24avr 13
Deux farfelus, tête d’œuf en chef, se seraient trompés dans leurs calculs et de là viendrait que tout va de travers dans l’évaluation des politiques d’austérité qui ne seraient finalement pas si indispensables que cela, voir même seraient contre-productives. Tel est le roman que servent à présent les très importants pour crier des alertes aux gouvernements européens qui ont précipité leur pays dans le mur que nous connaissons tous. Nos thèses sur le sujet sont donc officiellement confirmées par nos adversaires. Je doute pourtant qu’ils capitulent sans condition. Non. Tout ira encore plus mal. D’une part parce que rien ne se fera avant un bon moment. Tous les trains lancés vont dans l’autre sens. D’autre part parce que si les politiques d’austérité ne sont pas la réponse au problème posé, le problème reste posé et le capitalisme financiarisé ne sait comment le résoudre. Enfin la politique d’austérité est un moyen de lutte de classe très efficace pour le capital contre le travail, une source de juteux profits, et un formidable outil de puissance géopolitique comme le montre l’usage impérial qu’en fait l’Allemagne contre le reste de l’Europe. En tous cas, nos thèses défendues pendant quatre ans en solitaire dans l’arène politique et sur des marges périlleuses dans le mouvement social et intellectuel sont validées. Cela ne change rien pour nous. Mais cela change tout pour l’adversaire puisque la légitimité de ses politiques est mise en cause. La délégitimation de l’ordre en vigueur est une des conditions initiales qui concourt à l’accélération de la révolution citoyenne.
Les jours qui passent voient la préparation de la marche citoyenne du 5 mai pour la Sixième République, contre l’austérité et la finance vaincre bien des difficultés qui se présentaient à nous, sur le terrain. J’en parle ici pour commencer…
Le sens de la marche du 5 mai se précise dans l'action
La préparation du 5 mai prend son envol. Puissant. Plus fort déjà que le niveau du 30 septembre dernier. Sans doute parce que le contenu de la manifestation recoupe de mieux en mieux la réponse attendue aux événements du moment. Quoi que veuillent faire croire les solfériniens et la droite, la mobilisation qui s’opère prend tous les contours d’un large arc des forces de la gauche politique et sociale. L’appel des écologistes pour le 5 mai avance vers ses mille signataires. La tribune hostile et maladroite parue dans "Libération" à l’instigation des proches de Cohn-Bendit nous aura finalement aidés à faire la preuve que nous rassemblions sans a priori ni injonction, là où d’autres voudraient clivages et invectives. En fin de course il apparaît que l’influence des actes posés par Eva Joly est mieux en ligne avec la sensibilité moyenne de la mouvance écologiste militante que ceux posés par José Bové et Daniel Cohn-Bendit, quand ils pensent que les vieux ressorts de la haine anti-communiste et anti-républicaine sont déterminants dans les motivations d’action de cette branche de l’écologie politique. En fait, ces deux-là se comportent comme si l’écologie politique était résumé par son rameau Europe-Ecologie. En vérité le mouvement est toujours très diffus et influent dans de nombreux secteurs qui ne se sentent représentés par personne politiquement, mais qui se positionnent dans des démarches d'objectif ou d’affirmation positive. Ces deux-là gèrent un patrimoine qui n’existe pas, ni là, ni comme ils le croient. En ne nous appropriant pas la marche citoyenne du 5 mai, tout en l’organisant et en la nourrissant de nos efforts, nous avons montré la force d’une méthode ouverte et non politicienne de l’action politique de masse.
L’appel des syndicalistes est aussi un événement dans son genre. Parce que les intéressés signent en mentionnant leur appartenance syndicale. Ils le font en pensant que cela sert la représentativité de leur organisation dans ce contexte. Et bien sûr, nul n’imagine que cela nuise à l’indépendance mutuelle de nos partis et syndicats. Cela acte aussi le fait de quels déclenchements d’énergie provoquent les initiatives du Front de Gauche, surtout quand il les place ensuite sous la direction de collectifs ouverts.
D’autres appels sont en cours et contribuent à la mobilisation. J’invite à en suivre le déroulé en se rendant sur le site dédié et en s’inscrivant à la lettre de liaison qui permet à chacun de prendre sa part de travail y compris derrière son ordinateur. A cet instant je veux évoquer encore le texte des économistes. Certes c’est un domaine intellectuel très aigu dans la période. Le document est un compromis. Mais justement c’est cela qui est intéressant. Cette fois-ci encore sous l’impulsion de la jeune génération d’économistes qui orbitent dans l’opposition aux politiques d’austérité, toute une catégorie décisive d’intellectuels surmonte les difficultés évidentes que soulève la diversité de leurs appartenances politiques pour trouver le moyen de se joindre dans la marche pour la Sixième République. J’ajoute en pesant mes mots que cela se fait alors même que sont continuellement déversées les accusations et mises ne cause contre moi à qui la marche est attribuée sans cesse, pour en réduire la portée, jusqu’au jour de son succès où naturellement il en ira autrement. Cela veut dire que le ressort de la personnalisation sans cesse retendu par nos adversaires ne percute plus, comme ils le croient eux non plus, les intellectuels comme les syndicalistes comme tous ceux qui participent à la mobilisation étant eux-mêmes habitués de longue main désormais à devoir résister dans leurs domaines à ce type de manœuvre et de dénigrements bovins.
Je ressens que l'appel à la marche citoyenne épouse une envie puissante de démonstration de force. Comme une sorte de revanche face à une droite qui tient la rue depuis des semaines sans que les répliques de gauche ne parviennent à fédérer. La raison est que les difficultés se multiplient sans cesse du fait des reculades du gouvernement dans tous les domaines. Autre chose va venir maintenant nourrir la marche citoyenne. C’est l’utilisation que tous voudront en faire à propos de l’ANI "made in MEDEF". Le vote est en effet reporté au 14 mai. Dès lors, la manifestation du 5 mai venant après celle du 1er mai s’inscrit dans la construction du rapport de force contre le Medef. De tous les points de vue possibles, le 5 mai est une date utile et un outil efficace.
L'eau, le mal et le bien. Philosophie concrète.
Cet homme était salarié de Veolia-Eau depuis 20 ans. Il s’appelle Marc, il a 48 ans. Qu’a-t-il fait ? Il a refusé de couper l'eau dans des foyers qui ne pouvaient plus payer leur facture d’eau potable. Pour la multinationale Veolia, les clients sont des pompes à fric. Pas question d’admettre qu’il s’agisse d’êtres humains. Car les êtres humains ne peuvent se passer d’eau. Mais la multinationale ne peut se passer de ses profits. C’est donc l’argent qui a le dernier mot. Les êtres humains qui n’ont plus d’argent doivent se passer d’eau. Mais ce n’est pas possible. C’est ce que s’est dit Marc. Marc est un être humain. Pas son patron. Une personne qui ne peut payer doit se passer d’eau ou payer. Comment payer ? Ce n’est pas le problème du patron car « si tout le monde faisait comme ça », gnagnagna. Par exemple la personne qui n’a pas d’argent pour payer l’eau dont elle ne peut se passer pourrait agresser un passant dans la rue pour lui voler son portefeuille, se prostituer, vendre de la drogue, ou n’importe quoi d’autre qui soit inhumain et illégal, la multinationale s’en fiche. Tout est bien du moment que sa part lui revient en payant la facture qui comporte le prix du service et le profit pour les dividendes. Celui qui touche le dividende se fiche que l’argent viennent d’une activité inhumaine ou illégale du client. D’ailleurs lui-même peut placer son argent dans les paradis fiscaux où les fonds de la drogue, du vol, de la corruption et de la prostitution se garantissent les uns les autres. Tout est donc simple dans ce monde-là.
Quelqu’un sans eau, pour Veolia, c’est juste un mauvais payeur qui n’a que ce qu’il mérite. De toute façon cette personne ne peut pas se défendre. On peut donc l’agresser sans risque. Couic, plus d’eau. Paye ou crève, c’est ton problème. Un point c’est tout. Telle est la force banale du mal. Le mal absolu. Celui qui coupe l’eau à quelqu’un qui ne peut payer décrète que le mauvais payeur n’est pas un être humain. Parce que les êtres humains ne peuvent vivre sans eau. Marc, 48 ans, salariés depuis 20 ans de Veolia, paye ses factures et il n’aime pas les mauvais payeurs. Mais il n’arrive pas à oublier que ce sont des êtres humains. Marc est donc viré pour insuffisance d’inhumanité. L’inhumanité est une qualité requise au travail chez Veolia. Et moi je dis ceci, en accord avec les « Robins des bois », les « Mariannes des énergies », les principales religions et philosophies. Je dis ceci, tranquillement. Celui qui nie l’humanité de l’autre nie la sienne. L’inhumanité est contagieuse et la première victime est aussi celui qui accepte d’être inhumain. Désobéir à une consigne inhumaine est un devoir fondamental pour rester un être humain. Désobéir est un devoir d’autant plus impératif lorsqu'il y a mise en danger des biens et des personnes. Ce qui est le cas avec la privation d’eau. Priver quelqu’un d’eau c’est décider qu’il peut s’en passer. Or il ne peut s’en passer. Priver d’eau quelqu’un est donc criminel. Si vous êtes de cet avis vous pouvez signer la pétition. Juste pour lui donner une tape fraternelle sur l’épaule, juste pour lui dire merci de rendre le monde moins stupide cruel et inhumain. Cet homme a perdu son boulot pour ça. Quand nous serons au pouvoir il sera réintégré, indemnisé, et décoré de la légion d’honneur. Nous n’aurons pas d’autre vengeance. Bien sûr l’eau sera socialisée. Mais pas par vengeance ! Juste parce que c’est l’intérêt général. Vienne le temps des cerises et des jours heureux, en quelque sorte. Dans notre conception de la Sixième République, la garantie de l’accès aux moyens des droits humains fondamentaux sera assurée. Le programme « L’Humain d’abord » le propose par la gratuité des premiers mètres cubes d’eau et des premiers kilowatt-heures. On sait exactement combien cela représente d’eau et d’énergie. Cela se finance par un tarif progressif et par la surfacturation des mésusages. L’eau de la piscine coûtera plus cher que l’eau pour boire et se laver. Notre monde à nous aussi est simple.
Patron Peugeot et ses suivettes
Après avoir annoncé 11 000 suppressions d'emplois et le gel des salaires, Philippe Varin patron de PSA avait obtenu 7 milliards de garantie de l'Etat pour sa banque interne. Il est fort Varin. Avec une usine dans la circonscription du ministre des finances, il y a une bonne ambiance de travail pour faire comprendre ses souhaits. Dimanche dernier, les travailleurs de PSA ont envahi le conseil national du PS. Ils demandent juste la nomination d’un médiateur. Un médiateur ! Les prétendus sociaux-démocrates devraient adorer ça. Surtout après leurs gargarismes sur « la négociation entre partenaires sociaux » et ainsi de suite. Mais Patron-Peugeot a dit : « Non ! Pas question ! ». Depuis toujours c’est la tradition de Peugeot : on ne discute pas avec l’ouvrier rebelle. On crée des syndicats bidons pour diviser et domestiquer, on dresse les petits chefs pour faire le job au quotidien. On recrute des larbins et des jaunes pour prendre l’ouvrier rebelle à revers. A Sochaux, dans le temps, les ouvriers rebelles appelaient cette sorte de faux frères « les suivettes ». Ils suivent le chef contre les collègues ! Donc Patron-Peugeot a dit « non » et les solfériniens ont fait les « suivettes » : « Oui chef ! ». Patron-Peugeot s’est dit « ces suivettes ne peuvent pas me tenir tête ! Vu leurs sondages, on voit bien que personne ne les soutient. Surtout depuis qu’ils ne donnent même pas de médiateurs à de pauvres ouvriers ! » Patron Peugeot se marre. Les suivettes sont toujours méprisés par tout le monde. Même et surtout par ceux qu’ils servent. De toute façon le personnel est toujours maltraité depuis des générations par les patrons-Peugeot.
Le Patron-Peugeot Philippe Varin a décidé de proposer à l'assemblée générale d'actionnaires un plan formidable. Il veut que l'entreprise dépense 300 millions d'euros. Ça fait beaucoup de sous. Mais c’est juste pour racheter ses propres actions ! Trois cent millions jetés par la fenêtre. On les retrouvera ni en machines, ni en salaires, ni nulle part dans l’économie. Enfin si. On les retrouvera quelque part. Voici où. En rachetant 300 millions d’action, hop ça fait monter le cours de bourse ! Donc ceux qui ont des actions voient leur valeur augmenter et leur capital de même. Et cela alors même que l’entreprise va si mal paraît-il. Les ouvriers vont perdre leur emploi. Les suivettes vont perdre ce qui leur reste d’honneur. Mais les possesseurs de capital eux vont se gaver. Pas qu’eux. Aussi l’encadrement supérieur. Les super-suivettes, en quelque sorte ! Car le Patron-Peugeot prévoit aussi 30 millions d'euros pour distribuer des stocks options. Tranquille le Philippe Varin. Qui va lui dire quelque chose, hein ? Le gouvernement de gôche ? Le ministre du redressement machin chose ? « Ha ! Ha ! Ha ! », s’amuse Philippe Varin.
Philippe Varin a trompé les salariés de PSA et le gouvernement. Ce gaspillage des plans de rachats d'action avait précisément été dénoncé en juillet par le ministre Montebourg. Qu’est-ce qu’il dit le ministre à présent ? Et aussi à quoi sert l'administrateur Louis Gallois, nommé à PSA par le gouvernement en contrepartie des 7 milliards de garanties publiques accordées ? A-t-il accepté ces propositions indécentes ? Que font ces gens ? Pourquoi laissent-ils faire ? Pourquoi ne font-ils rien ? Pourquoi tout le monde qui a de l’argent peut-il s’essuyer les pieds sur nos bulletins de vote ?
Un beau jour d'égalité
Ce mardi 23 avril 2013 n’était pas un jour comme les autres dans notre histoire politique nationale. La loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe a été adoptée à l’assemblée nationale. Cette loi s’inscrit dans le combat des Lumières pour l’égalité. Vieille racine de nos luttes politiques en France et, par contagion, dans le monde. Les uns disent que les êtres humains naissent libres et égaux en droit. Les autres disent que l’égalité est une vue de l’esprit. Pour les uns la loi libère. Pour les autres elle opprime ! Les uns pensent qu’il n’est de nature humaine que culturelle, socialement et historiquement constituée et sans cesse recrée. Les autres pensent que la nature humaine est un fixe invariant. Pour eux, la loi égalitaire contrarie l’état de nature et donc génère une violence qui est légitime.
Ce n’est pas seulement une victoire philosophique des Lumières que ce moment. Le vote vient à la suite d’une longue série de conquêtes républicaines que furent le mariage civil, le droit au divorce, la création du Pacs. Le commencement de 1789 n’a pas épuisé sa dynamique. Le vote hostile au mariage pour tous du député communiste Carvalho, utilisant la faille béante de l’autonomie du groupe devant le Front de Gauche et de chaque député vis-à-vis du groupe, doit rester à sa place isolée, sans signification politique. Le groupe s’est bien battu sous l’impulsion de Marie-George Buffet. C’est comme ça qu’a été obtenue, entre autre, une première reconnaissance de la diversité des familles au sein des instances représentatives de la vie familiale. Et le jeu collectif que pratique Marie-George avec les structures de travail du Front de Gauche a été enthousiasmant pour les camarades de terrain. En tous cas la commission LGBT du Parti de Gauche était regonflée à bloc quand a été modifié l’article L211-1 du Code de l’action sociale et des familles permettant ainsi aux associations homoparentales d’adhérer à l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et aux Unions départementales des associations familiales (UDAF). Et encore plus en voyant s’accroître la représentativité des associations familiales laïques par la reconnaissance (enfin !) de l’existence des familles même quand elles ne sont pas formées dans le cadre du mariage !
On passera sans trop s’y arrêter, dans l’instant de fête que nous vivons, sur la frilosité du président de la République tout au long du combat. Il a semé le trouble en commençant par imaginer une « clause de conscience » pour autoriser les maires à ne pas célébrer les mariages homosexuels. Avant de se rendre compte que cela est tout simplement illégal, en plus d’être offensant. Mais comme ce fut révélateur de sa vision de la loi à géométrie variable ! En reculant sur l’adoption et le droit à la PMA pour les couples de lesbiennes, le président a ensuite donné l’impression que tout cela posait un problème d’on ne sait quelle nature, aggravant l’ambiance lourde que la droite et les « naturalistes » voulaient créer autour du sujet. Et pourquoi a-t-il renoncé à renforcer les droits de tous les couples, notamment ceux du Pacs ? Et pourquoi n’avoir rien permis ni rien programmé à propos du changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transsexuelle. L’Argentine, pays du pape l’a fait ! Pourquoi pas la France ? Je voudrais rappeler que dans mon discours de la Place de la Bastille en mars 2012 j’avais dit, au nom du Front de Gauche, que la Constitution de la Sixième République devrait garantir dans ses principes la stricte égalité de tous les couples comme une liberté fondamentale et un droit inaliénable. Je crois que la marche du 5 mai va intégrer cette dimension d’une façon essentielle. Je souhaite qu’on y voit beaucoup de pancartes et banderoles sur ce thème. Ce sera la couleur de fond de la manifestation d’après moi, autant que le refus de la finance et de l’austérité.
Jean-Marc Ayrault humilie le Parlement puis est ridiculisé
Le final de la présentation de l’ANI au parlement clôt dans la honte un épisode parmi les plus lamentables de ce début de quinquennat calamiteux. Je parle ici du recours au "vote bloqué" au Sénat sur le projet de loi MEDEF sur l'emploi, dit ANI. Une décision misérable. Pour rien ! Car le vote final est, pour terminer, reporté au 14 mai. La conférence des présidents de groupe s’est en effet insurgée contre les brutalités du gouvernement. Le gouvernement a donc échoué à accélérer le processus. Tout en se discréditant lourdement. « Cela aura des conséquences » a lancé Eliane Assassi, notre présidente de groupe. Car c’est une chose de demander un vote bloqué face à la droite et une toute autre chose de le demander pour fermer la bouche aux sénateurs du Front de gauche et de la gauche du PS !
J'ai alerté sur la brutalité du gouvernement dans ce dossier plusieurs fois sur ce blog. La procédure parlementaire "d'urgence" a été déclenchée. Elle limite à un débat dans chaque assemblée l'examen du texte alors que la Constitution prévoit une règle normale de deux lectures par assemblée. Tous les délais ont été compressés. Alors que le gouvernement a su prendre des semaines et même des mois pour le projet de loi sur le mariage pour tous, il n'a consenti que quelques semaines pour un texte qui attaque violemment le code du travail. Pour justifier le recours au vote bloqué au Sénat, Michel Sapin a tenu des propos surréaliste. "A la reprise de la discussion [samedi] matin, nous en étions à plus de dix-huit heures de débat. Nous avions examiné 156 amendements sur les 679, soit 8 amendements par heure. Le Sénat a eu recours à 50 scrutins publics, ce qui est bien au-delà des habitudes. A ce rythme, il nous [aurait fallu] siéger encore une soixantaine d'heures pour achever l'examen de ce texte". Vous avez bien lu. Pour Michel Sapin, les droits du Parlement et le débat parlementaire sont une lenteur insupportable. Tel est le futur contremaître pressenti par François Hollande pour porter son barda gouvernemental ! C’est l’homme de « la gauche qui agit ». On voit pour qui et contre qui… C'est surréaliste. Car le même Michel Sapin n'a pas eu de mots assez grandiloquents pour défendre le texte. Il a vanté une loi "historique", "comme il n'y en a que trois ou quatre par siècle". Diantre ! Mais pour Michel Sapin, soixante petites heures dans un siècle, c'est encore trop !
Le gouvernement ne voulait pas du débat. Il a peur de la vérité. Il joue la montre car le mauvais coup ne passe pas si bien que ça. Au PS l’influence de Gérard Filoche s’est considérablement accrue sur ce thème. Certes cela ne débouche sur rien, mais la résistance s’est exprimée avec brio et en face la riposte s’est vite éteinte. Et quand même au total 73 députés de gauche ont refusé leur appui à ce mauvais coup ! Le gouvernement a dû se contenter d'une majorité relative, 250 voix sur 577. Plus les jours passent, plus le doute et les mises en cause s’étendent. Et les soutiens s’amenuisent. Il a donc recouru à un artifice de procédure : le vote bloqué. De quoi s'agit-il ? L'article 44, alinéa 3 de la Constitution de la 5e République permet que "si le Gouvernement le demande, l'assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Gouvernement.". Autrement dit, il n'y a qu'un seul vote global qui inclut tous les articles du texte et les amendements gouvernementaux. Seuls sont soumis au vote les amendements "acceptés par le gouvernement". Tous les autres amendements disparaissent. Ils ne sont ni présentés ni discutés, ni mis au voix.
Le recours au vote bloqué au Sénat est un révélateur. Les libéraux et les sociaux-libéraux ne peuvent imposer leurs politiques sans brutaliser la démocratie. On le voit chaque jour au niveau européen ou l'austérité est imposée sans l'avis des peuples sinon contre eux. La flexibilisation du marché du travail est le deuxième axe des politiques austéritaires. Elle aussi est imposée brutalement. Le gouvernement a donné un droit de veto au MEDEF. Il a contraint les parlementaires PS à renoncer à la quasi-totalité de leurs amendements pour ne pas déplaire à Madame Parisot. Le Front de Gauche, lui, ne marche pas à la schlague. Nos parlementaires n'obéissent pas à Jean-Marc Ayrault et encore moins au MEDEF. Ils ont donc déposé des centaines d'amendements sur ce projet de loi sur l'emploi. Ils voulaient expliquer les dangers, alerter les salariés. Ils voulaient convaincre les parlementaires qui se réclament de la gauche de défendre les salariés et leurs droits. Ils voulaient proposer de nouvelles solutions contre la précarité et le chômage. S'ils ont aussi multiplié les demandes de scrutins publics, ce n'est pas d'abord pour retarder le débat. C'est parce que les parlementaires PS doivent leur élection à l'ensemble des électeurs de gauche. Or ce texte n'a jamais été promis pendant la campagne électorale. Il contient des reculs dramatiques pour les salariés. Il est donc normal que les électeurs sachent ce qu'ont voté leurs élus.
Au Sénat, la dernière utilisation du vote bloqué datait de Nicolas Sarkozy et François Fillon. L'UMP avait utilisé cette arme antiparlementaire le 21 octobre 2010 sur un texte symbole : la contre-réforme des retraites. La droite l'avait utilisée alors contre la gauche, PS et Front de Gauche unis. Et Fillon avait décidé le vote bloqué après trois semaines de débat au Sénat. Le Parti Socialiste avait hurlé au scandale à l'époque. La première secrétaire du PS, Martine Aubry avait dénoncé un "coup de force" comme le montre un communiqué de presse toujours présent sur le site du PS. Le PS d'avant disait que "ce nouveau contournement du Parlement est scandaleux. Comment accepter que sur un sujet essentiel, qui engage le pacte social et républicain, on refuse aux élus de la nation le temps nécessaire au débat? Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le président (…). Chacun comprend que ce qui gêne le gouvernement, c'est le débat. Parce que plus on débat, et plus la vérité apparaît : le projet du gouvernement est profondément injuste et ne règle rien".
Aujourd'hui, les solfériniens ne disent plus rien. Seule Marie-Noëlle Lienemann a protesté. Elle a dénoncé "un énervement gouvernemental, une forme d'aveu de faiblesse. Dès que quelque chose résiste, et en particulier quand ça vient de la gauche, le gouvernement ne le supporte pas". Sur le fond et sur la méthode, elle n'était pas d'accord. Avec Jean-Pierre Godefroy, c'est la seule sénatrice socialiste à avoir voté contre le texte au final, aux côtés des sénateurs du Front de Gauche. C'est autrement plus courageux que l'attitude de Robert Hue. Lui s'est lâchement abstenu, alors que son ancien parti, dont il a été le premier dirigeant, était agressé et humilié, et tandis que les droits des salariés étaient lourdement attaqués. A la fin, Ayrault est encore plus brutal que Fillon. Comme Fillon, Ayrault a utilisé le vote bloqué pour faire passer un texte contre les droits des salariés. Mais à la différence de Fillon, Ayrault n'a supporté le débat que trois jours. Et Ayrault n'a pas utilisé le vote bloqué contre la droite mais contre un groupe de gauche, le groupe des sénateurs communistes. Comme à l'Assemblée, le texte n'a été adopté qu'à la majorité relative. A l'Assemblée comme au Sénat, le Front de Gauche a voté contre et les parlementaires Europe Ecologie les Verts se sont abstenus. Comme à l'Assemblée, cette loi Ayrault-MEDEF n'a été adoptée par le Sénat que grâce à l'aide de la droite. L'UMP s'est abstenue et les centristes ont même voté pour avec les solfériniens et les radicaux de gauche.
Encore une fois, Ayrault n’a agi avec tant de bestialité qu’en raison de sa volonté de désamorcer la résistance face au texte du MEDEF. Il pensait alors que si le texte n'avait pas été voté avant dimanche 21 avril au Sénat, il n'aurait pas pu être définitivement adopté par le Parlement avant la mi-mai. C'est-à-dire après les manifestations syndicales du 1er mai et notre grande marche pour la 6ème République le 5 mai. Les solfériniens ont préféré caporaliser le Parlement pour en finir au plus vite. Le projet de loi devait passer en commission mixte paritaire mardi 23 avril au matin pour pouvoir être définitivement adopté jeudi 25 avril par l'Assemblée et le Sénat. C'était encore une magouille avec l'ordre du jour du Parlement. Car cette semaine est normalement une semaine de "contrôle" de l'activité gouvernementale par le Parlement. Ces semaines de "contrôle" ne servent normalement pas à voter des textes de loi mais à débattre de l'application des lois déjà votées et de l'action du gouvernement. Au lieu de cela, le gouvernement à essayer de faire inscrire le vote sur la loi MEDEF. Peine perdue. Tout s’est effondré devant la résistance des présidents de groupe ! Le texte ne sera pas soumis au vote avant le 14 mai. Du coup les manifestations du 1er mai et celle du 5 mai redeviennent des temps de rapport de force contre cette loi malfaisante et scélérate.
Pourtant bien sûr, c'est moi que l'on accuse de diviser la gauche ! Mais c’est Ayrault qui agresse et divise toute la gauche parlementaire. C'est le Front de Gauche qu'on accuse de voter avec l'UMP quand il est le seul à s'opposer à une loi PS-MEDEF votée grâce à l'abstention de l'UMP. C'est moi qu'on accuse d'être violent quand c'est Ayrault qui caporalise le parlement et bafoue le droit d'amendement des parlementaires. C'est moi qu'on accuse de populisme quand c'est Ayrault qui méprise la démocratie représentative et le Parlement. La vérité, c'est que nous appelons à une Sixième République quand Ayrault utilise contre nous toutes les manœuvres permises par la Cinquième République. Cet épisode montre à quel point l'austérité et la flexibilité ne peuvent être imposés que de façon autoritaire. Il montre aussi une nouvelle fois combien la lutte sociale est indissociable de la lutte démocratique dans la démarche de la Révolution citoyenne.
A propos du refus d'amnistie sociale, (ré)écoutez l'émission avec Xavier Mathieu, à 7'26", il parle de son échange avec Montebourg (édifiant), ensuite, l'interview de lui et du réalisateur du film sur les Conti reprend à 17'42" et à 33'11", une très illustrante comparaison avec un labrador. La phrase qui m'a le plus marquée : "On a gagné notre dignité".
J'ai mis le minutage, car, dans cette émission (de Pascale Clarke, eh oui...), il y a un peu de tout et de n'importe quoi.
@ Armand Barbentane et liberda
Enfin, nous sommes notamment favorables à la PMA car elle existe pour les couples hétérosexuels. Elle n'a pas "détruit la société". Elle a permis à des couples hétérosexuels mariés, privés par la "nature" du don de procréation de pouvoir créer une famille. C'est donc un élément de l'égalité civile.
Je suis personnellement contre le mariage pour tous et contre la PMA ET la GPA. Je trouve très dérangeant les dérives qui vont en découler et visant à solutionner par une loi un problème qui est en fait tout simplement les limites de la nature.
Par ailleurs, je ne vois aucune réflexion sur la marchandisation croissante de l'être humain (l'humain d'abord...hein ?!). Allez voir au Danemark le phénomène des "bébés sur catalogue" qui mène directement à l'eugénisme. Bienvenue à Gattaca ! D'ailleurs, les grandes banques d'affaires américaines (vous savez, nos pires ennemis) l'ont très bien compris puisque G. Sachs, Morgan Stanley, BoA, Citygroup et consorts soutiennent systématiquement le "mariage pour tous" lorsque des référendum ont lieu aux USA ! car derrière c'est business fantastique sur la vie à la clé. Un mariage unique + égalité devant la loi = faire de l'enfant un droit et personnellement, je suis contre.
C'est un fait que des familles recomposées comprennent des couples homosexuels et donc des enfants au milieu et pour ces enfants, il faut des mesures de protection (autorité parentale de fait au bout d'un certain temps, etc.) mais cela ne nécessitait nullement cet élargissement sans penser à ses conséquences en terme de marchandisation de la vie. 2 hommes ne peuvent pas avoir d'enfants, c'est comme ça. 2 femme non plus, c'est comme ça.
Je précise (au cas où), je suis athé et un fervent défenseur du programme l'humain d'abord, militant du PG et défenseur du FdG ! Cet égalitarisme est une négation ridicule des genres. Et, de mon point de vue, notre mouvement aurait bien plus à gagner à demander la tenue d'un référendum sur ce sujet qui, à l'évidence clive au delà des partis et des tendances, plutôt qu'un soutien en bloc à l'une des grandes "mesures alibi" "de gôche " de la droite complexée.
Si le référendum a été créé, c'est précisément et a minima pour ce type de sujet qui nécessitent réflexion et débat en chacun !
Quelle honte, je suis vraiment abasourdi, j'ai regardé hier soir l'excellent reportage de France 5 sur Florange, que je recommande (passage très tard bien sur, comme toujours pour les bons reportages), je n'ai aucune confiance dans ce gouvernement à part Tobira et Montbourg qui on bien compris le peu de pouvoir face a un despote comme Ayrault, qui s'obstine avec son aéroport. Bref. Même ds un second tour je ne revoterais pas PS.
Pour les auvergnat-e-s et les autres et pour redonner du punch pour préparer le 5 mai 2013 à Bastille, un montage du meeting du 14 mars 2012 (4 jours avant la Bastille) à Clermont-Ferrand.
Bonjour à tous,
Le FdG ne marche pas à la schlague, peut être mais assez de louange, la schlague nous la subissons durement au quotidien, la réforme des retraites, l'ANI voté par vote bloqué, le rejet de la loi d'amnistie des syndicalistes...
La division de la Gauche est consommée en raison de ce début de quinquennat calamiteux pour le monde du travail, l'union des forces de gauche n'est pas près de renaitre avec une telle politique.
Le parti solférinien porte l'entière responsabilité des échecs électoraux à venir, il faut virer ce gouvernement corrompu et vendu aux puissants de tout bord. Il nous fait plus de mal que ne la fait le gouvernement précédent alors du balai.
@DAVID JV (152)
Merci, très instructif ce document sur le marché de l'enfant au Danemark !
Oui Génialle, Attali est intelligent, mais on le croit omniscient ce qui n'est pas le cas. J'ignore quel crédit il accorde lui-même à cette supposée omniscience, je le soupçonne d'avoir la faiblesse d'y croire.
Les deux exemples que je cite de son incompétence en économie sont tirés de son livre Les juifs, le monde et l'argent. Il y écrit notamment que la première "véritable" monnaie serait le talent parce que c'est la première monnaie métallique. C'est une incompréhension totale de ce qu'est une monnaie (et il n'y a pas débat en la matière entre économistes). Les premières unités comptables sont apparues mille cinq cent ans auparavant ; et l'invention de la monnaie fiduciaire métallique fut peut-être un moyen de fiabiliser la comptabilité, en tout cas elle ne fut pas l'origine de la monnaie. Si on ne comprend pas cela, on ne comprend pas non plus le crédit (et Attali en effet ne semble pas le comprendre), qui est une opération de création puis destruction de monnaie, ce que la monnaie métallique ne permet pas. L'opération de prêt à intérêt en monnaie métallique n'est pas du crédit tel qu'il se pratique depuis le XVIème siècle : c'est une forme d'épargne, c'est-à-dire qu'un agent économique confie une partie de son argent à un autre. Mais cette opération n'est pas une anticipation sur de la création à venir, contrairement au crédit en monnaie scripturale.
Je suis tout a fait d'accord avec tous ceux qui plaident pour des discours en fin de marche le 5.
Pour ce soir, je vous souhaite de la force, du calme, de la clarté et s'il vous plait, ne parlez pas trop vite, il y a un tas de gens que n'arrivent pas a vous suivre parfois. J'ai revu votre débat avec Attali sur arrêt sur les images, je crois que vous pouvez arriver a donner l'impression de le convaincre dans certains points, cela serait fantastique. Je crois qu'il vous respecte (plus que d'autres). Jouer avec cela peut nous rapporter beaucoup dans le chemin de la "crédibilisation" de notre programme. Maintenant je crois humblement, c'est l'heure au rassemblement, essayer de trouver de points d'entente avec d'autres c'est vital. Fermeté, clarté et calme. On serait 4 chez moi en Uruguay a faire une écoute collective cet aprem'ici. Vous voyez ? Même a l'échelle internationale vous serez suivi. Je sais qu'aussi en Allemagne, en Belgique et même en Espagne on vous suivra. Bon courage!
Vienne le temps des cerises et des jours heureux.
Tous a Paris le 5 Mai !
@Jean Luc
Encore un très bon billet et démonte tout ce soir ! Dans le calme l'ouverture aux autres et la sérénité... mais défonce tout. Ceci n'est même pas un conseil mais un vœu. Ce soir parle pour nous !
@ Poncet
Attali n'a qu'un chose de géniale, son extraordinaire capacité de chiens de garde de passer d'un gouvernement à l'autre avec une constance qui en dit long sur son positionnement politique. Il correspond tout à fait au rapprochement idéologique critiqué à raison par F. Lordon dans son dernier billet.
Mais Attali est aussi quelqu'un de dangereux, c'est un pur techno-scientiste qui vante comme des progrès les avancées faites ces dernières années en matière de puçage du vivant et de l'être humain à la clé (puces RFID). Ce positionnement est particulièrement et très curieusement en phase avec les mouvements trans-humanistes US. Techno science et augmentation de l'homme qui, faut il le rappeler sont des ultra libéraux libertariens. Si le progrès sans fin devait conduire à la disparition de l'homme (le processus est déjà bien enclenché) Attali ferait parti de ceux qui s'extasieraient du miracle technologique. Un simple visionnage des nouveaux chiens de garde en dit long sur son appartenance au milieu oligarchique et à au mouvement du "Siècle".
@ Michel Matain
Je crois me souvenir du fait que dans la Constitution il est dit que le mandat d'un député n'est pas un mandat impératif, et que le vote d'un député par mandat impératif est nul, en gros nous ne pouvons non seulement exiger d'un député qu'il vote nécessairement comme son parti, mais obéirait-il par principe à une telle règle le député serait fautif et son pouvoir représentatif nul.
Maintenant rétablir dans une nouvelle Constitution la possibilité d'un mandat impératif poserait de graves problèmes quant à l'expression de la souveraineté par un citoyen, car alors ce seraient les "corps intermédiaires" (groupements, partis, syndicats, organisations,associations, lobbies...) en qui reposeraient la Souveraineté et non plus dans la volonté du citoyen. Quand je vote,comme représentant du peuple, j'exprime la Volonté générale par mon vote de citoyen. Si je vote avec un mandat "impératif" (tous les membres du groupe votent pareil) c'est le groupe et non le citoyen qui détient la Souveraineté. Cela pose un problème quant à la définition de la République (comme ensemble des citoyens et non comme coalition de groupes), et même de la démocratie : c'est chaque membre du peuple qui élit son représentant qui alors par son vote exprime la volonté générale. Bref, dans une République "bourgeoise" celle du mode de production capitaliste la nôtre, où l'Etat est l'Etat de la classe dominante, le député ne peut être que le "citoyen représentant", c'est quand il y a une autre forme d'Etat fondé sur la classe ouvrière que peut être envisagé un mandat impératif, mais là attention à toutes les dérives dictatoriales !
@DAVID JV (152)
Vous parlez de respecter la limites de la nature mais ce qui différencie l'humain des autres espèces c'est précisément le fait qu'il dépasse en permanence les limites de la nature. Heureusement d'ailleurs car nous serions encore à nous déplacer à pied entre nos cavernes et cesserions de vivre dès la première grippe venue sans antibiotiques. De plus pourquoi faudrait-il des mesures de protection pour enfants de couples homosexuels ? Qu'est-ce qui vous fait penser qu'ils sont plus menacés que dans les couples hétérosexuels ? Avoir des craintes est une chose naturelle mais cela ne devrait pas empêcher de réfléchir et de penser un peu aux autres.
Le FdG est un rassemblement de gens qui réfléchissent. Osons réfléchir !
Cette nouvelle trahison du gouvernement à propos de la loi d'amnistie sociale entérine le fait que le PS n'a plus de socialiste que la vitrine. Un abus de langage en somme. Et les entendre comparer l'action syndicale légitime aux casseurs d'extrême droite dernièrement à l’œuvre dans nos rues achève de me répugner. Tous devant nos télés ce soir (c'est bien la première fois que j'écris une chose pareille), en attendant les pavés le 1er et le 5 mai. Et on met les bouchées doubles pour rameuter le plus de monde possible !
L'eau, le mal, le bien, n'est pas un passage anecdotique de votre imposante chronique.
Près de 3000 signataires en trois jours, des élus qui se positionnent publiquement. Veolia n'est pas encore cuit, mais ça sent le brûlé du côté de la com institutionnelle de la boite qui voit bien qu'elle défend une position indéfendable en traitant (officiel, et public) les personnes auxquelles Marc a refusé de couper l'eau de "mauvais payeurs".
A Avignon le bras de fer entre des usagers de plus en plus mobilisés, les collectivités (municipalité, puis agglo) pour une régie publique, continue de prendre de l'ampleur, et d'affaiblir publiquement la multinationale. hélas, les élus se sont un peu laissé séduire par le rapport d'un bureau d'étude issu de Veolia, qui prétend qu'une régie publique couterait plus cher aux usagers. C'est pour situer un contexte exacerbé, que je précise tout cela, c'est dans ce contexte qu'intervient le licenciement de Marc.
Merci camarade Mélenchon de ces mots, qui toucheront, je n'en doute pas, tous ceux qui prennent de plus en plus fait et cause pour ce salarié au grand coeur.
@160 Menjine
Lorsqu'on élit un député sur et qu'il ne respecte pas la parole donnée, il ne s'agit pas de le faire "tomber sous le coup de la loi", il s'agirait simplement de le faire tomber "sous le coup de ses mandants", qui par la possibilité d'un référendum révocatoire peuvent lui retirer son mandat.
Sur Médiapart Bové et DCB signent une tribune assasine contre Mélenchon. Je ne peux envoyer le lien, car le site est payant. Titre "Mélenchon combat l'Europe, les Verts veulent la reconstruire". Suit une longue diatribe haineuse contre JL M. Tout cela, comme par hasard quelques heures avant des "Paroles et des actes"! Nul doute que Pujadas va lui servir tout chaud sur son plateau cette nouvelle bassesse !
On lâche rien !
Bravo et continuez le combat. "Haut les coeurs'ardent la lutte". On lâche rien !
La VIe République, oui, mais jugulez les technocrates contre lesquels Marie Noëlle Lienemann à lancé un retentissant coup de gueule en 1994.
La corruption bat son plein, surtout dans la corporation médicale qui se fabrique de juteuses maladies !
Merci Monsieur Mélenchon !
Toujours à propos de Veolia.
Il faudrait demander au syndicat majoritaire aux élections professionnelles chez Veolia Eau, CGT, pourquoi il a abandonné la revendication de la municipalisation de la distribution d'eau en France et quels sont ses arguments pour la délégation du Service Public de l'Eau aux multinationales comme Veolia ou GDF Suez. Car depuis l'arrivée de Jean marie Messier et jusqu'à maintenant avec frérot en passant par le fameux Proglio, la CGT n'a fait que de signer des accords gagnants pour la direction, perdants pour les salariés. Elle ne s'est jamais opposée à l'Union Economique et Sociale mise en place par Messier et qui a permis de réduire de façon significative le nombre de Comités d'Entreprise, de CHSCT, de délégués syndicaux et du personnel. Ce qui débouche à l'heure actuelle sur un syndicalisme qui n'a plus besoin d'adhérents car tout se joue avec les permanents nationaux en contact quasi quotidiens avec la DRH nationale. La CGT de Veoloa est aux mains d'opportunistes qui préfèrent faire carrière au sein du syndicat en tant que permanent rémunéré comme un salarié sans aucune entrave de carrière bien au contraire. Quant aux autres organisations CFDT, UNSA, CFTC, n'en parlons pas c'est la même chose. La seule organisation qui a résisté et en a payé très cher le prix c'est FO. Pour en connaître un peu plus sur les détails du dialogue social chez Veolia, je vous conseille le livre de Roger Lenglet et de Jean Luc Touly "L'eau des multinationales Les vérités inavouables" paru chez Fayard en 2006. Je vous recommande plus particulièrement le chapitre 8 qui traite de la façon dont JM Messier s'est mis dans la poche tous les syndicats de l'ex Cie Gale des Eaux puis Vivendi et maintenant Veolia. Bonne lecture. J'ai un seul souhait c'est qu'un jour on réduise le nombre d'années de mandat de tous les permanents syndicaux et qu'ils retournent sur le terrain pour vivre à nouveau les conditions de travail et les préoccupations quotidienne des salariés et pour permettre à d'autres militants syndicaux méritants d'exercer à leur tour leurs fonctions ce qui évitera le copinage rapproché avec les directions d'entreprise.
@ermler à 18h33
Voici le lien dont il est question, partie accessible de médiapart (Le Club). Il n'y a pas que Cohn-Bendit et Bové, hélàs !
Jean-Luc,
J'en ai assez de cette petite ordure de Cohn-Bendit. J'ai l'avantage de l'avoir connu en mai et juin 68, lui et ses sbires venant insulter les travailleurs de l'INNO-Nation de l'époque. J'était à l'époque le secrétaire de l'Union Locale CGT et nous avions plus de 30 entreprises occupées par les grévistes, qui eux se battaient pour les salaires, les conditions de travail et n'avaient rien à foutre de ce mec qui insultait les salariés. Les mêmes qui gueulaient "CGT trahison,Séguy démission". Ce mec est une vermine ! Il est dans les poubelles de l'histoire ! Quand à Bové qu'il s'occupe de ses brebis dans le Larzac et arrête de nous emm****r.
Gilles Langoureau : fameuse ton affiche ! Et je suis connaisseur (moi aussi graphiste pro).
@David JV et Christian B
Bravo, vous affirmez, sans hésitation, avec une science infuse qui fait l'admiration de beaucoup je suppose, sur le droit ou pas des homosexuels a vivre normalement. Ce sont des gens comme vous et moi vous savez, mais voila, quelque chose a du m'échapper pour oser l'affirmer haut et fort. Quant a tout attendre de la nature, et bien dites donc, il y a bien longtemps que personnellement j'admirerai les pissenlits par la racine. Seule la science et toutes les expériences de ce siècle et du siècle précédent m'autorisent a vous répondre aujourd'hui. Pour les enfants soyez rassurés, il existe des enfants très heureux avec des parents homosexuels et des enfants très malheureux avec des familles hétérosexuelles (malheureusement).
fraternellement
@ 162 Menjine
Je crois me souvenir du fait que dans la Constitution il est dit que le mandat d'un député n'est pas un mandat impératif, et que le vote d'un député par mandat impératif est nul, en gros nous ne pouvons non seulement exiger d'un député qu'il vote nécessairement comme son parti, mais obéirait-il par principe à une telle règle le député serait fautif et son pouvoir représentatif nul.
C'est pourtant ce qu'ont fait les députés communistes des années 20 jusqu'aux années 80. Et personne n'a osé les sanctionner pour ça. Et aujourd'hui dans les votes cruciaux, l'Elysée et la direction du PS exercent un maximum de pression sur les députés socialistes pour qu'ils votent "bien". Je n'ai pas vu qu'il y ait une quelconque sanction. Mais je ne crois pas que le problème soit de soumettre le député au groupe des députés auquel appartient. Le problème est que le député élu se soumette de lui-même au programme qu'il a défendu et grâce auquel il a été élu, qu'il se soumette aux idées qu'il a défendues devant les électeurs, qu'il vote comme il s'y était engagé avant d'être élu. Par exemple Hollande et les députés socialistes ont été élu sur l'idée de renégocier le traité Sartkozy-Merkel. Une fois élu, ils ne renégocient rien du tout et votent le contraire de tout ce qu'ils avaient promis. Le problème est le respect des électeurs. Une des raisons du désintéret politique, de l'abstentionnisme, et de la montée de l'extrème-droite vient de ce que les politiques sont vus comme faisant des promesses qu'ils se dépêcheront d'oublier une fois élu. Le respect de la parole donnée pour un député participera aussi de la moralisation de la vie politique.
@ermler
"Sur Médiapart Bové et DCB signent une tribune assasine contre Mélenchon..."
Ce n'est pas sur Mediapart réservé aux abonnés, c'est sur les blogs de Mediapart accessible à tous, et d'une.
Et de deux, un aller retour pour rapporter de là-bas que les députés "verts" François Alfonsi, Jean-Paul Besset, José Bové et Daniel Cohn-Bendit auteurs de la tribune en question ont déjà reçu une bien belle volée de bois de leur couleur fétiche, qu'ils n'ont pas volée, dans les commentaires.
De tout coeur avec Jean-Luc Mélenchon pour ce soir.
@tonya et ermler
A quoi bon rapporter ici les saloperies et mensonges sur Jean Luc trouvés ça et là, d'autant que ça doit être tiré du blog de Médiapart et non de Médiapart soi même.
[Edit webmestre : C'est en effet une question que je me pose quotidiennement. On dirait que certains on une attirance maladive pour tout ce qui est glauque. Et bien entendu, avec les meilleures raisons du monde, dont celle de nous informer !]
Hooo que c'est méchant de la part de ces "soi-disant" verts Européens! Car pour moi, qui vient des écolos, il n'y a qu'un seul homme (en France) qui peut se vanter d'être un écolo (très vert), c'est P. Rabhi et son mouvement Colibris. Point. Les autres sont des leurres qui veulent le pouvoir. Comment dit-on aussi "la bave du crapaud..."
B'jour à tutti,
Bon, les loups sortent du bois dans lequel ils se calfeutraient (Bové, Cohn-Bendit eu égard à la dernière diatribe qu'ils ont écrit, à ce sujet ciblé seulement JL Mélenchon est une erreur le FdG est plus large qu'ils ne le pensent) et bien d'autres (notamment des cadres du PS). Obligés de justifier, parfois avec force langage cultivé, la misère qui se profile en Europe au nom d'une idéologie destructrice. C'est un bien. Qu'ils affichent clairement leurs pensées. Désormais nous pouvons argumenter de manière plus explicite ce que nous portons. Nous pouvons désormais afficher sans forfanterie que nous avons des idées, des propositions concrètes nationales, européennes et mondiales. Oui, ça peut paraître prétentieux, mais en réalité c'est bien là le tournant de "l'affaire". Nous pensons global et agissons local et inversement pendant qu'ils fourbissent leurs mots pour nous ramener au plus petit dénominateur commun. Ils se trompent encore une fois. Nous n'avons pas fait le choix d'un homme, ou d'une femme, nous avons fait le choix de "l'humain d'abord". Certes avec difficulté parce que la démocratie telle que nous la pensons et la mettons en pratique n'a jamais de fin, qu'elle se nourrit en permanence de nos exigences et de nos désirs et que nous l'avons compris pour le bien de la collectivité. Incompréhensible pour eux, négatifs, rétrogrades, mais tellement simples qu'à la lueur de leur violence intellectuelle ou de leur déni de la réalité (voire de la démocratie), ils ne peuvent et veulent comprendre ce que vivent et sentent les populations dont ils ont reçu mandat. Lequel, ajouté aux salmigondis d'une majorité de médias propagandistes, est en grand danger. Ce n'est pas seulement histoire de démocratie représentative dont il est question aujourd'hui, mais bien de liberté. Bové, pour qui j'ai fait la campagne présidentielle, par filiation altermondialiste, n'aurait jamais du abandonner la confédération paysanne et Via Campesina, dommage pour ses brebis. Tous les demain vont être désormais à la fois angoissants et palpitants, mais à aucun moment nous ne pourrons dire que nous avons renoncé pour que nos sociétés vivent autrement que sous le poids d'une enclume intellectuelle, sociale, culturelle et économique qui nie les droits humains. Bien à vous tutti.
@françoisdl
tonya et ermler à quoi bon rapporter ici les saloperies et mensonges sur Jean Luc trouvés ça et là,d'autant que ça doit être tiré du blog de médiapart et non de médiapart soi même.
C'est quoi cette idée qu'il faudrait passer sous silence les "saloperies" sur Jean-Luc? Jean-Luc lui-même ne se prive pas de les évoquer dans ses billets. Certes la tribune de Bové, CDB and co est sur le blog de médiapart, comme toutes les tribunes, mais dans la catégorie "les invités de médiapart" et placée en première position. Ceci dit, puisque Tonya l'a mise en ligne, lisez les commentaires. C'est réconfortant !
SVP, faites passer le message à Jean-Luc Mélenchon: concernant l'article de Bové, DCB et consorts paru dans l'édition "les invités de médiapart", ceux-ci déclarent en fin de diatribe, après avoir fait les comptes la majeure partie de l'article, :"Quant à nous, eurodéputés écologistes, plutôt que de nous livrer à des contorsions statistiques et à des comptabilités d’apothicaire, nous nous efforçons d’assumer au mieux notre job au sein de l’institution parlementaire." Eh bine la seule chose à leur répondre pour clore ce débat stérile c'est de dire: "Quant à moi, eurodéputé du FdG, plutôt que de me livrer à des contorsions statistiques et à des comptabilités d’apothicaire, je m’efforce d’assumer au mieux mon job au sein de l’institution parlementaire." CQFD.
@ DAVID JV 152
Oui tu as le droit d'être "personnellement contre mariage pour tous et contre la PMA ET la GPA." Le FdG est pluriel. Il n'est pas monolithique. La preuve, notre député Carvalho et nos amis martiniquais de la GDR.
En effet, la "ligne commune" (il en faut une) prévoit bien l'égalité du mariage, l'adoption et la PMA. Notre députée MG Buffet a d'ailleurs bien défendue le programme partagée.
Mais, une précision. Personne n'a parlé de GPA. Elle est d'ailleurs prohibée par l'article 16-7 du code civil. Ce point a été rappelé par la députée Marie-Georges Buffet ainsi que par Jean-Luc Mélenchon à plusieurs reprises.
Nous qui sommes favorables regrettons que la "gôche" (les solfériniens) aient cané sur la PMA. Tu seras d'accord, c'est soit l'égalité ou la nature. Le PS reste au milieu du chemin comme sur de nombreux sujets.
Le mariage civil n'est pas une institution commerciale. Il est inscrit dans le cadre commun, la constitution des citoyens français : le code civil. Il n'y a donc pas marchandisation ou dérive à ce sujet.
Nous te rejoignons évidemment sur le risque de législation libérale (comprendre conservatrice). Notre conception de la liberté républicaine (émancipatrice de la nature : éternel hier) n'est pas libérale. "L'Homme est la mesure de toute chose ainsi que la Nature (écosystème)"La PMA doit évidemment faire l'objet d'une réglementation éthique (par exemple: anonymat des dons ; gratuité car le corps humain n'est pas dans le commerce etc.)
La PMA est déjà autorisée par les couples hétérosexuels. La PMA est une procédure complexe. Il n'y a pas de PMA de "confort". Pour les couples hétérosexuels y recourant, comme pour l'adoption, c'est souvent le parcours du combattant. Mais, si la PMA est une "marchandisation", il faut être cohérent et l'interdire aux couples hétérosexuels (à destination de la femme) et pas simplement la refuser aux couples homosexuels (femmes).
Bien à toi et fraternellement ! Le débat, c'est la vie. Au 5 mai pour secouer le Hollande !
Pour ceux contre les homosexuels éduquant des enfants. Que faites- vous des lesbiennes ayant des enfants. Si les homo ne peuvent pas, de par nature, élever des enfants, allez-vous leur enlever ? Si un homme ayant eu des enfants avant de vivre sa vraie sexualité, faut-il lui retirer la paternité de l’enfant, et si de malheureuses circonstances arrivent à la mère, faut-il confier l’enfant à la DASS ? Il y a beaucoup trop de mères célibataires et beaucoup trop d’hommes invoquant les lois de la nature en faisant des enfants à autant de femmes que possible pour que la « loi » naturelle » le soit réellement.
Qui casse le plus ?
Hier, un sondage sur RMC révélait qu'une majorité d'auditeurs était contre l'amnistie des syndicalistes qui détériorent quelques matériels. Personne ne s'émeut des dégâts humains faits par les patrons "cols blancs" des grands groupes, qui jettent à la rue des humains, qui pour certains se suicident et pour les autres, c'est la collectivité qui paye leur détresse pendant que ces mêmes "cols blancs" accroissent leurs "magots" placé dans leurs banques des paradis fiscaux, coffre fort de l'argent sale, de l'argent du crime, de la drogue, du trafic de toute sorte, etc.
Alors qui fait le plus de dégâts ?
Ceux qui "cassent" les outils de production. Cette caste oligarchique qui "assassine" des êtres ou ceux qui cassent quelques ordinateurs, vitres ou bureaux pour défendre leurs outils de travail et de vie ?
Ce monde devient fou et marche sur la tête, il est temps de foutre un bon et grand coup de balai pour fonder la VIème République écosociale. Pour ma part j’aurai un balai le 5 mai, mais à « chiotte ».
Jeudi 25 avril 2013 : le MEDEF a pris le pouvoir en France, de fait. Désormais, le président de la République n'est plus qu'un vestige du passé, un personnage d'apparat, un peu comme la Reine d'Angleterre. On le sort pour les grandes occasions, les voyages à l'étranger et sur le plan intérieur, il fait les gros yeux quand les ouvriers ne sont pas raisonnables.
Ça y est, voilà l'angle d'attaque choisie ce soir par la médiacratie : faire passer Jean Luc Mélenchon pour un violent qui défend la violence et donc le Front de Gauche pour un parti d'extrêmistes puis maintenir le débat au niveau du caniveau en essayant de coincer Jean Luc Mélenchon sur des questions de forme.
@marj
J'ai la meme impression avec derriere en plus l'idée de casser la dynamique pour le 5 mai.
Sainte Crique, c'était nul. Avec Atali, ça décolle. Jean-Luc a des occasions de dire des choses intéressante.
Oup ! Le coup de la Corée du Nord à l'instant ! C'est comme le clown et l'homme seul, il fallait le placer dans la conversation. Doux Jésus, Attali a failli oublier, il s'en est fallu d'une seconde.
Je vous regarde ce soir sur la 2. Allez y à Matignon, vous seul pouvez sauver toute l'europe du sud, même Attali est d'accord avec vous. C'est vraiment bien tout ce que vous osez dire. Lachez rien
Pour nous affranchir des 8 milliards (?) que la France emprunte chaque semaine sur les marché financiers (dixit Lenglet), on n'a pas de pétrole, on a l'évasion fiscale!
Bravo, il faut que vous soyez à Matignon, vous ête le seul à pouvoir sauver l'europe du sud. Même J Attali est presque ok avec vous. Surtout lachez rien, on y croit fort.
Honnêtement pas emballé par ce soir. On ne le laisse pas parler et pas assez direct dans les réponses, il passe pour quelqu'un qui ne veut pas répondre (même si ces explications sont logiques) et il me semble avoir été mangé par le député qui a récité ses mantras néo libéraux qui font recette malheureusement dans la société actuelle et les cerveaux préparés. Il n'était pas sur le plateau d'ONPC là. L'humour j'adore mais les télespectateurs attendaient-ils cela? Sentiment amer là, car le piège était bien tendu tout de même.
Je suis dégoûtée par cette émission, je trouve que Jean-Luc se laisse trop emporter et tombe dans tous leurs pièges. Il n'est pas arrivé à faire passer son message, à force de se défendre et d'attaquer sans arrêt il passe pour quelqu'un qui ne sait pas se contrôler, qui croit qu'il a raison sur tout, même moi il m'apparaît comme ivre et saoulant, c'est un comble. Je suis extrèmement déçue de constater ça et je regrette de dire que malheureusement JL s'est décridibilisé ce soir. J'imagine qu'il était stressé de passer à cette heure là devant tant de téléspectateurs avec l'enjeu si important du 5 mai.
Ils ont réussi à l'empêcher de développer les idées du FdG, il parle trop vite avec trop de colère au point que l'on a du mal à le suivre, il sait bien que c'est ce qu'ils allaient essayer de faire, je crois que JL les a sous estimé en se croyant plus maiin. Je suis désolée d'être aussi négative mais j'espèrais tellement que JL allait réussir à convaincre. Il faut peut-être tirer la leçon de ce genre d'émission qui nous dessert du fait que JL se laisse embarquer dans leur jeu.
Pulalala J.Attali a fait le scorpion (qu'il est) Il a piqué. Mais après il peut mourir ! non? Vous avez vu comme il a avancé son pion "je suis comme vous, je suis vos idées etc." et vlan ! Je l'avais dit, il est dangereux !
M.Attali ment. L'inflation est un impôt pour les riches, les prêteurs pas pour les pauvres c'est pour cela que la BCE veut protéger la zone euro de l'inflation, elle protège les riches créanciers.
Je n'ai jamais vue dans une émission politique des intervenants aussi méprisants avec un invité. Attali qui parle de la Corée du Nord, Apparu, avec son "au revoir Mr le premier ministre" et son sourire narquois. Et tous les autres avec leurs airs condescendants. Tout est fait pour ridiculiser Jean-Luc. Mais cette émission prouve la collusion entre la droite, le PS et les médias. Je ne sais pas si le message est passé, les médiacrates ont tout fait pour l'étouffer. De tout façon c'est nous ou le chaos, j'espère que les Français ne le comprendront pas trop tard.
Il a bien développé les idees au contraire, et je l'ai trouvé tres bon comme d'hab. Par contre une difference de niveau est evidente entre lui et ses interlocuteurs. il a même déstabilisé Attali. Il est très bon, mais ce qu'il developpe est d'un niveau que tous ne suivent pas. La France aurait tout a gagner avec Mélenchon.
Je voulais juste vous faire part de mon total soutien, et vous en avez besoin, de toutes part, vu les attaques violentes et virulentes à votre égard de la part des solfériniens, umpiste, néo libéraux relayés dans la plus grande complaisance par les chiens de garde. Merci pour votre prestation de ce soir qui fut un exercice de haut niveau.
Merci Mr Mélenchon de votre courage, votre pugnacité de votre combat pour les idées du Parti de Gauche et du Front de Gauche et de votre résistance physique, intellectuelle, morale pour ce long combat de boxe avec coups et coups bas sans cesse répétés. Avec vous nous résistons et marcherons le 5 mai.
Attali ce traitre qui vous plante un couteau dans le dos tel un assassin et qui se sauve en courant.
Sa bassesse est telle, qu'il est parti comme un lâche et n'a même pas pu assumé le regard de JL Mélenchon. Il est l'image même des "solfériniens" l’hypocrisie et la traitrise suprême. Plus jamais ma voix n'ira chez un Solférinien.