27mar 13
La drôle de démocratie des partisans de la collectivité unique
Communiqué du Front de Gauche du 30 mars 2013
D'ici quelques jours, tous les Alsaciens auront reçu dans leur boîte à lettres le matériel officiel de la campagne en vue du scrutin référendaire régional du 7 avril. Ils comprendront bien vite que leur liberté de choix est méprisée : ce matériel censé être explicatif, est outrageusement partisan. Cette circulaire ne laisse pas de place à un débat contradictoire et oriente le vote de l'électeur en présentant ce projet de nouvelle collectivité territoriale d'Alsace comme un gage d'"unité d'efficacité et de proximité pour l'Alsace !"…
L’essentiel pour moi c’est l’accélération de l’histoire qui se produit en ce moment avec l’épisode Chypriote. Le titre du « Monde » résume l’épisode géopolitique et financier : « Le FMI et Berlin imposent leur loi à Chypre ». Berlin ! C’est officiel, la carte de la puissance a changé en Europe ! Et pendant ce temps la France est tétanisée par des chefs sans consistance qui se rêvent en « bon élève de la classe européenne ».
Dans la semaine la carte des puissances médiatiques en France aussi est passée cul par-dessus tête. C’est de ce qui était considéré comme la périphérie du système médiatique que sont arrivés à destinations deux munitions de fort calibre démocratique. Mediapart avait donc raison ! Que ce soit dans l’affaire Bettencourt ou dans celle de Cahuzac, il y avait bien matière à investigation judiciaire ! Mesure-t-on la portée de cet événement ? Non, bien sûr ! La vie continue comme si de rien n’était. La caste a pourtant défendu comme un mur spongieux tous les incriminés. Et tout s’écroule en même temps. Trois puissants au tapis : Sarkozy, Cahuzac, Lagarde. La même semaine Chypre et combien d’autres symptômes d’un monde à l’agonie. Et on s’étonne de l’Oise ? En rompant la digue avec l’extrême-droite, Valls et les autres solfériniens ont-ils permis le transfert d’une masse d’électeurs socialistes vers le Front national au deuxième tour ? Ce ne sont pas les mathématiques qui le diront mais l’examen scrupuleux des listes d’émargement que la loi permet. Curieuse coïncidence, ces mêmes solfériniens mènent contre moi une grosse guerre au moment même où se déchaîne la propagande du FNJ contre moi. Et les « grands médias officiels », en fait la périphérie bureaucratique de Mediapart, continuent de leur servir la soupe. On connaît la méthode. Ils ne s’intéressent à aucun moment politique de nos congrès. Mais ils savent fabriquer un buzz sur une affaire qu’ils créent de toute pièce. Puis ils vous reprochent de ne pas « traiter les questions de fond ». C’est ainsi que le congrès du Parti Communiste eut droit à deux jours de harcèlement sur le fait que la carte du PCF n’avait plus de faucille et de marteau. De tout le reste de ses débats on ne sut jamais rien ou presque. En commençant le congrès du Parti de Gauche, nous savions que nous serions traités de même. Nous avions pris nos dispositions. Et c’est bien ce qui se passa. Oserais-je, d’une façon plus chimiquement pure que nous l’avions imaginé. Surprise : de bien des façons l’affaire tourna délicieusement à la déroute de nos adversaires solfériniens qui sombrent dans le ridicule. Je raconte ça.
En passant par le congrès du PG
Un congrès du PG est devenu une grosse machine. Très grosse. Dans tous les compartiments d’action, les chiffres me prouvent que je ne peux plus m’en mêler à la bonne franquette comme autrefois, si par hasard j’en avais encore la tentation. Quand je croise Maryvonne qui brasse 12 tonnes de matériel militant à distribuer, la prudence commande que je n’aille pas donner mon avis sur la façon de procéder. D’ailleurs ai-je vraiment une idée sur la question ? La librairie a manié une tonne de livres. Le service d’ordre mobilise plus de cent camarades, la commande technique autour du secrétaire général du congrès Patrice Perdereau fonctionne par talkie, il y a neuf cent délégués dans la salle élus par les organisations de base du parti, il y a soixante-quinze délégations étrangères, et cent cinquante pour les délégations françaises syndicales et associatives.
Ici tout est foule ! Je passe dans les allées entre les tables et je ne connais quasiment qu’une personne sur dix, dans le meilleur des cas. J’ai connu le Parti de Gauche comme parti des « ex ». Il y avait beaucoup d’ex ! Ex-socialiste, ex-communistes, ex ceci ou cela. A présent les anciens se sont fait brûler la mauvaise graisse des « ex ». Ils sont redevenus des vraies têtes dures. Et surtout le parti est rajeuni, beaucoup de primo-engagement dans ses rangs. Beaucoup de jeunes et aussi de syndicalistes. En fait par sa composition, comme par la forme du déroulement des séquences du congrès, comme par le ton le style la façon de parler, ce parti ne ressemble a rien de connu sur quoi se repérer. Je ne le dis ni pour le vanter ni pour le diminuer. Je fais seulement un constat.
Pour moi, tout est surprise. Soudain j’entends qu’on se dispute sur un point des statuts ! Mais je ne comprends ni de quoi on parle ni quel est l’enjeu. Le soir des gens crient contre la commission des candidatures dont je ne sais pas qui est membre. Des votes par panachages vont tenir beaucoup de monde réveillé jusqu’à 4 heures du matin à propos d’une liste dont je ne sais à peu près rien sinon qu’un candidat auquel j’étais attaché a vu sa candidature rejetée en suppléant. Pour finir il sera élu quand même. Tout cela et combien d’autres détails me signalent ma nouvelle condition dans le parti que j’ai imaginé et fondé avec d’autres. Autant en prendre acte. Je ne serai plus jamais l’homme qui adorait s’occuper de tout et surtout des détails techniques. D’ailleurs, si je le faisais encore, on m’en voudrait. On attend autre chose de moi. Et surtout pas que je me mêle de l’ordinaire. Le parti vit sa vie sans avoir besoin de moi pour ça. Quand j’y pense, finalement, j’en suis heureux. Mais j’ai un peu la nostalgie du temps où je saucissonnais avec la commission des résolutions. La nôtre est tout simplement infréquentable par moi ! Sous la houlette de Jean-Christophe Sellin et Elisa Martin elle a brassé trois mille amendements, chiffres que je me suis fait répéter pour être certain d’avoir compris ! Cette commission s’est réunie au total cent heures, dont soixante-dix… de nuit. Sans oublier les heures de séances plénières du congrès. Je dois en convenir, je n’en aurais plus la patience. Et peut-être pas la force compte tenu de ce que je dois déjà porter. En tout cas le score énorme des votes favorables dans une salle pourtant peuplée de rebelles mal maniables prouve que la méthode était la bonne. Il fut donc convenu que j’ouvrirais le congrès vendredi soir à huis clos et que Martine Billard le conclurait avant l’ouverture des portes aux amis de la région (ils furent quatre mille) et le meeting final qui a été retransmis par I>Télé et LCP. Et tout alla son chemin pour le mieux.
Ma tâche se concentra donc sur mon partenariat de travail avec Corinne Morel-Darleux pour accomplir ce qui était vraiment pour moi la pointe avancée du congrès, c’est à dire l’adoption du Manifeste éco-socialiste. Elle mène cette affaire parfaitement. Même le débat du texte d’orientation dont François Delapierre était le rapporteur général n’a pu m’impliquer. Il est vrai que j’ai lancé la discussion sur l’Euro. Il est vrai que les points de vue n’étaient pas unanimes compte tenu de la nouveauté de la situation. Il est vrai que ce fut l’angle de plusieurs articles qui parfois n’étaient pas agréables à lire du fait de leur cortèges de citations anonymes. C’est vrai que c’était un sujet capable de nous faire partir en vrille. La manœuvre de Harlem Désir a éteint ce feu médiatique. Disons lui merci. J’ai pu conclure dimanche en toute orthodoxie du programme « L’Humain d’abord », conformément à la déclaration de la commission économique du parti exprimée à la tribune par son nouveau président, Guillaume Etievant.
Grândola, vila morena
Grândola, vila morena Dentro de ti, ó cidade Em cada esquina um amigo |
Terra da fraternidade À sombra duma azinheira Grândola a tua vontade |
L'œillet : emblème du Parti de Gauche
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Le reste du temps, j’ai circulé parmi le village militant, reçu, accueilli des délégations et des personnalités, préparé mes discours, consulté les dirigeants du parti qui touchent aux sujets que je suis. Sans oublier une tournée dans le bassin d’Arcachon auprès des professionnels de la mer. Bien sûr, j’ai surveillé de près pour bien les comprendre, les réactions de la salle aux moments clefs du déroulé. Je pense ici à certaines séquences internationales, notamment quand fut évoquée la mémoire de Chokri Belaïd. Ou bien à des moments symboliques comme lorsque l’œillet fut adopté comme symbole du parti. Cela fut fait en référence à la révolution portugaise de 1974. Raison pour laquelle le chant « Grandola Villa Morena » devint le fil rouge des séquences du congrès et devint à ce point obsessionnel que j’entends encore à cette heure en boucle dans mon esprit ses notes suaves. Tout le monde sait qu’au Parti de Gauche les symboles culturels fonctionnent comme des identifiants collectifs très forts. Ils forment une langue originale. Bout à bout, ils font sens. Le congrès du parti ce sont autant les textes qui s’y adoptent que les affects collectifs qui s’y construisent. Les œillets évoquent une révolution citoyenne si l’en est une. Celle qui, en 1974, abolit la dictature Salazar, mit fin aux guerres coloniales portugaises. Certes sa dynamique interne a été stoppée en cours de route. Ce n’est pas le moment pour moi d’y revenir à cet instant. Je n’en tire qu’une leçon ici : ceux qui n’ont pas de stratégie de conquête du pouvoir ne doivent pas s’étonner de ne pas le prendre. Ils ne doivent pas s’étonner non plus que leurs adversaires qui sont déterminés le prennent effectivement. Quoiqu’il en soit, le lien entre notre époque et la révolution des œillets de 1974 a d’abord été fait dans la rue par la nouvelle génération de protestataires. « Grandola Vila Morena » se chante dorénavant dans la péninsule à toutes les manifestations et commence à se chanter partout dans le monde où l’on veut dénoncer la dictature de la finance, du FMI et ainsi de suite. Pour moi, ce lien avec la dernière tentative de révolution en Europe de l’Ouest fonctionne comme un symbole. Il dit quel est à nos yeux le nouveau centre de gravité du processus de la révolution citoyenne pour la période : l’Europe du sud. « Grandola Vila Morena » est beau et grave comme ce que nous voulons faire. Je vous propose un lien vers une version à voix féminine et un autre à voix masculine.
Ce petit récit superficiel ne serait pas honnête si je n’ajoutais pas que, oui, bien sûr, je suivais de près la manœuvre de guerre et ses divers épisodes à mesure qu’étaient tirées nos munitions depuis la tribune. La cadence de tir était superbe. Tous les coups n’ont pas percé le blindage médiatique mais la salle goûtait les tirs. Etievant et son petit film montrant Parisot conspirant contre le pays, Laurence Sauvage faisant acclamer les militants PG d’Air France venant en scène expliquer leur lutte, quels moments ! A la cadence d’une séquence de cet ordre par demi-journée, le rythme entre deux séries d’intervenants sur le texte était en soi une musique symphonique. A son poste de combat particulier, François Delapierre, rapporteur général du texte d’orientation, marqua un coup au but en dénonçant les « salopards ». L’exocet, bien placé dans la cabine de pilotage comme aux malouines, l’adversaire réagit en désordre. Faute de pouvoir répondre sur le fond de la critique adressée à Moscovici d’être co-responsable d’un déni de démocratie et d’une lourde attaque anti populaire, les solfériniens ripostèrent en panique.
Harlem Désir fit donc une faute imprévue en choisissant un angle de tir grotesque : la dénonciation d’un antisémitisme dans ma critique de la finance internationale. Faute aussitôt amplifiée par des imprudents qui, surpris dans leur sommeil et s’éveillant au bruit du coup reçu, tirèrent eux aussi dans la direction montrée par le capitaine affolé. David Assouline et même Jacques Attali, s’indignèrent à la commande sans savoir de quoi il était question. Le ridicule de la fin de partie leur retombe d’ailleurs sur la tête ! Voilà ce qu’il en coûte de faire le pavlovien ! Bientôt surgit la meute des éditocrates qui m’abominent. C’est-à-dire presque tous. En tête, bien sûr, les militants politiques dont je suis l’obsession et la névrose : l’inénarrable Aphatie et Jean Quatremer. Ils se ruèrent pour taper sur le même clou, sans avoir rien vérifié. Puisqu’en politique médiatique on ne peut pas trier sur le fond, je peux dorénavant trier sur le pont. Dorénavant je distingue deux sortes d’adversaires. Il y a ceux qui n’aiment ni ce que je dis, ni ce que je fais, ni ce que je suis et qui sont en guerre avec moi. C’est bien leur droit. Et que serait une démocratie sans points de vue contraires ? Que serait une joute sans passion ? Que serait une adversité sans une bonne sauce piquante de détestation mutuelle ? Je ne pourrais tout vouloir conflictualiser pour conscientiser et refuser ensuite les coups que l’on prend dans le conflit. Mais il y a aussi les autres. Les bureaucrates du combat. Pour eux c’est un job, rien de plus. Ils tirent mécaniquement, sans regarder les munitions qu’on leur passe dans les mains. C’est ainsi que Copé se fit le petit perroquet d’un argument dont personne n’avait dû lui dire qu’il venait du Front national ! Puis madame Kosciusko-Morizet répéta en aggravant sans avoir davantage regardé de près. Ces stupides m’accusaient déjà d’être antisémite. Et déjà avec un argument des plus bizarres. Il s’agissait du soutien qu’apportait à ma candidature à l’élection présidentielle Mikis Theodorakis auquel sont reprochées des paroles inacceptables. A ce moment-là les solfériniens étaient cachés sous la table et se faisaient tous petits. En effet Theodorakis a écrit leur hymne, celui qui se joue dans tous leurs congrès.
Ici on a pu voir plus glauque, si c’est possible. C’est un Harlem Désir nageant dans son costume trop grand de premier secrétaire d’un parti qui se demande s’il existe encore. Ceux-là pensent s’acheter à petit prix des solidarités aveuglées en déclenchant des guerres avec de grosses cibles. Je suppose qu’Harlem Désir s’est cru encore un instant à SOS Racisme. Il pense que ceux qui ne sont pas d’accord avec lui sont donc des racistes. Peu importe. Cette manœuvre cousue de mauvais fil s’est effondrée. Il est intéressant de comprendre pourquoi. En publiant la bande son de l’entretien, Michel Soudais de Politis a fait exploser en vol la manœuvre des solfériniens.
Naturellement la dépêche AFP qui rapporte mes propos n’est nullement fautive. Elle résume. Si vous lisez le décryptage de « Politis » vous voyez bien que c’est une conversation à bâton rompu. Je ne finis pas mes phrases, on devine les mouvements de la main, les mimiques qui remplacent les mots, et ainsi de suite. Qui aurait pu penser à l’usage qui serait fait de dix mots au milieu d’un pareil torrent de paroles ? Qui peut croire que dix journalistes avec lesquels j’ai plus d’un contentieux resteraient sans piper mot, si quoique ce soit avait eu à cet instant une connotation antisémite ! Et si ce n’est par inimitié du moins par morale personnelle ! Les journalistes qui sont là sont aussi des citoyens au moins aussi anti-racistes que moi. C’est donc Harlem Désir et lui seul qui entend juif quand on parle de finance internationale. En ce sens la seule faute morale, c’est lui qui la commet. Nombre de messages qui réagissent aux propos de Désir en attestent. D’autre part j’ignorais que Moscovici fut juif. Comment le saurais-je ? Mais quand bien même ! On ne devrait pas parler de finance internationale parce que l’intéressé est juif ? Mais c’est ça l’antisémitisme ! Ne pas parler de terrorisme devant un musulman ? Ne pas parler de pédophilie devant un catholique ? Qu’est-ce que c’est que cette conception du monde ? Qu’est-ce que c’est que cette vision des juifs, des musulmans et des catholiques ? Je crois à la lutte de classe comme on le sait. Et cette lutte traverse les populations de toutes les religions ! A l’avenir, comme jusqu’à ce jour, je ne tiendrai aucun compte de la religion des gens avec qui je polémique.
Ma claire déclaration sur le cas personnel de Pierre Moscovici devant le congrès du PG et sous ses applaudissements unanimes a moralement détruit la manœuvre des solfériniens. Mais après que les pavloviens aient surgi en meute, la sphère médiatique a eu une réflexe professionnel. Comment se faisait-il que les éditocrates dénoncent quelque chose que les journalistes soutiers, présents sur le terrain n’auraient pas vu ? Ceux-là d’ailleurs, donnèrent vite de la voix. Car la manœuvre contre moi tournait de fait au procès de leur professionnalisme. Enfin, beaucoup de ces gens me connaissent. Cela ne veut pas dire qu’ils m’apprécient. Cela veut dire qu’ils savent, en gros, qui je suis et qui je ne suis pas. Ils connaissent la gravité de l’offense et de l’accusation d’antisémitisme. Et puis ils n’ont pas envie de servir la soupe à une manœuvre à deux balles de ces deux aigles que sont Désir et Assouline. Sans compter que des médiacrates du type Aphatie sont également très loin de faire l’unanimité dans la profession. Tout a donc concouru à faire s’effondrer la manœuvre. Jusqu’à ce point d’orgue que furent les excuses que me présenta Jean Quatremer sur Twitter. J’en fus cloué de stupeur je dois l’avouer. Ce qui a été mon pire adversaire pendant des mois, le mur médiatique sans faille, a volé en éclat en moins d’une journée. Mes adversaires le sont restés mais ce conflit leur a fait découvrir un aspect des méthodes de Solférino auquel ils n’auraient peut-être pas pensé avant cela. Et ils ont du coup touché de plus près l’état de décomposition du dispositif actuel du PS. Merci Harlem !
Chypre soumise à l'Europe allemande
Confusion. Finalement, à Chypre, l'ouverture de tous les établissements a été repoussée à jeudi ! Et encore : si tout va bien d'ici là ! Car le plan arrêté dimanche à Bruxelles est certain d'aggraver les problèmes au lieu de les régler. La confusion est aussi dans les responsabilités. Qu’a fait Moscovici au nom de la France ? Chypre, cahier de brouillon des sorciers du libéralisme ! Chypre cahier de brouillon de la marche à la petite Europe allemande d’où le sud serait expulsé après avoir été saccagé.
Si l’on en croit Harlem Désir, Moscovici aurait été mis en minorité dans l’Euro-groupe. Une nouvelle stupéfiante. Personne ne l’a commentée. Trop de honte peut-être ? Pourtant en sortant il s’était réjoui : « L’euro groupe a fait son travail ». Puis il s‘est félicité aussi du nouveau plan qui formellement corrige le précèdent. Mais il a approuvé le mémorandum des mesures d’hyper austérité qui va s’appliquer en plus des mesures bancaires. En quoi consiste la politique de la France ? A dire amen à Madame Merkel, bien sûr. Sarkozy au moins le faisait par convictions libérales. Ceux-là sont juste des petits garçons. Le parlement chypriote ne se prononcera pas sur le plan acté dimanche soir à Bruxelles. Par contre, le parlement allemand votera lui. Car son aval est nécessaire pour que le Mécanisme européen de stabilité puisse prêter l'argent à Chypre. L'Europe austéritaire est ainsi faite : le pays concerné est dépossédé de sa souveraineté tandis que Madame Merkel peut tout bloquer. C’est ça l’Europe allemande concrète.
Sur le fond, l'Union européenne continue de jouer les pyromanes. Lundi, le hollandais Jeroen Dijsselbloem a aggravé la panique. Il est le président de l'Euro-groupe, la réunion des ministres des finances de la zone euro. Il a déclaré que le plan appliqué à Chypre était un "modèle" pour les futurs plans dans toute la zone euro. C’est exactement ce que j’ai dit au congrès du Parti de Gauche : Chypre est le cahier de brouillon de ce qui va s’appliquer ensuite à toute l’Europe. Selon lui, le fait de mettre à contribution les déposants et les actionnaires dans les plans de renflouement des banques doit devenir une constante dans tous les plans de l'UE. On imagine la confiance que les déposants et les actionnaires peuvent avoir dans les banques après cette annonce. Or le système bancaire est très fragile. Il repose par principe sur la confiance qu'ont les gens dans les banques, et les banques entre elles. C'est encore plus vrai dans une période de crise comme aujourd'hui, et alors qu'on sait que les banques sont remplies de titres financiers plus douteux les uns que les autres. La déclaration du président de l'Euro-groupe était donc très dangereuse. Il a d'ailleurs fini par revenir sur ces propos très vite. Mais il a ainsi fait la preuve de sa totale légèreté.
Le plan acté dimanche n'est pas acceptable. Il prévoit toujours un prêt de 10 milliards d'euros de l'Union européenne à l'Etat chypriote. Ce plan est soumis à plusieurs conditions. La première condition est la dissolution de la deuxième banque du pays, Laiki. Le gouvernement chypriote doit créer une structure nouvelle adossée à la première banque du pays, la Banque de Chypre. Cette structure devra recueillir les comptes des clients de Laiki dans la limite de 100 000 euros par compte. Au-delà de cette somme, et sauf s'ils disposent d'une garantie particulière, les clients perdront leur argent. La viabilité de ce montage est tellement incertaine que son principal maître d'œuvre, le président de la Banque de Chypre, Andreas Artemis, a démissionné après avoir constaté le contenu du plan.
La structure nouvelle, une "good bank" devra aussi reprendre la dette de Laiki à l'égard de la Banque centrale européenne. Cette dette se monte à 9 milliards d'euros. Les dirigeants européens refusent d'annuler cette dette au motif que cela reviendrait à financer la faillite d'une banque à la place de l'Etat chypriote, donc à financer indirectement l'Etat chypriote. On est en plein délire. Les dirigeants européens préfèrent faire couler une banque plutôt que de rompre avec leur dogmatise libéral.
Toute la crise chypriote vient de là. Si la BCE avait pu prêter à la Grèce, la Grèce n'aurait jamais eu besoin d'annuler une partie de sa dette. Or c'est l'annulation de cette dette qui a porté le coup de grâce au système bancaire chypriote. Bien sûr, le système financier chypriote était déjà hypertrophié. Mais la goutte d'eau qui menace aujourd'hui d'envoyer les banques chypriotes par terre a été leurs pertes dans l'annulation partielle de la dette grecque.
De même, si la BCE pouvait prêter aujourd'hui à l'Etat chypriote, on n'en serait pas là. La dette publique chypriote représente à peine 0,2% du PIB européen. Si le gouvernement de Chypre en est réduit à dissoudre une banque et taxer les déposants, c'est parce que le FMI et l'Union européenne refusent de lui prêter plus de dix milliards d'euros. Or cette somme ne suffit pas à faire face aux besoins de capitaux pour éviter l'effondrement du système financier de l'île. Pourquoi le FMI et l'UE ne veulent-ils pas prêter plus ? Parce que la dette chypriote deviendrait selon eux "insoutenable". Pourquoi serait-elle "insoutenable" ? Parce que les marchés financiers refuseraient de prêter ou exigeraient des taux d'intérêts très élevés. On voit donc que tout le problème vient de l'impossibilité faite à l'Etat chypriote de financer sa dette ailleurs que sur les marchés financiers, en s'adressant directement à la Banque centrale européenne. Les règles absurdes de l'Europe libérale nous empêchent de régler un problème de la taille d'un confetti.
Chypre est pris à la gorge par ses banques et l'UE refuse la voie de secours la plus simple et la moins coûteuse. Dès lors, l'UE exige un plan qui va détruire le pays. Je m'explique. Premièrement, les sommes supérieures à 100 000 euros déposées sur les comptes bancaires des deux plus grandes banques du pays vont être mises à contribution. Les sommes placées dans la première banque du pays seront transformées en actions de la banque pour éviter sa faillite. Le prélèvement devrait toucher entre 30% et 40% des sommes. Quant à celles placées dans la deuxième banque, elles devraient disparaître pour l'essentiel. Cette mesure frappera très durement les entreprises chypriotes qui ont placé leur trésorerie dans ces banques. Déjà, la fermeture temporaire des banques a complètement bloqué l'économie du pays. Le plan va transformer cette situation temporaire en effondrement durable.
Le plan va entraîner une sévère réduction du secteur financier qui pèse pour la moitié dans la production du pays. Cela pourrait être une bonne chose si cela s'accompagnait d'un plan de diversification de l'économie de l'île et de développement d'autres activités. Mais il n'en est rien. Le plan prévoit aussi des mesures d'austérité, des hausses d'impôts et des privatisations. Cet aspect est peu présent dans les commentaires. Mais il est bien réel. Chypre subira le même sort que la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie etc. C'est d'autant plus vrai que la nouvelle version du prélèvement sur les dépôts ne devrait par rapporter tout l'argent nécessaire.
L'économie de Chypre va s'effondrer avec l'application de ce plan. Il va produire un cocktail explosif : un choc d'austérité, un choc de contraction du crédit car les banques survivantes ne voudront plus prêter, un choc d'incertitude car les citoyens et les entreprises n'auront plus confiance en rien ni personne, et d'autres chocs négatifs encore. Déjà la récession devrait atteindre 10% de la richesse du pays en 2013. Des économistes sérieux tablent sur un recul d'un quart de la richesse du pays dans les prochaines années. Comme en Grèce, le budget du gouvernement chypriote ne sera probablement pas suffisamment doté pour soutenir les programmes sociaux permettant de lutter contre les effets du chômage. La spirale infernale se met en place. Et elle ne repoussera la faillite de Chypre que de quelques semaines ou de quelques mois. Voila où mène l'aveuglement des dirigeants européens.
Ils veulent cacher cette réalité. Pour cela, les eurocrates ont recours à une forte dose d'hypocrisie et de mensonges comme l'a montré mon camarade François Delapierre sur son blog. Ainsi, on nous explique que ce plan va faire payer les oligarques russes qui ont placé leur argent à Chypre. Mais personne ne dit rien sur les dizaines de millionnaires russes résidant à Londres à qui le gouvernement du Royaume-Uni offre un "visa première classe" en échange d'investissement dans le pays. Ni sur les exilés fiscaux anglais qui pullulent à Chypre.
Et si le but est de faire payer les oligarques russes, pourquoi l'UE ne limite-t-elle pas sa garantie aux seuls comptes des résidants européens ? Ainsi, les oligarques russes perdraient tout, et le peuple chypriote ne perdrait rien ou presque. C'est ce qu'on fait les Islandais en refusant de payer les clients étrangers de leurs banques comme le dit si bien Frédéric Lordon à « Marianne » : « C'est bien ce qu'ont fait les Islandais qui n'ont pas hésité à refuser d'indemniser les clients britanniques et hollandais de leurs banques quand celles-ci étaient sur le point de s'écrouler. On ne sache pas d'ailleurs que ces pauvres clients non-résidents des banques islandaises aient eu quoi que ce soit à se reprocher, sinon d'avoir été victimes des promesses de la mondialisation financière et de s'être laisser tourner la tête par des promesses de rémunération accrue… mais sans se préoccuper de la sécurité de leurs avoirs dans des institutions situées hors de leur propre espace juridique – mais il n'est probablement pas d'autre moyen que ces déconvenues cuisantes pour venir à bout de l'esprit de cupidité; on peut d'ailleurs parier que tous ces infortunés déposants resteront maintenant tranquillement chez eux plutôt que d'aller courir la banque en ligne mondialisée pour gratter quelques points de taux d'intérêt en plus. »
Hypocrisie quand les dirigeants européens critiquent Chypre pour être un "paradis fiscal". C'est vrai. Mais pourquoi ne disent-ils rien au sujet du Luxembourg, principal paradis fiscal dans la zone euro ? C'est pourtant un luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui présidait la zone euro jusqu'à il y a quelques mois.
Hypocrise encore quand ce plan est présenté comme punissant les évadés fiscaux. Car ce plan exonère les filiales chypriotes des banques européennes de toute taxe et leurs clients de toute perte. Les principales banques concernées sont deux françaises, la BNP et la Société générale, et deux allemandes, la Commerzbank et la Deutsche Bank. Pourquoi ces banques ont-elles des filiales dans un "paradis fiscal" ? Qui sont les clients de leurs filiales à Chypre ? Pourquoi ne participent-ils pas à "l'effort" demandé aux chypriotes ?
Hypocrisie toujours quand les dirigeants européens refusent de voir dans la crise chypriote une conséquence directe de leur gestion dramatique de la crise grecque. C'est pourtant ce que dit Mario Skandalis, un haut dirigeant de la première banque chypriote dans la presse luxembourgeoise : « Malheureusement, nous avons pris la mauvaise décision d'accepter (en 2012) la décote » des titres publics grecs et « nous avons perdu 4,5 milliards d'euros », soit le quart du PIB annuel chypriote, alors que « nous répondions à une demande de l'Union européenne »".
Hypocrisie enfin quand toutes ces remarques n'ont jamais été faites au moment de l'entrée de Chypre dans la zone euro en 2008. Pas plus que l'harmonisation fiscale n'a été proposée dans le traité de Lisbonne qui l'interdit. C'est pourtant le plus sûr moyen d'éradiquer les "paradis fiscaux" dans l'Union européenne.
Je le redis. Ce qu'il fallait faire, c'est mobiliser la Banque centrale européenne pour écarter tout risque de faillite. Cela aurait immédiatement mis fin à la panique. Et cela aurait permis d'engager une réforme du système bancaire et une diversification de l'économie chypriote de façon plus réfléchie. L'autre option, qui est complémentaire, était de restructurer la dette chypriote, qu'ils s'agisse de la dette de l'Etat ou de la dette des banques. Il était par exemple possible de négocier un étalement de cette dette sur une plus longue période que celle actuellement fixée. Cela aurait rendu plus supportable le remboursement en réduisant les montants à rembourser ou en allongeant les délais. Cela aurait été un défaut "soft" par opposition à une annulation brutale de dette. La garantie du remboursement aurait pu être assise sur les futurs revenus gaziers de l'île ou sur les propriétés foncières et immobilières de l'Eglise orthodoxe de Chypre, premier propriétaire du pays.
Bien sûr, cela aurait préservé aussi les oligarques. Mais là encore, Frédéric Lordon dit les choses crûment : « Dans une situation pourrie, la rationalité est de choisir entre deux maux le moindre. Rien ne surpassant le risque de la panique bancaire, la seule ligne de conduite raisonnable consistait à l'éviter à tout prix – quitte à devoir sauver au passage quelques crapules ». Nous nous serions occupés d'eux ensuite.
Au lieu de ça, l'Union européenne s'enfonce dans une fuite en avant. Le contrôle des capitaux prévus à la réouverture des banques chypriotes risque de ne pas être vraiment effectif ni efficace. Seuls les Chypriotes risquent d'être réellement impactés. L'Etat chypriote risque donc de ne pas ponctionner autant d'argent qu'il le pense. Et nous reviendrons alors à la case départ : celle du risque de défaut de paiement de l'Etat chypriote ou de la banque qui aura survécu. Tant de brutalités anti-sociales et anti-démocratiques pour un résultat probablement minable ! Sauf si le but est d’avancer dans la construction de cette Europe allemande dont les pays du sud de l’Europe seraient exclus, une fois ruinés l’un après l’autre.
@vert pomme, la liste des 60 villes est sur le site du Parti de Gauche.
@Vert pomme
La liste des premières 60 villes qui auront une liste PG est ici.
Dans son intervention, Hollande a évoqué l'importance de faire passer ce contrat MEDEF. Voici quelques éléments forts intéressants parus dans le Canard enchaîné du 13 mars. Interrogé sur FI le 6 mars Sapin jouait les innocents concernant le risque pour la CFTC de ne pas passer la barre des 8%. Dans ce cas l'accord sur l'emploi serait sans valeur juridique. Comment y contribuer ? Deux structures centralisent les résultats des élections professionnelles qui se déroulent sur 2 ans. La première est tout bonnement le ministère du travail où les résultats sont centralisés. Tout le monde peut avoir accès à l'ordinateur. Mais ce n'est pas tout. Si le ministère venait à tricher ? Une boite privée installée à Louviers a été chargée en 2010 de tenir une seconde comptabilité de ces résultats. Bref Sapin sera le seul à jouer les innocents. En février Hollande a rencontré en tête à tête Ph. Louis pour plaider sa cause avec cet argument massue. Si la CFTC est rayée de la carte qui signera ces accords à sa place? ? En privé Louis clame que le message a été reçu en arguant que dans de nombreuses boites les résultats ont pu être entachés d'irrégularités. Un "cabinet d'avocats proche du MEDEF l'aide à défendre cette audacieuse stratégie". Les nobles causes feront-elles tomber la barrière de classe. Raison pour être extrèmement vigilent et offensifs dès maintenant !
Hollande est venu nous annoncer qu'il se maintiendrait fermement à la tête du carnage de la France en faisant croire aux Français, la larme à l'oeil, que c'était trop dur pour eux...Comme pervers, on fait difficilement mieux! Hollande est venu se la jouer devant des millions de Français en annonçant qu'il était très fier d'avoir envoyé de jeunes soldats à la mort au nom des intérêts de la France même si, évidemment, c'était trop dur pour eux...Comme assassin, on fait difficilement mieux! Les intérêts de la France au Mali? Parlons-en : les éternelles manigances de la Françafrique pour piller un peu plus ce continent duquel nous retirons toutes les ressources nécessaires au CAC40...Comme hypocrite, on fait difficilement mieux! Hollande n'a rien à communiquer parce qu'il suit la ligne de conduite de la Cia et des financiers de Goldman Sachs savamment planqués dans les coulisses de l'hécatombe qui se dessine un peu plus sûrement, chaque jour...Comme lâche on fait difficilement mieux! Hollande est un menteur qui viole les intérêts des Français. Il méprise l'intérêt général, piétine allègrement les valeurs de la République, viole les consciences de ses concitoyens en leur mentant effrontément et en les envoyant au chaos. Il se pavane pour dire qu'il a le cuir plus dur que celui de Sarkozy, essuyant au passage son costard de toute la crasse accumlée. Parce qu'il est là principal intérêt de "monsieur normal" : prendre sans broncher les pires insultes en pleine tronche avec le sang froid réfrigéré d'un mouton abattu qui trône au fin fond du frigo pour mieux resurgir du fond de ses sinueuses ténèbres mentales et venir cracher le fluide glacial d'une vengeance consommée de longue date. Il montre ses muscles en rentrant son ventre et met en valeur son fameux "sang froid" qui n'est rien d'autre qu'une indifférence totale. Une indifférence qu'il possède aussi pour ses concitoyens mais pas pour ses donneurs d'ordres. Nourri au biberon de Jacques Delors et de toute l'hypocrisie sociale-démocrate, "monsieur normal", à l'instar de son mentor, s'en lave les mains. Oui, messieurs-dames, cet homme que vous avez élu "s'en lave les mains". Goldman Sachs a pris par les cheveux le peuple d'Europe, l'a trâiné en place publique en l'accusant d'être un feignant, incapable de quelconque discipline. Goldman Sachs a décidé la mort de l'Europe et Hollande s'en lave les mains. La fameuse "conscience chrétienne" de Jacques Delors dans toute la splendeur de son hypocrisie!
Jean-Luc Mélenchon effleure encore une fois la solution sans aller jusqu'au bout je pense. Oui il y a un problème économique terrible dans les pays du Sud de l'Europequi se traduit par des politiques insensées qui provoquent une tragédie sociale. Mais non le but de l'Allemagne n'est pas de "virer" les pays du Sud. Au contraire l'Allemagne (et je ne dis pas Merkel car là c'est une position largement majoritaire en Allemagne) profite de la zone Euro mais ne peut pas aider le pays du Sud, elle a une démographie en berne et veut conserver ses ressources sans rien transférer. (transférer quoi de toute façon elle est aussi super endettée..) L'Allemagne, pour les mêmes raisons, refusera de laisser tourner la solution évoquée dans le texte (cad la planche à billets de la BCE) pour donner de l'argent (pas prêter puisqu'on sait bien que personne ne remboursera ces sommes). Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon ou autre qui convaincront l'Allemagne qui a de bonnes raisons historiques et concrètes de refuser. Et de quel droit le ferions nous ? On reproche à l'Allemagne de dicter sa conduite à l'Europe mais ce serait mieux si nous lui dictions la sienne ? Et la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes ?
On est au coeur du problème de l'Union européenne telle qu'elle est construite, c'est un cheval de Troie de l'ultra-libéralisme, ça ne fonctionne pas et ça ne fonctionnera jamais comme ça. Il faut tout changer et le fait que Jean-Luc Mélenchon parle toujours des atouts de la France (la mer notamment, là c'est du grand Mélenchon et j'enrage qu'on ne l'écoute pas sur des sujets pareils susceptibles d'entraîner tout le pays) et pas de l'UE est très symbolique. Il n'y a pas besoin de l'Euro pour avoir la paix le SMIC européen, ce qui est important c'est ce qu'on peut faire concrètement d'un Smic à l'endroit où on vit quelle que soit la monnaie dans lequel il est exprimé.
En discutant avec des membres du PG je constate que l'absence de débouché à gauche de ces positions amène à des choses bizarres. Des hommes de gauche voire d'extrême gauche comme Nikonoff ou Sapir se rapprochent de Dupont-Aignan qui est un homme de droite assez étrange que j'apprécie et avec qui on peut débattre (il est venu chez Attac etc.) mais qui reste un homme de droite et je trouve désolant qu'on ne puisse pas débattre davantage à l'intérieur de la vraie gauche (le PS est hors jeu à de rares exceptions).
La reconnaissance de la représentativité des syndicats, qu'elle soit bidouillée ou exacte, est un évènement considérable dont nous ne mesurons pas totalement les conséquences mais qui est le 3ème volet d'un piège dramatique pour les salariés.
- 1er volet du piège, la loi du 20 août 2008 qui modifie les règles de la représentativité syndicale, dans le but de rendre incontestable la légitimité des syndicats en tant qu'interlocuteurs du patronat et du pouvoir politique,
- 2ème volet, l'orientation libérale de Hollande et son gouvernement, leur volonté de se plier aux exigences du patronat, et de transcrire in extenso dans la loi tout accord des "partenaires sociaux"
- 3ème volet, le résultat affiché de la mesure de la représentativité : avec 2 syndicats (CFTC et CGC) qui, de toute façon, signent tout ce que propose le patronat.
L'ANI est le premier effet visible du piège et il n'est pas mince. C'est le plus gros recul du droit du travail depuis 1841 (si l'on excepte la parenthèse de Vichy), il balaie des acquis résultant de décennies de luttes et de sacrifices (contrat de travail, licenciement, droit de se défendre…) et nous n'avons plus l'argument de son aspect minoritaire pour le combattre. Mais il n'est hélas que le premier. Avec la signature automatique de la CFTC et de la CGC, il suffit que, soit FO, soit la CFDT, signe et tout texte pourri passe !
Faisons confiance au MEDEF pour trouver des arguments pour les décider, et on est parti pour rattraper en quelques étapes le droit du travail du Sri Lanka !
Cette affaire est une tragédie, le PS s'en réjouit, se dédouane derrière le "respect de la volonté démocratique des partenaires sociaux" et, qui plus est, ceux qui vont dénoncer les régressions et défendre les droits pied à pied (la CGT et le FdG) vont être accusés de ne pas respecter la volonté démocratique majoritaire.
Je savais que FH nous conduisait à la cata et j'ai à nouveau voté Jean-Luc Mélenchon au second tour, cela évidemment ne me console pas, j'aurais préféré me tromper lourdement !
Sylvain, si les peuples d'Europe martyrisés vous lisaient et vous connaissaient, ils seraient les premiers à demander le changement du système. Mais voilà, ils ne vous lisent pas et ne vous connaissent pas. Ils ne savent pas que faire. Tout le monde leur dit ce qui ne va pas et pourquoi, mais personne ne leur explique clairement et simplement ce qu'il faut faire concrètement pour changer le système.
Ah bon, mais que fait Jean-Luc Mélenchon et que faites-vous, vous-même, chère Sophie? Quand Chavez met un terme à la gabegie nord-américaine dans son pays pour redonner un visage humain à son économie, il est systématiquement tourné en ridicule par les seigneurs(saigneurs?) bien pensants de l'Europe de la même façon que Jean-Luc Mélenchon est moqué par un Jacques Delors qui s'estime en sage au-dessus de la mêlée. C'est du délire. Ressasser systématiquement l'histoire de l'Europe et de ses "pères" fondateurs alors qu'on sait que cette Europe est l'Europe de Washington et rien d'autre, c'est se foutre de la gueule du monde. C'est pourtant ce que fait Delors! Alors, mensonge ou pas mensonge? Quand Hollande vient faire son numéro de clown triste comme le faisait Sarkozy, en parfait employé des mêmes intérêts que son prédécesseur, il ment. Ni plus ni moins. Dans une tribune de 2012, Delors s'affichait en défenseur soi disant acharné de la PAC mais n'a rien dit sur l'accord transatlantique qui sera imposé à l'Europe dans moins de cinq ans. Tout comme ne dit rien non plus Hollande et ne disait pas davantage Sarkozy! Puisque je n'ai pas l'intention d'être connu des peuples européens martyrisés, chère Sophie, j'essaie à mon échelle, d'en parler et de faire ma révolution citoyenne. Et croyez-moi, c'est pas facile. Pour exemple, lors d'une conversation avec un agriculteur, on en arrive à situation de l'agriculure en France et j'en viens à évoquer le traité Transatlantique. Traité dont il ne connaissait même pas le nom! Voici sa réaction: "Quoi? Mais avec la capacité de production des Américains, on est mort!". La conversation s'est rapidement terminée et je sens un mal à l'aise chaque fois que je croise toute la famille! Mais c'est pareil pour les ouvriers, les médecins, les profs. Chaque fois, ça crée un climat bizarre où se mêlent stupéfaction et rancoeur de savoir! Sans doute parce que la peur est le principal moteur de l'apathie de nos concitoyens et de tous les peuples en général. Il est souhaitable de détricoter cette peur pour se rendre compte qu'elle instillée sournoisement par ceux, le plus à même de prévenir chacun et qui font exactement l'inverse. Le reste n'est que blabla. Voilà pourquoi je viens sur ce blog. C'est pour ne plus me laisser manipuler benoîtement par les oracles du "ça ira mieux demain".
Bonjour,
Depuis quelque temps je lis les commentaires sur ce forum et je trouve que le ton change depuis quelque temps, dans le sens où, le congrès ayant eu lieu, la route étant clairement tracée, toutes nos forces semblent converger au lieu de se disputer sur des détails.
Si j'en crois certains (Sensebar - 258) le capitaine de pédalo se propose de nous (aux français en général) faire un coup digne des plus belles alliances entre la pseudo-gauche et la droite (modérée ?). Cela modifie assez nettement la configuration des alliances à l'Assemblée Nationale. Une telle glissade, à moins bien sûr qu'il en profite pour la dissoudre, amènerait sans doute une réelle confusion à l'Assemblée Nationale dans sa configuration du jour. C'est dire que de toute façon le temps risque de nous manquer. Les socialistes élus sur le programme Hollande risquent sans doute de se regimber, mais allez savoir ? Y aurait-il quelqu'un qui posséderait plus d'information, car une telle modification de cap va perturber sérieusement le calendrier électoral, au au moins, dans une configuration sans disssolution, l'organisation des municipales et des européennes en 2014 ?
Fraternellement
@ 257 Philippe à 12h22
Je pense un peu la même chose que vous. Plus ça va, moins je vois l'intérêt de s'accrocher à une monnaie unique, même réformée ou limitée à la Méditerranée. Lire «Faut-il sortir de l'euro» de Sapir n'a rien arrangé…
J'ai l'impression que Mélenchon lui-même commence à s'en rendre compte (le discours qu'il tient depuis quelque semaines sur l'Europe n'est plus tout-à-fait le même), mais on sent une espèce de blocage psychologique. Son argument comme quoi sortir de l'euro marquerait «le triomphe de l'euro Merkel» est très symbolique. C'est un peu l'argument de quelqu'un qui refuse de faire marche arrière, mais plus par fierté que par intérêt. « On ne va quand même pas donner ce plaisir à Merkel ! », dit-il en gros. Mais l'argument n'est pas pertinent. Si un pays comme la France s'en retirait, cela signerait probablement l'arrêt de mort de l'euro, et ça ne serait certainement pas un triomphe pour l'Allemagne. Ni même pour les États-Unis. La question que doit se poser Mélenchon n'est pas «à qui la sortie de l'euro ferait-elle plaisir ?» mais «a-t-on, nous, et les autres pays d'Europe, un intérêt à défendre un système monétaire qui a de toute évidence bien plus d'inconvénients que d'avantages ?»
Allemagne prédateur de l'Europe. La RFA a besoin de 2000 00 immigres de BTS a docteurs! Le cout de ces personnes est de 200 000 euros en moyenne ! Si 1/5eme sont francais ça nous coute 8 Mds€/ans. En 10 ans, la France aura 3,5 million d'âmes de plus, soit un cout éducation de 120 mds€ donc par ans 12 mds€. Dans le même temps le RFA perdra 3 million d'âmes, combien coutent les tombes ?
@tous
Je viens de parcourir rapidement certains commentaires et j'ai lu en divers endroits que non content de chercher à faire passer l'ANI, coûte que coûte, FH serait prêt à faire une alliance avec le couple Borloo/Bayrou dans un remaniment ministériel. Est-ce une hypothèse d'école ou une information qui aurait filtré ? En tout cas, je reste un peu surpris qu'il aille jusque-là, car cela ressemble à un tsunami dans sa majorité. Cela me paraît risqué de sa part car les cartes municipales et européennes risquent d'être sérieusement remaniées. Ce n'est pas garanti que ce genre "d'union nationale" marche dans le sens attendu. Qu'en pensez-vous ?
La misère et les soucis entrainent l'indifférence à la chose politique. Si l'abstention des couches populaires est si importante et que le message ne passe pas c'est aussi par lassitude que rien ne change pour eux. Depuis 1980 nous avons eu des alternances mais aucune alternative. Après 5 ans de Sarkosisme particulièrement pénible, arrive une nouvelle alternance où le changement dans la continuité s'avère encore plus destructeur pour la vie des plus pauvres. La finance et le grand patronat, aidé par un système médiatique admirablement structuré et efficace, ont la main sur les consciences et leur porte monnaie. L'abrutissement de masse, symbolisé par TF1 et la pub, on en voit les effets sur la futilité des sujets qui sont mis en avant. Comment se cultiver quand les vrais concepts culturels sont enfouis sous le tas de fumier de l'inculture déversé 24h sur 24 par les annonceurs. Et le résultat est là ; il est plus facile de s'en prendre à l'immigré qu'au financier, le message de la Blondasse passe mieux que celui du FdG.
@ Sophie Clerc à 17h43
Hélas la olution je ne l'ai pas, alors je me bat avec les moyens du bord. Avec ma section communiste et les camarades du FdG nous avons décidé de faire de l'éducation populaire. Tous les jeudi soir nous débattons, en assemblée citoyenne, d'un sujet différent. Nous avons traité, en trois séances, du financement des retraites, de la réforme bancaire et de la main mise de la finance sur la politique, pourquoi on nous impose l'austérité et comment en sortir. Le sujet de jeudi sera le décryptage de l'ANI avec vidéo d'une conférence de G. Filoche. Le sujet suivant évoquera l'Islande, comment ils ont eu le courage de laisser couler leurs banques malgré les pressions de l'UE, avec documents vidéos. Evidemment tractages devant les usines et les entreprises, dans les boites à lettres. Participation à toutes les manifs (je suis retraité). En ce qui concerne les médias, il faut arriver à les discréditer en organisant des manifs quotidiennes devant leurs sièges, comme ces mères en Argentine qui réclamaient la vérité sur le sort de leurs proches, surtout les médias publics, ils nous appartiennent.
Préparation de la fête du 1er mai avec un max d'organisations syndicales, politiques, et autres. De la vraie gauche bien entendu.
Je reviens sur le passage de Jean-Luc sur France Inter.
Dans le premier cercle militant on approuve globalement le fait que Jean-Luc affronte durement cette 2ème peau du système. Depuis j'ai eu l'occasion de parler avec des personnes que je fréquente (ma famille et mon entreprise) et que j'ai contribué à faire voter FdG aux présidentielles. Auprès de ce public moins politisé, les joutes verbales ne font pas recette et sont plutôt contre productives. Je crois que cette affaire de combattre le système médiatique est une affaire politique et stratégique de première importance et qui mérite d'être traitée comme telle. Ca ne peut la seule affaire de Jean-Luc. Si c'est une stratégie de congrès, que d'agiter un chiffon devant les journalistes pour faire le buzz, alors c'est une erreur politique de faire cette émission 48 heures après le congrès du PG.
Dénoncer le système médiatique mérite une vraie stratégie assumée collectivement, discutée sérieusement, théorisée convenablement. Les médias appartiennent aux CAC 40, le modèle économique basé sur la publicité, dépend du CAC 40, les journalistes en sont les premières victimes.
Il nous faut au FdG nous saisir de cette question urgemment sinon la méthode intuitive actuelle va pousser des électeurs que nous avons difficilement gagnés en 2012, à nous lâcher.
L'UE chef d’œuvre néolibéral dont il faut bien voir que la circulation des capitaux (vis à vis du monde entier, la fameuse mondialisation heureuse) est inscrite dans le marbre des traités comme s'il s'agissait d'un droit de l'homme et à l'heure ou des masses colossales d'argent virtuel circulent à la vitesse de la lumière, les "Hedge fund" peuvent s'en donner à cœur joie avec les ventes à découvert sur les titres de dette publique de telle ou telle "PIG" de toute manière ce sera toujours aux peuples à qui on demandera de payer l'addition. Jusqu’à quand les peuples supporteront-ils de se laisser tondre et quelle en seront les (funestes) conséquences ? Les classes dirigeantes jouent avec le feu. Pour une organisation et une monnaie qui devaient nous préserver de la grande crise de 2008, l’implacable démonstration par l’absurde vient d'être faite en temps réel. Il est certain édifices dont les vis de formes sont tels qu'il est beaucoup moins coûteux de tout raser et reconstruire à neuf plutôt que de s'acharner à rajouter des rustines. Et en face de cette tragique extraordinaire situation notre président très "normal" s'attaque à la charge du rhinocéros financier avec son pistolet à eau de mesurettes.
Je comprends le message de Marc2 (267), mais grâce au parlé "cru et dru" de Jean-Luc, le front de Gauche arrive à faire parler de lui et je pense que c'est essentiel pour attiser la curiosité des auditeurs qui se cherchent. Avons-nous entendu Dupond-Aignant, Cheminade depuis les élections Présidentielles de 2012 ?
Associer juif et grande finance internationale, comme l'a fait Harlem Désir, ça c'est du discours de propagande bien digne des années 30 !
Sinon, concernant les 17 salopards, mais franchement, quand je l'ai entendu, j'ai fait tout de suite le rapprochement avec le film "Les Douze Salopards" ! Je pense que non seulement François Delapierre, qui est de ma génération (nous avons le même âge, à quelques semaines près) a dit juste et appelé un chat un chat sur le fond, mais qu'en plus, il met de l'humour dans la forme. Il faut croire que certains membres du PS n'ont aucune culture, pas même cinématographique. (Bon, si François Delapierre avait utilisé "salauds", il n'est pas certain que les mêmes auraient saisi l'allusion sartrienne non plus.)
Quant à Chypre... il devient évident que le Sud de l'Europe est de plus en plus condamné. Si ça continue, le droit des Etats va être de plus en plus bafoué - et leur démocratie avec. Je pense qu'il va être tôt ou tard nécessaire d'évoquer que la seule porte de sortie pour nos Etats du Sud, c'est encore la sécession. On ne fait pas d'une haridelle un cheval de course - pas plus qu'on ne fera une Europe sociale avec une Europe entièrement dévouée à la finance internationale et dont les dirigeants sont issus de ses rangs (cf. les anciens de Goldman Sachs qui pullulent dans les gouvernements et les instances de l'UE).
Désormais il paraît clair que l’Europe va imploser et la monnaie unique avec, nous n’avons pas à avoir honte de notre persévérance d’avoir voulu une Europe sociale et solidaire, mais est-il sain pour autant d’ignorer la réalité qui se dessine de plus en plus précisément en maintenant ce combat dont la finalité est plus qu’improbable au fil du temps. Dans un interview radiophonique, Jean-Luc a dit qu’il valait mieux la souveraineté populaire à la souveraineté de l’euro, laissant sous-entendre l’abandon de cette monnaie, puis préconise actuellement un " euro-sud " contre certainement un " euro-nord " par déduction. Connaissant l’intégrité intellectuelle de notre camarade porte-parole, co-fondateur et co-président de notre parti, nous savons qu’il n’a pas écrit cette idée sur un coin de table comme les autres avec leur " impôt " à 75 %. Nous pouvons être persuadés que cette option aura été décidée intelligemment en concert avec des économistes compétents.
Mes interrogations sont donc celles-ci. Comment est née cette idée et avec qui ? Cette option ne risque t-elle pas d’être perçue comme un entêtement utopique n’ayant pour but que de vouloir nous différencier des souverainistes. Pour être clair, mon intention n’est pas de douter de mon parti mais il faudra bien argumenter solidement si cette option est maintenue, la horde des chiens de garde ne va pas manquer de se ruer sur cet os pour nous disqualifier aux yeux de nos concitoyens.
A la lecture des commentaires, je souhaiterais réagir sur deux choses.
Premièrement, l'ANI, je comprends qu'il faille tenter quelque chose, mais c'est cuit. Même si certains députés PS vont jouer l'abstention active comme d'habitude (voir épisodes précédents, je ne dis rien donc je consens), l'ANI va être voté par le PS aidé de l'UMP et du centre. Extraordianire, non! C'est cela qu'il faut dénoncer haut et fort, pour b.... le peuple, ces élites soi-disant en opposition savent s'allier. C'est Hollande qui le veut cet ANI et rien ne le fera changer d'avis car il utilise comme modèle les méthodes de son prédécesseur.
Deuxièmement, certains s'offusquent du soi-disant mauvais comportement de Mr Mélenchon, contre-productif aux yeux du petit peuple (sans être péjoratif) qui se détourne à cause de cela. On croit rêver là. Est-ce cela la conscience politique du peuple? L'attitude (que j'apprécie de plus en plus) à la place des idées? Qu'a-t-il en face de lui? Des personnes tailleur ou costume cravate (je n'ai rien contre les costumes cravates, j'en porte ou les tailleurs, cela je n'en porte pas), bien cultivés, qui parlent très bien, qui ont étudié, qui coupent la parole pour imposer leurs idées et qui sont les êtres les plus abjectes de ce monde car ils contribuent indirectement (les journalistes et pas tous bien sûr) ou activement (financiers cachés lâchement) ou gouvernants ("élus" par le peuple dans nos belles "Démocraties" et qui ne rend jamais de compte) à nous planter le couteau et avec un beau sourire de façade. Entre un homme qui peut s'emporter en voyant la destruction de notre monde que nous avons construit avec notre travail (enfin mes parents et mes grands-parents) et ces belles personnes souriantes qui nous spolient de ce qui devraient nous revenir et qui nous entubent bien, je choisis l'être humain, le vrai, le premier, notre porte-parole et le FcG. Si le peuple s'offusque car on parle mal de ces personnes qui ne méritent pas le respect (respecte-t-on les voleurs? moi non) un c'est qu'il n'a vraiment rien compris et devrait éteindre télé et radio et deux qu'il cesse de se plaindre et qu'il meurt en silence sans décourager ceux qui luttent pour eux en plus.
Il y en a marre de ces personnes qui réagissent sur l'apparence sans réfléchir au fond. Il faut continuer à leur taper dans la figure, les "choquer" ces belles personnes, c'est bien peu de choses par rapport à ce qui nous font subir et rien par...
@Mario du 38 31 mars à 11h12
"La liste des premières 60 villes qui auront une liste PG est ici."
Ce n'est pas exact, quand on lit la page associée au lien que vous donnez, il s'agit de villes où "le PG va localement prendre contact avec ses partenaires du Front de Gauche et tous ceux qui, à gauche, refusent la politique d’austérité du gouvernement, pour avancer sur ces listes."
@ Mario du 38 (254)
Merci pour le lien. Je voudrais bien connaître les critères qui ont été retenus pour que cette liste ne soit pas plus conséquente. En tout cas toutes les composantes du FdG doivent en discuter en étroite collaboration avec les populations concernées. La priorité est d’élaborer des projets municipaux avec les habitants dans toutes les villes. La question des alliances électorales ne pouvant être posée qu’après ce travail.
Que les tièdes que le dru et cru effraient prennent conscience qu'aujourd'hui sans le buzz, tu n'existes pas ! Sans la polémique sur les "17 salopards", à l'as il aurait passé le discours de Bordeaux ! Alors bien joué si on en a parlé, même si de biais. De toute façon, il est illusoire de se dire qu'on va récupérer tous les abstentionnistes par le fond, exclusivement. Qu'importe ce qui déclenchera une prise de conscience véritable, un bon mot, un coup de gueule, tant que cela a des répercussions positives !
Bon maintenant il y a Olivier Besancenot, dans Libération, qui demande à notre porte parole d'assumer d'être dans l'opposition. Pour lui, la seule frontière qui vaille c’est celle entre les "exploiteurs et les exploités" et là on ne peut qu'être en accord !
Jean-Luc Mélenchon dénonce à juste titre, évidemment, le fait que nous soyons en route vers l’Europe allemande. Mais si l’Allemagne ne doit pas nous imposer sa politique, nous ne devons pas davantage lui imposer la nôtre, ce que, de toute façon, nous serions bien incapables de faire. Il faut donc à présent en tirer les conséquences - ce à quoi Jean-Luc Mélenchon semble désormais prêt- et désobéir aux traités qui nous interdisent de mener la politique dont notre pays a besoin, le risque étant évidemment l'explosion de la zone euro et la fin du rêve delorien (et du cauchemar doloriste).
L'article "salopard" et "prout prout" paru mercredi dernier en première page dans Le Canard enchaîné vous a certainement surpris par son ton hostile, sa perfidie, et même ses insultes ("il déconne", "le salopard"). Il est signé J.-M. Th., soit Jean-Michel Thénard, un transfuge de Libération où il était Directeur adjoint. Il y était déjà très critique envers la gauche de la gauche (éditorial daté du 16 mars 2007 : « Quant aux protestataires [...] ils ont trop habitué leur public à leur inutilité pour vraiment intéresser. »). Il s'est rendu célèbre peu après son arrivée au Canard en y signant un article inattendu d'éloge envers le dernier livre de BHL (24 octobre 2007).
Je regrette, tous les jours qui passent, d'avoir voté pour FH. Je l'ai fait parce que le front de gauche a appelé à voter pour lui. Je savais parfaitement que cet imposteur allait appliquer une politique de droite. Toute l'histoire des socialistes au pouvoir est celle de la trahison. Pourquoi, alors que nous voyons maintenant que FH est identique à Sarko dans la regression sociale qui se manifeste jour après jour, le Front de gauche, qui n'était pas dupe, nous a appelé à voter pour cette trahison. Aujourd'hui j'enrage d'avoir voté FH à l'appel du Front de gauche par discipline, oui, mais stupidement.
@ JM 49 - 261
Tu remarques que depuis le congrès du PG, les commentaires exprimeraient davantage de convergence grâce à la ligne donnée par ce congrès. Tu as bien de la chance. En lisant les commentaires qui suivent le tien, je lis les mêmes interrogations et réflexions graves sur l'UE et l'euro, l'eurosud ou le Franc-euro, qu'auparavant. Doit-on toujours essayer de convaincre progressivement les millions d'abstentionnistes et de "voix égarées", et comment ? Etc.
Déjà, je pense que le PG travaille pour l'instant à la rédaction puis à l'édition et diffusion des orientations modifiées et avalisées par le Congrès de Bordeaux. Il nous manque à nous, pour l'instant, ces axes en cours de formulation. Ensuite, je sais bien que faute d'entente à 100 % sur tout, peut-être y aura-t-il des axes ouverts, susceptibles de discussions postérieures et d'adaptations aux évenements internationaux et économiques majeurs et critiques. Donc quand nous pourrons disposer du texte final des décisions du Congrès, il nous restera malgré tout une marge de manoeuvre et de travail parce que rien ne peut être définitvement figé. Le travail alors en comités sera essentiel. Il nous faut en tout les cas des réponses claires et des orientations précises pour convaincre et gagner entre asur l'euro, l'UE, le PG, solidaire en même temps de la lutte du FdG, va devoir à mon avis trancher et offrir à tous un discours et une analyse clairs et la moins alambiqués possible.
Courage à eux ! Là aussi, il y a une lutte capitale pour le progrès, la reconquête écosocialiste et l'émancipation des peuples et des salariés.
@ 275 citoyenne21
Bon maintenant il y a Olivier Besancenot, dans Libération, qui demande à notre porte parole d'assumer d'être dans l'opposition !
Quand on voit à quoi il a réduit le NPA je réfléchirai à deux fois avant de suivre ses conseils. A moins que certains au PG ne rêve d'un NPA bis moribond, éclaté et sans aucune influence sur le réel. Au Congrès du PG l'objectif défini n'est pas d'être l'opposition de sa majesté mais de prendre le pouvoir. Aujourd'hui il y a le choix entre deux stratégies. Celle type NPA qui dit que tous ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous (tentation qui transparait en filigranne sur ce blog). La stratégie du splendide isolement. Ou bien une stratégie type Front Populaire qui dit que tous ceux qui ne sont pas contre nous sont avec nous. Et dans ce cadre, oui il faut être attentif à tous ceux qui à gauche, sans nous avoir déjà rejoint (la gauche des Verts et du PS entre autres) se détachent doucement de l'orientation de Hollande-Ayrault-Désir. Il faut maintenir les dialogues, construire maintenant les passerelles qui doivent devenir les ponts de demain, il faut les encourager à s'enhardir, bref élargir le Front de Gauche pour qu'il devienne majoritaire à gauche et dans le pays. Les résultats de la partielle de l'Oise après d'autres partielles montrent qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. L'attentisme des Filloche Liennemann ou Placé correspond totalement à l'attentisme d'une grande partie de l'électorat de gauche. Doute, déception, colère mais pas encore rupture avec la rue de Solférino. A nous de ne surtout pas nous isoler aujourd'hui de nos alliés de demain.
@ sebidf.7h19.
Au sujet du verbe de Jean-Luc. N'oublions pas que ces gens, le grand patronat et la finance, ont déclaré la guerre aux peuples, si nous la perdons nous allons nous retrouver dans une situation proche du camp de travail. Des gens meurent déjà chez nous de la misère, faudrait-il qu'ils en arrivent aux meurtres de masse avant de comprendre ce qu'ils sont. N'oublions pas que Siemens, et bien d'autres grandes entreprises faisaient travailler des déportés sans aucune vergogne. Ce sont les mêmes qui ont financé les partis d'extrême droite de l'époque. Delapierre en les traitant de salopards est très gentil, ils méritent d'autres qualificatifs moins aimables. Des conférences vidéos d'Annie Lacroix-Riz expliquent la genèse du fascisme, regardez les et vous verrez que les belles personnes avec leurs belles manières et leurs costards trois pièces sont allé jusqu'au génocide. Le MEDEF en prend le chemin, Hollande et toute sa clique sont complices. Il y a longtemps que ces aristos-bourgeois préparent la contre révolution, nous y sommes. Et certains veulent qu'on les traite de prout-prout, navrant.
@ carlos 277 à 9h53
Il ne faut pas avoir de regrets - ça donne des cheveux blancs. Plus sérieusement, nous n'avons pas voté pour Hollande, nous avons voté contre Sarko. Bien sûr qu'on ne se faisait aucune illusion vis-à-vis du capitaine de pédalo (punaise, j'adore cette expression), il n'y avait qu'à voir qui était ses conseillers en matière d'économie. Sans parler de sa ruée à Londres en loucedé pour rassurer la finance ("I'm not dangerous").
C'est simplement qu'avec Sarko, il y aurait eu beaucoup plus de haine dans l'action gouvernementale (même s'il y a une haine de classe chez les soc-dem, il faut bien le reconnaître). Par ailleurs, l'action syndicale, associative et citoyenne aurait été rendue encore plus difficile qu'elle ne l'est actuellement (je pense à la non-amnistie des camarades syndiqués). Je ne défends absolument pas FH que je considère comme le dernier des lâches, doublé d'un traître-à-son-sang, celui de notre patrie.
Enfin, avec Sarko au pouvoir, jamais nous n'aurions pu démontrer - avec l'aide des soc-dem eux-mêmes qui remplissent notre seau de leur bêtise et de leur ignorance crasse - que le PSolférinien est un allié des puissances de l'argent. Là, nous en avons la confirmation éclatante et c'est tant mieux.
Il était prévisible que nous allions en passer par là. Il est même prévisible que ce soit la Mère Facho qui remporte la mise à l'avenir, vu que le PSolférinien compte sur le FN pour se maintenir, quitte à jouer aux apprentis sorciers. Ca ne doit pas nous empêcher pour autant de livrer un combat honnête et efficace auprès de nos concitoyens. Donc, pas de regrets, mais de l'ardeur à la lutte, et résistance !
sebidf @ 272
J'ai par habitude de lire pratiquement toutes les interventions et la votre me fait penser à cette maxime: Le peuple ne comprend rien, changeons le peuple.
Pour ma part tout me convient chez JLuc Mélenchon, sur le fond mais également dans la forme. Par contre, depuis quelques temps des camarades à moi s'interrogent. Ils pensent que ses prises de gueules peuvent effaroucher des gens qui déçus auraient une écoute vis à vis de nos propositions. Si ce sentiment intervient en cette période ce n'est pas un hasard, les médiacrates marqueraient t-ils quelques points?
Vous savez l'histoire ne se répète pas paraît t-il mais avec mes camarades nous avons vécu un temps ou notre dirigeant faisait à chaque passage à la télé un audimat digne d'un match de l'équipe de France de foot ou de rugby et nous nous avoisinions les 20%.
Et puis, les chiens de gardes se sont bien occupés de ses révoltes certes légitimes pour le faire passer pour un autoritaire et un clown (n'est-ce pas Cahuzac), bien que par la suite il n'ait eût besoin de personne pour se porter tord mais c'est un autre sujet. Je veux parler de G Marchais.
Jean-Luc Mélenchon est assez expérimenté pour savoir qu'elle doit être son attitude qui, parfois est d'une extrême complexité humainement face à de telles réactions de haine envers sa personne et ce qu'il représente, mais je pense que nous ne devons pas repousser d'un revers de manche celles et ceux qui nous font des remarques, très souvent ils retranscrivent ce qu'ils ont entendu autour d'eux, ou le sentiment qu'ils en ont retiré.
@ Carlo (277)
On l'a déjà dit et répéter, pose toi la question suivante,Sarkozy serait de nouveau président. En 2017, qui serait passé haut la main en sauveur ? Le même François Hollande, nous aurions donc perdu 5 ans. Lorsqu'on fait un appel à voter pour un politique c'est déjà que nous ne sommes plus en course, d'une part et que c'est stratégique d'autre part. Et pour ceux qui n'ont pas voter pour lui, ça ne change rien puisqu'il est quand même président. Le seul truc qu'on pourrait lui rappeler à sa majesté c'est qu'il n'a pas été élu haut la main. D'ailleurs, il faudrait savoir à combien de % réél de la population; il a été élu. Le lui faire remarqué encore et encore. Car il est assez imbu de lui-même, ça le ferai atterir. Le côté stratégique, je pense, était de permettre aux personnes votant avec bonne foi socialiste ouvrent les yeux sur les vrais orientations politique de la couche supérieure de ce parti. Ils le croyaient socialiste, maintenant, ils savent (et ce n'est pas faute de les avoir prévenu) que c'est un parti "libéral assumé" et que leur nom "socialiste" est devenu de l'usurpation publicitaire "trompe-électeurs". D'autre part, il faudrait arrêter de se flagéler, de regarder en arrière, de se dire que c'est "ma faute", pour nous renverser la table à ce moment là était trop tôt. Il faut savoir attendre, les gens n'étaient pas prêts ou étaient ingorants de beaucoup de choses qu'on leur cache pour voter d'embler pour un changement radical. Regarder en arrière ne sert à rien sinon à en faire l'analyse pour en sortir plus averti et plus fort. Et maintenant en avant !
Bien que n'ayant pas voté Hollande au second tour (j'avais gardé un bulletin Mélenchon dont je me suis servi), je vois au moins une bonne raison pour consoler ceux qui l'ont fait : ils nous ont fait gagner du temps. Si Sarko était passé, les solfériniens n'auraient pas montré leur vrai visage et auraient continué à duper leur monde en se trouvant dans la confortable posture des opposants. Donc merci à vous d'avoir permis de démasquer les traîtres. Quant à NDA qui partage beaucoup de nos idées sans vouloir le reconnaitre, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup d'espoir d'organiser avec ses troupes une quelconque action commune style manif contre la finance. En effet, malgré les messages postés sur son avant dernier blog et allant dans le sens d'une alliance Républicaine, je n'ai reçu aucune réponse positive des modérés de leur groupe mais des inepties classant le FdG dans l'extême gauche de la part de leur bord réac hermétique et buté. La Fraternité est une qualité trop éloignée de leurs principes.
Sociologiquement parlant, les couches moyennes sont majoritaires dans toute l’Eurpope. La traduction électorale de cette hégémonie vient conforter la domination des grands partis modérés de la droite et de la gauche. En France la situation est particulièrement bien verrouillée, car jusque là les revenus des couches moyennes n’ont guère été attaqués mis à part quelques petits grignotages effectués savamment par petites touches. Cela se traduit également syndicalement par la position de force de la CFDT qui fait pratiquement jeu égal avec la CGT et de l’ensemble des syndicats de collaboration de classe (bien que j’ai quelques doutes quant à des tripatouillages possibles, cela reste cependant marginal, juste de qui faire reconnaître une représentativité à des syndicats bidon) Bref, on peut se demander ce qui pousse les salariés à soutenir encore ce couple PS-CFDT ? Je crois que les couches moyennes salariées peuvent préserver leur statut encore protégé, de fonctionnaires et de consommateurs, de cadres et de propriétaires, de vacanciers et participants culturels. Contrairement aux grecs, aux portuguais et aux espagnols, (voire aux italiens) ils se croient encore à l’abri de la tempête avec leur parapluie solférinien tous accrochés au pédalo du capitaine pèpère. L’ancienne classe ouvrière est majoritairement au chômage ou crève démolie dans sa santé et avec des retraites de misère. Ceux qui bossent encore doivent affronter la dure réalité des licenciements, des délocalisations, de la perte de tous leurs droits sociaux qui disparaissent uns à un. Les ouvriers ont la haine de la gauche, (et ce n’est pas le mot salopard qui leur fait peur à eux !) car si les forces traditionnement à droite les ont toujours ouvertement exploités, la gauche au pouvoir les a en plus berné et trompé à de nombreuses reprises. Ils forment les cohortes désordonnées des abstentionnistes, voire sont tentés de voter Dracula. Ce sont ceux-là qu’il faut aller chercher. Alors la modération dans le ton, laissez-moi rire !
De toute façon, depuis la mise en examen de Sarkozy, il n'y a plus d'opposition en France. L'UMP est coulée pour très longtemps et c'est la raison pour laquelle beaucoup de gens de droite sont en train de se rallier à Le Pen. Hollande a désormais les mains libres pour continuer à ne rien faire et chercher des alliances bidons pour minimiser ou accentuer certaines lignes de crêtes chimériques du genre "la raison l'emporte toujours sur la passion" ou autres conneries du même tonneau(non non, je ne m'en prends pas à son physique...). C'est pourquoi ceux qui pensent qu'une dissolution, avec la nomination de Bayrou juste derrière comme premier ministre, doivent être entendus vu que ça ne m'étonnerait pas. D'une part, parce que ça permettrait de continuer à ronfler sur le mode lénifiant européen du sacrifice propitiatoire des peuples en échange de la gabegie des financiers sur l'autel du dieu capital et du profit à tout prix et d'autre part, parce qu'il y a chez les centristes une multitude de traditionnalistes catholiques qui louchent sur le FN et qui n'hésiteraient pas à aller glisser un billet dans l'urne pour l'épouvantail raciste. Mais une telle coalition ouvrirait une autoroute pour le Front de Gauche puisque le tandem du capitaine de pédalo et de l'éleveur de vaches écrivain finirait par emporter et l'un et l'autre au fond du gouffre. Si Bayrou a un minimum de bon sens, il ne le fera pas. Et Hollande, qui est dans une mouise phénoménale, n'a quasiment plus aucune manoeuvre de sortie en dehors d'une alliance possible avec ses camarades européens. Je pense donc qu'il va falloir observer de très près l'élection européenne. Chaque fois qu'un responsable politique est coincé sur sa scène nationale, il s'en sort souvent à bon compte en passant par l'Europe.
Arrêtez s'enfoncer les portes ouvertes !
Les déjà convaincus, ceux qui ont déjà réfléchis, ceux qui par leur raison nous soutiennent et qui doutent du bénéfice du parler dru et cru ont surtout peur de perdre ce qui a été gagne a la présidentielle. Ces 11% sont notre base, qu'il nous faut élargir pour gagner. Ne pensez pas que l'abstention énorme ira au FN, si elle doit se transformer en vote, la colère qu'elle porte est surtout celle du rejet du système d'alternance bidon que l'on constate depuis longtemps. Nous ne trouverons pas de majorité sans aller les chercher avec des mots qui claquent ! Des mots qui vont être en phase avec eux. Ces mots drus passent au travers des chiens de garde et signalent notre existence. Car enfin, l'information objective, nous allons la chercher, nous recoupons, nous faisons des recherches pour alimenter notre réflexion. Pensez vous que se soit un réflexe général ?
Ce n'est pas une guerre en dentelle, face au rouleau compresseur médiatique qui occulte ou déforme, qui ne retient que ce qui peut nous discréditer, nous devrions tenir un discours "béret a la main" ?
Pensez vous une seconde que les médias vont nous laisser développer nos idées, notre programme ? Comment briser ce mur sinon en force ? L'urgence de la situation est telle que le système prend une voie anti-démocratique pour se maintenir. Nous portons les valeurs de la république et a ce titre, nous ne devons pas baisser d'un ton bien au contraire !
L'UE des son origine, n'a pas eu pour objectif le bonheur des peuples, ce fut exprime lors du referendum, la clef est la, seule la peur de perdre peut nous empêcher de mener ce combat. A chacun de voir si nous voulons vraiment gagner ou rester pour toujours scotchés au rôle de repoussoir que l'on veut nous assigner.
@ 288 Diogene
Ces 11% sont notre base, qu'il nous faut élargir pour gagner.
Quatre millions à la présidentielle, deux millions aux législatives : ces deux millions sont réellement notre base, là sont les déja vraiment convaincus. Même pour les deux autres millions c'est pas encore gagné à 100 %. Le Front de gauche est encore très loin d'être un Front Populaire. Personnellement je suis très loin d'être convaincu que l'emploi d'insultes à l'égard de nos amis (traitre pour Marc Dolez, chien de garde de la rue Solférino pour André Chassaigne) ou de nos ennemis (salopard pour Moscovici) soit la meilleure façon d'élargir notre audience. Autour de moi, il n'y a pas que des ultra-convaincus du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon, et je rame souvent sur des questions secondaires (le style) avant d'arriver à faire voir le fond. Il ne faut pas s'isoler de nos électeurs potentiels en les braquant sur des questioons de forme. La réalité c'est que si les électeurs socialistes et Verts ne vont plus voter pour les partis gouvernementaux, ils sont encore loin de voter pour nous. L'objectif n'est pas de nous faire plaisir en répétant en boucle pour nous-mêmes salopard salopard, l'objectif est d'élargir notre influence en allant chercher un par un ceux qui nous regardent quelque fois avec sympathie mais sans oser s'approcher. Et ça c'est bien plus difficile que de faire du buzz avec des mots. On l'a bien vu dans l'Oise.
En regardant les résultats des élections professionnelles associés à l'idée que je me fais des crânes d'oeufs formés aux méthodes abstraites et qui sont dépourvus de culture arithmétique, je me demande s'ils n'ont pas additionné les pourcentages de chaque branche puis divisé le total de ces pourcentages par le nombre de branche. Tout est possible vu que le tableau (voir commentaire 230) n'exprime pas le nombre de voix obtenu par OS. exemple, 10 voix/10 = 100% + 500 voix/1000 = 50% donc 75% au lieu de 50,4 %. Bingo!
J'imagine que Mélenchon et ses proches ont longuement réfléchi sur la meilleure stratégie à adopter face aux journalistes. Le choix de l'éclat, du"coup de gueule", de la formule assassine et percutante semble avoir été privilégié. Jean-Luc Mélenchon l'a, plus ou moins, confirmé dans une déclaration entendue sur France inter, je crois. S'il ne se comporte pas ainsi, il n'intéresse pas, n'est pas invité, ne peut donc exprimer ses idées. Certes, mais le problème c'est que l'auditeur ou le téléspectateur "moyen", non averti, ne retient que ce côté "passionnel" et se font de Mélenchon l'image d'un beau parleur, d'un bateleur brillant mais qui manie l'outrance et ce d'autant plus que les journalistes font tout pour renforcer et véhiculer cette image. Il serait donc souhaitable qu'avec les médias radio-télévisées, Jean-Luc Mélenchon se montre plus serein, froid, plus sec ce qui ne lui ferait perdre en rien sa précision et sa rigueur. En revanche, dans les discours, les meetings, les interviews dans la presse écrite, il faut donner toute sa place à la passion, au lyrisme et aux petites phrases qui font mouche.
J'ai 52 ans et j'ai franchi le pas vers le Front de Gauche, en 2012, grâce à l'intervention de Jean-Luc à la télé, et depuis je m'éduque grâce à ce mouvement, depuis j'informe mes proches, depuis j'ai des arguments, depuis j'ai l'espoir même si ça semble compliqué, moi j'y crois, et je suis satisfait qu'Hollande soit le nouveau monarque et que le PS soit enfin démasqué.
Cette semaine il y a eu énormément d'informations qu'il serait opportun de mobiliser médiatiquement et autour de vous et qui traduisent tout un tas d'incohérences dans la construction de l'Eurozone actuel et l'attitude de l'Allemagne. Certaines déclarations notamment : Le responsable la politique de l'emploi en Allemagne qui incite à un brain drain européen. Le chef de l'Eglise chypriote qui appelle à mobiliser les solutions de l'Islande, Islande qui condamne ses banquiers etc.
Ainsi donc on reprocherais à Jean-Luc d'être direct avec le personnel journalistique. Que bien lui en fasse ! Car lorsqu'il répond, qu'il peut répondre si on lui laisse le temps. Il s'adresse non seulement aux soit disant journaliste en place mais aussi à leur patron à qui ils doivent leur pitance. Sur BFM c'est à Bolloré qu'il répond. Sur LCI, c'est à Canal. Et ainsi de suite. Je le dit, pas de ménagement pour nos adversaires de castes et de classes.
Vous pensez qu'un ton plus patelin plus posé comme certains le préconisent, nous permettrait d'avoir plus d'électeurs ? Illusion. Non, il convient de tenir le langage de vérité. Pour ma par, je soutien la démarche de Jean-Luc. Lorsque je débat avec les gens, je tiens le même langage que Jean-Luc. Et si nous envoyons des bouées de sauvetage et que le peuple ne s'en saisit pas, il coulera. N'ayant jamais eu le culte des masses, il convient de parler franc !
Donc Jean-Luc continue ton chemin : "Les loups hurlent et la caravane passe" !
@ Michel matain (289)
Tu oublie juste tous ceux qui ont encore cru au vote utile et qui s'en mordent les doigts aujourd'hui, j'avais entendu des chiffres éloquents. Notre base est bien de 4 millions minimum pour la présidentielle. Pour les dernières législatives, la perte de 2 millions n'en est pas une, après une présidentielle, le parti du président élu est rarement mis en difficulté, il faut dire aussi que le PS nous a bien tire dans le dos. Le mode de scrutin est tout a fait favorable aux partis que nous combattons, il faut en tenir compte.
Dans cette Veme république, c'est la présidentielle la clef, et maintenant, les futures élections européennes seront un test grandeur nature pour le vrai changement. Le futur Front du peuple germera sur notre capacité a rendre audible notre programme de sortie de crise et je redit encore que pour gagner ce combat, il ne faudra pas être paralyse par la peur de perdre. Ceux qui souffrent n'en peuvent plus.
Ouvrez les yeux, le consentement faiblit, ceux qui voudraient nous cantonner au rôle de critiques perpétuels jamais contents veulent seulement dissimuler notre programme, car il est de gauche, tout simplement. Le temps du vote utile est fini.
@ 295 Diogene
Tu oublie juste tous ceux qui ont encore cru au vote utile et qui s'en mordent les doigts aujourd'hui, j'avais entendu des chiffres éloquents.
Je n'ai oublié personne : dans l'Oise le candidat du Front de Gauche, s'il progresse en pourcentage, a moins de voix qu'à la législative de l'année dernière et a toujours un pourcentage nettement inférieur à celui de Mélenchon au premier tour de la présidentielle. Dans cette circonscription, si tous ceux qui avaient voté Mélenchon étaient venus voter Front de Gauche pour cette partielle, notre candidat talonnerait la candidate socialiste. C'est ça le réel.
Cher Jean-Luc,
Lorsqu'une société se constitue en peuple, les accélérations de la conscience populaire ont les pointes et les vitesses d'un "enkheridion", d'un "poignard". Et la violence, l'amalgame inquisitorial des clercs politco-médiatiques dont tu as arraché un morceau de la langue (de la finance internationale) nous permet de comprendre à quelle rythme et à quelle intensité s'est développée la "crise organique" du régime capitaliste néolibéral.
Antonio Gramsci écrivait déjà dans ses Cahiers de prison, 400 ans après l'écriture du Prince de Machiavel: "Plus la vie économique immédiate d'une nation est subordonnée aux rapports internationaux, plus un parti déterminé représente cette situation, et plus il l'exploite pour empêcher que les partis adverses ne prennent l'avantage sur lui (...) De cette série de faits, on peut tirer la conclusion que, souvent, le "parti de l'étranger", comme on dit, n'est précisément pas celui que l'on désigne vulgairement par ces termes, mais bien le parti le plus nationaliste qui, au lieu de représenter les forces vitales de son propre pays, en représente en réalité plutôt la subordination, et l'asservissement économique [à une échelle internationale ou mondiale]"
Bonjour à tous,
Concernant le coup de gueule de Jean Luc chez Cohen sur FI, la responsabilité en revient à l'interviewer puisque peu de temps après sur Europe 1 avec Bruce Toussaint l'interview fut calme et posée. Pour ma part je pense que de temps en temps on se doit de secouer le cocotier pour arriver à se faire entendre, il coule bien trop d'eau tiède de nos jours.
Concernant le vote des parlementaires sur ANI, si ce texte est voté, regardez ce qui se passe en Espagne avec la vogue des escraches où les citoyens manifestent au domicile des personnes responsables de leur mal-être. Nous pourrions organiser des rassemblements au domicile des parlementaires solfériniens ayant votés le texte, pour les responsabiliser sur les conséquences de leurs actes et leur faire toucher du doigt les difficultés que cela engendre au quotidien pour les citoyens.
On lâche rien.
Il est certain que le PSolférinien va se prendre un râteau aux municipales. Il est tout aussi évident qu'ils vont nous accuser de leur défaite (comme ils l'avaient à une certaine époque envers Chevènement). Mais même si le FdG n'existait pas (auquel cas il faudrait l'inventer...), l'actuel gouvernement se planterait quand même. Donc pas de raison de verser des larmes de crocodiles sur ce gouvernement et le PSolférinien.
Vu la politique qu'il mène, il ne peut en aller différemment. Il va d'autant plus se planter que lorsque viendra l'heure d'appliquer à la France les mauvaises potions que reçoivent la Grèce, le Portugal, l'Espagne, Chypre et bientôt l'Italie (les prochains sur la liste seront Malte, à mon avis), ce même gouvernement de pleutres et de lâches (et de "salopards" qui vendent notre pays à l'encan) ne pourra que dire "oui".
Ce n'est pas faute pourtant de les avoir avertis. Ce n'est pas faute que des économistes de renom (des Prix Nobel, entre autres) ont écrit suffisamment sur la question de l'austérité. Ce gouvernement est soit un ramassis d'ignares qui se complaît dans sa bêtise crasse (jamais ils ne lisent ?), soit il applique l'agenda du MEDEF en vue d'assurer la fin de la démocratie (processus qui emm... royalement les classes possédantes) pour s'assurer un max de profits. Remarquez que les deux ne s'excluent pas mutuellement non plus.
Beaucoup de gens souffrent en France, mais la grande majorité, non. Pas encore. Notre heure va venir mais pas maintenant. Quand la grande majorité des Français verra ses pensions bien diminuées, la fin du CDI, du salaire minimum et du Code du Travail, et autres joyeusetés que nous prévoit le petit monde de la finance internationale, eh bien, là on verra qui avait raison !
Entre temps, je suis bien contente que FH ait été élu président. Cela a permis que les masques des soc-dem tombent et que soit montré leur véritable visage pro-finance et pro-rentiers, non pas à nous autres du FdG qui le savions déjà, mais à tous nos concitoyens, notamment à ceux qui ont succombé à la tentation du vote utile. C'est comme en amour : il n'y a rien de tel qu'une bonne désillusion pour vous faire reprendre pied dans la réalité.
Les résultats dans l'Oise sont en dehors d'une campagne nationale. Je vois dans ce bastion conservateur que le PS ne passe pas le 1er tour, et que l'UMP et le FN ont tellement brouillé les cartes qu'ils ont du mal a se différencier.
Sur un scrutin présidentiel ou Européen, le rejet du PS sera exprime en force, les enjeux seront visibles, l'Oise n'est pas la France, et il nous faut une dynamique d’élections nationales pour nous exprimer. Je ne nourris pas un optimisme démesure pour les municipales, les élus sortants FdG n'ont d'autre choix que le sur-mesure local, mais il ne faudra pas pour autant se renier pour ne pas gâcher tout le travail déjà réalise et en payer cash le prix aux européennes.
Soit on accepte de perdre pour gagner ce qui nous fera peser sur l'avenir, soit on veut tout et on n'aura rien et pour longtemps pour le plus grand profit du FN.
@Marc2 267
Comme conseil je te dirais d'en revenir constamment au fond du discours, le programme et la 6ème notamment pour leur expliquer qu'il n'y a aucune raison de se braquer sur la forme employé par Jean Luc. J'ai un peu le même soucis que toi à me heurter à mon entourage face aux évidences, ce que je sais c'est que chaque jour qui passe me, enfin nous donne, raison et ces gens reviendront vers nous lorsque le gouvernement commencera à prendre dans leur poche. Ce qui est le cas d'ailleurs avec les allocations familiales.
L'important c'est de faire revenir dans le débat politique cette immense majorité de gens qui ne s’intéressent plus à la politique et ne votent plus. Et je crois, enfin c'est vraiment subjectif, que la forme employée par Jean Luc permet de remettre du débat d'idées chez ces gens là, de les réinteresser à la politique d'un façon ou d'une autre. Je ne vais pas faire une généralité d'un cas particulier mais pour l'anecdote cocasse, suite à un WE dans ma Bretagne d'origine et à une longue discussion avec un ami de longue date patron de bar, abstentionniste de métier ou votant FN de temps en temps pour faire ch**** son monde, cette personne a fini par me donner raison, première fois en 20 ans, et m'avouer qu'elle était presque convaincue par les idées du FdG.
Voila pour mon expérience personnelle. J'ai fait le job à convaincre un électeur FN occasionnel, le prochain coup on est 8M. Enfin je vais essayer d'en convaincre un deuxième pendant le laps de temps qu'il nous reste.
Ces deux épisodes verbaux font beaucoup parlé et m^me dire n'importe quoi jusqu'à Moati qui, sur LCP, se laisse aller jusqu'à laisser penser que les propos de Delapierre et Mélenchon engendrent de la violence telle que les menaces de mort reçu par le juge Gentil. Décevant et abject de la part de cet homme. Mais attention à l'effet contre productif du buzz des mots.