24avr 13
Deux farfelus, tête d’œuf en chef, se seraient trompés dans leurs calculs et de là viendrait que tout va de travers dans l’évaluation des politiques d’austérité qui ne seraient finalement pas si indispensables que cela, voir même seraient contre-productives. Tel est le roman que servent à présent les très importants pour crier des alertes aux gouvernements européens qui ont précipité leur pays dans le mur que nous connaissons tous. Nos thèses sur le sujet sont donc officiellement confirmées par nos adversaires. Je doute pourtant qu’ils capitulent sans condition. Non. Tout ira encore plus mal. D’une part parce que rien ne se fera avant un bon moment. Tous les trains lancés vont dans l’autre sens. D’autre part parce que si les politiques d’austérité ne sont pas la réponse au problème posé, le problème reste posé et le capitalisme financiarisé ne sait comment le résoudre. Enfin la politique d’austérité est un moyen de lutte de classe très efficace pour le capital contre le travail, une source de juteux profits, et un formidable outil de puissance géopolitique comme le montre l’usage impérial qu’en fait l’Allemagne contre le reste de l’Europe. En tous cas, nos thèses défendues pendant quatre ans en solitaire dans l’arène politique et sur des marges périlleuses dans le mouvement social et intellectuel sont validées. Cela ne change rien pour nous. Mais cela change tout pour l’adversaire puisque la légitimité de ses politiques est mise en cause. La délégitimation de l’ordre en vigueur est une des conditions initiales qui concourt à l’accélération de la révolution citoyenne.
Les jours qui passent voient la préparation de la marche citoyenne du 5 mai pour la Sixième République, contre l’austérité et la finance vaincre bien des difficultés qui se présentaient à nous, sur le terrain. J’en parle ici pour commencer…
Le sens de la marche du 5 mai se précise dans l'action
La préparation du 5 mai prend son envol. Puissant. Plus fort déjà que le niveau du 30 septembre dernier. Sans doute parce que le contenu de la manifestation recoupe de mieux en mieux la réponse attendue aux événements du moment. Quoi que veuillent faire croire les solfériniens et la droite, la mobilisation qui s’opère prend tous les contours d’un large arc des forces de la gauche politique et sociale. L’appel des écologistes pour le 5 mai avance vers ses mille signataires. La tribune hostile et maladroite parue dans "Libération" à l’instigation des proches de Cohn-Bendit nous aura finalement aidés à faire la preuve que nous rassemblions sans a priori ni injonction, là où d’autres voudraient clivages et invectives. En fin de course il apparaît que l’influence des actes posés par Eva Joly est mieux en ligne avec la sensibilité moyenne de la mouvance écologiste militante que ceux posés par José Bové et Daniel Cohn-Bendit, quand ils pensent que les vieux ressorts de la haine anti-communiste et anti-républicaine sont déterminants dans les motivations d’action de cette branche de l’écologie politique. En fait, ces deux-là se comportent comme si l’écologie politique était résumé par son rameau Europe-Ecologie. En vérité le mouvement est toujours très diffus et influent dans de nombreux secteurs qui ne se sentent représentés par personne politiquement, mais qui se positionnent dans des démarches d'objectif ou d’affirmation positive. Ces deux-là gèrent un patrimoine qui n’existe pas, ni là, ni comme ils le croient. En ne nous appropriant pas la marche citoyenne du 5 mai, tout en l’organisant et en la nourrissant de nos efforts, nous avons montré la force d’une méthode ouverte et non politicienne de l’action politique de masse.
L’appel des syndicalistes est aussi un événement dans son genre. Parce que les intéressés signent en mentionnant leur appartenance syndicale. Ils le font en pensant que cela sert la représentativité de leur organisation dans ce contexte. Et bien sûr, nul n’imagine que cela nuise à l’indépendance mutuelle de nos partis et syndicats. Cela acte aussi le fait de quels déclenchements d’énergie provoquent les initiatives du Front de Gauche, surtout quand il les place ensuite sous la direction de collectifs ouverts.
D’autres appels sont en cours et contribuent à la mobilisation. J’invite à en suivre le déroulé en se rendant sur le site dédié et en s’inscrivant à la lettre de liaison qui permet à chacun de prendre sa part de travail y compris derrière son ordinateur. A cet instant je veux évoquer encore le texte des économistes. Certes c’est un domaine intellectuel très aigu dans la période. Le document est un compromis. Mais justement c’est cela qui est intéressant. Cette fois-ci encore sous l’impulsion de la jeune génération d’économistes qui orbitent dans l’opposition aux politiques d’austérité, toute une catégorie décisive d’intellectuels surmonte les difficultés évidentes que soulève la diversité de leurs appartenances politiques pour trouver le moyen de se joindre dans la marche pour la Sixième République. J’ajoute en pesant mes mots que cela se fait alors même que sont continuellement déversées les accusations et mises ne cause contre moi à qui la marche est attribuée sans cesse, pour en réduire la portée, jusqu’au jour de son succès où naturellement il en ira autrement. Cela veut dire que le ressort de la personnalisation sans cesse retendu par nos adversaires ne percute plus, comme ils le croient eux non plus, les intellectuels comme les syndicalistes comme tous ceux qui participent à la mobilisation étant eux-mêmes habitués de longue main désormais à devoir résister dans leurs domaines à ce type de manœuvre et de dénigrements bovins.
Je ressens que l'appel à la marche citoyenne épouse une envie puissante de démonstration de force. Comme une sorte de revanche face à une droite qui tient la rue depuis des semaines sans que les répliques de gauche ne parviennent à fédérer. La raison est que les difficultés se multiplient sans cesse du fait des reculades du gouvernement dans tous les domaines. Autre chose va venir maintenant nourrir la marche citoyenne. C’est l’utilisation que tous voudront en faire à propos de l’ANI "made in MEDEF". Le vote est en effet reporté au 14 mai. Dès lors, la manifestation du 5 mai venant après celle du 1er mai s’inscrit dans la construction du rapport de force contre le Medef. De tous les points de vue possibles, le 5 mai est une date utile et un outil efficace.
L'eau, le mal et le bien. Philosophie concrète.
Cet homme était salarié de Veolia-Eau depuis 20 ans. Il s’appelle Marc, il a 48 ans. Qu’a-t-il fait ? Il a refusé de couper l'eau dans des foyers qui ne pouvaient plus payer leur facture d’eau potable. Pour la multinationale Veolia, les clients sont des pompes à fric. Pas question d’admettre qu’il s’agisse d’êtres humains. Car les êtres humains ne peuvent se passer d’eau. Mais la multinationale ne peut se passer de ses profits. C’est donc l’argent qui a le dernier mot. Les êtres humains qui n’ont plus d’argent doivent se passer d’eau. Mais ce n’est pas possible. C’est ce que s’est dit Marc. Marc est un être humain. Pas son patron. Une personne qui ne peut payer doit se passer d’eau ou payer. Comment payer ? Ce n’est pas le problème du patron car « si tout le monde faisait comme ça », gnagnagna. Par exemple la personne qui n’a pas d’argent pour payer l’eau dont elle ne peut se passer pourrait agresser un passant dans la rue pour lui voler son portefeuille, se prostituer, vendre de la drogue, ou n’importe quoi d’autre qui soit inhumain et illégal, la multinationale s’en fiche. Tout est bien du moment que sa part lui revient en payant la facture qui comporte le prix du service et le profit pour les dividendes. Celui qui touche le dividende se fiche que l’argent viennent d’une activité inhumaine ou illégale du client. D’ailleurs lui-même peut placer son argent dans les paradis fiscaux où les fonds de la drogue, du vol, de la corruption et de la prostitution se garantissent les uns les autres. Tout est donc simple dans ce monde-là.
Quelqu’un sans eau, pour Veolia, c’est juste un mauvais payeur qui n’a que ce qu’il mérite. De toute façon cette personne ne peut pas se défendre. On peut donc l’agresser sans risque. Couic, plus d’eau. Paye ou crève, c’est ton problème. Un point c’est tout. Telle est la force banale du mal. Le mal absolu. Celui qui coupe l’eau à quelqu’un qui ne peut payer décrète que le mauvais payeur n’est pas un être humain. Parce que les êtres humains ne peuvent vivre sans eau. Marc, 48 ans, salariés depuis 20 ans de Veolia, paye ses factures et il n’aime pas les mauvais payeurs. Mais il n’arrive pas à oublier que ce sont des êtres humains. Marc est donc viré pour insuffisance d’inhumanité. L’inhumanité est une qualité requise au travail chez Veolia. Et moi je dis ceci, en accord avec les « Robins des bois », les « Mariannes des énergies », les principales religions et philosophies. Je dis ceci, tranquillement. Celui qui nie l’humanité de l’autre nie la sienne. L’inhumanité est contagieuse et la première victime est aussi celui qui accepte d’être inhumain. Désobéir à une consigne inhumaine est un devoir fondamental pour rester un être humain. Désobéir est un devoir d’autant plus impératif lorsqu'il y a mise en danger des biens et des personnes. Ce qui est le cas avec la privation d’eau. Priver quelqu’un d’eau c’est décider qu’il peut s’en passer. Or il ne peut s’en passer. Priver d’eau quelqu’un est donc criminel. Si vous êtes de cet avis vous pouvez signer la pétition. Juste pour lui donner une tape fraternelle sur l’épaule, juste pour lui dire merci de rendre le monde moins stupide cruel et inhumain. Cet homme a perdu son boulot pour ça. Quand nous serons au pouvoir il sera réintégré, indemnisé, et décoré de la légion d’honneur. Nous n’aurons pas d’autre vengeance. Bien sûr l’eau sera socialisée. Mais pas par vengeance ! Juste parce que c’est l’intérêt général. Vienne le temps des cerises et des jours heureux, en quelque sorte. Dans notre conception de la Sixième République, la garantie de l’accès aux moyens des droits humains fondamentaux sera assurée. Le programme « L’Humain d’abord » le propose par la gratuité des premiers mètres cubes d’eau et des premiers kilowatt-heures. On sait exactement combien cela représente d’eau et d’énergie. Cela se finance par un tarif progressif et par la surfacturation des mésusages. L’eau de la piscine coûtera plus cher que l’eau pour boire et se laver. Notre monde à nous aussi est simple.
Patron Peugeot et ses suivettes
Après avoir annoncé 11 000 suppressions d'emplois et le gel des salaires, Philippe Varin patron de PSA avait obtenu 7 milliards de garantie de l'Etat pour sa banque interne. Il est fort Varin. Avec une usine dans la circonscription du ministre des finances, il y a une bonne ambiance de travail pour faire comprendre ses souhaits. Dimanche dernier, les travailleurs de PSA ont envahi le conseil national du PS. Ils demandent juste la nomination d’un médiateur. Un médiateur ! Les prétendus sociaux-démocrates devraient adorer ça. Surtout après leurs gargarismes sur « la négociation entre partenaires sociaux » et ainsi de suite. Mais Patron-Peugeot a dit : « Non ! Pas question ! ». Depuis toujours c’est la tradition de Peugeot : on ne discute pas avec l’ouvrier rebelle. On crée des syndicats bidons pour diviser et domestiquer, on dresse les petits chefs pour faire le job au quotidien. On recrute des larbins et des jaunes pour prendre l’ouvrier rebelle à revers. A Sochaux, dans le temps, les ouvriers rebelles appelaient cette sorte de faux frères « les suivettes ». Ils suivent le chef contre les collègues ! Donc Patron-Peugeot a dit « non » et les solfériniens ont fait les « suivettes » : « Oui chef ! ». Patron-Peugeot s’est dit « ces suivettes ne peuvent pas me tenir tête ! Vu leurs sondages, on voit bien que personne ne les soutient. Surtout depuis qu’ils ne donnent même pas de médiateurs à de pauvres ouvriers ! » Patron Peugeot se marre. Les suivettes sont toujours méprisés par tout le monde. Même et surtout par ceux qu’ils servent. De toute façon le personnel est toujours maltraité depuis des générations par les patrons-Peugeot.
Le Patron-Peugeot Philippe Varin a décidé de proposer à l'assemblée générale d'actionnaires un plan formidable. Il veut que l'entreprise dépense 300 millions d'euros. Ça fait beaucoup de sous. Mais c’est juste pour racheter ses propres actions ! Trois cent millions jetés par la fenêtre. On les retrouvera ni en machines, ni en salaires, ni nulle part dans l’économie. Enfin si. On les retrouvera quelque part. Voici où. En rachetant 300 millions d’action, hop ça fait monter le cours de bourse ! Donc ceux qui ont des actions voient leur valeur augmenter et leur capital de même. Et cela alors même que l’entreprise va si mal paraît-il. Les ouvriers vont perdre leur emploi. Les suivettes vont perdre ce qui leur reste d’honneur. Mais les possesseurs de capital eux vont se gaver. Pas qu’eux. Aussi l’encadrement supérieur. Les super-suivettes, en quelque sorte ! Car le Patron-Peugeot prévoit aussi 30 millions d'euros pour distribuer des stocks options. Tranquille le Philippe Varin. Qui va lui dire quelque chose, hein ? Le gouvernement de gôche ? Le ministre du redressement machin chose ? « Ha ! Ha ! Ha ! », s’amuse Philippe Varin.
Philippe Varin a trompé les salariés de PSA et le gouvernement. Ce gaspillage des plans de rachats d'action avait précisément été dénoncé en juillet par le ministre Montebourg. Qu’est-ce qu’il dit le ministre à présent ? Et aussi à quoi sert l'administrateur Louis Gallois, nommé à PSA par le gouvernement en contrepartie des 7 milliards de garanties publiques accordées ? A-t-il accepté ces propositions indécentes ? Que font ces gens ? Pourquoi laissent-ils faire ? Pourquoi ne font-ils rien ? Pourquoi tout le monde qui a de l’argent peut-il s’essuyer les pieds sur nos bulletins de vote ?
Un beau jour d'égalité
Ce mardi 23 avril 2013 n’était pas un jour comme les autres dans notre histoire politique nationale. La loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe a été adoptée à l’assemblée nationale. Cette loi s’inscrit dans le combat des Lumières pour l’égalité. Vieille racine de nos luttes politiques en France et, par contagion, dans le monde. Les uns disent que les êtres humains naissent libres et égaux en droit. Les autres disent que l’égalité est une vue de l’esprit. Pour les uns la loi libère. Pour les autres elle opprime ! Les uns pensent qu’il n’est de nature humaine que culturelle, socialement et historiquement constituée et sans cesse recrée. Les autres pensent que la nature humaine est un fixe invariant. Pour eux, la loi égalitaire contrarie l’état de nature et donc génère une violence qui est légitime.
Ce n’est pas seulement une victoire philosophique des Lumières que ce moment. Le vote vient à la suite d’une longue série de conquêtes républicaines que furent le mariage civil, le droit au divorce, la création du Pacs. Le commencement de 1789 n’a pas épuisé sa dynamique. Le vote hostile au mariage pour tous du député communiste Carvalho, utilisant la faille béante de l’autonomie du groupe devant le Front de Gauche et de chaque député vis-à-vis du groupe, doit rester à sa place isolée, sans signification politique. Le groupe s’est bien battu sous l’impulsion de Marie-George Buffet. C’est comme ça qu’a été obtenue, entre autre, une première reconnaissance de la diversité des familles au sein des instances représentatives de la vie familiale. Et le jeu collectif que pratique Marie-George avec les structures de travail du Front de Gauche a été enthousiasmant pour les camarades de terrain. En tous cas la commission LGBT du Parti de Gauche était regonflée à bloc quand a été modifié l’article L211-1 du Code de l’action sociale et des familles permettant ainsi aux associations homoparentales d’adhérer à l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et aux Unions départementales des associations familiales (UDAF). Et encore plus en voyant s’accroître la représentativité des associations familiales laïques par la reconnaissance (enfin !) de l’existence des familles même quand elles ne sont pas formées dans le cadre du mariage !
On passera sans trop s’y arrêter, dans l’instant de fête que nous vivons, sur la frilosité du président de la République tout au long du combat. Il a semé le trouble en commençant par imaginer une « clause de conscience » pour autoriser les maires à ne pas célébrer les mariages homosexuels. Avant de se rendre compte que cela est tout simplement illégal, en plus d’être offensant. Mais comme ce fut révélateur de sa vision de la loi à géométrie variable ! En reculant sur l’adoption et le droit à la PMA pour les couples de lesbiennes, le président a ensuite donné l’impression que tout cela posait un problème d’on ne sait quelle nature, aggravant l’ambiance lourde que la droite et les « naturalistes » voulaient créer autour du sujet. Et pourquoi a-t-il renoncé à renforcer les droits de tous les couples, notamment ceux du Pacs ? Et pourquoi n’avoir rien permis ni rien programmé à propos du changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transsexuelle. L’Argentine, pays du pape l’a fait ! Pourquoi pas la France ? Je voudrais rappeler que dans mon discours de la Place de la Bastille en mars 2012 j’avais dit, au nom du Front de Gauche, que la Constitution de la Sixième République devrait garantir dans ses principes la stricte égalité de tous les couples comme une liberté fondamentale et un droit inaliénable. Je crois que la marche du 5 mai va intégrer cette dimension d’une façon essentielle. Je souhaite qu’on y voit beaucoup de pancartes et banderoles sur ce thème. Ce sera la couleur de fond de la manifestation d’après moi, autant que le refus de la finance et de l’austérité.
Jean-Marc Ayrault humilie le Parlement puis est ridiculisé
Le final de la présentation de l’ANI au parlement clôt dans la honte un épisode parmi les plus lamentables de ce début de quinquennat calamiteux. Je parle ici du recours au "vote bloqué" au Sénat sur le projet de loi MEDEF sur l'emploi, dit ANI. Une décision misérable. Pour rien ! Car le vote final est, pour terminer, reporté au 14 mai. La conférence des présidents de groupe s’est en effet insurgée contre les brutalités du gouvernement. Le gouvernement a donc échoué à accélérer le processus. Tout en se discréditant lourdement. « Cela aura des conséquences » a lancé Eliane Assassi, notre présidente de groupe. Car c’est une chose de demander un vote bloqué face à la droite et une toute autre chose de le demander pour fermer la bouche aux sénateurs du Front de gauche et de la gauche du PS !
J'ai alerté sur la brutalité du gouvernement dans ce dossier plusieurs fois sur ce blog. La procédure parlementaire "d'urgence" a été déclenchée. Elle limite à un débat dans chaque assemblée l'examen du texte alors que la Constitution prévoit une règle normale de deux lectures par assemblée. Tous les délais ont été compressés. Alors que le gouvernement a su prendre des semaines et même des mois pour le projet de loi sur le mariage pour tous, il n'a consenti que quelques semaines pour un texte qui attaque violemment le code du travail. Pour justifier le recours au vote bloqué au Sénat, Michel Sapin a tenu des propos surréaliste. "A la reprise de la discussion [samedi] matin, nous en étions à plus de dix-huit heures de débat. Nous avions examiné 156 amendements sur les 679, soit 8 amendements par heure. Le Sénat a eu recours à 50 scrutins publics, ce qui est bien au-delà des habitudes. A ce rythme, il nous [aurait fallu] siéger encore une soixantaine d'heures pour achever l'examen de ce texte". Vous avez bien lu. Pour Michel Sapin, les droits du Parlement et le débat parlementaire sont une lenteur insupportable. Tel est le futur contremaître pressenti par François Hollande pour porter son barda gouvernemental ! C’est l’homme de « la gauche qui agit ». On voit pour qui et contre qui… C'est surréaliste. Car le même Michel Sapin n'a pas eu de mots assez grandiloquents pour défendre le texte. Il a vanté une loi "historique", "comme il n'y en a que trois ou quatre par siècle". Diantre ! Mais pour Michel Sapin, soixante petites heures dans un siècle, c'est encore trop !
Le gouvernement ne voulait pas du débat. Il a peur de la vérité. Il joue la montre car le mauvais coup ne passe pas si bien que ça. Au PS l’influence de Gérard Filoche s’est considérablement accrue sur ce thème. Certes cela ne débouche sur rien, mais la résistance s’est exprimée avec brio et en face la riposte s’est vite éteinte. Et quand même au total 73 députés de gauche ont refusé leur appui à ce mauvais coup ! Le gouvernement a dû se contenter d'une majorité relative, 250 voix sur 577. Plus les jours passent, plus le doute et les mises en cause s’étendent. Et les soutiens s’amenuisent. Il a donc recouru à un artifice de procédure : le vote bloqué. De quoi s'agit-il ? L'article 44, alinéa 3 de la Constitution de la 5e République permet que "si le Gouvernement le demande, l'assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Gouvernement.". Autrement dit, il n'y a qu'un seul vote global qui inclut tous les articles du texte et les amendements gouvernementaux. Seuls sont soumis au vote les amendements "acceptés par le gouvernement". Tous les autres amendements disparaissent. Ils ne sont ni présentés ni discutés, ni mis au voix.
Le recours au vote bloqué au Sénat est un révélateur. Les libéraux et les sociaux-libéraux ne peuvent imposer leurs politiques sans brutaliser la démocratie. On le voit chaque jour au niveau européen ou l'austérité est imposée sans l'avis des peuples sinon contre eux. La flexibilisation du marché du travail est le deuxième axe des politiques austéritaires. Elle aussi est imposée brutalement. Le gouvernement a donné un droit de veto au MEDEF. Il a contraint les parlementaires PS à renoncer à la quasi-totalité de leurs amendements pour ne pas déplaire à Madame Parisot. Le Front de Gauche, lui, ne marche pas à la schlague. Nos parlementaires n'obéissent pas à Jean-Marc Ayrault et encore moins au MEDEF. Ils ont donc déposé des centaines d'amendements sur ce projet de loi sur l'emploi. Ils voulaient expliquer les dangers, alerter les salariés. Ils voulaient convaincre les parlementaires qui se réclament de la gauche de défendre les salariés et leurs droits. Ils voulaient proposer de nouvelles solutions contre la précarité et le chômage. S'ils ont aussi multiplié les demandes de scrutins publics, ce n'est pas d'abord pour retarder le débat. C'est parce que les parlementaires PS doivent leur élection à l'ensemble des électeurs de gauche. Or ce texte n'a jamais été promis pendant la campagne électorale. Il contient des reculs dramatiques pour les salariés. Il est donc normal que les électeurs sachent ce qu'ont voté leurs élus.
Au Sénat, la dernière utilisation du vote bloqué datait de Nicolas Sarkozy et François Fillon. L'UMP avait utilisé cette arme antiparlementaire le 21 octobre 2010 sur un texte symbole : la contre-réforme des retraites. La droite l'avait utilisée alors contre la gauche, PS et Front de Gauche unis. Et Fillon avait décidé le vote bloqué après trois semaines de débat au Sénat. Le Parti Socialiste avait hurlé au scandale à l'époque. La première secrétaire du PS, Martine Aubry avait dénoncé un "coup de force" comme le montre un communiqué de presse toujours présent sur le site du PS. Le PS d'avant disait que "ce nouveau contournement du Parlement est scandaleux. Comment accepter que sur un sujet essentiel, qui engage le pacte social et républicain, on refuse aux élus de la nation le temps nécessaire au débat? Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le président (…). Chacun comprend que ce qui gêne le gouvernement, c'est le débat. Parce que plus on débat, et plus la vérité apparaît : le projet du gouvernement est profondément injuste et ne règle rien".
Aujourd'hui, les solfériniens ne disent plus rien. Seule Marie-Noëlle Lienemann a protesté. Elle a dénoncé "un énervement gouvernemental, une forme d'aveu de faiblesse. Dès que quelque chose résiste, et en particulier quand ça vient de la gauche, le gouvernement ne le supporte pas". Sur le fond et sur la méthode, elle n'était pas d'accord. Avec Jean-Pierre Godefroy, c'est la seule sénatrice socialiste à avoir voté contre le texte au final, aux côtés des sénateurs du Front de Gauche. C'est autrement plus courageux que l'attitude de Robert Hue. Lui s'est lâchement abstenu, alors que son ancien parti, dont il a été le premier dirigeant, était agressé et humilié, et tandis que les droits des salariés étaient lourdement attaqués. A la fin, Ayrault est encore plus brutal que Fillon. Comme Fillon, Ayrault a utilisé le vote bloqué pour faire passer un texte contre les droits des salariés. Mais à la différence de Fillon, Ayrault n'a supporté le débat que trois jours. Et Ayrault n'a pas utilisé le vote bloqué contre la droite mais contre un groupe de gauche, le groupe des sénateurs communistes. Comme à l'Assemblée, le texte n'a été adopté qu'à la majorité relative. A l'Assemblée comme au Sénat, le Front de Gauche a voté contre et les parlementaires Europe Ecologie les Verts se sont abstenus. Comme à l'Assemblée, cette loi Ayrault-MEDEF n'a été adoptée par le Sénat que grâce à l'aide de la droite. L'UMP s'est abstenue et les centristes ont même voté pour avec les solfériniens et les radicaux de gauche.
Encore une fois, Ayrault n’a agi avec tant de bestialité qu’en raison de sa volonté de désamorcer la résistance face au texte du MEDEF. Il pensait alors que si le texte n'avait pas été voté avant dimanche 21 avril au Sénat, il n'aurait pas pu être définitivement adopté par le Parlement avant la mi-mai. C'est-à-dire après les manifestations syndicales du 1er mai et notre grande marche pour la 6ème République le 5 mai. Les solfériniens ont préféré caporaliser le Parlement pour en finir au plus vite. Le projet de loi devait passer en commission mixte paritaire mardi 23 avril au matin pour pouvoir être définitivement adopté jeudi 25 avril par l'Assemblée et le Sénat. C'était encore une magouille avec l'ordre du jour du Parlement. Car cette semaine est normalement une semaine de "contrôle" de l'activité gouvernementale par le Parlement. Ces semaines de "contrôle" ne servent normalement pas à voter des textes de loi mais à débattre de l'application des lois déjà votées et de l'action du gouvernement. Au lieu de cela, le gouvernement à essayer de faire inscrire le vote sur la loi MEDEF. Peine perdue. Tout s’est effondré devant la résistance des présidents de groupe ! Le texte ne sera pas soumis au vote avant le 14 mai. Du coup les manifestations du 1er mai et celle du 5 mai redeviennent des temps de rapport de force contre cette loi malfaisante et scélérate.
Pourtant bien sûr, c'est moi que l'on accuse de diviser la gauche ! Mais c’est Ayrault qui agresse et divise toute la gauche parlementaire. C'est le Front de Gauche qu'on accuse de voter avec l'UMP quand il est le seul à s'opposer à une loi PS-MEDEF votée grâce à l'abstention de l'UMP. C'est moi qu'on accuse d'être violent quand c'est Ayrault qui caporalise le parlement et bafoue le droit d'amendement des parlementaires. C'est moi qu'on accuse de populisme quand c'est Ayrault qui méprise la démocratie représentative et le Parlement. La vérité, c'est que nous appelons à une Sixième République quand Ayrault utilise contre nous toutes les manœuvres permises par la Cinquième République. Cet épisode montre à quel point l'austérité et la flexibilité ne peuvent être imposés que de façon autoritaire. Il montre aussi une nouvelle fois combien la lutte sociale est indissociable de la lutte démocratique dans la démarche de la Révolution citoyenne.
Les Français parlent aux Français. Ce soir, n'oubliez pas des Paroles et des Actes sur France 2. Monsieur Mélenchon, maintenant qu'ils commencent à s'apercevoir que l'austérité nous a envoyé dans le mur, j'espère que vous leur direz bien fort que si on avait écouté le FdG, on aurait gagné cinq ans. Nous les connaissons, ils vont faire comme s'ils n'avaient jamais pensé autrement, comme s'ils avaient toujours dit qu'il fallait de la croissance etc. Depuis le temps qu'on leur dit que leur solution ne tient pas la route. Aussi, je constate que l'idée du référendum révocatoire plait bien quand j'en parle. J'espère que vous aurez l'occasion d'insister dessus une nouvelle fois, ça marque des points.
Allez, bon courage à vous, et bonnes émission à chacun.
Quelqu'un connait-il un truc pour regarder "des paroles et des actes" en direct sur Internet de l'étranger ?
Merci d'avance
Je ne crois pas non plus qu'une marche pour changer la république sera efficace sans les discours sur le sujet. Encore moins quand la marche rassemble des gens et des organisations aussi divers. Je vois bien la difficulté de marrier un temps raisonable de l'événement en sécurité pour les participants et une représentativité honnête des discours, mais c'est pas impossible. En fait le comite d'organisation de la marche pourrait suivre la même méthode que les parties diverses on suivi pour la creation du FdG, se hisser a la hauteur ou les diversités des manifestants/sensibilités ne sont plus importants pour traiter le sujet pricipal. C'est comme ca qu'on a reussi a élaborer le Programme l'Humain d'abord si j'ai bien compris la chose. Faut faire le même, en plus petit et on aura d'abord la liste des sujets a aborder et puis la répartition honnête et représentative des intervenants viendra naturellement.
@Manu 102: Il y a le logiciel "Maxtv" qui te le permet. La qualité d'image n'est pas terrible mais si tu n'es pas trop exigeant.
Je rêve, Jean-Luc, mais j'espère que tu aura le temps et les moyens d'y être aussi précis et exhaustif que tu l'es sur ce blog.
Parler, débattre, discuter, délibérer c'est bien. Parler pour informer c'est bien. Informer pour éduquer et instruire c'est bien. Parler pour dénoncer, vilipender, mettre en lumière les actes et faits contradictoires, incohérents, paradoxaux, les fausses promesses, les mensonges, c'est bien. IL est un temps, ou l'impérieuse nécessité de l'action collective interpelle la et les consciences collectives. Le citoyen conscient saura t'il entendre cet appel que requiert l'actionnalisation synergisante !
@ Manu "Quelqu'un connait-il un truc pour regarder "des paroles et des actes" en direct sur Internet de l'étranger ?"
Peut-être une solution (selon le fournisseur d'accès à internet): 1) Télécharger, installer (logiciel gratuit) le "lecteur multimédia VLC". 2) Quand le logiciel est installé, le "lancer", puis cliquer sur la case "média". Dans la liste qui s'affiche, passer le pointeur de la souris sur "découverte de service" puis cliquer dans la liste "chaîne TV (Freebox ou Orange ou autres): rien ne se passe, c'est normal. 3) retour à l'opération: 2) et cliquer dans la case "vue" sur liste de lecture. (renouveler cette dernière opération si rien de nouveau arrive) 4) Quand une nouvelle fenêtre apparaît, cliquer sur la case chaîne TV, freebox ou Orange ou … 5) choisir la chaîne (la 2 pour regarder Jean-Luc ce soir)
Dans un commentaire précédent qui n'est pas passé, j'insistais sur la nécessité d'intégrer le 5 mai la revendication de l'amnistie des syndicalistes. Toutefois, je disais qu'il faut faire attention de ne pas donner prise à l'accusation de soutenir des casseurs, avec tous les amalgames possibles que cela sous-entend (encouragement de la délinquance gnagnagnagna). Je propose donc d'insister sur la notion de légitime défense en riposte à la violence quotidienne que génère le libéralisme et de l'intégrer dans les slogans de la marche.
C'est minable de se servir des violences de l’extrême droite pour s'opposer aux salariés qui défendent leurs outils de travail et ne veulent pas être à la charge de la société. Mais il y a longtemps que Hollande a choisi le Medef, il n'y a rien à attendre de ce pouvoir qu'il faut renverser, chaque jour qui passe détruit notre pays. Comme son prédécesseur le président alimente la crise comme jamais, il porte la responsabilité de son aggravation en fournissant aux fraudeurs l'argent de la spéculation.
Ce soir la "vedette" c'est Mélenchon, pas le larbin de service transparent devant ses maitres aboyeur face au peuple et ses représentants, mieux vaut le remettre à sa place dés le départ, pour que cette émission soit un moment d'éducation citoyenne. J'aimerais entendre une dénonciation forte des violences faites aux salariés, aux chômeurs aux pauvres dont ne parlent jamais les laquais de la bourgeoisie, violences trop souvent subies sans la révolte nécessaire.
Le 5 mai sortons du trou, debout les damnés du libéralisme. Paris vaut bien une masse.
Chers camarades, je me permets de vous mettre en garde contre une idée simplificatrice. Si on croit que la masse énorme de citoyens qui en ont marre des spoliations opérées par le libéralisme se tourne vers un vote protestataire sans grande conviction, on prend un gros risque. Le peuple c'est la masse d'une population au travail, ce ne sont pas principalement les militants politiques, sociaux ou syndicaux. Attention, les militants sont là pour marcher devant dans le même sens que le peuple et pas d'avancer sur un chemin parallèle ou divergeant. Tous ces citoyens dégoûtés de l'europe trouvent en ce moment dans la politique socialiste une confirmation de leur colère et convergent vers une expression de cette colère par une alternative nationaliste. Il comprennent très bien que les traités de libéralisation et les lois flexibilisatrices sont des attrape nigaud et ne veulent même pas en entendre parler. J'en parle souvent publiquement, je vois très bien la sourde obstination très fortement convaincue qui s'exprime et qui se résume par le "tous pourris" Cela se cumule avec le fait que le peuple veut des compensations ludiques pour se reposer du travail aliénant, c'est son droit Les gens en parlent entre eux depuis longtemps, ils se sont monté la tête mais ils ne sont en aucun cas stupides ou fragiles, ils se sentent forts et il ne faut surtout pas s'imaginer que cette détermination est sans consistance. Le travail de formation, d'explication que l'on peut faire est indispensable mais ne réussit qu'à toucher marginalement aux pré-notions
Des certitudes se sont ainsi cristallisées et ont renforcé énormément la résistance au changement, malheureusement la gauche est inconsciemment associée à une notion de changement auquel on refuse de croire. Ce en quoi la trahison socialiste en est parfaitement odieuse. Si la marche du 5 mai n'est pas vue par la population, à travers malheureusement le peu qui lui sera donné à voir, comme une expression de ses propres convictions, elle sera considéré comme une manifestation de plus d'une gauche idéaliste et complice du système. Un comble ! Trouvons des slogans réalistes sur ce plan là, c'est très important ! Quand à l'expression employée par le président Mélenchon dans son texte, comme un jeu légèrement bêtifiant pour parler de "patron peugeot", je n'arrive pas à le trouver drôle.
Une remarque quand à la Constituante. Autour de moi, beaucoup, une majorité écrasante, ne savent pas que l'Assemblée Constituante est convoquée pour travailler en parallèle du fonctionnement normal des institutions. Ils craignent que la convocation de la Constituante n'engendre immédiatement un chaos institutionnel, que le pays se trouve bloqué jusqu'à la proclamation de la nouvelle constitution, et la désignation des personnes incarnant les nouvelles institutions.
Il faut ainsi expliquer, encore et encore, que les institutions actuelles continuent de fonctionner, le gouvernement de gouverner, le Président de présider (pour le meilleur et pour le pire) tant que la nouvelle constitution n'est pas écrite et promulgée (référendum?). Cette VIème n'est pas un coup de force, c'est un coup de démocratie.
Par contre arracher la convocation de la Constituante, oui, ce sera un coup de force (pacifique) qui culminera le 5 mai.
Peu à peu ce gouvernement révèle sa vraie nature et, de plus en plus, la question se pose: libéral-démocrate ou crypto-fasciste?
Bonjour Jean-Luc, bonjour Amis
Ainsi donc les SocLib refusent la loi d'amnistie pour ne pas faire plaisir à Mélenchon. Voilà bien de la politique de haute volée. Peu leur importe la situation des syndicalistes et salariés punis pour vouloir sauver leur outil de travail, leur vie. Il s'agit juste de ne pas faire plaisir à Mélenchon. Quant aux quelques SocLib qui s'insurgent contre cette décision de l'Elysée, voici leur credo : ça ne fera que grossir les rangs de Mélenchon le 5 mai. De toute mon expérience politique et syndicale, je pense vraiment que l'on n'avait encore jamais atteint ce niveau de raisonnement dans la gouvernance. Vite la VIe. Vite le 5 mai !
Pour ce soir, n'étant pas un expert en communication, je me garderai bien de te donner le moindre conseil, juste un encouragement. Sois au meilleur de toi même ! Et n'oublie pas que comme tu es le seul représentant du Front de Gauche à passer la barrière des antennes médiatiques (on n'y entend jamais André Chassaigne ou Pierre Laurent ou Marie-George Buffet et je ne parle même pas des autres composantes du Front de Gauche) tu deviens, de fait, notre représentant à tous, et pas seulement du Parti de Gauche.
Bon courage pour ce soir ! Calme, amour et raison !
On sera tous là le 5 mai. Ce soir, c'est une bonne occasion de convaincre plus de monde. D'où le triptyque qui précède.
Au sujet de l'eau, je me réjouis que Jean Luc propose un cubage gratuit correspondant aux besoins élémentaires de tout individu. L'eau ne doit pas devenir une marchandise et si on abandonne sa distribution à des intérêts privés, il faut s'attendre à un racket organisé. La moindre sécheresse sera le prétexte pour justifier des hausses de prix et comme les institutions soi disant indépendantes chargées du contrôle confirmeront la pénurie spéculative, la pompe à fric sera en place. L'eau doit rester dans le giron public, mais aussi l'assainissement. Dans ma commune le m3 rejeté est facturé au même prix que l'eau potable ce qui double la facture. Techniquement c'est du vol car l'assainissement consiste en une pompe de relevage qui envoie l'eau vers des bassins de décantation. De plus la taxe assainissement est proportionnelle au cubage consommé or si vous arrosez le potager, l'eau retourne à la terre sans solliciter les services d'assainissement mais on paie quand même. L'idée de Jean Luc est séduisante car au delà du cubage dit de nécessité vitale, les gaspilleurs ou consommateurs de confort pourraient ainsi financer les m3 utilisés pour les besoins vitaux.
Autre chose, l'eau a toujours été considérée comme un bien commun et la notion de son partage était tacite. Le propriétaire d'une source se devait de donner de l'eau à celui qui en manquait, mais ça c'était avant.
A propos du licenciement de l'employé de Veolia Eau qui refusait de couper l'eau aux clients qui ne pouvaient plus payer leurs factures.
J'ai été employé de Veolia Eau pendant 34 ans comme technicien de réseau dans la distribution d'eau dans le cadre du contrat qui lie le Syndicat des Eaux d'Ile de France à Veolia comme régisseur. J'ai connu les mêmes situations que cet employé et pendant des années on pouvait personnellement permettre aux abonnés en difficulté de régler avec retard ou en plusieurs fois avec des délais de paiement car l'agent de Veolia, pendant les heures ouvrables, avait en charge une ou plusieurs communes et pratiquement les mêmes en permanence et les divers employés pouvaient échanger entre eux tous les jours lors de leurs présences dans les divers agences de la Banlieue de Paris, jusqu'en 2001 où une réorganisation du Service a été mise en place avec la suppression des agences et par la création d'un centre de Service Clients à St Maurice et de 3 centres Opérationnels (Sud, Nord et Est) pour les agents de terrain. Mais le plus important a été l'introduction de l'informatique embarqué à bord des véhicules d'intervention lorsque après pas mal de difficultés liées à l'informatique et de mouvements de grève qui n'ont pas réussi à améliorer les conditions de travail le système mis en place a fonctionné, l'individualisation des tâches s'est accélérée et a fait qu'au niveau des coupures d'eau en rapport avec le non paiement de quittances différents agents chaque jour reçoit ses interventions à effectuer sur toutes les communes d'un centre opérationnel par connexion informatique et donc ne connait plus les clients chez qui il va intervenir. D'autre part il faut savoir que le client qui ne paie pas sa facture est avisé par l'envoi d'une quittance de rappel et qu'il peut à tout moment négocier un échéancier d'échelonnement des sommes dues. Il peut aussi se mettre en rapport avec les services sociaux de sa commune qui peuvent contacter directement une cellule spéciale installée par Veolia.
J'ai été certainement long dans mon argumentation mais les choses ne sont jamais blanches ou noires plutôt grises. Je vais en finir aussi par le fait que les employés de Veolia, toutes catégories confondues, mais dans des valeurs différentes en fonction de leur statut (cadre moyen, supérieur, Technicien, employé, agent de maîtrise) touchent une prime liée au nombre de m3 d'eau vendue.
Le PS actuel est la honte de la gauche.
J'ai jamais manifesté à Paris. J'habite dans le Nord et je crois que je serai à vos cotés le 5 mai !
@Manu à 6h30
Quelqu'un connait-il un truc pour regarder "des paroles et des actes" en direct sur Internet de l'étranger ?
En se connectant sur le site de France 2 à la bonne heure (Paris) ?
@ Dim (76)
D’accord avec la charmante Ariane Walter. Rien n’empêche à plusieurs orateurs de prendre la parole à l’issue de la manif du 5, ou d’essayer de rédiger une intervention commune.
Bon courage pour ce soir Jean Luc et surtout ne perdez pas de temps sur des histoires qui n'en valent pas la peine...
L'inhumanité de Véolia se double d'une pure voyoucratie, les propriétaires disposant d'une fosse septique sont racketés de façon illégale de 40 euro par an, c'est peu, mais multiplié par 7 millions (c'est le nombre de fosses en France) cela fait la coquette somme de 280 millions chaque année (source blog eau secours 76). Oui la reprise en main par un vrai service public de l'eau est indispensable. En plus les délégataires du service public, par une manipulation comptable, sous forme de frais de siège exorbitants, s'excluent des impôts locaux. Recenser leurs turpitudes sans limite serait trop long ici. La 6è république c'est aussi l'eau source de vie pas de profit.
IBM parle de licenciements dans l'entreprise, la CFDT s'en inquiète et parle également de conditions de travail qui vont se dégrader. Mais la CFDT n'a t-elle pas voté l'ANI comme étant une super avancée pour les salariés. Mes camarades CFDT restés fidèles malgré les couleuvres avalées ne rester pas l'arme au pied.
Monsieur Mélenchon
Au risque, pour vos détracteurs, de passer pour une "idolatre" de votre personne (amalgame souvent avec personnalité), j'attends ce soir avec impatience, voire même avec une certitude. Celle que vous allez une nouvelle fois nous réserver, la fierté de vous avoir comme représentant pour défendre nos idées et nos espoirs, Monsieur.
Moi, je compte ardemment sur vous, et je suis confiante en votre prestation, car vous êtes franc et sincère. Et que vous aimez sincèrement les gens.
Bonjour Jean-Luc, Bon courage à toi pour la préparation de l'émission de ce soir.
Question. Est ce à un Président de la République (a fortiori dit "Normal") de la 5ème République de s'immiscer dans les décisions du Gouvernement et surtout à enjoindre le pouvoir législatif de ne pas voter par exemple "l’amnistie sociale" ? Pour moi, c'est une forfaiture! Il est passé où Ayrault ? Nous vivons dans l'arbitraire du Château. Confondre et prétexter des quelques échauffourées des manifestations anti-mariage pour tous avec les actes de violences physiques des casseurs à Lille et à Paris, notamment, est une grave erreur d'appréciation. Hollande, c'est la société du vide (sous-vide). L’amnistie sociale est un acte de concorde civile. Elle ne retire rien de la responsabilité civile d'actes regrettables et parfois condamnables. Refuser l'amnistie sociale, c'est refuser la vie. Défendre l'outil de travail et sa dignité ne peuvent être réprimés pénalement! Le droit de réunion et de manifestation sont des libertés publiques dont l'exercice ne peuvent pas donner lieu à la répression pénale, sans les vider.
L'actuelle constitution par le "bloc de constitutionnalité" (DDHC de 1789, Préambule de 1946) impose l'amnistie sociale principalement des syndicalistes. Honte aux députés qui refuseront le 16 mai d'adopter l'amnistie sociale.
Hollande ne comprend que le rapport de force. Le Medef et Merkel l'ont d'ailleurs bien compris. Pour preuve, il n'a pas tenu compte des positions honnêtes d'Olivier Datigolles, de Marc Dolez et d'André Chassaigne. Il faut vraiment "tordre le bras" d'Hollande dans la rue le 5 mai ! Vive la 6ème République ! Vite ! Merci de parler "dru et cru"!
Félicitation aux syndicalistes de Florange pour la plaque ! Sarkozy 1 - Hollande 1, soit travail 0, capital 2 :Match gagnant pour Mittal et ses serviettes, pardon "suivettes" ! On lâche rien !
Bonjour Mr Mélenchon, pourquoi employer vous toujours le mot « démocratie » quand vous nous parlez du système politique en France ? Vu que nous ne sommes pas en démocratie que nous ne l’avons jamais été ! Notre système est une aristocratie oligarchique depuis des lustres alors pourquoi ne pas appeler un chat un chat. Il serait bon de ne pas employer les mots à l’envers. Comment voulez vous qu’on se défende, nous le peuple, si l’on ne peut même plus réclamer une vrai démocratie car ce mot nous a été volé. Nous le peuple exigeons d’écrire une constitution qui nous protègera réellement des abus de pouvoir. Nous exigeons de pouvoir révoquer ceux qui trichent ou abusent et y’ en a un paquet. Les pros de la politique ne devraient pas avoir le droit de toucher au texte suprême (la constitution) car ils écrivent systématiquement leurs puissances et donc notre impuissance politique. Arrêtons de nous focaliser sur les conséquences et attaquons nous plutôt à la cause des causes. Notre impuissance politique programmée dans leur constitution (et non ce n’est pas notre constitution). L’élection n’est pas démocratique elle est son stricte contraire. L’élection porte en elle la corruption des le départ. Je croirais en l’élection le jour ou on verra des ouvriers, des femmes de ménage ou des caissières accéder au pouvoir et ne venez pas me dire qu’ils seront incompétents ils ne le seront pas plus que nos « élites » entourés d’experts !
A propos d'IBM, il ya 35 ans déjà, j'ai entendu un recruteur IBM parler de software, hardware et humanware sans rigoler. Voilà ce que nous sommes pour les multinationales.
Il me semble très important de diffuser les soutiens des intellectuels et des économistes. C'est un argument important contre tous ceux (la majorité des médias) qui accusent bêtement le front de gauche d'épouser des thèses populistes. Une part importante de "l'élite" intellectuelle (Chercheurs, universitaires, etc.) entre en opposition au TINA (There is no alternative)
Excellentissime billet ! Balayons la finance, place à l'humain. Tenons ce cap sans nous perdre dans des polémiques inutiles.
@110 Toto
«...Autour de moi, beaucoup, une majorité écrasante, ne savent pas que l'Assemblée Constituante est convoquée pour travailler en parallèle du fonctionnement normal des institutions [...] Il faut ainsi expliquer, encore et encore, [...] »
Cette remarque est très importante. Comme beaucoup, beaucoup, beaucoup de nos concitoyens ont pour unique (in)formation les chiens de garde qui sévissent dans les médias audio-visuels et imprimés, il faut effectivement expliquer, « expliquer encore et encore», c'est à dire repolitiser intensément et faire faire un bond gigantesque à la conscience politique de classe. C'est ce à quoi doit servir le Front de Gauche et toutes ses actions. Le tirage au sort ne me paraît guère aider à résoudre cette question fondamentale.
Bon courage pour ce soir Jean-Luc, pour encore et encore faire passer des idées et contribuer si brillamment à cette repolitisation.
Est ce qu'il y aura des prises de paroles et du festif à l'arrivée à la Nation ? Dans la préparation, je me rends compte que c'est nécessaire, même indispensable, et qu'il faut le faire savoir.
Vive le FdG !
@99 Jean Jolly à 2h10
Combien de fois faudra t-il le répéter ? Le scrutin de la présidentielle implique le choix au premier tour et l'élimination du plus taré au second.
Je ne suis pas tout à fait idiot pour ne pas le savoir mais on en est plus à l'élection. Depuis plus rien ne justifie de se réclamer de la majorité d'une telle arnaque. Les mots ont un sens.
À propos de la libéralisation du marché de l'eau, il est toujours utile d'entendre la vérité de la bouche de ceux-là mêmes qui veulent à l'avenir en faire un marché de riches. Par exemple, un extrait du film "We feed the World" avec M. Peter Brabeck ex-PDG de Nestlé Monde, ex-directeur de Nestlé en Équateur et au Venezuela (dans les années 80), aujourd'hui toujours président du groupe Nestlé. (C'est clair, non ?)
Ainsi donc les masques tombent, pour les quelques uns qui chez nous ou en sympathie avec nous, en doutaient encore !
C'était sans illusions aucune en effet que nous avions, par défaut, de mauvaise grâce, et victime d'un quiproquo, contribué à l'élection de Hollande à la présidentielle, puis de ses sbires aux législatives. Nous avions alors accompli ce que nous pensions être notre devoir républicain pour battre Sarkozy et l'UMP, mais ne pensions pas qu'ils retourneraient leurs vestes aussi vite et aussi brutalement. Maintenant nous le savons puisque les trahisons et mauvaises grâces se suivent au pas de charge. Les trahisons ?
- pas de renégociation au plan diabolique Merkozien du MES, Hollande s'étant "aplati" lamentablement devant la chancelière, et ses fonctionnaires de Bruxelles,
- rocambolesque abdication en morne plaine à Florange devant l'ignoble Mittal et sa clique qui se servent de leur plate-forme au Luxembourg pour, via des facturations internes frauduleuses dans l'esprit (pour la lettre, faudrait peut être vérifier), fausser la rentabilité réelle des sites Français et justifier leur semi fermeture, en attendant la suite,
- même lâcheté devant la direction de PSA que l'Etat avait renfloué sous Sarko et qui maintenant délocalise sans vergogne ses fabrications, et même sa recherche. Son seul but est financier; payer par la misère infligée à ses salariés la ruineuse succession de la famille Peugeot, et au plus cher, en faisant monter artificiellement les cours de ses actions par des achats "nostro"
PSA méprise les Solfériniens au point qu'il ne présente même pas, ni situation, ni business plan à l'appui de ses décisions, alors que tous, nous pouvons constater dans nos rues que les nouvelles gammes, notamment celle des Citroën connaissent un franc succès
- Passage en force de la loi scélérate du Medef, l'ANI, sans débat, et au mépris de tout esprit démocratique. Les godillots sont de retour !
Les mauvaises grâces
- Pas un jour ne se passe sans que le parti Solférinien et ses chiens de garde médiatiques (quasi toutes les télés, Le Monde, l'Obs, Libé...) ne s'attaquent frontalement à Jean Luc Mélenchon, tantôt traité de Stalinien, tantôt de raciste, le plus souvent de populiste et de carriériste.
Je rappelle que la loi d'amnistie des syndicalistes poursuivis avait déjà été édulcorée et ne concerne que des faits de petite importance (taggages par exemple), les faucheurs d'OGM notamment en étaient je crois exclus. Et bien même cette loi édulcorée, le PS n'en veut pas. C'est dire ou ils en sont ! Ce gouvernement veut mettre au pas le Front de Gauche tout en caressant le Medef dans le sens du poil, et de ce fait il perd sur tous les tableaux en faisant un boulevard à l'extrême droite.
A ce sujet, j'espère que Jean Luc recadrera ce soir les journalistes et les politiques qui nous englobent dans les extrêmes dans le but de faire peur à tous ceux qui n'ont pas la culture politique pour faire le tri.
Qu'est ce que l'extrême droite a apporté à la France et aux salariés mis à part Pétain ?! Rien, absolument rien. Par contre, il serait bien de rappeler tout ce que ces mêmes salariés doivent à la gauche et aux syndicalistes en terme de lois sociales et de protection. Sans vouloir trop donner de leçons dans cet exercice difficile, j'espère aussi que ce soir, JL Mélenchon ne tombera pas dans les pièges et saura rester calme et manier l'humour en balayant les questions politiciennes et les polémiques stériles entretenues sciemment par les journalistes. Il faut faire passer le message du nécessaire changement de nos institutions et donner l'espoir sur la possibilité d'une alternative à la politique économique actuelle. Bon courage, on vous soutient !
Je viens d'entendre ce matin aux infos que le déficit de la Sécu ayant encore augmenté, la première mesure de ce gouvernement allait être le renforcement des contrôles des arrêts de travail. Et les médias de rappeler que les précédents renforcements des contrôles avait permis d'économiser tant. Cela commence comme toujours par une culpabilisation du monde ouvrier qui ne fait que prendre plaisir à abuser des arrêts de travail.
Ce sont les mêmes méthodes que le gouvernement sarkoziste. Ce gouvernement pour qui j'ai voté plus par défaut que par conviction m’écœure de plus en plus. Ce gouvernement n'était donc qu'une simple alternance. Incapable de proposer la moindre alternative. Aucune volonté politique de changer en profondeur le fonctionnement des instances européennes, notamment le financement des Etats directement par la BCE. Je veux bien payer des impôts pour le bon fonctionnement du bien public, pour le recherche, pour que chacun puisse avoir accès à un système de soin, d'éducation, pour la recherche publique, etc. mais pas pour préserver les retraités de Merckel et les rentiers, pas pour cette connerie de dette et de ses intérêts. Faut arrêter les conneries.
Mon militantisme ! Fier ! Mon affiche choisie par Jean Luc Mélenchon...
Merci Jean Luc pour ce blog qui nous instruit. Je suis fier d'avoir quatre de mes compositions qui illustrent cette page.
On lâche rien et vive la 6éme. Tous à la Bastille le 5 mai prochain.
N'oublie pas ce soir Jean-Luc que tu ne t'adresseras pas des convaincus mais à une majorité de français qui ne veulent pas de la PMA et de l'adoption. Alors même si tu dis que ce sont des naturalites (on en déduit que c'est ringard d'avoir un père et un mère), tu as tout intérêt à revoir ta copie si tu veux rattraper le coche si c'est encore possible. La Démocratie n'est pas le dictat d'un groupe sur un autre fut-il bienfaiteur.
Sinon j'ai signé la pétition pour Marc de Véolia, en attendant qu'on soit aux affaires, que Véolia soit nationalisé et ses responables jugés pour détournement frauduleux de bien commun et vital.
@ noyoise 130
Le programme du FdG pour lequel Monsieur Carvalho a été candidat prévoyait l'égalité civile pour les couples de même sexe sur le mariage, l'adoption et la PMA (Procréation Médicalement Assistée). Monsieur Carvalho a cependant toujours été hostile à cette évolution. Il est cohérent. Il l'avait d'ailleurs exprimé lors de la campagne législative. Il y a liberté de vote pour les députés du groupe GDR (Gauche Démocratique et Républicaine).
Mais, il ne peut pas incarner le FdG. Jean-Luc fait cette précision car il veut marquer que le FdG n'a pas retourné sa veste sur ce sujet. Le PS, si ! Il a abandonné la PMA en rase campagne. Cela promet de belles manifestations lors de la "loi famille". En effet, les conservateurs et les réacs (la droite) abusent les français en confondant la GPA et la PMA. Le FdG est hostile à la GPA (Gestation pour autrui), actuellement interdite. La députée communiste Buffet a bien exprimé l'orientation du programme L'Humain d'Abord. Elle n'a pas été "le doigt sur le pantalon" car elle a défendu la PMA contre le PS !
La trahison du PS sur la PMA est payée maintenant par l'abandon de l'amnistie sociale. Tu as le droit d'être personnellement hostile à la PMA et cela ne retire en rien ton engagement. Mais, ce n'est pas la position adoptée par le programme L'Humain d'Abord. Enfin, nous sommes notamment favorables à la PMA car elle existe pour les couples hétérosexuels. Elle n'a pas "détruit la société". Elle a permis à des couples hétérosexuels mariés, privés par la "nature" du don de procréation de pouvoir créer une famille. C'est donc un élément de l'égalité civile.
Bon, le PS rejette la loi d'amnistie à l'Assemblée avec l'UMP, UMP qui demandait l'amnistie pour les fraudeurs de 580 milliards (je crois) d'euros dus à l'Etat français et à son peuple (on voit clairement où penche la balance, pour qui le gouvernement est indulgent). Comment cela s'appelle-t-il ? Du vol je pense.
Donc, je pose la question, n'y a t il pas possibilité de déposer une plainte contre X pour vol de l'Etat français (collectif citoyen ou parti ou syndicat), car je trouve hallucinant que ce PS nous sert le kiki alors qu'il y a tant d'argent disponible, argent qui appartient au pays et à son peuple. Merci de m'éclairer.
Pour l'instant les négociations avec la SNCF pour un train le 5 Mai Bordeaux-Paris : 90 euros aller retour. Cela ne va pas être possible, les citoyens n'ont pas les moyens.
Les opposants politiques savent ou taper les salauds (mais au sens sartrien, comme dirait quelqu'un que nous aimons bien).
Au sujet de Véolia une émission TV (Water makes money, Arte, février 2013) dénonçait les ravages causés en Afrique quand ils obtenaient la main mise sur l'eau. L'émission montrait les grands séminaires de propagande des responsables du groupe qui, le coeur sur la main, la larme à l'oeil, se lançaient dans des discours sur le bien fondé humanitaire de leur projet. La vérité est toute autre. Là où l'eau était gratuite via un robinet public permettant à tous de vivre bon an mal an, elle devenait payante quand Véolia s'en emparait. En outre les tarifs exigés sont impossibles pour les populations ce qui génère des conséquences sanitaires catastrophiques. Veolia a intenté un procès aux réalisateurs de ce reportage qui sont Allemands car la main mise des groupes d'influence liés à cette firme rendait impossible à des français la publication d'une telle enquête. Quand Monsanto aura la main mise sur l'agriculture que Véolia l'aura sur l'eau, qui donc nous taxera sur l'air que nous respirons ?
Bonjour
Si le front de gauche n'avait pas appelé à voter Hollande en 2012, le PS serait encore en pleine opération d'enfumage : + a gauche que moi tu meurs.
Même le PCF affirme aujourd'hui que le refus par le gouvernement de la loi d'amnistie est une trahison inacceptable, c'est la dernière en date. De quoi faire enfin réfléchir les tenants de la mansuétude auprès du PS en son sein à mon avis.
Pour moi tout cela prépare une future alliance (peut être gouvernementale, remaniement ou autre avec le centre droit). Hollande et Ayrault préparent le terrain. Quand aux socialistes membres ou non du gouvernement, s'ils ne sont pas ou plus d'accord avec cette politique ils n'ont qu'à se désolidariser (démissions, rendu de carte etc) ils ne seront que plus crédibles.
Pour le Front de gauche, les salariés et les citoyens, la seule solution est de créer a la base le rapport de force pour le vrai changement, à savoir le programme l'humain d'abord et donc le 5 mai doit être une étape réussie et importante pour atteindre ce but qui n'est toute fois pas une fin en soi.
Jacques Attali, le fils de bijoutier soit-disant économiste, qui confond cependant monnaie et monnaie métallique et confond crédit et circulation de la monnaie (les deux confusions sont certes cohérentes entre elles. Au moins il a les bases du raisonnement logique). Je ne dis pas qu'il n'est pas dangereux, mais sa réputation intellectuelle est très surfaite.
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi un " anti-mariage pour tous " ne pourrait pas être favorable à l'instauration d'une VI République ?
@Désert des Tartares [...]
Edi webmestre : Il y a un site dédié à la marche du 5 mai, dont un lien figure dans le menu latéral de ce blog. On y trouve toutes les informations y compris régionales. Merci de ne pas encombrer les commentaires avec ces questions. Une place pour chaque chose...]
@ 133 langoureau
Bravo pour votre affiche, simple, efficace, et pas un seul pixel !
@Poncet
Pas d'accord avec toi. Attali peut être retord mais intelligent surement ! Mitterrand disait de lui "Mon ancien conseiller a « le guillemet facile » et qu'« il est peut-être devenu plus soucieux du nombre de ses lecteurs que de vérité historique ». Faut se méfier de ce monsieur qui a été dans "les ors de la république" fort longtemps. Il est passé par de nombreuses grandes Ecoles dont il a du garder le goût du travail réussi.
Personne n'en parle mais j'ai bien aimé le petit encart avec A.Roumanov, cela fait du bien de rire, surtout avec la guerre du Mali, qui n'est pas un sujet drôle en soi.
Courage à tous et a Jean-Luc Mélenchon pour ce soir. Nous sommes avec vous, et cela va très très bien se passer, j'en suis certaine.
@137 sebifd
Je suis assez d'accord avec vous. Y a-t-il des juristes sur ce blog? Y a-t-il possibilité, d'exercer un recours quelconque contre l'Etat s'il ne met pas en oeuvre via les voies juridiques légales, toutes les actions contre les fraudeurs fiscaux ? Seul un procureur peut, d'après ce que j'ai pû entendre, avec Bercy, attaquer pour "fraude fiscale". Si comme aujourd'hui rien n'est fait par l'Etat, pouvons nous, nous citoyens, nous grouper pour attaquer l'Etat, ou être subrogé dans ce recours ? C'est quand même impensable de laisser passer ce refus d'amnistie pour des broutilles concernant des gens qui sont acculés à la limite, quand ils perdent tout à travers la perte d'emploi, et qu'on laisse dormir peinard les milliards de la Fraude fiscale, voir même qu'il y ait eu intention de les amnistier ! Et qu'on continue le matraquage social, qu'on licencie chez Veolia un homme qui n'a fait preuve d'humanité, et tout le reste..! Ca suffit.
Si des juristes éclairés ont des idées. Ce serait intéressant d'agir collectivement.
J'espère pour ce soir que les marionettes qui vont interroger et attaquer Jean-Luc Mélenchon ne vont pas vous détourner de l'essentiel du message, pour des détails sans intérêts sur lesquels ils sont champions pour commenter et embrouiller les téléspectateurs.
De tout coeur avec vous JLM
Pourquoi ne pas distribuer des bonnets phrygiens lors du 5 mai ?
Bien à vous,
Bertrand
Le problème de la "liberté de conscience" des députés de gauche est aussi vieux que l'histoire du mouvement ouvrier. En 1920 l'Internationale Communiste en avait fait une des conditions (la 11eme) pour qu'un parti socialiste puisse entrer dans la 3eme Internationale : les députés et l'ensemble des élus devaient suivre la ligne et le programme du Parti pour lequel ils avaient élus et ne pas en faire suivant leur "conscience". En France, avant 1914 les députés SFIO avaient été élus avec Jaurès sur un programme de Paix et en aout 14 ils ont voté la guerre en "conscience". Il s'agit du respect de la parole donnée aux électeurs. Plus près de nous, en France, le PS décide d'un programme, puis le candidat socialiste à la présidentielle en "conscience" s'en affranchit et aujourd'hui il ne respecte même plus son programme minimum. Le référendum révocatoire a pour objet entre autres de donner une réponse démocratique à ce problème de la trahison de la parole donnée pendant les élections par un candidat une fois qu'il a été élu. Il ne s'agit donc en aucun cas d'avoir une politique dictactoriale avec nos élus : il s'agit simplement que les élus respectent ceux qui les ont élus en votant pour quoi ils ont été élus. Le cas Carvalho est effectivement un cas très particulier puisqu'il était le candidat du FdG tout en ayant toujours dit son opposition au mariage pour tous. On ne peut pas l'accuser de trahison. De manière générale, je suis pour le retour à une disccipline de vote de la part de nos élus, discipline qui veut simplement dire respect de la parole donnée.