27avr 13

Le 5 mai, j’ai mon mur de cons dans la tête

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Drôle d’ambiance. Comme avant un orage, on voit le ciel se couvrir. L’eau qui sature déjà le ciel fait un effet de loupe et l’on voit de loin comme de près et maints détails se distinguent mieux qu’à l’ordinaire. Pleuvra ou pas ? Orage ou pas ? Souvent le temps ne se laisse pas prévoir, même quand il semble évident. Mais à partir de bien des nuages, il devient de moins en moins probable qu’un coup de vent suffise à purger l’air. Notre 5 Mai est un rayon de soleil salvateur.

Le gouvernement Hollande est le plus grand diviseur commun qu’on ait jamais connu à gauche. Le président qui « n’est plus socialiste » de son propre aveu à la télévision, creuse un fossé dans la gauche politique et syndicale avec une ardeur qui l’empêche d’entendre craquer le système qu’il mine mais qui le porte. Combien de temps compte-t-il gouverner contre ceux qui l’ont élu ? D’où lui vient cette illusion que la droite l’épargnera une fois qu’il aura affaibli son camp au point d’être emporté par une bourrasque ? Parce qu’il prépare le terrain d’un gouvernement d’union nationale ? Ou un gouvernement des démocrates « contre les extrêmes » ? Comment peut-il croire que le seul chantage pourra remettre en mouvement tous ceux qui se sentent trahis et offensés par la volte face sur l’amnistie ? Funeste erreur et illusion de celui qui croit que la fonction présidentielle crée à elle seule le rapport de force qui la fait vivre. Illusion classique de ceux qui « ne croient pas à la lutte des classes » et pensent que les jeux et astuces politiciens font et défont tout ! Incapables d’imaginer un autre futur les solfériniens rabâchent les formules éculées du passé : risettes et calinettes pour les puissants, coups de triques pour les autres. Faibles avec les forts, durs avec ceux qu’on a rendu faibles !

balai_07Le refus de l’amnistie sociale, la lâche soumission à l’opération de criminalisation du syndicat de la magistrature sont les deux faces d’une même médaille noire. Je le dis bien fort : un local syndical est lieu privé inviolable, les méthodes de caméras cachées sont des méthodes de voyou sans limite, pratiquée par des voyous, ou en tous cas des gens qui ont une intentions préétablie qui est sans rapport avec l’enquête journalistique. Si l’on admet d’incriminer pour un « mur de cons » en affiche, on admettra d’incriminer pour le mur de cons que nous avons tous dans la tête. La ligne de l’ultra droite solférinienne de Manuel Valls qui a déjà gagné à propos de l’amnistie, triomphe dans le lâchage des magistrats syndiqués montrés du doigt par la droite. Manœuvre ! Manœuvre ! Le 5 mai on manifeste pour la Nouvelle République, aussi pour une magistrature libre de se syndiquer, libre de se moquer. Même cruellement, même injustement. Le syndicalisme des magistrats a tous les droits du syndicalisme en général ! Où va-t-on si l’on perd de vue cela ? Dans quel genre de société allons-nous vivre si la liberté de conscience et son expression sans limite dans un lieu privé est bridée par la crainte de poursuites publiques et de punitions professionnelles ?

La définition du parti solférinien ? Il n’a de socialiste que l’adresse du siège qui a hébergé cette idée jusque-là. La voix froide et vide, Alain Vidalies, ministre des relations avec le parlement, avocat des causes syndicales et du droit du travail toute sa vie professionnelle, disciple avéré de Jean Poperen l’homme du contrat social, la mort dans l’âme pour qui le connaît, annonce que le gouvernement demandera le rejet de la loi d’amnistie. On devient un solférinien quand de gré ou de force on renie les fondamentaux élémentaires du socialisme. Ceux qui refusent de voter la loi d’amnistie se perdent moralement et politiquement. 

La volte-face tout azimut du PS nous met tous en grand danger. Elle démoralise et désorganise la gauche. La droite et l’extrême-droite enflent mécaniquement d’autant. Dans ces conditions notre devoir est d’être les déclencheurs et les rassembleurs pour tous ceux qui veulent continuer le combat et la résistance quel qu’ait été leur vote au premier tour de l’élection présidentielle. Tel est dorénavant le rôle du 5 Mai. La Nouvelle République à laquelle nous aspirons n’est pas une cause qui nous appartient comme un thème de communication ou d’agitation. Elle est l’enjeu de la période si l’on veut une sortie par le haut de cette situation affreuse où la droite et les solfériniens ont enfermé le pays.

Je crois que quelque chose se sent de cela en voyant avec quelle rapidité se mobilisent les listes d’appel à la marche citoyenne du 5 mai. Ça se voit à l’énergie qui est mise pour prévoir trains, cars et co-voiturages ! Et même pour arriver à l’heure, c’est-à-dire à 13 heures 30, qui n’est pas si commode à tenir. A voir la diversité des personnalités et groupes qui décident d’appeler.

DPDA : des révélations et des décryptages inédits

Comme on le sait après avoir battu un record d’audience dans l’ambiance détendue de l’émission de Ruquier « on n’est pas couché », j’ai participé à une émission qui a battu elle aussi son record d’audience : « Des paroles et des actes » présentée par David Pujadas. Le fait a donné lieu à plusieurs commentaires de presse et même à des analyses plus fouillées. Et aussi à une interview de la responsable de la rédaction politique de France 2, Nathalie Saint-Cricq, dans le journal solférinien « Le affiche-langoureauNouvel Observateur ». A mon tour, j’ai pris le temps de réfléchir le clavier à la main sur ce que j’ai vu et vécu. J’ai donc noté quelques idées que je vous propose en partage.

D’après moi, conçue comme je l’ai vécue, le but d’une telle émission n’est pas d’aider le téléspectateur-citoyen à comprendre la pensée de quelqu’un et d’en mesurer les limites éventuelles ou bien d’en comprendre la place par rapport au moment ou aux débats en cours. Et de camper un « bon sens », sorte d’idéologie implicite, opposable aux dénis que révèle toute personne qui n’en admet pas l’évidence. Si la vérité est pré-établie tout alors se joue sur un autre plan. Il s’agit seulement de mettre en valeur le « journaliste », petit futé qui pose la question qui tue. Le procédé est tantôt frontal comme le fait François Lenglet avec ses « graphiques », tantôt induit sournoisement. Mais c’est un procédé idéologiquement fondé.

Scène type de cette manière de faire. Nathalie Saint-Cricq m’interroge sur l’expression du « balai ». Folle originalité ! L’attaque fait partie des éléments de langage des argumentaires de la rue de Solférino et de l’entreprise de communication Euro-RSCG. Il est en effet déjà en circulation depuis quinze jours. A question rabâchée, réponse rabâchée ! Mais madame Saint-Cricq m’interrompt. Elle proteste contre mon début de réponse : « Oui je sais, vous l’avez déjà faite » et elle se met à réciter toutes mes réponses sur le sujet dans d’autres émissions ! Dans ces conditions elle fait à la fois la question et la réponse. Que veut-elle de plus ? Des aveux ! Je devrais avouer qu’elle a raison. Que son interrogation bidon sur ma violence est fondée. Ou bien entrer dans son jeu de psychologisation de la politique à quoi est exclusivement consacré sa séquence. Ça m’a rappelé la remarque du journal « Le Monde » à propos de mon prétendu refus de publier mon patrimoine après que je l’ai fait une nouvelle fois assorti de remarques ironiques. « Il s’en est tiré par une pirouette… » avait enragé le plumitif social libéral du journalissime.

Dans ces conditions, qu’ils le veuillent ou non les journalistes vedettes changent de rôle ! Ce ne sont plus des journalistes mais des procureurs à charge ! Charge permanente où tout est preuve qui se doit d’être accablante. On me pose une question ? J’y réponds ? Oui mais j’ai déjà répondu sur le sujet et c’est donc bien la preuve que j’ai tout préparé d’avance. Et ainsi de suite. Mais faire le procureur est un métier qui respecte des procédures et s’appuie sur des codes connus et partagés. Ici c’est n’importe quoi, sans foi ni loi. La preuve ? Dès le lendemain, interrogée par l’édition en ligne du « Nouvel Observateur », madame Nathalie Saint-Cricq reprend le grand air de la calomnie de « Libération ». Lisez : « J’ai regardé toutes les dernières émissions auxquelles il a participé. J’ai vu son vocabulaire évoluer. Il avait parlé de "purification éthique" et décrit le ministre Pierre Moscovici comme un "salopard". Il a un peu rétropédalé. Il a dû sentir qu’il était allé un peu loin. » Il n’y a pas besoin d’en dire davantage. Quel rapport entre ce type de comportement qui consiste à propager un faux connu comme tel et la prétendue « éthique journalistique » dont tous ces gens se gargarisent ? Surtout en prétendant m’avoir entendu le dire « dans les toutes dernières émissions » Bien sûr dans cette anecdote n’oublions pas le « journaliste » du « Nouvel Observateur » qui pose la « question », qui sait très bien que c’est la réponse est bidon mais ne pipe mot !

Pour que mon lecteur bénéficie d’une information, voici une dernière anecdote qu’il ne trouvera nulle part ailleurs qu’ici. Comme le déclare Nathalie Saint-Cricq nous nous connaissons depuis plus de vingt ans. Sans créer une familiarité, cela autorise des rapports plus directs qu’avec d’autres. C’est pourquoi je l’ai admonestée par texto pour lui dire comme je trouvais choquant qu’elle recommence dans le « Nouvel Observateur » le bobard sur la « purification éthique ». Comme ses collègues du Monde publient les textos que je leur envoie pour dire que je ne veux pas leur répondre, je prends la liberté de publier l’un de ceux qu’elle m’a adressé « Je n’ai jamais dit ça… J’ai dit « purifier ». Jamais éthique. Je les appelle. » Puis, deux heures plus tard : « Ils vont rectifier. Ils sont approximatifs ».  Chacun appréciera ce qu’il est permis de faire à un « journaliste » en matière d’approximation. Et voici la chute de l’histoire. C’est Saint-Cricq qui avait raison. Elle n’avait pas dit cela comme ça. La rédaction du « Nouvel observateur » a donc corrigé dans l’après-midi. Mais elle s’est bien gardée d’avouer à ses lecteurs son trucage précédent. Amis qui avez la sottise de lire « le Nouvel Observateur » vous voici mis en garde une fois de plus sur la valeur des informations et des méthodes de ce journal !

L’émission elle est donc bâtie sur une image préconstruite. Il s’agit de repeindre à la case « Mélenchon l’agressif ». Tout est donc construit sur ce thème. Depuis l’introduction de Pujadas parlant de moi : « Il tonne, il éructe… », une vraie caricature. Vous savez tous que « éructer » veut dire « roter ». Mesure-t-on la violence du procédé ? La grossièreté de la méthode est renforcée tout au long de l’émission par la réalisation : tous les gros plans sont sur mon visage dans les moments tendus et jamais un sourire dans les mêmes conditions. Et dans le même temps défilé de tweet hostiles en bas de l’écran alors que la tweetosphère est pourtant dominée par les soutiens. On comprend sans avoir besoin d’un dessin la manœuvre : tout est mis en œuvre pour décrédibiliser ma parole et ma personne, tout le temps, quoique je dise. La cible est le petit bourgeois naïf et les communicants qui répandent les rumeurs dans les milieux clef de la période, la classe moyenne supérieure qui hésite. Car elle est à cette heure l’enjeu de la stabilité sociale. Quand elle va craquer tout ira à terre. D’ici là il faut la tenir en main par la peur « des extrêmes ». M’extrémiser voilà l’affaire. Fut-ce en dramatisant un balai.

La séquence de madame Saint-Cricq qui ouvre la soirée après l’introduction de David Pujadas est tellement exemplaire de tout cela. Si l’on examine son  contenu on est frappé par le fil conducteur inquisitorial et l’obsession de la « prise à revers » caractéristique de la volonté de montrer qu’il faut « démasquer », « révéler » un secret inavouable : caméra caché, interviews recomposées de communistes qui me critiquent, soirée mondaine de « GQ » où l’on sous-entend que j’irais en cachette de mes électeurs. Tout doit montrer que je suis insincère, faussement révolté et ainsi de suite. Cette feuille de route est connue et se répète dans la bouche et sous la plume de quelques personnes bien typées. Ici il en va de même. Ce n’est un secret pour personne que les maîtres d’œuvre de l’émission, certains de ceux qui sont sur le plateau et d’autres importants dans la régie, sont des PS patentés. Cela ne les détermine pas, bien sûr, car ce sont d’abord des professionnels du spectacle. Mais j’affirme que cela les influence assez pour que cela compte et se sente à la réalisation. Et, non moins naturellement, cela conditionne la façon pour moi de préparer une telle émission et même ma façon d’y participer.

Car pour notre école de pensée, il ne faut surtout pas entrer dans le jeu de l’illusion qui est proposée par la sphère médiatique. Car, bien sûr, le média se présente dans ce cas, encore une fois, comme un miroir. Il prétend renvoyer une image et non pas une fabrication pure et simple comme c’est en fait le cas. Il ne faut donc jamais oublier que le média audiovisuel politique est une arène et seulement cela. Les exceptions à cette règle se comptent sur les doigts d’une seule main. Cette émission est une arène assumée. La construction de l’émission est prévue comme telle, de l’aveu même de ceux qui l’organisent. Il s’agit « d’épuiser » l’invité, comme on le dirait du taureau. Neuf personnes à tour de rôle entrent l’une après l’autre en scène. Chacune ressort épuisée après avoir jeté tout son jus en quinze minutes maximum. Chacune, comme c’est bien normal, lutte de toutes ses forces pour se valoriser au dépens de l’invité. D’une façon générale aucun thème précis n’est connu à l’avance ! Certaines indications arrachées par des tractations sans fin et des confidences dérobées peuvent être ensuite totalement fausses. Ainsi de la fameuse séquence Saint-Cricq qui m’avait été présentée comme un « bilan d’un an de de Hollande » et qui fut seulement un récapitulatif de tous les « éléments de langage » hostiles sur mon compte. Tout cela est étudié pour produire un résultat. En fin de parcours l’invité, telle une bête épuisée par la corrida, est censé tomber à terre, vidé, juste bien prêt pour l’estocade. Arrivent alors trois soi-disant « observateurs » qui ont « tout suivi avec attention et vont nous dire ce qu’il faut penser de votre prestation et des points où ils vous ont trouvé flou ou faible ». Je dois dire que quand ces trois là arrivent vous êtes réellement au bout du rouleau. L’émission a duré au total deux heures et demie, j’ai vidé les deux verres d’eau qui m’avaient été servi. Mais je n’ai pas eu l’illusion une seule fois que celui ou celle qui me parlait ferait autre chose que d’essayer de nuire. Ces trois là, pour finir, furent cependant les moins hargneux de la série. Mais je n’ai pas vu en eux, une seule seconde, des juges impartiaux. A cet instant comme tout au long de l’émission, j’ai souri par jeu et par obligation. Mais je n’ai jamais baissé la garde. J’ai mis en œuvre tout ce que j’ai appris dans une vie de militant commencée à l’âge de seize pour affronter des cohues d’adversaires. Bref, je n’ai jamais oublié que j’étais dans une arène. Mirmillons, fauves, reîtres, jusqu’au dernier tout doit être accueilli le glaive au poing. Que des milliers de personnes comptaient sur moi et ma solidité au combat. Et je savais que si je l’emportais, comme ce fut le cas face à Cahuzac, j’aurais au mieux dans les médias du lendemain quelques commentaires à demi moqueur pour saluer mon « show » et réduire toute ma présence à cela. Cette fois-ci encore tout fut consommé comme prévu par nous. A mon désespoir d’intellectuel consterné par le gâchis. Mais à ma vive satisfaction de lutteur.

Car si eux gèrent un spectacle saignant, moi je construis une force. Une force prise dans le grand nombre. En ce sens l’audience de l’émission est importante à mesurer. Nous avons battu un record: 14 % de « parts de marché », soit 3 millions de téléspectateurs. C’est la plus forte audience de l’année. Le pic d’écoute est monté à 3,46 millions à 21h26 et à 26% de part d’audience en fin d’émission. Pour Jean marc Ayrault ce taux a été le 27 septembre 2012 de 12,8 %, soit 3.1 millions de téléspectateurs. Il a été pour le débat Copé Fillon, le 25 octobre 2012, de 9,9 %, soit 2.3 millions de téléspectateurs. Pour Manuel Valls, le 6 décembre 2012 : 12,1 %, c’est-à-dire 2.9 millions de téléspectateurs. Pour Montebourg, le 24 janvier 2013 : 10 %, soit 2.3 millions de personnes. Enfin, et ce n’est pas le moins suave, le 21 février 2013, pour madame la dédiabolisée, Marine le Pen elle-même: 11.7 %, soit 2 634 000 de curieux. Petit bras ! Notre audience est tellement spectaculaire que madame Saint-Cricq doit mettre en garde après s’en être réjouie. Elle déclare au « Nouvel Observateur »: « L'émission a très bien marché. Près de 3 millions de personnes l'ont regardé. Mais ça ne veut pas dire qu'ils adhèrent à ses idées. » Ouf, on aurait eu peur !

J’achève ce chapitre avec un bilan du désastre journalistique de l’émission. Il est vrai qu’elle a été préparée en limite de temps sans doute en raison de changements dont je ne sais rien. J’ai été invité le mardi pour le jeudi et j’ai eu le dérouleur le mercredi en début d’après-midi. Je sais qu’il en a été de même pour la rédaction de France 2 qui a préparé l’émission. Peut-être est-ce là la cause de la bizarrerie du tempo. Seul David Pujadas s’est gardé les bons morceaux, pris dans l’actualité, et sembla parler de quelque chose de réel. Puis il se tint à distance d’un jeu de massacre qui ne tournait pas comme prévu. Il aborda le thème de l’amnistie et du rôle de premier ministre en respectant mes réponses. Les suivants ont accumulés les hors-sol. Encore une fois c’est à la séquence Saint-Cricq que ce fut le plus étrange. Une séquence qui parle de moi sans dire un mot du congrès du parti qui vient de me réélire co-président, ni un mot de l’adoption des thèses de l’écosocialisme qui est pourtant une  nouveauté idéologique. C’est d’autant plus bête que c’était un bon moyen de traiter le sempiternel thème de la divergence avec les communistes autrement qu’en caméra cachée. Et comment comprendre ses interjections à chacune de mes réponses « allez, on avance », « on avance », comme si on était à la chaîne ?

Enfin quand même : une émission qui ne centralise pas un thème sur le chômage le soir où est publié un record en la matière ! Pas un mot sur l’industrie du pays alors que c’est le sujet qui est devenu central. Ou plus exactement seulement un sketch très étroit du faux concret : « Que faites-vous comme premier ministre pour sauver PSA » ? Rien sur EADS, Alcatel, Sanofi, Arcelor, Petroplus. J’en passe et des meilleures. Puis vient l’international avec Jeff Wittenberg. Il s’agissait là encore de faire de l’incident et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Séquence Chine : on dit du mal de Hollande « qui n’est resté que 37 heures » ou du mal du Tibet à propos de droits de l’homme ? Désespérant ! Les mêmes qui ont fait tout un potage sur « salopards » ne se souviennent pas que la phrase fut prononcée à propos de Chypre ! Rien sur Chypre, rien sur l’Europe, rien sur l’Allemagne. Chaque fois que j’alertais avant l’émission sur la nécessité d’inclure tel ou tel thème, la réponse était invariablement la même : « en deux heures d’émission, vous aurez le temps de l’aborder ». Donc c’est à l’invité d’introduire les problèmes qui comptent et aux journalistes de fourbir les éléments de pur spectacle ! Si bien que si l’on retire « la Corée du nord » de son propos, c’est Jacques Attali qui permit le seul moment d’ample respiration de l’émission au cours duquel j’ai pu parler stratégie du rapport de force, économie de la mer et ainsi de suite au lieu de passer mon temps à répliquer à des caricatures préconstruites. 

Je construis en clivant. L’opinion des indifférents ne m’importe pas. M’importe ceux qui apprennent d’une émission à l’autre. Ils apprennent non seulement nos raisonnements mais à déconstruire la technique du système médiatique. Je ne m’en suis jamais caché, si le message c’est le médium selon la formule de Mac Luhan, détruire le médium, c’est-à-dire sa crédibilité, fait partie du message et de sa pédagogie. Les médiacrates le savent. Ils savent que c’est ma stratégie à leur égard car je l’ai déjà notée noir sur blanc à plusieurs reprises, et déclaré publiquement à plusieurs reprises. Ils réagissent donc sur le mode corporatif et personnel destiné à les victimiser. C’est pourquoi « Le Nouvel Observateur » titre son interview de Nathalie Saint-Cricq en la citant sur ce point « Taper sur le journaliste fait partie de la partition de Mélenchon ». Elle de son côté est militante : ce cri du cœur corporatiste a une visée. M’inclure dans le cynisme de la bonne société: « Je n'ai pas du tout été surprise par ses propos. Je connais Jean-Luc Mélenchon depuis au moins vingt ans. Je savais pertinemment qu’il réagirait comme ça. Taper sur les journalistes fait partie de sa partition. Mais avant et après l'émission, il se montre tout à fait charmant. On a d'ailleurs bien vu que l’extrait du documentaire de Canal+ sur les coulisses de France Inter dans lequel il détaille sa stratégie vis-à-vis des médias ne lui a pas plu. C'est sa mise en scène. » Elle se trompe en croyant que c’est le contenu des images qui m’a contrarié. En fait, je m’en fiche absolument. C’est le côté « image volées » qui m’insupporte. Et Saint-Cricq le sait. Car je le lui ai dit dans ces coulisses d’où elle parvient même à tirer de mon amabilité et de ma courtoisie un argument contre ma sincérité. On revient ainsi au fond de sa séquence : montrer que je suis un simulateur dont elle perce à jour le secret. Mais ce qui m’intéresse de produire, à ce niveau de manipulation réciproque, c’est qu’elle assume un corporatisme qui renforce mon discours. Car la défense de caste des médiacrates par les médiacrates joue intégralement pour notre cause. Y compris dans la profession, y compris à France 2. Y compris sur le plateau où je me trouvais ce soir là. Mais c’est une autre histoire.  

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447 commentaires à “Le 5 mai, j’ai mon mur de cons dans la tête”
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  1. ETIENNE dit :

    @tous
    Jean-Luc Mélenchon sur RMC ce midi. Il faut bien reconnaitre qu'il n'y a plus que nous pour représenter la gauche. Le concept de l'autre gauche a disparu et je m'en réjouis.

  2. Invisible dit :

    L'anti-Mélenchon, c'est Juppé. Voyez (ce matin à France Inter) comme cet homme est poli et habile. Voyez cet aspect d'aristocratie, le monsieur de la haute bien condescendant qui remet toutes les pendules à son heure avec une admirable condescendance pour nous faire passer les vessies pour des lanternes. Il ne dit pas "connerie" lui, il dit "sottise". Il est si sérieux et persuasif sans excès langagiers. La droite est immuable et ma mère va le croire, lui.
    Nous, la gauche, n'arriverons jamais à la cheville de ces gens-là car nous n'avons pas leur sans-gêne moral. Ils ne s'embarrassent pas de scrupules et cette comédie, ils la jouent depuis des temps immémoriaux. L'art d'enrober le populo, ils le manient de pères en fils spirituels.

  3. STUBERT Michèle dit :

    J'ai été très choquée par l'attitude des journalistes à l'égard de J-L Mélenchon sur France 2. Ils ont visiblement voulu faire du spectacle sur son dos et le décrédibiliser aux yeux de l'opinion et aux yeux des communistes(la séquence enregistrée en "off"). Pour ma part, en tant que communiste, je lui garde toute ma sympathie, prends toujours plaisir à lire son blog et aussi le journal l'Humanité qu'il faut soutenir. Courage! on y arrivera!

  4. Genialle dit :

    @Invisible
    Et oui ce Monsieur si poli et "droit dans ses bottes" a été condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à dix-huit mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris et à une peine de dix ans d’inéligibilité. en 2004. Ce n'est pas loin. Et il vient donner des leçons a qui ?
    Courage a tous.

  5. sylvain dit :

    Un gouvernement d'union nationale contre le Front de gauche, c'est la dernière trouvaille des débiles qui nous prennent pour ce qu'ils sont! Honnêtement, il faut reconnaître que la mystification est exceptionnelle. Toute la perversité d'un système pourri jusqu'à la mort donné comme l'ultime recours paranoÏaque contre le seul mouvement politique capable de résoudre la crise. C'est gros, très gros même et tellement gros que je pense venu le temps de la dernière enfumade. Parce qu'après ça, il n'y aura plus grand chose à inventer pour que ces gens-là puissent se dédouaner de nous envoyer au casse-pipe sans nous dire qu'ils n'ont pas envie de perdre le magot qu'ils ont consciencieusement volé. La fumée sacrificielle ne sent pas l'odeur de l'avantage à venir pour eux ou du privilège à conserver. Leur fumée sacrificielle va servir à ce que tous ces pourris ne se fassent pas coincer quand la liste des 3000 surgira dans la presse. C'est pas une coalition, c'est un sauve qui peut général et je mettrais ma main à brûler qu'en comptant le nombre d'abrutis qui vont se déclarer enthousiastes à cette "merveilleuse idée", on trouvera surtout ceux qui ont le plus chaud au cul!
    La République des corrompus, FN et Le Pen en tête, a vécu et bien vécu. Désormais c'est le feu de la justice qui sortira les scories de cette pseudo représentation politique qui n'en a plus que le nom. Tout le monde a trempé et tout le monde pense pouvoir s'en sortir à bon compte. Certains journaux y vont même de leur sondage sentencieux qui annonce solennellement que les Français sont pour un tel gouvernement mais cette mesure gadget, partout où elle a été prise, n'a jamais rien donné qu'empirer les choses. Quand les Français en prendront conscience, ça m'étonnerait qu'ils continuent à aller dans ce sens...Dans la mesure où les résultats de ce sondage sont vrais!

  6. gerald rossell dit :

    Le 4 février 2008 à Versailles, lundi gris et froid, nous n'étions que quelques milliers, soit rien face à l'enjeu. Nous nous mordrons longtemps les doigts si ce dimanche 5 mai nous ne sommes pas des dizaines de milliers. Tous à Paris.
    Maillons la chaîne.

  7. fred dit :

    Hollande reçoit "les pigeons" pour leur annoncer de nouveaux cadeaux. Tout cela après le refus d'amnistier quelques syndicalistes qui ont eu le courage de lutter pour leurs boulot (et finalement pour nous tous). Tout cela me révulse. Il n'est plus question que je vote social libéral à l'avenir, et ce, quelle que soit les consignes.

  8. Gerard Blanchet dit :

    Renvoyé par un site canadien la rubrique de Didier Porte sur Mediapart ce matin : « Bayrou de secours », où il cite le bouquin de Laurent Mauduis sur la fin de son billet.

  9. Armand Barbentane dit :

    L'Etat emprunte de nouveau à taux négatif ! Le gouvernement serait bien inspiré d'user de la conjoncture (Euro fort) pour un plan de relance éco-responsable, notamment dans le bâtiment (cf. Reims etc.) au lieu d'imposer des malus aux plus pauvres de notre pays.
    Au passage : Abrogation de la loi de 1973 imposant de passer par les marchés pour financer notre dette !

  10. Vince_BZH dit :

    Encore une fois, et après un second visionnage toujours nécessaire, je te remercie d'avoir si bien défendu nos idées sur toutes tes dernières interventions télévisée. Franchement tenir près de 3h comme ça à la question, face à des gens hostiles, ce doit être une véritable véritable épreuve physique et mentale... Je n'irais pas jusque employer le terme de torture mais avec un bon coup de lampe dans les yeux on aurait pu croire à un intérrogatoire durant une garde à vue ! Non Chapeau bas pour la cohérence et la force du propos durant tout ce temps. Et certains qui ont le conseil facile devrait peut-être s'imaginer à ta place l'espace de 30 sec...

  11. ermler dit :

    Bon, je ne sais pas comment ça se passe chez vous pour le 5 mai, mais en en Alsace c'est un peu bizarre. Dans l'appel à la marche lancé par des militants FdG d'Alsace pas un seul membre du PCF ! Je reçois régulièrement des infos du PG67, y compris sur le 6mai, mais aucune proposition pour un départ en car (contrairement au 18 mars 2012 où 2 cars pleins étaient partis de Strasbourg). J'ai envoyé un mail au FdG Alsace, pas de réponse. Moi je prenais te train de toute façon, mais tout le monde n'a pas les moyens. Rassurez-moi un peu. Dites-moi que dans vos régions ça se passe autrement, que le PC est mobilisé et que des transports collectifs sont prévus !

  12. Armand Barbentane dit :

    Solidarité avec le peuple de Grèce ! Baisse compétitive du SMIC hellène désormais à 490 euros au lieu de 580 euros alors qu'il était de 862 euros de 2012.
    Monsieur Attali, voici la Corée du Nord Made In Europe ! C'est la politique d'austérité conduit inéluctablement à la Corée du Nord ! Car cette nouvelle baisse du SMIC qui ne va pas améliorer la vie des travailleurs Grecs, dans un pays où 27% de la population active est au chômage et où 15.000 fonctionnaires de plus seront remerciés qui ne trouveront pas d'emploi dans le secteur marchand. Monsieur Attali, elle est là la version européenne de la Corée du Nord !
    Qu'en pense Monsieur Cohen, comme observateur, de la descente aux enfers du peuple grecque ? Et l'Apparu avec son stylo compétitif ? Et dire que Monsieur Cohen tenait tête il y a un an à Jean-Luc qui énonçait la vérité - que le programme de Hollande prévoyait une réduction de 2,5% du PIB - soit un effet récessif d'au moins 50 milliards (avant cadeau de +10 milliards de plus pour payer le CICE)?

  13. Michel 65 dit :

    Concernant les dernières séquences médias, que ce soit ONPC, DPDA, etc. quelques remarques peut être un peu décalées. Certains d'entre vous ami(e)s, disent à Jean Luc, de ne pas répondre aux questions, disons peoples, sur le langage etc. A mon humble avis, je pense que Jean Luc ne doit plus aller dans les médias, un point c'est tout. Allons jusqu'au bout du raisonnement, et brutalement, est-ce Jean Luc qui est important ? Lui même reconnait que d'autres peuvent le remplacer, alors chiche, faisons tourner les porte paroles. Vous dites, mais c'est les médias qui veulent Jean-Luc et bien qu'elles patientent, et qu'elles ouvrent les micros et caméras aux autres sinon rien. Il me semble que Jean luc répond oui à tout et tout le temps. Et encore demain avec Patrick Cohen sur France Inter, quel sera à nouveau le piège cette fois ? C'est bien de ne pas avoir de gourous de la com, mais je ne sais pas si courir partout et de tous les cotés ne dessert pas nos idées.

  14. sylvain dit :

    C'est malheureusement très exact, la Grèce se suicide en direct et personne ne bronche. Attali raconte trop de conneries depuis tellement trop longtemps qu'il n'a plus rien à foutre derrière un micro. Cet homme est un ignare, un incapable qui fait l'autruche ou bien quelqu'un qui a des intérêts que nous ne connaissons pas!

  15. marj dit :

    Ce matin sur France Inter toujours les mêmes journalistes ont bavé sur vous : après le traquenard de jeudi, les tweets provenant des Aphatie et Jeudy (du JDD) au cours de l'émission DPDA, voilà ti pas qu'on retrouve les mêmes sur les ondes de France Inter ce matin pour commenter l'actualité de la semaine ! Encore une fois, Nathalie Saint Cricq et Bruno Jeudy ne se sont pas génés pour refaire l'émission en vous faisant passer pour un gentil guignol, certes passionné mais incapable de répondre concrètement à la question de Lenglet vous demandant "quelles seraient les premières mesures si vous étiez premier ministre ?"On entend toujours ces mêmes, un ramassi de libéraux ou de socio libéraux en manque d'imagination et qui veulent toujours avoir le dernier mot et il paraît que c'est ça la démocratie et le pluralisme ?! Demain matin sur France Inter, remettez les tranquillement dans leur but d'un revers de manche sans vous énerver, je pense que ça les énervera à eux d'autant plus. Et surtout ne rentrez pas dans les polémiques, parlez de l'essentiel, le chômage, les conditions de travail, l'ANI, la marche du 05 mai, il faut que les auditeurs comprennent que les polémiqueurs de salons parisiens ce sont eux, ces journalistes qui ont pignon sur rue , eux qui n'ont pas de problèmes à boucler leur fin de mois.
    Les Français de base ont vraiment envie que l'on réponde à leurs attentes, le spectacle et le brouillage journalistiques ne les intéresse pas.

  16. Jeannot dit :

    Avec 48h de retard j'ai visionné l'émission de France 2 des "paroles et des actes".
    Bravo à Jean Luc Mélenchon et honte à ces intervenants qui n'ont qu'une seule idée : faire mal et tenter de détruire cette espérance de changement véritable basée sur le combat contre le fric. Mais leur mauvaise fois évidente a un résultat contraire à leurs souhaits.
    Ma décision est prise je "monte" comme on dit en province à Paris le dimanche 05 Mai

  17. Empathie dit :

    @marj
    Juste une petite correction. Ce n'est pas Nathalie Saint-Cricq mais Hélène Jouan qui était invitée ce matin dans l'émission Comme on vous parle sur FI. Ces attaques incessantes montre une peur grandissante du FdeG.

  18. Invisible dit :

    @Génialle
    OK, mais comment se fait-il qu'il soit aujourd'hui maire s'il est inéligible pour 10 ans depuis 2004 ? (avant que j'aille colporter, je préfère vérifier.) Merci !

  19. willy du Sud-Est asiatique dit :

    J'ai vu l'émission de Pujadas. Ce qui est apparu clairement c'est la nature du point de vue de ces gens qui t'ont interrogé bien qu'ils essaient de la cacher. Un point de vue de droite qui voulait nuire. C'est un résultat remarquable car il y avait comme toujours beaucoup de contenu. La sortie pitoyable de ce pauvre Attali a été on ne peut plus significative dans ce contexte hostile. On a eu l'impression que tu avais la meute aux trousses.... Ce fut un point fort de l'émission: leur renvoyer la pauvreté de leurs préjugés. Je ne crois pas que ce fut un calcul de leur part car ils s'échinaient et rien n'arrivait de ce qu'ils espéraient, la repentance ou l'abattement. Tu es resté combatif jusqu'au bout même si cela apparaissait rude sur le plan émotionnel. Tu as donné beaucoup d'énergie à ceux qui t'ont écouté.

  20. Denis F dit :

    @ 212 Armand Barbentane dit: le 29 avril 2013 à 17h03

    Au passage : Abrogation de la loi de 1973 imposant de passer par les marchés pour financer notre dette !

    Un peu de curiosité et d'intérêts pour la chose vous aurez conduit à consulter l'incontournable wikipédia qui vous aurez informé que ; " Dans l'objectif de mise en conformité du statut de la banque de France avec les obligations issues du traité de Maastricht, la loi a été abrogée par l'article 35 de la loi n°93-980 du 4 août 1993 relative au statut de la Banque de France et à l'activité et au contrôle des établissements de crédit, l'abrogation ayant pris effet à la date d'installation des nouveaux organes de l'institution, soit au plus tard le 1er janvier 1994. "

    C'est donc grâce au traité de Maastricht que cette "funeste" loi fut abrogée en 1993, car ce qu'elle avait instituer (réglementation du financement par la Banque de France du trésor français, et non pas son interdiction) était prévu par l'article 104 du traité de Maastricht et 123 de celui de Lisbonne qui eux même interdisent à la Banque Centrale de financer les États et organismes en dépendant.

    A noter, donc, que non seulement l'abrogation fut faite, mais au détriment de l'État français puisque dorénavant la loi interdisait le financement, pour preuve, article 3 de la loi de 1994 imposée par Maastricht : « Il est interdit à la Banque de France d’autoriser des découverts ou d’accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre organisme ou entreprise publics. L’acquisition directe par la Banque de France de titres de leur dette est également interdite. Des conventions établies entre l’État et la Banque de France précisent, le cas échéant, les conditions de remboursement des avances consenties jusqu’à la date d’entrée en vigueur de la présente loi au Trésor public par la Banque de France. »

    Nous n'avons que deux solutions pour financer sans intérêts l'État français :
    1/ modifier les statuts de la BCE donc le traité de Lisbonne (article 123), ce que préconise Jean-Luc Mélenchon et le FdeG
    2/ sortir de la "zone euro", tout en restant dans l'Europe et reprendre notre indépendance monétaire avec un l'Euro-franc à parité de change avec l'euro, ce que je préconise pour la France et pour tous les pays de l'Europe du Sud.

  21. Michel 65 dit :

    Un complément à mon commentaire précédent. Au moment ou l'aile gauche du PS et certains écolos font des propositions pour modifier (la marge) la politique du gouvernement, il serait important de faire monter "au front" les économistes du FdG, je ne vais pas les citer ici. Une conférence de presse d'un collectif présentant les propositions du FdG pour créer de manière concrète une alternative pour la France et l'Europe serait un bon moyen de montrer la force du collectif et déporterai les critiques des liberaux et des médias, libérant un peu Jean Luc.

  22. Vince_BZH dit :

    J'oublais. Extiste t'il, à l'identique de ce qu'y avait été fait pour Peugeot, une possibilité de financer la venue de certains d'entre nous pour le 5 Mai ?

  23. lecanut dit :

    Pour Ermler et les camarades d'Alsace
    Toutes les infos et réservation sur ce site. Je ne sais pas quel était ton adresse mail, mais avec celle-ci tu es sûr de recevoir une réponse.
    Sur la page d'accueil du site du PG68 il y un formulaire d'inscription. Pour info le bus partira de Colmar à 5h30 devant la gare SNCF avec arrêt à Mulhouse ver 6h10 et ensuite passage par Belfort. Nous allons certainement être obliger de prévoir un second bus le premier est déjà plein sans compter les camarades de Belfort et celui du 67 et plein aussi. Pour le FdG 68 nous devons faire le point après la manif du 1er Mai à Mulhouse. Donc de plus amples informations à partir de mercredi après-midi. A suivre.
    On lâche rien !

  24. Alain Doumenjou dit :

    Invisible@222
    Tout simplement parce que la condamnation à 10 ans d'inéligibilité évoquée par Génialle@207 était celle qu'avait prononcée en 1ère instance le Tribunal correctionnel de Nanterre. Or Juppé ayant fait appel de cette décision, la Cour d'Appel de Versailles infirma le jugement frappé d'appel et ne condamna l'intéressé qu'à un an (ou deux je n'ai plus en tête les termes exacts de l'arrêt rendu à Versailles) d'inéligibilité. Seule la condamnation prononcée en appel a la force de la chose jugée, celle prononcée en 1ère instance étant de ce fait mise à néant. C'est là un principe de droit intangible en procédure pénale.
    Voilà donc pourquoi Juppé a pu se représenter et se faire élire maire, la durée de son interdiction une fois expirée. Votre souci de vérifier avant d'aller "colporter" était donc tout à fait justifiée. Ce qui ne veut pas dire que pour moi, le jugement du Tribunal de Nanterre n'était pas amplement justifié, mais cela est une autre histoire.

  25. Denis F dit :

    Attali est le frère jumeau de Minc ! C'est la même race de gens de peu de scrupules dés que le fric est dans le viseur.
    Certains osent appeler ce genre de personnage un intellectuel, pfttt !
    Remarquez lorsqu'on confond entre animateur télé et journaliste comme on le fait avec un Pujadas, tout devient possible.

  26. Jean-François91 dit :

    @217 sylvain
    « La Grèce se suicide en direct »

    Disons plutôt que, exécutant les ordres de l'Union Européenne réellement existante*, l'oligarchie grecque est en train d'assassiner le peuple grec.
    *qui est aux antipodes de l'UE que voudraient nous vendre les charlatans de l'eurobéatitude. Il n'y a pas que dans l'hexagone qu'il faudrait un grand coup de balai.

  27. joel dit :

    Quand allez vous enfin parler de la souscription de l'Humanité ? Quand allez vous vous étonner de l'absence insupportable de Pierre Laurent dans les médias ? D'autre part beaucoup de Français ont besoin de comprendre la nature de la crise, les décisions politiques qui l'impulsent, les moyens de desserrer l'emprise de la finance, etc. Vous vous dispersez trop, ce qui fait qu'à l'arrivée on ressort avec le sentiment de confusion, d'absence d'unité. Bon courage et à dimanche.

  28. GB dit :

    Bonjour Jean-Luc et vous tous,
    Très bonne émission, petite remarque que je me fais depuis plusieurs de tes passages TV à propos de la politique européenne, le refus de l'austérité donc que si tu es 1er ministre notre gouvernement affirmerait d'autre base d'union. La fameuse remarque des journalistes "mais Mr Mélenchon vous serez seul, face à toute l'Europe". Pourquoi ne parle tu pas à ce moment de la mobilisation du peuple espagnol, portugais, grec et les Allemands qui tirent la langue, bref... Non, nous ne sommes pas seuls ! Si nous déclenchons les peuples d'europe bougeront. Il faut donner cette perspective. Profite de tes passages TV pour lier ce qui ce passe ici et ailleurs en Europe.
    Merci à toi, de porter cet espoir !

  29. Juy Raphaël dit :

    Nous avons franchi le mur du PAF! Grâce à la fonction tribunitienne devenant supersonique, au sens propre, à la TV, ton intervention fût éruptive volcanique tendance strombolienne et visiblement l'onde de choc (audience record + buzz médias + buzz public) a fait se fissurer le mur du PAF dans son ensemble. L'outrance à charge fut manifeste et l’arène de ce dispositif sauta aux yeux de tous, non initiés compris. A ce rythme de mésusage de l'impartialité, assurément, les jours de l'efficience prescriptrice des médiacrates sont comptés. Gardons à l'esprit que le mur du PAF est une des dernières digues du consentement à l'autorité austéritaire. Le politiquement correct est mort en direct et tous ses pratiquants seront relégués, un à un, avec lui. Vive le parlé cru et dru!
    Par ailleurs, nous devons constater comment, par cette stratégie médias et l'initiative de la marche citoyenne pour la VIème République, nous avons su prendre la main et contrôler depuis une position pourtant institutionnellement périphérique l'ordre du jour politique national du moment. Les lapins du jour et autres contre-feux que sont les positionnements pour un durcissement de la relation avec Merkel émanant de quelques solfériniens et l'idée d'un gouvernement d'union national l'attestent. La Vème marche sur la tête lorsque nous appelons le peuple à marcher pour la VIème. Adelante!

  30. Rémy dit :

    J'ai écouté attentivement DPDA. Si je n'adhérais pas au programme du Front de gauche ce n'est pas cette émission qui m'aurait convaincu. En plus de deux heures, il y a pourtant de quoi fouiller un programme, quelques propositions..., non de la forme, toute les questions ou presque sur l'écume. Du spectacle, pas de fond. Il va falloir boycotter toutes ces questions ineptes et revenir au programme.

  31. DULE dit :

    Au sujet de DPDA du 25/04, je voudrais signaler, si cela n'a pas été fait, un article très intéressant de Bruno-Petit dans les PLUS du N.Obs "Comment Mélenchon a terrorisé Pujadas et tué l'émission".

  32. Homonomoh dit :

    Je ne sais pas si cela a été arrangé depuis, mais le site de France 2 n'avait au lendemain de l'émission mis en ligne qu'un extrait de DPDA (alors que les précédentes sont en version intégrale) et le site de France 3 a fait disparaître l'onglet de dimanche (!) dans la liste de leurs 12/13. Boycott ?
    Cordialement.

  33. Luke dit :

    A propos de la liste HSBC des évadés fiscaux Eric de Montgolfier signale qu'il en a compté 8600 beaucoup plus que les trois mille.

  34. Ouilya dit :

    @238 Homonomoh à 20h25
    ...Boycott ?

    Boycott ou prise de conscience que cette émission est une preuve directe de leur malhonnêteté et de leur crainte de la gauche et de son porte-parole. Bref, avec cette émission là, ils se sont tiré plusieurs balles dans le pied ! J'en rirais bien si je n'avais les lèvres gercées.
    Vivement le 5 mai et merci à vous tous amis et camarades. Pensons à protéger Jean-Luc, physiquement.

  35. Diogene dit :

    @ Luke(236)
    Le fisc à eu connaissance de cette liste avant la justice, ce qui lui a permis de "négocier" directement et en toute confidentialité, du moins, vu le montant de l'argent, Mr Woerth, ministre de l'époque à du faire preuve d'une grande mansuétude. La publication de la liste du procureur De Mongolfier, non expurgée, serait elle bien plus parlante, mais ne rêvons pas... dans ce marigot, les gros poissons sont à l'aise, car tout le monde se tient par la barbichette ou le cheveux, vrai ou faux !
    On fera le ménage un jour prochain, c'est certain.

  36. champa dit :

    Sur "c dans l'air" les larbins du pouvoir croisent les doigts pour le 5 mai que les Français ne se déplacent pas en masse pour notre grande manif. En plus nous devrions avoir le soleil avec nous. On lâche rien. Vive la 6ème république, je le souhaite de mon coeur.

  37. Hold-up dit :

    Suite aux "assises de l'entreprise" organisé par Matignon et l'Élysée, M. Hollande vient de distribuer plusieurs nouveaux cadeaux fiscaux aux entrepreneurs en tous genres. Après avoir écrasé la tête des salariés avec l'ANI, comble de la perfidie solférinienne, voici que le journal de droite "Le Point" nous annonce en s'en félicitant que "l'entreprise entre à l'école". M.Peillon en sera sans doute ravi et nos chers têtes blondes pourront être lobotomisées dès l'âge de trois ans.
    "Les Pigeons gagnent après prolongation" nous dit l'article en question sur "les assises de l'entreprise". A l'heure où le Président de la république vient de renier sa parole sur l'amnistie des syndicalistes, où il vient de faire une "déclaration d'amour aux entrepreneurs" selon le président de la CGPME, tandis que les salariés qui créent les richesses se voient paupérisés un peu plus chaque jour, quel sera demain le nouveau coup de poignard de M. Hollande dans le dos de son propre électorat ? Depuis le dernier reniement de la présidence vis à vis de la non fermeture de la centrale atomique de Fessenheim, il m'est avis que le gouvernement Ayraut vit ses tous derniers instants. EELV ne va t-il pas enfin quitter ce gouvernement du parjure ? En attendant, marchons !

  38. sylvain dit :

    Luke @236
    8600 c'est incroyable! De plus, entendre Eric de Montgolfier nous dire que quand l'autorité politique ne veut rien faire, elle ne fait rien ça me pose une sacrée série de questions dont la première. En quoi ce régime est-il encore conforme à notre Constitution?

    Jean-François91 @229
    Quand je disais que la Grèce se suicide, c'est pour revenir à cette étude.

  39. Bruno dit :

    Pas d'inquiétude Jean-Luc, on fait le service après vente et on montre les images aux copains, à la famille, aux collègues après avoir pris soin de lire tes commentaires utiles en cas de fausse route sur la volonté médiacrate. Tu fais le boulot là-bas, on le fait ici.

  40. Ant dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,
    J'ai beaucoup apprécié votre prestation lors de l’émission. je vous ai trouvé très convainquant. Je regrette néanmoins que vous n'ayez pas pu développer davantage vos idées. Vous avez mieux réussi que dans d'autres émissions à garder votre calme face aux journalistes qui avaient pour pour objectif très clairement de vous faire passer pour un dangereux extrémiste. Comme beaucoup je pense que ce serait une meilleure stratégie de ne pas rentrer dans leur jeu et de rester plus calme face à leurs provocations. Concernant le débat avec Jacques Attali, il a été totalement discrédité par sa sortie sur la Corée du Nord. Par contre au cours du débat sur la stratégie à adopter pour faire bouger les lignes en Europe, j'ai trouvé que vous n'avez pas suffisamment expliqué de quelle façon nous pourrions sortir de l'euro, en cas de refus de nos partenaires de modifier le statut et de la BCE. On a eu l'impression que vous utilisiez la menace de la sortie de l'euro comme la bombe atomique. Autrement dit qu'en cas de sortie de l'euro nous étions tous morts. Il serait intéressant à l'avenir que vous puissiez développer de quelle façon la France pourrait envisager de sortir de l'euro sans que cela ne déstabilise notre économie. Concernant le débat avec Benoist Apparu, je regrette que vous n'ayez pas réagit par rapport au coût du crayon entre l'Allemagne et la France car il me semble que le coût du travail dans l'industrie en France est inférieur à l'Allemagne. Enfin, concernant la question de la dette, peut être que pour les téléspectateurs, l'idée d'annuler une partie de la dette n'a pas été bien comprise. Il aurait été intéressant que vous puissiez expliquer le mécanisme qui a provoqué cette dette (notamment le fait que les Etats doivent payer des intérêts illégitimes aux banques privées). Il y a un gros travail pédagogique pour déconstruire les idées reçues. J'espère que vous réussirez à convaincre la majorité des Français de la pertinence de votre projet politique. Amicalement.

  41. rousselot dit :

    Mon avis est qu'à côté de ces émissions qui ressemblent à une arène et où vous êtes obligés de vous défendre comme un beau diable, la télé de gauche devrait vous interroger sur toute sorte de sujet. Il faut multiplier les prestations d'un Jean Luc-Mélenchon qui parle calmement et peut développer ses thèses. Nous pourrions ensuite nous occuper de diffuser par mail les liens vers ces prestations.

  42. thersite69 dit :

    Ayant ressenti moi aussi cette gêne devant le spectacle honteux monté par l’émission DPDA, j’ai éprouvé le besoin de me repasser la vidéo de l’entretien de Jean Luc avec un vrai journaliste à Nessma-TV, en Tunisie (dans les archives du présent blog).
    La question se pose en effet de réfléchir à l’intérêt politique d’accepter de se prêter à ces corridas, ou à ces remakes d’interrogatoires crus et drus de séries policières, lorsqu’on est parfaitement capable de répondre de manière argumentée lors d’un entretien réalisé dans des conditions décentes. Malheureusement les téléspectateurs sont friands de tels spectacles sur le modèle des arènes dans la Rome antique. «Jusqu’à quel point le barbare habile choisi comme bouc émissaire résistera-t-il à la horde des gladiateurs professionnels ?» Ainsi, le matin de l’émission, une personne de ma famille peu passionnée par les joutes politiciennes en général m’envoyait ce message «Ce soir Mélenchon passe à la télé, ça ne va pas être triste ! » Il convient que nos dirigeants débattent de l’opportunité d’accepter de participer sans poser de nouvelles conditions ?

  43. damien dit :

    J'adore la tête de Monsieur Lenglet quand il se rend compte de la pauvreté de son argument sur l'épargne des Japonais.

  44. Michèle dit :

    Jacques Attali est apparu comme sorti des ténèbres et y est retourné sans rien éclairer au contraire en essayant en vain d'éteindre toutes vos étoiles. Impossible puisque comme vous le dites ce sont les nôtres et que c'est nous, le peuple et son désir qui les allumons et ça fait beaucoup d'étoiles. Je me suis demandé ce que cet homme de grande culture politique pouvait bien dire à ses petits enfants sur le monde à venir, quel espoir, quel désir, quel courage, quelle volonté transmet-il dont ils ont besoin?

  45. Oliv dit :

    Trés bon sur Inter ce matin. Jean-Luc c'est vraiment le boss. Sans notion de hierarchie, les amis. Mais au sens de l'altitude, de la vision du futur, de l'analyse du présent et de cette incroyable force intelligente. Celles qui m'ont rendu l'éspoir il y a peu d'années. Et avec le sourire en plus. Désormais Cohen sera le petit homme vert.
    Vivement dimanche !

  46. Louis31 dit :

    Après ce qu'a dit @Homonomoh 29 avril 2013 à 20h25
    Je viens de vérifier sur France3, en effet le programme « Magazine politique » du 12/13 de dimanche avec JL à été « censuré », (Aucune description n’est disponible sur ce programme.) j’insiste, c’est de la censure si ils ont fait de même sur la 2.(Je n’ai pas vérifié) comme le dit @Homonomoh
    Il nous reste une chose à faire, tous ici, connectez vous sur tous les médias que vous avez l’habitude de lire et signalez dans les commentaires de tous les articles et sur tous les Blogs cette forfaiture en disant bien que c’est une censure.
    Il ne faut pas les laissez faire sans réagir ou sinon c'est notre mort Médiatique.
    Tous à vos clavier

    Vive la VIè Vive la VIE

  47. archerducher dit :

    Bonjour à tous, enfin ce qui lisent,
    Je ne suis pas persuadé que parler cru et dru soit une bonne chose en regardant Jean-Luc Mélenchon a ONPC et DPEA a France 2 a la suite, c'est vrai que chez Ruquier on a passé une bonne soirée, mais chez Pujadas, Apparu lui à bien fait comprendre qu'il faisait le clown ou numéro de clown (on a connu ça en d'autres temps) et est-ce que l'on à vraiment passé une bonne soirée de rigolade en regardant Jean-Luc Mélenchon ?
    En zappant je suis tombé sur Juppé, vous me direz, condamné à 5 ans inéligibilité, exilé au Canada, coupable pour Chirac etc. Mais ce monsieur est très poli dans ses propos et on comprend bien ses mots, n'emploie pas conneries mais sottises, c'est de l'hypocrisie pure et simple mais il s'adresse ainsi à tout le monde, les manants et les bienséants, c'est pour ça que je crains fort que l'on tourne en dérision Jean-Luc Mélenchon ou sa façon de s'exprimer sachant que les journalistes d'opposition cherchnte à faire le buzz, cela me fait peine à voir quand Jean-Luc Mélenchon doit se défendre sur des questions posées absurdes.
    Un manant, archerducher qui vous salue.

  48. Victor dit :

    Jean-Luc Mélenchon sur France Inter, mardi 30 avril, 8-9 heures. Comme d'habitude remarquables analyses et réponses notamment par rapport au FN. Mais cette fois-ci les provocations de Cohen et autres auditeurs sélectionnés à dessein n'ont pas fonctionné. Jean-Luc Mélenchon a su magistralement déconstruire au micro les règles du jeu imposées par les médiacrates au service des solfériniens consistant à attaquer sur la forme faute de pouvoir l’emporter sur le débat d'idées.

  49. Régine dit :

    Ce matin j'ai commencé par prendre un papier et un crayon en écoutant les infos de France Inter. J'ai listé les sujets qui pourraient faire l'objet d'une question à Monsieur Mélenchon : loi Florange, initiation à l'esprit d'Entreprise des enfants à partir de la 6ème, les Pigeons... Un seul sujet que j'avais inscrit sur ma liste n'a pas été abordé : le mur des cons. Je pensais, mais sans conviction que le sujet de l'écologie pourrait être abordé à partir de l'exemple de ce petit village qui a installé sur son territoire un parc d'éoliennes, mais je ne l'avais pas retenu car les choses importantes n'intéressent pas Monsieur Cohen. A chaque fois les réponses apportées correspondaient à mes propres commentaires. Dès le premier sujet "loi Florange" où je m'étais dit : "faudrait savoir ce qu'il y a dans ce projet de loi..." Monsieur Mélenchon a été parfait sur tous les sujets abordés et a pu développer sans être interrompu et posément son argumentation. Ce qui n'a pas empêché Mr Cohen de lui balancer une ou deux peaux de banane du genre : "et le 6 mai, Monsieur Hollande vous ayant entendu vous êtes 1er ministre ?" Façon de dire Monsieur Mélenchon vous êtes quand même un rigolo. Les réponses de Monsieur Mélenchon aux auditeurs étaient aussi parfaites et bien dosées ; mais Monsieur Cohen a pu apprécier cette force de conviction en qualifiant les auditeurs qui posaient des questions de " candidats à l'engueulade " !

  50. jacquelin dit :

    @archerducher
    Ah les bonnes paroles ! Tu n'es pas persuadé...
    Parles-en a ceux qui se retrouvent au chomdu parce que leur entreprise délocalise. Tu verras que le vocabulaire de Jean-Luc Mélenchon est parfaitement bien compris. Convaincre les autres ? Tant pis pour eux s'ils attendent tapis comme des lapins dans un clapier le moment qui sera le leur de passer a la casserole. Nous on veut péter le poing sur la table parce que eux ne se privent pas de nous le fiche dans la figure. C'est une lutte de classe camarade. Et le camp auquel tu appartiens a une façon de parler. Cru. Sans détours. Si le but du jeu est d'être miéleux a souhait comme Juppé, alors passons en de suite aux arguments plus convaincants.
    T'es pour ou t'es contre le privilège de la finance ? Tu utilises pour toi même le terme de "manant". Le roturier par opposition au bourgeois. Alors raisonne en manant et fiche toi de la tronche du bourgeois qui, pétri de trouille de voir ses avantages se réduire a peau de chagrin, pointe le doigt contre celui qui clame haut et fort la cause du peuple. Toi, lève ton poing. Ça a un sens. Démisitifiez nom de nom ces discours lénifiants et hypocrites. Décortiquez les comme le fait Jean-Luc Mélenchon, sans relâche. Arrêtez de lui laisser faire tout le boulot ! On va l'user si on continue comme ça. Il vaut mieux compter sur l'intelligence des gens a qui on parle cru que flatter leurs bas instincts dont il ne sortira que leur cupidité. Comptez sur l'intelligence de vos adversaires. En les considérant comme tel vous ne pourrez que voir leurs regards se poser d'autres questions que celles auxquelles ils sont habitués par formatage intentionnel a les maintenir dans l'ignorance. Battez vous pour de bon. Un salopard est un salopard. Le sens est simple. Homme sans scrupules. Tu préférais qu'on dise quoi ? Monsieur qui a accepté un accord financier contre les intérêts de sa nation ? Quand t'as fini ta phrase, on se rappelle même plus le début. N'empêche que le terme restera dans l'histoire. Avec des mots sans hypocrisie nous pouvons nous regrouper. Pas sur des gnagnagna qui ne servent que ceux qui veulent maintenir l'hégémonie financière.
    Nous on veut "du balai". Et une "révolution" citoyenne et tout ce que tu veux. Pas une danse du ventre et une réunion d'une commission d'une haute autorité. Notre réponse face a la souffrance orchestrée du peuple ne peut pas être de tendre la joue gauche après avoir pris une mandale dans la droite.


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