24avr 13

affiche-langoureauDeux farfelus, tête d’œuf en chef, se seraient trompés dans leurs calculs et de là viendrait que tout va de travers dans l’évaluation des politiques d’austérité qui ne seraient finalement pas si indispensables que cela, voir même seraient contre-productives. Tel est le roman que servent à présent les très importants pour crier des alertes aux gouvernements européens qui ont précipité leur pays dans le mur que nous connaissons tous. Nos thèses sur le sujet sont donc officiellement confirmées par nos adversaires. Je doute pourtant qu’ils capitulent sans condition. Non. Tout ira encore plus mal. D’une part parce que rien ne se fera avant un bon moment. Tous les trains lancés vont dans l’autre sens. D’autre part parce que si les politiques d’austérité ne sont pas la réponse au problème posé, le problème reste posé et le capitalisme financiarisé ne sait comment le résoudre. Enfin la politique d’austérité est un moyen de lutte de classe très efficace pour le capital contre le travail, une source de juteux profits, et un formidable outil de puissance géopolitique comme le montre l’usage impérial qu’en fait l’Allemagne contre le reste de l’Europe. En tous cas, nos thèses défendues pendant quatre ans en solitaire dans l’arène politique et sur des marges périlleuses dans le mouvement social et intellectuel sont validées. Cela ne change rien pour nous. Mais cela change tout pour l’adversaire puisque la légitimité de ses politiques est mise en cause. La délégitimation de l’ordre en vigueur est une des conditions initiales qui concourt à l’accélération de la révolution citoyenne.

Les jours qui passent voient la préparation de la marche citoyenne du 5 mai pour la Sixième République, contre l’austérité et la finance vaincre bien des difficultés qui se présentaient à nous, sur le terrain. J’en parle ici pour commencer…

Le sens de la marche du 5 mai se précise dans l'action

La préparation du 5 mai prend son envol. Puissant. Plus fort déjà que le niveau du 30 septembre dernier. Sans doute parce que le contenu de la manifestation recoupe de mieux en mieux la réponse attendue aux événements du moment. Quoi que veuillent faire croire les solfériniens et la droite, la mobilisation qui s’opère prend tous les contours d’un large arc des forces de la gauche politique et sociale. L’appel des écologistes pour le 5 mai avance vers ses mille signataires. La tribune hostile et maladroite parue dans "Libération" à l’instigation des proches de Cohn-Bendit nous aura finalement aidés à faire la preuve que nous rassemblions sans a priori ni injonction, là où d’autres voudraient clivages et invectives. En fin de course il apparaît que l’influence des actes posés par Eva Joly est mieux en ligne avec la sensibilité moyenne de la mouvance écologiste militante que ceux posés par José Bové et Daniel Cohn-Bendit, quand ils pensent que les vieux ressorts de la haine anti-communiste et anti-républicaine sont déterminants dans les motivations d’action de cette branche de l’écologie politique. En fait, ces deux-là se comportent comme si l’écologie politique était résumé par son rameau Europe-Ecologie. En vérité le mouvement est toujours très diffus et visuel_marche_01influent dans de nombreux secteurs qui ne se sentent représentés par personne politiquement, mais qui se positionnent dans des démarches d'objectif ou d’affirmation positive. Ces deux-là gèrent un patrimoine qui n’existe pas, ni là, ni comme ils le croient. En ne nous appropriant pas la marche citoyenne du 5 mai, tout en l’organisant et en la nourrissant de nos efforts, nous avons montré la force d’une méthode ouverte et non politicienne de l’action politique de masse.

L’appel des syndicalistes est aussi un événement dans son genre. Parce que les intéressés signent en mentionnant leur appartenance syndicale. Ils le font en pensant que cela sert la représentativité de leur organisation dans ce contexte. Et bien sûr, nul n’imagine que cela nuise à l’indépendance mutuelle de nos partis et syndicats. Cela acte aussi le fait de quels déclenchements d’énergie provoquent les initiatives du Front de Gauche, surtout quand il les place ensuite sous la direction de collectifs ouverts.

D’autres appels sont en cours et contribuent à la mobilisation. J’invite à en suivre le déroulé en se rendant sur le site dédié et en s’inscrivant à la lettre de liaison qui permet à chacun de prendre sa part de travail y compris derrière son ordinateur. A cet instant je veux évoquer encore le texte des économistes. Certes c’est un domaine intellectuel très aigu dans la période. Le document est un compromis. Mais justement c’est cela qui est intéressant. Cette fois-ci encore sous l’impulsion de la jeune génération d’économistes qui orbitent dans l’opposition aux politiques d’austérité, toute une catégorie décisive d’intellectuels surmonte les difficultés évidentes que soulève la diversité de leurs appartenances politiques pour trouver le moyen de se joindre dans la marche pour la Sixième République. J’ajoute en pesant mes mots que cela se fait alors même que sont continuellement déversées les accusations et mises ne cause contre moi à qui la marche est attribuée sans cesse, pour en réduire la portée, jusqu’au jour de son succès où naturellement il en ira autrement. Cela veut dire que le ressort de la personnalisation sans cesse retendu par nos adversaires ne percute plus, comme ils le croient eux non plus, les intellectuels comme les syndicalistes comme tous ceux qui participent à la mobilisation étant eux-mêmes habitués de longue main désormais à devoir résister dans leurs domaines à ce type de manœuvre et de dénigrements bovins.

Je ressens que l'appel à la marche citoyenne épouse une envie puissante de démonstration de force. Comme une sorte de revanche  face à une droite qui tient la rue depuis des semaines sans que les répliques de gauche ne parviennent à fédérer. La raison est que les difficultés se multiplient sans cesse du fait des reculades du gouvernement dans tous les domaines. Autre chose va venir maintenant nourrir la marche citoyenne. C’est l’utilisation que tous voudront en faire à propos de l’ANI "made in MEDEF". Le vote est en effet reporté au 14 mai. Dès lors, la manifestation du 5 mai venant après celle du 1er mai s’inscrit dans la construction du rapport de force contre le Medef. De tous les points de vue possibles, le 5 mai est une date utile et un outil efficace.

L'eau, le mal et le bien. Philosophie concrète.

Cet homme était salarié de Veolia-Eau depuis 20 ans. Il s’appelle Marc, il a 48 ans. Qu’a-t-il fait ? Il a refusé de couper l'eau dans des foyers qui ne pouvaient plus payer leur facture d’eau potable. Pour la multinationale Veolia, les clients sont des pompes à fric. Pas question d’admettre qu’il s’agisse d’êtres humains. Car les êtres humains ne peuvent se passer d’eau. Mais la multinationale ne peut se passer de ses profits. C’est donc l’argent qui a le dernier mot. Les êtres humains qui n’ont plus d’argent doivent se passer d’eau. Mais ce n’est pas possible. C’est ce que s’est dit Marc. Marc est un être humain. Pas son patron. Une personne qui ne peut payer doit se passer d’eau ou payer. Comment payer ? Ce n’est pas le problème du patron car « si tout le monde faisait comme ça »,  gnagnagna. Par exemple la personne qui n’a pas d’argent pour payer l’eau dont elle ne peut se passer pourrait agresser un passant dans la rue pour lui voler son portefeuille, se prostituer, vendre de la drogue, ou n’importe quoi d’autre qui soit inhumain et illégal, la multinationale s’en fiche. Tout est bien du moment que sa part lui revient en payant la facture qui comporte le prix du service et le profit pour les dividendes. Celui qui touche le dividende se fiche que l’argent viennent visuel_marche_02d’une activité inhumaine ou illégale du client. D’ailleurs lui-même peut placer son argent dans les paradis fiscaux où les fonds de la drogue, du vol, de la corruption et de la prostitution se garantissent les uns les autres. Tout est donc simple dans ce monde-là.

Quelqu’un sans eau, pour Veolia, c’est juste un mauvais payeur qui n’a que ce qu’il mérite. De toute façon cette personne ne peut pas se défendre. On peut donc l’agresser sans risque. Couic, plus d’eau. Paye ou crève, c’est ton problème. Un point c’est tout. Telle est la force banale du mal. Le mal absolu. Celui qui coupe l’eau à quelqu’un qui ne peut payer décrète que le mauvais payeur n’est pas un être humain. Parce que les êtres humains ne peuvent vivre sans eau. Marc, 48 ans, salariés depuis 20 ans de Veolia, paye ses factures et il n’aime pas les mauvais payeurs. Mais il n’arrive pas à oublier que ce sont des êtres humains. Marc est donc viré pour insuffisance d’inhumanité. L’inhumanité est une qualité requise au travail chez Veolia. Et moi je dis ceci, en accord avec les « Robins des bois », les « Mariannes des énergies », les principales religions et philosophies. Je dis ceci, tranquillement. Celui qui nie l’humanité de l’autre nie la sienne. L’inhumanité est contagieuse et la première victime est aussi celui qui accepte d’être inhumain. Désobéir à une consigne inhumaine est un devoir fondamental pour rester un être humain. Désobéir est un devoir d’autant plus impératif lorsqu'il y a mise en danger des biens et des personnes. Ce qui est le cas avec la privation d’eau. Priver quelqu’un d’eau c’est décider qu’il peut s’en passer. Or il ne peut s’en passer. Priver d’eau quelqu’un est donc criminel. Si vous êtes de cet avis vous pouvez signer la pétition. Juste pour lui donner une tape fraternelle sur l’épaule, juste pour lui dire merci de rendre le monde moins stupide cruel et inhumain. Cet homme a perdu son boulot pour ça. Quand nous serons au pouvoir il sera réintégré, indemnisé, et décoré de la légion d’honneur. Nous n’aurons pas d’autre vengeance. Bien sûr l’eau sera socialisée. Mais pas par vengeance ! Juste parce que c’est l’intérêt général. Vienne le temps des cerises et des jours heureux, en quelque sorte. Dans notre conception de la Sixième République, la garantie de l’accès aux moyens des droits humains fondamentaux sera assurée. Le programme « L’Humain d’abord » le propose par la gratuité des premiers mètres cubes d’eau et des premiers kilowatt-heures. On sait exactement combien cela représente d’eau et d’énergie. Cela se finance par un tarif progressif et par la surfacturation des mésusages. L’eau de la piscine coûtera plus cher que l’eau pour boire et se laver. Notre monde à nous aussi est simple.

Patron Peugeot et ses suivettes

Après avoir annoncé 11 000 suppressions d'emplois et le gel des salaires, Philippe Varin patron de PSA avait obtenu 7 milliards de garantie de l'Etat pour sa banque interne. Il est fort Varin. Avec une usine dans la circonscription du ministre des finances, il y a une bonne ambiance de travail pour faire comprendre ses souhaits. Dimanche dernier, les travailleurs de PSA ont envahi le conseil national du PS. Ils demandent juste la nomination d’un médiateur. Un médiateur ! Les prétendus sociaux-démocrates devraient adorer ça. Surtout après leurs gargarismes sur « la négociation entre partenaires sociaux » et ainsi de suite. Mais Patron-Peugeot a dit : « Non ! Pas question ! ». Depuis toujours c’est la tradition de Peugeot : on ne discute pas avec l’ouvrier rebelle. On crée des syndicats bidons pour diviser et domestiquer, on dresse les petits chefs pour faire le job au quotidien. On recrute des larbins et des jaunes pour prendre l’ouvrier rebelle à revers. A Sochaux, dans le temps, les ouvriers rebelles appelaient cette sorte de faux frères « les suivettes ». Ils suivent le chef contre les collègues ! Donc Patron-Peugeot a dit « non » et les solfériniens ont fait les « suivettes » : « Oui chef ! ». Patron-Peugeot s’est dit « ces suivettes ne peuvent pas me tenir tête ! Vu leurs sondages, on voit bien que personne ne les soutient. Surtout depuis qu’ils ne donnent même pas de médiateurs à de pauvres ouvriers ! » Patron Peugeot se marre. Les suivettes sont toujours méprisés par tout le visuel_marche_03monde. Même et surtout par ceux qu’ils servent. De toute façon le personnel est toujours maltraité depuis des générations par les patrons-Peugeot.

Le Patron-Peugeot Philippe Varin a décidé de proposer à l'assemblée générale d'actionnaires un plan formidable. Il veut que l'entreprise dépense 300 millions d'euros. Ça fait beaucoup de sous. Mais c’est juste pour racheter ses propres actions ! Trois cent millions jetés par la fenêtre. On les retrouvera ni en machines, ni en salaires, ni nulle part dans l’économie. Enfin si. On les retrouvera quelque part. Voici où. En rachetant 300 millions d’action, hop ça fait monter le cours de bourse ! Donc ceux qui ont des actions voient leur valeur augmenter et leur capital de même. Et cela alors même que l’entreprise va si mal paraît-il. Les ouvriers vont perdre leur emploi. Les suivettes vont perdre ce qui leur reste d’honneur. Mais les possesseurs de capital eux vont se gaver. Pas qu’eux. Aussi l’encadrement supérieur. Les super-suivettes, en quelque sorte ! Car le Patron-Peugeot prévoit aussi 30 millions d'euros pour distribuer des stocks options. Tranquille le Philippe Varin. Qui va lui dire quelque chose, hein ? Le gouvernement de gôche ? Le ministre du redressement machin chose ? « Ha ! Ha ! Ha ! », s’amuse Philippe Varin.

Philippe Varin a trompé les salariés de PSA et le gouvernement. Ce gaspillage des plans de rachats d'action avait précisément été dénoncé en juillet par le ministre Montebourg. Qu’est-ce qu’il dit le ministre à présent ? Et aussi à quoi sert l'administrateur Louis Gallois, nommé à PSA par le gouvernement en contrepartie des 7 milliards de garanties publiques accordées ? A-t-il accepté ces propositions indécentes ? Que font ces gens ? Pourquoi laissent-ils faire ? Pourquoi ne font-ils rien ? Pourquoi tout le monde qui a de l’argent peut-il s’essuyer les pieds sur nos bulletins de vote ?

Un beau jour d'égalité

Ce mardi 23 avril 2013 n’était pas un jour comme les autres dans notre histoire politique nationale. La loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe a été adoptée à l’assemblée nationale. Cette loi s’inscrit dans le combat des Lumières pour l’égalité. Vieille racine de nos luttes politiques en France et, par contagion, dans le monde. Les uns disent que les êtres humains naissent libres et égaux en droit. Les autres disent que l’égalité est une vue de l’esprit. Pour les uns la loi libère. Pour les autres elle opprime ! Les uns pensent qu’il n’est de nature humaine que culturelle, socialement et historiquement constituée et sans cesse visuel_marche_06recrée. Les autres pensent que la nature humaine est un fixe invariant. Pour eux, la loi égalitaire contrarie l’état de nature et donc génère une violence qui est légitime.

Ce n’est pas seulement une victoire philosophique des Lumières que ce moment. Le vote vient à la suite d’une longue série de conquêtes républicaines que furent le mariage civil, le droit au divorce, la création du Pacs. Le commencement de 1789 n’a pas épuisé sa dynamique. Le vote hostile au mariage pour tous du député communiste Carvalho, utilisant la faille béante de l’autonomie du groupe devant le Front de Gauche et de chaque député vis-à-vis du groupe, doit rester à sa place isolée, sans signification politique. Le groupe s’est bien battu sous l’impulsion de Marie-George Buffet. C’est comme ça qu’a été obtenue, entre autre, une première reconnaissance de la diversité des familles au sein des instances représentatives de la vie familiale. Et le jeu collectif que pratique Marie-George avec les structures de travail du Front de Gauche a été enthousiasmant pour les camarades de terrain. En tous cas la commission LGBT du Parti de Gauche était regonflée à bloc quand a été modifié l’article L211-1 du Code de l’action sociale et des familles permettant ainsi aux associations homoparentales d’adhérer à l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et aux Unions départementales des associations familiales (UDAF). Et encore plus en voyant s’accroître la représentativité des associations familiales laïques par la reconnaissance (enfin !) de l’existence des familles même quand elles ne sont pas formées dans le cadre du mariage !

On passera sans trop s’y arrêter, dans l’instant de fête que nous vivons, sur la frilosité du président de la République tout au long du combat. Il a semé le trouble en commençant par imaginer une « clause de conscience » pour autoriser les maires à ne pas célébrer les mariages homosexuels. Avant de se rendre compte que cela est tout simplement illégal, en plus d’être offensant. Mais comme ce fut révélateur de sa vision de la loi à géométrie variable ! En reculant sur l’adoption et le droit à la PMA pour les couples de lesbiennes, le président a ensuite donné l’impression que tout cela posait un problème d’on ne sait quelle nature, aggravant l’ambiance lourde que la droite et les « naturalistes » voulaient créer autour du sujet. Et pourquoi a-t-il renoncé à renforcer les droits de tous les couples, notamment ceux du Pacs ? Et pourquoi n’avoir rien permis ni rien programmé à propos du changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transsexuelle. L’Argentine, pays du pape l’a fait ! Pourquoi pas la France ? Je voudrais rappeler que dans mon discours de la Place de la Bastille en mars 2012 j’avais dit, au nom du Front de Gauche, que la Constitution de la Sixième République devrait garantir dans ses principes la stricte égalité de tous les couples comme une liberté fondamentale et un droit inaliénable. Je crois que la marche du 5 mai va intégrer cette dimension d’une façon essentielle. Je souhaite qu’on y voit beaucoup de pancartes et banderoles sur ce thème. Ce sera la couleur de fond de la manifestation d’après moi, autant que le refus de la finance et de l’austérité.

Jean-Marc Ayrault humilie le Parlement puis est ridiculisé

Le final de la présentation de l’ANI au parlement clôt dans la honte un épisode parmi les plus lamentables de ce début de quinquennat calamiteux. Je parle ici du recours au "vote bloqué" au Sénat sur le projet de loi MEDEF sur l'emploi, dit ANI. Une décision misérable. Pour rien ! Car le vote final est, pour terminer, reporté au 14 mai. La conférence des présidents de groupe s’est en effet insurgée contre les brutalités du gouvernement. Le gouvernement a donc échoué à accélérer le processus. Tout en se discréditant lourdement. «  Cela aura des conséquences » a lancé Eliane Assassi, notre présidente de groupe. Car c’est une chose de demander un vote bloqué face à la droite et une toute autre chose de le demander pour fermer la bouche aux sénateurs du Front de gauche et de la gauche du PS !  

J'ai alerté sur la brutalité du gouvernement dans ce dossier plusieurs fois sur ce blog. La procédure parlementaire "d'urgence" a été déclenchée. Elle limite à un débat dans chaque assemblée l'examen du texte alors que la Constitution prévoit une règle normale de deux lectures par assemblée. Tous les délais ont été compressés. Alors que le gouvernement a su prendre des semaines et même des mois pour le projet de loi sur le mariage pour tous, il n'a consenti que quelques semaines pour un texte qui attaque violemment le code du travail. Pour justifier le recours au vote bloqué au Sénat, Michel Sapin a tenu des propos surréaliste. "A la reprise de la discussion [samedi] matin, nous en étions à plus de dix-huit heures de débat. Nous avions examiné 156 amendements sur les 679, soit 8 amendements par heure. Le Sénat a eu recours à 50 scrutins publics, ce qui est bien au-delà des habitudes. A ce rythme, il nous [aurait fallu] siéger encore une soixantaine d'heures pour achever l'examen de ce texte". Vous avez bien lu. Pour Michel Sapin, les droits du Parlement et le débat parlementaire sont une lenteur insupportable. Tel est le futur contremaître pressenti par François Hollande pour porter son barda gouvernemental ! C’est l’homme de « la gauche quivisuel_marche_05 agit ». On voit pour qui et contre qui… C'est surréaliste. Car le même Michel Sapin n'a pas eu de mots assez grandiloquents pour défendre le texte. Il a vanté une loi "historique", "comme il n'y en a que trois ou quatre par siècle". Diantre ! Mais pour Michel Sapin, soixante petites heures dans un siècle, c'est encore trop ! 

Le gouvernement ne voulait pas du débat. Il a peur de la vérité. Il joue la montre car le mauvais coup ne passe pas si bien que ça. Au PS l’influence de Gérard Filoche s’est considérablement accrue sur ce thème. Certes cela ne débouche sur rien, mais la résistance s’est exprimée avec brio et en face la riposte s’est vite éteinte. Et quand même au total 73 députés de gauche ont refusé leur appui à ce mauvais coup ! Le gouvernement a dû se contenter d'une majorité relative, 250 voix sur 577. Plus les jours passent, plus le doute et les mises en cause s’étendent. Et les soutiens s’amenuisent. Il a donc recouru à un artifice de procédure : le vote bloqué. De quoi s'agit-il ? L'article 44, alinéa 3 de la Constitution de la 5e République permet que "si le Gouvernement le demande, l'assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le Gouvernement.". Autrement dit, il n'y a qu'un seul vote global qui inclut tous les articles du texte et les amendements gouvernementaux. Seuls sont soumis au vote les amendements "acceptés par le gouvernement". Tous les autres amendements disparaissent. Ils ne sont ni présentés ni discutés, ni mis au voix.

Le recours au vote bloqué au Sénat est un révélateur. Les libéraux et les sociaux-libéraux ne peuvent imposer leurs politiques sans brutaliser la démocratie. On le voit chaque jour au niveau européen ou l'austérité est imposée sans l'avis des peuples sinon contre eux. La flexibilisation du marché du travail est le deuxième axe des politiques austéritaires. Elle aussi est imposée brutalement. Le gouvernement a donné un droit de veto au MEDEF. Il a contraint les parlementaires PS à renoncer à la quasi-totalité de leurs amendements pour ne pas déplaire à Madame Parisot. Le Front de Gauche, lui, ne marche pas à la schlague. Nos parlementaires n'obéissent pas à Jean-Marc Ayrault et encore moins au MEDEF. Ils ont donc déposé des centaines d'amendements sur ce projet de loi sur l'emploi. Ils voulaient expliquer les dangers, alerter les salariés. Ils voulaient convaincre les parlementaires qui se réclament de la gauche de défendre les salariés et leurs droits. Ils voulaient proposer de nouvelles solutions contre la précarité et le chômage. S'ils ont aussi multiplié les demandes de scrutins publics, ce n'est pas d'abord pour retarder le débat. C'est parce que les parlementaires PS doivent leur élection à l'ensemble des électeurs de gauche. Or ce texte n'a jamais été promis pendant la campagne électorale. Il contient des reculs dramatiques pour les salariés. Il est donc normal que les électeurs sachent ce qu'ont voté leurs élus.

Au Sénat, la dernière utilisation du vote bloqué datait de Nicolas Sarkozy et François Fillon. L'UMP avait utilisé cette arme antiparlementaire le 21 octobre 2010 sur un texte symbole : la contre-réforme des retraites. La droite l'avait utilisée alors contre la gauche, PS et Front de Gauche unis. Et Fillon avait décidé le vote bloqué après trois semaines de débat au Sénat. Le Parti Socialiste avait hurlé au scandale à l'époque. La première secrétaire du PS, Martine Aubry avait dénoncé un "coup de force" comme le montre un communiqué de presse toujours présent sur le site du PS. Le PS d'avant disait que "ce nouveau contournement du Parlement est scandaleux. Comment accepter que sur un sujet essentiel, qui engage le pacte social et républicain, on refuse aux élus de la nation le temps nécessaire au débat? Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le président (…). Chacun comprend que ce qui gêne le gouvernement, c'est le débat. Parce que plus on débat, et plus la vérité apparaît : le projet du gouvernement est profondément injuste et ne règle rien".

Aujourd'hui, les solfériniens ne disent plus rien. Seule Marie-Noëlle Lienemann a protesté. Elle a dénoncé "un énervement gouvernemental, une forme d'aveu de faiblesse. Dès que quelque chose résiste, et en particulier quand ça vient de la gauche, le gouvernement ne le supporte pas". Sur le fond et sur la méthode, elle n'était pas d'accord. Avec Jean-Pierre Godefroy, c'est la seule sénatrice socialiste à avoir voté contre le texte au final, aux côtés des sénateurs du Front de Gauche. C'est autrement plus courageux que l'attitude de Robert Hue. Lui s'est lâchement abstenu, alors que son ancien parti, dont il a été le premier dirigeant, était agressé et humilié, et tandis que les droits des salariés étaient lourdement attaqués. A la fin, Ayrault est encore plus brutal que Fillon. Comme Fillon, Ayrault a utilisé le vote bloqué pour faire passer un texte contre les droits des salariés. Mais à la différence de Fillon, Ayrault n'a supporté le débat que trois jours. Et Ayrault n'a pas utilisé le vote bloqué contre la droite mais contre un groupe de gauche, le groupe des sénateurs communistes. Comme à l'Assemblée, le texte n'a été adopté qu'à la majorité relative. A l'Assemblée comme au Sénat, le Front de Gauche a voté contre et les parlementaires Europe Ecologie les Verts se visuel_marche_04sont abstenus. Comme à l'Assemblée, cette loi Ayrault-MEDEF n'a été adoptée par le Sénat que grâce à l'aide de la droite. L'UMP s'est abstenue et les centristes ont même voté pour avec les solfériniens et les radicaux de gauche.

Encore une fois, Ayrault n’a agi avec tant de bestialité qu’en raison de sa volonté de désamorcer la résistance face au texte du MEDEF. Il pensait alors que si le texte n'avait pas été voté avant dimanche 21 avril au Sénat, il n'aurait pas pu être définitivement adopté par le Parlement avant la mi-mai. C'est-à-dire après les manifestations syndicales du 1er mai et notre grande marche pour la 6ème République le 5 mai. Les solfériniens ont préféré caporaliser le Parlement pour en finir au plus vite. Le projet de loi devait passer en commission mixte paritaire mardi 23 avril au matin pour pouvoir être définitivement adopté jeudi 25 avril par l'Assemblée et le Sénat. C'était encore une magouille avec l'ordre du jour du Parlement. Car cette semaine est normalement une semaine de "contrôle" de l'activité gouvernementale par le Parlement. Ces semaines de "contrôle" ne servent normalement pas à voter des textes de loi mais à débattre de l'application des lois déjà votées et de l'action du gouvernement. Au lieu de cela, le gouvernement à essayer de faire inscrire le vote sur la loi MEDEF. Peine perdue. Tout s’est effondré devant la résistance des présidents de groupe ! Le texte ne sera pas soumis au vote avant le 14 mai. Du coup les manifestations du 1er mai et celle du 5 mai redeviennent des temps de rapport de force contre cette loi malfaisante et scélérate.

Pourtant bien sûr, c'est moi que l'on accuse de diviser la gauche ! Mais c’est  Ayrault qui agresse et divise toute la gauche parlementaire. C'est le Front de Gauche qu'on accuse de voter avec l'UMP quand il est le seul à s'opposer à une loi PS-MEDEF votée grâce à l'abstention de l'UMP. C'est moi qu'on accuse d'être violent quand c'est Ayrault qui caporalise le parlement et bafoue le droit d'amendement des parlementaires. C'est moi qu'on accuse de populisme quand c'est Ayrault qui méprise la démocratie représentative et le Parlement. La vérité, c'est que nous appelons à une Sixième République quand Ayrault utilise contre nous toutes les manœuvres permises par la Cinquième République. Cet épisode montre à quel point l'austérité et la flexibilité ne peuvent être imposés que de façon autoritaire. Il montre aussi une nouvelle fois combien la lutte sociale est indissociable de la lutte démocratique dans la démarche de la Révolution citoyenne.

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479 commentaires à “Quinze jours de travail pour le triomphe de la marche du 5 mai”
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  1. Pascale dit :

    En réponse à Albert 348, regardez l'encadré en haut à gauche du billet, vous avez toutes les infos pour la marche du 5 mai ! Le site dédié à la marche est http://www.marchepourla6eme.fr/. Là, vous pouvez vous inscrire et inscrire des amis à la lettre du 5 mai.
    Bon courage, nous sommes notre seul média !

  2. Daneel dit :

    J'ai compris, suite à l'émission DPDA le programme de monsieur Apparu et ses semblables. Améliorer la compétitivité de la France en alignant les salaires en France (le "coût du travail" d'après sa terminologie) à ceux en Chine (peut être après aux salaires en Inde ?). En plus il le dit explicitement! Le mot "négrier" utilisé par vous monsieur Mélenchon résume bien ce que sont monsieur Apparu et ses semblables. Ils sont tellement arrogants qu'ils ne pensent plus à cacher leur idées destructrices.

  3. Lelong dit :

    DPDA : Monsieur Lenglet constate en accord avec Monsieur Mélenchon que l’austérité prive les classes moyennes des moyens d’acheter des voitures. Monsieur Apparu constate que son stylo est produit en Chine pour le tiers du prix français et exige la baisse du « cout du travail ». Si l’UMP revient on ne pourra même plus acheter le stylo.

  4. Bern Hard dit :

    Je ne suis pas militant, je me définis plutôt comme un petit papy vivant comme un « petit (très petit) bourgeois » paisible, ayant de surcroît par tempérament le goût de vivre au fond de ma tanière près des bois que j’affectionne et qui me le rendent bien. Bref une espèce d’ours assez misanthrope, le genre de mec peu utilisable pour vous. Cependant je sais lire et écouter, hors contrairement aux effarouchés de DPDA, je ne suis jamais choqué par le langage de M Mélenchon qui est souvent beaucoup plus mesuré que le mien devant la gabegie politique à laquelle nous assistons, je crois par ailleurs mais peut-être est-ce prétention de ma part être capable de discerner les « belles idées » lorsqu’elles se présentent, c’est pourquoi j’ai toujours voté à gauche, pour tout dire je ne crois pas avoir trahi mes options philosophiques sauf à avoir été impuissant à les faire se traduire dans une politique concrète, de sorte que le programme du FdG est sans doute l’ultime chance pour moi de voir s’inverser les choses pour qu’un peu de justice mais aussi de joie de vivre se réinstallent dans les faits et dans nos cœurs. Enfin comme je suis réellement le « petit papy » de quatre petits-enfants (Alix 9ans, Raphaël 7ans, Louise 6ans et Théa 5ans) qui m’aiment, l’égoïste que je suis, se trouve dans l’obligation de faire quelque chose pour eux car ils n’aiment pas les sucettes à l’ANI, par conséquent prenant sur moi pour vaincre mon agoraphobie, je ferai en bus les quelques 600 kms qui me séparent de la capitale pour réclamer avec vous la 6ème République écosocialiste !
    A tous courage et merci d’être là ! Bernard

  5. gerlub dit :

    @ DSMC à 16h58
    "On ne pourra pas payer la dette quoi que l'on fasse."

    C'est une certitude et c'est mathématique. 1800 mds d'€ de dettes, environ 450 mds de budget annuel de l'état, avec un déficit d'environ 100 mds ! Je vois mal comment on pourrait y arriver. Et les mesures austéritaires ne réduisent en rien cette dette, qui augmente d'ailleurs chaque année et ne sont que poudre aux yeux pour faire passer des réformes ultra-libérales. Par ailleurs le seul remboursement des intérêts de cette dette est d'environ 45 mds d'€ (l'IRPP rapporte env. 43 mds d'€). Donc vous voyez bien que l'audit citoyen de cette dette s'impose !

  6. Une trahison de plus. Plébiscitée par le MEDEF. La bourgeoisie (voir la profession des parlementaires et même des éluEs à tous les niveaux) a toujours eu peur du peuple, qu'elle soit de droite ou de gauche.
    ANI, amnisitie etc., que des renoncements. Il est grand temps de couper les ponts, même électoralement, avec ces bourges qui osent se positionner encore à gauche de l'échiquier, à dire fermement à la direction du PS, à ses directions à tous les niveaux, que cela suffit !
    Place au Peuple.

  7. michèle d dit :

    @bern hard
    Merci pour votre commentaire. Ah, si tous les papys et les mamys de ce pays viennent ce 5 mai ce sera génial.

  8. ermler dit :

    Ouf ! Lire tous vos commentaires m'a encore plus épuisé que de regarder DPA, hier soir. Que de crispations-frustrations exprimées. C'est compréhensible, mais sommes-nous, dans notre implication militante passionnée et inquiète, les mieux placer pour "juger" ? Quant à ceux qui s'autorisent à donner une "note" à Jean-Luc Mélenchon ou qui proposent carrément de l'exfiltrer pour le remplacer par de nouvelles têtes, je leur conseille de prendre du repos et d'aller pour quelques jours se vider la tête dans des activités plus distrayantes. (En attendant le 5 mai !)
    Pour prendre un peu de recul, je vous conseille de lire le papier de Bruno Roger Petit sur l'obs. Pas seulement pour ce qu'il dit sur Mélenchon, mais aussi sur Pujadas et son émisssion. Ce BRP me surprend de plus en plus depuis quelques temps. Y'aurait-il dans nos chers médias quelques têtes qui se mettraient à penser vraiment ?

  9. naif dit :

    Lelong dit à 17h18
    "Monsieur Apparu constate que son stylo est produit en Chine pour le tiers du prix français et exige la baisse du « cout du travail ». Si l’UMP revient on ne pourra même plus acheter le stylo."

    Oui, mais avec la méthode Apparu (libérale) on pourra les produire et les vendre à ceux qui les produisent aujourd'hui ! C'est sans fin, tant qu'il n'y aura pas harmonisation des conditions de travail, fiscales, normatives...

  10. Titus dit :

    Cette émission était décevante. Comme d'habitude, les journalistes ne sont interessés que par le spectacle et le superficiel, et la médiocrité prend toujours le dessus. Mais notre candidat à la présidentielle a été tout aussi décevant. Pourquoi tant de spectacle, cela amuse, mais parfois on rit jaune. dans le contexte grave de notre société, on peut rire et s'amuser bien sûr, mais l'avenir politique du pays n'est pas un jeu. Je trouve également que Jean-Luc Mélenchon a manqué d'idées nouvelles, j'espère qu'il sera meilleur le 5 mai!

  11. Mycroft dit :

    Gros exercice hier, dont je ne sais pas ce qu'en retiendra le quidam. Les journalistes étaient pathétiques, notamment quand tu les recadrais. Ils sortaient souvent du cadre. Tu as eu du boulot. Il était à deux doigts de chialer, notamment la première. Pas finie, fine en plus. L'émission était longue et il y avait trop de digressions. C'était pour moi décousu. Tu as fait le job face à ces matamores, toujours par repentis de la pensée unique libérale et bureaucratique.
    J'en retiens deux choses :
    1/ Les critiques incitent à continuer à mettre la pression à Ayrault en soutenant fermement les mouvements sociaux. Ayrault a toujours cané à la pression. Aujourd'hui même, il enterre définitivement la PMA. Mittal a montré l'exemple, comme les pigeons, Varin et Frigide Barjot. Il faut s'opposer au Gouvernement centriste d'Ayrault.
    2/ Les journalistes ont présenté une maxime "la fin justifie les moyens". Pour eux, c'est sûr. Du début jusqu'à la fin, ils ont justifié même a posteriori - l'intervention sans mandat au Mali- cette logique sans foi ni loi. La fin "te décrédibiliser à tout prix" a justifié des mensonges, approximations, provocations, vidéo volée, leur foi dans Hollande le guerrier, Merkel la forte, mieux vaut l'austérité à tout autre choix, répéter que le seul problème est toujours le coût du travail etc. ils sont profondément immoraux et caricaturaux. Tu as eu bien du courage hier soir!

  12. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc
    Un autre paradis pour Môssieur Apparu. Au Bangladesh ce pays défavorisé d'Asie du Sud, 272 victimes dans l’effondrement d’un immeuble de huit étages le Rana Plaza abritait notamment des ateliers de confection et un centre commercial. « Des ouvriers du textile travaillant au sein du bâtiment s'étaient publiquement inquiétés, la veille, de fissures, mais leurs responsables ont ignoré les mises en garde, leur enjoignant d'embaucher normalement le jour suivant. "Ces dernières années, les marques de textile occidentales ont fait des milliards de bénéfice en exploitant les petites mains", explique Jyrki Raina, secrétaire général de l'union internationale de l'industrie allemande. » Depuis 2005, plus de 600 travailleurs du Bangladesh sont morts dans des circonstances similaires. Comme l'a dit un représentant d'un organisme de l'Union européenne au nom de sa bonne conscience, « si vous voulez changer les choses, il faut ne pas perdre de vue les personnes qui pourraient en être affectées et pourraient perdre leur emploi ».
    Bravo pour ton courage et ta patience dans l’émission d’hier soir, car il t’en a fallu face à aux défenseurs du système et de ses privilèges, tu es l’homme à abattre est le FdG est désigné comme ennemi public numéro 1.
    Qu’ils s’en aillent tous. Vive la VIéme. Vive la sociale. Et Vivement le 5 mai.

  13. Maria dit :

    Je n'arrive pas a dépasser 30 min de visionnage de cette émission DPDA (j'ai essaye 3 fois). C'est une torture. Je pense que les médiocrates du service publique doivent ce retrouver au pôle emploi et y être retenus au moins 12 mois avec indemnisation plafonnée au niveau du revenu médian. Je ne vois pas autre thérapie humaniste capable de restituer leur contact a la réalité. En plus ils semblent avoir perdu tout sens de courtoisie basique aussi bien envers l'invite qu’envers les spectateurs. Donc un petit cours de rééducation serait d'une grande utilité.

  14. crussolrouge dit :

    Ils n'ont pas réussi, les chiens de garde ! Vous avez su et avec quel courage les tenir à distance et même à les ridiculiser. Il est vrai que cette émission était programmée pour vous humilier et faire apparaitre le FdG comme l'ennemi N°1 ! Vous avez, par votre pédagogie, pu faire passer quelques bribes de "l'humain d'abord". Passez aux yeux de certains, mais dans ce contexte c'est un exploit. Encore merci et RV au 5 mai !

  15. breteau jean claude dit :

    La faute de Mélenchon c'est de parler une langue (française) que chacun peut comprendre, au risque d’être compris. Voilà, jadis les manants étaient ignares seuls savaient lire et écrire les riches, les médecins écrivaient pour n’être lisible qu'entre eux. Plus tard les voyous jactaient entre eux, puis vint la langue de bois, aujourd'hui dépassée par la langue technocratique, encore mieux en anglais pour dissimuler les décisions de Bruxelles. C'est une constance parler pour ne rien dire ou n’être pas compris voilà le "modernisme suprême". C'est donc insupportable de voir quelqu'un parler pour être entendu, d'autant que nos chiens de garde ne comprennent que la novlangue, ils se sentes minables et le sont. Voilà pourquoi JL Mélenchon les rendant transparents, ils ne le supportent pas. CQFD.

  16. danglot 62 dit :

    J'ai connu dans le passé des critiques internes au PC après les prestations télé de G. Marchais. Mais j'ai aussi rencontré aux portes des entreprises des syndicalistes, des ouvriers qui redressaient la tête. Le combat télévisé leur redonnait de la dignité, du courage, le sentiment de n’être pas seul face à leur patron. Il faut que Jean-Luc Mélenchon continue à se faire l'avocat des opprimés, des exploités. Ne laissons pas avec du politiquement correct, la classe ouvrière dans les mains du FN. Enfin, j'ai regardé l’émission d'hier et en tant que communiste, j'ai eu un moment de honte, non pas à cause de Jean-Luc Mélenchon, mais des trois députés du PC et l'image négative qu'ils ont donné. L'union est un long combat même au FdG.

  17. Denis F dit :

    Les médiacrates et leurs maîtres ont fait une grave erreur en invitant Jean-Luc Mélenchon hier à leur émission. Il l'a pulvérisé, celle-ci est incontestablement morte…
    Les Pujadas et consorts en avait peur avant même qu'elle ne commença, pour preuve cette préparation calamiteuse faite de fausses questions et d'attaques incertaines, le choix même des intervenants intellectuel et politique, un boulevard pour Jean-Luc Mélenchon !
    Ils nous ont montrés qu'ils ont peur, qu'ils ont terriblement peur. Attention Jean-Luc ils vont devenir très dangereux maintenant. Comme ils ont raison d'avoir peur, l'histoire est en marche, et celle du 5 mai prochain va leur prouver qu'ils doivent avoir encore plus peur ! Vivement le coup de balai final.

  18. Sansebar dit :

    Chapeau pour la performance intellectuelle et physique. 2h45 face à une meute, c'est plus long qu'un combat de boxe, qu'un match de rugby, ça vaut certains matchs de tennis à Roland Garros dont les joueurs sortent rincés.
    En direct, nous avons vu la lutte des classes, cette émission est scandaleuse mais le défenseur de la classe des opprimés s'en est bien sorti, n'a pas fait une faute grave et a gagné "aux points" comme dans les très grands combats de boxe.
    Un point me chagrine car il heurte beaucoup de camarades communistes. La caméra cachée avec "les communistes je m'en fous". Ça fait des dégâts. Une bonne explication serait bien utile car nous n'avons pas besoin de divisions entre nous.

  19. Superbo dit :

    N'empêche. Excellentissime la "botte secrète" de Jean-Luc face à M. Lenglet ! En démontant la conception même de son tableau comparatif sur le financement des retraites, il a non seulement répondu sur le fond mais également en démontant la propagande subliminale des médiocrates. C'était un très bon angle d'attaque que de contester le biais méthodologique du document. Je ne sais pas qui était derrière cette stratégie mais bravo ! Je regrette qu'aucun commentaire n'ait relevé ce grand moment d'argumentation.

  20. marie_jo dit :

    Il faut beaucoup de monde à la Bastille le 5 mai prochain, alors, mobilisons nous, faisons du co-voiturage, rassemblons le plus de gens possible. L'union fait la force c'est bien connu, gardons l'espoir et du baume au cœur, tout n'est pas perdu!
    Je ne me suis jamais intéressée à la politique avant, mais depuis que je suis allée voir Jean-Luc Mélenchon en meeting à Besançon et plus récemment à Mulhouse, j'ai choppé la "Mélenchonite aïgue" et j'en suis fier.
    Alors, tous ensemble à Paris et un bon coup de balai, c'est ce qu'il faut !

  21. educpop dit :

    Ce matin j'ai ouvert ces pages et ce soir j'y reviens, c'est impressionnant de voir que toute la journée plein de gens étaient préoccupés de valider une forme de solidarité avec le président dans l'épreuve que la télé lui a fait passer. Ce n'est pas qu'à Jean-Luc Mélenchon que la pensée dominante impose des épreuve, c'est à la société toute entière. Je trouve que Jean-Luc Mélenchon fait plus que de résister à la pression du système, il en montre les limites, il est probable que ceci doit déranger fortement les aparatchiks du libéralisme. La sincérité peut-elle s'exercer sans colère quand on voit des iniquités flagrantes ? Par exemple, le dépité de droite jouant une sorte de va tout guerrier face au tribun de gauche, avait l'air de dire "fini de rigoler". Cela montre les limites de l'argumentation, la conviction ne pouvant s'établir que sur des idées toutes faites. Donc celui qui fait les idées en même temps qu'il en parle est tellement en avance sur l'autre que l'autre ne peut que le haïr. Celui qui profère une menace sous entendue dans la tension et l'expression sans nuance qu'il maîtrise mal, suppose que l'autre va avoir peur car la menace est une sorte de joker, après ça il ne reste pas beaucoup de cartes à jouer. Ce spectacle n'est pas drôle, il contient les germes de la violence.
    Ceux qui croient que tout ceci est un jeu insignifiant qu'il ne faut pas dramatiser mesurent mal l'implication de l'expression "qui veut la fin veut les moyens". Le courage de Mélenchon peut-il être partagé dans ses prolongements les plus radicaux ? Moi je réponds oui, mais je pense qu'il faut être téméraire pour ça, le sommes nous assez ?

  22. Léo dit :

    @Titus 18h06
    Selon vous "Mélenchon a manqué d'idées nouvelles"(?) Je crois me souvenir que les lumineux journalistes d'hier soir se sont également plaint de cette "absence de nouveauté", "oui, oui...ça vous l'avez déjà dit, on sait... " a lancé cette brillante journaliste à Mélenchon. Nous fûmes ce soir là, dans la quatrième dimension. Faut-il que les gens soient englués dans le conditionnement mercantile pour avoir cette exigence incongrue face à un homme politique. Pourquoi devrait-il changer d'argumentaire ? Le but n'est pas de sortir un lapin du chapeau, une souris de la manche. Le Front de Gauche ressassera à l'envi ses propositions tant que le pays sera dans une situation identique et qu'on ne lui aura pas permis d'appliquer son programme. On peut espérer que ce programme est issu de longues réflexions, de discussions, de confrontations. Le but n'est pas de produire de l'idée neuve, interchangeable, à la demande du spectateur consommateur. Hollande balança son nouveau prototype, les 75%, pour s'en débarasser quelques mois ensuite. C'est aussi Cahuzac désabusé qui expédia en quelques mots méprisants, l'intérêt que Mélenchon porte à la mer. Quant à l'existence de la lutte des classes, Cahuzac suggéra ce soir là que c'était une idée dépassée. Bravo, à vous Mélenchon, quant à moi ma décision a été prise hier soir, j'achèterai les billets de train, nous serons à vos côtés le 5 mai.

  23. fred dit :

    Attali ose dire que la France ressemblerait à la Corée du nord si on appliquait les mesures du Front de Gauche. Décidemment, ce personnage mérite bien sa place sur le célèbre mur de ce syndicat de la magistrature.

  24. tchoo dit :

    La comparaison d'Apparu à propos du prix du stylo m'a semblé être faite avec l'Allemagne ! Ce que ne veut pas savoir ce pauvre monsieur, c'est que le dumping social ne peut marcher que si un seul pays (ou une minorité) la pratique pour que les autres autour achètent ses produits.
    Et puis aussi ce monsieur devrait se renseigner, un peu, la veille dans un reportage TV au sujet de voyage de FH en chine, un entrepreneur français de moule en silicone, qui a monté une usine en Chine, déclarait que ces couts de production était seulement inférieur de 30% par rapport à une production en France, et qu'il envisageait fortement de revenir produire en France. La droite qui se dit proche des entrepreneurs (tu parles, des dirigeants du cac 40 qui n'ont jamais rien entrepris avec leurs pognons) devrait ouvrir les yeux et les portugaises!

  25. fils deprof dit :

    Suite à l'émission "des paroles et des actes", nous proposons de manifester le 1er mai évidement et le 5 mai aussi. Le 5 mai manifestons avec des balais à chiotte. Nettoyons tout jusqu'aux toilettes de l’Élysée !
    Le 5 mai tous avec son balai à chiotte !

  26. Jean Jolly dit :

    Désormais je m'impose une seconde lecture des passages de nos porte-paroles, la première lecture étant toujours sujet à l'attente d'une perfection qui n'existe pas. A la seconde lecture je m'aperçois qu'il n'y avait pas lieu de s'affoler puisque les chiens de garde ont été remisés là où ils devraient rester, à savoir leurs niches fiscales. Autrement dit, ils sont dans leurs rôles puisque la VIème République serait un bouleversement dans leur vision de négriers à laquelle ils tiennent plus qu'à la République.
    Certes, la fin ne justifie jamais les moyens... la faim si. Qui ne dérogerait pas à la loi pour nourrir sa famille ? Je veux bien que l'on évite les mots "salopards" et autres propos dérangeants, mais il faut alors éviter de prendre les français pour des "poules aux œufs d'or", alors qu'une poignée s'évade dans des "paradis" réservés à la mafia.
    On veut une République "exemplaire" ou un remake de la philosophie d'Alphonse Gabriel Capone ? C'est à François Hollande de décider puisque notre constitution l'exige.
    S'il est bon à rien qu'il passe la main, qu'il ne s'étonne pas de son oublie dans les pages de l'histoire socialiste et même celles de la France.

  27. Sophie Clerc dit :

    La mauvaise foi des fouille-m**** n'est pas nouvelle, mais il me semble qu'elle a changé de teinte. Il y a de la désespérance dans leur nervosité. Ils ne parviennent pas, quoiqu'ils entreprennent de plus absurde, à empêcher J-L Mélenchon de formuler clairement son message pendant plus de deux heures, leurs sourires bêtes en dit long. Quelle école de communication que cette collection de malotrus ! Et quelle prestation !

  28. jihel dit :

    Ils voulaient tuer Jaurés ! Attentat manqué.
    Bravissimo Jean-Luc

  29. proletaire dit :

    Et à qui va-t'il vendre ses stylos M. Apparu ? Si toutes les entreprises délocalises en Chine, plus de travail chez nous et donc pas d'argent pour acheter ses stylos.

  30. Je trouve une correspondance entre la video à camera cachée de l'émission d'hier, la video volée par VT ("la première dame de France" parait-il) de la même émission il y a un an (où l'on voit JL Mélenchon croiser Le Pen fille à la buvette) et la video volée par un journaliste de France 3 en reportage au siège du Syndicat de la magistrature et transmise à ses potes du site d'extrême-droite. A vomir.

  31. eric91 dit :

    Trois millions de téléspectateurs, 14%de part d'audience, meilleure audience de la saison (télé obs. Du 26/04). Du grand Jean-Luc dans un combat inégal ou il a brilament tenu seul pendant deux heures trente face à des interlocuteurs qui, comme les CRS dans les manifs, se renouvelaient tous les 1/4 d'heure.
    Toutes les infamies de la désinformation furent utilisées, y compris le venin lancé dans sa fuite par cet infâme serpent à sonnette d'Attali... Furent successivement exposées les bêtises de Nathalie Saint-Cricq, celle de cette tête d'oeuf de Langlet, pardon, de Môssieur Langlet, de ce pauvre et laborieux Jeff Wittemberg, du brillant Benoît Apparu, dont pourtant on aurait tant voulu qu'il ait disparu justement, car Nadine Morano ne devait pas etre disponible,trop occupée à protester contre sa présence sur le mur des cons, ou pourtant, autant que beaucoup d'autres, elle a une place incontestable... Je ne parle pas de ces "examinateurs", y compris le chien de garde italien, dont pas l'intellect d'un n'arrivait à la couture de ta chaussette....
    Merci et bravo encore Jean-Luc, les nombreux témoignages ici sont la pour t'encourager, et nous serons heureux de te retrouver, toi, Martine, François, et tous les autres ce cinq mai pour leur montrer que la France ne se résume pas a ces débiles suffisants dont ils ont exposé l'image !
    Vive et vite la sixieme !

  32. Caouec dit :

    Appel à une Constituante, en Espagne aussi; voir ici. Pour résumer l'article: "la Plateforme "Debout" demande la démission du gouvernement, des assemblées, l'abdication du Roi et la mise en oeuvre d'un processus constituant vers un nouveau modèle d'organisation politique, économique et sociale véritablement juste et solidaire".
    Par ailleurs totalement d'accord avec Sophie Clerc (22h40) et l'article du NObs. Ces pseudos journalistes et experts sont affolés comme des mouches dans le bocal de verre de leurs certitudes et de leurs représentations. Jean-Luc Mélenchon les a poussés dans leurs retranchements et la haine qu'ils exsudaient était la preuve de leur impuissance et de leur défaite.

  33. Jean-François91 dit :

    @360 Titus
    «manquer d'idées nouvelles»

    Attention aux mauvaises habitudes données par la mode du zapping ! Les propositions politiques ne peuvent ni ne doivent changer "juste pour faire nouveau". Si les analyses du FdG, après avoir été tournées en dérision par l'oligarchie et la médiacratie, se révèlent justes, il n'y a pas de raisons d'en changer "juste pour faire nouveau". L'Humain d'abord reste d'actualité tant que son contenu nous paraît aller dans le bon sens et tant que le contexte ne change pas. Or le contexte reste le même. tout en s'aggravant chaque jour. La question concerne le Front de Gauche dans son ensemble, pas seulement l'un de ses porte-paroles, aussi brillant soit-il

  34. Thierry_M dit :

    Hier soir, JL Mélenchon a balayé tous les sujets. Certaines séquences étaient de très haut niveau. Il est vain d’essayer de changer quoi que ce soit, sinon d’affiner quelques réglages. Mais chacun d’entre nous, connait le traitement appliqué à l’homme Mélenchon par l’intervieweur. Ca fait environ deux ans que je le suis, et en deux ans rien n’a changé sur le fait que les journalistes ont pour unique mission de brouiller son message et de le ridiculiser. Seulement et nous devons être nombreux dans ce cas, un jour nos oreilles ont entendu ce parlé vrais. Et depuis, il nous sert d’antidote au poison diffusé par la perfusion médiatique. Donc, soyons en sûr, hier des oreilles ont été sensibles à ses paroles. Et la musique ne va plus s’arrêter.

  35. flo dit :

    Je viens seulement de regarder l'émission d'hier soir. Quel tour de force de votre part ! Wittenberg a été le plus ch..., cela finira par se retourner contre ces journaleux, ils sont justes pénibles, si l'on a envie de comprendre, il suffit de dresser l'oreille malgré leur bruit de fond. Quant à la sortie finale d'Attali, elle était tellement grossière …qu'elle prouve simplement qu'il n'avait plus d'argument valable à vous opposer.
    Au 5, quelque part dans la foule qui prouvera que le FdG est audible et écouté !
    Bastille-Nation, terra da fraternidade !

  36. Genialle dit :

    Très joliment dit Thierry-M. Ici aussi nous avons de jolis commentaires. Il faut être au top, car nous sommes sur le blog d'un Monsieur qui a mis la barre très haut. Pour tous. Alors soyons a la hauteur.
    J'ai bien aimé, comme certains, en deuxième lecture, DPDA et là de très belles paroles ont été dites et des messieurs ont enlevés leur masque.
    Bon courage a tous et merci.

  37. Christian B dit :

    Je viens de regarder en partie (j’ai décroché surdose d’âneries), l’émission de Taddei sur la 2 sur le sujet du chômage. Entendre De Closets gloser sur le modèle allemand et en face Clémentine Autain qui avait un boulevard (si elle connaissait ses dossiers) répondre mais pas de manière frontale avec arguments. Et c’est très dommage, car si elle avait connaissance de ceci :
    « Ce bilan d'une décennie d'application des lois sociales-démocrates sur l'emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros net de l'heure en France. »
    C’était sur le blog de Jean-Luc en 2011.
    De plus Clémentine déplore que l’accord scélérat sur l’ANI ait été commis sous un gouvernement de gauche. Mais enfin non, ce n’est pas la gauche, il faut arrêter avec cette dénomination mensongère, c’est quand même incroyable, comment voulez-vous que les gens qui écoutent cela s’y retrouvent !

  38. Alain Doumenjou dit :

    N'ayant pas eu la possibilité en Argentine de suivre l'émission d'hier en direct, j'ai du tout d'abord me contenter de lire les commentaires ici ou ailleurs sur le web, avant de pouvoir la regarder en différé comme je viens de le faire.
    Après les presque trois heures que je viens de passer devant l'écran, certains commentaires négatifs ou pessimistes lus ici hier soir, me donnent l'impression que leurs auteurs ont eu tellement le trac en voyant en direct Jean-Luc face à la meute, qu'ils n'étaient plus en mesure de porter un jugement lucide sur ce qu'ils venaient de voir.
    Alors que tous les intervenants lui étaient franchement hostiles (à des degrés divers et chacun selon son style) et en dépit de tous leurs efforts durant toute cette très longue émission, non seulement à aucun moment Jean-Luc ne s'est trouvé en difficulté, mais loin de rester sur la défensive, il a réussi à élever le débat et à faire passer ses arguments en élargissant le fossé qui le sépare des médiocres, et parfois pitoyables, pantins qui ne cherchaient qu'à le faire trébucher.
    Nous savions déjà qu'il est devenu pour la droite décomplexée,les solfériniens et leurs chiens de garde, l'homme à abattre, on a vu cette fois qu'ils en ont réellement une trouille qu'ils ne parviennent plus à cacher sous leurs sourires forcés. C'était particulièrement flagrant chez Pujadas et la Saint-Cricq, chargée de tirer les premières salves et dont le visage crispé et défait (dont j'ai personnellement savouré le spectacle) à la fin de son intervention, était pitoyable.
    Même Attali (du genre crotale, donc à sang froid) tellement frustré de ne pouvoir sérieusement contrer son interlocuteur sans risquer de se ridiculiser, a perdu les pédales en lançant une connerie monumentale sur l'Argentine à propos de la dette, puis en postillonnant un peu de bave faute d'avoir pu trouver une opportunité de cracher son venin, juste avant de filer comme un petit péteux pour fuir bien vite une réponse qui n'aurait pas manqué de le laisser le cul par terre.
    L'émission d'hier soir me semble marquer un tournant. Les faits ne cessant de donner raison chaque jour un peu plus au Front de Gauche et à son porte parole, Jean-Luc leur faire peur et du coup leur machine médiatique à formater les cerveaux commence à se dérégler et les rouages grincent avant de se gripper.
    Il est assez révélateur de lire les commentaires singulièrement modérés des médias. Et un article élogieux dans le Nobs c'est une...

  39. Jacsparow dit :

    Je me suis regardé à froid DPDA en intégralité et j'ai trouvé Jean-Luc Mélenchon formidable. Une deuxieme écoute est toujours nécessaire, tant la densité d'argumentation, de culture et de conviction est intense. Et cette phrase, n'est elle pas géante : "....en tant que responsable politique, ce n'est pas de savoir ce que je pense, c'est de savoir ce qui est bon pour mon pays..." ? Magnifique !
    Petite question. Où est passé J. Généreux ? Il nous faut cruellement défaut (à l'emission de Taddei il aurait été parfait).
    Résistance et courage à toutes et tous.

  40. gabriela dit :

    Declarer une moratoire a la dette question de mettre une ambiance de travail avec la finance internationale. Je crois que la, on a un slogan très puissant a exploiter. C'est une idée qui passe plus facilement que dire d'un coup on payera pas. On dit plutot qu'on arrête, on discute, on travaille, et apres on voit comment on s'arrange avec eux.
    Je vois en plus que nos arguments font des progres considerables dans les têtes du pays, même des responsables des verts (tout en nous traitant d'étroits et d'extrêmes) disent trouver nos analyses intéressantes et même ils disent les partager.

  41. Hold-up dit :

    Merci M.Mélenchon pour votre pugnacité à l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2.
    La médiacratie de luxe est en voie de flétrissure avancée et la galaxie spectaculaire qui en montrait quelques spécimens triés sur le volet était de pâle figure. Ils faisaient bien pitié à voir tous ces gens mesquins au regard de votre verve, de votre humour et de votre rigueur intellectuelle. Ces journalistes pulsionnels savent que leur règne est fini et que depuis la naissance d'Internet la parole est redevenue libre tandis que leur mandature de manipulation des masses touche a son ultime fin. Il faudrait déconstruire cette émission du 25 avril 2013 qui restera comme un cas d'école médiacrate d'un bien grossier spectacle, si cousu de gros fils : 2 pauvres tweets fatigués en début d'émission qui passaient en bas de l'écran pour tenter vainement déjà de vous nuire, une Madame Saint-Cricq frisant le « burn out » avant même de commencer à vous interroger, un M.Lenglet peu motivé qui n'y croyait déjà plus, un M.Wittenberg tout occupé si caricaturalement et directement à vous nuire qu'il en devenait brouillon et en perdait élémentairement son chinois, un M.Attali convenu, mielleux et fielleux, un M. Apparu hautement ridicule en cryptographe qui croit encore que l'intelligence française se concentre dans une tête d'épingle domiciliée à Londres, un M. Roquette piégé par sa propre question, un M Lévy donneur de leçon mondaine, une Madame Jouan mollement venimeuse réinvestie par la chaîne en commissaire politique de la langue française et des mots interdits, tout un monde perclus finissait bien ce jeudi la.
    L'ancien régime de représentation tirait sa révérence à l'aube de la grande marche populaire du 5 Mai 2013. Il faut être aveugle ou avoir le nez dans le guidon pour ne pas voir que les idées sont bien passées. Bravo à vous, au PG et au FdG ! Vive la VI ° république !

  42. Courrierlecteur dit :

    Dans une République digne de ce nom, il n'est pas possible d'admettre qu'une journaliste, rédactrice en chef d'une émission politique diffusée sur une chaîne publique ("Des paroles et des actes"), au lendemain de la diffusion de cette émission, propage, délibérément (le sujet a été abordé longuement au cours de cette émission), fallacieusement, dans la presse*, de fausses informations au sujet de l'invité politique. La propagation délibérée de ragots fallacieux n'est pas de l'information mais de la propagande abjecte, financée par le contribuable.
    Objet du scandale. Nathalie Saint-Cricq a déclaré : "J’ai regardé toutes les dernières émissions auxquelles il (Jean-Luc Mélenchon) a participé. J’ai vu son vocabulaire évoluer. Il avait parlé de "purification ethique"...
    "purification éthique", cette expression perfide, qui a suscité de nombreuses réactions dans le monde politique et celui de la presse, n'est pas une expression de Jean-Luc Mélenchon, mais du journal Libération. La fiabilité de l'information, surtout quand elle émane de journalistes qui travaillent sur une chaine publique, financée par le contribuable, doit être respectée dans une République digne de ce nom. C'est un grave scandale. Une très grave insulte au peuple, à la démocratie! Du balai!
    Marche pour la 6ème République le 5mai.

  43. sourdon dit :

    Salut à tous.
    Du "Monsieur". Aux Antilles, le vouvoiement est perçu comme de la condescendance et dans l'esprit, il en va de même pour le "Monsieur". Ce journaliste dégarni dessus et dessous pense-t-il que nous doutions qu'il en soit un ? Ou lui-même n'en est pas assuré au point d'être insupporté si nous oublions de le mentionner. Il est certain que les critères qui font d'un individu un homme ou une femme sont parfois discutables. Est-ce son cas ?
    Télé = attrape nigaud et fatigue mais, impossible d'y échapper. Monsieur Mélenchon, une fois devant les caméras, tous les gens qui composent le plateau devraient disparaitre de vos pensées. Adressez vous à nous. En effet, ces derniers ne sont pas là afin que le peuple s'instruise des chemins différents à tracer pour sortir de la folie ambiante, mais bien pour conforter le plan des déviants. Ce qui nous intéresse c'est le fond.
    Connaître votre équipe et sa mission, l'agenda des mesures que vous préconisez pour le pays et, la façon de s'y prendre pour acquérir les gouvernes. Faites que votre plan devienne aussi clair pour vous que pour le peuple dès que vous en avez l'occasion. Voilà de quoi nous aimerions entendre parler. Est-il possible de sortir du schéma qui vous ramène à des justifications éternelles sur vos comportements et écarts de langage emportés ? Ce ne peut être simple puisque la plupart de vos interviews sont destinés (et c'est le lot de tous sujets sérieux traités par les médias de masse) à hypnotiser nos cerveaux en les distrayant d'insipidités.
    Plus que le vibrato à la de Gaulle, nous avons besoin que l'on s'adresse à nous en faisant appel à notre raison, en nous convaincant par la logique de suivre tel ou tel plan. La vérité et les hommes authentiques crèvent l'écran et les cœurs sans s'enguirlander. Pourtant jamais ils ne gouvernent. Changeons ça avec des objectifs clairement énoncés à la poursuite d'un grand idéal capable de transcender ceux à qui il reste le nombre et la foi en l'humain. Ne nous laissons plus balader.
    Quant au coup de balais, c'est pas un peu fort ? A présent nous soignons les schizos et les autistes et une fois stabilisés, ils peuvent de nouveau y voir clair. Alors si vous tenez au balais, munissons nous aussi d'une pelle de façon à pouvoir humainement déposer son contenu dans un établissement spécialisé afin qu'il nous les rende guéris... ils peuvent encore servir une fois remis la tête à l'endroit.
    A+.

  44. Eric dit :

    Vivant à l’étranger j’ai visionné hier soir l’émission du litige. Félicitations. Faire face à autant d’hostilité avec autant de succès, chapeau.
    Juste une remarque en passant, à propos du Mali. Vos interlocuteurs semblent justifier le bien-fondé d’une intervention à son (apparent) succès. On a raison d’intervenir parce qu’on gagne. Drôle de morale, drôle de politique.
    Deuxième remarque. Le retrait des trafiquants de drogue, kidnappeurs et autres ne fait pas la victoire. Quand les commentateurs arriveront-ils à comprendre le concept de la guerre asymétrique (appelée guérilla auparavant). L’ennemi (adversaire) ne suit pas les règles, depuis la nuit des temps. Ou alors il perd, comme Vercingétorix décidant de faire la guerre que César espérait, tandis qu’Arminus va défaire les légions de Varus.

  45. Daniel Dijon dit :

    Un lecteur du blog s'interroge sur l'activité de Jacques Généreux. Il était l'invité de France-Culture hier 26 avril au journal de 12h30. C'est une exception à la règle du dit journal qui invite quasi systématiquement un apparatchik du PS (que fait donc le CSA à par encaisser la monnaie du salaire de la honte). Jacques Généreux a fait preuve d'une grande opiniâtreté. On peut l'écouter en rediffusion à cette adresse ou plus directement. Ne pas s'inquiéter du titre de l'émission.
    De façon plus générale, il conviendrait de s'interroger sur la dérive propagandiste de radio France qui devient radio Solférino et qui ment surtout par omission (le mensonge le plus pernicieux). D'ailleurs les auditeurs ne s'y trompent pas puisque France Inter vient de perdre 10% d'audience.

  46. sacamuelas dit :

    J'ai revue l'émission des "entre-soi", pourtant sur le service public, à la première vue j'étais consterné de voir l'acharnement des journalistes à tout brouiller, à tout mélanger, peopoliser pour rendre tout confus et empêcher Jean-Luc Mélenchon d'exposer ses vues sereinement pour au final le décrédibiliser. Si l'on compare la différence de traitement avec une Marine Le Pen, on ne peut s'empêcher de penser au "plutôt Hitler que le front populaire". C'est consternant à un moment de l'histoire où beaucoup cherchent à comprendre et aimerait certainement s'impliquer pour sortir de cette impasse. A la deuxième lecture, je ne peux dire que bravo Mr Mélenchon, vous avez fait ce que vous avez plus pour élever le débat mais manifestement ce n'était pas leur objectif. Alors à leur question: "Pourquoi la rue ?" moi je dirais d'abords par dignité et montrer qu'on est là et bien là, même et surtout qu'ils aimeraient tant ne plus nous voir dans leur univers doucereux. Vivement la 6ième république que l'on remettent de l'ordre et de la dignité dans tout ça. Au 5 mai dans la rue.

  47. Michel Nguyen dit :

    Bravo pour l’émission des paroles et des actes j'ai tout aimé, sauf le passage sur le Tibet. "Les moines qui ne servent à rien?". Il faudrait que Jean Luc puisse voir lces vidéos de Thich Nhat Hanh (un moine qui ne s'enferme pas dans son monastère) à la défense.

  48. semons la concorde dit :

    @Bern Hard 354 et Michèle D
    Je suis complètement en accord avec ce que je viens de lire. J'ai moi-même 8 petits enfants et vis à la campagne. Je n'irai pas à Paris, mais si j'étais parisienne, je n'hésiterais pas une seconde. Depuis des années le parti socialiste et les médias nous désespèrent, il est temps que ça change.
    Petite suggestion. Pourquoi ne pas appliquer aux brillants journalistes de la 2 le traitement indigne de la caméra cachée ? On en entendrait de belles sur leur stratégie ! Il devrait bien se trouver une petite stagiaire sous-payée (voire pas) pour leur rendre la monnaie de leur pièce.

  49. Marlène dit :

    En route pour le 5 mai avec nos pancartes de la 6e, nos balais...
    Nous sommes déterminés et on préfère dépenser 110€ de TGV aller-retour que de s'acheter une paire de baskets!

  50. BAUD Michelle dit :

    DPDA. Trois jours après cette émission lamentable où ce présentateur n'a pas salué son invité, où il y a eu un blanc sur le plateau quand Monsieur Jean-Luc Mélenchon c'est installé sur son fauteuil avec la caméra braquée sur lui. Je me suis demandée si en régie les consignes pour provoquer l'homme et casser son image n'en étaient qu'au début. Raté !
    La suite nous la connaissons tous pour l'avoir vécue, je garde un sentiment de frustration, de gâchis et de dégout devant cette information qui n'a aucune éthique.
    Monsieur Mélenchon, nous sommes derrière vous, nous vous soutenons, nous ne lâcherons rien face aux médiocres.
    Vive le 5 mai. Ne lâchons rien, et résistance camarades !


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