01mar 13
En direct de la manifestation
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Avec les syndicats,
Contre l'accord "Made in Medef"
Comme promis j’étoffe ce post. De retour du salon de l’agriculture le clavier me démange d’en faire un petit survol des impressions recueillies au fil des rencontres. J’ouvre le journal et je lis un entretien avec madame Parisot. Elle réclame un nouveau tour de vis sur les retraites. Le départ à 67 ans. Je comprends que la petite musique qui courait sur les plateaux médiatiques va devenir la prochaine grande bataille sociale. Je fais donc un point rapide en fouillant dans mes notes. Car la consigne de durcissement vient d’Europe, comme chaque fois qu’il y a un mauvais coup contre les droits sociaux. Ça ne donne que plus de relief à la bataille engagée sur l’amnistie. La même madame Parisot a commencé la journée du lendemain du vote de la loi au Sénat par une agression verbale contre l’incitation au saccage que serait l’amnistie. C’est elle le chef de la droite. La vraie. Celle qui débite les mêmes couplets de haine de classe depuis des lustres à chaque occasion solennelle. Aussitôt, tous les ténors de l’UMP se sont mis en mouvement pour chanter la vieille musique de la défense de l’ordre établi. En fin de journée on en était même au lancement d’une pétition contre la loi d’amnistie. Naturellement tout ceci doit nous conduire à redoubler de vigilance et d’activité. Il faut d’abord arracher au gouvernement d’inscrire la loi à l’ordre du jour des débats de l’assemblée. Puis il faut obtenir la réintégration des condamnés pour avoir secouru des enfants sans papier ou bien les faucheurs d’OGM ou les délits imputés aux paysans en lutte. Et avoir à l’œil ceux des socialistes et des PRG qui sont en train de tourner de l’œil sous les cris de la droite. Car on voit bien que si on n’avait pas tordu quelques bras, la loi ne passait pas au Sénat ou elle n’eut le dernier mot qu’avec trois voix d’avance. Notre victoire partielle doit nous ouvrir l’appétit. Il faut mettre la pression maximum. Notez que c’est de cette façon que nous avons mis cette loi dans la lumière. A présent c’est l’occasion d’ouvrir un cycle de défaite pour le MEDEF qui nous nargue depuis des mois en faisant la pluie et le beau temps et en intimidant le gouvernement pleutre. Une fois bien sonné sur l’amnistie on cueillera plus facilement l’accord made in MEDEF que nous allons combattre dans la rue le 5 mars prochain à l’appel de nos syndicats. Le tout forme une ligne stratégique de contre-offensive de gauche. Bref, tout ne fait que commencer.
« Arracher l'amnistie »
On se souvient que la question de l’amnistie traîne depuis les premiers jours de la défaite de Sarkozy et de l’élection de François Hollande. Bernard Thibault le premier a saisi le premier ministre. Je ne fais pas ici de nouveau le récit des roueries de François Hollande pour essayer de m’endormir sur le thème. Pour nous, au Parti de Gauche, l’analyse était simple à faire. En réalité c’est de propos délibéré que François Hollande ne voulait pas de cette amnistie.
C’était le jour du débat au Sénat sur la loi d’amnistie sociale. Le rendez-vous était d’abord fixé devant le palais du Luxembourg. Une estrade barrait la rue. Plusieurs centaines de personnes étaient là. Un froid de loup. Des intervenants syndicaux ont raconté chacun leur tour ce que voulait dire la répression et la criminalisation des luttes. Puis ce fut le tour des porte-paroles du Front de Gauche. Mais la partie qui s’est jouée autour de cette journée était bien plus ample que ce qui se donnait à voir. Elle concerne le cœur de l’affrontement avec la droite et le grand patronat. Mais aussi les fondamentaux de la définition de la gauche. Et enfin la stratégie de combat du Front de Gauche. En effet Olivier Dartigolles, un des dirigeants du PCF, a cru intelligent de déclencher une polémique contre moi en pleine bataille, dans le but de cajoler les socialistes et d’obtenir leur tendresse pour notre texte. Cela au moment même où ceux-ci se préparaient à vider de son contenu la loi que nous avions déposée. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est le moment que choisit à l’assemblée André Chassaigne pour annoncer un vote possible de son groupe en faveur de la loi éducation de Vincent Peillon, contre l’avis des militants du Front de Gauche de l’éducation. Et sans les prévenir. Bonjour l’accueil dans certaines salles des profs… Ainsi au plus fort d’une bataille pour contraindre le PS, il lui a été fait le cadeau du spectacle de la compétition des deux lignes dans le Front de Gauche alors qu’il était convenu de réserver le débat à nos réunions internes. Que les accords aux municipales soient à l’œuvre, c’est bien possible. Ce n’en est que plus lamentable.
Les commentaires de Madame Parisot à présent montrent de quoi Hollande avait peur. L’amnistie est un signe exactement inverse à celui que le PS voulait donner au grand patronat et aux milieux de la finance. Un signe inverse à la présence de dix ministres aux universités du MEDEF, inverse au grand coming-out de la politique de l’offre et ses vingt milliards de cadeaux aux « entreprises » et à leurs actionnaires. Je n’en ajoute pas davantage, vous avez suivi les épisodes. Il ne faut pas croire que cela est seulement du domaine des symboles. Mais les symboles ont aussi leur très grande importance dans la vie sociale. Ce sont des messages qui portent profondément dans l’imaginaire collectif et souvent même l’organisent. Mais ce n’est pas tout. Un amnistié est un signal ambulant. A ses propres yeux, la personne est rétablie dans sa confiance en soi : elle sait qu’elle avait raison de lutter, raison de tenir bon. L’amnistié reprend plus facilement du service au combat s’il n’a pas été trop amoché dans sa vie professionnelle ou familiale par l’épisode répressif. Il peut aussi revenir dans l’entreprise et exiger sa réintégration. Alors, aux yeux de tous, un syndicaliste ou un militant associatif amnistié reconstruit de ce seul fait le rapport de force que sa condamnation avait déséquilibré ou bien même détruit.
C’est pourquoi le Medef et la droite traditionnelle ont toujours détesté les amnisties. Leur argumentaire tourne en boucle depuis plusieurs jours. L’amnistie serait un déni de justice : les faits imputés sont radicalement condamnables, on ne saurait les effacer. Car sinon ce serait un encouragement au saccage et aux violences. On connaît. Le caractère exceptionnel des actes de violences physiques méritent mieux que cette idée lamentable selon laquelle les salariés sont une masse spontanément violente et déréglée, qui aime le chaos et la violence. C’est l’image éternelle de la bestialité des masses et de leurs porte-paroles. Cette imagerie fonctionne elle aussi comme une machine à faire symbole. Elle permet de masquer l’envers du décor : la violence patronale. Celle-là qui est la cause de la violence sociale de réplique reste toujours impunie quand, pour un pourcentage de profit supplémentaire, des centaines de gens sont condamnés à la mort sociale. Elle masque aussi la violence que les salariés retournent contre eux avec le suicide. Elle met seulement en scène une violence fantasmée. Manuel Valls a été spécialement loin quand il a asséné, à la radio, qu’on ne pouvait pas « accepter que l’outil de travail soit détruit ». On voit l’image ! Mais où cela a-t-il eu lieu au cours des dix dernières années ? Ou des salariés ont-ils dévasté leur entreprise ou cassé leurs machines ? En fait c’est tout le contraire ! Ce sont les patrons voyous qui ont détruit l’outil de travail avec le déménagement sauvage de machines ! Ou avec la délocalisation de production. On voit que l’amnistie nous amène au cœur de l’affrontement des symboles et des rapports de force entre les intérêts en jeu dans la production et la répartition de la richesse.
On devinait que le MEDEF et la droite sortiraient du bois. Ce fut le cas en effet. Nous avions constaté que le PS faisait tout pour que le sujet ne vienne pas en débat dans les assemblées. Puis une fois que nous avons déposé notre proposition de loi, nous savions que le PS avait en vue de nous traiter comme les Verts sur le sujet des ondes électromagnétiques : vider la loi de tout contenu par des amendements. Nous avons vu les Verts se faire humilier sans protester. Nous savions que la même réaction était attendue de nous. Car le fait est que si loi était débattue en catimini, comment pourrions-nous ensuite créer un rapport de force. Et quoi faire alors ? Protester dans le vide ? L’analyse de l’équipe dirigeante du Parti de Gauche a examiné en détail toutes les erreurs commises par les Verts avec leur proposition de loi détruite en vol. De bons renseignements nous ont permis de confirmer que c’est bien cette tactique que préparaient les dirigeants PS. Les déclarations de Carnouvas reprenant les propos de Valls avaient d’ailleurs créé l’ambiance. Il est vrai aussi qu’il s’agissait de mettre la pression sur Christiane Taubira, jugée trop forte depuis son triomphe sur le mariage pour tous. L’alerte était chaude. En commission la proposition de loi a été repoussée d'une voix. Justement le président du groupe PRG (ou siège dorénavant l’inénarrable Robert Hue !) est sorti de la salle avant le vote… Celui-là même qui en séance dénoncera mon « populisme » ! Il fallait prendre au sérieux cette alerte ! Elle avait un sens politique. Le PS ne voulait pas céder le texte. Il ne pouvait donc y avoir qu’un sens à cette situation : une tentative de mettre la pression sur nos parlementaires pour les contraindre à accepter un « compromis ». En fait le rejet du texte en commission annonçait la volonté de détricoter le texte. Comment parer le coup qui s’annonçait ?
Comme on le sait, chaque parti du Front de Gauche devait mener sa campagne et tous devaient converger sur le rassemblement devant le Sénat. Tout bien pesé nous avons donc calé sur l’offensive éclair notre campagne. Conférence de presse, carte postale, film vidéo, utilisation de tous mes passages médias pour une référence au vote sur la loi. De son côté le PCF, par exemple, organisait un grand meeting au Théâtre Dejazet. Pour nous, au Parti de Gauche, il fallait d’abord empêcher l’effet d’éteignoir. Et donc crier très fort pour alerter. Cette méthode de combat a été un très grand succès. L’affaire est sortie des couloirs où elle croupissait. Comme l'a dit la présidente du groupe Front de Gauche au Sénat, Eliane Assassi, le vote en faveur d'une amnistie devait être "arraché".
Ce qui fut fait. De peu. A deux voix près. C'est dire si nous avions raison de mettre la pression avant ce vote. Après avoir manifesté devant le Sénat avec le Front de Gauche aux côtés des syndicalistes et militants associatifs victimes de poursuites, j'ai assisté au débat dans les tribunes de la haute assemblée, avec une délégation du Parti de Gauche symboliquement forte composée de cinq secrétaires nationaux : Martine Billard, d'Eric Coquerel, de François Delapierre, Danielle Simonnet et d'Hélène Franco, la présidente de notre commission Justice et libertés. Ceux qui ne croient pas à la lutte des classes auraient bien fait d'assister à ce débat. Pas seulement dans l’hémicycle. Comme je l’ai dit, dehors étaient présents des témoins vivants du sujet que ne vinrent saluer aucun des membres d’autres groupes de gauche du Sénat. Par exemple il y avait des ouvriers de l'usine PSA d'Aulnay dont la grève courageuse subit non seulement une répression musclée par leur entreprise mais aussi de la part du ministère de l'intérieur puisque plusieurs syndicalistes ont été convoqués par la police. Beaucoup d'autres syndicalistes poursuivis étaient aussi présents, en particulier de la CGT, de Solidaires et de la FSU. Certains le sont depuis le mouvement des retraites de 2003. Souvent ils ont refusé de se soumettre à des prélèvements ADN habituellement réservés aux criminels. Ils sont pourchassés pour ces refus, comme c’est le cas pour Philippe Galano, Xavier Mathieu et Sébastien Migliore. Mais ce n’est pas tout. Il y avait aussi ceux que le PS et ses amis du groupe PRG (dont Robert Hue) ont décidé d’abandonner à leur sort. Il s’agit des militants poursuivis pour leur aide aux migrants et en particulier aux enfants de familles sans papiers, à l'image de Jean Sicard poursuivi au titre de ses activités avec RESF Bouches-du-Rhône. Et aussi les défenseurs des services publics, eux aussi poursuivis pour leurs actions, comme Christophe Schimmel qui a participé aux actions pour empêcher la fermeture de gares et de lignes ferroviaires dans le Lot. Ces militants pour l'emploi, les droits humains et les services publics ont été hier repeints par la droite sénatoriale en véritables criminels. Il avait pour cela un représentant caricatural du capital. L'orateur de l'UMP fut le sénateur Pierre Charon. Il n'a pas hésité à accuser le "militantisme syndical" de "semer la terreur" dans le pays ! Rien de moins. Mais ce chiraquien avait oublié que Jacques Chirac avait fait voter en 2002 une amnistie couvrant notamment les faits commis à l'occasion des mouvements sociaux ! La sénatrice communiste Annie David lui a rafraîchi la mémoire. Son rappel soulignait d’autant plus cruellement que François Hollande en fait moins aujourd'hui que ce que Chirac lui-même faisait. En séance ils ont fait pire. Ils frappèrent à coup redoublés sur le sens du texte.
D’abord le PS fit ce numéro incroyable de présenter l’amnistie comme une mesure de "pardon". Ce fut leur mot. Manière de vider le symbole de son sens qui légitime la lutte. Le pardon ! Vous entendez ? Voilà le discours du PS après son coming-out sur la ligne « démocrate » de Hollande. Elle postule en effet qu’il faut être à équidistance de « l’entreprise et des salariés » selon la doctrine des Clinton, Blair et Schroeder. Dans ce contexte pas de lutte de classe, pas de rapport de force. Juste des fautes des uns et des autres et du pardon pour effacer tout. Comme il est possible que tout ceci paraisse un peu trop intellectuel, l’oratrice du PS se fit explicite pour bien faire comprendre qu’il ne s’agissait pas d’encourager la lutte. A cette occasion le vocabulaire religieux revint à la charge : « Le pardon pour hier n’est pas l’absolution pour aujourd’hui ni pour demain ! ». Peut-on imaginer pire déchéance verbale pour quelqu’un qui se réclame du combat de Jaurès que de parler de cette façon des luttes salariales ? Après quoi, les socialistes ont tout fait pour vider le texte de la proposition de loi de sa substance.
C’est au point à présent qu'au-delà de l'affichage du vote de justesse de l'amnistie, la loi est en réalité privée d'une grande partie de sa portée pratique. On est loin du compte. Voyez plutôt le détail consternant de ces amendements adoptés sur la proposition de la sénatrice PS Valérie Klés et du sénateur PRG Jacques Mézard. Ils ont d'abord limité dans le temps l'application de la loi. En effet ils ont exclus tous les faits commis avant le 1er janvier 2007. Comme si les luttes sociales n'avaient pas existé avant et si la répression ne s'était pas déchaîné déjà de 2002 à 2007 en particulier quand Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Avec cet amendement du PS, ce sont notamment toutes les poursuites liées au mouvement des retraites de 2003 ou au mouvement contre le CPE de 2006 qui sont exclues de l'amnistie. Il faut savoir que certaines procédures concernées connaissent encore aujourd’hui des développements tant d’années plus tard. En particulier pour refus de tests ADN. Et surtout quand des condamnations définitives ont été prononcées, l'amnistie aurait eu le mérite de rendre justice à ceux qui ont tant payé dans ces mouvements, en effaçant ces condamnations de leur casier judiciaire. Cette restriction dans le temps est un acte d’arbitraire pur. Il ne repose sur aucun argument de justice. Et c’est Christiane Taubira elle-même qui l’a rappelé aux socialistes en affirmant qu'"il n'y a pas de nécessité juridique à fixer une date de départ de l'amnistie". Eux n’en avaient rien à faire. Ils avaient décidé sur ce point d'être plus restrictifs encore que la ministre Christiane Taubira. Mais ils n'en sont pas restés là, malheureusement.
Les sénateurs PS et PRG ont ensuite fait voter la limitation des peines couvertes par l'amnistie. Pour en exclure en particulier toutes les infractions visant les personnes dépositaires de l'autorité publique. Cela signifie que toutes les poursuites pour « outrages » sont exclues de l'amnistie. C'est pourtant dans ces cas que l'arbitraire répressif et la volonté d'intimider le mouvement social est la plus évidente et la plus discutée dans les milieux militants. C'est d'ailleurs ce qui m'avait conduit à proposer une loi d'abrogation de la plus absurde des incriminations pour « outrage au chef de l'Etat ». Ainsi notre camarde Hervé Eon condamné à deux reprises pour avoir « outragé » Nicolas Sarkozy n’aura pas été « pardonné » par François Hollande.
Les sénateurs PS et PRG ont enfin voulu restreindre sévèrement les secteurs du mouvement social et les militants concernés par l'amnistie. Là encore, de manière totalement arbitraire, ils ont encore opéré un tri entre les types de mouvement pour ne retenir que ceux "au sein des entreprises et relatifs au droit au logement". Tous les autres mouvements sont exclus de l'amnistie, c'est-à-dire aussi bien les luttes écologistes (anti EPR, anti-pub, anti-OGM), les luttes pour les services publics et la santé (contre les fermetures de maternités par exemple), les luttes pour l'éducation, les luttes pour les libertés et les luttes pour les migrants (RESF notamment). Quel sens ont ces discriminations ? Quel est la différence de situation du point de vue de l’intérêt général ? Quelles différences avec les luttes salariales et « la défense de l’outil de travail » dans ce cas où se mêlent d'ailleurs souvent des militants associatifs, des élus et de simples citoyens.
Un dernier amendement infâme fut adopté à l'initiative de la sénatrice PS Valérie Klès. Il s’est agi pour le PS et le PRG de restreindre les conditions de l'amnistie dans le cas des poursuites pour refus de tests génétiques. Seuls les refus de tests faisant suite à des infractions elles-mêmes amnistiées pourront eux-mêmes être amnistiés. Incroyable ! Car comme nous avons vu que le champ des infractions amnistiées avait été considérablement restreint, celui de l'amnistie des refus de tests ADN l'est d'autant plus. Cette dernière restriction est d'autant plus insupportable que le PS avait lui-même combattu en 2007 l'extension voulue par Sarkozy des tests ADN au-delà des crimes sexuels auxquels ils étaient jusque-là réservés.
Pour que votre information soit complète, il vous reste à apprendre le plus nul de cette séance au Sénat. Voici. Plusieurs de ces amendements proprement scélérats du PS ne sont passés que grâce au vote des sénateurs de droite. De leur côté les sénateurs du Front de Gauche, parfois rejoints par ceux d'Europe-Ecologie-Les-Verts ont, bien sûr, toujours refusé ces restrictions qui vident la loi de sa substance. Trop contents de pouvoir rabougrir l'amnistie, les sénateurs de droite ont ainsi tranquillement aidé le PS à vider la loi de son contenu. Alors ? Qui « vote avec l’UMP » comme le récitait le PS et ses griots médiatiques contre le vote des communistes au Sénat hostiles au budget de rigueur ? Le PS et la droite se sont unis pour protéger la condamnation des faucheurs d’OGM, des défenseurs des enfants sans papier, des protecteurs de maternité. La classe ! L’autre !
Une loi rabougrie, à trop faible portée pratique et pleine d'arbitraire a donc été adoptée. Elle part maintenant à l'Assemblée nationale. Le débat public n’est donc pas clos. Au contraire. Maintenant que l’attention a été attirée et que quelques-uns des meilleurs soutiens militants de la gauche savent qu’ils ont été abandonnés et restent condamnés, bon nombre vont se réveiller. A nous de faire grandir l’attention sur cette loi d’amnistie que le débat à l'Assemblée revienne sur les exclusions infâmes pratiquées par le PS et le PRG au Sénat. Déjà il faudra batailler pour que la loi soit inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée. Nous le demandons solennellement au gouvernement. Nous en appelons à nos camarades de la gauche du PS et du groupe EELV. Et si le gouvernement refuse, le Front de Gauche devra là-aussi utiliser sa prochaine niche parlementaire à l’assemblée nationale comme nous l’avons fait au Sénat pour imposer ce débat. Afin de rendre justice non seulement aux syndicalistes mais aussi à tous ces citoyens courageux qui ont été poursuivis pour avoir défendu l'environnement, les services publics et les libertés. Ils ont agi pour nous tous. Ils doivent être protégés par la loi de tous.
Ce que cet épisode démontre c’est qu’il est vain de croire aux arrangements de couloirs avec le PS. Vain de lui offrir des certificats de compromis politique quand son but et sa méthode sont inexorablement fixés. On ne crée alors que de la confusion et de la démoralisation. Il faut au contraire assumer le combat et le mener en pleine lumière. La ligne aberrante qui consiste à me flétrir personnellement d’une manière condescendante pour se faire bien voir de la bonne société socialiste n’est pas seulement politiquement nulle et destructrice. Elle crée une nature de relation politique qui interdit aux citoyens de comprendre l’enjeu des débats. Et sur le plan personnel, il rétablit l’ancienne violence contre les personnes qui, dans le passé, a tant coûté à la gauche. Le remord, c’est tout le mal que je souhaite à ceux qui ont mérité les compliments de Carvounas.
Après le contrat de travail, les retraites !
Dans Le Monde de samedi 2 mars, Laurence Parisot a fait une journée d’offensive entre une matinale anti amnistie et une interview contre le droit à la retraite. Elle se prononce donc à présent pour un report de l'âge légal de départ à la retraite à 67 ans ! Et pire elle y ajoute un allongement de la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein à 43 années de cotisations. La Commission européenne jubile. Son principal commanditaire se met lui-même au travail pour faire suivre ses recommandations.
Car les provocations de Parisot sont un écho direct des exigences de la Commission européenne. A l'occasion de la publication de ses prévisions économiques, vendredi 22 février, la commissaire européen Olli Rehn a été très clair : les retraites sont la prochaine cibles de l'Europe austéritaire. Dans la langue des libéraux de la Commission, ça donne : « Les réformes doivent se poursuivre, en particulier pour assurer la viabilité à long terme du système de retraite ». Vous voilà prévenus ! La chaine de commandement est courte. Barroso a décidé, Ayrault exécute. Ce mercredi 27 février, le Premier ministre a installé une "commission pour l'avenir des retraites". Elle est censée préparer le terrain à une réforme dans les prochains mois. On connaît la musique. C’est la même méthode à chaque fois. Cette commission sera présidée par Yannick Moreau. Mais n’importe quel passant dans la rue aurait pu faire l’affaire. Car il s’agit seulement de signer un texte écrit à l’avance. Là c'est une ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, cet organisme destiné à alimenter la propagande pour préparer les esprits aux régressions sociales. On peut donc légitimement être certain du pire. Les autres membres sont des hauts fonctionnaires, quelques chercheurs et plusieurs proches du PS comme Florence Parly, ancienne secrétaire d'Etat de Lionel Jospin ou Sylvie François, issue de la promotion Voltaire de l'ENA comme François Hollande et ancienne des cabinets ministériels de Pierre Bérégovoy et Michel Rocard.
Cette commission pour l'avenir des retraites doit rendre son rapport d'ici juin prochain. Ensuite, le gouvernement prévoit une "concertation" avec les syndicats et le patronat. Les révolvers à mettre sur la tempe des syndicats sont déjà chargés. Les décisions devront être prises avant la fin 2013 pour s'appliquer dès 2014. Et donc permettre à la France d’obéir en temps et à l’heure aux diktats de la Commission européenne.
Déjà les socialistes lancent les ballons d'essai. On se souvient que le 14 janvier, dans Les Echos, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac avait « envisagé » un gel des retraites. Ce serait une régression qui entraînerait immédiatement une baisse du pouvoir d'achat des retraités. Depuis 1993 et la contre-réforme Balladur, les retraites ne progressent plus sur un rythme indexé sur les salaires mais seulement sur l'inflation. Les pensions ont ainsi augmenté beaucoup moins vite qu'avec le système précédent. Le résultat est le suivant : en 2012, le montant moyen d'une pension du régime général pour une carrière complète est de 1 040 euros par mois. Le salaire net moyen est lui de 2 082 euros. La pension moyenne représente donc à peine la moitié du salaire moyen. Et encore, c'est une moyenne. Les femmes retraitées touchent en moyenne 30% de mois, soit 899 euros par mois. Et bien sûr, le calcul de ces moyennes ne prend pas en compte les 500 000 retraités qui n'ont droit qu'au minimum vieillesse soit 777 euros, moins que le seuil de pauvreté. Cahuzac propose d'aller encore plus loin, et de ne même plus augmenter les retraites comme les prix ! Pour se cacher, il espère que le MEDEF imposera aux syndicats le gel dans les discussions en cours sur les régimes de retraites complémentaires. Il n'aurait ainsi plus qu'à vanter le "dialogue social" pour imposer son attaque.
Les libéraux et leurs relais veulent faire passer leurs dogmes pour des évidences. Pour cela, ils ne reculent devant aucune manipulation. Ils ont ainsi tenté de faire croire qu'Henri Emmanuelli s'était rallié à leur cause. C'était pour eux une prise de choix. Il faut dire que ces propos mardi 26 février sur France Info étaient très inquiétants. Il a en effet déclaré : « La biologie fait qu'il faut quand même se poser la question de la durée de cotisation » pour les retraites, « je vois des gens qui auront passé plus de temps en retraite que dans la vie active. C'est une situation qui ne peut pas perdurer ». Mais, interrogé sur LCP mercredi, j'ai été bien inspiré de demander si c'était vraiment ce qu'il avait dit. Car, depuis, Henri Emmanuelli a rectifié ses propos affirmant qu'ils avaient été détournés. Dont acte. Dans la bataille qui s'annonce, il faudra veiller à l'avenir à ne pas donner prise à l'adversaire. Mais pour l'instant, la digue n'a pas sauté. Dans L'Express, Emmanuelli dit même qu'il est plutôt favorable à la hausse des cotisation des employeurs. Et surtout, que « le problème ne vient pas des retraites, mais du chômage ». Nous sommes en phase, Henri ! Ne lâche rien !
Car c'est la vérité. Le chômage de masse plombe tous les comptes de la Sécurité sociale. En effet, un chômeur de plus, c'est d'abord un cotisant en moins ! Donc des recettes perdues pour la Sécurité sociale. Au moment de la contre-réforme Fillon de 2010, nous avions calculé qu'en créant 300 000 emplois par an d'ici 2020, on dégagerait 24 milliards d'euros de ressources nouvelles pour les retraites. C'est-à-dire plus que les besoins calculés par le Conseil d'orientation des retraites lui-même. Et dire cela n'a rien d'irréaliste. Près de deux millions d'emplois avaient été créés en cinq ans sous le gouvernement Jospin. C'est donc tout à fait possible.
A l'inverse, le seul résultat de la politique d'allongement de la durée de cotisation et de report de l'âge légal de la retraite, c'est la hausse du chômage des "seniors". Nous n'avons cessé de le dire pendant les mobilisations de 2003 et 2010. Les libéraux de l'UMP et du MEDEF répétaient en chœur le contraire. Selon eux, les employeurs rechignaient à embaucher des seniors car ils allaient devoir s'en séparer à 60 ans. Dans leur raisonnement, le report de l'âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation devait donc favoriser l'emploi des "seniors". Qui avait raison ?
Ce sont encore une fois nos arguments qui étaient les bons. Les chiffres du chômage le confirment. Bien sûr, ils sont mauvais pour toutes les tranches d'âges. Mais ils sont encore plus mauvais pour les chômeurs de plus de 50 ans. Depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon le 1er juillet 2011, le nombre de chômeurs de plus de 50 ans toutes catégories confondues à augmenté de 20,2%. C'est sept points de plus que la hausse déjà énorme du nombre total d'inscrits à Pôle emploi, toutes classes d'âge confondues, qui a augmenté de 14% entre juillet 2011 et janvier 2013. On retrouve le même écart si l'on regarde les seuls chômeurs de catégorie A. Le nombre de chômeurs de catégorie A tous âges confondues a augmenté de 16,5% depuis juillet 2011. Le nombre de chômeurs de catégorie A de plus de 50 ans a explosé de +23,7% sur la même période ! Au total, sur les 19 mois écoulés depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon, on compte 161 000 chômeurs de plus de 50 ans supplémentaires inscrits à Pôle Emploi. Aujourd'hui, on compte 958 700 demandeurs d'emplois de plus de 50 ans officiellement recensés.
Toutes les régressions et les souffrances imposées n'ont donc servi à rien. Les contre-réformes de Fillon ont augmenté le nombre de chômeurs "seniors" au lieu de le baisser comme elles le prétendaient. Au lieu de payer des retraites aux chômeurs qui atteignent 60 ans comme c'était le cas avant, la contre-réforme Fillon oblige maintenant à leur verser… des allocations chômage ! L'économie réalisée dans la caisse de l'assurance vieillesse se transforme instantanément en déficit de l'assurance chômage ! Quant à ceux qui ont conservé leur travail, ils sont obligés d'attendre pour pouvoir partir à la retraite. Pendant qu'un nombre toujours plus important de jeunes attendent de trouver un emploi. Voilà le pitoyable résultat des régressions imposées par le dogme libéral et que propose de poursuivre Laurence Parisot.
J'ai lu les commentaires navrés de militants communistes qui sentent leur parti attaqué sur ce blog et le déplore.
Pour ma part je constate surtout des questionnements légitimes sur des prises de position officielles qui surprennent venant de responsables communistes membres du front de gauche. Quant à Jean Luc il a toujours pris soin de n'accuser personne lors des interview malgré l'acharnement des journalistes à vouloir attiser les divisions au sein du front de gauche. Les divisions existent, on ne peut le nier, par exemple j'ai l'impression que tout le monde n'adhère pas forcément à l'écosocialisme qui est plutôt issu je crois du parti de gauche, les idées même bonnes font leur chemin lentement. J'espère que les militants sincères qui partagent vraiment le désir de changement vers une société plus juste ne se laisseront pas aveugler par les chiffons rouges qu'on leur agite sous le nez et resteront concentrés sur l'intérêt général.
Merci à tous ceux qui luttent pour un avenir meilleur pour nous et nos enfants, sans oublier les mouvements de la société civile qui se bouge aussi sans relâche, dialoguons, partageons, c'est une tâche rude et ingrate mais nécessaire.
Camarades,ne vous inquiétez pas.Tous unis pour soutenir les mouvements sociaux et syndicaux. Dans la rue mardi Bien sur. N’écoutez pas les jaloux qui voudraient faire de JL un tribun au mauvais sens du terme. Ce sont les mêmes qui l'accusaient de se prendre pour une star. Vous vous souvenez ? N’écoutez pas ceux qui disent que "l'erreur est humaine". Ils nous bassinent depuis toujours avec ce vieux slogan jésuite qui veut juste dire que les hommes doivent rester dans leur "condition" et, surtout les pauvres doivent rester pauvres ! Si JL dit que remporter une victoire pour le mouvement social est vital, c'est que c'est vital. Point barre!
Je m'aperçois que l'anticommunisme refleurit sur ce forum. Dès que le général en chef a parlé, les fantassins se lancent à l'assaut du PC. Voilà au moins un point de convergences avec les frères ennemis socialistes. Si on veut faire grandir le Front de gauche, il faut cesser ces polémiques permanentes et ces procès incessants à l'encontre des communistes.
Chers camarades unis de tout le Front de gauche, à propos de l'accord scélérat et de la destruction des acquis (chèrement !) du CNR, je me permets de recommander à votre sagacité et à votre sens de l'humour la lecture du billet suivant.
Tout particulièrement le commentaire en fin d'article, de Daniel Schneiderman, dont je ne doute pas que vous goûterez la subtile et savoureuse ironie, qui, pour ma part, m'a bien fait jubiler !
Toujours unis, mobilisés, vigilants, pour faire avancer notre beau projet partagé L'Humain d'Abord, et pour continuer à représenter l'espoir, l'alternative, la gauche, car il faut que les derniers véritables socialistes qui restent au PS et pleurent la mort de Stéphane Hessel, l'un des leurs le reconnaissent enfin et démissionnent bruyamment et en urgence de la Libéralo-Parisotcratie car, la gauche, c'est nous !
@cevennes
Il n'y a pas sur ce blog de procès des communistes. Seuls quelques têtes égarées sont parfois pointées du doigt, mais surtout pas les militants de base, sincères et convaincus de la nécessité du FdG. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir le résultat du congrès, et surtout la fraternelle et combative ambiance au sein des assemblées citoyennes.
Ensemble hasta la victoria !
Ne vous inquiétez pas pour le PC ou toute autre formation, la ligne est définie et ceux qui s'en écartent s'isolent d'eux même, les liens se renforcent en réalité dans le Front de gauche vers la mise en avant d'un tronc commun, d'une même visée. Le but d'un parti, c'est le bulletin de vote (la cata sans le FdG), le FdG, c'est aussi toute une myriades d'assos présentes et à venir qui sont là aussi pour faire office de garde fou. Bref, l'embarcation est bien plus solide que ce qu'on croit.
Ce vote sur l'amnistie appuie là où, me semble-t-il, ça fait mal à gauche, à savoir l'inévitable (?) confrontation entre deux gauches, celles que tente, courageusement, de rassembler le FG. Et volontairement ou non, le PS met ces deux gauches face à face, à travers ce choix des "bons" militants et de ceux qui seraient les "mauvais".
J'ai souvenir, (je ne peux citer la date de publication - l'an passé - mais il s'agissait d'une brève de Rouge et vert, le journal des Alternatifs), qui citait une déléguée CGT, d'une usine fabriquant du matériel militaire, dans le sud de la France, évoquant, visiblement avec satisfaction, la sérénité des travailleurs de son entreprise, du fait de l'accroissement des conflits dans le monde ! J'ai souvenir de déclarations de syndicalistes à propos du nucléaire, ou des hésitations, voire de prises de position, de certains de cette gauche à propos de NDdL. Que se passera-t-il si le gaz de schiste venait à être exploité ? Et une autre gauche, celle qui rassemble les "mauvais", ceux qui tentent de construire une autre société, dégagée des uniques enjeux productivistes et soucieuse d'abord d'un monde sans risque nucléaire, d'un monde qui protège et répare l'environnement dégradé. Au-delà des trahisons habituelles du PS, ce vote nous rappelle à nos fragilités.
Le FdG n'est rien sans le PC et le PC redeviendrais un parti d'élus inféodé au PS sans le FdG. J'ai suivi le dernier congrès du PC où une très grande majorité a décidé de continuer la stratégie du FdG, alors je fais confiance au PC pour les municipales et les européennes. Il existe au FdG comme dans tous mouvements des tensions et des divergences que le PS veut exploiter pour faire disparaître le FdG. Il me semble que ceux qui polémiquent font le jeu du PS alors maintenant ces problèmes doivent être réglés en interne et non sur la place publique.
Cher cevennes 18.
D'après toi ? Ou je trouve mes arguments ? Si ce n'est dans la vie du FG local ! Crois-moi faut avoir l'union chevillée au corps, parfois. Ton mépris macho date du temps jadis !
André Chassaigne est un homme politique d'expérience, et il connait parfaitement les rouages des médias, aucune question n'est anodine, elles ont toutes pour but de dénicher le mot, l'élément qui consistera à créer l'évènement à démonter de toute pièce une stratégie de rassemblement qui a fait ses preuves au sein du FdG. En cette période, quel que soit le représentant du FdG qui s'exprime en direction des journalistes "chiens de garde", il convient d'être prudent dans ses propos, surtout sur une réaction à chaud sur un tel projet...
Heureusement que j'étais bien assise en découvrant le contenu de l'article du Monde fraîchement paru intitulé Des parlementaires socialistes soutiennent la "démocratie sociale". De quoi tomber de sa chaise en découvrant ce que ces élus dits socialistes entendent par cela !
Dans la rue le 5 mars avec de plus en plus la rage au ventre préférable à la maladie réelle qui se répand en Grèce.
Comme d'autres c'est sur ce blog que j'ai découvert les propos de Dartigolle (je n'ai même pas pris la peine de vérifier ce qu'il avait vraiment déclaré, ça n'est pas très important). Autrement dit, si l'accent n'avait pas été mis sur ces propos, personne n'en aurait jamais entendu parlé. Si Jean-Luc Mélenchon arrive à passer un peu sur les grands médias, ce n'est pas le cas de Pierre Laurent. Alors un Dartigolle ! Qui le connait ? Qui l'entend ? Aussi tout ce déclenchement de polémique autour de propos qui seraient passés totalement inaperçus me semble à côté de la plaque. Ce qui me gêne le plus, c'est qu'immédiatement un certain nombre d'anticommunistes saisissent la balle au bond pour attaquer bille en tête. Pour ceux qui ont suivi le dernier Congrès du PCF, la majorité qui s'y est affichée clairement pour le Front de Gauche est plus importante que jamais. Le Front de Gauche est dorénavant bien ancré au sein du PCF. Ca me parait beaucoup plus important que les dartigolleries. Enfin les municipales : elles ont lieu dans un an. D'ici là, nous la savons bien, la situation va considérablement évolué, rien n'est figé politiquement. Ceux qui ont l'habitude de parler des élus PCF comme des gens qui vont à la soupe, expression qui a malheureusement ressurgi une fois de plus sur ce blog, n'arrivent pas à voir que dans le contexte politique actuel, dans un an, c'est le PS qui viendra pleurer à la porte du Front de Gauche pour sauver ses élus. Pas l'inverse. Dans un certain nombre de cas, le Front de Gauche peut même reprendre des municipalités aujourd'hui socialistes. C'st pourquoi je suis partisan d'un maximum de liste FdG au premier tour, listes de larges alliances : avec les Verts ou la gauche du PS quand c'est possible, avec des militants associatifs et syndicaux... Pour le second tour, les camarades prendront leurs décisions ville par ville en fonctions des situations politiques et des rapports de force locaux. Pour le reste de la polémique, le mieux c'est de "Cessez le feu".
Rayana,
Je n'aime pas l'opposition démago entre les dirigeants égarés et les militants de base sincères. D'autre part, il faut faire attention à ne pas utiliser des expressions "têtes égarées" on disait dans les régimes staliniens "brebis égarées" pour désigner les dissidents qui n'obéissaient pas à la ligne du Parti. Pour la réussite du Front de gauche, il faut rassembler, toujours rassembler !
Et le pire des traitres ne serait-il pas Jean-Luc Mélenchon lui-même : J'ai bien entendu sur canal + Dimanche dernier qu'il n'y avait pas de municipalités PS, PCF ou PG, qu'un critère pour des listes d'union était l'existence d'une bonne politique sociale, d'une régie municipale publique de l'eau. Il faudrait donc savoir, autonomie ou pas autonomie ?
J'ai beaucoup apprécié JL Mélenchon pendant les présidentielles, à croire que certains au PG regrettent ce rééquilibrage dans le Front de Gauche, l'étoffe que prend Pierre Laurent etc etc. Je salue l'honnêteté intellectuelle de Jean-Luc Mélenchon qui précise que la loi d'amnistie est vidée de sa substance par des accords PS/droite sur des amendements posés par le PS et non du fait du PCF qui n'a pas voté ces amendements.
Le Front de Gauche n'est pas un instrument de gesticulation à gauche du PS, ni un exercice à celui qui sera le plus pur. C'est l'outil politique pour prendre la tête de toute la gauche car la sociale-démocratie a échoué historiquement. je signale tout de même que Jean-Luc Mélenchon s'est proposé pour être chef d'un gouvernement de FH pour mener une toute autre politique et je trouve que c'est une excellente posture.
Attention au PG, à tous les rigolos qui viendront débouler chez vous une fois que le PS n'aura pas voulu d'eux sur leurs listes. Ils vous promettront tout, ils ne tiendront rien!
Bonjour à tous,
J.entends régulièrement ici ou ailleurs (FdG ou PC) que des militants socialistes seraient irrités par l'attitude des gradés socialistes. Ne prenons nous pas nos désirs pour des réalités ? A combien de % sont ils irrités. Peuvent ils changer le cours des choses ? Moi je les entends nulle part ! Il est vrai qu'à 75 berges je ne sors plus guère que pour aider mes enfants au chômage !
Quant aux représentants des chambres socialistes de gauche comme Emmanuelli que font ils réellement pour sortir le PS de l'ornière? Si par dessus tout, les PC de droite se mettent à roucouler avec le PS on est mal barré !
Moi qui croyait qu'avec ce FdG de 4 millions de voix on était mieux parti qu'en Italie avec un Beppe Grillo "gauche-extrême droite et foure-tout" ça me désole. J'y crois toujours mais j'ai le moral à zéro : verrais je un jour des vrais socialistes à notre droite ? Il est vrai qu'avec l'âge on est pressé de voir les choses changer (vous voyez pourquoi !) Je comprends aussi quand même que plus jeune on ait envie de voir les choses bouger, ils sont tellement malmenés !
Dans ce combat pour l'amnistie, les propos de Valls sont particulièrement infâmes, oser parler d'atteinte à l'outil de travail à propos des syndicalistes condamnés alors que, comme Jean-Luc Mélenchon, l'a si bien expliqué, ce sont justement eux qui défendent l'outil de travail. Ces syndicalistes, ces défenseurs des droits des étrangers, des services publics sont les meilleurs d'entre nous. Les dirigeants socialistes avançant masqués pourraient au moins avoir la décence de reconnaître ce courage, eux si pleutres face au MEDEF. Cette dernière remarque est évidemment naîve, les Socialistes sont parfaitement conscients de ce qu'ils font et les véritables enjeux de cette lutte emblématique pour le Front de Gauche sont analysés avec beaucoup de justesse par Jean-Luc Mélenchon.
"Les décisions devront être prises avant la fin 2013 pour s'appliquer dès 2014. Et donc permettre à la France d’obéir en temps et a l’heure aux diktats de la Commission européenne."
Ce matin j'entends la présidente du FN, qui s'est distraite un moment de la lecture de son livre préféré de Laurent Obertone, lancer un ultimatum au gouvernement, un référendum pour la sortie de l'Europe ou la "transformation du scrutin européen en un véritable référendum". Bien sûr, il nous faut réagir. Et nous (j'ai, en tout cas) tellement besoin de tes arguments, et de les lire et les entendre, car nul doute que cet appel sera amplement relayé par les médias. Déjà invitée sur BFMTV dès ce soir.
Merci de nous remonter le moral et de nous regonfler !
"Elle réclame un nouveau tour de vis sur les retraites. Le départ à 67 ans."
Mme Parisot réclame un nouveau tour de vis sur les retraites, ceci reflète la politique de la droite, diminuer les retraites mais ce qu'elle n'a pas encore compris c'est qu'en diminuant les retraites, les retraités deviennent des non consommateurs, en appliquant la flexibilité dans le travail, les travailleurs deviendront des non consommateurs etc. L'économie de la France en danger !
Quant à bosser jusque l'âge de 67 ans, elle, elle le peut puisqu'elle brasse de l'air, mais cette femme qui ne connaît pas la dureté du travail manuel ou fait semblant de l'ignorer car elle a peut être souffert le martyr en rempotant ses fleurs ! Cette femme ignoble qui dénigre et déteste la classe ouvrière qui l'enrichit. Je déteste cette femme abjecte, inhumaine, sans coeur, froide comme un glaçon, individualiste, personnelle, qui n'a d'autre ambition que le fric ! Pauvre femme !
Juste une petite question de bon sens, au delà du fait de pouvoir partir à la retraite à 60 ans. Pourquoi retenir les personnes qui n'en peuvent plus de travailler alors que 20% de nos jeunes sont au chômage ? Ils bouchent le trou des retraites, et continuent de creuser celui du chômage.
Jean-Luc,
Je suis communiste et un de tes fidèles soutiens dans mon parti, comme la majorité d'entre nous, même si des fois, rarement, comme Dartignolles je nuancerais tes propos. Mais pour moi le fond est bon. arrêtons ces polémiques qui nous divisent et servent le libéralisme social de Hollande. Mais je ne peux me taire sur sur ce que tu as ecrit dans ton billet concernant Chassaigne. Là malheureusement tes propos franchissent la ligne rouge des rapports entre camarades. Tu n'as pas les responsabilités d'André. Il mêne une rude bataille parlementaire avec un groupe réduit de députés. Je joins le lien ci-dessous qui répond à tes critiques.
bien fraternellement
A J-C Poeuf
En relevant l'âge de la retraite, ils ne retiennent pas les seniors dans leur emploi, ils ne font que repousser la date du droit au versement de la retraite. Les vieux sont tout simplement expédiés à la rue. Congédiés pour un rien, jamais réemployés.
Michel Matain, je vois, ressens et analyse les choses comme toi. Une petite réticence cependant, les Verts. Je n'oublie pas leur attitude d'élimination (réussie) des communistes lors des municipales précédentes comme à Montreuil par leurs accords préalables avec le PS, ni les accords précédant les dernières présidentielles qui ont eu pour but et fin le désastre des résultats pour notre groupe à l'AN aux législatives de Juin. Si Chassaigne et les autres sont dans cette situation difficile pour mener à bien leur tâche de représentants du FdG et des travailleurs c'est qu'ils doivent jouer très finement à tout instant dans une situation de totale minorité découlant de ce scrutin majoritaire que nous n'avons pas pu utiliser à notre profit. Bref, les négociations avec les Verts pour des listes communes aux municipales en 2014 semblent tout aussi pleines d'embuches que des négociations PCF/PS, pour l'avenir d'un front de gauche. A mon avis il faut rester lucides sur les deux flancs. Mais bien sûr, cessons le feu, les raisons d'union sont si fortes et si profondément espérées ! Le 5 Mars, tous dans les cortèges pour commencer, contre les accords MEDEF/ CFDT/ CFTC/ UNSA.
La statégie des médias visant a diviser le FdG,semble porter ses fruits. Ils ont enfoncé un coin, et n'ont plus qu'a distiller ça et là quelques rumeurs pour agrandir la faille. Ce qui est navrant dans cette histoire, c'est que certains dirigeants puissent se laisser prendre au piège. Est ce par concurrence des partis au sein du rassemblement, ou par simple envie personnelle d'exister ? En tous cas, n'étant encarté a aucune des composantes du FdG, comme je pense, la majorité des électeurs de ce mouvement, je trouve le spectable pitoyable.
Diviser pour mieux régnier, c'est ce qui marche le mieux. Ne tombons pas dans ce piège facile. Nos ennemis avancent plus vite grâce à ce procédé sans compter leur pouvoir médiatique. Concentrons nous pour être à l'offensive afin d'obtenir nos objectifs économiques et sociaux. Jean-Luc tes propos sont de plus en plus percutants mais ne fais pas le jeu de la personnalisation ou veulent nous entraîner ces oligarques politico-médiatico-industrialo-financiers, lorsque les médias vous parlent de vous en tant que personne, répliquez comme vous le faites si bien : "ce n'est pas une question de personne mais de vision politique". Faites vous le porle parole d'un travail commun, répliquez "nous", "Front de gauche", "mes camarades et moi", donnez à voir que ce n'est pas vous mais un travail assidu collectif qui nous inspire, afin qu'ils ne puissent vous atteindre. Il est plus difficile de s'attaquer à un groupe qu'à une personne. Faites connaître le plus de gens possible dans nos rangs qui montrerons bien le nombre que nous sommes mais aussi les talents qui y travaillent. Dites "nous, nous, nous, nous". Sinon, faire plus de com sur le 5 mars. Amitié à tous et bonnes luttes !
Alain 173
« N’étant encarté à aucune des composantes du FdG… je trouve ce spectacle [de suspicion à l’égard du PC] pitoyable »
Et encore le modérateur a enlevé le pire, merci à lui, car une fois écrites ici certaines paroles resteraient inscrites dans les moteurs de recherche, pour longtemps, et pouvant servir aux ennemis nombreux de notre unité, qui a été si longue à construire. Il est important pour tous les commentateurs de savoir retenir ses pulsions : ce qui fait l’humain, chacun le sait, c’est une capacité d’inhibition, qui ouvre la voie à l’analyse des situations concrètes. Une commentatrice a écrit ici quelque chose comme "il ne sert à rien de se dresser sur ses ergots en faisant boum-boum sur sa poitrine !" Je retiens cet humour là. Bonne image du militantisme au stade infantile.
Je suis allé sur les blogs d'O. Dartigolles. et de A. Chassaigne (c’est là l’intérêt du Web, on peut confronter les écrits, au-delà des paroles plus volatiles et des malfaisances colportées), et je n’ai rien trouvé justifiant une polémique.
"La ligne aberrante qui consiste à me flétrir personnellement d’une manière condescendante pour se faire bien voir de la bonne société socialiste n’est pas seulement politiquement nulle et destructrice"
Habituellement, je me délecte des billets que je lis ici, car je comprends tout, signe du respect que nous témoigne Jean-Luc Mélenchon et raison de l'immense respect que je lui porte. Là, désolé, je ne comprends rien ! C'est quoi cette flétrissure ? Je lis et relis les billets et interviews d'Olivier Dartigolles, je perçois effectivement des divergences, bien compréhensibles d'ailleurs. Mais où est la flétrissure ? Nous cache t-on d'autres choses ? Est-ce si grave cette fois-ci ? Que peut-on faire ? Bref, qu'on consente à dire la vérité ici ou ailleurs, qu'on ne laisse pas la presse bourgeoise la travestir, qu'on rende publics (aux moins entre militants) les débats au sein du CN du FdG, afin que nous puissions aussi agir à notre modeste échelle à la base. Car nous, la base, nous finirons par nous lasser, une fois de plus, des avant-gardes, si méritantes soient-elles, qui prétendent toujours avoir raison sans qu'on sache toujours pourquoi.
Ouvrir un cycle de défaite pour le Medef qui nous nargue écrit Jean-Luc dans son billet. C'est ce que nous essayons de faire avec notre cellule en collant des affiches et avec l'assemblée citoyenne en tractant sur le marché, et aux portes à portes dans une cité populaire.
Hier au stade Chaban-Demas à Bordeaux, 32000 personnes pour soutenir l'équipe de rugby l'Union Bordeaux Bègles. Imaginez si le 05 mars il y a autant de monde à la manif. Et oui, comme pour le vote c'est bien à ce niveau que se situe le déterminant.
Alors après, les petites phrases d'un Dartigolles, voire plus surprenant celle de Chassaigne (? j'ignore son contenu), bien que l'une m'apparaisse stupide et gage d'allégeance envers le PS (municipale qu'en tu nous tient), la réaction qu'elles peuvent susciter ne doit en aucun cas servir nos adversaires. Pensez d'abord à nous les militants, jusqu'à présent nous tenons bien la barre non ? Dire que nous n'existerions plus sans etc. etc., ce n'est pas de nature à resserer les liens et c'est blessant pour notre engagement désintéressé. N'oubliez pas chers(e) amis(e) et camarades que malgré les scores catastrophiques du PCF aux élections Présidentielles précédentes du temps du félon Hue et de l'excellente MGB, nous disposions à l'assemblée Nationale de beaucoup plus de députés qu'aujourd'hui malgré le formidable score de notre candidat commun Jean-Luc. Qui plus est, pour un parti à la ramasse comme d'aucun nous traite sur ce blog nous disposons de 13000 élus. Mais je réitère le fil rouge de mon intervention, faites confiance aux adhérents(e) communistes. Notre stratégie ne sera pas tributaire de ce chiffre, Dartigolles ou pas, c'est celle du FdG que notre congrès a choisi.
L'attitude des élus PC dans les deux chambres à propos de la loi d'amnistie est intéressante. Je pense qu'il n'est guère utile de polémiquer contre des individus et de porter le débat sur le terrain moral (les bons, les loyaux, les mauvais etc etc). L'essentiel est ce que cela révèle du fonctionnement du PC : pendant des années, dans un climat général de déclin des valeurs de gauche, sa quasi disparition comme grande force politique nationale, ses crises internes successives, ont peu à peu fait évoluer le parti vers une formation régionalisée, localisée, et son centre de gravité s'est déplacé vers ses élus dans les Régions, les CG, aux deux assemblées etc. Ce milieu politique est nécessairement très réceptif à tout ce qui est alliance électorale, liens avec les autres forces, et notamment les plus puissantes, compromis et tractations, campagnes électorales locales et donc décousues, stratégies du "poisson pilote" (le petit qui vit sous le gros), c'est une question de survie politique à court terme, et cela peut se défendre. Reconstruire une force à l'échelle nationale à partir de ce matériau est un rude travail, et ce à quoi nous assistons à propos de la loi d'amnistie en est le symptôme. Il faut réfléchir à la meilleure façon d'aider le PC à cette reconstruction qui est nécessaire à tout le FG.
Pourvu que le premier ministre Parisot ne succombe pas au persuasif Ayrault du gouvernement sinon c'est la condamnation a payer pour travailler jusqu'à ce que mort s'en suive.
A chaque génération on demande de reconstruire une force de Gauche, la vraie, celle qui va gagner. Et puis on lui demande de voter Socialiste au second tour. Et des lois de m**** passent. Et la précarité continue. Et les Socialistes sont toujours classés à gauche. Et donc on se moque de nous !
L'intéressant,dans la période actuelle, c'est le déplacement des luttes. Depuis des années, on ne voyait que les enseignants ou les fonctionnaires, c'est aujourd'hui bien autre chose. Auriez-vous imaginé il y a seulement deux mois, qu'un syndicat propose la reprise de PSA en coopérative ouvrière ? Et si un syndicat (même la CGT) puisse se permettre de le proposer, c'est parceque le peuple est en capacité de l'entendre. Nos idées se propagent malgré la propagande et peut-être plus vite que nous pourrions le penser. Ne nous épuisons pas dans des discussions stériles. Comme disait ma grand-mère, les lois de l'histoire sont plus fortes que les appareils bureaucratiques.
176 turmel jm
Entièrement d'accord avec toi, camarade. J'ai toute confiance dans la base du PCF qui ne cherche pas le moindre accord toxique avec les socialistes.
Turmel si tu savais combien je pense à vous, les militants communistes qui avaient garde le feu des vestales et qui nous ont permis la campagne de Mélenchon. Sans vous... Vous,vous etes le grand parti communiste des resistants grace à qui la France est restee la France et le grand parti des luttes ouvrieres. Sans vous... Vos militants sont de merveilleux camarades avec qui je suis fiere de militer. Vois-tu c'est tout le sens de mon commentaire. Que nos elus se rassemblent et que leurs mains ne tremblent pas au moment du vote. Dois-je te dessiner un mouton ?
Voilà un titre qui aurait pu être de nature à faire subodorer que quelque chose était en train de faire bouger les lignes chez les parlementaires PS : 100 parlementaires socialistes lancent un appel à "une nouvelle démocratie sociale". Las ! On découvre aussitôt que cet appel à la démocratie de cette centaine de parlementaires consiste à sommer les autres de ne pas s'écarter de leur rôle de godillots et de ne surtout pas changer une virgule à l'ANI une fois transposé en projet de loi.
La profession de foi de ces députés qui lancent un appel à la démocratie est en effet la suivante. L'accord sur l'emploi conclu entre "partenaires sociaux" (CFDT/MEDEF) "marque la naissance s'un nouveau modèle social". Nous sommes parfaitement d'accord avec cette formulation et c'est précisément contre ce "nouveau modèle social" que nous allons lutter bec et ongles. Au même moment, Manuel Valls fait savoir qu'il veut une loi alourdissant les peines pour atteintes aux forces de l'ordre. Le cadre des luttes qui vont s'engager ne pourrait être posé avec plus de clarté ! Alors ce n'est vraiment pas le moment de tomber dans le piège de tous ceux qui redoutent, à juste titre, la construction d'un Front unique, en se laissant aller à des polémiques aussi vaines que destructrices. J'invite tous les camarades à revenir avec sang froid à l'analyse de la stratégie unitaire ayant conclu le dernier Congrès du PCF et à lire l'interview donné hier par Pierre Laurent au JDD. De nombreux camarades du PC (et ils sont largement majoritaires) se sont exprimés depuis hier sur ce blog pour réaffirmer leur fidélité et leur attachement au Front de Gauche, ce n'est pas le moment de les décourager.
Pour finir à ce sujet, le Lab Europe 1 titre depuis hier "J-L Mélenchon blogue contre le "lamentable" Parti Communiste". Vous avez lu cela sur ce blog ? Non ? Moi non plus. Cela gêne-t-il pour autant ces pseudos journalistes pour l'affirmer ? Non bien sûr ! Alors n'allons pas nous-mêmes, si peu que ce soit, contribuer à donner une once de crédit à ces galéjades ni prêter le flanc à des manoeuvres cousues de fil blanc. Ils commencent à avoir la trouille, donnons leur un peu plus chaque jour de bonnes raisons de s'inquiéter. Que se caguen, para empezar, y que se vayan !
@Monika 168
Hein ? ça fait du bien ! Moi j'imagine sa tête roulant dans un panier. J'ai une liste de noms mais ce fantasme restera fantasme. Je me suis égarée sur un blog de droite avec des commentaires hallucinants à propos de l'amnistie. Ils parlaient de loi scélérate etc. etc. Il serait bon de rappeler le dévouement des syndicalistes pour le bien commun ainsi que celui des militants associatifs qui nous alertent sur les dysfonctionnements de notre Société. De plus les syndicats canalisent les révoltes et ils sont pluralistes (accord honteux avec le MEDEF). Ils devraient être contents non ?
Bonsoir à tous
« les retraites sont la prochaine cibles de l'Europe austéritaire »
Et avec Laurence Parisot qui est contre l'amnistie et contre le droit a la retraite. Il y a de rude bataille à mener. Quand, je pense à nos conditions de droit à la retraite, tout ce qui a été jeté, à la grande satisfaction de certains. Dans les collectivités locales, de 37 ans ½ d'annuités, on est passé, vers la retraite à 61 et 62 ans, avec des décotes par trimestre manquant, incroyables. Cela ne suffit pas à dame Parisot, son désir étant de passer à 67 ans, allonger les cotisations, les décotes. Au lieu de faire bénéficier à tous, public, privé, et libérale, le bénéfice à la retraite le plus tôt possible. Les gens s'épuisent, le taux de chômage augmente, augmente, fermeture d'usine là tous sont concernés, jeunes sans emplois, diplômés ou non. Ce qui fait que pour eux, tout ce temps perdu, et de plus en plus pénalisant, pour leur avenir présent et leur futur retraite. Donc, une retraite à 60 ans pour tous s'impose, sauf pour les travaux pénibles à 55 ans. La cessation progressive d'activité (CPA) était aussi une bonne chose. Laissons la place aux chômeurs, exigeons la retraite à 60 ans Si rien ne bouge, les retraites disparaîtront. Beaucoup trop de personnes pensent que c'est normale, les caisses sont vides etc. oui la lutte est rude, car ils ont peur, le bourrage de crâne fonctionne bien, avec tous ces médias tout dévoués au médef, et au gouvernement, car c'est le changement dans la continuité, (ah, que cela fait mal). Quand vont-ils comprendrent que ce qui nous coule, c'est dû uniquement au choix du gouvernement, continuité Sarkozy (traité européen, règle d'or).
Pour ne pas prêter le flanc aux grossières manoeuvres du PS et des média, il convient tout simplement de ne pas laisser échapper quelques paroles regrettables, ce qui est relativement facile tout de même pour un homme politique chevronné. Voilà pourquoi il y a un peu de colère dans les réactions de certains ici. De la colère parce ce qui se joue en ce moment est autrement plus important que la survie de tel ou tel parti, dont on devrait se foutre comme de l'an quarante. Ce qui se joue en ce moment, c'est la crédibilité d'une alternative à gauche, c'est celle non pas du PC ou du PG mais celle du FdG. Elle est conditionnée à une rupture avec le PS, ce devrait être clair pour tout le monde. Une petite phrase malheureuse relayée par la presse de masse efface facilement tous les propos, raisonnables ou pas qu'on peut lire sur un blog à la fréquentation confidentielle. Si nous échouons, la porte sera grande ouverte pour le scenario du pire. Alors les irresponsables qui se prêtent au jeu sournois de la division mené par le Ps ne doivent pas attendre d'indulgence de notre part.
Les sondages sont une arme toute aussi puissante que diviser pour mieux régner pour les gens de pouvoir. C'est comme lire l'horoscope, se faire tirer les cartes, croire les voyantes. Tout est une question de psychologie à savoir, comment manipuler les gens. Si ça se trouve, ils n'ont sondé personne et ils doivent bien se marrer de nous voir si naïfs. Franchement arrêter de parler ou commenter ces leurres pour nous faire peur, soyez plus lucides et combattifs camarades. Cela nous freine pour aller à l'asseau de la VIème république via la révolution citoyenne. Ne vous laissez pas endormir par ces sortilèges ainsi que ceux des médias. Pour moi vous n'êtes pas encore affranchis du conditionnement de la ritournelle médiatique (potins, sondages, fausses rumeurs, faits divers, déclarations, faux dérapages, bref par tout ce qui fait débat mais qui ne sert que d'épouventail à citoyens). Quand vous ne les verrez plus, ne les commenterez plus alors vous serez sevrés et bien réveillés.
@Colette
Ce qui nous coule aussi, c'est la majorité des gens qui ne font aucun effort de compréhension, qui ne veulent ni voir, ni entendre la réalité des choses. Et cela me désespère. Je pense à mon entourage proche, une de mes soeurs en particulier qui me répète en boucle : "Que c'est comme ça, qu'il faut que j'arrête de gesticuler, de palabrer, de refaire le monde, en un mot de perdre de l'énergie, moi qui en aie tant besoin car au chômage et n'arrivant plus à honorer les charges du quotidien". Voilà ce que l'on me dit lorsque je rapporte les malversations, les aberrations, cette volonté des politiques nationales et européennes à nous soumettre toujours plus. On me dit que cela ne sert à rien, que cela a toujours existé depuis que le monde est monde. Seule la petite lucarne du PG m'apporte une lumière d'espoir dans ce monde que je ne reconnais plus. Et qui me pousse au désespoir.
Après la maternité, l'école puis le contrat de travail, et la retraite. C'est en quelque sorte le combat assuré pour qui vient à naître tout au long de sa vie au sein de l'Europe et plus particulièrement au sud. Comme nous sommes géographiquement au milieu cela concerne aussi nos enfants à naître, d'autant que les néo-dirigeants socialistes réalistes et justes ont décidé de jouer les bons élèves de Monseigneur Barroso. Au niveau de la santé publique, un enfant, avant même sa naissance, représente une charge ainsi que la santé de sa mère devenue grosse. A l'école il convient de lui donner le minimum à ne pas ignorer, le reste étant pris en charge par les collectivités locales suivant leurs possibilités. Il devra supporter les chaleurs infernales de la première quinzaine de juillet et de la dernière quinzaine du mois d'août. Son école sera celle dictée par des intelligents européens qui ne savent pas qu'en France il fait plus chaud l'été qu'en Norvège. Dans le monde du travail il lui faudra savoir lécher les bottes des petits chefs de service et savoir courber l'échine si son contrat n'est pas respecté. Enfin pendant sa retraite il devra vivre de ce qu'il aura épargné bien guidé par sa banque qui lui en aura parlé dès l'ouverture de son premier compte en banque pour y déposer sa première paye de misère. Voilà ce que le gouvernement dit socialiste est en train de cautionner. Alors stop, il faut arrêter maintenant. Ce ne sont pas les problématiques de rapport de force entre PG et PC qu'il convient de mettre en avant, ce sont les périls qui menacent les personnes qui vivent de leur salaire. Et ce n'est que par l'exemple de l'unité que nos enfants pourront comprendre que le combat de la dignité humaine exige d'être le plus nombreux possible et le plus longtemps possible, rassemblés.
La retraite à 62, 65, 67 ans c'est pour ceux qui travaillent. Toute repousse de l'âge décale encore plus loin ceux qui ont eu la malheur de perdre leur emploi et surtout de ne pas en retrouver. Le temps passe, l'âge augmente et la perspective de retrouver un boulot s'éloigne de plus en plus, et la retraite aussi. C'est une machine à fabriquer de pauvre à la chaine. Mais ça les nantis quelqu'ils soient n'en ont cure, parce les chômeurs le sont par leur faute, c'est bien connu.
Non, rien n'est désespéré. Les quelques petits problèmes qui surviennent en ce moment ne sont rien, il y en aura d'autres et c'est bien normal, l'union, ce n'est pas la fusion, nous avons tous nos différences et c'est bien ainsi, c'est notre force que les autres nous envie et tentent de briser. Seulement la lutte devient dure, elle nous touche de plus en plus près, les nôtres, nous-mêmes.
La stratégie de la bourgeoisie est de nous assommer (il faut lire la stratégie du choc de Naomi Klein), à peine avons-nous reçu un coup que le suivant arrive, et puis le suivant, et puis le suivant. Et, en couche supplémentaire, les sociaux-démocrates, assumant leur reconversion droitière nous assomment encore et continuent avec zèle le travail de démantèlement commencé avec Sarkozy. Destruction des victoires de toutes les générations qui nous ont précédées, depuis plus d'un demi-siècle, voire d'un siècle. La droite, l'extrème-droite et les sociaux-démocrates s'affublent de ces qualificatifs, mais c'est encore et toujours la bourgeoisie, celle qui a subi la révolution de 89, écrasé les révoltes populaires, la Commune et puis le Conseil de la Résistance, voilà ce qu'ils sont. Pour ceux qui auraient encore un doute sur la réalité de la lutte des classes, les voilà servis. La bourgeoisie n'en a pas : elle a peur de nous ! Et de medias en medias qui reprennent en boucle le travail de sape masqué par le chant des sirènes, ne laissant de place à une véritable information que celle que nous parvenons à leur arracher, de force. Tout comme en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, nous devrons travailler à convaincre, travailler à lutter. Jusqu'à vaincre.
Par quoi passerons-nous pour y parvenir, nous n'en savons rien, mais à chaque coup il faudra leur rendre.
Je n'ai plus l'âge de me dire que je verrai ce changement-là, mais j'ai encore celui de me battre, au moins pour les plus jeunes, proches, moins proches et même lointains.
Alors je vous en prie, ne baissons pas les bras parce que nous ne sommes pas arrivés ! S'ils ne veulent pas s'en aller, soyons assez forts pour les virer !
Dans socialiste, n'y a-t-il pas social?
Comme beaucoup, j'ai voté à gauche aux présidentielles, un peu pour la gauche et beaucoup contre le précédent président. Mais un sentiment de désespoir me gagne en voyant la véritable complicité qui unit nos nouveaux gouvernants aux occultes pouvoirs de l'argent. Laisser les gens sans espoir celà se termine en immolations ou en révolte. Il semblerait que le pouvoir politique complétement détaché des réalités quotidiennes de la plupart d'entre nous ne sait plus que s'accorder des privilèges. La manipulation de l'électorat, apparemment çà marche toujours, mais que voulez-vous faire d'autre quand on a un choix plus que réduit entre les candidats des machines à voter (ce que sont devenus les partis politiques). Je suis désolé de vous écrire ce que chacun semble savoir, mais j'en avais besoin. Merci de m'avoir consacré quelques minutes si vous m'avez lu.
Bonsoir Camarades,
Journée particulière que ce 3 Mars 2013 qui a vu vivre un banquet républicain autour de notre député André Chassaigne. Repas que j'avais annoncé plus avant dans ces pages de commentaires. André et son équipe nous ton accueilli, nous membres du FdG, et initiatrices des "Ami-es du Front de Gauche de la Montagne Thiernoise", avec sa chaleur et sa faconde habituelles. Nous n'avons pas manqué de lui demander des explications sur nombre de choses qui nous préoccupaient. Les réponses furent claires, nettes et fraternelles. C'est pourquoi, je pense comme dans le précédent commentaire qu'il ne faut pas juger sans parler face à face à celui qui est notre ou votre élu, et qui mérite qu'on lui dise "chapeau bas Dédé le Rouge" !
Il est grand temps de passer à autre chose. L'union du FG c'est l'humain d'abord. Des commentaires désobligeants, il y en a eu. rien ne prouvent que ce sont des personnes qui ont voté FG, je ne jugerai aucun parti, aucune personne, mais la colère est mauvaise conseillère. En ce moment l'essentiel est oublié, la France va mal, et sur ce blog, il n'y a pas que des amis. Le front de Gauche c'est l'Espoir, pour beaucoup, le seul espoir.
@191 Anne-Marie à 22h50
C'est toi qui a raison, il faut toujours se battre pour avoir quelque chose. Les luttes paient, alors qu'il est urgent, que cela change, je souhaite que la conscience du peuple se réveille et non se résigne.
@ Denis F
Alors préoccupons nous de l'Europe, et de ce qui s'y passe, pour aborder armés les élections européennes
Oui, sauf qu'avec la ligne "une autre Europe est possible" (qui est d'ailleurs exactement la ligne du PS), nous ne pourrons pas réaliser un bon score. En effet, dans le contexte des traités actuels, il n'est pas vrai que le visage de l'Europe puisse être différent. Et surtout, ne faisons pas comme si le parlement européen était légitime pour changer l'Europe. Un changement du cadre institutionnel suppose -fort heureusement, d'ailleurs- l'approbation de chacun des peuples concernés.
Ce n'est pas tout ça mais Marine Le Pen propose un référendum sur l'euro en 2014 !
Si nous français, sommes capables de faire plier les Allemands (mais avec Hollande aux commandes, aucune chance) et si ceux-ci cèdent, on reste, s’ils ne cèdent pas, on s’en va, point barre.
Allons-nous laisser le FN ratisser large et plaire à une majorité de citoyens qui ne croient plus du tout en une Europe sociale ?
@lemetayerv 188
Tout à fait d'accord avec vous ce qui compte ce n'est pas le destin individuel de chacun mais bien celui du FdG.
Maintenant j'ai cru comprendre que ce qui avait surpris, voir plus, Jean Luc sur les déclarations de Dartigolles et Chassaigne, c'est qu'il semble exister une ligne de conduite au sein du FdG ou chaque parti, et représentants de ces derniers, doivent se cantonner à ne parler que d'eux mêmes.
Dans chaque interview de Jean Luc lorsqu'il lui est posé une question sur le PCF, il botte en touche avec des "demandez au PCF" et il a bien raison... Il n'y a pas de jugements entre nous à faire passer par les médias ! Et au même titre que les déclarations de Dolez il y a quelques temps, je me méfie toujours de l'innocence de certains propos lorsqu'ils sont issus de politiques confirmés qui connaissent parfaitement le jeux médiatique ambiant.
Bonjour JL,
Je me demande bien pourquoi tu es surpris de l'attitude du PCF enfin de ses cadres ? Depuis le début de la création de FG j'ai toujours eu des doutes vis à vis des dirigents du PCF. J'ai été membre de ce parti pendant plus de 15 ans et toujours en désaccord sur l'attitude qu'avait nos dirigeants de l'époque avec ceux du PS. J'ai plusieurs fois dénoncé cela procéder, plus d'autres choses comme le fait qu'une fois élu-e ils ne sortaient plus de leur mairie ou de leur permanence en tant que député. J'ai combattu ces mêmes aparatchiks au conseil général (mon département) puisqu'ils présidaient celui-ci (département que nous avons perdu depuis au profil de ces même socialiste). j'ai pu constater que si nous étions pas d'accord avec eux, forcement nous étions l'ennemi de l’intérieur. Je ne parlerais pas ici de tout le bien que je pense des dirigeants actuel-le-s du PCF car je serais trop long. Mais je voudrais leur rappeler Montreuil, Aubervilliers, Noisy le sec, Pantin, et leur prochain objectif Bobigny, La Courneuve.
Ils n'ont pas encore compris que le PS va dans le mur et que nous serons embarqué avec eux si nous coupons pas les amarres. Mais tant qu'ils auront des élu-e-s prêt à négocier leur place nous n'aurons pas grand chose a attendre d'eux !
Alors JL soit tu es vraiment surpris de leurs attitudes et la tu passes a mes yeux pour un perdreau de l'année, sois-tu feins la surprise et la ce n'est pas bien non plus (je penche pour la deuxième) en effet tu ne peux pas ne pas connaitre leurs travers depuis le temps que tu es dans la politique. Juste une chose encore je n'ais toujours pas compris pourquoi au soir du premier tour de la présidentielle tu te désistes sans négocier quoi que se soit avec FH qu s'est-il passé dans les coulisse du FdG ! Puis-je espérer une jour avoir une réponse ? Je te souhaite bonne chance dans ton combat, notre combat et comme disait l'autre "garde de toi de tes ami-e-s tes ennemi-e-s on sans charge"
Il y a un point sur lequel je suis fondamentalement oppose a la manière de voir de JLP, mais je comprends parfaitement que pour un certain nombres de raisons il ne souhaite pas adhérer officiellement dans mon sens. Cela dit, je suis intéressé a aider a aider le FdG a se développer dans la Somme, en collaboration avec le Maire de Flixecourt entre-autre. Nous sommes nombreux a avoir voté utile pour faire barrage a Sarkozy, mais comme j`ai écrit dans un autre blog ou quelqu'un pose la question de savoir si Hollande a un projet politique, je réponds que oui, celui de Sarkozy. Et ça va nous faire a la fin du mandat présidentiel un ex-président de plus a entretenir. En conclusion, est-ce-que Hollande est fondamentalement convaincu d`avoir raison ou travaille-t-il pour sa retraite que bien des vice-présidents d'autres pays envient ?