27avr 13
Drôle d’ambiance. Comme avant un orage, on voit le ciel se couvrir. L’eau qui sature déjà le ciel fait un effet de loupe et l’on voit de loin comme de près et maints détails se distinguent mieux qu’à l’ordinaire. Pleuvra ou pas ? Orage ou pas ? Souvent le temps ne se laisse pas prévoir, même quand il semble évident. Mais à partir de bien des nuages, il devient de moins en moins probable qu’un coup de vent suffise à purger l’air. Notre 5 Mai est un rayon de soleil salvateur.
Le gouvernement Hollande est le plus grand diviseur commun qu’on ait jamais connu à gauche. Le président qui « n’est plus socialiste » de son propre aveu à la télévision, creuse un fossé dans la gauche politique et syndicale avec une ardeur qui l’empêche d’entendre craquer le système qu’il mine mais qui le porte. Combien de temps compte-t-il gouverner contre ceux qui l’ont élu ? D’où lui vient cette illusion que la droite l’épargnera une fois qu’il aura affaibli son camp au point d’être emporté par une bourrasque ? Parce qu’il prépare le terrain d’un gouvernement d’union nationale ? Ou un gouvernement des démocrates « contre les extrêmes » ? Comment peut-il croire que le seul chantage pourra remettre en mouvement tous ceux qui se sentent trahis et offensés par la volte face sur l’amnistie ? Funeste erreur et illusion de celui qui croit que la fonction présidentielle crée à elle seule le rapport de force qui la fait vivre. Illusion classique de ceux qui « ne croient pas à la lutte des classes » et pensent que les jeux et astuces politiciens font et défont tout ! Incapables d’imaginer un autre futur les solfériniens rabâchent les formules éculées du passé : risettes et calinettes pour les puissants, coups de triques pour les autres. Faibles avec les forts, durs avec ceux qu’on a rendu faibles !
Le refus de l’amnistie sociale, la lâche soumission à l’opération de criminalisation du syndicat de la magistrature sont les deux faces d’une même médaille noire. Je le dis bien fort : un local syndical est lieu privé inviolable, les méthodes de caméras cachées sont des méthodes de voyou sans limite, pratiquée par des voyous, ou en tous cas des gens qui ont une intentions préétablie qui est sans rapport avec l’enquête journalistique. Si l’on admet d’incriminer pour un « mur de cons » en affiche, on admettra d’incriminer pour le mur de cons que nous avons tous dans la tête. La ligne de l’ultra droite solférinienne de Manuel Valls qui a déjà gagné à propos de l’amnistie, triomphe dans le lâchage des magistrats syndiqués montrés du doigt par la droite. Manœuvre ! Manœuvre ! Le 5 mai on manifeste pour la Nouvelle République, aussi pour une magistrature libre de se syndiquer, libre de se moquer. Même cruellement, même injustement. Le syndicalisme des magistrats a tous les droits du syndicalisme en général ! Où va-t-on si l’on perd de vue cela ? Dans quel genre de société allons-nous vivre si la liberté de conscience et son expression sans limite dans un lieu privé est bridée par la crainte de poursuites publiques et de punitions professionnelles ?
La définition du parti solférinien ? Il n’a de socialiste que l’adresse du siège qui a hébergé cette idée jusque-là. La voix froide et vide, Alain Vidalies, ministre des relations avec le parlement, avocat des causes syndicales et du droit du travail toute sa vie professionnelle, disciple avéré de Jean Poperen l’homme du contrat social, la mort dans l’âme pour qui le connaît, annonce que le gouvernement demandera le rejet de la loi d’amnistie. On devient un solférinien quand de gré ou de force on renie les fondamentaux élémentaires du socialisme. Ceux qui refusent de voter la loi d’amnistie se perdent moralement et politiquement.
La volte-face tout azimut du PS nous met tous en grand danger. Elle démoralise et désorganise la gauche. La droite et l’extrême-droite enflent mécaniquement d’autant. Dans ces conditions notre devoir est d’être les déclencheurs et les rassembleurs pour tous ceux qui veulent continuer le combat et la résistance quel qu’ait été leur vote au premier tour de l’élection présidentielle. Tel est dorénavant le rôle du 5 Mai. La Nouvelle République à laquelle nous aspirons n’est pas une cause qui nous appartient comme un thème de communication ou d’agitation. Elle est l’enjeu de la période si l’on veut une sortie par le haut de cette situation affreuse où la droite et les solfériniens ont enfermé le pays.
Je crois que quelque chose se sent de cela en voyant avec quelle rapidité se mobilisent les listes d’appel à la marche citoyenne du 5 mai. Ça se voit à l’énergie qui est mise pour prévoir trains, cars et co-voiturages ! Et même pour arriver à l’heure, c’est-à-dire à 13 heures 30, qui n’est pas si commode à tenir. A voir la diversité des personnalités et groupes qui décident d’appeler.
DPDA : des révélations et des décryptages inédits
Comme on le sait après avoir battu un record d’audience dans l’ambiance détendue de l’émission de Ruquier « on n’est pas couché », j’ai participé à une émission qui a battu elle aussi son record d’audience : « Des paroles et des actes » présentée par David Pujadas. Le fait a donné lieu à plusieurs commentaires de presse et même à des analyses plus fouillées. Et aussi à une interview de la responsable de la rédaction politique de France 2, Nathalie Saint-Cricq, dans le journal solférinien « Le Nouvel Observateur ». A mon tour, j’ai pris le temps de réfléchir le clavier à la main sur ce que j’ai vu et vécu. J’ai donc noté quelques idées que je vous propose en partage.
D’après moi, conçue comme je l’ai vécue, le but d’une telle émission n’est pas d’aider le téléspectateur-citoyen à comprendre la pensée de quelqu’un et d’en mesurer les limites éventuelles ou bien d’en comprendre la place par rapport au moment ou aux débats en cours. Et de camper un « bon sens », sorte d’idéologie implicite, opposable aux dénis que révèle toute personne qui n’en admet pas l’évidence. Si la vérité est pré-établie tout alors se joue sur un autre plan. Il s’agit seulement de mettre en valeur le « journaliste », petit futé qui pose la question qui tue. Le procédé est tantôt frontal comme le fait François Lenglet avec ses « graphiques », tantôt induit sournoisement. Mais c’est un procédé idéologiquement fondé.
Scène type de cette manière de faire. Nathalie Saint-Cricq m’interroge sur l’expression du « balai ». Folle originalité ! L’attaque fait partie des éléments de langage des argumentaires de la rue de Solférino et de l’entreprise de communication Euro-RSCG. Il est en effet déjà en circulation depuis quinze jours. A question rabâchée, réponse rabâchée ! Mais madame Saint-Cricq m’interrompt. Elle proteste contre mon début de réponse : « Oui je sais, vous l’avez déjà faite » et elle se met à réciter toutes mes réponses sur le sujet dans d’autres émissions ! Dans ces conditions elle fait à la fois la question et la réponse. Que veut-elle de plus ? Des aveux ! Je devrais avouer qu’elle a raison. Que son interrogation bidon sur ma violence est fondée. Ou bien entrer dans son jeu de psychologisation de la politique à quoi est exclusivement consacré sa séquence. Ça m’a rappelé la remarque du journal « Le Monde » à propos de mon prétendu refus de publier mon patrimoine après que je l’ai fait une nouvelle fois assorti de remarques ironiques. « Il s’en est tiré par une pirouette… » avait enragé le plumitif social libéral du journalissime.
Dans ces conditions, qu’ils le veuillent ou non les journalistes vedettes changent de rôle ! Ce ne sont plus des journalistes mais des procureurs à charge ! Charge permanente où tout est preuve qui se doit d’être accablante. On me pose une question ? J’y réponds ? Oui mais j’ai déjà répondu sur le sujet et c’est donc bien la preuve que j’ai tout préparé d’avance. Et ainsi de suite. Mais faire le procureur est un métier qui respecte des procédures et s’appuie sur des codes connus et partagés. Ici c’est n’importe quoi, sans foi ni loi. La preuve ? Dès le lendemain, interrogée par l’édition en ligne du « Nouvel Observateur », madame Nathalie Saint-Cricq reprend le grand air de la calomnie de « Libération ». Lisez : « J’ai regardé toutes les dernières émissions auxquelles il a participé. J’ai vu son vocabulaire évoluer. Il avait parlé de "purification éthique" et décrit le ministre Pierre Moscovici comme un "salopard". Il a un peu rétropédalé. Il a dû sentir qu’il était allé un peu loin. » Il n’y a pas besoin d’en dire davantage. Quel rapport entre ce type de comportement qui consiste à propager un faux connu comme tel et la prétendue « éthique journalistique » dont tous ces gens se gargarisent ? Surtout en prétendant m’avoir entendu le dire « dans les toutes dernières émissions » Bien sûr dans cette anecdote n’oublions pas le « journaliste » du « Nouvel Observateur » qui pose la « question », qui sait très bien que c’est la réponse est bidon mais ne pipe mot !
Pour que mon lecteur bénéficie d’une information, voici une dernière anecdote qu’il ne trouvera nulle part ailleurs qu’ici. Comme le déclare Nathalie Saint-Cricq nous nous connaissons depuis plus de vingt ans. Sans créer une familiarité, cela autorise des rapports plus directs qu’avec d’autres. C’est pourquoi je l’ai admonestée par texto pour lui dire comme je trouvais choquant qu’elle recommence dans le « Nouvel Observateur » le bobard sur la « purification éthique ». Comme ses collègues du Monde publient les textos que je leur envoie pour dire que je ne veux pas leur répondre, je prends la liberté de publier l’un de ceux qu’elle m’a adressé « Je n’ai jamais dit ça… J’ai dit « purifier ». Jamais éthique. Je les appelle. » Puis, deux heures plus tard : « Ils vont rectifier. Ils sont approximatifs ». Chacun appréciera ce qu’il est permis de faire à un « journaliste » en matière d’approximation. Et voici la chute de l’histoire. C’est Saint-Cricq qui avait raison. Elle n’avait pas dit cela comme ça. La rédaction du « Nouvel observateur » a donc corrigé dans l’après-midi. Mais elle s’est bien gardée d’avouer à ses lecteurs son trucage précédent. Amis qui avez la sottise de lire « le Nouvel Observateur » vous voici mis en garde une fois de plus sur la valeur des informations et des méthodes de ce journal !
L’émission elle est donc bâtie sur une image préconstruite. Il s’agit de repeindre à la case « Mélenchon l’agressif ». Tout est donc construit sur ce thème. Depuis l’introduction de Pujadas parlant de moi : « Il tonne, il éructe… », une vraie caricature. Vous savez tous que « éructer » veut dire « roter ». Mesure-t-on la violence du procédé ? La grossièreté de la méthode est renforcée tout au long de l’émission par la réalisation : tous les gros plans sont sur mon visage dans les moments tendus et jamais un sourire dans les mêmes conditions. Et dans le même temps défilé de tweet hostiles en bas de l’écran alors que la tweetosphère est pourtant dominée par les soutiens. On comprend sans avoir besoin d’un dessin la manœuvre : tout est mis en œuvre pour décrédibiliser ma parole et ma personne, tout le temps, quoique je dise. La cible est le petit bourgeois naïf et les communicants qui répandent les rumeurs dans les milieux clef de la période, la classe moyenne supérieure qui hésite. Car elle est à cette heure l’enjeu de la stabilité sociale. Quand elle va craquer tout ira à terre. D’ici là il faut la tenir en main par la peur « des extrêmes ». M’extrémiser voilà l’affaire. Fut-ce en dramatisant un balai.
La séquence de madame Saint-Cricq qui ouvre la soirée après l’introduction de David Pujadas est tellement exemplaire de tout cela. Si l’on examine son contenu on est frappé par le fil conducteur inquisitorial et l’obsession de la « prise à revers » caractéristique de la volonté de montrer qu’il faut « démasquer », « révéler » un secret inavouable : caméra caché, interviews recomposées de communistes qui me critiquent, soirée mondaine de « GQ » où l’on sous-entend que j’irais en cachette de mes électeurs. Tout doit montrer que je suis insincère, faussement révolté et ainsi de suite. Cette feuille de route est connue et se répète dans la bouche et sous la plume de quelques personnes bien typées. Ici il en va de même. Ce n’est un secret pour personne que les maîtres d’œuvre de l’émission, certains de ceux qui sont sur le plateau et d’autres importants dans la régie, sont des PS patentés. Cela ne les détermine pas, bien sûr, car ce sont d’abord des professionnels du spectacle. Mais j’affirme que cela les influence assez pour que cela compte et se sente à la réalisation. Et, non moins naturellement, cela conditionne la façon pour moi de préparer une telle émission et même ma façon d’y participer.
Car pour notre école de pensée, il ne faut surtout pas entrer dans le jeu de l’illusion qui est proposée par la sphère médiatique. Car, bien sûr, le média se présente dans ce cas, encore une fois, comme un miroir. Il prétend renvoyer une image et non pas une fabrication pure et simple comme c’est en fait le cas. Il ne faut donc jamais oublier que le média audiovisuel politique est une arène et seulement cela. Les exceptions à cette règle se comptent sur les doigts d’une seule main. Cette émission est une arène assumée. La construction de l’émission est prévue comme telle, de l’aveu même de ceux qui l’organisent. Il s’agit « d’épuiser » l’invité, comme on le dirait du taureau. Neuf personnes à tour de rôle entrent l’une après l’autre en scène. Chacune ressort épuisée après avoir jeté tout son jus en quinze minutes maximum. Chacune, comme c’est bien normal, lutte de toutes ses forces pour se valoriser au dépens de l’invité. D’une façon générale aucun thème précis n’est connu à l’avance ! Certaines indications arrachées par des tractations sans fin et des confidences dérobées peuvent être ensuite totalement fausses. Ainsi de la fameuse séquence Saint-Cricq qui m’avait été présentée comme un « bilan d’un an de de Hollande » et qui fut seulement un récapitulatif de tous les « éléments de langage » hostiles sur mon compte. Tout cela est étudié pour produire un résultat. En fin de parcours l’invité, telle une bête épuisée par la corrida, est censé tomber à terre, vidé, juste bien prêt pour l’estocade. Arrivent alors trois soi-disant « observateurs » qui ont « tout suivi avec attention et vont nous dire ce qu’il faut penser de votre prestation et des points où ils vous ont trouvé flou ou faible ». Je dois dire que quand ces trois là arrivent vous êtes réellement au bout du rouleau. L’émission a duré au total deux heures et demie, j’ai vidé les deux verres d’eau qui m’avaient été servi. Mais je n’ai pas eu l’illusion une seule fois que celui ou celle qui me parlait ferait autre chose que d’essayer de nuire. Ces trois là, pour finir, furent cependant les moins hargneux de la série. Mais je n’ai pas vu en eux, une seule seconde, des juges impartiaux. A cet instant comme tout au long de l’émission, j’ai souri par jeu et par obligation. Mais je n’ai jamais baissé la garde. J’ai mis en œuvre tout ce que j’ai appris dans une vie de militant commencée à l’âge de seize pour affronter des cohues d’adversaires. Bref, je n’ai jamais oublié que j’étais dans une arène. Mirmillons, fauves, reîtres, jusqu’au dernier tout doit être accueilli le glaive au poing. Que des milliers de personnes comptaient sur moi et ma solidité au combat. Et je savais que si je l’emportais, comme ce fut le cas face à Cahuzac, j’aurais au mieux dans les médias du lendemain quelques commentaires à demi moqueur pour saluer mon « show » et réduire toute ma présence à cela. Cette fois-ci encore tout fut consommé comme prévu par nous. A mon désespoir d’intellectuel consterné par le gâchis. Mais à ma vive satisfaction de lutteur.
Car si eux gèrent un spectacle saignant, moi je construis une force. Une force prise dans le grand nombre. En ce sens l’audience de l’émission est importante à mesurer. Nous avons battu un record: 14 % de « parts de marché », soit 3 millions de téléspectateurs. C’est la plus forte audience de l’année. Le pic d’écoute est monté à 3,46 millions à 21h26 et à 26% de part d’audience en fin d’émission. Pour Jean marc Ayrault ce taux a été le 27 septembre 2012 de 12,8 %, soit 3.1 millions de téléspectateurs. Il a été pour le débat Copé Fillon, le 25 octobre 2012, de 9,9 %, soit 2.3 millions de téléspectateurs. Pour Manuel Valls, le 6 décembre 2012 : 12,1 %, c’est-à-dire 2.9 millions de téléspectateurs. Pour Montebourg, le 24 janvier 2013 : 10 %, soit 2.3 millions de personnes. Enfin, et ce n’est pas le moins suave, le 21 février 2013, pour madame la dédiabolisée, Marine le Pen elle-même: 11.7 %, soit 2 634 000 de curieux. Petit bras ! Notre audience est tellement spectaculaire que madame Saint-Cricq doit mettre en garde après s’en être réjouie. Elle déclare au « Nouvel Observateur »: « L'émission a très bien marché. Près de 3 millions de personnes l'ont regardé. Mais ça ne veut pas dire qu'ils adhèrent à ses idées. » Ouf, on aurait eu peur !
J’achève ce chapitre avec un bilan du désastre journalistique de l’émission. Il est vrai qu’elle a été préparée en limite de temps sans doute en raison de changements dont je ne sais rien. J’ai été invité le mardi pour le jeudi et j’ai eu le dérouleur le mercredi en début d’après-midi. Je sais qu’il en a été de même pour la rédaction de France 2 qui a préparé l’émission. Peut-être est-ce là la cause de la bizarrerie du tempo. Seul David Pujadas s’est gardé les bons morceaux, pris dans l’actualité, et sembla parler de quelque chose de réel. Puis il se tint à distance d’un jeu de massacre qui ne tournait pas comme prévu. Il aborda le thème de l’amnistie et du rôle de premier ministre en respectant mes réponses. Les suivants ont accumulés les hors-sol. Encore une fois c’est à la séquence Saint-Cricq que ce fut le plus étrange. Une séquence qui parle de moi sans dire un mot du congrès du parti qui vient de me réélire co-président, ni un mot de l’adoption des thèses de l’écosocialisme qui est pourtant une nouveauté idéologique. C’est d’autant plus bête que c’était un bon moyen de traiter le sempiternel thème de la divergence avec les communistes autrement qu’en caméra cachée. Et comment comprendre ses interjections à chacune de mes réponses « allez, on avance », « on avance », comme si on était à la chaîne ?
Enfin quand même : une émission qui ne centralise pas un thème sur le chômage le soir où est publié un record en la matière ! Pas un mot sur l’industrie du pays alors que c’est le sujet qui est devenu central. Ou plus exactement seulement un sketch très étroit du faux concret : « Que faites-vous comme premier ministre pour sauver PSA » ? Rien sur EADS, Alcatel, Sanofi, Arcelor, Petroplus. J’en passe et des meilleures. Puis vient l’international avec Jeff Wittenberg. Il s’agissait là encore de faire de l’incident et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Séquence Chine : on dit du mal de Hollande « qui n’est resté que 37 heures » ou du mal du Tibet à propos de droits de l’homme ? Désespérant ! Les mêmes qui ont fait tout un potage sur « salopards » ne se souviennent pas que la phrase fut prononcée à propos de Chypre ! Rien sur Chypre, rien sur l’Europe, rien sur l’Allemagne. Chaque fois que j’alertais avant l’émission sur la nécessité d’inclure tel ou tel thème, la réponse était invariablement la même : « en deux heures d’émission, vous aurez le temps de l’aborder ». Donc c’est à l’invité d’introduire les problèmes qui comptent et aux journalistes de fourbir les éléments de pur spectacle ! Si bien que si l’on retire « la Corée du nord » de son propos, c’est Jacques Attali qui permit le seul moment d’ample respiration de l’émission au cours duquel j’ai pu parler stratégie du rapport de force, économie de la mer et ainsi de suite au lieu de passer mon temps à répliquer à des caricatures préconstruites.
Je construis en clivant. L’opinion des indifférents ne m’importe pas. M’importe ceux qui apprennent d’une émission à l’autre. Ils apprennent non seulement nos raisonnements mais à déconstruire la technique du système médiatique. Je ne m’en suis jamais caché, si le message c’est le médium selon la formule de Mac Luhan, détruire le médium, c’est-à-dire sa crédibilité, fait partie du message et de sa pédagogie. Les médiacrates le savent. Ils savent que c’est ma stratégie à leur égard car je l’ai déjà notée noir sur blanc à plusieurs reprises, et déclaré publiquement à plusieurs reprises. Ils réagissent donc sur le mode corporatif et personnel destiné à les victimiser. C’est pourquoi « Le Nouvel Observateur » titre son interview de Nathalie Saint-Cricq en la citant sur ce point « Taper sur le journaliste fait partie de la partition de Mélenchon ». Elle de son côté est militante : ce cri du cœur corporatiste a une visée. M’inclure dans le cynisme de la bonne société: « Je n'ai pas du tout été surprise par ses propos. Je connais Jean-Luc Mélenchon depuis au moins vingt ans. Je savais pertinemment qu’il réagirait comme ça. Taper sur les journalistes fait partie de sa partition. Mais avant et après l'émission, il se montre tout à fait charmant. On a d'ailleurs bien vu que l’extrait du documentaire de Canal+ sur les coulisses de France Inter dans lequel il détaille sa stratégie vis-à-vis des médias ne lui a pas plu. C'est sa mise en scène. » Elle se trompe en croyant que c’est le contenu des images qui m’a contrarié. En fait, je m’en fiche absolument. C’est le côté « image volées » qui m’insupporte. Et Saint-Cricq le sait. Car je le lui ai dit dans ces coulisses d’où elle parvient même à tirer de mon amabilité et de ma courtoisie un argument contre ma sincérité. On revient ainsi au fond de sa séquence : montrer que je suis un simulateur dont elle perce à jour le secret. Mais ce qui m’intéresse de produire, à ce niveau de manipulation réciproque, c’est qu’elle assume un corporatisme qui renforce mon discours. Car la défense de caste des médiacrates par les médiacrates joue intégralement pour notre cause. Y compris dans la profession, y compris à France 2. Y compris sur le plateau où je me trouvais ce soir là. Mais c’est une autre histoire.
Le dégoût, la nausée, je n'ai pas de mots pour traduire ce que je ressens à l'heure où j'écris ces mots. Ce jour, fête du travail, voulant m'enquérir des différents défilés syndicaux à la télé, je tombe sur un meeting facho retransmis en direct sur les chaines d'info continue. De l'autre côté les syndicats marchent divisés y compris ceux contre l'ANI. Les nationalistes se regroupent sous la bienveillance et l'approbation des médias et copient nos slogans ! L'oligarchie fait vraiment tout pour nous dénigrer et nous diaboliser et promouvoir les haineux afin d'assurer ses arrières quant à l'implosion probable provoquée par l'austérité et les scandales politiques à répétition.
Il ne fallait pas tomber dans le piège tendu par des journalistes qui ne nous veulent aucun bien. Il était certain, au regard des sujets médiatiques en cours, que ces mediacrates t'entraîneraient sur le terrain du "parler correctement" selon eux. Il n'y avait que deux ripostes possibles refuser de répondre ou se soumettre en faisant mine de découvrir qu'il y avait un vocabulaire, une grammaire et une syntaxe réservés au débat politique et au journalisme comme c'était le cas pour les médecins de Molière ou comme ça l'est toujours dans certaines corporations (notaires, avocats...) et en ajoutant que depuis les "taisez-vous Elkhabach" (sans Monsieur), "tous pourris" (qui renvoie à "salopards", pas ceux du film), "casse-toi, pauvre con" (à rapprocher du très sobre "qu'ils s'en aillent tous") ou "le nettoyage au karcher" (outil de nettoyage bien plus violent que le "balai"), tu pensais que la sphère médiatico-politiqe avait intégré le langage de la rue ou, pour le moins, avait privilégié le contenu à la forme et que, ce faisant, tu faisais appel à l'aide des spécalistes qu'il se revendiquaient d'être en cas d'écarts, de ta part évidemment, au cours de l'émission. Je vois d'ici la tête de (Monsieur) Pujadas ou celle de (Madame) Saint-Cricq qui sentirait que Mélenchon voudrait la faire passer pour une Sainte-Nitouche dont elle a donné l'image le 25 mai dernier.
C'est compliqué et c'est une raison de plus pour ne négliger aucune arme, celle de l'humour étant toujours efficace.
Je viens de constater que le FN continue son opération de plagiat avec son slogan "le peuple d'abord", et ces média qui ne relèvent à aucun moment cette pratique pitoyable rappelant la triste émergence du national-socialisme, préférant alimenter le trouble et l'amalgame, c'est affligeant ! Choisissez l'original, choisissez "l'Humain d'abord !" et toc !
Mais que vois je dans l'agenda de ce mouvement anticapitaliste ? Le 1er mai, jour de la fête du travail ?
Citation agenda : "Tir du feu d'artifice de la fête du travail à la Foire du Trône, mercredi 01 mai 2013, 22h00". Serait ce que la mystification de la droite sarkoziste a réussi jusqu'à vous convaincre vous aussi que le 1er mai est une célébration du travail alors que c'est tout le contraire, la fête du temps libéré arraché de hautes luttes et au prix de vies humaines, au temps de la production dominé et organisé par les capitalistes ? 1er mai C'est la conquète de la journée de 8 heures à l'origine, faut il le rappeler et ce sont les capitalistes qui essaient tout au long de l'histoire de la transformer en célébration du travail.
1er mai jour de lutte, la lutte se fait entre autres par la grève du travail, donc contre le travail qui est encore trop souvent subi. Il est temps de mettre fin à cette mystification capitaliste récurrente surtout ici.
Un grand coup de balai aussi dans les têtes contre cette mystification qui perdure de toute évidence est nécessaire visiblement.
@Altair
Ce qui prouve une fois de plus que le PS préfère Marine à Mélenchon ! Quand on sait que c'est un proche de Le Pen qui a ouvert le compte suisse à Cahuzac, tout est dit !
Quand je pense que la bande à Pétain se permettent de défiler en employant presque des slogans "le peuple d'abord " et les chaines d'infos font leurs pubs. On peut remercier les solfériniens qui encore une fois ouvrent la route aux fachos aux détriment de la gauche, la vraie.
J'allume la téloche et oh cauchemar, qu'est ce que je vois ? Le Pen avec le slogan derrière "le peuple d'abord" ! Mais ça suffit la voleuse falsificatrice !
Et quant à Pierre Laurent, je n'ai pas visionné encore sa prestation mais ça ne m'étonne pas. Seul le rapport de force et l'agressivité, quand on est agressé, payent. Il y en a d'autres pendant la présidentielle qui ont pourtant eu leurs 500 signatures (Dupont-Aignan, Cheminade) et qui ont été évincés par les médias et n'ont pas eu leur temps de parole nécessaire pour être entendus. Jean-Luc Mélenchon, lui, a utilisé la bonne tactique, le rentre dedans et a pu ainsi atteindre le niveau de notoriété suffisant pour être ne mesure aujourd'hui de pouvoir l'ouvrir haut et fort et avoir le droit de ne plus être boycotté par les médias et en plus il est devenu banquable audimatement parlant ! On ne peut donc pas se priver de sa présence ! bien joué, non ?
Ça ne vous rappelle rien ? «Un pays, un peuple, un chef». Ein Reich, ein Folk, Ein Fuhrer !
Les mécanismes de la marche vers le pouvoir sont mis en place, madame de Montretout se présente en «vrai Chef» dans la perspective de la Présidentielle. Sa stratégie et ses mots d'ordre sont les mêmes qu'alors. Ça a marché en d'autres temps, cela peut-il marcher maintenant ? Si quelques uns ont cru en la dé « dé-diabolisation », elle vient de leur répondre.
"Eyes Wide Shut". Ceux qui la dé-diabolisent ont "les yeux immensément fermés" et s'ils les ouvrent, ils pourront voir les dégâts que cela produit.
@ max et à d'autres..
Le PCF et Pierre Laurent, au bord du reniement ? Et puis quoi encore ?
Le balai pour une VIè République de Jean-Luc c'est très bien. Le balai, la lutte contre l'austérité et la lutte contre la finance pour rassembler des millions de personnes, c'est encore mieux. Beaucoup souffrent ici de ce que Lénine appelait "l'impatience petite bourgeoise".
@Invisible, qui n'est pas si invisible
J'ai l'impression qu'à force, la droite a tout reconquis dans les moindres recoins, économiques, idéologiques, éducatifs, religieux.
Mais tout a fait. Ils sont restés combien de temps au pouvoir avec des arnaqueurs pas possible ? Voila le résultat, et comme après nous avons le PS, nous ne sommes pas sortis de l'auberge. Vite la Viéme, vite. Oui comme beaucoup j'ai zappé sur BFM et j'ai vu l'horreur. Nous voyons un scénario qui se reproduit avec la montée
du fascisme grâce aux médias et la finance. Bravo ! Mais cette fois ci nous serons là avant, non ? Je l'espère de tout mon coeur. Courage à vous tous.
@max 351
Je ne suis pas d'accord avec votre commentaire sur la prestation de Pierre laurent à Public Sénat. Il a très bien défendu le combat du Front de Gauche sans s'enfermer dans le débat où les journalistes voulaient l'emmener, pour Mélenchon ou contre Mélenchon. Il a démontré que le FdG était divers et que là était sa richesse et son efficacité.
J'espère une grande manif pour le 5 mai avec son balai et sa pancarte.
à 361
Quitte à se référer à Lénine, autant donner le sens de sa pensée au moment où il rédige son texte sur "la maladie infantile...": "ne pas faire de son impatience un mot d'ordre théorique", ce qui signifie que l'impatience est plus que compréhensible, elle est légitime comme le sont la colère, l'indignation, même la révolte. Mais tout cela, qui est au coeur même du mouvement de vie des femmes et des hommes, qui fait que dans la lutte on est en présence d'humains (et non de robots animés par une langue de bois!) comme le montrent toujours les interventions orales de Monsieur Jean-Luc Mélenchon, tout cela ne fait pas une "ligne politique stratégique"
Quelle que soit l'appréciation que l'on peut porter sur ces interventions, l'immense apport de Monsieur Jean-Luc Mélenchon, par comparaison avec d'autres, est que toujours il y a des analyses, des propositions théoriques et stratégiques pour faire que le monde change. Ce contenu est dangereux pour les puissants, et donc il n'y a rien d'étonnant à ce que leurs valets, leurs "laquais" comme disait Lénine, fassent tout leur possible pour qu'il ne soit pas entendu, compris et repris par les "masses". C'est ce qu'on appelle la guerre idéologique, la lutte de classe dans la théorie.
J'ai écouté Pierre Laurent sur LCP, et il est vrai que son méssage n'est pas très clair. J'ai l'impression qu'il croit encore en une sorte d'union de la gauche avec le PS. Pour moi, ce parti est électoralement mort, et le fait de vouloir discuter avec, sur on ne sait quels compromis remettant en cause notre programme est totalement suicidaire, et incompréhensible pour les électeurs. Arrêtons avec ces magouilles de partis, notre méssage doit être clair, sinon la gauche, comme en Italie, sera rayée du champ politique.
Je viens de regarder en différé la prestation de Pierre Laurent sur LCP. Je l'ai trouvé très bon sur le fond dans les arguments contre la politique d'austérité gouvernementale, pour un vrai changement de cap devant la politique actuellement menée par ce gouvernement dit de "gôche" et pour la mobilisation à la marche du 5 mai. Avec son style, sa personnalité, d'un calme olympien mais aussi avec fermeté, il a su déjouer tous les pièges tendus par les médiacrates qui lui étaient opposés et un "meneur de jeu" pour le moins peu complaisant. J'ai également vu Jean-Luc Mélenchon dont j'ai apprécié la performance lors de l'émission DPDA devant des médiacrates visiblement hostiles. Puis je l'ai écouté à France-inter face Patrick Cohen qui en a rabattu devant les arguments pertinents avancés par Jean-Luc Mélenchon avec son propre style, sa propre personnalité et ses mots.
Eh bien franchement, mes amis, je trouve que nous avons là deux de nos responsables du notre Front de Gauche parmi d'autres qui nous représentent très bien à leur manière dans les médias. Et je me réjouis déjà à l'avance de les voir côte à côte en tête de la marche du 5 mai avec tous les autres représentants du Front de Gauche. Tous rassemblés avec nous, qui sommes le peuple à la conquête de la VIe République, contre l'austérité et la dictature de la finance, pour "L'Humain d'abord". D'ici là restent quelques jours pour faire grossir les rangs de cette marche qui doit être grandiose. Aussi, plus une minute à perdre pour y contribuer.
@Alain 365
JL Mélenchon aussi croit à une alliance avec le PS, en tout cas avec une partie (voir sa proposition d'être premier ministre) car sinon comment voulez vous construire une majorité en France ? Avec l'UMP ? Le FN ? Il faut toujours travailler à l'union élargie si l'on veut un jour arriver au pouvoir mais sur une autre politique, dans un rapport de force favorable et en prenant à témoin le peuple de gauche.
Sinon j'ai trouvé JL Mélenchon trés bon et didactique sur France Inter avec des mises au point efficaces, pour une fois il n'a pas été trop interrompu, seul bémol,ne pas prendre la mouche quand Cohen fait le malin avec un bon mot, ça lui donne trop d'importance !
[...]
Un article qui fait du bien...
[Edit webmestre : Le minimum serait de commenter le contenu de cet article (à défaut de commenter le billet de Jean-Luc Mélenchon) et d'expliquer pourquoi il vous fait du bien. Tel quel, ce n'est pas acceptable puisqu'on est obligé de cliquer pour le savoir. Je n'ai pas cliqué...]
J'ai aussi visionné une partie de l'intervention de Pierre Laurent et ce que j'ai entendu m'a semblé bien aller dans le sens du FdG, bien sûr avec un autre style que JL, plus mesuré et sans jamais s'énerver mais en restant dans notre ligne politique. Je ne sais pas si dans la suite de l'intervention que je n'ai pas vue il y a motif à douter de sa fermeté vis à vis du PS? Je crois de toutes façons qu'il faut essayer de rester unis malgré des divergences sans doute réelles sur la façon de procéder.
J'espère que lors de la marche du 5 mai nous montrerons un front unitaire déterminé à agir avec tous ceux qui veulent changer de politique pour enfin trouver une issue à cette crise qui nous mène droit dans le mur si le gouvernement continue ainsi. Est ce que quelqu'un a des infos sur le programme du 5 mai, est il prévu autre chose qu'une simple marche, j'espère que oui!
Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc
Quand La Manif pour tous s'approprie les codes du Front de gauche. Pour son rassemblement du 5 mai, le collectif opposé au mariage pour tous a transformé le "sécuriser l'emploi" en "sécuriser les enfants" et le fond rouge est devenu rose, ici. Nous sommes les fournisseurs de slogans à droite comme à gauche !
Bon 1er mai à tous.
@marj (15h37)
Pour moi,on ne construit pas une majorité avec des partis, mais avec des électeurs (qui pour la très grosse majorité ne sont encartés nulle part) car il ne faut pas rêver, jamais le PS ne fera d'alliance avec le FdG sur son programme. Même cette fameuse aile gauche du PS n'est pour moi qu'un leurre qui a pour mission de ramener les moins farouches d'entre nous au bercail. L'union élargie, comme vous dites, se fera sur nos propositions, ou ne se fera pas. C'est pourquoi je crois que vous vous trompez lorsque vous dites que Jean-Luc Mélenchon est prêt à une alliance avec le PS pour être 1er ministre. Si Jean-Luc Mélenchon devait accéder a ces responsabilités ce serait pour appliquer le programme du FdG, et non pas un mixte inconsistant dont certains sembleraient se contenter.
@371Alain
Et bien moi je ne suis pas d'accord avec ce point de vue, peut-être que la plupart des électeurs ne sont pas encartés mais beaucoup sont sympathisants (sinon le PS n'existerait pas) et pour eux la gauche (dans sa pluralité) a encore un sens historique en France. Celui du Front populaire, de la victoire de 81 et de toutes les mesures progressistes qui ont suivi. Je pense d'ailleurs que l'hégémonie de quelque formation que ce soit n'est pas forcément une bonne chose,d'autre part l'alliance avec des socialistes ne pourrait se faire que dans le cas d'un rapport de force favorable donc uniquement si nous sommes devant. Et là je pense que le PS et sa clique en rabattraient beaucoup ! Sinon, l'autre alternative, c'est l'isolement (voir le NPA et pour l'instant le FN à droite) en attendant de représenter 50% de la population, c'est à dire un jour peut-être.
Il y a pour le moins du trouble et des doutes au sein du PS et même parmi ses élus.
Pour preuve, lors de la manif à Besançon (1400 personnes, ce qui est exceptionnel), la députée PS Barbara Romagnan, qui a déjà évoqué une certaine "liberté", a défilé derrière la banderole du FdG et au milieu des militants PC, PG, etc....
C'est bien un signe qui montre qu'il va se passer des choses, que ce parti ne peut pas continuer dans la voie actuelle sans exploser.....
Je me demande si on ne peut rien faire par rapport au vol des affiches et de slogans. Est-ce que la justice ne marche plus en France ?
Dés qu'on a une tribune et quelques discours on est retransmis live sur certaines chaines. On l'a vu. Maintenant j'espère qu'on comprenne pourquoi j'ai souhaité des le début que le 5 on fasse un discours au moins. Les marches ne sont pas très "télévisuelles".
@Rolland 364
En dénonçant "l'impatience petite bourgeoise", je ne visais pas Jean-Luc Mélenchon évidemment dont j'apprécie grandement le travail et qui pense sur le temps long de l'Histoire avec un grand H.
La colère n'explique pas tout, certains intervenants vont vite en besogne pour décider un peu hâtivement que le PCF est toujours à 2 doigts de trahir, oubliant par ailleurs que Jean-Luc Mélenchon (avec beaucoup de pertinence) s'est proposé d'être 1er ministre à condition bien sûr de changer de cap. Est-ce que je viens vous assaillir de bêtises autour du thème de la trahison moi, non ! Évidemment.
@Jean-Philippe VEYTIZOUX 361 et Girard 363
On a pas du comprendre la même chose ou faire l’interprétation qui nous convenait ! Malgré tout, on entend souvent des voix communistes et pas des moindres (souvent même parfois des élus) dénigrer les positions ou les postures de Jean-Luc Mélenchon, quand lui s'abstient toujours de commenter (sauf bien sur lorsqu'il est honteusement attaqué) les positions parfois ambigües du PC. Je pense que certains dirigeants du PC croient que leurs réélections seront beaucoup plus faciles en s'alliant avec les socialistes, quitte a perdre un peu leurs âmes, mais ce ne serait pas la première fois, que de combattre seuls au sein du FdG mais en respectant leurs valeurs.
J'aimerais entendre dire par tous les dirigeants du FdG, quelle que soit leur étiquette qu'ils ne pourront pas faire alliance avec des pseudo socialistes qui font la même politique,voire pire, que celle de NS ! On se rend bien compte qu'il existe, surtout au PC, des réelles réticences a déclarer cela !
Le PC a besoin d'un homme comme Jean-Luc Mélenchon et des autres composantes du FdG pour exister et le FdG a besoin du PC et de ses forces vives aussi pour exister, on est obligés de travailler ensemble si on veut réussir quelque chose. Alors j'aimerais voir un peu plus de solidarité entre toutes les composantes du FdG et pas seulement ces snippers qui dézinguent régulièrement Jean-Luc Mélenchon.
Juste un petit détail en passant. Nous n'aimons pas que les autres nous volent nos slogans, alors pourquoi avoir choisi celui de la "marche pour tous" ? Ça vous rappelle rien ? Pour moi, c'est une faute de goût. Qu'est-ce que l'humain est moutonnier, tout de même.
Sinon à part ça, c'est la deuxième fois de ma vie que je me joins au défilé du 1er mai. On n'était pas bien nombreux, mais FO s'était uni avec les autres syndicats. D'après ce que j'ai compris c'est suffisamment rare pour être signalé. Parlons des bons trucs pas juste des bisbilles !
Le traitement que Jean-Luc a subi chez DPDA ne me surprend pas, même si ça m'agace profondément. Voir "Les Nouveaux Chiens de Garde", c'est tout à fait prévisible. N'empêche. Ca me gave que le FdG et son porte-parole soit constamment l'objet de la risée des médiacrates. En insultant Jean-Luc, Pierre et les autres, c'est nous autres du FdG qu'on insulte.
Différence de traitement ce matin encore à l’œuvre sur France Inter : on présente un dyptique FN/MLP/Jeanne d'Arc le film/1er May/Jeanne d'Arc l'héroïne vs. FdG/Jean-Luc/Le Nettoyeur (le film)/5 Mai/balai. Bonjour les comparaisons ! Le 1er May Fête du Travail est totalement évacué au profit de la Fête à neu-neu du FN, Jean-Luc est présenté en "nettoyeur" avec un balai, sans dire pourquoi derrière,c'est-à-dire la 6ème République et une nouvelle Constitution élaborée par les citoyens. Alors que la MLP, elle, elle a un plan ! La belle affaire ! France Inter devient Radio-Paris. Les vases communicants du diable. D'un côté on dédiabolise le FN, de l'autre on diabolise le FdG et il en va de même pour leurs leaders respectifs. DPDA reflète bien le désir ardent de ces gens de déstabiliser, voire même de détruire le FdG et les idées qu'il porte. J'ai envie de voir là un signe que la peur commence à gagner l'autre camp, tant mieux ! Mais en attendant, quelle patience, quelle maîtrise de soi, quelle ruse, quelle détermination, et surtout quel courage de la part de Jean-Luc pour affronter tous ces minables chiens de garde du système !
J'espère que ce courage est quand même perçu par les auditeurs et les téléspectateurs de ces émissions. Courage qui fait du bien à voir et à entendre face au manque de courage manifeste de FH et de son gouvernement face à la situation actuelle. Du courage, encore du courage et toujours du courage, pour faire une paraphrase.
Résistance et rebellion ! Au 5 Mai pour commencer !
Une question pour l'équipe du Parti de Gauche. Y aura-t-il une couverture en direct "live" sur internet de la marche pour la 6ème république ou une retransmission vidéo sur DailyMotion ? Merci.
[Edit webmestre : L'équipe du Parti de Gauche s'occupe du site du Parti de Gauche, pas du blog de Jean-Luc Mélenchon. Il y a fort peu de chance pour que vous obteniez une réponse ici.]
Drôle de 1er mai par chez nous, où nous n'étions que 2 à porter le drapeau du PG. Notre député-maire président d'un tas de trucs solférinien était parmi nous, ce qui m'a assis par terre. Cet homme semblait parfaitement à son aise parmi les syndicalistes exclusivement CGT. Il a eu la chance de ne pas chercher à me dire bonjour, car je lui aurait rappelé son récent vote oui à l'ANI, et les terribles conséquences sur la vie des gens qui se retrouveront chômeurs grâce à son cadeau fait au medef. Plutôt que des syndicats dont les chefs ont parfois (trop souvent à mon goût) des positions ambigües, un front des luttes unitaire serait sûrement plus efficace dans le cadre d'une 6eme république.
Résistance!
Syami 322
Merci pour ce cours dispensé à l'ENA. Je comprends mieux pourquoi les politiques passés dans cette école me font réagir de la façon suivante : mais qu'est-ce-qu'ils racontent, je ne comprends rien, ça ne veut rien dire, ils sont creux comme des mauvais radis. C'est le langage de Jean Luc Mélenchon qui m'a fait assister à ces meeting et adhérer au Parti de gauche.
Certains feraient bien de se relire ici, car si un des points de la future constitution de la VIème république est la suppression des syndicats (!) pour les remplacer par je ne sais quel front des luttes (post380), alors que la mobilisation des électeurs du fdg n'a pas été à la hauteur depuis un an ni de la lutte contre l'ANI, ni de celle contre le TSCG, ni encore aujourd'hui pour un 1er mai de lutte, je trouve que la suspicion de certains et non des moindres, et des actifs, à l'égard de la mobilisation du 5 mai est relativement justifiée. Le militantisme de commentaire et de louange des prestations télévisuelles de l'un ou l'autre, et la critique (toujours la même) des journalistes commencent à peser.
Ce que dit Mercier ne convient pas à certains, les réticences premières de Chassaigne non plus, mais elles ont peut-être des raisons d'être dans les formulations de commentateurs de ce blog qui peuvent paraître comme disant naïvement et inconsciemment le sens réel de la chose. Certains ici passent leur temps à sonder les non-dits des communistes ou de LO, mais ailleurs les non-dits supposés du PG interrogent, la théorie du balai, en un autre sens que celui annoncé ici prend peut-être du souffle. Au lieu de faire l'union et d'essayer de discuter sur des points précis de stratégie ou de tactiques, c'est toujours les mêmes propos. C'est lassant et des convaincues comme moi en Juin commencent à penser vraiment autrement.
Je viens d'écouter Pierre Laurent sur Public Sénat et je n'y trouve rien à redire. C'est même excellent. On a une sacrée chance d'avoir deux personnalités de cette qualité au Front-de-Gauche et qui sont si différentes ! Ils se complètent à merveille. Il est très important que nous puissions afficher la différence sans la divergence. C'est exceptionnel.
La première journaleuse, quelle tête à claques ! Elle n'aura rien compris étant donné qu'elle n'écoutait que ses questions et jamais les réponses. Ils n'ont que des questions politiciennes. Ils sont incapables de croire à ce qui se passe chez nous, les débats citoyens, le renouveau civique, etc. Leurs cœurs et leurs esprits sont stérilisés, formolés.
A noter : Pierre Laurent ne dit pas Mélenchon, il dit Jean-Luc. Je note aussi que cette fois, c'est Pierre Laurent qui lance la journée du 16 juin. Quelle patience il a ce Pierre Laurent. J'ai bien aimé sa manière de reprendre "Oui, la France est dans la... difficulté !" Ce populiste-là n'est pas virulent mais il est moqueur. Et quand au fait que le Sénat représente davantage les Français que le gouvernement solférinien, ça je l'ai très bien compris. Il n'est donc pas affaibli mais cohérent avec lui-même.
Bonsoir à tous, bonsoir Jean-Luc,
Je suis communiste, oui restons unis malgré la jalousie malsaine de certains de mon parti. Jean-Luc vous avez été très fort face à la meute,comme vous le dites: dans l'arène " des paroles et des actes " face à cette odieuse St-Cricq, ce scorpion d'Attali et compagnie. Je pense toutefois qu'il ne faut pas entrer dans leur jeu, ils vous font perdre votre temps pour mieux vous discréditer. Pourquoi ne pas refaire des meeting, parler au peuple directement comme vous savez si bien le faire ? Laissez tomber ces médiacrates qui vous démolissent, ils ne vous arrivent pas à la cheville. Prenez soin de vous et restons toujours unis tous ensemble pour la VIème République.
Faisant le lien entre les prévisions pessimistes de Lordon et l'affichage actuel des nationalistes, j'ai l'impression que les éléments de la pièce se mettent en place. La récession va entrainer la faillite du système et l'alternative risque de ne pas être une magnifique reconquête du pouvoir par le peuple grace à une nouvelle république. Peut-être que les prévisions des réactionnaires, parce qu'elles sont simplistes et dépourvues de générosité, sont plus réalistes que les nôtres. On ne peut plus renflouer la Société Générale ou la BNP si elles ne peuvent plus payer, de toutes façon la dernière fois les banques ont remercié l'état, c'est à dire nous, en spéculant sur le risque de faillite qu'elles avaient elles même provoqué. Le scénario ne peut se reproduire donc il va falloir sortir de l'Euro pour éviter la cessation totale d'activité. A l'issue d'une semaine de blocage seulement, à mon avis, ce serait déjà déjà le chaos. Le Nationalisme paraitrait naturellement intervenir comme conséquence de l'échec Européen. Je pense donc qu'il faut se préparer à cela, sans renoncer à bâtir la véritable alternative mais en essayant de se prémunir quand-même.
@380 Rayana, @382 Menjine
Du calme. La journée a été rude, vous avez peut être l'une et l'autre marché sous la pluie, avec en perspective un 5 mai de "Marche pour la 6eme République" (et ni "marche pour tous" @377 Invisible, ni "marche pour JLM", @?).
Les syndicats existent et c'est tant mieux, avec des expressions diverses et c'est tant mieux (quoique sur l'ANI on aurait préféré qu'ils partagent tous notre point de vue), Le Front des Luttes existe et fait un énorme travail avec les syndicats, avec les salariés, pas à la place. Nul besoin d'attendre la 6eme République, pour les et le rejoindre, et y proposer vos forces. Cessons de nous écharper dès que l'occasion nous en est offerte, sur un plateau ou par maladresse. Bien cordialement.
Je ne sais pas où mettre ce commentaire.
Je viens de finir Misère de la pensée économique de Paul Jorion. Vraiment sur la même hauteur de vue que le Front de gauche avec un apport scientifique remarquable. Aussi rassérénant qu'un discours de Mélenchon !
Bonsoir camarades,
Je fais partie de ceux qui s'inquiétaient des erreurs de communication de certains dirigeants communistes qui tendaient à décrédibiliser la parole de notre candidat commun à la présidentielle, y voyant un risque de mise en danger de notre outil politique patiemment construit qu'est le Front de Gauche (la prise de position de Mercier de LO prouve d'ailleurs une fois de plus à quel point il est compliqué de faire l'union de la gauche de gauche, les uns soupçonnant les autres d'être des sociaux-traîtres en puissance, les autres reprochant aux uns d'être des gauchistes inutiles). Mais finalement, à ce point-là du débat de forme sur le "parler cru et dru", il me semble qu'on peut en dire deux choses. D'abord sur la forme du débat: au lieu d'être interne au FdG, il a été externalisé dans les médias et n'aurait pas dû l'être, mais il ne sert strictement à rien d'y revenir. Ensuite sur l'issue de ce débat: dire que Pierre serait "trop mou" (donc inaudible) ou que Jean-Luc serait "trop aggressif" (donc... inaudible!) me paraît également absurde et je suis bien d'accord avec Claude 46 et Invisible pour dire la complémentarité de leurs discours, qui sont les mêmes sur le fond programmatique. Quant à la question de savoir si les différences de ton ne cachent pas des divergences stratégiques (préférence de certains cadres communistes pour un ton plus "raisonnable" en vue d'accords sur les municipales avec le PS, au détriment de la stratégie d'autonomie nécessaire pour construire une alternative de gauche), finalement, à supposer qu'elle existe, cette question sera résolue par la réalité-même de la politique de plus en plus libérale et anti-démocratique des solfériniens. Ainsi, sur l'ANI, Jean-Luc avait raison de vouloir arracher des avancées par le rapport de force avec eux, plutôt que de compter sur une lutte parlementaire inégale et méprisée par la volonté imposée d'Ayrault et d'Hollande. Mais André Chassaigne avait raison lui aussi de vouloir mener cette bataille difficile, ne serait-ce que pour démontrer concrètement aux parlementaires de gauche, aux syndicalistes, aux électeurs, aux citoyens (et à lui-même?) que cela ne servait malheureusement à rien à cause de l'attitude du gouvernement et du fonctionnement de la Vème.
D'où une nécessité de provoquer dans le sillage de l'affaire Cahuzac un rassemblement massif pour exiger d'en finir avec cette monarchie quinquennale qui ne sert plus qu'à relayer les intérêts particuliers du capital au détriment de l'intérêt général des citoyens. C'est le sens de la marche de dimanche lancée par Jean-Luc. Tout aussi nécessaire est de prolonger et faire grandir la dynamique ainsi lancée par un rassemblement le plus large possible sur des bases radicalement anti-austéritaires de lutte contre la finance, en s'appuyant sur un peuple mobilisé pour assumer ce rapport de force. D'où les Assises anoncées par Pierre. Encore une belle preuve de complémentarité, non?
Parfois on croit dire les choses clairement, mais on va trop vite et ce n'est pas clair à la lecture. Je précise donc : c'est plutôt bien que cette fois ce soit à Pierre Laurent que revienne l'initiative d'annoncer la journée du 16 juin. Cela montre que ce n'est pas toujours le même qui garde le ballon et que donc, il ne joue ni perso ni tout seul (Jean-Luc) !
@Barrousset, est-ce que tu as vu l'affichette "la marche pour tous" qui se trouve ci-dessus, dans le billet de Jean-Luc ?
[...]
@Manu à 10h29
Totalement de votre avis. J'ai eu le même ressenti et j'apprécie mieux la vivacité et la révolte de Jean-Luc face à ses "enflures".
@Courrierlecteurs 30 avril à 23h11
A propos de Lenglet,
Merci camarade d'en parler, car en ce qui me concerne, j'ai d'abord hurler de rire, puis rapidement devant les visages, je n'y ai pas cru, non, ce n'est pas possible, il n'a pas pu sortir cette c....rie comme ça ! Hé ben si, il l'a fait. De ce fait et jusqu'à la fin de l'émission, lorsque la caméra nous le montrait, il était resté avec la même expression imbécile, le visage figé dans un demi-sourire et les yeux hagards. Choqué sans doute ? Il risque d'en perdre les cheveux. J'en ris encore. Entre Attali qui s'enfuit presque à quatre patte et à toute vitesse en grommelant une saloperie et Lenglet qui ne sait plus ce qu'il dit, ce n'est pas Jean-Luc qui laissera une impression de clown. Ca mérite bien une place dans un bêtisier !
A tous ceux qui ont vu l'intervention de Pierre Laurent du 30/04, sur la chaîne "Public Sénat". En temps qu'adhérent au PCF, je dois reconnaître que je préfère de loin la rhétorique de Jean Luc Mélenchon à celle de Pierre Laurent que je trouve beaucoup trop consensuelle à mon gout. Mais je ne le classe pas pas autant parmi les frileux du Front de gauche. Il est vrai que la ligne de fracture qui sépare la social démocratie du mouvement révolutionnaire passe par le PCF, certains élus et dirigeants étant encore sur la ligne Hue. Et comme il existe au PCF une vieille tradition de respect de la hiérarchie, la remise en cause de ces gens là tarde parfois à venir, d'où des distorsions dans les comportements.
Je voulais aussi faire une réflexion sur la mise en avant du FN par les médias avec évidemment l'aval du gouvernement. Le principal intérêt pour la classe dominante, solfériniens inclus, est, je crois, de diviser encore une fois les classes populaires et de retarder une explosion sociale, les électeurs du FN remettant leur avenir entre les seules mains de Marine Le Pen. L'existence du FN divise le peuple comme l'ANI a divisé les syndicats. La division du peuple est vraiment le meilleur rempart pour le pouvoir de la bourgeoisie. Nous devons donc rester unis coûte que coûte, la sixième république sera au bout du chemin.
@391
Biensûr que l'intérêt de la classe dirigeante est de diviser, et en cela le FN est leur meilleur allié, mais les Solfériniens aussi tirent profit de l'existence de ce parti qui leur permet d'une part de diviser la droite, d'autre part de sonner le clairon à gauche en se servant du FN comme d'un épouvantail. Je n'oublie pas que pendant la campagne électorale, nous étions les seuls sur les marchés à dénoncer le danger et à combattre la bête immonde tandis que le PS était préoccupé uniquement par des visées électoralistes.
Hier, les médias en boucle donnaient la part belle aux quelques milliers (3000?) personnes réunies autour de la Le Pen, évènement largement aussi couvert que la mobilisation syndicale du 1er mai. On voit donc qui elle sert.
En attendant, dans cette ambiance pourrissante , certains compatriotes d'origine étrangère ont de plus en plus peur, se sentent stigmatisés, certains sont pris gratuitement pour cible par des groupuscules extrémistes qui se sentent pousser des ailes,ça se passe régulièrement à Lyon mais ça s'est aussi passé à Toulouse récemment sans que pas grand monde ne s'en émeuve .
Diviser pour régner, une doctrine aussi vielle que l'humanité et qui fonctionne toujours. Dans son livre "La dictature libérale", JC Rufin explique qu'un accord tacite d'équilibre mondial a existé entre les Etats-Unis et l'URSS, cette dernière profitant de l'entente au prix du bridage des ambitions de certains pays comme l'Albanie et la Yougoslavie. Rapporté à notre époque, cette manœuvre est toujours en vigueur. Les libéraux ont ordonné aux médias la fonction de chausse pied pour faire entrer les révoltés dans une chaussure dont ils savent qu'elle ne battra pas le pavé contre leur politique, le tout avec l'accord tacite du FN qui sert de soupape de sécurité en canalisant dans ses rangs le mécontentement populaire. Ceci explique le "plutôt Hitler que le front populaire". Le pacte pour fonctionner à plein nécessite de part et d'autre une rigoureuse loyauté dans la trahison.
Pour se faire une idée du réel, chacun doit regarder les reportages télévisés avec un regard "arrêt sur image". Il s'agit d'observer et de déduire. Il ne faut pas s'en tenir au commentaire de la voix off. Par exemple, en ce qui concerne le 1er mai des Le Pen. Le cadrage est instructif, il donne une impression de foule mais il est très rapproché donc trompeur. Quant aux acteurs du défilés, le cameraman nous fait un sacré clin d’œil. Les personnages sont caricaturaux et nous font plutôt sourire. Une expérience à faire, couper le son et ne recueillir que les renseignements visuels. Ça, c'est de l'éducation populaire. Noter aussi que leur manif est la seule et unique pour tout le territoire, ce sont donc là toutes leurs troupes. Je dirais que c'est dérisoire. Alors que nous sommes présents dans toutes les villes pour le 1er mai peu ou prou, et sérieux, cohérents.
Je pense que hormis le spectacle, les émissions de télé n'apportent pas grand chose. JL Mélenchon ne peut développer son programme. Il faudrait que le FdG privilégie les meetings. Cela permet aux dirigeants de développer dans le calme les points forts du programme et de parler de l'actualité. En plus il y a le contact avec les sympathisants.
La Marche du 5 mai a pour but de soutenir une nouvelle constitution, la sixiéme. Pourquoi le FdG ne propose-t-il pas un projet de constitution pour la 6éme République ? Ce ne serait qu'un projet, mais il aurait le mérite de montrer ce qui changerait par rapport à la Constitution actuelle. Rôle du président, son mode d'élection, le rôle du parlement par rapport à l'éxécutif, la justice, son indépendance, etc. Bien entendu ce ne serait qu'un projet, mais les Français pourraient se faire une idée plus précise du changement proposé.
1 mai merci monsieur Mélenchon pour le matin du grand soir rv le 5
roro le petit prolo
Tu as raison de dire que le combat que mene la médiacradie contre le FdG et toi en particulier renforce ton (notre) discours mais il faut pour ça que les gens s'en rendent compte et ce n'est flagrant que si on assiste aux face à face; un ami sympatisant me demandait hier ce qui se passait avec toi, si tu déconnais pas un peu parce que n'ayant que la rumeur médiatique comme point de vue, il croyait que les propos qu'ils te font dire étaient réelement les tiens, j'ai demysitifié ça facilement d'autant qu'il t'avais vu il n'y a pas si longtemps et t'avait trouvé bon et posé. Cette diabolisation a donc deux effets probables, ramener à nous les gens qui se perdaient dans le vote FN contestataire (je m'en fout de ce qu'elle raconte, je vote pour elle pour faire peur à tous ces politicards qui se moquent de nous) mais ça trouble nos sympatisants qui ne s'informent pas à la source pour divers raisons, sans contre point, tu apparais comme un mégalo hargneux à moitié fou, quand la distortion médiatique sera evidente pour tout le monde, on gagnera sur tout les tableaux.
Pour le 5 mai j'aurai une pancarte accrochée à un balai avec "Non au déni démocratique", la météo semble de notre coté pour une fois, si 10% des sympatisants Parisiens (ayant voté pour toi au premier tour) se deplacent on aura une vague impressionnante et les médias ne pourront pas faire la seule chose vraiment nuisible au mouvement, le black out.
@Invisible
Vous le dites mieux que je ne l'aurais fait "regardons avec un regard @rrêt sur images ", pas seulement la télé mais tous les médias.
Je n'ai pas tenu compte de l'affichette qui illustre ce billet parce qu'elle exprime (à mon humble avis de non-spécialiste) plus la diversité des appels publiés sur le site de la "Marche citoyenne pour la 6eme République", que la pensée des premiers appelants... avec les maladresses excusables d'une proposition militante (voir l'analyse de la première affiche du même graphiste, et tout ce que l'on pourrait critiquer sur les autres... sans oser faire la moindre proposition). Ne donnons pas à une affichette, plus d'importance qu'aux affiches et tracts que nous collons et distribuons.
Cordialement
Barousset
@ 395 bertgil
Je pense que hormis le spectacle, les émissions de télé n'apportent pas grand chose. JL Mélenchon ne peut développer son programme. Il faudrait que le FdG privilégie les meetings.
Viendront aux meetings pour l'essentiel les militants. Regarderont une grande émission télé 3 millions et plus de téléspectateurs. La télé apporte beaucoup plus de monde que ne fera jamais le plus grand de nos meetings et surtout touche bien au delà de nos petits cercles militants. Jean-Luc Mélenchon fait un excellent et énorme travail lorsqu'il passe à l'antenne. Qu'il continue ! Les meetings ont une autre fonction : se retrouver, repartir plein d'énergie, montrer à tous notre présence et notre force. Le 5 mai n'est pas du tout contradictoire avec le passage à l'émission de Pujadas. L'un et l'autre se complètent et se renforcent.
Suis d'accord avec Cécile!388
je suis communiste et me retrouve parfaitement dans la démarche de Jean-Luc Mélenchon (même si moi aussi ça me bouscule) et le discours de PL. J'y vois la richesse du front de gauche qui fait de la diversité une richesse et une complémentarité utile à tous. Il faut apprécier le chemin parcouru en peu de temps et des vents contraires. Ils nous avaient mis sous l'étouffoir, rendu inaudibles, ringards et j'en passe. Aujourd'hui la donne change. Ce sont leurs contradictions (sociaux démorates) qui sont mises à jour.
J'ai vu aussi P Laurent sur LCP et je constate que l'on a tous des avis divergents. La moitié de l'interview s'est passée à lui parler de JL Mélenchon, il a soutenu celui-ci mais du bout des lèvres et avec des nuances qui faisait penser à de la désapprobation, ce qui a fait sourire à plusieurs reprises son intervieweuse. J'ai aussi appris que Pierre Laurent fut journaliste, et quand il l'a évoqué, cette dame rayonnait. Je ne sais ce que tout ça veut dire, sur le fond Pierre Laurent est bien dans la ligne du Front de gauche, à fait passer le message repoussant les propos du journaliste homme en face de lui qui semblait bien hargneux et prêt à lui sauter à la gorge (celui qui a fait l'essentiel des questions sur Mélenchon).
A propos de Pierre Laurent, je le trouve très bon et même de mieux en mieux à chaque apparition. Il y a chez lui la même volonté pédagogique que chez Mélenchon, ce qui est déjà formidable au pays des enfumeurs et des professionnels de la langue de bois qui ont toujours tout compris mieux que les autres et qui ne nous apprennent jamais rien sinon qu'ils nous mentent et qu'ils nous volent. Pierre Laurent, de plus, est un homme intègre et ça se voit ! Son discours le reflète dans le sens où il n'utilise jamais de pirouette mais fait face à tous les arguments avec une équanimité qui en dit long sur le caractère extrêmement solide et probe qui est le sien. Bien sûr, Pierre Laurent est intelligent mais ça, on le savait déjà. Il lui manquait principalement de s'affirmer pour qu'on en prenne conscience. Le Front de Gauche a désormais 2 voies égales, celle de Jean-Luc et celle de Pierre. Entre nous, je verrais particulièrement bien Pierre Laurent en premier ministre d'un Jean-Luc Mélenchon !