27mar 13

En route vers l’Europe allemande

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La drôle de démocratie des partisans de la collectivité unique

Communiqué du Front de Gauche du 30 mars 2013

D'ici quelques jours, tous les Alsaciens auront reçu dans leur boîte à lettres le matériel officiel de la campagne en vue du scrutin référendaire régional du 7 avril. Ils comprendront bien vite que leur liberté de choix est méprisée : ce matériel censé être explicatif, est outrageusement partisan. Cette circulaire ne laisse pas de place à un débat contradictoire et oriente le vote de l'électeur en présentant ce projet de nouvelle collectivité territoriale d'Alsace comme un gage d'"unité d'efficacité et de proximité pour l'Alsace !"…

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L’essentiel pour moi c’est l’accélération de l’histoire qui se produit en ce moment avec l’épisode Chypriote. Le titre du « Monde » résume l’épisode géopolitique et financier : « Le FMI et Berlin imposent leur loi à Chypre ». Berlin ! C’est officiel, la carte de la puissance a changé en Europe ! Et pendant ce temps la France est tétanisée par des chefs sans consistance qui se rêvent en « bon élève de la classe européenne ».

Dans la semaine la carte des puissances médiatiques en France aussi est passée cul par-dessus tête. C’est de ce qui était considéré comme la périphérie du système médiatique que sont arrivés à destinations deux munitions de fort calibre démocratique. Mediapart avait donc raison ! Que ce soit dans l’affaire Bettencourt ou dans celle de Cahuzac, il y avait bien matière à investigation judiciaire ! Mesure-t-on la portée de cet événement ? Non, bien sûr ! La vie continue comme si de rien n’était. La caste a pourtant défendu comme un mur spongieux tous les incriminés. Et tout s’écroule en même temps. Trois puissants au tapis : Sarkozy, Cahuzac, Lagarde. La même semaine Chypre et combien d’autres symptômes d’un monde à l’agonie. Et on s’étonne de l’Oise ? En rompant la digue avec l’extrême-droite, Valls et les autres solfériniens ont-ils permis le transfert d’une masse d’électeurs socialistes vers le Front national au deuxième tour ? Ce ne sont pas les mathématiques qui le diront mais l’examen scrupuleux des listes d’émargement que la loi permet. Curieuse coïncidence, ces mêmes solfériniens mènent contre moi une grosse guerre au moment même où se déchaîne la propagande du FNJ contre moi.  Et les « grands médias officiels », en fait la périphérie bureaucratique de Mediapart, continuent de leur servir la soupe. On connaît la méthode. Ils ne s’intéressent à aucun moment politique de nos congrès. Mais ils savent fabriquer un buzz sur une affaire qu’ils créent de toute pièce. Puis ils vous reprochent de ne pas « traiter les questions de fond ». C’est ainsi que le congrès du Parti Communiste eut droit à deux jours de harcèlement sur le fait que la carte du PCF n’avait plus de faucille et de marteau. De tout le reste de ses débats on ne sut jamais rien ou presque. En commençant le congrès du Parti de Gauche, nous savions que nous serions traités de même. Nous avions pris nos dispositions. Et c’est bien ce qui se passa. Oserais-je, d’une façon plus chimiquement pure que nous l’avions imaginé. Surprise : de bien des façons l’affaire tourna délicieusement à la déroute de nos adversaires solfériniens qui sombrent dans le ridicule. Je raconte ça.  

En passant par le congrès du PG

Un congrès du PG est devenu une grosse machine. Très grosse. Dans tous les compartiments d’action, les chiffres me prouvent que je ne peux plus m’en mêler à la bonne franquette comme autrefois, si par hasard j’en avais encore la tentation. Quand je croise Maryvonne qui brasse 12 tonnes de matériel militant à distribuer, la prudence commande que je n’aille pas donner mon avis sur la façon de procéder. D’ailleurs ai-je vraiment une idée sur la question ? La librairie a manié une tonne de livres. Le service d’ordre mobilise plus de cent camarades, la commande technique autour du secrétaire général du congrès Patrice Perdereau fonctionne par talkie, il y a neuf cent délégués dans la salle élus par les organisations de base du parti, il y a soixante-quinze délégations étrangères, et cent cinquante pour les délégations françaises syndicales et associatives.

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Ici tout est foule ! Je passe dans les allées entre les tables et je ne connais quasiment qu’une personne sur dix, dans le meilleur des cas. J’ai connu le Parti de Gauche comme parti des « ex ». Il y avait beaucoup d’ex ! Ex-socialiste, ex-communistes, ex ceci ou cela. A présent les anciens se sont fait brûler la mauvaise graisse des « ex ». Ils sont redevenus des vraies têtes dures. Et surtout le parti est rajeuni, beaucoup de primo-engagement dans ses rangs. Beaucoup de jeunes et aussi de syndicalistes. En fait par sa composition, comme par la forme du déroulement des séquences du congrès, comme par le ton le style la façon de parler, ce parti ne ressemble a rien de connu sur quoi se repérer. Je ne le dis ni pour le vanter ni pour le diminuer. Je fais seulement un constat.

Pour moi, tout est surprise. Soudain j’entends qu’on se dispute sur un point des statuts ! Mais je ne comprends ni de quoi on parle ni quel est l’enjeu. Le soir des gens crient contre la commission des candidatures dont je ne sais pas qui est membre. Des votes par panachages vont tenir beaucoup de monde réveillé jusqu’à 4 heures du matin à propos d’une liste dont je ne sais à peu près rien sinon qu’un candidat auquel j’étais attaché a vu sa candidature rejetée en suppléant. Pour finir il sera élu quand même. Tout cela et combien d’autres détails me signalent ma nouvelle condition dans le parti que j’ai imaginé et fondé avec d’autres. Autant en prendre acte. Je ne serai plus jamais l’homme qui adorait s’occuper de tout et surtout des détails techniques. D’ailleurs, si je le faisais encore, on m’en voudrait. On attend autre chose de moi. Et surtout pas que je me mêle de l’ordinaire. Le parti vit sa vie sans avoir besoin de moi pour ça. Quand j’y pense, finalement, j’en suis heureux. Mais j’ai un peu la nostalgie du temps où je saucissonnais avec la commission des résolutions. La nôtre est tout simplement infréquentable par moi ! Sous la houlette de Jean-Christophe Sellin et Elisa Martin elle a brassé trois mille amendements, chiffres que je me suis fait répéter pour être certain d’avoir compris ! Cette commission s’est réunie au total cent heures, dont soixante-dix… de nuit. Sans oublier les heures de séances plénières du congrès. Je dois en convenir, je n’en aurais plus la patience. Et peut-être pas la force compte tenu de ce que je dois déjà porter. En tout cas le score énorme des votes favorables dans une salle pourtant peuplée de rebelles mal maniables prouve que la méthode était la bonne. Il fut donc convenu que j’ouvrirais le congrès vendredi soir à huis clos et que Martine Billard le conclurait avant l’ouverture des portes aux amis de la région (ils furent quatre mille) et le meeting final qui a été retransmis par I>Télé et LCP. Et tout alla son chemin pour le mieux.

Ma tâche se concentra donc sur mon partenariat de travail avec Corinne Morel-Darleux pour accomplir ce qui était vraiment pour moi la pointe avancée du congrès, c’est à dire l’adoption du Manifeste éco-socialiste. Elle mène cette affaire parfaitement. Même le débat du texte d’orientation dont François Delapierre était le rapporteur général n’a pu m’impliquer. Il est vrai que j’ai lancé la discussion sur l’Euro. Il est vrai que les points de vue n’étaient pas unanimes compte tenu de la nouveauté de la situation. Il est vrai que ce fut l’angle de plusieurs articles qui parfois n’étaient pas agréables à lire du fait de leur cortèges de citations anonymes. C’est vrai que c’était un sujet capable de nous faire partir en vrille. La manœuvre de Harlem Désir a éteint ce feu médiatique. Disons lui merci. J’ai pu conclure dimanche en toute orthodoxie du programme « L’Humain d’abord », conformément à la déclaration de la commission économique du parti exprimée à la tribune par son nouveau président, Guillaume Etievant.

Grândola, vila morena

Grândola, vila morena
Terra da fraternidade
O povo é quem mais ordena
Dentro de ti, ó cidade

Dentro de ti, ó cidade
O povo é quem mais ordena
Terra da fraternidade
Grândola, vila morena

Em cada esquina um amigo
Em cada rosto igualdade
Grândola, vila morena
Terra da fraternidade

Terra da fraternidade
Grândola, vila morena
Em cada rosto igualdade
O povo é quem mais ordena

À sombra duma azinheira
Que já não sabia a idade
Jurei ter por companheira
Grândola a tua vontade

Grândola a tua vontade
Jurei ter por companheira
À sombra duma azinheira
Que já não sabia a idade

L'œillet : emblème du Parti de Gauche

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Le reste du temps, j’ai circulé parmi le village militant, reçu, accueilli des délégations et des personnalités, préparé mes discours, consulté les dirigeants du parti qui touchent aux sujets que je suis. Sans oublier une tournée dans le bassin d’Arcachon auprès des professionnels de la mer. Bien sûr, j’ai surveillé de près pour bien les comprendre, les réactions de la salle aux moments clefs du déroulé. Je pense ici à certaines séquences internationales, notamment quand fut évoquée la mémoire de Chokri Belaïd. Ou bien à des moments symboliques comme lorsque l’œillet fut adopté comme symbole du parti. Cela fut fait en référence à la révolution portugaise de 1974. Raison pour laquelle le chant « Grandola Villa Morena » devint le fil rouge des séquences du congrès et devint à ce point obsessionnel que j’entends encore à cette heure en boucle dans mon esprit ses notes suaves. Tout le monde sait qu’au Parti de Gauche les symboles culturels fonctionnent comme des identifiants collectifs très forts. Ils forment une langue originale. Bout à bout, ils font sens. Le congrès du parti ce sont autant les textes qui s’y adoptent que les affects collectifs qui s’y construisent. Les œillets évoquent une révolution citoyenne si l’en est une. Celle qui, en 1974, abolit la dictature Salazar, mit fin aux guerres coloniales portugaises. Certes sa dynamique interne a été stoppée en cours de route. Ce n’est pas le moment pour moi d’y revenir à cet instant. Je n’en tire qu’une leçon ici : ceux qui n’ont pas de stratégie de conquête du pouvoir ne doivent pas s’étonner de ne pas le prendre. Ils ne doivent pas s’étonner non plus que leurs adversaires qui sont déterminés le prennent effectivement. Quoiqu’il en soit, le lien entre notre époque et la révolution des œillets de 1974 a d’abord été fait dans la rue par la nouvelle génération de protestataires. « Grandola Vila Morena » se chante dorénavant dans la péninsule à toutes les manifestations et commence à se chanter partout dans le monde où l’on veut dénoncer la dictature de la finance, du FMI et ainsi de suite. Pour moi, ce lien avec la dernière tentative de révolution en Europe de l’Ouest fonctionne comme un symbole. Il dit quel est à nos yeux le nouveau centre de gravité du processus de la révolution citoyenne pour la période : l’Europe du sud. « Grandola Vila Morena » est beau et grave comme ce que nous voulons faire. Je vous propose un lien vers une version à voix féminine et un autre à voix masculine.

Ce petit récit superficiel ne serait pas honnête si je n’ajoutais pas que, oui, bien sûr, je suivais de près la manœuvre de guerre et ses divers épisodes à mesure qu’étaient tirées nos munitions depuis la tribune. La cadence de tir était superbe. Tous les coups n’ont pas percé le blindage médiatique mais la salle goûtait les tirs. Etievant et son petit film montrant Parisot conspirant contre le pays, Laurence Sauvage faisant acclamer les militants PG d’Air France venant en scène expliquer leur lutte, quels moments ! A la cadence d’une séquence de cet ordre par demi-journée, le rythme entre deux séries d’intervenants sur le texte était en soi une musique symphonique. A son poste de combat particulier, François Delapierre, rapporteur général du texte d’orientation, marqua un coup au but en dénonçant les « salopards ». L’exocet, bien placé dans la cabine de pilotage comme aux malouines, l’adversaire réagit en désordre. Faute de pouvoir répondre sur le fond de la critique adressée à Moscovici d’être co-responsable d’un déni de démocratie et d’une lourde attaque anti populaire, les solfériniens ripostèrent en panique.

Harlem Désir fit donc une faute imprévue en choisissant un angle de tir grotesque : la dénonciation d’un antisémitisme dans ma critique de la finance internationale. Faute aussitôt amplifiée par des imprudents qui, surpris dans leur sommeil et s’éveillant au bruit du coup reçu, tirèrent eux aussi dans la direction montrée par le capitaine affolé. David Assouline et même Jacques Attali, s’indignèrent à la commande sans savoir de quoi il était question. Le ridicule de la fin de partie leur retombe d’ailleurs sur la tête ! Voilà ce qu’il en coûte de faire le pavlovien ! Bientôt surgit la meute des éditocrates qui m’abominent. C’est-à-dire presque tous. En tête, bien sûr, les militants politiques dont je suis l’obsession et la névrose : l’inénarrable Aphatie et Jean Quatremer. Ils se ruèrent pour taper sur le même clou, sans avoir rien vérifié. Puisqu’en politique médiatique on ne peut pas trier sur le fond, je peux dorénavant trier sur le pont. Dorénavant je distingue deux sortes d’adversaires. Il y a ceux qui n’aiment ni ce que je dis, ni ce que je fais, ni ce que je suis et qui sont en guerre avec moi. C’est bien leur droit. Et que serait une démocratie sans points de vue contraires ? Que serait une joute sans passion ? Que serait une adversité sans une bonne sauce piquante de détestation mutuelle ? Je ne pourrais tout vouloir conflictualiser pour conscientiser et refuser ensuite les coups que l’on prend dans le conflit. Mais il y a aussi les autres. Les bureaucrates du combat. Pour eux c’est un job, rien de plus. Ils tirent mécaniquement, sans regarder les munitions qu’on leur passe dans les mains. C’est ainsi que Copé se fit le petit perroquet d’un argument dont personne n’avait dû lui dire qu’il venait du Front national ! Puis madame Kosciusko-Morizet répéta en aggravant sans avoir davantage regardé de près. Ces stupides m’accusaient déjà d’être antisémite. Et déjà avec un argument des plus bizarres. Il s’agissait du soutien qu’apportait à ma candidature à l’élection présidentielle Mikis Theodorakis auquel sont reprochées des paroles inacceptables. A ce moment-là les solfériniens étaient cachés sous la table et se faisaient tous petits. En effet Theodorakis a écrit leur hymne, celui qui se joue dans tous leurs congrès.

Ici on a pu voir plus glauque, si c’est possible. C’est un Harlem Désir nageant dans son costume trop grand de premier secrétaire d’un parti qui se demande s’il existe encore. Ceux-là pensent s’acheter à petit prix des solidarités aveuglées en déclenchant des guerres avec de grosses cibles. Je suppose qu’Harlem Désir s’est cru encore un instant à SOS Racisme. Il pense que ceux qui ne sont pas d’accord avec lui sont donc des racistes. Peu importe. Cette manœuvre cousue de mauvais fil s’est effondrée. Il est intéressant de comprendre pourquoi. En publiant la bande son de l’entretien, Michel Soudais de Politis a fait exploser en vol la manœuvre des solfériniens.

Naturellement la dépêche AFP qui rapporte mes propos n’est nullement fautive. Elle résume. Si vous lisez le décryptage de « Politis » vous voyez bien que c’est une conversation à bâton rompu. Je ne finis pas mes phrases, on devine les mouvements de la main, les mimiques qui remplacent les mots, et ainsi de suite. Qui aurait pu penser à l’usage qui serait fait de dix mots au milieu d’un pareil torrent de paroles ? Qui peut croire que dix journalistes avec lesquels j’ai plus d’un contentieux resteraient sans piper mot, si quoique ce soit avait eu à cet instant une connotation antisémite ! Et si ce n’est par inimitié du moins par morale personnelle ! Les journalistes qui sont là sont aussi des citoyens au moins aussi anti-racistes que moi. C’est donc Harlem Désir et lui seul qui entend juif quand on parle de finance internationale. En ce sens la seule faute morale, c’est lui qui la commet. Nombre de messages qui réagissent aux propos de Désir en attestent. D’autre part j’ignorais que Moscovici fut juif. Comment le saurais-je ? Mais quand bien même ! On ne devrait pas parler de finance internationale parce que l’intéressé est juif ? Mais c’est ça l’antisémitisme ! Ne pas parler de terrorisme devant un musulman ? Ne pas parler de pédophilie devant un catholique ? Qu’est-ce que c’est que cette conception du monde ? Qu’est-ce que c’est que cette vision des juifs, des musulmans et des catholiques ? Je crois à la lutte de classe comme on le sait. Et cette lutte traverse les populations de toutes les religions ! A l’avenir, comme jusqu’à ce jour, je ne tiendrai aucun compte de la religion des gens avec qui je polémique.

Ma claire déclaration sur le cas personnel de Pierre Moscovici devant le congrès du PG et sous ses applaudissements unanimes a moralement détruit la manœuvre des solfériniens. Mais après que les pavloviens aient surgi en meute, la sphère médiatique a eu une réflexe professionnel. Comment se faisait-il que les éditocrates dénoncent quelque chose que les journalistes soutiers, présents sur le terrain n’auraient pas vu ? Ceux-là d’ailleurs, donnèrent vite de la voix. Car la manœuvre contre moi tournait de fait au procès de leur professionnalisme. Enfin, beaucoup de ces gens me connaissent. Cela ne veut pas dire qu’ils m’apprécient. Cela veut dire qu’ils savent, en gros, qui je suis et qui je ne suis pas. Ils connaissent la gravité de l’offense et de l’accusation d’antisémitisme. Et puis ils n’ont pas envie de servir la soupe à une manœuvre à deux balles de ces deux aigles que sont Désir et Assouline. Sans compter que des médiacrates du type Aphatie sont également très loin de faire l’unanimité dans la profession. Tout a donc concouru à faire s’effondrer la manœuvre. Jusqu’à ce point d’orgue que furent les excuses que me présenta Jean Quatremer sur Twitter. J’en fus cloué de stupeur je dois l’avouer. Ce qui a été mon pire adversaire pendant des mois, le mur médiatique sans faille, a volé en éclat en moins d’une journée. Mes adversaires le sont restés mais ce conflit leur a fait découvrir un aspect des méthodes de Solférino auquel ils n’auraient peut-être pas pensé avant cela. Et ils ont du coup touché de plus près l’état de décomposition du dispositif actuel du PS. Merci Harlem !

Chypre soumise à l'Europe allemande

Confusion. Finalement, à Chypre, l'ouverture de tous les établissements a été repoussée à jeudi ! Et encore : si tout va bien d'ici là ! Car le plan arrêté dimanche à Bruxelles est certain d'aggraver les problèmes au lieu de les régler. La confusion est aussi dans les responsabilités. Qu’a fait Moscovici au nom de la France ? Chypre, cahier de brouillon des sorciers du libéralisme ! Chypre cahier de brouillon de la marche à la petite Europe allemande d’où le sud serait expulsé après avoir été saccagé.

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Si l’on en croit Harlem Désir, Moscovici aurait été mis en minorité dans l’Euro-groupe. Une nouvelle stupéfiante. Personne ne l’a commentée. Trop de honte peut-être ? Pourtant en sortant il s’était réjoui : « L’euro groupe a fait son travail ». Puis il s‘est félicité aussi du nouveau plan qui formellement corrige le précèdent. Mais il a approuvé le mémorandum des mesures d’hyper austérité qui va s’appliquer en plus des mesures bancaires. En quoi consiste la politique de la France ? A dire amen à Madame Merkel, bien sûr. Sarkozy au moins le faisait par convictions libérales. Ceux-là sont juste des petits garçons. Le parlement chypriote ne se prononcera pas sur le plan acté dimanche soir à Bruxelles. Par contre, le parlement allemand votera lui. Car son aval est nécessaire pour que le Mécanisme européen de stabilité puisse prêter l'argent à Chypre. L'Europe austéritaire est ainsi faite : le pays concerné est dépossédé de sa souveraineté tandis que Madame Merkel peut tout bloquer. C’est ça l’Europe allemande concrète.

Sur le fond, l'Union européenne continue de jouer les pyromanes. Lundi, le hollandais Jeroen Dijsselbloem a aggravé la panique. Il est le président de l'Euro-groupe, la réunion des ministres des finances de la zone euro. Il a déclaré que le plan appliqué à Chypre était un "modèle" pour les futurs plans dans toute la zone euro. C’est exactement ce que j’ai dit au congrès du Parti de Gauche : Chypre est le cahier de brouillon de ce qui va s’appliquer ensuite à toute l’Europe. Selon lui, le fait de mettre à contribution les déposants et les actionnaires dans les plans de renflouement des banques doit devenir une constante dans tous les plans de l'UE. On imagine la confiance que les déposants et les actionnaires peuvent avoir dans les banques après cette annonce. Or le système bancaire est très fragile. Il repose par principe sur la confiance qu'ont les gens dans les banques, et les banques entre elles. C'est encore plus vrai dans une période de crise comme aujourd'hui, et alors qu'on sait que les banques sont remplies de titres financiers plus douteux les uns que les autres. La déclaration du président de l'Euro-groupe était donc très dangereuse. Il a d'ailleurs fini par revenir sur ces propos très vite. Mais il a ainsi fait la preuve de sa totale légèreté. 

Le plan acté dimanche n'est pas acceptable. Il prévoit toujours un prêt de 10 milliards d'euros de l'Union européenne à l'Etat chypriote. Ce plan est soumis à plusieurs conditions. La première condition est la dissolution de la deuxième banque du pays, Laiki. Le gouvernement chypriote doit créer une structure nouvelle adossée à la première banque du pays, la Banque de Chypre. Cette structure devra recueillir les comptes des clients de Laiki dans la limite de 100 000 euros par compte. Au-delà de cette somme, et sauf s'ils disposent d'une garantie particulière, les clients perdront leur argent. La viabilité de ce montage est tellement incertaine que son principal maître d'œuvre, le président de la Banque de Chypre, Andreas Artemis, a démissionné après avoir constaté le contenu du plan.

La structure nouvelle, une "good bank" devra aussi reprendre la dette de Laiki à l'égard de la Banque centrale européenne. Cette dette se monte à 9 milliards d'euros. Les dirigeants européens refusent d'annuler cette dette au motif que cela reviendrait à financer la faillite d'une banque à la place de l'Etat chypriote, donc à financer indirectement l'Etat chypriote. On est en plein délire. Les dirigeants européens préfèrent faire couler une banque plutôt que de rompre avec leur dogmatise libéral.

Toute la crise chypriote vient de là. Si la BCE avait pu prêter à la Grèce, la Grèce n'aurait jamais eu besoin d'annuler une partie de sa dette. Or c'est l'annulation de cette dette qui a porté le coup de grâce au système bancaire chypriote. Bien sûr, le système financier chypriote était déjà hypertrophié. Mais la goutte d'eau qui menace aujourd'hui d'envoyer les banques chypriotes par terre a été leurs pertes dans l'annulation partielle de la dette grecque.

De même, si la BCE pouvait prêter aujourd'hui à l'Etat chypriote, on n'en serait pas là. La dette publique chypriote représente à peine 0,2% du PIB européen. Si le gouvernement de Chypre en est réduit à dissoudre une banque et taxer les déposants, c'est parce que le FMI et l'Union européenne refusent de lui prêter plus de dix milliards d'euros. Or cette somme ne suffit pas à faire face aux besoins de capitaux pour éviter l'effondrement du système financier de l'île. Pourquoi le FMI et l'UE ne veulent-ils pas prêter plus ? Parce que la dette chypriote deviendrait selon eux "insoutenable". Pourquoi serait-elle "insoutenable" ? Parce que les marchés financiers refuseraient de prêter ou exigeraient des taux d'intérêts très élevés. On voit donc que tout le problème vient de l'impossibilité faite à l'Etat chypriote de financer sa dette ailleurs que sur les marchés financiers, en s'adressant directement à la Banque centrale européenne. Les règles absurdes de l'Europe libérale nous empêchent de régler un problème de la taille d'un confetti.

Chypre est pris à la gorge par ses banques et l'UE refuse la voie de secours la plus simple et la moins coûteuse. Dès lors, l'UE exige un plan qui va détruire le pays. Je m'explique. Premièrement, les sommes supérieures à 100 000 euros déposées sur les comptes bancaires des deux plus grandes banques du pays vont être mises à contribution. Les sommes placées dans la première banque du pays seront transformées en actions de la banque pour éviter sa faillite. Le prélèvement devrait toucher entre 30% et 40% des sommes. Quant à celles placées dans la deuxième banque, elles devraient disparaître pour l'essentiel. Cette mesure frappera très durement les entreprises chypriotes qui ont placé leur trésorerie dans ces banques. Déjà, la fermeture temporaire des banques a complètement bloqué l'économie du pays. Le plan va transformer cette situation temporaire en effondrement durable. 

Le plan va entraîner une sévère réduction du secteur financier qui pèse pour la moitié dans la production du pays. Cela pourrait être une bonne chose si cela s'accompagnait d'un plan de diversification de l'économie de l'île et de développement d'autres activités. Mais il n'en est rien. Le plan prévoit aussi des mesures d'austérité, des hausses d'impôts et des privatisations. Cet aspect est peu présent dans les commentaires. Mais il est bien réel. Chypre subira le même sort que la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie etc. C'est d'autant plus vrai que la nouvelle version du prélèvement sur les dépôts ne devrait par rapporter tout l'argent nécessaire.

L'économie de Chypre va s'effondrer avec l'application de ce plan. Il va produire un cocktail explosif : un choc d'austérité, un choc de contraction du crédit car les banques survivantes ne voudront plus prêter, un choc d'incertitude car les citoyens et les entreprises n'auront plus confiance en rien ni personne, et d'autres chocs négatifs encore. Déjà la récession devrait atteindre 10% de la richesse du pays en 2013. Des économistes sérieux tablent sur un recul d'un quart de la richesse du pays dans les prochaines années. Comme en Grèce, le budget du gouvernement chypriote ne sera probablement pas suffisamment doté pour soutenir les programmes sociaux permettant de lutter contre les effets du chômage. La spirale infernale se met en place. Et elle ne repoussera la faillite de Chypre que de quelques semaines ou de quelques mois. Voila où mène l'aveuglement des dirigeants européens.

Ils veulent cacher cette réalité. Pour cela, les eurocrates ont recours à une forte dose d'hypocrisie et de mensonges comme l'a montré mon camarade François Delapierre sur son blog. Ainsi, on nous explique que ce plan va faire payer les oligarques russes qui ont placé leur argent à Chypre. Mais personne ne dit rien sur les dizaines de millionnaires russes résidant à Londres à qui le gouvernement du Royaume-Uni offre un "visa première classe" en échange d'investissement dans le pays. Ni sur les exilés fiscaux anglais qui pullulent à Chypre.

Et si le but est de faire payer les oligarques russes, pourquoi l'UE ne limite-t-elle pas sa garantie aux seuls comptes des résidants européens ? Ainsi, les oligarques russes perdraient tout, et le peuple chypriote ne perdrait rien ou presque. C'est ce qu'on fait les Islandais en refusant de payer les clients étrangers de leurs banques comme le dit si bien Frédéric Lordon à « Marianne » : « C'est bien ce qu'ont fait les Islandais qui n'ont pas hésité à refuser d'indemniser les clients britanniques et hollandais de leurs banques quand celles-ci étaient sur le point de s'écrouler. On ne sache pas d'ailleurs que ces pauvres clients non-résidents des banques islandaises aient eu quoi que ce soit à se reprocher, sinon d'avoir été victimes des promesses de la mondialisation financière et de s'être laisser tourner la tête par des promesses de rémunération accrue… mais sans se préoccuper de la sécurité de leurs avoirs dans des institutions situées hors de leur propre espace juridique – mais il n'est probablement pas d'autre moyen que ces déconvenues cuisantes pour venir à bout de l'esprit de cupidité; on peut d'ailleurs parier que tous ces infortunés déposants resteront maintenant tranquillement chez eux plutôt que d'aller courir la banque en ligne mondialisée pour gratter quelques points de taux d'intérêt en plus. »

Hypocrisie quand les dirigeants européens critiquent Chypre pour être un "paradis fiscal". C'est vrai. Mais pourquoi ne disent-ils rien au sujet du Luxembourg, principal paradis fiscal dans la zone euro ? C'est pourtant un luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui présidait la zone euro jusqu'à il y a quelques mois.

Hypocrise encore quand ce plan est présenté comme punissant les évadés fiscaux. Car ce plan exonère les filiales chypriotes des banques européennes de toute taxe et leurs clients de toute perte. Les principales banques concernées sont deux françaises, la BNP et la Société générale, et deux allemandes, la Commerzbank et la Deutsche Bank. Pourquoi ces banques ont-elles des filiales dans un "paradis fiscal" ? Qui sont les clients de leurs filiales à Chypre ? Pourquoi ne participent-ils pas à "l'effort" demandé aux chypriotes ?

Hypocrisie toujours quand les dirigeants européens refusent de voir dans la crise chypriote une conséquence directe de leur gestion dramatique de la crise grecque. C'est pourtant ce que dit Mario Skandalis, un haut dirigeant de la première banque chypriote dans la presse luxembourgeoise : « Malheureusement, nous avons pris la mauvaise décision d'accepter (en 2012) la décote » des titres publics grecs et « nous avons perdu 4,5 milliards d'euros », soit le quart du PIB annuel chypriote, alors que « nous répondions à une demande de l'Union européenne »".

Hypocrisie enfin quand toutes ces remarques n'ont jamais été faites au moment de l'entrée de Chypre dans la zone euro en 2008. Pas plus que l'harmonisation fiscale n'a été proposée dans le traité de Lisbonne qui l'interdit. C'est pourtant le plus sûr moyen d'éradiquer les "paradis fiscaux" dans l'Union européenne.

Je le redis. Ce qu'il fallait faire, c'est mobiliser la Banque centrale européenne pour écarter tout risque de faillite. Cela aurait immédiatement mis fin à la panique. Et cela aurait permis d'engager une réforme du système bancaire et une diversification de l'économie chypriote de façon plus réfléchie. L'autre option, qui est complémentaire, était de restructurer la dette chypriote, qu'ils s'agisse de la dette de l'Etat ou de la dette des banques. Il était par exemple possible de négocier un étalement de cette dette sur une plus longue période que celle actuellement fixée. Cela aurait rendu plus supportable le remboursement en réduisant les montants à rembourser ou en allongeant les délais. Cela aurait été un défaut "soft" par opposition à une annulation brutale de dette. La garantie du remboursement aurait pu être assise sur les futurs revenus gaziers de l'île ou sur les propriétés foncières et immobilières de l'Eglise orthodoxe de Chypre, premier propriétaire du pays.

Bien sûr, cela aurait préservé aussi les oligarques. Mais là encore, Frédéric Lordon dit les choses crûment : « Dans une situation pourrie, la rationalité est de choisir entre deux maux le moindre. Rien ne surpassant le risque de la panique bancaire, la seule ligne de conduite raisonnable consistait à l'éviter à tout prix – quitte à devoir sauver au passage quelques crapules ». Nous nous serions occupés d'eux ensuite.

Au lieu de ça, l'Union européenne s'enfonce dans une fuite en avant. Le contrôle des capitaux prévus à la réouverture des banques chypriotes risque de ne pas être vraiment effectif ni efficace. Seuls les Chypriotes risquent d'être réellement impactés. L'Etat chypriote risque donc de ne pas ponctionner autant d'argent qu'il le pense. Et nous reviendrons alors à la case départ : celle du risque de défaut de paiement de l'Etat chypriote ou de la banque qui aura survécu. Tant de brutalités anti-sociales et anti-démocratiques pour un résultat probablement minable ! Sauf si le but est d’avancer dans la construction de cette Europe allemande dont les pays du sud de l’Europe seraient exclus, une fois ruinés l’un après l’autre. 

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348 commentaires à “En route vers l’Europe allemande”
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  1. Kiergaard dit :

    Bonjour,
    Il serait clairement utile d'étayer le propos qui est pertinent avec certains arguments issus du travail de divers intellectuels ou de révélations issues d'autres sources que Le Monde.
    En résumé, l'Islande nous montre clairement des exemples de ce qu'il faut faire avec les banques, la BCE ne fait qu'essayer de gagner du temps car elle n'est pas elle même en sécurité, il faut se réapproprier la création monétaire (le dire ainsi) à moyen terme en donnant des gages de sérieux avec la planche à billet, Eric Toussaint publie une série d'articles très intéressants sur la régulation bancaire, un travail sur la communication des vrais chiffres du chômage, une communication sur la loi du 8 décembre 2011 qui interdit quasiment de réutiliser les graines récoltés pour le profit des grands groupes de semanciers à mettre en lien avec un texte américain sur Monsanto. Etc.
    Clairement il faut jouer sur différents fronts et ouvrir plus de brèches que simplement rappeler le diktat "allemand et du FMI" qui sont des entités clairement trop "abstraites" pour créer un contentement autrement que protestataire jouant sur l'affect de haine. Les liens des différents textes sont sur le lien que j'ai posté.

  2. semons la concorde dit :

    Je viens de revoir la vidéo de Jean Luc à France Inter. Je suis tout de même sidérée du comportement de ce media que j'appréciais plutôt bien jusqu'à présent. Mais entendre Patrick Cohen tancer son interlocuteur comme un petit garçon de maternelle qui aurait dit un gros mot, et Ruffo en rajouter une couche en laissant finement sous entendre que Jean Luc Mélenchon serait comme un adolescent en rébellion contre l'ordre établi, j'avoue que la veulerie atteint des sommets. Sont-ils stupides au point de ne pas voir que c'est le désordre qui est établi aujourd'hui par le fonctionnement de l'Europe financière, et que nous devrions tous nous rebeller contre elle. J'ai entendu un truc incroyable. F Hollande va demander à l'Europe si elle l'autorise à appliquer une TVA à 5% pour relancer le bâtiment ! Hallucinant. A quoi bon des hommes politiques qui ne décident de rien ? De plus, à quoi bon un accord avec les USA, si la circulation des capitaux et des marchandises est libre ? Nos dirigeants sont-ils devenus fous ? Je ne me faisais aucune illusion sur F Hollande mais je ne pensais pas que la situation économique s'autodétruirait aussi vite.

  3. rayana dit :

    Absolument d'accord avec@serge94. Ne rembourser que la partie légitime de la dette, et à 0%. Cette mesure juste diminuerait énormément le service de la dette et redonnerait de l'oxygène à notre économie moribonde. Je suis aussi en accord avec lui sur la méthode: grève générale, occupation des lieux de production, des places publiques, des lieux symboliques du pouvoir. Sinon nous deviendrons des chypriotes !
    Merci Jean Luc pour ta combativité communicative.

  4. Jake B dit :

    Nous sommes les moutons coincés dans la bergerie, les murs de la bergerie étant représentés par la finance internationale. Tant qu'on laissera ces murs intacts, donc que l'on pensera dans ce cadre là, il n'y aura pas d'autre voie que la misère pour tous (enfin pour 99,99%). L'argent demeure le moteur du monde, pour le peu de gens qui en ont vraiment, mais malheureusement aussi pour tous les autres qui pensent que, peut être, un jour ils en auront. Tant que l'on abolira pas ce système basé sur l'argent, il sera impossible de sortir de la bergerie. L'argent ne fait que le malheur des peuples.
    Et si l'un d'entre nous, brebis galeuse ou mouton noir, tente de parler différemment, alors les bergers du système, couvrent ses paroles d'insultes. Ainsi va le monde.
    Ce n'est pas une fatalité, mais un constat. Trop de gens disent qu'il est impossible de faire autrement pour que nos pauvres moutons osent lever le museau. Alors il faut continuer, et espérer qu'un jour, le mouton, fou de rage, deviendra bélier.

  5. Leo dit :

    Pour compléter, la leçon de Nicosie par Serge Halimi.

  6. vert pomme dit :

    "Je precise bien que l'ecologie à pour moi autant d'importance que le socialisme. On ne peut pas faire l'un sans l'autre" dixit notre derniere recrue PG.
    A certains. Alors y pense pas le peuple ?

  7. durluche dit :

    Bon, Jean Luc va passer chez Toussaint et chez Bourdin, l'effet chiffon rouge? En tout cas il va avoir la parole et va pouvoir argumenter sur la stupidité de l'affaire Chypriote mais il faut aussi parler du combat du moment au niveau nationnal, l'accord MEDEF et là il y'a une remarque à faire à ce sujet, ça bouge aussi du coté PS, à voir et à signer

  8. Michel Berdagué dit :

    Oui l'histoire s'accélère et dès février 2013 in "Atlantic council" vous aurez la confirmation de tout ce qui nous arrive, et en marche vers l'"Europe allemande" a été décidée par cette formidable agence et conseil atlantique. Ce GMT sur autoroutes certes allemandes où tu peux en toute liberté atteindre des vitesses de formule 1. Dans cet admirable lieu de pensée unique, think thank, tu peux y lire cette certitude stratégique du marché "libre". " An Economic NATO, A New Alliance for a New Global Order", dans la langue de notre République, "Une économie de l'OTAN : une nouvelle alliance pour un nouvel ordre mondial". Là, c'est en clair, c'est le choc de la stratégie dénoncée par Naomi Klein, par les armes des finances la très haute, opaque, glauque. Mais avec joie et bonheur le camarade, 5 ans mon aîné, Alain à 5h41, tous les deux de l'arrière garde en premiers levés, ce cher camarade a pu me lire aussi en écrivant sur ce pognon nauséeux.
    Et je lui confirme que nous allons aux avants-postes avec la CGT/Retraite porter nos cahiers de doléances et de multiples revendications à exiger en urgence, à la manifestation de Paris ce jour à 14h30, armés jusqu'aux dents à l'Ecole Militaire. Nous, ils ne peuvent plus nous licencier mais comme les actifs nous mettre sur la paille. Résistances multiples, du "on lâche rien" à offensives gagnantes, percutantes, victorieuses.

  9. daniele lecou dit :

    Maintenant qu'il y a les "salopards" et les autres, le paysage s'est éclairci et on va pouvoir bosser en toute visibilité. Je remercie les dirigeants du FdG d'avoir ainsi et une bonne fois pour toutes, situé les solfériniens là où ils doivent être.
    Je ne signe pas la pétition que propose @ Durluche 108.
    Ce réveil tardif des consciences à "gauche " de la droite, la signature demandée, ne doivent, selon moi en tout cas, concerner que les "cocus" dudit parti, et s'ils ont des choses à dire, qu'ils viennent les dire avec nous !
    Auront-ils cette audace?

  10. bernard hugo dit :

    Une grande voix de la poésie contemporaine, Serge Pey, a apporté son soutien à Jean-Luc Mélenchon.
    [...]

    [Edit webmestre : Inutile de recopier son message que chacun peut consulter dans le fil des commentaires...]

  11. Resistance51 dit :

    Bonjour à tous!
    Je me permets de le dire à nouveau, prenez le temps de visiter les sites de Frédéric Lordon, Etienne Chouard et Gaël Giraud. Tous ces gens alimentent en fait les propos du PG et du FdG. Leurs analyses sont de précieuses sources d'informations de tous ceux qui résistent à ce système infernal de la finance et des banques sans parler de leurs valets que sont les socialistes (malheureusement) et ceux de droite.
    Encore merci à Jean-Luc pour ces précieux commentaires.
    Vive la Sociale! Vive le FdG! Vive le programme du CNR! Résistance!

  12. hordé dit :

    Bonjour,
    En effet le passage de Jean-Luc Mélenchon et de Le Pen à France inter démontre une attitude complétement différente. JL, tu dois essayer de ne pas te laisser enfermer dans la polémique stérile et inaudible. Le Pen a pu tranquillement dérouler son programme alors que l'on n'a rien entendu avec JL, les journalistes n'arrêtant pas de revenir sur les petites phrases. C'est dommageable, il faut vraiment essayer autre chose pour que nos idées soient audibles.

  13. Laurent Loubère dit :

    Il n'y a pas de volonté de rupture entre les partis du Front de gauche. Bien évidemment il y a des convictions différentes au sein du Front de gauche. Mais il y a surtout des similitudes toutes réunies dans un même programme de changement social : partage plus équilibré des richesses (imposition à 100% au dessus de 30000€, aucun salaire élevé de plus de 20 fois du plus petit salaire, salaire minimum de 1700€), renégociation de l'orientation que doit prendre l'Europe (salaire de base identique dans tous les pays, contrôle écologique et social des denrées qui veulent entrer aux frontières de l'Europe, contrôle des banques par la BCE elle même contrôlée par le Parlement Européen, lien direct entre les états et la BCE, hausse des secteurs publics, contrôle des entreprises aussi bien sur les délocalisations que sur les licenciements ou que sur les pseudo-faillites, aide aux entreprises qui respectent l'environnement et l'humain, lutte contre les fraudes fiscales de la grande industrie, interdiction de toute propagande raciste, recherche d'énergies propres, éradication de la pauvreté et de l'illettrisme), application des volontés précédentes à l'état Français avec en plus la remise en service de la Banque de France qui sans sortir de l'Euro (puisque cette possibilité n'est pas écartée par la constitution Européenne) va financer la transition éco-sosialiste. Il me semble qu'avec ça je pourrais me dire qu'au cours de ma vie j'ai vu l'accomplissement de mes espoirs d'égalité, de fraternité, de justice et de liberté.
    Laurent Loubère.

  14. breteau jean claude dit :

    La finance a déclaré la guerre aux peuples, comme dans toutes les guerres elles dispose de collabos qui servent leurs maitres servilement. La liste noire de ces salopards est longue, s'y mélange fascistes, réac, de droite et socialiste et des opportunistes style Cohn-Bendit, Bové. Ils se liguent (Gréce, Italie, Allemagne) et à Bruxelles font cause commune pour contrer le risque démocratique, dernière étape avant l'enterrement de la démocratie. Faudrait-il dès lors organiser une bataille de fleurs pour répondre aux crimes commis ? Alors ou ils comprennent l'élévation de ton comme coup de semonce et dernier avertissement, ou alors le peuple devra faire valoir son droit de désobéissance à l'ordre de la dictature financière. Le printemps français est d'actualité et les somnifères de Hollande administrés ce soir n'y pourront rien.

  15. Courrierlecteur dit :

    Quel carton ! Je ne parle pas du carton rouge décerné à Jean-Luc, en express, par le Barbier de service, mais de l'impact médiatique, positif, que les actions de communication du PG ont marqué sur nos adversaires.
    "Surprise : de bien des façons l’affaire tourna délicieusement à la déroute de nos adversaires solfériniens qui sombrent dans le ridicule."
    Et ce n'est pas fini. Pour le ridicule! En voici encore une salve: " Le PS veut une rupture entre le PCF et Mélenchon" (article du Figaro):"Pour Bruno Le Roux, Jean-Luc Mélenchon «n'est pas un allié, il est dans l'opposition depuis plusieurs mois, dans l'opposition la plus dure, la plus caricaturale, qui emploie des termes qui n'ont jamais été employés dans le débat politique à gauche»". Un vrai bonheur ! Le message passe, relayé par le Figaro. A en juger par un commentaire à cet article du Figaro: "Je ne suis ni PC ni PS. Mais je me demande pour qui se prend le PS pour donner des ordres au PC [...]" Les Solfériniens ont vraiment pété les plombs. Des fous furieux qui achèvent de se discréditer eux-mêmes, dans le ridicule (La majorité des commentaires à l'article du Figaro s'indignent, avec plus ou moins de virulence, contre l'arrogance, ridicule, du PS).

  16. j-jour dit :

    En effet le passage de Jean-Luc Mélenchon et de Le Pen à France inter démontre une attitude complétement différente. JL, tu dois essayer de ne pas te laisser enfermer dans la polémique stérile et inaudible

    Il me semble pourtant que Jean-Luc Mélenchon a bien fait sur France-Inter une oeuvre de déconstruction de la tentative d'enfermement médiatique (notamment à partir de 2mn10 de l'entretien). Est-ce stérile ou est-ce que ça aide à la prise de conscience des auditeurs à qui il est donné par ces analyses des outils critiques, un recul sur l'orientation jamais contestée par les langues de bois habituelles des journalistes qui posent les questions?

  17. Charlotte Mourlhon dit :

    Je viens de réécouter l'intervention de Jean luc Mélenchon sur FI, il a tout à fait raison de fustiger, dénoncer le capitalisme financier on ne pourra développer l'alternative ecosocialiste, que lorsque ce capitalisme sera drastiquement réglementé.

  18. Achille dit :

    On attend une réponse du PG [...]

    [Edit webmestre : Dans ce cas, "on" pose la question au PG, parce qu'ici, c'est le blog politique de Jean-Luc Mélenchon, pas le bureau des doléances du PG. Et "on" sait très bien qu'"on" n'obtiendra aucune réponse par ce canal, mais qu'"on" fera monter la mayonnaise sur une question qui a très certainement une réponse toute simple.]

  19. naif dit :

    Quand il veulent ils peuvent ! Encore une démonstration ici que les médias font le choix de la diversion. Même Barbier qui nous assomme de cartons rouges reconnaît que nos propos tiennent la route mais omet toujours d'en parler quand l'interlocuteur est présent. Pour les photos faut pas pousser, les bras les mains en forme de poing et surtout l'index bien raide, sont répétées à l'infini. Ce buzz restera un cas d'école à analyser. Il aura fait oublié Cahuzac et il aura permis de secouer le landerneau médiatico-politique.
    Quant à L. Bettencourt qui aurait été abusée par NS c'est à dire l'UMP, je me demande si sa faiblesse aurait permis un don d'un euro pour le FdG ? Faible, mais faible à demie eu égard aux jérémiades éplorées de Carla et J.Ségala. Honte à eux ! Maraud ! Faquin ! L'ai-je bien dit?

  20. thery dit :

    @100 afournier
    Quand le Front de gauche parle, on se croirait dans les années 30/36, oui peut-être car en ce temps là Mr Harlem Desir les ouvriers avait des c....et ne mâchaient pas leurs mots. C’était une façon d'appeler un chat un chat ! Alors évidemment avec des faux cul a la langue de bois habitués(es) au mensonges, ils ne sont plus habitués ! Le Front de Gauche avec ses leaders va remettre cela au gout du jour, comme le fait si bien JL qui, n'en déplaise aux journaleux foireux, est loin d’être seul. Depuis la présidentielle nous devons bien être non plus 4,5 millions mais 6/7 millions maintenant ses interventions réveillent les consciences et les amincis de l'UMP s'en rendent compte. Voilà pourquoi tant de réactions malsaines. Et si je ne me trompe pas, du coté de Solferino c'est possible qu'ils balancent des peaux de bananes aussi, ils sont assez fielleux pour le faire. Rappelons nous les socialos sont pour une grande part passés au centre. En attendant on ne lâche rien !

  21. françois chaubet dit :

    Bonjour à tous,
    De source bien informée, F. Hollande va annoncer ce soir le nouveau cap pour le pays: nationalisation des banques, confiscation de l'outil de travail au bénéfice des travailleurs, plafonnement des revenus, gratuité des soins de santé, sortie de l'UE, recentrage de l'économie vers la filière écologique, abolition du Conseil d'état, rédaction d'une nouvelle constitution, création de la VIème république...

  22. Nicks dit :

    Tiens, ça tangue au Ps. L'arroseur arrosé ?

  23. Anne Sophie Jacques, de "Arrêt sur image" (malheureusement réservé aux abonnés), note que "les filiales russes et anglaises des banques chypriotes sont restées ouvertes depuis le premier accord". Elle cite Reuters, disant que du coup "personne ne sait exactement combien d'argent est sorti des banques de Chypre, ni où il est allé". Elle conclut que "il pourrait s’agir tout aussi bien de 10 comme de 2 milliards d’euros au final. Mais très clairement, des sommes significatives sont sorties de ces banques."
    Je me disais aussi que les vrais spéculateurs ne se laisseraient pas faire si facilement, et qu'ils avaient bien probablement prévu le trou par lequel s'échapper. Héhé, je commence à bien comprendre "la langue de la finance".

  24. Joëlle Levoyer dit :

    Encore une fois, merci Jean-Luc ! Plus "ils" sont odieux avec toi et plus je tiens à te réaffirmer mon soutien pour ta clairvoyance, ton intelligence et... tes invectives, plus que justifiées !

  25. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Quand on se souvient du séisme financier mondial que fut la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, on se demande s'ils n'ont pas perdu la tête ces 12 salopards d'imposer la dissolution de la deuxième banque chypriote Laiki avec la perte des dépots supérieurs à 100 000 euros. Ils viennent de signer l'arrêt de mort de l'économie chypriote et de plonger toute une génération dans la misère, bienvenue en enfer Chypre.
    Suite à ces évènements les réactions en Grèce sont bien timides, Syriza n'est plus aussi radical depuis l'arrivée dans ces rangs d'anciens membres du Pasok et certains grecs se tournent vers Alavanos ancien mentor de Tsipras proche du parti de gauche Antarsya plus offensif aujourd'hui.
    Concernant la dette certains économistes préconisent l'annulation de la totalité de la dette des états européens, remettre les compteurs à zéro pour repartir sur des bases saines puis mettre en place de nouveaux traités européens pour une Europe plus sociale en tenant compte des disparités de chaque états membre.
    On lâche rien !

  26. Tonya dit :

    @cultive ton jardin
    Le site Arrêt sur images est visible par tous pendant 24 heures. Il a le symbole "déclaré d'utilité publique". Donc à voir par tous, abonnés ou non.

  27. Courrierlecteur dit :

    Congrès, compte rendu presse : "Comme toujours, le leader du Parti de gauche a servi un discours captivant, un déluge de mots et d'idées d'une heure trente que l'on peut critiquer par son outrance, mais qui mérite qu'on s'y arrête. Mélenchon ne parle jamais pour ne rien dire."
    Je ne sais que dire, je reste sans voix. Ceci est extrait d'un article du Point, par le journaliste, Michel Revol, "Mélenchon : la méthode du discours", avec en introduction à l'article ceci: "À Bordeaux, le patron du Parti de gauche n'a pas seulement tiré sur Pierre Moscovici. Il a fait une nouvelle fois la preuve de son efficacité oratoire. Radiographie."
    Le point de vue de ce journaliste, digne de ce nom, mérite le coup d'oeil.
    Petite précision à l'article du Figaro cité dans mon commentaire précédent (116). Il est écrit par François-Xavier Bourmaud "Journaliste au service politique du Figaro, en charge de Matignon et de l'Elysée."

  28. yan dit :

    Bonjour
    Je reprends avec conviction le commentaire 10. A bien refléchir, ce qui m'a poussé vers vous et les idées développer en 2012, c'est l'humanité et la conviction qui vous ont habité pendant votre discours de la place de la Bastille ainsi que votre intervention sur F2, par hasard après MLP, en février. A l'époque j'étais vote blanc
    Vous le savez bien, la colère s'exprime bien plus profondément avec calme et le discours porte bien mieux. Même si je la comprends, des fois votre colère m’exaspère et elle me semble contre productive. Sur le champ lexical, j'en ai assez t'entendre la formule "front contre front," cela est marketing, vous englue dans un grand tout, et ne permets le partage et la pédagogie des idées que vous défendez.
    Vous êtes le seul a parler d'amour, de générosité, d'humanité et de poésie en politique. Cette force elle parle à tout le monde, liée avec celle de votre grand savoir faire des discours et de plus malice de votre part pour ne pas faire le jeu des médiacrates, permettra j’espère une percée de vos idées et une prise de conscience que les solutions existent pour vivre mieux chacun et ensemble le quotidien.
    Bon courage et merci d'être là.
    yanick

  29. eric91 dit :

    Même Le Point trouve des qualités à ton discours de clôture. On croirait presque un résumé lisible sur ce site !
    Tout craque. BFM vient d'annoncer par la voix d'un de ses chroniqueurs que "la situation de la Grèce et de l'Espagne n'était plus exotique que cela, et qu'on peut se préparer à une crise politique".
    J'écris ce jour à ma députée, Maud Olivier, pour lui demander de s'opposer à l'ANI, d'appeler Hollande & co. à abandonner leur politique ultra libérale pour défendre les valeurs de la République et prendre la défense de ses citoyens.
    Réunion locale du PG ce soir, je vais proposer le texte que j'ai écrit. Nous pouvons tous faire la même chose.
    Vivement la sixième.

  30. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    @122 françois chaubet à 14h01
    Un peu en avance l'ami, Noël c'est dans neuf mois, par contre c'est le temps nécessaire pour que l'enfant porté par Jean-Luc Mélenchon vienne au monde, à savoir l'Humain d'abord, ça n'est pas impossible la peur est dans le camp des adversaires et nous on ne lâche rien !

  31. Patrice C. dit :

    Bonjour,
    [...]
    Hollande se fait taper à droite par l'UMP, le centre et le FN, il n'a pas réussi à fédérer à gauche nous savons pourquoi.
    La crise appuyant les mauvais chiffres tout récent (indice de confiance en berne, croissance en baisse, chômage en hausse, pouvoir d'achat qui diminue première fois depuis 1984).
    Nous sommes à mon sens à un virage historique, le petit détail dont Jean Luc parlait parfois est pour moi arrivé : tout est parti de la démission de Cahuzac et perquisition Lagarde puis la mis en examen de Sarkozy, puis Chypre, puis la manifestation du mariage pour tous qui a dégénérée, puis des menaces de mort au juge Gentil et cela va continuer à mon avis.
    Des noms d'oiseaux sont de plus en plus fréquents.
    A nous de bien négocier ce virage.
    Courage à tous et à vous Mr Mélenchon.

    [Edit webmestre : L'article de Médiapart que vous référenciez n'est pas un article mais un billet de blog. Et son auteur à l'air bien perturbé. Evitez de produire des références qui n'en sont pas en appelant ça des "articles". C'est n'importe quoi !].

  32. Roussel dit :

    Dans la mise en perspective des événements qui s'accélèrent, le putsch raté de Parisot. Je ne me fais bien sûr aucune illusion sur la suite au sein du MEDEF, mais donnons lui toute de même et pour une fois raison: La santé, l'amour, la vie, le travail sont précaires. Son plan de carrière aussi!
    Et la CFDT se trouva fort dépourvue. Orpheline.

  33. rayana dit :

    Puisqu'ils nous empêchent de rêver, nous les empêcherons de dormir ! Jean Luc Mélenchon, discours de clôture du congrès 2013.
    Au vu des réactions stupides contre le PG depuis quelque temps, ça semble bien parti.

  34. emile dit :

    Arrêtons de critiquer l’Euro et l’Europe pour enfin faire des propositions claires suceptibles de rallier ce qui reste du monde ouvrier. L’Euro et l’Europe : on en sort quand et comment ?

  35. Papa dit :

    Notre Président vient nous vendre sa salade. Il ne sait pas ou fait semblant de ne pas savoir qu'elle est pourrie. De plus il se vente de l'accord Médef et syndicats en oubliant de nous dire que ceux-ci sont minoritaires ! Basta ! Je passe à autre chose.

  36. Diogene dit :

    Il y a le feu a la maison France et notre président-pyromane nous fait l'article sur les instincteurs. C'est lamentable. Un seul merci, il torpille le PS aussi sûrement que son prédécesseur l'UMP. Quels sont donc ses objectifs ? Cela reste hors du champ de la raison, denrée rare aujourd'hui.
    Bravo JL, tu es de moins en moins seul, et le PG a atteint sa majorité au dernier congres, tu peut en être fier.

  37. gégé dit :

    Pour apporter un complément de réflexion à KAJIDU 81, concernant l'offensive solférinienne envers le FdG, ce soir Hollande confirme sa volonté de voir le pacte de compétitivité "made in Medef" voté tel qu'il a été conclu par les partenaires sociaux (minoritaires) tout en ayant l'audace de se démarquer des autres gouvernements conservateurs. Reste à voir l'attitude des parlementaires solfériniens lors des votes.

  38. Jean Emmanuel dit :

    Je regarde l'émission de F2, tous les politiques jusqu'à cet instant ont eu droit à la parole sauf le FdG. Où est l'équité ? Hollande a fini par craché le morceau il y aura un recul d'âge de la retraite

  39. denispg26 dit :

    Ce qui a était le plus lamentable se soir c'est sur le vote de l'ANI, pépére refuse le droit au parlementaires de modifier quoi que se soit sans l'accord des signataires.En bref c'est un dénie du droit des députés a faire les lois, il les considéres comme une caisse enregistreuse. lamentable, je suis écoeuré.je ne pensais pas entendre cela de la part de quelqu'un qui se dit de gauche, j'ai la haine se soir, foutons dehors ces libéraux de M....

  40. jnsp dit :

    Lors de l'emission de commentaire sur l'interview de F.Hollande une chose était frappante c'était la quasi unanimité des participant ("éditorialiste" et Calvi à l'exception de Joffrin) qui étaient très critique sur F.Hollande, ça a à la fois un côté rassurant: puisque la liberté de critiquer est respectée et un côté inquiétant.
    A l'epoque de NS il y avait pratiquement toujours une majorité d'intervenants qui défendait ses positions, pourquoi n'est-ce plus le cas face au pouvoir actuel ? On peut d'ailleurs constater la même chose sur France Inter.
    Les intervenants des média sont-ils réellement autonomes par rapport au pouvoir politique ?
    Le pouvoir politique actuel tient-il à diffuser un discours fondamentalement liberal même si cela semble se retourner contre lui ?

  41. Hold-up dit :

    M.Hollande
    «Je ne suis plus président socialiste, je suis président de tous les Français»
    Désopilant !

  42. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Ce que dit Mélenchon je le comprends, je le partage, et la caricature d'entretien que mène le commentateur de France Inter l'autre matin, est un nouveau contre exemple de ce que devrait être le Journalisme: donner les éléments qui permettent de comprendre ce qui est en train de se passer.
    Le désordre mortifère, produit par la Spéculation financière qui mène la guerre économique contre les peuples, est entretenu et amplifié par la Troïka, et ceux qui devraient nous informer sur les paradis fiscaux autorisés et maintenus par la Commission Européenne, le FMI et la BCE, ce désordre mortifère, n'est pas combattu par le journalisme de connivence, et les Médias Marchands.
    Qu'ils nous parlent donc de ce qui se passe au Luxembourg, à la City de Londres, ces Paradis Fiscaux au sein même de l'Europe.
    Si les 17 "salopards" capables de prendre les décisions qu'ils ont prises sur Chypre, sur lesquelles ils ont été contraints de revenir, sont maintenus à leur poste, le pire est encore possible.

  43. Bien Modestement dit :

    En tant que fils d'immigré polonais de l'après-guerre qui ne sait jamais senti comme tel tant la France des années 1960-1970 lui a généreusement tendu les bras, mon analyse est la suivante. On essaye d'enfermer M. Mélenchon dans un contre-pied absolu et sans nuances par rapport aux positions du FN. Si elle dit "C'est d'abord la faute à l'immigration (maghrébine)", Jean-Luc Mélenchon ne peut que répondre "L'immigration n'est pas un problème. Nous sommes tous des Euro-maghrébins". A partir de là, c'est Front contre Front, autrement dit, une affaire d'extrêmes qui finalement se rejoignent dans leurs excès. Je pense qu'il faut argumenter beaucoup plus en nuances. Oser reconnaître les dérives anti-républicaines d'un certain militantisme communautariste n'est pas tabou. Oser aussi affirmer que la très grande majorité des immigrés se sentent bien dans la République et lui est reconnaissante d'intégrer ses filles et ses fils ne l'est pas non plus. La seule question qui vaille est pour moi la suivante. Comment allons-nous faire pour vivre ensemble au-delà de nos différences et sur la base de notre sens commun de l'humanité ?

  44. Papa dit :

    J'espère que le 9 Avril, les salariés de notre pays auront l'occasion de manifester leur mécontentement. Notre Front de gauche soutien cette journée. Très bien ! Mais sera t'elle à la hauteur des enjeux de sociétés qui sont posés à notre peuple ? Malgré mes 77 ans je serais dans le cortège parisien au départ, car ma santé se dégradant je ne pourrais faire plus. J'aurais participé en distribuant notre appel aux portes des entreprises de ma ville. Jeunes, retraités, chômeurs, précaires soyez au rendez-vous ! Il nous reste 10 jours pour la mobilisation.

  45. vert pomme dit :

    Front contre Front. Idéologie contre idéologie. Là est la vraie bataille, la seule. Là sera la victoire. Le reste, c'est du pipi de chat ! Mais bonjour le courage,là encore !

  46. Adrien dit :

    J'ai la surprise que notre grand poète Toulousain Serge Pey que j'ai côtoyé dans la même Université Toulousaine en tant que photographe est avec nous. Je ne rajouterai rien à l'élogieux commentaire de Maxime Vivas.

  47. Red@rt (13) dit :

    Une touche d'humour (noir) ne fait pas de mal. Disons que l'on peut rire de tout et que vous n'êtes pas n'importe qui...
    Sur BFM-TV, au sujet de l'allongement de la durée du travail. Selon David Assouline, qui commence sa phrase en s'adressant à Alexis Corbière par ces mots "Aucun français ne peut vous croire"... La suite "surtout quand on sait, et les progrès de la science et de la médecine, ce qui est envisagé comme possibilités de durées de vie, que et bien eu, on vas travaillé jusqu'à 62 ans et même si on vit jusqu'à 120 et demain il y en à même qui font des projections plus grandes..."
    (La transcription est littérale pour ne pas altérer les propos de son auteur, toute comparaison avec le mode d'expression ou le style d'une personnalité politique bien connu serait particulièrement incongru)
    Personnellement, j'adore! Je vous propose même de faire un top 10 des plus belles énormités énoncées par nos actuels dirigeants, lesquels auront bien du mal à concurrencer les précédents qui d'ailleurs sont toujours pour le moins hyper-actif. Je profite de ce moment de grâce pour adresser une pensée affectueuse à celle pour qui la discipline relève d'un naturel résistant à tout épreuve, l'indépassable, l'indétronable, l'insubmersible, est ce encore nécessaire de la nommer, ha Nadine... Et quand je pense à Valérie qui demande l'ouverture d'une commission d'enquête en raison d'abondante chute de neige, dans le nord, en plein hiver, laquelle est soutenue par un confrère qui y voit la preuve formelle de l'absence de réchauffement climatique. Vous nous feriez tellement rêver si vous n'étiez pas aux responsabilités.
    Je pense également aux humoristes qui avaient peur de manquer d'inspiration après le départ de Nicolas Sarkozy, au moins cela ne risque pas d'être au chômage.

  48. DAVID JV dit :

    J'espère que le 9 Avril, les salariés de notre pays auront l'occasion de manifester leur mécontentement

    Et allez... continuons à organiser des manifestations en pleine semaine ! Et ensuite se plaindre qu'il n'y a pas assez de mobilisation et disserter sur l'effet démobilisateur ou rager que les gens ne se sentent pas assez concernés ou qu'ils n'en ont rien à foutre. Franchement je ne comprends pas. Celle contre le TSCG qui avait tant mobilisé (j'étais monté à Paris avec ma femme) s'était déroulée un dimanche !
    Arrêtons de demander aux gens de prendre une journée de congé pour aller manifester, bon sang, c'est la crise, faudrait le comprendre un peu !

  49. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Les confirmations essentielles apportées par Hollande "Je ne suis pas un président socialiste, je suis le président de tous les Français" a dit le Capitaine, confirmant ainsi les propos de Cahuzac : "je n'ai jamais cru à la lutte des classes". Tout est dit. L'austérité est le programme. C'est clair, un social-libéral est à la tête du pays.
    La Spéculation Financière Internationale décide, l'Allemagne est à la barre de l'Europe, la France confirme son rôle de "Gendarme au Mali", la MISMA n'existe pas et les africains sont des forces d'appoint.
    Rien ne change... maintenant !

  50. citoyenne21 dit :

    "Je ne suis pas un président socialiste, je suis le président de tous les Français". Mais ma parole, il veut apparaitre comme le nouveau De Gaulle. Au dessus des partis ! mais pour ça, faut avoir le pragmatisme et les compétences qui vont avec cette volonté d’annihiler les clivages gauche/droite, dans l'intérêt et uniquement dans l'intérêt de la France et des Français !


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