15mar 13
J’ai dit à chaud ce que j’avais à dire à propos du nouveau pape. J’ai d’abord été un peu seul avec Edwy Plénel qui tweeta dans le même sens que moi. Mais depuis lors, mon bref tableau a été complété par des centaines d’articles et reportages allant dans ce sens dans la presse hispanophone. Une personne un tant soit peu informée sait, de façon absolue et certaine, que personne ne peut dire « je ne savais pas » à propos des massacres de masse, les tortures et les viols qui ont abouti au meurtre de 30 000 personnes en Argentine. Puis ensuite, après la fin de la dictature, des années de polémiques publiques n’ont pas permis à qui que ce soit d’être « neutre » ou « à côté ». Pour ou contre, un point c’est tout. Encore une fois, parmi les nôtres qui furent martyrisés et assassinés, il y avait beaucoup de catholiques et de nombreuses gens d’église, comme nos compatriotes les deux religieuses enlevées à la sortie d’une réunion de résistance dans une église. La camarade qui est restée en arrière ce jour-là pour ranger les chaises à la fin de la réunion et qui a donc échappé par hasard à la rafle m’a raconté la scène. Je sais de quoi je parle. Ce n’est donc pas une affaire de religion. C’est une question politique. Ce pape a couvert, et même collaboré selon certains, avec nos ennemis les plus féroces. Nous ne l’oublierons pas un jour, pas une minute, pour la raison que nous n’oublions aucun des nôtres mort dans la lutte où il n’était pas du bon côté.
Dans cette note je viens sur un sujet que je veux signaler d’entrée : la question allemande en Europe. Elle prend une signification singulière la semaine où le budget européen est rejeté avec les voix des socialistes et des Verts qui soutiennent le gouvernement qui a pourtant approuvé le dit budget. Elle prend aussi un relief singulier la semaine où le parlement européen a décidé la mise sous contrôle de tous les budgets nationaux dans le cadre du Two pack et que les socialistes et EELV l’ont voté à l’exception d’une abstention socialiste. Tout ceci représente une masse de travail d’explication que j’ai réparti entre mes deux blogs. J’invite donc mes lecteurs à faire un saut sur mon blog Europe. Beaucoup le découvriront quoi qu’il soit joignable depuis toujours depuis celui-ci. Mais surtout beaucoup vont pouvoir vérifier l’effort de vulgarisation que nous faisons au moment où l’Union européenne est devenue plus absconse et impénétrable que jamais.
La question allemande et l’impasse de l’Europe.
Marginalisée pendant des décennies du fait de sa défaite et de sa division, autant que du poids de la honte des crimes nazis, l’Allemagne fédérale s’est, du coup, reconstruite et réunifiée en pesant chaque pas comme une étape vers son rétablissement en puissance. Pendant ce temps, hors de la parenthèse gaulliste et des vigilances de François Mitterrand, les Français ont été endormis. Ils l’ont été par les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens, alliés dans le projet européen à la sauce Jean Monnet. Ils se sont laissés porter par une situation de force qui semblait aller de soi pour toujours. D’un côté des calculateurs forcés, de l’autre des dilettantes frivoles. L’Allemagne a donc marqué ses points en s’occupant d’elle comme du sujet de l’histoire. Sa domination actuelle met en danger l’économie de chaque nation et la construction européenne elle-même. En plongeant l’Union entière dans la récession, l’Allemagne de Merkel menace l’économie générale du monde.
Je me suis déjà exprimé à de nombreuses occasions sur la question que pose la nouvelle Allemagne aux Français. Ce point n’a jamais retenu l’attention de mes commentateurs. C’est pourtant pour moi une question cruciale qui donne son sens à de nombreux aspects de ce que je crois utile de faire dans notre pays. La cécité volontaire de bon nombre de commentateurs a une racine dans la pensée dominante médiatiquement acceptée. Car, malheureusement, l’influence des déclinistes et la démission des élites politico-médiatiques a amplement désarmé la conscience des risques inadmissibles qui résultent mécaniquement d’une domination allemande sur l’Europe. Quel risque ? Celui que fait peser la subordination de tous aux besoins étroits de quelques-uns surtout quand ces intérêts sont peu représentatifs de la condition générale des autres nations. Aujourd’hui, la politique européenne est exclusivement calculée pour répondre aux intérêts de la population vieillissante de l’Allemagne. Cette population qui dépend des fonds de pensions pour ses retraites est donc fascinée par les cours de bourse soutenus et l’existence d’un euro très fort. Le système qui y correspond est dorénavant construit. Il place l’Allemagne au centre d’un ensemble productif où les pays voisins du nord, qui étaient autrefois dans la mouvance du Mark, le sont tout autant autour de l’euro fort à la sauce berlinoise. Cet ensemble reçoit dorénavant le renfort stupide d’une tradition bien française de fascination et de capitulation des élites devant l’outre-Rhin. Celle-ci se nourrit à présent des recommandations du modèle libéral. La parole officielle est donc captive des figures imposée de l’adulation pour le « modèle » allemand. Ses faiblesses semblent invisibles vue du balcon de nos grands commentateurs.
Mais les allemands, eux, sont plus lucides. Ils savent que leur transition démographique en cours peut les conduire au chaos. Leur chance actuelle sur ce plan : leur besoin vital d’immigration les voit se nourrir de la déconfiture des pays européens qui contraignent leur jeunesse à s’expatrier pour fuir le désastre que la politique allemande impose à tous ses partenaires. Mais cela ne règle rien, sur le fond : la décroissance de la population allemande déforme aux deux extrêmes d’âge la solidité du système productif, pour ne parler que de cela. D’un côté, moins de jeunes égale moins de main d’œuvre formée aux nouvelles qualifications alors que le système d’enseignement allemand, centré sur l’apprentissage, ralentit déjà l’intégration des nouveaux savoirs de pointe. D’un autre côté, davantage de personnes âgées alourdit les dépenses sociales, par exemple pour la santé, et fragilise le système de financement de retraite. Oui de retraite. Car la retraite par capitalisation est, elle aussi, sensible à la démographie, cela va de soi. C’est d’ailleurs pourquoi s’élèvent déjà des voix en Allemagne pour réclamer un passage de la retraite à soixante-dix ans ! Vous avez bien lu : à soixante-dix ans ! Le soi-disant modèle allemand sera à terre bien avant qu’on ne le croit. Car il n’est pas loin du tout le moment où se croiseront les effets d’âge avec la récession en Europe et la concurrence des pays émergents sur les segments actuellement exportateurs de l’Allemagne. « Cinq ans » dit une huile allemande (Le Figaro 12 mars) !
J’ai dénoncé et montré tant de fois ici le rôle désastreux de l’euro fort ! A présent maintes voix s’élèvent pour dire de même que les analystes du Front de Gauche ! Le dernier pic de croissance connu en Europe eu lieu en l’an 2000. Il a correspondu à un euro valant 0,90 dollars. L’euro vaut aujourd’hui 1,35 ! Il est même monté jusqu’à 1,60 ! Un désastre économique ! Plus l’euro est cher, plus les marchandises se vendent difficilement sur le marché mondial où elles rencontrent d’autres marchandises libellées dans des monnaies plus faibles mais adossées à des économies puissantes comme celle des Etats-Unis ou du Japon et même des Anglais ! Tous les efforts les plus intenses de productivité, effectués au prix des larmes, sont annulés par le niveau de la monnaie. Les Allemands s’en moquent, en partie, car leurs produits sont destinés à des niches où ils ont peu de concurrents et où se positionne une clientèle riche. Ainsi suis-je stupéfait de voir reprocher aux constructeurs automobiles français de ne pas avoir « fait comme les allemands » ? Qu’ont-ils fait ? En tous cas pas mieux que les ouvriers français qui travaillent mieux et produisent davantage. Non, les Allemands sont forts pour produire des voitures qu’achètent les riches, lesquels ne sont pas influencés dans leur décision d’abord par le prix d’achat, comme c’est le cas dans le segment des classes moyennes et populaires. En résumé, on comprend sans difficulté que dans des économies où l’on pratique de l’austérité, la vente à l’étranger est le cœur du modèle d’enrichissement. Ce n’est pas seulement anti-écologique ! C’est une prime donnée aux producteurs pour riches. Ça non plus ce n’est pas écologique ! Car cela pousse aux consommations ostentatoires et gaspilleuses. Et surtout cela détourne les objectifs de la production de la population à laquelle elle devrait d’abord s’intéresser : le grand nombre. Et c’est une incitation à faire baisser le cours des monnaies pour donner un avantage comparatif sans gain de productivité. Le contraire de ce que veulent nos chers Allemands qui nous infligent donc un absurde euro fort.
L’examen de la position allemande est souvent présenté d’une façon totalement biaisée. Tout se passe comme si l’Allemagne vertueuse exportait d’abord sur le marché mondial. En ce sens elle serait plus « agile » et « compétitive » sur le « marché monde » que nous pauvres lambins de Français. Cette analyse est fausse. L’Allemagne n’exporte sur le marché mondial qu’une petite partie de sa production. Et cela, comme tout le monde peut le vérifier, dans des segments étroits de la production ou pour mieux dire dans des « niches », telles que les machines-outils ou les engins de transport. Mais le gros de l’export se fait en direction du marché intérieur de l’Union européenne. C’est bien pourquoi l’Allemagne va payer elle-même cher le ralentissement de l’activité que provoque sa politique rigide de bureaucrate libérale sur le mode dogmatique est-allemand qui est le style et l’histoire personnelle de madame Merkel. Puisque les clients ont été étranglés, le fournisseur le sera en même temps. Et par contagion le monde entier, car il faut rappeler que l’Union européenne représente le quart du PIB mondial.
Donc l’Allemagne réalise l’essentiel de ses performances dans le marché commun européen. On ne saurait mieux dire qu’en réalité elle y parvient sur le dos des autres et de nous Français en particulier grâce à un avantage compétitif indu qui est le dumping social. Le dumping social c’est payer son monde moins cher que le voisin. Que cette différence s’évalue en temps de travail réel ou en salaires rapportés à la productivité. C’est ce que font les allemands. C’est l’équivalent invisible d’une dévaluation compétitive. Voilà ce que l’Allemagne inflige à ses voisins. Le système est très bien organisé grâce à l’Union européenne. D’abord est maintenu un niveau de salaire très bas dans l’est de l’Europe pour payer une main d’œuvre très qualifiée. Ceci est obtenu grâce à l’interdiction d’harmonisation fiscale ou sociale que contient le Traité de Lisbonne. Ces pays fournissent des pièces détachées à très bon marché qui sont ensuite assemblées en Allemagne. Là sévit, depuis Schroeder, une discipline salariale maintenue par un système de contrainte des chômeurs particulièrement cruel. De même le coût des retraites est en bonne partie basculé sur le système par capitalisation qui, par définition, ne se finance pas à la source du travail et donc ne « pèse » pas sur lui, en apparence. De plus il n’apparaît dans aucun compte de l’Etat. L’ensemble permet des productions à bas prix, et un affichage de faible chômage du fait du vieillissement de la population et du travail forcé sous-payé des demandeurs d’emploi. Tel est le miracle allemand. Le problème qu’il pose c’est que, pour fonctionner, tout le reste de l’Europe doit se contenir et se soumettre à des diktats de plus en plus violents. Avec le nouveau mécanisme de surveillance européen, dont relèvent dorénavant la totalité des états européens sauf l’Allemagne, celle-ci a réussi à imposer ses normes de gestion de la dépense publique à toute l’Europe et le droit d’intervenir directement dans la confection des budgets nationaux. L’Europe se présente ainsi comme un système colonial. Il contraint tous ses membres au financement de la rente financière par le biais d’une police politique et budgétaire qui maintien un ordre favorable au développement d’un pays et même d’un seul.
L’Europe est allemande. Et ceux qui s’y soumettent ne peuvent y survivre qu’en le devenant eux-mêmes à leur tour, sans trop y croire. Les moulins à prières habituels s’abstiendront de m’infliger les dénonciations si grossièrement convenues sur mon « mépris » pour les autres peuples ou je ne sais quelle accusation de nationalisme qui ne font jamais que m’informer sur le niveau de mauvaise foi qui nous entoure. De toute façon je n’écris pas pour mes adversaire, ni pour les petites cervelles pavloviennes, mais pour ceux d’entre-vous qui font l’effort, comme moi, d’entrer dans la difficulté des problèmes que nous affrontons, non pour y réciter des mantras, mais pour essayer de trouver des issues jouables. Pour moi, le vote du Two Pack et du « six pack » sont des seuils franchis dans la soumission de notre pays et du peuple qui le constitue. La perspective du Grand marché transatlantique est dorénavant officielle, ce qui est encore un franchissement de seuil. Le tout fait système. Une nouvelle page se tourne dans mon esprit à propos de ce qu’est en réalité cette Union. J’y reviendrai au congrès du Parti de Gauche.
Des nouvelles bonnes et des moins bonnes
Ici je dis comment mercredi, dans un aller et retour depuis Strasbourg, je suis allé à la rencontre d’Evo Moralès le président bolivien. Il m’avait invité à le rencontrer à l’occasion de son très bref séjour en France, juste avant son rendez-vous avec François Hollande. Puis je commente un hyperlien avec François Delapierre qui, au nom du Parti de Gauche s’implique au niveau national dans la bataille du référendum alsacien. Il s’agit là de la formation d’une soi-disant « collectivité locale unique », grossier pastiche ethniciste d’une province d’ancien régime. Evidemment, sur place nos amis sont ardemment mobilisés pour faire échec à ce mauvais coup de la droite allié à un secteur du PS. Puis je commente encore un lien très instructif avec mon ami Alexis Corbière qui a publié une réponse aux comparaisons historiques de Julien Dray à propos de notre orientation politique. Le point d’histoire qu’éclaircit Alexis est un très utile éclairage sur le moment que nous vivons. Enfin je reviens sur le nouvel épisode de l’offensive publique contre moi de dirigeants communistes favorables à la conciliation avec le gouvernement socialiste dans la perspective des municipales.
Evo Moralès soupçonne les gringos.
Evo Moralès, le président bolivien n’était pas en forme. Pas seulement un peu enrhumé ! Il avait l’estomac très perturbé par son dîner en Autriche, la veille. Quelque chose du repas servi n’était pas bien passé et il ne s’en cachait pas. Cela n’a pas de rapport, mais disons que dans le cadre de notre conversation, cela fit ambiance. J’étais là avec Eliane Assassi, la présidente du groupe communiste du Sénat. Je crois pouvoir dire que nous fûmes assez surpris du ton très direct avec lequel le président bolivien résuma le caractère criminel des états-uniens. Il dit que les USA essaient d’abord d’avoir des gouvernements démocratiques qui fassent leur politique. S’ils ne les ont pas, ils essaient de diviser les peuples entre eux pour justifier des interventions extérieures. S’ils n’y parviennent pas non plus ils essaient de diviser les forces de la révolution pour trouver une faille qui déstabilise le processus et permette la revanche de leurs partisans par des coups d’état. Enfin, s’ils n’arrivent à rien, ils essaient l’assassinat du dirigeant du processus. Détruire les leaders est une tactique constante des Etats-Unis et de leurs agents locaux. Ce point a son importance. Car si évidemment un processus politique, surtout de nature révolutionnaire, est d’abord un phénomène de masse, le point d’appui que donne une personnalité correspondant au moment politique et le cristallisant est aussi un paramètre fondamental. Eliane Assassi confirma l’analyse générale en rappelant les innombrables tentatives de meurtres contre Fidel. Elles sont aujourd’hui avérées depuis l’ouverture des archives de la CIA. Elle informa Moralès en montrant comment Sarkozy avait joué à fond la carte de la division du peuple et l’opposition permanente entre catégories populaires.
Evo Moralès dit qu’il croit à l’empoisonnement d’Hugo Chavez. Il rappelle que Chavez était sur ses gardes, qu’il se déplaçait partout avec une ambulance et qu’il était toujours accompagné de son propre cuisinier. Il raconte comment d’ailleurs l’un des cuisiniers de Fidel fut intercepté au moment même où il s’apprêtait à l’empoisonner. Il nous dit aussi que Fidel et Chavez, les deux, l’avaient mis en garde contre l’empoisonnement et les méthodes des gringos pour assassiner les leaders dangereux à leurs yeux. Evidemment nous n’avons pas parlé que de cela, mais ce moment de la discussion m’a marqué. A côté de lui, Chokehuanca, son ministre des affaires étrangères, que je connais de longtemps, nous regardait fixement comme pour souligner l’importance de ce que disait Evo et faire comprendre leur méfiance en toutes circonstances.
Ensuite Evo Moralès nous a expliqué pourquoi son pays avait besoin de desserrer l’étau de la domination technologique des Etats-Unis en misant sur l’Europe. Il dit : « Nous ne demandons pas qu’on nous offre quoique ce soit. Nous achetons ! Mais nous voulons des transferts de technologie pour apprendre à savoir-faire ». Il a donné l’exemple des avions Airbus et Boeing. J’ai évoqué l’extraction du lithium. On me répondit que l’offre française dont je parlais ne comportait aucune activité de transformation sur place et que dans ces conditions elle était mal placée. Hum, ce n’est pas seulement ce que je voulais dire… On a deviné que c’était là sans doute les thèmes dont il voulait parler avec Hollande. Son idée est que les européens et les Français en particulier peuvent les aider à être indépendants face aux nord-américains. J’ai donc été obligé de dire les limites de ce raisonnement. Surtout avec un homme aussi lié aux nord-américains que François Hollande. Ce que je n’ai pas eu la cruauté de rappeler, c’est de quelle façon indigne, lui Evo Moralès, n’avait pas été reçu par le PS de Hollande à son premier voyage de président en France (« impossible tout le monde est au ski ! ») et dans quelles conditions désinvolte il le fut enfin à son deuxième voyage. Moralès a certes la patience qui est le fort de la culture des indiens des Andes. Mais il ne mesure pas l’arrogance des solfériniens et leur superbe indifférence pour l’Amérique latine. Bien sûr je ne demande qu’à être agréablement surpris. Mais j’ai passé l’âge du pépère noël. Hollande s’est toujours fichu comme de sa première chemise de la Bolivie, des indiens et de tout leur fourbi.
L’Alsace est française à part entière.
Le maquis institutionnel des lois dites de décentralisation offre bien des opportunités contraires à l’idéal républicain de la Nation. D’ailleurs le soi-disant acte III de la décentralisation de François Hollande va en être une nouvelle démonstration. Le président de droite de la région Alsace a imaginé profiter d’une possibilité offerte par la loi pour faire un référendum en vue de fusionner en une seule collectivité locale toute l’Alsace. Pour ce mauvais coup, il a d’abord disposé de l’appui des élus d’extrême-droite et d’une des deux fédérations départementales du PS. Les prétextes d’économie sont un rideau de fumée. En réalité il s’agit de construire une seigneurie locale sur un fond de pulsions ethnicistes inavouées. En attendant pire, cela va de soi. Il est lamentable que ce soit en Alsace, pour laquelle tous les Français ont tant donné au cours de deux guerres, que les particularistes fassent leur sale besogne ! François Delapierre a décortiqué ce dossier. Je vous invite à le lire. En particulier il montre comment, une nouvelle fois, se met en place une opération bourrage de crâne. Un « journaliste » de France Inter été chargé de faire campagne pour le « oui ». Celui-là est pressé et faire des tambouilles à la commande ne devait guère le motiver. Il y alla donc à la grosse louche pour bovins, avec les bonnes vieilles méthodes de l’amalgame. Comme d’habitude, plutôt que d’aider chacun à réfléchir pour faire son choix de vote, il s’agit d’imposer « le bon choix » en assénant une propagande brutale et simpliste. Encore un « journaliste » qu’on retrouvera bientôt dans un cabinet ministériel ou au service com d’une grande collectivité locale. Comme tous les professionnels n’ont pas traité le sujet de cette façon propagandiste, Delapierre dispose d’un bon tour d’horizon pour analyser. La lecture de ses deux notes sur le sujet permet de disposer d’un bon argumentaire face à la multiplication des bricolages institutionnels auxquels vont se livrer les barons locaux dès que l’acte III de la décentralisation le leur permettra.
Les années 30 sont-elles commencées ?
Julien Dray s’est livré à une très dure critique de François Hollande sur Radio J. Il a annoncé l’échec programmé de la politique de François Hollande. Par une facétie très journalistique, pour finir, ce n’est pas ce qui est retenu par la presse. C’est sa phrase contre notre orientation politique. Pourtant ce n’était pas du tout le centre de ce que Dray a dit dans cette émission. En effet l’argument sans originalité produit à ce moment ressemblait plus à une cotisation formelle à la cause solférinienne. Elle devenait d’autant plus indispensable que la charge contre la politique de Hollande voyait Dray reprendre notre argumentation. Quoiqu’il en soit, la garde médiatique meurt mais ne se rend pas. Pas question de pointer le divorce entre Dray et Hollande. On nous a donc resservi la rengaine d’une séparation Dray-Mélenchon qui a pourtant eu lieu il y a maintenant onze ans ! Dray et moi nous sommes séparés en 2002 précisément sur la question de savoir s’il fallait où non faire confiance à Hollande pour pouvoir ramener le PS vers une ligne de gauche. Dray et Lienemann proposaient de rejoindre Hollande. Celui-ci leur avait promis monts et merveilles, jubilant de parvenir à faire éclater le seul courant idéologiquement construit qui avait tenu tête aussi bien à François Mitterrand contre la guerre du Golfe qu’à Lionel Jospin contre le traité d’Amsterdam. Je m’y opposais fermement. Une majorité se forma avec moi autour de ceux qui sont devenus depuis des fondateurs du Parti de Gauche comme Delapierre, Le Néouannic, Corbière, Martin, Amard et combien d’autres. La gauche socialiste éclata dans ce vote des militants où Dray et Lienemann ne purent recueillir que 20% des suffrages. De mon côté je me rapprochais aussitôt d’Henri Emmanuelli pour constituer un nouveau courant de gauche : « Nouveau Monde ». Depuis cette date Julien Dray a fait équipe sans discontinuer, à tour de rôle, avec l’un ou l’autre du tandem Hollande-Royal. Il ne revient à la gauche du parti qu’au dernier congrès où il fait courageusement le choix du retour à la case départ. Il y prit le risque de présenter un texte d’opposition et de se compter avec Lienemann, et Maurel. Au même moment « la gauche » version Emmanuelli et Hamon décidait de cesser le combat et de se fondre dans la majorité hollandaise du parti. Un chassé-croisé en une décennie qui en dit long sur la vanité de tout groupement idéologique dans le PS de l’ère Hollande où la lutte des places a tôt fait de dissoudre les convictions. Je ne fais ce rappel que pour signaler le véritable sens de l’intervention de Julien Dray sur radio J.
C’est d’abord le franchissement d’un seuil de rupture supplémentaire avec François Hollande. Ne pas le voir ni le relever ne peut résulter que de l’ignorance de l’histoire interne du PS. Ou bien ce peut être de l’intention somme-toute fort peu professionnelle de dévier le coup. Ou bien encore un effet de la stupidité mercantile : « Ha ! Si ces deux-là pouvaient se battre, quel buzz !… ». Une combinaison des trois ne doit pas être exclue. Mais tout cela étant dit, la sortie de Julien Dray sur le parallèle entre notre ligne d’action et celle des staliniens des années trente en Allemagne mérite qu’on s’y arrête. D’abord parce que c’est un fait des plus rares qu’un dirigeant socialiste se réfère à l’Histoire. Cela mérite donc considération. Ensuite parce qu’il n’y a rien de tel qu’une polémique sur fond d’Histoire pour élargir la formation et la culture de ceux qui veulent y prendre part. La connaissance du passé, bien utilisée éclaire la pensée du présent. Ce travail a été bien mené par Alexis Corbière sur son blog.
Il y est revenu puisque Dray a répondu à la première réplique d’Alexis. Je vous invite à lire ces deux notes. Elles sont très instructives. Corbière montre que Dray utilise l’argumentation de Léon Trotski sans se rendre compte que ce dernier menait un débat interne au mouvement communiste de l’époque. Si Trotski ne traite pas de la responsabilité considérable des socialistes dans le désastre qui conduisit au nazisme, c’est parce qu’elle va de soi aux yeux d’un communiste de cet époque. En effet toute la social-démocratie s’était écroulée partout devant l’extrême-droite. En Allemagne les socialistes voulurent « faire barrage à Hitler » en soutenant la candidature présidentielle de cette vieille ganache réactionnaire d’Hindenburg. Ils préférèrent en effet ce vote plutôt que de soutenir la candidature du communiste Ernst Thaelmann. C’était déjà la théorie du « front uni contre le pire » donnant le pouvoir au centre pour éviter la droite extrême. Cette sottise, que chacun est capable de retrouver dans les politiques d’aujourd’hui, s’acheva dans le fiasco le plus total : c’est Hindenburg, le candidat des socialistes, qui appellera Hitler à la chancellerie. Dray ne pouvait donc trouver pire exemple de sa thèse ni meilleure illustration de la nôtre. Lisez tout cela si vous vous sentez en appétit de belles argumentations.
Dartigolles et Chassaigne remettent une pièce dans la machine à diviser.
Evidemment il s’agit d’une offensive. Cette semaine de nouveau, comme la précédente, le porte-parole du PCF et le président du groupe communiste à l’Assemblée s’en prennent à moi. Mes mises en garde contre la dangerosité de ce genre de polémique publique et personnalisée sont donc restées lettre morte. Ils font de nouveau l’apologie de leur raisonnable réalisme opposé à mes « postures tribuniciennes ». Je vois bien que ces propos ont pour but de me faire entrer dans une escalade verbale. Ainsi serait ouverte une brèche dans le Front de Gauche, celle à laquelle travaillent depuis des mois les socialistes, sans aucun succès. Elle est la condition de base pour la grande reconstitution d’un gouvernement de la gauche plurielle que rêvent et trament dans les couloirs tous les bons amis. Je suis trop conscient des devoirs du moment pour m’y laisser prendre. Quoiqu’il en soit, plus l’échec du PS devient patent, plus les appareils s’arcboutent pour essayer de marginaliser la voix d’une alternative à gauche. Pour cela tous les moyens sont bons. Et tous les relais sont bienvenus. Depuis des mois Olivier Dartigolles et le clan « accommodant » du PCF n’auront pas ménagé les noms d’oiseaux à mon égard. Le paroxysme ce fut la tirade contre la campagne du PG sur l’amnistie confiée au journal « Libération ». Là, c’était un met de choix : pour la première fois un dirigeant s’octroyait le droit de critiquer le style, le contenu de la campagne d’un autre parti du Front et cela sur le mode de l’attaque personnelle. Dans une récente tribune confiée à « L’Humanité », persistant dans l’agression, le porte-parole oppose fallacieusement ceux qui seraient pour obtenir des « résultats tout de suite » et ceux qui camperaient sur une « posture » d’opposant systématique. On connait la musique de cette opposition de convenance entre les « réalistes » et les révolutionnaires : une banale logorrhée pour habiller les politiques d’accompagnement des socialistes. Bref la reprise de la pose de Robert Hue. Faut-il rappeler sur quels bancs celui-ci achève sa trajectoire politique ?
De son côté André Chassaigne n’a pas chômé non plus. Il est déjà l’inventeur de la double indépendance des parlementaires. Indépendance du groupe à l’égard du Front et de chaque parlementaire à l’égard du groupe. A présent il en déduit qu’il peut donc se sentir totalement émancipé de toute démarche collective avec les militants du Front de Gauche et des textes qu’ils adoptent. Il prétend de façon très personnalisante que « Mélenchon et les députés n’ont pas la même approche sur la loi d’orientation scolaire ». Il oublie que ce désaccord n’est pas seulement entre lui et moi ! En effet, une fois de plus il fait l’impasse sur l’ensemble des militants du Front de Gauche de l’éducation comme l’a confirmé la tribune parue dans l’Humanité sur le sujet. Ainsi le « collectif », qui fut le refrain du député du Puy-de-Dôme, est désormais réservé au cénacle des dix élus qui l’entourent. Et ce n’est pas d’aujourd’hui. Non seulement les amendements au budget ne correspondaient à aucune des propositions du programme partagé « L’Humain d’abord », mais c’est à lui qu’on doit le vote d’abstention face au budget d’austérité. Un compromis sans consistance ni autorité politique entre ceux qui voulaient voter pour et ceux qui voulaient voter contre. Bien entendu, celui-ci aussi m’accuse de « posture », le mot à la mode parmi l’aile des accommodants. Ce qui est inquiétant à mes yeux ce n’est pas que nous ayons des avis différents. Il y a sur tous les sujets des avis différents au Front de Gauche. Cette diversité est consubstantielle au Front de Gauche. Ni même qu’il ne soit tenu compte de l’avis de personne au moment où le groupe à l’Assemblée prend ses décisions, puisque nous n’y pouvons rien.
Ce qui m’inquiète c’est que tout en reconnaissant la nature conciliatrice de leurs prises de position, en opposition à la mienne, les intéressés ressentent le besoin de rendre ce fait public. L’énormité du procédé m’a motivé pour écrire ces lignes. Faut-il rappeler que, dans cet enchaînement, tous les coups qui me sont portés le sont en réponse à des attaques que j’ai portées contre… le PS. N’y a-t-il pas déjà assez de ses chiens de garde comme Luc Carvounas pour défendre la rue de Solferino ? Et quel besoin d’assortir l’énoncé des désaccords de propos de dénigrement personnel à mon égard ? Et pourquoi avec les mots de la propagande du PS ? C’est même la marque de fabrique. La manœuvre est cousue de fil blanc. Il s’agit d’un signal de connivence avec les solfériniens. Pourtant, diviser le Front de Gauche ne mènera nulle part ceux qui en ont fait leur fonds de commerce. Il leur reste à apprendre que sa majesté PS ne permet pas à ses commensaux mieux que de manger à la table des domestiques. Un très grand nombre des communistes, sur le terrain, ont pris goût à l’autonomie vis-à-vis du PS. Ils adoptent un esprit conquérant localement. Ils s’inquiètent de cette dérive Huiste. Surtout après un congrès qui a confirmé à la fois la ligne d’union et celle de l’autonomie. Ils ont raison. Mais ils peuvent être assurés que je ne me laisserai pas intimider.
Le Front de Gauche n'oublie pas le peuple qui souffre, il lui demande, et JL Mélenchon l'a très bien fait ce soir, s'il veut arrêter de souffrir, de s'occuper de ses affaires et de voter.
Bravo encore une fois monsieur Jean-Luc Mélenchon pour ce challenge sur Fr5 où la hauteur du fond exposé s'est élevé une nouvelle fois d'un cran (malgré le petit bémol de l'inévitable interruption de début qu'on peut penser prémédité pour faire zapper certains spectateurs quand Jean-Luc Mélenchon hausse le ton pour s'imposer, ou pas?)
Merci aussi à Thersite69 pour cette excellente contribution belge de l'économiste M. Bonfond qui est au diapason du FdG. Quant au dessin animé il est parfait avec son humour belge et bon.
Excellente intervention de Mélenchon ce soir à "c'politique". Meme Caroline Roux a changé de braquet et l'a laissé développer son raisonnement politique. Recadrée au départ, enfin, elle a pu écouter et surtout, les auditeurs ont pu entendre et saisir la cohérence du projet défendu par le PG et le FdG. ça m'a regonflé le moral. J'ai toujours l'impression qu'on n'est pas entendu, ni compris. Ce soir, je pense que le message est passé. Bravo à J.Luc, il n'a rien laissé passer, et dans le calme. J'espère que les Français auront compris qu'il faut se syndiquer, et s'engager en politique, voter, ne pas se résigner ni mourir en silence. Adhérez au PC ou au PG, faites un effort, on a besoin de tout le monde.
Bel éclairage sur la planification écologique, le développement intelligent de la mer, l'impact sur des secteurs professionnels (énergie,construction et déconstruction navale). Pour le danger des solutions ethniques prônées par le FN, je recommande à tous le film de Angélina Jolie "au pays du sang et du miel". Notamment aux jeunes tentés par le simplisme du FN. Regardez et réfléchissez à ce que ça donnerait chez nous !
Sur France 5 je pense que JL aurait dû être plus clair sur sa position face à un syndicat comme la CFDT, il faut appeler un chat un chat et un traître un traître, sinon des questions resteront en suspend et ce n'est pas souhaitable pour nous simples travailleurs qui nous sentons pris pour des imbéciles, lorsque l'on voit la casse sociale que ce syndicat à entreprit depuis tant d'années avec les Soc...
Sinon bonne prestation.
@ Ermler
Enfin camarade tu rejoints mes thèses et idées concernant l'Europe et notre maintien dans l'Europe mais pas dans celle qui existe politiquement bien entendu et ton scénario cela 3 ans que je me bat pour l'appliquer et nous avons avec les élections européennes un tremplin qui nous est offert pour enfoncer les clous déjà plantés un peu partout.
Merci encore de ta prise de position.
Très bonne prestation sur C politique Mr Mélenchon. Mais cette "charmante journaliste" a toujours le pouvoir de nous taper sur les nerfs, et vous avez très bien fait (l'humour aidant) de la renvoyer dans ses 22 dès le début de l'émission. Très intéressant entre autres de vous voir et entendre subtilement mettre en évidence le rôle de ces médias, dans la désinformation dont une grande part de lecteurs de journaux et spectateurs assidus du 20h sont victimes.
Bonjour à tous,
Si certains dirigeants communistes divisent pour leurs privilèges les militants dont je suis j'espère claqueront la porte. Que veulent-ils une nouvelle gauche plurielle bis en plus pourrie ! L'idée de clarifier la direction du PC est une bonne idée "lu sur le blog". Il y a toujours eu des communistes pour cirer les pompes des solférinos, mais avec un gouvernement qui fait une politique de droite incroyable, ceux là ne sont pas communistes ou tellement déteint qu'ils ne méritent pas le nom.
Jean-Luc on compte sur vous, courage, on sait que vous lacherez rien
@ Denis F
Enfin camarade tu rejoints mes thèses et idées concernant l'Europe et notre maintien dans l'Europe
Denis F, ermler ne parle pas du tout comme vous de "coup d'Etat" de la part des parlementaires européens.
Comprenez que votre scénario est totalement irréaliste (personne ne pense sérieusement que le FdG et ses homologues européens puissent être majoritaires au Parlement européen à l'occasion des prochaines élections européennes) et profondément antidémocratique (si les partis d'extrême droite obtenaient la majorité aux élections européennes, jugeriez-vous légitime qu'ils fassent un "coup d'Etat" et qu'ils transforment l'Europe à leur guise?)
Pour sa part, Jean-Luc Mélenchon, comme ermler apparemment, prône la désobéissance aux traités qui nous empêchent de mener la politique économique dont nous avons besoin. Mais demandez-vous ce que cela signifie, sinon le départ de certains pays ou, plus vraisemblablement selon moi, l'implosion de la zone euro? Souvenez-vous que JL M a prononcé les mots "au revoir". Etes-vous sûr d'en bien comprendre le sens?.
Je me demande quand même… l'attitude de Dartigolles et Chassaigne est certes déplorable. Chassaigne, qui faisait l'éloge de Mélenchon pendant la campagne, le critique aujourd'hui alors que sa ligne n'a pas changé.
Cependant, je me demande si le mieux à faire ne serait pas de les ignorer. Ou en tout cas de régler cette affaire en coulisses. Parce que publier un billet pour dire à des membres du PC de ne pas offrir aux médias le spectacle de la division du Front de Gauche, contribue paradoxalement à ce spectacle j'ai l'impression. Surtout que le ton est tout de même assez acerbe.
Mais je n'ai pas lu d'articles récents sur les «tensions» entre Mélenchon et les communistes (que les médias ne manquent pourtant jamais de rappeler, ou plutôt d'inventer), donc peut-être me trompé-je…
Jean Luc Mélenchon C-politique du 17 mars 2013 - 17 h 45 TV
Belle prestation su La 5. Convaincant, à l'écoute de la journaliste et assez ferme pour ne pas tomber dans les pièges de "on parle de tout sauf du programme". A ce propos, n'oublie-pas, camarade, de rappeler que le déficit du service public se résorbe si davantage de recettes entrent (du capital), et si on résiste fermement aux marchés financiers (renégociation de la dette) pour résorber la dette publique.
Carlo@ 177
Oui en effet la solution d'une désobéissance unilatérale aux traités européens (ainsi qu'à diverses règles du droit communautaire) est plus radicale qu'une sortie pure et simple de l'U E. Reste à savoir sous quelle forme et selon quelle stratégie, face aux autres gouvernements et à la Commission de Bruxelles, ou à l'occasion d'un sommet européens. Il est illusoire en effet de compter sur une capitulation des forces auxquelles on se heurterait à l'occasion d'un tel combat,ou sur un effet de contagion quasi automatique auprès d'autres pays qui nous rejoindraient dans ce combat, du seul fait que la France est la deuxième puissance économique de l'Union, sauf à ce que certains pays aient alors "basculé" politiquement dans notre camp, par l'accession au pouvoir de formations politiques proches de la nôtre et partageant pour l'essentiel nos objectifs. Certes les choses peuvent changer et, comme l'a dit Jean-Luc, "la chaîne peut se rompre",mais aujourd'hui nous en sommes encore loin. Il existe au sein de cette Europe que nous voulons combattre, des armes de représailles et tout un arsenal juridique et judiciaire de sanctions qui ne manqueront pas de se déchaîner contre une France rebelle, car jamais cette tête de pont du capitalisme mondialisé ne cédera sans combattre avec acharnement. Il paraît donc prévisible qu'une telle offensive ouverte de la France, qui présente indéniablement l'avantage de provoquer une crise majeure et salutaire pour déstabiliser cette machine à broyer les peuples qu'est devenue l'Europe, ne lui laissera pas longtemps d'autre choix que de trouver un compromis (ce qui reviendrait à reconnaître sa défaite cuisante) ou à être prête et résolue à quitter l'Union Européenne si elle veut aller au bout de son offensive, laquelle, à défaut n'aurait aucun sens et se solderait par un échec désastreux. Ce scénario s'il est mis en oeuvre a donc toutes les chances (l'affrontement armé mis à part) d'être celui d'une nouvelle Guerre de Sécession ! Mais, si stratégiquement il existe diverses options, sur le fond aurons nous vraiment le choix si nous accédons au pouvoir ?
Jorie@182
Je partage largement votre commentaire. Sans en négliger les enjeux, ne nous laissons pas dévier de l'essentiel par les petites cuisines entourant les municipales à venir et n'allons pas de nous-mêmes donner tête baissée dans le piège pourtant cousu de fil blanc de nos ennemis et resserrons les rangs.
Militant communiste depuis 1962, je ne cesse de militer contre les positions dites réalistes de nos élus municipaux. Depuis 81 le PCF n'a cessé de justifier son soutien au PS au motif qu'il fallait protéger nos élus et conserver nos municipalités. Mais quand les Chassaignes et Dartignoles vont ils faire le bilan de cette politique, ou sont les gains? Ou est passée la banlieue rouge? Et dans les municipalités à direction socialistes que font-ils? Rien Alors nous n'avons rien à faire d'élus inutiles et compromettants. Ne lachons rien Il faut reconstruire la vrai gauche..
Merci pour votre sang froid et votre souplesse dans le verbe à C Politique. Concernant votre interlocutrice ses réponses sont digne d'un arbre programmatique de conversation d'un démarcheur téléphonique. Heureusement que vous êtes là pour maintenir un soupçon de débat!
Il nous faut maintenant désobéir aux règles absurdes de la casse du prolétariat des classes moyennes. Si seulement un mot d'ordre pouvais encourager le peuple à s'unir en associations au niveau local. ce genre de congrès serai parfait! Même si peu sont en mesure d'investir de l'argent dans un projet local de leur propre initiative,
Il y a énormément de courage et de moyen techniques qui cherchent leur application et leur espoir. S'il vous plait, continuez à ne pas les décevoir, et impliquez l'éducation populaire de manière toujours de plus en plus ciblée, précise, afin de permettre la réalisation humaine du projet éco-socialiste auquel tellement aspirent.
Prendre le pouvoir, ne rien lâcher, construire pour demain.
Monsieur Mélenchon à C Politique, hier, a dit ce qu'il fallait dire à propos de son désaccord quant à la distribution d'armes aux rebelles syriens, considérés par Fabius et cie, comme des résistants ! Et la chute sur le pingouin, tombée à pic. Niveau rehaussé, comme d'habitude.
Collusion entre l'église et le Medef. Hier soir sur Itélé, le cardinal (économiste ?) André 23 a déclaré : "ceux qui disent qu'on peut augmenter le pouvoir d'achat sont des menteurs". Puis il insiste : "il va falloir se serrer la ceinture, il n'y a pas d'autre choix". Parisot n'aurait pas dit mieux. Mais qu'ils s'en aillent tous ! Dans l'émission C politique, Jean Luc ne s'est pas laissé démonter par la tentative de déstabilisation du début, et a pu présenter de manière très convaincante une bonne partie de nos idées. Surtout, il martèle que nous on peut, prêts à s'occuper des affaires dans ce pays. On est sur la bonne voix. On lâche rien !
Oui, l'on peut dire que "ne pas céder sur son désir", fut-ce en face d'une professionnelle en charme, aura été une démonstration faite à C Politique. De fait, ce moment nécessaire où les intentions supposées de chacun quant à la maîtrise de l'autre volent en éclat autorise ensuite un équilibre salutaire pour le développement des idées, et le confort de la compréhension pour le téléspectateur. De fait Caroline Roux s'est mise à écouter et cela s'est transféré sur l'écoute du téléspectateur. N'est-ce pas là l'art du journaliste de transférer sur le public son propre intérêt plutôt que sa résistance ou son égotisme?
Sur le fond j'ai été sensible à la manière d'expliquer la signature de l'accord avec le Medef en raison de la détresse sociale de même que la différence entre les comportements des partenaires du FdG n'écarte pas l'horizon commun.
En effet la cacophonie règne en maître, les arguties entre "Dartigolles a tout faux" et les postures font qu'un dégout s'instaure de ces politiques. La revoilà la zizanie et les planches pourries voire les insultes pour des porte-paroles et des suspicions vis à vis d'élus FdG ne vont pas s'arranger. Tous les égos, mis au devant du cirque médiatique aux ordres du capital et de l'impérialisme, nous gonflent, en pensée je retrouve l'anarcho-syndicalisme cher aux ouvriers du livre CGT de la presse. Plus que jamais, ni dieu, ni maître et résistance et luttes et comme le rappelle Menjine, un anniversaire ce jour du déclenchement de la Commune, qu'en est-il du "on s'est retrouvés" de la Bastille ? En 2013 ? Car à lire certains ce sont les élections municipales qui les préoccupent de telles façons. Mais que vont faire les communistes aux municipales ? Quelle est cette jouissance et pourquoi cet intérêt unique. La réponse est simple. Le PC se renforce pour appliquer ce qui a été décidé à 100% de la seule liste finale de son Congrès, un score à la soviétique. Et vivement une bataille comme Stalingrad car au regard de cette élection d'hier dans l'Oise la droite et son extrême se retrouve comme en 2002 avec une abstention, où le gouvernement de Jospin n'avait rien vu venir et pourtant l'Elysée avait été prévenu de cette poussée brune.
On en est là... Nos concitoyens n'espèrent plus grand chose de l'actuel gouvernement mais la machine médiatique est en place pour lui trouver un remplaçant qui ne changera rien à rien, est ce que la manoeuvre re-fonctionnera ? La dernière élection partielle dans l'Oise montre un électorat (surtout à gauche) dubitatif et mécontent (abstention 70%) avec l'UMP/FN qui, dans ce contexte de démobilisation, tirent leur épingle du jeu. Le risque est bien là comme l'a souligné Jean Luc Mélenchon à C Politique, nous sommes effectivement dans une situation comparable à celle des années 30. Crise financière puis économique et sociale et des classes dirigeantes qui optent pour l'option du "bouc émissaire"... ça avait fini par une guerre.
Notre travail est immense, il consiste à refuser le constat asséné matin, midi et soir dans les médias, à savoir que le pays est pauvre, qu'il n'y a pas d'argent et que l'austérité présentée comme une évidence est justifiée. Nous sommes là en plein coeur de la lutte des classes avec des chiens de garde à tous les étages car l'enjeu est ni plus ni moins que de sortir de la crise par le haut pour le monde du travail ou de s'enfoncer dans une spirale dangereuse.
@ rayana
Oui qu ils s'en aillent tous et que le Cardinal André 23 commence par se serrer la sienne de ceinture !
Résistance !
Jean-Luc, bravo d'avoir recadré cette journaliste dés le début. La "vedette " ce n'est pas eux, leur faire comprendre est impératif. L'explication du cercle infernal de l'austérité, répété était très bonne (ça n'a pas plu et c'est tant mieux car dans le vrai). Seul oubli pourquoi font ils cela, pas pour emm****r le monde, mais faire beaucoup de fric, il faut le dire, car l'objectif reste toujours le même, amasser toujours plus et plus vite des milliards, sans cette finalité dévoilé l'explication est incomplète. Dommage.
@ Alain Doumenjou (#18 mars 0H43)
Merci pour cette analyse d'une grande clarté. On ne saurait mieux dire.
L'important, de mon point de vue, est que Jean-Luc Mélenchon ait prononcé les mots "au revoir", sachant qu'on dit au revoir aussi bien à celui qui s'en va qu'à celui qui reste.
Mais, si stratégiquement il existe diverses options, sur le fond aurons nous vraiment le choix si nous accédons au pouvoir ?
Comme vous, je crains que non.
Non, non. J'ai trouve que c’était une bonne émission. Il ne faut pas raconter aux gens n'importe quoi. Ils savent que lutter contre la finance n'est pas une mince affaire. Mme Roux s'est bien fait le porte-paroles toutes les bêtises ambiantes et des éléments de langage de la finance. Forçant JL a explique et expliquer encore. Sans s’énerver. Je l'ai trouve d'une grande clarté dans ses explications. Il ne s'est pas embarrasse de chiffres. Je pense que c'est bien, à une heure de grande écoute. Je pense que notre message passe de mieux en mieux. "Resistez"
Par contre, ceux qui commencent à m’énerver, c'est les anciens résistants. Quoi il n'y a plus de droite républicaine dans ce pays ? Ou alors JL est tellement bon qu'il est devenu aussi leur porte-paroles et qu'ils se sont rallies carrément à nos idées de gauche ? Dans ce cas, parfait !
Dans l'Oise, Pierre Ripart et Anthony Auger agés de 25 ans, professeur des écoles et ingénieur passent de 2012 à 2013 de 5,5 % à 6,64%, un léger progrès en %, mais avec un tel record d'abstention, le pseudo est sanctionné grave mais nous ne sommes pas prêts à "récolter" la majorité, et avoir toute la confiance du peuple. A remarquer un Parti pirate à 1,97% et LO à 1,5%. Là c'est du concret, de la réalité, du réel, et non pas des projections délirantes. Voilà le rapport de force actuel dans une circonscription très à droite avec une bonne progression du FdG à Beauvais et 10,25% et à Sérifontaine là grâce à leur démarche de rencontre et d'action vers la citoyenneté et le salariat un bond en avant avec 26,5% contre 16,5% en juin 2012. Soyons sûr que les petites phrases de "dirigeants" ont été le cadet de leurs soucis.
Au sujet de Beauvais...
Sauf erreur de ma part, et si ce n'est pas le cas, c'est un élément nouveau qu'il me semble important de souligner: le PS, par la voix de sa candidate, n'a pas appelé à voter contre l'extrême droite: "Quant au second tour, la candidate socialiste ne laisse pour seule consigne que " le choix aux électeurs entre l'extrême droite et la droite extrême ". (source: lobservateurdebeauvais.fr)
N'est-ce pas la continuité d'un processus de banalisation de l'extrême droite, et même une volonté de la part du PS, de voir ce parti prendre de l'importance (voire même un signe de connivence, un témoignage de complicité larvée) ? Le FN n'est-il pas extrêmement utile au PS? (Épouvantail à agiter pour inciter au "vote utile"). Signes forts de banalisation (voire de connivence):
- Réception à l'Élysée de la représentante du parti de l'extrême droite (première historique)
- Présence à l'Assemblée d'une jeune candidate de l'extrême droite au nom très emblématique, grâce au maintient d'une candidate PS, en contradiction avec les consignes du parti (candidate non exclue du PS à ce jour, sauf erreur de ma part)
- Pas de ténors du PS, au deuxième tour (contrairement au premier) à Hénin, pour mener campagne contre la représentante du parti d'extrême droite.
- Aujourd'hui, pas de consignes de vote contre l'extrême droite.
Le problème là -dedans c'est que la droite est extrême et qu'elle a ciré les pompes à son extrême alors que fais-tu Courrierlecteur, tu prends le maquis ? Et là sans consigne, le Front de Gauche faut-il le rappeler a été initié depuis 2005 pour lutter contre toutes les résurgences brunes et réactionnaires réunies. Alors les municipales ? Oui, comme communes de résistance.
Regardons bien le résultat de Beauvais au moment où les discussions à propos de la stratégie aux municipales s'intensifient. Pour tous nos camarades qui craignent de perdre des élus et sont prêts à manger un petit bout de leur chapeau pour rester présents dans les municipalités, il va falloir se demander très sérieusement si l'association à des listes PS au premier tour sera un choix "efficace" !
@Michel Bertagué.
Ce n'est qu'un constat du positionnement du PS (personnellement les consignes, ce n'est pas ce qui me motive, sauf si elles viennent de mon porte paroles) Par contre, ce que je trouve un peu amusant, pour contraster avec cette grisaille, c'est le positionnement inconscient du PS, avec cette phrase: "le choix aux électeurs entre l'extrême droite et la droite extrême". Le PS ne commencerait-il pas à se positionner à droite?
De toutes les façons, à Beauvais, Mancel et FN c'est kif-kif. Dans un passé pas si lointain, Mancel fricotait déjà avec l'extrême droite.
Quant au PS, il va devenir de plus en plus à fuir.
M Michel Berdagué, je ne sais si je suis le seul, mais je trouve certains de vos propos obscurs, j'ai beau les relire plusieurs fois, mais j'ai du mal à comprendre.
Où voulez-vous en venir?
Courrierlecteur: le PS ne se positionne pas à droite, il "est" à droite, il agit à droite. En revanche, il se positionne à gauche, parce qu'il est exclu du deuxième tour. Comme on dit, il peut ainsi se refaire une virginité et accuser la multiplicité des candidatures de la défaite, comme d'aucuns l'ont fait en 2002. Dans l'Oise, mais je crains que ce ne soit l'amorce d'une politique à venir de toutes les élections suivantes: la confusion et l'appel au vote républicain. Face à cela, au lieu de lutter pied à pied,dans la pratique, de réaliser la rupture dans l'action, de bâtir des positions d'appui en poussant sur les lois pour desserrer l'étau sur le prolétariat et le précariat, au FdG on se bouffe le nez. Nos résistants députés Front de gauche (il n'y a que 70% de communistes parmi eux) pas à pas mettent en place des lignes de défense (ils ne vont pas à 10 passer au socialisme et la sixième République), ce n'est pas une invention de leur part (contrairement à l'expression de Mélenchon) s'ils sont "indépendants", c'est une réalité issue de leur isolement après la séquence des élections présidentielles et législatives, du délitement des voix au cours du mois de Juin et à ce que je sache le FdG n'est pas régi par le centralisme démocratique, c'est bien sur eux que pèsent les décisions et le travail spécifique parlementaire dans ces institutions bourgeoises, ou alors il n'aurait pas fallu présenter de candidats et avoir des représentants et n'attendre que la révolution sur les places et dans les rues, permanente et universelle. J'aimerais aussi que si on accuse les communistes de rechercher places et prébendes on m'explique ce que sont allés faire les élus PG avec EELV en Aquitaine, laissant l'élu communiste des Landes et la nouvelle élue des Pyrénées Atlantiques sans groupe au conseil général. Alors, agissons! Un peu de confiance dans nos élus, pas de délit d'offense au président de la République, pas non plus de tabou sur notre candidat.
Vive le souvenir de la Commune, réhabilitation des communards !
Une petite question comme ça en passant. Un reportage d'hier sur France Inter à propos d'Acadomia m'en fournit le prétexte : si nous parvenions au pouvoir, supprimerions-nous l'avantage fiscal aux utilisateurs de cette agence de détournement de l'enseignement ? D'une part, c'est une hémorragie financière par manque à gagner pour l’État et d'autre part, idéologiquement, c'est un problème à plusieurs plans. L'existence même de ce replâtrage scolaire discrédite l'école. Et en plus, c'est une forme de pensée où tout s'achète qui se met en place dans les esprits. Pour moi, c'est une des victoires du Sarkozysme.En plus on paie le prix fort pour obtenir juste le savoir minimum afin de "passer" les examens. Ces enseignants qui mangent à tous les râteliers véhiculent et banalisent une philosophie qui ne m'inspire pas le respect.
Y mettrions-nous fin ?
Un vent printanier souffle, le renouveau est à portée de mains, il reste à retrousser les manches. Comme l'oiseau ne pas se résigner, saisir brindilles, mousses pour construire.
Stimulantes les réparties claires de JL Mélenchon face à une itnerrogatrice déguisée en fée perchée sur un nuage téléguidé (miroir, miroir..mais l'image est une réflexion réelle).
"La Gauche par l'exemple" me semble être une des meilleures façons contre la résignation, l'inertie, la désespérance. Faire des actions qui montrent que l'on peut faire autrement pour que les individus ne se sentent pas abandonnés et bien sûr en parallèle expliquer d'où viennent les maux. Tout est fragmenté, complexifié pour qu'il y ait perte de sens. Oui à des potagers dans les espaces publics, au troc, à des monnaies compléméntaires, des actions solidaires concrêtes..aux différentes formes d'économies sociales et solidaires.
Ponctionner dans les économies des épargnants Cypriotes est peut-être le pompom qui va faire prendre conscience de la gravité de la situation,mais la réaction de sortie de l'UE va réjouir le FN et ce n'est pas contre le FN qu'il va falloir lutter mais contre les causes. Désobéïr à l'UE par des actions avec plusieurs pays européens, des boycotts...le même jour...en comptant sur les peuples...Oui c'est l'espoir qu'il faut faire passer de mains en mains, non, non aux gaspillages, GPII, dettes écologiques, dettes imposées n'alimentant que les misères.
Gardons notre énergie pour qu'un véritable écosocialisme, avec planification écologique prenne corps !
Quant à la violence que voulait induire du côté de "la révolution citoyenne" la dame en rose, elle est clairement dans les armes destructrices mais nourrissant des PIB que notre gouvernement portent dans les pays voisins et à défaut de donner une dynamique à la France elle aide à anéantir la vie ailleurs..
Oui à une ligne d'horizon bien dessinée.
Moi qui suis amenee à rencontrer beaucoup de militants de base du PS dans de nombreuses associations culturelles, je mesure mieux combien JL avait raison de dire qu'ils nous rejoindront. En effet quand je discute avec eux, je me sens maintenant plus proche d'eux que certains de mes anciens copains verts. Finalement, ils ne demandent qu'une chose, c'est que JL ait raison, car ils n'en peuvent plus de cette politique de m.... Ce sont leurs termes. Tous me disent qu'on ne peut rien faire si les gens ne bougent pas. Cette blague ! Souvent, ce sont des gens qui ont consacre toute leur vie aux idéaux de la gauche. Et ils sont bien de gauche. On ne peut leur faire l'insulte de les dire de droite. L'espoir va renaitre.
Et voilà !
Il y a déjà plus d'un an j'avais envisagé sur ce même blog que certains dirigeants communistes poseraient problème dans le cadre d'une union forte à gauche. Les municipales en ligne de mire tout bêtement. Les socialistes l'ont compris et envisagé depuis le début de la campagne présidentielle. A eux seuls, ils réalisent péniblement 2% aux élections nationales mais ils restent avec un fort "fond de commerce" municipal.
J-L Mélenchon, lui a réalisé 11% (4 millions de voix). Cherchez l'erreur.
L'espoir réside dans la base des militants communistes qui devront se dresser face à leurs dirigeants, utopie ? L'histoire se répète avec des dirigeants prêts à tout sacrifier pour sauvegarder leur pré carré.
Vive la Sociale! Vive le PG! Vive le programme de CNR ! Résistance !
@tchoo
Si tu as du mal à me comprendre c'est pas grave par contre dans ma venue en politique (en luttant contre la bureaucratie et l'opportunisme) cela ne date pas d'hier mais depuis longtemps comme la lutte contre l'extrême droite et la droite extrême, c'est marrant sur le terrain et les services, les réactionnaires de tous poils le savent où je veux en venir. Quant aux soces, ce n'est pas toutes les lettres portées à Mitterrand et aux solférinistes qui doutent de cela. L'anti-PC véhiculé dans des commentaires va à l'inverse des luttes et de la résistance au pire et comme Menjine : Vive la Commune et les communards, femmes et hommes pour leur réhabilitation, car d'avoir en mémoire ces massacres du goupillon et du sabre réunis dans les jardins du Luxembourg, le Sénat, font comprendre que cette bourgeoisie du 19ème s'est encore plus développée dans l'horreur pour notre bien, disent-ils. Licenciements en masse, pauvreté, insécurité totale par casse du code du travail, culpabilisations, flexibilité, compétitivité... jusqu'aux insultes.
Bonjour à tous et à toutes et à toi Camarade Jean Luc
Une émission sur la 5 la situation de la santé en Grèce, ici. Une honte.
A quand le réveil des peuples d'Europe ?
Cela me rend furieuse de lire une phrase comme "la base des militants communistes qui devront se dresser face à leurs dirigeants, utopie?", si l'entreprise du FdG est de casser le PCF, d'en faire un devoir pour les braves militants de base, qui n'auraient rien compris à la duplicité de leur dirigeants, alors très peu pour moi. Qu'est ce que c'est que cet anti-communisme primaire, inconscient et frelaté ? Assez d'insultes ! Il y a eu un congrès, des choix, une ligne politique déterminée, et même si moi j'ai voté pour une autre motion que celle majoritaire, j'en ai marre de ces attaques ad hominem, de ces sous-entendus. Oui, c'est avec le capitalisme, le capitalisme que nous voulons rompre, pas avec les socialistes, ou l'UMP, avec le capitalisme, après faut ajuster, et agir, ce soir manif à Paris avec les "Amis de la commune", et barbe à toutes ces insinuations. J'en veux à Mélenchon, je me permets de le dire, d'avoir relancé et remis le couvert.
Bonjour mercuro40,
A quand le réveil des peuples d'Europe?
Quand la masse décidera de s'informer,
Quand la masse non encore impactée par cette terrible crise aura de plus en plus de difficultés à remplir son caddy chez Carrefour, Leclerc et autres,
Quand la masse passera du temps sur les sites où l'on parle du dénie de démocratie (Cf Chouard, Lordon, Gael Giraud),
Quand la masse aura pris conscience de la redoutable main mise de la Commission Européenne,
Quand la masse saura une bonne fois pour toute que les députés européens n'ont réellement aucun pouvoir décisionnaire,
Quand la masse saura une bonne fois pour toute que les commissaires européens ne sont pas élus et qu'eux seuls décident de tout en Europe,
Quand la masse sera concrètement informée de la véritable dictature des banques et du chantage qu'elles exercent sur la création monétaire,
Quand la masse aura enfin réalisée qu'il faut arrêter très vite toute relation et influence du monde anglo-saxon,
Quand la masse ne sera plus constituée d'électeurs mais de citoyens impliqués,
Quand la masse aura compris que la constitution doit être établie par des citoyens tirés au sort et surtout pas par des professionnels de la politique,
Alors il y aura un espoir que les peuples d'Europe se réveilleront.
Vive la Sociale! Vive le PG! Vive le programme du CNR ! Résistance!
@ Résistance51 à 11h07.
Les militants de base du PCF sont très attachés au FdG. Dans ma section l'union est considérée comme un élément essentiel pour gagner notre combat. Il ne suffit pas que de quelques mairies à sauvegarder pour faire la révolution citoyenne, il faut montrer au peuple que le seul objectif de la vraie gauche est de faire une autre politique basée sur l'humain d'abord. Nous, militants de base, nous sommes conscients que si le FdG éclatait par la faute de notre parti, celui-ci deviendrait un astre mort, il ne s'en relèverait jamais. Aussi parce que nous aimons notre parti et que nous tenons au FdG nous nous battons sur le terrain sous nos deux couleurs. Jamais un tract ou une publication ne sort de notre section sans que le sigle Front de Gauche n'apparaisse en bonne place et bien visible. J'ai écrit un jour à mes camarade "qu'il valait mieux perdre une élection que perdre son âme". Le peuple a de la mémoire, la droite et le PS sont là pour nous la rafraichir.
@ 222 carlo dit: 18 mars 2013 à 8h54 @ Alain Doumenjou (#18 mars 0H43)
" L'important, de mon point de vue, est que Jean-Luc Mélenchon ait prononcé les mots "au revoir", sachant qu'on dit au revoir aussi bien à celui qui s'en va qu'à celui qui reste.
Mais, si stratégiquement il existe diverses options, sur le fond aurons nous vraiment le choix si nous accédons au pouvoir ? Comme vous, je crains que non. "
Je n'ai pas répondu à vos précédente remarques qui m'ont été adressé, non pas qu'il n'y ait pas matières, mais pour la raison que je me suis suffisamment expliqué sur ce thème pour qu'un lecteur assidu tel que vous l'êtes ne connaisse pas ma position, ceci dit répétons encore.
Nous n'accéderons (la vraie gauche) au pouvoir dans chaque pays d'Europe par les urnes que si nous détruisons le système libéral par son cœur qui n'est autre que Bruxelles et ses technocrates de la Commission et du Conseil européen, c'est la condition "sine qua non" ; car les populations ne sont pas encore suffisamment éreintées pour voter en masse pour la gauche radicale que nous représentons, et ceci malgré le fait que les gouvernements libéraux les maltraitent tous les jours davantage, voyez ce qu'il se passe à Chypre.
Les peuples sont encore par trop individualistes pour entendre notre discours et entrer en dissidence irrévocablement. La seule manière d'accéder au pouvoir, est dans l'hémicycle du Parlement européen il faut le prendre par un coup de force menable par un petit nombre d'élus (une centaine), ne me parlez pas de la démocratie, elle n'existe plus, ce qu'il en reste est un minable faire semblant ; d'autre part se sont des élus du peuple qui mèneront ce retournement, et déclareront la Commission et le Conseil européen forclos, c'est pour cela que les élections européennes sont importantes.
Le mouvement de rébellion s'il se produit, doit se produire au niveau de l'Europe, seul lieu où la répression n'est pas possible (pas d'armée, pas de police), attendre des changements au niveau des gouvernements libéraux est illusoire, par contre les peuples Grecs, Portugais, Espagnols, Italiens, Hollandais, Irlandais, Chypriotes, Slovènes et Belges peuvent lors des européennes faire pencher la balance en notre faveur en élisant un grand nombre de députés européens, cela se prépare, la GUE doit être active, à vous Mr Laurent.
Il nous faut des députés européens qui veuillent faire la révolution citoyenne.
@ Menjine,
Moi ce qui me rend furieux c'est un parti à 2% qui prétend représenter les forces de Gauche en faisant abstraction de la réelle stratégie développée par J-L Mélenchon.
La belle affaire! Sauvegarder quelques petites municipalités pour continuer d'exister au plan national. Je respecte réellement les militants communistes, on a besoin d'eux.
Pensez-vous vraiment que ces quelques municipalités vont sufir pour combattre les banques, la finance, la commission européenne, l'influence anglo-saxonne genre Goldman Sachs.
Vous parlez d'anticommunisme primaire, je ne me sens pas concerné tout simplement. L'invective ne prévaudra jamais sur l'argumentation et l'analyse à froid Camarade.
Vive la Sociale! Vive le PG! Vive le programme du CNR! Résistance!
Une fois encore, merci pour la lucidité de vos analyses.
L'actualité des derniers jours confirment vos propos sur la question allemande. Aujourd'hui, Volkswagen affirme vouloir bientôt engager 50.000 nouveaux travailleurs, dont la plupart viendront des pays de l'est de l'Europe, et donc à des conditions salariales avantageuses pour l'entreprise. Hier soir, Merkel s'est vantée de faire payer les épargnants cypriotes plutôt que les contribuables allemands. Vive la solidarité ! C'est inique, car les petits épargnants ne sont en rien responsables de la crise provoquée par leurs banques et par leurs créanciers (des banques allemandes notamment). En plus, cette mesure stupide crée un précédent en Europe où elle sème déjà la panique sur les marchés financiers, alors que nos dirigeants nous imposent l'austérité de peur de représailles de ces mêmes marchés.
@Denis F.
Vous dites que les populations ne sont pas encore suffisamment éreintées pour voter en masse pour la gauche radicale. Vous avez raison. Mais comme vous, je n'en finis pas de me répéter : les gens sont désinformés et non informés.
Désinformés,il suffit d'écouter la petite punaise de C/Politique pour comprendre ce que cela veut dire. Et non informés parce que, plus elles sont éreintées, moins elles s'informent - manque de force. D'où la nécessité d'arroser les millions aux abois de messages minimums au niveau basique des papillons qui traînent partout. Au fond du trou, on ne regarde même plus la télé, - on n'en a même plus - et bien sûr, on ne lit plus. Mais le papillon qui invite à voter pour la bouée de sauvetage, on le lit. Je ne vous contredis en rien, je me répète seulement comme un vieux moulin à prière.
"Le PC est une planche pourrie qui cèdera au plus mauvais moment : juste avant les élections (...)"
Merci camarade pour cette phrase, elle va droit au cœur de ces militants communistes, dont je suis, qui croient à l’union des forces de gauche sans laquelle aucune victoire ne sera possible et qui ont choisi JL Mélenchon comme candidat aux présidentielles. Quel autre parti en France serait capable d’en faire autant ? C’est vrai il y a comme dans tout parti des personnes qui place leur idéal derrière leur carrière ou qui fascinés par le pouvoir, oublient qui leur a permis d’accéder à cette place, ceux-là sont connus des militants de base et seront « jugés » en leur temps. En ce qui me concerne (et j’en suis sûr pour la majorité de mes camarades) je pense que pour les prochaines échéances électorales des listes autonomes dès le 1er tour est la seule stratégie valable valable.
@lilou 45
Merci pour votre commentaire intelligent et réaliste!
Cela illustre bien ce que je disais précédemment. Les militants communistes clairvoyants sont utiles et précieux. C'est avec une réaction comme celle-ci que la Gauche avancera.
Amitiés.
Je viens d’écouter Marc Touati aux infos de midi et demie sur France culture à propos des mesures envisagées à Chypre. Il y a vraiment péril en la demeure, le discours de cet "économiste" était la copie conforme de ce que ressasse depuis toujours Jean-Luc Mélenchon, de pourfendre l'aveuglement et l’idéologie radicale de la commission européenne, de demander une dévaluation de l'euro, des mesures pour favoriser la croissance, de dénoncer le cycle infernal de l’austérité. Je me suis demandé si c'était le même Marc Touati, caricature du catéchisme libéral qui s’était frotté à Mélenchon dans un "arrêt sur image" mémorable.
Bonjour à Tous
@238 Menjine à 11h36
Je comprends ta fureur, mais nous ne sommes que des commentateurs, et peu écoutent vraiment ce que dit Jean Luc Mélenchon ainsi que Marie George Buffet, qui a dit qu'il n'y a pas de problème au FdG, quand à Pierre Laurent : "Avec Mélenchon on a chacun son vélo et on pédale groupé", du 31-01-2013. Ceci résume l'esprit du FdG. Le PC est une grande force avec des militants formidables, bien organisés, vu qu'ils sont pas loin d'une centaines d'année d'existence. Dans mon blog, je dis (présidentielle) on ne peut que féliciter, ceux qui ont participé à la création et à cette grande réussite du Front de Gauche (qui n'est pas un parti) – ce qui fait sa force, c'est la coalition de 8 partis, maintenant et plus à venir), sans le Front de Gauche, sans ses militants, sans toutes ses forces réunies, rien, n'aurait été possible. Jean-Luc Mélenchon écrit "Dartigolles et Chassaigne remettent une pièce dans la machine à diviser". "Ça va mieux en le disant » et que penserions nous de Jean-Luc Mélenchon, si il ne le disait pas. Jamais il n'a remis en cause l'union au sein du Front Gauche, ni le PC. Ce blog est lu pas que par des amis, la seule chose qui compte, malgré nos différences, c'est la solidarité entre nous.
C politique, Jean Luc a été parfait, la journaliste a été comme la majorité des journalistes, ce n'est pas elle qui rehaussera le niveau dans cette profession.
Au vu de la liste des 7 candidats aux élections partielles à Beauvais, quel dommage que les petits partis de gauche ne se réunissent pas, alors que nous sommes dans une situation désastreuse en France. Le FdG, progresse petit à petit, l'abstention est toujours majoritaire, hélas.
Bien à vous tous
Contrat Airbus : création de 5000 emplois dans le monde en 10 ans. Quel exploit !
@Résistance51
2% c'est le résultat à une élection présidentielle à un moment donné, un peu court pour en faire une généralité sur l'ensemble des élections... Quant à 11% c'est le score d'un candidat particulier à une élection particulière (trés "personnalisante") dans un contexte différent, à un moment différent et avec bon nombre de militants communistes derrière. Je crois que vouloir rabaisser les uns ou les autres en balançant ce genre de chiffres, ça ne vaut pas argumentaire mais participe de la division dont personne je crois n'a intérêt.
Bien sûr qu'un parti comme le PG qui n'est pas implanté n'a rien à perdre, ce qui n'est pas le cas du PCF qui lui a déjà perdu beaucoup d'élus dans la stratégie "Front de Gauche". La question est de savoir si avoir des élus sert ou ne sert pas, la question est de savoir aussi comment finance-t-on si on a moins d'élus ?
Mais surtout il me semble que J-L Mélenchon lui même est d'accord pour que l'union avec l'ensemble de la gauche se fasse ou les équipes actuelles soient reconduites sur des projets locaux quand ceux ci sont bénéfiques à la population. Une élection locale avec des élus locaux n'a pas les mêmes enjeux qu'une élection nationale.
Après, ça peut coincer ici ou là à certains endroits pour des enjeux de pouvoir, parce que l'analyse de la situation est différente ou que certains ne veulent pas perdre leur place. L'homme étant ce qu'il est dans le contexte politique que nous avons, doit-on pour cela mettre tout le monde dans le même panier et attiser les divisions ? N'avons nous pas mieux à faire ? L'urgence n'est-elle pas d'aider nos concitoyens à relever la tête ?