14avr 13
Si l’accusation de « populiste » a un sens, alors le mot doit être accolé au chef de l’Etat et à son premier ministre. Ils ont décidé de cacher la liste des fraudeurs du fisc, et refusent d’interdire les filiales dans les paradis fiscaux. Mais ils ont eux-mêmes décrété suspects tous les élus. Ils les astreignent à une publication de leur patrimoine radicalement inutile mais intrinsèquement infamante. A présent ce n’est plus seulement nous qui le disons. C’est la une du « Monde » de dimanche-lundi qui s’inquiète du populisme de Hollande ! Indépassable blague de l’arroseur arrosé. Certes, le couple exécutif voulait seulement donner un os à ronger aux chiens alors même que la mesure n’a aucune espèce de valeur pratique dans la lutte contre l’évasion fiscale. Mais il faut applaudir des deux mains. Car cela nous donne un magnifique point d’appui pour avancer dans une direction autrement plus gênante pour l’oligarchie.
Semaine des contrastes pour moi. A Martigues et à Montpellier j’ai rencontré des foules compactes et enthousiastes à l’appel du Front de Gauche. La force qui s’est constituée dans l’élection présidentielle ne s’est pas dissoute. Elle est disponible. Elle s’aguerrit dans l’épreuve. J’y reviens. En face, la radicalisation de la droite et sa jonction avec l’extrême-droite laisse de marbre les solfériniens. Mieux, Thierry Mandon félicite les manifestations contre « le mariage pour tous ». Pour eux il n’y a qu’un ennemi, un homme à abattre : moi. Et dans la presse parisienne, quotidiennement, sans relâche, continue le carrousel des diffamations, des insinuations, des photos effrayantes et le folklore habituel de ma diabolisation. Même à propos du décès de Margaret Thatcher !
Mais la dynamique de la manifestation du 5 mai est engagée. La tentative de la droite d’en détourner le sens en dit long sur la crainte que ressentent ces gens de voir la colère porter la société vers la gauche plutôt que vers eux. Car en face, la forme du vote de l’accord "made in Medef" autant que son contenu ont souligné la déchéance de l’équipe en place. Dans le même temps, la sortie de Montebourg, Hamon et Duflot contre l’austérité montrait que la cohésion de l’équipe ne repose pas sur la conviction mais sur la discipline et la peur de la sanction.
Déballage et enfumage
Il faut faire du judo médiatique. La publication des patrimoines des élus est un attrape-nigaud, destiné à écarter les regards loin des lieux où la partie de la finance occulte a ses véritables enjeux. Cependant exprimer une opposition politique et morale au grand déballage exigé par Hollande et Ayrault ne nous rapporterait rien. Sinon d’être rendus suspects. Il faut au contraire utiliser la loi de suspicion proposée par Hollande et Ayrault pour demander l’élargissement de son champ d’action.
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Suspect, c’est ce qui a failli m’arriver dans la mise en place d’un traquenard médiatique que je n’ai pas identifié tout de suite. C’était mon invitation au 20 Heures sur le plateau de « France 2 ». Je n’avais pas compris que j’avais été invité pour me « faire avouer » mon patrimoine. Comme je n’avais que quatre minutes de temps de parole, j’étais surtout soucieux de passer mes propositions. Mais comme Pujadas insistait et qu’il le faisait d’une voix mielleuse, au milieu de l’émission, j’ai réalisé qu’il s’agissait d’un piège ! J’ai immédiatement compris le profit que je pouvais en tirer. Alors, pour moi, tout l’intérêt de la situation était de retourner la charge. Du judo. J’ai demandé à Pujadas de révéler son propre patrimoine. Il se liquéfia ! Sainte trouille de la lumière, priez pour nous. Ces gens sont à notre portée ! Mille merci à Hollande et Ayrault qui nous ont livré la corde pour les pendre ! (NDLR : attention ceci est juste une expression. L’auteur est partisan de l’abolition de la peine de mort, même pour les exilés fiscaux.)
Mais pourquoi cet intérêt pour moi ? Je ne l’ai compris qu’ensuite. En fait comme vous le savez puisque j’en ai déjà parlé ici, l’extrême-droite répand des légendes à mon sujet. Notamment la rumeur selon laquelle je refuserais de faire connaître ma situation patrimoniale. La vérité est que j’ai toujours été contre cet exercice, que je considère comme une hypocrisie sans garantie de véritable transparence. Mais, bien sûr, je n’ai jamais refusé de le pratiquer pour moi-même. Mon patrimoine est donc public depuis des années. Mais quelqu’un dans la rédaction s’est dit « Mélenchon va refuser ». Pour les « journalistes » peu importe que mon patrimoine soit public ou pas et depuis combien de temps ! Peu importe que mes raisons contre cette pratique hypocrite soient d’ordre politique ! Cela n’a aucune importance. Ce qui leur importe c’est de salir « les politiques » et de se donner la posture enviable de ceux qui révèlent les turpitudes des autres. Et davantage encore de disposer d’un bon spectacle qui fait du buzz. Ils n’ont ni morale, ni sens civique ni aucun sentiment du devoir humain. C’est juste une meute que l’odeur du sang affole. Cela n’étonne que ceux qui croient encore que les médias politiques sont des miroirs de la société et n'ont pas compris qu’il s’agit juste d’une arène. Dans Marianne de cette semaine il y a un récit à propos du livre de l’ex-philosophe du « Grand Journal » de Canal+, Ollivier Pourriol. A mon avis ce bouquin n’aura pas de succès médiatique car il ne dit pas de mal des personnes. Il se contente de décrypter un système avec des arguments rationnels. Marianne rapporte qu’un technicien de plateau aurait dit à Pourriol : « Ne croient pas que les gens regardent un talk-show : ils regardent comme dans une arène qui bouffe, qui survit, qui crève ». Je ne crois pas que le spectateur se trompe de comportement. Je pense au contraire qu’il a parfaitement compris de quoi il s’agit. Il faut donc en jouer nous aussi. Car les gens de médias sont incapables de se contrôler une fois lancés sur la piste du sang. Ils n’imaginent même pas qu’on puisse les manipuler à leur tour et se servir de leurs plus bas réflexes pour faire avancer nos machines de guerre contre le système ! Dans mon cas leur excitation a été alimentée par une consigne commune à l’extrême-droite et au PS à mon sujet. Mais rappelons le, les journalistes influencés par le PS ou par l’extrême-droite relaient donc les éléments de langage moins par docilité politique que par gout du scandale qu’ils croient tenir. Leur appétit pour flatter les plus bas instincts est sans limite. Les « journalistes » ont donc fait « comme si ». Au prix du ridicule pour madame Ruth Elkrief qui sur BFMTV prétendait mercredi de nouveau que je refusais cette publication alors que je venais de la renouveler et que tout le monde en riait. Ou pour « Le Monde » qui reprend cette même assertion sur mon refus en début de semaine en précisant que je « m’en tire avec une pirouette ». Ah bon je « m’en tire » ? Le but était donc bien de me « coincer » ? L’intention de nuire est avouée. Personne n’a l’air de remarquer que Noël Mamère a refusé de publier quoi que ce soit. Et ses arguments ne sont pas repris. C’est comme « le coup de balai » : exquis dans la bouche de Ségolène Royal contre Sarkozy, inacceptable dans la mienne. C’est comme « salopard ». Pur dans la bouche de François Hollande en pleine campagne présidentielle contre Sarkozy, insupportable dans celle de François Delapierre contre Moscovici. Que ces exemples vous servent de leçon, mes chers lecteurs, les jours où vous vous demandez si « on n’en fait pas trop ». Comme disait le père Duchène : si je disais " bougre !" et "foutre !" pour défendre les aristocrates, ils trouveraient cela délicieux et piquant. Mais comme je le dis contre eux, ils trouvent ça odieux !
Je marche donc dans une double identité. L’une fabriquée de toute pièce par des portraitistes à gage et l’autre, tel que je suis, dans des positions toujours niées et occultées parce qu’elles sont incompréhensibles par le rustre médiatique ordinaire. Celui-la (celle-là) pense comme un répondeur automatique, écrit avec un marteau piqueur et s’étourdit de sa propre propagande. Voyez comment « Le Monde » rend compte de mes critiques contre le plan présidentiel ? Il ne dit pas un mot des propositions concrètes de lutte contre les paradis fiscaux que j’ai présentées le même jour au même endroit et qui sont plus brièvement formulées que mes critiques. Peu importe. Il faut utiliser leur insondable bêtise à notre profit. Bien sûr, le procédé utilisé par Hollande et Ayrault est un attrape-nigaud. Aucune déclaration publique d’aucune sorte n’empêchera un menteur de mentir, un voleur de voler. De toute façon, tant que les moyens ne sont pas mis en face des intentions tous ces discours ne sont d’aucune portée pratique. Le reste du dispositif de contrôle ne vaut pas mieux.
Seules les vraies fortunes pourront dire « merci » à Hollande et Ayrault. Grâce à eux, de la malhonnêteté d’un proche du président, Jérôme Cahuzac, on aura officialisé un soupçon généralisé strictement réservé aux élus. C’est à peine croyable. Cela doit nous aider à réfléchir. Les sociaux libéraux ont encore réussi à protéger le royaume de l’argent ! La bonne mesure eut été d’interdire à toute banque française d’avoir une succursale dans les paradis fiscaux. Pas d’en « révéler publiquement » la liste qui existe déjà dans n’importe quel bottin. La bonne mesure eut été de publier la liste des détenteurs de comptes dans les paradis fiscaux. Au minimum de ceux qui n’ont pas régularisé leur situation depuis que le fisc a reçu la liste des 3000 clients fraudeurs de HSBC. Pourquoi refuser de publier la liste des coupables avérés et publier celle des présumés innocents ?
Bref, la méthode misérable du tandem Ayrault-Hollande peut servir nos objectifs. Nous ne devons pas faire autre chose que d’applaudir des deux mains. Car c’est le moyen d’enfoncer un coin dans le dispositif de nos adversaires. D’une part le moment venu nous pourrons dire « il est prouvé que les mesures individuelles ne servent à rien, donc il faut des procédures collectives qui frappent à la racine du problème. » Les mesures contre le secret bancaires par exemple. Personne ne pourra nous accuser d’exagérer ou d’utiliser des méthodes inquisitoriales. Il suffira de rappeler les applaudissements de la caste médiatique aujourd’hui. De plus, Hollande et Ayrault ont ouvert une brèche qui permet d’exiger la même suspicion préalable pour d’autres catégories qui en seront bien plus encombrées et qui le méritent bien davantage. Par exemple les dirigeants des groupes de presse, les rédacteurs en chef, les chefs de rubrique que nous accusons de cacher la vérité, les grands patrons d’entreprise stratégique et les banquiers dont les décisions impliquent l’équilibre du pays. Les riches en général qui font circuler de l’argent. Et ainsi de suite. Naturellement cela ne se fera pas aujourd’hui. Ce refus sera donc une nouvelle occasion de les montrer du doigt comme des gens qui ont quelque chose à cacher, ce qui est l’exacte vérité. Dans ces conditions nous tirerons de la bêtise des Rantanplans solfériniens un effet mécanique de propagande et de discrédit contre nos adversaires. Rien n’est plus utile pour continuer d’effondrer la légitimité de l’ordre politique et social en place.
Ce qui me fait jubiler c’est de voir les Rantanplans solfériniens pris à leur propre piège. Ainsi quand, à la une du « Monde », François Hollande est soupçonné de populisme, et que l’historien Pierre Birnbaum l’en accuse avec des arguments et une démonstration qui était jusque-là utilisée par les mêmes solfériniens contre nous ! Birnbaum, à son tour, ressort les épouvantails des années 20 et 30. Mais cette fois ci, c’est bien contre Hollande ! Trop drôle ! En attendant, grâce à Pierre Birnbaum, j’ai enfin compris ce qui m’est reproché. Car depuis trois semaines je m’arcboute contre l’amalgame avec le vocabulaire et les méthodes de l’extrême-droite de ces années-là. Pierre Birnbaum m’éclaire par son reproche à Hollande. Je vais citer tout un passage de son argumentaire. « J’ai écouté attentivement ce qu’a dit François Hollande, mercredi 10 avril, à la sortie du Conseil des ministres. J’ai été étonné par les mots et les métaphores qu’il a employés. « Nécessité d’une lutte implacable contre les dérives de l’argent, de la cupidité et de la finance occulte ». Comment ne pas penser aux années 1920-1930, à la dénonciation du « mur de l’argent », des « ploutocrates » et des « deux cent familles ». Le lecteur sait-il que deux types de critiques radicalement opposé à l’époque sont ici amalgamés par Pierre Birnbaum? « Ploutocrates » est pris dans le vocabulaire de l’extrême-droite antisémite d’avant-guerre. Le « mur de l’argent » et les « deux cent familles » sont des mots du vocabulaire du Front Populaire pris dans la bouche de Léon Blum. Donc en résumé, Pierre Birbaum met dans le même sac toutes les dénonciations de l’argent de la période d’avant-guerre ! C’est très instructif ! Je pense que c’est le fond non-dit de tout ce qui m’est reproché. Ce n’est que la dénonciation de l’argent roi. Birnbaum lui au moins ne se cache pas derrière une indignation de façade. Il assume : « Comment ne pas être troublé, écrit-il, par ces références qui constituent le vieux fond sémantique de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite ? ». Je lui suis reconnaissant de noter que « nul ne peut accuser Mélenchon de préjugés antisémites ». Mais je persiste à dire que c’est une terrible erreur d’imputer à mes propos au sujet de « la langue de la finance internationale » des connotations telles que « une telle phrase appartient à un registre qui ne peut que les évoquer ». Je ne le dis pas en défense de mon droit à parler comme je l’entends sans tenir compte de la religion de ceux dont je parle, mais pour souligner quel genre de précédent scandaleux est créé si l’on considère que parler de « finance internationale » serait une incrimination raciste.
La droite et le PS coulent en bande organisée
Ce qui reste de parole organisée au PS cogne aussi sans retenue, évidemment pour dénoncer mes « outrances », sans jamais dire lesquelles, et m’accuser, en toute modération, de toutes les horreurs qui leur passent par la tête. Ainsi le sieur Thierry Mandon ! Il félicite les manifestations hostiles au « mariage pour tous » mais n’hésite pas à dire que la marche du 5 mai est la « honte de la gauche » qui « rappelle les manifestations anti-parlementaires des ligues fascistes de 1934 ». En toute modération cela va de soi. Mais si pénible que cela soit, tout cela est périphérique. Le cœur de la situation c’est le blocage progressif du système politique de la Cinquième République.
L’agonie des institutions s’accélère et devient d’autant plus douloureuse que les partis qui la dominent sont eux-mêmes en convulsion permanente. Dans ce contexte, le prix du Rantanplan de droite revient naturellement à François Fillon venu raconter son patrimoine pour contraindre Copé à en faire autant, dans l’espoir de discréditer ce dernier. C’est à peine mieux que Désir et son référendum proposé pour passer pour un stratège face à son rival Jean-Christophe Cambadélis. Le tir de barrage contre l’austérité venu de Duflot, Hamon et Montebourg en dit long sur le fait qu’il n’y a pas « une seule ligne » au gouvernement contrairement a ce que raconte Ayrault. Il y a en a deux et il en va de même dans le groupe socialiste à l’Assemblée. Pour ne rien dire de la majorité prise dans son ensemble. Car il ne s’est pas trouvé un seul député EELV pour voter l’accord « made in Medef », en plus des vingt députés PS qui ont également refusé de le faire ou qui ont voté contre. Il y a même un PRG ! Au total 74 députés de gauche ont refusé leur appui au gouvernement dans la circonstance ! Lequel a achevé d’humilier la représentation nationale et tous les naïfs qui avaient prétendus obtenir des garanties grâce à leurs amendements. En effet, au dernier moment, le ministre a demandé une « seconde lecture », c’est-à-dire un vote d’un bloc sur l’ensemble du texte tel que présenté initialement. Hop ! Tous les amendements ont été annulés d’un coup ! Si j’en traite ici alors que j’ai fait aussi une note particulière sur ce débat c’est pour mettre en lumière l’ambiance qui est ainsi créée à l’intérieur de la « majorité gouvernementale ». Tous savent qu’ils sont des objets sans importance pour le château. Rien n’est plus démoralisant qu’une troupe qui se sait méprisée par ses chefs ! Et qui méprise ses chefs à due proportion. Dans cet environnement, la cohésion du groupe qui tient la majorité est juste une apparence qui ne tient aucun choc extérieur. Mais ces gens-là sont davantage qu’eux-mêmes à cet instant. Ils sont le cœur du dispositif institutionnel. Leur débandade ne sera jamais un événement neutre. Ce sera au contraire le début de la fin.
L’image de l’invasion des PSA dans le conseil national du PS est un bon résumé de situation. Un retour du réel social sur les genoux de gens qui venaient de trouver une fois de plus un arrangement de pacotille entre eux pour que rien ne se voient à l’extérieur de l’effondrement de leur parti. La suite sera parfaite, sachez-le. Les PSA demandent un médiateur. Cette revendication n’a rien de révolutionnaire. Elle leur est refusée depuis des mois. Le ministre ne fera rien pour y répondre. Moscovici y veille et Ayrault n’y comprend rien. Si j’en parle c’est pour souligner ce fait que plus rien ne vient désormais combler le fossé de méfiance et de colère qui sépare le PS du grand nombre des salariés qui assistent à ce genre de spectacle.
Le principal souci de l’état-major solférinien est que la colère qui résulte de la situation n’aille pas de notre côté, vers le Front de Gauche. Leur préoccupation rejoint celle de l’extrême-droite qui reste collée par son affaire de compte Cahuzac ouvert par le bras droit financier de madame Le Pen. L’extrême-droite sait que le Front de Gauche gagne du terrain à la base. Et d’abord parce que la force rassemblée dans la campagne électorale ne s’est pas débandée comme c’est le cas pour tous les autres groupes. La ferveur des rassemblements à Martigues et à Montpellier est une démonstration de force et de dynamique ! L’extrême-droite n’est plus capable de cela à cette heure. Force électorale ? Oui sans doute. Mais une force diffuse et diluée, sans consistance opérationnelle. En atteste le renouveau d’activité des groupuscules d’extrême-droite qui sont contraints d’occuper le terrain déserté par le nouveau FN « dédiabolisé ». Marine Le Pen s’est fait prendre le leadership politique par les organisateurs des manifestations contre « le mariage pour tous ». Faut-il rappeler que madame Le Pen ne participe pas à ces manifestations ? Et que son bras droit, monsieur Philippot, les tient à distance ? Au contraire dans notre camp il n’y pas de frontières avec les milieux politico-sociaux qui nous portent et que nous soutenons ! C’est ce qu’ont montré toutes les manifestations syndicales de ces derniers temps, et l’accueil que j’ai reçu au congrès de la CGT. Mais d’un point de vue de classe, comme dirait Cahuzac, l’alerte est donnée. Pour la droite et l’extrême-droite lepéniste, il ne faut pas laisser la colère se cristalliser à gauche et autour de nous gens dont ils connaissent la détermination et la volonté de pouvoir. D’où les changements de dates de leurs manifestations pour se coller à notre appel pour le 5 Mai. Naturellement il ne s’agit pas pour eux de manifester avec nous quand bien même certains mauvais plaisants essaient de le faire croire. Ils manifesteront peut être ailleurs dans Paris et sur leurs propres mots d’ordre. Mais c’est l’aveu que ce changement de date contient qui est important.
Cette conjonction de date est bien sur une aubaine pour les solfériniens. Ils tiennent là une nouvelle machine à calomnies. Mais pour les nôtres c’est un stimulant formidable : montrer que c’est à gauche que se fait l’alternative. En mobilisant nous prenons la tête d’un processus très large. Les solfériniens vont être contraints d’appeler à abandonner la rue à la droite. Ils vont devenir aux yeux de tous les propagandistes de la manifestation de la droite. Et nous, nous avons la responsabilité d’être la gauche ce jour-là, face à la droite ! Cette situation est un moment d’éducation populaire de masse. Nous n’allons pas la manquer.
L'Assemblée nationale a voté la loi qui reprend l'accord "Made in MEDEF". C'est désormais bien une loi MEDEF-Ayrault. Elle transforme en règles juridiques l'accord imposé par le MEDEF le 11 janvier dernier. Le vote à l'Assemblée est intervenu ce mardi 9 avril. Les députés PS et PRG ont sabordé des pans entiers du code du travail. Pendant ce temps, des milliers de salariés manifestaient pour leurs droits sociaux, à l'appel des syndicats CGT, FO, Solidaires et FSU, parfois sous la pluie comme à Paris.
Seuls les députés Front de Gauche ont unanimement voté contre. Mais cet accord "Made in MEDEF" n'a pu être adopté qu'au forceps. La majorité parlementaire de Jean-Marc Ayrault avoisine les 330 députés en temps normal si on ajoute PS, EELV, PRG MRC et divers gauche. Seuls 250 députés ont voté pour ce texte "made in MEDEF" ! Les députés Europe Ecologie se sont tous abstenus ainsi qu'une trentaine de députés PS des courants Hamon et Maurel. On compte même cinq courageux socialistes qui ont voté contre avec le Front de Gauche. Voici leurs noms : Pascale Boistard, Kheira Bouziane-Laroussi, René Dosière, Christophe Léonard et Stéphane Travert.
Parisot et le MEDEF peuvent être contents. Hollande et Ayrault leur ont servi sur un plateau tout ce qu'ils demandaient : licenciements facilités, code du travail suspensible, mobilité forcée pour les salariés, réduction des délais de recours et du contrôle du juge et des instances représentatives des salariés etc. Après le débat à l'Assemblée, Laurence Parisot, la présidente du MEDEF, s'est déclaré "satisfaite : l'Assemblée a respecté les grands dispositifs qui étaient dans l'accord".
Le texte doit encore passer au Sénat à partir du 17 avril. Là-bas, le Front de Gauche continuera à s'opposer. Pour faire adopter ce texte, le PS aura besoin des voix de la droite ou au moins de son abstention complice. Comme sur le traité européen, la règle d'or et ainsi de suite. Après avoir voté main dans la main contre la souveraineté du peuple, l'UMP et le PS vont-ils s'allier contre les droits des travailleurs ? C'est fort probable. Le signal a déjà été donné à l'Assemblée ce mardi : la droite s'est abstenu au grand complet : UMP et UDI réunies. Si l'UMP et l'UDI avaient voté contre, le texte aurait été rejeté. L'accord MEDEF-Ayrault n'a été adopté que grâce à l'abstention de la droite.
Le Parlement est muselé. Le gouvernement a déclaré l'urgence : il n'y aura qu'une lecture à l'Assemblée et une au Sénat au lieu de deux normalement prévues par la Constitution. Le gouvernement a exigé que l'Assemblée siège samedi et dimanche pour pouvoir tenir le délai d'un vote mardi 9 avril. Les députés ont enchaîné pendant une semaine les sessions de jours et de nuits. Le gouvernement et le PS ont même refusé de modifier l'ordre du jour pour permettre un débat suite aux aveux de Jérôme Cahuzac, comme le demandait les communistes.
François Hollande a donné un droit de veto au MEDEF sur la loi. Il l'avait encore redit dans son intervention télévisée du 28 mars. Selon ces mots, le Parlement devait voter "tout l'accord, rien que l'accord". Obéissant au MEDEF, le président de la République a donc renoncé à écouter deux des trois premiers syndicats du pays, la CGT et FO. Il a renoncé à mettre dans son projet de loi ses propres promesses de campagne : disparue la limitation des licenciements boursiers, oubliée l'obligation de céder un site rentable… Hollande a même exigé que les parlementaires renoncent à leur droit d'amendement. C'est pourtant un droit constitutionnel. "Toute correction devra être approuvée par les signataires" a dit le président. Les députés sont réduits au rang de photocopieurs du MEDEF. Ainsi va la "République exemplaire" de François Hollande. Plus de 200 ans après le veto du roi, le PS invente le véto Parisot.
Le gouvernement a ainsi donné un avis "défavorable" à tous les amendements qui n'avaient pas été approuvés par le MEDEF. Et le PS les a tous rejetés. La quasi-totalité des amendements des députés Front de Gauche a ainsi été rejetée. Le PS et EELV ont rejeté tous les amendements qui proposaient de donner des droits nouveaux aux salariés. Mais ils ont aussi rejeté les amendements qui visaient à limiter le texte et ses effets sur la vie des salariés. Le PS a ainsi rejeté un amendement qui interdisait de muter un salarié contre sa volonté à plus d'une heure de son domicile. Le texte ne contiendra pas de limite chiffrée. Le rapporteur du texte, le député PS Jean-Marc Germain a plusieurs fois expliqué qu'"à titre personnel" il était d'accord avec des amendements du Front de Gauche mais qu'il demandait à l'Assemblée de les rejeter car "tous les signataires ne sont pas d'accord". Quelle humiliation pour le Parlement : des députés votant contre leur volonté ! A moins qu'ils n'aient tous simplement par le courage de s'opposer à leur chef.
Le plus humiliant pour la démocratie parlementaire aura été atteint dans la nuit de samedi à dimanche. Le PS a voté comme un seul homme pour les accords de compétitivité-emploi. J'en ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog. Ces accords permettront aux actionnaires et au patronat de faire du chantage à l'emploi pour obliger les salariés à baisser leur salaire sous peine de voir leur entreprise fermée. Il y a encore un an, le PS était contre ces accords, proposés par Sarkozy. Ce week-end, aucun député PS n'a voté contre. Les quatre députés PS qui avaient appuyé sur le bouton "non" se sont empressés d'aller rectifier leur vote en "pour". A peine deux députés PS se sont abstenus. Seul le Front de Gauche a voté contre. Le PS a même rejeté un amendement qui interdisait le versement de dividendes pendant la durée d'application de ces "accords compétitivité-emploi". Un comble : les salariés verront leurs droits massacrés mais les actionnaires pourront continuer à se goinfrer ! Et c'est au PS qu'on doit cette situation !
Le Front de Gauche a mené "seul" la bataille. Ce n'est pas moi qui le dit. C'est l'agence de presse Reuters. Elle a publié une dépêche sous ce titre dès vendredi dernier. Dès le début de la discussion, aucun député PS ni EELV n'a voté pour la motion de rejet préalable du texte déposé par le FG. Aucun ne s'est même abstenu. Tous l'ont rejeté comme un seul homme. Les députés Front de Gauche ont déposé 4 500 amendements. Ils ont multiplié les prises de paroles et les explications de vote pour bien alerter les salariés et tenter de convaincre. Ils ont aussi demandé de très nombreux scrutins publics. Vous pouvez donc aller vérifier sur le site de l'Assemblée ce qu'a voté votre député, amendement par amendement, article par article. Certains dans la majorité aurait aimé pouvoir voter ces mauvais coups en catimini. François de Rugy, le président du groupe Europe Ecologie, a même critiqué "l'obstruction" des députés du Front de Gauche.
L'UMP a vendu la mèche. Le lundi matin Xavier Bertrand, ancien ministre UMP du travail, a annoncé qu'il ne voterait pas contre la loi. Avant lui, dans le débat à l'Assemblée c'est l'ancien trésorier de l'UMP Dominique Dord qui avait levé le voile sur l'hypocrisie socialiste. Il a accusé le PS de chercher à "planquer sous le tapis" l'article sur les accords compétitivité-emploi "parce que c'est la preuve vivante que le code du travail joue contre le maintien de l'emploi, quand ça va mal, on met de côté le code du travail, voilà ce que dit cet article". Il a enfoncé le clou en déclarant au sujet de ces accord : "les mêmes accords, il y a un an, vous les combattiez". Alors, qui vote avec l'UMP ?
Le PS n'est battu que par le FN, en matière d'hypocrisie. Le parti des Le Pen prétend « défendre les travailleurs ». En fait, il s'en moque. Quand les droits des travailleurs sont sous la mitraille patronale, le FN est aux abonnés absents. Les députés du FN n'ont déposé aucun amendement sur ce texte. Ils n'ont aucune espèce d'idée sur ce qu'il faut faire pour protéger les travailleurs, leur donner de nouveaux droits, limiter le pouvoir exorbitant du patronat. Ils sont tout juste venu voter. Mais tout le monde aura bien vu que quand l'essentiel est en jeu pour des millions de salariés, le FN brille par son absence et son silence complice. Donc coupable.
Mort de Thatcher : ni fleurs ni couronnes !
Margaret Thatcher est décédée lundi 8 avril. Elle sera enterrée aux frais de l’Etat qu’elle détestait. J’espère que le ministre Victorin Lurel nous donnera une nouvelle fois des nouvelles de l’état du cadavre comme il l’a fait pour Chavez puisqu’il paraît que c’est là un commentaire normal. Je dis Victorin Lurel car qui d’autre pourrait y aller ? Je n’imagine pas que ce soit notre glorieux nouveau président, ou son impressionnant premier ministre qui fassent le déplacement pour honorer la dépouille de l’ennemi. N’ont-ils pas répondu à qui les interrogeait sur leur absence à Caracas pour les funérailles de Chavez qu’ils « n’avaient pas programmé la mort de Chavez » ! Ne me dites pas que ces deux aigles avaient prévu celle de Thatcher ! Pour ma part, j’ai réagi sur Twitter en disant qu’elle découvrirait en enfer ce qu’elle a fait aux mineurs. Les jabots à dentelles se sont offusqués. Je persiste et signe.
Les précieuses personnes se sont offusquées de la « violence » de ma réaction. Une indignation de commande certes. Mais je veux montrer ce qu’elle couvre. « On ne dit pas de mal des morts ». Surtout si ce sont des femmes, ont précisé certains. Exquise délicatesse ! Pourtant la même réserve ne s’était pas notée au décès d’Hugo Chavez. Certains ont même fait des remarques sur l’état de son cadavre, comme je viens de le rappeler. Donc le respect dû aux morts devrait nous faire oublier qui était cette brave dame ? Il ne faut pas y compter de ma part. Pour moi, avant tout, elle est l’amie publique du général Pinochet, l’ignoble dictateur chilien qui fit torturer et massacrer trois mille des nôtres. Elle le remercia pour son action et elle le choya tout au long de sa vie. Cela seul suffirait pour aller cracher sur sa tombe. Les mêmes commentateurs qui revenaient tous les trente secondes sur la présence d’Ahmadinejad aux obsèques de Chavez passent pudiquement en silence sur cette amitié pourtant publiquement assumée. L’ignominie de la madame ne s’arrête pas là. Faut-il rappeler que cette femme considérait l’ANC de Nelson Mandela comme une « organisation terroriste » ? Faut-il oublier qu’elle soutenait le pouvoir en place pendant le régime d’apartheid ? Doit-on oublier son agression contre les Malouines argentines ? Faudrait-il saluer sa complicité politique avec ce crétin borné de Ronald Reagan qui fit descendre de leur tour de contrôle, les fers aux pieds, les contrôleurs aériens en grève ? Non pas question. La lutte continue dans les cimetières, c’est la leçon des funérailles de Chavez ! La dame est surtout la fondatrice de la politique ultra-libérale qui est en train de détruire l’Europe et qu’elle pratiqua avec une férocité d’illuminée pendant onze longues années dans son pays qu’elle dévasta. Faut-il rappeler qu’elle a laissé mourir le prisonnier républicain irlandais Bobby Sands après soixante-six jours de grève de la faim ? Le 5 mai prochain sera aussi l’anniversaire de ce meurtre. Face aux oublieux et pleurnicheur de commande j’ai décidé de me souvenir avec rancune et malédictions de ce qu’elle a fait aux mineurs anglais. Fermant les mines « pour l’exemple » elle décida d’affronter le secteur le plus organisé de la classe ouvrière anglaise. Des milliers de mineurs grévistes furent alors sauvagement maltraités, leurs piquets de grève violemment brisés par la police qui les pourchassait jusque dans les bois alentours. Et ce n’était là qu’un premier pas dans la longue entreprise de démolition des syndicats qui lui servait de feuille de route : elle considérait les charbonnages comme une répétition générale de son projet politique. Elle voulait en faire un exemple. En s’attaquant au secteur dans lequel le syndicat était réputé invincible, elle voulait montrer que rien ne devait résister à la loi libérale. Tout cela pour qu’aujourd’hui la Grande Bretagne importe une grande partie du charbon dont elle a besoin ! Croit-on que les Anglais se réjouissent des privatisations, de la suppression des aides sociales, de la dévastation du système de santé qui sont la grande œuvre de Thatcher ?
Depuis 1985, près de 230.000 mineurs ont perdu leur travail et 165 mines ont été fermées par le gouvernement de Thatcher. L’hommage du Front national, ennemi viscéral des syndicats de classe n’en est que plus notable quand il décide de « saluer la mémoire d’une dirigeante de convictions profondément attachée à la souveraineté de son pays. »
Quant à nous, nous devons nous sentir plus proches des mineurs qui se réjouissent par provocation aujourd’hui de voir disparaître celle qui a ruiné leurs vies. A l’annonce de sa mort, David Hopper, le responsable régional du syndicat des mineurs dans le nord-est de l’Angleterre a fait cette déclaration qui va écœurer les bienpensants : "Je bois un verre en ce moment précis. C'est un jour merveilleux. Je suis ravi. C'est mon 70e anniversaire aujourd'hui et c'est l'un des meilleurs de ma vie. Thatcher a fait plus de mal dans le nord-est que qui que ce soit d'autre. Il ne s'agit pas seulement des mines de charbon. Elle a entrepris de détruire les syndicats. Elle a décimé l'industrie, détruit nos communautés. L'Angleterre importe maintenant 40 millions de tonnes de charbon chaque année. C'est absolument scandaleux. Nous essayons d'organiser une fête tous ensemble le jour de ses funérailles. Il n'y aura pas beaucoup de larmes qui vont couler pour elle par ici. Je ne pense pas non plus que beaucoup regarderont les funérailles à la télé, ils regarderont sans doute du foot. »
Comme nous, le réalisateur Ken Loach ne pleurera pas Thatcher. Voici sa réaction : « Margaret Thatcher fut le premier ministre le plus diviseur et destructeur des temps modernes : chômage de masse, fermeture d'usines, des communautés détruites, voilà son héritage. Elle était une combattante et son ennemi était la classe ouvrière britannique. Ses victoires, elle les a obtenues grâce à l'aide des figures politiquement corrompues du Parti travailliste et de nombreux syndicats. C'est à cause des politiques mises en place par elle que nous sommes aujourd'hui dans cette situation. D'autres Premiers ministres ont suivi son exemple, notamment Tony Blair. Elle a tiré les ficelles, il fut sa marionnette. Souvenez-vous qu'elle a qualifié Mandela de terroriste et qu'elle a pris le thé avec Pinochet, ce tortionnaire et assassin. Comment lui rendre hommage ? En privatisant ses obsèques. Faisons jouer la concurrence et allons au moins offrant. C'est ce qu'elle aurait fait. » La bonne société des muscadins et merveilleuses n’a pas fini de s’indigner de nos mémoires tenaces et de nos vindictes argumentées. Margaret Thatcher était une grotesque gargouille réactionnaire, criminelle et fanatisée. Quand on lui demandait ce qu’elle considérait comme sa plus grande réussite, elle plissait des yeux de plaisir pour répondre « Tony Blair ». Nous ne la pleurons pas. Nous ne la regrettons pas.
Les illustrations de cet article proviennent de la galerie « De Marseille à Martigues, contre l'austérité » et sont signées Raphaël Bianchi
La "transparence" étalée dans les journaux me soulève le coeur. Faut-il manquer d'imagination pour ne pas comprendre que des ministres ou des élus quelconques ont quelques pépètes de plus que celui qui rame au RSA ou au SMIC. Bref, si le mot populisme a un sens et bien nous sommes en plein populisme. Il faut être sorti des grandes écoles de journalismes ou de science Po pour ne pas le savoir. Il y a encore des "c**s" qui pensent qu'il suffit d'être pauvre pour pratiquer une politique pour les pauvres, (regardez les syndicalistes et militants politiques réformistes) comme existent les mêmes qui pensent qu'une femme serait plus sensible à la misère ! misère ! La politique c'est la politique, ce n'est pas une affaire de gènes ou de conditions sociales. Relisez l'histoire des idées politiques; (des Grecs à nos jours)
Si les médias nous font la pub qu'ils servent aux Barjots on va faire un tabac. Toutes les dates des manifs des extrémistes sont diffusées en boucle 15 jours à 1 mois à l'avance.
Moi aussi, je me suis fait "bluffer" par José Bové, j'ai même voté pour lui à une époque, déjà lorsqu'il est allé chez EELV aux côtés de Cohn-Bendit, je n'ai pas vraiment compris. Mais plus le temps passe mieux je comprends, en fait il est pour "l'écologie durable" celle des produits BIO qui se vendent dans les hypers-marchés, les légumes BIO cultiver et distribuer à grande échelle, mais j'ai encore des lacunes, il doit être tout de même très souvent en contradiction avec lui-même, car chez EELV, c'est le fric qui passe avant l'Humain. Leur théorie de la chaise vide, encore une fois se retourne contre eux, ils ne se montrent pas à la hauteur, ils ont voté l'accord du MEDEF, ils sont les chiens du PS. J'ai la même analyse que vous, Mr Mélenchon, c'est la jalousie qui le fait parler.
Qu'ils aient des pépètes tous ces hommes et femmes politique certes plus que de pauvres ouvriers au chomdu, c'est on ne peut plus logique mais est-ce justifié pour autant des salaires si élevés, au regard de leurs responsabilités, pas toutes engagées, en plus ? Belkacem qui fait figure de plus petite gourmande par rapport au patrimoine d'un vieux de la vieille comme Fabius disait ce matin chez Bourdin, qu'il était prévu de ne pas payer leur salaire de ministres pendant 6 mois comme c'est le cas actuellement à ceux qui étaient lourdés. Paroles, paroles, paroles ! Et ces 20 000 euros distribués aux députés, non imposables, soit disant pour l'embauche d'une collaboratrice ? Exigeons-en la preuve de leur bonne utilisation et cela ne doit pas se transformer en argent de poche pour gâter une maitresse aimant le luxe. Et quand on sait que seuls les filles et fils de gens bien placés, selon le régime en place, peuvent prétendre à travailler auprès d'un député. N'est-ce pas là encore, empêcher l'enfant de roturier de pouvoir découvrir le monde tel qu'il est vraiment ? Sixième république, c'est louable, mais avec une remise à plat de fond en comble des privilèges des élus !
Jocy dit à 13h00
"Moi aussi, je me suis fait "bluffer" par José Bové,"
Dire que le Front de Gauche aurait pu avoir un représentant tel que lui ! Souvenez vous lorsqu'il nous sollicitait après le NON au référendum constitutionnel. Il souhaitait être candidat à la présidentielle de 2007 avec l'accord du PCF. Il n'a pas été investi, il a aussitôt quitté le bateau pour accepter une mission confiée par S.Royale. O.Besancenot était dans le même cas de figure. Rassembler toutes les forces de la vraie gauche, oui, mais à une condition que ce soit eux qui en prennent la tête. Peu importe ce qu'ils représentaient, à par eux mêmes. Leur prédispositions égocentriques étaient déjà visibles. Mais ils n'avaient pas les moyens de leurs névroses.
Les camarades, j'ai publié un billet sur mon blog Médiapart (Mélenchon-fiction:retour sur une campagne présidentielle) au sujet de l'affaire du patrimoine des ministres et sur le moteur Google, quand on tape melenchon, ça arrive en 2nde position dans la file. Profitez en ça va pas durer.
Voir ici
J'espère de tout cœur que la manif du 5 mai sera suivie de meetings unitaires, avec des allocutions de tous les représentants du Front de gauche, afin d'expliquer à ceux qui n'auraient pas encore compris ce que signifie une 6ème république. Il est décevant, après tant d'efforts pour certains, de quitter la place sur une sorte de vide sans entendre la voix puissante de nos représentants.
Soyons nombreux !
Et les jeunes viendront-ils nombreux à la manif du 5 mai, sans la sucette au bout ? Du style un mec ni jeune, ni vieux, anticonformiste et pas à la mode, accompagné d'une guitare, leur déclamant des paroles qui leur parlent à l'âme, au cœur et adoucissent leurs bleus de l'enfance à peine terminée. Une marche seule, ça suffira à motiver les vieux de la vieilles mais pour les jeunots c'est une autre histoire.
J'ai cliqué, en haut a gauche, sur l'affiche "Marche.." superbe. J'ai beaucoup aimé le texte de l'association "Ange bleu". Mais j'ai remarqué que le lieu du départ et d'arrivée n'est pas connu. Ok.
Peut être que la Bastille est déjà prise. Choisissez plus grand car je pense qu'il va y avoir du monde et cela serait dommage de faire comme l'an dernier au mois de mars. Regardez le Champs de Mars. C'est énorme, festif. Les gens pourront rester après les discours etc. Mais je dit surement des bêtises car je ne suis pas parisienne, et cela ne me gène pas.
Courage à tous et merci.
Formidable interview de François Delapierre sur Médiapart. Dommage il n'est pas encore relayé sur son blog, sans doute relatif à une clause d'exclusivité aux abonnés, ce qui est légitime. Quoi qu'il en soit, il explique avec force de convictions la fin inéluctable de cette République bananière et le besoin urgent de convoquer l'Assemblée Constituante. Le journaliste Stéphane Alliès pose les questions nécessaires à la compréhension du mécanisme constituant, je dis bravo et merci à tous les deux.
Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc
Lu sur l'Huma de ce jour, Le NPA appelle à se joindre à la marche du 5 mai et propose "une réunion unitaire de toute la gauche non gouvernementale".
[...]
Qu’ils s’en aillent tous. Vive la VIéme. Vive la sociale. Et Vivement le 5 mai.
[Edit webmestre : Merci de ne pas multiplier à l'excès les slogans et autres citations au bas de vos commentaires. En dehors du fait que c'est complètement inutile, cela complique le boulot de la modération en rendant votre lecture compliquée...]
C'est la meilleure, Montebourg dans un entretien au quotidien Rheinische Post, mardi 16 avril : "L'Allemagne dispose d'un énorme excédent d'exportations par rapport à ses partenaires commerciaux", avance-t-il, ajoutant "l'industrie allemande s'est créé un avantage concurrentiel en limitant les hausses de salaires". "Cette situation, ce déséquilibre n'est pas économiquement viable. C'est même dangereux", poursuit-il.
N'arrive plus a se faire entendre ici bas, et va grenouiller chez nos cousins les teutons. Va finir par se faire virer ! Faudrait lui faire un appel du pied s'il veut soutenir efficacement une politique de relance.
Billet excellent de J.Luc sur le Medef, Thatcher et le déballage médiatique. Oui, effectivement que Me Duflot roule en twingo et l'autre circule en kayak, sans omettre les patrimoines réduits ou excessifs de certains politiques, leur livret A etc. tout cela je m'en moque. Ce qui compte, c'est ce système totalement corrompu qui autorise des dérives dangereuses pour la démocratie, nuisibles à la collectivité, et l'assèchement programmé de nos richesses nationales par cette financiarisation débridée. A vouloir déballer ainsi la fortune privée de chacun, inévitablement, un esprit de délation s'installe, avec des idioties totalement stériles à modifier la donne. Bientôt,selon l'humeur du temps, on estimera que les riches sont tous suspects et les pauvres tous des ratés, ou alors, on estimera que les pauvres bénéficient d'office d'un certificat de virginité, ce qui est tout aussi imbécile que le reste. La valeur d'un politique au service de l'intérêt général ne dépendra pas de son état de fortune. Cette mesure de publication est un attrape-nigauds, un os jeté au peuple qu'on déconsidère dans son intelligence. Ce qu'il faut, c'est assurer un vrai contrôle fiscal de l'origine des fortunes familiales en début de mandat et à la fin. L'impossibilité absolue de conflits d'intérêt, l'interdiction des paradis fiscaux pour nos banques et la dénonciation des comptes offshore (là, je suis pour!) parce que ces comptes flirtent avec le fric des criminels. Pour éviter les dérives des castes, il faut interdire le cumul des mandats, leur reproduction à l'infini qui empêche le talent de circuler dans toute sa diversité. La reproduction sociale systématique des pseudo élites, formées toutes à la même école et dans le même carcan culturel bloque l'évolution de notre société. La 6e république, la guerre totale contre l'économie financiarisée,le partage du pouvoir, des richesses, des entreprises, le contrôle institutionnel par référendum révocatoire me semble aller dans le bon sens. Le renversement de la hiérarchie des normes qui nous intoxiquent tous est un impératif de survie pour l'écosystème et les collectivités humaines. Les mesures de Hollande entretiennent la bêtise et prouvent un mépris profond envers les véritables aspirations populaires. Il vient de jeter un os à la vindicte. Voilà comment notre "monarque" nous considère, comme des chiens qui vont se jeter dessus avec plaisir. La nausée, voilà ce que ça provoque.
@Jorie
"La valeur d'un politique au service de l'intérêt général ne dépendra pas de son état de fortune."
Quoique... S'il est bien un cri sourd que le peuple exprime c'est bien celui la : comment confier les rennes à des gens qui ne sont pas de notre monde. Si révolution citoyenne il doit y avoir elle passera aussi par cette prise de conscience. On ne demande pas a un élu d'être un mendiant mais de savoir ce que vivre de peu signifie, ce que vivre dans l'insécurité du lendemain engendre comme misère.
@ Jacquelin
"S'il est bien un cri sourd que le peuple exprime c'est bien celui la : comment confier les rennes à des gens qui ne sont pas de notre monde."
C'est le principe même de l'élection qui engendre ce problème. La désignation d'une classe de population qui se distingue (matériellement / socialement) de la base est consubstantielle à l'élection.
Pour se faire élire, il faut se démarquer de la population en possédant un talent, une prestance, une richesse, des cercles d'influences, etc. L'élection appelle le peuple à désigner "quelqu'un qui n'est pas lui", de sorte qu'il pensera confier son sort à une personne "supérieure" en talent, en vertu, etc.
C'est toute l'illusion de l'élection si j'ose dire. On pourra me trouver tous les arguments du monde, cette affirmation a été systématiquement confirmée par les faits en Europe tout du moins depuis plus de 200 ans. L'élection est aristocratique par essence. Seul le tirage au sort permet justement à des personnes ordinaires (c'est à dire les 99%) d'accéder à des leviers de contrôle et de pouvoir. Un tirage au sort à accommoder peut être avec des un système électif, un système mixte en quelques sorte pourrait être un bon compromis. Surtout pour donner au peuple le contrôle de ceux qui, élus professionnels, ont du pouvoir. Une constituante confiée à des élus pour changer le système, c'est aussi utopique que de croire en l'Europe sociale que l'on nous vend depuis des décennies. Il n'appartient pas à ceux qui ont le pouvoir de décider d'écrire les règles qui les régissent.
"On ne demande pas a un élu d'être un mendiant mais de savoir ce que vivre de peu signifie, ce que vivre dans l'insécurité du lendemain engendre comme misère."
Ca, de mon point de vue en tout cas, c'est vraiment utopique. Il y a contradiction dans les termes.
@ DAVID JV.
Tout le problème de la convocation d'une Assemblée Constituante sera justement d'expliquer les thèses de Chouard aux Français qui sont baignés dans une parodie de démocratie depuis deux siècles passés, illusion alimentée par un matraquage systématique du "quatrième" pouvoir que constitue la médiacratie. Je ne crois pas un seul instant à un changement radical du mode de fonctionnement de nos institutions (même si c'est mon souhait), je pense plutôt à une évolution progressive qui satisfasse la majorité de nos concitoyens jusqu'à atteindre la perfection de la démocratie que nous ne verrons certainement pas.
Toujours est-il que la priorité immédiate est d'abord de rendre indispensable le débat public sur un changement de République et donc d'une nouvelle constitution. Le peuple décidera ensuite de ce qui est bon pour lui... A nous de convaincre.
Le plan de reprise de Petroplus Petite Couronne a été rejeté par le tribunal de commerce de Rouen, demander la publication du patrimoine de ces juges élus montrerait certainement des amitiés patronales, pour ma part, j'ai proposé publiquement au groupe du Front de Gauche à l'assemblée nationale de déposer un projet de loi pour le retour aux lois de 1928, obligation de raffiner 80% du pétrole brut sur le territoire national et transport de la matière première par 2/3 de navires battant pavillon Français et appliquant le droit social Français à bord. La France est dans la même situation qu'avant 1921 où son indépendance énergétique était menacée. En outre, les pays exportateurs de pétrole raffiné ne respectent pas les lois environnementales, je ne comprends pas qu'une campagne en ce sens ne soit pas menée par le Front de Gauche en attendant la véritable transition énergétique.
Bonsoir Amis, Triste semaine : les hauts fourneaux de Florange vont s'éteindre à jamais et Petroplus va fermer. Une pensée pour ces camarades qui ont tant lutté ! Alors pour vous faire sourire je ne résiste pas à vous rappeler que Moscovici voulait un bon coup de balai en 2011. On va le satisfaire en 2013 !
DAVID JV dit à 17h05
"On ne demande pas a un élu d'être un mendiant mais de savoir ce que vivre de peu signifie, ce que vivre dans l'insécurité du lendemain engendre comme misère."
Mais ils le savent. Regardez comme de simples syndicalistes humbles, comme d'humbles militants politiques, qui vivent souvent des situations difficiles votent ou signent des accords ou des lois qui les enfoncent davantage. Vivre de peu, c'est quelques fois à double tranchant. Demandez à un fin de droit ce que le SMIC représente pour lui. Le Pérou.
Florange ferme et E.Martin aussi.
Qu'est-ce qu'une étape? un barreau sur une échelle non? A la limite on connait la première et la dernière marche mais quand on est sur les autres on sait seulement qu'il faut les gravir une par une pour arriver en haut, sinon on redescend.
Beaucoup de monde semble croire que le 6 mai le monde aura changé. Il me semble qu'une nouvelle marche aura été gravie. C'est important mais ce n'est pas la dernière marche, la population n'est pas prête globalement à se mobiliser et l'adversaire de classe avec ses complices au pouvoir a encore beaucoup de cartes à jouer. Ce n'est pas parce qu'on sent qu'elle faiblit qu'il faut déjà croire l'adversité hors de combat. Le propre de l'adversité c'est qu'elle résiste. Quand à l'élection présidentielle au Venezuela, ce résultat très serré montre que même avec tous les pauvres d'un pays convaincus par un programme de gauche, la moitié de la population croit encore les promesses de la bourgeoisie. Il faudrait que le 5 mai il y ait quelque chose en plus que la marche. Même un million de personnes dans la rue ça ferait dire aux commentateurs que c'était presque aussi réussi que la mobilisation des... autres. Il faudrait qu'il y ait plusieurs millions de personnes mobilisées pour avoir une chance de faire plier les institutions, or l'objectif semble de pouvoir en réunir 100 000 ! Si cette marche ne se dirige pas vers un lieu stratégiquement important, si elle ne se termine pas par des prises de paroles unitaires, par des engagements forts, son impact ne sera pas celui qu'on espère.
Et pendant ce temps, les USA et le Japon vont faire marcher la planche à billet à hauteur de 15% de leur PIB respectif et nous, bons Français qu'on est, on va prendre de l'argent sur le dos des chômeurs, c'est plus respectable. Merci quand même aux médias qui n'informent bien sûr personnes. A bon entendeur, salut.
Je prends connaissance ce soir du texte de l'appel à la manif du 5 Mai. C'est, entre autre, un vrai programme de société que je ne me souviens pas avoir vu ou lu avant dans ces termes. Serait-il possible de savoir par qui il a été rédigé, et si ce n'était pas par vous M. Mélenchon, si vous et le PG en assumez pleinement l'intégralité ?
Merci d'avance.
@ Lilly54
Et on a même le son ! P. Moscovici: "Il faut vraiment un coup de balai!"
@lyane - 51
Le choix du 5 mai plutôt que le 1er mai est une excellente décision. Le 1er Mai est la fête traditionnelle des travailleurs dans le monde entier. Le 5 Mai est un rassemblement politique français contre le pourrissement de la vie politique -la Vième antidémocratique - et contre l'eurocratie libérale qui tue l'économie et meurtrit la société, fermetures d'usines et licenciements boursiers, désindustrialisation du pays, code du travail, retraite à 67 ans, hôpitaux et classes fermés, privatisation ruinant les usagers, etc.
Quant à la petite musique anti-FO, elle dessert l'unité que tu revendiques apparemment entre les ouvriers et entre les exploités. Pourquoi parler de refus de l'unité sur des revendications précises et concrètes après d'une manif nationale SUD-FO-CGT contre l'ANI ?
Les manifs fourre-tout (spécialité de directions syndicales ayant voulu par le passé noyer le poisson et faire aller dans le mur des mobilisations et des grèves énormes) n'obtiennent rien.
La CGT récemment a rappelé qu'elle n'était pas l'antichambre du FdG, ce que Jean-Luc a approuvé. Le FdG réciproquement n'est pas non plus le fer de lance de la CGT. Ne confonds pas tout et tu verras que tout va très bien dans le pays du PG en ce moment, pour te citer.
Plus que la publication du patrimoine c'est les situations de conflits d'intérêts qu'il serait intéressant de connaitre, notamment pour les journalistes, les consultants des médias, les politiques (un cas parmi d'autres Bachelot et BigPharma). Par exemple il est de notoriété publique que la quasi totalité des économistes sont liés au milieux financiers, pourtant la plupart se présentent uniquement avec leurs titres universitaires. Hier sur Soir 3, une journaliste présentait le gaz de schiste comme le nouvel Eldorado. On aurait cru un publi-reportage commandé par Total, que des avantages aucun inconvénient. Pourtant après lecture de "L'indécence précède l'essence - enquête sur un total scandale" on se rend compte que les citoyens devraient être très vigilant sur les activités des compagnies pétrolières, tant celles-ci ressemble aux activités du crime organisé.
@Jocy à 13h00
"Moi aussi, je me suis fait "bluffer" par José Bové"
Et un de plus, j'en suis pas fier, planqué derrière sa moustache et son air de fouine il trahit lui aussi. A mon avis il vient de se tirer une balle dans le pied, le PS est fichu, la base des militants est complétement écoeurée, entre les illuminés qui vont rejoindre le FN et les opportunistes qui iront ou est leur intérêt, il reste ceux, la plus grande partie, qui ont toujours le coeur à gauche et qui viendront progressivement au Front de Gauche. La famille va s'agrandir.
Sinon j'ai une question pour le 5 Mai, le mouvement représenté par F. Barjot, va-t-il réussir à s'incruster ? qu'en est-il SVP ? On lâche rien, mais nos détracteurs eux ne nous lâchent pas les baskets.
Hollande à la raffinerie Pétroplus le 05 janvier 2012 : où est l'Etat, où est le Gouvernement, où est le Président de la République?
Je lis dans la presse que "Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, s'est étonné du rejet mardi par le tribunal de commerce de Rouen des deux dernières offres de reprise de la raffinerie Petroplus, estimant que ces "juges élus" devraient publier "eux aussi leur patrimoine" par soucis de "transparence". C'est tout à fait justifié en effet. Je pense que cette vision est la bonne et que le cap est excellent. La VI° république ne pourra se faire que lorsque la cinquième république aura été déconstruite dans tout ses rouages opaques et toutes ses douteuses complicités. Souvenons-nous du livre de M.Antoine Gaudino "La Mafia des tribunaux de commerce" paru en 1998.[...]
Une réforme pour en finir avec ce système mafieux institutionnalisé ? Il en faudra plus. Une révolution citoyenne y parviendra sans détours. Vive la VI° république ! Le 5 mai 2013, allons citoyennes, allons citoyens, marchons !
Je crois que faire des propos de José Bové malveillants et véreux sur Jean-Luc, une histoire de jalousie est une erreur car c'est la réduire à un dimension psychologique, alors qu'il s'agit bien de politique en service commandé, au moment où précisément Eva Joly rejoint sans ambiguité la manifestation du 5 mai pour la 6° république et la convocaton d'une nouvelle constituante. Un ex-secrétaire régional de la Confédération Paysanne s'est livrée à une attaque du même type contre Mélenchon et Eva Joly, il y a 5 jours sur notre commune lors de la projection-débat du film sur les OGM "Cultivons la terre". Il en a profité pour encenser les collaborateurs et conseillers de Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture.
Un mauvais coup contre la démocratie. Après avoir recyclé la bande à DSK, Moscovici, Valls,Touraine, Cahuzac etc. (politiques sans foi ni loi) F.Hollande pour se sortir de la difficulté créée par l'affaire Cahuzac, suscite le soupçon sur l'ensemble des hommes et femmes politiques, avec ses propositions sur la publicité des patrimoines. C'est non seulement un rideau de fumée mais c'est irresponsable et dangereux, la boite de pandore est ouverte, les conséquences seront désastreuses. Cela n'ira pas du tout dans le sens d'une prise de conscience politique. La mise en avant des sommes englouties dans la fraude fiscale et sociale, la publicité de leur montant va contre cette idée qui freine les mobilisations "il y a des dettes, il faut faire des efforts". Voila de l'argent pour les retraites, l'emploi les sommes sont énormes.
Pendant qu'on accusait Chavez et Maduro de dictateurs, la guerre civile se fomentait. Ce soir elle semble éclater. Sept morts et plus de soixante blessés. La CIA pointe son nez, les compagnies pétrolières se tapissent derrière. Malgré les conditions de vote et les résultats électoraux, pour le coup transparents, Hollande, Ayrault n'ont toujours pas reconnu Madero, ils avaient été plus rapides pour le cardinal argentino-piémontais des années de terreur devenu Pape.
José Bové est en service commandé, mais en même temps il fait des offres de service. Dans ces temps qui précède les remaniements, ses déclarations ont à mon avis cet objectif aussi. Vu le parcours de l’intéressé, du collectif du non au référendum en 2005 à l'entourage de Cohn Bendit un petit tour comme ministre dans un gouvernement social libéral ne serait pas pour lui déplaire, ils en rêvent tous à EELV.
@Menjine
L’Ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela, appel au rassemblement de Soutien à la Révolution Bolivarienne qui aura lieu devant la statue du Libertador Simon Bolivar, le vendredi 19 avril à 18h00 (entre le cours de la Reine et le Pont Alexandre III dans le 8ème arrondissement de Paris, métro Invalides ou Champs Elysées Clémenceau).
Pendant qu'on fait scandale avec les 600 000 balles à Cahuzac, l'état laisse Lagardère faire main basse sur 2 milliards de bien public en toute quiétude. Pendant qu'on feint d'emm****r les élus avec leur patrimoine à 4 sous, le système de racket massif et généralisé continue à fonctionner en toute impunité. Dégueulasse.
Au Venezuela, l'empire étasunien sème la violence et la mort. Le prétexte est futile, une victoire de leurs opposants et sitôt on appelle a l'injustice, à la manipulation. La grande puissance démocratique sait donner des leçons au monde entier mais ignore le sens même de la démocratie. Solidarité avec le peuple Vénézuélien, A bas la dictature étasunienne!
Menace de putsch au Venezuela, j'ai vraiment peur de ce qu'il se passe là-bas. La droite ultralibérale et les multinationales rapaces après s'être débarrassés d'Hugo Chavez referment le piège sur le peuple vénézuélien. Qui va l'aider à vaincre cette horreur organisée par la cupidité effrénée du capitalisme destructeur?
@Jacquotte
"Qui va l'aider à vaincre cette horreur organisée par la cupidité effrénée du capitalisme destructeur?"
Rafael Correa, le président de l'Equateur, appelle les présidents de l'UNASUR (Union des nations sud-américaines) à faire respecter la souveraineté du Vénézuela et à aider à l'investiture de Maduro. Puisque la majorité du peuple en a décidé ainsi. Je n'ai pas trouvé de lien en Français à cette heure malheureusement et révélateur sans doute.
Bonsoir
Oui, le 5 mai les têtes dures seront dans la rue avec des balais, des balayettes, tous les ustensiles pour les mettre dehors. Regardez comment ils se pavanent sur cette nouvelle idée démagogue la déclaration de patrimoine. Jean Luc tu as bien de la tourner en humour, car franchement ces ministres pensent que cela nous intéresse de savoir quelle maison ils ont, quelle voiture, etc. et pourquoi savoir combien ils ont de culotte de marque ou de premier prix. Quoique la cela deviendrai rigolo.
Bref y en a marre. Dehors tous du balai, ces députés (PS ET EELV) qui osent dire qu ils ont pas voté l'accord Medef alors qu'ils se sont honteusement abstenus. Même pas le cran de montrer leur désaccord avec ce texte. Pourquoi absentions. Moi quand je ne suis pas d accord je dit non. Alors mesdames et messieurs on vous attend maintenant dans vos circonscriptions, dans vos permanences, car il va falloir expliquer votre vote et quand vous allez soutenir la liste PS aux municipales.
Vénézuela : Déjà 7 morts et 135 blessés, ça a l'odeur d'un putsch, le goût d'un putsch, et il ne semble pas que ce soit du Canada Dry. Miguel Jaimes Niño, professeur en sciences politiques à l’Université des Andes, avait prévenu dès le 30 mars : "L'opposition cherche à déclencher une campagne de violence pour faciliter l'intervention étrangère". Il ne faut compter que sur la solidarité du Mercosur, les présidents fantoches de l'UE ont sûrement déjà été briefés par la Troïka pour garder une discrétion de bon ton.
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Cahuzac, un comédien pathétique qui ment et qui envoie des messages subliminaux aux intéressés. Pour quelqu'un qui voulait passer les autres de clown ! On aura été servi par un Pinocchio plus vrai que nature. Çà s'appelle le retour de balai dans les gencives. Vite la 6eme ! Quand je pense le traitement médiatique qui en fait c'est à gerber. Ce ne sont pas des journalistes, simples commentateurs qui lisent leur prompteur. Godard avait raison !
Je prépare ma panoplie pour le 5. Un oeillet, un balai, j'aurai voulu acheter un t-shirt du parti de gauche. Quelqu'un peut m'aider ? Merci les amis et camarades, Merci Jean Luc. Ce n'est que le début de la grande marche !
Bonjour à tout le monde,
Pour ma part, Montebourg c'est fini, il m'a terriblement déçu. D'abord ça ne se fait pas de refuser une main tendue, fut-ce celle de l'horrible Front de gauche. Il ne la prend pas, très bien, mais a-t-il bien compris qu'il n'était pas question pour nous de laisser le champ libre au FN, que nous sommes actuellement les seuls à affronter. Donc on est obligé de parler d'un grand coup de balai, de parler "dru et cru". Andouille! Au fait, Monsieur Montebourg, on ne vous entend pas souvent cogner sur le FN, vous. Vous préférez les pincettes, peut-être ? Et puis, lorsque Ségolène Royal demandait elle-aussi un coup de balai, elles étaient où, votre vertu et votre indignation ?
Quand à notre José Bové national, de l'attendrissant nostalgique de son quart d'heure de gloire Astérix, il est devenu rien moins qu'un délateur. J'ai bien dit délateur, pas gladiateur. Parce que question combattif, on a vu mieux. Il faut dire qu'il en a bluffé plus d'un. Ah! sa bonne bouille, ces petites moustaches. Je comprends mieux la pipe, l'écran de fumée. Bref, le coup du Parlement Européen, c'est trop. Il s'est vendu au PS, pardon, aux sociaux-libéraux, qui viennent quand même de signer l'accord MEDEF. Astérix, file dans ta chambre !
A bientôt.
Juste un petit point historique supplémentaire au sujet de Thatcher. Non seulement elle est responsable de la morts de 10 républicains irlandais à la prison de Long Kesh, elle était effectivement l'amie de Pinochet, mais également, et c'est moins connu, l'amie et le soutien de Pol Pot, le "démocrate" cambodgien bien connu, responsable d'un génocide dans son pays. De nombreux témoignages dont des articles du journaliste John Pilger en attestent.
Si vous voulez vous faire du bien vous pouvez lire l'article de Jack Dion sur Marianne sur la diabolisation de Jean Luc au profit du FN. On croirait le 1er avril tant les journaleux nous avaient habitués à des médisances. En tout cas son auteur remet bien les choses en place.
Voilà plus d'un an que le sort de Pétroplus est scellé. Petit rappel, Demargerie, PDG de Total, soutien de Hollande, est le bénéficiaire de la disparition d'une unité de raffinage en France pour mieux importer le carburant qu'il raffine dans les pays du Golfe. La balance commerciale, ils s'en foutent (Hollande et Demargerie), l'emploi le cadet de leur soucis (2 preuves cette semaine), Bruxelles ne peut qu’applaudir. Tout va pour le mieux dans le monde libéral. Quand aux mensonges de Cahuzac, que représentent -ils par rapport aux mensonges de ceux qui ont été ou sont au pouvoir ? Du balai comme a dit Moscovici.
En parlant des déclarations de patrimoine, avez-vous noté une chose ?
D'une part, les déclarations ne sont pas harmonisées, c'est vraiment purement déclaratif, à croire qu'ils n'ont eu aucune consigne pour savoir quoi déclarer ou non, il suffit de voir certaines déclarations fort réduites et d'autres très longues. Mais passons.
Le plus amusant est la déclaration des valeurs en "biens mobiliers". C'est-à-dire, selon le droit, ou selon les assurances, vos meubles, livres, biens sis dans votre logement. Enfin normalement c'est de cela que l'on parle. Une manière de faire si on ne sait pas estimer cette valeur, c'est de regarder son assurance et de fournir la fourchette de l'assurance, c'est ce qu'a fait au moins un ministre. Mais les autres sont vraiment drôles. Ils annoncent presque tous dans les 10 000 euros de "biens mobiliers", et certains sont même en dessous, comme une déclaration à 2 000 euros ! On ne va pas leur jeter la pierre, mais ou c'est totalement et sans aucun doute sous-évalué dans ces cas-là, ou ils ne savent pas ce que recouvrent l'expression "biens mobiliers", ou enfin ils ne possèdent rien en propre chez eux, ni lit ni télévision ni ordinateur ni électroménager ni livres !
Petit calcul amusant: à raison de 500 livres possédés, à une valeur d'achat de 10 euros en moyenne, nous parvenons à une somme de 5 000 euros de biens mobiliers. Alors s'il n'est pas question de demander la publication détaillée de la bibliothèque de chaque ministre, une déclaration de 10 000 euros, et a fortiori de 2 000 euros de biens mobiliers est fort drôle. Et ça, les journalistes ne l'ont pas noté.
A voir ici l'article de Jack Dion cité par françois à 8h02. Cet article remet les utilisateurs du terme populiste à leur place!
Bonjour,
Quoi qu'il en soit, pour tenir le balai, voici comment les transports vont s'organiser depuis le département de l'Hérault pour monter à Paris le 5 mai.
5 mai 1789 ! Bon dieu mais c'est... bien sur ! Jean-Luc a bien visé. Je n’avais pas tilté. La dernière réunion des Etats Généraux de l'Ancien Régime à "l'Hôtel des menus plaisirs"
Le serment du jeu de paume. Quelques jours plus tard fin juin 1789, dans une salle autre que l'hôtel parce que celui ci est fermé pour cause de réparations. Les députés du Tiers Etat jurent ne pas se séparer avant l'élaboration d'une constitution. Sauf un, ils signent le serment « de ne jamais se séparer, et de se rassembler partout où les circonstances l’exigeront, jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondements solides ». Au passage ce serment contient un clin d'œil avisé sur le lieu de leurs réunions, ils se donnent les moyens de ne pas accepter les entraves. Même si un amalgame est fait ce jour du 5 mai 2013, c'est ce serment que nous devons tous signer.
Oui, ce coup de balai, il le faut. Voir l'article de Frédéric Lordon qui est très bon. Et ce système à la c...n, il faut le transformer radicalement, ou en changer.
A côté de l'enfumage du gouvernement actuel qui rend obligatoire les déclarations de patrimoine des élus, lamentable mesurette, qui donneront de la barbaque à ronger à tous les chiens de garde pendant des semaines, après l'enfumage du mariage pour tous, après la séance de confidence spectacle bien orchestrée de Cahuzac pour distraire l'opinion et faire d'un scandale de la république la faute d'un seul homme, l'essentiel, on n'en parle pas, la fraude fiscale et les milliards bien planqués, et la liste des 3000 fraudeurs au fisc pour 500 à 600 Milliards d'euros en France depuis simplement 10 petites années. Aucune mesure d'interdiction des ouvertures de sociétés offshore dans ces paradis fiscaux, on ne crée pas le délit ou crime de Fraude Fiscale, avec peine d'emprisonnement costaud, et saisie du patrimoine par exemple, bref, ils ne font rien. Une fois de plus, ils ne font rien ! Alors que c'est le moment clé pour taper dans la fourmilière. Les gens qui ont organisé leur patrimoine hors de nos frontières pour gruger le Fisc à coups de millions d'euros ont donc du temps pour s'organiser, avec leurs conseils, avec leurs banquiers, pour que cela ne soit plus visible dans quelques temps. Au lieu de taper fort et tout de suite, très vite, ce Hollande et ce gouvernement leur laissent le champs libre pour organiser une parade, et dieu sait s'il en existe quand on a les moyens de payer des avocats.
Vivement un coup de balai, mais malheureusement cela repose sur les épaules des quelques personnes lucides, qui ont les yeux ouverts, ceux qui en sont conscients. Les gens affaiblis par la crise ne bougeront pas, par peur du lendemain. C'est une sacrée partie d'échec qu'ils nous font vivre, quelle stratégie adopter?
Et après ce bidonnage de transparence y se passe quoi ? Après nous avoir coupé les pattes de nos retraites complémentaires, maintenant EDF demande une rallonge de 2,5% malgré que l'hiver a été long et que nos factures vont largement renflouer leurs caisses, maintenant tous les jours on nous bassine avec les manifs des anti-homos, sur le site du PS l'on nous détaille le conseil national, mais pas un mot sur l'intervention des PSA et de la fuite du 1er ministre de la France du changement c'est maintenant. Alors, comme je leur ai écrit sur leur site (PS.fr) que depuis 40 ans je votai pour eux, au 2eme tour,à partir de là ce sera finit. Mélenchon 1er tour et abstention 2eme tour et ne pas me reparler de vote républicain. Ras-le-bol de chez ras-le-bol.
Hors sujet mais si le WM pouvait laisser passer. Ce qui se passe au Venezuela est extrêmement inquiétant : ça ressemble fort à une tentative de coup d'état ! Voir ici.