24avr 13
Deux farfelus, tête d’œuf en chef, se seraient trompés dans leurs calculs et de là viendrait que tout va de travers dans l’évaluation des politiques d’austérité qui ne seraient finalement pas si indispensables que cela, voir même seraient contre-productives. Tel est le roman que servent à présent les très importants pour crier des alertes aux gouvernements européens qui ont précipité leur pays dans le mur que nous connaissons tous. Nos thèses sur le sujet sont donc officiellement confirmées par nos adversaires. Je doute pourtant qu’ils capitulent sans condition. Non. Tout ira encore plus mal. D’une part parce que rien ne se fera avant un bon moment. Tous les trains lancés vont dans l’autre sens. D’autre part parce que si les politiques d’austérité ne sont pas la réponse au problème posé, le problème reste posé et le capitalisme financiarisé ne sait comment le résoudre. Enfin la politique d’austérité est un moyen de lutte de classe très efficace pour le capital contre le travail, une source de juteux profits, et un formidable outil de puissance géopolitique comme le montre l’usage impérial qu’en fait l’Allemagne contre le reste de l’Europe. En tous cas, nos thèses défendues pendant quatre ans en solitaire dans l’arène politique et sur des marges périlleuses dans le mouvement social et intellectuel sont validées. Cela ne change rien pour nous. Mais cela change tout pour l’adversaire puisque la légitimité de ses politiques est mise en cause. La délégitimation de l’ordre en vigueur est une des conditions initiales qui concourt à l’accélération de la révolution citoyenne.
Les jours qui passent voient la préparation de la marche citoyenne du 5 mai pour la Sixième République, contre l’austérité et la finance vaincre bien des difficultés qui se présentaient à nous, sur le terrain. J’en parle ici pour commencer…
Le sens de la marche du 5 mai se précise dans l'action
La préparation du 5 mai prend son envol. Puissant. Plus fort déjà que le niveau du 30 septembre dernier. Sans doute parce que le contenu de la manifestation recoupe de mieux en mieux la réponse attendue aux événements du moment. Quoi que veuillent faire croire les solfériniens et la droite, la mobilisation qui s’opère prend tous les contours d’un large arc des forces de la gauche politique et sociale. L’appel des écologistes pour le 5 mai avance vers ses mille signataires. La tribune hostile et maladroite parue dans "Libération" à l’instigation des proches de Cohn-Bendit nous aura finalement aidés à faire la preuve que nous rassemblions sans a priori ni injonction, là où d’autres voudraient clivages et invectives. En fin de course il apparaît que l’influence des actes posés par Eva Joly est mieux en ligne avec la sensibilité moyenne de la mouvance écologiste militante que ceux posés par José Bové et Daniel Cohn-Bendit, quand ils pensent que les vieux ressorts de la haine anti-communiste et anti-républicaine sont déterminants dans les motivations d’action de cette branche de l’écologie politique. En fait, ces deux-là se comportent comme si l’écologie politique était résumé par son rameau Europe-Ecologie. En vérité le mouvement est toujours très diffus et influent dans de nombreux secteurs qui ne se sentent représentés par personne politiquement, mais qui se positionnent dans des démarches d'objectif ou d’affirmation positive. Ces deux-là gèrent un patrimoine qui n’existe pas, ni là, ni comme ils le croient. En ne nous appropriant pas la marche citoyenne du 5 mai, tout en l’organisant et en la nourrissant de nos efforts, nous avons montré la force d’une méthode ouverte et non politicienne de l’action politique de masse.
L’appel des syndicalistes est aussi un événement dans son genre. Parce que les intéressés signent en mentionnant leur appartenance syndicale. Ils le font en pensant que cela sert la représentativité de leur organisation dans ce contexte. Et bien sûr, nul n’imagine que cela nuise à l’indépendance mutuelle de nos partis et syndicats. Cela acte aussi le fait de quels déclenchements d’énergie provoquent les initiatives du Front de Gauche, surtout quand il les place ensuite sous la direction de collectifs ouverts.
D’autres appels sont en cours et contribuent à la mobilisation. J’invite à en suivre le déroulé en se rendant sur le site dédié et en s’inscrivant à la lettre de liaison qui permet à chacun de prendre sa part de travail y compris derrière son ordinateur. A cet instant je veux évoquer encore le texte des économistes. Certes c’est un domaine intellectuel très aigu dans la période. Le document est un compromis. Mais justement c’est cela qui est intéressant. Cette fois-ci encore sous l’impulsion de la jeune génération d’économistes qui orbitent dans l’opposition aux politiques d’austérité, toute une catégorie décisive d’intellectuels surmonte les difficultés évidentes que soulève la diversité de leurs appartenances politiques pour trouver le moyen de se joindre dans la marche pour la Sixième République. J’ajoute en pesant mes mots que cela se fait alors même que sont continuellement déversées les accusations et mises ne cause contre moi à qui la marche est attribuée sans cesse, pour en réduire la portée, jusqu’au jour de son succès où naturellement il en ira autrement. Cela veut dire que le ressort de la personnalisation sans cesse retendu par nos adversaires ne percute plus, comme ils le croient eux non plus, les intellectuels comme les syndicalistes comme tous ceux qui participent à la mobilisation étant eux-mêmes habitués de longue main désormais à devoir résister dans leurs domaines à ce type de manœuvre et de dénigrements bovins.
Je ressens que l'appel à la marche citoyenne épouse une envie puissante de démonstration de force. Comme une sorte de revanche face à une droite qui tient la rue depuis des semaines sans que les répliques de gauche ne parviennent à fédérer. La raison est que les difficultés se multiplient sans cesse du fait des reculades du gouvernement dans tous les domaines. Autre chose va venir maintenant nourrir la marche citoyenne. C’est l’utilisation que tous voudront en faire à propos de l’ANI "made in MEDEF". Le vote est en effet reporté au 14 mai. Dès lors, la manifestation du 5 mai venant après celle du 1er mai s’inscrit dans la construction du rapport de force contre le Medef. De tous les points de vue possibles, le 5 mai est une date utile et un outil efficace.
L'eau, le mal et le bien. Philosophie concrète.
Cet homme était salarié de Veolia-Eau depuis 20 ans. Il s’appelle Marc, il a 48 ans. Qu’a-t-il fait ? Il a refusé de couper l'eau dans des foyers qui ne pouvaient plus payer leur facture d’eau potable. Pour la multinationale Veolia, les clients sont des pompes à fric. Pas question d’admettre qu’il s’agisse d’êtres humains. Car les êtres humains ne peuvent se passer d’eau. Mais la multinationale ne peut se passer de ses profits. C’est donc l’argent qui a le dernier mot. Les êtres humains qui n’ont plus d’argent doivent se passer d’eau. Mais ce n’est pas possible. C’est ce que s’est dit Marc. Marc est un être humain. Pas son patron. Une personne qui ne peut payer doit se passer d’eau ou payer. Comment payer ? Ce n’est pas le problème du patron car « si tout le monde faisait comme ça », gnagnagna. Par exemple la personne qui n’a pas d’argent pour payer l’eau dont elle ne peut se passer pourrait agresser un passant dans la rue pour lui voler son portefeuille, se prostituer, vendre de la drogue, ou n’importe quoi d’autre qui soit inhumain et illégal, la multinationale s’en fiche. Tout est bien du moment que sa part lui revient en payant la facture qui comporte le prix du service et le profit pour les dividendes. Celui qui touche le dividende se fiche que l’argent viennent d’une activité inhumaine ou illégale du client. D’ailleurs lui-même peut placer son argent dans les paradis fiscaux où les fonds de la drogue, du vol, de la corruption et de la prostitution se garantissent les uns les autres. Tout est donc simple dans ce monde-là.
Quelqu’un sans eau, pour Veolia, c’est juste un mauvais payeur qui n’a que ce qu’il mérite. De toute façon cette personne ne peut pas se défendre. On peut donc l’agresser sans risque. Couic, plus d’eau. Paye ou crève, c’est ton problème. Un point c’est tout. Telle est la force banale du mal. Le mal absolu. Celui qui coupe l’eau à quelqu’un qui ne peut payer décrète que le mauvais payeur n’est pas un être humain. Parce que les êtres humains ne peuvent vivre sans eau. Marc, 48 ans, salariés depuis 20 ans de Veolia, paye ses factures et il n’aime pas les mauvais payeurs. Mais il n’arrive pas à oublier que ce sont des êtres humains. Marc est donc viré pour insuffisance d’inhumanité. L’inhumanité est une qualité requise au travail chez Veolia. Et moi je dis ceci, en accord avec les « Robins des bois », les « Mariannes des énergies », les principales religions et philosophies. Je dis ceci, tranquillement. Celui qui nie l’humanité de l’autre nie la sienne. L’inhumanité est contagieuse et la première victime est aussi celui qui accepte d’être inhumain. Désobéir à une consigne inhumaine est un devoir fondamental pour rester un être humain. Désobéir est un devoir d’autant plus impératif lorsqu'il y a mise en danger des biens et des personnes. Ce qui est le cas avec la privation d’eau. Priver quelqu’un d’eau c’est décider qu’il peut s’en passer. Or il ne peut s’en passer. Priver d’eau quelqu’un est donc criminel. Si vous êtes de cet avis vous pouvez signer la pétition. Juste pour lui donner une tape fraternelle sur l’épaule, juste pour lui dire merci de rendre le monde moins stupide cruel et inhumain. Cet homme a perdu son boulot pour ça. Quand nous serons au pouvoir il sera réintégré, indemnisé, et décoré de la légion d’honneur. Nous n’aurons pas d’autre vengeance. Bien sûr l’eau sera socialisée. Mais pas par vengeance ! Juste parce que c’est l’intérêt général. Vienne le temps des cerises et des jours heureux, en quelque sorte. Dans notre conception de la Sixième République, la garantie de l’accès aux moyens des droits humains fondamentaux sera assurée. Le programme « L’Humain d’abord » le propose par la gratuité des premiers mètres cubes d’eau et des premiers kilowatt-heures. On sait exactement combien cela représente d’eau et d’énergie. Cela se finance par un tarif progressif et par la surfacturation des mésusages. L’eau de la piscine coûtera plus cher que l’eau pour boire et se laver. Notre monde à nous aussi est simple.
Patron Peugeot et ses suivettes
Après avoir annoncé 11 000 suppressions d'emplois et le gel des salaires, Philippe Varin patron de PSA avait obtenu 7 milliards de garantie de l'Etat pour sa banque interne. Il est fort Varin. Avec une usine dans la circonscription du ministre des finances, il y a une bonne ambiance de travail pour faire comprendre ses souhaits. Dimanche dernier, les travailleurs de PSA ont envahi le conseil national du PS. Ils demandent juste la nomination d’un médiateur. Un médiateur ! Les prétendus sociaux-démocrates devraient adorer ça. Surtout après leurs gargarismes sur « la négociation entre partenaires sociaux » et ainsi de suite. Mais Patron-Peugeot a dit : « Non ! Pas question ! ». Depuis toujours c’est la tradition de Peugeot : on ne discute pas avec l’ouvrier rebelle. On crée des syndicats bidons pour diviser et domestiquer, on dresse les petits chefs pour faire le job au quotidien. On recrute des larbins et des jaunes pour prendre l’ouvrier rebelle à revers. A Sochaux, dans le temps, les ouvriers rebelles appelaient cette sorte de faux frères « les suivettes ». Ils suivent le chef contre les collègues ! Donc Patron-Peugeot a dit « non » et les solfériniens ont fait les « suivettes » : « Oui chef ! ». Patron-Peugeot s’est dit « ces suivettes ne peuvent pas me tenir tête ! Vu leurs sondages, on voit bien que personne ne les soutient. Surtout depuis qu’ils ne donnent même pas de médiateurs à de pauvres ouvriers ! » Patron Peugeot se marre. Les suivettes sont toujours méprisés par tout le monde. Même et surtout par ceux qu’ils servent. De toute façon le personnel est toujours maltraité depuis des générations par les patrons-Peugeot.
Le Patron-Peugeot Philippe Varin a décidé de proposer à l'assemblée générale d'actionnaires un plan formidable. Il veut que l'entreprise dépense 300 millions d'euros. Ça fait beaucoup de sous. Mais c’est juste pour racheter ses propres actions ! Trois cent millions jetés par la fenêtre. On les retrouvera ni en machines, ni en salaires, ni nulle part dans l’économie. Enfin si. On les retrouvera quelque part. Voici où. En rachetant 300 millions d’action, hop ça fait monter le cours de bourse ! Donc ceux qui ont des actions voient leur valeur augmenter et leur capital de même. Et cela alors même que l’entreprise va si mal paraît-il. Les ouvriers vont perdre leur emploi. Les suivettes vont perdre ce qui leur reste d’honneur. Mais les possesseurs de capital eux vont se gaver. Pas qu’eux. Aussi l’encadrement supérieur. Les super-suivettes, en quelque sorte ! Car le Patron-Peugeot prévoit aussi 30 millions d'euros pour distribuer des stocks options. Tranquille le Philippe Varin. Qui va lui dire quelque chose, hein ? Le gouvernement de gôche ? Le ministre du redressement machin chose ? « Ha ! Ha ! Ha ! », s’amuse Philippe Varin.
Philippe Varin a trompé les salariés de PSA et le gouvernement. Ce gaspillage des plans de rachats d'action avait précisément été dénoncé en juillet par le ministre Montebourg. Qu’est-ce qu’il dit le ministre à présent ? Et aussi à quoi sert l'administrateur Louis Gallois, nommé à PSA par le gouvernement en contrepartie des 7 milliards de garanties publiques accordées ? A-t-il accepté ces propositions indécentes ? Que font ces gens ? Pourquoi laissent-ils faire ? Pourquoi ne font-ils rien ? Pourquoi tout le monde qui a de l’argent peut-il s’essuyer les pieds sur nos bulletins de vote ?
Un beau jour d'égalité
Ce mardi 23 avril 2013 n’était pas un jour comme les autres dans notre histoire politique nationale. La loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe a été adoptée à l’assemblée nationale. Cette loi s’inscrit dans le combat des Lumières pour l’égalité. Vieille racine de nos luttes politiques en France et, par contagion, dans le monde. Les uns disent que les êtres humains naissent libres et égaux en droit. Les autres disent que l’égalité est une vue de l’esprit. Pour les uns la loi libère. Pour les autres elle opprime ! Les uns pensent qu’il n’est de nature humaine que culturelle, socialement et historiquement constituée et sans cesse recrée. Les autres pensent que la nature humaine est un fixe invariant. Pour eux, la loi égalitaire contrarie l’état de nature et donc génère une violence qui est légitime.
Ce n’est pas seulement une victoire philosophique des Lumières que ce moment. Le vote vient à la suite d’une longue série de conquêtes républicaines que furent le mariage civil, le droit au divorce, la création du Pacs. Le commencement de 1789 n’a pas épuisé sa dynamique. Le vote hostile au mariage pour tous du député communiste Carvalho, utilisant la faille béante de l’autonomie du groupe devant le Front de Gauche et de chaque député vis-à-vis du groupe, doit rester à sa place isolée, sans signification politique. Le groupe s’est bien battu sous l’impulsion de Marie-George Buffet. C’est comme ça qu’a été obtenue, entre autre, une première reconnaissance de la diversité des familles au sein des instances représentatives de la vie familiale. Et le jeu collectif que pratique Marie-George avec les structures de travail du Front de Gauche a été enthousiasmant pour les camarades de terrain. En tous cas la commission LGBT du Parti de Gauche était regonflée à bloc quand a été modifié l’article L211-1 du Code de l’action sociale et des familles permettant ainsi aux associations homoparentales d’adhérer à l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et aux Unions départementales des associations familiales (UDAF). Et encore plus en voyant s’accroître la représentativité des associations familiales laïques par la reconnaissance (enfin !) de l’existence des familles même quand elles ne sont pas formées dans le cadre du mariage !
On passera sans trop s’y arrêter, dans l’instant de fête que nous vivons, sur la frilosité du président de la République tout au long du combat. Il a semé le trouble en commençant par imaginer une « clause de conscience » pour autoriser les maires à ne pas célébrer les mariages homosexuels. Avant de se rendre compte que cela est tout simplement illégal, en plus d’être offensant. Mais comme ce fut révélateur de sa vision de la loi à géométrie variable ! En reculant sur l’adoption et le droit à la PMA pour les couples de lesbiennes, le président a ensuite donné l’impression que tout cela posait un problème d’on ne sait quelle nature, aggravant l’ambiance lourde que la droite et les « naturalistes » voulaient créer autour du sujet. Et pourquoi a-t-il renoncé à renforcer les droits de tous les couples, notamment ceux du Pacs ? Et pourquoi n’avoir rien permis ni rien programmé à propos du changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transsexuelle. L’Argentine, pays du pape l’a fait ! Pourquoi pas la France ? Je voudrais rappeler que dans mon discours de la Place de la Bastille en mars 2012 j’avais dit, au nom du Front de Gauche, que la Constitution de la Sixième République devrait garantir dans ses principes la stricte égalité de tous les couples comme une liberté fondamentale et un droit inaliénable. Je crois que la marche du 5 mai va intégrer cette dimension d’une façon essentielle. Je souhaite qu’on y voit beaucoup de pancartes et banderoles sur ce thème. Ce sera la couleur de fond de la manifestation d’après moi, autant que le refus de la finance et de l’austérité.
Jean-Marc Ayrault humilie le Parlement puis est ridiculisé
Le final de la présentation de l’ANI au parlement clôt dans la honte un épisode parmi les plus lamentables de ce début de quinquennat calamiteux. Je parle ici du recours au "vote bloqué" au Sénat sur le projet de loi MEDEF sur l'emploi, dit ANI. Une décision misérable. Pour rien ! Car le vote final est, pour terminer, reporté au 14 mai. La conférence des présidents de groupe s’est en effet insurgée contre les brutalités du gouvernement. Le gouvernement a donc échoué à accélérer le processus. Tout en se discréditant lourdement. « Cela aura des conséquences » a lancé Eliane Assassi, notre présidente de groupe. Car c’est une chose de demander un vote bloqué face à la droite et une toute autre chose de le demander pour fermer la bouche aux sénateurs du Front de gauche et de la gauche du PS !
J'ai alerté sur la brutalité du gouvernement dans ce dossier plusieurs fois sur ce blog. La procédure parlementaire "d'urgence" a été déclenchée. Elle limite à un débat dans chaque assemblée l'examen du texte alors que la Constitution prévoit une règle normale de deux lectures par assemblée. Tous les délais ont été compressés. Alors que le gouvernement a su prendre des semaines et même des mois pour le projet de loi sur le mariage pour tous, il n'a consenti que quelques semaines pour un texte qui attaque violemment le code du travail. Pour justifier le recours au vote bloqué au Sénat, Michel Sapin a tenu des propos surréaliste. "A la reprise de la discussion [samedi] matin, nous en étions à plus de dix-huit heures de débat. Nous avions examiné 156 amendements sur les 679, soit 8 amendements par heure. Le Sénat a eu recours à 50 scrutins publics, ce qui est bien au-delà des habitudes. A ce rythme, il nous [aurait fallu] siéger encore une soixantaine d'heures pour achever l'examen de ce texte". Vous avez bien lu. Pour Michel Sapin, les droits du Parlement et le débat parlementaire sont une lenteur insupportable. Tel est le futur contremaître pressenti par François Hollande pour porter son barda gouvernemental ! C’est l’homme de « la gauche qui agit ». On voit pour qui et contre qui… C'est surréaliste. Car le même Michel Sapin n'a pas eu de mots assez grandiloquents pour défendre le texte. Il a vanté une loi "historique", "comme il n'y en a que trois ou quatre par siècle". Diantre ! Mais pour Michel Sapin, soixante petites heures dans un siècle, c'est encore trop !
Le gouvernement ne voulait pas du débat. Il a peur de la vérité. Il joue la montre car le mauvais coup ne passe pas si bien que ça. Au PS l’influence de Gérard Filoche s’est considérablement accrue sur ce thème. Certes cela ne débouche sur rien, mais la résistance s’est exprimée avec brio et en face la riposte s’est vite éteinte. Et quand même au total 73 députés de gauche ont refusé leur appui à ce mauvais coup ! Le gouvernement a dû se contenter d'une majorité relative, 250 voix sur 577. Plus les jours passent, plus le doute et les mises en cause s’étendent. Et les soutiens s’amenuisent. Il a donc recouru à un artifice de procédure : le vote bloqué. De quoi s'agit-il ? L'article 44, alinéa 3 de la Constitution de la 5e République permet que "si le Gouvernement le demande, l'assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Gouvernement.". Autrement dit, il n'y a qu'un seul vote global qui inclut tous les articles du texte et les amendements gouvernementaux. Seuls sont soumis au vote les amendements "acceptés par le gouvernement". Tous les autres amendements disparaissent. Ils ne sont ni présentés ni discutés, ni mis au voix.
Le recours au vote bloqué au Sénat est un révélateur. Les libéraux et les sociaux-libéraux ne peuvent imposer leurs politiques sans brutaliser la démocratie. On le voit chaque jour au niveau européen ou l'austérité est imposée sans l'avis des peuples sinon contre eux. La flexibilisation du marché du travail est le deuxième axe des politiques austéritaires. Elle aussi est imposée brutalement. Le gouvernement a donné un droit de veto au MEDEF. Il a contraint les parlementaires PS à renoncer à la quasi-totalité de leurs amendements pour ne pas déplaire à Madame Parisot. Le Front de Gauche, lui, ne marche pas à la schlague. Nos parlementaires n'obéissent pas à Jean-Marc Ayrault et encore moins au MEDEF. Ils ont donc déposé des centaines d'amendements sur ce projet de loi sur l'emploi. Ils voulaient expliquer les dangers, alerter les salariés. Ils voulaient convaincre les parlementaires qui se réclament de la gauche de défendre les salariés et leurs droits. Ils voulaient proposer de nouvelles solutions contre la précarité et le chômage. S'ils ont aussi multiplié les demandes de scrutins publics, ce n'est pas d'abord pour retarder le débat. C'est parce que les parlementaires PS doivent leur élection à l'ensemble des électeurs de gauche. Or ce texte n'a jamais été promis pendant la campagne électorale. Il contient des reculs dramatiques pour les salariés. Il est donc normal que les électeurs sachent ce qu'ont voté leurs élus.
Au Sénat, la dernière utilisation du vote bloqué datait de Nicolas Sarkozy et François Fillon. L'UMP avait utilisé cette arme antiparlementaire le 21 octobre 2010 sur un texte symbole : la contre-réforme des retraites. La droite l'avait utilisée alors contre la gauche, PS et Front de Gauche unis. Et Fillon avait décidé le vote bloqué après trois semaines de débat au Sénat. Le Parti Socialiste avait hurlé au scandale à l'époque. La première secrétaire du PS, Martine Aubry avait dénoncé un "coup de force" comme le montre un communiqué de presse toujours présent sur le site du PS. Le PS d'avant disait que "ce nouveau contournement du Parlement est scandaleux. Comment accepter que sur un sujet essentiel, qui engage le pacte social et républicain, on refuse aux élus de la nation le temps nécessaire au débat? Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le président (…). Chacun comprend que ce qui gêne le gouvernement, c'est le débat. Parce que plus on débat, et plus la vérité apparaît : le projet du gouvernement est profondément injuste et ne règle rien".
Aujourd'hui, les solfériniens ne disent plus rien. Seule Marie-Noëlle Lienemann a protesté. Elle a dénoncé "un énervement gouvernemental, une forme d'aveu de faiblesse. Dès que quelque chose résiste, et en particulier quand ça vient de la gauche, le gouvernement ne le supporte pas". Sur le fond et sur la méthode, elle n'était pas d'accord. Avec Jean-Pierre Godefroy, c'est la seule sénatrice socialiste à avoir voté contre le texte au final, aux côtés des sénateurs du Front de Gauche. C'est autrement plus courageux que l'attitude de Robert Hue. Lui s'est lâchement abstenu, alors que son ancien parti, dont il a été le premier dirigeant, était agressé et humilié, et tandis que les droits des salariés étaient lourdement attaqués. A la fin, Ayrault est encore plus brutal que Fillon. Comme Fillon, Ayrault a utilisé le vote bloqué pour faire passer un texte contre les droits des salariés. Mais à la différence de Fillon, Ayrault n'a supporté le débat que trois jours. Et Ayrault n'a pas utilisé le vote bloqué contre la droite mais contre un groupe de gauche, le groupe des sénateurs communistes. Comme à l'Assemblée, le texte n'a été adopté qu'à la majorité relative. A l'Assemblée comme au Sénat, le Front de Gauche a voté contre et les parlementaires Europe Ecologie les Verts se sont abstenus. Comme à l'Assemblée, cette loi Ayrault-MEDEF n'a été adoptée par le Sénat que grâce à l'aide de la droite. L'UMP s'est abstenue et les centristes ont même voté pour avec les solfériniens et les radicaux de gauche.
Encore une fois, Ayrault n’a agi avec tant de bestialité qu’en raison de sa volonté de désamorcer la résistance face au texte du MEDEF. Il pensait alors que si le texte n'avait pas été voté avant dimanche 21 avril au Sénat, il n'aurait pas pu être définitivement adopté par le Parlement avant la mi-mai. C'est-à-dire après les manifestations syndicales du 1er mai et notre grande marche pour la 6ème République le 5 mai. Les solfériniens ont préféré caporaliser le Parlement pour en finir au plus vite. Le projet de loi devait passer en commission mixte paritaire mardi 23 avril au matin pour pouvoir être définitivement adopté jeudi 25 avril par l'Assemblée et le Sénat. C'était encore une magouille avec l'ordre du jour du Parlement. Car cette semaine est normalement une semaine de "contrôle" de l'activité gouvernementale par le Parlement. Ces semaines de "contrôle" ne servent normalement pas à voter des textes de loi mais à débattre de l'application des lois déjà votées et de l'action du gouvernement. Au lieu de cela, le gouvernement à essayer de faire inscrire le vote sur la loi MEDEF. Peine perdue. Tout s’est effondré devant la résistance des présidents de groupe ! Le texte ne sera pas soumis au vote avant le 14 mai. Du coup les manifestations du 1er mai et celle du 5 mai redeviennent des temps de rapport de force contre cette loi malfaisante et scélérate.
Pourtant bien sûr, c'est moi que l'on accuse de diviser la gauche ! Mais c’est Ayrault qui agresse et divise toute la gauche parlementaire. C'est le Front de Gauche qu'on accuse de voter avec l'UMP quand il est le seul à s'opposer à une loi PS-MEDEF votée grâce à l'abstention de l'UMP. C'est moi qu'on accuse d'être violent quand c'est Ayrault qui caporalise le parlement et bafoue le droit d'amendement des parlementaires. C'est moi qu'on accuse de populisme quand c'est Ayrault qui méprise la démocratie représentative et le Parlement. La vérité, c'est que nous appelons à une Sixième République quand Ayrault utilise contre nous toutes les manœuvres permises par la Cinquième République. Cet épisode montre à quel point l'austérité et la flexibilité ne peuvent être imposés que de façon autoritaire. Il montre aussi une nouvelle fois combien la lutte sociale est indissociable de la lutte démocratique dans la démarche de la Révolution citoyenne.
Sur le micro crédit que promeut monsieur Atali venu donner une leçon de démocratie à monsieur Mélenchon par son allusion perfide à la Corée du nord, je conseille de lire ce document sur les effets de cette finance dans un pays comme l'Inde. Le bilan de cette idée présentée bien trop souvent sous des aspects positifs, comme une oeuvre de solidarité, c'est que ça asservit surtout économiquement les plus pauvres au lieu de les sortir vraiment de la misère et c'est couplé avec une politique capitaliste la plus féroce qui soit qui réduit ou supprime tout ce qui peut ressembler au service public. C'est une affaire bien lucrative tant que l'emprunteur reste en vie.
Pour finir, à la lecture de l'article sur ce qui se passe en inde, on peut voir et vite comprendre que l'asservissement par la dette de l'inde et d'une partie conséquente de sa population, c'est un scénario une mécanique qui est tout bonnement en train de se dérouler ici aussi avec les mêmes mécanismes et à quoi le président Hollande jusqu'ici souscrit. Sans vergogne.
Je souscris au point de vue de @Marc 23h57, en précisant que j'ai l'analyse d'un militant PG qui "mange du terrain" quotidiennement et reconnaît partager avec Jean-Luc la même conception de l'humanité.
Je suis en effet très déçu que la plupart des diversions des chiens de garde aient fonctionné hier soir en titillant sans cesse Jean-Luc qui a systématiquement souhaité répondre à la joute (quand une simple fin de non recevoir aurait ipso facto délégitimé leurs flèches d'oligarques) sans en revenir à l'essentiel de notre combat: l'éducation populaire et le déminage culturel des concepts dominants (qui sont ceux des dominants selon Marx, rappelons le).
En laissant glisser leurs attaques, il eût été radicalement convaincant d'expliquer à chaque réponse, sereinement, notre paradigme: la refondation anthropologique du discours politique (cf. Jacques Généreux: La Dissociété et L'Autre société). Bref, dérouler constamment le "qu'est-ce qu'un être humain" et "qu'est-ce que la politique selon le FdG" pour saper par là-même le "cadre" dans lequel les vassaux du système veulent nous cantonner pour disqualifier, ex-ante, tout raisonnement alternatif.
La bataille culturelle sera longue, mais elle est fondamentale pour enraciner l'aspiration émancipatrice de notre programme dans la tête du plus grand nombre. Bravo quand même Jean-Luc pour ton opiniâtreté dans cette émission notamment et je sais qu'il est facile pour moi de refaire le "match" à froid assis devant mon clavier. Fraternellement,
Vu ce qui est arrivé au pauvre Cahuzac depuis qu'il s'est permis de traiter Jean-Luc Mélenchon de clown (et je ne parle même pas du mauvais karma de DSK), je crains vraiment le pire pour Attali avec son propos tout en finesse sur la Corée du Nord !
Bassesse et médiocrité. Le contraste entre Jean-Luc et les porteurs de banderilles était saisissant ! Pourquoi tout ce petit monde se prête-t-il à ce jeu mortifère ? Je pense que Jean-Luc doit être triste d'en être le révélateur. Mais les idées cheminent et oui, les auditeurs attentifs et de bonne foi comprennent et se saisissent de la pensée pour aller plus loin dans le questionnement. Félicitations à Pujadas et Attali : ils méritent bien leur inscription au tableau des "ignobles", "con" est bien trop gentil.
Dans votre premier "paroles et des actes" vous aviez été époustouflant ! Ils se sont donc arrangés pour que ça ne se reprodruise pas. La première journaliste avait comme mission de vous énérver avec la énième séquence sur vos éléments de langage ! (trois quart d'heure pour savoir si c'était bien de parler cru et dru). Les conséquences des décisions des ministres des finances européen eux pas violent ! La situaion qui se dégrade, les usines qui ferment les chomeurs sans avenir, pour eux c'était pas un sujet important. Leur choix devoyer cette colère. Moi j'ai vu une collusion pour discréditer votre parole et vous déstabiliser. Attali en faux cul, vous flatte et vous poignarde à la fin ! Pas violent ça ? Moi je dis que c'est pire que tout, parce que c'est fait sans courage comme agirait un traitre. En gros vous leur faites peur à tous ces installés, qui n'ont pas de probêmes de fin de mois, ils ne veulent que l'on bouscule leur monde. Et attention pas droit des les jugers. Ils sont journalistes. La preuve ils ne peuvent comprendre que face au désespoir, d'une perte d'emploi, ils puisse y avoir de la colère. Le principal c'est que nos idées soient reprises par d'autres et deviennent de plus en plus crédibles et fassent l'objet de débat. Merci d'avoir en si peu de temps dépoussiérer des idées qu'ils avaient réussi à rendre utopistes.
Moi aussi à la fin de l'émission j'étais épuisé. J'ai eu l'habitude des situations contradictoires où il faut dialoguer avec des gens efficaces, éluder les interventions parasites, contrer des pièges dialectiques, conserver l'attention des distraits etc... Mais là, je me suis dit que si j'avais été à la place de Jean-Luc Mélenchon j'aurai été lessivé. Du coup je pense que la colère qu'on éprouve doit évoluer. Combattre la bêtise et la mauvaise foi fait partie de l'exercice des responsabilité, mais combattre la perversité c'est autre chose. Pendant l'émission il aparaîssait que tous ces gens sont bien les représentants d'un système, qui ne doutent pas une seconde que ce système est le seul valable, et qui naturellement essayent de mettre en échec celui qui n'en fait pas partie. Ils pensent que tous les moyens sont bons pour arriver à leur fin et ils ont même demandé à Mélenchon s'il pensait lui aussi que la fin justifie les moyens, comme quoi ils sentent bien qu'il y a là un enjeu important. Il leur a répondu non ! ce qui pouvait se traduire ainsi : vous êtes des bons à rien. Au moment de la diffusion d'une conversation privée pour montrer la duplicité de Jean-Luc Mélenchon on voit bien s'exercer ce principe de "qui veut la fin veut les moyens même s'ils sont moches, mais s'ils sont illégaux on peut les attaquer non ? L'insignifiance du député UMP est contradictoirement ce qui posait le plus de problème à Ménélas, face à l'association de la bêtise et de la brutalité on voit se profiler les spectres des résistants du passé et on se rappelle jusqu'où ils ont dû aller. Bref, j'ai l'impression que la marche pour la 6ème république c'est la marche de la république tout court en fait.
L'arène! Grossier cirque médiatique avec les jeux pervers les plus éculés (Corée du Nord, Tibet, langage cru, bruits de couloirs, questions interminables, interruptions incessantes,etc...). Tout a été fait pour empêcher de parler, de développer une idée, faire perdre du temps, et tenter de faire coïncider Jean-Luc avec la caricature noire que font de lui les chiens de garde. La meute était vraiment déchaînée ce soir pour pourrir le débat. Elle est aux abois. Signe que la manifestation du 5 mai dérange.
Dans ce contexte, dans un tel cirque médiatique, un grand bravo à Jean-Luc! Très bien d'avoir combattu avec leurs armes: lecture d'un passage du livre de Lenglet et, pour le gag, bravo aussi pour avoir souligné l'absurdité de l'exemple de Bettencourt (David Pujadas a eu l'air tout bête avec son exemple à la con: comment cette très vieille dame pourrait-elle prétendre toucher des allocations familiales, elle qui a de très grands enfants?) Plus sérieusement, un grand bravo pour la conclusion de l'entretien, axée sur les valeurs démocratiques et républicaines. Pour notre mouvement, pour ceux qui militent dans les forums de la presse et ailleurs, c'est un formidable outil pour répondre à ce cliché grotesque de la "Corée du Nord.
Encore un grand bravo à Jean-Luc! La bataille est rude.
"Révolutionnons-nous" contre les mauvaises répartitions de l'argent, du travail. Stop à la misère. Stop à la précarité. Stop aux inégalités. Marre de cotiser pour que cela soit versé en salaires à des politiciens qui ne pensent qu'à fructifier leur propre fortune.
Marre de survivre.
Jean Luc invité hier soir à Des paroles et des actes sur France 2.
@tous
Merci de vos commentaires qui me redonnent confiance car cette emission était un piège pour discréditer Jean Luc.J'en suis sorti épuisé et déçu que les journalistes persistent dans leur mission de pourrissement.Ne faites pas grand cas du méprisable coup de pied de dernière seconde d'Attali car c'est à lui même qu'il a porté un coup et à sa place je serais mortifié qu'un plateau télé soit le théâre de ma lâcheté.SI le bonhomme en sort indemne c'est que vraiment il ne vaut pas grand chose.De plus Jean Luc a pu dire sa déception et sa sincérité crevait l'écran.
Je regrette un peu que Jean Luc ne réponde pas plus directement aux questions.Les circonvolutions qu'il utilise et qui procèdent de l'argumentaire donnent l'occasion à ses contradicteurs de parasiter les réponses qui du coup ne sont pas intelligibles sauf à l'auditeur qui s'accroche.Au final les chiens en profitent pour dire qu'il n'a pas répondu.Pour intéressants qu'ils soient,les développements ne passent pas dans ces conditions et c'est dommage.il faut être plus direct,mais c'est plus facile à dire qu'à faire face à une meute qui ne respecte pas les règles de leur mission.
Bravo Mr Mélenchon pour votre combativité et votre résistance ;3 heures comme ça je ne pourrais pas tenir.
L’arène, les jeux du cirque, la fosse aux lions, le traquenard malsain, la tentative de mise à mort… tout a été dit par les uns et les autres. Face aux défenseurs du système qui n’étaient là que pour vous piéger avec une connivence qui vous est spécialement réservée et auquel aucun invité n’a jamais eu à subir pareille perversité, il y avait un homme simplement humain qui parlait de la violence quotidienne qui était faite à tous les autres (je pense en particulier à ce ouvrier de Renault Cléon qui s'est donné la mort) et qui donc crevait l’écran, démolissait leur mise en scène perfide. Face au déshonneur du métier d’informer, face au déshonneur de leurs commanditaires planqués dans leurs palais, vous personnifiez aujourd'hui "l’honneur du prolétariat". A chacun d'entre nous de trouver et de partager ce courage. Merci Jean-Luc Mélenchon
Aucune autre personnalité politique ne subit ce genre de traitement, il faut bien le reconnaitre. La raison première est que notre porte parole ne se laissant pas démonter facilement et doté d'une résistance hors norme, il leur faut donc taper plus fort qu'avec les autres pour espérer le faire vaciller, chose qui ne se produit pas pour autant. Les citoyens réfléchis n'auront pas manqué d'y voir clair dans leur petit jeu de pervers, va ! Et le plus comique dans l'histoire, c'est Apparu qui ose demander de l'intelligence dans le débat ! Appliqué à sa personne alors de petit tr... du c....! Ils nient donc tous en bloc qu'un rapport de force avec l'Allemagne pourrait être payant et pour cause, ils ne veulent pas que ça change. Et quant à l'autre minet avec son balai o'cedar sur la tête, en fin d'émission, quelle bouffonnerie !
M TC JLM
Quelque peu déçu de l'émission d'hier soir où la forme l'a très largement emporté sur le fond ! C'est dommage car le PG n'a pas souvent l'occasion d'être invité dans une telle émission. Reste à attendre le taux d'audience, que j'espère bon, afin qu'ils te ré-invitent. Je mesure cependant la difficulté de l'épreuve.
A mon humble avis il te faudra utiliser la prochaine fois une autre façon d'aborder une telle interview. Pour hier soir, je ne suis pas sûr que les hésitants aient été convaincus et c'était quand même là l'objectif.
Je pense que tu y aurais gagné en pédagogie si tu avais répondu plus directement aux questions car on t'aurait forcément demandé de préciser. Exemple sur l'Euro : oui, il faut en sortir si la situation perdure et qu'aucune réforme ne peut être envisagée.
Par ailleurs, et c'est mon dernier point, il ne sert à rien de ferrailler, directement, avec les journalistes qui sont là en service commandé et dont tu auras du mal à faire apparaître à l'écran et en direct cet asservissement. Mieux vaut se servir d'eux, un peu comme au judo !
Bonjour Jean Luc,
Etant adhérant pour la deuxième année au PG, (et pour d'autres années futures encore, je l'espère), c'est donc avec beaucoup d'attention que je vous ai écouté hier soir. Après avoir lu les commentaires de mes prédécesseurs, je suis un peu d'accord avec certains d'entre eux. Je voua ai trouvé moins convaincant et moins détendu du moins jusqu'au débat avec Mr Apparu. Vous avez en revanche été bien meilleur en fin d'émission. Alors oui, je pense que les journalistes avaient pour mot d'ordre de vous déstabiliser, et de vous décrédibiliser afin de montrer de vous un homme presque "colérique et dangereux" face à la majorité de l'opinion publique, et peut-être qu'hier soir, ils y sont en partie parvenu. Je ne reviendrai pas sur la personnalité d'Attali, on se doutait bien que son sourire n'était pas franc et qu'il vous donnerait un bon coup de poignard dans le dos. C'est plus facile à écrire derrière un ordinateur qu'à faire en direct, mais je pense qu'ils aiment vous titiller et de donner de vous cette image d'agitateur non crédible, afin que vous vous emportiez, et pour une fois pourquoi, ne pas être plus détendu, et quelque part les surprendre. J'ai fais le déplacement à Bordeaux pour vous écouter, j'ai écouter toutes les émissions radio et télé où vous êtes déjà passés, vous avez souvent été plus convaincant et surtout plus posé. Ce n'est qu'une remarque de ma part, en aucun cas un conseil que je ne permettrai pas de vous donner car, néanmoins, j'admire votre ténacité face à des individus qui vous haïssent, tel Pujadas, Lenglet etc., et surtout votre courage. Je dois aussi vous dire que vous avez été bien meilleur en milieu-fin d'émission, plus posé, bref, vos idées sont mieux passées. J'essaierai d'avoir une discussion à ce sujet avec le "chef" de notre comité bergeracois, lui même qui avait assisté en tant que délégué aux assises du PG à Bordeaux, voir quel était son sentiment concernant votre prestation sur France 2, et peut-être pouvoir rebondir ensuite. De toute façon, nous vous soutenons, et vive la marche du 5 mai à Paris.
Votre dévoué
Laurent.
Je partage le ressenti de Marc 23h57 et damien 3H09.
Cette émission a été pour moi une souffrance et une immense frustration. Jean-luc a été très bon sur le contenu des idées exprimées. Sa ferveur a été un bonheur. J'ai souffert physiquement (presque) comme lui.
Ce qui pose problème serait plutôt le schéma d'ensemble dans lequel s'inscrit cette émission et donc de son impact politique. Le système (médiatique en l'occurrence) salit tout ce qu'il touche. Le moment me semble venu de nous interroger collectivement au FdG sur notre stratégie de communication. Nous ne pouvons prendre le risque de continuer à envoyer Jean-Luc dans des joutes périlleuses. Que jean-Luc ne veuille pas "être protégé" est tout en son honneur, mais politiquement il notre "bien commun". Compte tenu du modèle économique du système médiatique il faut donner de la valeur à notre parole. Tout ce qui est rare est cher, ne faudrait-il pas organiser cette rareté ?
Je pencherais (ai-je raison ?) pour privilégier la présence de Jean-Luc dans des réunions publiques, meetings, au contact direct du peuple. Si nous gagnons le peuple le reste suivra, Les médias ne pourront plus faire marcher le monde sur la tête.
Bonjour Marc 02,
Je partage totalement votre opinion, c'est la raison pour la quelle, je vais en parler avec mon responsable de section bergeracoise, on ne peut plus exposer Jean Luc comme ça, effectivement, c'est notre bien commun, pour les interviews du PG, nous avons aussi Martine ou François qui s'en sortent aussi bien, cela permettrait d'économiser un peu Jean-Luc. Idée vraiment à creuser.
Cordialement
Laurent.
Des émissions comme ça c'est un piège, du top-show orienté pour détruire l'invité et le brider en le provocant vicieusement. Nous pourrons remarquer la différence de traitement avec la MLP. Passer le temps à vous faire éviter le fond à dévier en chipotant sur des mots et a pinailler les 80% du temps de cette soirée. A plusieurs, tels des roquets suspendus aux chevilles ils ont réussi ce qu'ils cherchaient l'énervement pour effaroucher la ménagère bobo de plus de 50 ans. Mission accomplie le recul et le calme nécessaire n'a pas été là sauf vers la fin. Vous devriez prendre du repos et vous ressourcez en dehors de ce système pourri un bon moment car à force d'être la tête dans le guidon on finit par s'user. C'est plus chez Pujadas qu'on peut faire de la politique, il fallait le prendre en divertissement (ONPC) et ne pas se prendre au sérieux. C'est à vomir de voir se service public à la main du système.
L'arène était saignante, et éprouvante face à cette adversité établie pour piéger, cependant je pense comme François dl n°260 qu'il est nécessaire de répondre le plus possible aux questions en évitant les envolées qui n'ont pas d'intérêt et qui déstabilisent et noient les téléspectateur qui n'ont pas la pratique intellectuelle de l'homme (oh combien réaliste!). Ces digressions sont attendues par les piégeurs pour tenter de ridiculiser.Les émissions de grande écoute doivent être à mon avis au contraire très sobres sans être mélo, quoique la situation... Bon courage à vous tous et tenons le cap puisque petit à petit même la droite bien pensante et bien moralisatrice à ce jour s'aperçoit que l'austérité ne mène à rien, sinon au désastre. Etablir une économie vertueuse écologiquement, basée sur la demande en instaurant une protection solidaire entre les états sont bien les 3 facteurs d'une réussite envisagée pour notre pays... et ceux qui nous entourent.
Si on pouvait noter,comme on peut noter les match de foot sur Canal +, je vous mettrai 11/20. Pourquoi ? J'aurais réagi plus fermement de façon que le Atali de Mitterrand revienne sur le plateau pour retirer cet insulte. Ensuite est apparu Apparu, le traitant de clown, faisant rire à tout ces passages télévisuels et là J-L Mélenchon en était abasourdi de cet olibrius en chaussettes rose qui n'était là que pour poser des questions à la con, finalement l'UMP a envoyé le gugus de service, il aurait fallu avoir Copé, lui qui avait de nouvelles idées pour redresser la France au travail (en plus de retirer les 35h, je propose la ré-instauration du fouet).
J-L ne m'a pas enthousiasmé, il s'est encore fait piéger sur ses comportements journalistiques. Ceci-dit, c'est une anecdote, la 6ème d'abord et Ayrault démission... Du balai, en gros.
Terrible procès... non pas du Front de Gauche ni du Parti de Gauche ni des idées et du programme, "ces belles personnes" n'en sont pas capables, d'autant qu'elles arrivent à avouer que certaines analyses et les solutions qui vont avec sont pertinentes. Non l'objectif à atteindre c'est de faire passer le porte-parole pour un violent et lui caricaturer un profil de futur dictateur, en faire un épouvantail. Dans ce procès, l'accusé ne bénéficiait ni d'avocat ni de témoin de bonne "moralité". Pire que cela il a du subir le test : "la fin justifie-t-elle les moyens ?". Question à retourner à l'envoyeur et je ne pense qu'ils auraient pu répondre comme Jean-Luc : "Non ! En aucun cas". Journalistes, "experts"... ils étaient là pour que ça saigne. Malheureusement le seul mérite de cette émission aura été de mettre en lumière, si nous n'en étions pas encore instruits, la suffisance et la médiocrité méchante de ces "chiens de garde". C'est l'analyse que peut faire un militant ou un sympathisant du front de gauche, mais comment la plupart des spectateurs auront-ils subit cette exercice ? Combien auront regardé l'émission jusqu'à la fin ? Est-ce que cela permettra la compréhension et l'adhésion aux idées contenues dans le programme "l'humain d'abord" ?
Seuls les imbéciles ne changent pas d'avis ! Donc je reprends la plume pour critiquer ce Carvalho, député communiste, élu grâce au FdG, qui émet un avis défavorable sur Jean-Luc Mélenchon ! En effet ce député maire ex-conseiller général mais toujours Président de communauté de communes donc cumulard, est un opportuniste qui a comme suppléant le maire de Lassigny, lui même encarté au PS. Ma déception est grande et je n'hésiterai pas à lui dire quand à l'occasion je le retrouverai sur le marché, sa critique sur l'homme n'est pas digne d'un élu du peuple qui se veut représenter les valeurs humaines sur lesquelles il s'est fait élire sous la bannière du FdG.
En conclusion, bravo à Jean-Luc Mélenchon pour ce travail d'hier soir car je connais peu de monde capable d'une telle résistance argumentée en permanence, bravo pour la métaphore du chauffage central, elle est imparable.
On ne lâche rien !
Chacun l'a compris ici, il y a le feu dans la maison libérale, à tous les étages, celui du PS comme ceux de droite, d’extrême droite et centriste. Déjà avant Cahuzac, cela allait de mal en pis mais depuis même le FN chéri est englué dans le système (nous devons appuyer sur cette réalité). L'acte 1 consistait à diviser le FdG. Raté. Il faut maintenant passer à l'acte 2, décrédibiliser Mélenchon et son programme qui n'est pas le sien mais celui du FdG, la nuance est d'importance, tout comme la marche du 5 mai qu'ils veulent réduire à Jean Luc, alors que les appels se multiplient (en espérant un échec, devenant celui d'un seul). Minable. Donc décrédibiliser, Attali a échoué d'où sa sortie. Passons sur Lenglet (si j'étais son patron je le virerais pour faute professionnelle). Apparu à disparu faute d'argument mal coaché sans doute. Restait à Roquette de tenter un tir d’artillerie pour sauver la soirée de Pujadas. Moralité face à la force d'un programme construit par ceux qui font le FdG, la routine libérale patine. Eux ne savent pas ou ils vont, nous si. Alors il reste Mélenchon, vous êtes seul, la France est seule, ils oublient juste le peuple. Misère !
@luz11 (268)
Oui même à droite ils y viendront et certains qui sont intelligents et ont la franchise de reconnaitre le peu de cas qu'ils font de l'UMP, sont bien contents qu'un Mélenchon puisse faire un travail d'opposition face à cette inertie hollandaise. Ils préfèreront sauver quelques meubles, à droite, en étant, par la force des choses, attentifs aux idées du Front de gauche, qui ne leur fera perdre que le superflu, plutôt que risquer de tout perdre à subir l'austérité imposée par Hollande !
@ 262 citoyenne21
Aucune autre personnalité politique ne subit ce genre de traitement,
C'est tout à fait vrai. Dans ces conditions très difficiles, Jean-Luc a fait un excellent travail hier soir. Une superbe préparation pour la manif du 5 mai, Un très bel appel au rassemblement de toute la gauche sur ses vraies valeurs que seul incarne le Front de Gauche en tant que mouvement politique aujourd'hui.
@ citoyenne21 à 8h13
Aucune autre personnalité politique ne subit ce genre de traitement, il faut bien le reconnaitre !...
Je suis totalement de votre avis. Jean-Luc est un combattant, résistant tant et si bien qu'il force ses détracteurs à exagérer leurs attaques et que ça fini par se voir. Voilà ce qu'il fait, ne pas éviter les coups, les encaisser sans faillir et prendre le peuple à témoin pour l'obliger à ouvrir les yeux.
Je suis fière de vous Monsieur Mélenchon. Vous n'avez peur de rien ni de personne, vous ne baissez pas les yeux et vous êtes sûr de votre combat. Belle leçon de force, de courage, de volonté qui conforte la nécessité, que vous défendiez en début d'émission, d'imposer une autre manière d'appréhender les relations de la France avec notamment Merkel et la banque européenne. Au milieu de ce bor..l, vous faisiez le cours magistral et la mise en pratique. Chapeau bas. Soyez prudent, vous devenez dangereux.
Merci à vous et à tous les amis et les camarades.
Bonjour Jean-Luc,
Bravo pour ta prestation d'hier soir face à cette bande sournoise et hypocrite. Ils sont tellement occupés à essayer de te piéger que lorsque tu annonces qu'un nouveau parti va bientôt rejoindre le Front de Gauche, personne ne relève!
Au 5 Mai, nombreux et motivés!
La lecture de plusieurs commentaires me déçoit. La lecture qui est faite de cette émission est souvent faussée. Laisser entendre que JL n'a pas été bon sur la forme et que le message en a été parasité me consterne véritablement. Il me semble que notre porte parole a d'une part donné le maximum dans un cadre particulièrement hostile. D'autre part, il a réussi à faire passer nos idées malgré un pilonnage incessant où tous les coups bas furent de mise. Comment ne pas s'étonner que des sujets tels que l'ANI ou le passage à une nouvelle république ne soient pas ou peu abordés quand une part considérable de l'émission vise à discréditer JL et in fine à doucher les ardeurs des futurs manifestants du 05 mai. Car l'objectif des interlocuteurs n'était-il pas d'endiguer ce mouvement de contestation populaire à venir ?
Pour moi, JL a été à la hauteur autant qu'on puisse l'être dans un tel contexte. Prétendre le contraire serait profondément injuste.
L'audience de l'émission d'hier, qui a duré 2h30, a rassemblé 3 millions de téléspectateurs, soit 14% de part de marché, meilleur résultat de la saison.
Pour les chiens de garde il est sans risque de pousser Jean-Luc au delà des limites acceptables car ils savent l'homme incapable de représailles si malgré leurs manœuvres il était porté au pouvoir. Le combat fait moins peur quand l'adversaire est loyal. Il n'en va pas de même avec tous les politiques et les mordeurs de cheville se gardent bien de pousser MLP dans ses retranchements au cas ou elle serait un jour en position de les enfermer à la niche. Il serait pourtant instructif de voir comment elle réagirait à la place de Jean-Luc mais il ne faut pas rêver, un caniche ne sera jamais un lion. En plus de manipulateurs ce sont des lâches.
Ce matin au 7/9 de France Inter, Patrick Cohen (tiens, tiens, il a regardé l'émission !) vérifie auprès de Jean-Luc Domenach, spécialiste de la Chine, que Mélenchon n'a pas dit de bêtise au sujet du Tibet. Ben non ! Le spécialiste dit "c'est pas faux !" C'est ainsi qu'on marque des points, au fil du temps, à force de garder le cap.
Par contre, un truc me chiffonne. Marie-Georges Buffet et Pierre Laurent étaient-ils présents à l'émission, comme l'an dernier ? J'aime bien quand Jean-Luc se tourne vers les camarades derrière et cite quelques noms. Oui, le Front de Gauche est une force dont il n'est que le porte-parole le plus médiatique.
Bravo, on voit qu'ils ne vous aiment pas comme dirait ma mère et ça tout le monde le comprend, ensuite, ton discours m'a semblé clair dans l'ensemble et bien instructif pour qui n'était pas instruit de nos idées, j'ai trouvé que tu revenais rapidement sur le fond et avec pertinence (allez, juste pour leur clouer bien le bec, il fallait dire que la sortie de l'Europe était aussi un scenario qui avait été envisagé et qu'en y étant préparé, on a effectivement le droit de croire au rapports de force).
C'était les jeux du cirque cette émission, on a jubilé en la regardant, franchement, on était là et on se disait, "la vache, comme il te les demonte ces rigolos", le coup du Siècle avec Pujadas, énorme ! Montrer les potes derrière soit et dire "tenez, prenez n'importe lequel, on est interchangeable", énorme !
Fatiguant car bien prenant, 2h30 d'un débat captivant, c'est rude aussi pour le spectateur mais oui, c'est mieux qu'un truc planplan et les fameux "oui, on a compris, vous pensez qu'il suffit de parler cru et dru pour que ça aille mieux" de Pujadas sonnaient creux (de l'oreillette?).
Bravo Jean-Luc
Très bonne prestation hier soir voire excellente dès le début sur l'amnistie sociale et le positionnement de F.Hollande. Certains internautes du site sont un peu dans l'expectative, mais hier soir nous n'étions pas dans un entre soi, Jean-Luc montait "au feu", mais au feu, on prend toujours quelques balles.
On aura retenu que nous avions raison sur l'austérité et nous ne sommes plus seuls. Attali qui représentait le sérieux fait homme s'est tiré une balle dans la tête et a apporté la démonstration de ce qu'est la violence en vérité sur un plateau. Le 5 mai est connu par un nombre plus important de nos concitoyens.
Un bémol. La métaphore de l'arme nucléaire... à na pas réitérer.
J'ai personnellement apprécié le positionnement plus fin sur la question des municipales et le rappel que l'élection importante ce sont les européennes.
@Marc 23h57
Il ne faut donc plus jamais éteindre le poste avant la fin ! Jean-Luc est capable de tenir pendant 2h30, lui ! Du courage, Marc !
L'humain d'abord est indestructible, c'est notre force et la vôtre. C'est pourquoi ces journaleux se cassent les dents en vous affrontant. Vous avez eu sans cesse le souci des auditeurs dans vos réponses et vous le soulignez quand la journaliste vous disait -je sais déjà- votre réponse était que vous expliquiez d'abord à ceux qui écoutaient : bravo !
La finance est destructible car elle est le produit fabriqué au service du fric (capitalisme oblige !) et non des humains d'abord. Attali, conseiller de ce gouvernement, ne croit pas à la maîtrise de la finance par le peuple. Que fait-il lui aussi à gauche ? Un Humaniste ne peut traiter ses semblables comme ils vous ont traité. Votre personnalité ne regarde que vous mêmes et les bons conseilleurs sont le miroir d'eux mêmes ! Soyons humains et tout le reste viendra. Solidarité, mes frèresd'abord. Vive le 5 !
Bravo Jean Luc. Quelle soirée épuisante pour nous, mais alors pour vous ! Ils ont usé de toutes leurs ficelles (propos pervers, Corée du Nord, blablabla sur le parler dru et cru, les interruptions de dialogues, les interview des communistes, l'enregistrement en coulisses que j'ai trouvé inadmissible). Ils ne cherchent qu'à vous discréditer et vous énerver et donc essayer de faire passer une mauvaise image. Ils ont tellement peur. Tous nos arguments se confirment de jour en jour et ils voient bien que seul notre programme est crédible. Oui, nous serons à Paris le 5 mai encore plus motivés. Merci pour votre combativité à nos cotés. Nous sommes une belle famille.
Je comprends que certains ici supportent mal que l'on fasse des commentaires "critiques" sur la prestation de JL hier soir. En effet c'est démoralisant quand on connaît comme nous la valeur de notre porte parole et du programme du FdG. Néanmoins il ne faut pas se raconter d'histoires, prendre ses désirs pour des réalités et nier notre déception.
Je crois que JL s'expose trop et qu'il s'épuise à vouloir essayer de se défendre face à des ennemis pervers. C'est perdu d'avance car rien de ce qu'il dit n'est pris en compte si ce n'est pour le retourner contre lui, c'est leur stratégie. Je trouve que JL se laisse manipuler tout en voulant faire croire qu'il est un fin stratège, il sera toujours perdant dans ce jeu. Il pêche par son besoin de se justifier en permanence sur un mode agressif ou cynique, c'est son point faible et ils le savent. J'espère qu'il reste des moments où enfin il parvient à toucher les téléspectateurs par sa sincérité et son humanité.
Je suis adhérente du FdG et je partage quasiment toutes les idées du programme du FdG, aussi ce spectacle a été pénible à supporter et m'a mise en colère, je crains malheureusement qu'ils aient réussi leur coup à voir leurs airs goguenards.
J'irai à la marche du 5 mai pour soutenir le mouvement et notre porte parole que j'espère retrouver en meilleure forme. Au fait ce serait bien qu'il y ait des prises de paroles à la fin, on a besoin de sentir notre force de rassemblement.
La date était fort bien choisie, à quelque jours de notre manif. Merci la 2 et à Pujadas de vous avoir programmé avant et non après le 5 mai ! Sans doute une de vos meilleures "prestations" compte tenu du contexte politique, du genre de l'émission et des multiples perfidies... Je vous sentais en forme, "télégénique". De beaux moments (trop rares sans doute) qui vous ont permis de développer "nos" arguments. Ce qui me semble intéressant à noter aussi, c'est qu'il n'est jamais apparu aussi évident le travail de sape mené par le système médiatique, à votre encontre. Du cousu de fil blanc ; le surgé que la couturière enlève après avoir bâti son vêtement. Là, il l'ont laissé, bien visible, bien lourd. Encore bravo et merci.
Ce n'est pas le tout, je file coller mes affiches pour le 5 et continuer à distribuer les tracts, le cœur au ventre.
Dedifun 29 9h20
Comparatif d'audiences "Des paroles et des actes".
2012 (campagne électorale): Janvier Jean-Luc Mélenchon 21,8% d'audience. Février Le Pen 21,7%
2013: Février Le pen 11,7%. Avril Jean-Luc Mélenchon 14% (en janvier, Montebourg avait fait 10%).
Je pense que Mélenchon a raison de ne pas essayer d'imposer la façon dont on aurait aimé que le Front de gauche soit traité partout dans les médias. Parce que c'est impossible de faire ça et qu'il serait de plus, de nouveau, taxé de "dogmatique/sectaire/extrémiste/etc". Il a raison de répondre le mieux qu'il peut aux questions souvent surréalistes qui lui sont posées. Parce qu'il sait que ça ne peut pas durer éternellement et qu'ils vont finir par être obligés de recentrer les questions plus sur le fond (il n'est d'ailleurs déjà pas traité de la même manière partout).
L'alternative c'est de faire comme M5S en Italie, ça veut dire développer le mouvement en impliquant les grands médias traditionnels le moins possible, en les boycottant. Cependant, je ne pense pas que le Front de gauche puisse s'organiser comme M5S en Italie, en partie parce que la cinquième république ne donne pas les conditions pour ça. Dans la cinquième république on ne peut pas contourner les grands médias traditionnels, il faut passer par eux pour pouvoir faire monter un mouvement et définir le paysage politique.
Cette émission était vraiment un flingage en règle. Une seule cible et tout le club à la mitrailler, avec le Pujadas en concierge du champ de tir. Aucune question sur le fond comme d'hab, que du blabla de journaleux. Bon on a l'habitude, mais la, quelle violence ! Notre Jean-Luc a su esquiver les rafales de scud, mais qu'a pu penser un téléspectateur lambda de toute cette violence verbale ? C'est cela qui est important.
Vivement le vrai changement ça commence a urger.
Bonne émission, éprouvante pour tous.
Pour l'anecdote, Attali avait un mistigri, le mot Corée, il n'arrivait pas à le sortir puisqu'il était a peu près d'accord sur tout, mais était épuisé par l'ampleur de la tache à accomplir. Il a donc balancé son mistigri en fin de débat, au moment de quitter son siège comme un adolescent mauvais joueur.
Je finirai par le journaliste italien, il s'est débarrasse de son mistigri Beppe au début de la conversation et a enchainé par un véritable éloge aux arguments et à la personnalité de Jean-Luc Mélenchon. J'en déduis que les journalistes italiens savent écouter, être sensibles aux arguments apportés, et éventuellement changer d'avis. Bravo !
.
Bonjour,
Une chose me trouble fortement. Le fait que la dette de presque 1900 milliards d'euro ne soit pas remboursée. Si une dette a été contractée normalement à savoir par l'Etat il semble logique qu'elle soit remboursée.
La politique néo-libérale est simpliste et éminemment contre productive car leur seule action est de baisser massivement les charges des entreprises. L'onde de choc sera énorme car beaucoup de gens survivent des prestations sociales et dès lors que l'Etat n'a plus de rentrées tous ces gens vont se retrouver à la rue et dans la rue, ça craquera. Donc cette politique ne résout pas le problème dans son ensemble, ce n'est que technique: un transfert de charges donc on tourne en rond. Le temps que cette politique porte ses fruits cela prendra 10 ans au minimum et il y aura un séisme social tel qu'on risque l'explosion.
Mais, le fait de ne pas rembourser la dette et d'avoir recours à l'inflation est aussi une solution technique à court terme. Là aussi le temps que cela porte ses fruits il va manquer une carte dans le jeu. J'aimerais bien que cela marche mais il y a un effet "brouillard" genre "ça va marcher". Si on fait cela l'Etat certes se sera débarrassé de la dette, c'est bien, mais très vite le besoin d'argent va se faire sentir et on devra de nouveau emprunter et là le sol va se dérober sous nos pieds. Quoi qu'on fasse il y a un goulet d'étranglement inévitable.
Je n'y connais strictement rien en économie donc je vais à l'essentiel.
Audience de l'émission d'hier, 3 millions (à comparer à la Le Pen en février, 2,6).
C'est pas tous les jours que l'on peut parler à autant de citoyens. Mais c'est en effet un combat très physique.
J'ai trouvé Jean-Luc excellent et Attali, après lui avoir ciré les pompes, s'est comporté en parfait pleutre.
A ceux qui semblent déçus de la prestation de Jean Luc, hier soir, il est utile de remettre les choses dans leur contexte. Des paroles et des actes et une émission de télévision grand public à une heure de grande écoute. Elle est programmée par des médiacrates pour faire de la pédagogie. A savoir faire avaler la pilule de l'austérité, convaincre le peuple à plus de sacrifices au profit du capital. Sur ce point, nos médicrates sont prêt à tout, nous en avons eut la preuve hier soir (désinformation, personnalisation outrancière...). Vous avez noté que nous avons été épargné de l'incontournable FOG, véritable procureur hystérique a la solde de ses amis capitalistes. Non Jean-Luc tu n'a pas déçu, bien au contraire tu as su combattre courageusement, tu a été exemplaire et très convaincant par tes arguments, tu a sus faire tomber le masque d'un Attali suffisant. Je suis persuadé que les gens qui ont suivis l'émission ont été convaincu par nos idées, ou tout au moins tu aura ébranlé les certitudes imposées par le "système". Bravo et merci.
@265 marc2
J'appuie totalement votre point de vue. Mais pour les questions de stratégie et de communication au FdG ce n'est pas nous qui décidons. Ni au PG d'ailleurs.
L'objectif hier soir était de te faire très mal. Tes qualités humaines et ensuite ton expérience politique t'ont permis de t'en sortir, bravo !
@Damien (celui qui "mange du terrain") exprime parfaitement mon sentiment, mais les risques sont énormes. Tu ne dois plus aller seul sur leur terrain. Au début, tu penses même que cela va se jouer sur ton terrain (toujours dans la dernière émission de Ruquier?). Mais là ce ne sont pas les mêmes, Pujadas et les siens sont prêts à tout, comme tout imbécile. Disons donc que tu fais partie d'un capital que nous souhaitons préserver. Ce n'est pas notre fort certes, mais il me semble vital que d'autres montent aux créneaux et que tu cherches à diversifier tes soutiens. Le coup n'est pas passé loin, Attali t'a grandement aidé, le respect qu'il t'a témoigné à cet instant les a fait rentrer dans leurs cages. La prochaine fois nous n'aurons plus d'excuses, car ces chiens là peuvent saper tout ce qui a été durement acquis, il faut donc changer notre manière de procéder (et dans ce domaine on sait faire non?).
Pour une fois que l'on a l'occasion de parler à 3 millions de téléspectateurs en direct, il était nécessaire de faire passer les messages essentiels du programme "l'humain d'abord" et de conforter l'unité du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon a su le faire avec talent et conviction. Petit à petit nos idées pénètrent la société par leur pertinence.
Ce qui m'a choqué dans les discours des intervenant face à Jean-Luc Mélenchon, c'est l'image du renoncement de la France dans le concert international comme si notre pays n'avait aucune histoire et aucun courage. Regardons autour de nous, les lignes bougent, la parole pour une autre politique se fait plus pressante à gauche. Ainsi, on peut mesurer que le rapport de force qui se crée mais qui semble invisible par exemple pour M. Apparu existe et produit des effets. Un encouragement et une incitation à poursuivre ce travail d'explication et d'éducation populaire.
Faire payer les plus riches semble pour beaucoup une mesure injuste et discriminatoire, très répandue dans toutes les couches de la société, car les gens simples comme vous et moi ont du mal à croire qu'on ne puisse pas être tout simplement honnête dans sa vie comme on nous l'a si bien appris à l'être à l'école communale. Mais il n'est pas inutile de rappeler que les paradis fiscaux existent et ont été inventés pour des personnes malhonnêtes trichant délibérément tricher et désireuses de planquer le fric volé au pays qui les nourrit. Or tricher et planquer du fric, demande bien entendu d'avoir beaucoup, énormément d'argent, mais aussi d'avoir les aides et conseils de gens très bien instruits, très malins et très grassement payés. Avocats, experts, comptables, juristes, toutes personnes auxquelles le français moyen n'aura jamais à faire dans sa vie, sont curieusement prêtes à mettre leurs connaissances et leur art au service de ceux qui ont les moyens de les payer. C'est à dire ni a vous ni a moi.
Les fraudeurs, qui utilisent les paradis fiscaux sont donc tout sauf des gens simples et honnêtes. Cela nécessite d'en avoir les moyens, car on peut imaginer que le billet d'entrée n'est pas donné, et d'avoir la possibilité de dissimuler des quantités suffisamment importantes pour que le jeu en vaille la chandelle. Donc, oui! Ce sont les riches, les très riches, les plus riches d'entre nous qui trichent et pillent le pays. L'argent qu'ils dissimulent ne fait pas partie de leur patrimoine. Les fortunes visibles et déclarées, celles qu'ils osent montrer quand on leur demande de le faire, font écran à l'autre, la souterraine, l'inavouable, et bien juteuse et ce serait faire preuve de grande naïveté de croire que soudainement, sur l'injonction d'un quelconque chef d'état ils renonceraient à leurs pratiques toxiques et deviendraient vertueux pour le bien de la nation. L'égoïsme et la cupidité ne peuvent que croître avec la fortune et il n'est pas interdit de penser que le besoin de frauder soit proportionnel aux montants dissimulés.
Alors, oui! Arrêtons de culpabiliser et de nous donner mauvaise conscience en désignant des coupables que nous ne connaîtrions pas. Nous n'avons pas besoin de les connaître pour savoir qui ils sont et dans quel monde inaccessible et opaque ils vivent et prospèrent. Le doute n'est plus permis et s'ils pensent que nous les jugeons mal, qu'ils en apportent la preuve. Mais, qui est prêt à croire...
Ok, Jean-Luc Mélenchon a fait le jeu du show buzz, sa fougue, sa furie a dû en effrayer plus d'un. Mais, il a offert le spectacle d'un lion dans une arène, épuisé à la fin mais combatif, jusqu'au bout. Déséquilibré parfois, mais retombant toujours miraculeusement sur ses 4 pattes. Seul pendant 3 heures, en "sur-régime", les neurones incroyablement à l'affût et opérationnels jusqu'au bout. Je me dis, c'est de cet "ogre-humain" dont nous avons besoin aux commandes du pays. Quant à l'argument d'Apparu, ironisant sur le pouvoir peu productif du "coup de poing" de Jean-Luc Mélenchon sur Hollande, rappelons lui que Jean-Luc Mélenchon est un démocrate, qu'il n'a pas l'intention de prendre le pouvoir avec un sabre à la main. Ajoutons qu'il est susceptible de mieux évaluer la force de Mélenchon et l'existence du Front de Gauche le 5 mai. A suivre...
Avec le recul, je pense que J L Mélenchon était plus tendu que l'an dernier lors de la même émission et à contrario, que les journaleux l'attendaient au tournant, c'était un peu la revanche de Poujadas. Il y a un an, Mélenchon c'était la surprise et ils ne savaient pas comment le prendre, Poujadas en avait le tournis. Là, on sent que les mêmes ont potassé le sujet: comment piéger Mélenchon ? Ils ont appris ses failles: une certaine suceptibilité avec une capacité à s'emporter et à prendre la mouche, ce qui leur permet d'entraîner le débat sur des disgressions et d'éviter le fond (langage, soirée dans le "beau monde" etc). Il faut absolument que Jean Luc apprenne à balayer tout ça et à passer à l'essentiel car ils veulent l'enfermer dans une caricature.
Pour le positif, c'est que JL Mélenchon apparaît profondément humain, vrai, plein d'énergie tandis que les autres semblent petits, désabusés et mesquins. Sur le fond, le message est parfois brouillé par les emportements et les disgressions, c'est cela qui est dommage. Parfois, il faut aller à l'essentiel et percuter avec des mots simples, compréhensibles par tous. Le développement sur la dette n'était pas toujours audible pour qui n'y connaît rien. Certains sujets semblent évidents pour JL Mélenchon car il a la culture politique et économique mais le télespactateur lambda n'est pas forcément aussi éduqué (surtout s'il regarde la télé).
Sur la dette, je pense qu'il faut sans cesse rappeler son origine pour court circuiter le "on vit au dessus de nos moyens"(crise, baisse des impôts sur les riches, création de monnaie par les banques privées) et ensuite parler plus de l'audit, appuyer plus clairement sur les pays qui ont refusé de payer (Argentine, Islande), sur le rôle de création monétaire de la BCE, expliquer que l'inlation n'est pas un mal si les salaires augmentent. La politique de l'Euro fort et de la désinflation est une politique faite pour le rentiers (qui perdent automatiquement de l'argent si il y a inflation). Enfin rappeler toujours que contrairement aux Attali and co,au Front de gauche nous n'avons jamais voté pour cette Europe là ! Sur les retraites, JL Mélenchon a bien montré l'ineptie du recul de l'âge d'entrée en retraite, mais je ne sais si tout le monde a bien saisi le lien entre l'augmentation considérable de création de richesses (PIB) et donc la relativité de la baisse du nombre d'actifs par rapport aux retraités.