premiers pas vers eux, et avec le nombre de chômeurs actuel, si seulement 10% nous suivaient !
    Vive la VIè Vive la VIE

  49. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis,
    Parisot ne ménage pas sa peine. Elle hurle, elle vocifère, elle enrage et donc elle fait publier des sondages par son institut. Un premier hier sur les vacances d'été. Bien sûr la majorité des Français est favorable à leur amputation. Qui en aurait douté ? Et ce matin le pompon, les trois femmes politiques préférées des français, Lagarde, Le Pen, NKM, à paraître un dimanche évidemment et déjà ressassé sur toutes les ondes matinales. On nous prend vraiment pour des perdreaux de l'année. Mais il est à noter que le ripolinage de Le Pen continue et se renforce. Hier soir chez Ruquier l'infâme opuscule dont je ne citerai pas le titre et qui est devenu le livre de chevet de la fille du père. Elle en a même fait une promotion médiatique bien orchestrée. Son auteur inivité de Ruquier démasqué par Médiapart pour ses idées extrémistes a eu droit à une demie-heure d'émission. Et me revient en mémoire cette phrase de Jean-Luc : "Ce sera eux ou nous !".

  50. jcmig dit :

    Il faudrait peut-être une intervention musclée de Pierre Laurent pour dire à certains : "stop la récré est terminée". Quand je vois également sur un certain sondage des femmes que Marine Billard n'est même pas citée ça m'inquiète quand même un peu.


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