01mar 13
En direct de la manifestation
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Avec les syndicats,
Contre l'accord "Made in Medef"
Comme promis j’étoffe ce post. De retour du salon de l’agriculture le clavier me démange d’en faire un petit survol des impressions recueillies au fil des rencontres. J’ouvre le journal et je lis un entretien avec madame Parisot. Elle réclame un nouveau tour de vis sur les retraites. Le départ à 67 ans. Je comprends que la petite musique qui courait sur les plateaux médiatiques va devenir la prochaine grande bataille sociale. Je fais donc un point rapide en fouillant dans mes notes. Car la consigne de durcissement vient d’Europe, comme chaque fois qu’il y a un mauvais coup contre les droits sociaux. Ça ne donne que plus de relief à la bataille engagée sur l’amnistie. La même madame Parisot a commencé la journée du lendemain du vote de la loi au Sénat par une agression verbale contre l’incitation au saccage que serait l’amnistie. C’est elle le chef de la droite. La vraie. Celle qui débite les mêmes couplets de haine de classe depuis des lustres à chaque occasion solennelle. Aussitôt, tous les ténors de l’UMP se sont mis en mouvement pour chanter la vieille musique de la défense de l’ordre établi. En fin de journée on en était même au lancement d’une pétition contre la loi d’amnistie. Naturellement tout ceci doit nous conduire à redoubler de vigilance et d’activité. Il faut d’abord arracher au gouvernement d’inscrire la loi à l’ordre du jour des débats de l’assemblée. Puis il faut obtenir la réintégration des condamnés pour avoir secouru des enfants sans papier ou bien les faucheurs d’OGM ou les délits imputés aux paysans en lutte. Et avoir à l’œil ceux des socialistes et des PRG qui sont en train de tourner de l’œil sous les cris de la droite. Car on voit bien que si on n’avait pas tordu quelques bras, la loi ne passait pas au Sénat ou elle n’eut le dernier mot qu’avec trois voix d’avance. Notre victoire partielle doit nous ouvrir l’appétit. Il faut mettre la pression maximum. Notez que c’est de cette façon que nous avons mis cette loi dans la lumière. A présent c’est l’occasion d’ouvrir un cycle de défaite pour le MEDEF qui nous nargue depuis des mois en faisant la pluie et le beau temps et en intimidant le gouvernement pleutre. Une fois bien sonné sur l’amnistie on cueillera plus facilement l’accord made in MEDEF que nous allons combattre dans la rue le 5 mars prochain à l’appel de nos syndicats. Le tout forme une ligne stratégique de contre-offensive de gauche. Bref, tout ne fait que commencer.
« Arracher l'amnistie »
On se souvient que la question de l’amnistie traîne depuis les premiers jours de la défaite de Sarkozy et de l’élection de François Hollande. Bernard Thibault le premier a saisi le premier ministre. Je ne fais pas ici de nouveau le récit des roueries de François Hollande pour essayer de m’endormir sur le thème. Pour nous, au Parti de Gauche, l’analyse était simple à faire. En réalité c’est de propos délibéré que François Hollande ne voulait pas de cette amnistie.
C’était le jour du débat au Sénat sur la loi d’amnistie sociale. Le rendez-vous était d’abord fixé devant le palais du Luxembourg. Une estrade barrait la rue. Plusieurs centaines de personnes étaient là. Un froid de loup. Des intervenants syndicaux ont raconté chacun leur tour ce que voulait dire la répression et la criminalisation des luttes. Puis ce fut le tour des porte-paroles du Front de Gauche. Mais la partie qui s’est jouée autour de cette journée était bien plus ample que ce qui se donnait à voir. Elle concerne le cœur de l’affrontement avec la droite et le grand patronat. Mais aussi les fondamentaux de la définition de la gauche. Et enfin la stratégie de combat du Front de Gauche. En effet Olivier Dartigolles, un des dirigeants du PCF, a cru intelligent de déclencher une polémique contre moi en pleine bataille, dans le but de cajoler les socialistes et d’obtenir leur tendresse pour notre texte. Cela au moment même où ceux-ci se préparaient à vider de son contenu la loi que nous avions déposée. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est le moment que choisit à l’assemblée André Chassaigne pour annoncer un vote possible de son groupe en faveur de la loi éducation de Vincent Peillon, contre l’avis des militants du Front de Gauche de l’éducation. Et sans les prévenir. Bonjour l’accueil dans certaines salles des profs… Ainsi au plus fort d’une bataille pour contraindre le PS, il lui a été fait le cadeau du spectacle de la compétition des deux lignes dans le Front de Gauche alors qu’il était convenu de réserver le débat à nos réunions internes. Que les accords aux municipales soient à l’œuvre, c’est bien possible. Ce n’en est que plus lamentable.
Les commentaires de Madame Parisot à présent montrent de quoi Hollande avait peur. L’amnistie est un signe exactement inverse à celui que le PS voulait donner au grand patronat et aux milieux de la finance. Un signe inverse à la présence de dix ministres aux universités du MEDEF, inverse au grand coming-out de la politique de l’offre et ses vingt milliards de cadeaux aux « entreprises » et à leurs actionnaires. Je n’en ajoute pas davantage, vous avez suivi les épisodes. Il ne faut pas croire que cela est seulement du domaine des symboles. Mais les symboles ont aussi leur très grande importance dans la vie sociale. Ce sont des messages qui portent profondément dans l’imaginaire collectif et souvent même l’organisent. Mais ce n’est pas tout. Un amnistié est un signal ambulant. A ses propres yeux, la personne est rétablie dans sa confiance en soi : elle sait qu’elle avait raison de lutter, raison de tenir bon. L’amnistié reprend plus facilement du service au combat s’il n’a pas été trop amoché dans sa vie professionnelle ou familiale par l’épisode répressif. Il peut aussi revenir dans l’entreprise et exiger sa réintégration. Alors, aux yeux de tous, un syndicaliste ou un militant associatif amnistié reconstruit de ce seul fait le rapport de force que sa condamnation avait déséquilibré ou bien même détruit.
C’est pourquoi le Medef et la droite traditionnelle ont toujours détesté les amnisties. Leur argumentaire tourne en boucle depuis plusieurs jours. L’amnistie serait un déni de justice : les faits imputés sont radicalement condamnables, on ne saurait les effacer. Car sinon ce serait un encouragement au saccage et aux violences. On connaît. Le caractère exceptionnel des actes de violences physiques méritent mieux que cette idée lamentable selon laquelle les salariés sont une masse spontanément violente et déréglée, qui aime le chaos et la violence. C’est l’image éternelle de la bestialité des masses et de leurs porte-paroles. Cette imagerie fonctionne elle aussi comme une machine à faire symbole. Elle permet de masquer l’envers du décor : la violence patronale. Celle-là qui est la cause de la violence sociale de réplique reste toujours impunie quand, pour un pourcentage de profit supplémentaire, des centaines de gens sont condamnés à la mort sociale. Elle masque aussi la violence que les salariés retournent contre eux avec le suicide. Elle met seulement en scène une violence fantasmée. Manuel Valls a été spécialement loin quand il a asséné, à la radio, qu’on ne pouvait pas « accepter que l’outil de travail soit détruit ». On voit l’image ! Mais où cela a-t-il eu lieu au cours des dix dernières années ? Ou des salariés ont-ils dévasté leur entreprise ou cassé leurs machines ? En fait c’est tout le contraire ! Ce sont les patrons voyous qui ont détruit l’outil de travail avec le déménagement sauvage de machines ! Ou avec la délocalisation de production. On voit que l’amnistie nous amène au cœur de l’affrontement des symboles et des rapports de force entre les intérêts en jeu dans la production et la répartition de la richesse.
On devinait que le MEDEF et la droite sortiraient du bois. Ce fut le cas en effet. Nous avions constaté que le PS faisait tout pour que le sujet ne vienne pas en débat dans les assemblées. Puis une fois que nous avons déposé notre proposition de loi, nous savions que le PS avait en vue de nous traiter comme les Verts sur le sujet des ondes électromagnétiques : vider la loi de tout contenu par des amendements. Nous avons vu les Verts se faire humilier sans protester. Nous savions que la même réaction était attendue de nous. Car le fait est que si loi était débattue en catimini, comment pourrions-nous ensuite créer un rapport de force. Et quoi faire alors ? Protester dans le vide ? L’analyse de l’équipe dirigeante du Parti de Gauche a examiné en détail toutes les erreurs commises par les Verts avec leur proposition de loi détruite en vol. De bons renseignements nous ont permis de confirmer que c’est bien cette tactique que préparaient les dirigeants PS. Les déclarations de Carnouvas reprenant les propos de Valls avaient d’ailleurs créé l’ambiance. Il est vrai aussi qu’il s’agissait de mettre la pression sur Christiane Taubira, jugée trop forte depuis son triomphe sur le mariage pour tous. L’alerte était chaude. En commission la proposition de loi a été repoussée d'une voix. Justement le président du groupe PRG (ou siège dorénavant l’inénarrable Robert Hue !) est sorti de la salle avant le vote… Celui-là même qui en séance dénoncera mon « populisme » ! Il fallait prendre au sérieux cette alerte ! Elle avait un sens politique. Le PS ne voulait pas céder le texte. Il ne pouvait donc y avoir qu’un sens à cette situation : une tentative de mettre la pression sur nos parlementaires pour les contraindre à accepter un « compromis ». En fait le rejet du texte en commission annonçait la volonté de détricoter le texte. Comment parer le coup qui s’annonçait ?
Comme on le sait, chaque parti du Front de Gauche devait mener sa campagne et tous devaient converger sur le rassemblement devant le Sénat. Tout bien pesé nous avons donc calé sur l’offensive éclair notre campagne. Conférence de presse, carte postale, film vidéo, utilisation de tous mes passages médias pour une référence au vote sur la loi. De son côté le PCF, par exemple, organisait un grand meeting au Théâtre Dejazet. Pour nous, au Parti de Gauche, il fallait d’abord empêcher l’effet d’éteignoir. Et donc crier très fort pour alerter. Cette méthode de combat a été un très grand succès. L’affaire est sortie des couloirs où elle croupissait. Comme l'a dit la présidente du groupe Front de Gauche au Sénat, Eliane Assassi, le vote en faveur d'une amnistie devait être "arraché".
Ce qui fut fait. De peu. A deux voix près. C'est dire si nous avions raison de mettre la pression avant ce vote. Après avoir manifesté devant le Sénat avec le Front de Gauche aux côtés des syndicalistes et militants associatifs victimes de poursuites, j'ai assisté au débat dans les tribunes de la haute assemblée, avec une délégation du Parti de Gauche symboliquement forte composée de cinq secrétaires nationaux : Martine Billard, d'Eric Coquerel, de François Delapierre, Danielle Simonnet et d'Hélène Franco, la présidente de notre commission Justice et libertés. Ceux qui ne croient pas à la lutte des classes auraient bien fait d'assister à ce débat. Pas seulement dans l’hémicycle. Comme je l’ai dit, dehors étaient présents des témoins vivants du sujet que ne vinrent saluer aucun des membres d’autres groupes de gauche du Sénat. Par exemple il y avait des ouvriers de l'usine PSA d'Aulnay dont la grève courageuse subit non seulement une répression musclée par leur entreprise mais aussi de la part du ministère de l'intérieur puisque plusieurs syndicalistes ont été convoqués par la police. Beaucoup d'autres syndicalistes poursuivis étaient aussi présents, en particulier de la CGT, de Solidaires et de la FSU. Certains le sont depuis le mouvement des retraites de 2003. Souvent ils ont refusé de se soumettre à des prélèvements ADN habituellement réservés aux criminels. Ils sont pourchassés pour ces refus, comme c’est le cas pour Philippe Galano, Xavier Mathieu et Sébastien Migliore. Mais ce n’est pas tout. Il y avait aussi ceux que le PS et ses amis du groupe PRG (dont Robert Hue) ont décidé d’abandonner à leur sort. Il s’agit des militants poursuivis pour leur aide aux migrants et en particulier aux enfants de familles sans papiers, à l'image de Jean Sicard poursuivi au titre de ses activités avec RESF Bouches-du-Rhône. Et aussi les défenseurs des services publics, eux aussi poursuivis pour leurs actions, comme Christophe Schimmel qui a participé aux actions pour empêcher la fermeture de gares et de lignes ferroviaires dans le Lot. Ces militants pour l'emploi, les droits humains et les services publics ont été hier repeints par la droite sénatoriale en véritables criminels. Il avait pour cela un représentant caricatural du capital. L'orateur de l'UMP fut le sénateur Pierre Charon. Il n'a pas hésité à accuser le "militantisme syndical" de "semer la terreur" dans le pays ! Rien de moins. Mais ce chiraquien avait oublié que Jacques Chirac avait fait voter en 2002 une amnistie couvrant notamment les faits commis à l'occasion des mouvements sociaux ! La sénatrice communiste Annie David lui a rafraîchi la mémoire. Son rappel soulignait d’autant plus cruellement que François Hollande en fait moins aujourd'hui que ce que Chirac lui-même faisait. En séance ils ont fait pire. Ils frappèrent à coup redoublés sur le sens du texte.
D’abord le PS fit ce numéro incroyable de présenter l’amnistie comme une mesure de "pardon". Ce fut leur mot. Manière de vider le symbole de son sens qui légitime la lutte. Le pardon ! Vous entendez ? Voilà le discours du PS après son coming-out sur la ligne « démocrate » de Hollande. Elle postule en effet qu’il faut être à équidistance de « l’entreprise et des salariés » selon la doctrine des Clinton, Blair et Schroeder. Dans ce contexte pas de lutte de classe, pas de rapport de force. Juste des fautes des uns et des autres et du pardon pour effacer tout. Comme il est possible que tout ceci paraisse un peu trop intellectuel, l’oratrice du PS se fit explicite pour bien faire comprendre qu’il ne s’agissait pas d’encourager la lutte. A cette occasion le vocabulaire religieux revint à la charge : « Le pardon pour hier n’est pas l’absolution pour aujourd’hui ni pour demain ! ». Peut-on imaginer pire déchéance verbale pour quelqu’un qui se réclame du combat de Jaurès que de parler de cette façon des luttes salariales ? Après quoi, les socialistes ont tout fait pour vider le texte de la proposition de loi de sa substance.
C’est au point à présent qu'au-delà de l'affichage du vote de justesse de l'amnistie, la loi est en réalité privée d'une grande partie de sa portée pratique. On est loin du compte. Voyez plutôt le détail consternant de ces amendements adoptés sur la proposition de la sénatrice PS Valérie Klés et du sénateur PRG Jacques Mézard. Ils ont d'abord limité dans le temps l'application de la loi. En effet ils ont exclus tous les faits commis avant le 1er janvier 2007. Comme si les luttes sociales n'avaient pas existé avant et si la répression ne s'était pas déchaîné déjà de 2002 à 2007 en particulier quand Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Avec cet amendement du PS, ce sont notamment toutes les poursuites liées au mouvement des retraites de 2003 ou au mouvement contre le CPE de 2006 qui sont exclues de l'amnistie. Il faut savoir que certaines procédures concernées connaissent encore aujourd’hui des développements tant d’années plus tard. En particulier pour refus de tests ADN. Et surtout quand des condamnations définitives ont été prononcées, l'amnistie aurait eu le mérite de rendre justice à ceux qui ont tant payé dans ces mouvements, en effaçant ces condamnations de leur casier judiciaire. Cette restriction dans le temps est un acte d’arbitraire pur. Il ne repose sur aucun argument de justice. Et c’est Christiane Taubira elle-même qui l’a rappelé aux socialistes en affirmant qu'"il n'y a pas de nécessité juridique à fixer une date de départ de l'amnistie". Eux n’en avaient rien à faire. Ils avaient décidé sur ce point d'être plus restrictifs encore que la ministre Christiane Taubira. Mais ils n'en sont pas restés là, malheureusement.
Les sénateurs PS et PRG ont ensuite fait voter la limitation des peines couvertes par l'amnistie. Pour en exclure en particulier toutes les infractions visant les personnes dépositaires de l'autorité publique. Cela signifie que toutes les poursuites pour « outrages » sont exclues de l'amnistie. C'est pourtant dans ces cas que l'arbitraire répressif et la volonté d'intimider le mouvement social est la plus évidente et la plus discutée dans les milieux militants. C'est d'ailleurs ce qui m'avait conduit à proposer une loi d'abrogation de la plus absurde des incriminations pour « outrage au chef de l'Etat ». Ainsi notre camarde Hervé Eon condamné à deux reprises pour avoir « outragé » Nicolas Sarkozy n’aura pas été « pardonné » par François Hollande.
Les sénateurs PS et PRG ont enfin voulu restreindre sévèrement les secteurs du mouvement social et les militants concernés par l'amnistie. Là encore, de manière totalement arbitraire, ils ont encore opéré un tri entre les types de mouvement pour ne retenir que ceux "au sein des entreprises et relatifs au droit au logement". Tous les autres mouvements sont exclus de l'amnistie, c'est-à-dire aussi bien les luttes écologistes (anti EPR, anti-pub, anti-OGM), les luttes pour les services publics et la santé (contre les fermetures de maternités par exemple), les luttes pour l'éducation, les luttes pour les libertés et les luttes pour les migrants (RESF notamment). Quel sens ont ces discriminations ? Quel est la différence de situation du point de vue de l’intérêt général ? Quelles différences avec les luttes salariales et « la défense de l’outil de travail » dans ce cas où se mêlent d'ailleurs souvent des militants associatifs, des élus et de simples citoyens.
Un dernier amendement infâme fut adopté à l'initiative de la sénatrice PS Valérie Klès. Il s’est agi pour le PS et le PRG de restreindre les conditions de l'amnistie dans le cas des poursuites pour refus de tests génétiques. Seuls les refus de tests faisant suite à des infractions elles-mêmes amnistiées pourront eux-mêmes être amnistiés. Incroyable ! Car comme nous avons vu que le champ des infractions amnistiées avait été considérablement restreint, celui de l'amnistie des refus de tests ADN l'est d'autant plus. Cette dernière restriction est d'autant plus insupportable que le PS avait lui-même combattu en 2007 l'extension voulue par Sarkozy des tests ADN au-delà des crimes sexuels auxquels ils étaient jusque-là réservés.
Pour que votre information soit complète, il vous reste à apprendre le plus nul de cette séance au Sénat. Voici. Plusieurs de ces amendements proprement scélérats du PS ne sont passés que grâce au vote des sénateurs de droite. De leur côté les sénateurs du Front de Gauche, parfois rejoints par ceux d'Europe-Ecologie-Les-Verts ont, bien sûr, toujours refusé ces restrictions qui vident la loi de sa substance. Trop contents de pouvoir rabougrir l'amnistie, les sénateurs de droite ont ainsi tranquillement aidé le PS à vider la loi de son contenu. Alors ? Qui « vote avec l’UMP » comme le récitait le PS et ses griots médiatiques contre le vote des communistes au Sénat hostiles au budget de rigueur ? Le PS et la droite se sont unis pour protéger la condamnation des faucheurs d’OGM, des défenseurs des enfants sans papier, des protecteurs de maternité. La classe ! L’autre !
Une loi rabougrie, à trop faible portée pratique et pleine d'arbitraire a donc été adoptée. Elle part maintenant à l'Assemblée nationale. Le débat public n’est donc pas clos. Au contraire. Maintenant que l’attention a été attirée et que quelques-uns des meilleurs soutiens militants de la gauche savent qu’ils ont été abandonnés et restent condamnés, bon nombre vont se réveiller. A nous de faire grandir l’attention sur cette loi d’amnistie que le débat à l'Assemblée revienne sur les exclusions infâmes pratiquées par le PS et le PRG au Sénat. Déjà il faudra batailler pour que la loi soit inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée. Nous le demandons solennellement au gouvernement. Nous en appelons à nos camarades de la gauche du PS et du groupe EELV. Et si le gouvernement refuse, le Front de Gauche devra là-aussi utiliser sa prochaine niche parlementaire à l’assemblée nationale comme nous l’avons fait au Sénat pour imposer ce débat. Afin de rendre justice non seulement aux syndicalistes mais aussi à tous ces citoyens courageux qui ont été poursuivis pour avoir défendu l'environnement, les services publics et les libertés. Ils ont agi pour nous tous. Ils doivent être protégés par la loi de tous.
Ce que cet épisode démontre c’est qu’il est vain de croire aux arrangements de couloirs avec le PS. Vain de lui offrir des certificats de compromis politique quand son but et sa méthode sont inexorablement fixés. On ne crée alors que de la confusion et de la démoralisation. Il faut au contraire assumer le combat et le mener en pleine lumière. La ligne aberrante qui consiste à me flétrir personnellement d’une manière condescendante pour se faire bien voir de la bonne société socialiste n’est pas seulement politiquement nulle et destructrice. Elle crée une nature de relation politique qui interdit aux citoyens de comprendre l’enjeu des débats. Et sur le plan personnel, il rétablit l’ancienne violence contre les personnes qui, dans le passé, a tant coûté à la gauche. Le remord, c’est tout le mal que je souhaite à ceux qui ont mérité les compliments de Carvounas.
Après le contrat de travail, les retraites !
Dans Le Monde de samedi 2 mars, Laurence Parisot a fait une journée d’offensive entre une matinale anti amnistie et une interview contre le droit à la retraite. Elle se prononce donc à présent pour un report de l'âge légal de départ à la retraite à 67 ans ! Et pire elle y ajoute un allongement de la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein à 43 années de cotisations. La Commission européenne jubile. Son principal commanditaire se met lui-même au travail pour faire suivre ses recommandations.
Car les provocations de Parisot sont un écho direct des exigences de la Commission européenne. A l'occasion de la publication de ses prévisions économiques, vendredi 22 février, la commissaire européen Olli Rehn a été très clair : les retraites sont la prochaine cibles de l'Europe austéritaire. Dans la langue des libéraux de la Commission, ça donne : « Les réformes doivent se poursuivre, en particulier pour assurer la viabilité à long terme du système de retraite ». Vous voilà prévenus ! La chaine de commandement est courte. Barroso a décidé, Ayrault exécute. Ce mercredi 27 février, le Premier ministre a installé une "commission pour l'avenir des retraites". Elle est censée préparer le terrain à une réforme dans les prochains mois. On connaît la musique. C’est la même méthode à chaque fois. Cette commission sera présidée par Yannick Moreau. Mais n’importe quel passant dans la rue aurait pu faire l’affaire. Car il s’agit seulement de signer un texte écrit à l’avance. Là c'est une ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, cet organisme destiné à alimenter la propagande pour préparer les esprits aux régressions sociales. On peut donc légitimement être certain du pire. Les autres membres sont des hauts fonctionnaires, quelques chercheurs et plusieurs proches du PS comme Florence Parly, ancienne secrétaire d'Etat de Lionel Jospin ou Sylvie François, issue de la promotion Voltaire de l'ENA comme François Hollande et ancienne des cabinets ministériels de Pierre Bérégovoy et Michel Rocard.
Cette commission pour l'avenir des retraites doit rendre son rapport d'ici juin prochain. Ensuite, le gouvernement prévoit une "concertation" avec les syndicats et le patronat. Les révolvers à mettre sur la tempe des syndicats sont déjà chargés. Les décisions devront être prises avant la fin 2013 pour s'appliquer dès 2014. Et donc permettre à la France d’obéir en temps et à l’heure aux diktats de la Commission européenne.
Déjà les socialistes lancent les ballons d'essai. On se souvient que le 14 janvier, dans Les Echos, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac avait « envisagé » un gel des retraites. Ce serait une régression qui entraînerait immédiatement une baisse du pouvoir d'achat des retraités. Depuis 1993 et la contre-réforme Balladur, les retraites ne progressent plus sur un rythme indexé sur les salaires mais seulement sur l'inflation. Les pensions ont ainsi augmenté beaucoup moins vite qu'avec le système précédent. Le résultat est le suivant : en 2012, le montant moyen d'une pension du régime général pour une carrière complète est de 1 040 euros par mois. Le salaire net moyen est lui de 2 082 euros. La pension moyenne représente donc à peine la moitié du salaire moyen. Et encore, c'est une moyenne. Les femmes retraitées touchent en moyenne 30% de mois, soit 899 euros par mois. Et bien sûr, le calcul de ces moyennes ne prend pas en compte les 500 000 retraités qui n'ont droit qu'au minimum vieillesse soit 777 euros, moins que le seuil de pauvreté. Cahuzac propose d'aller encore plus loin, et de ne même plus augmenter les retraites comme les prix ! Pour se cacher, il espère que le MEDEF imposera aux syndicats le gel dans les discussions en cours sur les régimes de retraites complémentaires. Il n'aurait ainsi plus qu'à vanter le "dialogue social" pour imposer son attaque.
Les libéraux et leurs relais veulent faire passer leurs dogmes pour des évidences. Pour cela, ils ne reculent devant aucune manipulation. Ils ont ainsi tenté de faire croire qu'Henri Emmanuelli s'était rallié à leur cause. C'était pour eux une prise de choix. Il faut dire que ces propos mardi 26 février sur France Info étaient très inquiétants. Il a en effet déclaré : « La biologie fait qu'il faut quand même se poser la question de la durée de cotisation » pour les retraites, « je vois des gens qui auront passé plus de temps en retraite que dans la vie active. C'est une situation qui ne peut pas perdurer ». Mais, interrogé sur LCP mercredi, j'ai été bien inspiré de demander si c'était vraiment ce qu'il avait dit. Car, depuis, Henri Emmanuelli a rectifié ses propos affirmant qu'ils avaient été détournés. Dont acte. Dans la bataille qui s'annonce, il faudra veiller à l'avenir à ne pas donner prise à l'adversaire. Mais pour l'instant, la digue n'a pas sauté. Dans L'Express, Emmanuelli dit même qu'il est plutôt favorable à la hausse des cotisation des employeurs. Et surtout, que « le problème ne vient pas des retraites, mais du chômage ». Nous sommes en phase, Henri ! Ne lâche rien !
Car c'est la vérité. Le chômage de masse plombe tous les comptes de la Sécurité sociale. En effet, un chômeur de plus, c'est d'abord un cotisant en moins ! Donc des recettes perdues pour la Sécurité sociale. Au moment de la contre-réforme Fillon de 2010, nous avions calculé qu'en créant 300 000 emplois par an d'ici 2020, on dégagerait 24 milliards d'euros de ressources nouvelles pour les retraites. C'est-à-dire plus que les besoins calculés par le Conseil d'orientation des retraites lui-même. Et dire cela n'a rien d'irréaliste. Près de deux millions d'emplois avaient été créés en cinq ans sous le gouvernement Jospin. C'est donc tout à fait possible.
A l'inverse, le seul résultat de la politique d'allongement de la durée de cotisation et de report de l'âge légal de la retraite, c'est la hausse du chômage des "seniors". Nous n'avons cessé de le dire pendant les mobilisations de 2003 et 2010. Les libéraux de l'UMP et du MEDEF répétaient en chœur le contraire. Selon eux, les employeurs rechignaient à embaucher des seniors car ils allaient devoir s'en séparer à 60 ans. Dans leur raisonnement, le report de l'âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation devait donc favoriser l'emploi des "seniors". Qui avait raison ?
Ce sont encore une fois nos arguments qui étaient les bons. Les chiffres du chômage le confirment. Bien sûr, ils sont mauvais pour toutes les tranches d'âges. Mais ils sont encore plus mauvais pour les chômeurs de plus de 50 ans. Depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon le 1er juillet 2011, le nombre de chômeurs de plus de 50 ans toutes catégories confondues à augmenté de 20,2%. C'est sept points de plus que la hausse déjà énorme du nombre total d'inscrits à Pôle emploi, toutes classes d'âge confondues, qui a augmenté de 14% entre juillet 2011 et janvier 2013. On retrouve le même écart si l'on regarde les seuls chômeurs de catégorie A. Le nombre de chômeurs de catégorie A tous âges confondues a augmenté de 16,5% depuis juillet 2011. Le nombre de chômeurs de catégorie A de plus de 50 ans a explosé de +23,7% sur la même période ! Au total, sur les 19 mois écoulés depuis l'entrée en vigueur de la contre-réforme Fillon, on compte 161 000 chômeurs de plus de 50 ans supplémentaires inscrits à Pôle Emploi. Aujourd'hui, on compte 958 700 demandeurs d'emplois de plus de 50 ans officiellement recensés.
Toutes les régressions et les souffrances imposées n'ont donc servi à rien. Les contre-réformes de Fillon ont augmenté le nombre de chômeurs "seniors" au lieu de le baisser comme elles le prétendaient. Au lieu de payer des retraites aux chômeurs qui atteignent 60 ans comme c'était le cas avant, la contre-réforme Fillon oblige maintenant à leur verser… des allocations chômage ! L'économie réalisée dans la caisse de l'assurance vieillesse se transforme instantanément en déficit de l'assurance chômage ! Quant à ceux qui ont conservé leur travail, ils sont obligés d'attendre pour pouvoir partir à la retraite. Pendant qu'un nombre toujours plus important de jeunes attendent de trouver un emploi. Voilà le pitoyable résultat des régressions imposées par le dogme libéral et que propose de poursuivre Laurence Parisot.
Je pense aussi que ce serait mieux d'organiser les manifs les dimanches ! facile à dire, même si c'est dur, les gens peuvent bien sacrifier une journée de travail pour la bonne cause pour ceux qui ont de la marge ! pour certains, une journée de salaire en moins et c'est un prélèvement bancaire qui fait défaut, la spirale infernale, quoi....
En 1936, il y avait un contexte et une solidarité telle que les gens pouvaient encore se permettre les grèves (tous se serraient les coudes en famille et entre amis) ! aujourd'hui pas sur que celui qui s'en sort plutôt bien malgré le chômage galopant dans une famille puisse se mettre à la place de celui de ses frères et soeurs qui ne s'en sors pas !
Et puis les gens savent bien que ce n'est pas une marche bien trop sage qui va faire peur aux dirigeants de ce pays ! soit faut aller un cran au dessus, soit rien ne motivera assez les gens !
@ 318 Seb dit: 6 mars 2013 à 9h03
Et pour cause, c'est une idée totalement réac. Il n'y aurait donc que les gros salaires pour pouvoir vivre une retraite heureuse, comme tu dis si bien ce mec à gros salaire qui c'est constitué un beau patrimoine n'a pas besoin de 5000 € pour vivre par mois, car avec ton calcul le pauvre diable qui a ramer toute sa vie, va ramer jusqu'à sa mort …
À la vérité une retraite juste serait une retraite fixe assurant les besoins pour vivre à savoir un minimum de 1,5 fois le SMIC et cela pour tout le monde quoique que tu es gagné pendant ta carrière professionnelle, cela c'est le sens de la mutualité et de la solidarité. Finies les grosses retraites qui au final finissent dans des fonds spéculatifs qui font crever les entreprises à petit feu car ils demandent de plus en plus de dividendes à 2 chiffres, cela au détriment des salaires, voilà la réalité, il faudrait en avertir ces abrutis de sociaux libéraux qui nous gouvernent, car ils vont râcler les retraites mais aussi et surtout les petites car elles sont plus nombreuses.
@ Denis F dit: 6 mars 2013 à 10h28
Sauf qu'aujourd'hui le gars touche une retraite de 10k€ grosso modo, donc ce mode de calcul améliore bien les petites pensions et diminue les grosses. Mais je suis d'accord avec ta proposition qui va plus loin encore. A quand une proposition de loi ?
@ Bien Modestement (298)
Je suis assez d'accord avec vous. En semaine, c'est une grève et la seule grève qui vaille est générale.
Sinon, faisons des grosses manifestations le WE, tout le monde pourra montrer son raz-la-bol, à l'instar des portugais et autres, sans forcément crever la dalle en fin voir milieu de mois.
Je me doutais que Hugo Chavez allait partir "de l'autre côté", à entendre les nouvelles d'aggravation de sa maladie. Il aura marqué en rouge l'histoire de son pays, permettant la libération du peuple vénézuelien du joug en lui rendant les moyens pour vivre, se soigner, s'éduquer, entre autre. Malgré la hargne de ceux qui rêvent de revanche et d'imposer à nouveau la dictature de l'argent-roi avec toute la violence des propos que l'on entend. Violence des propos, sur toutes les chaînes publiques en France, on entend baver des gens, qui sont paraît-il des journalistes, qui éructent en boucle des mensonges, survolant à peine les victoires sociales et comme une lithanie, se répandant sur ce que perdent les possédants. Enfin, pour eux le Vénézuela est "libéré". Attendez, petits messieurs, la révolution citoyenne au Vénézuela ne fait que commencer !
D'un pays à l'autre, et en France, revenons à nos moutons, Mme Parisot, pas chaviste du tout (!), continue de gouverner la France avec Barroso, les exécutants Hollande et Ayrault sont aux ordres, et si vous aviez des doutes, écoutez les parler. La manif du 5 mars, si elle n'a pas fait le plein, est un bon démarrage, et il va falloir s'y coller, être présents, soutenir le syndicats qui luttent et les syndiqués, tous les syndiqués sans exclusive ! Le Front de Gauche se doit d'être présent partout, comme il l'était hier, aux côtés des syndicats, le Front du Peuple devra se manifester de plus en plus clairement en force politique et syndicale, apparaître comme la force de remplacement des politiciens sociaux-libéraux qui déconstruisent toutes les victoires sociales et politiques des générations qui nous précèdent, une première fissure apparaît dans ce mur social-libéral : des élus socialistes sont venus à notre rencontre, Bravo !
Le Front de Gauche n'est pas un parti, ces partis ont leur propre mode de pensée et d'action, mais ils se sont unis, alors règlons nos différends en famille et pas sur la place-des-ragots où des pseudo-journalistes, habitués à la voix-de-son-maître s'évertueront à nous casser...Vive l'unité de notre Front de Gauche !
La conférence de presse du Parti de Gauche devrait commencer dans quelques minutes (11h 30) en live: ici.
A JL Mélenchon
Il n’est pas utile de me joindre à tous les commentaires qui reconnaissent vos qualités indéniables.
Comme beaucoup d’adhérents de votre parti je suis isolé en province et votre blog constitue donc pour moi un élément essentiel de réflexion pour justifier mon choix de représenter le PG à l’intérieur du Front de Gauche de ma petite ville. J’ai eu l’occasion dans les commentaires de regretter que trop de vos lecteurs se contentent d’applaudir notre leader charismatique (« merci, bravo, courage monsieur Mélenchon ») Mais dans des commentaires des derniers billets j’ai déploré la réapparition du vocabulaire sectaire entre gens de gauche consistant à lancer des anathèmes non réfutables (« traitre » par exemple), plutôt que réfléchir au bien fondé et la critique des stratégies politiques. J’ai horreur d'une telle attitude qui nous a si longtemps desservis. Or, s’agissant de la stratégie que vous exprimez depuis les élections -où vous avez joué un rôle irremplaçable- je me demande si le PG ne crée pas une mythologie du recours à une personnalité de votre trempe face aux événements qui ne peuvent manquer de produire une situation jugée a priori comme mondialement révolutionnaire. J’attends donc beaucoup du Congrès du PG pour vérifier si j’ai raison de douter de cette stratégie, tôt ressentie par diverses personnalités qui ont quitté le PG comme Dolez, Rigaudiat, Debons, Pupunat. A ce point de vue les communistes (je n’en suis pas) sont moins naïfs…
Bonjour à tous,
Je vois sur ce blog des appels à arrêter les polémiques qui divisent, en disant que sur l'ensemble du travail réalisé par Chassaigne, Dartigolles et Pierre Laurent, ces quelques maladresses ne seraient pas représentatives et qu'il n'y aurait pas de quoi fouetter un chat. Sauf qu'aucun des trois précités n'est un perdreau de l'année. Il me semble important que tous les militants du Front de Gauche prennent le temps de lever le nez de leurs tâches quotidiennes pour voir ce qui se joue en ce moment. A savoir deux orientations stratégiques au sein du Front de Gauche. Nous avons le même programme, cela personne ne le conteste, mais cela ne suffit pas. Encore faut-il se mettre d'accord sur la stratégie pour appliquer ce programme. Or il y a eu une divergence stratégique à l'occasion de la campagne pour la loi d'amnistie sociale. Cette divergence repose sur deux analyses différentes de la situation politique: d'un côté (PC), nécessité de laisser faire le débat entre parlementaires sous peine de les braquer par des déclarations jugées trop agressives de la part de Jean-Luc Mélenchon, de l'autre (PG) nécessité d'exercer une pression militante et médiatique maximale pour contrer la pression gouvernementale exercée sur les parlementaires sous peine de voir la loi retoquée ou vidée d'une grande part de son contenu et de sa signification politique par les amendements PS. Cette divergence a été résolue en interne au sein du dernier CN du FdG en se mettant d'accord pour respecter l'expression politique de Jean-Luc Mélenchon et ne pas le critiquer dans les médias sous peine de faire le jeu du PS qui n'attend que ça. Or, c'est exactement le contraire qu'a fait Dartigolles. Il ne faut pas s'en désespérer, mais il ne faut pas non plus être naïfs. De part les propos tenus et la méthode employée (déclarations dans Libé), il s'agit d'une autre tentative de sa part pour faire réapparaître l'ancienne ligne qui dit qu'il ne faut pas critiquer trop ouvertement le PS mais au contraire travailler avec eux car "il faut que "la gauche" réussisse". Certes, il n'est jamais facile pour un grand parti politique d'évoluer aussi rapidement que la situation l'exigerait et cela est plus facile à faire pour le PG de part sa jeunesse, son activité militante permanente, ses contacts syndicaux et internationaux et surtout sa connaissance de première main du fonctionnement de l'appareil PS.
Mais être patients et lucides pour construire l'unité ne veut pas dire accepter que la parole de notre candidat commun aux présidentielles soit dévalorisée par nos partenaires dans les mêmes termes et par les mêmes canaux que ceux utilisés par nos adversaires. Surtout maintenant que même Pierre Laurent, irréprochable jusque là, va dire à Christophe Barbier que Jean-Luc Mélenchon peut être "grognon sans raison". Pour faire court, le risque politique est réel de voir organiser l'impuissance du Front de Gauche par l'aile la moins radicale de l'appareil communiste (en dépit de toute la sincérité des militants) pour ensuite justifier des alliances aux municipales avec le PS dans la majorité des villes. Dire cela n'est pas polémiquer inutilement, mais juste être lucide sur la situation réelle des rapports de forces politiques et médiatiques actuels. Car je veux que le temps que nous passons tous à militer et à nous investir corps et âme serve réellement à construire une alternative politique nationale et européenne au désastre social-libéral. Pas à nourrir la campagne de quelques élus locaux, aussi sincères soient-ils, qui ne pourront objectivement pas faire grand'chose à leur niveau contre l'austérité généralisée. J'invite donc tous les militants à ne pas céder à la tentation de faire l'autruche sur ces enjeux pour se jeter tête la première dans la prochaine manif en espérant que ça s'arrange en haut lieu car nous sommes tous, chacun à notre niveau, individuellement responsables de la construction difficile du Front de Gauche partout. Et il faut bien voir que Jean-Luc Mélenchon est un atout majeur pour cette construction, de part sa légitimité acquise lors de la présidentielle et ses qualités de tribun et de pédagogue. Il ne viendrait à l'idée d'aucun militant du Front de Gauche de laisser dire par un Barbier qu'il est "grognon sans raison" avec un sourire complice et indulgent. Jean-Luc Mélenchon assume la fonction tribunitienne nécessaire pour porter la colère légitime qui gronde confusément dans le peuple face aux impasses des politiques social-libérales. C'est cela la réponse que Pierre Laurent aurait dû faire à Barbier, et le fait qu'il en ait fait une autre a un sens politique (quelles que soit ses qualités unitaires jusque là) que nous n'évacuerons pas en regardant ailleurs et en retournant militer.
Le dessin de Plantu dans le Monde est ignoble. Il fallait s'attendre à ce torrent de boue déversé sur Hugo Chavez. Vous êtes bien triste et fatigué Jean Luc. Hugo Chavez a bien rempli sa vie. Souhaitons que sa politique soit poursuivie. Ce n'est pas rien de sortir les gens de leur misère. Je suis très émue.
bonjour
Je viens d’écouter Pierre Laurent invité sur LCP après le vote du projet de loi d'amnistie. A une question de la journaliste a propos de l'orientation politique gouvernementale actuelle, Pierre Laurent repond : "ceux qui essaient de rassurer Bruxelles finissent mal". A mon avis ceux qui essaient de rassurer les parlementaires PS et ministres (qui eux essayent de rassurer Bruxelles) finiront mal aussi.
A propos des élections municipales et de la stratégie à adopter, la journaliste appuie ou ça peut faire mal en disant vu les critiques envers les socialiste on vous imagine mal faire alliance avec eux. Réponse de Pierre Laurent en s'appuyant sur le vote du Sénat du projet de loi d'amnistie (de tête) la preuve qu'on peut faire avec ce qui vient de se passer (au Sénat) sur de vrais objectifs de gauche et qu'il espère réussir ce rassemblement dans beaucoup de municipalités car je n'ai pas envie de voir revenir la droite et l’extrême droite.
Soit moi non plus je n'ai pas envie mais alors pas du tout, mais le vote par la peur terminé pour moi. Ce qui est déterminant pour les battre ce sont les politiques proposées a gauche et effectivement mises en œuvre, alors tordons leur le bras ensemble et a gauche toute.
@thersite69 (12h47)
Je me posais un peu le même genre de questions que toi en entrant au PG il y a un an. Donc, je suis allée voir de mes yeux fraîchement débarqués et un peu méfiants comment ça se passait concrètement (université d'été de Grenoble bien sûr, mais aussi association d'élus "La Gauche par l'Exemple" et surtout Conseil National, en tant que simple militante invitée). Eh ben en fait, contrairement à l'image déformée que nous en avons parfois, il n'y a ni "mythologie du recours", ni "culte de la personnalité", il y a juste pleins de gens très politisés et très bien informés qui bossent très sérieusement mais dans une ambiance très détendue, qui viennent d'horizons très divers mais qui ont une maturité et une cohérence politique très surprenante dans un parti aussi jeune et aussi divers, tous militants, beaucoup très bien formés à l'analyse et au combat politique, d'autres un peu moins mais qui ne demandent qu'à apprendre, avec des compétences et des expériences variées, des élus très courageux, des pas encore élus qui se forment, des jeunes, des moins jeunes, des femmes aussi nombreuses que les hommes, des écolos, des républicains des socialistes, des syndicalistes, des membres d'associations, des citoyens engagés. Bref, un truc humain et politique assez incroyable (d'où mes nombreux "très"). Ceux qui nous ont quitté s'étaient trompés de parti (ce qui arrive et n'est pas très grave, il y en a plein d'autres qui sont arrivés sans que personne n'en parle) et étaient sur une vieille ligne de compromis avec le PS (dont on voit aujourd'hui à quel point elle ne mène à rien). Nous ne faisons pas la politique de nos moyens (heureusement!), nous faisons la politique nécessaire au peuple. En ne lâchant rien. Jamais. Et c'est ça qui donne envie à de plus en plus de gens de nous aider à construire cette alternative si nécessaire. Tu peux aller voir bien d'autres blogs que celui-là -aussi intéressant soit-il- pour un aperçu plus global du boulot effectué (François Delapierre, Gabriel Amard, Corinne Morel-Darleux, Eric Coquerel, Céline Meneses, Nathanael Uhl et son Cri du Peuple, etc...)
C'est rare, mais je suis inquiet sur l'ANI. En effet, nous assistons à une grossière manœuvre du PS, avec son aile "gôche" pas nette du tout et d'autres robots-députés. Le but évident est d'abord de brouiller les cartes, Hollande à l'assurance du vote de la droite, d'accord sur tout, bien que manquant d'une pincée de sel. A l'évidence le Medef est à la manœuvre. Ce ne sont pas quelques virgules que s’apprêtent à ajouter les "rebelles" socialistes qui rendront ce projet acceptable. Cette apparente cacophonie doit rendre inaudible le combat des parlementaires du FdG. Il crée une vraie fausse opposition pour noyer la vraie. Si nous ne dénonçons pas maintenant ce stratagème, les futures victimes seront enfumés. Tout cela est bien dans la nature du PS, flatter ceux qui sont utilisés pour ce sale boulot nous marginalise un peu plus. S'ils sont contre, qu'ils votent contre, tout autre bla-bla doit être dénoncé.
je ne pense pas que les déclarations de O Dartigolles en fassent un représentant de l'aile droite du PC. Je pense au contraire qu'il n'existe qu'une ligne au sein de la direction nouvellement élue du PCF. La stratégie du PCF est basée, tout en défendant fidèlement le programme du FdG, sur le désir de faire bouger le PS et le gouvernement. En fait, ce parti ne se départit pas de cette ancienne union de la gauche. On voit bien toutes les contorsions effectuées pour trouver dans le moindre petit "bougé" du gouvernement un début de possibilité d'accord minimal avec le PS. Le PC a les yeux fixés sur les prochaines élections municipales et se prépare à nous faire avaler des accords dans le plus de villes possibles. Les récentes déclarations sont inquiétantes pour la suite car les salariés, les petites gens qui ont déja tendance à se détourner de la politique, à mettre tous les partis à l'index, nous assimileront au PS au moment des échéances électorales. Adhérent du PCF depuis 1964, je désapprouve, et ne suis pas le seul, cette stratégie d'électoralisme de petits barons locaux pensant plus à leurs strapontins qu'à leur engagement militant désintéressé au service du peuple.
Les instances dirigeantes du front de gauche seraient elles régies par le "centralisme démocratique" sans que nous en ayons été avertis? L'infaillibilité du candidat serait-elle un dogme qui ferait que quiconque porterait une parole dubitative "ferait le jeu du PS", que même un sourire serait de trop,car il pourrait être interprété ! Que des décisions soient prises,une ligne déterminée,certes, mais ce procès en "trahison" est plus qu'insupportable. Quant aux analyses selon lesquelles deux lignes politiques seraient à l'intérieur du PCF celle des tenants du front de gauche d'une part et celle des collaborateurs à une ligne PS de l'autre, elle est tout bonnement fausse et ne résiste pas à la lecture des textes soumis au congrès d'il y a un mois, aux débats de ce même congrès et aux résultats des votes. Il y a bien des divergences au sein du PCF mais elles opposent d'une part une ligne pro-front de gauche, ligne de "fusion" et d'autre part des lignes "communistes", lignes de"spécificité " qui sont elles aussi opposées,sinon plus à toute dérive "pro-PS", La ligne "pro-PS" n'est plus dans le PCFque résiduelle. La ligne de débat n'est pas là où les Coquerel, Delapierre et intervenants de ce blog la posent. Ne pas comprendre (ou feindre de ne pas comprendre) cela c'est provoquer la division dans le fdg, car les communistes qui ont proposé le fdg ont milité pour cela, finissent par se dire que les autres camarades avaient raison.Si les exigences de la lutte de classe,si les intérêts de la classe ouvrière élargie aux couches entraînées dans la crise du capitalisme réclament une union forte, ils ne réclament pas la soumission aux thèses, comportements et postures d'un seul parti du front. Quant "aux perdreaux de l'année" que ne sont pas Dartigolles, Chassaigne et Laurent, ils essayent de penser et d'agir dans une réalité plus complexe et mobile que ce que désignent certains comme "les deux lignes du PCF" : après les présidentielles et les législatives nous sommes plus faibles qu'avant sur le plan des lignes institutionnelles, des bastions, des points d'appui. Arrêtons le massacre !
@ 310 Cécile 63
d'un côté (PCF), nécessité de laisser faire le débat entre parlementaires sous peine de les braquer par des déclarations jugées trop agressives de la part de Jean-Luc Mélenchon, de l'autre (PG) nécessité d'exercer une pression militante et médiatique maximale
Si je comprend bien, les polémiques actuelles seraient dues au fait que le PCF souhaite un débat feutré entre parlementaires alors que le PG souhaite mener des luttes de masse visibles et médiatiques. Une fois de plus, je dis non : il suffit de lire l'Huma ou l'Huma Dimanche. On peut y voir que sur la question fondamentale de la loi MEDEF les communistes ont soutenu toutes les oppositions et toutes les manifestations publiques contre ce projet de loi, qu'ils ne souhaitent pas un petit débat entre parlementaires : des centaines d'amendements vont être déposés, André Chassaigne annonce clairement que l'on va entendre haut et fort les députés Front de Gauche, plusieurs numéros spéciaux de la presse communiste ont été consacré au déchiffrage du texte, etc etc... Je ne vois pas que le PCF serait moins militant ou moins mobilisé que le PG.
Par rapport aux municipales, aux élections précédentes, les questions des listes se sont souvent réglées à la dernière seconde. Et nous sommes encore à un an du scrutin. Et la situation est totalement différente des scrutins passés : les militants communistes en ont parfaitement conscience. En gros, on va assister à une débacle du PS. Faut-il que le PCF accompagne cette débacle et perde ses élus ? La réponse va couler de source. Non. L'année prochaine aux municipales, c'est le Front de Gauche qui sauvera l'existence de la gauche. Nous verrons beaucoup plus de listes autonomes du Front de Gauche au premier tour des municipales que l'on peut imaginer aujourd'hui. Quitte dans certaines communes à ce que les communistes se divisent entre eux et soient présents sur deux listes... Ca n'est pas impossible mais ça ne sera pas l'essentiel.
@cécile 63, com 310
Tu écris que nous ne devons pas « nourrir la campagne de quelques élus locaux… qui ne pourront pas faire grand-chose à leur niveau ».
Il est bon que nous soyons très fermes stratégiquement pour ce qui est de se démarquer du PS. Nous le montrons clairement entre nous ici. Mais à ton appréciable commentaire j’ajoute quelques questions :
1.Que l’idéologie néo-libérale imprègne les énarques qui ont choisi le PS pour faire carrière au même titre que ceux de l’UMP est une évidence. Mais n’est-ce pas différent pour une majorité de la base électorale populaire dans la gauche traditionnellement « non-communiste » ? Et les élus du PCF ont-ils vraiment une motivation comparable à ceux qui veulent faire carrière?
2. Le niveau dont on parle pour 2014 est le niveau municipal, que beaucoup apprécient comme spécifique justement pour insuffler des principes démocratiques (relocalisations de la production, AMAP, nouvelles énergies, etc…) nous devons pouvoir participer aux délibérations, et si possible aux décisions dans les conseils ? Au prix d’alliances, certes conformes nos propres principes à définir dans le Front de Gauche. Mais pas en " tordant les bras" des militants du PS et de l'électorat.
3. L’opposition aux réformes dangereuses qu’on nous propose actuellement dans les collectivités territoriales peut et même devrait trouver des alliés bien au-delà du Front de Gauche ? Avec mes amitiés républicaines,écologistes et socialistes.
J'ai regardé la vidéo de Pierre Laurent chez Barbier et sur le plan du contenu je n'ai rien à redire, Pierre Laurent apparaît bien déterminé sur la ligne du front de gauche et ne se laisse pas dévier par ce journaliste. Par contre je n'ai pas lu les déclarations d'Olivier Dartignolles et donc je ne parlerai pas du contenu de ses propos.
Néanmoins ce que je ressens globalement en prenant connaissance de ces événements et des commentaires sur ce blog c'est qu'il y a un réel problème sur la façon de se comporter les uns avec les autres et envers Jean Luc au sein du FdG. J'essaie de me mettre à sa place, lui qui est déjà tellement attaqué dans les médias, que l'on essaie de marginaliser ("vous êtes un homme seul" de Cahuzac), j'imagine facilement ce que ça peut lui faire d'être ainsi traité.
Qu'est ce qui pousse des responsables politiques du PCF et même du PG (Marc Dolez) à aller s'exprimer en déballant leurs reproches envers Jean Luc dans des médias qui lui sont farouchement hostiles ? La question mérite d'être posée. Personne ne peut reprocher à Jean Luc de dénigrer qui que ce soit du FdG lors de ses interview malgré les incitations. Les divergences d'opinion ne légitiment pas ce genre de comportement, d'une part ce n'est pas correct, d'autre part au delà de la personne de Jean Luc et de ce que ça peut lui faire c'est totalement contre productif. J'imagine que les ennemis du FdG se frottent les mains, est ce cela que nous voulons ?
Bon, clouée chez moi par une entorse contre-révolutionnaire, je suis forcée de zapper la réunion prévue mais, du coup, ça me permettra de répondre à Michel Matain (17h) que j'aimerais bien qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit et qui est archi-faux, à savoir que les communistes seraient moins militants que les pégistes... Où as-tu lu ça dans ce que j'ai écrit? Je m'en suis tenue à mes interrogations de militante (qui me paraissent légitimes) face aux faits politiques intervenus lors du dernier CN du Front de Gauche:
1) critiques internes de la part du PC qui jugent Jean-Luc Mélenchon trop aggressif dans ses propos et s'inquiètent que cela nuise au débat parlementaire (jusque là tout va bien, encore heureux qu'on peut débattre entre nous de notre stratégie!)
2) décision du CN du FdG de ne pas externaliser ces critiques pour ne pas nuire à notre action commune et éviter de faire le jeu du PS
3) Dartigolles externalise ces critiques dans une interview à Libé, allant ainsi à l'encontre de ce qui a été décidé en CN du FdG et utilisant la même rhétorique insidieuse que le PS (et malheureusement parfois efficace au-delà de nos cercles avertis) pour dévaloriser la parole de Jean-Luc Mélenchon. Mais il est encore permis d'espérer une initiative isolée qui ne sera pas soutenue par les autres dirigeants communistes (jusqu'ici tout va encore à peu près bien: on fait pas de la même façon mais on va tous dans le même sens et on respecte les styles des uns et des autres avec la belle trouvaille de Pierre Laurent qui nous qualifie comme "un Front uni qui parle de plusieurs voix")
4) Pierre Laurent répond à l'odieux Barbier qui veut lui faire dire que Jean-Luc Mélenchon est "grognon sans raison": "ça lui arrive", alors que jusqu'ici ils s'étaient vaillamment défendus l'un l'autre contre les attaques perfides des médiacrates.
Voilà, voilà.
Ah, et je précise que je me fous du tiers comme du quart des étiquettes et du kikafaikoi du moment que ça fonctionne, que je considère un parti politique comme un des outils nécessaire pour atteindre un but (construire l'alternative) et pas plus (mais pas moins) et n'avais jamais milité dans un parti avant le PG.
DE 315 à 319
Ne pensez vous pas que c'est vous qui êtes en train de faire monter la mayonnaise les camarades, ce n'est certainement pas le moment de se disperser dans des considérations de café du commerce, ni sur des atermoiements de jeunes pucelles, les pseudos journalistes feront bien assez vite leurs sales besognes, laissons les faire sans les y aider, Le blaireau de Barbier n'a pas posé sa question in fine dans les brumes et Pierre à bien le droit de sourire d'une saloperie, non ?
Vous serez tous d'accord avec moi pour dire que les municipales se feront au rythme de chacun dans son village, sa commune, sa ville ; que les états major régleront le problème des grandes métropole de province et de Paris, et tous ensemble nous en ferons le bilan APRÈS.
Je pense que vous êtes aussi tous d'accord avec moi pour dire que les discussions sur les municipales sont pour l'instant qu'un écran de fumée par rapport aux projets de loi qui sont dans les couloirs des assemblées, que d'autre part ces mêmes municipales ne sont pas des élections réellement politiques, c'est plus de l'ordre de l'intendance, les prochaines élections à caractère politiques sont les européennes qui suivent les municipales de prés, si nous laissons ces dernières (les municipales) prendre trop d'importance, nous nous ferons bannaner pour les plus importantes (les européennes) pour la vraie gauche c'est à dire nous le FdeG.
Et je vais encore une fois redire mon dépit lorsque j'entends nos responsables politiques nous désigner sous l'appellation "l'autre gauche",
Non nous ne sommes pas "l'autre" nous sommes la gauche, la vraie gauche nous le FdG, pas plus tard que ce matin Raquel Garrido a utilisé ce terme abscon qui irait beaucoup mieux à nos adversaires de Solférino et au Gouvernement qu'à nous.
@ Citoyenne 21 (301)
Manifs en semaine. Le problème n'est pas tant de "sacrifier une journée", mais il est tout simplement interdit par le code du travail de s'absenter sans motif, que la majorité des entreprises demandent de poser les congés un mois à l'avance, que la pression dans les entreprises est telle qu'on ne peut plus se permettre la moindre fantaisie.
Discours très émouvant de Jean-Luc Mélenchon hier soir sous la statue de Simon Bolivar. Dès ce matin, les chiens de garde de la presse atlantiste (c'est-à-dire 90 pour cent des médias) se lâchent à l’unisson sur « l’après Chavez », « bon débarras » semblent ils penser. Du petit journaliste qui n’a pas le courage de résister aux médiacrates arrogants, tous me donnent envie de vomir.
10,2 pour cent de chômeurs en France : Bravo, continuez.
Ma chere Cécile je trouve ton analyse brillante et de combat. Tu peux donc considérer que tu comptes dans tes rangs une jeune pucelle de plus de 60 balais!
Cécile je partage ton questionnement que je trouve légitime, respectueux mais non complaisant.
De la part d'une autre jeune pucelle de plus de 60 ans....
Amis, camarades, dirigeants, militants ou sympathisants. Nul besoin d’être grand prophète pour comprendre que les élections municipales ne se présentent pas sous l’angle le plus favorable. Le Front de gauche, pour rester un outil efficace, doit rester puissant. Pour rester puissant, le PCF ne doit en aucun cas s’affaiblir, notamment au plan local. Laissons donc ses dirigeants gérer cette situation parfois complexe sans rajouter de l’huile sur le feu, et faire ainsi le jeu de nos adversaires.
A tous mes camarades puristes dont je respecte les opinions, je rappelle simplement que sans le PCF nous n’arriverons à rien de rien. Alors accrochons nous au bastingage car nous allons traverser une zone de turbulence, une fois cette perturbation passée nous nous retrouverons unis pour les européennes qui, elles, ont un enjeu profondément politique.
Fraternellement.
Je ne condamne pas la stratégie de certains élus locaux du PCF qui souhaitent garder leur poste même si je pense que la compromission avec la politique gouvernementale telle qu'elle est menée actuellement ne nous mène qu'à un désastre bien plus grave que l'affaiblissement d'un parti, quel qu'il soit, aussi je pense plus à l'intérêt général qu'à celui du PC.
Les électeurs du front de gauche, les 4 millions de ceux qui ont voté pour Jean Luc au 1er tour de la présidentielle, ne sont pas tous des partisans communistes, ils veulent changer de politique et que soit appliqué le programme "l'humain d'abord". C'est une question de cohérence envers les électeurs, on ne peut pas exprimer un désaccord profond avec les mesures prises puis se compromettre en s'alliant avec ceux qui les votent, pour le coup on devient peu crédible et ça profite à qui?
Ce que je continue de condamner par contre ce sont les attaques personnelles ou la complaisance amusée envers ces attaques dans des médias hostiles à notre représentant à l'élection présidentielle, de la part de membres responsables du front de gauche, je trouve que cette attitude fait le jeu de nos adversaires plus que de se confronter honnêtement ici.
Je fais partie de ceux qui ne s'intéressaient pas trop à la politique jusqu'à présent car je n'avais pas assez confiance dans l'honnêteté et l'intégrité des personnages politiques vites enclins à se compromettre pour préserver leur intérêt personnel. J'ai repris courage grâce au front de gauche tel qu'il est représenté par Jean Luc, même si je ne partage pas complètement toutes les positions qu'il prend j'apprécie sa capacité à écouter ses partenaires du fdg et à les respecter dans les médias.
@ Antraigues
Merci camarade d'abonder dans mon sens, mais il ne faut pas perdre de vue que les européennes sont 3 mois après les municipales et que si nous attendons la fin de ces dernières pour y travailler il sera comme d'habitude trop tard, or les européennes sont bien plus importantes que nos querelles de clocher qui elles ne changeront rien à notre devenir collectif.
Aux jeunes filles de 60 ans qui se disent pucelles, comme je les plains, lol, votre féminisme débridé n'apporte rien à notre débat, et je vous prie de bien vouloir recevoir les excuses d'un vieil abruti pour une apostrophe trop facile, je retire donc "atermoiements de jeunes pucelles" pour acrimonies de vieilles rombières, cela est il plus juste ? Par ailleurs il ne vous est pas interdit de commenter le fait que les européennes soient plus importantes que les municipales qui ne seront être que sources de discordes, ça commence déjà alors que nous ne sommes à un des élections, cela peut faire peur et permettre des excès de langage qui pour l'heure ne sont pas trop grave.
Et nos braves journaleux de rappeler « les amitiés sulfureuses » de Hugo Chavez. A ça non, ça n’est pas à la France qu’il arriverait de recevoir Khadhafi en grandes pompes, ni Bachar El Assad, ni de s’acoquiner avec les pires dictatures du golfe, l’Arabie Saoudite où l’on décapite au sabre, où les femmes n’ont même pas le droit de conduire, le Qatar où l’actuel dirigeant est arrivé au pouvoir après un coup d’état contre son propre père, où l’homosexualité est punie d’emprisonnement, les états unis d’Amérique où la torture et l’enfermement arbitraire sont autorisés. Et j’en passe… Comme je partage votre juste colère, Jean-Luc Mélenchon.
@ Antraigues 328
Peut on justifier les stupidités des uns sous prétexte que nous en faisons? C'est à dire, peut on défendre les amitiés douteuses de Chavez par celles tout autant douteuses de la France ? Non bien sûr. Donc oui il a fricoté avec des dictateurs, on ne peut pas le nier et il n'y a rien à y redire là dessus. Par contre, nous pouvons insister sur les bonnes idées qu'il a eu, sur les conséquences positives pour la population.
Je ne pense donc pas qu'il faille tomber dans l'intégrisme pro Chavez non plus. Soyons pragmatique, tout n'est pas à prendre pour la première raison que le contexte américain n'est absolument pas le même qu'en Europe. Répondre à l'aveuglement des journalistes par un aveuglement tout autant important est stupide, pardonnez moi !
J'insiste mais il est fallacieux de raisonner sous la forme suivante : "untel fait des trucs pourris mais et alors ? nous aussi on le fait". Si l'on se bat pour la justice, l'égalité et la liberté, nous ne pouvons pas accepter ça. C'est une question de cohérence dans le combat qui ne remet absolument pas en cause les qualités que l'on y trouve par ailleurs.
Bonsoir à Tous
Vous dites que les municipales ne sont pas aussi importante que les élections européennes. toutes les élections sont importantes. Puisque que les sénateurs sont élus par de grands électeurs, les élections cantonales, ont permis de le faire basculer pour la 1ere fois à gauche. Je garde espoir, que nous ferons de bon score, et que le plus difficile est de convaincre les abstentionnistes d'aller voter. Pour l'instant, personnes n'est en état de savoir, comment se formeront les listes aux communales. Mais Pierre Laurent et Jean Luc Mélenchon ont été clairs et nets. Réécoutez les.
Bien à vous
Je n'avais eu ni l'occasion de regarder en direct ni le temps, jusque là, de visionner l'émission sur LCP. A présent c'est fait.
Et là je m'interroge vraiment. Ce Frédéric Haziza, c'est sûr qu'il a obtenu son diplôme de journaliste ? Et si oui, comment a-t-il fait ? Parce que j'imagine (mais je peux me tromper ou rêver) que pour cela il faudrait avoir un minimum de neurones et de "petites cellules grises" (comme dit si bien Hercule Poirot) pour y arriver. Parce que, ce n'est pas tant qu'il soit de l'autre côté du manche qui est dérangeant, après tout les "chiens de garde" ne font que leur boulot de chiens de garde, bon gros collier et bonne gamelle, non, ce qui est franchement ahurissant, c'est surtout que ce monsieur est bête ! Comme l'aurait-il mon grand-père qui, comme beaucoup de vieux ont de belles images pour expliciter leurs propos, il " bête à manger du foin" ou mieux encore "bête à chier des guenilles" !
Et ça, ça me laisse sans voix.
@Sylvain 329
Ce qui est insupportable, c'est que les dérives diplomatiques des pays occidentaux comme la France ne sont pratiquement jamais l'objet de critiques, ni de la moindre introspection. Les indignations contre telle ou telle alliance ne sont réservées qu'uniquement aux pays non alignés, ce qui n'est évidemment pas anodin. Donc, dans de telles circonstances, abonder dans le sens des médias dominants aura pour seul effet d'amplifier la propagande de nos adversaire. Pour ne pas se rendre compte d'un fait aussi évident, il faut soit être stupide, soit de mauvaise foi...
@ Antraigues 332
Je suis entièrement d'accord sur le fait que les dérives diplomatiques des pays occidentaux ne sont jamais dénoncées ni même critiquées et que l'indignation médiatique est globalement très orientée politiquement.
Par contre, et je vais essayer de m'exprimer différemment, je trouve que moralement nous ne pouvons pas justifier des relations douteuses par d'autres relations douteuses. Alors peut être que je suis naïf, ou stupide comme vous dites, mais je ne pense pas que c'est abonder dans le sens dominant que de dire que Chavez a fait des choses avec lesquelles nous ne sommes pas en phase, mais que le projet politique qu'il a porté depuis la fin des années 1990 a permis au Venezuela de se lancer vers la sortie d'un marasme économique et social terrible hérité des politiques néolibérales scandaleuses que l'on applique aujourd'hui en Europe. Et de rajouter que la démocratie mis en place, et la remise au centre du système de la vie humaine sont d'un intérêt capital pour nos sociétés.
Est ce que j'amplifie quoi que ce soit qu'on a pu lire cette semaine dans les journaux en disant ça ? Sincèrement vu la haine que j'ai entrevue, je ne crois pas. J'ai testé dans mon entourage. Et les gens n'étant quand même pas bêtes, ils voient bien la cohérence du discours et ressentent les valeurs humaines. Enfin, vous me dites que c'est faire le jeu de la propagande, mais alors, quel message envoyons nous en disant cela ? N'est ce pas éluder la question que de répondre de cette façon ? N'est ce pas faire une acceptation béate de tout ce qu'a fait Chavez ?
@ADOR (1er mars)
Je suis une militante communiste, et je crois qu'il ne faut pas se tromper de cible. La campagne des présidentielles pour JL Mélenchon a été faite aussi grâce avec les militants communistes, et heureusement qu'ils étaient là. Cessez les querelles stériles qui n'ont rien de constructif. Il me semble que l'heure est plus que jamais à l'union et au combat.
Et quand les mêmes médias ne pipent pas un mot sur les dictatures sanguinaires d’Amérique latine soutenues par les Etats Unis, mais s’acharnent contre ceux qui on initié le concept de révolution citoyenne. Clairement, ceux qui ajoutent leur voix à ce concert savent ce qu’ils font. Oui, je partage l’indignation de Jean-Luc Mélenchon et je conseille à tous ceux qui parlent sans savoir de lire ce qu’Hervé Kempf, écrivain et ancien journaliste au « Monde » a écrit sur sa rencontre avec Hugo Chavez. (à lire par exemple sur le site « le grand soir »).
S'il y a encore des doutes sur la volonté de réduire le chômage de la part du gouvernement, son attitude vis à vis des salariés défendant leur emploi les lève. Valls a trouvé l'ennemi, il tient sa "racaille". Monsieur Titan peut reprendre sa fine plume pour féliciter le sinistre de l'intérieur. Allons nous supporter cela encore longtemps ? Défendre son emploi, sa vie menacée, sa famille en danger et au passage l’intérêt du pays sont ils des délits pour ce pouvoir sociatriste. Peut être faudrait-il hausser le ton. Les patrons voyous bénéficient d'une impunité totale, dans le département de l'Eure, deux inspecteurs du travail ont été agressé, menacé de mort pour avoir voulu faire leur travail, que dit le gouvernement ? Ils cassent l'emploi pour faire du fric, encore plus de fric, sans morale, sans valeur, sans patriotisme, mais Bettencourt ramasse 6 milliards en un an, Demargerie toujours dans les bagages de Hollande se frise les moustaches et encaisse les milliards, jusqu'a quand le pillage des richesses. Pendant ce temps là le pouvoir fait les poches des fumeurs des automobilistes, cherchant chaque semaine quelques milliards supplémentaires, les salariés sont invités à se serrer la ceinture, mais il n'y a pas d'autérité selon le fondé de pouvoir du Medef, locataire de l'Elysée. S'indigner est dépassé, il faut passer à l'étape supérieure maintenant.
@mantelot 45,
Enfin un peu de bon sens dans votre commentaire. J'ai l'impression en lisant ce blog que le PG (pas tous) est en quête de la moindre parole d'un responsable communiste qui souvent parle en son nom pour tirer sur les communistes en général.
Dans mon département l'ex numéro 1 du PG est reparti au PS, on pourrait épiloguer aussi mais on a mieux à faire