25mar 13
«Mélenchon l'antisémite», le buzz foireux, les éditocrates et moi
Par Stéphane Alliès
25 mars 2013
Mélenchon l'a longuement redit à la tribune du congrès de son parti gauche (PG) ce dimanche, il n'a évidemment pas tenu de propos antisémites à l'égard de Pierre Moscovici, comme l'en ont accusé vingt-quatre heures durant nombre de socialistes et éditorialistes sur les réseaux sociaux. Pour avoir voulu donner sa propre version d'un «buzz factice», Mediapart a de son côté été une nouvelle fois mis en doute, à tort, par Jean-Michel Aphatie ou Jean Quatremer…
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Ce qu’a VRAIMENT dit Mélenchon…
Par Michel Soudais
24 mars 2013
Le co-président du Parti de gauche n’a pas tenu les propos qu’on lui prête depuis 24 heures pour l’accuser de tenir un « discours des années 30 » et d’avoir versé dans « l’antisémitisme » en parlant de Pierre Moscovici. Voici la bande son de ses propos…
Entretien réalisé par Julia Hamlaoui
Alors que le congrès du Parti de gauche ouvre ses portes, son coprésident, Jean-Luc Mélenchon, affirme que l'heure n'est plus à « demander (au pouvoir) "une inflexion" ».
Votre congrès s'ouvre à l'issue d'une période qui a mis la majorité gouvernementale à l'épreuve. Ces difficultés pouvaient-elles être évitées ?
Jean-Luc Mélenchon. Hollande va dans le mur parce que sa ligne politique l'y condamne. Il connaît pourtant l'échec du PS au Portugal, en Espagne ou en Grèce. Le désastre est assuré économiquement – avec la politique de l'offre où le coût du travail, et non celui du capital, est montré comme l'adversaire – et avec la méthode politique qui croit pouvoir contourner le rapport de forces : cela revient à un désarmement unilatéral. C'est pourquoi le Front de gauche, durant toute la campagne, a porté la confrontation de deux lignes possibles pour la gauche. Au bout d'un an de pouvoir, on ne peut pas demander une inflexion. Quels aménagements Jean-Marc Ayrault pourrait-il faire avec les 20 milliards offerts aux entreprises, sans contrepartie du plan de compétitivité, et l'ANI ? C'est une réorientation générale qui est à l'ordre du jour avec un changement de gouvernement ! Le Front de gauche est prêt à y pourvoir.
Quelles mesures sont à prendre de façon urgente ?
Jean-Luc Mélenchon. Au centre de tout : partager les richesses en faveur du travail, opérer la transition écologique du système de production. Pour cela, il faut frapper le coeur des problèmes, l'Europe. Marquer une rupture sur trois points. D'abord, la relation franco-allemande : totalement déséquilibrée, elle fonctionne à l'avantage exclusif du capitalisme allemand. Ensuite, l'euro. Nous avons toujours défendu l'idée que la monnaie unique pouvait être un point d'appui pour une politique progressiste, mais nous arrivons au point où ce discours devient inopérant du fait de l'obstination des dirigeants européens. Enfin, l'arc méditerranéen. Le moment n'est-il pas venu de nous apercevoir que nous avons un autre centre de gravité que l'Allemagne, du côté de la Méditerranée ?
Après quatre années d'existence, quel rôle doit jouer votre parti ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous devons être un parti avant-coureur dans les formes de combat. Être une sorte de grand think thank qui met du matériel idéologique à disposition, comme avec la planification écologique, la révolution citoyenne, la règle verte et maintenant, l'écosocialisme. Par ailleurs, les partis du Front de gauche n'ayant su quel rôle me confier après l'élection, je suis à la fois le coprésident du PG – quasiment condamné à le rester – et le patrimoine commun du Front de gauche. Le parti doit gérer cette difficulté. Mais, en peu de temps, il a atteint les objectifs qu'il s'était fixés en se créant : constituer une force crédible en dehors du PS, rendre possible le Front de gauche, crédibiliser une alternative de gouvernement.
Quel bilan tirez-vous de la coopération des forces du Front de gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. C'est un succès. Il a été capable de traverser plusieurs élections, de réaliser l'exploit de désigner un candidat commun à l'élection présidentielle avec l'objectif d'ouvrir une brèche à gauche dans le bipartisme, et de se renforcer. Nous avons un document d'orientation unanime ! Il y a aussi des faiblesses. Notamment la difficulté à être davantage qu'un cartel. Le Front de gauche n'est pas un label électoral. Nous sommes l'outil d'une stratégie : la révolution citoyenne.
Êtes-vous confiant dans l'avenir de cette construction, au moment où de nouveaux débats apparaissent sur sa position vis-à-vis du gouvernement ?
Jean-Luc Mélenchon. Il faut définitivement guérir notre mouvement des mauvaises habitudes de la polémique sectaire et personnalisante. J'estime qu'il ne faut faire un dogme ni du soutien ni de l'opposition aux socialistes. Notre but n'est pas d'être l'aiguillon du PS ou une force supplétive. Certes, en chemin, il faut prendre tout ce qu'on peut ! Mais ne tournons pas autour du pot : nous sommes candidats au pouvoir. Nous y serons avant dix ans. Pas par le développement mécanique de nos forces électorales, mais parce que la chaîne va rompre en Europe. C'est la leçon des révolutions réelles d'Amérique du Sud et du Bassin méditerranéen. Cela se fera contre la domination du PS sur la gauche.
Le mécontentement profite aujourd'hui peu au Front de gauche. Dans l'Oise, par exemple, les pertes du PS ont permis au FN de se qualifier au second tour…
Jean-Luc Mélenchon. Personne n'a gagné de voix dans l'Oise ! C'est le PS qui s'est effondré. C'est un sujet de très grande inquiétude, mais la principale machine à alimenter Mme Le Pen est à l'Élysée. Pour déverrouiller cette situation, nous devons être unis, faire des propositions très concrètes et être ambitieux. Mais tout ne dépend pas de nous. Les députés Verts et socialistes qui ont voté contre le traité européen doivent prendre leurs responsabilités. Ils ne peuvent pas nous refuser leur aide.
Quel beau et élevé discours de clôture du 3e congrès FdG à Bordeaux. Une visée ample et large, universaliste, de vrais projets structurés alternatifs à la politique actuelle, qui intègre le plus concrètement possible les enjeux environnementaux, un discours qui boucle sur la métaphore empruntée à l'astrophysique et on a la tête dans les étoiles.
Quel contraste avec l'ignominie des attaques de détracteurs PS. Minable vraiment ! Et surtout super anti-démocratique. Alors ils n'arrivent plus à cacher son intolérance à toute contradiction, toute démonstration dérangeante ? Ces messieurs oublient un peu vite qu'ils sont aux manettes et grassement indemnisés grâce à notre vote. La moindre des choses est de répondre de leurs choix en l'occurrence désastreux et indignes, vis à vis des peuples européens, systématiquement mis de côté au profit du pouvoir des finances.
Je viens d'écouter le 1er épisode du feuilleton France Culture consacré à Jean Zay, martyre du régime nazi et de Vichy. Comment oser mettre sur le même plan l'horreur vécue par ces gens, et le petit inconfort passager que procure un avatar de la vie du politicien ? Honte à vous.
Soyons positifs. Les masques tombent c'est toujours une bonne chose. L'attaque est à la mesure de la crainte inspirée. Still dangerous, bon signe pour nous.
Et résistance plus que jamais.
Bonjour ami-e-s et camarades du PG,
Pour ma part, je trouve que 17 salopards c'est bien, cela me va, c'est sans doute même plus que cela, je parle en nombre. Je pense aussi que sur ces 17, il doit bien s'y trouver quelques beaux grands blonds aux yeux bleus, bons chrétiens, "bons Ariens" ou mécréants. En quoi des convictions religieuses ont à voir avec la façon dont ces gens aux mépris de leurs Peuples nous imposent la dictature de l'oligarchie financière? Les traiter de "salopards", est-ce aussi être anti-chrétien, anti blonds aux yeux bleus, anti ariens, anti-mécréants, pour ceux, parmi ces 17 qui peuvent l'être? On voit tout de suite le ridicule et la malveillance dans cette accusation qui est faite envers Jean-Luc Mélenchon et nous autres du PG. L'accusation d'antisémitisme couramment pratiquée par les cuistres de la médiacratie pseudo sociale très libérale, reste le seuls recours que ces imposteurs trouvent à brandir lorsqu'ils ne savent plus quoi dire face à nos arguments, à notre pertinence, à celle de la vraie gauche, à celle du FG, du PG et de la maitrise virtuose du camarade Jean-Luc Mélenchon. Donc continuez comme cela, il ne faut pas mollir et merci à toutes celles et ceux qui s'engagent courageusement dans ce dur combat pour la révolution citoyenne.
[...]
Ceux qui capitalisent sur l’antisémitisme sont pires que les pires antisémites. Imaginons que Hollande ait été juif. Qu'est ce que ça aurait été. Mais en fait Sarkozy l’était en partie. Quand Jean-Luc Mélenchon critiquait Sarkozy personne n'aurait imaginé le traiter d’antisémite puisque dans des camps politiques opposés, ça allait de soi qu'il critiquait sa politique, et puis une fois n'est pas coutume si ç’avait été le cas toute l'artillerie solfériniste lui serait venu en aide pour le défendre. Or comme les socialistes veulent faire croire qu'ils sont toujours des socialistes, comme l'est Jean-Luc Mélenchon, qu'il n'y aurait donc plus de camps opposées, c'est forcement autre chose que Jean-Luc Mélenchon critique, ce n'est plus la politique : il serait antisémite. A la première occasion qu'il cite Moscovici boum. Ce n'est rien d'autre qu'un tour de passe-passe. Je crois que les gens ne croient plus dans les tours de passe-passe qui se passe-passent dans la fumée, le noir, le brouillard. La lumière, la lucidité!
Merci Gerard Blanchet de l'info et bravo, oui bravo a Gauche Unitaire de son soutien a Jean-Luc Mélenchon. Voila ça c'est le Front de gauche. Puis-je savoir la position officielle des autres composantes, si un de vous le sais ? Je ne décolère pas car cette manoeuvre a son endroit est ignoble et infamante. Oui il faut poursuivre les auteurs de ces propos.
Pour mon baptême de congrès je n'ai pas été déçue. Hormis que j'y ai appris beaucoup, j'y ai connu des émotions fortes en particulier à l'énumération des délégations étrangères et amies. Ça faisait chaud au cœur de voir toutes ces personnes venues des quatre coins de la planète, y compris quatre représentants de la Corée du Sud (ce qui m'a fortement impressionnée) qui tous partagent la même envie, les mêmes idées que nous, le même amour de l'humain, du peuple de la terre !
Quant à cette polémique honteuse, Assouline qui en rajoute une couche sur Canal+ n'hésitant pas à déformer l'Histoire, ce n'est même plus ignoble c'est puant. Cela dit ils se discréditent. Au vu des réflexions que j'ai entendu ce matin de la part de gens qui ne partagent pas forcément tous nos points de vue. "Ridicule"," honteux", "absurde", "volonté stupide d'évacuer le problème de fond" voilà en gros ce qu'on m'a dit.
@22 Aurélien à 18h09
Le Parti Solférinien aurait-il choisi son camp ?
Mais enfin, Aurélien, vous débarquez ? Il y a bien longtemps qu'il l'a choisi son camp et qu'il a déclaré la guerre.
@39 nicolas
Il faut peut-être se désintoxiquer des rengaines de la presse-système. Personne ne demande "aux Allemands" de payer nos [sic] dettes. La question, politique au plus haut niveau, est de mettre fin à la domination des banques sur les peuples. Les turpitudes des banques de quelque pays que ce soit ne sont pas contrôlables par les citoyens du pays en question. Schroeder puis Merkel ont sacrifié le bien être de millions d'Allemands à l'appétit des spéculateurs ("les sacrifices qu'on refuse de faire"). Ces Allemands-là, nos médias ne nous en parlent jamais. L'oligarchie allemande et sa médiacratie défendent un néo-libéralisme qui en Europe les favorise, pas étonnant, puisqu'ils ont favorisé les revenus du capital contre ceux du salariat. Mais de toute façon il ne peut pas y avoir 17 Allemagnes dans la zone euro.
Aucun débat sérieux ne peut avoir lieu si l'on s'en tient aux limites mentales imposées par l'oligarchie libérale (en Allemagne CDU/CSU + SPD) qui refuse comme un dogme de mettre en cause la dictature de la BCE au service exclusif des spéculateurs contre l'intérêt général, contre les Etats, contre les citoyens, contre l'économie réelle. Avec une fraction des 1000 milliards mis à disposition des banques à 1% par la BCE l'hiver dernier on aurait pu sauver plusieurs fois la Grèce et par ricochet les banques chypriotes sans menacer les économies de l'institutrice chypriote ni faire payer "les Allemands". Il s'agit de remettre le système bancaire au service de l'intérêt général. C'est aussi ce que demande en Allemagne Die Linke. Les bobards de la Merkel sont un tissu de mensonges qui ne plaît qu'à notre presse de droite et à ceux qui la croient aveuglément. Sur ces sujets il faut absolument lire ou relire Jacques Généreux, Frédéric Lordon ou Jacques Sapir ou beaucoup d'autres économistes atterrés.
Je suis d'accord avec le fait qu'il faille changer de gouvernement, celui-ci a été rapide à montrer son incompétence. Par contre, pour ce qui est de l'arc méditerranéen pour contre-balancer le poid de l'Allemagne, je demande à voir. les Allemands ont fait les efforts et les sacrifices que l'on refuse de faire, leur demander de payer nos dettes et tout de même culotté. Je n'aimerai pas payer les leur si la situation était inversée.
@ spartacus (44) et diogène(45)
Le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, a déjà réagi en condamnant l'insulte faite à Jean-Luc Mélenchon, et dans les mails des fédérations il y a des renvois au même article de Michel Soudais présenté en introduction de ce billet. Je viens de voir l'annonce de GU.
Personne, au Front de Gauche, n'est disposé à entendre les calomnies orchestrées à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon. Dans ce moment où l'indécence de la perfidie se jette à la gorge de la vraie pensée, il est réconfortant de voir que les composantes du FdG font blocs. D'une certaine manière, nous sommes tous insultés à travers ces propos, car c'est la substance commune de notre rejet du social-libéralisme qui est brusquement redéguisé en antisémitisme.
Faut-il donc qu'ils n'aient rien à dire, rien à opposer en termes d'argumentation pour en arriver si bas ? Il semblerait que ce verdict d'antisémitisme soit devenu la commodité de service pour jeter l'opprobre sur tous ceux qui pensent à une authentique alternative de Gauche. Au niveau international, rappelez-vous comment le Président Chavez a été repeint en antisémite de la même manière, avec des dépêches AFP mensongères et des coupes dans les discours. Honteux. Au niveau national, rappelez-vous que le PCF, depuis de nombreuses années, et que le PG, dès son avènement, ont été bannis du diner annuel du CRIF, ceci insinuant cela. Rappelez-vous les campagnes de diffamation où ce nouveau concept de "rouge/brun" a été inventé par des personnes a priori bien intentionnées mais qui de fait cassent du maire PG ou coco (Champiré, Balme). Restons vigilants, car une fois l'accusation lancée, elle sera reprise. Regardez Copé en train de la récupérer à son compte pour taper sur Hollande ! C'est un retour de boomerang inattendu pour les stratèges de Solferino, mais ce n'est pas ça qui va nous consoler. Pendant ce temps, la réhabilitation du FN, le meilleur ami de l'UMP, continue. C'est là et seulement là qu'il faut voir un parfum nauséabond des années 30. Fauchons leur l'herbe sous le pied en continuant dans notre campagne anti-austéritaire, en soutenant le peuple chypriote, et en combattant l'ANI de toutes nos forces. Nous sommes notre seul média. J'adresse tout mon soutien à M. Mélenchon en ces heures de basse salissures.
Une nouvelle fois, j'aimerais attirer l'attention sur la nécessité de nous distinguer du PS, non seulement parce que, manifestement, ses cadres sont désormais incapables de toute inflexion à gauche, ne serait-ce que pour revenir au centre, mais surtout parce que leur politique va échouer, qu'elle échoue déjà et que nous ne pouvons pas nous laisser engloutir par leur naufrage, ce qui aura lieu si on nous amalgame avec la gauche. La gauche, c'est nous désormais et en aucun cas le PS. Les militants de ce parti qui se réveilleraient n'ont pas besoin qu'on les chouchoute pour nous rejoindre. Si les consciences se réveillent, elles iront directement vers nous. Il faut tourner la page du PS. Si les communistes s'en convainquent, du moins les cadres puisque les militants sont déjà sur cette ligne, un grand pas sera fait vers la victoire.
Très bien ce que dit ermler 13. C'est ce qui peut se passer demain sur France Inter avec Patrick Cohen et Bernard Guetta. Bien sûr qu'ils vont vite faire grâce à JL Mélenchon de ne pas être antisémite. Mais à partir de là, cette concession peut leur servir de levier, de point d'appui pour se lancer dans une dénonciation des invectives des injures qui rappellent in fine une certaine époque. Cqfd?
De plus Bernard a une marotte, c'est de dire que l'accord Eurogroup-Chypre a pour cible les placements opaques des oligarques russes et que donc dénoncer cet accord c'est prendre la défense des riches russes, ce qui n'est pas étonnant de la part d'un allié du PCF. Cqfd bis.
Jean-Luc Mélenchon sort les baïonnettes contre l'Europe de "Merkelnich". Une belle séquence de patriotisme révolutionnaire à la française. Celui de 93 et des 48tards, de la Libération ou même de la Commune. Jouissif. Il existe une autre France que celle des atlantistes et des vichystes. Ca fait longtemps qu'on ne l'avait pas entendu. Chapeau le tribun.
Pour les camarades et amis (?) qui s'interrogent sans cesse sur le PCF, son attitude à l'égard de Jean-Luc Mélenchon,, ses divergences, ses contradictions, etc. je conseille sinon d'acheter l'Huma, au moins d'aller sur le site gratuit de l'humanite.fr. Ils auront réponse à la totalité de leur question. Mais alors ces procès d'intention perpétuels, c'est d'un pénible !
Irresponsable... Je ne parle pas du titre d'un article de presse que l'on tente d'associer à notre porte parole pour faire diversion et tenter de faire oublier les insultes calomnieuses d'antisémitisme. Perfidie tellement énorme, que loin d'atteindre son but, elle discrédite les protagonistes. Le volte face est inévitable.
Irresponsable? N'est-ce pas le mot qui conviendrait plutôt à ce gouvernement, détenteur du record d'impopularité au bout de 10 mois et qui poursuit, au pas de charge, la surenchère du n'importe quoi. Alors là, pour être un exploit, c'est un exploit, pour un gouvernement de "gauche": apparaître, et même être: plus réac que les "réacs"! Comment est-ce possible d'en arriver là? Gazer une responsable d'un parti politique, ancienne Ministre, ancienne élue, au cours d'une manifestation pacifique. Même sans approuver ou même en étant franchement en désaccord avec l'objet de cette manifestation, c'est un droit fondamental, dans un pays démocratique de pouvoir manifester son opinion, librement, sans subir de violences policières. Piège ou pas (je ne connais pas les dessous de l'affaire) les images vues aux informations ce soir sont très choquantes, épouvantables, pour cette personne, pour les manifestants qui étaient en famille et pour la démocratie. Grave.
Dans ces moments de troubles et de douleur, l'homme politique du PS nous prouve qu'il est à même d'amener profondément de la bonne humeur sur la scène nationale. Certainement est-ce grâce aussi à leur "mentor", qui, à défaut de courage, a soi disant, beaucoup "d'humour". Je trouve que c'est vraiment trop drôle de la part du PS de cataloguer Jean-Luc d'antisémite. Les 4,5 Millions de personnes qui ont voté pour lui, j'en suis persuadé, ont voté JL parce qu'il est antisémite. C'est bien, Mr Moscovici, vous êtes vraiment, un très, grand homme politique.
Un grand philosophe du 20ème siècle disait, "Les grands patrons comme les grands hommes politiques ont fait de grandes études dans de grandes écoles afin d'être à la tête de grandes entreprises et pourtant cela ne les empêche pas, ni de dire, ni de faire de grandes conneries". Il vaudrait mieux parfois, faire croire que l'on est sot par le silence, que de ne laisser aucun doute à ce sujet en s’exprimant.
Qu'ils sont beaux ces hommes du président, tellement persuadés qu'ils sont là, grâce à eux même, qu'ils peuvent faire tout et n'importe quoi et qu'ils n'auront pas de compte à rendre au peuple. Patience, "un intellectuel assis ira toujours moins loin qu'un con qui marche", ils oublient qu'ils ont été élus par les gens. Ils n'ont qu'un CDD et avec la 6ème république, il se pourrait que leur CDD ne soit pas renouvelé. A prendre les Français pour des idiots, ils finiront par comprendre que même l'âne bâté peut ruer.
Si jusqu'alors je n'avais pas de doute sur le bien fondé de mon vote aux présidentielles, je remercie vivement le PS aujourd'hui de me conforter dans mon choix de vote pour Jean-Luc. Tout le monde connaît ce grand film mythique les "12 salopards" bien sûr, la similitude avec l'expression de François Delapierre s'arrête là, car nul doute que François n'avait aucune intention d'entacher la mémoire de ces grands acteurs de cinéma. Nous savons aujourd'hui à quoi nous en tenir avec ce qu'il se passe à Chypre, attention, les satellites sont en ordre de marche et pour reprendre une grande réplique du cinéma Français, "quand on enverra les c... en orbite, les 17 satellites n'ont pas fini de tourner".
Nous sommes avec toi Jean-Luc, le combat du PG est non seulement nécessaire, mais il est juste.
J'ai écouté le discours de clôture. Bon texte dans l'ensemble, reprenant certains contenus ou saillies pas encore entendues partout (mais peu nouvelles pour les habitués). La première partie sur l'éco-socialisme est un peu longue et manque d'illustration concrète. L'analyse politique qui suit est plus intéressante. Par contre, et en tant que militant PCF, je suis surpris de ne pas avoir entendu un mot sur la campagne contre l'austérité qu'est supposée mener le FdG. Or dire ce que l'on fera une fois au pouvoir est bien, mais prouver notre utilité par les actes et notre présence dès maintenant est la meilleure stratégie de terrain que l'on puisse adopter.
Je ne vois, et ceci n'engage que moi, aucune contradiction entre être le recours et agir dès maintenant pour sauver ce qui peut l'être, arracher ce qui peut être gagné. Les deux me paraissent indissociables et faire l'un sans l'autre. Pas d'alternative de gauche si l'on attend que cela vienne tout seul, pas d'efficacité sans ligne politique identifiable et alternative au social-patronalisme.
J'ai parlé avec les gens de mon village hier soir, c'était terrible en étant encore imprégné de l'ambiance du congrès. Comme explication du vote dans l'Oise une évidence s'impose massivement aux gens : le gouvernement fait la démonstration que tous les politiques sont des vendus et que seul le FN défend la France. J'ai eu l'impression de la sinistre préfiguration de ce qui nous attends. Si certains se demandent encore si le PS a une responsabilité dans la dégradation des valeurs républicaine c'est qu'ils n'ont rien compris à la situation. Je comprends d'autant mieux l'inflexion du discours du président Mélenchon, il faut nommer les choses il y a urgence.
Enfin, nous en avons la preuve ! Le vote républicain doit se faire au premier tour comme je l'ai déjà suggéré ici il y a plusieurs semaines, les socialistes ne passent plus le premier tour donc nous ne pouvons pas laisser l'UMP et le FN se retrouver au deuxième tour seuls, et nous à la pêche. Le PS a perdu sa crédibilité auprès des électeurs, donc le seul choix qui reste est bien celui du FdG, et ses neufs partis qui le composent.
D'ici les municipales le FdG doit axer la totalité de ses arguments et de sa force, sur cette évidence. En terme de marketing on explique que d'avoir du savoir faire c'est bien, mais que de le faire savoir c'est mieux. Tout comme on ne peut prouver un avantage que si l'on en a la preuve. Hé bien avec le résultat de la partielle de l'Oise on en a la preuve, le choix républicain au premier tour c'est de voter pour le FdG et tous ceux qui en auront le label.
Le commencement de la fin vient de démarrer en même temps que ce brillant congrès du Parti de Gauche à Bordeaux, nous avons notre cheval de Troie, il ne faut plus le lâcher jusqu'aux municipales et nous concentrer sur cette stratégie.
La vue du congrès à l'écoute du discours de Jean-Luc Mélenchon nous à donné à nous les vieux la vue d'un public majoritairement jeune, j'ai donc la certitude qu'enfin nous allons gagner, le train de l'histoire est en marche, et je ne vois pas ce qui pourrait empêcher de le voir arriver à bon port. Et quand on sait combien la mer, pour des tas de raison, est le cheval de bataille de Jean-Luc Mélenchon, l'issue n'offre aucun doute.
Nicolas Sarkozy a mis ses mains dans le pot de confiture. La tentation était grande et inévitablement, il y a succombé. Qu'il fasse un déni est une fois de plus, de sa part, une lâcheté. ça le regarde. L'institution judiciaire est en marche et tient son rôle. Et Nicolas Sarkozy a perdu sa dignité, une fois de plus !
Jean Luc Mélenchon invité de France Inter ce matin, c'est pas tous les jours qu'une occasion nous est donnée, alors j'espère qu'il ne tombera pas dans le piège qui consiste à l'enfermer dans le rôle du personnage énervé et limite l'intervention aux commentaires des petites phrases dont les journalistes sont friands. Il faut parler du programme et de l'impasse des politiques d'austérité, faire entendre que nous n'avons jamais été aussi riches de notre histoire, réaffirmer que ces politiques d'austérité ne marchent pas même dans les pays du nord cités en exemple, parler du taux de pauvreté et de la dette allemande, de la récession au Royaume Uni, non il n'y a pas que les peuples du sud qui souffrent, dire aussi que ces politiques sont dangereuses pour la cohésion des peuples car elles mènent aux divisions, au repli, au chacun pour soi dont les années 30 nous démontrent sur quoi elles peuvent déboucher.
Stratégiquement, la partie est difficile car il faut absolument se démarquer de la politique actuelle menée par le PS, en même temps, on voit que la menace de division, à gauche, risque de faire le jeu de la droite et de l'extrême droite. Encore une fois, des exemples historiques, ici et ailleurs, montrent que la gauche divisée n'arrive pas au pouvoir. L'électorat de gauche est divers, certains resteront coûte que coûte accrochés au PS tandis que d'autres, en colère et déçus, n'hésiteront pas à changer de camp. La synthèse est loin d'être évidente.
« Je sais où je vais » a martelé Jean-Marc Ayrault. « Ma rigueur c’est ma détermination ré-formiste ». « Ma rigueur c’est l’égalité des droits ». « Ma rigueur c’est la justice ».
Certes. Mais M. Ayrault pourrait-il expliquer une chose simple ? Pourquoi les Auto-Lib de Paris, bientôt de Bordeaux et d’autres villes de France, subventionnées par l’argent Public sont-elles fabriquées en Italie alors que celles faites en France s’alignent sur les parkings de Flins ? Avec mille chômeurs de plus par jour, les Français, en dehors des promesses et des envolées lyriques, n’ont-ils pas droit à des explications simples et de bon sens sur les difficultés de tous les jours ? Alors pourquoi les Municipalités choisissent-elles la fabrication Italienne plutôt que la Française ? Voilà une question dont je doute qu’elle soit posée par M. Pujadas au Président Hollande.
Fichtre au Luxembourg 22 fois et à la City to London beurk ! Bravo Jean-Luc Mélenchon, tu as bien pu expliquer les mécanismes qui sont à l'oeuvre. 100% d'accord avec marj. C'est très grave et ultra dangereux.
La résistance n'est pas qu'un slogan. Et depuis 1945 ça continue malgré certains qui pensaient que la bête immonde était dépassée.
Ce que je trouve, c'est que Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre sont encore trop gentils avec les salopards qui ont usurpé le pouvoir avec leurs fausses promesses de gauche pour faire une politique de droite. En continuant la politique de Nimbus premier, ils endossent la responsabilité de tout ce qui a été fait par la droite, tout. En chassant les roms et les sans papiers jusqu'à la sortie des écoles, ils sont des salopards. En allant à la soupe au Medef, ils sont des slopards anti-sociaux complices des patrons qui tuent leurs employés en les harcelant en plus de les exploiter. En allant se taire dans les réunions européennes, ils consentent à cette politique anti-démocratique et à l'austérité meurtrière. Ils sont des salopards et des complices des meurtriers.
Ce n'est pas à cause d'un mot, salopard, que le Fn progresse, c'est à cause d'une politique libérale et de l'instrumentalisation de la peur et de la division de tous, et ça, ni Mélenchon, ni le Front de Gauche n'en sont coupables, mais eux, les salopards, y ont une forte responsabilité. Bande de salauds !
Monsieur Mélenchon,
Quelquefois quand je suis bien triste de ce monde, je me dis que malgré tout, on a une chance extraordinaire celle de connaitre des hommes comme vous, et comme vous êtes, tel que vous êtes, avec votre caractère qui nous pousse à assumer le nôtre et depuis ce congrès de Bordeaux de voir et d'entendre tous ces gens "en marche" qui nous aident à nous accomplir, ne perdez jamais la moelle nous avons tant besoin de vous.
Bonjour Amis, Nous venons d'assister sur france inter à la plus détestable interview de Jean-Luc. Toute l'émission était axée par Cohen sur la posture et les mots. Interrompu, harcelé, méprisé, maltraité. Qui peut résister à cela ? Jean-Luc a su affronter mais que ce fut pénible ! Que pouvons-nous faire pour que cela cesse ? Quoiqu'il en soit, ils ne nous ferons ni nous taire, ni baisser le ton, ni utiliser un autre vocabulaire ! Résistance !
Nous sommes tous des "adolescents" face à ce monde "d'adultes" lâche, pleutre, sauvage, destructeur, imbécile, corrompu.
JL, tu as toute mon admiration. La résistance par le courage de la lucidité et le combat politique, font qu'avec toi, je suis en vie et continuerai inlassablement à haïr l'indifférence.
Non, nous ne sommes pas comdamnés soit à shooter dans les SDF qui peuplent nos trottoirs, soit à les enjamber en s'excusant à voix basse.
Qu'il s'en aillent tous, nous on peut!
@ 68 marj à 8h04
Malheureusement, Jean-Luc est assez largement tombé dans le piège ce matin sur FI ! Je ne lui jette évidement pas la pierre car l'exercice est plus que difficile. Ceci étant il sait mieux que quiconque que la polémique est stérile par essence. Il aurait mieux valu qu'il répondît de façon plus rapide et lapidaire à cette écume médiatique (salopard, antisémitisme) du week-end passé et davantage parler de notre programme qu'il n'a fait qu'effleurer, puisque les journalistes, eux, n'en parlent pas. C'est absolument certain qu'il aurait fallu parler de toutes ces propositions issues de notre congrès. Y compris en réponses à ces questions polémiques qui ne sont là que pour simplement éviter de parler de nos solutions. C'est dommage car l'émission durait environ 30 mn. J'espère que ce sera différent lors de l'intervention sur E1 de Vendredi. En tous cas tous mes encouragements, malgré mes critiques que j'espère constructives, l'accompagneront de toutes façons.
à Lilly54
Ce n’était pas une interview, c'était un traquenard, une bataille rangée, ou celui qui parlerait le plus fort aurait gain de cause.
Et sur l'"harmonisation fiscale" européenne, je doute fort que Cohen et confrères fassent amende honorable.
Ce qui les intéressait comme d'hab., ce sont les polémiques, le jeu de l'arène, et certainement pas les contenus du manifeste issu du congrès de Bordeaux.
Triste vitrine, mais très porteur en terme d'écoute, bien dans la norme anti Jean-Luc Mélenchon et Front de Gauche.
Continuons. Il va falloir au plus vite lutter contre des noms et non plus seulement contre les façades.
Résistance.
Concernant les attaques sur la forme plutôt que sur le fond, je pense qu'il est temps de (re)lire « La Fabrique du Consentement » de Noam Chomsky, où il explique très bien pour quelles raisons il s'agit d'un phénomène très répandu dans les médias de masse (au moins en occident).
Voyez aussi ce commentaire très à propos de la part de Richard Stallmann, au sujet de la manière dont on parle de Chomsky, puis de lui-même : Americans who don't obey the mainstream political line face personal attacks. For instance, Chomsky faces attacks against his style and mannerisms, as well as false accusations, all used to distract from his points.
You can see elements of this also in criticism of me. One can try to argue against my views based on reasons, without personal insults; but you'll find a number of forums where people repeat personal insults (often false) about me, deriding my views without addressing them in the hope of preventing them from being considered. If you see that happen, I hope you will respond by bringing discussion back to the points about freedom that really matter.
Présenter une analyse sérieuse des choix irresponsables faits par les personnes de ce gouvernement devrait être salué par tous ceux qui ont à coeur la santé du pays. Or il vaut mieux déformer les vérités et tenir des propos minables pour masquer tout ce qui se trame et qui n'est ni de bonne qualité, ni de bonne augure.
Ce matin sur France Culture, après une bonne revue de presse internationale survient Monsieur Quatremer qui déclare accepter que les comptes déposés en banque soient ponctionnés. Il serait intéressant que le patrimoine et les émoluments de ce Scieur soient posés sur l'étal. Il existe bel et bien des mondes parallèles!
Mais ne perdons pas trop de temps sur ces diversions maladives, la lutte est contre les libéraux qui méprisent les peuples, dire et redire que la gauche c'est la gauche par l'exemple, celle qui fait passer les peuples et la dynamique saine d'un pays avant les intérêts d'une oligarchie arrogante. Oui poser des questions ouvertes comme celle suggérée par @penda (69), remettre sur le tapis les situations actuelles dégradées sur le plan de la Santé, de la production, de l'éducation.
On reproche à Chypre de ne pas avoir développé des industries. Ah oui, il y a bien une bande de salauparts! La France devient un pays de services, la dame avec son tablier blanc brodé et sa coiffe idem, soumise, donc bientôt tout lui sera repproché pour justifier les ponctions lombaires.
Mais il est temps aussi de dire aux électeurs qu'ils sont complices, on ne perd rien à les secouer en les traitant de lâches, de l'autre côté il faut être véritablement proche d'eux et défendre bec et ongles une qualité de vie en accord avec les moyens extraordinaires de notre époque. Le plus grand gâchis est celui du non partage de toutes ces connaissances, terrain en jachère, que d'ignorances, d'abêtissements: boissons sucrées pétillantes,écrans, gavage de médocs!
Vive la planification écologique et l'écosocialisme, retournons à nos moutons!
Attention, la médiacratie semble avoir pour mot d'ordre de créer du dérapage en poussant Jean-Luc hors route avec toujours la même technique. Une entrée en matière accusatrice orientée à charge ou carrément fantaisiste pour faire monter la pression ou faire diversion et perdre du temps d'antenne, et un feu nourri de mauvaise foi pour accueillir les réponses. Je me suis senti un peu frustré à la fin de l'émission car les messages qui pourraient passer ont été brouillés. On ne peut pas en vouloir à Jean Luc qui s'est bien battu comme d'habitude mais on peut regretter que les techniques de sabotage ne soient pas contournées d'emblée pour aller à l'essentiel plus vite. Plus facile à dire qu'à faire car notre homme n'est pas une machine froide mais un homme dont on utilise la sensibilité pour tenter de le caricaturer. Méfiez vous de ces manipulateurs pervers, Jean-Luc et ne leur dites pas ce qu'ils sont mais ce qu'ils devraient être comme vous l'avez fait ce matin sur France inter. Vous avez bien du courage de supporter toute cette mascarade.
Tout d’abord je précise que je suis un militant convaincu et actif du Front de Gauche, que je ne suis adhérent à aucun parti et enfin que je suis un très chaud partisan de Mélenchon dont je lis le blog régulièrement avec toujours un très grand intérêt.
Je comprends le récent changement de ton du Parti de Gauche et je l’approuve en partie, les choses doivent être nommées clairement et, par exemple, le terme « salopard » pour qualifier les décideurs européens ne me gêne pas.
Par contre, je pense que Jean-Luc Mélenchon s’engage (bien sûr, poussé par les médias et les interviewers malveillants) dans une impasse au niveau de sa communication. Je viens d’écouter son passage sur France-Inter de ce mardi et je regrette de l’écrire mais son message devient inaudible et l’image qui reste est négative.
Le fait d’utiliser un discours aussi « rude » mais surtout aussi « violent » et « désordonné » de la part de Jean-Luc Mélenchon amène à se poser la question : est-ce profitable à la cause ? et à la bonne compréhension du message à poser ? à mon grand regret, j’en viens à répondre non à ces 2 questions. Ceci est mon premier commentaire sur ce blog, j’espère qu’il ne sera pas censuré car je suis convaincu que beaucoup pense comme moi.
Il faut mettre dehors tous ces sociaux-démocrates-libéraux mais pour cela il faut convaincre et s’assurer que les messages du FG restent compréhensibles.
Amicalement. On lâche rien ! L’humain d’abord !
Dommage ! Mais il va falloir se blinder car cela n'ira pas en s'arrangeant. Actuellement, les médias (pas tous, bien sûr, il en reste de sérieux qui se font taper sur les doigts par la masse des autres) font leur beurre avec les petites phrases, les propos tronqués, orientent le projecteur où il pourrait y avoir une possibilité d'étincelle et attisent le feu, pour ensuite chercher le coupable et le désigner à l'opprobre publique. Tout va trop vite et même dans une "interview" de 30 mn, il ne reste que la hargne ou le mépris. Souvenons-nous de la rencontre entre Cahuzac et le "clown". C'est celui qui dit qui y est ! Il est difficile pour les "socialistes" au pouvoir d'accepter d'être eux-mêmes ces clowns... voire ces salopards. Car la politique menée actuellement, on le voit, ne satisfait pas les opposants mais pas non plus ceux qui ont fait semblant d'y croire (parce qu'il y avait Sarkozy à évacuer) aux dernières présidentielles. Alors, oui, cela va se durcir. Pour en arriver à l'avenir espéré, il faudra passer par le nécessaire affrontement des idées, ce qui va vers plus de radicalisation. C'est ce qui fait évidemment peur à tout le monde, parce que ce n'est pas la guerre que nous désirons. Et quand Jean-Luc Mélenchon répète sur France 5, comme il l'avait déjà dit pendant la campagne présidentielle, qu'à la fin, il restera le Front National et le Front de Gauche, cela terrorise l'ensemble des modérés. Personne ne veut cet affrontement, mais à force de se laisser berner, tous autant que nous sommes, petit à petit, inéluctablement, (pendant combien de temps encore ?), nous arriverons à cet affrontement. Faudra-t-il en passer par encore une étape à droite au prochain mandat présidentiel, ou bien, la conjoncture actuelle de l'Europe nous plongera plus vite que prévu dans le même état que les grecs, les chypriotes, les espagnols, les portugais, les italiens ? Et alors, que feront tous ceux qui ne veulent surtout pas se retrousser les manches et dire non parce que ça peut être moins confortable ? Quelle attitude auront-ils ? Chacun défend son petit bout et les journalistes, chroniqueurs politique, économique "stars" du système n'ont aucun intérêt à ce que les choses bougent. Le système le leur rend bien.
à Lilly54
Tu te trompes, me semble t-il. Cette séquence médiatique devait se passer ainsi, loin du confort de l'échange d'arguments entendus et convenus, même si opposés. Car, aujourd'hui le sujet n'est pas là. La question n'est pas de convaincre qui que ce soit sur notre programme politique "écosocialiste". Nous ne sommes pas en campagne électorale, ou plutôt, nous y sommes de manière permanente.
La séquence est à la dénonciation, autre mot de Résistance. JL rend coup pour coup. C'est histoire de stratégie. Aucune connivence, aucune complaisance avec ce "système" (terme maintes fois employé) auquel il ne veut à aucun prix être assimilé. Chaque coup qu'il reçoit le rend politiquement plus fort.
Dans ce genre d'exercice, chacun se manipule en endossant le rôle de "miroir inversé" de l'autre. Et tous nos adversaires ce matin étaient agrégés, en rangs serrés à se défendre par l'attaque et l'invective odieuse. Exceptée, fait notoire, Sophie Amram qui a dropé sa chronique sur Sarkozy et ses soutiens dans ses "affaires".
Ce bruit, ce tumulte, cette fureur sur les ondes de F.Inter est l'expression de la castagne, de celle que nous avons déjà connue à maintes reprises et qui toujours, par malin calcul c'est traduit par un fort taux de reconnaissance puis d'adhésion. Il y a assimilation des coups qu'il reçoit par la "caste" et les coups quotidiens que nous recevons tous (grecs, chypriotes, portugais,..et.tous les gens de peu).
C'est aussi par là que ça passe, la radicalité concrête, en assumant la fonction tribunicienne en descendant dans l'arène, en (re) faisant l'Agora.
JL a décidé de transgresser, en connaissant parfaitement les règles de transgression. Le reste suivra. Ils sont tous aux abois, il n'y a qu'à jeter un oeil sur la presse aujourd'hui.
Si Jean-Luc est un adolescent de 62 ans, Patrick Cohen est un vieillard de 40.
Je pense que ce qu'il s'est passé ce matin à France Inter était prévisible. Les médias vont tous faire pour essayer de rendre inaudible le discours de Mélenchon. Ils vont tous faire pour démontrer que le FdG est extrémiste, et ils vont essayer de diviser les communistes et Mélenchon !
L'interview de Patrick Cohen ce matin, démontre que les journalistes s'en foutent des idées de Mélenchon et ils feront tous pour qu'ils y aient un clash ou des petites phrases et ne pas le laisser expliquer ses idées (comme ce matin sur France Inter ou Mélenchon était tout le temps coupé.) Il ne faut pas même si cela doit être difficile que Jean-Luc entre dans leur jeu. Monsieur Mélenchon, vous avez bien du courage.
Plus que jamais camarades, il va falloir lutter pour ce faire entendre, et surtout ne pas rentrer dans leur jeu car ils seront aux abois.
Courage, la lutte continue de plus belle, résistance !
Je pense que Jean-Luc ce matin n'était pas au mieux de sa forme pour éviter le traquenard (un peu de fatigue du weekend ?).
Mais en ce moment sur la une internet de libé, un article plutôt sympathique pour Jean-Luc Mélenchon !
@79 François
Ta remarque me semble très juste. La médiacratie semble avoir pour mot d'ordre de créer (éventuellement elle-même) du dérapage. C'est leur réplique à la stratégie de JL d'enfoncer les portes médiatiques (et leur verrouillage par le silence) à coup de pieds. Très difficile d'entrer en guerre contre "la société du spectacle" en utilisant ses propres instruments de guerre.
Dans le pourrissement actuel de notre société et de ses valeurs, on ne peut même plus reprocher à la médiacratie son manque de professionnalisme. Au contraire dans le contexte actuel qui impose aux journalistes de brouiller les messages ils font preuve d'une grande efficacité. Ils font ce que leur demande leurs maîtres. Une bonne attaque consisterait à louer leurs qualités de professionnels de la désinformation pour mieux les attaquer sur la déontologie qui est la théorie des devoirs moraux et professionnels oû là ils sont pris en défaut.
Ce matin la vidéo sur internet du passage de Jean-Luc Mélenchon sur France Inter est fantastique.
10mn consacrées à faire apparaitre la mauvaise foi des questions des média (qui n'intermédient que le discours officiel, la pensée qui doit être répétée sans y penser justement) !
Cela peut paraitre une perte de temps (frustrant) mais c'est le seul moyen de faire apparaitre la malfaisance de ces pseudos questions (il ne s'agit en fait que d'affirmations fermées) qui ne sont qu'un irrespectueux (vis à vis de l'interviewé mais aussi de l'auditeur) prétexte à diffuser leur unique vérité.
Merci Jean-Luc Mélenchon de révéler ainsi ces hypocrisies et de penser que les auditeurs sont assez intelligents pour conclure. Et pour les informations concernant le contenu du congrès du PG, il reste internet (encore libre et à protéger).
Ce genre de rendez-vous médiatique est tout à fait biaisé depuis longtemps, ceux qui disent qu'il aurait fallu porter le message des nos idées malgré tout doivent savoir que c'est impossible. Si Jean-Luc Mélenchon ne répond pas aux questions ou affirmations des chroniqueurs, on lui dit : "vous ne répondez pas". Si il dit que la question n'est pas essentielle, on lui répond : "qu'il n'est pas la pour poser les questions" que se n'est pas son rôle. Tout est bien ficelé, rodé. Et si on lui pose une question existencielle ou politique, on lui coupe la parole, l'inonde de petites réflexions, on lui pose d'autres questions entre temps puis on l'interromp pour lui dire qu'il n'a pas répondu à la première. Je pense que notre porte parole comme tous les autres camarade y vont en connaissant bien se système et il y vont avec courage et force. Et se défilé nous rendrait invisible c'est un moyen comme un autre de montrer qu'on est toujours au combat.
Ayant entendu Jean-Luc Mélenchon faire remarquer que la formule « 17 salopards » faisait référence au film d’Aldrich « Les 12 salopards » j’ai recherché à propos de cette fiction pour découvrir que, tout à fait antimilitariste, elle avait été accusée de proposition « fasciste », exactement comme la dénonciation du libéralisme de l’Europe Unie par le Parti de Gauche vient de donner lieu à l’accusation d’antisémitisme. Il m’est apparu que la métaphore choisie par un responsable du PG durant son congrès, face à des militants, et soutenue par Jean-Luc Mélenchon était justifiée.
Un groupe de condamnés de droit commun se voyait dans le scénario du film, en situation de guerre, proposer l’amnistie par un fait d’armes implacable contre un repaire ennemi considéré par l’Etat-Major comme significatif. Dans le cas de Chypre, 17 ministres responsables des règles ultralibérales profitables à la seule finance internationale ont pris la décision de détruire l’économie d’une île indépendante de la Méditerranée pour sauvegarder la pérennité de leur politique, dans le seul but de sauver les banques, sans rien changer aux règles de leur guerre contre les acquis des peuples. Les 17 mériteraient l’amnistie ? Ou faut-il sortir de cette guerre économique sans merci que mène contre les peuples la finance internationale, une oligarchie sans âme, avec ses chiens de garde de la médiacratie, par une réorientation générale des politiques dans notre vieille Europe? N'en parlons plus: il y a des utopies concrètes à développer et des échéances à préparer.
Bonjour à Tous
Après l’émission de Patrick Cohen, France inter, « si on parlait de Mélenchon, réponse : il ne faut pas que ça s'éternise. » La honte des journalistes, ce Cohen et ses complices, pas le droit de réponses sur toutes les âneries qui ont occupé les 3/4 du temps, juste de l'anti-Mélenchon, Jean Luc n'a pas eu l'occasion de s'exprimer sérieusement sur les thèmes qui sont très importants, que du blabla, de la part de Cohen. Jean Luc Mélenchon, tient son rôle de porte parole, quelque soit les médias, quelque soit, le niveau des journaleux, qui ont eu leurs diplômes dans une pochette surprise, Jean Luc a beaucoup de patience.
Bien à vous
Ne prétendant pas détenir la vérité absolue, je reste convaincu que le passage de Jean-Luc Mélenchon ce matin sur Inter (comme bien d'autres dans le passé) est largement contre-productif. Jean-Luc n'a pas retenu les arguments de notre camarade des Alpes de Haut-Provence. Prenons en acte. Toutefois, comme ce camarade, nous sommes nombreux à avoir entendu des personnes de nos entourages personnels ou professionnels nous dire "Mélenchon est trop agressif dans son expression" (je résume). Nous avons réussi à retenir de justesse pour les présidentielles certains qui hésitaient à voter pour lui essentiellement pour cette raison. Sans nul doute une partie des fameux 30% qui ont finalement opté pour Hollande au premier tour a-t-elle renoncé en bonne partie pour les mêmes raisons. On peut le déplorer mais c'est un fait. Bon nombre de ceux que nos idées intéressent voire séduisent ne supportent pas certains excès de langage que ce soit à destination d'autres politiques ou des médias. Soyez persuadés que beaucoup de ces futurs électeurs susceptibles de basculer vers nous lors des prochaines échéances écoutaient ce matin Inter. Ils n'ont pas du en sortir renforcés dans cette éventuelle intention. Ayant moi-même 60 ans, je sais qu'à un moment donné, il est difficile de se remettre en cause, si tant est qu'on puisse en avoir l'intention. L'objectif avoué est de gagner des élections pour appliquer un jour nos justes idées en dirigeant le pays. Les médias étant ce qu'ils sont (pour le moment), on doit les utiliser comme un moyen pour développer nos idées le plus clairement possible sans perdre son temps dans de vaines querelles personnelles avec tous les débordements verbaux aux conséquences tellement négatives qui peuvent en découler (Besancenot savait parfaitement faire cela en son temps, dur sur le fond mais sans jamais perdre son calme). Si, en revanche, la "chicaya" comme dirait Jean-Luc Mélenchon, les "salopards" et autres apostrophes virulentes "ad hominem" à plusieurs médias constituent un choix politique et donc une stratégie de communication délibérée, c'est une autre histoire et, à mon modeste avis de journaliste depuis 36 ans, une erreur qui nous pénalisera et même nous limitera dans notre combat et notre objectif de convaincre une majorité de Français.
Jacques Chanéac (92)
Si les gens ne votent pas pour leurs idées : c'est qu'ils n'en n'ont pas les idées. Dire que ce serait parce qu'un homme ne parle pas de façon convenue qui nous permettrait de consentir plutôt que de réagir, c'est qu'on l'on voit l'habillage plutôt que la réflexion. Ce qui m'amène à dire quand même qu'il y a plus de paresse intellectuelle qu'une véritable conviction. Tous les langages sont bon pourquoi en choisir un plutôt qu'un autre, quel est le critèque du bon ou du mauvais langage. Pourquoi être tous uniforme ? Est que nous sommes tous blanc, est ce que nous sommes tous petits. Moi personnellement je n'ai pas forcément envie que de manger de la glace au chocolat sous prétexte que c'est le parfum le plus consommé.
Ça commence à devenir pénible tous ces commentaires sur la qualité de la prestation matinale de Jean-Luc Mélenchon. On se croirait tous attablés autour d'un plat façon Top Chef, discutant de la rondeur, de l'équilibre, de l'esthétique du plat, pour lui attribuer - ou pas, le bon point du Top Militant....
Lemetayer et Rachel
Si nous en parlons, c'est parce que nous avons tous envie de voir nos idées progresser et gagner pour être mise en oeuvre au service du plus grand nombre. Et pour y arriver, il faut plus de 50% des suffrages.
Amicalement
Quand on "manipule" on ne dit pas qu'on manipule. Ce matin, j'ai eu l'impression que c'était B. Guetta l'invité, il était déguisé en DJ ! Bref mon poste de radio est de mauvaise qualité certes mais le dernier 1/4h a été inaudible. Tout le monde parlait en même temps. La révolution peut-être mais certainement pas citoyenne avec une prestation de ce genre. Là, je ne parle pas politique, mais de communication politique. J'avais l'impression que les éléments de langage venaient de contentieux qui échappent au commun des mortels. Comme un couple qui s'entre tue alors qu'on n'a rien vu venir !
@ Jacques chanéac
Certes, mais dans le cas qui nous occupe, il ne faut pas ignorer la médiocrité absolue de l'interview (et le mot est faible). Je m'étonne que l'on reproche à Jean-Luc Mélenchon d'avoir glissé sur une planche savonnée. A plusieurs reprises, Jean-Luc a tenté de recentrer les propos mais Cohen et Getta en avaient décidé, ce matin, autrement.
JL Mélenchon a parfaitement raison de s'exprimer ainsi. Les réactions outrées sur la forme de son discours qu'on constate jusqu'ici démontre une vision frappée de myopie de la situation dramatique dans laquelle est la France et l'Europe. La petite bulle médiatique en lévitation par rapport au réel pense qu"on peut garder la bienséance en toute circonstance comme des gentlemen anglais ! Une bulle composée de personnes souvent bien nées à l'abri de la concurrence libre et non faussée qui ne voit venir aucun coup. Le FN à 48% dans l'Oise, Des centaines de milliers de réactionnaires dans la rue dimanche, des attaques inouïes contre la justice.... chaque jours le malheur frappe. Il y a le feu mesdames et messieurs. Alors jetez vos convenances par la fenêtre car elles seront tôt ou tard balayées par la réalité comme cette clique qui nous dirige et dit ce qu'on doit dire ou non !
Traquenard et sabotage d'interview, Cohen la starlette de FI à parfaitement fait son boulot sur radio solférino, même ici je lis des commentaires sur le "message brouillé" et blabla. Rappelez vous il y a 6 mois le dernier passage sur cette matinale c'était déroulé exactement de la même façon en un peu moins pire. Quand on voit la qualité des interventions de Jean Luc depuis plusieurs mois (années) auprès d'autres médias, personnellement je me demande si il faut encore accepter les invitations de Cohen ? En trente minutes cela met à mal le travail de plusieurs mois, j'ai lu que tu ne boycottais "Le Monde" perso je boycotterai tout ou partie de France Inter.
Amitiés Militantes. Pierre.
@jacques chanéac
Dans ce registre, je me permets d'ajouter à votre analyse, que je partage d'autant plus que j'ai souvent affaire à ce type de rejet quand je parle de Jean-Luc, que les attaques contre le FN nous coupent d'un électorat qui serait potentiellement intéressé par nos idées mais qui se rétracte en réaction vexatoire aux attaques. Je pense que de la distance avec ce parti rapporterait plus que le rentre dedans. Cela dit peut on demander à un homme de devenir ce que l'on voudrait ou faut il l'accepter tel qu'il est. Personnellement, je regrette que l'ombre de la fougue voile la lumière du talent.