27avr 13
Drôle d’ambiance. Comme avant un orage, on voit le ciel se couvrir. L’eau qui sature déjà le ciel fait un effet de loupe et l’on voit de loin comme de près et maints détails se distinguent mieux qu’à l’ordinaire. Pleuvra ou pas ? Orage ou pas ? Souvent le temps ne se laisse pas prévoir, même quand il semble évident. Mais à partir de bien des nuages, il devient de moins en moins probable qu’un coup de vent suffise à purger l’air. Notre 5 Mai est un rayon de soleil salvateur.
Le gouvernement Hollande est le plus grand diviseur commun qu’on ait jamais connu à gauche. Le président qui « n’est plus socialiste » de son propre aveu à la télévision, creuse un fossé dans la gauche politique et syndicale avec une ardeur qui l’empêche d’entendre craquer le système qu’il mine mais qui le porte. Combien de temps compte-t-il gouverner contre ceux qui l’ont élu ? D’où lui vient cette illusion que la droite l’épargnera une fois qu’il aura affaibli son camp au point d’être emporté par une bourrasque ? Parce qu’il prépare le terrain d’un gouvernement d’union nationale ? Ou un gouvernement des démocrates « contre les extrêmes » ? Comment peut-il croire que le seul chantage pourra remettre en mouvement tous ceux qui se sentent trahis et offensés par la volte face sur l’amnistie ? Funeste erreur et illusion de celui qui croit que la fonction présidentielle crée à elle seule le rapport de force qui la fait vivre. Illusion classique de ceux qui « ne croient pas à la lutte des classes » et pensent que les jeux et astuces politiciens font et défont tout ! Incapables d’imaginer un autre futur les solfériniens rabâchent les formules éculées du passé : risettes et calinettes pour les puissants, coups de triques pour les autres. Faibles avec les forts, durs avec ceux qu’on a rendu faibles !
Le refus de l’amnistie sociale, la lâche soumission à l’opération de criminalisation du syndicat de la magistrature sont les deux faces d’une même médaille noire. Je le dis bien fort : un local syndical est lieu privé inviolable, les méthodes de caméras cachées sont des méthodes de voyou sans limite, pratiquée par des voyous, ou en tous cas des gens qui ont une intentions préétablie qui est sans rapport avec l’enquête journalistique. Si l’on admet d’incriminer pour un « mur de cons » en affiche, on admettra d’incriminer pour le mur de cons que nous avons tous dans la tête. La ligne de l’ultra droite solférinienne de Manuel Valls qui a déjà gagné à propos de l’amnistie, triomphe dans le lâchage des magistrats syndiqués montrés du doigt par la droite. Manœuvre ! Manœuvre ! Le 5 mai on manifeste pour la Nouvelle République, aussi pour une magistrature libre de se syndiquer, libre de se moquer. Même cruellement, même injustement. Le syndicalisme des magistrats a tous les droits du syndicalisme en général ! Où va-t-on si l’on perd de vue cela ? Dans quel genre de société allons-nous vivre si la liberté de conscience et son expression sans limite dans un lieu privé est bridée par la crainte de poursuites publiques et de punitions professionnelles ?
La définition du parti solférinien ? Il n’a de socialiste que l’adresse du siège qui a hébergé cette idée jusque-là. La voix froide et vide, Alain Vidalies, ministre des relations avec le parlement, avocat des causes syndicales et du droit du travail toute sa vie professionnelle, disciple avéré de Jean Poperen l’homme du contrat social, la mort dans l’âme pour qui le connaît, annonce que le gouvernement demandera le rejet de la loi d’amnistie. On devient un solférinien quand de gré ou de force on renie les fondamentaux élémentaires du socialisme. Ceux qui refusent de voter la loi d’amnistie se perdent moralement et politiquement.
La volte-face tout azimut du PS nous met tous en grand danger. Elle démoralise et désorganise la gauche. La droite et l’extrême-droite enflent mécaniquement d’autant. Dans ces conditions notre devoir est d’être les déclencheurs et les rassembleurs pour tous ceux qui veulent continuer le combat et la résistance quel qu’ait été leur vote au premier tour de l’élection présidentielle. Tel est dorénavant le rôle du 5 Mai. La Nouvelle République à laquelle nous aspirons n’est pas une cause qui nous appartient comme un thème de communication ou d’agitation. Elle est l’enjeu de la période si l’on veut une sortie par le haut de cette situation affreuse où la droite et les solfériniens ont enfermé le pays.
Je crois que quelque chose se sent de cela en voyant avec quelle rapidité se mobilisent les listes d’appel à la marche citoyenne du 5 mai. Ça se voit à l’énergie qui est mise pour prévoir trains, cars et co-voiturages ! Et même pour arriver à l’heure, c’est-à-dire à 13 heures 30, qui n’est pas si commode à tenir. A voir la diversité des personnalités et groupes qui décident d’appeler.
DPDA : des révélations et des décryptages inédits
Comme on le sait après avoir battu un record d’audience dans l’ambiance détendue de l’émission de Ruquier « on n’est pas couché », j’ai participé à une émission qui a battu elle aussi son record d’audience : « Des paroles et des actes » présentée par David Pujadas. Le fait a donné lieu à plusieurs commentaires de presse et même à des analyses plus fouillées. Et aussi à une interview de la responsable de la rédaction politique de France 2, Nathalie Saint-Cricq, dans le journal solférinien « Le Nouvel Observateur ». A mon tour, j’ai pris le temps de réfléchir le clavier à la main sur ce que j’ai vu et vécu. J’ai donc noté quelques idées que je vous propose en partage.
D’après moi, conçue comme je l’ai vécue, le but d’une telle émission n’est pas d’aider le téléspectateur-citoyen à comprendre la pensée de quelqu’un et d’en mesurer les limites éventuelles ou bien d’en comprendre la place par rapport au moment ou aux débats en cours. Et de camper un « bon sens », sorte d’idéologie implicite, opposable aux dénis que révèle toute personne qui n’en admet pas l’évidence. Si la vérité est pré-établie tout alors se joue sur un autre plan. Il s’agit seulement de mettre en valeur le « journaliste », petit futé qui pose la question qui tue. Le procédé est tantôt frontal comme le fait François Lenglet avec ses « graphiques », tantôt induit sournoisement. Mais c’est un procédé idéologiquement fondé.
Scène type de cette manière de faire. Nathalie Saint-Cricq m’interroge sur l’expression du « balai ». Folle originalité ! L’attaque fait partie des éléments de langage des argumentaires de la rue de Solférino et de l’entreprise de communication Euro-RSCG. Il est en effet déjà en circulation depuis quinze jours. A question rabâchée, réponse rabâchée ! Mais madame Saint-Cricq m’interrompt. Elle proteste contre mon début de réponse : « Oui je sais, vous l’avez déjà faite » et elle se met à réciter toutes mes réponses sur le sujet dans d’autres émissions ! Dans ces conditions elle fait à la fois la question et la réponse. Que veut-elle de plus ? Des aveux ! Je devrais avouer qu’elle a raison. Que son interrogation bidon sur ma violence est fondée. Ou bien entrer dans son jeu de psychologisation de la politique à quoi est exclusivement consacré sa séquence. Ça m’a rappelé la remarque du journal « Le Monde » à propos de mon prétendu refus de publier mon patrimoine après que je l’ai fait une nouvelle fois assorti de remarques ironiques. « Il s’en est tiré par une pirouette… » avait enragé le plumitif social libéral du journalissime.
Dans ces conditions, qu’ils le veuillent ou non les journalistes vedettes changent de rôle ! Ce ne sont plus des journalistes mais des procureurs à charge ! Charge permanente où tout est preuve qui se doit d’être accablante. On me pose une question ? J’y réponds ? Oui mais j’ai déjà répondu sur le sujet et c’est donc bien la preuve que j’ai tout préparé d’avance. Et ainsi de suite. Mais faire le procureur est un métier qui respecte des procédures et s’appuie sur des codes connus et partagés. Ici c’est n’importe quoi, sans foi ni loi. La preuve ? Dès le lendemain, interrogée par l’édition en ligne du « Nouvel Observateur », madame Nathalie Saint-Cricq reprend le grand air de la calomnie de « Libération ». Lisez : « J’ai regardé toutes les dernières émissions auxquelles il a participé. J’ai vu son vocabulaire évoluer. Il avait parlé de "purification éthique" et décrit le ministre Pierre Moscovici comme un "salopard". Il a un peu rétropédalé. Il a dû sentir qu’il était allé un peu loin. » Il n’y a pas besoin d’en dire davantage. Quel rapport entre ce type de comportement qui consiste à propager un faux connu comme tel et la prétendue « éthique journalistique » dont tous ces gens se gargarisent ? Surtout en prétendant m’avoir entendu le dire « dans les toutes dernières émissions » Bien sûr dans cette anecdote n’oublions pas le « journaliste » du « Nouvel Observateur » qui pose la « question », qui sait très bien que c’est la réponse est bidon mais ne pipe mot !
Pour que mon lecteur bénéficie d’une information, voici une dernière anecdote qu’il ne trouvera nulle part ailleurs qu’ici. Comme le déclare Nathalie Saint-Cricq nous nous connaissons depuis plus de vingt ans. Sans créer une familiarité, cela autorise des rapports plus directs qu’avec d’autres. C’est pourquoi je l’ai admonestée par texto pour lui dire comme je trouvais choquant qu’elle recommence dans le « Nouvel Observateur » le bobard sur la « purification éthique ». Comme ses collègues du Monde publient les textos que je leur envoie pour dire que je ne veux pas leur répondre, je prends la liberté de publier l’un de ceux qu’elle m’a adressé « Je n’ai jamais dit ça… J’ai dit « purifier ». Jamais éthique. Je les appelle. » Puis, deux heures plus tard : « Ils vont rectifier. Ils sont approximatifs ». Chacun appréciera ce qu’il est permis de faire à un « journaliste » en matière d’approximation. Et voici la chute de l’histoire. C’est Saint-Cricq qui avait raison. Elle n’avait pas dit cela comme ça. La rédaction du « Nouvel observateur » a donc corrigé dans l’après-midi. Mais elle s’est bien gardée d’avouer à ses lecteurs son trucage précédent. Amis qui avez la sottise de lire « le Nouvel Observateur » vous voici mis en garde une fois de plus sur la valeur des informations et des méthodes de ce journal !
L’émission elle est donc bâtie sur une image préconstruite. Il s’agit de repeindre à la case « Mélenchon l’agressif ». Tout est donc construit sur ce thème. Depuis l’introduction de Pujadas parlant de moi : « Il tonne, il éructe… », une vraie caricature. Vous savez tous que « éructer » veut dire « roter ». Mesure-t-on la violence du procédé ? La grossièreté de la méthode est renforcée tout au long de l’émission par la réalisation : tous les gros plans sont sur mon visage dans les moments tendus et jamais un sourire dans les mêmes conditions. Et dans le même temps défilé de tweet hostiles en bas de l’écran alors que la tweetosphère est pourtant dominée par les soutiens. On comprend sans avoir besoin d’un dessin la manœuvre : tout est mis en œuvre pour décrédibiliser ma parole et ma personne, tout le temps, quoique je dise. La cible est le petit bourgeois naïf et les communicants qui répandent les rumeurs dans les milieux clef de la période, la classe moyenne supérieure qui hésite. Car elle est à cette heure l’enjeu de la stabilité sociale. Quand elle va craquer tout ira à terre. D’ici là il faut la tenir en main par la peur « des extrêmes ». M’extrémiser voilà l’affaire. Fut-ce en dramatisant un balai.
La séquence de madame Saint-Cricq qui ouvre la soirée après l’introduction de David Pujadas est tellement exemplaire de tout cela. Si l’on examine son contenu on est frappé par le fil conducteur inquisitorial et l’obsession de la « prise à revers » caractéristique de la volonté de montrer qu’il faut « démasquer », « révéler » un secret inavouable : caméra caché, interviews recomposées de communistes qui me critiquent, soirée mondaine de « GQ » où l’on sous-entend que j’irais en cachette de mes électeurs. Tout doit montrer que je suis insincère, faussement révolté et ainsi de suite. Cette feuille de route est connue et se répète dans la bouche et sous la plume de quelques personnes bien typées. Ici il en va de même. Ce n’est un secret pour personne que les maîtres d’œuvre de l’émission, certains de ceux qui sont sur le plateau et d’autres importants dans la régie, sont des PS patentés. Cela ne les détermine pas, bien sûr, car ce sont d’abord des professionnels du spectacle. Mais j’affirme que cela les influence assez pour que cela compte et se sente à la réalisation. Et, non moins naturellement, cela conditionne la façon pour moi de préparer une telle émission et même ma façon d’y participer.
Car pour notre école de pensée, il ne faut surtout pas entrer dans le jeu de l’illusion qui est proposée par la sphère médiatique. Car, bien sûr, le média se présente dans ce cas, encore une fois, comme un miroir. Il prétend renvoyer une image et non pas une fabrication pure et simple comme c’est en fait le cas. Il ne faut donc jamais oublier que le média audiovisuel politique est une arène et seulement cela. Les exceptions à cette règle se comptent sur les doigts d’une seule main. Cette émission est une arène assumée. La construction de l’émission est prévue comme telle, de l’aveu même de ceux qui l’organisent. Il s’agit « d’épuiser » l’invité, comme on le dirait du taureau. Neuf personnes à tour de rôle entrent l’une après l’autre en scène. Chacune ressort épuisée après avoir jeté tout son jus en quinze minutes maximum. Chacune, comme c’est bien normal, lutte de toutes ses forces pour se valoriser au dépens de l’invité. D’une façon générale aucun thème précis n’est connu à l’avance ! Certaines indications arrachées par des tractations sans fin et des confidences dérobées peuvent être ensuite totalement fausses. Ainsi de la fameuse séquence Saint-Cricq qui m’avait été présentée comme un « bilan d’un an de de Hollande » et qui fut seulement un récapitulatif de tous les « éléments de langage » hostiles sur mon compte. Tout cela est étudié pour produire un résultat. En fin de parcours l’invité, telle une bête épuisée par la corrida, est censé tomber à terre, vidé, juste bien prêt pour l’estocade. Arrivent alors trois soi-disant « observateurs » qui ont « tout suivi avec attention et vont nous dire ce qu’il faut penser de votre prestation et des points où ils vous ont trouvé flou ou faible ». Je dois dire que quand ces trois là arrivent vous êtes réellement au bout du rouleau. L’émission a duré au total deux heures et demie, j’ai vidé les deux verres d’eau qui m’avaient été servi. Mais je n’ai pas eu l’illusion une seule fois que celui ou celle qui me parlait ferait autre chose que d’essayer de nuire. Ces trois là, pour finir, furent cependant les moins hargneux de la série. Mais je n’ai pas vu en eux, une seule seconde, des juges impartiaux. A cet instant comme tout au long de l’émission, j’ai souri par jeu et par obligation. Mais je n’ai jamais baissé la garde. J’ai mis en œuvre tout ce que j’ai appris dans une vie de militant commencée à l’âge de seize pour affronter des cohues d’adversaires. Bref, je n’ai jamais oublié que j’étais dans une arène. Mirmillons, fauves, reîtres, jusqu’au dernier tout doit être accueilli le glaive au poing. Que des milliers de personnes comptaient sur moi et ma solidité au combat. Et je savais que si je l’emportais, comme ce fut le cas face à Cahuzac, j’aurais au mieux dans les médias du lendemain quelques commentaires à demi moqueur pour saluer mon « show » et réduire toute ma présence à cela. Cette fois-ci encore tout fut consommé comme prévu par nous. A mon désespoir d’intellectuel consterné par le gâchis. Mais à ma vive satisfaction de lutteur.
Car si eux gèrent un spectacle saignant, moi je construis une force. Une force prise dans le grand nombre. En ce sens l’audience de l’émission est importante à mesurer. Nous avons battu un record: 14 % de « parts de marché », soit 3 millions de téléspectateurs. C’est la plus forte audience de l’année. Le pic d’écoute est monté à 3,46 millions à 21h26 et à 26% de part d’audience en fin d’émission. Pour Jean marc Ayrault ce taux a été le 27 septembre 2012 de 12,8 %, soit 3.1 millions de téléspectateurs. Il a été pour le débat Copé Fillon, le 25 octobre 2012, de 9,9 %, soit 2.3 millions de téléspectateurs. Pour Manuel Valls, le 6 décembre 2012 : 12,1 %, c’est-à-dire 2.9 millions de téléspectateurs. Pour Montebourg, le 24 janvier 2013 : 10 %, soit 2.3 millions de personnes. Enfin, et ce n’est pas le moins suave, le 21 février 2013, pour madame la dédiabolisée, Marine le Pen elle-même: 11.7 %, soit 2 634 000 de curieux. Petit bras ! Notre audience est tellement spectaculaire que madame Saint-Cricq doit mettre en garde après s’en être réjouie. Elle déclare au « Nouvel Observateur »: « L'émission a très bien marché. Près de 3 millions de personnes l'ont regardé. Mais ça ne veut pas dire qu'ils adhèrent à ses idées. » Ouf, on aurait eu peur !
J’achève ce chapitre avec un bilan du désastre journalistique de l’émission. Il est vrai qu’elle a été préparée en limite de temps sans doute en raison de changements dont je ne sais rien. J’ai été invité le mardi pour le jeudi et j’ai eu le dérouleur le mercredi en début d’après-midi. Je sais qu’il en a été de même pour la rédaction de France 2 qui a préparé l’émission. Peut-être est-ce là la cause de la bizarrerie du tempo. Seul David Pujadas s’est gardé les bons morceaux, pris dans l’actualité, et sembla parler de quelque chose de réel. Puis il se tint à distance d’un jeu de massacre qui ne tournait pas comme prévu. Il aborda le thème de l’amnistie et du rôle de premier ministre en respectant mes réponses. Les suivants ont accumulés les hors-sol. Encore une fois c’est à la séquence Saint-Cricq que ce fut le plus étrange. Une séquence qui parle de moi sans dire un mot du congrès du parti qui vient de me réélire co-président, ni un mot de l’adoption des thèses de l’écosocialisme qui est pourtant une nouveauté idéologique. C’est d’autant plus bête que c’était un bon moyen de traiter le sempiternel thème de la divergence avec les communistes autrement qu’en caméra cachée. Et comment comprendre ses interjections à chacune de mes réponses « allez, on avance », « on avance », comme si on était à la chaîne ?
Enfin quand même : une émission qui ne centralise pas un thème sur le chômage le soir où est publié un record en la matière ! Pas un mot sur l’industrie du pays alors que c’est le sujet qui est devenu central. Ou plus exactement seulement un sketch très étroit du faux concret : « Que faites-vous comme premier ministre pour sauver PSA » ? Rien sur EADS, Alcatel, Sanofi, Arcelor, Petroplus. J’en passe et des meilleures. Puis vient l’international avec Jeff Wittenberg. Il s’agissait là encore de faire de l’incident et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Séquence Chine : on dit du mal de Hollande « qui n’est resté que 37 heures » ou du mal du Tibet à propos de droits de l’homme ? Désespérant ! Les mêmes qui ont fait tout un potage sur « salopards » ne se souviennent pas que la phrase fut prononcée à propos de Chypre ! Rien sur Chypre, rien sur l’Europe, rien sur l’Allemagne. Chaque fois que j’alertais avant l’émission sur la nécessité d’inclure tel ou tel thème, la réponse était invariablement la même : « en deux heures d’émission, vous aurez le temps de l’aborder ». Donc c’est à l’invité d’introduire les problèmes qui comptent et aux journalistes de fourbir les éléments de pur spectacle ! Si bien que si l’on retire « la Corée du nord » de son propos, c’est Jacques Attali qui permit le seul moment d’ample respiration de l’émission au cours duquel j’ai pu parler stratégie du rapport de force, économie de la mer et ainsi de suite au lieu de passer mon temps à répliquer à des caricatures préconstruites.
Je construis en clivant. L’opinion des indifférents ne m’importe pas. M’importe ceux qui apprennent d’une émission à l’autre. Ils apprennent non seulement nos raisonnements mais à déconstruire la technique du système médiatique. Je ne m’en suis jamais caché, si le message c’est le médium selon la formule de Mac Luhan, détruire le médium, c’est-à-dire sa crédibilité, fait partie du message et de sa pédagogie. Les médiacrates le savent. Ils savent que c’est ma stratégie à leur égard car je l’ai déjà notée noir sur blanc à plusieurs reprises, et déclaré publiquement à plusieurs reprises. Ils réagissent donc sur le mode corporatif et personnel destiné à les victimiser. C’est pourquoi « Le Nouvel Observateur » titre son interview de Nathalie Saint-Cricq en la citant sur ce point « Taper sur le journaliste fait partie de la partition de Mélenchon ». Elle de son côté est militante : ce cri du cœur corporatiste a une visée. M’inclure dans le cynisme de la bonne société: « Je n'ai pas du tout été surprise par ses propos. Je connais Jean-Luc Mélenchon depuis au moins vingt ans. Je savais pertinemment qu’il réagirait comme ça. Taper sur les journalistes fait partie de sa partition. Mais avant et après l'émission, il se montre tout à fait charmant. On a d'ailleurs bien vu que l’extrait du documentaire de Canal+ sur les coulisses de France Inter dans lequel il détaille sa stratégie vis-à-vis des médias ne lui a pas plu. C'est sa mise en scène. » Elle se trompe en croyant que c’est le contenu des images qui m’a contrarié. En fait, je m’en fiche absolument. C’est le côté « image volées » qui m’insupporte. Et Saint-Cricq le sait. Car je le lui ai dit dans ces coulisses d’où elle parvient même à tirer de mon amabilité et de ma courtoisie un argument contre ma sincérité. On revient ainsi au fond de sa séquence : montrer que je suis un simulateur dont elle perce à jour le secret. Mais ce qui m’intéresse de produire, à ce niveau de manipulation réciproque, c’est qu’elle assume un corporatisme qui renforce mon discours. Car la défense de caste des médiacrates par les médiacrates joue intégralement pour notre cause. Y compris dans la profession, y compris à France 2. Y compris sur le plateau où je me trouvais ce soir là. Mais c’est une autre histoire.
A tous ceux qui émettent des réserves quant au franc parler de Jean Luc Mélenchon, et en particulier à ceux qui regrettent qu'il n'utilise pas le langage des gens de la "bonne société", je soumets ce modèle du genre fort utilisé et qui j'en suis sûr vous rappellera bien des discours conventionnels.
Appel d'EELV, à manifester le 5 mai
Des élus EELV, dont Eva Joly, Sergio Coronado, Francine Bavay et Julien Bayou, appellent à « une renaissance démocratique, sociale et écologiste de notre République » Lire la suite.
On lâche rien ! Vive la Sociale !
Ce n’est pas annoncé dans l’agenda mais soirée à réserver. Jean-Luc Mélenchon sera l'invité d'un nouveau «En direct de Mediapart» jeudi 2 mai à 20h30. Débat avec Pascal Durand puis face à la Rédaction de Médiapart. S’agissant d'une annonce du club-blog, c’est ouvert à tous.
Je suis épouvantée de ce que j'ai entendu sur France Inter avant le passage de Jean-Luc, dans la première heure. C'était encore un mec du MEDEF interviewé par une animatrice très très complaisante. Ah ! Il était d'une politesse remarquable ! On peut dire qu'il possédait un français châtié et élégant, lui, mais ce qu'il disait, c'était carrément l'épouvante. En somme, j'en ai conclu, que le MEDEF avait pris le pouvoir en France. C'est eux qui décident des bonnes lois à faire enregistrer au parlement et c'est eux qui décident désormais même des programmes scolaires et de l'esprit que l'on veut forger. (Je sais que ça a commencé. Des gamins de collèges font des projets commerciaux, avec actionnaires puisés dans le cercle familial, pour produire et vendre des gadgets inutiles). Ils disait avec une assurance incroyable ! Personne n'a bronché, surtout pas la passeuse de plat.
Si je recoupe ça avec le refus d'amnistie des syndicalistes, plus le voyage en Chine, j'en conclus que Hollande est leur prisonnier dans une cage dorée. Ils le promènent pour faire joli et ajouter du prestige à leurs signatures de contrats. Eux empochent les bénéfices, nous nous payons les voyages. Ils lui chuchotent à l'oreille tout ce qu'il doit dire au petit peuple. il sert à inaugurer les chrysanthèmes, honorer les soldats et les gendarmes morts en service et faire les gros yeux aux ouvriers pas sages. C'est notre vestige du passé, notre personnage d'apparat, notre reine de France, bien débonnaire mais bien vidé de substance.
J'ai l'impression qu'à force, la droite a tout reconquis dans les moindres recoins, économiques, idéologiques, éducatifs, religieux. On est revenu des siècles en arrière avec la difficulté supplémentaire de la mondialisation qui leur permet de fuiter, alors que le fichage généralisé va s'abattre sur le péquin moyen pour le cerner de toutes parts tel un bovin avec sa boucle d'oreille. Les luttes risquent de devenir extrêmement périlleuses à l'avenir.
Ceci dit - fallait que ça sorte- Jean-Luc, j'ai bien aimé votre longue réponse inspirée à l'auditeur"troll". Je ne comprends pas que Patrick Cohen n'y comprenne rien. D'où sort-il ce mec ? Il nomme cela une "engueulade" alors que c'est un plaidoyer lyrique. Il préfère la froide stratégie d'un Juppé, du mec du MEDEF ?
Je tiens à formuler mon indignation face à l'attitude de J. Attali. Tel est un scorpion tranquillement installé sous sa pierre, il s'est fait agréable, affable, arrondi, allant même jusqu'à affirmé son accord avec les objectifs de Jean-Luc Mélenchon, mais, pourquoi, à la fin du temps imparti, en se levant et alors qu'il tournait déjà le dos à Jean-Luc Mélenchon à -t-il craché son venin en affirmant que la France pourrait devenir la Corée du Nord si la politique du FdG était appliquée ? J'ai une explication. Comme dans un pièce de théâtre, il avait programmé sa sortie pour faire de l'effet et pour décrédibiliser Jean-Luc Mélenchon ET le diaboliser. J'ai envie de dire, salaud ! mais je ne le ferais pas. Ce n'est ni dans mes habitudes, ni dans mon éducation, mais voilà cette attitude ne mérite que mon mépris.
J'ai ressenti un profond malaise et une frustration, à la fin de l'émission de jeudi dernier, partagés à mon avis par de nombreux téléspectateurs qu'ils soient de droite ou de gauche. Les gens aspirent aux débats politiques de fonds, à une issue politique à la souffrance sociale. Les questions personnelles sur le style d'un homme politique n'intéressent personne, ce que les médiacrates, par populisme, oublient, coupés qu'ils sont de la réalité. Mais ce qui est ignoble c'était cette violence assumée, cette hostilité délibérée, la désinformation (et la déontologie!), les jugements personnels et définitifs qu'ils affichaient, sans retenue, cette volonté de caricaturer, de blesser et ce sont ces personnes qui nous parlent de politesse, de respect. Ils sont allés trop loin.
Vite une sixième république pour les aider à retrouver un peu d'humanité.
Les organisateurs de l'émission DPDA vous avaient assuré que vous pourriez vous exprimer sur un certain nombre de sujets, or ce n'est pas ce qui semble s'être passé selon votre compte-rendu. L'afflux de banalités que ces "chiens de garde ont déballé n'avait d'autre but que d'obstruer le débat de fond. Qu'arriverait-il dans une émission en direct si la personnalité invitée, en l'occurence vous, expliquait aux téléspectateurs que ces banalités n'ont aucun intérêt et que vous développiez vos idées pour lesquelles vous avez été invité ? Quelle attitude aurait Pujadas ou Saint-Cricq face à une telle situation ? Car je ne pense pas qu'ils pourraient interrompre l'émission mais leur petit jeu serait dévoilé face à toute cette audience. Vous avez sans nul doute d’excellents spécialistes en communication qui sont à la hauteur d'étudier pareille situation, si ce n'est déjà fait. Vous avez fait observer à Pujadas qu'il participait au diner du Siècle, mais combien parmi vos téléspectateurs savaient ce que c'était. Une explication permettrait la lumière à beaucoup d’entre eux sur ces relations "intimes".
Patrick Cohen ce soir sur la 5 à Fleur Pellerin qui défendait les propositions de Hollande : "Mélenchon dit, "entreprendre c'est de la cupidité", pour vous la rupture est donc totale avec le Front de Gauche" ! En faisant référence à son entretien de ce matin sur France Inter. Ce commentaire ne mérite qu'un commentaire de ma part : salopard !
Bonjour Jean Luc Mélenchon,
Je vote pour le Front de Gauche depuis la présidentielle donc depuis deux élections, je reste cependant totalement indépendant et mon vote n'est acquis a aucun parti, comme Simone Weil je n'aime pas les partis.
Je ne comprend pas pourquoi vous n'avez pas encore plus violemment envoyé Attali jouer aux billes? Il raconte n'importe quoi quand il dit qu'une sortie de l'euro serait un cataclysme. Que dit Généreux la dessus ? Je voudrais vous voir réagir a la critique constructive de Jacques Sapir, voici le lien. Voici les projections de Sapir en cas de sortie de l'Euro. Je trouve fou de laisser le FN se faire sa pub avec le travail de Sapir qui est pourtant beaucoup plus proche du Front de Gauche que de ces démagogues. J'ai vraiment envie de vous entendre dire haut et fort que l'on peut menacer de quitter l'Euro si on ne nous rend pas notre souveraineté en son sein, que c'est tout a fait réaliste et que l'Allemagne a beaucoup plus a y perdre que nous.
Cordialement.
A revoir une bonne prestation de Pierre Laurent sur la chaine Public Sénat (22h 30). Mais surtout pour avoir une confirmation d'un degrés zéro du journalisme. Observez la propagande "anti-Mélenchon" du présentateur et de ses interviewers. C'est lamentable et affligeant ce type de comportement, mais tellement en vogue sur nos médias. Il faudra en tenir compte lors de la rédaction de la constitution de la 6e République.
A propos de DPDA, j'ai apprécié la justesse de l'analyse de Bruno Roger Petit, ce n'est plus de l'information politique, c'est du grand n'importe quoi et une gigantesque manipulation, merci Monsieur (lui le mérite) Mélenchon d'avoir mis à nu et explosé ces journaleux, quant à Jacques Attali quel pleutre !
Cher Monsieur Mélenchon, ce que vous avez mis à Patrick Cohen, ce matin, sur France-Inter, était jubilatoire. Je crois qu'il n'en revenait pas lui-même. A dimanche, à Paris, et s'il pleut, peu importe!
@niesca
A propos de J.Sapir et de ses analyses, le problème est que MLP le cite souvent, donc si Jean-Luc Mélenchon le citait lui aussi il recevrait un revers du type, tiens décidément vous avez les même position que le FN, on peut comprendre donc qu'il soit (J.Sapir) peu cité.
Pendant qu'ils nous servent leur soupe avec leur télé pour débiles profonds (W9, Nrj12,tf1) avec des programmes américains pourris de télé réalité, le Medef conquiert ses parts de marché de partout et surtout chez les socialos encore aujourd'hui. Mais nous sommes prévenus d'avance avec leurs sondages truqués (comme "je n'ai pas de compte en suisse") la France à basculé de nouveau a droite et là on va châtier dur le pauvre minable qui n'a rien compris surtout pas que nous avons à faire à un éventuel et futur rassemblement de bons à rien. Sauf bons à nous plumer jusqu'à l'os tels de vulgaires pigeons et comme toujours. Le Medef trouve que l'on n'est pas allé assez profond dans la profondeur tout comme ses amis sans vergogne de la droite zéro et moins que rien. Des rassemblements de Zéros donnera des zéros. Le réveil des nuls c'est pour quand ? Ou faut-il qu'ils en perdent leurs âmes et leur biens pour enfin envisager qu'ils se font bien endoffer.
@nlesca
Si cela peut t'aider voici un début de réponse de Guillaume Etievant, secrétaire national (du PdG) au combat contre la finance.
Le mur des cons, les cons étant ceux que les juges n'aiment pas. Quand un con passe en jugement on le condamne ? Désolé mais un juge n'est pas un citoyen comme un autre. Il a une fonction qu'il demande aux autres de respecter, le minimum c'est que le juge ne se mette pas au niveau du justiciable.
@gaudin317
Un juge n'est rien d'autre qu'un être humain, et un citoyen comme d'autres qui ont un certain pouvoir dans leurs prérogatives professionnelles. Comme vous et moi et nous tous, ils ont leur propre "mur des cons" dans leur tête, ce qui n'a rien de choquant. Ce qu'on leur demande, à eux ainsi qu'à tous ceux auxquels on a confié un pouvoir, c'est d'agir (de juger pour les juges, d'informer pour les journalistes, de faire la police pour les policiers, de décider pour les politiques etc.) c'est de le faire en accord avec leurs attributions et surtout avec l'idée de le faire pour le bien commun. On ne leur demande rien d'autre. Le respect d'un lieu privé, qu'il s'agisse d'un local syndical ou de chez vous, ne doit pas être remis en cause par la mise en lumière de ce simple fait divers.
[...] Nous vivons dans le monde du "faire semblant". Hollande fait semblant d'être socialiste, la le Pen fait semblant de faire du social. Le reality-show à tous les niveaux comme expression du politiquement correct, du vivre comme-il-faut.
Eh bien non, l'authenticité de Jean-Luc Mélenchon casse cette logique, c'est son arme, et elle a le don de nous éveiller de ce monde de faux-semblant dans lequel on veut nous entretenir. Se tourner vers le public, le prendre à témoin sur des faits concrets -la sanction démesurée et injuste contre un syndicaliste "coupable" d'avoir lancé un oeuf sur les forces de l'ordre- ("un cas particulier" a bêtement réduit le Pujadas de service, mais un "cas particulier" qui parle à chacun d'entre nous qui vivons des petites et grosses galères, des injustices...) ça nous implique collectivement, Jean-Luc Mélenchon devient le porte-parole d'un corps collectif de citoyens plus ou moins anonymes. Et s'il déplore les petites entourloupes faites en régie, cette façon de faire, authentique, les balaie toutes et est beaucoup plus parlante et a plus d'impact et par contraste enfonce encore plus la pleutrerie d'Attali, infouttu de parler les yeux dans les yeux et d'assumer ses paroles.
Mon expérience personnelle (la réaction des gens autour de moi par rapport au discours de Jean Luc Mélenchon) [...] Le parlé cru et dru fait tendre l'oreille, et finalement interpelle sur le fond des questions.[..] A chaque question, réquisitoire, et autre chausse trappe, Jean Luc a fait passer des messages politiques, qui en plus étaient largement compréhensibles par la majorité des auditeurs. Je trouve qu'il est très fort pour ça, c'est pourquoi je ne suis pas choqué de le voir apparaitre dans des émissions grand public, même si je préfère quand il est interrogé par de vrais journalistes. Autour de moi, les gens qui l'écoutent sont heureux d'entendre quelqu'un qui s'indigne et parle comme eux. La stratégie et le naturel sont bons, ça se verra le 5 mai à Paris.
@Invisible 19h17
Je partage totalement votre analyse. Hollande n'est plus qu'une marionnette aux mains du MEDEF (et de qui d'autre? l'histoire nous le dira). Après son élection il n'a même pas engagé un baroud d'honneur d'homme politique de gauche, il s'est docilement agenouillé. Mitterrand en 81 a courageusement et pendant 2 ans pris des mesures à gauche, Hollande non ! Il a tout de suite courbé l'échine. Le MEDEF trouve que l'ANI va dans le bon sens, mais n'est cependant pas tout à fait satisfait de Hollande, car sa mise en application traine un peu. Décidément quoi qu'il fasse cet homme ne fait que des mécontents !
Je n'ai qu'une seule chose à dire, merci ! Merci pour votre clairvoyance, merci pour cette synthèse critique et brillante de l’arène télévisuelle. Même si j'ai éradiqué depuis bien longtemps ce bidule de mon univers, je ne peux que constater, sans étonnement, que l'absurdité médiatique pouvait encore empirer. Déjà après "l'emprise du journalisme", puis "sur la télévision" de Pierre Bourdieu, je m'étais dis "que faut-il de plus pour faire comprendre ?"
De même, en vous lisant, je suis à la fois impressionné et triste. Impressionné par la clarté et la justesse de votre analyse et triste qu'il faille nécessairement user de la jungle médiatique pour être audible en politique, au prix de confrontations aussi futiles qu'inutiles avec des "opérateurs" de l'audimat, conformés à l’auto-mystification médiatique jusqu'au ridicule. J'ai honte pour eux.
il y a quinze jours à peine, jamais Cohen ne l'aurait laissé parler et déveloper son argumentation sans lui couper la parole. Jean-Luc est de plus en plus présent dans les médias, bon gré, mal gré. Même le Figaro le présente comme deuxième 1er ministre préféré des Français. Cohen donnait l'impression de sentir un changement de laisse probable. Donc, la stratégie est bonne. Dans tous ses discours, Jean-Luc a toujours défini une trajectoire, dans l'évolution du contexte politique. Analyse du rapport des forces, les solfériniens ont mis un an pour se détruire, l'UMP de même, qu'est-ce qui reste ? Eux et nous, Jean-Luc nous l'a dit il y a lomgtemps maintenant, nous le vivons çà fait drôle ?
Notre avenir est entre nos mains
A ceux qui doutent de l'efficacité de notre porte paroles dans sa façon de s'exprimer, dans sa façon d'agir, ou à ceux qui se désolent ou sont indignés, fort justement, de la férocité, de la partialité des médiacrates, je leur conseillent de se remémorer ce qui suit. Je ne doute pas que cela les "reboustera".
Sérieusement, (je sais, cela va être difficile) Lenglet et ses Japonnais, il avait l'air comment? Est-ce que vous mesurez bien la façon dont cette "sommité"* de l'économie s'est cassée la figure? Ridiculisée par elle même! Comme complètement infantilisée par le fait de proférer des mensonges et d'être à court d'arguments pour les défendre. Du bla bla! Du n'importe quoi pour embobiner le peuple! C'est la combine habituelle, comme par exemple ces graphiques, ces statistiques, ces chiffres astronomiques, plus ou moins exactes, mais que l'on présente pour qu'ils cautionnent les bla bla. Mais là, il s'avère que cette fois, ces bla bla n'importe quoi, "ces Japonnais qui sont Japonnais", ou une phrase à la con comme celle là, hé bien c'est vraiment n'importe quoi! Pas besoin d'être économiste pour le comprendre. Bref, pour avoir eu l'air con, devant le peuple, il a bel et bien eu l'ai con. Et ainsi s'éveillent les consciences. Et D Pujadas, il a eu l'air comment avec son exemple foireux, de vieille dame très très riche qui peut toucher des allocations familiales? Complètement à côté de la réalité des choses, complètement à coté de la plaque. Digne de figurer, lui aussi, sur un mur. Et qui est-ce qui a réussi à les mettre dans des états comme ceux là? Et je ne parle pas de Cohen, ce matin, avec ses pourcentages foireux sur ceux qui votent FN.
(*à prendre au deuxième degré bien sûr)
Sondage CSA. Valls et Jean Luc Mélenchon, les premiers ministrables préférés des Français. Bof ! ça vaut ce que ça vaut. En tout cas la notoriété de Jean-Luc Mélenchon est faite, il ne reste plus qu'à convaincre encore et encore. Cela veut dire aussi qu'occuper l'espace médiatique c'est utile. Merci à Jean Luc Mélenchon pour tout le mal qu'il se donne.
Mélenchon invité du "direct de Médiapart", jeudi 2 mai à 20H30. Thème "Pour une nouvelle république ?"
Bien contente d'aller à Paris parce que le virtuel au bout d'un moment ça lasse. Envie de sentir cette humanité qui pousse derrière et ne cesse de dire stop à la cupidité, "l'humain d'abord". Envie de voir vos visages, envie de sentir ce désir de vivre qui nous pousse de l'avant. Sortir de l'image pour devenir l'action et le mouvement, sortir des mots pour exprimer nos maux. Et surtout ne jamais cesser de croire qu'un autre monde et possible et descendre dans la rue pour le dire encore et encore. Tous ensemble
Qu'ils le veuillent ou non l'idée de la VIème République est déjà dans les têtes, chacune et chacun sait que notre monde marche sur la tête et que surtout la mafia est quasiment devenue légalisée par le biais des lobbyistes (conciliaires selon l’appellation mafieuse). Pendant ce temps le banal contribuable (un peu plus de 90 % des français) paie ses taxes, impôts et dîmes pour quelques "évadés" fiscaux dont les chaînes sont fabriquées volontairement en papier mâché.
Donc, par déduction, l'idée d'un changement de constitution prend forme dans l'inconscient collectif pour balayer les déchets immondes de la République. Malgré notre impatience printanière liée au nettoyage par le vide, l'idée doit suivre son chemin et aboutir... et aboutira forcément.
Ne ratez pas le nouveau rajout de JL (fenêtre en haut à droite de ce billet) : "contributions sur l'Allemagne", un tour d'horizon complet d'une catastrophe à éviter !
Notre Président à un humour uniquement destiné au MEDEF : oser baptiser "loi Florange" ce qui n'est qu'un de ses trop nombreux reniements.
J'espère que le 5, ceux qu'il méprise tant seront tous cotes à cotes, pour enfin montrer que le changement est en marche !
En avant pour la 6eme !
Je viens d'écouter l'émission de Cohen avec Jean Luc, ça fait du bien! Je me suis régalée, Jean Luc a été parfait, il n'a rien laissé passer mais a su rester calme et pédagogue pour expliquer en y mettant la dose de passion et de conviction juste. Je suis sûre que ceux qui l'ont écouté ont été au moins interpellés, je parle de ceux qui ne sont pas forcément hostiles. Il est vrai que Cohen, comme lors de l'émission "C'est à vous", l'a laissé parler sans trop l'interrompre, ça change vraiment.
Je serai dans la rue le 5 mai mais je voudrais vraiment qu'il se passe quelque chose à la fin de la marche, personne n'en parle aussi je crains de devoir repartir tristement sans avoir pu entendre nos porte paroles s'exprimer et nous faire vibrer.
Je trouve aussi que d'autres que Jean Luc devraient plus intervenir, je pense à Pierre Laurent, Clémentine Autain et tant d'autres, c'est embêtant que Jean Luc soit quasi le seul à nous représenter dans les médias, c'est une position risquée. Le FdG ne manque pas de personnes compétentes qui pourraient plus s'exprimer et représenter la force du FdG.
Quant à Jacques Généreux je m'interroge aussi sur son absence depuis un certain temps, est il encore au FdG ?
Il serait utile que nos "experts" se fassent aussi plus entendre et ne laissent pas Jean Luc faire tout le boulot. Les médias invitent JL pour organiser leur spectacle de cirque, ils se servent de lui pour faire de l'audience, c'est tout.
Question technique. Comment fait on pour visionner l'émission de Médiapart de jeudi soir avec JL ? Merci de m'indiquer.
Cher Jean Luc, je ne souhaite pas vous voir premier ministre mais président de la république ! Dehors tous ces incompétents ! Marre de mettre le peuple au tapis ! Votre clarté,votre sincérité dans vos interventions me donne l'espoir et le courage de vivre pour ne pas sombrer dans la déprime de ces gens qui sont hypocrites et mal sains. Merci et Bravo !
Aïe aïe aïe ! Jean-Luc sur France Inter ! Au top !
Merci...
@Femme d'aujourd'hui (à 0h10)
Je pense que l'émission de jeudi sera en accès libre sur le site de Médiapart.
@Femme d'aujourd'hui
Oui Jacques Généreux est encore au Front de Gauche! Il était l'invité de France Culture il y a quelques jours. Quelqu'un sur ce site a mis le lien, je te le remets. Ça commence vers la 7eme minute.
Pour mediapart, l'info est là.
Au 5 mai!
Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne fête des travailleurs.
Fraternellement.
Bonne Fête du 1er Mai à Tous, aux travailleurs et à ceux privés de travail. J'espère que beaucoup comprendront que la solution à cette dérive libérale est la sixième République, celle du peuple, par le peuple et pour le peuple. A la fin de la marche du 5 Mai, j'espère aussi qu'il y aura au moins un communiqué commun, ou des discours pour réclamer cette sixième République et la constituante. La dernière fois, cela n'avait pas été possible, et nous partîmes avec un petit regret au coeur.
Vive la VIe.
@ Claude 335
Merci pour le lien sur J Généreux. Je pense acheter son livre "Nous on peut" pour servir de base à des discussions argumentées sur le changement de cap nécessaire. Bon 1er Mai à tous.
Pour le 5, si vous ne vous déplacez pas personnellement à Paris, faites comme moi, sponsorisez !
Ce matin sur france inter, J.P. Mercier le syndicaliste en chef de PSA Aulnay à qui l'on demandait s'il serait à nos côtés le 5 mai pour une 6eme république, a répondu non, c'est la manif de Mélenchon pour devenir premier ministre. Lamentable, quand on pense qu'une commune FdG a donné 20000 euros en soutien aux grévistes, que nous avons mis en place une caisse de solidarité et que nous sommes à leurs côtés sur toutes les luttes. Dégoûté, je me demande si je vais manifester ce matin derrière les drapeaux de la CGT. Le 5 mai nous en aurons de la vieille poussière à balayer !
Comme disait J-Luc que la rue soit pleine et pendant longtemps
archerducher
@Rayana 339
Il faudrait aussi grâce à la 6ème république revoir la politique syndicale, qui selon moi, est de la même trempe que le fonctionnement de la politique actuel. Y décelé les conflits d'intérêt et y voir les dessous politique. Mais même si beaucoup le pense, c'est un sujet tabou. C'est un petit cercle oligarque au sommet comme les autres, ne pas le dire, ne pas le voir, amène les gens à être dégouté par ce système sensé défendre les travailleurs. Les diables qui se démènent se trouvent en bas de la pyramide et les ron-rons sont à la tête et c'est la tête qui signe ou décide des mouvements, et donne des sucettes aux travailleurs pour qu'ils se tiennent tranquille. Je l'ai déjà dit, encore aujourd'hui pour la manif du 1er mai, on a eu du mal à avoir le lieu et l'heure de la manif même sur internet sur notre secteur. Il faut en vouloir pour aller marcher.
@Invisible 30 avril 2013 à 19h17
Ils(le MEDEF) lui(Hollande) chuchotent à l'oreille tout ce qu'il doit dire au petit peuple.
Le meilleur commentaire que j'ai lu sur ce blog depuis bien longtemps. Tout est dit en peu de mots.
@ 331 Femme d'aujourd'hui
Je trouve aussi que d'autres que Jean Luc devraient plus intervenir, je pense à Pierre Laurent, Clémentine Autain et tant d'autres, c'est embêtant que Jean Luc soit quasi le seul à nous représenter dans les médias, c'est une position risquée.
Je ne crois pas que ce soit un choix du Front de Gauche. Les médias invitent sur plusieurs critères dont celui de l'audience attendu, les "parts de marché" de l'écoute. En ce sens celui qui invite Jean-Luc Mélenchon sait qu'il remplira son contrat : il y aura de l'écoute et même des records d'écoute. David Pujadas pourra dire que 3 millions de téléspectateurs, et jusqu'à presque 4 à certains moments, ont regardé "mon" émission. L'autre aspect qu'il nous faut décortiquer c'est le fait qu'aucun autre dirigeant du Front de Gauche ne soit jamais invité et en particulier ceux de sa composante principale, le PCF. Ceci ne relève pas du hasard. Ca fait aussi partie de la stratégie d'essayer d'enfoncer des coins entre les différentes tendances du Front de Gauche. Les rares fois où des communistes sont invités ou interviewés (comme dans l'émission de Pujadas) c'est pour essayer de les opposer à Jean-Luc Mélenchon. Le fait que les médias fassent une censure totale sur Pierre Laurent qui n'a jamais été invité à de grandes émissions télé (sauf pour faire acte de présence comme invité de l'invité) est un signal très fort envoyé par ceux qui détiennent les médias : à la rigueur un Mélenchon, en aucun cas un Laurent ! Comme Jean-Luc Mélenchon est le seul à passer à la télé ou dans les médias, il faut qu'il ait absolument à coeur de représenter tout le Front de Gauche, et en particulier les invisibles du Front de Gauche.
Je suis en train d'écouter en différé Pierre Laurent sur Public Sénat. Les journalistes qui l'interviewent sont des enflures : ils interrompent, coupent la parole, changent de sujet sans s'occuper de savoir si Pierre Laurent a fini son explication. Peut-être bien qu'il a raison, Jean-Luc, d'être agressif lors d'une interview et de recadrer régulièrement les journalistes. Cela permet d'avoir petit à petit des journalistes qui, après avoir posé des questions, écoutent les réponses.
Un seul mot, courage! Bravo pour cette prestation que j'imagine bien éreintante. Derrière ma TV j'ai effectivement vu des hordes de barbares sauter tour à tour et parfois à plusieurs sur nos meilleur gladiateur que vous êtes. Merci de cette énergie débordante que vous mettez à disposition de la pédagogie politique et d'idées simple et malheureusement pas assez écoutées. Vous y mettez du cœur. Et cela réchauffe le mien et j'en suis sur celui de millions d'autres. On lâche rien! Rdv le 5 mai à Bastille.
Je ne comprends rien du tout à cette histoire de syndicalistes qui combattent Mélenchon - les hypothèses s'entrechoquent dans ma tête, mais sous le trait, je ne comprends pas ce qui se passe dans leur esprit. Quelqu'un le sait-il ?
Mr Attali perdant pied à DPDA se démasque, pour redorer son image que Mr Mélenchon écorne trop facilement, en se targant du fait qu'il sait comment lever de milliards d'€ de crédits. Il connait le pouvoir de ce discours qui fait glousser de plaisir et rêver la plupart de nos hommes et femmes politiques. C'est ainsi qu'il séduit tous les partis de droite et de gauche. Car quoi de mieux que ce tiroir caisse ouvert sur plusieurs dizaines de milliards d'€ par mois, que jamais les utilisateurs ne remboursent, dont ils ne sont pas responsables et qui leur sont donnés pour ne faire qu'obéir, même pas prendre de décision, seulement appliquer les consignes ?!?
Voilà sa botte secrète: obtenir du crédit remboursé par le peuple pour le compte de personnes privées dont il doit sans doute faire partie.
Quel boulot ! Il correspond bien au personnage, aussi calme et réfléchi que pleutre et qui retourne sa veste toujours du bon côté...
Mercier est un militant politique de LO ce qui doit l'inviter à être très prudent dans ses prises de paroles. En prenant une telle position, il a parlé en tant de militant politique et a omis qu'il était invité en tant que porte-parole syndical des salariés de PSA. Je suis une militante CGT et je suis en désaccord avec sa prise de parole. Quelle stupidité de tomber dans le panneau des questions posées par les journalistes. J'irai à la manif du 1er et du 5. La lutte est permanente et nous attendrons toujours celui qui ne peut pas ou ne veut venir aujourd'hui, pour qu'il nous rejoigne demain !
J'aime beaucoup les petites icônes dans l'encadré en haut à droite, juste une petite question. J'aimerai bien avoir une légende de ces icône, est ce possible de la rajouter quelque part ?
@ tou(te)s ceux et celles qui pensent que Jean Luc ne devrait pas aller dans ces émissions avec journalistes plus ou moins agressifs, plus ou moins cultivés ou au fait de leur prestation, n'oubliez pas que tout le monde n'a pas internet, il y en a même qui l'ont mais ne savent pas s'en servir... Quand à la Tv c'est pareil, tout le monde n'a pas toutes les chaines, beaucoup même s'ils ont un téléphone internet non pas du fait de leur débit internet accès à nombre de chaines.
J'ai remarqué que quelque fois Jean Luc répète d'une émission à l'autre les mêmes "jeux de mots" pour les mêmes explications. Moi aussi, au départ, j'ai pensé comme Mme St Cricq que ça faisait rabâchage. J'avais déjà entendu à la TV ou sur ce blog Jean Luc dire les mêmes mots. Alors pourquoi se répéter, pourquoi aller dans ces émissions que nous, citoyens avertis, savons qu'elles sont leurs prétextes ?
Puis je me suis souvenue de l'émission de Ruquier qui ne commence pas avant 23 h (ce qui empêche un certain nombre de gens de regarder), j'ai ensuite vu que l'émission était rediffusée à une heure de grande écoute (20h30 environ) mais sur TV5. Qui a TV5 ?
La même chose s'est produite avec l'émission sur KTO. Qui connait KTO ? et qui la reçoit ?
Pareil pour l'émission sur la Forum radioJ.
Alors, oui, il doit y aller.
Pour ceux qui aimerait voir d'autres interlocuteurs du FdG, ce matin j'ai vu Patrick Le Hyaric sur LCI et Pierre Laurent sur Public sénat. Malheureusement ces 2 chaines sont réservées à des internautes...
Marion Le Pen assure à l'instant sur Itv que le FN n'a rien récupèré, en répétant après le vieux Le Pen "on lâche rien". Ce slogan ne vous rappelle rien ? Le Pen récupère toutes les valeurs de la république telles que liberté, fraternité et se pose en défenseur du peuple. Dans sa bouche ces mots ne veulent plus rien dire. Il va falloir leur redonner du sens ! Et la télé de s'attarder sur le défilé et de repeindre le FN en parti comme les autres.
Allez, on lâche rien quand même !
pour ce qu'a dit Mercier, c'est toujours la même histoire de querelles de clocher entre différents "courants" de la vraie gauche et c'est comme d'habitude complètement ridicule de la part de celui qui le dit et surtout totalement improductif dans notre lutte ! Ces mecs sont parfois si formatés dans leurs têtes qu'ils ne se rendent même plus compte des conneries qu'ils peuvent dire. Ah ceux d'en face ont de beaus jours devant eux !
Quand à la prestation de pierre Laurent sur la chaine parlementaire, je l'ai trouve très ambigu et peu enclin a soutenir Jean-Luc Mélenchon, parfois même a la limite du reniement des actions du FdG. Je comprends très bien qu'il ait pu être déstabilisé face a ces 2 journaleux qui n'avaient qu'une idée en tête, c'était de le mettre en porte-à-faux avec Jean-Luc Mélenchon mais je ne l'ai pas senti tres costaud face a eux. C'est la qu'on se rend compte que face a ce genre de journaleux, faut des lions qui ne se laissent pas bouffer et qui savent distribuer des beignes et Pierre Laurent m'a paru bien "gentil" et complaisant !
Salut à tous,
Il est vrai que dans certains de mes commentaires j'ai du écrire que J-Luc était peut-être trop cru et dru. Et finalement c'est lui qui a raison car lorsqu'on écoute Pierre Laurent, qui est très bien d'ailleurs, mais ce laisse marcher sur les pieds par ces journalistes-requins et donc J-Luc face à ces requins est un dauphin, entre parenthèses, les Pujadas et con-soeurs ne dévoilent toujours pas leurs patrimoine comme l'a fait peine Jean-Luc (Pujadas, 30 000 euros mensuels pour débiter son langage mielleux). Et je n'oublie pas les majuscules pour JLM
Bon 1er mai à tous les dauphins que nous sommes
Archerducher qui vous salue.