20mar 13
La crise à Chypre
Communiqué de Jean-luc Mélenchon
Déclaration d'Alexis Tsipras, Président du groupe parlementaire Syriza-USF
Nous étions en réunion, en train d’analyser la situation de Chypre, quand tomba la nouvelle de la démission de Jérôme Cahuzac. L’ambiance délétère que Chypre déverse sur la légitimité de dirigeants européens assez stupides pour provoquer un risque de crise systémique bancaire s’aggrave en France d’une effarante ambiance de sortie de route du système gouvernemental. La direction du petit Parti de Gauche, à la veille de son troisième congrès, rencontre les événements qu’elle a prévus, annoncés et sur lesquels elle a construit son programme et sa stratégie. J’étais alors de retour du congrès de la CGT. La clameur qui avait accueilli l’annonce de ma présence aux bancs des invités m’emplissait encore le cœur d’émotion, de reconnaissance et de sens politique. Voilà qui fit mieux que compenser la tristesse de l’attaque gratuite et embolique de Daniel Cohn-Bendit contre moi face à Martine Billard. L’idiot utile du système en sera pour ses frais car il a donné des verges pour se faire battre. Le temps où on pouvait affirmer sans être contrôlé est bel et bien fini ! La blogosphère s’en est mêlée et Dany le jaune en sort davantage rabougri.
Le congrès de la CGT fait souffler un tout autre air. En France s’assemblent les éléments d’une capacité de riposte de la société dont le syndicalisme nourrit la force. Cette force se perçoit aujourd’hui elle-même non seulement comme une résistance mais aussi comme un projet concret pour le futur. Les pages du document d’orientation concernant le modèle du développement durable, et la multiplication des projets de coopératives en attestent. Comme c’était bon pour moi, le soir même à Toulouse de parler devant une salle comble, rassemblée en quelques jours, pour ma conférence sur l’éco-socialisme. Bon, allez zou ! Je vais faire ma valise pour le congrès de Bordeaux du PG. Avant cela j’aurai été à PSA, à l’invitation des salariés de l’usine en lutte. Quelle semaine exaltante que celle qui commence par le congrès du premier syndicat du pays et se conclut par celui de l’ardent Parti de Gauche.
Le théâtre d'ombre
Que vit la démocratie parlementaire pendant ce temps ? Une comédie de plus : la motion de censure du gouvernement déposée par la droite. A cette occasion, Copé annonce qu'on va voir ce qu'on va voir… En fait on va voir une gesticulation sans objet. En démocratie, une telle motion confronte deux visions alternatives. C’est du sérieux. C’est un acte grave qui doit appeler la conscience civique. Bien sûr, l’exercice est assez formel dans la cinquième République, mais son sérieux devrait au moins sauver les apparences. Ce n’est pas le cas.
Car que défend Copé de si alternatif que cela justifie une telle dramatisation ? Qu’a-t-il vraiment à reprocher au gouvernement ? Voyons. M. Guéant a dit tout le bien qu'il pensait de la politique de Manuel Valls, dure envers les faibles et les populations discriminées comme les Roms. L'adoption du traité Merkozy sur ordre de François Hollande après qu’il a abandonné sa promesse de renégocier le traité a fonctionné comme « reniement utile » selon Borloo. Il a surtout signifié une approbation de la politique européenne de Sarkozy et l’engagement de la poursuivre. En ce qui concerne les budgets d'austérité, la droite n'aurait pas fait mieux. En réalité elle a fait moins. Dès son premier plan d’austérité budgétaire Jean-Marc Ayrault a fait des coupes budgétaires du double de celle opérées par Fillon en deux plans de rigueur. Et puis, les parlementaires UMP voteront bien sûr, comme un seul homme, le projet de loi "Made in Medef" qui reprend quasiment l'accord compétitivité-emploi de Nicolas Sarkozy et qu’acclame le Medef. Ce n’est pas tout. Coïncidence fâcheuse, l’épisode chypriote éclaire crûment la connivence de la droite et du PS sur la loi bancaire inconsistante du gouvernement Ayrault. Cette loi est en débat au Sénat cette semaine. Elle ne touchera les grandes banques que d'une façon anecdotique. Elle n'interdit ou n'encadre les activités spéculatives que de façon marginale. Et elle n'oblige absolument pas les banques à séparer leurs activités de dépôts de leurs activités d'investissement. Encore une promesse de Hollande dont il s’avère, une fois de plus, qu’elle n’a été mise en scène que pour contrer notre influence électorale. Bref, cette loi bancaire est tellement favorable aux grandes banques que l'UMP monte en ligne aux côtés du PS pour la voter au Sénat. En effet les sénateurs Front de Gauche ne la voteront pas. Une fois encore, l'UMP et le PS voteront main dans la main pour contourner l'obstacle. C'est ce qui s'est passé en commission. Et Philippe Marini, président UMP de la commission des Finances du Sénat l'a dit clairement. Il a vanté assez cruellement « un débat consensuel, très loin de "la finance est mon ennemi" ». En fait, sur les sujets essentiels, la droite et le PS votent ensemble. Peut-on rêver mieux comme opposition de droite ? Il s'agit donc d'une motion de censure de pacotille pour une adhésion à une même politique : celle de l'austérité et de la « baisse du coût du travail ». En fait entre l’UMP et le PS, la connivence est permanente.
Dans l’affaire chypriote, cette complicité s’est affichée comme une évidence. Elle est d’autant plus écœurante que les solfériniens ne cessent de se donner des grands airs pour fustiger notre refus de nous soumettre à ses diktats sous prétexte que cela ferait le jeu de la droite. Fin février, Moscovici et le ministre allemand de droite Wolfgang Schäuble s'étaient félicités dans un communiqué commun de la victoire du candidat de droite à la présidentielle à Chypre. Selon eux, cette élection devait "permettre la formation d'un gouvernement qui pourra rapidement continuer les négociations sur le programme d'assistance financière à Chypre. Nous sommes confiants que le prochain gouvernement accélérera significativement le rythme des réformes en faveur d'une croissance soutenable et de la stabilité budgétaire et financière". Le précédent président de Chypre, un communiste, s'opposaient aux conditions de la troïka pour le "plan de sauvetage". On comprend pourquoi les libéraux des deux rives étaient contents de s'en débarrasser. Sur place les socialistes du cru avaient évidemment voté pour le candidat de droite. Comme en Grèce où François Hollande était venu nous tirer dans le dos et où il a encore refusé de recevoir nos amis de Syriza lors de sa dernière tournée.
Chypre, le début de l'avalanche
Au moment où j’écris, mardi soir, le Parlement chypriote a donc rejeté le plan "d'aide" européen. C'est une bonne nouvelle pour le peuple chypriote. Mais c’est aussi le début d’un enchaînement de circonstances désastreuses pour tout le système dont on va voir très vite l’insondable ampleur. C’est peut-être le commencement de notre heure en Europe. Les grands capitalistes ont des raisons d’être très mécontents de leurs domestiques politiques. Leur sottise et leur aveuglement idéologique vient de déclencher une crise majeure qui peut expédier tout le système à terre.
Dans cet épisode, les ministres européens des Finances montrent l'étendue de leur incompétence. Leur remède aggrave le mal. A peine avaient-ils annoncé leur "plan" que la panique s'est répandue partout à Chypre provoquant l’imminence d’un collapse bancaire. Le système bancaire chypriote est à présent, au vu et aux su de tout le monde, en perdition. Dans ce domaine la mauvaise réputation est fatale. Les banques ont dû être fermées jusqu'à jeudi pour éviter un écroulement généralisé du système. Elles ne peuvent plus assurer les dépôts des épargnants. Elles menacent de faire faillite. Pourquoi ? Parce qu'elles étaient gangrénées par la spéculation. Et parce qu’elles n’ont pas su masquer ni amortir les effets du petit processus d’annulation partielle de la dette grecque décidée ces derniers mois. J’en dis un mot d’explication.
Depuis le début de l'attaque spéculative contre la dette grecque, nous répétons qu'il faut que la Banque centrale européenne prête directement à l'Etat grec à des taux très bas. C'est la seule solution qui permet de briser la spéculation. Au lieu de cela, les libéraux dogmatiques qui gouvernent ont imposé des cures d'austérité toujours plus drastiques. L'austérité a aggravé la crise économique. L'économie grecque s'est contractée de près de 20% en deux ans ! Il y a donc eu moins d'impôts et de taxes perçues. Et la dette grecque s'est creusée au lieu de se réduire. C'est le cercle vicieux que j'ai déjà présenté des dizaines de fois. Face à leur échec, les libéraux et les sociaux-libéraux européens auraient pu se ranger à l'idée de mobiliser la Banque centrale européenne. Non, ils ont préféré rester dans le cadre, ne rien changer à la règle du jeu en mettant au point une restructuration de la dette grecque. Cet exercice comprenait une annulation partielle de la valeur des titres de la dette grecque. Au royaume des menteurs qu’est le monde la finance et de la spéculation, personne n’a abattu ses cartes. Les grosses protestations des banques européennes n’ont ému personne, à juste titre. D’autant que la Banque centrale européenne achetait le papier pourri de titre de dette sur le « second marché ». Mais personne n’avait l’air de savoir que les banques chypriotes étaient déjà totalement enfoncées. En l'occurrence, les deux grandes banques de Chypre détenaient beaucoup de dette grecque. 4,5 milliards d'euros. Donc, en croyant atténuer le problème en Grèce, les dirigeants européens l'ont étendu à Chypre. Belle réussite !
Evidemment le système bancaire de Chypre était déjà extravagant. Ceci explique cela. Les banques de Chypre étaient déjà malades de la dérégulation totale de la finance. On apprend à présent que les oligarques, les banques et les grands groupes russes possèdent entre 20 et 30 milliards d'euros dans les banques chypriotes. Chypre est une sorte de paradis fiscal dans la zone euro. La finance chypriote a attiré ces fonds en profitant pleinement de la liberté totale de circulation des capitaux dans l'Union européenne, et entre l'Union européenne et le reste du monde. Ce modèle fou conduit à des situations incongrues. Ainsi, le président russe Vladimir Poutine se sent obligé d'intervenir dans le règlement d'une crise interne à la zone euro alors que son pays n'est pas membre de cette zone, ni même de l'Union européenne.
On apprend aussi que les banques chypriotes possèdent des actifs correspondant à huit fois la richesse produite par le pays. Dans ces conditions, le défaut d'une des deux grandes banques ferait exploser l'économie du pays et les finances de l'Etat ne suffiraient pas à garantir les dépôts des épargnants. Bien sûr, tout le monde crie au scandale. Mais personne ne se demande comment une telle chose a pu arriver. Ni comment il se fait que les importants moyens de la presse euro-bêlante ne lui ai jamais permis de voir la situation. Dès lors, le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, a beau jeu de donner des leçons. N’était-il pas membre de la réunion où ces décisions stupides ont été prises ? Il ferait mieux de lutter contre la reproduction de cette situation en France : les actifs des banques représentent quatre fois la richesse du pays. Et à elle seule, la BNP possède des actifs supérieurs à la richesse produite par la France en une année !
La BCE, la Commission européenne et le FMI veulent faire payer le peuple pour la folie des banques. Ce fut le cas en Irlande, en Espagne et ainsi de suite. Comme aucun gouvernement n’a regimbé, lorsque le tour de Chypre est arrivé, la méthode était déjà prête. Compte tenu de la faiblesse de l’île, le plan pouvait même être plus féroce. C'est ainsi qu'ils ont imaginé leur "plan de sauvetage". Pour faire face à la situation de ses banques, Chypre aurait besoin de 17 milliards d'euros : dix venant des Etats de l'Union européenne, un milliard venant du FMI. Les 6 milliards manquant alors devaient être pris dans la poche des Chypriotes eux-mêmes. En fait, c’était un test. Ce plan est en effet le premier qui contient cette idée. Car la mesure est d’une violence sans précédent. Une telle idée n'a été appliquée en Europe que deux fois dans tous le vingtième-siècle selon le journal Le Monde. Et encore, que ce soit en Italie en 1992 ou en Norvège en 1936, la mesure était bien plus limitée que ce qu'ont proposé les dirigeants européens !
Ces six milliards de rançon, la troïka voulait les prélever grâce à une taxe sur les dépôts des particuliers et des entreprises dans les banques du pays. Avec sa brutalité habituelle, la troïka proposait que tous les épargnants soient taxés ! Ceux disposant de plus de 100 000 euros devait être taxés à 9,9% de leurs économies. Mais les petites gens qui ne disposaient que de quelques centaines ou milliers d'euros d'économies devaient aussi être taxées ! Que vous ayez un euro ou 100 000 euros, l'Union européenne proposait de vous taxer à 6,75% sur vos dépôts. Même si vous ne les retiriez pas et les laissiez à la banque. C'est cette invention stupide qui a provoqué la ruée sur les guichets, chacun essayant de sortir son argent avant d'être spolié. C'était une sorte de hold-up en silence, pour éviter aux actionnaires des banques de perdre leur mise. La légitimité d’une telle mesure est déjà on ne peut plus discutable du point de vue de la cohérence des eurocrates eux-mêmes. En effet, la directive européenne du 2 juillet 2010 prévoit que les Etats doivent garantir les dépôts des épargnants jusqu'à 100 000 euros en cas de défaillance des banques. Taxer ces dépôts est donc une violation de cette garantie. Bravo "L'Europe qui protège" !
Pour mémoire, notez que le système inventé n'était pas du tout progressif. D’abord parce qu’il contenait seulement deux tranches. A première vue c’était une belle combine à effet d’annonce comme les aime Hollande. Les plus riches paient davantage ! Couine ! Couine ! En fait ceux qui ont plus de 100 000 euros d'épargne ne seraient que peu touchés. Evidemment ! Quand on a plus de 100 000 euros « d'économies », on ne les laisse pas sur un compte en banque. Ces sommes sont généralement placées en titres et produits financiers. Et ne sont donc pas touchées par la taxe. Enfin, notez bien la chose : les actionnaires des banques ne sont pas mis à contribution.
Sous la pression populaire et face à la panique créée, même la droite chypriote a refusé de voter un plan d'une telle violence. La crise s’étend donc. Au point que la troïka a dû modifier un peu son plan. Les personnes ayant moins de 20 000 euros d'épargne ne devraient finalement rien payer. Trop tard. Les protestataires ont pris le goût du sang. Ils ne seront pas faciles à faire rentrer dans leur boîte. En Argentine la crise a commencé exactement de cette façon. « Allons, allons, monsieur Mélenchon ! L’Amérique latine n’est pas l’Europe ! ». C’est bien vrai ma bonne dame, mon beau monsieur le journaliste ! Non, en effet, les « merkelistes » en Europe sont nettement plus balourds que leurs homologues d’outre-atlantique.
Pendant que les dirigeants européens s'accordaient, la panique a gagné les marchés. Je ne sais pas ni si elle s’arrêtera ni quand, ni à quel prix. Mais je note : pour la seule journée de mardi 19 mars, l'action de la BNP a chuté de 4,2% à la bourse de Paris, celle de la Société générale de 3,9%. Pour ces deux banques, le total correspond à une chute de la "capitalisation boursière" de trois milliards d'euros en quelques heures. Or ces deux banques françaises font partie des établissements systémiques c’est-à-dire capable de mettre en danger le système global en cas de difficultés. Voilà le magnifique résultat de l'indigence dogmatique aveuglée de la prétendue élite européenne ! En tous cas tout le monde apprend quelque chose dans cet épisode. C’est que les failles mortelles du système ne sont pas seulement dans ses lieux centraux. Justement : le talon d’Achille est… au talon.
Ce qui se joue à Chypre est un révélateur à plusieurs titres. Cet épisode illustre parfaitement la fragilité du système bancaire, sa folie et son caractère incontrôlable. Le jour où un domino tombera, il emportera peut-être tout avec lui. Ensuite, le plan imposé par la troïka est un exemple du caractère anti-social des plans "d'aide" de l'Union européenne. Celui-ci propose de faire payer les épargnants pour les folies des banques. Enfin, c'est un symbole du caractère anti-démocratique. Dans les précédents norvégien et italien, l'instauration d'une taxe sur les déposants avait été décidée souverainement par le parlement de ces pays. Là, elle sera imposée par l'Union européenne et le FMI. Comme le dit l'économiste Philippe Askenazy, directeur de recherche au CNRS, interrogé dans Le Monde : « Ce plan de "sauvetage" s'inscrit dans une ligne de décisions anti-démocratiques ». Petit à petit la thèse d’abord isolée que nous avons soutenue, sur le lien entre le déclin de la démocratie et la montée du système de l’Union européenne libérale est davantage partagée. Et le scénario de la rupture de la chaîne en un point méditerranéen et fortuit se confirme.
Un coup d'oeil sur le congrès CGT
Thierry Lepaon, le nouveau secrétaire général de la CGT prend ses fonctions cette semaine. A peine désigné comme successeur de Bernard Thibault, la présidente du Medef espérait déjà que cet ancien salarié du privé, qui siégeait au Conseil Economique, Social et Environnemental serait plus timoré que son prédécesseur. Laurence Parisot voulait croire qu’il « aiderait la CGT à accepter les compromis »… On sait ce que veulent dire ces sortes de conseil. Mais ici, de nouveau, peine perdue.
D’abord cet homme, ancien leader des Moulinex, originellement formé à la chaudronnerie, n’est pas le messager du consensuel CESE où il siège. Il prend la tête de la CGT après une carrière jalonnée des épreuves qui sont le lot des salariés d’aujourd’hui. Il a vécu trois licenciements et dix-sept plans de restructuration. Malheureusement pour madame Parisot, Thierry Lepaon n’est pas un homme du sérail où se recrutent les gentils garçons qui mangent dans sa main.
Ensuite, il faut se souvenir que la personnalisation ne permet pas de comprendre les enjeux de l’évolution de la CGT. Quelle que soit la personnalité de son leader, on ne saurait faire de la CGT autre chose que ce qu’elle est depuis toujours : un organe collectif de luttes et de propositions qui résiste aux attaques du patronat et des différents gouvernements libéraux. La CGT est non seulement le premier syndicat du pays avec près de 700 000 adhérents, mais elle est aussi et surtout une boîte à idées anti-crise dans tous les secteurs d’activité qu’elle représente. La centrale a enregistré 41 000 nouveaux adhérents en 2012, dont une majorité de salariés du privé, quarante-cinq pour cent de femmes et un tiers de jeunes de moins de 36 ans. Elle est donc jeune et de plus en plus paritaire. J’ai plaisir à faire ce bilan car je ne sais que trop quel était le pronostic et les espérances il y a quelques années lorsque d’aucun rêvait que la centrale ne résiste pas à la chute du mur de Berlin. La vision grossière d’après laquelle le syndicalisme que représente la CGT dans notre histoire nationale serait un produit d’importation a fait long feu. Je sais aussi que le rêve de Sarkozy était d’obtenir un choc frontal avec la CGT, qui serait l’équivalent en France du choc de madame Thatcher avec les mineurs. Le choc eut lieu chez les cheminots puis sur les retraites. La ligne de combat tint bon. Loin de s’effondrer ou de se diviser, le syndicat s’est renforcé.
Thierry Lepaon a donné, depuis sa nomination, des signes de combativité et de volonté de conquête sociale non équivoques. Élu en novembre par le Comité confédéral national, il n’a cessé de dénoncer l’insolence et l’absence de stratégie industrielle du gouvernement pour le pays. Nous nous reconnaissons dans son propos lorsqu’il déclarait, dans une interview à Médiapart en mars, que la politique du gouvernement Ayrault est « dans la lignée de celle de Sarkozy », où quand il disait avoir l’impression que « le gouvernement est plus attentif aux demandes du Medef qu’à celle émises par les syndicats de salariés ». La convergence est totale quand il ne tolère pas que le travail soit présenté comme un coût ! Enfin nous sommes en phase complète avec sa dénonciation depuis le début l’accord "Made in Medef" que le gouvernement a prévu de transposer dans la loi. Cette convergence n’est ni feinte ni affectée. Elle part du contenu concret des positions respectives de chacun d’entre nous. Il n’y a là de courroie de transmission ni dans un sens ni dans l’autre. Et ni l’un ni l’autre n’en souhaite puisque cela entraînerait un affaiblissement respectif de nos capacités d’entraînement et d’écoute. Fort heureusement la CGT rassemble des salariés de toutes convictions politiques. Fort heureusement le Parti de Gauche rassemble des salariés membres de tous les syndicats. Une réalité qui fait notre force. Elle interdit la confusion des genres. Et quand elle est solidement comprise, elle permet des convergences décomplexées dans les idées, dans l’action et dans les coudes à coude.
Lundi à Toulouse, j’ai assisté à son discours d’ouverture du 50ème Congrès de la CGT, le crayon à la main. Dans son « projet syndical de conquête », Lepaon a tenu des propos très fermes à l’égard du Gouvernement. Il a rappelé que la politique de rigueur et d’austérité que mène le gouvernement « constitue la toile de fond de toutes les réformes en cours et annoncées : l’accord sur la sécurisation de l’emploi, le financement de la protection sociale, les retraites ou l’assurance chômage, la décentralisation. » Il a terminé son discours sur un appel rassembleur au changement. Mais pour la CGT, ce changement doit avoir un contenu. Il s’agit, selon les mots de son nouveau secrétaire général, d’élaborer « un nouveau modèle de développement social, économique, humain, écologique. » J’ai eu en main et j’ai lu le document d’orientation paru dans le numéro Spécial du Peuple de décembre 2012. La CGT intègre aujourd’hui dans son discours la nécessité « d’articuler besoins de développement et enjeux environnementaux. » Les thèses sur la planification écologique qu’il contient font écho à celles que nous développons dans le cadre de nos réflexions sur l’éco-socialisme au Parti de Gauche. Je ne fais qu’une citation après avoir hésité sur son choix. « [II.217] L’urgence écologique exige de repenser notre relation à la nature et de refonder notre développement sur des bases économes en ressources et en énergie, respectueuses de l’homme et de son environnement. L’organisation du travail et des relations industrielles se doit de prendre en compte cette exigence tout en anticipant les transitions nécessaires de manière à ce qu’elles ne pèsent pas sur les travailleurs et travailleuses et leurs familles. » Cette orientation nous intéresse. Elle nous implique en ce sens qu’elle permet une prise en charge par les salariés des objectifs de l’écologie politique telle que nous la concevons. Et cela nous en avons fait le constat concret quand se sont présentées au quartier général de ma campagne présidentielle les délégations des entreprises en lutte que menaient le plus souvent des salariés syndiqués à la CGT. Toutes ces entreprises avaient en commun de défendre un contre-projet à vocation écologique. Le tournant est pris en profondeur dans notre gauche.
Élection européenne : Hollande et Ayrault paniquent
Hélas pour les eurocrates, à intervalle régulier les citoyens sont appelés à donner leur avis sur l’Europe. Comment malgré cela faire en sorte que cet avis soit le plus dilué possible ? La question prend un contenu concret. Les élections européennes de 2014 se dérouleront-elles dans une circonscription unique sur l'ensemble du territoire français ? Ou allons-nous continuer la simagrée des huit "grandes régions" ? L'Assemblée nationale devra se prononcer le 28 mars prochain.
Voyons l’affaire. Depuis les élections de 2004, l'élection des députés français au Parlement européen se déroule dans huit circonscriptions. Huit circonscriptions découpées au hasard. Ce découpage ne correspond à aucune réalité géographique ou administrative. Officiellement, il s'agissait de "rapprocher les élus des citoyens". Chacun mesure l'arnaque d'un tel argument à propos de circonscriptions aussi vastes ! Ainsi, j'ai été élu dans une circonscription qui va de Bordeaux à Perpignan. C'est le "grand sud-ouest". La circonscription compte trois régions et 18 départements ! Les autres circonscriptions sont du même acabit : de Lyon à Bonifacio, de Brest à Poitiers, de Dunkerque à Cherbourg… Même le journal Le Monde a fait un bilan très critique de ce découpage dans son édition du 5 mars dernier : « Triple échec. Ces "grandes régions" restent des regroupements artificiels, sans cohérence d'aucune sorte. Le "lien" entre l'électeur et l'élu est inexistant. Quant à l'abstention, elle n'a cessé de croître : les deux scrutins européens qui se sont tenus selon ce mode d'élection se sont soldés par une abstention de 57,24% en 2004 et 59,37% en 2009 ».
Ce découpage n'a que deux buts. Premièrement : empêcher l'émergence d'un débat national sur la politique européenne du pays et l'orientation de l'Union européenne. Découpé en huit régions la discussion s’enlise dans les clochemerleries pour la plus grande joie des amateurs de « dossiers de proximité ». Pendant ce temps les commissaires peuvent rester des autocrates hors de tout contrôle. Deuxièmement il s’agit surtout de réduire au maximum l’effet de la proportionnelle qui est censée s'appliquer. Là encore, Le Monde est très clair : « Ce mode de scrutin par circonscriptions régionales favorise, en outre, les "grands" partis. En théorie, dans le cadre national, une liste doit obtenir 5 % des voix pour avoir un élu. Il n'en va pas de même au niveau interrégional ». Ainsi, lors des européennes de 2009, la liste Front de Gauche conduite par Marie-France Beaufils dans la grande région "Centre/Massif-Central" avait obtenu 8,06% des voix mais aucun élu. Pour obtenir un élu dans cette circonscription, il fallait obtenir plus de 13% des voix ! Près de trois fois le seuil affiché ! Pourquoi ? Parce que la circonscription ne compte que cinq sièges à pourvoir, rendant quasiment inopérante la proportionnelle.
Ce tripatouillage a été imaginé en 2003 par l'UMP. Le mode de scrutin précédent, la proportionnelle sur des listes nationales, était en vigueur depuis 1977. Ce changement a été imposé au détour d'une loi sur les modes de scrutin pour les élections régionales. Cette loi a été imposée par un coup de force à l'Assemblée nationale. Le gouvernement de l'époque avait en effet eu recours à l'article 49-3 de la Constitution qui met immédiatement fin au débat et permet que le texte soit considéré comme adopté sans vote. Pour s'y opposer, l'Assemblée doit voter une motion de censure contre le gouvernement. C'est ce que la gauche avait fait. Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS était le premier signataire de cette motion de censure de protestation contre le changement de mode de scrutin. Les députés communistes, verts, radicaux de gauche et chevènementiste étaient tous signataires. La motion avait été rejetée logiquement par la droite et, conséquence automatique, le texte avait été "adopté". L'Assemblée n'avait même pas pu discuter des articles sur les élections européennes. Seul le Sénat avait pu débattre. Mais un point au moins était clair : toute la gauche s'était opposée à ce charcutage électoral. L’histoire n’est pas finie.
Le débat à l'Assemblée aura encore lieu dix ans plus tard. Les députés du Parti radical de gauche ont inscrit à l'ordre du jour une proposition de loi pour revenir à une circonscription unique et à des listes nationales. Cette proposition de loi a déjà été votée au Sénat le 23 juin 2010. A l'époque, toute la gauche avait voté pour, PS compris. Et même le groupe centriste. Seule l'UMP avait voté contre. Si l'Assemblée vote la proposition de loi telle que le Sénat l'a votée, elle sera définitivement adoptée. Le débat à l'Assemblée devrait avoir lieu le 28 mars. Et le vote devrait avoir lieu le 2 avril. Le texte doit être examiné au préalable par la commission des lois de l'Assemblée nationale le 20 mars prochain.
Le PS semble hésitant et divisé. Harlem Désir a dit publiquement qu'il était pour le retour à des listes nationales. Mais Manuel Valls, ministre des élections, est contre. Je lis qu’il craint qu'une campagne nationale renforce le Front de Gauche. Mais selon la rumeur solférienienne, il craint surtout que Harlem Désir en conduisant une liste nationale ne lui vole le premier rôle auquel il aspire. De son côté, l'Elysée craindrait un vote sanction en juin 2014 si l'on revenait à la circonscription unique dans tous le pays. Naïfs ! De toute façon il y aura un vote sanction quel que soit le découpage ! De son côté, le ministre des Affaires européennes n'a pas d'avis sur la question. Interrogé sur Médiapart, Bernard Cazeneuve a botté en touche. Il a répondu : « Il appartient au président de la République de trancher ». Le ministre de l'Europe n'a pas d'avis sur l'élection des députés européens ! Et on apprend désormais que c'est le président de la République qui décide tout seul des modes de scrutin. C'est pourtant une compétence du Parlement établie par l'article 34 de la Constitution. Mais qu’est-ce que ça peut bien leur faire ?
Les radicaux de gauche répètent que François Hollande leur a dit qu'il était "favorable" au retour à la circonscription unique lors de rendez-vous passés. Nous, au Front de Gauche, nous sommes vaccinés contre les promesses de Hollande en tête-à-tête. Il m'avait dit qu'il était favorable à l'amnistie sociale mais nous avons dû batailler rudement pour arracher le vote des sénateurs PS fin février. Là encore, c'est Manuel Valls qui freinait tant qu'il pouvait. Le PRG, c’est évident, est une succursale sans pouvoir. Mais il sait très bien sauter dans le cerceau en feu ou faire tourner des ballons sur son nez. Il sera donc docile. Pourtant il faudrait que le débat ait lieu. On verrait alors si le PS vote pour le retour à une circonscription unique comme il l'avait fait au Sénat en 2010. Ou s’il adopte une fois au pouvoir une autre position que celle qu'il avait quand il était dans l'opposition. La réponse n’est pas difficile à deviner. Pourtant, quel dommage ! Dans un moment comme celui-ci, n’est-ce pas plutôt urgent d’avoir la possibilité d'un vrai débat national sur la politique européenne ? François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne disent-ils pas avoir un bilan admirable grâce à leur ferme politique de rigueur dans la justice et d’austérité dans la croissance ? Que craignent-ils à le défendre ? La preuve qu’ils n’y croient pas eux-mêmes : le mode de scrutin qu’ils veulent conserver pour égarer le sens politique de l’élection. Ces grands Européens qui se drapent dans leurs inepte discours sur l’Europe qui protège sont en fait de petits politiciens sans conviction, surtout soucieux de se protéger eux-même. En l’occurrence c’est un reniement de plus. Mais qui tient encore les comptes ?
Hier, soutien de Jean Luc aux PSA Aulnay. Voici le lien vers la vidéo signalée par Michel Berdagué.
Cher Jean-Luc, je viens de savourer ta prestation sur Europe 1 ce matin. Je buvais du petit lait ! Ta tirade sur Draghi et ta conviction patriote me hérisse l'échine : je me la passe en boucle. Tout comme quand tu as remis à sa place Cahuzac de cacique vorace et incivique. Tout comme j'ai crié et pleuré avec toi à la mort de Hugo. Mais, je commence à m'inquiéter. Pour toi. J'ai l'impression que tu es le seul à te battre, le seul à être sur tous les fronts, le seul à relever le gant à chaque fois. Je suis pourtant sûr qu'une énorme équipe te suit et te soutient mais (et excusez moi camarades), j'ai l'impression qu'ils ne sortent pas de l'ombre. Tu ne peux pas tout faire tout seul. La 1ère fois que je t'ai entendu, tes cheveux étaient noirs de jais et tu avais les joues replètes. Hey, camarades de la relève, sortez du maquis ! Epaulez Jean-Luc ! Dévorez les micros et les caméras comme lui, avec sa verve et sa fougue. Accaparez les médias. Imposez-vous tout comme Jean-Luc a su s'imposer au grand dam de la corporation des journaleux bien-pensants. Jean-Luc, ménage-toi : le peuple a besoin de toi !
La position sur l'Europe, transformation du rôle de la BCE ou sortie de l'Euro Merkel, que nombre d'entre nous attendait, est enfin claire et explicable simplement à nos concitoyens. Souhaitons qu'elle soit partagée par nos partenaires du FdG.
Grandiose ce matin. Si clair en si peu de temps!
Vous n'êtes pas un homme seul !
"Souhaitons qu'elle soit partagée par nos partenaires du FdG"
Elle est plus que partagée, elle est même sollicitée. A la première assemblée citoyenne de Paris-entre du FdG, le problème du rôle de la BCE a été posée d'emblée, normal puisque nous avons in situ la Banque de France des représentants comme Denis Durand qui est venu à la seconde assemblée. Si bien que la monnaie, son rôle à travers le crédit, avec les 1000 milliards allers et retours entre BCE et banques privées européennes, la planche à billets contrôlée par cette BCE qui suit avec Trichet et en pire avec l'actuel Draghi, avec un CV défiant toute concurrence, qui suit la commission européenne et dépasse même les injonctions des politiques ultra-réactionnaires de Merkel, tout cela avait été dévoilé. Rien que sur ce blog avec les écrits de Jean-Luc et les commentaires à ce sujet des livres entiers pourraient être écrits. Sans compter la mise en lumière de [...] Lordon, Sapir, Friot, des pages et des pages.
Là, en 2013 avec le GMT qui se pointe, la BCE a tout pouvoir pour asphyxier la France, les grandes manœuvres de ces... qui nous veulent du bien, ont commencé depuis des années en Grèce jusqu'à Chypre. Là, c'est notre tour et ils testent notre résistance, la nôtre puisque le Château a fait pschitt après sa diatribe électoraliste du Bourget et son assurance tout risque pour la finance à la City de Londres.
Aucun souci pour les composantes du FdG, les propositions ne manquent pas.
Bonjour,
à lire ou écouter l'interview de trois syndicalistes (Edouard Martin de Florange, Jean-Pierre Mercier de PSA, et Mickaël Wamen de Goodyear) par Jean-Pierre Elkabbach, on se demande bien pourquoi les syndicalistes vont encore dans ce genre d'émission, dont les journalistes vedettes sont clairement hostiles à la grève. Cf. le compte rendu du journal Acrimed ou bien l'article de l'humanité : "Journalistes / syndicalistes : un mépris de classe ?"
Au lieu de réagir comme les chiens de garde du système capitaliste en place, essayons un instant de rêver avec celles et ceux qui essayent de prendre une voie différente. A l'annonce de la possible création d'une scop par maître Rilov, pour reprendre l'activité Farm de l'usine Goodyear, je me suis demandé pourquoi il n'y avait pas eu une annonce conjointe d'appel à don pour réaliser cette scop. Seuls, les ouvriers de Goodyear ne pourront peut-être pas mettre en place cette scop mais aidés de toutes celles et ceux qui croient en la nécessité d'un changement pacifique du mode de production, cette solution est réalisable. Si les personnes qui ont voté FdG aux dernières élections (un peu plus de 4 millions de personnes), donnaient ne serait-ce que 5 euros, la somme nécessaire à la création de la scop serait réuni non ?
A en croire le site Usine Nouvelle, il faudrait 20 millions d'euros : "L’activité de pneumatiques agricoles - le "pneu farm" comme on l’appelle chez Goodyear - pourrait être relancée moyennant un investissement de 15 à 20 millions d’euros, indique la CFE CGC.".
Donc si je prends ma calculette, 4 millions d'électrices et d'électeurs x 5 euros = 20 millions. Cette scop est donc réalisable. Je me demande bien pourquoi il n'y a pas encore eu d'appel à don de la part des Goodyear alors même que leurs camarades de PSA Aulnay leur ont montré la voie. En effet, les PSA d'Aulnay n'ont pas hésité à faire appel à la solidarité générale pour les aider à payer les salaires des ouvriers et ouvrières grévistes.
Beaucoup d'entre nous croyons en cette scop mais à l'heure actuelle il n'existe aucun moyen de soutenir les ouvriers et ouvrières de Goodyear. En espérant qu'une caisse de soutien...
Décidément Empathie, tu as les liens qui nourrissent et éduquent, éveillent et rassemblent.
Cette centaine de salariés de PSA déterminés (dix semaines de grève et un refus d'A. Montebourg d'assurer le minimum légal à savoir nommer un médiateur pour un site en crise) à la Gare de Lyon à Paris face à des communicants et des cols blancs dépassés, c'est une magnifique image de lutte de classe. Et Cahuzac qui n'y a jamais cru !
Un des cols blancs filmé déclare que ces grévistes "s'en prennent à l'industrie", attaque perfide et ignoble reprise et dénoncée par un ouvrier. Soyons bien sûrs, chers amis, que cette image de démontage en direct de la langue de bois par un ouvrier ne circulera jamais en France sur aucun média. Toute la comm'événementielle et médiatique du "Train de l'avenir et de l'innovation", comme l'a très bien déclaré le dirigeant CGT lors de cette intervention, a été tournée en ridicule : gadgets et bla-bla pour cacher la casse de l'industrie et des emplois industriels, la prédominance de la Finance manipulant les gouvernements, voire ce que Draghi a tenté à Chypre. Le printemps pourra être chaud et ne pas attendre les municipales tiédasses d'union de la gogoche plusrien.
Je suis effaré de ce qui se passe à Chypre, qui va bien vouloir de l'Europe après un tel événement ? Plus le temps passe, et plus l'Europe ressemble à un château de cartes près à s'écrouler.
Merci Jean-Luc Mélenchon de nous tenir au courant des faits cachés par la vitrine médiatique et de nous enseigner le pourquoi du comment.
"six milliards de rançon, la troïka voulait les prélever grâce à une taxe sur les dépôts...", "rien sur les actionnaires..."
Après le racket organisé, le hold-up légalisé ! Le Draghon Mario de BCE met le feu à la mêche de la bombe ou quoi ? Les canidés maffieux aboient en tous sens. Pensent-ils que c'est le moment ou jamais de lancer la destruction contrôlée de l'économie européenne comme on pétarde une barre d'immeuble ? Ou seraient-ils complètement azimutés au point de ne rien comprendre au chmilblick dans lequel ils nous envoie, sourds aux alarmes des meilleurs économistes nobélisés ? Nuisibles.
Dans sa lettre A.Tsipras a résumé parfaitement la situation en gardant un ton diplomatique mais ferme. "Si la dette n'existait pas, ils l'auraient inventée" dit-il alors que cette dette est, de toute évidence, une gigantesque arnaque montée de toutes pièces et entretenue. Diktat, ultimatum de l'Europe qui écrase. Dans le but final de tout voler, euh, acheter à vil prix pour exploiter les ressources, les espaces et le mobilier humain à leur plus grand profit en toute propriété? "la propriété c'est le vol" développait Proudhon. Aujourd'hui la bourgeoisie "d'élite" capterait ainsi tout en propriété. Donc à ce jour "la bourgeoisie c'est le vol légalisé". On atteint le stade ultime de la gouvernance: le despotisme de la finance folle et irresponsable.
Résister comme les "grands-mères de mai" en Argentine dont le docu-film sur France5 mardi en "prime" (oui, il y a aussi de la très bonne TV! pour faire passer le cocacola?) sur l'édifiant combat de ces femmes pour retrouver les enfants kidnappés par les terroristes d'état, les sinistres Videla et généraux sponsorisés par l'empire us comme ailleurs. On comprend bien l'horreur de cette recherche du choc par la terreur inhumaine à travers chaque cas présenté, révoltant. Et Videla, enfin jugé, qui continue de défendre son point de vue de zombie massacreur offrant la tête de son pays sur un plateau aux ultra-libéraux assoiffés-chronique de sang humain. Qu'ils disparaissent une bonne fois! Plus que jamais Résistance!
L'Europe de la monarchie bancaire sortira la tête haute. je vous fiche mon billet que sous moins d'un mois on annonce une dévaluation de l'Euro, avec renflouement massif des banques de tous ordres. Un bien, un mal ? Le FMI US s'agite frénétiquement pour y parvenir. Et nos teutons cousins ne pourront rien y faire.
Une des revendications des gars d'Aulnay, entendue sur la formidable vidéo de la gare de Lyon (voir lien sur commentaire Empathie 13h29) : celle de l'interdiction des licenciements boursiers reprise par les députés Front de gauche qui ont déposé un projet de loi avec explications. A lire in extenso sur le site d'André Chassaigne, le billet daté du 20 Mars. Vigilance pour le suivi de cette proposition, chacun à sa place dans la lutte commune.
Ce qui serait assez amusant, c'est qu'ils ruinent la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie et commencent à ruiner la France, mais que ce soit un petit pays comme Chypre qui fasse éclater tout le système!
Chers amis,
Quelle qu'en soit la raison, la BCE et le FMI passent par dessus les assemblées d'élus. Les banques pratiquent la dictature et comme d'habitude, elles se paient sur l'ensemble de la population alors quelle ont dénationalisé les profits elles nationalisent leurs pertes.
La manière de résoudre le problème de l'Islande me séduit beaucoup. Les constitutions de chaque pays doivent sans aucun doute être réécrites de manière à protéger le citoyen.
Est-ce que je suis trop exigeant ? il serait très intéressant que l'on me réponde.
Jacques
Dans l'affaire Cahuzac, ce n'est pas tant le compte en Suisse qui est important, c'est le blanchiment d'argent après fraude fiscale, c'est à dire que de l'argent sale est à nouveau injecté dans l'économie réelle via Singapour. Du débat entre Jean-Luc Mélenchon et Cahuzac, je retiens l'affirmation de ce dernier "la lutte des classes je n'y ai jamais cru", je suis rassuré, je ne fais pas partie de sa classe sociale, voiture avec chauffeur, argent facile et mal odorant. Et je suis stupéfait des pleureuses qui regrettent un bon ministre (qui nous met la tête dans le trou), un homme de qualité, intelligent. Si ce n'est qu'il est obligé de démissionner pour des raisons qui vont à l'encontre d'un homme d'Etat. Il est plus facile de pardonner à Cahuzac qu'aux syndicalistes poursuivis en justice, eux qui n'ont fait que défendre l'emploi. D'ailleurs l'intervention de Xavier Mathieu sur les plateaux de Canal+ mardi soir a été remarquable, le patron représentant le MEDEF dans les cordes, Jean-Michel Aphatie sans réaction disant comprendre la colère ouvrière et un message qui passe.
En ce qui concerne le congrès de la CGT, étant syndiqué depuis 1982, je ne suis pas étonné par la prise en compte de l'aspect écologique, sur les bords de la Méditerranée, la CGT a toujours fait référence à la protection des milieux terrestres et marins dans ses propositions économiques mais certains n'étaient ni à l'écoute de nos propositions ou participaient à les dénigrer.
L'intervention de ce matin fait sensation, je l'entends partout. Les gens la podcastent, l'écoute en boucle. Et des profils d'auditeurs très différents !
Cela fait déjà plaisir à voir, oui, le peuple peut être mobilisé par autre chose que les matchs de foot ou les séries télés.
Eh Cahuzac, ça fait quoi d'etre finalement le seul et unique clown ?
@Maziers
Superbe prestation Jean-Luc ce matin du France Info en effet et diverses connaissances m'ont aussi fait part de la bonne impression qu'ils ont ressentie !
Émouvante intervention de Jean-Luc Mélenchon également hier à Aulnay. Et dire que sénateur-maire PS de Conflans-Sainte-Honorine (ex-"fief" de Rocard) refuse notre proposition de soutien financier aux grévistes de PSA. En même temps, il nous a refusé la proposition de place Hugo Chavez, mais on ne lâche rien !
Jean-Luc, tu es ma voix, ma fureur et mon intelligence. Si un beau jour je te croise dans un train, je n'aurai pas les mots, alors dans les yeux, je ne pourrai pas te serrer la main, je te prendrai dans mes bras en silence, parce que te dire merci ne serait pas à la hauteur de ce que tu nous apportes.
Juste Génial sur France Info ce matin. Et félicitation à Mme Raphaëlle Duchemin. Une fois n'est pas coutume. Nous devons encourager de toutes les façons les journalistes qui ne sont pas des bons toutous.
Courage et fraternité à tous.
Chypre est la proie d'un bombardement financier. Nous sommes passés de l'image paradisiaque au bombardement. Quel est le lien entre les deux? l'argent bien entendu. Alexis Tsipras dit que si la crise n'existait pas ils l'auraient inventée mais ils l'ont inventée! c'est d'ailleurs une arme de destruction massive qui vise l'asservissement des peuples.
Un seul mot convient comme réponse: non.
"En fait ceux qui ont plus de 100000 euros ne seraient que peu touchés"
Pas trés convaincu. Pour obtenir 6 milliards à un taux moyen de 7.5% disons, il faut quelques 80 milliards de base de taxation. Vu la population de l'île (1.2 millions), même en supposant tous les habitants de l'île au dessus de plus de 15 ans ayant un compte individuel, j'arrive à une somme de 90000 euros en moyenne par compte ! Pas mal quand même! Mais j'ai peut être raté quelque chose.
Entre Cahuzac et maintenant Sarkozy mis en examen. Le conseil d'Etat qui préconise d'étendre la mesurette 66.66% aux revenus du Capital. Le "qu'ils s'en aillent tous" va de plus en plus se faire l'écho de la pensée de nos concitoyens. Vous dîtes que c'était une boutade ("Front contre front") et bien c'est ce qui se dessine. Espérons qu'un Front du Peuple qui regroupe LO, NPA, FdG, nonistes 2005, abstentionnistes et pourquoi pas Debout la Rép réunis l'emporte contre les haineux à l'inverse des années 1930. L'Histoire doit nous servir de leçon. Bravo Monsieur Mélenchon, le PG et le FdG, avec vous le Peuple esquinté a une béquille pour appuyer son envie de mieux vivre et pour longtemps (pas la haine, la guerre et la mort). Merci. Qu'ils s'en aillent tous et Ré-si-stance.
Voilà, on y est!
C'est l'heure de lever le tabou. JL, encore un effort. Pas une personne douée d'un cerveau n'apporte plus le moindre crédit à l'UE, cette super structure qui nous saccage. Des millions d'entre nous l'attendons. Dis-le, haut, fort et intelligiblement: "L'UE, Basta !"
@Jaquelin
Le discours de Jean Luc peut lors les interviews dans les médias apparaître comme confus : ne nous y trompons pas, et c'est pour cela que Jean Luc réclame du temps pour expliquer nos positions, l'immédiateté des médias est fait pour qu'aucun raisonnement cohérent, explication puisse être audible. C'est en général réussi : il n'y a que nous, ou presque, ou les gens qui sont capables de concentration qui captons le message. Ce message passe dans nos rangs, renforce nos convictions et nous donne des pistes. Mais, c'est à mon sens insuffisant : ce forum peut et doit permettre à chacun d'entre nous de se tenir au courant et d'aller piocher des infos qui peuvent servir.
Si tu ne le connais pas (et j'en ai d'autres en réserve), va donc faire un tour sur les interventions d'Etienne Chouard : il explique les tenants de la formation populaire, sans complexité. A mon sens c'est la base de notre action. Tout dans la pensée Chouard n'est pas de cette qualité mais cet aspect de sa pensée est constructeur. Ce n'est pas une émission comme C/Politique qui nous nuit vraiment mais elle montre la limite que l'on peut atteindre dans ce genre d'intervention. Donc, allons voir nous mêmes les gens, surtout que les municipales se profilent. Ce sera un bon terrain pour expliquer tranquilement nos convictions en les étayant par des arguments imparables. Mais il faut qu'on en discute pour que, au-delà du Congrès, qui définira les grandes lignes, nous puissions porter l'information, la formation et faire remonter progressivement nos idées. L'attitude des médias est de nous marginaliser, ils sont en service commandé. Si les gens ne comprennet pas, les actionnaires des grosses boîtes et les "investisseurs" de tout poil eux comprennent bien ce dont il retourne et ne nous ferons jamais de cadeau.
Fraternellement.
Encore bravo Jean-Luc pour cette magistrale intervention à France Info. Précision, conviction, détermination, indignation maîtrisée. Tout y est sur une radio à grande écoute et à une heure de grande ecoute !
Un cran significatif, tu te positionnes comme l'ex candidat qui est le futur président. Ne plus citer la folle mais te positionner comme le seul recours, c'est toi qui lui coupe l'herbe sous le pied. Mille bravos !
Bien la suggestion que te font plusieurs d'entre nous de renvoyer à ton blog. Sans en nier l'intérêt, c'est une suggestion que tous nous pouvons mettre immediatement à exécution. Usons de nos carnets d'adresses sans retenue et rappelons nous l'efficacité d'Internet lors du référendum européen, envoyons à nos contacts l'adresse de ce site. La force est avec nous tous. Merci a toi Jean-Luc et à tous pour vos convictions et votre énergie heureusement communicatives.
Tout craque, ce systeme sombre. La sixième arrive maintenant très vite, soyons prêts !
Ps : plus facile qu'une radio hertzienne réclamée par beaucoup d'entre nous ici, est ce qu'un simple site tel celui de Daniel Schneiderman (@rrêt sur images) ne pourrait se réaliser à moindre coût ?
Et si tout n'était que du théâtre, du mauvais théâtre.
Imaginons qu'un homme politique de gauche clame, proclame haut et fort déclame même qu'il est le chantre de la démondialisation qu'il faut protéger notre marché par des mesures protectionnistes sociales et environnementales et tout ceci en bras de chemise et veste sur l'épaule. Le public de gauche ému se tourne un peu vers lui avec de l'espoir. Et le même, quelque temps plus tard, dans un autre rôle, sur une autre scène, avec désormais un beau costume cravate, ne jure que par l'innovation, la compétitivité et autres fadaises médéfiennes et traite avec mépris les ouvriers venus à sa rencontre. Quel grand acteur, chapeau l'artiste et on t'attend avec impatience pour ton prochain rôle car va falloir assurer le spectacle et du bon car le public commence à siffler.
Imaginons encore un autre homme politique de gauche qui, en 2005, faisait en bon fabiusien une ardente campagne ou tirade contre le TCE. Nous le retrouvons quelques années plus tard ardent défenseur de l'austérité prônée par les instances européennes, partisan de la Règle d'or et tutti quanti. Là aussi quel grand acteur! Tellement grand qu'il est capable de remplacer au pied levé un grand comique un peu chancelant notre bon Jérôme. Bravo, bravo.
Et des comme ça notre grande troupe PS en regorge beaucoup vraiment beaucoup. Au point que je me dis qu'il est vain de chercher une quelconque ligne politique de gauche dans ce parti. Du théâtre pour occuper la scène, être élu et après "pépère" comme dit Jl Mélenchon, il gère.
Pour revenir à Mr Bernard Cazeneuve, il a lui aussi une petite carrière bien pépère avec quelques petites folies de temps en temps, avec des petites impros dans des cabinets d'avocats d'affaires et un goût très fort pour la fée nucléaire, très fort. Au fait que disent les comiques troupiers habillés en vert sur cette nomination ?
Avec toi Jean-Luc,
Cahuzac démissionné, Sarkozy mis en examen, le système se délite, la victoire est proche, mais il reste à neutraliser le FN. Tu t'y est employé courageusement, notre combat est clair aujourd’hui, ouvrir les consciences. Il est urgent de couvrir le terrain médiatique, affirmer notre présence, l'idée d'un journal, périodique à large diffusion est à mes yeux essentiel, faire des propositions concrètes, nous sommes matérialistes, prouvons le.
Pour l'affaire Cahuzac, je comprends mieux suite à cette interview sur médiapart (à la 12 minutes) pourquoi on entends peu la droite sur ce sujet. C'est normal on apprend que Cahuzac a étouffé l'affaire Woerth de l'hippodrome de Compiègne. PS et UMP dans le même panier, ils se protègent les uns les autres.
Ce qui vient de se passer à Chypre est un évènement considérable!
Non surement pas,le Front de Gauche ne court pas à sa perte, bien au contraire. Jean-Luc Mélenchon vient une nouvelle fois de montrer à quel point le mal est profond et il met en garde tous ceux qui nous pillent et pourrissent notre existence. Moi je lui tire mon chapeau, car ils ne sont pas nombreux les politiques qui se mouillent de cette façon pour informer et dire les choses comme elles doivent êtres dites. Jusqu'à preuve du contraire, il a vu toujours juste et bien avant tous ces bons à rien qui passent leur temps à le dénigrer, le rabaisser. La seule alternative elle est de Gauche et c'est la notre ! Et elle est ici. Tout autre chose qui devrait faire réfléchir très sérieusement quelques égarés.
Lorsque la condition humaine n'a plus aucune valeur et qu'on laisse volontairement se propager cette peste, ce fléau, qui finissent par faire accepter une certaine différence, une certaine préférence qui donnent ensuite la légitimité à des monstres à se comporter de la plus odieuse des façons. Un excellent documentaire sur France 5 du mardi 19 mars 2013.Ici et qui montre comment cette dérive a été possible avec la bénédiction des uns et le soutient d'un grand pays démocratique (sic) à proximité qui a joué un rôle important et combien néfaste, sur tous les continents d'Amérique du sud. Juin 1978, j'avais 24 ans, à cette époque se déroulait la coupe du monde de football en Argentine et nous étions très nombreux à ignorer ces monstruosités. Et même à ce jour, sont encore nombreux ceux qui ne savent pas. Ne jamais perdre de vue ce moment de l'histoire ou des personnes se sont comportés pires que des barbares. Les clameurs du stade couvraient les hurlements de douleurs et autres atrocités que les tortionnaires pratiquaient sur les gens enfermés à proximité, puis ils étaient ensuite précipités du haut d'un avion, dans la mer, afin qu'ils disparaissent. De nombreux bébés ont été volés à leurs parents, puis donnés à d'autres personnes pour adoption. C'est tout simplement affreux,ce qui c'est passé en Argentine en 1978, pendant que d'autres jouaient au football. En ce moment,la justice retrouve et condamne ces tortionnaires, grâce à des grands mères, des mamies, qui n'ont...
Merci à vous, monsieur Mélenchon, si ce petit commentaore peut vous galvaniser. On n'en a marre des politiques à deux balles, si vous saviez ! Vous êtes le seul "poil à gratter" de ces politiques diverses et variés, qui n'ont de cesse de dire que l'Europe est la clef, à nous dire que l’Allemagne est un exemple. J’écoute les émissions politiques ici ou ailleurs, pff, nous prendre pour des cons, c'est tout ce qu'ils savent faire. Quant on voit les mesures prises par l'union européenne pour Chypre, par exemple, ça fait froid dans le dos. Le monde est à changer. Vous n’êtes pas seul. Moi je m'exprime ici, mais combien pensent pareil ?
Bien à vous en tous cas. Populiste ou pas (comme disent les médias) il se trouve, qu'on a que vous car les autres sont "édulcorés", en quelque sorte, n'est ce pas ?
Camarade Jean-Luc Mélenchon co-président ainsi qu'à Martine Billard, je vous souhaite un excellent congrès pour ce troisième. Ayant écouté Henri Pena-Ruiz à Fabien un soir de mardi dernier, son approche de Marx est importante surtout qu'il n'oublie pas Engels. Bien sûr l'approche critique est nécessaire et surtout à mettre en regard avec le livre d'Yvon Quiniou "Retour à Marx, pour une société post-capitaliste". Toute recherche est des plus importantes pour ne pas dériver vers la bureaucratie et l'opportunisme. Voici donc, déjà, c'était hier que des socialistes ont créé un Parti qui ne faisait plus honte à Jaurès, mais qui fort des enseignements continuent avec des réflexions théoriques et concrêtes tenant compte de la réalité. La création[...] du Front de Gauche a été un évènement historique majeur et qui est à mesurer avec l'histoire du mouvement libérateur depuis des siècles, et qui devient à l'instar des Lumières, des conquêtes de la Commune, de notre laïcité un exemple incontournable pour tous les peuples. Nous allons faire grandir le Front de Gauche avec les communistes et socialistes pour que le peuple voit en lui une solution aux nombreux problèmes que cette société bloquée car capitaliste en stade suprême pose. Excellent congrès pour tous les PG.
Signé, un communiste parmi d'autres.
Excellent discours de Jean-Luc, de haute volée, à la tribune de France Info. A ne pas manquer. Raphaëlle Duchemin, à en juger par la conduite de cet interview, peut être considérée comme une véritable journaliste, "normale". Événement assez rare, pour être souligné.
A propos de Chypre, à ne pas manquer non plus, pour ceux qui, comme moi, ont un peu zappé ou survolé ce sujet, le communiqué de Jean-Luc et la déclaration de Tsipras (Lien dans le cartouche en début de ce billet) Dans son intervention sur France info, (et dans ce billet) Jean-Luc fait bien comprendre l'importance de ce qui ce passe à Chypre, qui pourrait bien être, ou devenir, le talon d'Achille de l'Europe.
@jacquelin (21mars 8h26 et avant)
A propos des médias, pour certains militants, sympathisants, et je pense surtout aux nouveaux venus qui nous rejoignent dans l'intérêt qu'ils portent au FdG, il peut être contrariant, un peu démoralisant de voir que le public peut se laisser embobiner, berner, par les chiens de garde, et que notre mouvement tarde à se faire entendre. Pour nous, sympathisants, militants, cela fait partie de la lutte. Pour moi, personnellement, quand je vois des médias, des chiens de garde enragés, de mauvaise foi, qui, par exemple, ne relatent l'intervention de Jean-Luc sur france Info, quand ne donnant de l'importance qu'à ce qu'il a dit sur Jérome Cahuzac, alors que c'est vraiment infime (présomption d'innocence oblige, on ne peut rien dire) c'est toujours un bon signe. Les chiens de gardent aboient, le message passe. Attention à nous, militants, sympathisants, de ne pas nous laisser intoxiquer, influencer par toutes ses manoeuvres, cette propagande perverse. Notre rôle n'est-il pas de déjouer, de contrer tout cela, et d'essayer de susciter, autant que possible, de la motivation pour la critique, la révolte, et surtout de l'enthousiasme pour qu'un maximum de personnes se joignent à nos forces?
Bravo, Monsieur Mélenchon, si seulement, nous pouvions changer les choses avec vous, on se demande jusqu'où les moutons de Panurge vont suivre ! Et le comble, c'est qu'une fois de plus, les riches continuent à s'enrichir.
Les néo-libéraux élèvent en dogme la concurrence "libre et non faussée", qu'ils nous assènent comme un mantra. Mais cette tournure contient à elle seule toute la perfidie de ce système. En effet comment la concurrence peut-elle être non faussée quand elle met librement en compétition des pays au revenu et au niveau de vie si différents ? Ma réflexion est certainement hors sujet mais en ces moments où il est important d'argumenter pour grossir nos rangs, je pense qu'elle est un bon angle d'attaque pour expliquer que tout le mensonge de nos dirigeants est résumé dans cette phrase que tout le monde entend encore sans s'interroger vraiment sur ce qu'elle cache de tragique pour les équilibres commerciaux des pays qui en subissent les effets.
Je regrette qu'il n'y ait pas un journal du FdG qui relaye "la bonne parole" de Jean-Luc Mélenchon et du FdG dans les kiosques ou à distribuer pour "secouer" la prise de conscience des citoyens.
J'ai la chance de lire le "Blog de JLM" mais combien le reçoivent-ils ? Et même le lisent ? J'apprécie en particulier les commentaires qui sont une sorte de débat qui éclaire les différents point de vue. C'est très riche et démocratique. Christopher
[Edit webmestre : Un élément de réponse peut-être ? La Petit courrier du blog - Politique à Gauche est distribué chaque semaine à plus de 150 000 abonnés, et selon nos statistiques, il est lu en moyenne par plus de 35 000, dont une grande partie poursuivent leur lecture sur le blog (entre 10 et 15 000). Peu de journaux politiques "papier" peuvent se prévaloir d'un tel lectorat.]
La perfidie de France Info à 7h dans la séquence "vrai ou faux". Jean-Luc Mélenchon hier avec Raphaelle Duchemin a mis en cause le rôle des banques dans les problèmes de la dette de Chypre et a signalé les banques Françaises sans les citer dans un premier temps mais avec l'intervention de la journaliste, il a nommé la BNP et la SG. Ce matin, deux éminents spécialistes ont contesté l'affirmation de Jean-Luc Mélenchon. Je résume: pour la BNP c'était ainsi avant 2010 et pour la SG, il s'agit d'une succursale de second ordre qui... Bref! Mélenchon a menti hier.
La totale ce matin car dans la même tranche horaire, les journalistes ont enfoncé le nouveau secrétaire de la CGT en allant chercher le témoignage de ses anciens collègues de Moulinex. A vomir!
Depuis plusieurs mois, la revue de presse ne mentionne plus le journal l'humanité même lorsque la rédactrice en chef est Angéla Davis ou lorsque Jean-Luc Mélenchon est l'invité. Je voulais envoyer une bafouille à la station puis j'y ai renoncé pensant qu'elle irait directement au panier et que je perdrais mon temps.
@norbert133
Il y a aussi, pour nous membres du PG le journal "à gauche" reçu gratuitement chaque semaine. Après lecture, soit je le passe à quelqu'un, soit je le laisse en évidence dans un lieu public (café, train...) en espérant qu'il attirera l'attention. En plus de l'édito de François Delapierre il y a en verso de très bonnes analyses sur les problèmes du moment.
@maro134
N'hésite surtout pas à envoyer ta bafouille à la station. Tu ne perds pas ton temps, nous sommes nombreux à faire savoir notre colère aux journaleux médiacrates, et aussi en passant aux divers députés et sénateurs PS. Cette colère finira par porter ses fruits. On lâche rien !
Il semblerait que la taille du secteur bancaire de Chypre par rapport à la production économique du pays ne soit pas un cas unique contrairement à ce qui nous est raconté, et loin d'être la pire des disproportions rencontrées en UE. Selon le site Ekathimerini, le Luxembourg a un secteur bancaire d'une taille 24 fois supérieure à son économie, l'Irlande 8 fois et la minuscule Malte 7,8 fois plus grand que son PIB. On entrevoit le point commun à ces trois pays.
A la question posée de créer un journal de large diffusion, voilà ma proposition.
Nous avons un journal quotidien connu, tout prêt à distribuer, "l'Humanité" et "l'Huma Dimanche" propriété du PCF qui dans leur générosité pourrait l'offrir au Front de Gauche comme un cadeau dans le panier de la mariée.
Comme des milliers d'autres militants, je me déclare être un ayant droit sur ce journal, sur mon journal. Avec la volonté militante que nous avons, je suis certain que nous ferions exploser les compteurs de sa diffusion au grand bénéfice du peuple de France, du peuple de gauche.
Mettons cette question en débat: le Front de Gauche, c'est le challenge du meilleur entre partenaires, non une concurrence de partis. Nous n'en avons que faire des pouvoirs des uns et des autres, vive la convivialité dans la lutte, c'est tout à l'avantage de nous tous. Chiche qu'on en parle à l'occasion de notre Congrès du Parti de Gauche.
Amitié à vous tous.
Il ne faut rien attendre des médias qui ont pour consigne d'orienter les opinions. Jean Luc leur donne du fil à retordre grâce à sa rapidité d'argumentation mais, même s'il sort vainqueur des combats avec ces chiens, ceux ci se servent de l'entretien pour désinformer dès qu'il a le dos tourné. Il ne peut donc pas tout et c'est là que nous pouvons prendre le relai. Les blogs de toute sorte sont proposés sur le net, ils constituent une variante moderne du café du commerce et on peut y débattre ou simplement dénoncer les mensonges par une argumentation concise qui relèvera le niveau des contenus parfois affligeants qu'on y trouve. C'est fatigant mais Jean-Luc s'investit, lui, sans compter sa peine. Voila un moyen simple de le soutenir efficacement dans la dispersion de nos valeurs communes.
Jeudi dernier, j'ai eu l'occasion de voir le journal du matin sur France2. L'invité, c'était Philippot. Avec son costume, il me faisait penser à un commercial qui se serait embauché là au gré des opportunités du marché et qui n'en reviendrait pas que les affaires marchent si bien. Ce matin-là, sa direction lui avait donné à vendre un produit courant : la sécurité routière. On le voyait jeter un œil sur ses directives techniques et il dévidait ainsi la série d'arguments rattachés à l'article, prudemment, sans s'écarter. Un gars sérieux qui prend son travail très à cœur.
En effet, dans les jours suivants, on a vu faire rage les énervés de la conduite sur route. On les sent très hargneux, avides de culpabilités à pourfendre. Ils existent. Ils me débectent. Ces gens-là prennent les problèmes par le petit bout de la lorgnette et sont surtout mus par un fort besoin punitif et de simplification : faut agir, vite et efficacement et tant pis pour les dégâts collatéraux. Le propre par le vide, telle la ménagère qui jette tout ce qui dépasse et ne tolère par un grain de poussière.
Pas trop envie que l'on casse l'Europe et que l'on ré-invente les Balkans.
Plutôt se mobiliser pour se ré-approprier les pouvoirs de décision à Bruxelles, que sortir comme des malpropres et la tête basse. Il n'y a pas d'avenir pour les peuples européens, ni par définition de solidarité possible, dans le repli sur soi.
Mais ce que j'en dis...
Osons !
Le troisième Congrès du Parti de gauche commence ce vendredi 22 mars à Bordeaux. Il sera possible de regarder en direct les travaux et les interventions à partir de samedi matin sur le site du Parti de gauche.
[Edit webmestre : Vous regardez le live du congrès où vous voulez, mais je vous signale quand même que depuis hier matin, une annonce dans le bandeau d'information de ce blog, juste sous la têtière, indique que ce live sera également disponible sur ce blog, et si j'en juge par les 5000 personnes qui ont déjà visité cette page (pour l'instant d'attente), ce n'est pas passé complètement inaperçu... De plus, le petit courrier du jour l'annonçait également avec un lien.]
@LeProlo du Biolo
Il n'y a pas d'avenir pour les peuples européens tant que rien ne s'oppose à ce qu'un type comme Draghi puisse tout seul décider d'un blocus monétaire contre l'un d'entre eux!
Cher Jean-Luc, chers amis et camarades (c'est un joli nom camarade)
Qu'il est régénérant pour l’esprit de lire ce blog si nécessaire. Parfois ému aux larmes par les commentaires, c'est cela qui guide notre combat pour la justice et la fraternité.
A vous tous militants, je vous souhaite un magnifique congrès.
"Nous sommes candidats au pouvoir" Jean-Luc Mélenchon, pleine une de l'Humanité de ce 22 mars et "C'est une réorientation générale de la politique menée qui est à l'ordre du jour" p 4. Tout le Front de Gauche ne peut que militer et s'enthousiasmer pour ces deux phrases. Le militantisme et tous les responsables du FdG ne peuvent qu'adhérer à ces propositions surtout que le Nous est mis en avant et que la réorientation est des plus urgentes, oui mais voilà nous sommes les seuls à la porter comme l'année dernière avec les élections présidentielle et législatives. Puisse notre peuple la porter cette alternative et voter en masse. Les faits objectifs nous confirment dans nos choix et cette dés-aliénation doit être notre principale lutte, car l'aliénation au système est grand bien que fissurée et personne n'est épargné.
[...]
Le fait de piller les peuples comme sont occupés actuellement à le faire les dirigeants européens, non-élus démocratiquement, ne fait-il pas craindre la fin d’un monde, de leur monde ?
L’exaspération de leur politique fiscale, seul moyen il est vrai de maintenir une armée efficace, finira par faire perdre toute légitimité à cette oligarchie d’ici peu. Suite à toutes sortes de dérives humaines et financières, nous constatons que le vice de l’accumulation indécente d’argent sans aucune forme raisonnée de redistribution vers l’économie réelle mène directement à une situation dramatique. Cela se traduit dans chaque pays par une liberté accrue et consentie, à laisser libre court aux idées ainsi qu’aux représentants de l’extrême droite. Ah ce diable de confort ! Faut-il rappeler ici que l’extrême droite ne sert à rien et n’a jamais rien apporté au bien-être des citoyens.
Maintenant que la situation devient transparente sur les intentions réelles de l’Europe qui nous protège suite à l’exemple Chypriote, vous êtes, Mr Mélenchon, par l’entremise du FdG, le seul représentant légitime de la gauche que nous aimons, la gauche proche du peuple celle du partage, de la tolérance e de l’amour.
Les traités mis en place et ratifiés par les actuels maîtres d’œuvre de cette situation aberrante de crise, entraînant des dépenses improductives, bloquant toute réforme qui pourrait nuire à leur situation confortable, ainsi qu’à leur allié, ne pourront que déboucher sur l’inévitable démantèlement de ce système absurde et injuste.
La CGT annonce l’organisation d’une journée d’action contre l’ANI mi- avril. Espérons que ça ne soit pas la semaine comme d’habitude.
Hé hé quel accueil au congrès de la CGT. Sachez que tout ce qui vous arrive de bon nous fait un bien fou. Comment dire aux représentants du FN qu'ils ne sont pas eux les représentants du peuple, sont ils auprès des travailleurs en lutte ? Quand même cela se saurait mais ou sont-ils ces capitalistes opportunistes quand vous vous démenez partout sur la planète pour défendre et portez les propositions de la révolution citoyenne ? Le PS creuse le lit du FN, il l'installe durablement à droite droite et en avant pour la prochaine guerre. Vous avez entièrement raison de parler comme vous le faites, mais les électeurs du FN à présent décomplexés ne regardent que la télé de droite, ne lisent qu'un livre par an et encore c'est une revue nature chasse pêche et tradition. Je vous propose de lancer une campagne d'information pour nos médias comme nous l'avons prévu chez nous, placarder partout ou c'est possible nos sites. Le Marquis méritait une bonne leçon. Hum il y a quand même de bons moments. Pour votre adversaire, j'espère la même déconfiture. Quoi qu'il en soit je vous souhaite un excellent congrès.
Cahuzac il y a trois jours, Sarko cette nuit... on va les retrouver tous en prison ! Allez le printemps commence bien, non ? On continue! Dehors... tous !
Courage a vous.
Carambar arrête ses blagues!
Par contre, pour le carambar par jour, cela tient toujours.
@Genialle (150)
Bof pour la case prison, je n'y crois pas trop. Ils ont trop de relations, trop de frics sales entre les mains, à gauche comme à droite, pour se payer les meilleurs défenseurs. Regardez DSK, libre comme l'air, il a juste raqué plus pour la petite gâterie, qu'il ne l'avait fait à la base. Il peut continuer à sévir partout où il passe, on exigera même pas de lui qu'il se soigne alors qu'au simple quidam, ce sera la castration chimique imposée. Vous allez voir avec de telles affaires, le taux d'abstentionnisme comme il va grimper. Comment les citoyens pourraient avoir envie de voter pour ces chacals ! Reste plus qu'au FdG à se démarquer significativement face à tous ces glauques !