01mar 13
En direct de la manifestation
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Avec les syndicats,
Contre l'accord "Made in Medef"
Comme promis j’étoffe ce post. De retour du salon de l’agriculture le clavier me démange d’en faire un petit survol des impressions recueillies au fil des rencontres. J’ouvre le journal et je lis un entretien avec madame Parisot. Elle réclame un nouveau tour de vis sur les retraites. Le départ à 67 ans. Je comprends que la petite musique qui courait sur les plateaux médiatiques va devenir la prochaine grande bataille sociale. Je fais donc un point rapide en fouillant dans mes notes. Car la consigne de durcissement vient d’Europe, comme chaque fois qu’il y a un mauvais coup contre les droits sociaux. Ça ne donne que plus de relief à la bataille engagée sur l’amnistie. La même madame Parisot a commencé la journée du lendemain du vote de la loi au Sénat par une agression verbale contre l’incitation au saccage que serait l’amnistie. C’est elle le chef de la droite. La vraie. Celle qui débite les mêmes couplets de haine de classe depuis des lustres à chaque occasion solennelle. Aussitôt, tous les ténors de l’UMP se sont mis en mouvement pour chanter la vieille musique de la défense de l’ordre établi. En fin de journée on en était même au lancement d’une pétition contre la loi d’amnistie. Naturellement tout ceci doit nous conduire à redoubler de vigilance et d’activité. Il faut d’abord arracher au gouvernement d’inscrire la loi à l’ordre du jour des débats de l’assemblée. Puis il faut obtenir la réintégration des condamnés pour avoir secouru des enfants sans papier ou bien les faucheurs d’OGM ou les délits imputés aux paysans en lutte. Et avoir à l’œil ceux des socialistes et des PRG qui sont en train de tourner de l’œil sous les cris de la droite. Car on voit bien que si on n’avait pas tordu quelques bras, la loi ne passait pas au Sénat ou elle n’eut le dernier mot qu’avec trois voix d’avance. Notre victoire partielle doit nous ouvrir l’appétit. Il faut mettre la pression maximum. Notez que c’est de cette façon que nous avons mis cette loi dans la lumière. A présent c’est l’occasion d’ouvrir un cycle de défaite pour le MEDEF qui nous nargue depuis des mois en faisant la pluie et le beau temps et en intimidant le gouvernement pleutre. Une fois bien sonné sur l’amnistie on cueillera plus facilement l’accord made in MEDEF que nous allons combattre dans la rue le 5 mars prochain à l’appel de nos syndicats. Le tout forme une ligne stratégique de contre-offensive de gauche. Bref, tout ne fait que commencer.
« Arracher l'amnistie »
On se souvient que la question de l’amnistie traîne depuis les premiers jours de la défaite de Sarkozy et de l’élection de François Hollande. Bernard Thibault le premier a saisi le premier ministre. Je ne fais pas ici de nouveau le récit des roueries de François Hollande pour essayer de m’endormir sur le thème. Pour nous, au Parti de Gauche, l’analyse était simple à faire. En réalité c’est de propos délibéré que François Hollande ne voulait pas de cette amnistie.
C’était le jour du débat au Sénat sur la loi d’amnistie sociale. Le rendez-vous était d’abord fixé devant le palais du Luxembourg. Une estrade barrait la rue. Plusieurs centaines de personnes étaient là. Un froid de loup. Des intervenants syndicaux ont raconté chacun leur tour ce que voulait dire la répression et la criminalisation des luttes. Puis ce fut le tour des porte-paroles du Front de Gauche. Mais la partie qui s’est jouée autour de cette journée était bien plus ample que ce qui se donnait à voir. Elle concerne le cœur de l’affrontement avec la droite et le grand patronat. Mais aussi les fondamentaux de la définition de la gauche. Et enfin la stratégie de combat du Front de Gauche. En effet Olivier Dartigolles, un des dirigeants du PCF, a cru intelligent de déclencher une polémique contre moi en pleine bataille, dans le but de cajoler les socialistes et d’obtenir leur tendresse pour notre texte. Cela au moment même où ceux-ci se préparaient à vider de son contenu la loi que nous avions déposée. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est le moment que choisit à l’assemblée André Chassaigne pour annoncer un vote possible de son groupe en faveur de la loi éducation de Vincent Peillon, contre l’avis des militants du Front de Gauche de l’éducation. Et sans les prévenir. Bonjour l’accueil dans certaines salles des profs… Ainsi au plus fort d’une bataille pour contraindre le PS, il lui a été fait le cadeau du spectacle de la compétition des deux lignes dans le Front de Gauche alors qu’il était convenu de réserver le débat à nos réunions internes. Que les accords aux municipales soient à l’œuvre, c’est bien possible. Ce n’en est que plus lamentable.
Les commentaires de Madame Parisot à présent montrent de quoi Hollande avait peur. L’amnistie est un signe exactement inverse à celui que le PS voulait donner au grand patronat et aux milieux de la finance. Un signe inverse à la présence de dix ministres aux universités du MEDEF, inverse au grand coming-out de la politique de l’offre et ses vingt milliards de cadeaux aux « entreprises » et à leurs actionnaires. Je n’en ajoute pas davantage, vous avez suivi les épisodes. Il ne faut pas croire que cela est seulement du domaine des symboles. Mais les symboles ont aussi leur très grande importance dans la vie sociale. Ce sont des messages qui portent profondément dans l’imaginaire collectif et souvent même l’organisent. Mais ce n’est pas tout. Un amnistié est un signal ambulant. A ses propres yeux, la personne est rétablie dans sa confiance en soi : elle sait qu’elle avait raison de lutter, raison de tenir bon. L’amnistié reprend plus facilement du service au combat s’il n’a pas été trop amoché dans sa vie professionnelle ou familiale par l’épisode répressif. Il peut aussi revenir dans l’entreprise et exiger sa réintégration. Alors, aux yeux de tous, un syndicaliste ou un militant associatif amnistié reconstruit de ce seul fait le rapport de force que sa condamnation avait déséquilibré ou bien même détruit.
C’est pourquoi le Medef et la droite traditionnelle ont toujours détesté les amnisties. Leur argumentaire tourne en boucle depuis plusieurs jours. L’amnistie serait un déni de justice : les faits imputés sont radicalement condamnables, on ne saurait les effacer. Car sinon ce serait un encouragement au saccage et aux violences. On connaît. Le caractère exceptionnel des actes de violences physiques méritent mieux que cette idée lamentable selon laquelle les salariés sont une masse spontanément violente et déréglée, qui aime le chaos et la violence. C’est l’image éternelle de la bestialité des masses et de leurs porte-paroles. Cette imagerie fonctionne elle aussi comme une machine à faire symbole. Elle permet de masquer l’envers du décor : la violence patronale. Celle-là qui est la cause de la violence sociale de réplique reste toujours impunie quand, pour un pourcentage de profit supplémentaire, des centaines de gens sont condamnés à la mort sociale. Elle masque aussi la violence que les salariés retournent contre eux avec le suicide. Elle met seulement en scène une violence fantasmée. Manuel Valls a été spécialement loin quand il a asséné, à la radio, qu’on ne pouvait pas « accepter que l’outil de travail soit détruit ». On voit l’image ! Mais où cela a-t-il eu lieu au cours des dix dernières années ? Ou des salariés ont-ils dévasté leur entreprise ou cassé leurs machines ? En fait c’est tout le contraire ! Ce sont les patrons voyous qui ont détruit l’outil de travail avec le déménagement sauvage de machines ! Ou avec la délocalisation de production. On voit que l’amnistie nous amène au cœur de l’affrontement des symboles et des rapports de force entre les intérêts en jeu dans la production et la répartition de la richesse.
On devinait que le MEDEF et la droite sortiraient du bois. Ce fut le cas en effet. Nous avions constaté que le PS faisait tout pour que le sujet ne vienne pas en débat dans les assemblées. Puis une fois que nous avons déposé notre proposition de loi, nous savions que le PS avait en vue de nous traiter comme les Verts sur le sujet des ondes électromagnétiques : vider la loi de tout contenu par des amendements. Nous avons vu les Verts se faire humilier sans protester. Nous savions que la même réaction était attendue de nous. Car le fait est que si loi était débattue en catimini, comment pourrions-nous ensuite créer un rapport de force. Et quoi faire alors ? Protester dans le vide ? L’analyse de l’équipe dirigeante du Parti de Gauche a examiné en détail toutes les erreurs commises par les Verts avec leur proposition de loi détruite en vol. De bons renseignements nous ont permis de confirmer que c’est bien cette tactique que préparaient les dirigeants PS. Les déclarations de Carnouvas reprenant les propos de Valls avaient d’ailleurs créé l’ambiance. Il est vrai aussi qu’il s’agissait de mettre la pression sur Christiane Taubira, jugée trop forte depuis son triomphe sur le mariage pour tous. L’alerte était chaude. En commission la proposition de loi a été repoussée d'une voix. Justement le président du groupe PRG (ou siège dorénavant l’inénarrable Robert Hue !) est sorti de la salle avant le vote… Celui-là même qui en séance dénoncera mon « populisme » ! Il fallait prendre au sérieux cette alerte ! Elle avait un sens politique. Le PS ne voulait pas céder le texte. Il ne pouvait donc y avoir qu’un sens à cette situation : une tentative de mettre la pression sur nos parlementaires pour les contraindre à accepter un « compromis ». En fait le rejet du texte en commission annonçait la volonté de détricoter le texte. Comment parer le coup qui s’annonçait ?
Comme on le sait, chaque parti du Front de Gauche devait mener sa campagne et tous devaient converger sur le rassemblement devant le Sénat. Tout bien pesé nous avons donc calé sur l’offensive éclair notre campagne. Conférence de presse, carte postale, film vidéo, utilisation de tous mes passages médias pour une référence au vote sur la loi. De son côté le PCF, par exemple, organisait un grand meeting au Théâtre Dejazet. Pour nous, au Parti de Gauche, il fallait d’abord empêcher l’effet d’éteignoir. Et donc crier très fort pour alerter. Cette méthode de combat a été un très grand succès. L’affaire est sortie des couloirs où elle croupissait. Comme l'a dit la présidente du groupe Front de Gauche au Sénat, Eliane Assassi, le vote en faveur d'une amnistie devait être "arraché".
Ce qui fut fait. De peu. A deux voix près. C'est dire si nous avions raison de mettre la pression avant ce vote. Après avoir manifesté devant le Sénat avec le Front de Gauche aux côtés des syndicalistes et militants associatifs victimes de poursuites, j'ai assisté au débat dans les tribunes de la haute assemblée, avec une délégation du Parti de Gauche symboliquement forte composée de cinq secrétaires nationaux : Martine Billard, d'Eric Coquerel, de François Delapierre, Danielle Simonnet et d'Hélène Franco, la présidente de notre commission Justice et libertés. Ceux qui ne croient pas à la lutte des classes auraient bien fait d'assister à ce débat. Pas seulement dans l’hémicycle. Comme je l’ai dit, dehors étaient présents des témoins vivants du sujet que ne vinrent saluer aucun des membres d’autres groupes de gauche du Sénat. Par exemple il y avait des ouvriers de l'usine PSA d'Aulnay dont la grève courageuse subit non seulement une répression musclée par leur entreprise mais aussi de la part du ministère de l'intérieur puisque plusieurs syndicalistes ont été convoqués par la police. Beaucoup d'autres syndicalistes poursuivis étaient aussi présents, en particulier de la CGT, de Solidaires et de la FSU. Certains le sont depuis le mouvement des retraites de 2003. Souvent ils ont refusé de se soumettre à des prélèvements ADN habituellement réservés aux criminels. Ils sont pourchassés pour ces refus, comme c’est le cas pour Philippe Galano, Xavier Mathieu et Sébastien Migliore. Mais ce n’est pas tout. Il y avait aussi ceux que le PS et ses amis du groupe PRG (dont Robert Hue) ont décidé d’abandonner à leur sort. Il s’agit des militants poursuivis pour leur aide aux migrants et en particulier aux enfants de familles sans papiers, à l'image de Jean Sicard poursuivi au titre de ses activités avec RESF Bouches-du-Rhône. Et aussi les défenseurs des services publics, eux aussi poursuivis pour leurs actions, comme Christophe Schimmel qui a participé aux actions pour empêcher la fermeture de gares et de lignes ferroviaires dans le Lot. Ces militants pour l'emploi, les droits humains et les services publics ont été hier repeints par la droite sénatoriale en véritables criminels. Il avait pour cela un représentant caricatural du capital. L'orateur de l'UMP fut le sénateur Pierre Charon. Il n'a pas hésité à accuser le "militantisme syndical" de "semer la terreur" dans le pays ! Rien de moins. Mais ce chiraquien avait oublié que Jacques Chirac avait fait voter en 2002 une amnistie couvrant notamment les faits commis à l'occasion des mouvements sociaux ! La sénatrice communiste Annie David lui a rafraîchi la mémoire. Son rappel soulignait d’autant plus cruellement que François Hollande en fait moins aujourd'hui que ce que Chirac lui-même faisait. En séance ils ont fait pire. Ils frappèrent à coup redoublés sur le sens du texte.
D’abord le PS fit ce numéro incroyable de présenter l’amnistie comme une mesure de "pardon". Ce fut leur mot. Manière de vider le symbole de son sens qui légitime la lutte. Le pardon ! Vous entendez ? Voilà le discours du PS après son coming-out sur la ligne « démocrate » de Hollande. Elle postule en effet qu’il faut être à équidistance de « l’entreprise et des salariés » selon la doctrine des Clinton, Blair et Schroeder. Dans ce contexte pas de lutte de classe, pas de rapport de force. Juste des fautes des uns et des autres et du pardon pour effacer tout. Comme il est possible que tout ceci paraisse un peu trop intellectuel, l’oratrice du PS se fit explicite pour bien faire comprendre qu’il ne s’agissait pas d’encourager la lutte. A cette occasion le vocabulaire religieux revint à la charge : « Le pardon pour hier n’est pas l’absolution pour aujourd’hui ni pour demain ! ». Peut-on imaginer pire déchéance verbale pour quelqu’un qui se réclame du combat de Jaurès que de parler de cette façon des luttes salariales ? Après quoi, les socialistes ont tout fait pour vider le texte de la proposition de loi de sa substance.
C’est au point à présent qu'au-delà de l'affichage du vote de justesse de l'amnistie, la loi est en réalité privée d'une grande partie de sa portée pratique. On est loin du compte. Voyez plutôt le détail consternant de ces amendements adoptés sur la proposition de la sénatrice PS Valérie Klés et du sénateur PRG Jacques Mézard. Ils ont d'abord limité dans le temps l'application de la loi. En effet ils ont exclus tous les faits commis avant le 1er janvier 2007. Comme si les luttes sociales n'avaient pas existé avant et si la répression ne s'était pas déchaîné déjà de 2002 à 2007 en particulier quand Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Avec cet amendement du PS, ce sont notamment toutes les poursuites liées au mouvement des retraites de 2003 ou au mouvement contre le CPE de 2006 qui sont exclues de l'amnistie. Il faut savoir que certaines procédures concernées connaissent encore aujourd’hui des développements tant d’années plus tard. En particulier pour refus de tests ADN. Et surtout quand des condamnations définitives ont été prononcées, l'amnistie aurait eu le mérite de rendre justice à ceux qui ont tant payé dans ces mouvements, en effaçant ces condamnations de leur casier judiciaire. Cette restriction dans le temps est un acte d’arbitraire pur. Il ne repose sur aucun argument de justice. Et c’est Christiane Taubira elle-même qui l’a rappelé aux socialistes en affirmant qu'"il n'y a pas de nécessité juridique à fixer une date de départ de l'amnistie". Eux n’en avaient rien à faire. Ils avaient décidé sur ce point d'être plus restrictifs encore que la ministre Christiane Taubira. Mais ils n'en sont pas restés là, malheureusement.
Les sénateurs PS et PRG ont ensuite fait voter la limitation des peines couvertes par l'amnistie. Pour en exclure en particulier toutes les infractions visant les personnes dépositaires de l'autorité publique. Cela signifie que toutes les poursuites pour « outrages » sont exclues de l'amnistie. C'est pourtant dans ces cas que l'arbitraire répressif et la volonté d'intimider le mouvement social est la plus évidente et la plus discutée dans les milieux militants. C'est d'ailleurs ce qui m'avait conduit à proposer une loi d'abrogation de la plus absurde des incriminations pour « outrage au chef de l'Etat ». Ainsi notre camarde Hervé Eon condamné à deux reprises pour avoir « outragé » Nicolas Sarkozy n’aura pas été « pardonné » par François Hollande.
Les sénateurs PS et PRG ont enfin voulu restreindre sévèrement les secteurs du mouvement social et les militants concernés par l'amnistie. Là encore, de manière totalement arbitraire, ils ont encore opéré un tri entre les types de mouvement pour ne retenir que ceux "au sein des entreprises et relatifs au droit au logement". Tous les autres mouvements sont exclus de l'amnistie, c'est-à-dire aussi bien les luttes écologistes (anti EPR, anti-pub, anti-OGM), les luttes pour les services publics et la santé (contre les fermetures de maternités par exemple), les luttes pour l'éducation, les luttes pour les libertés et les luttes pour les migrants (RESF notamment). Quel sens ont ces discriminations ? Quel est la différence de situation du point de vue de l’intérêt général ? Quelles différences avec les luttes salariales et « la défense de l’outil de travail » dans ce cas où se mêlent d'ailleurs souvent des militants associatifs, des élus et de simples citoyens.
Un dernier amendement infâme fut adopté à l'initiative de la sénatrice PS Valérie Klès. Il s’est agi pour le PS et le PRG de restreindre les conditions de l'amnistie dans le cas des poursuites pour refus de tests génétiques. Seuls les refus de tests faisant suite à des infractions elles-mêmes amnistiées pourront eux-mêmes être amnistiés. Incroyable ! Car comme nous avons vu que le champ des infractions amnistiées avait été considérablement restreint, celui de l'amnistie des refus de tests ADN l'est d'autant plus. Cette dernière restriction est d'autant plus insupportable que le PS avait lui-même combattu en 2007 l'extension voulue par Sarkozy des tests ADN au-delà des crimes sexuels auxquels ils étaient jusque-là réservés.
Pour que votre information soit complète, il vous reste à apprendre le plus nul de cette séance au Sénat. Voici. Plusieurs de ces amendements proprement scélérats du PS ne sont passés que grâce au vote des sénateurs de droite. De leur côté les sénateurs du Front de Gauche, parfois rejoints par ceux d'Europe-Ecologie-Les-Verts ont, bien sûr, toujours refusé ces restrictions qui vident la loi de sa substance. Trop contents de pouvoir rabougrir l'amnistie, les sénateurs de droite ont ainsi tranquillement aidé le PS à vider la loi de son contenu. Alors ? Qui « vote avec l’UMP » comme le récitait le PS et ses griots médiatiques contre le vote des communistes au Sénat hostiles au budget de rigueur ? Le PS et la droite se sont unis pour protéger la condamnation des faucheurs d’OGM, des défenseurs des enfants sans papier, des protecteurs de maternité. La classe ! L’autre !
Une loi rabougrie, à trop faible portée pratique et pleine d'arbitraire a donc été adoptée. Elle part maintenant à l'Assemblée nationale. Le débat public n’est donc pas clos. Au contraire. Maintenant que l’attention a été attirée et que quelques-uns des meilleurs soutiens militants de la gauche savent qu’ils ont été abandonnés et restent condamnés, bon nombre vont se réveiller. A nous de faire grandir l’attention sur cette loi d’amnistie que le débat à l'Assemblée revienne sur les exclusions infâmes pratiquées par le PS et le PRG au Sénat. Déjà il faudra batailler pour que la loi soit inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée. Nous le demandons solennellement au gouvernement. Nous en appelons à nos camarades de la gauche du PS et du groupe EELV. Et si le gouvernement refuse, le Front de Gauche devra là-aussi utiliser sa prochaine niche parlementaire à l’assemblée nationale comme nous l’avons fait au Sénat pour imposer ce débat. Afin de rendre justice non seulement aux syndicalistes mais aussi à tous ces citoyens courageux qui ont été poursuivis pour avoir défendu l'environnement, les services publics et les libertés. Ils ont agi pour nous tous. Ils doivent être protégés par la loi de tous.
Ce que cet épisode démontre c’est qu’il est vain de croire aux arrangements de couloirs avec le PS. Vain de lui offrir des certificats de compromis politique quand son but et sa méthode sont inexorablement fixés. On ne crée alors que de la confusion et de la démoralisation. Il faut au contraire assumer le combat et le mener en pleine lumière. La ligne aberrante qui consiste à me flétrir personnellement d’une manière condescendante pour se faire bien voir de la bonne société socialiste n’est pas seulement politiquement nulle et destructrice. Elle crée une nature de relation politique qui interdit aux citoyens de comprendre l’enjeu des débats. Et sur le plan personnel, il rétablit l’ancienne violence contre les personnes qui, dans le passé, a tant coûté à la gauche. Le remord, c’est tout le mal que je souhaite à ceux qui ont mérité les compliments de Carvounas.
Après le contrat de travail, les retraites !
Dans Le Monde de samedi 2 mars, Laurence Parisot a fait une journée d’offensive entre une matinale anti amnistie et une interview contre le droit à la retraite. Elle se prononce donc à présent pour un report de l'âge légal de départ à la retraite à 67 ans ! Et pire elle y ajoute un allongement de la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein à 43 années de cotisations. La Commission européenne jubile. Son principal commanditaire se met lui-même au travail pour faire suivre ses recommandations.
Car les provocations de Parisot sont un écho direct des exigences de la Commission européenne. A l'occasion de la publication de ses prévisions économiques, vendredi 22 février, la commissaire européen Olli Rehn a été très clair : les retraites sont la prochaine cibles de l'Europe austéritaire. Dans la langue des libéraux de la Commission, ça donne : « Les réformes doivent se poursuivre, en particulier pour assurer la viabilité à long terme du système de retraite ». Vous voilà prévenus ! La chaine de commandement est courte. Barroso a décidé, Ayrault exécute. Ce mercredi 27 février, le Premier ministre a installé une "commission pour l'avenir des retraites". Elle est censée préparer le terrain à une réforme dans les prochains mois. On connaît la musique. C’est la même méthode à chaque fois. Cette commission sera présidée par Yannick Moreau. Mais n’importe quel passant dans la rue aurait pu faire l’affaire. Car il s’agit seulement de signer un texte écrit à l’avance. Là c'est une ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, cet organisme destiné à alimenter la propagande pour préparer les esprits aux régressions sociales. On peut donc légitimement être certain du pire. Les autres membres sont des hauts fonctionnaires, quelques chercheurs et plusieurs proches du PS comme Florence Parly, ancienne secrétaire d'Etat de Lionel Jospin ou Sylvie François, issue de la promotion Voltaire de l'ENA comme François Hollande et ancienne des cabinets ministériels de Pierre Bérégovoy et Michel Rocard.
Cette commission pour l'avenir des retraites doit rendre son rapport d'ici juin prochain. Ensuite, le gouvernement prévoit une "concertation" avec les syndicats et le patronat. Les révolvers à mettre sur la tempe des syndicats sont déjà chargés. Les décisions devront être prises avant la fin 2013 pour s'appliquer dès 2014. Et donc permettre à la France d’obéir en temps et à l’heure aux diktats de la Commission européenne.
Déjà les socialistes lancent les ballons d'essai. On se souvient que le 14 janvier, dans Les Echos, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac avait « envisagé » un gel des retraites. Ce serait une régression qui entraînerait immédiatement une baisse du pouvoir d'achat des retraités. Depuis 1993 et la contre-réforme Balladur, les retraites ne progressent plus sur un rythme indexé sur les salaires mais seulement sur l'inflation. Les pensions ont ainsi augmenté beaucoup moins vite qu'avec le système précédent. Le résultat est le suivant : en 2012, le montant moyen d'une pension du régime général pour une carrière complète est de 1 040 euros par mois. Le salaire net moyen est lui de 2 082 euros. La pension moyenne représente donc à peine la moitié du salaire moyen. Et encore, c'est une moyenne. Les femmes retraitées touchent en moyenne 30% de mois, soit 899 euros par mois. Et bien sûr, le calcul de ces moyennes ne prend pas en compte les 500 000 retraités qui n'ont droit qu'au minimum vieillesse soit 777 euros, moins que le seuil de pauvreté. Cahuzac propose d'aller encore plus loin, et de ne même plus augmenter les retraites comme les prix ! Pour se cacher, il espère que le MEDEF imposera aux syndicats le gel dans les discussions en cours sur les régimes de retraites complémentaires. Il n'aurait ainsi plus qu'à vanter le "dialogue social" pour imposer son attaque.
Les libéraux et leurs relais veulent faire passer leurs dogmes pour des évidences. Pour cela, ils ne reculent devant aucune manipulation. Ils ont ainsi tenté de faire croire qu'Henri Emmanuelli s'était rallié à leur cause. C'était pour eux une prise de choix. Il faut dire que ces propos mardi 26 février sur France Info étaient très inquiétants. Il a en effet déclaré : « La biologie fait qu'il faut quand même se poser la question de la durée de cotisation » pour les retraites, « je vois des gens qui auront passé plus de temps en retraite que dans la vie active. C'est une situation qui ne peut pas perdurer ». Mais, interrogé sur LCP mercredi, j'ai été bien inspiré de demander si c'était vraiment ce qu'il avait dit. Car, depuis, Henri Emmanuelli a rectifié ses propos affirmant qu'ils avaient été détournés. Dont acte. Dans la bataille qui s'annonce, il faudra veiller à l'avenir à ne pas donner prise à l'adversaire. Mais pour l'instant, la digue n'a pas sauté. Dans L'Express, Emmanuelli dit même qu'il est plutôt favorable à la hausse des cotisation des employeurs. Et surtout, que « le problème ne vient pas des retraites, mais du chômage ». Nous sommes en phase, Henri ! Ne lâche rien !
Car c'est la vérité. Le chômage de masse plombe tous les comptes de la Sécurité sociale. En effet, un chômeur de plus, c'est d'abord un cotisant en moins ! Donc des recettes perdues pour la Sécurité sociale. Au moment de la contre-réforme Fillon de 2010, nous avions calculé qu'en créant 300 000 emplois par an d'ici 2020, on dégagerait 24 milliards d'euros de ressources nouvelles pour les retraites. C'est-à-dire plus que les besoins calculés par le Conseil d'orientation des retraites lui-même. Et dire cela n'a rien d'irréaliste. Près de deux millions d'emplois avaient été créés en cinq ans sous le gouvernement Jospin. C'est donc tout à fait possible.
A l'inverse, le seul résultat de la politique d'allongement de la durée de cotisation et de report de l'âge légal de la retraite, c'est la hausse du chômage des "seniors". Nous n'avons cessé de le dire pendant les mobilisations de 2003 et 2010. Les libéraux de l'UMP et du MEDEF répétaient en chœur le contraire. Selon eux, les employeurs rechignaient à embaucher des seniors car ils allaient devoir s'en séparer à 60 ans. Dans leur raisonnement, le report de l'âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation devait donc favoriser l'emploi des "seniors". Qui avait raison ?
Ce sont encore une fois nos arguments qui étaient les bons. Les chiffres du chômage le confirment. Bien sûr, ils sont mauvais pour toutes les tranches d'âges. Mais ils sont encore plus mauvais pour les chômeurs de plus de 50 ans. Depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon le 1er juillet 2011, le nombre de chômeurs de plus de 50 ans toutes catégories confondues à augmenté de 20,2%. C'est sept points de plus que la hausse déjà énorme du nombre total d'inscrits à Pôle emploi, toutes classes d'âge confondues, qui a augmenté de 14% entre juillet 2011 et janvier 2013. On retrouve le même écart si l'on regarde les seuls chômeurs de catégorie A. Le nombre de chômeurs de catégorie A tous âges confondues a augmenté de 16,5% depuis juillet 2011. Le nombre de chômeurs de catégorie A de plus de 50 ans a explosé de +23,7% sur la même période ! Au total, sur les 19 mois écoulés depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon, on compte 161 000 chômeurs de plus de 50 ans supplémentaires inscrits à Pôle Emploi. Aujourd'hui, on compte 958 700 demandeurs d'emplois de plus de 50 ans officiellement recensés.
Toutes les régressions et les souffrances imposées n'ont donc servi à rien. Les contre-réformes de Fillon ont augmenté le nombre de chômeurs "seniors" au lieu de le baisser comme elles le prétendaient. Au lieu de payer des retraites aux chômeurs qui atteignent 60 ans comme c'était le cas avant, la contre-réforme Fillon oblige maintenant à leur verser… des allocations chômage ! L'économie réalisée dans la caisse de l'assurance vieillesse se transforme instantanément en déficit de l'assurance chômage ! Quant à ceux qui ont conservé leur travail, ils sont obligés d'attendre pour pouvoir partir à la retraite. Pendant qu'un nombre toujours plus important de jeunes attendent de trouver un emploi. Voilà le pitoyable résultat des régressions imposées par le dogme libéral et que propose de poursuivre Laurence Parisot.
@Menjine "Oui, dans la rue, dans l'explication, dans les luttes, le point du jour, actuel précis c'est le 5 Mars la lutte contre l'accord CFDT-MEDEF, Les tripatouillages Delapierre/Dartigolles on s'en fiche un peu"
Plus que jamais d'accord avec vous. C'est demain, c'est pour lutter contre rien moins qu'une machine à remonter le temps social, si on y est pas complètement ensemble, c'est grave.
Un concours d'épines est lancé par le gouvernement, car c'est promis, juré, il n'y aura pas d'augmentation d’impôts. Sauf sur le carburant, le tabac, la TVA, enfin, bon il faut trouver 6 milliards pour commencer, puis le résultat de l'austérité se faisant vite sentir, nos "élites" vont découvrir encore un trou, qu'il faudra bien combler. La réussite sera totale le soit disant état des finances exigera d'autres sacrifices et le chômage sera à la hauteur des attentes du Medef. Je plains les électeurs qui ont voté Hollande au premier tour, ça doit être l'enfer dans leur tète, croyant au changement sans contenu, ils ont la continuité aggravée. N'est-ce pas le moment pour eux d'exprimer un peu de fierté, demain au coté des victimes ? Il est temps de choisir la vie, le progrès l'humain d'abord !
Concernant l'Accord National Interprofessionnel, Monsieur Sapin vient d'affirmer sur BFMTV que "Le texte sur la réforme du marché du travail sera applicable début mai". J'entends aussi que François Hollande réunit ses ministres ce matin à l'Elysée. Soyez sûrs qu'eux vont savoir s'unir pour nous diviser enfin, pour "rassurer les français", comme ils disent.
@Vert Pomme
Si ceux qui ont voté sciemment ou automatiquement (sans même prêter la moindre attention au programme du FdG), pour Hollande dès le premier tour, avaient au moins l'honnêteté dans leur grande majorité de reconnaitre qu'ils se sont fait floués, ok mais ils n'en sont pas encore là (déni de réalité ?) pour la plupart et malgré le chaos, les mensonges et les coups bas, continuent à être fiers de leur président, qu'ils ont élu, le baume au coeur !
Bonjour à Tous
Demain, 5 mars, journée de mobilisation contre l'accord sur l'emploi, néfaste et non démocratique. Les syndicats les plus représentatifs sont écartés d'un revers de main. Bourdin, ce matin, Sapin, a une arrête dans le gosier, le FG, et Jean Luc Mélenchon, a priori, parle sans savoir de quoi il s'agit. Soyons vigilants, le 5 est important, « 170 manifestations partout en France », si même l'on ressent dans le groupe du PS, des tiraillement à l'assemblée nationale, la mobilisation doit être forte, c'est le sujet actuellement, il faut compter que sur soit même,le FG, derrière, les syndicats en luttes pour l'amélioration de la vie, des travailleurs, et doivent être soutenus par une grande force populaire.
Bien à vous
Je partage tout à fait l'avis de Michel Matain (162, 3 mars 2013 à 12h37). Monter en épingle la microscopique saillie de Dartigolles, c'était une bêtise.
Il ne faut pas y voir une opposition entre "les dirigeants du PCF" (méchants) aux "militants de base sincères et convaincus" (gentils). Il y a au sein du parti, un majorité convaincue qu'il faut construire le Front de gauche, et une minorité qui y reste hostile. Dans cette minorité, ce sont en général les "militants de base sincères et convaincus" qui sont les plus fervents et les plus sectaires. Les dirigeants ne font jamais que flatter cette tendance quand ça leur semble opportun. Tant qu'il y aura des opposants au Front de gauche (et il y en aura encore durant un certain temps), il y aura des désaccords affichés publiquement. Tout comme il y aura encore un certain temps ici des précautions anticommunistes. Apprenons à vivre avec, c'est à dire grosso modo à les ignorer.
Quant à l'idée que les municipales prochaines influenceraient tout ça, au risque de me répéter : je ne vois pas en quoi la perspective de faire des listes d'union municipale avec le PS oblige à faire des courbettes au PS. Ni eux ni nous ne sommes naïfs. La nécessité de listes communes est déterminée localement par le rapport des forces électorales ; elle s'impose ou ne s'impose pas, selon les cas, quoi qu'on dise de la politique du gouvernement et quoi qu'on fasse à l'Assemblée ou au Sénat. Si Dartigolles veut épargner le PS, c'est parce qu'il n'est pas encore convaincu que l'avenir du PCF est désormais totalement indépendant de ce que deviendra le PS. Dartigolles pense peut-être qu'il y aura un jour, dans d'autres circonstances, un nouveau gouvernement d'union de la gauche. Les municipales passées, ce genre de croyance perdurera un certain temps encore.
Le travail législatif du petit groupe FdG ne doit pas être facile en effet.
Sa communication avec des médiocrates acharnés à inventer et provoquer une scission PCF-PG doit certainement exiger beaucoup de prudence et de doigté.
Exemple pour le projet Peillon : Peillon poursuit la contre-réforme Chatel à savoir une orientation régionaliste et "locale" des budgets, programmes, examens, concours de recrutement, tout cela sous de nouvelles autorités appelées "territoire" et "collectivité" ; participation progressive de partenaires privés et "mixtes" à différents niveaux de l'enseignement, maintien des classes de 40 en lycée et 30 en collège, gel des salaires et accroissement de la durée de travail des professeurs, réduction paradoxalement des horaires disciplinaires stricto sensu pour les classes, etc.
Dans ces dispositifs désengageant l'Etat de ses missions et appauvrissant un de nos services publics-clés, nous retrouvons les principes d'Allègre comme le "lycée light" et la suppression du bac national, ceux de Chatel ou de Royal jadis, comme "les 35 H pour les professeurs dans l'établissement", la diminution des horaires élèves ou leur suppression - l'emblématique disparition de l'Histoire-géographie en Terminale S n'est qu'un exemple- , la gestion locale évinçant toute responsabilité nationale sur le contenu et les moyens de l'enseignement.
Dans ce contexte de casse, les mots commentant de tels projets doivent être très prudents. TF1 ou L'Immonde, le Parti Solférinien ou les Commissaires européens n'ayant qu'une obsession à l'esprit : justifier cette casse.
Je me doutais qu'André avait mal été compris. Restons bien unis et vigilants face à notre unique ennemi, la Réaction soc-lib ou lib. Merci au PG, au PCF et à tout le FdG de continuer à sauver la Gauche et le pays de la régression.
@jjour 201 8h40
Bien sûr tous ensemble dans les manifs de demain. Le Front de Gauche est la seule force politique qui défende les syndicats et les syndicalistes, c'est-à-dire tout le peuple qui travaille, petites et moyennes entreprises comprises ! Il les défend en grand et en détails.
Mais discuter entre nous n'est pas se diviser. Il est bon que plusieurs points de vue s'expriment, et que des rappels soient faits, car il y a aussi un rôle des individus dans l'histoire. Il y a le collectif, le programme, le grand nombre dans l'action, et il y a aussi des responsabilités personnelles dans la vie publique. L'un ne peut pas être l'alibi de l'autre, en tout cas pas chez nous, qui ne pratiquons pas le double langage.
Et comme dit l'autre, "quiconque a oublié le passé est condamné à le revivre" !
Alors on lâche rien.
Une centaine de parlementaires socialistes incitent à transcrire dans la loi, sans en modifier l'équilibre, l'accord sur l'emploi conclu en janvier. JL Mélenchon, nous avait mis en alerte sur ce danger ici même les 14/01, 25/01, 25/02.
Le PS fait le forcing pour que le parlement soit une chambre d’enregistrement. Je dois dire que cette annonce soulève chez moi un sentiment de haine. Mais sachant aussi que ce n’est pas la bonne attitude, Jean-Luc il faut que tu nous fasses rapidement le décryptage politique de cette annonce. J’entends par là, qu’elle est la résistance réelle des socialistes dans les territoires, la position de l'aile gauche du PS, et sur quelles forces nous pourrons compter à AN.
Le PS semble décomplexé et avance à visage découvert pour imposer des reculs sociaux (code du travail, retraites...).
Cela devrait être suffisant pour que ceux qui se réclament du Front de Gauche cessent de taper sur le PC, pourtant JL nous a montré le contrexemple italien. Il me semble que pour certains l'anticommuniste est culturellement enraciné, on a connu le même épisode pour les législatives. Laissons aux états-majors le soin de régler les problèmes.
Pour tous les autres, le seul objectif doit être de faire barrage à ces reculs sociaux.
Quand on pense que cette brave madame Parisot réclame encore plus pour les entreprises sachant que ce qui est gagné par les entreprises et multinationales ; 350 milliards part en fraude/évasion fiscale dans les paradis gris et que celle ci préfèrent financiariser plutôt que d'investir !
Idem pour les 200 000 hypers riches responsable de la fraude/évasion fiscale de 250 milliards chaque année, comme le souligne Antoine Peillon, journaliste à La Croix dans son livre "Ces 600 milliards qui manquent à la France".
Quand on pense que ce gouvernement n'a toujours pas fait nommé un juge spécialisé pour éplucher la liste des fraudeurs balancée par le comptable d'UBS.
Quand on pense que depuis 40 ans la fraude accumulée dans les paradis gris, se monte entre 25 et 36 000 milliards, qui plus est, rémunérée en moyenne à 7,5%, ce qui constitue une double fraude pour l'état, mais de qui se moque-t-on ?
La presse autiste, préfère faire ces choux gras sur un Berlusconi attaqué pour fraude fiscale plutôt que de regarder ce qu'elle à devant les yeux, lamentable !
Oui Jean-Luc Mélenchon à raison, jamais ce pays n'a autant fabriqué de richesses, et aujourd'hui ont voudrait encore gratter avec la complicité de misérables "syndicats", les acquis sociaux. Honte à eux et à ce gouvernement complice des oligarchies financières. Nous les méprisons et tôt ou tard, quoi qu'ils fassent, ce système s'effondrera, la révolution citoyenne est en marche....
@tous
Tout à fait d'accord avec vous tous, mais gare à ne pas tomber dans le piège grossier de la division. Laissons nos camarades du PCF régler leurs propres problèmes sans rajouter de l'huile sur le feu. Le FdG en général et le PG en particulier n'ont rien à gagner d'un affaiblissement du PCF, pensez-y tous.
Demain manif dans toute la France : "contre la loi de l'accord "compétitivité emploi" signé entre le gouvernement, le MEDEF et la CFDT. Cela nous promet plus de flexibilité, plus de précarité avec la mort du CDI et aussi moins de congés payés, moins de retraite, moins de soins, moins de service publics. La misère.
Pour ceux de Montpellier, rendez-vous le Mardi 5 Mars 2013 au Peyrou à 15H00. A ceux qui sont au chômage, à la retraite, en vacances, à mi-temps venez défendre votre vie et celle de vos enfants dans la rue. Rien n'a jamais été donné, se sont les luttes qui les ont arrachés (les avantages sociaux, le bien commun à tous).
A Jean-Luc lorsqu'on vous pose la question des fonctionnaires ça coûte trop cher. Pourquoi ne pas leur répondre simple. Contre l'antifonctionnaire primaire un remède. L'école privée, l'assurance chômage privée, l'assurance vieillesse privée, aucun allocation familiale, l'administration privée (payer les formulaires, les cartes d'identité, le service), l'assurance privée de santé, les vigiles privés (en remplacement de la gendarmerie, de la police), des mercenaires (à la place de l'armée), question est ce que vous pourrez payer ? Pas de fonctionnaire = la misère. Il y en a marre du chantage de la dette.
Encore une fois à J-L Poeuf, 169, pour compléter mon commentaire 171
"En relevant l'âge de la retraite, ils ne retiennent pas les seniors dans leur emploi, ils ne font que repousser la date du droit au versement de la retraite. Les vieux sont tout simplement expédiés à la rue. Congédiés pour un rien, jamais réemployés."
Il faut ajouter ceci : Les travailleurs âgés congédiés partent au chômage de longue durée - leur retraite leur sera payée beaucoup plus tard, et très amoindrie du fait des années manquantes. Quant aux travailleurs qui ne sont pas jetés à la rue, ils sont taillables et corvéables à merci. Voilà ce que recherche une Parisot en préconisant le relèvement de l'âge de la retraite.
@ 159 vert pomme
" Ou je trouve mes arguments ? Crois-moi faut avoir l'union chevillée au corps, parfois."
C'est cela même qui permet d'aller à l'essentiel. Etre capable de fermer son poing dans dans sa poche. C'est cette tolérance qui honore les gens de Gauche.
Je ne suis encarté à aucun parti de la composante Front de Gauche et autres, justement à cause de l'attitude dans le passé de certains hommes politiques. Je suis sympathisant du PG, parce que ce parti est jeune et n'a fait pour l'instant aucune boulette. Loin de moi l'idée critique négative du PC, ce parti est un grand parti grâce à ses militants extraordinaires. Dommage qu'il n'est pas su être plus critique à l'époque.
Mais il faut regarder l'avenir. Je pense que Jean-Luc fait de l'ombre à certains et qu'ils veulent de temps en temps montrer qu'ils existent, d'où certaines déclarations. Le problème du Front de gauche, c'est que la demande de spécificité de chaque composante, risque de générer des dysfonctionnements, qui à mon avis faut admettre. De toute façon, c'est la base qui aura le dernier mot. Moi, je ne me plains pas de mes copains, de tous mes copains, nous avons le même objectif. C'est l'essentiel.
Pour compléter mon commentaire 212.
Etablir un devis de ces dépenses pour que les gens se rendent compte de la réalité des choses. Exemple au doigt mouillé. Loyer (sans caf) : 500 E, Assurance privée maladie : 50 E, Assurance privée de retraite : 20 E, Assurance privée chômage : 50 E, Services administratifs : 10 E, Ecole privée : 100 E, Cantine privée : 50 E (sans aide aux revenus), Assurance maison/véhicule : 60 E, électricité : 80 E, eau : 30 = 940 E. Sans compter si les employeur ne paient plus de charges, ça sera le double. Moi personnellement, je ne suis pas comptable, c'était juste pour donner une idée mais le FdG en a (des comptables), ils pourraient estimer au plus juste et là se serait bien visuel.
excellente idée, @ lemetayerv, d'énumérer tout ce que coûteraient les dépenses obligées de chacun s'il n'y avait plus du tout de subventions publiques ni de services publics.
On peut rajouter: le gaz privatisé : 80 eur + les frais maladie non couverts par l'assurance privée* : 100 eur minimum + les transports quotidiens privatisés : 100 eur. minimum/ mois + les manuels scolaires non fournis par l'établissement : 20 eur / mois + l'entretien privatisé des routes (ex-dde) x euros, etc.
* Il va sans dire que la couverture actuelle santé des compagnies privées est provisoirement généreuse puisque la sécu existe encore et qu'il faut donc donner une image rassurante aux gens.Mais quand l'ursaff sera à son tour supprimée au profit d'un "panier de soins" élémentaire et forfaitaire, les compagnies privées seront libres de rembourser ce qu'elle veulent et de n'assurer que les clients potentiellement "rentables" (tests et barrages visant les maladies héréditaires, maladies graves, handicaps, vieillesse, etc.).
Hier soir en rentrant du banquet Républicain avec André Chassaigne j'ai écrit un commentaire qui a été enlevé, sans doute trop récit d'une journée et personnel, enfin bon pas conforme a la charte du blog. Je ne discute pas. Quoique sans doute pas douée pour trouver les limites. Dommage, car après longue discussion avec lui, mon propos sera court pour avoir une chance de passer.
Non coupable !
La violente résurgence des attaques contre le PCF me rappellent celles que j'ai entendues dans les collectifs antilibéraux de 2007. Il y a divergences sur certains points, soit, mais que cela servent d'élément révélateur d'un anticommunisme chez certains est assez navrant. On pourrait par exemple rappeler l'attitude de certains élus PG dans le nord et plus récemment en Aquitaine et en conclure qu'il y a ici un nid d'opportunistes. Que les différents soient résolus et on verra ensuite, inutile de cracher ainsi sa haine au premier désaccord.
Bien sûr, il faut occuper le terrain médiatique, mais l'émission sur D8, vraiment, à un tel niveau de traquenard ça devient contre productif !
Militant communiste depuis plus de 40 ans, soutien sans réserve à la candidature de Jean Luc, je suis très surpris de lire des commentaires que je considère déplacés sur ce blog à propos d'une déclaration d'O. Dartigolles, du PCF, sur la loi d'amnistie.
Voici ses propos : "Nous sommes d’accord sur l’objectif, et rien ne doit nous en détourner : créer les conditions pour que cette loi soit votée. Nous n’en faisons pas un acte d’indépendance vis-à-vis du gouvernement. Il ne faut pas emprunter le chemin de la menace, mais celui du rassemblement de la majorité sénatoriale de gauche. A la veille du vote, nous devons faire preuve de responsabilité et de solidarité vis-à-vis du monde du travail, qui attend beaucoup de ce vote. La meilleure façon d’y arriver n’est pas de tordre la main, mais de convaincre ceux qui doutent."
Qu'y a-t-il la dedans de si exceptionnel ? Nous avons des avis, parfois divergents, et alors ? De la confrontation naissent les bonnes idées...
Alors, amis(es) et camarades, respectons nous !
@Lemetayerv @Sergio
excellente idée, @ lemetayerv, d'énumérer tout ce que coûteraient les dépenses obligées de chacun s'il n'y avait plus du tout de subventions publiques ni de services publics
Et encore! Comment fait-on pour estimer la part de valeur patrimoniale commune investie au fil des siècles en argent, en temps et énergie de travail à travers des générations de citoyens et de travailleurs immigrés?
B'jour à tutti,
Le surlendemain de l'énorme manifestation qui aura eu lieu à Lyon contre la "régression sociale historique", rendez-vous à l'assemblée citoyenne qu'organise le collectif Croix-Rousse sur le sujet, au Kfé La Détente, 12 rue Imbert Colomès Lyon 1er à 20h00. Faites-le savoir autour de vous.
Bien à vous tutti
C'est vraiment pas le moment de chercher de poux aux composantes du FdG. Regarder bien devant vous - c'est a dire - vers l'avenir. Il y a des crapules bien loties (genre Medef et liberaux de tous bords, sans oublier la finance folle-dingue) auxquelles le status quo et la dégradation de la condition humaine de la masse du communs des mortels profite. Et le chaos les arrangera bien pour avancer - ces cons le croient vraiment. Eux sont bien unis. Un seul moyen de les contrer - leur faire voir net qu'il ne sont que 1%. Donc au final ils vont foutre le camp du pourvoir avec pertes et fracas. Voila pourquoi c'est très important de réussir les manif de demain. Bonne lutte a tous les 99% qui choisissent la VIe.
La lecture de vos commentaires inspire et conforte mes convictions. Un dicton me semble bien approprié: " La meilleure défense, c'est l'attaque".
Qu'attendent aujourd'hui nos concitoyens vivant leur mal-être, engourdis au quotidien par ces annonces toutes plus anti-sociales les unes que les autres qui engendrent pour certains, renoncement et fatalité? En réaction, leur curiosité et leur attention sont très certainement attirées par nos discours et nos propositions.
Nous devenons de plus en plus audible, parfois même, nous sommes entendus, parce que nous occupons le terrain des luttes. Alors il est juste d'être à l'offensive, d'expliquer, encore et encore, d'informer, de démontrer. Notre jeune PG se doit d'être décomplexé, convainquant, même devant le "grand frère".
Notre priorité, c'est d'être proche des préoccupations de nos compatriotes, d'écouter leurs doléances et de les retranscrire, être dans l'action sous toutes ses formes et suivant nos propres sensibilités. Il est important aussi d'offrir notre convivialité, notre empathie, notre solidarité dans ce monde impitoyable du fric. Sachons semer aujourd'hui, pour demain, ensemble, récolter pour autant que notre discours est juste, "humain d'Abord".
Avant d'être dans la conviction et la culture politique, la plupart d'entre nous, ne sommes-nous pas passés par la phase du ressenti et c'est seulement après, petit à petit, que le dialogue et la confiance s'instaurent. Notre héritage est lourd depuis 1981, inutile de le rappeler? Et si nous décidions ensemble de mettre toute notre énergie à expliquer nos propositions, notre "humain d'abord", crédibilisées par la compétence de nos excellents économistes. Là est la priorité de notre bataille, de notre offensive, réglons nos tensions qu'en interne. Avançons et en d'autres termes: "à la sortie du quai, le train ne s'arrête pas pour les retardataires"
Adepte du Canoë en eau vive, j'ai appris que plus le courant est fort, plus il est nécessaire que tout l'équipage pagaye vite avec stratégie afin de bien négocier le virage et d'éviter ainsi le rocher. La politique, c'est pareil, face aux courants contraires et aux obstacles. La clé de notre crédibilité, notre légitimité, c'est d'expliquer à nouveau la "dette illégitime" et combien de milliards d'Euros cela peut dégager. Bien plus crédible alors pour expliquer et convaincre du SMIC mensuel à 1700 € et notre programme.
Je disais le 28/02 à 19h29 "Alors préoccupons nous de l'Europe, et de ce qui s'y passe, pour aborder armés les élections européennes"
@ 196 carlo dit: 4 mars 2013 à 7h23
"…. Et surtout, ne faisons pas comme si le parlement européen était légitime pour changer l'Europe. Un changement du cadre institutionnel suppose -fort heureusement, d'ailleurs- l'approbation de chacun des peuples concernés. …"
Et qu'est ce que sont les élections des parlementaires européens, ce ne sont pas les peuples qui élisent ces parlementaires européens ? Au contraire des nommés de Bruxelles !…
Certes le Parlement européen n'a pas vocation, dans les textes, à faire un coup d'état, les temps insurrectionnels et l'appel des peuples européens lui en font le devoir, il lui revient de destituer la Commission et le Conseil européen et ses Présidents Mrs Barosso et Van Rompuy, de dissoudre les commissions européennes gangrenées par les lobbys de l'oligarchie, en nommant en son sein un gouvernement européen en lieu et place des institutions libérales ; comme le dit J. Généreux "ils n'enverront pas les chars", vu qu'il n'y a ni police ni armée européenne, je vois mal une des nations envoyant la première ses troupes, sans craindre le ridicule et l'enchaînement qui deviendrait vite catastrophique, le flottement suivant la prise de pouvoir n'aura aucun effet sur les nations, seuls trembleront les gouvernements libéraux.
Encore une fois, les masses populaires en action sont toujours victorieuses, pour les faire se lever, il faut des leaders qui agissent de concert partout en Europe, il faut des équipes aguerries, nous avons dans chaque pays les gens et les militants qu'il faut, c'est aujourd'hui un choix qui se présente devant nous, je dis bien un choix, au Front de Gauche et à ses frères européens de savoir ce qu'ils veulent vraiment.
Veulent-ils libérer leurs pays du joug de la finance anglo-américaine et internationaliste, veulent-ils libérer leurs peuples de l'oppression libérale, c'est leur choix aujourd'hui, demain il sera trop tard, c'est aujourd'hui qu'il faut préparer la communication et l'information aux populations, c'est aujourd'hui qu'il faut tendre toutes nos forces dans cette direction, c'est aujourd'hui qu'il faut se préparer à la lutte et au combat.
Les municipales ne régleront rien de nos problèmes, elles ne servent que d'écran de fumée à la vrai élection politique celle du Parlement européen.
Au delà des polémiques de circonstance que cache cette tension, cette réaction à fleur de peau de Jean-Luc perceptible dans son billet ainsi que la longue réplique de Delapierre à Dartigolles ? A mon avis ceci, le front de Gauche est une construction fragile.
Deux lignes semblent s'opposer. Ceux qui pensent que le PS est un allié naturel, certes égaré, mais qu'il faut tenter de convaincre, qu'il faut peser sur lui pour ramener le balancier à gauche. Vieille rengaine communiste datant des années 90, ligne Robert Hue, et qui a conduit le PC au fiasco. Et puis il y a ceux qui pensent qu'il faut désormais considérer le PS comme un adversaire qu'il faut combattre sans retenue, non plus pour infléchir sa ligne droitière (peine perdue !) mais bien pour lui arracher le pouvoir des mains et gouverner à sa place.
C'est la ligne, à quelques nuances près, qui est celle du PG et de Mélenchon. On est loin de la différence de style pudiquement évoquée par Dartigolles. A gauche aussi, il faudra bien que le maillon craque. Pari risqué. Risque d'être accusé de vouloir la politique du pire, de faire le jeu de la droite... etc., mais il faut savoir ce qu'on veut.
Moi aussi, je me fiche bien du Parti Communiste, du maintien de ses positions acquises, de ses intérêts électoraux ou financiers. Je me fiche du rapport de force PC/PG ou autres composantes du FdG. Une seule chose compte, l'avenir de notre peuple, la vie des gens et comment s'extraire de la spirale suicidaire dans la quelle nous précipite la logique financière du profit à tout prix. Tâche colossale, pleine d'embuscades (l’extrême droite est aux aguets) ! Front de Gauche, Front populaire pour la conquête du pouvoir, ouvert à tous ceux qui partagent nos valeurs comprises dans cette simple phrase "L'humain d'abord !" Voilà ce qui compte ! Il faudra choisir entre l'esprit de boutique et le salut public !
@ermler
D'accord avec vous. Nous n'avons pas le temps de ménager les susceptibilités. Le PS est mort en tant que force de gauche, il n'est plus temps de s'apitoyer, mais de le remplacer. L'exemple de Syriza nous montre la voie...
Puisqu'il est question d'Europe, pourquoi les composantes du Front de Gauche ne définissent pas clairement leur position ? Je crains le pire. Nous aurions alors tout le loisir d'entendre un discours discordant. Et pourtant c'est le moment de faire voler en éclats toutes le commissions européennes tenues par les technocrates. Nous avons là un levier pour faire craquer la chaine. Pourquoi attendre les élections ? Ne rien faire c'est donner du temps aux financiers et c'est préparer les élections pour Merkel. Il faut monter au créneau. Si l'on veut faire chuter Merkel, il faut bousculer l'Europe. Faut saisir cette Europe responsable de casse sociale et ne plus la lâcher. Mettre les Barroso et Cie devant leur leur prise de position anti démocratique qui bafouent les volontés exprimées par le vote des peuples au profit d'une politique économique voulue par la finance. C'est faire tomber le masque des Socialistes Européens !
@ 228 jean ai marre
Bien d'accord avec toi, à la seule différence que les composantes du FdeG ont au travers de son programme déjà définit une position claire en page 67 de "l'humain d'abord".
Toujours d'accord, mais comment fait-on "voler en éclats" la commission européenne aujourd'hui ? De quel levier parles-tu, que nous avons à notre disposition et qui m'est échappé ? Tu la saisie par où camarade l'Europe, précises un peu ta pensée tu m'intéresses bigrement.
@ j'en ai marre 18h 50
Je souscris pleinement ! J'ai comme l'impression qu'avec cette histoire d'amnistie, le FdG est en léger contretemps. D'autant plus qu'à ma grande surprise Jean-Luc Mélenchon accorde beaucoup de place sur son blog à ses différends avec le PCF (ou certains membre dudit parti). J'entend Jean Luc répéter que à un moment la chaîne va craquer mais j'ai l'impression que les élections italiennes sont le détonateur. J'ai peur que l'on passe à côté, ils (Bruxelles, Berlin Paris) commencent à hésiter face à la pression populaire espagnole et portugaise. Ils ont Chypre qui bout et même les Suisses qui sont plus avancés. C'est le moment idoine pour être hyper offensif ! Le gouvernement Hollande semble pris de tournis, on ajoute une taxe par jour et on dément deux fois par jour. Demain appel à la grève contre l'accord Medef CFDT, c'est une occasion de peser, mais il faut dépasser la léthargie syndicale et lancer enfin un mouvement citoyen d'ampleur, plutôt que de se perdre dans des querelles byzantines...
"Et qu'est ce que sont les élections des parlementaires européens, ce ne sont pas les peuples qui élisent ces parlementaires européens ?"
Certes, mais toute modification des institutions européennes suppose l'accord de chacun des peuples concernés. Vous semblez considérer qu'il existe un peuple européen dont les parlementaires européens seraient les représentants. Ce n'est pas le cas : la construction européenne n'a pas fait disparaître les peuples. Les Français, pas plus que les autres peuples, ne voudraient pas qu'une majorité de parlementaires européens s'arrogent des pouvoirs qu'ils ne leur ont pas donnés pour transformer l'Europe dans un sens ou dans l'autre. Imaginez que le Parlement européen soit composé d'une majorité de parlementaires d'extrême-droite. Seriez-vous d'accord pour qu'ils réforme l'Europe à leur façon, considérant que ce sont les peuples qui les ont élus?
J’ajoute qu’on ne peut guère réclamer un référendum, comme on l'a fait lors de la ratification du Traité de Lisbonne, et considérer que les parlementaires européens sont habilités à décider de ce que doit être l’Europe.
L’Europe est un sujet sensible sur lequel, il faut le reconnaître, le FdG n’est pas à l’aise. La moindre erreur de sa part ne pourrait que précipiter l’électorat populaire dans les bras de MLP. Prenons y garde.
Puisque l'on recommence à parler des retraites je veux suggérer une autre piste : celle des pensions de réversion. D’abord parce qu'il y a une énorme inégalité entre le régime de la sécurité sociale qui applique un plafond de ressources et le régime des fonctionnaires qui n'en applique pas. Et puis aussi parce lorsqu'un couple, marié ou pas, choisit que l'un des deux ne travaille pas, il faut faire cotiser double sauf cas particuliers. D'ailleurs, la réversion est souvent un piège pour les femmes qui découvrent trop tard leur niveau insuffisant, alors que la société les a encouragées à rester à la maison. La réversion relève actuellement de la solidarité puisque pour le moment ces pensions ne correspondent à aucune cotisation particulière. Or la solidarité ne peut reposer uniquement que sur les cotisants. En plus pourquoi n'envisage-t-on pas une limite aux cumuls de retraite et aux cumuls emploi-retraite et une baisse des grosses retraites.
@ Denis F et rodolphe13,
L'europe des technocrates est entrain de tanguer suite au vote des Italiens. Les déclarations des experts commis de la finance en attestent. Nous n'avons qu'une façon de saisir l'Europe, c'est par les syndicats ouvriers. Grosses manif à Bruxelles. C'est la seule voie. Il faut que les salariés de l'Europe du Sud se rassemblent. Le vote des Italiens témoignent d'une mobilisation potentielle. Pas de doute les salariés du Nord suivront. Si nous ne faisons rien Merkel va gagner dans un fauteuil. Regardez comme Hollande est discret sur le vote des Italien !
Les grands ya ka faucon sont de retour, beaucoup de verbe, de grandes gueules mais des idées et des moyens loin s'en faut.
Je ne parle pas pour vous "baron" 231, les retraites sont le foyer de toutes les injustices et ce depuis fort longtemps, un seul exemple les personnes qui durant toute leur vie d'honnête femme ou homme ont entrepris de créer de la richesse autour d'eux en créant de petites entreprises artisanales ou commerciales et des emplois, beaucoup d'emplois c'est le premier employeurs français (l'artisanat et le petit commerce), ces femmes et ces hommes sont en fin de parcours s'ils sont restés "honnêtes" toute leur vie bien mal récompensés. Pour bon nombre qui n'ont pu maintenir l'activité de leur entreprise et qui ont du déposer le bilan ou faire faillite (ce que devrait faire chaque gouvernement depuis plus de 50 ans), qui par obligations ont du garantir les investissements réalisés dans leurs entreprises se sont retrouvé dépossédé de tout, économies, maisons etc…
Ils sont des milliers chaque année à qui cela arrive, eux n'ont ni chômage, ni aide quelconque, pourtant ils ont toujours contribué à la solidarité nationale en ayant payé leur part patronale pour les ouvriers et employés qui travaillaient chez eux, et qui lors des ennuis ont eux et fort heureusement bénéficié de l'aide sociale, salaires payés et chômage assuré. Les petits patrons comme on les nomme eux qui pendant des mois avant le dépôt de bilan ne se sont pas rémunérés dans le fol espoir de sauver l'entreprise se retrouvent abandonnés de tous sauf de l'URSSAF et des banquiers, bien sûr, qui sont bien souvent à l'origine de la chute de l'entreprise.
Ces gens là font aussi parti des spoliés et des meurtris de la décomposition du tissus industriel et commercial français, mais ce sont les oubliés, ceux pour qui c'est presque normal qu'ils aient pu ou pas réussir à sauvegarder leur outil de travail. J'en parle si bien parce que c'est l'histoire de toute ma vie, j'ai recommencé 3 fois, si cela pouvait prouver une chose, c'est que le courage n'est pas que dans les ateliers ou les bureaux des grandes sociétés capitalistes. Voilà prenez cela comme un témoignage, et malgré tout je suis resté toute ma vie un homme profondément de gauche.
Syndicaliste et responsable mutualiste dans mon entreprise, militant PC, j'ai cessé de militer en 1982 lorsque je me suis aperçu que la plupart des motif de lutte (échelle mobile des salaires, prise en compte à 100% des frais de santé etc.)avaient été abandonnés, après l'espoir qu'avait suscité le programme commun. L'activité militante dans ma cellule fut réduite à zéro. Comment convaincre les autres, alors que le sentiment et d'avoir été trahis et de ne plus ètre crédible.
Un grand merci au front de gauche et à Jean-Luc Mélenchon qui par sa détermination et la clarté de ces explications à redonné confiance et surtout envie de participer à nouveau a la lutte pour les vrais valeurs de gauche. Le front de gauche dans l'intégralité des parties qui le compose, doit étre exemplaire dans sa détermination. Etres unis, ne pas céder aux compromis avec le PS, ne pas aller à la gamelle, car de compromis on glisse vite dans la compromission. Que ceux qui pense d'abord à leur carrière, voit le parcourt honteux d'un Robert Hue fossoyeur du PC et le sentiment de rejet qu'une telle attitude provoque. Le combat est dur,la propagande médiatique nous matraque a longueur d'antenne, nous n'avons pas besoin de division.
A demain donc. Et à ensuite. Merci Jean-Luc, merci webmestre. La justice sociale ne nous lâche pas !
@ webmestre
Coupe subtile de mon précédent post. Avec l'art et la manière. Quel talent ! Sans rancune.
@ j'en ai marre
Concernant la situation portugaise et espagnole il est à noter que les centrales syndicales ne sont pour rien dans les manifestations colossales de ces derniers temps et qu'en Italie le succès électoral se trouve justement à l'écart des grands partis. Je crois que les relais habituels (partis et syndicats) ont dans l'ensemble des moyens dépassés pour mobiliser les foules. Surtout l'absence totale de toute perspective d'action syndicale dans le champ politique finit par saper même les plus fervents et ardents à la lutte. Ceci dit, ne nous cachons pas : la mobilisation via les réseaux sociaux, les mouvements citoyens n'en sont qu'à leurs débuts. Constatons qu'ils parviennent à rassembler plus largement. En revanche reste à savoir ce qu'ils peuvent véritablement produire. l'attitude des parlementaires du mouvement 5 étoiles en Italie sera à cet égard des plus éclairants.
Monsieur Mélenchon,
Le nombre de commentaires anticommunistes ici est inquiétant, et rappelle de mauvais souvenirs des débuts du FdG. L'origine en est votre prose, la façon stupéfiante d'utiliser un lien vers un article tendancieux du Figaro, la condamnation d'un propos de Chassaigne qui n'avait pas lieu d'être, compte-tenu de sa réponse argumentée sur son blog. Quant à la manière de présenter O. Dartigolles qui "règlerait ses comptes" au sein du P.C.F. (Tel que vous l'avez dit sur BFM), ce sont des plans sur la comète. Vous auriez peut-être pu découvrir ce porte-parole quand il critiquait de manière virulente la façon dont les socialistes ignorent les amendements de nos députés aux deux assemblées.
Il est difficile aussi d'accepter des qualificatifs tels que "lamentables" ou le renvoi à Carvounas. Celui-ci disait des vœux 2013 du P.C.F. qu'ils auraient pu être signés par le F.N. ! Les sociaux-libéraux comme Bartolone ou Le Roux instrumentalisent nos votes "contre" les lois P.S. aux deux assemblées et les abstentions pour nous décrire comme étant dans l'opposition, et nous menacer pour les municipales. La très grande majorité de mes camarades s'en fiche : nous sommes dans l'optique Front de gauche et nous ne voulons pas sortir de nos objectifs communs.
Mais accordez-nous que nous puissions nous sentir également "flétris" par ces attitudes méprisantes, et ces procès en sorcellerie. Alors si c'est vous qui en rajoutez dans le registre "trahison", ouvrant la porte aux excès...
Vous rappelez opportunément par votre texte que le FdG est une construction fragile. Et quand j'entends les réactions de Valls et Sapins qui poussent des cris d'orfraies sur la loi d'Amnistie, malgré son "rabougrissement", je mesure encore une fois à quel point l'unité est fondamentale, et un combat permanent. Le FdG parle à plusieurs voix, il vous faut l'admettre. Et Eliane Assassi ou O. Dartigolles peuvent très bien faire valoir leurs points de vue, sans se faire montrer du doigt. Nos discussions sont finalement plus démocratiques qu'entre les "courants" du P.S.: elles rappellent que personne ne possède le certificat de vertu du révolutionnaire le plus "pur", le plus "loyal".
Fermons la porte aux anathèmes, soyons autocritiques sans posture, rejetons la figure de l'homme providentiel, et soyons collectifs. Nos ennemis n'attendent que nos disputes et dispersions. Et mardi, tous à la manif, les coudes serrés. Merci.
"Fermons la porte aux anathèmes, soyons autocritiques sans posture, rejetons la figure de l'homme providentiel, et soyons collectifs. Nos ennemis n'attendent que nos disputes et dispersions.Et mardi, tous à la manif, les coudes serrés. Merci."
Bien d'accord avec Erick. A chaque fois que la presse allume un petit papier, il ne faut pas tomber dans le piège de l'incendie. Qui ne voit pas ce qu'ils cherchent à faire ? Nous diviser avant que nous ressemblions à Syriza dépassant les 26,89 % Alors, oui, du calme ! Les espaces pour disserter existent ailleurs, autant les utiliser à plein et bonne manifestation demain !
Marseillais ! n'oubliez pas de saluer à 10h30 au vieux Port les FRALIB, et leur victoire de Vendredi, de notre part à tous.
Je trouve aussi comme beaucoup qu'il aurait mieux valu mobiliser sur ce blog pour ce mardi 5 et la lutte anti accord MEDEF/CFDT et consorts, que de lancer cette polémique,dans laquelle toutes les aigreurs se sont engouffrées. Si on veut des mouvements de fond dans la profondeur du pays contre l'austérité, il faudrait peut-être se bouger plus. Allez voir comment ont agi les gens présents dans les tribunes du parlement portugais pendant que le premier ministre parlait, cela,cet hymne à la liberté, jaillissait du plus profond, très démocratiquement, dans une grave insurrection civique, essayons de permettre que ce type de choses se produisent au lieu de lancer anathèmes anticommunistes, pour le coup lamentables et je le crains démobilisant.
Le très déplaisant coup de torchon Dartigolles, Chassaigne, Mélenchon aura au moins eu l'avantage de faire la démonstration que même les conflits ouverts, au FdG, nous les gérons efficacement. Ceci étant dit Camarades, si nous pouvions éviter de tomber à pieds joints dans les brèches ouvertes par les "traîtres libéraux" et les journaleux, ce serait encore plus probant. Si les municipales doivent servir à quelque chose, hormis de nous rapporter quelques élus (mais pas à n'importe quel prix) elle doivent surtout nous permettre de faire la preuve que le FdG c'est la voix du peuple. Là, m'est avis qu'il y a encore du boulot! Pour sûr que le poste budgétaire loisir des militants du FdG, dans les deux prochaines années, se conformera naturellement aux exigences austéritaires du "capitaine" et de sa clique!
Tous à la manif demain, vive la Sociale et vite.
@Denis F 234
Il ne faudrait pas non plus occulter ces milliers de petits patrons qui contournent perpétuellement le système et qui eux ne jouent pas la carte de la solidarité nationale. Dans certains secteurs d'activité comme la restauration, le BTP, ou l'informatique c'est presque un jeux que de frauder. Ce n'est pas au moment de la retraite qu'il faut niveler les injustices mais durant la période d'activité.
Vous mettez URSSAF et Banque sur le même plan ? je ne suis pas d'accord, ce qu'il faut à l'URSSAF, comme à la sécurité sociale ou au Trésor Public ce sont de vrais moyens de lutte contre la fraude et cela rééquilibrerait d'autant les chances de réussite entre un petit patron qui joue le jeux et un autre qui ne le joue pas. Je cherche encore à comprendre pourquoi en 2013 il n'existe pas de fichier commun TP Sécu URSSAF, allez voir dans un centre CPAM la façon dont les controleurs travaillent...
Mais Il faut aussi une BPI digne de ce nom pour véritablement aider aux développement des PME PMI qui regorgent d'inventivité et de talent. Il faudrait casser le code des marchés publics pour favoriser les petites sociétés locales... Bref il y a je pense beaucoup de chose à faire pour favoriser la réussite de tout ce qui prennent le risque de se lancer à leur compte durant leur période d'activité ce qui rééquilibrerait d'autant les injustices du système de retraite.
Pour revoir Jean Luc invité ce matin de Jérôme Chapuis sur RTL
@ Anne-Marie (avant-hier 22h50)
Tu dis que ton entourage te dis "que c'est comme ça, qu'il faut que [tu] arrête[s] de gesticuler, de palabrer, de refaire le monde, en un mot de perdre de l'énergie". Tu n'es pas la seule dans ce cas, et les entourages en question pensent bien faire sans voir que ces "palabres" et ces "gesticulations" qu'ils critiquent sont le moteur du combat pour notre dignité et pour l'intérêt général (donc pour eux aussi). Mais on ne lâche rien et on continue à donner notre énergie chacun à notre niveau, et ce n'est pas de l'énergie "perdue", c'est au contraire de l'énergie fort bien investie. Il faut bien voir qu'une des manières du système libéral pour se maintenir, c'est l'utilisation de ces fonctionnements humains qui visent à l'isolation et à la démoralisation des plus combattifs d'entre nous, dont Jean-Luc est un précieux représentant. Donc, soutien et respect pour ton action, camarade, et pour l'action de tous, chacun à sa manière, chacun dans son rôle.
Et, bien sûr, soutien et respect particulier pour l'action de Jean-Luc qui assume la tâche difficile de porter notre parole partout y compris dans des médias hostiles et sur les tribunes les plus improbables (y compris "homme politique de l'année"!). Il faut mesurer notre chance d'avoir quelqu'un à nos côtés qui a décidé d'endosser cette fonction tribunitienne (plutôt que d'aller écrire des romans d'amour). Et ne pas oublier de le soutenir, lui aussi, même s'il semble ne pas en avoir besoin. Car on n'a rien de mieux en stock (et d'ailleurs, je me demande si ce serait humainement possible de faire mieux). Donc, taclons avec fermeté ceux qui, de bonne foi ou pour des raisons moins avouables (Dartigolles), se laissent aller à propager la petite musique insidieuse qui minent nos forces et notre unité, et se demandent s'il ne faudrait pas être un peu "moins aggressifs" envers les socio-libéraux et se contenter des miettes qu'ils nous laisseront. Toutes les victoires partielles que nous obtiendront seront arrachées par les luttes, les mobilisations, en complément de l'action de nos parlementaires. Ceux qui pensent qu'il faudrait en rabattre ont tout faux. Ne les laissons pas nous influencer et nous faire nous poser de mauvaises questions, car c'est cela qui serait "contre-productif".
Aie ! Pierre Laurent ce matin sur itélé. Les inquiétudes de nombre d'entre nous sur ce blog étaient donc bien justifiées. Exit le FdG. Et un cadeau royal à Christophe Barbier qui ne devait pas en espérer autant. Jean-Luc avait la voix de quelqu'un qui n'avait pas assez dormi, mais sa force de conviction était au rendez-vous sur RTL. Comment se situe Marie-Geoges que l'on n'entend pas assez à mon goût ? Serrons les coudes et les dents, camarades, devant cet avis de tempête annoncée.
@ 237 rodolphe13
Concernant la situation portugaise et espagnole il est à noter que les centrales syndicales ne sont pour rien dans les manifestations colossales de ces derniers temps
Concernant l'Espagne et le Portugal, les syndicats (CCOO en Espagne et CGTP au Portugal) et les partis de gauche (Izquierda Unida en Espagne, Bloc des Gauches et PCP au Portugal) ont mis toutes leurs forces dans cette bataille. Dire qu'ils ne sont pour rien dans le succès de ces manifs est tout sauf juste. Il y a une forte tendance à vouloir limiter sinon éliminer les partis, le rôle de leurs militants dans toute l'Europe sous des formes très différentes, que ce soit avec Pepe Grillo en Italie, les Pirates en Allemagne, les primaires ouvertes à tous à répétition du PS en France qui dépossèdent les militants socialistes du droit final de décision au sein de leur propre parti... Les médias et la droite feront tout pour occulter les vraies voies de sortie de la crise et offrir des impasses à la colère : ça ira de l'abstention encouragée, à la mise en valeur des partis d'extrème-droite (en Grande-Bretagne, France, Grèce, Belgique ou Suisse), ou à la mise en orbite de clown comme en Italie... Le choix, le vote pour les solutions de gauche sera tout sauf spontané. Le spontané ce sera plutot Pepe Grillo ou Marine Le Pen ou les Pirates. C'est pourquoi il y a et il y aura besoin d'organisations capables d'éducation populaire pour qu'une vraie conscience politique se fasse jour.
Voici le lien de l'émission sur RTL ce matin
@Michel Matain
Les médias et la droite feront tout pour occulter les vraies voies de sortie de la crise et offrir des impasses à la colère : ça ira de l'abstention encouragée, à la mise en valeur des partis d'extrème-droite (en Grande-Bretagne, France, Grèce, Belgique ou Suisse), ou à la mise en orbite de clown comme en Italie...
Vous vous trompez. La droite européiste (écoutez A. Merkel) est très mécontente des résultats électoraux en Italie. Son candidat était Monti, ou à défaut Bersani, sûrement pas B. Grillo. Elle redoute également les succès électoraux de l'extrême droite;
Il faut s'y résoudre : la principale fracture, aujourd'hui, se situe entre ceux qui sont attachés à l'union européenne et qui acceptent donc, bon gré mal gré, la mise en oeuvre des réformes structurelles (privatisations, réduction des protections sociales) imposées par l'Europe, en application des principes fondateurs inscrits dans les traités, et tous ceux, de plus en plus nombreux, qui s'y opposent et qui expriment leur opposition en votant parfois, à tort mais de façon compréhensible compte tenu des réactions suscités par leurs votes, pour des partis qui n'offrent pas d'alternative politique ou qui partagent les principes auxquels leurs électeurs sont opposés, comme c'est le cas du FN en France..
Le spontané ce sera plutot Pepe Grillo ou Marine Le Pen ou les Pirates. C'est pourquoi il y a et il y aura besoin d'organisations capables d'éducation populaire pour qu'une vraie conscience politique se fasse jour.
Tout à fait. Pour preuve, les révolutions tunisiennes et égyptiennes ont véritablement basculé quand les centrales syndicales ont rejoint les jeunes indignés. Sans le soutien des mouvements ouvriers, profondément implantés, les "mobilisations facebook" n'auraient jamais eu la force et la durabilité nécessaire au renversement du pouvoir. C'est dans la durée et avec une organisation méthodique que les changements seront possibles.
@ Michel D, 9H26
Tu procèdes par allusion sur quelque chose de grave. C'est assez négatif. Qu'a dit Pierre Laurent sur i-tv ce matin à Barbier, qui te laisse croire qu'"exit le FdG"
Si en revanche, il y a une véritable manoeuvre de la part de certains membres du PCF pour rejoindre les candidats PS aux municipales et du même coup se détacher du FdG dès le 1er tour, voire s'assurer un poste en cas de remaniements ministériels après les municipales, qui, à mon avis vont très durement sanctionner le soc-libéralisme de Hollande-Ayrault, en effet, cela devient aussi surprenant qu'inquiétant.
Car s'imaginer tirer vers la gauche réelle un PS hollandais en participant à un gouvernement de centre-droit, s'imaginer pouvoir réveiller leurs alliés Verts et la gauche du PS (Hamon-Montebourg), tout en acceptant le cadre du MES, du TCE et autres Traités ultras, cela laisse rêveur. Rompre en plus avec les engagements et la dynamique du FdG, ce serait un peu moche de leur part, non ?
@ J-jour
Merci pour ton rappel. En effet, on raisonne souvent et à tort de façon bornée, dressés et focalisés par les médiacrates sur l'immédiat et des paramètres privés de l'essentiel : le temps et les fruits des investissements collectifs. On occulte alors toutes les conquêtes et les efforts à travers les générations de salariés, qui ont permis de profiter de plus de justice et de bien-être. Ton expression " patrimoine commun investi depuis des générations pour le pays" est très heureuse. Merci.