15mar 13
J’ai dit à chaud ce que j’avais à dire à propos du nouveau pape. J’ai d’abord été un peu seul avec Edwy Plénel qui tweeta dans le même sens que moi. Mais depuis lors, mon bref tableau a été complété par des centaines d’articles et reportages allant dans ce sens dans la presse hispanophone. Une personne un tant soit peu informée sait, de façon absolue et certaine, que personne ne peut dire « je ne savais pas » à propos des massacres de masse, les tortures et les viols qui ont abouti au meurtre de 30 000 personnes en Argentine. Puis ensuite, après la fin de la dictature, des années de polémiques publiques n’ont pas permis à qui que ce soit d’être « neutre » ou « à côté ». Pour ou contre, un point c’est tout. Encore une fois, parmi les nôtres qui furent martyrisés et assassinés, il y avait beaucoup de catholiques et de nombreuses gens d’église, comme nos compatriotes les deux religieuses enlevées à la sortie d’une réunion de résistance dans une église. La camarade qui est restée en arrière ce jour-là pour ranger les chaises à la fin de la réunion et qui a donc échappé par hasard à la rafle m’a raconté la scène. Je sais de quoi je parle. Ce n’est donc pas une affaire de religion. C’est une question politique. Ce pape a couvert, et même collaboré selon certains, avec nos ennemis les plus féroces. Nous ne l’oublierons pas un jour, pas une minute, pour la raison que nous n’oublions aucun des nôtres mort dans la lutte où il n’était pas du bon côté.
Dans cette note je viens sur un sujet que je veux signaler d’entrée : la question allemande en Europe. Elle prend une signification singulière la semaine où le budget européen est rejeté avec les voix des socialistes et des Verts qui soutiennent le gouvernement qui a pourtant approuvé le dit budget. Elle prend aussi un relief singulier la semaine où le parlement européen a décidé la mise sous contrôle de tous les budgets nationaux dans le cadre du Two pack et que les socialistes et EELV l’ont voté à l’exception d’une abstention socialiste. Tout ceci représente une masse de travail d’explication que j’ai réparti entre mes deux blogs. J’invite donc mes lecteurs à faire un saut sur mon blog Europe. Beaucoup le découvriront quoi qu’il soit joignable depuis toujours depuis celui-ci. Mais surtout beaucoup vont pouvoir vérifier l’effort de vulgarisation que nous faisons au moment où l’Union européenne est devenue plus absconse et impénétrable que jamais.
La question allemande et l’impasse de l’Europe.
Marginalisée pendant des décennies du fait de sa défaite et de sa division, autant que du poids de la honte des crimes nazis, l’Allemagne fédérale s’est, du coup, reconstruite et réunifiée en pesant chaque pas comme une étape vers son rétablissement en puissance. Pendant ce temps, hors de la parenthèse gaulliste et des vigilances de François Mitterrand, les Français ont été endormis. Ils l’ont été par les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens, alliés dans le projet européen à la sauce Jean Monnet. Ils se sont laissés porter par une situation de force qui semblait aller de soi pour toujours. D’un côté des calculateurs forcés, de l’autre des dilettantes frivoles. L’Allemagne a donc marqué ses points en s’occupant d’elle comme du sujet de l’histoire. Sa domination actuelle met en danger l’économie de chaque nation et la construction européenne elle-même. En plongeant l’Union entière dans la récession, l’Allemagne de Merkel menace l’économie générale du monde.
Je me suis déjà exprimé à de nombreuses occasions sur la question que pose la nouvelle Allemagne aux Français. Ce point n’a jamais retenu l’attention de mes commentateurs. C’est pourtant pour moi une question cruciale qui donne son sens à de nombreux aspects de ce que je crois utile de faire dans notre pays. La cécité volontaire de bon nombre de commentateurs a une racine dans la pensée dominante médiatiquement acceptée. Car, malheureusement, l’influence des déclinistes et la démission des élites politico-médiatiques a amplement désarmé la conscience des risques inadmissibles qui résultent mécaniquement d’une domination allemande sur l’Europe. Quel risque ? Celui que fait peser la subordination de tous aux besoins étroits de quelques-uns surtout quand ces intérêts sont peu représentatifs de la condition générale des autres nations. Aujourd’hui, la politique européenne est exclusivement calculée pour répondre aux intérêts de la population vieillissante de l’Allemagne. Cette population qui dépend des fonds de pensions pour ses retraites est donc fascinée par les cours de bourse soutenus et l’existence d’un euro très fort. Le système qui y correspond est dorénavant construit. Il place l’Allemagne au centre d’un ensemble productif où les pays voisins du nord, qui étaient autrefois dans la mouvance du Mark, le sont tout autant autour de l’euro fort à la sauce berlinoise. Cet ensemble reçoit dorénavant le renfort stupide d’une tradition bien française de fascination et de capitulation des élites devant l’outre-Rhin. Celle-ci se nourrit à présent des recommandations du modèle libéral. La parole officielle est donc captive des figures imposée de l’adulation pour le « modèle » allemand. Ses faiblesses semblent invisibles vue du balcon de nos grands commentateurs.
Mais les allemands, eux, sont plus lucides. Ils savent que leur transition démographique en cours peut les conduire au chaos. Leur chance actuelle sur ce plan : leur besoin vital d’immigration les voit se nourrir de la déconfiture des pays européens qui contraignent leur jeunesse à s’expatrier pour fuir le désastre que la politique allemande impose à tous ses partenaires. Mais cela ne règle rien, sur le fond : la décroissance de la population allemande déforme aux deux extrêmes d’âge la solidité du système productif, pour ne parler que de cela. D’un côté, moins de jeunes égale moins de main d’œuvre formée aux nouvelles qualifications alors que le système d’enseignement allemand, centré sur l’apprentissage, ralentit déjà l’intégration des nouveaux savoirs de pointe. D’un autre côté, davantage de personnes âgées alourdit les dépenses sociales, par exemple pour la santé, et fragilise le système de financement de retraite. Oui de retraite. Car la retraite par capitalisation est, elle aussi, sensible à la démographie, cela va de soi. C’est d’ailleurs pourquoi s’élèvent déjà des voix en Allemagne pour réclamer un passage de la retraite à soixante-dix ans ! Vous avez bien lu : à soixante-dix ans ! Le soi-disant modèle allemand sera à terre bien avant qu’on ne le croit. Car il n’est pas loin du tout le moment où se croiseront les effets d’âge avec la récession en Europe et la concurrence des pays émergents sur les segments actuellement exportateurs de l’Allemagne. « Cinq ans » dit une huile allemande (Le Figaro 12 mars) !
J’ai dénoncé et montré tant de fois ici le rôle désastreux de l’euro fort ! A présent maintes voix s’élèvent pour dire de même que les analystes du Front de Gauche ! Le dernier pic de croissance connu en Europe eu lieu en l’an 2000. Il a correspondu à un euro valant 0,90 dollars. L’euro vaut aujourd’hui 1,35 ! Il est même monté jusqu’à 1,60 ! Un désastre économique ! Plus l’euro est cher, plus les marchandises se vendent difficilement sur le marché mondial où elles rencontrent d’autres marchandises libellées dans des monnaies plus faibles mais adossées à des économies puissantes comme celle des Etats-Unis ou du Japon et même des Anglais ! Tous les efforts les plus intenses de productivité, effectués au prix des larmes, sont annulés par le niveau de la monnaie. Les Allemands s’en moquent, en partie, car leurs produits sont destinés à des niches où ils ont peu de concurrents et où se positionne une clientèle riche. Ainsi suis-je stupéfait de voir reprocher aux constructeurs automobiles français de ne pas avoir « fait comme les allemands » ? Qu’ont-ils fait ? En tous cas pas mieux que les ouvriers français qui travaillent mieux et produisent davantage. Non, les Allemands sont forts pour produire des voitures qu’achètent les riches, lesquels ne sont pas influencés dans leur décision d’abord par le prix d’achat, comme c’est le cas dans le segment des classes moyennes et populaires. En résumé, on comprend sans difficulté que dans des économies où l’on pratique de l’austérité, la vente à l’étranger est le cœur du modèle d’enrichissement. Ce n’est pas seulement anti-écologique ! C’est une prime donnée aux producteurs pour riches. Ça non plus ce n’est pas écologique ! Car cela pousse aux consommations ostentatoires et gaspilleuses. Et surtout cela détourne les objectifs de la production de la population à laquelle elle devrait d’abord s’intéresser : le grand nombre. Et c’est une incitation à faire baisser le cours des monnaies pour donner un avantage comparatif sans gain de productivité. Le contraire de ce que veulent nos chers Allemands qui nous infligent donc un absurde euro fort.
L’examen de la position allemande est souvent présenté d’une façon totalement biaisée. Tout se passe comme si l’Allemagne vertueuse exportait d’abord sur le marché mondial. En ce sens elle serait plus « agile » et « compétitive » sur le « marché monde » que nous pauvres lambins de Français. Cette analyse est fausse. L’Allemagne n’exporte sur le marché mondial qu’une petite partie de sa production. Et cela, comme tout le monde peut le vérifier, dans des segments étroits de la production ou pour mieux dire dans des « niches », telles que les machines-outils ou les engins de transport. Mais le gros de l’export se fait en direction du marché intérieur de l’Union européenne. C’est bien pourquoi l’Allemagne va payer elle-même cher le ralentissement de l’activité que provoque sa politique rigide de bureaucrate libérale sur le mode dogmatique est-allemand qui est le style et l’histoire personnelle de madame Merkel. Puisque les clients ont été étranglés, le fournisseur le sera en même temps. Et par contagion le monde entier, car il faut rappeler que l’Union européenne représente le quart du PIB mondial.
Donc l’Allemagne réalise l’essentiel de ses performances dans le marché commun européen. On ne saurait mieux dire qu’en réalité elle y parvient sur le dos des autres et de nous Français en particulier grâce à un avantage compétitif indu qui est le dumping social. Le dumping social c’est payer son monde moins cher que le voisin. Que cette différence s’évalue en temps de travail réel ou en salaires rapportés à la productivité. C’est ce que font les allemands. C’est l’équivalent invisible d’une dévaluation compétitive. Voilà ce que l’Allemagne inflige à ses voisins. Le système est très bien organisé grâce à l’Union européenne. D’abord est maintenu un niveau de salaire très bas dans l’est de l’Europe pour payer une main d’œuvre très qualifiée. Ceci est obtenu grâce à l’interdiction d’harmonisation fiscale ou sociale que contient le Traité de Lisbonne. Ces pays fournissent des pièces détachées à très bon marché qui sont ensuite assemblées en Allemagne. Là sévit, depuis Schroeder, une discipline salariale maintenue par un système de contrainte des chômeurs particulièrement cruel. De même le coût des retraites est en bonne partie basculé sur le système par capitalisation qui, par définition, ne se finance pas à la source du travail et donc ne « pèse » pas sur lui, en apparence. De plus il n’apparaît dans aucun compte de l’Etat. L’ensemble permet des productions à bas prix, et un affichage de faible chômage du fait du vieillissement de la population et du travail forcé sous-payé des demandeurs d’emploi. Tel est le miracle allemand. Le problème qu’il pose c’est que, pour fonctionner, tout le reste de l’Europe doit se contenir et se soumettre à des diktats de plus en plus violents. Avec le nouveau mécanisme de surveillance européen, dont relèvent dorénavant la totalité des états européens sauf l’Allemagne, celle-ci a réussi à imposer ses normes de gestion de la dépense publique à toute l’Europe et le droit d’intervenir directement dans la confection des budgets nationaux. L’Europe se présente ainsi comme un système colonial. Il contraint tous ses membres au financement de la rente financière par le biais d’une police politique et budgétaire qui maintien un ordre favorable au développement d’un pays et même d’un seul.
L’Europe est allemande. Et ceux qui s’y soumettent ne peuvent y survivre qu’en le devenant eux-mêmes à leur tour, sans trop y croire. Les moulins à prières habituels s’abstiendront de m’infliger les dénonciations si grossièrement convenues sur mon « mépris » pour les autres peuples ou je ne sais quelle accusation de nationalisme qui ne font jamais que m’informer sur le niveau de mauvaise foi qui nous entoure. De toute façon je n’écris pas pour mes adversaire, ni pour les petites cervelles pavloviennes, mais pour ceux d’entre-vous qui font l’effort, comme moi, d’entrer dans la difficulté des problèmes que nous affrontons, non pour y réciter des mantras, mais pour essayer de trouver des issues jouables. Pour moi, le vote du Two Pack et du « six pack » sont des seuils franchis dans la soumission de notre pays et du peuple qui le constitue. La perspective du Grand marché transatlantique est dorénavant officielle, ce qui est encore un franchissement de seuil. Le tout fait système. Une nouvelle page se tourne dans mon esprit à propos de ce qu’est en réalité cette Union. J’y reviendrai au congrès du Parti de Gauche.
Des nouvelles bonnes et des moins bonnes
Ici je dis comment mercredi, dans un aller et retour depuis Strasbourg, je suis allé à la rencontre d’Evo Moralès le président bolivien. Il m’avait invité à le rencontrer à l’occasion de son très bref séjour en France, juste avant son rendez-vous avec François Hollande. Puis je commente un hyperlien avec François Delapierre qui, au nom du Parti de Gauche s’implique au niveau national dans la bataille du référendum alsacien. Il s’agit là de la formation d’une soi-disant « collectivité locale unique », grossier pastiche ethniciste d’une province d’ancien régime. Evidemment, sur place nos amis sont ardemment mobilisés pour faire échec à ce mauvais coup de la droite allié à un secteur du PS. Puis je commente encore un lien très instructif avec mon ami Alexis Corbière qui a publié une réponse aux comparaisons historiques de Julien Dray à propos de notre orientation politique. Le point d’histoire qu’éclaircit Alexis est un très utile éclairage sur le moment que nous vivons. Enfin je reviens sur le nouvel épisode de l’offensive publique contre moi de dirigeants communistes favorables à la conciliation avec le gouvernement socialiste dans la perspective des municipales.
Evo Moralès soupçonne les gringos.
Evo Moralès, le président bolivien n’était pas en forme. Pas seulement un peu enrhumé ! Il avait l’estomac très perturbé par son dîner en Autriche, la veille. Quelque chose du repas servi n’était pas bien passé et il ne s’en cachait pas. Cela n’a pas de rapport, mais disons que dans le cadre de notre conversation, cela fit ambiance. J’étais là avec Eliane Assassi, la présidente du groupe communiste du Sénat. Je crois pouvoir dire que nous fûmes assez surpris du ton très direct avec lequel le président bolivien résuma le caractère criminel des états-uniens. Il dit que les USA essaient d’abord d’avoir des gouvernements démocratiques qui fassent leur politique. S’ils ne les ont pas, ils essaient de diviser les peuples entre eux pour justifier des interventions extérieures. S’ils n’y parviennent pas non plus ils essaient de diviser les forces de la révolution pour trouver une faille qui déstabilise le processus et permette la revanche de leurs partisans par des coups d’état. Enfin, s’ils n’arrivent à rien, ils essaient l’assassinat du dirigeant du processus. Détruire les leaders est une tactique constante des Etats-Unis et de leurs agents locaux. Ce point a son importance. Car si évidemment un processus politique, surtout de nature révolutionnaire, est d’abord un phénomène de masse, le point d’appui que donne une personnalité correspondant au moment politique et le cristallisant est aussi un paramètre fondamental. Eliane Assassi confirma l’analyse générale en rappelant les innombrables tentatives de meurtres contre Fidel. Elles sont aujourd’hui avérées depuis l’ouverture des archives de la CIA. Elle informa Moralès en montrant comment Sarkozy avait joué à fond la carte de la division du peuple et l’opposition permanente entre catégories populaires.
Evo Moralès dit qu’il croit à l’empoisonnement d’Hugo Chavez. Il rappelle que Chavez était sur ses gardes, qu’il se déplaçait partout avec une ambulance et qu’il était toujours accompagné de son propre cuisinier. Il raconte comment d’ailleurs l’un des cuisiniers de Fidel fut intercepté au moment même où il s’apprêtait à l’empoisonner. Il nous dit aussi que Fidel et Chavez, les deux, l’avaient mis en garde contre l’empoisonnement et les méthodes des gringos pour assassiner les leaders dangereux à leurs yeux. Evidemment nous n’avons pas parlé que de cela, mais ce moment de la discussion m’a marqué. A côté de lui, Chokehuanca, son ministre des affaires étrangères, que je connais de longtemps, nous regardait fixement comme pour souligner l’importance de ce que disait Evo et faire comprendre leur méfiance en toutes circonstances.
Ensuite Evo Moralès nous a expliqué pourquoi son pays avait besoin de desserrer l’étau de la domination technologique des Etats-Unis en misant sur l’Europe. Il dit : « Nous ne demandons pas qu’on nous offre quoique ce soit. Nous achetons ! Mais nous voulons des transferts de technologie pour apprendre à savoir-faire ». Il a donné l’exemple des avions Airbus et Boeing. J’ai évoqué l’extraction du lithium. On me répondit que l’offre française dont je parlais ne comportait aucune activité de transformation sur place et que dans ces conditions elle était mal placée. Hum, ce n’est pas seulement ce que je voulais dire… On a deviné que c’était là sans doute les thèmes dont il voulait parler avec Hollande. Son idée est que les européens et les Français en particulier peuvent les aider à être indépendants face aux nord-américains. J’ai donc été obligé de dire les limites de ce raisonnement. Surtout avec un homme aussi lié aux nord-américains que François Hollande. Ce que je n’ai pas eu la cruauté de rappeler, c’est de quelle façon indigne, lui Evo Moralès, n’avait pas été reçu par le PS de Hollande à son premier voyage de président en France (« impossible tout le monde est au ski ! ») et dans quelles conditions désinvolte il le fut enfin à son deuxième voyage. Moralès a certes la patience qui est le fort de la culture des indiens des Andes. Mais il ne mesure pas l’arrogance des solfériniens et leur superbe indifférence pour l’Amérique latine. Bien sûr je ne demande qu’à être agréablement surpris. Mais j’ai passé l’âge du pépère noël. Hollande s’est toujours fichu comme de sa première chemise de la Bolivie, des indiens et de tout leur fourbi.
L’Alsace est française à part entière.
Le maquis institutionnel des lois dites de décentralisation offre bien des opportunités contraires à l’idéal républicain de la Nation. D’ailleurs le soi-disant acte III de la décentralisation de François Hollande va en être une nouvelle démonstration. Le président de droite de la région Alsace a imaginé profiter d’une possibilité offerte par la loi pour faire un référendum en vue de fusionner en une seule collectivité locale toute l’Alsace. Pour ce mauvais coup, il a d’abord disposé de l’appui des élus d’extrême-droite et d’une des deux fédérations départementales du PS. Les prétextes d’économie sont un rideau de fumée. En réalité il s’agit de construire une seigneurie locale sur un fond de pulsions ethnicistes inavouées. En attendant pire, cela va de soi. Il est lamentable que ce soit en Alsace, pour laquelle tous les Français ont tant donné au cours de deux guerres, que les particularistes fassent leur sale besogne ! François Delapierre a décortiqué ce dossier. Je vous invite à le lire. En particulier il montre comment, une nouvelle fois, se met en place une opération bourrage de crâne. Un « journaliste » de France Inter été chargé de faire campagne pour le « oui ». Celui-là est pressé et faire des tambouilles à la commande ne devait guère le motiver. Il y alla donc à la grosse louche pour bovins, avec les bonnes vieilles méthodes de l’amalgame. Comme d’habitude, plutôt que d’aider chacun à réfléchir pour faire son choix de vote, il s’agit d’imposer « le bon choix » en assénant une propagande brutale et simpliste. Encore un « journaliste » qu’on retrouvera bientôt dans un cabinet ministériel ou au service com d’une grande collectivité locale. Comme tous les professionnels n’ont pas traité le sujet de cette façon propagandiste, Delapierre dispose d’un bon tour d’horizon pour analyser. La lecture de ses deux notes sur le sujet permet de disposer d’un bon argumentaire face à la multiplication des bricolages institutionnels auxquels vont se livrer les barons locaux dès que l’acte III de la décentralisation le leur permettra.
Les années 30 sont-elles commencées ?
Julien Dray s’est livré à une très dure critique de François Hollande sur Radio J. Il a annoncé l’échec programmé de la politique de François Hollande. Par une facétie très journalistique, pour finir, ce n’est pas ce qui est retenu par la presse. C’est sa phrase contre notre orientation politique. Pourtant ce n’était pas du tout le centre de ce que Dray a dit dans cette émission. En effet l’argument sans originalité produit à ce moment ressemblait plus à une cotisation formelle à la cause solférinienne. Elle devenait d’autant plus indispensable que la charge contre la politique de Hollande voyait Dray reprendre notre argumentation. Quoiqu’il en soit, la garde médiatique meurt mais ne se rend pas. Pas question de pointer le divorce entre Dray et Hollande. On nous a donc resservi la rengaine d’une séparation Dray-Mélenchon qui a pourtant eu lieu il y a maintenant onze ans ! Dray et moi nous sommes séparés en 2002 précisément sur la question de savoir s’il fallait où non faire confiance à Hollande pour pouvoir ramener le PS vers une ligne de gauche. Dray et Lienemann proposaient de rejoindre Hollande. Celui-ci leur avait promis monts et merveilles, jubilant de parvenir à faire éclater le seul courant idéologiquement construit qui avait tenu tête aussi bien à François Mitterrand contre la guerre du Golfe qu’à Lionel Jospin contre le traité d’Amsterdam. Je m’y opposais fermement. Une majorité se forma avec moi autour de ceux qui sont devenus depuis des fondateurs du Parti de Gauche comme Delapierre, Le Néouannic, Corbière, Martin, Amard et combien d’autres. La gauche socialiste éclata dans ce vote des militants où Dray et Lienemann ne purent recueillir que 20% des suffrages. De mon côté je me rapprochais aussitôt d’Henri Emmanuelli pour constituer un nouveau courant de gauche : « Nouveau Monde ». Depuis cette date Julien Dray a fait équipe sans discontinuer, à tour de rôle, avec l’un ou l’autre du tandem Hollande-Royal. Il ne revient à la gauche du parti qu’au dernier congrès où il fait courageusement le choix du retour à la case départ. Il y prit le risque de présenter un texte d’opposition et de se compter avec Lienemann, et Maurel. Au même moment « la gauche » version Emmanuelli et Hamon décidait de cesser le combat et de se fondre dans la majorité hollandaise du parti. Un chassé-croisé en une décennie qui en dit long sur la vanité de tout groupement idéologique dans le PS de l’ère Hollande où la lutte des places a tôt fait de dissoudre les convictions. Je ne fais ce rappel que pour signaler le véritable sens de l’intervention de Julien Dray sur radio J.
C’est d’abord le franchissement d’un seuil de rupture supplémentaire avec François Hollande. Ne pas le voir ni le relever ne peut résulter que de l’ignorance de l’histoire interne du PS. Ou bien ce peut être de l’intention somme-toute fort peu professionnelle de dévier le coup. Ou bien encore un effet de la stupidité mercantile : « Ha ! Si ces deux-là pouvaient se battre, quel buzz !… ». Une combinaison des trois ne doit pas être exclue. Mais tout cela étant dit, la sortie de Julien Dray sur le parallèle entre notre ligne d’action et celle des staliniens des années trente en Allemagne mérite qu’on s’y arrête. D’abord parce que c’est un fait des plus rares qu’un dirigeant socialiste se réfère à l’Histoire. Cela mérite donc considération. Ensuite parce qu’il n’y a rien de tel qu’une polémique sur fond d’Histoire pour élargir la formation et la culture de ceux qui veulent y prendre part. La connaissance du passé, bien utilisée éclaire la pensée du présent. Ce travail a été bien mené par Alexis Corbière sur son blog.
Il y est revenu puisque Dray a répondu à la première réplique d’Alexis. Je vous invite à lire ces deux notes. Elles sont très instructives. Corbière montre que Dray utilise l’argumentation de Léon Trotski sans se rendre compte que ce dernier menait un débat interne au mouvement communiste de l’époque. Si Trotski ne traite pas de la responsabilité considérable des socialistes dans le désastre qui conduisit au nazisme, c’est parce qu’elle va de soi aux yeux d’un communiste de cet époque. En effet toute la social-démocratie s’était écroulée partout devant l’extrême-droite. En Allemagne les socialistes voulurent « faire barrage à Hitler » en soutenant la candidature présidentielle de cette vieille ganache réactionnaire d’Hindenburg. Ils préférèrent en effet ce vote plutôt que de soutenir la candidature du communiste Ernst Thaelmann. C’était déjà la théorie du « front uni contre le pire » donnant le pouvoir au centre pour éviter la droite extrême. Cette sottise, que chacun est capable de retrouver dans les politiques d’aujourd’hui, s’acheva dans le fiasco le plus total : c’est Hindenburg, le candidat des socialistes, qui appellera Hitler à la chancellerie. Dray ne pouvait donc trouver pire exemple de sa thèse ni meilleure illustration de la nôtre. Lisez tout cela si vous vous sentez en appétit de belles argumentations.
Dartigolles et Chassaigne remettent une pièce dans la machine à diviser.
Evidemment il s’agit d’une offensive. Cette semaine de nouveau, comme la précédente, le porte-parole du PCF et le président du groupe communiste à l’Assemblée s’en prennent à moi. Mes mises en garde contre la dangerosité de ce genre de polémique publique et personnalisée sont donc restées lettre morte. Ils font de nouveau l’apologie de leur raisonnable réalisme opposé à mes « postures tribuniciennes ». Je vois bien que ces propos ont pour but de me faire entrer dans une escalade verbale. Ainsi serait ouverte une brèche dans le Front de Gauche, celle à laquelle travaillent depuis des mois les socialistes, sans aucun succès. Elle est la condition de base pour la grande reconstitution d’un gouvernement de la gauche plurielle que rêvent et trament dans les couloirs tous les bons amis. Je suis trop conscient des devoirs du moment pour m’y laisser prendre. Quoiqu’il en soit, plus l’échec du PS devient patent, plus les appareils s’arcboutent pour essayer de marginaliser la voix d’une alternative à gauche. Pour cela tous les moyens sont bons. Et tous les relais sont bienvenus. Depuis des mois Olivier Dartigolles et le clan « accommodant » du PCF n’auront pas ménagé les noms d’oiseaux à mon égard. Le paroxysme ce fut la tirade contre la campagne du PG sur l’amnistie confiée au journal « Libération ». Là, c’était un met de choix : pour la première fois un dirigeant s’octroyait le droit de critiquer le style, le contenu de la campagne d’un autre parti du Front et cela sur le mode de l’attaque personnelle. Dans une récente tribune confiée à « L’Humanité », persistant dans l’agression, le porte-parole oppose fallacieusement ceux qui seraient pour obtenir des « résultats tout de suite » et ceux qui camperaient sur une « posture » d’opposant systématique. On connait la musique de cette opposition de convenance entre les « réalistes » et les révolutionnaires : une banale logorrhée pour habiller les politiques d’accompagnement des socialistes. Bref la reprise de la pose de Robert Hue. Faut-il rappeler sur quels bancs celui-ci achève sa trajectoire politique ?
De son côté André Chassaigne n’a pas chômé non plus. Il est déjà l’inventeur de la double indépendance des parlementaires. Indépendance du groupe à l’égard du Front et de chaque parlementaire à l’égard du groupe. A présent il en déduit qu’il peut donc se sentir totalement émancipé de toute démarche collective avec les militants du Front de Gauche et des textes qu’ils adoptent. Il prétend de façon très personnalisante que « Mélenchon et les députés n’ont pas la même approche sur la loi d’orientation scolaire ». Il oublie que ce désaccord n’est pas seulement entre lui et moi ! En effet, une fois de plus il fait l’impasse sur l’ensemble des militants du Front de Gauche de l’éducation comme l’a confirmé la tribune parue dans l’Humanité sur le sujet. Ainsi le « collectif », qui fut le refrain du député du Puy-de-Dôme, est désormais réservé au cénacle des dix élus qui l’entourent. Et ce n’est pas d’aujourd’hui. Non seulement les amendements au budget ne correspondaient à aucune des propositions du programme partagé « L’Humain d’abord », mais c’est à lui qu’on doit le vote d’abstention face au budget d’austérité. Un compromis sans consistance ni autorité politique entre ceux qui voulaient voter pour et ceux qui voulaient voter contre. Bien entendu, celui-ci aussi m’accuse de « posture », le mot à la mode parmi l’aile des accommodants. Ce qui est inquiétant à mes yeux ce n’est pas que nous ayons des avis différents. Il y a sur tous les sujets des avis différents au Front de Gauche. Cette diversité est consubstantielle au Front de Gauche. Ni même qu’il ne soit tenu compte de l’avis de personne au moment où le groupe à l’Assemblée prend ses décisions, puisque nous n’y pouvons rien.
Ce qui m’inquiète c’est que tout en reconnaissant la nature conciliatrice de leurs prises de position, en opposition à la mienne, les intéressés ressentent le besoin de rendre ce fait public. L’énormité du procédé m’a motivé pour écrire ces lignes. Faut-il rappeler que, dans cet enchaînement, tous les coups qui me sont portés le sont en réponse à des attaques que j’ai portées contre… le PS. N’y a-t-il pas déjà assez de ses chiens de garde comme Luc Carvounas pour défendre la rue de Solferino ? Et quel besoin d’assortir l’énoncé des désaccords de propos de dénigrement personnel à mon égard ? Et pourquoi avec les mots de la propagande du PS ? C’est même la marque de fabrique. La manœuvre est cousue de fil blanc. Il s’agit d’un signal de connivence avec les solfériniens. Pourtant, diviser le Front de Gauche ne mènera nulle part ceux qui en ont fait leur fonds de commerce. Il leur reste à apprendre que sa majesté PS ne permet pas à ses commensaux mieux que de manger à la table des domestiques. Un très grand nombre des communistes, sur le terrain, ont pris goût à l’autonomie vis-à-vis du PS. Ils adoptent un esprit conquérant localement. Ils s’inquiètent de cette dérive Huiste. Surtout après un congrès qui a confirmé à la fois la ligne d’union et celle de l’autonomie. Ils ont raison. Mais ils peuvent être assurés que je ne me laisserai pas intimider.
Je partage tout à fait l'analyse sur le comportement de certains responsables du PC et ce n'est pas pour autant que je fais preuve d'anticommunisme primaire comme j'ai pu lire sur ce blog en réponse à certaines réserves exprimées.
J'espère que les militants communistes eux sauront faire la différence et pourront influencer leurs dirigeants pour préserver la ligne politique du front de gauche et son programme "l'humain d'abord", nous avons besoin d'être unis dans ce combat.
Il ne s'agit pas de mélanger des conflits de personnes soumis à des intérêts particuliers avec l'intérêt général qui doit primer.
En effet le mot "posture" suinte le même mépris que celui des pires ennemis de la gauche... C'est triste d'entendre parler comme ça des camarades. De plus qu'il n'argumente pas une seule seconde.
Cher Jean-Luc,
Il n'est pas étonnant que les porte-paroles du communisme municipal se cabrent à l'approche d'échéances électorales qui parlent directement à leurs intérêts carriéristes. Mais comme tu le rappelles, le point de gravité militant et dirigeant du PCF est solidement ancré dans le FdG. Alors laissons passer la grêle et concentrons-nous sur les Européennes !
Au reste pourquoi ne distingues-tu plus le gouvernement conservateur allemand et sa base sociale du reste des Allemands? A mon sens, il n'est pas bon d'homogénéiser ainsi nos voisins d'outre-Rhin car nous y avons toujours des alliés potentiels - et ce en dépit des difficultés que connait die Linke.
Amitiés militantes.
Excellent billet qui mérite que l'on s'y arrête :
Sur l'euro : Attaquer "l'euro fort" est juste, mais il faut éviter de le dire ainsi, car qui veut d'un euro faible ? Pour les gens qui ne comprennent pas bien de ce dont on parle (soit sans doute plus de la moitié de nos concitoyens), le problème de l'euro est plutôt sa faiblesse car "l'euro n'est il pas en crise" ? Pour beaucoup, attaquer l'euro fort c'est brader notre monnaie... et cela fait anxiogène. Il faut de mon point de vue dire urbi et orbi (c'est à la mode non?) que l'euro est "surévalué" ou autre chose mais se garder de dire qu'un euro fort est une mauvaise chose.
Sur le FdG et Dartigolles / Chassaigne : Je ne comprends pas à quoi jouent ces deux là, est-ce la seule perspectives des municipales ? J'ai connu une époque où le PCF tenait mieux ses troupes. Car ce qui semble évident ce n'est pas tant la rupture entre PG et PCF mais une division interne au PCF ! J'aimerai comprendre ce qui se trame vraiment. Vu de l'extérieur, c'est-à-dire hors des jeux d'appareil, il paraît pourtant qu'hors Front de Gauche, il n'y a pas d'avenir pour les différents partis qui le composent. Tout indique qu'un rapprochement avec le PS dans le contexte actuel serait non seulement dramatique pour la gauche dans son ensemble mais aussi catastrophique sur le plan électoral. L'indépendance du FdG vis à vis de Solférino est la seule garantie pour la France face à une dérive à l'italienne.
Sur l'Allemagne : Je souscris entièrement, mais cependant que penser des tout récents développements qui laissent accroire que l'austérité va être adoucie à l'occasion du sommet de ces jours ci ainsi que de l'abandon (ou report) de réduction du déficit à 3 % par Hollande? Brouillard médiatique ou véritable inflexion ?
Merci encore
Je partage tout à fait votre analyse sur Dray et plus largement l'aile gauche du parti socialiste, qui malgré ses critiques virulentes et proches des votres, n'arrivera pas à infléchir à gauche ce parti (si on en croit le passé en tout cas, et votre propre cas l'illustre aussi). Il y a aussi des incohérences chez eux, notamment la semaine dernière, où Lienemann se réjouit du rejet du budget européen d'austérité (voir sur son blog) mais ne dit pas un mot du Two pack qui inscrit règle d'or et austérité dans le marbre, et que vous dénoncez très justement sur votre blog européen. Ma question serait de savoir ce que vous proposez par rapport à cette aile gauche ? de rejoindre le front de gauche ? Est ce que ça vous paraît possible dans quelques mois, si la situation continue de se détériorer et si le gouvernement poursuit son offensive à droite toute ?
Bonjour Jean Luc
"Surtout après un congrès qui a confirmé à la fois la ligne d’union et celle de l’autonomie."
Oui, et c'est le plus important. Mais c'est là que l'on regrette encore davantage la réussite des médias et du PS de t'avoir fait chuté à Hénin-Beaumont, ta voix y manque cruellement.
Merci pour ce nouveau courrier et tous ces liens, ceux-ci enrichissent mon blog.
Bien à toi camarade
PS : j'ai confiance au PC et PG, et à tout Front de Gauche, personne n'arrivera à les désunir.
L'indépendance des élus par rapport aux partis et donc aux militants qu'ils représentent (qui leur ont permis d'être élus) est une position des partis de droite et du centre qui sont des partis de notables et non des partis de masse. Les sociologues ont bien montré cette différence. Certains élus du PC ne seraient-ils pas devenus des notables qui gèrent avant tout leur circonscription au seul avantage de leur carrière en oubliant les intérêts de classes?
Sur un autre sujet abordé concernant l'intervention de Dray, l'histoire de la Révolution Allemande de 1917 à 1919 montre bien le rôle de la sociale-démocratie (des Ebert, Noske, Scheidemann et autres) dans la défaite de cette Révolution. Cette sociale-démocratie a préféré s'allier aux "corps francs" (berceau des futures Sections d'Assaut des Nazis), aux éléments les plus réactionnaires de l'armée et des hobereaux pour empêcher la victoire du prolétariat et des soldats. Il suffit de voir leur rôle par exemple dans l'assassinat de Liebknecht et Luxemburg. Et tout cela au nom d'un soit-disant réalisme et de leur prétendue respectabilité.
Bonjour Jean-Luc, Bonjour Amis. Mon sentiment est le suivant. La manoeuvre me semble claire. Lienemann et l'aile gauche du PS sont aux commandes. Leur but n'est pas de rassembler à gauche mais de faire exploser le Front de Gauche. Ses assemblées des gauches auxquelles participent Laurent et d'autres en sont l'outil. La discussion doit certes être ouverte mais en cette période cruciale de luttes pour la survie de millions de chômeurs et plus à venir, le Front de Gauche doit demeurer indestructible. Donc, certains Hue en puissance collaborent à la manoeuvre. Je le dis comme je le pense. Je suis communiste depuis près de 40 ans. Et je les connais aussi bien que Jean-Luc connait les Socialistes. Si la parole des dirigeants sur les plateaux télés est politiquement conforme aux combats que l'on ne mène, je ne perçois cependant jamais chez eux le désir de défendre Jean-Luc quand il est attaqué. Et ça me dérange. Ainsi, si le Front de Gauche devait souffrir dans son unité à cause de ces ambitions personnelles, je quitterai le PCF et je me rangerai avec plaisir au côté de Jean-Luc et du Parti de Gauche. Car je vous le dis, jamais je ne soutiendrai Lienemann, Filoche, Dray et Compagnie qui n'ont eu de cesse de cracher sur le Front de Gauche. Que le PCF se le tienne pour dit. J'espère que ce tableau funeste ne prendra pas vie et que la raison l'emportera pour préserver l'espoir de tous ceux qui croient au Front de Gauche et à son programme.
Bonjour,
Hélas oui à l'approche des futurs élections locales et des stratégies ancestrales de certains, abondées par des spécialistes de la manipulation et de l'intox du PS, et je pèse mes mots (Attali, Hollande, Royal etc...) membre du cabinet de Mitterrand c'est peu dire (n'en déplaise à Jean-Luc Mélenchon "hélas") sauf respect pour Jean-Luc Mélenchon pour ce qu'il fait, ce qu'il donne. En ce qui concerne Mitterrand, je me réfère à Danièle Mitterrand et la période Pétain, colonialisme et après-guerre. Je ne suis pas fan.
je disais donc qu'il est dommageable que certains s'égarent pour des raisons électoralistes, oubliant l’intérêt général, pour des vues à court terme, alors que le long terme est nécessaire, perdre peut-être quelques sièges pour mieux partager au sein du FdG et rester uni, il serait temps que tous responsables fassent une table ronde à huit clos pour ce parler, hors médias, ce n'est pas le moment, le peuple attend, observe, la division serait malvenue au moment ou le FdG reprend des couleurs, chacun devrait être content de la montée de son voisin chez les militants et les sympathisants (silencieux) pour l'instant, attention danger, les loups du FN sont au portail. Parlez vous svp.
Amicalement.
Bonjour,
Je ne pourrais que vous dire ceci "Prenez soin de vous très cher, soyez prudent" ! Vous comptez...
Isabelle
Merci Jean-Luc pour ta lucidité et l'extrême enrichissement de culture et de conscience politiques que tu nous apportes.
J'ai envie de rappeler à nos élus partenaires et pourquoi pas aux autres que notre citoyenneté leur interdit aujourd'hui de parler en notre nom sans nous consulter.
Je voudrais qu'ils comprennent une bonne fois pour toutes que, appartenant à cette Société Civile, nous ne sommes pas des abrutis à ne pas comprendre les enjeux économiques et leur prise de position parfois nauséabonde.
J'ai envie de leur dire que d'être élu n'est pas un chèque en blanc confié pour un mandat mais une exigence d'être un représentant fidèle et loyal des intérêts de ses électeurs. La confiance ne nuit pas au contrôle.
Le pouvoir, c'est cette capacité intelligente d'être dans le partage, la modestie et la convivialité pour échanger des points de vue sur une question, d'être le porte-parole sincère mais pas prendre ses désirs de'Sachant" pour des réalités.
Nous sommes sortis de cette spirale infernale des promesses qui rendent les enfants joyeux, pas pour y retourner.
Nous restons vigilants et sereins.
Bonjour
Oui, la gauche a battu la droite, il lui reste à battre le PS. Ce n'est pas compliqué. Les petites phrases donc sont ridicules et j'apprécie que votre réponse aux attaques de certains responsables du PC nous tienne au courant. Car le débat est profond et ancestral. Je pense que c'est bien d'avoir une gauche plurielle et je pense que c'est encore mieux quand chacun se sent respecté. Je suis contente que vous ne vous laissiez pas intimider. Je suis persuadée que vous nous garderez tous unis aussi. Je vous souhaite bon courage car cela doit être très difficile. Vous savez j'en suis sure, que vous n’êtes pas le premier homme politique dans cette situation. On a simplement changé les mots, de "dur" on est passé à... Au fond, les mots, ce ne sera pas le plus important, même s'il fallait, cette fois, réagir. Si nous avons le même ennemi (le système capitaliste), nous serons solidaires.
En tout cas, initialement, je cherchais un endroit pour vous remercier de me confirmer avec des faits tangibles une analyse politique sur le Pape que je partage. Cela n’empêchera pas le débat, du moment qu'on ne se trompe pas d'ennemi. Merci pour votre blog. Je le trouve excellent car personnel et excellent car responsable.
Bonne continuation.
Merline
Bonjour.
Tout ce que je vois et entends en ce moment vient renforcer mes idées. En cela, merci cher maître Mélenchon. L'Allemagne, le Pape, les USA. Je reviens aujourd'hui de mon premier voyage au Maroc. J'ai pu m'apercevoir de la vie de ce peuple et des dangers qui le menacent. D'abord dans les rues, je n'ai vu que des sourires, des saluts, du travail, de l'attention pour la personne humaine. En France, je me fais bousculer, les gens parlent au téléphone dans mes oreilles... Au Maroc les cyclos me frôlent sans jamais me toucher, les regards sont ouverts à la présence de l'autre. Les commerçants sont encore dans de très petites structures où tous se connaissent et se parlent, on se sourit alors qu'en France les grandes surfaces ont remplacé tout ça sans par ailleurs rabaisser quelque prix que ce soit, en plus jusqu'alors il y avait quelqu'un à la caisse (boycotez les machines). Dans les rues il n'y a pas d'accidents et pourtant ni ceintures ni casques ni policiers, ni parcmètres. Par contre il y a des Allemands, des Américains et ils paient sans dire merci, sans sourire. Ils laissent leurs saletés sur les tables et parlent fort. Je ne suis pas raciste ni nationaliste et j'ai été effrayé de ces sentiments. Puis j'ai réfléchi et j'ai compris que ces gens sont endoctrinés par leur dirigeants et médias convaincus de leur supériorité. J'avais et je crois encore que l'Europe peut avec ses vertus liées aux lumières, aux droits de l'homme, à l'internationalisation de l'équité sociale contrebalancer cet ostracisme Américano germano catholico... Et maintenant, en plus, alors que l'Amérique latine se tire des pattes des bourgeois (c'est mieux pour moi que néo-libéraux car j'aime la liberté) voilà qu'ils nous mettent un pape qui va peser sur les choix politiques des états de la nouvelle gauche par le biais tyranique de la religion si fortement ancrée même chez un Chavez. Donc j'ai peur, il faut réagir, résister...
Monsieur Mélenchon, au-delà de vos analyses politiques, votre blog s’est transformé peu à peu en une précieuse et utile source d’informations, complémentaire aux rares médias libres et intègres existants en France. Mais ces derniers, comme votre blog, restent toutefois confidentiels au regard de l’audience de la propagande de l’oligarchie qui se déverse en permanence sur la quasi-totalité de la population française via, principalement, les médias audio-visuels.
L’enjeu d’une information libre et d’une vaste audience est fondamental pour que le Front de Gauche progresse. Ce n’est certes pas la vocation d’un mouvement politique de pallier aux manques de la démocratie française mais il me semble que nous n’avons pas le choix : il nous faut un puissant média audio-visuel libre et indépendant. La « Télé de gauche » ne devrait-elle pas se structurer et se développer pour toucher le plus grand nombre… c’est-à-dire les citoyens « passifs » qui ne font pas l’effort de s’informer correctement ? Et je pense particulièrement aux gens de la gauche « molle »…
Enfin les voilà, les journaleux commencent à lire ce blog : Anna Cabana, JM Aphatie etc... Ils auraient donc décidé de s'instruire ? De se pencher sur le contenu plus que sur le contenant ?
Cela dit les attaques fusent contre Jean-Luc Mélenchon qui ferait les beaux jours du FN, qui attaquerait "pépère" sur son physique etc. Bref du déjà vu, allons jusqu'au bout ! Et vive la 6ème !
je serais laconique, plus Hollande dégringolera dans les sondages plus nous serons dangereux. La ligne du dernier congrès du PCF, c'est l'autonomie et l'unité. Le PS le sait. Il nous tire dans les pattes, c'est que nous sommes dangereux. La mayonnaise prend.
Un militant communiste
La dérive "huiste", à mon avis, n'est pas une dérive. L'attitude des apparatchiks n'est que la traduction des logiques d'appareil (de ce qu'il en reste) qui continuent depuis toujours, et qui sont une des causes essentielles de l'état comateux du PCF qui a essayé de se refaire la cerise en sautant dans la roue de Jean-Luc Mélenchon tout en maintenant la perfusion ouverte côté PS pour sauver des places et éviter le pôle emploi. C'est pourquoi je considère comme incontournable une clarification politique envers non pas tel ou tel dirigeant mais envers sa direction c'est à dire Pierre Laurent et MGB. Ne pas le faire ce serait, à mon sens, encourager les apparatchiks à continuer leur sale besogne de double jeu, alors que les gens sont écœurés par tout ce qui est magouille ! Je sais bien que ce n'est pas facile mais avons-nous le choix?
@Lilly54 comment #8
Même analyse et identique envie d'une révulsion à cet endroit.
Pour le peuple uni, le FdG !
Bien, nous avons donc un nouveau pape qui s'appelle François et qui va nous répandre un catéchisme de façade pour masquer les véritables causes de la démission de l'extrêmiste Ratzinger, lui-même dirigé par Jean-Paul II quand il sévissait en Amérique Latine. L'Eglise catholique est plongée corps et âme (!) dans une tourmente indigne des millions de croyants qu'elle compte à travers le monde. C'est son problème clament les "légitimistes" de la foi et nous voulons entendre cet appel à se mêler de ce qui nous regarder sauf quand ça concerne les violences faites aux femmes.
Nous connaissons tous ces paroles de Jésus : "Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre" et nous ne nous reconnaissons pas, humainement, dans les traitements qu'infligent à leurs semblables les usurpateurs qui disent suivre les traces de leur maître. Si l'Eglise catholique ne souhaite pas qu'on s'occupe de ses affaires, elle devrait les régler au lieu de mentir. Les femmes et les hommes libres de ce monde, qu'ils soient d'Amérique du Sud ou d'ailleurs cherchent l'espérance non la déchéance. Les accointances entre les classes dirigeantes de la planète et les fanatiques religieux n'ont rien de spirituel. Elles sont perverses. Le respect de la vie était la préoccupation majeure du Sauveur et quand l'Eglise catholique ferme les yeux sur le massacre de populations, elle ferme son coeur et sa conscience à l'amour du prochain. Elle est condamnable et sera donc condamnée. Soyons vigilants!
L'autre François, le notre (?), aspire à la légitimité de s'inspirer religieusement du modèle que prône la vache sacrée allemande, Angela Merkel. Un modèle suicidaire s'il en est. Après s'être interrogés des décennies sur la pertinence de livrer le monde aux fonds de pension américains, nous nous retrouvons avec les mêmes interrogations concernant cette fois-ci les fonds de pensions allemands. Un tel acte de foi mérite notre respect tant la ferveur est intense sauf qu'on va tous y passer et que l'apocalypse inévitable qui approche doit nous arracher au doute qui nous mine insidieusement : le président de la République nous prend vraiment pour des beignets. Je pense qu'il se trompe et qu'on va lui expliquer très rapidement!
A propos de nos voisins allemands, n'oublie pas aussi le formidable apport de sang neuf que leur a apporté la RDA. Dès la pérestroika, avant l'unification, les ingénieurs formés à l'est dépoussiéraient les "recherche et developpements" dans les petites entreprises de fabrication de machines outils. A la réunification, ces entreprises ont pu produire dans les usines de l'est qui leur ont été servies et financées par le crédit impôt.
Concernant le sujet qui fache (mes messages sur le sujet disparaissent souvent), les municipales, on peut tirer une leçon Italienne, où les élus 5 étoiles n'étaient pas dans la nomenclatura politicienne. Tout laisse à penser que pour convaincre les électeurs de son opposition à un système, les paroles ne suffisent plus. Ta position qui consiste à personnaliser le scrutin est excellente pour trouver un consensus (c'est déjà un compromis pour certains d'entre nous).
Je souligne enfin l'avantage que tu auras, sans mandat national, dans les prochains scrutins et la chance que nous avons de t'avoir comme député européen et "donneur d'alerte".
Sur le terrain militant aussi, on peut sentir dès maintenant comment s’effiloche la radicalité dès que le sujet des municipales est évoqué. Même avec des partenaires communistes favorables depuis toujours au FdG arrive vite le discours sur la nécessité d'être présent (dans les futures municipalités) et d'être utile (en étant élu). L'incapacité des listes autonome FdG à gagner étant intégrée, reste alors à entreprendre les discussions avec le PS.
Le PG est confronté à ses premières élections municipales en tant que tel. Pour garder une ligne radicale, ses militants devront avoir un pouvoir de conviction important face aux nombreux "accommodants" qui commencent à se découvrir. Leur thèse favorite circule déjà : " les municipalités PS ne faisant pas que des mauvaises choses quelle erreur ce serait de se couper des habitants en ne voulant pas, par dogmatisme, s'y associer ".
" Un très grand nombre de communistes s'inquiètent, sur le terrain, ont pris gout à l'autonomie vis à vis du PS."... " Ils s'inquiètent de cette dérive Huiste. "
Cela fait un paquet de temps que l'autonomie vis à vis des solférinistes a été décidée et prise tout en nous coûtant très cher, car de 1983, à Maastricht, en 2005, certes il y a eu cette gauche dite plurielle qui nous a encore coûté très cher, encore, mais avec 2005 la Gauche s'est exprimée avec la victoire du Non de Gauche, la vraie celle des socialistes de nom et des communistes non moins de nom, nous avons construit et ensemble ce FdG. Ce qui est historique sur de telles bases, cela n'est jamais arrivé tant les approches et courants et visées voire tactiques et stratégies sont différents, non pas entre communistes et socialistes mais à l'intérieur de chaque parti ou organisations, le record à reconnaître est dans les organisations troskystes en particulier issues de la LCR. C'est donc un exploit d'avoir pu en si peu de temps de s'être réunis dans un Front politique, et de luttes et d'actions qui ne demande qu'à se renforcer. Que ce soit Delapierre, Dartigolles, Chassaigne, ce sont des camarades. L'un n'a pas tout faux, l'autre a dit ceci mais cela, le Président de Groupe laisse l'autonomie à 10 cela me semble juste et les prises de position contre ce traité infâme ont été claires quant aux détails du budget ? Et encore une fois où sont passées les plus de 2 millions de voix perdues dans la nature entre les 2 premiers tours, cela si et si la logique, sans posture et suspicion et coups tordus avait été réalisée nous serions un groupe charnière avec une toute autre approche et décision et rapports de force mais à 10 ? Et tout ça par un anti-PCF qui perdure.
Si bien que j'ai repris ma carte au PC suite à plusieurs attaques de quidams qui attaquaient et insultaient des secrétaires de section du PC pendant des assemblées citoyennes. Je pense qu'il faut rassembler les communistes et ils sont très nombreux dans le FdG et au PC, ainsi que les socialistes de l'écosocialisme dans le FdG et le PG, là aussi ce n'est pas une mince affaire.
N'oublie pas trop vite ton entrevue avec Morales ce sont ces petits détails qui comptent (regard Chokehuanca).
Le printemps Arabe brille par l'absence de leaders de gauche non?
En tout cas si tu recherches quelqu'un pour veiller sur toi, je serai ton ange.
Il y a une chose que je lis de plus en plus souvent sur le net : en gros, c'est l'acharnement ridicule du FdG à vouloir rester dans l'Europe. Il ne faut pas s'en cacher, cet acharnement rend le FdG tout à fait grotesque aux yeux de nombreuses personnes qui préfèrent donc se tourner vers le FN qui est le seul parti qui propose d'en sortir.
Je sais bien, moi, que les positions du FdG vis-à-vis de l'Europe ne sont pas si simples que ça, mais justement, elles sont sans doute beaucoup trop compliquées, à tout point de vue ! Dans l'état actuel des choses, je suis depuis assez longtemps persuadé qu'on ne fera pas prendre une nouvelle direction à l'Europe : c'est cramé, enterré, emmuré.
C'est pourquoi, Jean-Luc, je te recomande humblement de prôner désormais la sortie de l'Europe. On ne pourra jamais la changer, c'est mort de chez mort tant ils ont tout verrouillé, et de toute façon, elle a dès le départ été créé pour les "élites" contre les peuples. Cette Europe anti-sociale voire même esclavagiste, il nous faut la quitter au plus vite !
Nul salut au sein de la bureaucratie de l'immonde !
Monsieur Mélanchon,
C'est décidé, je vais sauter le pas et adhérer au parti de Gauche. Nantais, je suis adhérent du parti communiste, depuis pas mal d'années maintenant. J'ai bien entendu suivi et participé à tous les rassemblements du front de gauche pendant la campagne des présidentielles, avec un déplacement à la Bastille qui m'a vraiment marqué. Quand on voit, ce que nous avons réussi à faire, comment on a réussi à mobiliser, je ne comprend pas les déclarations de certains respônsables communistes comme Dartignolles et Chassaigne. Voilà, de mon côté je vais me rapprocher des militants locaux et malgré mes 56 ans bientôt m'engager pour militer et réussir à faire avancer le front de gauche
Cher Jean-Luc,
Merci de nous donner ta vision du monde toujours très constructive et pédagogue. Un vrai régal.
Je ne doute pas un seul instant que tu sois germanophobe, et je comprends, parce que je te lis et suis régulièrement, que les "allemands" signifie la politique de Merkel. Néanmoins, comme dis Médéric plus haut, il faut bien préciser, pour les nouveaux lecteurs, à quoi tu fais allusion, et ne pas attiser sur un malentendu de vieilles rancœurs contre productive. Bien qu'étant on ne peut plus français dans l'âme, ma famille en Allemagne a les mêmes positions et analyses que le FdG ici. Il y a une attente forte de révolution citoyenne chez beaucoup d'allemands, mais ils n'ont pas trop la culture française de battre la pavé... Par contre en terme de planification écologique, beaucoup de citoyens allemands n'ont pas attendu que les politiques bougent. Il y a des ponts à construire, la preuve en image sur ARTE hier.
Bonjour,
Avez-vous des documents de référence concernant le silence du pape François dans son silence face à la dictature argentine ?
Merci
M TC Jean-Luc Mélenchon,
Billet très dense, comme à l'habitude, avec une analyse non moins pertinente et sur tous les plans!
Ceci étant je vais me borner à commenter, très succinctement, la partie "Front de Gauche". Ce Front a, dès sa création, un "péché originel". Ce "péché" réside dans le timing de sa création. Il aurait du être créé après les présidentielles et les législatives. Nous n'en serions pas là aujourd'hui avec nos "alliés" du PC, et j'ose même dire que les résultats, au moins ceux de la présidentielles, auraient été autres. Evidemment en mieux !
Maintenant que faire, avec le souci, légitime, du PC de vouloir préserver ses acquis face à une stratégie, nouvelle et risquée mais indispensable, de vouloir faire advenir une nouvelle majorité à gauche avec comme pièce centrale le Front de Gauche ?
Je crois que les instances du PCF ne s'attendait pas à ce que Jean Luc prenne l’ascendance de la radicalité au sein du front; ce rôle leur étant dévolu dans l'imaginaire collectif. Dans les faits, il s'avère que les connivences des réformistes du PC avec le PS a abouti à la situation dans laquelle se trouve le PC aujourd'hui : aucune audibilité (pour ne pas dire crédibilité), baisse significative des adhérents (le nombre d’inscrits, c’est-à-dire de camarades à jour de cotisations, passe de 78 779 (CN de 2008) à 64 184 (CN de 2013)., démocratie interne discutable (Cf les conditions permettant de déposer des textes alternatifs au CN), abandon d'une véritable théorie révolutionnaire : tout ceci aboutissant à laisser les travailleurs totalement désarmés face aux attaques des capitalistes.
Combien de camarades, authentiques communistes errent seuls dans la nature depuis que le PC a pris cette direction ?
Militant puis simple cotisant au PCF, je ne reste au parti que parce qu’il possède une base populaire. Je n'hésiterais pas à le laisser tomber s'il persiste dans cette voie et si son action aboutie à la moindre fragmentation du FG.
Marrant ces élus communistes qui font ce qui les chante une fois au pouvoir. J'espère que les militants auront bien noté leur attitude, et leur feront payer par les urnes. Et oui, il y a des arrivistes au PCF aussi. Pour Dartignolles, ça n'étonnera personne, mais pour Chassaigne, je suis un peu surpris. Mais c'est noté !
Bonjour Jean-Luc,
Elu communiste dans le Nord, je pense que le PCF ne doit pas s'engouffrer dans ce genre de polémique qui vise tout simplement à détruire ce que nous avons mis en place ces dernières années avec le Front de Gauche. Une dynamique sur laquelle certains lorgnent. La tentation serait grande, sous couvert d'élections municipales en 2014, de rabibocher une certaine idée de la gauche plurielle qui a connu un échec cinglant. En ce qui concerne la ville que nous dirigeons avec nos camarades socialistes, nous souhaitons garder une liste d'union avec toutes les composantes de la gauche, tout en gardant notre libre arbitre sur lla politique nationale. Le PCF avec le front de gauche et sa composante le Parti de Gauche ont montré qu'il comptait sur l'échiquier politique. Notre combat reste le même : tout faire pour que la gauche réussisse, c'est tout le sens de nos positions au Sénat ou à l'Assemblée Nationale ou dans nos communes lorsque nous votons des motions contre certains textes néfaste à la population.
A Pagliarini
Proposer de sortir de l'Europe n'est pas une solution, tout seul nous sommes perdus et c'est une démarche de repli sur soi (FN), la première étape c'est de proposer une autre Europe puis une Europe du sud par exemple et il n'y a pas de raison qu'un compromis ne soit pas trouvé vu l'état de l'Europe du Sud sinon elle s'effondrera et une autre sera immédiatement remis en construction car trop de pays dont le notre en ont besoin. Le FdG propose donc des solutions concrètes et surtout conquérantes donc de rassemblement avec le plus grand nombre et pas de repli sur soi.
Personne peut dire que ce n'est pas possible car cela n'a jamais été proposé et il est temps que cela le soit, merci JL.
Tout d'abord, je souhaite réaffirmer mon complet accord avec tes propos, même quand ils sont qualifiés parfois d'outrance ou de provocateurs. En ce qui concerne le PCF plus rien ne me surprend venant de sa part. Et comme le disent très justement certaines interventions de cette tribune, il y va de la gamelle des arrivistes de tous poils. Je ne m'y attarderai pas.
C'est sur la question de la dévaluation de l'euro que je souhaite t'interpeller. Si effectivement son cours actuel peut nous être décrit comme faisant obstacle aux échanges commerciaux, ce qui demande à être démontré puisque les Allemands s'en tirent bien, tu n'es pas sans savoir que toute forme de dévaluation d'une monnaie à pour objectif de faire baisser le coût du travail.
Donc pour moi il s'agit d'intervenir sur ce facteur avec beaucoup de prudence, ce qui ne signifie pas qu'il n'y aie rien à faire.
Finalement pour abonder dans le sens de ta conclusion, nous avons toutes les raisons d'avoir peur car la bombe à retardement est armée et que nous ne sortirons pas indemnes de son explosion. C'est plus que de vigilance dont nous avons besoin c'est d'engagement militant de tous instants pour combattre les idées colportées sans discontinuer par des média entièrement dévoués à la solde de la réaction.
@fecirbaden (32)
Le problème est que la plupart des citoyens n'y croient pas qu'on puisse réformer cette Europe anti-sociale ! Nous encore, au FdG, on peut, malgré les doutes, continuer à essayer d'y croire (quoi que) mais imaginer ceux qui à la base sont hostiles aux politiques, en général, et pas du tout confiants dans les idées développées par le FdG, ils n'accrocheront jamais et iront au FN, qui elle tentera l'obliger Hollande à mettre en place un référendum. Laissons le peuple choisir sa destinée et si il veut qu'on sorte de cet UE délétère et bien on sort, point barre !
L'union européenne, en effet est cramée, d'accord avec Pagliarini. Le front de gauche se fissure. La dynamique électorale présidentielle/législative a permis un mouvement de fond, populaire et unitaire. Ces derniers mois, le ps s'est discrédité lui-même, et quelques-uns au pc pensent maintenant à leur réélection aux municipales. Il reste un an pour que la dynamique reprenne.
Soutenir que l'on peut infléchir l'ue? Plus le front de gauche retardera le moment d'aller au bout de l'analyse, la sortie de la forteresse ue, et plus le front national engrangera. Car pendant ce temps, la gauche française en général pâtit de la politique socialiste. Que faire de l'euro et de l'europe ? Peut-être faudrait-il voir plus large, au-delà de la géographie continentale? Trouver des alliés plus loin, pour refuser le libéralisme.
Une nouvelle fois, notre rôle doit être clair : constituer une alternative à gauche. Pour cela, il faut à la fois porter nos idées et pour ce faire nécessairement éclairer ce qui les distingue de celles de l'autre parti abusivement classé à gauche, le PS. C'est une nécessité pour que nous soyons ensuite suivis en masse. Si cela doit nous coûter dans un premier temps, il faut l'assumer. Je sais qu'une bonne majorité des militants Pc savent pertinemment que ce parti retournera à ses 2% en cas de nouvelle alliance avec le PS. Les cadres tentés par le retour vers l'ogre solférinien doivent le savoir aussi, donc ils jouent clairement la carte du carriérisme politicien. Non seulement ce ne leur sera pas pardonné par les citoyens sympathisants et/ou militants, mais ils en paieront durement le prix politique à moyen terme, soit dès les européennes. Le Ps s'en frottera les mains bien entendu...
Par ailleurs, j'insiste sur le danger de la fusion territoriale éventuelle en Alsace. Notre système redistributif et cohésif tiens par l'organisation jacobine. Vous pouvez être sûr que si une telle entité venait à voir le jour, il ne faudrait pas cinq ans pour qu'elle réclame une autonomie budgétaire accrue afin de mieux gérer les impôts des braves citoyens que ne le fait l'Etat central, obligé de nourrir ces paresseux de corses ou de creusois (salauds de pauvres). Ce serait en outre une nouvelle façon d'affaiblir notre pays pour mieux soumettre tout le monde à l'ordre néo (ordo)-libéral porté par les dirigeants européens. Le danger est considérable...
Merci M. Mélenchon pour cette brève mais néanmoins pertinente analyse du rôle de l'Allemagne au sein de l'UE. Je retiens avec intérêt votre questionnement sur la signification réelle de cette UE. Une question reste en suspend : si M. Merkel n'est pas reconduite à la tête de la Chancellerie, si le SPD gagne les prochaines élections, la politique de l'euro fort sera-t-elle révisée pour autant ? Si elle ne l'est pas, que faudra-t-il penser de l'euro au sein du FdG ? Si la politique libérale de l'UE ne peut être infléchie malgré, rêvons un peu, de bons résultats pour la Gauche aux Européennes de 2014, alors que ferons-nous de cette Union ?
Que de suggétions ! La finance domine le monde et aucun homme politique se sent "la force" d'inverser la vapeur.
L'Europe est un fiasco en effet, de cette Europe là nous n'en voulions pas. Une fois de plus les budgets octroyés par l'Europe à servi aux banques et aux ste du BTP. Et l'on appelle cela gentiment l'éclatement de la bulle spéculative.
Par tous les moyens, les peuples doivent s'unir pour dire halte. Les profits sont dénationalisés ou tout bonnement transmis aux actionnaires et les pertes servent à pleurer pour se goinfrer des fonds publics.
Oui nous payons la double voir la triple peine. Nos impôts ne sont pas retransmis aux régions. Nous avons payés les investissements et payons le fonctionnement. Nous payons la part européenne dans la TVA je pense et ce détournement
nous revient dans la figure car l'Europe demande encore plus de restrictions. Le problème monstrueux vient du fait que les partis vont à l'opposé des besoins des peuples.
Alors, on le sépare cet argent public de manière à ce qu'il n'enrichisse encore et encore les banques.
cher Jean-Luc,
Je te suggère d'aller faire un tour sur le blog d'Olivier Dartigolles. Pour un mec qui dézingue le Front de gauche, il parle beaucoup d'unité et de Front de gauche. A moins que tu ne supportes pas la moindre critique ?
Je dois l'avouer, cela commence à saoûler et j'en ai assez de justifier tes commentaires auprès de copains qui ont voté pour toi au 1er tour car convaincu par la campagne du front de gauche et qui se détournent aujourd'hui.
On ne parle plus des propositions du Font de gauche ou si peu qu'elle sont inaudibles. Expliquer le mécanisme des politiques libérales est certes indispensables, mais porter nos propositions haut et fort l'est encore plus. Nous ne convaincrons pas grand monde sinon.
fraternellement
Nicks à 14 h 08
Tu parles de constituer une alternative à gauche. Mais depuis 2005 nous n'avons fait que cela et avant pour beaucoup de communistes et socialistes. 2005 sur un bout de papier répugnant et depuis appliqué cela a été facile, mais avec ce présidentialisme exacerbé dans cette cinquième de coup d'état permanent et d'ordonnances en épée de Damoclès voire les articles de blocages du pays dès que des troubles se pointent et que le capital avec sa bourgeoisie de droite et de gôche juge intolérable art 16 et autres, nous avons à construire une majorité. Or dès la première escarmouche, les législatives de 2012, nous perdons FdG plus de 2 millions alors qu'il n'y avait aucune alliance avec ce pseudo, par contre les écolos, verts et autres "amis" se sont donnés le mot pour nous réduire à 10. Ainsi et comme il y a plusieurs mois tu oublies et volontairement qu'aux législatives de 2007 nous avions sans le FdG à peu près le même %.
De croire et situer le Parti Communiste comme un parti uniquement électoraliste, il y a une lourde erreur d'analyse et de la réalité, avec comme conséquence des "bureaucrates carriéristes" à la pelle -sic- et qui font la pluie et le beau temps. Les camarades hommes et femmes du PC qui sont élus sous cette étiquette très signifiante méritent tout le respect que beaucoup devraient reconnaître, tant leurs préoccupations ne sont en aucune façon électoraliste et carriériste mais tournées vers une visée d'avancée. Ce qu'ici souvent dans des commentaires publiés est insufflé, distillé en permanence, si bien que les non publiés doivent relater tout l'anti-communisme depuis 1945 et tout le bourrage de crâne, l'intoxication. Pour l'alternative et majoritaire le boulot est immense et pourtant il y a urgence avec l'ANI, la paire GMT/OTAN et si appliquée aucun "carriériste" républicain n'aura la parole, cela sera décidé aux states et UEavec sa succursale la BCE le pognon euro/dollar contrôlé par le capitalisme mondialisé.
Un article en ligne sur le site du Point de Mme Anna Cabana qui qualifie Jean-Luc de "fou". Je ne mets évidemment pas le lien vers le torchon en question, les personnes intéressées iront le faire d'elles-mêmes.
Ca y est nous y sommes. Après les moqueries sur l'éructation, les grognements, les gesticulations et les postures, voilà les insultes directes. Comme en Amérique Latine. Comme à l'encontre de Chavez. Comme de la part des journalistes de la "bonne" presse d'Amérique du Sud, celle du cercle de la raison.
"D'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous méprisent, puis ils vous combattent et enfin vous gagnez !" Gandhi.
merci, Monsieur Mélenchon, de ne pas nous prendre pour des "veaux".
Concernant les affrontements des coqs qui agitent leurs crêtes au sommet des appareils, la révolution citoyenne de l'écosocialisme, en ce qui me concerne, ne consiste pas à prendre le pouvoir, mais à le rendre aux gens.
Chouardisée (budget participatif, référendum révocatoire des lois et des personnes, référendum d'initiative populaire (initiative Sander en Suisse), mandat unique, tirage au sort des parlementaires (au moins une partie), afin que le sort fasse apparaître la diversité de la population (femmes, français-es coloré-e-s, employé-es et ouvrier-es, et notamment la moitié des salarié-e-s qui gagnent en dessous de 1500 Euros) dans la représentation nationale puisqu'ils n'existent pas à l'assemblée actuellement.
A ce propos, j'ai été déçue que vous n’ayez saisi la "perche islandaise", au combien pédagogique, tendue par le journaliste de Nesma. Les "belles personnes", anoblies par les rampes des médias, sont rarement à la hauteur des appauvri-e-s en sueur de ce pays. Elles vont finir par nous "bepporiser". Heureusement, les militant-es lucides, eux et elles, savent où est l'adversaire.
En vous lisant, je repense à un entretien que vous avez donné pendant la campagne présidentielle.
Vous y confiez pour expliquer votre appropriation intellectuelle de l'écologie politique, être un homme "à combustion lente" vous vouliez dire par là, qu'il vous avait fallu une longue période de maturation idéologique pour vous ranger aux thèses de l'écosocialisme. Ce basculement n'étant pleinement réalisé qu'au moment ou vous aviez acté que l'écologie politique et l'idéal républicain proclamaient tous les deux la supériorité de "l'intérêt général" sur tous les autres.
Les évènements récents que sont les two-pack, six-pack, affirmation de la domination allemande et grand marché transatlantique vous font suivre un nouveau cheminement intellectuel très profond, mais sur l'idée européenne cette fois-ci. J'espère qu'à la fin de celui-ci la question du maintien de la France dans l'Euro et dans cette UE, ne sera plus taboue.
Cordialement
Parfait exposé de la situation comme d’habitude. Le passage sur l’Allemagne et sa responsabilité dans la politique d’austérité générale imposée à l’Europe à son seul profit est d’autant plus pertinent qu’il reçoit un renfort des plus inattendu. En effet, la presse européenne ne l’a pas rapporté, mardi 12 mars le chef du renseignement américain James Clappers était auditionné par le Sénat américain sur la situation internationale et ses conséquences prévisibles. A propos de l’Europe il a mis en garde que la crise actuelle en Europe pourrait mener à des troubles sociaux. Il souligne que l’austérité pose le plus grand risque pour la stabilité sociale du continent.
Comme on sait qu’en général les responsables américains parlent d’or… A voir sur ce lien.
Et si Dartigolles et Chassaigne ne représentaient qu'eux-mêmes ? Quelques appétits carriéristes locaux et quelques inquiets temporairement, rien de plus ? Je suis sûr que l'ensemble du PCF ne se sent nullement solidaire de ces dérapages isolés contre le Front de Gauche et la stratégie d'union contre les soc-lib et les lib. Sans doute y a -t-il en ce moment des tensions à l'intérieur du Parti communiste, suite entre autres au vote quasi unanime du Congrès favorable à la stratégie d'union pour le programme de "l Humain d'abord" ? Quelques personnes contrariées (les 20 % "contre" ou "blanc" du Congrès) qui gesticulent un peu et testent leur audience ? Sinon aussi des réactions de susceptibilité, de crainte non fondée d'être en rivalité et de fatigue de part et d'autre ? C'est ce qu'il faut espérer.
Quelque part la réaction de @Pascal 14h42 et de @Michel 15h05 me rassure. Le FdG est notre unique horizon, au PG, au PCF et pour des millions de Français en lutte.
J'en profite pour saluer encore une fois le travail de Jean-Luc et des siens en passant. Vous êtes ma boussole.
@ 27 B.
Avez-vous des documents de référence concernant le silence du pape François dans son silence face à la dictature argentine ?
Dans le cas présent, la preuve du silence c'est justement l'absence de documents de référence. C'est simple : faites une recherche internet pour avoir une déclaration quelconque du nouveau pape qui durant la dictature militaire en Argentine aurait publiquement condamné le coup d'état, ou la disparition de toutes les libertés démocratiques, ou la torture, ou les éxécutions, ou les disparitions, ou les arrestations illégales, ou les détentions sans procès, ou les vols de bébé... Si malgré toutes vos recherches, vous ne trouvez rien, pas un communiqué, pas une déclaration à la presse, pas un article, pas une conférence de presse, bref rien, c'est qu'il a fait silence. Et qui ne dit mot consent. Par contre, si vous trouvez quelque chose, ce sera un scoop, et dans ce cas faites le savoir au monde entier.
Chante toujours Pascal. On voit bien ce qui se passe au niveau local. La cellule locale PS a éclaté. La ligne que défend JL traverse en ce moment tout le front de Gauche, mais pas pour l'affaiblir, pour le renforcer. Au PC, mais aussi, dans une moindre mesure, au PG(voir nos démissions). Mais la base FdG se serre les coudes pour ne rien lâcher face au PS. Car les militants de base du PC ne sont pas les abrutis que leurs dirigeants voudraient faire croire. Il se trouve qu'ils lisent autant que moi ce blog, sinon plus. Et les discussions vont bon train. Nous sommes tous devenus des dirigeants politiques. Et ce n'est pas moi qui défend toujours le mieux la ligne de JL. Les militants PS commencent à comprendre ce qui se passe. Le FdG n'ira pas sur leurs listes pour les" sauver". S'ils veulent faire mieux que la droite, en serinant que "rien n'est possible", alors qu'ils y aillent tout seuls. On se battra becs et ongles pour constituer des listes qui ne soient pas celles de la honte. Moi, qui vais me présenter, comment supporter de voir le mépris dans les yeux de mes concitoyens. Jamais ! Il y a des limites à la soumission politique. A la fin, la droite et l'extreme droite ne servent plus d'argument qu'au PS pour continuer sa politique austéritaire. Et c'est que les militants PS commencent à sentir. Un monde s’écroule qui se dérobe sous leurs pieds. Mais ils ne comprennent pas bien encore. Occupés qu'ils sont à vouloir détruire le FdG. Grand bien nous fasse. L'unité se forge dans les luttes !
Merci Jean-Luc pour ce billet. Je suis content de la rencontre avec Evo Morales. Nous gagnerons à recréer une internationale digne de ce nom avec des rendez-vous et des contacts permanents avec nos amis au pouvoir, notamment sur le continent américain. Et pour avoir rencontré des militants du MAS lors d'un séjour en Bolivie, c'est une transformation de soi à chaque discussion ! Encore merci pour la lecture en tout cas !
@Sergio
" Sans doute y a -t-il en ce moment des tensions à l'intérieur du Parti communiste, suite entre autres au vote quasi unanime du Congrès favorable à la stratégie d'union pour le programme de "l Humain d'abord" ? Quelques personnes contrariées (les 20 % "contre" ou "blanc" du Congrès) "
Ce que vous dites est une simplification erronée. Il n'a pas eu de "20 % contre l'union", comme vous le prétendez. En revanche, il y a eu 20 % qui ont voté pour les textes alternatifs. Et sur ces 20 %, il y en plus de 10 % qui ont voté pour un texte qui était à la fois pour l'union du Front de Gauche, et pour un retour du PCF à ses fondamentaux marxistes. Ces gens là, pensent que le PCF ne pourra survivre sans un retour à son identité spécifique. Et que cette identité ne peut être qu'une plus value au sein du Front de gauche.
Pour information sur ce pape Argentin et Piémontais. Il a de fâcheux et factieux partisans.
En Argentine, hier, 44 tortionnaires inculpés de crime contre l’humanité commis à La Perle ont pénétré dans la salle en exhibant sur leur poitrine une cocarde avec des noeuds jaunes et blancs (les couleurs du Vatican) « Bergoglio a été leur père spirituel après (Raúl Francisco) Primatesta(1) », a dit Hugo Vaca Narvaja. le procès a entendu un témoin qui a raconté comment enceinte de cinq mois elle était torturée par ces gens-là…"
Repris sur le site de D.Bleitrach histoire et société. A lire pour des faits et des renseignements précis concernant l'implication de l'Eglise Argentine dans les agissement de la dictature.