01mar 13

Pas d’amnistie rabougrie !

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En direct de la manifestation

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Avec les syndicats,
Contre l'accord "Made in Medef"

Comme promis j’étoffe ce post. De retour du salon de l’agriculture le clavier me démange d’en faire un petit survol des impressions recueillies au fil des rencontres. J’ouvre le journal et je lis un entretien avec madame Parisot. Elle réclame un nouveau tour de vis sur les retraites. Le départ à 67 ans. Je comprends que la petite musique qui courait sur les plateaux médiatiques va devenir la prochaine grande bataille sociale. Je fais donc un point rapide en fouillant dans mes notes. Car la consigne de durcissement vient d’Europe, comme chaque fois qu’il y a un mauvais coup contre les droits sociaux. Ça ne donne que plus de relief à la bataille engagée sur l’amnistie. La même madame Parisot a commencé la journée du lendemain du vote de la loi au Sénat par une agression verbale contre l’incitation au saccage que serait l’amnistie. C’est elle le chef de la droite. La vraie. Celle qui débite les mêmes couplets de haine de classe depuis des lustres à chaque occasion solennelle. Aussitôt, tous les ténors de l’UMP se sont mis en mouvement pour chanter la vieille musique de la défense de l’ordre établi. En fin de journée on en était même au lancement d’une pétition contre la loi d’amnistie. Naturellement tout ceci doit nous conduire à redoubler de vigilance et d’activité. Il faut d’abord arracher au gouvernement d’inscrire la loi à l’ordre du jour des débats de l’assemblée. Puis il faut obtenir la réintégration des condamnés pour avoir secouru des enfants sans papier ou bien les faucheurs d’OGM ou les délits imputés aux paysans en lutte. Et avoir à l’œil ceux des socialistes et des PRG qui sont en train de tourner de l’œil sous les cris de la droite. Car on voit bien que si on n’avait pas tordu quelques bras, la loi ne passait pas au Sénat ou elle n’eut le dernier mot qu’avec trois voix d’avance. Notre victoire partielle doit nous ouvrir l’appétit. Il faut mettre la pression maximum. Notez que c’est de cette façon que nous avons mis cette loi dans la lumière. A présent c’est l’occasion d’ouvrir un cycle de défaite pour le MEDEF qui nous nargue depuis des mois en faisant la pluie et le beau temps et en intimidant le gouvernement pleutre. Une fois bien sonné sur l’amnistie on cueillera plus facilement l’accord made in MEDEF que nous allons combattre dans la rue le 5 mars prochain à l’appel de nos syndicats. Le tout forme une ligne stratégique de contre-offensive de gauche. Bref, tout ne fait que commencer.

« Arracher l'amnistie »

On se souvient que la question de l’amnistie traîne depuis les premiers jours de la défaite de Sarkozy et de l’élection de François Hollande. Bernard Thibault le premier a saisi le premier ministre. Je ne fais pas ici de nouveau le récit des roueries de François Hollande pour essayer de m’endormir sur le thème. Pour nous, au Parti de Gauche, l’analyse était simple à faire. En réalité c’est de propos délibéré que François Hollande ne voulait pas de cette amnistie.

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C’était le jour du débat au Sénat sur la loi d’amnistie sociale. Le rendez-vous était d’abord fixé devant le palais du Luxembourg. Une estrade barrait la rue. Plusieurs centaines de personnes étaient là. Un froid de loup. Des intervenants syndicaux ont raconté chacun leur tour ce que voulait dire la répression et la criminalisation des luttes. Puis ce fut le tour des porte-paroles du Front de Gauche. Mais la partie qui s’est jouée autour de cette journée était bien plus ample que ce qui se donnait à voir. Elle concerne le cœur de l’affrontement avec la droite et le grand patronat. Mais aussi les fondamentaux de la définition de la gauche. Et enfin la stratégie de combat du Front de Gauche. En effet Olivier Dartigolles, un des dirigeants du PCF, a cru intelligent de déclencher une polémique contre moi en pleine bataille, dans le but de cajoler les socialistes et d’obtenir leur tendresse pour notre texte. Cela au moment même où ceux-ci se préparaient à vider de son contenu la loi que nous avions déposée. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est le moment que choisit à l’assemblée André Chassaigne pour annoncer un vote possible de son groupe en faveur de la loi éducation de Vincent Peillon, contre l’avis des militants du Front de Gauche de l’éducation. Et sans les prévenir. Bonjour l’accueil dans certaines salles des profs… Ainsi au plus fort d’une bataille pour contraindre le PS, il lui a été fait le cadeau du spectacle de la compétition des deux lignes dans le Front de Gauche alors qu’il était convenu de réserver le débat à nos réunions internes. Que les accords aux municipales soient à l’œuvre, c’est bien possible. Ce n’en est que plus lamentable.

amnistie_01Les commentaires de Madame Parisot à présent montrent de quoi Hollande avait peur. L’amnistie est un signe exactement inverse à celui que le PS voulait donner au grand patronat et aux milieux de la finance. Un signe inverse à la présence de dix ministres aux universités du MEDEF, inverse au grand coming-out de la politique de l’offre et ses vingt milliards de cadeaux aux « entreprises » et à leurs actionnaires. Je n’en ajoute pas davantage, vous avez suivi les épisodes. Il ne faut pas croire que cela est seulement du domaine des symboles. Mais les symboles ont aussi leur très grande importance dans la vie sociale. Ce sont des messages qui portent profondément dans l’imaginaire collectif et souvent même l’organisent. Mais ce n’est pas tout. Un amnistié est un signal ambulant. A ses propres yeux, la personne est rétablie dans sa confiance en soi : elle sait qu’elle avait raison de lutter, raison de tenir bon. L’amnistié reprend plus facilement du service au combat s’il n’a pas été trop amoché dans sa vie professionnelle ou familiale par l’épisode répressif. Il peut aussi revenir dans l’entreprise et exiger sa réintégration. Alors, aux yeux de tous, un syndicaliste ou un militant associatif amnistié reconstruit de ce seul fait le rapport de force que sa condamnation avait déséquilibré ou bien même détruit.

C’est pourquoi le Medef et la droite traditionnelle ont toujours détesté les amnisties. Leur argumentaire tourne en boucle depuis plusieurs jours. L’amnistie serait un déni de justice : les faits imputés sont radicalement condamnables, on ne saurait les effacer. Car sinon ce serait un encouragement au saccage et aux violences. On connaît. Le caractère exceptionnel des actes de violences physiques méritent mieux que cette idée lamentable selon laquelle les salariés sont une masse spontanément violente et déréglée, qui aime le chaos et la violence. C’est l’image éternelle de la bestialité des masses et de leurs porte-paroles. Cette imagerie fonctionne elle aussi comme une machine à faire symbole. Elle permet de masquer l’envers du décor : la violence patronale. Celle-là qui est la cause de la violence sociale de réplique reste toujours impunie quand, pour un pourcentage de profit supplémentaire, des centaines de gens sont condamnés à la mort sociale. Elle masque aussi la violence que les salariés retournent contre eux avec le suicide. Elle met seulement en scène une violence fantasmée. Manuel Valls a été spécialement loin quand il a asséné, à la radio, qu’on ne pouvait pas « accepter que l’outil de travail soit détruit ». On voit l’image ! Mais où cela a-t-il eu lieu au cours des dix dernières années ? Ou des salariés ont-ils amnistie_06dévasté leur entreprise ou cassé leurs machines ? En fait c’est tout le contraire ! Ce sont les patrons voyous qui ont détruit l’outil de travail avec le déménagement sauvage de machines ! Ou avec la délocalisation de production. On voit que l’amnistie nous amène au cœur de l’affrontement des symboles et des rapports de force entre les intérêts en jeu dans la production et la répartition de la richesse.

On devinait que le MEDEF et la droite sortiraient du bois. Ce fut le cas en effet. Nous avions constaté que le PS faisait tout pour que le sujet ne vienne pas en débat dans les assemblées. Puis une fois que nous avons déposé notre proposition de loi, nous savions que le PS avait en vue de nous traiter comme les Verts sur le sujet des ondes électromagnétiques : vider la loi de tout contenu par des amendements. Nous avons vu les Verts se faire humilier sans protester. Nous savions que la même réaction était attendue de nous. Car le fait est que si loi était débattue en catimini, comment pourrions-nous ensuite créer un rapport de force. Et quoi faire alors ? Protester dans le vide ? L’analyse de l’équipe dirigeante du Parti de Gauche a examiné en détail toutes les erreurs commises par les Verts avec leur proposition de loi détruite en vol. De bons renseignements nous ont permis de confirmer que c’est bien cette tactique que préparaient les dirigeants PS. Les déclarations de Carnouvas reprenant les propos de Valls avaient d’ailleurs créé l’ambiance. Il est vrai aussi qu’il s’agissait de mettre la pression sur Christiane Taubira, jugée trop forte depuis son triomphe sur le mariage pour tous. L’alerte était chaude. En commission la proposition de loi a été repoussée d'une voix. Justement le président du groupe PRG (ou siège dorénavant l’inénarrable Robert Hue !) est sorti de la salle avant le vote… Celui-là même qui en séance dénoncera mon « populisme » ! Il fallait prendre au sérieux cette alerte ! Elle avait un sens politique. Le PS ne voulait pas céder le texte. Il ne pouvait donc y avoir qu’un sens à cette situation : une tentative de mettre la pression sur nos parlementaires pour les contraindre à accepter un « compromis ». En fait le rejet du texte en commission annonçait amnistie_05la volonté de détricoter le texte. Comment parer le coup qui s’annonçait ?

Comme on le sait, chaque parti du Front de Gauche devait mener sa campagne et tous devaient converger sur le rassemblement devant le Sénat. Tout bien pesé nous avons donc calé sur l’offensive éclair notre campagne. Conférence de presse, carte postale, film vidéo, utilisation de tous mes passages médias pour une référence au vote sur la loi. De son côté le PCF, par exemple, organisait un grand meeting au Théâtre Dejazet. Pour nous, au Parti de Gauche, il fallait d’abord empêcher l’effet d’éteignoir. Et donc crier très fort pour alerter. Cette méthode de combat a été un très grand succès. L’affaire est sortie des couloirs où elle croupissait. Comme l'a dit la présidente du groupe Front de Gauche au Sénat, Eliane Assassi, le vote en faveur d'une amnistie devait être "arraché".

Ce qui fut fait. De peu. A deux voix près. C'est dire si nous avions raison de mettre la pression avant ce vote. Après avoir manifesté devant le Sénat avec le Front de Gauche aux côtés des syndicalistes et militants associatifs victimes de poursuites, j'ai assisté au débat dans les tribunes de la haute assemblée, avec une délégation du Parti de Gauche symboliquement forte composée de cinq secrétaires nationaux : Martine Billard, d'Eric Coquerel, de François Delapierre, Danielle Simonnet  et d'Hélène Franco, la présidente de notre commission Justice et libertés. Ceux qui ne croient pas à la lutte des classes auraient bien fait d'assister à ce débat. Pas seulement dans l’hémicycle. Comme je l’ai dit, dehors étaient présents des témoins vivants du sujet que ne vinrent saluer aucun des membres d’autres groupes de gauche du Sénat. Par exemple il y avait des ouvriers de l'usine PSA d'Aulnay dont la grève courageuse subit non seulement une répression musclée par leur entreprise mais aussi de la part du ministère de l'intérieur puisque plusieurs syndicalistes ont été convoqués par la police. Beaucoup d'autres syndicalistes poursuivis étaient aussi présents, en particulier de la CGT, de Solidaires et de la FSU. Certains le sont depuis le mouvement des retraites de 2003. Souvent ils ont refusé de se soumettre à des prélèvements ADN habituellement réservés aux criminels. Ils sont pourchassés pour ces refus, comme c’est le cas pour Philippe Galano, Xavier Mathieu et Sébastien Migliore. Mais ce n’est pas tout. Il y avait aussi ceux que le PS et ses amis du groupe PRG (dont Robert Hue) ont décidé d’abandonner à leur sort. Il s’agit des militants poursuivis pour leur aide aux migrants et en particulier aux enfants de familles sans papiers, à l'image de Jean Sicard poursuivi au titre de ses activités avec RESF Bouches-du-Rhône. Et aussi les défenseurs des services publics, eux aussi poursuivis pour leurs actions, comme Christophe Schimmel qui a participé aux actions pour empêcher la fermeture de gares et de lignes ferroviaires dans le Lot. Ces militants pour l'emploi, les droits humains et les services publics ont été hier repeints par la droite sénatoriale en véritables criminels. Il avait pour cela un représentant caricatural du capital. L'orateur de l'UMP fut le sénateur Pierre Charon. Il n'a pas hésité à accuser le "militantisme syndical" de "semer la terreur" dans le pays ! Rien de moins. Mais ce chiraquien avait oublié que Jacques Chirac avait fait voter en 2002 une amnistie couvrant notamment les faits commis à l'occasion des mouvements sociaux ! La sénatrice communiste Annie amnistie_03David lui a rafraîchi la mémoire. Son rappel soulignait d’autant plus cruellement que François Hollande en fait moins aujourd'hui que ce que Chirac lui-même faisait. En séance ils ont fait pire. Ils frappèrent à coup redoublés sur le sens du texte.

D’abord le PS fit ce numéro incroyable de présenter l’amnistie comme une mesure de "pardon". Ce fut leur mot. Manière de vider le symbole de son sens qui légitime la lutte. Le pardon ! Vous entendez ? Voilà le discours du PS après son coming-out sur la ligne « démocrate » de Hollande. Elle postule en effet qu’il faut être à équidistance de « l’entreprise et des salariés » selon la doctrine des Clinton, Blair et Schroeder. Dans ce contexte pas de lutte de classe, pas de rapport de force. Juste des fautes des uns et des autres et du pardon pour effacer tout. Comme il est possible que tout ceci paraisse un peu trop intellectuel, l’oratrice du PS se fit explicite pour bien faire comprendre qu’il ne s’agissait pas d’encourager la lutte. A cette occasion le vocabulaire religieux revint à la charge : « Le pardon pour hier n’est pas l’absolution pour aujourd’hui ni pour demain ! ». Peut-on imaginer pire déchéance verbale pour quelqu’un qui se réclame du combat de Jaurès que de parler de cette façon des luttes salariales ?  Après quoi, les socialistes ont tout fait pour vider le texte de la proposition de loi de sa substance.

C’est au point à présent qu'au-delà de l'affichage du vote de justesse de l'amnistie, la loi est en réalité privée d'une grande partie de sa portée pratique. On est loin du compte. Voyez plutôt le détail consternant de ces amendements adoptés sur la proposition de la sénatrice PS Valérie Klés et du sénateur PRG Jacques Mézard. Ils ont d'abord limité dans le temps l'application de la loi. En effet ils ont exclus tous les faits commis avant le 1er janvier 2007. Comme si les luttes sociales n'avaient pas existé avant et si la répression ne s'était pas déchaîné déjà de 2002 à 2007 en particulier quand Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Avec cet amendement du PS, ce sont notamment toutes les poursuites liées au mouvement des retraites de 2003 ou au mouvement contre le CPE de 2006 qui sont exclues de l'amnistie. Il faut savoir que certaines procédures concernées connaissent encore aujourd’hui des développements tant d’années plus tard. En particulier pour refus de tests ADN. Et surtout quand des condamnations définitives ont été prononcées, l'amnistie aurait eu le mérite de rendre justice à ceux qui ont tant payé dans ces mouvements, en effaçant ces condamnations de leur casier judiciaire. Cette restriction amnistie_02dans le temps est un acte d’arbitraire pur. Il ne repose sur aucun argument de justice. Et c’est Christiane Taubira elle-même qui l’a rappelé aux socialistes en affirmant qu'"il n'y a pas de nécessité juridique à fixer une date de départ de l'amnistie". Eux n’en avaient rien à faire. Ils avaient décidé sur ce point d'être plus restrictifs encore que la ministre Christiane Taubira. Mais ils n'en sont pas restés là, malheureusement.

Les sénateurs PS et PRG ont ensuite fait voter la limitation des peines couvertes par l'amnistie. Pour en exclure en particulier toutes les infractions visant les personnes dépositaires de l'autorité publique. Cela signifie que toutes les poursuites pour « outrages » sont exclues de l'amnistie. C'est pourtant dans ces cas que l'arbitraire répressif et la volonté d'intimider le mouvement social est la plus évidente et la plus discutée dans les milieux militants. C'est d'ailleurs ce qui m'avait conduit à proposer une loi d'abrogation de la plus absurde des incriminations pour « outrage au chef de l'Etat ». Ainsi notre camarde Hervé Eon condamné à deux reprises pour avoir « outragé » Nicolas Sarkozy n’aura pas été « pardonné » par François Hollande.

Les sénateurs PS et PRG ont enfin voulu restreindre sévèrement les secteurs du mouvement social et les militants concernés par l'amnistie. Là encore, de manière totalement arbitraire, ils ont encore opéré un tri entre les types de mouvement pour ne retenir que ceux "au sein des entreprises et relatifs au droit au logement". Tous les autres mouvements sont exclus de l'amnistie, c'est-à-dire aussi bien les luttes écologistes (anti EPR, anti-pub, anti-OGM), les luttes pour les services publics et la santé (contre les fermetures de maternités par exemple), les luttes pour l'éducation, les luttes pour les libertés et les luttes pour les migrants (RESF notamment). Quel sens ont ces discriminations ? Quel est la différence de situation du point de vue de l’intérêt général ? Quelles différences avec les luttes salariales et « la défense de l’outil de travail » dans ce cas où se mêlent d'ailleurs souvent des militants associatifs, des élus et de simples citoyens.

Un dernier amendement infâme fut adopté à l'initiative de la sénatrice PS Valérie Klès. Il s’est agi pour le PS et le PRG de restreindre les conditions de l'amnistie dans le cas des poursuites pour refus de tests génétiques. Seuls les refus de tests faisant suite à des infractions elles-mêmes amnistiées pourront eux-mêmes être amnistiés. Incroyable ! Car comme nous avons vu que le champ des infractions amnistiées avait été considérablement restreint, celui de l'amnistie des refus de tests ADN l'est d'autant plus. Cette dernière restriction est d'autant plus insupportable que le PS avait lui-même combattu en 2007 l'extension voulue par Sarkozy des tests ADN au-delà des crimes sexuels auxquels ils étaient jusque-là réservés.

Pour que votre information soit complète, il vous reste à apprendre le plus nul de cette séance au Sénat. Voici. Plusieurs de ces amendements proprement scélérats du PS ne sont passés que grâce au vote des sénateurs de droite. De leur côté les sénateurs du Front de Gauche, parfois rejoints par ceux d'Europe-Ecologie-Les-Verts ont, bien sûr, toujours refusé ces restrictions qui vident la loi de sa substance. Trop contents de pouvoir rabougrir l'amnistie, les sénateurs de droite ont ainsi tranquillement aidé le PS à vider la loi de son contenu. Alors ? Qui « vote avec l’UMP » comme le récitait le PS et ses griots médiatiques contre le vote des communistes au Sénat hostiles au budget de rigueur ? Le PS et la droite se sont unis pour protéger la condamnation des faucheurs d’OGM, des défenseurs des enfants sans papier, des protecteurs de maternité. La classe ! L’autre !

Une loi rabougrie, à trop faible portée pratique et pleine d'arbitraire a donc été adoptée. Elle part maintenant à l'Assemblée nationale. Le débat public n’est donc pas clos. Au contraire. Maintenant que l’attention a été attirée et que quelques-uns des meilleurs soutiens militants de la gauche savent qu’ils ont été abandonnés et restent condamnés, bon nombre vont se réveiller. A nous de faire grandir l’attention sur cette loi d’amnistie que le débat à l'Assemblée revienne sur les exclusions infâmes pratiquées par le PS et le PRG au Sénat. Déjà il faudra batailler pour que la loi soit inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée. Nous le demandons solennellement au gouvernement. Nous en appelons à nos camarades de la gauche du PS et du groupe EELV. Et si le gouvernement refuse, le Front de Gauche devra là-aussi utiliser sa prochaine niche parlementaire à l’assemblée nationale comme nous l’avons fait au Sénat pour imposer ce débat. Afin de rendre justice non seulement aux syndicalistes mais aussi à tous ces citoyens courageux qui ont été poursuivis pour avoir défendu l'environnement, les services publics et les libertés. Ils ont agi pour nous tous. Ils doivent être protégés par la loi de tous.

Ce que cet épisode démontre c’est qu’il est vain de croire aux arrangements de couloirs avec le PS. Vain de lui offrir des certificats de compromis politique quand son but et sa méthode sont inexorablement fixés. On ne crée alors que de la confusion et de la démoralisation. Il faut au contraire assumer le combat et le mener en pleine lumière. La ligne aberrante qui consiste à me flétrir personnellement d’une manière condescendante pour se faire bien voir de la bonne société socialiste n’est pas seulement politiquement nulle et destructrice. Elle crée une nature de relation politique qui interdit aux citoyens de comprendre l’enjeu des débats. Et sur le plan personnel, il rétablit l’ancienne violence contre les personnes qui, dans le passé, a tant coûté à la gauche. Le remord, c’est tout le mal que je souhaite à ceux qui ont mérité les compliments de Carvounas.

Après le contrat de travail, les retraites !

Dans Le Monde de samedi 2 mars, Laurence Parisot a fait une journée d’offensive entre une matinale anti amnistie et une interview contre le droit à la retraite. Elle se prononce donc à présent pour un report de l'âge légal de départ à la retraite à 67 ans ! Et pire elle y ajoute un allongement de la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein à 43 années de cotisations. La Commission européenne jubile. Son principal commanditaire se met lui-même au travail pour faire suivre ses recommandations.

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Car les provocations de Parisot sont un écho direct des exigences de la Commission européenne. A l'occasion de la publication de ses prévisions économiques, vendredi 22 février, la commissaire européen Olli Rehn a été très clair : les retraites sont la prochaine cibles de l'Europe austéritaire. Dans la langue des libéraux de la Commission, ça donne : « Les réformes doivent se poursuivre, en particulier pour assurer la viabilité à long terme du système de retraite ». Vous voilà prévenus ! La chaine de commandement est courte. Barroso a décidé, Ayrault exécute. Ce mercredi 27 février, le Premier ministre a installé une "commission pour l'avenir des retraites". Elle est censée préparer le terrain à une réforme dans les prochains mois. On connaît la musique. C’est la même méthode à chaque fois. Cette commission sera présidée par Yannick Moreau. Mais n’importe quel passant dans la rue aurait pu faire l’affaire. Car il s’agit seulement de signer un texte écrit à l’avance. Là c'est une ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, cet organisme destiné à alimenter la propagande pour préparer les esprits aux régressions sociales. On peut donc légitimement être certain du pire. Les autres membres sont des hauts fonctionnaires, quelques chercheurs et plusieurs proches du PS comme Florence Parly, ancienne secrétaire d'Etat de Lionel Jospin ou Sylvie François, issue de la promotion Voltaire de l'ENA comme François Hollande et ancienne des cabinets ministériels de Pierre Bérégovoy et Michel Rocard.

Cette commission pour l'avenir des retraites doit rendre son rapport d'ici juin prochain. Ensuite, le gouvernement prévoit une "concertation" avec les syndicats et le patronat. Les révolvers à mettre sur la tempe des syndicats sont déjà chargés. Les décisions devront être prises avant la fin 2013 pour s'appliquer dès 2014. Et donc permettre à la France d’obéir en temps et à l’heure aux diktats de la Commission européenne.

Déjà les socialistes lancent les ballons d'essai. On se souvient que le 14 janvier, dans Les Echos, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac avait « envisagé » un gel des retraites. Ce serait une régression qui entraînerait immédiatement une baisse du pouvoir d'achat des retraités. Depuis 1993 et la contre-réforme Balladur, les retraites ne progressent plus sur un rythme indexé sur les salaires mais seulement sur l'inflation. Les pensions ont ainsi augmenté beaucoup moins vite qu'avec le système précédent. Le résultat est le suivant : en 2012, le montant moyen d'une pension du régime général pour une carrière complète est de 1 040 euros par mois. Le salaire net moyen est lui de 2 082 euros. La pension moyenne représente donc à peine la moitié du salaire moyen. Et encore, c'est une moyenne. Les femmes retraitées touchent en moyenne 30% de mois, soit 899 euros par mois. Et bien sûr, le calcul de ces moyennes ne prend pas en compte les 500 000 retraités qui n'ont droit qu'au minimum vieillesse soit 777 euros, moins que le seuil de pauvreté. Cahuzac propose d'aller encore plus loin, et de ne même plus augmenter les retraites comme les prix ! Pour se cacher, il espère que le MEDEF imposera aux syndicats le gel dans les discussions en cours sur les régimes de retraites complémentaires. Il n'aurait ainsi plus qu'à vanter le "dialogue social" pour imposer son attaque.

Les libéraux et leurs relais veulent faire passer leurs dogmes pour des évidences. Pour cela, ils ne reculent devant aucune manipulation. Ils ont ainsi tenté de faire croire qu'Henri Emmanuelli s'était rallié à leur cause. C'était pour eux une prise de choix. Il faut dire que ces propos mardi 26 février sur France Info étaient très inquiétants. Il a en effet déclaré : « La biologie fait qu'il faut quand même se poser la question de la durée de cotisation » pour les retraites, « je vois des gens qui auront passé plus de temps en retraite que dans la vie active. C'est une situation qui ne peut pas perdurer ». Mais, interrogé sur LCP mercredi, j'ai été bien inspiré de demander si c'était vraiment ce qu'il avait dit. Car, depuis, Henri Emmanuelli a rectifié ses propos affirmant qu'ils avaient été détournés. Dont acte. Dans la bataille qui s'annonce, il faudra veiller à l'avenir à ne pas donner prise à l'adversaire. Mais pour l'instant, la digue n'a pas sauté. Dans L'Express, Emmanuelli dit même qu'il est plutôt favorable à la hausse des cotisation des employeurs. Et surtout, que « le problème ne vient pas des retraites, mais du chômage ». Nous sommes en phase, Henri ! Ne lâche rien !

Car c'est la vérité. Le chômage de masse plombe tous les comptes de la Sécurité sociale. En effet, un chômeur de plus, c'est d'abord un cotisant en moins ! Donc des recettes perdues pour la Sécurité sociale. Au moment de la contre-réforme Fillon de 2010, nous avions calculé qu'en créant 300 000 emplois par an d'ici 2020, on dégagerait 24 milliards d'euros de ressources nouvelles pour les retraites. C'est-à-dire plus que les besoins calculés par le Conseil d'orientation des retraites lui-même. Et dire cela n'a rien d'irréaliste. Près de deux millions d'emplois avaient été créés en cinq ans sous le gouvernement Jospin. C'est donc tout à fait possible.

A l'inverse, le seul résultat de la politique d'allongement de la durée de cotisation et de report de l'âge légal de la retraite, c'est la hausse du chômage des "seniors". Nous n'avons cessé de le dire pendant les mobilisations de 2003 et 2010. Les libéraux de l'UMP et du MEDEF répétaient en chœur le contraire. Selon eux, les employeurs rechignaient à embaucher des seniors car ils allaient devoir s'en séparer à 60 ans. Dans leur raisonnement, le report de l'âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation devait donc favoriser l'emploi des "seniors". Qui avait raison ?

Ce sont encore une fois nos arguments qui étaient les bons. Les chiffres du chômage le confirment. Bien sûr, ils sont mauvais pour toutes les tranches d'âges. Mais ils sont encore plus mauvais pour les chômeurs de plus de 50 ans. Depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon le 1er juillet 2011, le nombre de chômeurs de plus de 50 ans toutes catégories confondues à augmenté de 20,2%. C'est sept points de plus que la hausse déjà énorme du nombre total d'inscrits à Pôle emploi, toutes classes d'âge confondues, qui a augmenté de 14% entre juillet 2011 et janvier 2013. On retrouve le même écart si l'on regarde les seuls chômeurs de catégorie A. Le nombre de chômeurs de catégorie A tous âges confondues a augmenté de 16,5% depuis juillet 2011. Le nombre de chômeurs de catégorie A de plus de 50 ans a explosé de +23,7% sur la même période ! Au total, sur les 19 mois écoulés depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon, on compte 161 000 chômeurs de plus de 50 ans supplémentaires inscrits à Pôle Emploi. Aujourd'hui, on compte 958 700 demandeurs d'emplois de plus de 50 ans officiellement recensés.

Toutes les régressions et les souffrances imposées n'ont donc servi à rien. Les contre-réformes  de Fillon ont augmenté le nombre de chômeurs "seniors" au lieu de le baisser comme elles le prétendaient. Au lieu de payer des retraites aux chômeurs qui atteignent 60 ans comme c'était le cas avant, la contre-réforme Fillon oblige maintenant à leur verser… des allocations chômage ! L'économie réalisée dans la caisse de l'assurance vieillesse se transforme instantanément en déficit de l'assurance chômage ! Quant à ceux qui ont conservé leur travail, ils sont obligés d'attendre pour pouvoir partir à la retraite. Pendant qu'un nombre toujours plus important de jeunes attendent de trouver un emploi. Voilà le pitoyable résultat des régressions imposées par le dogme libéral et que propose de poursuivre Laurence Parisot.

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335 commentaires à “Pas d’amnistie rabougrie !”
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  1. Michel Matain dit :

    @ 245 MICHEL D
    Aie ! Pierre Laurent ce matin sur itélé......Les inquiétudes de nombre d'entre nous sur ce blog étaient donc bien justifiées.Exit le FdG

    Je n'ai pas écouté Pierre Laurent et ne sais ce qu'il a dit. Mais comment imaginer que quelques semaines après le Congrès du PCF où le Front de Gauche a été approuvé par plus de 80 % des délégués, le premier dirigeant du PCF mette tout ça à la poubelle ? C'est ridicule ! Il faut immédiatement arréter ce genre de polémiques stériles. Toutes les déclarations des dirigeants du PCF, la lecture des journaux communistes l'Huma et l'Huma Dimanche vont dans un seul sens : le Front de Gauche. Et là, d'un seul coup, tout disparaitrait ? C'est délirant ! Il faut arréter tout de suite ces petits jeux. Jean-Luc au secours !

  2. Colette dit :

    Pierre Laurent ce mardi 5 mars chez Barbier, ici.

  3. vert pomme dit :

    Ce n'est pas une question de personnes. C'est une question de vie ou de mort pour nous tous. J'ai un cousin licencie après 68 comme meneur syndical qui pleure encore aujourd'hui quand il raconte sa galère pour retrouver du travail. La femme à la maison et une petite fille à nourrir. Oblige de s'humilier à emprunter à la famille honnie, de droite, pour avoir à manger. Vous croyez qu'il vote quoi maintenant après avoir vote communiste pendant 30 ans ? Vous croyez vraiment que si le peuple ne vote plus PC, c'est parce qu'il est abruti par les medias ? C'est pas un peu facile de dire les autres sont des cons pour ne pas avoir à reconnaitre "je suis nul" ? J'ai le fils d'une amie qui passe au tribunal le 11 mars, parce qu'il s'est revolté à mains nues à NDDL, jeté à terre et maintenu sous leurs bottes par 3 d'entre eux. Mais c'est un dangereux criminel. Il s’était réfugié dans un arbre pendant l'assaut et à refusé de descendre aux ordres. On se demande bien pourquoi !8 jours d’arrêt de travail.

  4. Maria dit :

    @Michel 245
    Réécouter SVP le iTele. Il y a rien de ce que vous racontez. Et P. Laurent devient de plus en plus bon dans les média. Bravo. Et chapeau bas a M. Mélenchon pour son passage sur RTL. Il a pas un seul autre homme politique en Europe entière, capable de passer autant d'information très technique sous la lumière claire d'une cause politique claire pour si peu de minutes. Parfaite retenue en plus. C'est beau. Bonne mobilisation a tous. Vive la VIe!

  5. le révolté dit :

    Certains sur ce blog viennent mettre de l'huile sur le feu, en assenant des propos qui ne sont pas vrais, avant de critiquer, il ferait mieux de mettre le lien de l'interview pour que chacun puisse se faire sa propre opinion. Diviser pour mieux régner.

  6. sergio dit :

    @ MICHEL D
    Tu es nouveau sur le blog de Jean-Luc ? En tout cas, tu jettes presque de l'huile sur le feu avec cette annonce farfelue concernant Pierre Laurent interviewé sur itélé. Je viens de voir le site du média en cliquant sur l'onglet "personnalité" puis "Pierre Laurent". Rien à redire.
    Des réponses aussi justes et offensives que Jean-Luc et tous nos camarades du FdG sur les dernières infos sociales (loi d'amnistie syndicale, chômage et formation professionnelle, accord de flexisécurité réac et dangereux, manifestations unitaires cet après-midi contre ce projet de loi pourri,...). A la dernière minute, Barbier aussi cireux et poupée mécanique que d'habitude, veut l'amener à le faire parler de Dartigolles et Chassaigne épinglés par Jean-Luc.
    P. Laurent répond clairement qu'ils sont tous unis dans le FdG et sans arrière-pensée de division. Le congrès du PCF tout récent comme l'écrit Michel Matain et le redit P. Laurent, a largement soutenu le FdG. J'appelle ça : clarification, rappels à l'ordre, unité.
    Quand Barbier déçu, parle alors et in extremis - musique du générique déjà enclenchée en fond, du caractère "ronchon" de Jean-Luc, en ce moment, Laurent répond que cela peut arriver à tout le monde. Voilà, cher MICHEL D, c'est ça que tu appelles "exit le FdG" ?
    Cool, camarade, on ne détruit pas une expérience qui devient historique par son succès et vit depuis plus que quatre ans, avec ce genre d'enfumage et de peoplisation de la politique. Qu'il y ait des tensions entre différents membres à l'intérieur de partis du FdG et entre différents partis du FdG par moments, c'est ce qu'on appelle la démocratie, la vie de famille ou la dialectique.
    Rien d'autre.

  7. MICHEL D dit :

    Cher Michel Matain, grâce à Colette tu peux écouter Pierre ce matin. Merci à elle. Tant mieux si mon interprétation était mauvaise. Lorsque Pierre répond à Barbier "c'est ridicule !" C'est de la question de Barbier où de ce qu'écrit JL sur son blog?

  8. rachel dit :

    Effectivement, on imagine mal Pierre Laurent dire à Barbier que le porte parole du PCF s'est comporté comme une andouille. Cela dit, Mélenchon ronchon, c'était peut-être bien mignon, mais c'était pas très malin non plus, puisque l'essentiel de la réponse, à savoir l'unité du FdG face à ses objectifs, est de ce fait, passé à la trappe. Je lis ici et ailleurs beaucoup de camarades communistes se plaindre de mépris à leur égard. J'ose espérer qu'ils font fausse route et que personne au sein du FdG ne méprise les communistes. Cela dit, il faut comprendre l'inquiétude des militants et des sympathisants du FdG qui placent beaucoup d'espoir dans le mouvement. Les attaques personnelles ou les commentaires désobligeant sur tel ou tel tempérament ne devraient pas avoir cours dans les propos des dirigeants du FdG, quels qu'ils soient. Cette saillie de Dartigolles dans Libération est sans doute anecdotique, sauf à considérer que les "chiens de garde" l'attendaient avec impatience depuis des mois. Ils n'ont pas fini de s'en régaler. Gageons que nous saurons surmonter tout cela.

  9. MICHEL D dit :

    Au web Vous pouvez enlever mes commentaires svp c'était en effet une grave erreur d'interprétation de ma part. Je m'en excuse auprès des tous, d'autant que, non, je ne suis pas une nouvelle !

    [Edit webmestre : Je n'enlèverai rien du tout ! Pas mal d'intervenants vous ont répondu et je serais également obligé de modérer leurs commentaires alors que rien ne le justifie. Assumez vos écrits. Voila ce qui arrive quand on écrit d'abord et qu'on réfléchit après.]

  10. vicmarnin dit :

    Alors que les municipales commencent à entrer dans les esprits, une réforme est en cours de discussion au parlement.
    Elle a été adopté en 1ère lecture à l'assemblée, le seuil pour les élections avec scrutin de liste pourrait être abaissé à 500 habitants.
    Que des listes complètes et paires (donc fini les rajouts de noms, les panachages), il est aussi question du fléchage pour les élus intercommunaux, à suivre....

  11. Antraigues dit :

    Je m'adresse à vous, Jean-Luc Mélenchon. Souvenez vous de ce que vous a dit Pepe Mujica : l'union avant tout.
    Tout à fait d'accord avec Erick (238) ou Poncet (206). Est-ce vraiment utile de monter en épingle le moindre incident ?

  12. Nicks dit :

    Jusqu'ici, Pierre Laurent a été irréprochable. Je pense qu'il sera pour beaucoup si le FdG est encore debout après les municipales. Or si c'est le cas, nous seront en marche pour devenir la première force de gauche dans ce pays.

  13. Pierre34 dit :

    @MICHEL D 245
    Arrêtez de prendre vos fantasmes pour des réalités, cette façon de tenter de propager de fausses nouvelles est une insulte à notre intelligence. Oui le Front de Gauche est divers et c'est tant mieux, c'est notre force car cela nous engage à mieux écouter les autres et à nous enrichir à leur contact. Visiblement ce n'est pas votre cas et vous semblez très dérangé que chaque composante aie sa manière de s'exprimer. C'est dans l'action commune que nous forgeons notre avenir. Les millions de personnes qui souffrent de cette politique libérale menée par ce gouvernement ont besoin de ce pôle de résistance. Les provocations ne sont pas les bienvenues !
    En avant camarades et soyons nombreux aux manifestations d'aujourd'hui.

  14. COLLONGE Maddy dit :

    Camarades, pourquoi encore une chasse aux sorcières ? Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon dans leurs prestations de ce jour parlent d'une même voix sur l'ensemble des sujets. Pourquoi retenir sur les 9 minutes 25 de celle de notre allié Pierre que quelques secondes où Barbier l'amène à dire que Jean-Luc est un ronchon ? La belle affaire pour ma part, je n'ai retenu que deux hommes qui étaient en phase sur ce pourquoi il ne faut pas voter le texte MEDEF-Hollande !
    Le Front de gauche doit rester comme la République, un et indivisible !

  15. jean ai marre dit :

    Ouf, heureusement que des sentinelles veillent. P. Laurent est de mieux en mieux, il est dans le tempo.
    Il faut bien écouter son intervention, le " ronchon sans raison" c'est dit par Barbier, rien que de plus naturel pour le secrétaire du PC de répondre "ça lui arrive" et de défendre face au commis du capital, ses ouailles
    Ce qui est a souligner, c'est qu'il ne parle pas d'écosocialisme. Sur l'essentiel il est en phase avec le Front de Gauche, notamment sur " la loi appartient au parlement, l'accord ne doit pas s'imposer aux parlementaires " c'est une claque au PS. N'oublions pas que chaque composante du Front de Gauche doit garder sa spécificité, sinon, il faut en faire un parti. Une seule voix, une seule tête !

  16. Antraigues dit :

    Excellente intervention de Pierre Laurent sur I télé, qui a argumenté avec conviction et qui a su ramener avec humour à leur juste valeur ces incidents mineurs.
    Essayez de vous tempérer les uns et les autres, sinon nous, camarades et militants PG, PCF ou autres, électeurs, nous ferons la révolution citoyenne sans vous.

  17. marianne31 dit :

    Mais oui certains viennent ici essayer de diviser le FdG mais tout ça est nul et faux le FdG tient bon et uni. Vous croyez que c'est intéressant vos ragots de couloirs? C'est sans intérêt.
    Le FdG monte en force et c'est tant mieux.

  18. jean ai marre dit :

    @ 225 Denis
    " Certes le Parlement européen n'a pas vocation, dans les textes, à faire un coup d'état, les temps insurrectionnels et l'appel des peuples européens lui en font le devoir, il lui revient de destituer la Commission et le Conseil européen et ses Présidents Mrs Barosso et Van Rompuy, de dissoudre les commissions européennes gangrenées par les lobbys de l'oligarchie, en nommant en son sein un gouvernement européen en lieu et place des institutions libérales

    Tout est dit. Si l'on veut que L'Europe soit démocratique, il est urgent de dissoudre les commissions. On nous a vendu l'Europe comme projet politique et on en fait une institution économique dirigée par les grandes sociétés industrielles.
    C'est la Table Ronde, qui regroupent les PDG des sociétés pétrolières, métallurgique, du ciment, des banques, des assurances etc..qui dictent ses volontés aux commissions. Les décisions prises sont du " copié collé "des souhaits des dirigeants industriels. Les commissions gèrent 60 % des produits de l'Europe de l'Ouest !
    En 2008, le groupe créé par Baroso pour superviser la crise financière, comprenait : des lobbys financiers, des conseillers de banques américaines(responsables de la crise)Lehman Brothers, Golman Sachs, et pas un seul indépendant. Ce qui a eu pour décision : le renflouement des banques par le public !
    400 milliards pour les infrastructures !Pour le profit de qui ? Buigues, Lafarge ? est ce que c'est le moment de faire le tunnel relayant Lyon à Turin ?
    Comment faire sauter le verrou ? Comment éliminer ces technocrates ? Par la prise de position des salariés Européens.
    C'est notre audit de la crise. Gros sitting à Bruxelles.Créons les moyens d'un mouvement solidaire de masse contre la souveraineté des peuples style Beppe Grillo.

  19. Menjine dit :

    "Il lui a été fait le cadeau du spectacle de la compétition des deux lignes dans le..." mouvement syndical, en reprenant le squelette d'une phrase de ce billet on pourrait effectivement le dire en parlant de certains leaders syndicaux. Je me dis que vous auriez mieux fait de pointer dans ce billets les scandaleux et lamentables propos et tracts de la CFDT, contre les travailleurs FO et CGT, qui marquent eux une vraie différence de ligne posant une hypothèque sur toute action commune possible pour la défense des travailleurs. Je fais allusion à ce tract torchon intitulé "quel salarié êtes vous ?". Elle est là la vraie fracture à critiquer et à dénoncer.

  20. Denis F dit :

    @ 242 Vince_BZH répond @Denis F 234 - 5 mars 2013 à 8h25

    " Il ne faudrait pas non plus occulter ces milliers de petits patrons qui contournent perpétuellement le système et qui eux ne jouent pas la carte de la solidarité nationale. …. Ce n'est pas au moment de la retraite qu'il faut niveler les injustices mais durant la période d'activité.
    Vous mettez URSSAF et Banque sur le même plan ? "

    En 2011 il y a eu plus de 58 033 entreprises de 0 à 99 salariés qui ont déposé leur bilan, soit une statistiques de plus de 325 000 licenciements, dont 25 724 unipersonnels et 32 309 artisants ou petits patron PME, PMI, TPE, en résumé chaque année les PME, PMI et TPE mettent plus de 300 000 personnes au chomage, mais surtout ce qui n'est pas négligeable, est que 58 000 personnes ne sont pas prises en compte dans les statistiques du chômage et qu'un grand nombre (il n'existe pas de statistiques) ne perçoivent rien et pour beaucoup entre dans le cycle de la pauvreté.

    Il est tout à fait exact que pas mal de petits entrepreneurs trichent avec l'administration fiscales et font travailler du personnel au noir non déclarés, mais je pense que c'est à la marge du grand nombre, et qu'attend-t-on pour mettre plus de contrôleur en activité pour réprimer ces fraudes qui sont bien moins importantes que les milliards qui partent chaque année dans les paradis fiscaux, fait des entreprises du CAC 40 entre autres.

    Je mets l'URSSAF (Union de Recouvrement de la Sécurité Sociale et des Allocations Familiales) à égalité avec les banques car se sont les deux institutions qui font exécuter le plus de redressement judiciaire et qui vont jusqu'à la liquidation des biens, je n'hésite pas à les considérer comme des vautours dans le premier cas et comme des chacals dans le second cas, ils sont l'un et l'autre responsable d'un nombre incalculable de suicides.

  21. nath35 dit :

    Si Jean Luc Mélenchon prend la peine de s'exprimer sur Mr Dartignolles c'est que quelque chose n'est pas très clair. Eric Coquerel apporte des précisions détaillées et très instructives là.

  22. Yamine dit :

    Et pourtant, étrange paradoxe, il faisait tout cela pour défendre la république. Mais les républicains commençaient peu à peu à se demander, et on les comprend, ce qui leur restait encore à défendre. A ma connaissance, le régime de Brüning a été la première esquisse et pour ainsi dire la maquette d'une forme de gouvernement qui a été imitée depuis dans de nombreux pays d'Europe : une semi-dictature au nom de la démocratie et pour empêcher une dictature véritable. Quiconque se donnerait la peine d'étudier à fond le système de Brüning y trouverait tous les éléments qui font en fin de compte de ce mode de gouvernement, de façon presque inéluctable, le modèle de ce qu'il est censé combattre : c'est un système qui décourage ses propres adeptes, sape ses propres positions, accoutume à la privation de liberté, se montre incapable d'opposer à la propagande ennemie une défense fondée sur des idées, abandonne l'initiative à ses adversaires et finalement renonce au moment où la situation aboutit à une épreuve de force. Brüning n'était pas vraiment suivi. Il était toléré. Il était le moindre mal : le maître sévère qui corrige ses élèves en affirmant "Cela me fait plus mal qu'à vous", face au bourreau sadique. On couvrait Brüning, parce qu'il semblait la seule protection possible contre Hitler. Il le savait, bien entendu. Et comme son existence politique était directement liée à sa lutte contre Hitler, et donc à l'existence de celui-ci, il ne devait en aucun cas l'anéantir. Il devait combattre Hitler, mais en même temps le conserver. Il ne fallait pas que Hitler parvienne au pouvoir, mais il devait rester dangereux. Difficile équilibre que Brüning, les dents serrées, impassible comme un joueur de poker, maintint pendant deux ans, et c'était déjà une performance. Il était inévitable que l'équilibre se rompît un jour. Qu'arriverait-il alors ? Question sous-jacente à toute la période Brüning : et après ? Ce fut une époque où seule la perspective d'un avenir d'épouvante tempérait la tristesse du présent. Brüning lui-même n'avait rien d'autre à offrir au pays que la misère, la morosité, la limitation de la liberté et l'assurance que l'on ne pouvait rien obtenir de mieux. Tout au plus pouvait-il exhorter au stoïcisme. Mais il était trop austère de nature pour que même cette exhortation fût convaincante. Il ne lança à la nation ni une grande idée, ni un appel. Il ne faisait que la recouvrir d'une ombre chagrine. Cependant que les énergies restées si...

  23. Colette dit :

    Soutien de Jean Luc Mélenchon aux quatre syndicats, CGT, FO, FSU, Solidaires contre l'accord sur l'emploi.

  24. Sophie Clerc dit :

    Sur I télé. Je n'ai encore jamais entendu ou vu Mélenchon être grognon, encore moins "sans raison" comme radote la perruche tout à la fin. Un terme réducteur qui ne convient pas. Par contre, j'observe que ce journaliste au superbe foulard rouge tout à fait déplacé au vu de ce qu'il raconte, j'observe qu'il ne confirme jamais ce que dit l'interviewé. La pointe des doigts fixée sur sa question suivante, il n'écoute pas, il a les yeux vides d'un serpent. Il attend que Pierre Laurent reprenne son souffle pour siffler la question suivante, sans rapport aucun avec ce que vient de dire l'interviewé.C'est décidément l'arme à la mode des incapables obligés d'interviewer plus intelligent qu'eux.

  25. Denis F dit :

    @ 272 Yamine 5 mars 2013 à 16h33

    Pour faire échos à ton commentaire qui est tellement juste dans la similitude historique du moment et de celui qui nous a devancé en 1930 en Allemagne, j'inviterais les lecteurs de ce blog à lire cet article du "Monde économique", c'est époustouflant, l'effet miroir qui se produit à la lecture de ce texte est térrifiant ; nous ne sommes plus dans la réalité nous sommes dans le devenir c'est qui personnellement me terrorise totalement, il serait intéressant que la discution s'instaure autour de ce propos et comme il ne sera souhaitable de l'organiser ici je vous propose de venir le faire sur mon blog, il y a "beaucoup de grain à moudre" n'hésitez pas.

  26. Antigone 34 dit :

    Le discours de la méthode. A quoi cela sert-il de marcher dans la rue quand au final nous votons pour la même politique, en pire ? Ce gouvernement n'a tenu aucun compte de nos manifs et autres occupations de terres ayraultportuaires. Ils ne tiennent compte que de la moindre protestation patronale. Il serait temps au vu de cette grave remise en question du droit du travail, de se clarifier. J'ai entendu G.Filoche développant avec justesse et passion les aspects les plus violents de cet accord, mais alors pourquoi avoir fait la campagne pour Hollande? Il y a des subtilités qui m'échappent. Chavez lui avait réussi à sortir le peuple de ce "puntofijismo" qui signiifiait :un coup les uns un coup les autres pour faire la même chose dans une marée abstentionniste. Alors faisons pareil, que se vayan todos.

  27. Menjine dit :

    @Nat35 qui n'est pas la première à faire ce cuir :
    M. Mélenchon n'aime pas que l'on orthographie son nom Mélanchon et ainsi qu'on le déforme, peut-être qu'appeler Olivier Dartigolles comme il le faut,conviendrait et serait déjà un premier pas vers le respect mutuel,dans une confrontation non aigrie. Une Artigue en gascon (le Béarnais c'est du gascon), c'est une friche, son nom a un sens pas trop tartignole, et vient d'un nom de maison de défricheur, c'est un nom qui a un sens.

  28. Régine dit :

    Vu l'enjeu, petite manifestation un peu triste à Nantes ce matin. Où sont les gens ? Qu'attendent-ils ? Quelle distance sépare ceux qui étaient dans la rue de ceux qui sont restés en vacances ou à leur poste de travail ? Sur ce blog il y a pourtant tellement de passion et d'espoir, de vie militante vibrante dans les lignes, comment se fait-il que nous n'arrivions pas à convaincre ?

  29. denispg26 dit :

    Salutation, enfin de retour de la manifestation à Valence (26) nous étions environs 1500 tous nos syndicats en tête, grosse participation des partis du front de gauche et de différente associations, l'Internationale chanter au coeur de le ville un beau moment avec le refrain d'on lâche rien pour donner le tempo. Très conviviale même par ce temps gris.
    Résistance et bonne journée à tous.

  30. pichot mont dit :

    Contrairement à ce qu'écrit MICHEL D, et après avoir vu la prestation de Pierre Laurent, pour moi, il n'y a pas de problème. PL a plusieurs fois placé "Le front de Gauche" et n'a pas tiré la couverture à lui (ou vers le PC). Bien sûr, son style n'est pas celui de Jean Luc qui a l'art de rendre pétillantes et très combatives les réponses qu'il formule, mais le contenu du message est le même.
    Nous ne sommes pas encore en campagne des municipales et je crois que nous avons le temps de préparer le terrain. Peut-être des gens du front de gauche, de quelque parti qu'ils soient, rallieront les socialistes mais comme le PS va prendre une raclée bien méritée, notre souci est plus de conserver à gauche un maximum de mairies des grandes villes et ailleurs. Donc alliance avec les Socialistes qui refusent le projet de la rue de Solférino/Gouvernement. Soyons optimistes et espérons que l'aile gauche du PS fera cission avec les autres et nous rejoindra au FG (une autre composante) ou fera liste commune. Il peut se passer bien des choses. Croissance accrue du chômage, mouvement populaire en Italie/Espagne/Grèce, qui fera pencher la balance - je ne m'en réjouis pas, tant s'en faut, mais cette situation pourrait bien se présenter. Continuons dans ces conditions à faire de la pédagogie et ne nous laissons pas aller à la morosité!
    Que se vayan todos !

  31. mad madeleine dit :

    Bonne nouvelle ! Les oiseaux migrateurs sont de retour, solidaires et bien organisés, ils ont fait un long voyage. Je les ai vus tournoyer en attente des retardataires fatigués. Et nous les humains, on se vole dans les plumes pour quelques mots mal interprétés pendant que nos prédateurs se régalent. Regardons-nous, écoutons-nous, continuons la route, la belle et difficile route des humains solidaires.

  32. ducono69 dit :

    Je viens d'écouter Pierre Laurent. Certes la critique est dans la forme moins bouillonne que celle de Jean-Luc Mélenchon mais sur le fond pas grand chose à dire. Quand à la fin, certes il soutien Chassaigne et Dartigolles, mais qui peut imaginer sérieusement qu'il pouvait et devait faire faire autrement.
    Quand au PC, il est dans ma commune comme dans d'autres. Les élus qui s'accrochent au parti socialiste pour garder leur écharpe, leur égo et indemnité quitte à faire 4 mandats ! Et les militants de base (chez nous age moyen >70 ans) bien plus critiques !

  33. alain31 dit :

    Le Front de Gauche, donc son unité et son autonomie sont des biens précieux. Pour autant, au fil des jours et des événements, des différences apparaissent. Rien que de très normal. Pour que des différences ne deviennent des divergences, il faut les traiter. L'unité implique une lutte, une lutte pour l'unité, c'est-à-dire des débats entre camarades pour retrouver une unité encore plus solide. Dans la dernière séquence, ce qui ne va pas, c'est le fait d'aller voir les médias acquis aux libéraux et socio-libéraux (exemple : Libération) pour critiquer l'un d'entre nous. Ce fait est grave. Le PCF peut avoir une opinion critique sur la ligne du PG ou sur le style de celui qui fut notre candidat commun aux présidentielles, ce n'est pas un problème. Mais le fait de le souligner publiquement, car c'est ce que l'on fait en s'exprimant dans les médias d'en face, est inacceptable. C'est une faute. Chacun doit s'accorder là dessus, PCF, PG, autre ou "rien du tout".
    Au dela de cette faute, il y a probablement un désaccord sur l'attitude à avoir. Dans la perspective des municipales, certes, mais aussi vis-à-vis de "la gauche" dont le rejet croissant ne conduit pas nécessairement vers le Front de Gauche. Alors, plus d'autonomie ou moins de radicalité dans la critique. Ce débat entre nous est à mener, mais correctement. Pas dans les médias.

  34. cogilles dit :

    Bonjour
    Excellentes précisions d'Eric Coquerel et bonne analyse. Pour moi, il ne faut en effet rien attendre des élus PS. Comme d'habitude, c'est l'enfumage perpétuel de leurs part et je le dis comme je le pense, une nouvelle fois ceux qui espèrent les convaincre a minima et contracter des alliances plus que douteuses mettent l'existence et la représentativité même du front de gauche dans la balance. En effet, à quoi bon se battre contre les politiques d'austerité et s'encanailler avec ceux qui les imposent par toutes les ruses possibles. Et surtout pas de mise en difficulté notamment de JL Mélenchon, par des déclarations plus que douteuses. Il doit y avoir une clarification de toutes les composantes du FdG pour lever toutes ses ambiguïtés. Pas de place au doute pour les citoyens. Apparemment de vieux démons rodent. Sans tenue d'une ligne claire et non ambiguë pas de révolution citoyenne, pour moi.

  35. Vince_BZH dit :

    @Nath35 271
    Merci pour le lien même si l'analyse d'Eric n'est pas très réjouissante. Je vais surement choquer certains adhérents PCF, mais il est de toute façon évident que dans un parti qui vit sous perfusion de la 5ème, 15 M€ de dotation publique par an il me semble, certains élus ne voudront pas lâcher le gâteau. Et c'est d'ailleurs pour cela que j'ai préféré le PG, parti jeune et quasi sans intérêt financier à défendre, plutôt que le PCF. Parce que sur le fond toutes les bases sont d'accord... "L'Humain d'abord". Pour être complet j'aurais même préféré pouvoir donner directement ma contribution au Front de Gauche pour ne pas dépendre d'une "étiquette" de parti ou d'une personne, mais ce n'est pas possible.

    @Denis F 270
    Tout d'abord merci pour votre réponse. Sachez que j'ai pleinement conscience qu'il y a tout autant, voir très certainement plus, de destructions d'emplois invisibles dans les PME PMI que de PSE médiatisés dans les grandes entreprises. Ne serait-ce qu'hier, ou avant hier, m'attardant plus que de raison sur C dans l'air, un intervenant expliquait que les pertes d'emplois chez les concessionnaires automobiles représentaient 2 ou 3 fois la fermeture d'Aulnay et que personne n'en parlait. Mais pour en revenir à mon propos sur la lutte contre le fraude, je pense qu'il suffit d'une brebis galeuse pour tuer tout le troupeau, et qu'un entrepreneur qui ne joue pas le jeux peut être en mesure de tuer le marché pour 1, 2, ou 5 autres peut-être, mais pour le coup j'avoue que c'est essentiellement du ressenti. Maintenant je vous rejoins totalement, il y a plus à faire et à récuperer chez les entreprises du CAC 40 que chez les petits entrepreneurs, mais les organismes de contrôle n'ont ni les moyens techniques, ni les moyens juridiques pour vraiment être efficaces. J'aurais tendance à penser que du coup ces contrôles en deviennent complètement arbitraires et injustes.

  36. emilien dit :

    Qu'est-ce que cet article de Capital, qui explique que les détournements réalisés par des syndicalistes (entre le 01 janvier 2007 et le 01 février 2013), seraient également amnistiés (?), (via les "contraventions et les délits prévus au livre III du code pénal", cité dans l'article 1er du chapitre 1er de la proposition de loi du 27 février 2013), grâce à un amendement déposé par Virginie Klès (PS) ?
    Qu'en est-il en réalité ? Je suis curieux de connaître le fin mot de l'histoire.

  37. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Ce matin Alès, 11 h, temps pluvieux, mobilisation moyenne et morose, participants peu enthousiastes, c'est pas gagné. Courage camarades gardons l'espoir, on lâche rien.

  38. vm dit :

    Plein accord avec alain 31 (283) 18h43.
    Moi non plus je n'approuve pas la déformation malveillante des noms de nos camarades, mais nath35 (271) 16h 12 donne un lien intéressant sur le blog de Coquerel.
    Les précisions apportées par celui-ci, sur la base des accords de stratégie adoptés en commun par le Front de Gauche, méritent d'être lues jusqu'au bout et prises en compte dans la réflexion sur les actions à venir.
    Ce qui n'empêche pas, mais au contraire éclaire, le combat commun : nous étions tous ensemble ce matin, et nombreux, avec nos drapeaux, pour soutenir CGT, FO, Sud et FSU !

  39. gégé dit :

    Je viens d'écouter P. Laurent sur ITélé et je ne vois nullement de réelles divergences dans ces propos malgré cet acharnement du Barbier en chef des chiens de garde pour lui faire dire autre chose ! Il ne faut pas perdre de vue que, devant la charge des conservateurs de tous poils, nous avons besoin de rassembler un maximum sur l'essentiel, c'est à dire les faire reculer sur tous leurs projets néfastes, et celui du détricotage du code du travail n'est pas une mince affaire !

  40. lilou 45 dit :

    Chère Sophie Clerc. Si vous voulez vous faire une opinion sur le journaliste au foulard rouge, visionnez le film "Les nouveaux chiens de garde", vous verrez à quel zigomar vous avez à faire. Vous verrez également tous ses potes médiacrates, qui ne valent pas plus cher.

  41. Michel Matain dit :

    Face au feu qui semble couver au sein du Front de Gauche, j'ai pris la peine de lire les blogs de Chassaigne, Delapierre, Dartigolles, Coquerel, relire le blog de Mélenchon, et ce soir sur BFM j'ai eu droit successivement à Coquerel et Pierre Laurent. Franchement je ne comprends pas : oui il y a des différences, mais pas plus qu'il y a trois mois, six mois, un an ou deux ans. Et ça ne ne nous a pas empeché d'avancer. Et il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Ou bien on nous cache quelque chose ? Ou bien certains veulent se faire mousser ? Et pour qui ? Et pour quoi? Dans quel but ? Je ne sais pas, je n'y comprends rien ! Je réitère que, de tout ce que j'ai lu, il n'y a vraiment pas de quoi faire un fromage sauf si on a l'intention de polémiquer pour polémiquer, ou chercher la division pour la division. Ca me met terriblement en colère. N'y a t-il pas d'autres urgences aujourd'hui ?

  42. teresa dit :

    Les courageux du jour, en manifs, font dire haut et fort, même si certains rechignent sur le nombre, que la gauche non au gouvernement est là et qu'elle combat l'austérité, le détournement des syndicats minoritaires par le MEDEF ! On parle enfin du mécontentement à gauche. Les polémiques sur les uns et les autres, ne m'intéressent pas du tout, j'ai d'autres urgences auprès des gens dans le désespoir de cette vie sans boulot ou trop de boulot sans fric. L'action est thérapeutique pour la déprime. L'éducation populaire ne se fera pas à la télé, ni avec les journaleux. Une personne à discuter par jour, c'est un minima à la portée de tous. Le temps est précieux et prépare les périodes électorales à venir.

  43. dedifun29 dit :

    Bonsoir, Jean Luc Mélenchon qui a du une nouvelle fois s’escrimer face à des journalistes de plus en plus irrespectueux, virulents et désobligeants, qui ne se contentent de verser des flot d'inepties et de propagandes.

  44. Colette dit :

    Ce fut une belle manif, du bon boulot, cette fois les médias ont couvert l'évènement, CGT et FO unis, dernière eux une large représentation de personnes diverses. Le Front de Gauche a été nombreux pour soutenir les syndicats, qui se battent, contre l'accord sur l'emploi Médef et petits syndicats. Le front de gauche a pu s'exprimer, ils parlent d'une seule voix, et fermement, claire, net et précis, malgré les batons dans les roues des habituelles journalistes qui n'en méritent pas le nom. J'ai vu aussi quelques socialistes de l'aile gauche. Espérons qu'ils sauront convaincre, d'autres représentants PS, et soient assez nombreux à ne pas laisser cette loi. Personne n'a le droit de détruire le code du travail, il faut couper, l'herbe sous les pieds à tous ceux qui s'acharnent, qui détériorent l'emploi, qui « veulent presser le citron et jeter la peau » (François Béranger) C'est en marche, nous avons de bon représentants, j'ai confiance.

  45. Bien Modestement dit :

    Juste une petite remarque qui me semble de bon sens, autrement dit de radicalité concrète. Les mouvements de masse doivent s'organiser les jours non travaillés. De moins en moins de salariés ou de fonctionnaires peuvent encore se permettre de manifester et de perdre une journée de paye. Les manifs, ce doit être le samedi ou le dimanche.

  46. Dauphinoise dit :

    @ Bien Modestement (298)
    Les mouvements de masse doivent s'organiser les jours non travaillés. De moins en moins de salariés ou de fonctionnaires peuvent encore se permettre de manifester et de perdre une journée de paye. Les manifs, ce doit être le samedi ou le dimanche.

    Je comprends votre réaction mais permettez-moi de vous dire que si c'était la solution et que cela soit utile il y a longtemps que cela se saurait ! Car des manifestations du week-end il y en a eu et je peux vous dire qu'il a encore moins de monde ! Les gens ont toujours de bonnes raisons pour ne pas le faire : les courses à faire, récupérer la semaine de travail, les activités extra scolaires des enfants, les sorties etc.
    C'est justement parce que, depuis 30 ans, que nous avons (enfin quand je dis nous je parle de la collectivité) avons toujours trouvé de bonnes excuses pour ne pas nous mobiliser que nous en sommes là aujourd'hui. Alors c'est vrai que de perdre une journée de paye c'est pas le top par les temps qui courent mais quand ces mêmes qui ne bougent pas à cause de cela perdront carrément leur emploi, que feront-ils. Ils pleureront ?
    "Quand ils sont venus chercher les tsiganes, je n'ai pas bougé, quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai pas bougé, quand ils sont venus me chercher il n'y avait plus personne pour bouger .."

  47. jorie dit :

    Faut arreter de réagir comme des écorchés vifs, dès que ça dérape dans un coin, ce qui témoigne d'ailleurs de notre hypersensibilité et fragilité. On s'est trop fait taper dessus par les média, Mélenchon a pris la 1ere tempete. Maintenant, à notre tour d'assumer Pierre ou paul quand on ressent un dérapage. Mais au fond, le front de gauche tient la route, et ce soir, camarades, si vous avez écouté Pierre Laurent en face de Elkrieff qui n'arretait pas de le titiller sur les tensions entre pc et pg, j'ai été tout à fait rassurée: elle s'est fait carrément botter en touche! Pierre Laurent a tenu le gouvernail sans sourciller. Dans tous les partis, nous aurons des gens qui déraperont de la ligne,soit par conviction,soit par opportunisme, mais cela ne reflète pas la force de ce mouvement unitaire. Il tient toujours! on nous avait enterrés? nous voilà. Mélenchon "l'homme seul" continue de nous inspirer. Pierre Laurent et les autres restent unis au front de gauche. Quels que soient les désaccords ou alliances aux municipales, faudra garder la tete haute et poursuivre son chemin FdG. On a trop d'ennemis pour se payer le luxe de se déchirer !

  48. vert pomme dit :

    Les manifs doivent s'organiser le dimanche. Tout à fait d'accord. Encore faut-il avoir des mots d'ordre à la hauteur de la gravite de la situation. Pas sur que non à l’austérité suffise effectivement à déplacer les foules!

  49. Michel Matain dit :

    @ 313 vert pomme
    Les manifs doivent s"organiser le dimanche.

    Oui et nous ne sommes pas seuls à nous poser la question : les dernières grandes manifestations, les marées, en Espagne et au Portugal ont été organisés en fin de semaine, samedi ou dimanche, pour permettre au plus grand nombre de venir, et de venir en famille. Sans que la fiche de paie soit amputée.

  50. Seb dit :

    Sur les retraites, une idée que je n'ai entendue nulle part; Pension = 0,8 x SMIC + 0,2 x ancien salaire. Pour un smicard la pension = SMIC, qui devrait être considéré comme le minimum pour vivre décemment.
    Pour un gars qui a touché 20k€ par mois, une pension de 5000€, ce qui semble pas mal pour s'en sortir quand on a construit un gros patrimoine toute sa vie. Quelqu'un saurait estimer le gain pour les caisses de retraite, ou critiquer cette proposition ?


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