24avr 13
Deux farfelus, tête d’œuf en chef, se seraient trompés dans leurs calculs et de là viendrait que tout va de travers dans l’évaluation des politiques d’austérité qui ne seraient finalement pas si indispensables que cela, voir même seraient contre-productives. Tel est le roman que servent à présent les très importants pour crier des alertes aux gouvernements européens qui ont précipité leur pays dans le mur que nous connaissons tous. Nos thèses sur le sujet sont donc officiellement confirmées par nos adversaires. Je doute pourtant qu’ils capitulent sans condition. Non. Tout ira encore plus mal. D’une part parce que rien ne se fera avant un bon moment. Tous les trains lancés vont dans l’autre sens. D’autre part parce que si les politiques d’austérité ne sont pas la réponse au problème posé, le problème reste posé et le capitalisme financiarisé ne sait comment le résoudre. Enfin la politique d’austérité est un moyen de lutte de classe très efficace pour le capital contre le travail, une source de juteux profits, et un formidable outil de puissance géopolitique comme le montre l’usage impérial qu’en fait l’Allemagne contre le reste de l’Europe. En tous cas, nos thèses défendues pendant quatre ans en solitaire dans l’arène politique et sur des marges périlleuses dans le mouvement social et intellectuel sont validées. Cela ne change rien pour nous. Mais cela change tout pour l’adversaire puisque la légitimité de ses politiques est mise en cause. La délégitimation de l’ordre en vigueur est une des conditions initiales qui concourt à l’accélération de la révolution citoyenne.
Les jours qui passent voient la préparation de la marche citoyenne du 5 mai pour la Sixième République, contre l’austérité et la finance vaincre bien des difficultés qui se présentaient à nous, sur le terrain. J’en parle ici pour commencer…
Le sens de la marche du 5 mai se précise dans l'action
La préparation du 5 mai prend son envol. Puissant. Plus fort déjà que le niveau du 30 septembre dernier. Sans doute parce que le contenu de la manifestation recoupe de mieux en mieux la réponse attendue aux événements du moment. Quoi que veuillent faire croire les solfériniens et la droite, la mobilisation qui s’opère prend tous les contours d’un large arc des forces de la gauche politique et sociale. L’appel des écologistes pour le 5 mai avance vers ses mille signataires. La tribune hostile et maladroite parue dans "Libération" à l’instigation des proches de Cohn-Bendit nous aura finalement aidés à faire la preuve que nous rassemblions sans a priori ni injonction, là où d’autres voudraient clivages et invectives. En fin de course il apparaît que l’influence des actes posés par Eva Joly est mieux en ligne avec la sensibilité moyenne de la mouvance écologiste militante que ceux posés par José Bové et Daniel Cohn-Bendit, quand ils pensent que les vieux ressorts de la haine anti-communiste et anti-républicaine sont déterminants dans les motivations d’action de cette branche de l’écologie politique. En fait, ces deux-là se comportent comme si l’écologie politique était résumé par son rameau Europe-Ecologie. En vérité le mouvement est toujours très diffus et influent dans de nombreux secteurs qui ne se sentent représentés par personne politiquement, mais qui se positionnent dans des démarches d'objectif ou d’affirmation positive. Ces deux-là gèrent un patrimoine qui n’existe pas, ni là, ni comme ils le croient. En ne nous appropriant pas la marche citoyenne du 5 mai, tout en l’organisant et en la nourrissant de nos efforts, nous avons montré la force d’une méthode ouverte et non politicienne de l’action politique de masse.
L’appel des syndicalistes est aussi un événement dans son genre. Parce que les intéressés signent en mentionnant leur appartenance syndicale. Ils le font en pensant que cela sert la représentativité de leur organisation dans ce contexte. Et bien sûr, nul n’imagine que cela nuise à l’indépendance mutuelle de nos partis et syndicats. Cela acte aussi le fait de quels déclenchements d’énergie provoquent les initiatives du Front de Gauche, surtout quand il les place ensuite sous la direction de collectifs ouverts.
D’autres appels sont en cours et contribuent à la mobilisation. J’invite à en suivre le déroulé en se rendant sur le site dédié et en s’inscrivant à la lettre de liaison qui permet à chacun de prendre sa part de travail y compris derrière son ordinateur. A cet instant je veux évoquer encore le texte des économistes. Certes c’est un domaine intellectuel très aigu dans la période. Le document est un compromis. Mais justement c’est cela qui est intéressant. Cette fois-ci encore sous l’impulsion de la jeune génération d’économistes qui orbitent dans l’opposition aux politiques d’austérité, toute une catégorie décisive d’intellectuels surmonte les difficultés évidentes que soulève la diversité de leurs appartenances politiques pour trouver le moyen de se joindre dans la marche pour la Sixième République. J’ajoute en pesant mes mots que cela se fait alors même que sont continuellement déversées les accusations et mises ne cause contre moi à qui la marche est attribuée sans cesse, pour en réduire la portée, jusqu’au jour de son succès où naturellement il en ira autrement. Cela veut dire que le ressort de la personnalisation sans cesse retendu par nos adversaires ne percute plus, comme ils le croient eux non plus, les intellectuels comme les syndicalistes comme tous ceux qui participent à la mobilisation étant eux-mêmes habitués de longue main désormais à devoir résister dans leurs domaines à ce type de manœuvre et de dénigrements bovins.
Je ressens que l'appel à la marche citoyenne épouse une envie puissante de démonstration de force. Comme une sorte de revanche face à une droite qui tient la rue depuis des semaines sans que les répliques de gauche ne parviennent à fédérer. La raison est que les difficultés se multiplient sans cesse du fait des reculades du gouvernement dans tous les domaines. Autre chose va venir maintenant nourrir la marche citoyenne. C’est l’utilisation que tous voudront en faire à propos de l’ANI "made in MEDEF". Le vote est en effet reporté au 14 mai. Dès lors, la manifestation du 5 mai venant après celle du 1er mai s’inscrit dans la construction du rapport de force contre le Medef. De tous les points de vue possibles, le 5 mai est une date utile et un outil efficace.
L'eau, le mal et le bien. Philosophie concrète.
Cet homme était salarié de Veolia-Eau depuis 20 ans. Il s’appelle Marc, il a 48 ans. Qu’a-t-il fait ? Il a refusé de couper l'eau dans des foyers qui ne pouvaient plus payer leur facture d’eau potable. Pour la multinationale Veolia, les clients sont des pompes à fric. Pas question d’admettre qu’il s’agisse d’êtres humains. Car les êtres humains ne peuvent se passer d’eau. Mais la multinationale ne peut se passer de ses profits. C’est donc l’argent qui a le dernier mot. Les êtres humains qui n’ont plus d’argent doivent se passer d’eau. Mais ce n’est pas possible. C’est ce que s’est dit Marc. Marc est un être humain. Pas son patron. Une personne qui ne peut payer doit se passer d’eau ou payer. Comment payer ? Ce n’est pas le problème du patron car « si tout le monde faisait comme ça », gnagnagna. Par exemple la personne qui n’a pas d’argent pour payer l’eau dont elle ne peut se passer pourrait agresser un passant dans la rue pour lui voler son portefeuille, se prostituer, vendre de la drogue, ou n’importe quoi d’autre qui soit inhumain et illégal, la multinationale s’en fiche. Tout est bien du moment que sa part lui revient en payant la facture qui comporte le prix du service et le profit pour les dividendes. Celui qui touche le dividende se fiche que l’argent viennent d’une activité inhumaine ou illégale du client. D’ailleurs lui-même peut placer son argent dans les paradis fiscaux où les fonds de la drogue, du vol, de la corruption et de la prostitution se garantissent les uns les autres. Tout est donc simple dans ce monde-là.
Quelqu’un sans eau, pour Veolia, c’est juste un mauvais payeur qui n’a que ce qu’il mérite. De toute façon cette personne ne peut pas se défendre. On peut donc l’agresser sans risque. Couic, plus d’eau. Paye ou crève, c’est ton problème. Un point c’est tout. Telle est la force banale du mal. Le mal absolu. Celui qui coupe l’eau à quelqu’un qui ne peut payer décrète que le mauvais payeur n’est pas un être humain. Parce que les êtres humains ne peuvent vivre sans eau. Marc, 48 ans, salariés depuis 20 ans de Veolia, paye ses factures et il n’aime pas les mauvais payeurs. Mais il n’arrive pas à oublier que ce sont des êtres humains. Marc est donc viré pour insuffisance d’inhumanité. L’inhumanité est une qualité requise au travail chez Veolia. Et moi je dis ceci, en accord avec les « Robins des bois », les « Mariannes des énergies », les principales religions et philosophies. Je dis ceci, tranquillement. Celui qui nie l’humanité de l’autre nie la sienne. L’inhumanité est contagieuse et la première victime est aussi celui qui accepte d’être inhumain. Désobéir à une consigne inhumaine est un devoir fondamental pour rester un être humain. Désobéir est un devoir d’autant plus impératif lorsqu'il y a mise en danger des biens et des personnes. Ce qui est le cas avec la privation d’eau. Priver quelqu’un d’eau c’est décider qu’il peut s’en passer. Or il ne peut s’en passer. Priver d’eau quelqu’un est donc criminel. Si vous êtes de cet avis vous pouvez signer la pétition. Juste pour lui donner une tape fraternelle sur l’épaule, juste pour lui dire merci de rendre le monde moins stupide cruel et inhumain. Cet homme a perdu son boulot pour ça. Quand nous serons au pouvoir il sera réintégré, indemnisé, et décoré de la légion d’honneur. Nous n’aurons pas d’autre vengeance. Bien sûr l’eau sera socialisée. Mais pas par vengeance ! Juste parce que c’est l’intérêt général. Vienne le temps des cerises et des jours heureux, en quelque sorte. Dans notre conception de la Sixième République, la garantie de l’accès aux moyens des droits humains fondamentaux sera assurée. Le programme « L’Humain d’abord » le propose par la gratuité des premiers mètres cubes d’eau et des premiers kilowatt-heures. On sait exactement combien cela représente d’eau et d’énergie. Cela se finance par un tarif progressif et par la surfacturation des mésusages. L’eau de la piscine coûtera plus cher que l’eau pour boire et se laver. Notre monde à nous aussi est simple.
Patron Peugeot et ses suivettes
Après avoir annoncé 11 000 suppressions d'emplois et le gel des salaires, Philippe Varin patron de PSA avait obtenu 7 milliards de garantie de l'Etat pour sa banque interne. Il est fort Varin. Avec une usine dans la circonscription du ministre des finances, il y a une bonne ambiance de travail pour faire comprendre ses souhaits. Dimanche dernier, les travailleurs de PSA ont envahi le conseil national du PS. Ils demandent juste la nomination d’un médiateur. Un médiateur ! Les prétendus sociaux-démocrates devraient adorer ça. Surtout après leurs gargarismes sur « la négociation entre partenaires sociaux » et ainsi de suite. Mais Patron-Peugeot a dit : « Non ! Pas question ! ». Depuis toujours c’est la tradition de Peugeot : on ne discute pas avec l’ouvrier rebelle. On crée des syndicats bidons pour diviser et domestiquer, on dresse les petits chefs pour faire le job au quotidien. On recrute des larbins et des jaunes pour prendre l’ouvrier rebelle à revers. A Sochaux, dans le temps, les ouvriers rebelles appelaient cette sorte de faux frères « les suivettes ». Ils suivent le chef contre les collègues ! Donc Patron-Peugeot a dit « non » et les solfériniens ont fait les « suivettes » : « Oui chef ! ». Patron-Peugeot s’est dit « ces suivettes ne peuvent pas me tenir tête ! Vu leurs sondages, on voit bien que personne ne les soutient. Surtout depuis qu’ils ne donnent même pas de médiateurs à de pauvres ouvriers ! » Patron Peugeot se marre. Les suivettes sont toujours méprisés par tout le monde. Même et surtout par ceux qu’ils servent. De toute façon le personnel est toujours maltraité depuis des générations par les patrons-Peugeot.
Le Patron-Peugeot Philippe Varin a décidé de proposer à l'assemblée générale d'actionnaires un plan formidable. Il veut que l'entreprise dépense 300 millions d'euros. Ça fait beaucoup de sous. Mais c’est juste pour racheter ses propres actions ! Trois cent millions jetés par la fenêtre. On les retrouvera ni en machines, ni en salaires, ni nulle part dans l’économie. Enfin si. On les retrouvera quelque part. Voici où. En rachetant 300 millions d’action, hop ça fait monter le cours de bourse ! Donc ceux qui ont des actions voient leur valeur augmenter et leur capital de même. Et cela alors même que l’entreprise va si mal paraît-il. Les ouvriers vont perdre leur emploi. Les suivettes vont perdre ce qui leur reste d’honneur. Mais les possesseurs de capital eux vont se gaver. Pas qu’eux. Aussi l’encadrement supérieur. Les super-suivettes, en quelque sorte ! Car le Patron-Peugeot prévoit aussi 30 millions d'euros pour distribuer des stocks options. Tranquille le Philippe Varin. Qui va lui dire quelque chose, hein ? Le gouvernement de gôche ? Le ministre du redressement machin chose ? « Ha ! Ha ! Ha ! », s’amuse Philippe Varin.
Philippe Varin a trompé les salariés de PSA et le gouvernement. Ce gaspillage des plans de rachats d'action avait précisément été dénoncé en juillet par le ministre Montebourg. Qu’est-ce qu’il dit le ministre à présent ? Et aussi à quoi sert l'administrateur Louis Gallois, nommé à PSA par le gouvernement en contrepartie des 7 milliards de garanties publiques accordées ? A-t-il accepté ces propositions indécentes ? Que font ces gens ? Pourquoi laissent-ils faire ? Pourquoi ne font-ils rien ? Pourquoi tout le monde qui a de l’argent peut-il s’essuyer les pieds sur nos bulletins de vote ?
Un beau jour d'égalité
Ce mardi 23 avril 2013 n’était pas un jour comme les autres dans notre histoire politique nationale. La loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe a été adoptée à l’assemblée nationale. Cette loi s’inscrit dans le combat des Lumières pour l’égalité. Vieille racine de nos luttes politiques en France et, par contagion, dans le monde. Les uns disent que les êtres humains naissent libres et égaux en droit. Les autres disent que l’égalité est une vue de l’esprit. Pour les uns la loi libère. Pour les autres elle opprime ! Les uns pensent qu’il n’est de nature humaine que culturelle, socialement et historiquement constituée et sans cesse recrée. Les autres pensent que la nature humaine est un fixe invariant. Pour eux, la loi égalitaire contrarie l’état de nature et donc génère une violence qui est légitime.
Ce n’est pas seulement une victoire philosophique des Lumières que ce moment. Le vote vient à la suite d’une longue série de conquêtes républicaines que furent le mariage civil, le droit au divorce, la création du Pacs. Le commencement de 1789 n’a pas épuisé sa dynamique. Le vote hostile au mariage pour tous du député communiste Carvalho, utilisant la faille béante de l’autonomie du groupe devant le Front de Gauche et de chaque député vis-à-vis du groupe, doit rester à sa place isolée, sans signification politique. Le groupe s’est bien battu sous l’impulsion de Marie-George Buffet. C’est comme ça qu’a été obtenue, entre autre, une première reconnaissance de la diversité des familles au sein des instances représentatives de la vie familiale. Et le jeu collectif que pratique Marie-George avec les structures de travail du Front de Gauche a été enthousiasmant pour les camarades de terrain. En tous cas la commission LGBT du Parti de Gauche était regonflée à bloc quand a été modifié l’article L211-1 du Code de l’action sociale et des familles permettant ainsi aux associations homoparentales d’adhérer à l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et aux Unions départementales des associations familiales (UDAF). Et encore plus en voyant s’accroître la représentativité des associations familiales laïques par la reconnaissance (enfin !) de l’existence des familles même quand elles ne sont pas formées dans le cadre du mariage !
On passera sans trop s’y arrêter, dans l’instant de fête que nous vivons, sur la frilosité du président de la République tout au long du combat. Il a semé le trouble en commençant par imaginer une « clause de conscience » pour autoriser les maires à ne pas célébrer les mariages homosexuels. Avant de se rendre compte que cela est tout simplement illégal, en plus d’être offensant. Mais comme ce fut révélateur de sa vision de la loi à géométrie variable ! En reculant sur l’adoption et le droit à la PMA pour les couples de lesbiennes, le président a ensuite donné l’impression que tout cela posait un problème d’on ne sait quelle nature, aggravant l’ambiance lourde que la droite et les « naturalistes » voulaient créer autour du sujet. Et pourquoi a-t-il renoncé à renforcer les droits de tous les couples, notamment ceux du Pacs ? Et pourquoi n’avoir rien permis ni rien programmé à propos du changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transsexuelle. L’Argentine, pays du pape l’a fait ! Pourquoi pas la France ? Je voudrais rappeler que dans mon discours de la Place de la Bastille en mars 2012 j’avais dit, au nom du Front de Gauche, que la Constitution de la Sixième République devrait garantir dans ses principes la stricte égalité de tous les couples comme une liberté fondamentale et un droit inaliénable. Je crois que la marche du 5 mai va intégrer cette dimension d’une façon essentielle. Je souhaite qu’on y voit beaucoup de pancartes et banderoles sur ce thème. Ce sera la couleur de fond de la manifestation d’après moi, autant que le refus de la finance et de l’austérité.
Jean-Marc Ayrault humilie le Parlement puis est ridiculisé
Le final de la présentation de l’ANI au parlement clôt dans la honte un épisode parmi les plus lamentables de ce début de quinquennat calamiteux. Je parle ici du recours au "vote bloqué" au Sénat sur le projet de loi MEDEF sur l'emploi, dit ANI. Une décision misérable. Pour rien ! Car le vote final est, pour terminer, reporté au 14 mai. La conférence des présidents de groupe s’est en effet insurgée contre les brutalités du gouvernement. Le gouvernement a donc échoué à accélérer le processus. Tout en se discréditant lourdement. « Cela aura des conséquences » a lancé Eliane Assassi, notre présidente de groupe. Car c’est une chose de demander un vote bloqué face à la droite et une toute autre chose de le demander pour fermer la bouche aux sénateurs du Front de gauche et de la gauche du PS !
J'ai alerté sur la brutalité du gouvernement dans ce dossier plusieurs fois sur ce blog. La procédure parlementaire "d'urgence" a été déclenchée. Elle limite à un débat dans chaque assemblée l'examen du texte alors que la Constitution prévoit une règle normale de deux lectures par assemblée. Tous les délais ont été compressés. Alors que le gouvernement a su prendre des semaines et même des mois pour le projet de loi sur le mariage pour tous, il n'a consenti que quelques semaines pour un texte qui attaque violemment le code du travail. Pour justifier le recours au vote bloqué au Sénat, Michel Sapin a tenu des propos surréaliste. "A la reprise de la discussion [samedi] matin, nous en étions à plus de dix-huit heures de débat. Nous avions examiné 156 amendements sur les 679, soit 8 amendements par heure. Le Sénat a eu recours à 50 scrutins publics, ce qui est bien au-delà des habitudes. A ce rythme, il nous [aurait fallu] siéger encore une soixantaine d'heures pour achever l'examen de ce texte". Vous avez bien lu. Pour Michel Sapin, les droits du Parlement et le débat parlementaire sont une lenteur insupportable. Tel est le futur contremaître pressenti par François Hollande pour porter son barda gouvernemental ! C’est l’homme de « la gauche qui agit ». On voit pour qui et contre qui… C'est surréaliste. Car le même Michel Sapin n'a pas eu de mots assez grandiloquents pour défendre le texte. Il a vanté une loi "historique", "comme il n'y en a que trois ou quatre par siècle". Diantre ! Mais pour Michel Sapin, soixante petites heures dans un siècle, c'est encore trop !
Le gouvernement ne voulait pas du débat. Il a peur de la vérité. Il joue la montre car le mauvais coup ne passe pas si bien que ça. Au PS l’influence de Gérard Filoche s’est considérablement accrue sur ce thème. Certes cela ne débouche sur rien, mais la résistance s’est exprimée avec brio et en face la riposte s’est vite éteinte. Et quand même au total 73 députés de gauche ont refusé leur appui à ce mauvais coup ! Le gouvernement a dû se contenter d'une majorité relative, 250 voix sur 577. Plus les jours passent, plus le doute et les mises en cause s’étendent. Et les soutiens s’amenuisent. Il a donc recouru à un artifice de procédure : le vote bloqué. De quoi s'agit-il ? L'article 44, alinéa 3 de la Constitution de la 5e République permet que "si le Gouvernement le demande, l'assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Gouvernement.". Autrement dit, il n'y a qu'un seul vote global qui inclut tous les articles du texte et les amendements gouvernementaux. Seuls sont soumis au vote les amendements "acceptés par le gouvernement". Tous les autres amendements disparaissent. Ils ne sont ni présentés ni discutés, ni mis au voix.
Le recours au vote bloqué au Sénat est un révélateur. Les libéraux et les sociaux-libéraux ne peuvent imposer leurs politiques sans brutaliser la démocratie. On le voit chaque jour au niveau européen ou l'austérité est imposée sans l'avis des peuples sinon contre eux. La flexibilisation du marché du travail est le deuxième axe des politiques austéritaires. Elle aussi est imposée brutalement. Le gouvernement a donné un droit de veto au MEDEF. Il a contraint les parlementaires PS à renoncer à la quasi-totalité de leurs amendements pour ne pas déplaire à Madame Parisot. Le Front de Gauche, lui, ne marche pas à la schlague. Nos parlementaires n'obéissent pas à Jean-Marc Ayrault et encore moins au MEDEF. Ils ont donc déposé des centaines d'amendements sur ce projet de loi sur l'emploi. Ils voulaient expliquer les dangers, alerter les salariés. Ils voulaient convaincre les parlementaires qui se réclament de la gauche de défendre les salariés et leurs droits. Ils voulaient proposer de nouvelles solutions contre la précarité et le chômage. S'ils ont aussi multiplié les demandes de scrutins publics, ce n'est pas d'abord pour retarder le débat. C'est parce que les parlementaires PS doivent leur élection à l'ensemble des électeurs de gauche. Or ce texte n'a jamais été promis pendant la campagne électorale. Il contient des reculs dramatiques pour les salariés. Il est donc normal que les électeurs sachent ce qu'ont voté leurs élus.
Au Sénat, la dernière utilisation du vote bloqué datait de Nicolas Sarkozy et François Fillon. L'UMP avait utilisé cette arme antiparlementaire le 21 octobre 2010 sur un texte symbole : la contre-réforme des retraites. La droite l'avait utilisée alors contre la gauche, PS et Front de Gauche unis. Et Fillon avait décidé le vote bloqué après trois semaines de débat au Sénat. Le Parti Socialiste avait hurlé au scandale à l'époque. La première secrétaire du PS, Martine Aubry avait dénoncé un "coup de force" comme le montre un communiqué de presse toujours présent sur le site du PS. Le PS d'avant disait que "ce nouveau contournement du Parlement est scandaleux. Comment accepter que sur un sujet essentiel, qui engage le pacte social et républicain, on refuse aux élus de la nation le temps nécessaire au débat? Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le président (…). Chacun comprend que ce qui gêne le gouvernement, c'est le débat. Parce que plus on débat, et plus la vérité apparaît : le projet du gouvernement est profondément injuste et ne règle rien".
Aujourd'hui, les solfériniens ne disent plus rien. Seule Marie-Noëlle Lienemann a protesté. Elle a dénoncé "un énervement gouvernemental, une forme d'aveu de faiblesse. Dès que quelque chose résiste, et en particulier quand ça vient de la gauche, le gouvernement ne le supporte pas". Sur le fond et sur la méthode, elle n'était pas d'accord. Avec Jean-Pierre Godefroy, c'est la seule sénatrice socialiste à avoir voté contre le texte au final, aux côtés des sénateurs du Front de Gauche. C'est autrement plus courageux que l'attitude de Robert Hue. Lui s'est lâchement abstenu, alors que son ancien parti, dont il a été le premier dirigeant, était agressé et humilié, et tandis que les droits des salariés étaient lourdement attaqués. A la fin, Ayrault est encore plus brutal que Fillon. Comme Fillon, Ayrault a utilisé le vote bloqué pour faire passer un texte contre les droits des salariés. Mais à la différence de Fillon, Ayrault n'a supporté le débat que trois jours. Et Ayrault n'a pas utilisé le vote bloqué contre la droite mais contre un groupe de gauche, le groupe des sénateurs communistes. Comme à l'Assemblée, le texte n'a été adopté qu'à la majorité relative. A l'Assemblée comme au Sénat, le Front de Gauche a voté contre et les parlementaires Europe Ecologie les Verts se sont abstenus. Comme à l'Assemblée, cette loi Ayrault-MEDEF n'a été adoptée par le Sénat que grâce à l'aide de la droite. L'UMP s'est abstenue et les centristes ont même voté pour avec les solfériniens et les radicaux de gauche.
Encore une fois, Ayrault n’a agi avec tant de bestialité qu’en raison de sa volonté de désamorcer la résistance face au texte du MEDEF. Il pensait alors que si le texte n'avait pas été voté avant dimanche 21 avril au Sénat, il n'aurait pas pu être définitivement adopté par le Parlement avant la mi-mai. C'est-à-dire après les manifestations syndicales du 1er mai et notre grande marche pour la 6ème République le 5 mai. Les solfériniens ont préféré caporaliser le Parlement pour en finir au plus vite. Le projet de loi devait passer en commission mixte paritaire mardi 23 avril au matin pour pouvoir être définitivement adopté jeudi 25 avril par l'Assemblée et le Sénat. C'était encore une magouille avec l'ordre du jour du Parlement. Car cette semaine est normalement une semaine de "contrôle" de l'activité gouvernementale par le Parlement. Ces semaines de "contrôle" ne servent normalement pas à voter des textes de loi mais à débattre de l'application des lois déjà votées et de l'action du gouvernement. Au lieu de cela, le gouvernement à essayer de faire inscrire le vote sur la loi MEDEF. Peine perdue. Tout s’est effondré devant la résistance des présidents de groupe ! Le texte ne sera pas soumis au vote avant le 14 mai. Du coup les manifestations du 1er mai et celle du 5 mai redeviennent des temps de rapport de force contre cette loi malfaisante et scélérate.
Pourtant bien sûr, c'est moi que l'on accuse de diviser la gauche ! Mais c’est Ayrault qui agresse et divise toute la gauche parlementaire. C'est le Front de Gauche qu'on accuse de voter avec l'UMP quand il est le seul à s'opposer à une loi PS-MEDEF votée grâce à l'abstention de l'UMP. C'est moi qu'on accuse d'être violent quand c'est Ayrault qui caporalise le parlement et bafoue le droit d'amendement des parlementaires. C'est moi qu'on accuse de populisme quand c'est Ayrault qui méprise la démocratie représentative et le Parlement. La vérité, c'est que nous appelons à une Sixième République quand Ayrault utilise contre nous toutes les manœuvres permises par la Cinquième République. Cet épisode montre à quel point l'austérité et la flexibilité ne peuvent être imposés que de façon autoritaire. Il montre aussi une nouvelle fois combien la lutte sociale est indissociable de la lutte démocratique dans la démarche de la Révolution citoyenne.
Sur la question de la dette. Comprenez vous que l'on ne la remboursera jamais ?
Certains veulent des réponses percutantes et reprochent à Jean-Luc Mélenchon ses digressions. Quand il a expliqué à Attali c'est l'inflation ou la mort, il y a été par 4 chemins ? Quand il lui a rétorqué que l'inflation n'était pas un piège pour les retraités puis qu’aujourd’hui la génération des retraités vient au secours des autres et met la main au portefeuille pour aider les autres, ça y allait par 4 chemins ?
Le problème là n'est pas Jean-Luc Mélenchon mais certains comportements qui font un peu penser à ceux de supporters devant leur télé tremblant quand l'adversaire s’approche de la cage de leur équipe préférée.
A l'automne 2004, quand on a décidé de publier le TCE, c'était trop compliqué, il aurait fallu trouver 2 ou 3 formules bien percutantes ?
Vous me fatiguez un peu ce matin, les amis. Reposez vous les neurones, passez des commandes pour monter dans les cars et rendez-vous le 5 mai, tous à La Bastille.
J'ai bien apprécié votre prestation d'hier soir sur la 2, ça fait du bien aux neurones de vous entendre expliquer, décrire, relier, recadrer, merci.
Je serai à la manifestation le 5 mai. ça suffit "plus de la même chose" qui nous amène dans le mur, mais j'ai un souci. L'affiche montrant un bonhomme qui porte fièrement son balai sur l'épaule, sympa, mais il va vers la gauche. Gauche comme Front de Gauche, ok, sauf que la lecture symbolique occidentale indique qu'il va vers le passé !
AG
D'accord avec François Chaubert 293 et d'autres. L'émission "DPDA" Pujadas et consorts médiacrates chiens de garde est une officine distillatrice de préceptes de nos dominants, lavage de nos cerveaux, plutôt qu'une agora où se déroulerait un débat de belles idées avec des temps de parole équitablement partagés, ne rêvez pas. Il était donc hors de question de valoriser Jean-Luc Mélenchon vous le pensez bien. Cependant un prime time pour lui et donc nous c'était à saisir à tout prix car jamais autrement représentants de la Gauche, des ouvriers, salariés et pauvres ne sont présents sur ce type de créneau réservé aux puissants et happy few.
Or JL Mélenchon s'en est superbement sorti, n'a jamais dérapé, a fait montre d'une grande classe et a réussi à énoncer, à plusieurs reprises, l'essentiel du programme l'humain d'abord et à faire entrer dans les têtes la signification et utilité d'un mouvement populaire, idée incongrue encore récemment, qui fait du coup son chemin, plébiscitant au passage la marche du 5 mai. Pas mal non ?
Face au député de droite (Apparu. Si ça se trouve avec un nom pareil il se croit investi d'une mission le pauvre). Technique de judoka encore. Il le laisse bien avancer ses pauvres idées de "négrier" (ça lui va bien, ça lui restera collé veillons-y) et ne gaspille pas inutilement son énergie à essayer de débattre plus que nécessaire à un aussi bas niveau beurk.
De nouveaux bons signes. Encore des masques qui tombent (Attali calciné je crois), les raidissements croissants de nos journaleux à la mesure de leur peur. On avance, on avance. Résistance
A Marc 221,
Très sévère mon cher.
JL Mélenchon pour ma part s’en est très bien tiré car n’oublions pas qu’il avait en face de lui que des « démolisseurs », téléguidés par l’oligarchie en place depuis 40 ans.
Difficile de tenir à 100% pendant 2h30. Demandez à un sportif de haut niveau une telle performance. Tous ont des phases moins performantes. Là, nous sommes dans de l’intellect et je peux vous dire que c’est encore plus épuisant. Je pense que JL Mélenchon a du avoir un sommeil très profond vu les répliques qu’il a su envoyé en tac-au-tac avec quelques fois il est vrai des petits moments de « respiration ou d’humour » pour remettre ses idées dans le bon sens.
Jacques Attali a démontré une fois de plus la profondeur des solfériniens dans sa « lâcheté » et son « courage fuyons ». Attali fait croire que JL Mélenchon est l’homme politique qui a les plus belles idées, qu’il est d’accord avec lui, que ce n’est applicable qu’au niveau européen, mais comme ce « Attali » roule pour la finance internationale il plante un couteau « coréen » dans le dos de JL Mélenchon et se sauve très vite en courant pour ne pas essuyer sa réplique. Quel courage, mais surtout qu’elle traitrise ! C’est du pur PSolférinien.
Je trouve que dans le public il manquait une ou deux figures connues du PC (Laurent ou Chassaigne)
Un petit conseil à JL Mélenchon et ses conseillers s’ils me permettent. Chaque fois qu’il dit « au-dessus de 30 000€ par mois je prends tout », il doit impérativement enchaîner par « cet impôt non confiscatoire de la tranche à 15 % des très très riches citoyens de notre société nous permettra une redistribution à toute la collectivité. Vous aurez plus d’enseignants dans les écoles pour un meilleur enseignement, une meilleur couverture de santé, une retraite à taux plein dès 60 ans voir moins, de vraies revalorisations salariales, le plein emploi, la grande orientation de renouvellement énergétique, etc. » Cela prend montre en main 15 à 20 secondes et permet à ceux qui ne connaissent pas le fond du programme du FdG de dire « à bon il le redistribue pour l’intérêt général ». Donc il ne le met pas dans la poche des mêmes. Il se démarque des pratiques de l’oligarchie en place.
Hier soir en terrain miné je trouve que vous vous en êtes plutôt bien sorti, mais le vilain Atali je l'aurai envoyé dans les cordes avant qu'il ne le fasse, trop gentil Mr Mélenchon comme avec le Cahuzac, ces gens sont indigestes, attaquent d'abord en face d'eux c'est sans doute ce qu'il faut faire néanmoins vous êtes incontournable car il n'y a plus un jour sans que soit cité le FdG pour ses prises de positions, pour ses réflexions et sur le fait que vous au moins ne dites pas d'âneries, c'était un exercice difficile, périlleux,comme cela doit être pénible d'avoir à faire à des gens de petites intelligences pour faire peuple enfin c'est l'idée qu'il se font du peuple alors tant pis c'était une émission politique de haut niveau, pour nous aussi c'est difficile de porter des jugements car d'une part nous sommes plutôt bien informés et qu'en plus nous sommes dans l'affectif nous savons pourquoi nous vous aimons et l'importance que vous avez prit dans nos vies fait que nous flippons a votre place et bien nous avons tord parce que vous êtes à la hauteur, votre courage et détermination finiront par vous servir le moment venu et si il y en a encore qui ne sont pas informés de notre marche pour le 5 mai c'est qu'ils n'habitent pas sur notre planète c'était le but vous avez bien fait votre job alors encore merci pour cette performance ainsi que pour votre vitalité.
Bonjour à tous,
je poste rarement pourtant je consulte quotidiennement le blog. Il y a un an j'ai comme d'autres fait le choix de m'engager pour la candidature de M Mélenchon.
une Gauche Durable, voilà ce que représente, pour moi, la force du Fdg, parce qu'elle part d'un socle de valeurs de partage, et qu'elle ne demande qu'à grandir, pousser. Et donc qu'elle permet aussi l'accueil des différences, nuances et reste ouverte pour que d'autres s'y retrouve aujourd'hui et demain.
En un an, rien de ce qui a été dit ou fait n'a été trahi. Le poids de mon vote à la même valeur, la même saveur.
Qu'entendrions nous si M Sarkozy avait été élu? Je parie qu'un grand nombre de commentateurs expliqueraient que le FdG a divisé la gauche et que le PS imputerait la défaite au FdG. Et chacun d'entre nous, comment vivrait il la situation?
De même que ressentirions nous si des ministres FdG étaient au gouvernement et de fait validaient la politique actuelle qui est menée?
Les caricatures faites sur M Mélenchon, sur le programme soit disant irréaliste... pfff. Alors que le PS sort un Attali après un Cahuzac pour donner la contradiction. Alors que certains médias évoquent salopard plutôt que le marché transatlantique... que certains EELV ne se rassemblent que pour critiquer Mélenchon, pendant ce temps la République souffre et la misère tend à régner.
Nous avançons, sans doute moins vite que ce que chacun espère. Mais maintenant l'idée de 6 ième République est en passe de s'installer, la planification écologique et bien d'autres point du programme également. La stratégie est lisible, visible, et rien ne me semble plus logique qu'elle rencontre des résistances pour qui refuse ou craint le changement. J'ai toute ma confiance en le FdG en général et en M Mélenchon en particulier. Je vous remercie et c'est avec grand plaisir que le 5 mai avec vous, je balaierai devant ma porte, car la République est notre maison commune, notre bien commun à protéger.
Bien à vous tous.
Un grand moment hier soir, dans l'émission des paroles et des actes. Bravo les contradicteurs ! Entre Benoit Apparu et sa morgue habituelle et Jacques Attali et la Corée du nord, sans parler de la faconde de certains journalistes, qui parlent à Jean-Luc Mélenchon comme à un imbécile. Il y a de quoi perdre son sang froid. Bravo, monsieur Mélenchon, d'avoir réussi à garder votre humour et de leur balancer ces vérités qui dérangent. Ne parle pas aux cons ça les instruit disait mon grand père! Je me demande souvent s'il n'avait pas raison. En marche tous le 5 mai !
Beaucoup de commentaires déjà exprimés sur l'attitude crasse de la meute des chiens de gardes, journalistes et politiques, dans l’émission d'hier. L'arrogance, la déviation du sens permanente, et le fourbe Attali (Monsieur Grosego
qui ne se prend pas pour la triple moitié de Sa Suffisance) qui avait bien prémédité son coup minable décoché en traitre, ce qui en dit long sur le personnage. Et bien sur, les tweets bien ciblés participant au plombage général.
Ces gens là en traitant Jean-Luc ainsi, nous crachent à la gueule, et je trouve qu'il ne faut plus répondre à aucune de leurs provocations. A nos balais !
D'abord les points positifs. Jean Luc et le FdG sont invités à une émission politique de grande audience en dehors de toutes échéances politiques, notre mouvement est donc petit à petit reconnu comme une composante importante de la vie de notre pays. Le caractère agressif, et pugnace de l'équipe journalistique est apparu de façon flagrante et presque caricaturale, posant des questions, et tentant de refuser d'entendre les réponses quand ils sentaient que celles-ci rendaient leurs questions ineptes. La confrontation avec Attali, on celui-ci, encore plus que lors du débat chez ASI, reconnait que Jean Luc à raison sur presque tout, bien évidemment son coup de poignard à la fin, bien souligné par Jean Luc à la fin avec la journaliste est lamentable, et digne d'un faible qui n'a plus que la méchanceté vile comme défense.
Face à Benoit Apparu, ce fut au départ plus difficile, celui-ci ayant mis le doigt où cela fait un peu mal, et Jean-Luc a tenter d'esquiver la flèche, par la suite en le laissant largement développer sa thèse néo-libérale, envoyant de temps quelques remarques qui font mouche, il a assez bien marqué notre différence avec ces thèses.
J'ai trouvé la prestation de Jean Luc plutôt bonne face à une mitrailleuse qui ne tirait pas à blanc, parfois touché et un peu en difficulté (mais qui ne le serait pas face à une avalanche de coup) mais se rétablissant vite sans perdre le fil en ayant quand même réussi l'essentiel.
Après décantation du cloaque télévisuel habituel et qui a atteint un sommet hier soir, la caste politico médiatique commence à laisser sourdre une évidence. L'austérité n'a plus la côte, mais il faut que celui qui en a le premier dénoncé les effets mortifères n'en récolte pas les fruits. En bref, Mélenchon a raison mais il faut lui maintenir la tête sous la surface. Ce qui est rassurant c'est que la presse, pour ce que j'en ai parcouru, ne réagit pas aussi négativement qu'à l'accoutumée. Mais ne crions pas victoire trop tôt. En tout cas les lignes bougent et les messages de Jean-Luc semblent avoir impacté les esprits sains, c'est à dire ceux qui entrevoient les limites du libéralisme financier. Du coup je suspends pour un temps la construction de la guillotine commencée depuis quelques mois.
Le boss c'était vous, hier soir chez Monsieur Pujadas ;-) Bravo !
@300 JPhilippe veytizoux
Bon du calme, on peut quand même dire ce qu'on a perçu ou il faut rester seulement des "supporters" ?
Bien sûr que JL Mélenchon est trés fort dans l'ensemble et que l'exercice est difficile, de ce point de vue et comme d'autres l'ont souligné, il est apparu comme cerné par une meute et capable malgré tout de s'en sortir. Bravo !
Simplement, sur certains points dont la dette, il faut être très didactique car le sujet n'est pas simple alors que l'on a fait entrer dans la tête des gens des phrases simplistes "on a vécu au dessus de nos moyens" "ce sont nos enfants qui vont payer" "Sans austérité on finira comme ces fainéants de Grecs""La dette d'un pays c'est la même chose que celle d'un ménage".
Pensez que les gens entendent ça matin midi et soir, du coup, ils se sentent pris à la gorge et n'osent plus rien revendiquer.
Donc bien sûr dire que nous ne pourrons pas la payer, c'est clair mais pas suffisant car pour beaucoup, justement solder ses dettes est un devoir. C'est pourquoi il faut d'abord démontrer que cette dette est illégitime et qu'elle repose sur un système inégalitaire et une main mise des banques privées et des marchés financiers sur l'économie.
"Coup de comm"? En début d'émission hier soir, il est question de vous interroger sur une tactique verbale qui ne serait qu'une opération de communication, un "coup de comm", réduisant le propos à de la tactique, insinuant par là-même qu'il y aurait de la manipulation au détriment de la vérité. Or, en fin d'émission intervient pour le mot de la fin, l'éminent sage et pacifique J. Attali qui envoie son skud sur la Corée du Nord présentée comme l'enfer, et qui se lève et qui s'en va. Véritable "coup de comm" sachant que le mot de la fin est celui qui reste prioritairement en mémoire, sachant qu'est assurée la diabolisation de ce pays dans les infos de nos médias. Encore une fois on accuse l'autre de ce qu'on fait soi-même, Mr Pujadas: un "coup de comm" !
Par ailleurs cette manière de se justifier de Mr Pujadas en disant "on vous pose juste une question", et de le répéter X fois, comme si la question était forcément innocente et anodine et non porteuse d'une intention ? Avec cette vision, on fait notre métier, on pose des questions et vous devez répondre, on pratique l'inquisition.
Bonjour à tous.
Émission éprouvante pour Jean Luc (mais aussi pour les millions de français qui on voté pour le front de gauche aux dernières élections présidentielles et aussi à ceux et celles qui le feront ultérieurement). Tu sais que tu n'est pas seul Jean Luc, mais c'est bien de le rappeler après cette tentative de démolissage en règle des chiens de garde du système (film que je recommande de visionner à ceux qui ne l'ont pas encore fait). Cette meute nous insulte en t'insultant, et vraiment je souffrais pour toi. Nous t'aimons Jean Luc, pour ton humanité et tes compétences.
Oui tu fais peur et celui qui dit la vérité doit être abattu. Ils ont donc fait le maxi ! Oui la meute était de sortie, et préparée à faire mal, mais tu a su leur répondre. Les plans rapprochés de ton visage tendu ont été passés plein écran, jamais quand tu souriais. Ce n'est bien sûr pas par hasard. Quand aux e-mail affichés en bandeau en bas d'écran, il est évident qu'ils n'ont pas été choisis par hasard non plus. Qu'en pense le CSA ? Est-ce légal ?
Ne peux t-on pas exiger de France 2, avec des moyens légaux si besoin, de fournir la totalité des e-mails reçus pendant la durée de cette émission ? Je suis sûr qu'il ne manquera pas de bonnes volontés au front de gauche pour analyser l'ensemble, et faire ressortir ceux qui nous ont immanquablement été favorables et les faire connaitre sur ce blog (par exemple).
Vive la constituante, vive la sixième république. Liberté, égalité, fraternité.
Le choix des tweets diffusés durant l'émission était proprement hallucinant. "Ce n’est pas parce qu’on est déçus de F. Hollande et qu’on a voté pour lui qu’on est obligés de défiler avec vous", "Mélenchon ne devrait pas se croire seul représentant de la gauche"... Il serait intéressant de connaître le pourcentage d'avis négatifs distillés durant l'émission. Il s'agissait clairement de casser la dynamique du 5 mai.
Tout d'abord, un grand coup de chapeau à Jean-Luc Mélenchon pour la performance ! L'exercice était long et éprouvant.
J'ai lu quelques commentaires d'inquiétude quant à sa répartie et son comportement durant ce véritable marathon. Par moment j'ai moi aussi été inquiet certes, mais n'oublions pas qu'ont défilé face à lui des personnes qui avaient pour but unique de le tester et de le démolir (politiquement). Ce qui m'a le plus gêné en somme, c'est cette image constante d'une arène avec un gladiateur à qui on envoie des adversaires jusqu'à ce qu'il soit terrassé. Jean-Luc Mélenchon n'est pas tombé !
Il en sort peut-être un peu égratigné, mais vu l'intensité et la constance des "attaques", c'est un moindre mal. Ma seule véritable inquiétude, c'est l'hypothèse qu'il soit premier ministre de FH. Non pas qu'il mette en place le programme du FdG (que j'appelle de mes vœux, bien sûr !), mais qu'il n'ait pas ou peu de moyens pour le mettre en œuvre. Ce qui peut être un piège pour vider le programme de sa substance (les solfériniens savent bien faire…)
Cela-dit, je fais totalement confiance à la pertinence des choix stratégiques de Jean-Luc Mélenchon et du FdG avec toutes ses composantes, donc faites pour le mieux, nous aussi nous faisons pour le mieux à notre niveau.
Bien faire comprendre aux indécis que tout ce qu'on demande ce sont des "efforts" de partage de la part du monde financier, des efforts qui jusque-là ont toujours été demandés aux masses populaires à qui on a réduit les moyens de négocier et de peser. Il est en effet facile pour les "super-puissants" de s'acheter des lois et règlements légaux pour vampiriser leurs semblables sans vergogne, en toute quiétude et la conscience tranquille "d'amoureux de la démocratie et du droit", même s'ils la considèrent comme une pute de luxe. Dénoncer le conflit d'intérêt !
Pour terminer une petite idée en vu du 5 mai. En ce moment plein de sales affiches du FN polluent l'espace urbain (du moins vers chez moi dans le sud-est). Fabriquez-vous des pochoirs en forme de balai et improvisez-vous street-artiste sur ces affiches nauséabondes (attention, pas sur les murs, c'est interdit…) ! Le dessin est facile, tout le monde peut y arriver.
Ne lâchons rien !
Une grosse couche de pommade pour Jean-Luc, de la part du journaliste Bruno Roger Petit ! Après la pluie de coups bas d'hier soir, cela ne peut faire que du bien (source le Nobs): "Des paroles et des actes : comment Mélenchon a terrorisé Pujadas et tué l'émission".
"La peine qu'il faisait David Pujadas face à Jean-Luc Mélenchon. Cette détresse dans ses yeux. Ce désarroi dans le sourire contraint. Cette peur perceptible, visible au-delà du raisonnable...
Il en faut peu pour lire sur le visage d'un journaliste tout-puissant de la télévision, incarnation de la société politique du spectacle, sûr de lui et dominateur d'ordinaire, oui, il en faut peu pour lire la déroute d'un anchorman, d'une émission, d'un système, d'une domination politique, intellectuelle et médiatique...
En vérité, il faut bien le dire, Mélenchon a tué, en une émission, le symbole de l’interviewer politique à la télévision personnalisé par Pujadas, le concept de l'émission "Des paroles et des actes" et la philosophie générale sur laquelle repose le système des émissions politiques à la télévision."
Si un intervenant n'avait pas fourni un lien, dernièrement, sur ce blog, d'un ancien article où BRP débinait Jean-Luc, je finirais par croire qu'il milite au FdG. Pour de l'éloge, c'est de l'éloge. Cela fait vraiment plaisir.
J'abonde dans le sens des commentaires 312-313. Le choix des inserts a été quasiment constamment infamant, tellement bas de plafond que je plains beaucoup la personne chargée de cette pitoyable sélection, à part la haine elle n'a pas grand chose qui plaide en sa faveur. Oui, il faut impérativement réagir et demander l'intégralité des tweets. France 2 vient de nous démontrer une fois de plus sa capacité de nuisance et les moyens gigantesques qu'il faut mettre en oeuvre pour tenter d'abattre Jean-Luc Mélenchon et le FdG. Comment les spectateurs ont-ils pu supporter longtemps cette exercice de manipulation ? Parce qu'il y avait le talent, l'humour, les compétences en économie et l'immense culture politique de Jean-Luc Mélenchon. Alors, après, que certains (dans les milieux autorisés place du Colonel Fabien) pensent que n'importe quel autre responsable pourrait faire le même score que Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, et qu'ils diffusent ce message gentiment dérisoire à la base... c'est tout simplement pathétique.
Je partage l'analyse de r07 (commentaire 304) et me félicite de la stratégie adoptée par le FdG depuis l'élection présidentielle.
L'appel "lucide" à voter Hollande pour mettre Sarko au tapis et la non participation "lucide également" au gouvernement laissent les portes de l'avenir grandes ouvertes.
J'ai hâte d'aborder l’après municipales de 2014 et d'évacuer les scories qui ne manqueront pas de brouiller le message du FdG durant cette campagne ou les petits intérêts locaux refont déjà surface.
Il faut, en attendant les Européennes, renforcer le FdG en lui donnant des structures plus fortes encore, sans doute en faisant de JL Mélenchon le représentant incontesté de cette structure. Il me semble en effet le plus talentueux, le plus pédagogue, le plus tenace d'entre nous pour occuper ce poste.
Notre bataille contre le système s'inscrit dans un cadre européen et mondial et ce cadre subit des secousses de plus en plus violentes venant jour après jour apporter de l'eau à notre moulin. Si l'unité est au rendez vous, l'élection européenne peut nous placer au premier rang.
Bravo pour la performance de Jean-Luc Mélenchon hier soir, félicitations aussi aux concepteurs de l'émission d'avoir organisé dans le détail un tribunal digne de l'inquisition pour juger un hérétique de la pensée unique ! Jean-Luc Mélenchon a eu droit a un traitement spécial auquel aucun autre invité n'a eu droit jusqu’à présent.
La deuxième peau du système ne recule décidément devant rien....
@adrien
Le plus important est d'insister sur les 600 milliards de l'évasion/fraude fiscale annuelle (250 milliards par les hypers riches, 350 milliards par les entreprises et multinationales) comme l'a écrit Antoine Peillon, qui s'ils était fiscalisés,rapporteraient 80 milliards dans les caisses de l'état chaque année ! Cette fraude est rémunérée à 7,5% en moyenne pour les 30 dernières années (comme le souligne l'auteur) le cumul en 40 ans serait de l'ordre de 25 à 36 000 milliards rien que pour la France. Qui parle de faire revenir cet argent ? Qui parle de la liste fraudeurs balancée par le comptable d'UBS que détient Moscovici ? Pour ne pas gêner ses petits copains du Siècle ? Sur les 170 milliards de niches fiscale, la cours des comptes confirme que la moitié ne sert à rien, donc on peut récupérer 60 à 80 milliards immédiatement.
C'est cela qu'il faut expliquer autour de nous, de l'argent il y en a beaucoup, plus qu'il n'en faut pour se désendetter, relancer l'économie, assurer la justice sociale. Il ne faut pas compter sur les "larbins" des médias pour l'expliquer, ils sont royalement rétribués pour fermer leur bouche et regarder à côté. A en faire de trop dans leur entreprise de démolition systématique sur JL, ils en deviennent grotesques et une chose est sure, c'est qu'aujourd'hui les gens se posent les bonnes questions. Les Le Pen, choyés par la médiacratie, ont disparu des écrans, trop embourbés dans leurs comptes en Suisse, Gibraltar et Caïman sans doute. Le parti "tête haute et mains propres" a du plomb dans l'aile, tous copains, tous coquins...
@Aurélien et Phiphi
Oui il est bien évident que les tweets étaient triés, entre autres on a eu droit à un tweet signé Bruno Jeudy, rédacteur en chef du JDD. C'est pas nouveau, c'est la seconde fois qu'apparaît un de ses tweets lors d'une émission ou JL Mélenchon est l'invité. Un pur hasard sans doute ! Mais je pense que là ça devient tellement gros, ça fait tellement homme à abattre, c'est tellement évident que Mélenchon fait peur (voir Lenglet et son air de chien battu) et qu'ils sont obligés de s'y mettre à 30 que tous leurs efforts risquent sans tarder de se retourner contre eux.
Bravo à Jean Luc, bravo au PG, au FdG, à tous nos responsables, représentants, militants et sympathisants. Bravo à vous tous sur ce blog, bravo aux têtes dures qui représentent la seule gauche possible, humaniste, partageuse et avec un vrai soucis des générations futures. Quelle chance d'avoir un porte parole de cette trempe!
Tous à nos balais !
Bravo pour votre belle prestation d'hier. Ne vous laisser jamais faire par des couillons qui jugent votre politique et qui ensuite y souscrivent avec joie. Continuez a faire avancer la politique dans le bon sens. Mille mercis.
@marj (320)
Il y a eu aussi un mail d'Aphatie.
@ mathias95
On pourrait aussi rappeler qu'en France, le montant annuel de l'impôt sur le revenu est de 45 milliards d'euros. Toujours en France, le montant annuel des intérêts de la dette est de 43 milliards d'euros. En conséquence, l'impôt sur le revenu ne finance strictement rien dans ce pays et les chèques des contribuables partent directement dans la poche de riches créanciers. Le problème est donc le coût du capital, pas celui du travail.
Bonjour,
Chez Ruquier, c'était plaisant et instruisant et très politique quand même et ça passait bien, et vous aviez l'air très détendu. Hier soir c'était un match de boxe. "Ah, c'est physique" avez-vous dit plusieurs fois. C'était surtout très haché, divisé, pénible pour vous et pour tout le monde. Tous les 1/4h ils vous envoyaient un adversaire neuf et vous pouviez juste boire un verre d'eau pour conserver la forme. Pour moi c'était moins convaincant. Il y a eu 2,9 millions de spectateurs, mais il y en a eu 6,9 millions qui ont préféré regarder TF1, 2,4 millions pour M6, 1,7 pour FR3, et 1 pour arte. Je pense qu'il y a bcp de gens que la politique n'intéresse pas:. ça passe à 1 km au-dessus des têtes parce que les discours des experts et des politiciens sont soit techniques, soit avec des références connues par peu de monde donc ennuyeux. Votre choix des formules peut effectivement attirer l'attention. Finalement il me semble que ceux qui regardent une émission comme hier soir sont soit des convaincus par vous, soit des tenants du système et que c'est chez Ruquier où autres que vous seriez vu et entendu par certains des 12 millions qui ont regardé autre chose hier soir. J'espèrais en savoir plus sur les emplois générés par l'exploitation du domaine maritime. ça c'est le vrai bol d'air, la création des emplois nouveaux qui font entrevoir un avenir et expliquer comment la production peut évoluer. Merci pour votre travail et même si le programme du FdG est collectif vous êtes le seul à le faire connaître de cette manière là et pour cela vous êtes irremplaçable donc prenez soin de vous.
@291 Philippe 13
La dette est le prétexte des politiques d'austérité que nous subissons et que nous combattons. C'est pourquoi il est important d'y regarder de plus près.
La dette de l'Etat est constituée essentiellement d'intérêts exorbitants. D'autre part on ne peut pas du tout comparer l'endettement d'un Etat avec celui d'un individu ou d'un ménage. Dans l'idéal l'Etat (comme les collectivités publiques) investit continuellement et aussi pour les générations qui arrivent. On n'attend pas que le nourrisson réclame lui-même sa crèche pour la construire ou pour former le personnel de la petite enfance.
Depuis que des politiciens libéraux ont interdit à la Banque Centrale de prêter directement à un taux bas (ou même à 0%, car si la Banque centrale est propriété publique ses "bénéfices" sont publics) au Trésor Public (alors que les banques privées bénéficient de ces prêts avantageux pour reprêter aux Etats aux taux qu'elles veulent), les investissements publics sont livrés pieds et poings liés au bon vouloir des usuriers de la finance déréglementée. Une très grande partie de la dette est illégitime et s'apparente à un système de racket légalisé : c'est cela la globalisation financière, les Etats sont mis en concurrence fiscale pour les obliger à baisser les impôts des plus riches. Pour investir ils n'ont plus que la possibilité de se surendetter. C'est de ce cercle infernal qu'il faut sortir. En Europe (car beaucoup de pays du sud ont été soumis avant nous à cette dictature des 1%) le peuple grec est la première victime.
On peut s'informer sur le site du CADTM ou lire le livre de André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder, La dette publique, une affaire rentable. A qui profite le système ?. Holbecq (mais il n'est pas le seul !) fait aussi des conférences dont certaines sont en ligne, ou aller sur le site Économie Sociétale lire La charge de la dette nourrit la dette.
Après on ne peut plus entendre de la même façon les prédicateurs libéraux qui polluent les médias. On a compris qu'ils nous mentent.
Une très belle mise en image de la lutte des classes hier soir ! Pujadas et consort, cac 40 journalistique, féroces défenseurs du système qui leur permet de perpétuer leur petits privilèges. Pathétique et effrayant à la fois. Le 5 mai, montrons leur que nous pouvons aussi défendre nos intérêts, que nous savons à qui nous avons à faire et que nous sommes ensemble, enfin! Et nous le ferons avec un grand coup de balai, quand bien même ils bavent de nous voir la fourche à la main.
Sur Apparu. Je suis étonné que personne n’a relevé la « promesse » du monsieur sur « le cout du travail » qu’il faudra impérativement aligner sur les moins disant « parce que, monsieur, la France n’est pas compétitive dans cette mondialisation, est qu’il faudra quasiment supprimer le code du travail pour donner de la dite compétitivité aux entreprises ». Bien, et voila le programme de la droite décomplexée, nous, vous voila prévenu. Parce que, les solfériniens ne vont pas assez loin, c’est sa critique. Ils (les solfériniens, complexés) n’ont toujours pas compris qu’ils ne seront jamais assez a droite pour être admis dans leur club néolib., puis, tout de même il y a de gros fromages a se partager, vont pas les laisser a la gôôche, non mais ! Ils sont lamentables.
Pour Jean-Luc Mélenchon je rejoint tout a fait les félicitations vu le traquenard tendu, chapeau l’artiste.
Arrêtez de taper sur le "petit minet italien", vous n’avez donc pas compris qu’il s’est trompé de plateau. Il croyait être venu sélectionner un candidat pour "The voice". Alors évidement, la chanson il s’en moque, c'est la prestation qu'il a scruté. Alors deux gros mots en deux heures et demi c’est très vilain, très populiste. Par contre, lui, jeune bobo italien, son analyse elle n’y était pas "populiste", elle était " Coluchiste " ce qui est très respectable ces temps–ci par chez lui.
Monsieur Mélenchon, j'aimerai vous faire connaître mon ressenti concernant vos interventions sur les chaînes de télévision. Le niveau de qualité de ces émissions me semble très discutable, et les quelques moments où vous tentez de faire passer des messages de fond sont pollués par les médiacrates au service du système. Difficile pour ne pas dire impossible dans ces conditions de faire de la pédagogie et faire partager vos idées. Avec leurs méthodes de destruction massive de tous messages intelligents et instructifs il y a peu de chance que votre discours soit correctement réceptionné par le public. Que faire pour que votre communication soit moins parasitée ?
Faut-il bypasser les médias du système en utilisant d'autres outils de communication moins sujet à pollution ? Faut-il dispatcher et expliciter vos idées et analyses au public via des conférences et réunions de travail et d'échange ?
C'est revenir à l'éducation citoyenne et populaire pour favoriser la reconquête de l'implication du peuple bien plus efficacement et profondément.
Je salue votre courage et votre persévérance dans le combat que vous menez pour l'humain.
Cher Jean-Luc,
Je viens d'ouvrir mon "Huma" (lecteur depuis toujours!) et je lis ton appel pour sauver notre seul quotidien national qui soir partie prenante de notre "Front de gauche" ! Quotidien national que l'on ne voit jamais dans les revues de presse de BFM, ITélé entres autres. Merci de ton soutien.
Le journal fondé par Jean Jaurés doit continuer le combat et j'invite tous ceux et celles qui défendent le pluralisme de se joindre à ton appel. Encore une fois Merci.
Après les violentes attaques auxquelles nous avons assisté hier, camarades, Jean-Luc, plus que jamais, haut les balais, "Tous dehors", mis en musique pour, nous l'espérons, contribuer à ne pas perdre le rythme et de la joie en cette période de lutte décisive.
Bravo d'avoir tenu bon, et même d'être allé plus loin! Nous avons de quoi maintenir l'effort, le courage des convictions, et le nécessaire enthousiasme.
Fraternellement
L'esprit de Jaurès, de Chavez, de Moulin étaient avec vous hier soir. Ils peuvent être fiers de vous. Reposez vous bien, et revenez nous encore en forme pour le 5 mai ! Bravo pour votre pédagogie et bien vu d'avoir instauré un fil rouge pour la manif du 5 mai, comme vous l'avez souvent dit, c'est nous notre meilleur média par les slogans et l'humour, les mêmes qui pleurent parce que des mots sont lâchés sur des faits réels, ne prennent pas le temps de s'intéresser au fond.
Seul Attali à fait croire que c'était le cas, mais il est partit comme un voleur et une conclusion lamentable, il est vrai que ce Monsieur, oubli : le Venezuela, le Brésil, la Bolivie, l'Argentine et même L'Islande. Aucun de ses pays ne sont des dictatures !
Bave de chien de garde. Dans le même registre que Jacques Attali, mordre à la fin ou après le débat, Nathalie Saint-Cricq s'épanche à la une du site du Nobs, en ce moment: "J’ai regardé toutes les dernières émissions auxquelles il* a participé. J’ai vu son vocabulaire évoluer. Il avait parlé de "purification éthique" et décrit le ministre Pierre Moscovici comme un "salopard". Il a un peu rétropédalé. Il a dû sentir qu’il était allé un peu loin."
Le titre de cet article baveux s'intitule: "Taper sur les journalistes fait partie de la partition de Mélenchon". En voilà une, de prétendue journaliste, très aigrie par sa confrontation avec Jean-Luc, qui vient de se discréditer. Superbement.
Il y a tant de médiocres et les gens sont tellement habitués à voir se pavaner cette engeance à longueur de journée en tous formats, que faut forcément abattre l'homme qui dit que tous les moyens ne sont pas bons pour arriver à ses fins ! quand le processus s'inversera, les valeurs morales remises sur le devant de la scène, ce seront les crapules qui seront minoritaires !
Merci à Courrierlecteur pour le lien donné. Et quel courage, M. Mélenchon ! On se sentait épuisés en fin d'émission, à votre place.
@Jean François91
Tout à fait d'accord, là est un des noeuds à dénouer pour que les gens n'acceptent plus les politiques d'austérité. Outre les références que vous citez, j'ajouterais "Le piège de la dette publique" (ATTAC) et les bouquins des économistes atterrés ("Le manifeste des économistes atterés" et "20 ans d'aveuglement). La différence entre l'endettement d'un pays et celui d'un ménage c'est aussi que l'état (enfin maintenant la BCE) a le pouvoir de créer la monnaie. Il faut donc lutter sur deux fronts : combattre les inégalités par l'harmonisation salariale (ce qu'a expliqué Jean Luc) et les impôts (tranches supplémentaires et lutte contre l'exil) mais aussi reprendre l'arme monétaire et jouer sur les taux d'intérêt (faibles voire nuls pour l'investissement productif et énormes pour les placements improductifs). cela permettrait de tordre le coup à la financiarisation de l'économie car c'est elle qui entretient sciemment la dette dont elle se nourrit, ce sont aussi ces mêmes"marchés" qui asphyxient la production et font pression sur les salaires en réclamant des retours sur investissement à plus de 15% (comme l'a expliqué Jean Luc hier). Jean Luc Mélenchon a eu raison de bien différencier les petites et moyennes entreprises des multinationnales qui ne paient quasiment pas d'impôts. Certains pantins voudraient nous caricaturer et faire croire à nos concitoyens que le Front de Gauche est contre toute initiative privée et veut faire de la France un pays comme la Corée du Nord !
Bravo camarade partageux !
Maintenant va te reposer, tu en as bien besoin. Au 5 mai !
Une nouvelle fois, hier soir, il a été fait la proposition de faire payer les impôts en France, aux résidents a l'étranger. Cette idée, piquée aux ricains, semble peu intéresser nos libéraux, préférant appuyer sur l'austérité. Plus simple sans doute, mais ce scandale se double d'un autre, ces expatriés ne paient pas d’impôts en France mais votent pour élire leurs députés, alors que des gens vivant et payant des impôts en France n'ont pas le droit de vote. Ces députés de l'étranger ne sont pas impartiaux. Il y a conflit d’intérêt puisqu'ils représentent des personnes sans attaches fiscales mais votent des dépenses dont ils profitent (ambassades par exemple). Tous les votes de ces députés doivent être annulés et exigeons la fin des circonscriptions de l'étranger, cela fera en plus des économies.
@319 mathias95 à 12h
Oui je suis d'accord avec toi, mais en 20 secondes il ne peut pas faire tout le programme. Il faut que qu'il trouve (et je lui fait confiance) la phrase la plus concise possible pour justifier le reversement collectif de l’impôt, de façon très pragmatique sur les secteurs qui touchent directement les français : salaires, chômage, santé, éducation, police, justice, etc.
Les phrases courtes et précises sont de la comm et ça marque les esprits. J'en connaît une qui y réussit sur des thèmes xénophobes, alors pourquoi pas nous sur des thèmes humanistes.
Ben j'ai eu du mal a tenir jusqu’à la fin. Je me lève tôt, mais moi je pense revoter FdG aux municipales. En tout cas ça m'a donné envie. Mais je comprends pas pourquoi un type comme B. Apparu arrive avec son stylo en disant "ça coute 2 euros en Chine et 4 euros en France". Il veut quoi, que l'on couche sur le trottoir sous des cartons, que l'on mange du riz matin, midi et soir et qu'on soit payé 300 euros par mois ? Je hais ce type, c'est un petit Sarko avec des dents très longues. En tout cas, quel courage d'affronter tout ça dans un pseudo calme. Encore merci a tous les cadres FdG.
Pour ceux qui s'interrogeraient sur les "tweets" publiés lors de l’émission d'hier, voici un petit décompte fait à partir de l'enregistrement intégral disponible sur le web (j'ai pu oublier un ou deux tweets mais pas plus):
Tweets publiés au total: 46
Tweets hors-sujet: 2
Tweets posant une question, commentaire plus ou moins neutre (dans un sens ou dans l'autre) ou ne prenant pas parti: 9
Tweets "pro-Mélenchon" : 12
Tweets "anti-Mélenchon" : 23
CQFD.
Bonjour à tous
le 5 mai 1818 à Trêves en Rhénanie est né Karl Marx. Belle journée pour une manif ou le rouge sera de sortie. Allez montez mes amis, faites montez les citoyens, montez, peuple de gauche nous n'avons plus de temps à perdre.
C'est un ami cher qui m'a fait remarqué la coïncidence de la date.
olivier
Il se trouve que j'ai été hospitalisée le mercredi pour une intervention le jeudi après midi. Pour moi, c'était impossible de "louper" Mélenchon. J'ai donc pris un abonnement TV pour ça : 8 euros. C'est le prix financier que ça m'a couté. Mais le vrai prix est inestimable, un peu comme une œuvre d'art. Merci Jean Luc, je suis sortie épuisée comme toi certainement. Ils sont tellement agressifs !
Je me suis trouvée et retrouvée dans tout ce que tu disais. Je n'en suis pas revenue quand Attali s'est fendu d'une Corée du Nord. Je me suis dit, c'est pas vrai, il ne peut pas faire comme Cahuzac ! Et bien si, il peut et il le fait. Ces Solférino, (je trouve l'expression tellement exacte que je me demande comment je n'y ai pas pensé avant), sont acculés. Rien, ils ne peuvent rien faire d'autre que t'insulter. J'ai mal pour toi. C'est tellement petit, mesquin.
Pour ta bonne forme, moi fille, petite fille et arrière petite fille de communiste, ai le plaisir de t'annoncer que mes "vieux" (84 ans) parents ont regardé jusqu'au bout ta prestation et se sont régalés. Eux, ils savent de quoi tu parles, au delà même de tes mots et ils sont satisfaits qu'il existe quelqu'un comme toi.
Alors, rendez vous le 1er, puis le 5 mai !
Attali est tombé bien bas avec sa Corée du Nord. Il fait les mêmes vannes primaires que ses amis oligarques des années 70 avec l'assimilation des chars soviétiques dans les rues de Paris pour contrer G. Marchais !
C'est vrai en lisant le commentaire de jacques G je me dit qu'hier dans cette émission, il y avait du tendu, du pénible, tout le monde cherchait a se faire une réputation de tombeur du géant, mais il y avait aussi du cocasse Le fou-rire me prend en pensant a cet attaquant Italien, freluquet s'il en est, face a monsieur Mélenchon. Je suis désolée de rire ainsi mais il ne faisait vraiment pas le poids comme la si bien dit un commentaire précédent avec sa tête de balai "océdar" ! Le rire est bon pour la santé les amis.
"...en se rendant sur le site dédié et en s’inscrivant à la lettre de liaison qui permet à chacun de prendre sa part de travail y compris derrière son ordinateur"
Mais de quel site s'agit-il ? De quelle lettre ? Comment participer ?
Bonjour à toutes et à tous,
Hier soir lors du passage de Jean-Luc sur la2 il y a eu une information très importante. Il s'agit de On ne pourra pas payer la dette quoi que l'on fasse.
Cette information est primordiale et dit interpeller. Est-ce que c'est connu depuis longtemps ? Si oui, alors pourquoi la casse des retraites, du service public et tout les plans d'austérité que l'on nous a imposé jusqu'à maintenant ainsi que ceux à venir ? Cette information est la bombe qui éclate toute la politique menée de Sarko à Hollande. Elle justifie à elle seule non seulement l'arrêt immédiat de cette politique mais aussi la réparation des préjudices causées par celle-ci.
Ah aussi la droite et ses idées qui vont révolutionner la France. Apparu du l'PMU se rapprochant du FN tous deux très proche du peuple déclare ne pas avoir voté pour l'ANI car cet accord n'est pas assez dégelasse à ses yeux. Et en plus il faut donner du pognon aux riches. Si ça c'est pas du programme politique dans l'intérêt général qui va nous sortir du pétrin !
Bravo Jean-Luc pour cette prouesse devant cette tribu de manipulateurs hargneux et suppôts de la finance.
Parmi les trucs rigolos, c'est quand crâne d’œuf a dit "oui mais, au Japon, c'est des Japonais"! Trop drôle. Lui-même a été obligé d'en rire.