10mar 13

Ça ne prévient pas, ça arrive !

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manif_5mars_01Quelle semaine ! J’étais censé prendre du repos. Ça devait être une semaine de vacances après tant de jours et semaines sans pause. Certes, la coupure de la présence à la manifestation du 5 mars contre l’accord "made in MEDEF" m’interdisait l’escapade prévue. Puis ce fut aussitôt la séquence du décès de Chavez et le deuil qui n’est sûrement pas un repos pour l’esprit, surtout quand il faut le vivre sur fond de polémiques qui sont autant de violences psychologiques. Cette note a été rédigée d’une traite. Cela représente encore plusieurs heures d’un travail intense. Je ne me plains pas. Mon époque est en feu. J’y ai ma part. Notre génération politique, tous âges confondus est appelée à jouer un rôle dont on lui avait désappris les grands gestes. Il faut récupérer le savoir utile en se jetant dans l’action. C’est la meilleure école.

La semaine citoyenne.

Le décès de Chavez est ce que nous n’avions pas envie de prévoir. Tout fut donc mis en branle dès que mes vérifications me permirent de tenir la nouvelle pour certaine. Tard. Dans ces circonstances toute notre équipe a joué au coude à coude. Organiser dans la nuit le programme et les moyens matériel du rassemblement au pied de la statue de Bolivar et le programme de la journée vous donne ensuite bien petite mine à l’heure de parler au point de presse. Mais le magnifique sens du moment et du combat acquis en quatre ans par notre petit parti audacieux donna à fond. Tout fut parfaitement mené. Nous avons tout pris sur notre dos, tout organisé, tout payé et en même temps rassemblé toute l’autre gauche, tous ses drapeaux.

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A Paris, vers où se tournaient les regards, nous étions au moins six cent dans la rue, selon ce que m’en dit Krivine qui observa la scène avec meilleur œil que moi pour compter et me dit qu’il voyait entre cinq cent et mille personnes. Tous les ambassadeurs des pays du cône sud étaient là avec les délégations militaires de leurs pays. Et je ressentis l’immense orgueil de savoir que nous venions de réussir la plus importante manifestation de solidarité avec les Amériques depuis les années de plomb, en plein cœur bourgeois de Paris, un soir de semaine sous la pluie froide tombant du ciel et les flots d’ordures des médias. Et à Lyon, Toulouse, Marseille les organisations locales du parti ont réalisé elles aussi des rassemblements.

Question d’affection vis-à-vis de nos camarades latinos américains ? Oui, sans aucun doute et cela compte, ô combien pour eux, je le sais. Mais c’est aussi un moment d’apprentissage et d’éducation ici pour la génération qui doit apprendre à marche forcée tout sur tout, et surtout à subir les déferlantes de boues médiatiques sans se laisser détourner des tâches à accomplir. A la semaine de travail quelle qu’elle soit, et aux obligations de la vie, ajouter les déplacements et tâches collectives, réagir vite, fort et juste, pas seulement en faisant des phrases et des postures, n’avoir peur de rien ni de personne, est un entraînement qui met les nerfs à rude épreuve. Il le faut pourtant impérativement avant les événements dans lesquels tous nous serons bientôt impliqués ici même. Et ne compter que sur soi-même. Car bien sûr, pas un socialiste à l’horizon ce soir-là. Je ne pense pas aux affreux droitiers qui sont dorénavant la substance de cette organisation. Mais où est passé la « gauche » du parti socialiste ? Toute à ses calculs et jeux de billards à douze bandes, absente du débat de l’amnistie au Sénat, elle est aussi absente de la solidarité internationaliste de base ! Quel néant ! On va voir ce qui leur reste dans le ventre au moment du débat sur l’ANI.

Car sur tout le fond de scène la température monte. La caractéristique de l’épisode en cours se confirme. C’est dans les entreprises privées que se répand l’insurrection morale contre le système. Elle prend une dure tournure physique depuis que Valls a fait crever un œil à un sidérurgiste. On approche des lignes de résistance les plus profondes du pays. La semaine sociale a été rude. La manifestation des Goodyear, l’occupation du siège de l’UIMM par les PSA, tout cela manifeste un ton nouveau. Les plus durement frappés servent d’exemple aux autres. Je sais très bien que le rapport de force semble tellement dégradé ! Le MEDEF est absolument déterminé. Les grands patrons ont tout réussi au cours des cinq dernières années politiquement tant avec Sarkozy qu’avec Hollande. Et ils se sont copieusement récompensés en augmentant leurs salaires de 25 % sur la période. Sans tirer un coup de fusil, ils ont obtenu la conversion publique du nouveau président à leur maudite politique de l’offre et le droit de rédiger la loi. C’est l’âge d’or ! Le MEDEF peut compter en permanence sur un gouvernement mort de peur devant lui. Un gouvernement qui se met minable et ridicule tout seul dans des épisodes comme celui d’Arcelor et prend à revers les salariés en répandant lui-même l’esprit de résignation. Il peut compter sur un maintien de l’ordre violent et cruel avec l’ouvrier, organisé par un ministre qui construit sa carrière et son ambition sur cette méthode. Il peut compter sur des élites hallucinées qui ne comprennent rien à ce qui est en train de mûrir dans le ventre de la société. Elles sont prêtes à payer n’importe quel prix médiatique pour parler de tout ce qui peut permettre de passer à côté de la réalité terrible et destructrice qu’elles ont approuvée et qui ravage désormais toute la société européenne.

Pour autant, loin de marquer des points les puissants de tous poils perdent chaque jour, chaque heure, l’essentiel de leur force, c’est-à-dire le consentement du grand nombre à l’ordre établi. L’énergie populaire se concentre à proportion même du fait que son conservatisme spontané est frontalement agressé par un système qui lui nie tout droit à quelque stabilité ou espérance que ce soit. Parce que le respect de soi, le sentiment patriotique, la décence des ambitions, sont des vertus désormais inconnues à ces étages élevés de la société, cela se voit, se sent, se devine de tous les points de l’horizon social où l’on tire le diable par la queue, à tous les niveaux de la société. C’est vrai en France et partout dans l’Europe méditerranéenne. Jusqu’aux mollassons de Slovénie qui sont à leur tour engagés dans des révoltes citoyennes. La semaine passée un million et demi de Portugais défilaient à leur tour en « marées citoyennes », comme en Espagne une semaine auparavant. Pour ce qui me concerne, tout se passe comme prévu et la suite sera de même. Le pronostic et la ligne stratégique contenue dans le slogan « Qu’ils s’en aillent tous », tiré de l’étude des leçons de la vague démocratique en Amérique latine, qui a guidé ma campagne présidentielle, sont confirmés dans toutes les langues de l’Europe du sud. « Ouste ! Tous à la maison ! » en Italien, « Allez-vous en tous ! » en grec, « Tous dehors ! » en espagnol et ainsi de suite après « Dégage ! » en Tunisie et en Egypte. Le contenu « citoyen » de la révolution qui a commencé est avéré, assumé, revendiqué par les mouvements populaires de tout l’arc méditerranéen. Ils signalent un degré de conscience politique bien plus élevé que le déplorent les puristes « vieux gauchiste » qui pointent l’absence de revendications « socialistes » dans les mouvements de masse actuel. En effet, ce mouvement postule que la difficulté sociale, celle qui déclenche ces mobilisations, a une racine et une solution politique. L’étendard de « l’intérêt général », brandi dans les marées citoyennes, épouse tous les terrains de la vie en commun : éducation, santé, honnêteté des gouvernants, démocratisation des institutions. C’est donc bien davantage qu’une simple compilation de revendications catégorielles exaspérées à laquelle il faudrait injecter de l’extérieur de « la conscience politique ». La question du pouvoir, c’est-à-dire « qui décide » rejoint spontanément une seconde : « pour quel but et au nom de qui ». La transcroissance insurrectionnelle de la révolution citoyenne repose sur ces mécanismes simples de la conscience spontanée du grand nombre.

La France abaissée par ses médias et son président.

Le décès d’Hugo Chavez a permis de constater que la lutte de classe continue jusque dans les tombes. Les médiacrâtes français nous ont encore couverts de honte aux yeux du monde progressiste latino-américain par le type de traitement de l’information qu’ils ont assuré à cette occasion. Plus violents et haineux que les nord-américains eux-mêmes. La paresse, la vulgarité et la mentalité « bon blanc » qui regarde de haut les indigènes latinos s’est déchaînée. Quant à François Hollande il a été en dessous de tout, pire qu’on pouvait le craindre. Pris entre sa très, très, grande tendresse pour les nord-américains et son mépris de caste pour le populaire, il a rendu la France invisible et inaudible à un moment clé de l’histoire politique de l’Amérique latine. Une faute diplomatique majeure a été commise quand non seulement ni le président ni le premier ministre n’ont été présents à Caracas aux côtés des 35 autres chefs d’Etat et de gouvernement, mais non plus aucun des cinq ministres des affaires étrangères de notre pays. C’est le ministre des Dom Tom qui a fait le voyage. En voisin qui a vu de la lumière peut-être. Ses propos ont été consternants.

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Dans les médias l’hyper sensibilité au thème de « l’amitié » pour le chef iranien, mille fois montrée du doigt, signalait bien le tropisme à l’œuvre. Sa présence, parmi 35 autres chefs d’état et de gouvernement et notamment tous ceux d’Amérique latine était mille fois surlignée. C’est presque comme s’il n’y avait que lui ! Cela soulignait bien l’obsession. La communauté juive de Caracas est loin d’en faire un tel cheval de bataille ! Mais depuis Paris, bien au chaud, comme la guerre des autres est jolie ! Pour les médiacrâtes atlantistes, il faut tirer sans cesse sur la cible. C’est de bonne guerre, nous faisons de même. Mais nous ne prétendons pas, nous, faire de l’information « indépendante » et « objective ». La difficulté de l’exercice de dénigrement, cette fois-ci, c’est évidemment qu’il s’agissait de tirer en plein cortège funèbre. Qu’à cela ne tienne. Mais obsédés par la guerre qu’ils mènent, les médiacrâtes passent à côté de l’événement. Peu importe que des millions de gens se mettent en mouvement, sur tout un continent, la peine au cœur : c’est le folklore local ! Peu importe que tous les pays du cône sud aient déclaré des jours de deuil national et que dans chaque pays des milliers de personnes se soient groupés devant les ambassades du Vénézuéla. Bref, l’attitude des médias français a signalé la profondeur des préjugés dominateurs d’une aristocratie corporative composée de petits blancs européo-centrés, enfants des bonnes familles. Dès lors tout l’événement passa au second plan après avoir été présenté sur un mode souvent méprisant et hautain. Il est significatif que ce traitement de l’information soit venu clore la séquence sur la « une » voyeuriste du « Nouvel Observateur » dans une persécution gratuite de DSK et la nouvelle « une » bovine de « l’Express ». Joffrin et Barbier sont les deux faces d’une même décadence morale, les deux symptômes fétides d’une fin d’époque.

Pourtant, pour tout le monde informé, ce lien de Chavez avec l’Iran est clair. C’est une affaire qui concerne les rapports de force dans l’OPEP. Hugo Chavez voulait se couvrir face aux grands démocrates « amis de l’occident » qui intriguent dans ce cénacle : Qatar, Arabie Saoudite, et autres joyeux drilles. Ceux-là appliquent la charia, enferment leurs femmes et payent des voyous armés, trafiquants de cigarettes et de drogue repeints en « islamistes », comme au Mali, sans qu’on les signale jamais comme des accointances honteuses pour ceux qui les fréquentent. Il est vrai qu’ils achètent des équipes de foot, des projets de banlieues, des armes et des journalistes mondains. Mais eux payent ! Pour truquer les informations en provenance du Vénézuéla, les agences d’influence ont donc de puissants relais, prêts à tout, dans les médias. On l’a constaté quand l’AFP-image avait fait un montage faisant croire que l’iranien et Chavez étaient d’accord pour organiser un bombardement de Washington.

Sans les réactions et interpellations des internautes le montage vivait sa vie sans rectificatif ! On a vu aussi le cupide Jean Plantu recommencer son numéro de chanteur à gage à la une du « Monde » dans le numéro annonçant le décès de Chavez. Pour toute épitaphe, il associa en effet avec grossièreté Chavez et Assad. Je forme l’hypothèse que cela aura été fait à la demande de l’ambassade du Qatar, puisque ce pays paye aussi les miliciens anti-Assad. On se souvient que le Qatar a versé à Jean Plantu 10 000 euros comme prix de « la liberté de la presse ». Rien ne signale mieux la confusion mentale de tous ces larbins de plume ou de crayon que le contexte dans lequel ils s’abandonnent à leurs frasques. Car peut-on oublier que le dessin de Plantu survient au moment où les fameuses « forces libres » de ces combattants anti-Assad armés par le Qatar viennent d’enlever des observateurs de l’ONU sur le plateau du Golan ? Le lieu, autant que le fait, souligne l’absurdité aveuglée de leurs admirateurs inconditionnels. 

Bien sûr pour ma part je n’ai jamais été d’accord avec cette relation privilégiée du gouvernement du Vénézuéla avec l’Iran. Je l’ai toujours dit, et d’abord aux intéressés eux-mêmes, sur place. Mais je ne veux pas le dire aux côtés de n’importe qui. Les belles personnes et les médiacrâtes qui montrent du doigt les mollahs iraniens adorent, le reste du temps, les exploits d’autres religieux certes plus folkloriques mais tout aussi totalitaires. Je connais trop bien la manœuvre quand on m’interroge sur le sujet. Pour le griot médiatique qui pose la question, quand par hasard il sait vraiment de quoi il parle, il s’agit juste de continuer le travail de dénigrement en parlant de « l’amitié avec les iraniens ». Quoique je réponde, la mention prononcée sur un ton infamant aura été faite. Et si par-dessus le marché je réponds que je ne suis pas d’accord, le perroquet pourra conclure « même Mélenchon clame son désaccord ».

Mais le plus grave dans ce contexte est l’attitude adoptée par la France sous l’autorité du nouveau pouvoir. Car François Hollande a encore gâché une chance pour notre pays. Après la visite de Benoît Hamon à Caracas venu encourager la signature de contrats, le moment était parfait pour marquer les esprits politiquement. On sait bien combien le piteux tandem Hollande-Ayrault se sent éloigné d’Hugo Chavez. Mais faut-il beaucoup d’intelligence de situation pour comprendre le moment dans les relations bilatérales ? Personne sur place ne leur aurait demandé d’approuver le mort ! Il s’agissait plutôt de créer une relation nouvelle avec la nouvelle équipe au moment où celle-ci cherche ses marques. Comme d’habitude les deux « compères-pépères » ont dû peser interminablement le pour et le contre avant de décider de ne rien faire dans la mesure où cela permet quand même de faire plaisir aux Etats-Unis. Résultat : une faute diplomatique pour notre pays suivie d’un nouveau moment de honte.

Comme le note le communiqué de Raquel Garrido, porte-parole internationale du Parti de Gauche, les obsèques d’Hugo Chavez ont réuni 55 délégations internationales. Plus de trente chefs d’Etat et de gouvernement ont fait le déplacement. C’est un événement considérable, jamais vu au Vénézuéla et en Amérique latine. Personne au quai d’Orsay ne semble l’avoir anticipé ni analysé à temps. Pire, l’insolence était la norme. A une camarade binationale qui appelle l’Elysée pour dire qu’elle n’est pas contente du niveau de la représentation française et de l’absence de François Hollande à Caracas, le palais répond que le président n’avait « pas programmé la mort d’Hugo Chavez ». Quelle fine plaisanterie ! A transmettre à ceux qui ont fait le déplacement ! Mais Hollande est-il si seul qu’il ne lui reste plus un seul des ministres dont c’est pourtant la charge de faire ce type de travail ? Pourquoi a-t-il désigné le ministre des Dom Tom pour représenter la France dans cette circonstance ? Quel est le sens de cette désignation ? Cela n’a été dit à aucun moment ni nulle part. C’est donc un double acte de mépris : pour les vénézuéliens et pour les domiens réduit au rôle de second couteau d’ostentation.

L’absence de Laurent Fabius est bel et bien une lourde faute diplomatique. Je ne le dis pas de mon point de vue politique en matière internationale. Je l’affirme du point de vue de la politique traditionnelle de notre pays. La France a toujours milité pour un « monde multipolaire » organisé. Or, les latino-américains fabriquent aujourd’hui, concrètement, ce monde multipolaire. C’est d’ailleurs le sens de l’hommage rendu à Chavez par le secrétaire général de l’ONU. La France aurait dû être à leurs côtés à Caracas, représentée par son premier Ministre, ou au moins par son ministre des Affaires étrangères ou tout du moins par l’un des quatre Ministres délégués aux affaires étrangères. Au lieu de cela, François Hollande a dépêché sur place son Ministre des Outre-Mers, dont le porte–feuille ministériel n’a strictement aucun rapport avec les relations internationales et la diplomatie. Le choix fait est un message politique de mépris et de provocation gratuite.

On aurait pu cependant se réjouir du choix de l’homme en l’écoutant d’abord parler. Car le ministre Victorin Lurel a ironisé à juste titre sur ceux qui ont traité Hugo Chavez de « dictateur ». Il a même déclaré : « Moi je dis, et ça pourra m'être reproché, (…) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu'on prétend que c'est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l'Homme ». Ici le caribéen parlait juste. Surtout quand il compléta : « Toute chose égale par ailleurs, Chavez c'est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu'il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c'est-à-dire le Front populaire, parce qu'il lutte contre les injustices ». C’était trop beau. Cela ne dura pas.

Le solférinien arrogant et méprisant a vite percé sous le masque de l’homme des Caraïbes. Comment a-t-il pu avoir l’audace de parler d’un mort sur le ton de la blague comme il a osé le faire devant le cadavre d’Hugo Chavez ? « Il était tout mignon (…), frais, apaisé comme peuvent l'être les traits de quelqu'un mort, on avait un Hugo Chavez pas joufflu comme on le voyait après sa maladie », a-t-il commenté. Quelle arrogance ! Quel mépris ! Quelle insulte ! Est-ce un genre qui est créé ? C’est le style monsieur petite blague qui devient celui de la France ? Doit-on se préparer à commenter la tête qu’aura « pépère » dans son cercueil le moment venu ? Devra-t-on alors commenter l’état de ses cheveux implantés et celui de ses rondeurs ? J’espère qu’à me lire vous ressentez un haut-le-coeur. Il vous enseigne ce que nous avons ressenti, nous les amis du Vénézuéla progressiste et d’Hugo Chavez comme personne humaine en prenant connaissance de ce qu’a été la parole de la France dans cette circonstance de deuil national.

Bref, cet événement, après tant d’autres, mais de façon si mortifiante du fait de son caractère ostentatoire et gratuit a continué à creuser le fossé qui nous sépare de ce monde des importants de notre pays. Nous nous sentons en exil dans notre propre pays. Les valeurs mises au poste de commande, les comportements, les priorités sont à des années lumières de tout ce à quoi nous croyons et sommes attachés. Ces funérailles étaient, au fond, peu de choses à consentir pour marquer une connivence maintenue avec notre idéal internationaliste. Le choix de François Hollande visait aussi à couper cette route-là comme les autres.

« Les fourberies de Sapin »

Une des grandes difficultés de notre campagne contre l’accord "made in MEDEF", c’est d’abord évidemment la complexité du texte. Expliquer, détailler, est long et souvent ingrat. Sans oublier qu’il faut déjà commencer par apprendre soi-même car nous ne sommes pas tous des spécialistes du code du travail et de l’histoire des négociations sociales. La difficulté est aggravée par le passage du rouleau compresseur des chiens de garde médiatiques. Ils sont mobilisés sur le sujet comme pour un traité européen. Ajoutons que la présentation du contenu du texte et de sa critique ne correspond pas au « format médiatique » qui exige brièveté et sensationnel. Mais ce n’est pas la première fois que nous affrontons ce type de difficulté ainsi que le mur d’enceinte médiatico-politique de l’ordre établi. Le pire c’est le recours au mensonge dorénavant permanent des porte-parole du PS pour faire passer la pilule très amère. Il faut dire que la gêne est maximale à la base.

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Dans le contexte actuel ce qui est nouveau c’est l’ampleur des bobards servis pour justifier l’adhésion au texte. Cet enfumage, spécialement intense, a souvent pour origine l’ignorance de celui qui parle ou bien le fait qu’il répète les « éléments de langage » que distribuent le PS et le MEDEF dans les salles de rédaction. On entend donc dire tout et n’importe quoi. Par exemple que l’accord va « empêcher les licenciements boursiers », qu’il va « faciliter les procédures d’embauche », qu’il « rétablit l’autorisation administrative de licenciement » et ainsi de suite. Mes lecteurs nous aideraient s’ils relevaient aussi dans leurs commentaires les phrases les plus typiques des mensonges et stupidités qu’ils entendent sur le sujet. Autant que nous puissions tous en rire et surtout repérer les nouveaux « éléments de langage » à temps. Car nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Car, bien sûr, non seulement les « journalistes » ne rectifient jamais mais souvent ce sont eux qui débitent ces sottises sans rapport avec le sujet ou ces contre-vérités.

Mais à côté des ignorants il y a aussi ceux qui savent à quoi s’en tenir. Ceux-là disent aussi un maximum de contre-vérités. Mais c’est de propos délibéré. Eux sont des menteurs. Des vrais menteurs qui cherchent volontairement à induire en erreur et à empêcher toute discussion en embrouillant le sujet. Un champion dans cette spécialité est évidemment le ministre de l'Emploi Michel Sapin. Un fourbe toujours prêt à toutes les approximations et à tous les mensonges. Lundi 4 janvier sur BFMTV, il a été particulièrement lourd. Il a nié que ce texte soit un accord "made in MEDEF" comme nous le disons. Il s'est même vanté de l'avoir transformé en « un projet de loi made in gouvernement de gauche » ! En effet, pour s'appliquer, l'accord doit devenir une loi. Le gouvernement a donc proposé un projet de loi qui reprend les éléments de l'accord. Mais l'emballage ne fait pas le produit ! Ce n'est pas parce que Michel Sapin a changé la forme du texte et y a mis un tampon "gouvernement Ayrault" que le contenu a changé. Une variante en politique du coup des lasagnes de bœuf au cheval ! Les consommateurs sont prévenus.

Commençons par le commencement. Le contenu du projet de loi reprend exactement le contenu de l'accord. C’est l’ordre du MEDEF. Et c'est donc ce qu'avait demandé François Hollande. Le président de la République souhaitait que le projet de loi retranscrive "fidèlement" l'accord. Michel Sapin a exécuté la demande du président. C'est tellement vrai que Madame Parisot et le MEDEF l'ont applaudi dans un communiqué, le 11 février : « Alors que le gouvernement a rendu public l'avant-projet de loi transmis ce jour au Conseil d'Etat, le Medef constate que l'essentiel des dispositions concernant l'emploi et le marché du travail trouvent à ce stade une traduction satisfaisante. Il était crucial que les nouvelles procédures permettant aux entreprises de s'adapter, en particulier les accords de maintien dans l'emploi et les plans de sauvegarde de l'emploi, traduisent fidèlement les objectifs de l'accord ». Le MEDEF appelle aussi « à ce que cet équilibre soit préservé tout au long de sa discussion au Parlement ». Quoi qu'en dise Michel Sapin, Parisot vend la mèche : la loi ne fera que reprendre ce que le MEDEF a obtenu ou bien voulu concéder. C'est donc bien un projet de loi "made in MEDEF" même si le gouvernement veut cacher le label.

Michel Sapin n'est pas à une manipulation près. Sur BFMTV, il a même osé dire : « C'est un accord majoritaire puisque trois syndicats sur cinq l'ont signé ». C'est là une escroquerie intellectuelle caractérisée. Pour savoir si un accord est "majoritaire" ou non, on ne compte pas le nombre de syndicats signataires. Sinon, il suffirait au patronat de créer des dizaines de syndicats maison pour l'emporter, même si ces syndicats n'ont pas d'adhérents. Michel Sapin, ministre du Travail et de l'Emploi le sait très bien. La ruse de Sapin c'est que pour l'instant, les syndicats sont jugés représentatifs sur la base d'un décret de 1960. Seuls cinq syndicats ont donc le droit de signer des accords.

Mais de nouvelles règles doivent entrer en vigueur en avril. La validité des accords dépendra alors du nombre de voix obtenus par chaque syndicat dans l'ensemble des branches lors des élections professionnelles. Ça aussi, Michel Sapin le sait. C'est son ministère qui est chargé de compiler les résultats aux élections et de publier la liste des syndicats qui seront représentatifs. Mais la CGT et le Canard enchaîné soupçonnent Michel Sapin de retarder la parution de ces chiffres. En effet, tout laisse penser que parmi les trois syndicats signataires de l'accord MEDEF, il n'y en aura plus qu'un qui sera juridiquement considéré comme "représentatif" dans les prochaines semaines : la CFDT. La CFTC ne devrait pas franchir le seuil nécessaire des 8% des voix au plan national. Quant à la CFE-CGC, elle ne pourra plus signer que les accords qui concerneront les cadres et non l'ensemble des salariés. On comprend que Michel Sapin ne veuille pas publier cette information en plein débat parlementaire sur l'accord "made in MEDEF". C'est pourtant ce que la loi exige de lui.

En attendant la publication de Michel Sapin, on ne peut se fonder que sur le résultats aux dernières élections des Prud'hommes, en 2008. Or, lors des dernières élections des Prud'hommes, les trois syndicats signataires de l'accord ont obtenu, au total, moins de 40% des voix des salariés du pays. A l'inverse, les syndicats qui rejettent l'accord ont obtenu plus de 50% des voix des salariés. Les syndicats majoritaires contestent donc l'accord. C'est donc un accord minoritaire. Donc illégitime. Une raison de plus pour les parlementaires d'en faire ce que bon leur semble et de ne pas être obligé de le voter servilement.

Les mensonges de Sapin ne s'arrêtent pas à la méthode. Ils concernent aussi le fond. Les médias les ont repris en boucle pour vanter « les droits nouveaux pour les salariés dans un accord équilibré gagnant-gagnant ». Le but de la manœuvre était de camoufler les points centraux arrachés par le MEDEF. Ces points, ce sont la mobilité forcée pour les salariés, la facilitation des licenciements et l'organisation du chantage à l'emploi à travers la poursuite des accords compétitivité-emploi de Nicolas Sarkozy. Mais nous ne sommes pas dupes. Pour bien parler du reste, il faut donc dissiper la fumée répandue par Michel Sapin. Je fais vite car j'ai déjà écrit sur le sujet. Mais je crois utile de rassembler les éléments pour répandre l'antidote.

Le premier enfumage concerne la taxation des contrats à durée déterminée. La mesure phare reprise en boucle pour assommer les récalcitrants à l’enthousiasme. En réalité, à peine 20% à 30% des CDD seront concernés par cette surtaxation. Par exemple, les CDD de plus de trois mois, les CDD de remplacement et les contrats saisonniers ne seront pas concernés par la surtaxation. Elle ne touchera pas non plus certains secteurs gros utilisateurs de CDD comme les instituts de sondages dont l'IFOP dirigé par Laurence Parisot. Surtout, l'intérim ne sera pas concerné. Pour éviter la surtaxation, les patrons n'auront donc qu'à troquer un CDD contre un contrat d'intérim. Mais la précarité ne reculera pas d'un pouce. Comme l’effet poudre aux yeux a été jugé suffisant pour tromper le chaland, il a donc été convenu de donner une « compensation » au MEDEF pour cet « avantage » concédé. Alors le MEDEF a obtenu que cette surtaxation soit « compensée » par une nouvelle exonération de cotisation sociale pour l'embauche en CDI de jeunes de moins de 26 ans. Au final, les employeurs de précaires devraient payer 110 millions d'euros de plus mais économiser 155 millions d'euros. Le patronat empochera donc 45 millions d'euros sur le dos de l'assurance-chômage. Voilà pour cette grande "avancée".

Vient ensuite "le droit à une complémentaire santé pour tous les salariés". Un refrain repris en boucle par tous ceux qui veulent souligner l’ingratitude et l’extrémisme de notre refus de « l’accord ». Là encore, il faut déconstruire l'escroquerie. D'abord, ce "droit nouveau" ne sera effectif, au mieux, qu'en 2016, après négociations de branche voire d'entreprise. Surtout, les salariés payeront 50% de cette complémentaire. Ce n'est donc au mieux qu'un demi-droit qui leur est donné. En fait, c'est moins que ça. Car le "panier de soins" remboursé sera inférieur à ce qui est remboursé au bénéficiaire de la CMU-complémentaire. Autrement dit, presque rien. Les grands gagnants de cette affaire sont les assureurs privés qui vont pouvoir proposer de juteux contrats à tous les patrons de PME.

Le dernier soi-disant "progrès" concerne la création d'un système de "droits rechargeables à l'assurance chômage". L'idée est de permettre à un chômeur qui retrouve un emploi avant la fin de sa période d'indemnisation de conserver ces droits pour l'avenir, au cas où il retomberait au chômage. En réalité, pour l'instant, ces « droits rechargeables » sont totalement théoriques. Les droits précis, les détails, précisions et modalités devront être définis dans l'année au moment de la renégociation de la convention UNEDIC entre patronat et syndicats. Dès lors, pour l'instant, il n'y a donc rien d'autre qu'un vague objectif. Mais une limitation stricte  quand même été précisée noir sur blanc. Elle est de taille. Ces "droits rechargeables" devront être mis en œuvre… "sans aggraver le déficit de l'assurance chômage". Ce sont les mots précis de l'accord "made in MEDEF". Il faudra donc économiser ailleurs pour les mettre en place. Michel Sapin se garde bien de dire quels chômeurs verront leurs droits réduits pour mettre en place ces « droits rechargeables ». En tous cas l’accord ne dit rien sur les chômeurs qui, chaque mois, arrivent au bout de leurs droits à l'indemnisation. Espérer garder ces droits pour l'avenir n'est pas la préoccupation de ces dizaines de milliers de chômeurs en fin de droits. C’est tout de suite qu’il faut faire face ! Car dans le contexte d'austérité d'aujourd'hui, on ne sort pas du chômage. On y reste. Et pour longtemps.

Le roi est nu. Une fois démasqué les escroqueries sur les prétendus nouveaux droits, on voit que lorsque Michel Sapin vante « un texte équilibré », il ment une nouvelle fois. Ce texte est totalement déséquilibré au bénéfice du patronat. C'est juste un projet "made in MEDEF".

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279 commentaires à “Ça ne prévient pas, ça arrive !”
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  1. Olivier dit :

    @Courrierlecteur
    A mon avis c'est une fausse alerta que celle que vous sonnez. Calmons-nous. Lurel n'a pas mis en place une subtile stratégie Hollandaise de subversion des esprits. Comme beaucoup d'autres au PS, il a le cul entre deux chaises et parfois ça s'entend. Rappelons que le PdG a pour vocation d'accueillir ceux qui finiront par comprendre qu'il ne sert à rien de se compromettre à Solférino et qui en auront marre des compromis passés au nom de la soi-disant union de la prétendue Gauche! En tous cas c'est ce que j'avais compris, j'espère ne pas m'être trompé.
    Le PG est un "éveilleur de conscience", pas un parti d'inquisiteurs! Pour moi, la meilleure issue à ce psycho-drame pour un mot ("joufflu") aurait été que Lurel, vilipendé de partout, annonce publiquement qu'il rejoint une autre formation, honnête et vraiment de Gauche, devinez laquelle.

  2. Denis F dit :

    @ 198 Courrierlecteur dit: 13 mars 2013 à 15h18
    Alerta! Alerta! Alerta!
    Pas du tout d'accord avec Maxime Vivas (20h11) (Le Grand Soir) et même très très très en colère, contre son article cité par Louis 31 (11h54) qui dit "il ne faut pas hésiter à promouvoir ces genres d’articles". Ceci au point de me demander, si aucune rectification n'est faite, si vous ne roulez pas, tous les deux, pour le Joufflu*.

    Oh, camarade !… Oh là ! Tu sort d'une mauvaise cuite ou tu as lu l'article de Maxime sans mettre tes lunettes, ou quoi ?

    Je te pensais plus fin et avec plus de discernement, ne vois tu pas que ce cher Maxime tend la main aux perdus du socialisme d'en face, à ceux qui comme lui ont encore des faiblesses d'hommes, ce que nous allons vivre jusqu'aux prochaines élections municipales, à n'en pas douter ; ne vois tu pas qu'il dresse un bilan catastrophique et un état des lieux du socialisme solférinesque tellement virulent derrière des phrases apaisantes, c'est tout le contraire de ton interprétation. Et touche pas à mon vieux pote Louis, qui n'attend aucune leçon de ta part.

    Si tu veux créer le doute et le trouble sur ce blog, cherches toi d'autres émissaires et brebis galeuses que ces deux là, tu as tout faux camarade.

  3. Christine Duplaissy dit :

    Notre "camarade Président droit de l'hommiste et Grand Démocrate-es-Républicain" envisage d'accélérer le rythme des réformes en légiférant par ordonnances. Tiens, aurait-il peur que sa "majorité absolue" au Parlement ne vote pas en l'état l'ANI cher à Parisot et consorts !? Ou aurait-il peur d'avoir à reconnaître publiquement que cet accord scélérat aura impérativement besoin des voix de la droite pour passer. Car c'est un accord de droite ! Bref, de qui a-t-il le plus peur ? De la gauche de sa droite ou de la droite de sa gauche ? A quels diktats, quelles consignes obtempère-t-il ? Si j'étais du PS je m'enfuirais en courant, car le pédalo patine et s'enlise, même si le printemps tarde un peu, je le pressens chaud-bouillant comme une baraque-à-frites comme y diraient en pays ch'ti.

  4. pichot mont dit :

    En complément de l'accord Medef-gouvernement-syndicats minoritaire ou "les fourberies de Sapin" et puisque la réforme des retraites apparaît être mise sur le tapis, à nouveau, que chacun aille (certains la connaissent, je pense) à l'adresse suivante, conférence de B Friot, auteur de "l'enjeu des retraites". Cette petite merveille d'intelligence décapante recadre bien des idées reçues sur le sujet et se trouve à être un excellent outil (je trouve) pour contrer les arguments fallacieux dont on nous rebat les oreilles et surtout pour penser une action de poids contre le capital.

  5. educpop dit :

    La révolution est en marche ! Il y a peu de temps encore cette phrase faisait sourire comme l'évocation nostalgique d'un passé idéalisé et maintenant des phénomènes convergent visiblement vers une situation de rupture. La disparition du grand homme d'Amérique du sud a comme rapproché les continents, les gens sont moins réticents à s'exprimer à propos de leurs craintes et les technocrates sont moins arrogants. Mais ce système, où des gestionnaires ont oublié la politique pour aller se noyer dans le dogmatisme ultra libéral, n'a pas dit son dernier mot. En même temps que progresse la charge émotionnelle de la révolution citoyenne, la réaction se replie vers ses forteresses. Je crois que les idées généreuses vont à la rencontre de l'adversité, nous avons le devoir d'y aller mais pas assez conscience du danger. Jean-Luc Mélenchon perçoit depuis longtemps la progression, les prochaines élections vont peut-être sanctionner autre chose que des projets locaux, les scénarios habituels risquent fort d'être bouleversés. En fait il s'agit simplement d'être présents dans la marche qui nous conduit jusqu'au pied du mur et de faire son devoir journalier. Dans la pièce un autre acte commence, nous sommes tenus en haleine parce qu'on ne sait pas combien il y en a, mais le talent de l'auteur apparaît de mieux en mieux.

  6. Jean-Marcel Q dit :

    Je lis régulièrement ce blog et ses commentateurs, avec le sentiment que je ne suis pas seul à penser autrement, et si ça ne sert qu'à ça c'est déjà beaucoup ! Mais je ressens comme une grossière déconfiture intellectuelle et morale cette France où l'on a imaginé une république laïque, des droits citoyens universels,un programme social solidaire tel que celui du CNR...c'est le grand bond en arrière et comme disait un certain R Goupil "la défaite dépasse toutes nos espérances" ! Alors je veux bien adhérer à l'idée que tout se prépare vers une prise de conscience où ceux qui ont voté utile vont enfin comprendre et se bouger, mais pour l'instant l'intox médiatique est gagnant et je m'intérroge sur ce qui pourrait provoquer enfin une nouvelle prise de la Bastille, même symbolique...
    Désolé de douter, mais le temps passe, et ça fait 30 ans que je vois les mêmes salauds ordinaires nous jouer la pièce du changement et se révéler des imposteurs.

  7. Courrierlecteur dit :

    @Olivier (16h56) @Denis F (17h 55)
    J'attends la réponse, et surtout la rectification de Maxime Vivas sur son article, incomplet, tronqué, volontairement ou non, intitulé: "Militants et électeurs du PS, vous n’avez pas à avoir honte: Non, le PS n’a pas bavé sur la dépouille d’Hugo Chavez ni craché sur Jean Jaurès".
    Ce qui est une position exactement contraire à celle de Jean-Luc (relire son billet) et aussi la mienne: voir ma réaction du 11mars à 12h39 post 70. Donc, je souhaite, j'attends des explications car sinon, ceci est contradictoire: "J'essaie de diffuser des idées utiles au PG" (de même que le lien qu'il propose (Maxime Vivas 12 mars 20h11). Si Maxime fait une rectification sur son article, pas de problèmes. J'en serais d'autant plus heureux qu'en fait, c'est en voulant faire des compliments sur son journal (pas plus tard que ce week-end, sur un forum de la presse, j'ai utilisé et mis un lien sur un excellent article de son journal au sujet de RSF) que j'ai lu son article. D'où ma surprise, et ma colère. Maintenant, les phrases du genre psychodrame ou porter des lunettes, c'est un peu consternant comme argument, non? Là il s'agit de points de vue complètement opposés. Restons sur ce terrain là, même et surtout, s'il s'agit d'une "partie de billard à douze bandes". Cela se joue aussi à ce niveau là.

  8. Michel Berdagué dit :

    Jean-Marcel Q à 19h13
    Au temps de la fumée blanche, en effet nous assistons à un grand bond en arrière et grâce à Marianne 31 @ 160 j'ai pu visionner les pensées et faits et gestes et paroles et discours d'Hugo Chavez près du terrain de tir. De l'Histoire en direct, et au contraire de tout ce qui a été dit c'est un homme vrai, un révolutionnaire qui a une vision pour la patrie américaine, libérée de tous les impérialismes et ce qu'il pense de sa réputation vaut toutes les vérités. Alors ça couve et il y a beaucoup de Bastille à prendre.

  9. Denis F dit :

    @ 207 19h17
    Maxime Vivas fera ce qu'il lui semble bon, pour ma part je ne retire rien de mon commentaire précédent, et j'y rajoute que j'ignore totalement ce qu'est une partie de billard à douze bandes, pratiquant le billard français je ne connaît que le quatre bandes, alors ?
    D'autre part votre manière d'exiger est particulièrement détestable, et votre "car sinon" particulièrement ridicule.
    Effectivement le PS n'a pas bavé sur la dépouille d'Hugo Chavez, il l'a ignoré (à ce que je sache) et c'est bien mieux ainsi, la présidence de la République en son représentant "Bouffi 1er" n'a guère fait mieux en déléguant un sous ministre d'état qui a fait au moins pire et qui a eu la franchise de reconnaître que Hugo Chavez n'a jamais été en quoi que ce soit un dictateur ce que s'apprête à devenir "Bouffi 1er" avec l'article 38 et ses ordonnances, quand je dis que nous sommes en monarchie républicaine !…
    Si cela peut vous rassurer dites vous que le gouvernement et le pouvoir en place se pisse dessus de trouille, sinon pourquoi l'article 38 ?

    @ Maxime Vivas
    Tu as camarade écrit un article que je ne mettrais pas personnellement dans mon panthéon, mais je reconnais une part de manipulation qui ne peut en aucun cas nous desservir dont acte. La seule chose que je me permettrais de te dire c'est que sous des dehors naïf et de camaraderies compréhensibles, ton rêve est vain, il n'y aura pas de défection des militants socialistes, cette toute petite bourgeoisie de petits propriétaires de pavillon de banlieue ou d'appartements de villes dites nouvelles, que je préfère nommée dortoirs, dont l'illusion et la bêtise sont incommensurables, cette petite bourgeoisie car c'est bien comme cela qu'elle se voit ne quittera pas son quant à soi ou peut-être à la marge de manière insignifiante, de cela je suis certain, il voteront plus facilement Le Pen que Front de Gauche (communistes) car au final eux se sont des gens haineux ; j'en parle savamment je les ai côtoyés pendant 30 ans et le reste de ma famille en fait partie, la perfection est rare !…

  10. naif dit :

    Après un pape polonais pour aider et participer à la chute de URSS, après un pape allemand qui a ramené les intégristes catholiques les plus réactionnaires à la maison et qui a commencé le travail de remise en ordre des curés d'Amérique latine, voici un pape argentin pour aider et bénir les futurs coups d'états en Amérique du sud. Pour une église intemporelle, elle sait flairer les opportunités géopolitiques et les intérêts partagés.

  11. Courrierlecteur dit :

    @DenisF"(20h04)
    "D'autre part votre manière d'exiger est particulièrement détestable, et votre "car sinon" particulièrement ridicule."

    Vous avez tout à fait raison, même si je n'ai jamais rien exigé mais seulement attendu et souhaité. (J'adore le "particulièrement détestable"). Je n'attends plus rien du tout maintenant. La réponse est limpide dans le titre de l'article de Maxime Vivas. De plus, mon message n'a pas été publié sous son article, dans son journal. Donc, pas besoin de demander pour qui il fait sa propagande, c'est clair pour moi maintenant.
    Pour le "billard à douze bandes", vous qui n'avez pas besoin de lunettes, vous pourrez trouver facilement cette expression dans le billet de Jean-Luc, à la fin du chapitre "Question d’affection vis-à-vis de nos camarades latinos américains ?".

  12. Antigone 34 dit :

    Mais de quoi avons-nous peur à la fin? Visiblement Maxime Vivas et moi ne connaissons pas les mêmes militants socialistes de base. Les miens, à Montpellier, me regardent avec un mouvement de recul et de dégoût voire d'horreur, parce que j'appuie Chavez depuis toujours et JL Mélenchon depuis qu'il a quitté le PS. Ceci dit, je ne suis pas élue, contrairement à lui. Pour resituer le débat, il vaut mieux lire le dernier JC. Michéa:" Les mystères de la gauche" et tout s'éclaire. On en fera pas l'économie de cette remise à plat de l'idéologie productiviste à gauche voire du modernisme porté par les lumières. Comme on ne fera pas l'économie du rôle des partis, dans le jeu frelaté d'une démocratie qui n'en est plus. JC Michéa le dit avec Orwel : c'est une société décente que nous voulons et pas forcement un socialisme dévoyé à l'individualisme libéral. Quand Chávez en sortant de prison, se lance à conquérir les voix d'un peuple qui ne vote plus sur ces thèses, il est passé par dessus les partis (tous, même le PC) les a contournés et même encerclés par l'adhésion -à son projet de rupture- d'un peuple fatigué des mensonges par alternance. Quand il dit : "Que se vayan todos" c'est bien, tous. Et nous ne gagnerons rien à passer des accords locaux à géométrie variable (ou avariée) avec le PS ni avec sa base. La base PS n'a qu'à nous rejoindre dans les urnes, si elle est claire sinon, Il faut briser là.

  13. Denis F dit :

    @ 212 Antigone 34

    Bonsoir madame, j'aime profondément ce que vous dites, et j'y adhère totalement, ne cherchons pas de poux dans la tignasse de notre ami Maxime, elle est par trop dense pour que nous puissions en sortir sans à nous en plaindre, évitons donc …

    Nous sommes bien d'accord pour dire que des accords avariés avec le PS ne peuvent qu'être nocifs et nous entraîner dans une déchéance certaine, nous parlons bien évidemment du Parti de Gauche, par ailleurs qui pourrait comprendre une telle attitude ? Nous serions aussitôt amalgamé à nos pires ennemis ; ceci étant dit il est à peu prés certain que des accords locaux aurons lieu entre les communistes et les socialistes, cela ne ce peut pas autrement, depuis plus de trente ans ces gens font "lit commun" dans quasiment toutes les municipalités de gauche en France, et il y en a quelques unes. N'oublions pas que c'est leur gagne pain pour une grande partie, ne demandons pas à des mécréants de devenir des saints, cela relèverait de l'utopie.

  14. pichot mont dit :

    Le post d'Antigone 34 est très intéressant à plus d'un titre et particulièrement dans son analyse de la méthode utilisée par Hugo Chavez : c'est parce qu'il avait une pensée claire de ce qu'il voulait obtenir qu'il a réussi à entraîner les gens dans son sillage. Nous savons parfaitement où nous voulons aller, nos rangs contiennent des tas de gens de qualité, des spécialistes autant d'économie que de sociologie. Concentrons-nous sur la méthode pour convaincre en utilisant le raz le bol général et n'entrons pas dans l'ambiance morose qui conduit plus d'un à douter que l'on peut s'en sortir. C'est ce que Jean-Luc Mélenchon appelle "pédagogie". Toutes les analyses faites par des gens qui réfléchissent, pour ne citer que J Généreux, B Friot, P Jorion, B Lietear, et j'en passe, si elles procèdent toutes de prémisses différentes aboutissent toutes au fait que c'est possible de faire changer les choses et que c'est en convaincant le plus de monde que nous y arriverons. Nous avons des représentants en pointe et percutants, présents sur le terrain qui entourent bien Jean Luc qui est notre fer de lance. Aussi, évitons de nous quereller sur des détails, qui parfois nous agacent, j'en conviens, et revenons à notre but initial : si nous nous décarcassons pour faire avancer les choses, ce n'est pas pour nous seuls, mais bien pour tous (... moins 1%). Si les socialistes "en vue" ne suivent pas, tant pis, il ne s'agit pas tant de les convaincre que de faire avancer nos idées. Comme l'écrit Antigone 34 : nous ne gagnerons rien à passer des accords locaux à géométrie variable (ou avariée) avec le PS ni avec sa base. La base PS n'a qu'à nous rejoindre dans les urnes, si elle est claire sinon, Il faut briser là.
    Que se vayan todos !
    PS : c'est bien parce que je me souviens des "chamailleries" que nous avions à "Rouge" (LCR) que je crains les disputes stériles.

  15. Courrierlecteur dit :

    Demain Jean-Luc rencontre Evo Morales, Président de Bolivie. Dans El Correo, interview du vice président (et colistier de E Morales) Álvaro García Linera (9 février).

  16. Fred dit :

    Monsieur Mélenchon,
    Moi aussi cela m'a choquée le "tout mignon" mais rassurez-vous on milite à fond. C'est grâce à vous et cela nous redonne le coeur à l'ouvrage. On est heureux! De nos réunions publiques, de nos discussions après, de notre....vie sans vous mais grâce à vous.
    Portez-vous bien. Nous on lâche pas la moindre particule de quoi que ce soit.
    A vous.

  17. Louis31 dit :

    Merci @Olivier, merci @Denis
    Je crois que @Courrierlecteur n’a rien compris au texte de Maxime Vivas, qui fait bien la différence entre la base, et les plans de carrière d’ambitieux
    « pourquoi faudrait-il que vous assumiez les reniements, les trahisons, les bassesses, les calculs, les mensonges, les plans de carrière d’une camarilla d’ambitieux, préparés depuis leur adolescence à s’appuyer sur l’idéal de Jaurès pour faire la politique du MEDEF ?.
    Mais peut-être va-t-il nous explipliquer ou il va aller chercher les voix pour les prochaines élections à l’UMP ? Si ce n’est pas chez les électeurs du vote utile, chez les surtout-pas-Sarko et une grande partie de la base des socialistes qui auront enfin compris que l’avenir et avec nous, il n’a pas compris à qui s’adresse le titre de ce billet.

    @ Courrierlecteur
    Avant de critiquer Maxime Vivas, vous devriez allez le lire un peu plus souvent, je pense qu’il fait plus pour nos idées que beaucoup d’entre nous, (et je me met dans le lot) et quand vous lisez un billet, ne vous arrêtez pas au titre, et essayez de lire en entier et entre les lignes.

    @ Antigone 34 qui vous parle « d’accords locaux à géométrie variable »
    Je me demande à quoi sert nos tractages, nos explications sur les marchés, les porte à porte ou nos assemblées citoyennes si de toute façon ça ne sert à rien de les convaincre puisqu’ils « vous regardent avec un mouvement de recul et de dégoût voire d'horreur ». Si tous les camarades réagissaient comme vous, je ne crois pas que nous allons gagner beaucoup de voix aux prochaines élections. Je crois que vous devriez relire Jean-Luc, (dans les profondeurs du blog). Il faut convaincre et pour convaincre il faut aller au contact, argumenter et argumenter encore, il n’y a que comme ça que l’on pourra les faire changer d’avis, ce n’est pas en faisant des réunions entre soi qu’ils vont venir à nous. Nous n’avons pas besoin de la clique de Normal 1er mais nous avons besoin de la base et si aujourd'hui ils nous regardent avec "dégoût" peut être que nous n'avons pas été convainquant.
    Louis
    Vive la VIè Vive la VIE

  18. breteau jean claude dit :

    100% d'accord. Ce nouveau pape est dangereux pour les progressistes et ceux d'Amérique du sud en particulier, son passé est éloquent. Comme toujours le Vatican à choisi son camp, les pauvres de ce monde n'ont rien à attendre de ce réactionnaire préférant les dictateurs au peuple.

  19. lemetayerv dit :

    Je ne vois pas ce que peuvent en attendre les peuples, en général, d'un pape quel qu'il soit. Pour moi, il fait partie prenante de l'oligarchie fut-elle religieuse. Quand on regarde l'histoire, les archevêques, évêques, etc. venaient de familles riches. En général c'était les mâles cadets des aristocrates qui en prenaient ou en payaient la charges. Les aînés faisant carrière militaire. Car ne l'oublions pas l'église catholique avait autant de pouvoir que le roi lui-même descendant de droit divin. L'église a perdu ce privilège depuis la loi de 1905 mais elle continue à moraliser et diriger le monde car elle est très influente.

  20. Michel Matain dit :

    Bravo et merci pour l'excellente réaction de Jean-Luc Mélenchon. Ce pape est un peu comme Lagarde : il arrive aux plus hautes chages avec des boulets au pied et des affaires qui risquent de le rattraper. Vient de commencer à Buenois-Aires un procès très important contre les tortionnaires de la dictature militaire, il n'est pas dit que l'on ne soit pas amené à y reparler de Berloglio. Il a déjà été cité comme témoin dans d'autres procès. Il faut rappeler que dans les vols de la mort, les vols où l'on balançait les prisonniers politiques à la mer, des aumoniers militaires étaient présents, non pas tant pour donner les derniers sacrements à ceux qui allaient mourir, que pour aider et appuyer les militaires qui auraient pu avoir des nausées à faire ce sale boulot.

  21. Antigone 34 dit :

    @ 217 Louis31
    Et vous personnellement, vous en avez convaincu combien des militants de base PS par tractage et persuasion ? Quand vous avez parlé de Chávez à un militant, ou à un ami socialiste, qu'a-t-il dit ? Quand vous avez prononcé tout le soutien que vous manifestiez pour JL Mélenchon, ils ne vous ont pas regardé et dans une grimace, ne vous ont pas dit : "Ah! mais c'est un populiste" (en appuyant beaucoup sur les p) ? Pour que le peuple qui manque revienne et qu'ensemble tous nous brisions les chaines qui nous exclavagisent, il faut cesser de discuter avec les partis, qui d'ailleurs n'ont plus de base politisée et qui (en tout cas à Montpellier) sont une vrai niche clientéliste. Que se vayan todos de una vez.

  22. YAN dit :

    Effectivement, je n'ai déjà jamais compris à qui et à quoi sert un pape ! Qu'on soit croyant ou pas ! De toute façon depuis le nuits des temps ce qui se passe dans les églises fait peur à voir ! Normalement dans toutes les religions, ce devrait être l'humain d abord et que l'humain d'abord et pourtant !

    [Edit webmestre : Je profite de ce commentaire pour vous rappeler que ce blog n'a pas vocation à accueillir un "débat" généraliste sur les religions, les dogmes et les cultes. Le communiqué de Jean-Luc Mélenchon porte sur l'activité politique de ce pape en particulier, et c'est le seul sujet ouvert à vos commentaires. Le reste sera modéré.]

  23. lilou 45 dit :

    J'ai eu la même réaction que Jean-Luc en découvrant que le nouveau pape est Argentin. Actuellement l'Amérique du sud est la plus avancée dans le processus révolutionnaire, un pape hyper réac est une bonne chose pour la contre révolution. J'espère que les amis sud américains dénonceront ce pape qui a été si impliqué dans la dictature.
    Que la théologie de la libération triomphe. Amen.

  24. Cac40 dit :

    Pourquoi vouloir commenter l'arrivée du nouveau pape? Non pas que je ne sois pas d'accord avec vous, mais notre message perd de sa force, cela donne a nos adversaires des munitions, et il faudra perdre combien de temps pour argumenter sur un sujet qui n'est pas le notre ? M. Mélenchon, depuis moins de 2 ans je fais campagne pour le FdG sans y être encarté, et je remarque que trop souvent, les gens s'arrêtent a ce genre de propos, impossible de débattre sur l'essentiel par la suite. A vouloir aborder tous les sujets nous nous épuisons, perdons nos forces inutilement, notre message devenant inaudible, recentrons nous s'il vous plaît. Tout comme l'image du visage du pépère... une image forte, qui ne sert a rien. Combien de temps allez vous perdre a devoir répondre aux journalistes la dessus ? C'est du temps en moins pour parler de l'essentiel. Le message sur Chavez est bien passé grâce a vous même et a tous les autres, l'image que vous avez employée pour rebondir aux propos de M. Lurel se retourne contre nous et finalement enlève quelques points positifs sur notre combat pour défendre ce qu'a fait Chavez. je suis de tout cœur avec vous. Bien a vous tous

  25. yveline dubus dit :

    Habemus papam...
    Quand j'ai vu sur le blog d'Eva que la mort de Chavez était suspecte, je me suis dit qu'elle n'était pas loin du délire, mais maintenant quand je croise la mort de Chavez avec (certes, un hasard) la série noire des cancers qui touchent les dirigeants de gauche en Amérique du sud), la démission (fait sans précédent) d'un pape Benoit et l'élection (en un temps record !) d'un pape venu d'Argentine (et pas dans la ligne Kirchner!), je dois avouer que la situation (étrangement semblable à l'accession au Vatican d'un certain Wostila et tout ce qui s'en est suivi) a tout d'une dimension pour le moins suspecte.
    Pas sûr du tout que l'Histoire ne repasse pas les plats. En tout cas les dictateurs ne sont certainement pas là où le disent nos chiens de garde !

  26. ça arrive...
    Ma mère, d'origine italienne, m'a dit un jour :" si tu veux savoir de quel côté est le pape, dis toi bien qu'il est du côté du plus fort".
    Si l'essence de la politique c'est le rapport de force, alors la mise en garde de Jean-Luc Mélenchon s'impose !

  27. Sophie Clerc dit :

    L'Eglise est une hiérarchie, la réflexion en termes de hiérarchies est du passé. Dans une société évoluée, la hiérarchie disparaît pour faire place au réseau. Question d'espace spirituel, de conscience, de Bewusstsein comme disent les allemands. L'avenir est aux réseaux de cellules évoluées qui collaborent librement avec les cellules de leur choix. Et la cellule elle-même est organisée en mini-réseau dans lequel on se partage les tâches. Le Parti de Gauche en est un très bel exemple. Tourné vers l'avenir. L'Eglise elle, avec à sa tête un Jésuite, c'est une hiérarchie à la arrière-grand-papa, puissante, mais fondée sur une représentation passée qui s'effritera à mesure que les gens évolueront. Je n'en doute pas une seconde.

  28. sergio dit :

    @ Antigone 34 et @ Denis F
    Je vous suis également pour n'attendre rien des discussions et rencontres avec les encartés du PS et les petits notables locaux de ce parti. Quand on accepte d'avaler autant de couleuvres depuis les successifs tournants droitiers de la pseudogauche au pouvoir, c'est qu'on a capitulé à la fois sur l'exercice de son esprit critique et sur l'écoute de sa conscience intime et morale.
    Il y a un degré dans la soumission à l'ordre extérieur et apparent, à la bureaucratie ou à l'"organisation", au discours dominant et aux pratiques sociales grégaires et rituelles (consommer, accumuler, rivaliser, plaire, impressionner, être dans la "tendance") qui aboutit à une négation de ce que l'on est et pourrait être vraiment.
    Très grossièrement parlant, la coupe de cheveux, la voiture, la maison ou la montre de prix, le regard approbateur du notable du coin, d'une communauté reflétée à l'infini dans les médias, et de son chefaillon, comptent plus que ce que l'on dit et pense et fait (faire) réellement.
    Nos électeurs et soutiens à venir sont donc plutôt à chercher parmi les millions d'exclus du "cirque petit-bourgeois", à savoir les abstentionnistes de longue date, les jeunes désabusés et sinon les "paumés" pas tous nécessairement pauvres d'ailleurs, qui se cachent derrière les votes d'humeur.
    En revanche que le travail d'explication, "la pédagogie ou l'éducation populaire" dont nous parlons tous et que nous essayons de pratiquer, soient un travail très difficile, aux formes multiples parfois imprévisibles, aux résultats lents ou capricieux, c'est évident malheureusement.
    Sinon, mêmes déception et inquiétude à l'égard du nouveau pape que vous tous.

  29. Michel Matain dit :

    @ 224 Cac40
    Pourquoi vouloir commenter l'arrivée du nouveau pape?

    Parce que c'est un évènement politique que de choisir un pape aussi proche de la pire extrème-droite militaire argentine. Et comme on n'a pas fini de parler du passé politique de ce pape et de l'action de l'église catholique argentine pendant la dictature militaire, autant prendre ses marques dès aujourd'hui. En Argentine, les associations des Droits de l'Homme sont déjà vents debout et vont faire parler d'elles et vont nous rappeler bien des choses. Le dossier est très lourd.

  30. Olivier dit :

    @Cac40: je suis entièrement d'accord avec toi!
    J'ai lu l'article de Maxime Vivas et si je ne suis pas trop fan de sa plume, je n'y vois que de bonnes choses pour le PdG. Et je ne comprends pas cette certitude exprimée par DenisF ou CourrierdesLecteurs selon laquelle les militants socialistes sont irrécupérables, d'une bêtise insondable etc. Autour de moi, je connais beaucoup de personnes qui se tournent depuis peu vers le PG ! Dans toutes les conversations, je parviens à marquer des points sur les questions telles que l'ANI, les politiques austéritaires, les reniements de Hollande, la loi d'amnistie...
    Le PG a des analyses fortes et qui portent. Il y a plein de Français qui 1) ne se rendent pas compte de la gravité de la situation, 2) ne comprennent pas qu'une alternative est possible, 3) ont peur de la "révolution". 1) et 2) sont faciles à combattre par des arguments; et 3) doit être entendu, car c'est une peur humaine et même légitime. Qui veut le chaos quand nul ne sait jamais ce qu'il en sort? Mais en montrant que ce chaos est inéluctable si les politiques actuelles continuent, en insistant sur la dimension citoyenne, refondatrice, d'une révolution par les urnes, je parviens encore à convaincre très souvent. En revanche, jamais je ne convainc qui que ce soit en l'accusant d'être stupide, petit propriétaire plan plan, etc!
    Et personnellement je ne lance pas le débat sur Cuba ou sur Chavez (encore moins sur le pape), je me contente de dire: c'est plus compliqué qu'il ne paraît, renseignez-vous. Tout de même, admirer Chavez n'est pas une condition sine qua non pour voter PG ! Nous ne menons pas un combat idéologique mais politique! Tâchons de rassembler sur des projets tout en donnant à penser, sans prétendre endoctriner.
    Camarades, soyons matérialistes et rappelons-nous que chacun pense dans son contexte. Un matérialiste conséquent devrait s'interdire toute forme de mépris. Les meilleures interventions de Jean-Luc sont celles, à mon sens, où il est vibrant d'humanité, attentif à tous. Soyons humain, respectons le temps de la pensée de chacun, cherchons les mots justes, les mots qui aident plutôt que de passer notre temps à prononcer des anathèmes. Nous serons ainsi plus malins, car nous voulons prendre le pouvoir et non rester dans une marginalité qui ne donne d'autre plaisir que d'insulter tout le monde entre soi!

  31. Antigone 34 dit :

    Je suis et j'écoute JL Mélenchon quand, comme H. Chavez, il nous relie à notre histoire, à ce qu'il y a de puissant dans un peuple uni et conscient qui avance et définit l'espace de lutte par des barricades infranchissables et qu'il pose consciencieusement discours après discours. J'aime (j'ose le dire) JL Mélenchon quand il dit qu'il y a des solutions économiques qui passent par la volonté politique de rupture radicale. J'aime JL Mélenchon quand il s'adresse au coeur des gens et à notre souffrance. Mais je suis sourde dès qu'il s'agit de passer par des accords avec des partis qui calculent leurs places- PS PC VERTS- et je me cabre définitivement s'il faut en passer par revoter PS ne serait-ce qu'une fois de plus dans le moindre petit village. Donc c'est bien la stratégie de Chávez adoptée en plein marasme libéral qui seule prévaut. Il nous faut être de plus en plus clairs et intransigeants quitte à attendre un peu. Por ahora. (Pour l'instant dit par Chávez et qui a duré 6ans.)

  32. citoyenne21 dit :

    "En tout cas les dictateurs ne sont certainement pas là où le disent nos chiens de garde !"

    Exact ! Notre bon président, élu pour sa bonne figure avant tout (en apparence, hein), parce que de programme, il n'y en avait pas, de par son attitude (là maintenant avec cette histoire d'ordonnance), ne saurait nous faire douter de sa dangerosité ! Hollande sera l'ultime fossoyeur de notre démocratie, engendrée, tant par les gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédés depuis le départ d'un certain Général (pour moi, De Gaulle restera une référence en matière de bonne gestion économique de la France, en son temps) !

  33. Michel 65 dit :

    A propos du pape...
    Jean Luc à raison de donner ces indications sur le parcours "politique" de Bertoglio. Cependant connaissons nous un cardinal qui soutien véritablement les pauvres (par des actes et non pas par des mots) et surtout connaissez vous un cardinal qui à soutenu et soutien de manière claire la théologie de la libération et d'une manière plus claire qui à combattu les dictatures en Amérique du sud ? Je sais que des prêtres ont été persécutés pour leur défense des opprimés, mais des cardinaux je ne sais pas.

  34. marianne31 dit :

    Entre le réactionnaire de droite et l'ami des pauvres, j'hésite et j'espère encore, comme Jean-Luc.
    «Compte tenu de l’affichage favorable aux pauvres, il faut espérer qu’il soit plutôt enclin à aider ceux qui en sont actuellement les porte-paroles en politique et dans le christianisme sud américain.»
    [..]

  35. jpp2coutras dit :

    Pape François 1, pépère François 3
    François 1 en pape tout neuf est déjà dans wikipédia, et sa fraternité jésuite est née à Montmartre... sous François 1er, le roi chevalier de la renaissance. Décidément l'histoire nous fait de sacrées boucles. Montmartre, mont des martyrs et jésuite, hypocrite, fourbe (définition dico sur le net!). Et dire que je me réjouissais que l'Amérique latine ayant perdu un sauveur des pauvres au Vénézuéla regagnait un petit père des pauvres en Argentine, comme un coup de projecteur sur la lutte contre la pauvreté en Amérique du sud. Arhh zo, y'a vol ! On peut pas leur faire confiance.
    Au moins on va se manger du blanc de fumée façon Vatican, ça changera un peu du blanc glacé de la neige, 35mn aux JT, record battu au guiness-book, mieux qu'à Nagano!
    Merci à Jean-Luc Mélenchon de nous restituer la face cachée de la vérité, à suivre donc avec résistance et détermination !

  36. Courrierlecteur dit :

    Olivier (11h10)
    "Et je ne comprends pas cette certitude exprimée par [...] ou CourrierdesLecteurs selon laquelle les militants socialistes sont irrécupérables, d'une bêtise insondable etc"

    Je n'ai jamais dis cela. Jamais. Voir (point de vue) des manœuvres de certains militants socialistes, n'est pas en faire une généralité. Et même, ce n'est pas pour autant les prendre pour des idiots ou des irrécupérables. A propos de Maxime Vivas, j'ai déjà exposé mon point de vue au sujet d'un article tronqué, selon moi, qui m'apparait être de la propagande. Je n'ai rien à dire sur sa personne, ni sur ses activités politiques et autres dont j'ignore tout. Ce sujet est clos, pour moi.

  37. breteau jean claude dit :

    Encore un accord "équilibré" sur les complémentaires retraites. 1 milliard pour les patrons et 2,3 milliards pour les salariés. J'allais oublier Sapin se réjouit tout va bien sauf pour notre pouvoir d'achat.
    Hier, c'est le malus énergétique qui a été voté, grave agression contre les pauvres. Demain sera un autre jour pour une politique bien à droite, certains au PS ne comprennent pas que nous ne soutenions pas cette politique libérale. Ils seraient de gauche parait -il !

  38. Colette dit :

    Contente pour Hervé Éon, du PG, 4 ans c'est long, pour reconnaître la liberté d'expression.

  39. Siamy dit :

    Je trouve pour ma part que l'article de Maxime Vivas est excellent...
    [...]

    [Edit webmestre : Eh bien vous allez le lui dire sur son site, les commentaires y sont ouverts. Ici, ce n'est pas le lieu. En principe, on commente les articles de Jean-Luc Mélenchon, pas ceux de Maxime Vivas.]

  40. Maxime Vivas dit :

    Je suis désolé d'avoir suscité ici autant de discussions avec mon article.

    Je n’ai pas publié intégralement dans cet article du Grand Soir des longues déclarations et je n'en ai pas retenues qui avaient un intérêt à la hauteur de leur platitude. La partie de celle de Victorin Lurel disant que Chavez est mignon dans son cercueil m’a paru secondaire, maladroite, déplacée par rapport au reste de sa déclaration qui était très politique.
    J’ai vu que cette description a indigné J-L. Mélenchon, mais et aussi qu’un certain nombre de lecteurs de son blog ne le suivent pas. Est-ce grave ? Possible que Jean-Luc ait fait une analyse mieux inscrite que la mienne dans une bataille politique. Possible qu'il connaisse Victorin Lurel (moi pas) et que donc...
    Bon, si j'aurais su...
    L’essentiel à mes yeux est dans l’hommage que Lurel a rendu à l’action d’Hugo Chavez alors qu’il était là pour représenter un gouvernement "socialiste" qui déteste ce que Chavez symbolise et qui ne s'en cachait pas.
    Victorin Lurel a mis le PS dans l’embarras. Matignon a donné la consigne de ne pas le commenter. Du coup, les paroles positives de Lurel n'ont pu être démenties par ses collègues du gouvernement.
    Au demeurant, ceux qui ont lu mon article savent qu'il y a autre chose.

    Et pour finir : Je dis avec Jean-Luc (ah! on est re-d'accord) que la masse des votants socialistes mérite le respect. Même les 30 % qui m'agacent.
    De même que les militaires se recrutent parmi les civils, les futurs électeurs du FdG et du PG sont aujourd'hui électeurs d'autres formations.

  41. Genialle dit :

    Bien oui le nouveau "François 1er" est un jésuite. Avec cela nous avons tout dit, et même plus. Au fait la compagnie des jésuites a commencé sous le règne de notre bon roi "François 1er". Tiens, tiens... Les jésuites ont toujours tenu les rênes du pouvoir (en sous-marin) dans n'importe quel pays. Cela continue. Ils sont très politisés. Et ils sont très puissants. Courage on va le démasquer.

  42. alinber dit :

    Qu'ils se cassent tous! Félicitations à Hervé Eon. A quand un délit d'offense aux peuples ?

  43. Sylvain dit :

    @ tous
    Un petit article (en espagnol) sur les relations obscure du nouveau pape.
    En résumé, c’est un type qui se réfère au patron des pauvres (saint François) et qui va donc naturellement s’occuper des « pauvres gens » nous dit on l’œil humide et la bouche en cœur. Mais ce triste sire s’est opposé à toutes les réformes sociales modernes et volonté d’émancipation en Amérique du sud en soutenant les dictatures militaires d’Argentine : serait-ce une marque de combat de l’Eglise concernant un continent en train de basculer hors de leur pouvoir? Ah la charité chrétienne…

  44. ErikleRouge dit :

    Voilà comment l'ordre social dominant a réussi sa contamination des esprits... même les plus éclairés ! Commenter ainsi sur un blog représentant les courants de pensée les plus laïques et fiers de l'être, l'élection de ce nouveau pape, en est la plus belle illustration.
    Comme s'il fallait attendre autre chose de l'Eglise de Rome qu'elle soit l'Eglise de Rome ce qu'elle fut durant toute son histoire, le soutien sans faille à l'ordre établi et aux puissants ! Je doute qu'on aurait ainsi devisé et même communiqué sur une telle élection parmi les laïques il y a 20 ans, tellement elle est conforme à l'histoire pastorale et politique de la papauté. Aujourd'hui la contamination est telle que même les laïques les moins soupçonnables ne peuvent s'empêcher de communiquer sur un tel sujet comme s'il était d'importance. Ce n'est pas parce que les médias à la solde des dominants en font le sujet d'importance, matraquant (et évangélisant ?) les esprits en boucle heure après heure, que nous devons considérer qu'il y a importance !
    L'ANI ça c'est important !

  45. delavay jean-guy dit :

    Le mauvais vent continue de souffler sur le Vatican après l'élection de ce pape, brave réactionnaire, ami des des dictateurs.
    Il vient a la suite de Jean-Paul 2 qui humilia publiquement un pauvre prêtre mexicain trop progressiste à son gout et de Benoît 16, issu des jeunesses hitlériennes. Je constate un glissement nettement a droite des religions chrétienne, islamique et juive. Elles deviennent un danger pour la démocratie. La laïcité est en danger, soyons vigilants, extrêmement vigilants.

  46. jean ai marre dit :

    @ 217 Louis31 dit:
    "Je crois que @Courrierlecteur n’a rien compris au texte de Maxime Vivas, qui fait bien la différence entre la base, et les plans de carrière d’ambitieux "

    Désolé, sur l'avis de Denis F j'ai relu l'article, avec mes lunettes placées sur mon nez, j'ai compris que M Vivas fait un billard à trois bandes : celle du PS, celle des mandarins du PS, celle des militants qui comme lui sont plus que mal à l'aise du reniement des fondamentaux socialistes prônés par Jaurès par les hommes en place au gouvernement. J'ai compris que le PS n'y est pour rien dans la démarche vers la social démocratie, seuls sont responsables les dirigeants. Donc rien n'est perdu, l'espoir demeure !
    Et bien, non. Les égarés, les paumés, je n'y crois plus. Comment vont ils faire pour redonner au PS sa vrai trajectoire ?
    D'ailleurs, M Vivas dit : De congrès truqués en cuisine électorale… les congrès arrangés, les messes trafiquées dans le Temple des combines où les physionomistes laissent surtout entrer les mous du genou, les élus, les salariés du PS ou des communautés qu’il dirige.
    N'est ce pas l'aveu fataliste ? Un aveu d'impuissance, où les militants, les "porteurs d'eau" ne pourront rien changer. M Vivas rêve encore : Aparté » : je crois que le grand qui m’a fait le plus pleurer, à l’école, c’est celui qui m’a dit que le père Noël n’existe pas. J’ai voulu qu’il meure, j’espère qu’il vit toujours. Faudra-t-il que le PS sous la pression de Valls change de nom pour que les rêveurs se réveillent ?
    Je préfère être en phase avec mon leader Jean-Luc qui lui a quitté le PS, a laissé ses illusions au vestiaire, parti de rien du tout, et aujourd'hui draine avec lui des milliers de gens. Son discours est sain.
    Il n'existe que deux cotés de la médaille, et dans le temps présent où la lutte idéologique est rude (même le pape) je dis à mes camarades : ou tu es avec moi, ou tu es contre moi ! Les fourberies politiques ont fait de moi un radical.

    [Edit webmestre : Ce sera la dernière contribution sur ce hors-sujet qui n'a que trop duré. Vous pouvez, bien entendu, la poursuivre sur le site où figure cet article.]

  47. ermler dit :

    Tous les papes, de tous temps, se sont déclarés "favorables aux pauvres". Ca fait partie du cahier des charges et ça ne mange pas de pain. Quant aux silences complices (voire plus) vis à vis des dictatures et des autocraties, c'est, là aussi, hélas, une vieille tradition.

    Pour faire suite @Alinber (242), je suis moi aussi favorable à la création du délit d'offense aux peuples. La loi, par exemple, devrait obliger un Président en cours de mandat à rendre des comptes à ses électeurs sur ses engagements de campagne et à expliquer pour quelles raisons impératives ces engagements ont été reniés. A défaut de justification crédible, le Président serait destitué pour abus de confiance et trahison.

    Sur l'article de Maxime Vivas et les réactions qu'il a provoquées, il y aurait beaucoup à dire, mais le débat étant hors sujet, je m'en tiendrai là.

  48. ghnassia dit :

    Même et surtout France Culture est loin d'être à l'abri des dérapages nauséabonds concernant la mort d'Hugo Chavez, Marc Voinchet le prêtre des "matins de France Culture" a osé dire le jour même de la triste annonce, sur un ton de ricanement convenu d'entre soi, qu'Hugo Chavez était mort le même jour que Staline, comme c'est fin, comme ce parallèle est minable et déshonore celui qui le profère ! Où sont passées la Culture et la France ?
    J'enrageais devant mon poste, j'ai écrit, je n'ai pas eu de réponse, mais c'était dit le dégoût, la colère et la peine. Et dire que c'est par nous que ces gens sont payés !

  49. luciani Jean Paul dit :

    A vous toutes et tous
    J'ai aimé l'action sociale de Chavez et je ne partage pas du tout les commentaires infamants et faux déshonorants leurs propagateurs. Cependant... "penser c'est penser contre soi"... Alors je pose une question. Que faisait l'héritier de José Marti, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, le Che, Salvatore Allende, Fidel et surtout Simon Bolivar avec un tyran iranien contesté par son peuple, négationniste, anti-social, contre les syndicalistes, contre l'avortement, farouche opposant de l'avortement, opposé à la libre pensée, opposé à l’athéisme, opposé à la franc maçonnerie, vomissant l'homosexualité, partisan de la peine de mort ? Mais que faisait Chavez avec le tyran Iranien ? Toutes les explications géostratégiques, toutes les justifications héritées de la guerre froide, toutes les belles envolées de tribune ne pourront justifier une telle proximité !

  50. jnsp dit :

    Monsieur luciani Jean Paul,
    Parmi les personnages que vous citez certains sont ou ont été opposés au mariage "pour tous", d'autre à la franc maçonnerie, d'autres à l'avortement, pour l'athéisme je ne sais pas.
    Pour ce qui concerne Ahmadinejad, je trouve que ce que vous dites me fait penser, en creux, à ce que rabâchent ceux qui médisent sur Hugo Chavez. A la surface de la planète une certaine diversité existe et je crois qu'il serait grand temps de l'accepter.


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