25mar 13
«Mélenchon l'antisémite», le buzz foireux, les éditocrates et moi
Par Stéphane Alliès
25 mars 2013
Mélenchon l'a longuement redit à la tribune du congrès de son parti gauche (PG) ce dimanche, il n'a évidemment pas tenu de propos antisémites à l'égard de Pierre Moscovici, comme l'en ont accusé vingt-quatre heures durant nombre de socialistes et éditorialistes sur les réseaux sociaux. Pour avoir voulu donner sa propre version d'un «buzz factice», Mediapart a de son côté été une nouvelle fois mis en doute, à tort, par Jean-Michel Aphatie ou Jean Quatremer…
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Ce qu’a VRAIMENT dit Mélenchon…
Par Michel Soudais
24 mars 2013
Le co-président du Parti de gauche n’a pas tenu les propos qu’on lui prête depuis 24 heures pour l’accuser de tenir un « discours des années 30 » et d’avoir versé dans « l’antisémitisme » en parlant de Pierre Moscovici. Voici la bande son de ses propos…
Entretien réalisé par Julia Hamlaoui
Alors que le congrès du Parti de gauche ouvre ses portes, son coprésident, Jean-Luc Mélenchon, affirme que l'heure n'est plus à « demander (au pouvoir) "une inflexion" ».
Votre congrès s'ouvre à l'issue d'une période qui a mis la majorité gouvernementale à l'épreuve. Ces difficultés pouvaient-elles être évitées ?
Jean-Luc Mélenchon. Hollande va dans le mur parce que sa ligne politique l'y condamne. Il connaît pourtant l'échec du PS au Portugal, en Espagne ou en Grèce. Le désastre est assuré économiquement – avec la politique de l'offre où le coût du travail, et non celui du capital, est montré comme l'adversaire – et avec la méthode politique qui croit pouvoir contourner le rapport de forces : cela revient à un désarmement unilatéral. C'est pourquoi le Front de gauche, durant toute la campagne, a porté la confrontation de deux lignes possibles pour la gauche. Au bout d'un an de pouvoir, on ne peut pas demander une inflexion. Quels aménagements Jean-Marc Ayrault pourrait-il faire avec les 20 milliards offerts aux entreprises, sans contrepartie du plan de compétitivité, et l'ANI ? C'est une réorientation générale qui est à l'ordre du jour avec un changement de gouvernement ! Le Front de gauche est prêt à y pourvoir.
Quelles mesures sont à prendre de façon urgente ?
Jean-Luc Mélenchon. Au centre de tout : partager les richesses en faveur du travail, opérer la transition écologique du système de production. Pour cela, il faut frapper le coeur des problèmes, l'Europe. Marquer une rupture sur trois points. D'abord, la relation franco-allemande : totalement déséquilibrée, elle fonctionne à l'avantage exclusif du capitalisme allemand. Ensuite, l'euro. Nous avons toujours défendu l'idée que la monnaie unique pouvait être un point d'appui pour une politique progressiste, mais nous arrivons au point où ce discours devient inopérant du fait de l'obstination des dirigeants européens. Enfin, l'arc méditerranéen. Le moment n'est-il pas venu de nous apercevoir que nous avons un autre centre de gravité que l'Allemagne, du côté de la Méditerranée ?
Après quatre années d'existence, quel rôle doit jouer votre parti ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous devons être un parti avant-coureur dans les formes de combat. Être une sorte de grand think thank qui met du matériel idéologique à disposition, comme avec la planification écologique, la révolution citoyenne, la règle verte et maintenant, l'écosocialisme. Par ailleurs, les partis du Front de gauche n'ayant su quel rôle me confier après l'élection, je suis à la fois le coprésident du PG – quasiment condamné à le rester – et le patrimoine commun du Front de gauche. Le parti doit gérer cette difficulté. Mais, en peu de temps, il a atteint les objectifs qu'il s'était fixés en se créant : constituer une force crédible en dehors du PS, rendre possible le Front de gauche, crédibiliser une alternative de gouvernement.
Quel bilan tirez-vous de la coopération des forces du Front de gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. C'est un succès. Il a été capable de traverser plusieurs élections, de réaliser l'exploit de désigner un candidat commun à l'élection présidentielle avec l'objectif d'ouvrir une brèche à gauche dans le bipartisme, et de se renforcer. Nous avons un document d'orientation unanime ! Il y a aussi des faiblesses. Notamment la difficulté à être davantage qu'un cartel. Le Front de gauche n'est pas un label électoral. Nous sommes l'outil d'une stratégie : la révolution citoyenne.
Êtes-vous confiant dans l'avenir de cette construction, au moment où de nouveaux débats apparaissent sur sa position vis-à-vis du gouvernement ?
Jean-Luc Mélenchon. Il faut définitivement guérir notre mouvement des mauvaises habitudes de la polémique sectaire et personnalisante. J'estime qu'il ne faut faire un dogme ni du soutien ni de l'opposition aux socialistes. Notre but n'est pas d'être l'aiguillon du PS ou une force supplétive. Certes, en chemin, il faut prendre tout ce qu'on peut ! Mais ne tournons pas autour du pot : nous sommes candidats au pouvoir. Nous y serons avant dix ans. Pas par le développement mécanique de nos forces électorales, mais parce que la chaîne va rompre en Europe. C'est la leçon des révolutions réelles d'Amérique du Sud et du Bassin méditerranéen. Cela se fera contre la domination du PS sur la gauche.
Le mécontentement profite aujourd'hui peu au Front de gauche. Dans l'Oise, par exemple, les pertes du PS ont permis au FN de se qualifier au second tour…
Jean-Luc Mélenchon. Personne n'a gagné de voix dans l'Oise ! C'est le PS qui s'est effondré. C'est un sujet de très grande inquiétude, mais la principale machine à alimenter Mme Le Pen est à l'Élysée. Pour déverrouiller cette situation, nous devons être unis, faire des propositions très concrètes et être ambitieux. Mais tout ne dépend pas de nous. Les députés Verts et socialistes qui ont voté contre le traité européen doivent prendre leurs responsabilités. Ils ne peuvent pas nous refuser leur aide.
Les commentaires que je lis sur ce blog, à propos des mots de Jean-Luc lors du congrès ou sur ses qualités de tribun, me font penser au déroulement des élections italiennes.
Jean-Luc avait imputé le mauvais score du juge A. Ingroia, représentant la gauche italienne, à son manque de charisme, et surtout l'absence de discours percutant. La gauche italienne n'a fait que 2,25 % parce que son leader n'est pas un tribun. A l'inverse, B. Grillo avec son Mouvement 5S a fait 25,5 %, parce qu'il a su haranguer les foules, a fait du rentre dedans. Les deux hommes ont un même discours planté sur l'honnêteté de l'individu politique.
Mais où le discours est différent, c'est lorsque les Pégistes reprennent le slogan des Argentins "que se vayan todos" ils ajoutent "nous on peut", alors que les Espagnols, ou Grillo scandant la même chose n'ajoutent pas "mettons nous à leur place".
Ce parallèle entre scrutin italien et les esclandres relevées par les journaleux me donne le sentiment que de la part de Jean-Luc, la chose est voulue, tout comme sa façon de parler dans les interview face aux journalistes. Jean-Luc est trop cultivé et très intelligent pour ne pas le faire exprès. Je pense que nous, camarades, inconditionnels, fan club, ferions mieux d'essayer de comprendre au lieu de sombrer dans la critique.
"au début,ils nous ignorent, après ils nous combattent, à la fin, nous gagnons"
Nous somment entré dans la deuxième phase. Ils nous combattent. Pour certains sur ce blog, je ressent comme une incompréhension de cette violence, si je puis vous rassurer, demain, ce sera pire. Ne mettez pas trop d'importance sur les passages médiatiques du FdG, tous les sondages démontrent que la majorité du peuple ne croie pas les médias. Dans les années 70 les réseaux alternatifs à la psychiatrie avaient un mot d'ordre : un bon psychiatre est un psychiatre mort. Je dirais la même chose des journalistes.
"On ne baisse pas les yeux", dit-il et fait-il. "On ne regarde pas le bout de ses chaussures", dit-il et fait-il. Il dit aussi, "nous sommes la fureur" et il le montre. Il est la colère du juste, il est la fureur du combattant, il est la droiture du cœur et la défense des démunis, il est la conscience des ignorants, le regard des aveugles et l'ouïe des sourds. Il est la mauvaise conscience des barbares insatiables et déments.
Alors, grand bien leur fasse à ces journaleux pervers s'ils s'en prennent plein la tronche ils ont vendu leur âme pour ça, non ?
[Edit webmestre : Et il guérit les écrouelles, change l'eau en vin et ressuscite les morts, vous l'avez oublié ? N'en faites pas trop dans ce sens là non plus sinon je modère...]
C'est Harlem Désir qui m'a appris, si je me souviens bien, en août 1991, aux Universités d'Eté de la Gauche Socialiste, à Poitiers, ce qu'était le capitalisme transfinancier en train de se déployer partout dans le monde. Son exposé était clair et brillant, car s'appuyait sur des données précises, un argumentaire très construit, et ses convictions socialistes ne faisaient aucun doute.
Pour en arriver là où il se trouve, il a dû abandonner ces convictions et accessoirement JL Mélenchon. Il n'est pas le seul, mais l'ayant vu de mes yeux, si passionné et documenté, je me demande comment aujourd'hui il arrive à gérer dans sa tête sa langue de bois libérale.
Niko 77(9h47) a raison d'insister sur l'opération "attaques personnelles " de la part des médias. Il s'agit de faire croire que le FdG se réduit à une seule personne, de détourner l'attention des questions de fond et de l'intérêt pour notre programme, de faire le black-out sur le congrès du PG, de diviser le FdG en essayant d'en détourner une partie des communistes, c'est-à-dire, d'empêcher le développement de listes et de campagnes unitaires du FdG en cette période où on commence à penser sérieusement aux élections municipales. Qui seront plus politiques que jamais.
Car ensuite viendront les élections européennes, et là, ce que la Finance craint par-dessus tout, aussi bien la droite que le gouvernement PS qui la sert, c'est que le peuple de gauche ressuscite tout entier, celui des millions du NON au TCE, qu'ils ont si honteusement trahis.
Mélenchon a le soutien de N. Dupont-Aignan. Là où Mélenchon avait, du bout des lèvres, condamné son expulsion d'un rassemblement en faveur du peuple grec, NDA trouve la force d'exprimer sa solidarité. Cela devrait faire réfléchir ceux qui pensent que les alliances à rechercher sont avec l'extrême gauche mondialiste et libertaire plutôt qu'avec les patriotes républicains!
Mais bien sur qu'il faut continuer sur ce ton, c'est pour leurs cerveaux débiles qui raisonnent seulement en terme d'audience, la seule raison d'inviter Mr Mélenchon. Et comme figurez vous, il est plus futé qu'eux (sans trop de mal !) il en profite pour faire passer le message. Et puis sa manière de s'exprimer, en homme du sud (et alors!) plait plus que certains le pensent. S'il le souhaitait, il s'exprimerait différemment, j'en suis persuadée. Souvenez vous a la Télé Tunisienne, face a un journaliste de qualité, c'était le vrai JL Mélenchon, homme d'état s'il en est. Alors faisons lui entièrement confiance dans sa manière de porter notre idéal commun. L'heure n'est ni a la broderie, ni a la dentelle, elle est a la radicalité et au durcissement de nos positions.
Aujourd'hui, vous avez déjà fait quelque chose de concret pour faire avancer les affaires dans le bon sens ? Non ? Pas grave, il est encore temps, il ne fait pas encore nuit. Prenez dix billets, écrivez dessus Mélenchon pour la France - A bas l'austérité - http://www.jean-luc-melenchon.fr ou autre message du même genre et courrez fixer les billets dans les environs. A renouveler de temps à autre. Cela fait prendre l'air et c'est utile. Dix tous les jours, vous voyez le résultat au bout d'un mois ? Un peu de scotch. Ou même, plus simple encore, perdons des billets, muons-nous en étourdis qui perdons de la paperasse à toutes les occasions. Mon contexte est différent, mais je le fais aussi. Les poches percées et il en sort le message utile. Aussi concret que simple. C'est le nombre qui compte. Contre le nombre, ils ne peuvent rien.
Partielles de l'Oise. Joël Gombin, doctorant en sciences politiques à l'université de Picardie, écrit : "les estimations réalisées montrent qu'une partie de l'électorat PS du premier tour s'est reporté sur la candidate FN au second tout à 43% et dans une moindre mesure du FdG estimé à 15%.(...)". Etude sur les 192 bureaux de la 2ème circ. de l'Oise. Source : Huma de ce mardi 26 mars 2013.
L'auteur ajoute : "il y a de la part d'un certain nombre d'électeurs de gauche une exaspération qui a pu se traduire par un mouvement d'humeur visant à attirer l'attention du G. plus sur un ressort national que sur la situation locale". 43% c'est considérable.
@ jacquelin : "le FN lui veut rétablir l'ordre moral et un fonctionnement social basé sur la religion".
Pas du tout, camarade. Je vois très bien ce que tu veux dire mais l'expression trahit ta pensée. L'ordre moral, c'est le FdG avec le PG en son centre, ne nous le cachons pas, qui le porte haut. Un ordre qui restaure les droits des petits, des exclus, des faibles contre la loi du plus fort. Je pense que tu voulais parler de l'"ordre" bourgeois, ancien, injuste, féodal. Mais il faut le dire dans ce cas. Quant au "fonctionnement social basé sur une religion" que défendrait le FN, je me demande bien de quelle religion il peut s'agir ? Celle du veau d'or et de l'argent maître du monde et des hommes ? Quelle religion peut être représentée par l'ultra-libéralisme réac du FN ? A la rigueur que le politbureau de la CFDT et le courant centro-droitier du PS soient démocrates-chrétiens, ou que des intégristes cathos et fachos veuillent le retour de l'ancien régime cautionné par une église aux ordres, d'accord. Mais ce qui définit le projet social du FN n'est pas une vision religieuse mais une vision raciste et archaïque de l'humanité.
Enfin à propos des "gros mots" et de la morale, François Delapierre ce matin sur une radio (vu grâce à un flux sur son blog) assumait l'expression "salopard" employé au Congrès, pour, je le cite de mémoire, moraliser la vie politique, donner du contenu moral à la politique et aux agissements criminels des eurocrates dont Moscovici. Paradoxe ? Non, quand on trahit les plus élémentaires principes de l'engagement socialiste et républicain et que l'on pactise avec les banksters et les pontes ultras du libéralisme, on est un "salopard". F. Delapierre a donc dit sur cette radio que la violence de son expression "redonne ainsi de la force morale, une dimension morale à de la politique qui en a besoin en ce moment, à Chypre par exemple." La morale est donc bien de notre côté, même si elle s'exprime parfois un peu crument, pas du côté des partis vendus au désordre financier destructeur.
Dans l'huma de ce matin, une citation judicieusement trouvée de Stéphane Hessel : "Les responsables politiques ne doivent pas se laisser impressionner par la dictature internationale de marchés financiers". Qu'en pensent les solfériniens et particulièrement ce social-libéral de Moscovici ? En tout état de cause, au Front de gauche, on ne se laisse pas intimider à l'image de Jean Luc Mélenchon qui s'est bien battu pour nous ce matin sur France Inter devant ces médiacrates défenseurs de la pensée unique dont le seul leitmotiv est de promouvoir une austérité sans fin pour les peuples d'Europe... Et ce soir, ils vont tous pleurnicher se donnant bonne conscience sur les statistiques du chômage qui monte, qui monte, qui monte... après avoir à longueur d'antenne défendu bec et ongles le plan de compétitivité, les 20 milliards de cadeaux accordés au patronat, argumenté sur la diminution des retraites, prôné la réduction du "coût" du travail... Tous ces décisions gouvernementales qui minent nos vies et nous condamnent à la misère. Assez de suicides au boulot, assez de morts de froid l'hiver, assez de licenciements, assez de coupures d'électricité ! Vite, "L'humain d'abord" et la 6e république !
France Inter ce matin ou comment Jean-Luc dresse les chiens de garde (point de vue d'un journaliste). Je suis un peu sidéré, et même encore incrédule. Je viens de lire un article, "Mélenchon et les "médias prout prout" : une stratégie de destruction des journalistes ?" du chroniqueur politique Bruno Roger-Petit, sur LePlus NouvelObs. Je ne me rappelle pas avoir lu, au sujet de Jean-Luc, quelque chose de positif de la part de ce journaliste, mais tout le contraire (sauf mauvaise mémoire). Là, je trouve que son point de vue mérite un coup d'œil.
Bon, plutôt que de gloser sur l'antisémitisme présupposé et hypothétique de Jean-Luc Mélenchon, il faudrait mieux rebondir sur le fond de l'affaire, laisser l'arbre et regarder la forêt. Que va t'il se passer ensuite, pour Chypre, les Grecs, les Portugais, puis nous. Allons nous nous laisser dévaliser pour payer les frasques de quelques banquiers stupides et avides ? C'est là qu'est le vrai sujet. Le reste n'est qu'amusement, poudre aux yeux. Juif ou pas, Moscovici a donné son blanc seing pour que la même punition nous soit infligée demain si ces messieurs le jugent bon. C'est cela qu'il faut répéter à l'envi sur tous les blogs. Et c'est cela que je bloque et tweete.
Je milite et vote pour vous. Le partage des richesses, la planification écologique, la BCE, l'arc méditerranéen. Bravo.
Mais tant que vous ne mettrez pas en valeur le partage du temps de travail (cf Larrouturou) d'une part, et la vraie démocratie (démocratie directe, sans intermédiaire élu, cf Etienne Chouard) d'autre part, vous n'avancerez pas.
Ces deux thèmes sont liés et complèteraient votre projet de révolution citoyenne enthousiasmante et heureuse (cf le film No au cinéma actuellement).
Pourriez vous, redonner les références qui prouvent que l'harmonisation fiscale est interdite par le traité européen pour fermer le bec à Getta et consort.
Le congrès du PG s'est tenu dans la ville ou je réside Bordeaux. La population était également invitée à venir assister au discours de clôture par JL Mélenchon. Je me suis donc déplacé comme bon nombre de communistes que j'ai aperçu pour écouter notre candidat commun à la Présidentielle dernière. Je suis venu en curieux. J'ai une certaine habitude des congrès communistes bien qu'avec l'âge je n'ai plus envie d'y être proposé. Et bien mes camarades, votre salle respirée la jeunesse, l'enthousiasme, l'envie d'en découdre, et la gentillesse (j'ai bien dit que j'étais un coco).
Pour conclure, même si cela ne va pas faire plaisir à certains d'entre vous, une fois encore Mélenchon fut très bon, j'étais avec un ami, et parfois d'une manière certes différente, pour nous les anciens sa franchise, sa conviction de classe, son courage, et son aura pour galvaniser la foule nous fait penser à notre feu défunt Marchais lorsque nous faisions 20%. A la fin je me suis approché discrètement de la scène pour le regarder, et ce n'est pas du culte de la personnalité, dans ma vie je me suis rarement trompé sur les individus, à un moment donné le visage exprime quelque chose, oh je ne prétend pas vous révéler une quelconque science mais vous sentez ce petit quelque chose qui fait que. Et j'ai senti qu'il regardait les congressistes de son parti avec respect et amour. Non je n'exagère pas ce fut mon ressenti.
Non, non, Sergio 18h30, Jacquelin a raison. L'idéologie du FN c'est l'idéologie traditionaliste anti-1789, et l'ordre moral est celui de dieu et de la religion catholique traditionaliste anti-Vatican II, etc. N'oublie pas que le FN c'est Vichy et Vichy c'était "l’ordre moral" du XIX° siècle. N’oublie pas qu'il y a un fort courant catholique intégriste au sein du FN et que les moines votent FN (ceux du Barroux 84, en particulier).
@PAGES JEAN LUC (19h01)
Dans la version consolidée du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, les Articles 110 à 113 (titre VII, Chapitre 2, pages 95, 96) traitent du sujet de la fiscalité. Art. 110 et 111 traitent des droits de douanes (interdits). Les Art. 112 et 113 de la fiscalité "sur les chiffres d'affaires".
L'Art. 113 précise: "Le Conseil, statuant à l'unanimité conformément à une procédure législative spéciale, et après consultation du Parlement européen et du Comité économique et social, arrête les dispositions touchant à l'harmonisation des législations relatives aux taxes sur le chiffre d'affaires, aux droits d'accises et autres impôts indirects dans la mesure où cette harmonisation est nécessaire pour assurer l'établissement et le fonctionnement du marché intérieur et éviter les distorsions de concurrence."
Je suppose que l'unanimité des chefs de gouvernements des 27 (bientôt 28) états membres est impossible à obtenir, d'où une harmonisation "interdite" dans les faits.
Il y a en outre le two-pack et le semestre Européen qui impose aux états membres de "faire valider" leur budget national (incluant le volet recettes, donc la fiscalité) par la Commission.
C'est mon interprétation.
@ Jaurès
NDA trouve la force d'exprimer sa solidarité. Cela devrait faire réfléchir ceux qui pensent que les alliances à rechercher sont avec l'extrême gauche mondialiste et libertaire plutôt qu'avec les patriotes républicains!
C'est curieux que vous ayez choisi Jaurès comme pseudo ! En 1914, celui-ci était plutôt proche de l'extrême gauche internationaliste que des pseudos patriotes républicains qui allaient conduire leur peuple à la grande boucherie !
Je salue la solidarité de NDA pour qui j'ai, par ailleurs, de l'estime. Mais là où il est d'une mauvaise foi affligeante c'est quand il prétend que le FdG n'a aucune solution, aucune politique alternative à proposer. Il est vrai que NDA est un monomaniaque dont l'unique proposition politique est "sortons de l'Europe, point barre !" Tout projet qui n'applique pas ce slogan est, selon lui, irréaliste donc inexistant.
Résister à l'Europe par la désobéissance et l'épreuve de force est visiblement au dessus des propres forces de monsieur NDA. C'est tout ce qui fait la différence entre patriotisme révolutionnaire (celui de Jaurès) et patriotisme nationaliste.
@ turmel jm
Merci camarade, c'est très beau et c'est ce que je ressens également.
Vive la lutte !
Les personnages qui s'adressent des signes de reconnaissances sur la scène du théatre médiatique ne sont pas autre chose que des acteurs. Ils jouent dans une pièce, ils tiennent à être bons parce qu'on les traite comme des artistes. Pas seulement pour justifier leur salaire, mais aussi pour être applaudis. Ils joueront peut-être un jour dans une autre pièce et ils tâcheront d'avoir du talent même si le scénario est différent. Il est inutile de les recadrer, cela ne fait que renforcer le jeu de scène, il faut les regarder autrement. Jean-Luc Mélenchon semble penser que les dirigeants de ce monde ultra libéral et les journalistes sont à mettre dans le même sac, il veut donc leur signifier fortement qu'il conteste leurs affirmation, mais c'est une erreur. Les uns sont les maîtres et les autres ne sont que la claque payée par la bourgeoisie pour enrichir son décor. Il faut les traiter avec fermeté sans laisser paraître d'émotion, c'est ce qui alimente leur jeu, ces rôles ont été écrits pour ça ! Le peuple doit comprendre que nous n'aimons pas cette pièce et qu'on trouve les comédiens mauvais, au brésil le peuple est allé au théatre quand on lui a expliqué ce qu'est la mise en scène. Le peuple ne sait même pas qu'il est guerre et dès qu'il l'aura compris il s'unira et ne pourra pas être vaincu. Si Jean-Luc Mélenchon avait pu dire avec distinction à Cohen, avec le vrai talent qui est le sien tandis que l'autre répète seulement les choses qu'il a mémorisé : mettez y du votre, votre jeu est ennuyeux, peut-être que son intervention serait plus fracassante qu'en haussant le ton.
Dans notre programme, le pôle public financier et bancaire avec des nationalisations des principales banques privées qui font ce qu'elles veulent depuis des dizaines d'années, les nouveaux droits aux salariat dans les entreprises. La Haute Finance opaque et maître de toutes les articulations et pouvoirs du capitalisme en stade suprême et de la grande bourgeoisie qui contrôle tout et surtout les média et l'immense majorité de la presse et journaux gratuits, cette finance décomplexée envoie tous ses experts en propagande unique. Donc ils en veulent à Jean-Luc d'avoir choisi l'alternative et pas n'importe quoi. Leur violence symbolique est très réelle. Il y a eu au cours de l'année dernière une rupture et très violente c'est quand le candidat Hollande a refusé tout débat avec le candidat du FdG. C'est un très grave déni de réalité et très anti-démocratique comme le non respect du vote en 2005 de la souveraineté populaire du refus de cette Europe que nous subissons toutes et tous en 2013 et ce n'est pas fini !
Un commentaire indiquait que M. Dupont-Aignant n'était pas favorisé au FdG et faisait allusion au rejet de sa personne au cours d'une des nombreuses manifestations pour le soutien au peuple grec et contre la troïka, ce n'est pas exact et il faut relire tous les faits décrits alors, mais nous ne rejetons ni un M. Chevènement, ni la dite gauche du PS, des contacts et écoutes et échanges ont lieu, aucun rejet de notre part et pourtant très à gauche, comme une écoute où Régis Debray était invité par le groupe de réflexion de l'ancien Ministre avec un directeur de la DGSE. Le Front de Gauche est une force politique de rassemblement. Le mouvement de Dupont-Aignant et d'autres souvent cités. Le FdG est très sensible et en phase avec tous les vrais républicains qui luttent contre cette Europe de tous les dangers et qui surfe sur le pire. Là ce sont pour les mouvements et partis en dehors du FdG, mais c'est le Peuple dans toutes ses composantes qui décide par son vote et là nous mesurons que le boulot est immense. Les résultats de l'Oise et l'abstention : une vraie catastrophe et pourtant tout indique que nos analyses sont justes et que notre programme porte les solutions.
Bonsoir à tous.
Il faut arrêter ce type d'émission en " speed dating " unilatéral. Pas le temps de développer face à des gens qui ont un avis fait d"avance.
Cela me rappelle ce dicton " Plus tu désires une chose et plus elle séloigne de toi".
Bravo à vous, chers amis du PG, et à vous, JL Mélenchon. Votre travail, considérable et cohérent, finira bien par être connu et reconnu. Vous prêcher dans le désert ? Pas si sûr ! En tout cas, le peuple de gauche, le vrai, celui qui raisonne, loin de l'esprit moutonnier du clan et des audimats, vous sait gré de votre combat contre ces oligarchies médiatico-politiques qui nous abreuvent, à longueur de journées, de leur prêt-à-penser.
Aujourd'hui, vous êtes dans la position du bedeau, vilipendé à force de sonner le tocsin d'alerte au feu. Mais, demain, faut-il l'espérer, vous serez dans celui du sauveur, pour peu que l'on daigne s'enquérir de la validité de l'alternative politique proposée. Indépendance et autonomie, dites-vous. Certains élus du PCF, redoutant la perte de leur place dans les actuelles municipalités de gauche, peuvent vous battre froid. Il n'empêche qu'il sera très difficile, pour eux, de bâtir ou de négocier un programme FdG, sans se démarquer de la politique du PS. Alors, compromis ou compromission ? Je connais assez bien la plupart de ces municipalités socialo-écolo-communistes de mon département. Je n'en sais aucune où socialistes et communistes s'apprécient vraiment. Et ce, de longue date. Humainement et politiquement, le choix, n'est pas si redoutable que cela: continuer à faire semblant au moment où le gouvernement, et ses supplétifs, se trouve dans une dérive droitière de très mauvais aloi, ou, ne plus passer sous les fourches caudines socialistes et affirmer les options novatrices du FdG.
Je pense que c'est un devoir de faire savoir qui est qui, qui fait quoi et à fortiori en politique.
Toute personne qui prétend l'inverse et à fortiori toute personne sachant par son activité professionnelle ou publique cette base élémentaire de la démocratie est lourdement répréhensible. Il reste à ces derniers le refuge de la diversion n'arrivant pas à assurer leur rêve à vouloir parer de délation un sujet de simple morale politique. Bravo aux militants du PG pour ce langage"dru et cru" tout simplement compréhensible.
Je ne comprends pas ceux qui pensent que jean-luc s'est trompé ce matin. Moi, je dis chapeau Jean-Luc qui, de mon point de vue à ridiculisé et haut la main Cohen, le pathétique Cohen. Tout a été dit et de toute façon en 10 min. on ne peut faire plus. La colère du peuple est portée par Jean-Luc Mélenchon et bien portée avec sincérité et hargne.
On ne peut pas dire à la fois que les gens se détournent des médias et deviennent de plus en plus critiques vis à vis des chiens de garde éditorialistes (ce qui est vrai, je le constate tous les jours) et en même temps craindre que la colère de Jean-Luc Mélenchon soit mal perçue de l'opinion. Pour moi, son intervention a été exemplaire et il a mis a mal Cohen en pointant systématiquement le dessous des petites question à la c...
Par ailleurs, il faut être naïf pour croire que la révolution sera conduite par la majorité des Français. Cela ne se passe jamais comme cela. Cela part d'un petit groupe qui grossit et sur lequel beaucoup de colères et de demandes (pas toujours compatibles d'ailleurs) s'agglutinent. Ne cherchons pas en ces temps troubles et de plus en plus violent à rester dans la critique consensuelle, cela n'est plus de notre époque, déjà.
Je souscrit à la nécessité de marquer le coup en devenant plus incisifs, en marquant très clairement la rupture avec les sociaux libéraux. C'est une impérieuse nécessité. De toutes façon, les médias ne permettront jamais que notre mouvement s'exprime dans le temps et tous les chiens de garde aboieront toujours jusqu'au jours ou ils se tairont car nous seront en position de force pour faire adopter un loi sur les médias, précisément.
François Béranger chantait ("Ma fleur") : "Vous êtes les plus forts, mais tous vous êtes morts. Et je vous emm**** !"
Résistance
Bonjour,
Encore une fois je salue la performance de Jean-Luc Mélenchon lors de son discours de clôture du congrès du Parti de Gauche. La ligne est claire. Combattre le néo-libéralisme cause de tous ces désastres qui atteignent les peuples d'Europe et du monde entier.
Combattre toutes les politiques qui le mettent en place et par conséquent celle menée par le Gouvernement Hollande/Ayrault. Ne nous y trompons pas, contrairement à ce que veulent nous faire croire les masses médias et leurs médiacrates, ce ne sont pas des attaques personnelles auxquelles se livre le co-secrétaire du PG mais bien à des attaques en règle sur la politique qu'appliquent les sociaux libéraux. D'ailleurs la réponse de Moscovici n'en est-elle pas une preuve flagrante ?!
Quand à sa prestation sur France Inter de ce matin, j'ai été interpellé à mon boulot par un encarté ps qui défendait bec et ongles la politique de FH lors de la campagne électorale et pendant les 8 mois qui ont suivi son élection, non sans conflit. Depuis ces 3 derniers mois c'est lui qui me sollicite pour me parler de Mélenchon et de façon élogieuse. Il reconnaît aujourd'hui que la politique menée par FH nous mène au désastre et que les propositions du FdG lui parlent de plus en plus. Il m'a donc demandé de lui fournir des documents sur la politique économique du FdG (je lui ai proposé de lui offrir le programme l'Humain d'Abord qu'il a accepté avec envie) et m'a dit (alors que je ne l'avais pas encore entendu l'émission) qu'il avait trouvé la prestation de Mélenchon sur F. Inter de ce matin « formidable ».
Je partage la position de Mélenchon sur la provocation de « conflits » argumentés et raisonnés qui font évoluer les esprits. Je peux vous dire que je l’exerce au quotidien et que ça fonctionne. Nous ne pouvons compter sur l'aide du PS ni des masses médias qui appartiennent aux libéraux. Quand je pense aux reproches mensongés qui ont été faits sur les médias du Vénézuela qui « appartenaient » toutes à Chavez (sic)) regardons chez nous, soit disant nous sommes un pays démocratique.
Il nous reste que notre force (têtue) à relever la tête et ne pas baisser les yeux afin de rendre visible notre programme de rupture face au libéralisme de droite comme du ps.
Actions, actions et argumentations. Nous sommes éduqués et ne perdons pas notre conscience à simplement protéger notre confort personnel. Nous devons être animer de ce désir de justice pour un monde encore plus meilleur que celui du Conseil...
A propos du 7/9 FInter ce matin, lisez sur le site de FInter et de cette émission les réactions édifiantes... et rassurantes. Vous verrez majoritairement les auditeurs ne sont pas dupes et très remontés contre nos chers médiacrates. M Ruffo se fait aussi passablement étriller pour sa prestation pire que nulle, insultante pour JL Mélenchon comme pour nous.
Bon ne désespérons pas. A force de s'adresser à l'intelligence JL Mélenchon finit par en réveiller quelques-unes. D'autre part nos adversaires à force de comportements insultants vis -à-vis de lui donc de nous, finissent par retourner contre eux-mêmes leurs propres armes. Car heureusement leur grande outrecuidance et l'assurance de leur pouvoir les rend stupides.
Inutile de vitupérer et se lamenter parce qu'ils ne médiatisent le FdG jamais sauf s'il y a un buzz comme cette fois-ci. Pas seulement leur bras armé, ils sont le pouvoir, comme celui du capital. Il faut faire avec et vous voyez que l'on peut très bien se passer d'eux, grâce à notre énergie et notre colère, aux technologies alternatives de communication, et parce que (hélàs) l'actualité et ses plans sociaux répétés notamment nous donnent raison.
Résistance encore et pour longtemps
Concernant la prestation de JL. Mélenchon ce matin, je vous conseille d'aller voir la masse de commentaires positifs sur le site de France Inter, le 7/9 de P. Cohen (qui en prend largement pour son grade !)
On t'attend avec impatience à Martigues le 10 avril pour un grand meeting unitaire. Pour ce qui est de l'émission FI il ne faut pas tergiverser et se poser de questions existentielles : Jean-Luc Mélenchon a réagit avec toute la sincérité et l'energie qui le caractérise aux attaques perpetuelles des mediacrates. Il est le porte parole d'une organisation qui est en colère et qui propose un changement radicale de société. La critique et le conflit sont inévitables et même souhaitables avec ceux qui symbolisent le conservatisme et l'ordre établi. Les questions de Cohen sont parfois blessantes et douteuses : c'est d'abord ce qui m'a choqué. JL a su malgré tout parler de l'affaire de Chypre et rester audible. On garde le cap tranquillement et sereinement mais avec détermination.
Et pour continuer avec les réactions des auditeurs de France Inter l'un d'eux signale un lien youtube "Taddéï recadre P Cohen sur la liberté d'expression" à l'émission "C à vous" (la 5). Effectivement allez-y voir c'est excellent, bravo Taddéï, et va dans le sens de ce que dit JL Mélenchon. Là où il y a débat-conflit il y a exercice absolu de la démocratie.
@pascale 180
Tu as raison, je viens d'aller voir, c'est impressionnant ! ça fait du bien d'aller lire ce flot continue d'auditeur dont on comprend, à travers les lignes, qu'ils ne sont pas pour autant des FdG convaincus mais qui soit défendent Jean-Luc Mélenchon soit critiquent très sévèrement France Inter. Ah quel bien ça fait ! C'est tellement rare que j'y retourne !
On lâche rien !
@ 104 Michel 65 à 12h41
Jean-Luc disant aussi que Peppe Grillo à su faire cela et on à vu le résultat...
Pardon aux autres, je sais bien que l’Italie et Grillo, c’est hors-sujet. La différence, cher ami, c’est que Grillo bouffe à tous les râteliers, se gave sans discernement de toutes les idées dans l‘air du temps, se servant partout, de l’extrême droite (surtout) à la gauche (vaguement). Il "surfe", pour utiliser le verbe n°1 de Libé et consorts. Son arsenal contient aussi les puissants "réseaux sociaux", la belle affaire ! Chez nous l’internet, ça fonctionne aussi il me semble, sans stratégie commerciale, tranquille. C’est pas un gadget du marché de la com, c’est un outil parmi d’autres. Nous autres on a une analyse structurée de la société et des répones construites. C’est une position politique totalement différente, et il y a plus de travail.
Au vu de tous les messages positifs en faveur de Monsieur Mélenchon, exprimés sur le site de France inter (fort réjouissant), c'est bien la preuve que de parler cru et dru s'impose, tant la cacophonie ambiante exige un tel haussement de ton, pour être entendu et il faut croire que les gens sont de moins en moins dupes des mensonges et de la mauvaise foi de nos si intègres journalistes (ironie). Sans cette persistance de notre porte parole à se faire remarquer (déjà il y a deux ans quand il commençait à percer), il serait mort politiquement depuis belle lurette alors que là il est resté "une force vive", une personnalité qu'on continue à inviter à la radio, à la télé, une alternative prête à se déployer de manière efficace si l'urgence l'exigeait (dissolution du parlement, par ex, si législatives prometteuses pour le FdG).
Amis sensibles, soyez sérieux ! Cohen accueille Mélenchon en le traitant « d’invectiveur ». Oui, le même Mélenchon que le premier secrétaire du PS, entre autres, vient de traiter d’antisémite et de je-ne-sais-quoi des années trente ! C’est le genre de moments où un être humain en bonne santé doit se mettre en colère, quand même. On ne va pas lui demander de se comporter en crocodile calculateur et impassible sous les tonneaux de m… qu’on essaie de lui déverser dessus ? (pardon pour ces reptiles, qui sont des braves bêtes après tout)
Il m’arrive de m’étonner douloureusement quand Mélenchon prend au collet un journaliste que je croyais correct ou tout simplement sympa sans vraiment le connaître. Eh bien jusqu’à maintenant, pas d’erreur. En y faisant attention, immanquablement, je découvre qu’il s’agit en fait de militants de la deuxième peau du système, comme dit Mélenchon. Eh oui, désolé, ça fait des noms (et une adresse : le journal de le chaîne X, l’émission de divertissement Y ou l’émission sérieuse Z).
En fait, c’est devenu un baromètre. Soyons attentifs aux journalistes « épargnés », comme ce Bourdin par exemple. Peut-être que c’est un professionnel respectable, en plus d’être un mec de droite. Il n’y a pas que lui, heureusement. Mais mon baromètre est bien utile, ça aide à voir clair, par exemple à Radio-France - je traîne toujours une espèce de préjugé favorable.
Amitié militante,
Martin
Cassez la coque des mots, vous obtiendrez l'amande du verbe. Baste! les mots vides s'enflent aux dimensions de phrases creuses noircissant l'arène médiatique d'une pensée anémiée et envenimée. Aux mots-bâillons osons opposer les mots-haillons sans mendier le droit de prendre la parole.
Après "Mélenchon antisémite", c'est "Les électeurs du FdG votent Le Pen", selon Le Monde.
On voit clairement la ligne de propagande qui est en train de se mettre en place. Il ne faut pas laisser passer ça !
@FranLesp à 8h20
Vous aurez sans doute mal lu l'article de F. Fressoz. Elle parle d'électeurs de gauche (c'est comme ça qu'elle appelle ceux qui votent pour un candidat socialiste au premier tour) et annonce que selon une analyse de l'IFOP (dont on connait la légendaire fiabilité), 40 à 45% des électeurs ayant voté pour la candidate socialiste au premier tour ont voté pour la candidate du FN au 2nd. Sauf erreur de ma part, il n'est pas question du Front de gauche dans cet article.
Même Bayrou s'y met et prédit un éclatement rapide à gauche, dans Le Parisien ! Comment imaginer que ce gouvernement puisse continuer son train train de vie jusqu'en 2017 ? Et quant aux critiques de ceux en poste, cela devient lamentable, notamment lorsque Ayrault dit de notre porte parole, dans le canard enchainé, "qu'il parle comme Le Pen, qu'il excite tout le monde et qu'il est dangereux" ! Et bien oui il vaut mieux être dangerous face aux salopards de la finance que no dangerous et le peuple saura vous châtier, pour avoir tenté de le sacrifier !
Sinon dans mon message 184, je parlais des municipales et des européennes bien sûr.
@Dudu44
Ce qui m'a fait tiquer, c'est plutôt la fin de l'article, je cite:
"Elle semble au contraire favoriser le basculement d'une partie de l'électorat de gauche vers le FN, attirée par le discours « anti-système et anti-élites » de Marine Le Pen."
Jean-Luc Mélenchon est constamment stigmatisé par les médias comme "anti-système et anti-élites, comme Le Pen". Dans ce contexte-là, le sous-entendu me semble lourd de sens, et je ne serais pas surpris de voir fleurir bientôt des articles allant plus clairement dans cette direction nauséabonde (l'amalgame des électeurs).
@ FranLesp 8h20
Croyez vous que Matthieu Pigasse, directeur délégué de la banque Lazar, ait acheté le Monde pour gagner de l'argent ? Idem pour Libération qui appartient au banquier Rotchild. Ces bourges se payent des journaux pour faire passer dans les têtes leur idéologie de m...e. Quand aux excès de langage du PG, laissez moi rire, allez devant l'usine Peugeot à Aulnay et demandez aux ouvriers se qu'ils pensent des ministres, vous verrez que le mot salopard et bien doux.
Le rêve de la finance et du grand patronat est d'installer au dessus des portes des usines un panneau qui annonce la couleur de la nouvelle société qui nous attend "Arbeit macht frei".
@ lilou 45
Je suis d'accord avec vous. Malheureusement la plupart de nos concitoyens ne savent pas à appartiennent Le Monde et Libé. Je signalais l'article simplement car je pense qu'il est très important de combattre cette propagande nauséabonde. Ce que fait d'ailleurs constamment Jean-Luc Mélenchon.
Je pense être un peu hors sujet, mais mon propos est motivé par la différence de traitement réservé aux invités sur les radios. Qui a écouté lundi sur France Inter comment on a reçu Monsieur Mélenchon et ce matin l'accueil sur cette même radio de Madame Le Pen sait de quoi je veux parler.
Donc, ce matin sur cette radio nationale : tapis rouge à Mme Le Pen. Tout en rondeur... des questions formulées avec précautions... Le journaliste semble presque s'excuser d'avoir à les poser. On est là entre gens de bonnes manières. Au passage j'ai relevé que Madame Le Pen se prononce pour une durée de cotisations égale à 40 annuités... (parce que) cela ne pourra plus jamais se produire ! Sinon rien de neuf : expulsons les étrangers, fermons les frontières... c'est la base immuable de sa pensée étriquée. En prime la question de l'auditeur : quelle différence entre vous et Monsieur Mélenchon ? Il ne faut pas la laisser apporter seule la réponse : elle raconte n'importe quoi !
Jaures 156, 26 mars 2013 à 18h05
Tu accordes trop d'importance au discours et pas assez aux possibilités concrètes d'alliances. Certes, des alliances un peu bancales d'un point de vue idéologique, mais des alliances compréhensibles par le peuple, et qui peuvent représenter une vraie force, contrairement à une hypothétique alliance avec Nicolas Dupont-Aignant, qui n'aurait aucun intérêt en matière de capacité de mobilisation et resterait, qu'on le veuille ou non, une alliance droite-gauche : le meilleur moyen de brouiller notre message !
Bravo Didier Porte. C'est quand même incroyable que dès que nous dévoilons les mécanismes de cette haute finance à l'oeuvre contre les Peuples, l'antisémitisme est mis en avant. Alors les Draghi et les injonctions et couteau sous la gorge mis par cette BCE est tout ce qu'il y a de plus normal car s'asseyant sur tous les votes unanimes de la représentation du peuple chypriote, certes nous avions eu 2005, ils confirment et signent, mais il y a un enseignement à tout ça c'est notre rapport à l'argent devenu roi pour la poignée et devenu tabou, sacré, à ne pas y voir clair dans l'opacité de tous les paradis mafieux donc opaques et criminels. La liste est longue et prouve que ce système est pourri en profondeur.
A lire ou à relire, oui les écrits de Gramsci et aussi Marx son "A propos de la question juive" souvent cité pour les tenants de certitude pour qualifier Marx lui-même d'antisémite, alors que c'est Bauer qui refuse toute religion, Marx non, par contre vers la fin de son dit, Marx attaque sec l'argent, son rapport à l'argent. Une explication se trouve dans un livre de Pierre Vidal déterré en le rééditant "Les juifs dans les anciens comtés de Cerdagne et du Roussillon" où Pierre Vidal alors bibliothécaire décrit le calvaire et l'inquisition et les rafles bénies par l'église catholique de tout le peuple juif en les enfermant dans un quartier à Perpignan et ce en 1292, les empêchant de tout travail et les contrôlant les privant de liberté et les montrant en bouc émissaire, à toute la population où les seigneurs richissimes désignaient le peuple enfermé cause de tout alors que ces seigneurs en se servant en corne d'abondance dans les caisses faisaient crever de faim toute la population. Il était facile d'avoir sous la main un peuple enfermé et tout désigné pour détourner la colère et la révolte contre des victimes et non pas vers les instigateurs, les profiteurs, les privilégiés, et pour que ça passe il fallait du goupillon et de la bénédiction du "tout est dit" à savoir l'église des "pauvres" actuelle. A gerber tout ça, comme l'accusation d'antisémite à l'encontre de Jean-Luc.
Mais ces mécanismes qui ont été à l'oeuvre entre 33/45, sous d'autres formes ressurgissent d'où la résistance au sacrifice par la connaissance, un regard non détourné et de l'implication bisant l'indifférence qui est en effet la pire lâcheté.
Du courage ! Je retourne à mes lectures...
Le méthodes de B. Cohen qui officie sur le service public que l'on paye de la redevance se comporte plus comme un policier que comme un journaliste. Il n'est pas le seul, les soi-disant grands journalistes, grands par leur salaire énorme et le monopole dont il jouissent, agissent de la même façon. Rappelez-vous des interrogatoires d'Elkabbach face à Marchais. Ces policiers-journalistes portent des accusations ad hominem dans le but fragiliser, décrédibiliser l'homme ou la femme. Comme un interrogatoire policier, ils reviennent à la charge dans le but de dresser une image de coupable, de pousser à l'auto-justification. Et se justifier, c'est rentrer dans l'engrenage accusatoire.
Face à Taddéï sur la cinq, on a pu voir toute la quintessence de la philosophie policière de Cohen. Ce dernier en effet considère qu'il ne faut pas donner la parole à ceux qui sont aux antipodes de ses idées, qui ont des doutes ou ont d'autres explications sur certains sujets il va même jusqu'à déclarer "qu'ils n'ont pas le droit de s'exprimer". Des journalistes qui ne respectent pas la liberté d'expression à travers la diversité des opinions, sur une radio publique, n'ont rien à y faire. Ce n'est pas leur radio privée, leur militantisme clairement affiché est incompatible aux respects de la liberté d'expression. Ces journalistes de par leur conception partisane deviennent des propagandistes qui ne tolèrent pas la contradiction des idées, ils vont jusqu'à dresser des listes de noms de personnes à ne pas inviter. Toute leur stratégie policière consiste par des attaques répétés, des injures répétés à entretenir le doute, la suspicion et à ne pas poser de questions sur leurs propositions politiques. Comme des policiers, ils cherchent à obtenir des aveux de culpabilité, informer le citoyen sur l'existence d'autres solutions proposés par d'autres est aux antipodes de leur rôle de militant. Pour ces policiers-journalistes, il n'y a qu'une solution : faire payer les classes travailleuses et préserver enrichissement des riches boursicoteurs qui ruinent la société.
J'étais en désaccord sur le blanc-seing donné à Hollande au deuxième tour. Je pense qu'il aurait fallu exigé de Hollande des engagements écrits. Les slogan "Battre la droite ou le vote utile", c'est donner un chèque en blanc, aux dirigeants du ps qui gèrent le capitalisme et sont les...
@ sergio
Je pense que sur le fond on est d'accord. J’aurais du écrire "...un certain ordre moral" et non pas "l'ordre moral". Pan sur le bec, je n'ai pas relu.
Quand au fond religieux, pourquoi la lute du FN se cristallise sur les musulmans ? Entre autres. Comme d'hab., c'est à mots couverts que le FN fait son travail
Ce matin sur France inter notre Marine nationaliste parlait de la séparation des banques entre dépôts et affaires.
Grande théorie, qui ne signifie rien. On voudrait nous faire croire que les dépôts permettent le crédit. Et on le sait que ça n'est pas vrai, la couverture des banques sur leurs encours client n'existe pas. Et que le moyen le plus rapide pour une banque d'engranger des bénéfices est de placer ses liquidités. Quelle banque accepterait de se priver de l'activité qui lui est la plus favorable. Et quand bien même elle le ferait, par le jeu d'une filiale, la chute de l'une ne protégerait pas l'existence de l'autre. Qu’en pensent nos journalistes ?
Pour eux une banque a de l'argent qu'elle prête. Alors qu'elle prête un argent qu'elle n'a pas.
L'écroulement se situe toujours au point ou les rentrées issues de l'économie de travail ne permettent plus d'alimenter les jeux spéculatifs. C'est un certain pourcentage de l'activité réelle du pays qui dirige le phénomène. Non pas que l'activité réelle baisse a priori mais que le volume de spéculation a enflé dans une telle mesure que plus aucune vraisemblance n'existe entre les placements et l'activité.
L'autre phénomène sous jacent, de la pure théorie monétaire, est que les prêts créent la monnaie. Mais les intérêts, eux, ne sont jamais créés, et pour couvrir ce déficit chronique le seul moyen est la fuite en avant par octroi de nouveaux prêts qui permettront de couvrir les emprunts précédents.
Le phénomène spéculatif est du même ordre. Le gonflement de la masse investie permet par cavalerie de couvrir la valeur des placements effectués. Jusqu'à un point critique: arrêt momentané de la circulation, perte de confiance, retrait de valeurs du marché pour besoins spécifiques. Un seul grain de sable peut arrêter toute la machine. Mais ça on le sait.
Et la seule voie possible, aujourd'hui n'est pas de prôner la séparation affaire/dépôts mais de reprendre la main au niveau des banques centrales pour créer la monnaie d’investissements de l’état, seul et unique moyen de mettre en accord activité et niveau de la monnaie.
Ouaouh ! 2 colonnes en 1ère page pour Mélenchon dans la Canard ! J.M.Th. est donc socialiste. Et bien voilà. Nous savons maintenant de quel lieu viennent les critiques du Canard. C'est-y pas plus clair comme ça. Bravo ! Et un poisson ferré et un. Et oui JMTH, il est très fort notre camarade porte-paroles. Il fait l'amour avec les mots. Ca vaut mieux que d'aller faire la guerre au Mali. On défend les nobles causes qu'on peut !
@jacquelin
Pas d'accord avec votre analyse à propos de la séparation dépôts/affaires.
La masse monétaire gonfle à une vitesse folle dans les opérations de banque d'investissement et cela est possible grâce à 2 phénomènes.
La BCE refinance les banques au sens large. Donc, celles qui réalisent en leur sein des opérations financières également. Ne parlons pas de spéculation, tout est spéculation. Une banque qui vend un cap ou un swap de taux, ou un swap de change à un client est un acteur qui spécule même si c'est pour un client. Il suffit qu'elle garde une exposition directionnelle sur l'un de ses risques sous-jacents, et la voilà même avec une casquette de spéculateur risqué sur les marchés. Même si l'opération est couverte, elle va devoir à travers la gestion au quotidien de sa position, assurée par un trader, gérer son risque. Parallèlement, elle va gérer les paiements et encaissements liées au portage de cette position (on peut raisonner de la même manière avec un stock de positions). Et même si elle a un risque couvert, elle peut avoir à encaisser en net ou décaisser en net du cash.
Ce cash frais, soit elle l'emprunte, soit elle le prête. Quand le marché interbancaire fonctionne, pas de problème. Les banques refinancent donc leurs paris spéculatifs ou contrats financiers sur le marché. Alors là, s'il vous plaît, c'est le fait d'être à l'intérieur d'un groupe qui a des liquidités clientèle, des dépôts, qui fait que la banque en question va pouvoir avoir un bon rating et bénéficier de facilités pour refinancer ses positions. Et même avec ce rating, elle va pouvoir jouer encore et encore plus sur les produits dérivés. Les dépôts par la qualités des ratios prudentiels bancaires qu'ils procurent font qu'intrinsèquement ils favorisent la banque pour qu'elle puisse jouer sur les marchés facilement.
Ce qui est paradoxal, c'est qu'il y a parfaite déconnection, par nature, entre l'économie réelle, et l'économie purement financière. Il est des chiffres qui donnent le vertige. L'encours mondial des dérivés est 9 fois le PIB mondial ! Quand les marchés dysfonctionnent, pouvoirs publics à la rescousse, refinancement des positions via organismes d'etat, BCE, et, ce qui est récent et scandaleux, garantie des Etats. Quand il y a problème dans le schéma de refinancement actuel garanti par les Etats, c'est que au final, c'est bien l'economie réelle, et les détenteurs de dépôts qui sont impactés par ces risques.
Les 750 mille miliards de dolars de capitaux fous, sans contrepartie de biens réels, ne produisent aucune activité réelle, si on accepte la spéculation dans ce sens. Cet argent est nuisible pour tous et contribue à l'apauvrissement de la majorité des peuples au niveau mondial.
Je pense que c'est ça que le libéralisme favorise toujours.