02mai 13

Il fera bon et beau peuple dimanche

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Ici je donne des raisons supplémentaires de venir marcher dimanche. C’est-à-dire que je vous raconte les derniers cadeaux faits à la finance et les dernières muselières posées par les solfériniens sur la bouche de ceux qui veulent bien se laisser faire. Mais ces lignes sont une sorte « d’ordre du jour » adressé à tous ceux qui préparent avec détermination et méthode la mobilisation du 5 mai. D’abord je voudrais vous féliciter pour avoir tenu le choc. La brièveté du délai de convocation, la gêne de la période de vacances, les bisbilles locales parfois bien pénibles, rien ne vous a fait négliger votre devoir, rien n’a éteint votre engagement. Vous êtes sortis des tranchées avec efficacité. Tractages, boîtages, porte à porte même, tout a été couvert autant que possible. J’ai bien aimé la petite vidéo de nos camarades de Lozère, racontant la campagne d’un colleur d’affiche militant dans les interminables kilomètres d’une zone rurale du pays. Au final, le niveau de mobilisation des transports depuis les régions vers Paris est supérieur à ce qu’il était pour le 30 septembre dernier. Comme d’habitude la SNCF n’a fait aucune facilité. Son PDG, qui vante les low cost, continue d’exprimer son appartenance de caste anti-populaire et son hostilité viscérale contre nous, comme pendant la présidentielle. Pourquoi se gênerait-il ? S’il agissait autrement, Jean-Marc Ayrault et François Hollande pourraient le traiter aussi mal qu’ils traitent tout le monde à gauche. Etre de droite et hostile au Front de Gauche est une bonne recommandation aujourd’hui pour le pouvoir actuel. Naturellement vous ne tiendrez aucun compte de ces oukases. Prenez le train si cela vous est nécessaire pour venir le 5 mai.

De notre côté, au niveau national, j’affirme que nous avons aussi déployé une activité efficace. Non seulement par la présence médiatique épuisante, mais aussi par l’organisation de la production de matériels. Tout ce qui a été produit a été massivement utilisé. Deux millions de tracts, deux cent mille affiches, des centaines de messages de toutes sortes relayés de tous côtés, avec un bon niveau de circulation des initiatives spontanées et de leur relais partagés dans les réseaux sociaux. Et aussi, je mets à notre crédit au niveau national le travail de conviction qui a permis que se joignent à nous tant de personnalités si diverses et même d’organisations politiques et syndicales (oui, syndicales, comme l’UD CGT de Paris et la FILPAC CGT !), de sites internet (comme Acrimed), de journaux et de blogs. A tous ceux-là, d’ailleurs nous devons un salut complice. Car vous devez savoir que le pouvoir n’a négligé aucun moyen de pression pour les faire renoncer à leurs appels à participer nos côtés au 5 mai. Je dis bien : aucun. Même échec pour les maigres troupes supplétives rameutées par Daniel Cohn-Bendit contre Eva Joly et ses amis. Les courageux d’EELV qui ont choisi de co-organiser la manifestation avec nous ont redoublé d’activité. La seule déception sera venue des dirigeants socialistes « de gauche ». Ils avaient déjà été méprisés et humiliés par la direction de leur parti dans l’affaire de l’ANI, puis de façon plus outrageante encore dans celle de l’amnistie sociale. Le sommet est atteint quand pour la première fois dans l’histoire du PS le droit de présenter un texte alternatif leur a été refusé à propos de la prochaine convention du Parti Solférinien sur l’Europe. Pour autant ils ne se rebellent pas. Ils se montrent totalement aveuglés par un esprit de parti qui confine à la religiosité. En réalité beaucoup de leurs amis à la base, qui n’ont pas de mandat municipal à protéger, seront là. Et ceux-là nous importent autant et parfois davantage que leurs dirigeants si timorés, il faut bien le dire. 

Pour les dernières heures voici un peu de météo médiatique. J’annonce une grosse averse de mises en causes personnelles contre moi. Puis un déni de réalité dans les premières heures de la manifestation, puis un gros bidonnage de chiffres. Sans exclure une diversion de dernière heure…

Comme d’habitude notez les noms pour vous en souvenir. Et passez à l’ordre du jour.

Hollande cajole la finance

Les banquiers sont à la fête. Non seulement ils ne connaissent pas la crise mais ils sont choyés en période d'austérité. Au niveau européen la Banque centrale européenne vient de leur faire un nouveau cadeau sans contrepartie en abaissant à 0,5% le taux auquel elle leur prête de manière quasi illimitée. Au niveau français le ministre Moscovici a fait voter la loi bancaire la moins contraignante du monde développé comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer. En février, 75 économistes ont signé un appel dénonçant une loi qui "laisse libre cours aux activités spéculatives des banques et sauvegarde leur pouvoir".

Au comble de leur puissance, les banquiers ont aussi réussi pour l'instant à traverser l'affaire Cahuzac en préservant leurs activités dans les paradis fiscaux. Pourtant les méfaits de ces activités sont chaque jour plus éclatants : évasion fiscale, blanchiment d'activités illicites mais aussi prolifération des instruments spéculatifs les plus toxiques. Or les mesures envisagées par François Hollande contre ces activités bancaires dans les paradis fiscaux se sont considérablement allégées depuis la campagne présidentielle. Dans son discours du Bourget, François Hollande avait affirmé : "Aucune banque française ne pourra avoir de présence dans les paradis fiscaux". Abandonnée, cette proposition a été remplacée par une décision de « publier la liste des filiales dans les paradis fiscaux ». Une publication qui est un attrape-nigaud puisque ces filiales sont déjà bien connues. Au point que des rapports annuels en tiennent la triste comptabilité. Les banques françaises comptaient 547 filiales dans les paradis fiscaux en 2012. Une implantation en progression de 11% par rapport à 2011, puisque les banques françaises ont ouvert 53 nouvelles filiales rien qu'en 2012 dans ces trous noirs de la finance mondiale. Bien sûr, tout le monde a oublié que les mêmes banques avaient annoncé en 2009 la "fermeture" de leurs filiales dans les paradis fiscaux. 

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Signe supplémentaire de leur impunité, les financiers français ont décidé de s'octroyer en 2012 de copieuses augmentations de salaires. Le mieux payé d'entre-eux, le patron d'Axa, Henri Lacroix de Castries, a empoché une rémunération de 3,22 millions, en hausse de 8%. Cela représente 244 années de SMIC. Juste derrière lui, le patron de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé a reçu 2,87 millions, soit 217 années de SMIC. Il s'est octroyé une augmentation de 42%. Alors que les bénéfices de la BNP sont en hausse de 8%. Sa paye augmente donc 5 fois plus vite que le résultat de la banque. Cette générosité récompense peut-être un autre exploit de son établissement : celui d'être le champion français de l'activité bancaire "off shore", avec 360 entités ouvertes dans les paradis fiscaux.

L'impunité des banquiers est telle qu'ils s'octroient des augmentations même quand leurs banques voient leurs résultats s'effondrer. Frédéric Oudéa le patron de la Société Générale s'est ainsi augmenté de 30%, avec une part variable de sa rémunération qui s'est même envolée de 70%. Alors que le bénéfice de la banque a chuté de 67%.

La fête des financiers ne concerne pas que les banques. Les entreprises du CAC 40 ont par exemple décidé de relancer massivement les plans de stock-options. 18 d'entre elles ont prévu pour 2013 des enveloppes de stock-options pour un total de 700 millions d'euros. A ce sujet aussi les propositions présidentielles de Hollande sont enterrées. Lors du discours du Bourget, il avait en effet affirmé : "Les stock-options seront supprimées". Non seulement elles ne sont pas supprimées mais elles s'étendent même à des entreprises dont les actionnaires prétendent qu'elles sont en difficultés financières. C'est le cas de PSA dont la direction invoque ses énormes pertes pour justifier 11 200 suppressions d'emplois, dont la fermeture des usines d'Aulnay et Rennes. Les mêmes difficultés sont aussi avancées pour lancer des négociations en vue d'un accord sur la compétitivité qui contraindrait un peu plus les salaires et les conditions de travail. On voit au demeurant que ces fameux accords de compétitivité ne permettent pas du tout de sauver des emplois. Cela devrait faire sérieusement réfléchir les sénateurs de gauche qui doivent rendre leur vote final le 15 mai sur la loi qui transpose l'accord Made in Medef qui autorise ces accords de régression sociale. Comble du cynisme et de l'hypocrisie, la direction de PSA a proposé au même moment de réserver 30 millions d'euros pour verser des stock-options à ses dirigeants. Et 300 millions pour racheter ses propres actions, afin de soutenir le cours boursier de l'entreprise. Et là aussi ce sont des évadés fiscaux qui sont à la manœuvre, puisque la plus grosse partie de la famille Peugeot, principal actionnaire de PSA s'est enfui en Suisse. Là aussi ces abus sont commis en toute impunité vis-à-vis du gouvernement. Celui-ci a pourtant accordé 7 milliards d'euros de garantie à la filiale financière de PSA, sans aucune contrepartie utile en matière d'emploi et de production. Pourtant le nouveau Commissaire général à l'investissement, Louis Gallois, siège désormais au conseil d'administration de PSA. Peut-être expliquera-t-il un jour en quoi les stock-options, les rachats d'actions et les suppressions massives de postes dans la recherche & développement peuvent contribuer à la relance de "l'investissement", mission dont Gallois est chargé.

Non seulement le gouvernement n'affronte pas la finance mais il invente même de nouveaux cadeaux en sa faveur. Avec ses annonces en faveur des plus-values de ventes d'actions, Hollande a fait encore plus fort lundi 29 avril que Copé avec sa fameuse niche favorable aux grands groupes. Notons d'emblée qu'il s'agit d'un nouveau "geste" de Hollande en faveur des actionnaires. Ils sont incessants depuis la fameuse visite pléthorique du gouvernement à l'université d'été du Medef en août dernier. Mais pas un geste n'est en vu en direction des salariés.

Pourtant acceptés au départ par les socialistes, l'amnistie sociale et l'interdiction des licenciements boursiers sont désormais combattus par les solfériniens avec l'aval de Hollande. Ses annonces de lundi montrent à quel point il ne comprend rien à l'entreprise. Avec ses annonces sur les plus-values, il réduit l'entreprise à ses actionnaires. Il passe ainsi à côté du collectif humain que représente l'entreprise à travers les qualifications des travailleurs et le capital productif qu'elle mobilise en technologie et en machines. Selon la même logique que celle du pacte pour la compétitivité, Hollande ne parle qu'aux actionnaires. Il a annoncé une réduction massive de l'imposition de leurs plus-values de ventes d'actions. Jusque-là ceux-ci avaient droit à 20% d'abattement au bout de 2 ans de détention des actions et 40% au bout de 6 ans. Ces abattements passent à 50% au bout de 2 ans et même 65% au bout de 8 ans de détention. Ce régime conduit à étendre à tous les actionnaires, la logique de la niche Copé qui profitait jusque-là uniquement aux plus-values réalisées par les grandes entreprises. Cela profitera notamment aux plus-values sauvages en "LBO", dont les actionnaires entrent et sortent des entreprises au bout de deux ans en compromettant leur développement productif à long terme.

Sous couvert d'égalité d'imposition des actionnaires, ces mesures vont encore creuser l'inégalité de taxation entre le capital et le travail. Dans mon débat face à Cahuzac de janvier dernier, j'avais pointé que les dividendes, l'autre grande source de revenus des actionnaires avec les plus-values, bénéficiaient déjà grâce au gouvernement d'un abattement de 40%. Alors que les salariés ne bénéficient que d'un abattement de 10%. Loin d'être remis en cause comme le proposait Hollande pendant la campagne présidentielle, le privilège fiscal du capital est donc fortement renforcé par ces nouvelles mesures. Le leader des fameux "pigeons", le multi-millionnaire et exilé fiscal Carlos Diaz a d'ailleurs twitté des félicitations à Hollande : "Job done : François Hollande courtise le monde des affaires par des baisses d'impôts".

En choyant les actionnaires, le gouvernement ignore complètement le cancer financier qui ronge aujourd'hui la production en France. Comme je l'ai déjà expliqué à plusieurs reprises, ce n'est pas le prix du travail qui compromet la production et l'emploi en France. Mais le coût du capital. Les dividendes qui rémunèrent les actionnaires des entreprises ne représentaient que 3% de la richesse créée en 1982. Ils en représentent désormais plus de 9%. Cela représente une ponction supplémentaire de 120 milliards par an que le capital prélève sur l'économie. Si cette somme était distribuée en masse salariale, elle permettrait de payer plus de 4 millions de salariés au SMIC. Si elle était prélevée en impôts, elle suffirait à combler le déficit de l'Etat et à payer deux fois et demi les intérêts de la dette.

Notre critique du coût du capital n'est pas seulement théorique. Le Front de Gauche avance toute une série de propositions pour définanciariser l'économie. Le Pôle financier public que nous proposons de créer permettrait de réduire la dépendance des entreprises face aux marchés financiers. Et de financer réellement l'investissement productif au service de la bifurcation écologique de la production. J'ai aussi proposé que les pouvoirs de vote des actionnaires soient fortement modulés en fonction de la durée de détention des actions. Cela permettrait de briser le pouvoir néfaste des fonds spéculatifs sur les entreprises. La fin de la cotation en continue des actions serait aussi une mesure de salubrité économique, pour que les marchés soient remis au même rythme que la production réelle. Un nouveau droit de réquisition publique devrait aussi permettre d'empêcher le pillage d'une production stratégique pour le pays par des actionnaires voyous. Un autre remède au cancer financier serait de développer la propriété sociale des entreprises quand les salariés le souhaitent. C'est le sens du droit de reprise en coopérative que nous souhaitons reconnaître aux salariés, avec droit de préemption sociale en cas de cession de l'entreprise par ses actionnaires.

Hollande pense-t-il dissoudre le PS ?

Après avoir dit qu’il n’était plus socialiste, François Hollande pense que son parti ne doit plus l’être non plus. C’est pourquoi il vient de corriger le texte d’orientation de ce dernier et d’interdire le droit de la minorité de présenter un document alternatif. Au PS donc, le débat sur l'Europe est interdit. C'est ce qu'a docilement accepté le bureau national du parti solférinien mardi 30 avril sur ordre express de l’Elysée. Une première dans l’histoire de ce parti. Une étape supplémentaire dans sa déchéance en parti démocrate à l’italienne.

Les membres du PS devaient discuter de l'Europe. Ils organisent une convention sur le sujet le 16 juin. Le texte-unique officiel est très fade. Il a été bien purgé. Une version provisoire avait fuité dans Le Monde de vendredi 26 avril. Ce premier texte avait été écrit par Jean-Christophe Cambadélis. Il critiquait "l'intransigeance égoïste" d'Angela Merkel, décrite en "chancelière de l'austérité". Ces critiques étaient parfaitement fondées. On a cru un instant que le PS nous rejoignait dans la critique du prétendu modèle allemand et de l'impasse dans laquelle Mme Merkel conduit toute l'Europe. J'en profite pour dire que ceux qui sont intéressés par le sujet peuvent retrouver l'ensemble de mes textes sur ce thème puisque je les ai regroupés en un seul document.

C'était d'autant plus vrai que ce texte arrivait deux jours après la sortie du président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone contre la droite allemande. Déjà dans « Le Monde », il avait appelé à une "confrontation" avec la droite allemande. On pouvait se demander si les lignes n'avaient pas un peu bougé. Patratas ! Sitôt le document provisoire connu, les solfériniens sont montés en ligne pour servir de bouclier à Mme Merkel et à son gouvernement conservateur. Michel Sapin a tiré le premier : "Le terme de confrontation, qui a été utilisé ces derniers jours, est un terme totalement inapproprié, inadapté. C'est-même un contre-sens dans la relation. Si on veut le débat, il faut éviter les mots qui blessent". Il a été suivi par Pierre Moscovici : "L'idée qu'il faudrait une confrontation avec l'Allemagne est fausse et totalement contre-productive. (…) Ce n'est pas en entrant dans une logique de dénonciation, de stigmatisation ou de rupture que l'on peut espérer faire avancer les choses." Enfin Manuel Valls a été le plus ridicule. Il a dénoncé "des propos irresponsables, démagogiques et nocifs. Il ne peut pas y avoir de recherche d'un bouc émissaire qui aurait le visage d'Angela Merkel. Si elle gagnait les élections en septembre, que ferions-nous ? Nous déclarerions la guerre à l'Allemagne ?". Oui c’est ça, Manuel Valls, tu as bien compris : Claude Bartelone veut déclarer la guerre à l’Allemagne ! Comme il est subtil et modéré ce Valls ! Ce n’est pas lui qui oserait parler de « balai » ou d’une « outrance » de cette sorte ! Jean-Marc Ayrault voulait probablement dire la même chose en vantant "l'amitié franco-allemande" dans deux tweets en français et en allemand. Comme si le débat sur la politique économique en Europe était une question d'amitié entre les peuples !

Les solfériniens veulent tuer le débat. Dès le samedi, Jean-Christophe Cambadélis a rétropédalé. Il a fait retirer du texte toutes les références contre Angela Merkel. Moins de 72 heures après avoir fait semblant de crier très fort, le PS est rentré dans le rang. Peut-être craignait-il qu'on lui fasse remarquer en Allemagne comme en France qu'il applique en France une politique très proche de celle d'Angela Merkel.

Le débat est impossible au PS. Les solfériniens verrouillent. C'est ce qu'ils ont fait de manière brutale. Le courant d'Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Liennemann en a fait les frais. Il voulait déposer un texte alternatif à celui de la direction du PS sur l'Europe. Depuis des mois des tractations avaient lieu avec le reste de la « Gauche » du PS, les Hamon-Emmanuelli. Il s’agissait de faire un texte commun. « Pas question ! » a rugi Hollande, « pas de ministre sur une ligne anti Europe ». Les Hamon-Emmanuelli ont pleuré très fort. Ils ont dit « mais Les autres vont maintenir un texte et nous allons être marginalisé dans la « gauche » du parti ». Très bien a dit Hollande et il a convoqué Harlem Désir : « Pas de texte du tout face au tien ! » a-t-il ordonné. Pour la manœuvre de congrès personne n’est plus fort que Hollande ! Lienemann et Maurel sont donc grossièrement et contre les statuts de leur parti privés de l’occasion qu’ils préparaient et attendaient depuis six mois.

Leur texte faisait quatre propositions. La gauche du PS proposait de "stopper immédiatement les politiques d’austérité, suspendre le pacte de stabilité, avec la marche forcée vers la réduction des déficits publics à 3%". Maurel et Lienemann proposaient ensuite "une relance écologique et sociale avec un grand emprunt et un budget communautaire en augmentation. C’est pourquoi ils demandent aux eurodéputés socialistes français, de voter contre le budget de l'UE 2014 et 2019". Leur texte demandait aussi "un changement radical de politique monétaire, mettant fin à la surévaluation de l’Euro ainsi qu’une modification en profondeur du rôle, des missions, des interventions de la BCE. Elle doit prêter directement aux Etats". Enfin, ils demandaient que le gouvernement "refuse d’ouvrir les négociations en vue du traité transatlantique" de libre-échange que prépare la Commission européenne. On le voit, ce texte reprend plus ou moins plusieurs propositions du Front de Gauche. Le vote à son sujet aurait ouvert un espace politique commun entre la gauche du PS et nous. Hollande l’a vu. Il a coupé court.

Le texte n'existe plus. Bien sûr, il existe toujours au sens littéraire. Mais politiquement, il est mort-né. Les solfériniens ont interdit qu'il soit soumis au vote des adhérents comme texte alternatif à celui de la direction du PS. Après avoir caporalisé le parlement dans le débat sur l'Accord MEDEF, les solfériniens caporalisent leur propre parti ! C'est pourtant une règle de base de la démocratie que de pouvoir choisir entre deux orientations. Au PS, ce n'est plus possible. On connaît le résultat : démoralisation et division.

Bien sûr, le fonctionnement interne du PS ne nous regarde pas. Nous n'en sommes pas membres. Mais cet épisode intéresse toute la gauche. Il en dit très long. On voit avec cet épisode qu'être « raisonnable » avec les solfériniens et « ne pas parler trop fort », « respecter les règles », ne mène nulle part qu’à la honte et au ridicule. Pour les solfériniens, c'est toujours trop. Cette stratégie de l'aiguillon repose sur l'idée qu'en parlant tranquillement, poliment, on arrivera à convaincre, ou au moins qu'on arrivera à un compromis avec les sociaux-libéraux.

Cette ligne n'est plus opérante. Elle ne permet plus d'obtenir rien. La seule réponse des solfériniens est le mépris et le coup de force. Dès lors, la seule chose qu'ils comprennent, c'est le rapport de force. Et ce rapport de force ne peut plus se construire dans le PS. Ce parti est totalement verrouillé. Il doit donc se construire ailleurs. C'est le sens de la création du Parti de Gauche puis du Front de Gauche. Et il doit se construire au grand jour, pour résister aux arrangements de couloirs. C'est le sens de la grande marche de ce dimanche 5 mai. Tous ceux qui veulent que le débat sur l'Europe et l'austérité ait enfin lieu à gauche et dans le pays savent à quoi s'en tenir. S'ils le veulent vraiment, il faut venir à la Bastille à 13h30 dimanche. Nous l'imposerons par nous-mêmes. Par notre nombre.

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519 commentaires à “Il fera bon et beau peuple dimanche”
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  1. Leo dit :

    L'excitation monte avant cette marche du 5 mai, je serai là en tout cas de mon côté, pour vous soutenir dans ce combat pour une 6ème république, et plus largement, pour fêter les un an de Hollande en lui montrant qu'il y a un peuple de gauche qui existe, à qui il doit son élection, et que nous n'accepterons pas indéfiniment cette politique de "droite complexée" comme dit très justement Lordon. Vous pointez les derniers renoncements, le bilan des un an est plus largement accablant. Il a été fait ici, et par d'autres comme Lordon justement qui appelle à brandir des balais dimanche, ou Mauduit dans "L'étrange capitulation". Cet autre article très intéressant rappelle quant à lui à quel point nous n'attendions rien de cette gauche, et à quelle point ils ont quand même réussi à nous surprendre, en allant si loin du côté des patrons et du capital. Il appelle aussi à de vraies alternatives, et je crois que le sens de la marche de dimanche est celui là aussi, montrer que le TINA n'est pas une fatalité.

  2. pmjtoca dit :

    L'évolution du parti dit PS est effrayante. Elle décrit l'évolution dangereuse des institutions de cette Vème République. Une bonne Constituante est urgente, si elle peut permettre d'enclencher la grande "aération" de printemps. Lors de sa tenue, il faudra bien penser le rôle et les statuts de ces partis qui ne sont plus guère représentatifs comme vous le démontrez ici.
    Que cette marche de ce dimanche 5 Mai, soit le premier pas de notre révolution citoyenne.
    Vive la nouvelle République Eco-Sociale, vivement la VIème.

  3. MaxO dit :

    Je ne pourrai être présent dimanche mais mon coeur sera avec tout nos camarades. Vive la Sociale !

  4. Terre de Gauche dit :

    Je ne serai pas au rendez vous de ce dimanche... mille fois hélas ! Dur dur de faire des choix mais le travail, les enfants et le reste m'oblige à rester chez moi. Je suppose que je ne suis pas le seul dans cette situation mais j'ai fais mon max pour motiver les amis dont une partie vont faire le déplacement. Bref, je serai un peu avec vous à travers eux. Je ne lâche rien et je vous remercie de l'énergie que vous mettez dans notre combat. Fraternité camarade.

  5. citoyen dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Ce que tu dis du PS devrait te faire réfléchir à une proposition pour la Constituante. Préférer des assemblées primaires avec mandatés pour le niveau national, révocables. La proportionnelle c'est priver le peuple de sa voix, confisquée par des partis pourris. De plus on ne peut révoquer un député élu à la proportionnelle sur une liste. La VIème République devra fixer des règles démocratiques précises, y compris pour les entreprises, les assos et les partis
    Enfin, aux municipales, que les élus FdG s'engagent à respecter dès le départ le RIC et le référendum révocatoire, bref, commencer à s'appliquer soi-même les principes défendus !
    PS: penser à demander à la FASE d'exclure la Maire de St Ouen, ça pue.

  6. dedifun29 dit :

    Bonsoir Jean Luc, dimanche, je ferai partis des très nombreux camarades, les indicateurs sont encourageants, dans de nombreuses régions les cars sont remplis, dans d'autres, des cars supplémentaires ont été commandés.
    Dimanche, nous serons nombreux à marcher vers la 6ème !
    On ne lâche rien...

  7. gerald rossell dit :

    Ici, mobilisation sans comparaison possible avec celle de septembre.
    Si nationalement, la proportion est la même, l'objectif sera magnifiquement atteint.

  8. V. M. dit :

    Je suis un militant PCF et je serais avec vous Jean-Luc. Beaucoup de problèmes pour monter à Paris. J'étais décidé et au dernier moment la compagnie des camarades que je connais ne montent pas non plus (une défection en provoque une autre) car j'ai peur d'être isolé (ne connaissant personne) même si ce sont des camarades ! Et vive la 6ème république !
    Bonne journée dimanche 5 mai 2013 ! N'oubliez surtout pas les balais !

  9. jaco13 dit :

    Pour ceux qui ne peuvent pas assister physiquement à la marche citoyenne de dimanche 5 mai je propose qu'il y ai une pétition de soutien à cette marche afin de montrer la puissance de ce mouvement.

  10. regis garnichat dit :

    Salut les camarades,
    Cahuzac, c'est 600K€, Gueant 500K€, le fils à Fabius se paie un appartement à Paris pour 7,5 M€ tout en étant pas imposable, moi je paie des impôts mais ne peux même pas acheter une maison à 100K€.
    On nous martèle qu'il n'y a plus d'argent dans les caisse de l'état. Mais c'est normal, ce sont eux qui le volent. A eux trois c'est déjà 8,6 M€ à récupérer pour rembourser la dette. Et dire qu'en ce moment tous les médiacrates véreux sous la houlette du PS et de la droite tapent à tour de bras sur Jean-Luc Mélenchon au bénéfice du FN. Ils se font dessus à l'idée qu'il monte en puissance notre Front de Gauche.
    Surtout on ne lâche rien !

  11. Boris Yarko dit :

    D'après le blog de Gérard Filoche, le texte de l'aile gauche du PS sera néanmoins soumis au vote des militants sous la forme de deux amendements au texte (unique) de la direction du parti.

  12. michèle d dit :

    Bon moment sur mediapart merci les vrais journalistes. RDV le 5

  13. jean ai marre dit :

    Merci Jean-Luc et bravo à Médiapart

  14. Bamak dit :

    Aucune possibilité pour moi de venir à Paris ce dimanche ! Je regarderai votre discours sur ce blog (TV bannie chez moi depuis 7 ans sans regret) dans la nuit, lorsqu'il sera publié.
    Je pensais en écoutant votre intervention DPDA, vous parliez de bombe atomique et/ou militaire. Pour la dette on ne pourrai pas inventer un terme de type "bombe atomique financière" (bombe F) ? Des fois j'aimerai être Islandais. Résistance !
    A bientôt !

  15. teresa dit :

    De plus en plus des électeurs PS viennent me dire qu'ils ont honte de ce parti et me demandent des explications de ce Front de gauche. Ils en sont même à vous écouter à la Télé et en discutent. S'ils ne vont pas le 5 à la marche, ils regarderont et s'y intéressent enfin ! Le vent tourne du bon coté et la meute cherche la faille pour nous faire barrage. C'est tellement visible leur soutien aux Nantis que ça fait monter leur révolte. Pas besoin de les moraliser. Le 5 Mai sera révélateur.

  16. SL? dit :

    Quel bonheur que ce débat sur Médiapart où Jean-Luc Mélenchon peut enfin expliquer tranquillement la profondeur de sa pensée politique ! A voir... et revoir (pour les gourmands de références tant culturelles qu'historiques, de récits humains et d'appels à la responsabilités individuelles pour le bien commun). Un grand merci pour cette soirée de haute volée et au plaisir de vous retrouver dimanche !

  17. Colette dit :

    Bravo, enfin une émission, avec des journalistes dignes de ce nom. Cela fait du bien de voir Jean-Luc Mélenchon, qui a pu être interrogé sans agression, sauf un petit dérapage par une journaliste, au sujet des présences de J-L Mélenchon, au parlement Européen.
    A demain matin chez Bourdin. Bon courage Jean Luc, prends soin de toi. On est fière de toi
    Colette

  18. Boris Yarko dit :

    Sur le site de Maintenant, la gauche (dernier courant actif de l'aile gauche du PS), on peut lire les 4 amendements qui seront soumis au vote des militants en remplacement du texte qu'ils n'ont pu présenter.

  19. pastore04 dit :

    Bonsoir.
    Je viens de voir l'émission avec Jean-Luc Mélenchon sur Médiapart. C'était du pur bonheur. Enfin une emission avec un vrai debat de fond. Je retiendrai l'agitation de Durand dans son fauteuil. Puis cette belle lecon de politique. Je me sens un peu plus instruit a chaque fois. J'ai aussi aimé la fausse froideur de la journaliste que Jean-Luc a fini par faire rire.

  20. champa10 dit :

    Attention, un tsunami humain déferle sur Paris pour le 5 mai 2013, pour notre 6ème république. On lâche rien. Un grand bravo a Médiapart, avec une grande écoute merci.

  21. Isabel .T dit :

    Quel talent ! Pour une fois que vous avez la parole deux heures. Merci à Médiapart. Oui à la justice et au bonheur pour le monde entier. Merci Jean Luc pour l'espoir que je retrouve en vous écoutant à chaque fois !

  22. Pierre Pifpoche dit :

    Moi, je chausse du 42, aussi... et je serai à la Bastille à 13h30 le 5 mai.
    Mais quelles ques soient nos pointures, retrouvons-nous tous ensemble, tous ensemble pour la 6è République, contre le règne exclusif de la finance et des financiers, contre l'austérité et pour le progrès social, économique, écologique et culturel !

  23. Papa dit :

    Enfin une vrais émission avec des journalistes d'un grand sérieux. Nous venons de vivre un grand moment d'éducation populaire. Merci à Eddy et ses collaborateurs de Médiapart pour ce grand moment. Osons espérer que Bourdin était à l'écoute pour qu'il en soit inspiré pour demain matin. Merci Jean-Luc pour ce grand moment. Et à Dimanche!

  24. michèle d dit :

    @Isabel.T
    Pour moi c'est pareil c'est d'abord l'espoir et la dignité que tes paroles m'ont redonnées. Nous (le peuple Français) sommes un peuple éduqué. C'est l'argument que je me délecte d'utiliser pour contrer le poison des médiacrâtes.

  25. pedro dit :

    Oui à la 6e République, oui à l'assemblée constituante. Mais si on veut que le peuple s'empare de sa constitution, il faut évoquer le tirage au sort comme moyen de choisir les représentant du peuple à l'assemblée constituante. Outre les avantages, discutés ailleurs, d'une telle assemblée, beaucoup plus représentative qu'une assemblée désignée par une élection, cet argument aurait l'avantage d'intéresser tout un chacun à la question. Je suis sûr que cette idée serait reprise (sûrement au départ comme une chose d'un peu saugrenue - j'imagine bien Pujadas expliquer le tirage au sort au JT !) dans les médias, et les gens se sentiraient obligés d'y réfléchir, parce qu'ils se diront : "Ah ben si c'est par tirage eu sort, ça pourrait bien être moi ! Il faudrait mieux que je m'y intéresse un peu, au cas où ça me tombe dessus." Et là c'est gagné !

  26. micmousse dit :

    Sur Médiapart, un grand moment. En tout cas ce très haut niveau de politique m'a fait du bien... et du mal car la dernière fois que j'ai regardé Mélenchon lors d'un meeting, j'ai eu du mal à m'endormir en repensant à toutes les portes du possible et du faisable qu'il avait ouvertes.
    Le 5 mai, je marche, je résiste, je réclame une constituante puis la 6eme république, je vis.

  27. albireve dit :

    La supériorité politique, intellectuelle, culturelle de J-L Mélenchon est scandaleuse. Ce scandale est une injonction à réfléchir.

  28. michelle dit :

    Merci à Médiapart pour cette belle soirée avec vous Monsieur Mélenchon, c'est ça le vrai journalisme, bravo !
    Bon courage pour cette fin de semaine hyper média, prenez soin de vous Jean Luc. De tout coeur et en pensées pour le 5 mai depuis le 66.
    On lâche rien, non ! non !

  29. poncin dit :

    Merci Médiapart pour ce moment inoubliable ! Entendre Jean-Luc qui nous parle avec son cœur avec ses tripes. J'espère pour ceux qui n'ont pas encore compris qu'il est notre seul espoir pour le changement que nous attendons tous.

  30. Citoyen18 dit :

    Très bonne prestation ce soir. Demain matin BFMTV sera aussi dense ? En tout cas on ne pourra pas dire que les gens ne savais pas. Aller à dimanche place de la Bastille.

  31. Diogene dit :

    Comme il est agréable de pouvoir enfin écouter la voix du FdG !
    Vraies questions, vraies réponses approfondies, à diffuser sans modération autour de nous tous pour faire connaître le vrai visage du FdG que la sphère médiatique dissimule au grand nombre par peur. J'ai un coup de chapeau à donner pour le beau travail d'équilibriste que nous a donné Mr Durand, la méthode Coué à l'état pur, heureusement que les militants sincères d'EELV ont leur libre arbitre, ils seront bien accueillis parmis nous, car nous sommes de la même famille. Qu'il ose avancer qu'il viendrait le 5 si JL se décidait à entrer au gouvernement montre surtout que le pouvoir éloigne des idées et fait souvent perdre le courage qu'il faut garder pour défendre ses idéaux. Le changement viendra de nous, du nombre, le soleil devrait être du rendez vous le 5, ca nous changera de cette grisaille sans fin, vive la vie, la vraie !

  32. micmousse dit :

    Dans le jeu de Nagui sur France 2 tout le monde veut prendre sa place (aucun sous-entendu sur le gouvernement Ayrault), la question était : "A quel capitaine Mélenchon a-t-il comparé F Hollande ?"
    Le candidat n'a pas su répondre (pédalo) et bien naturellement il a répondu Titanic, ce qui prouve 2 choses
    1) que la TV s'intéresse de plus en plus à Mélenchon pour en proposer des paroles lors de jeu de connaissances générales
    2) que même si les citoyens ne s'intéressent pas à la politique, ils se rendent bien compte du désastre ou nous entraine la politique libérale de droite de ce gouvernement Hollande [...]

  33. CALLIER13 dit :

    Du grand Mélenchon, comme à son habitude, cet homme a un talent fou ! C'était un bon débat comme le précédent sur Médiapart, que je remercie au passage pour son invitation. A demain sur RMC, et surtout à Dimanche !

  34. rayana dit :

    @vm8
    Tu peux peut être trouver un co-voiturage, tu feras connaissance avec d'autres têtes dures. En plus il va faire beau.
    Sur médiapart ce soir, un bon moment de journalisme politique, de bonnes questions et des réponses qui élèvent la pensée. Du bon Médiapart, du grand Mélenchon !

  35. Paul dit :

    Vraiment super l'émission en live de Médiapart ce soir. Bravo Jean-Luc. Un débat long, calme et construit. Que ça fait du bien...

  36. marc dit :

    le 1er mai je suis tombé par hasard (en regardant twitter) sur le "texte" version Filoche. Enorme éclat de rire de ma part. C'est un peu comme si au PG quelqu'un présentait une motion pour privatiser la Poste et EDF. Ou si à l'UMP, il y avait une motion pour le SMIC à 1700 EUR et la collectivisation des moyens de production. Ou si au FN, quelqu'un promouvait le libre échange et la régularisation inconditionnelle de tous les sans-papiers.
    Dans de tels cas, il me semblerait normal que l'on prie les importuns d'aller voir ailleurs. Un parti n'est pas un fourre-tout. Les électeurs ont besoin d'une certaine lisibilité pour se déterminer.
    Si les Filoche and co avaient un peu d'honnêteté intellectuelle, ils devraient comprendre d'eux-mêmes. Comme ils ne le font pas, leur intention est de brouiller les pistes...

  37. SL? dit :

    Pauvre Pascal Durand s'essayant à pointer des divergences qu'il n'avait pas sur le fond... et qui s'accroche à la forme (participer au gouvernement ou pas) ! S'il lit ce blog, qu'il sache que certains compatissent de ce grand écart douloureux qu'il s'obstine à vouloir tenir. Marcher avec nous, auprès d'Eva Joly et ses amis d'EELV, pourrait sans doute lui redonner l'élasticité et la souplesse nécessaires afin de mettre en place la 6ème République qu'il appelle de ses voeux.

  38. Francine dit :

    Merci à Mediapart et à ses invités pour ce grand moment de pédagogie politique, d'éducation populaire. Un grand moment où Jean Luc Mélenchon a enfin pu développer avec brio (comme toujours) sa conception de la 6ème République. Ca fait chaud au coeur !

  39. jihel dit :

    Bravissimo Jean-Luc
    Excellent comme toujours

  40. Magda Corelli dit :

    Quel niveau ces deux heures et demi de Médiapart ! Merci à tous.
    L'indignation m'est venue lorsqu'un journaliste a rapporté à Jean-Luc Mélenchon les propos d'un proche de François Hollande le concernant. Pauvre type ! Je n'en dis pas plus. Je ne risque pas de la manquer cette marche le 5 à Paris. Ce n'est plus la marche de Jean-Luc Mélenchon, c'est la marche de l'écoeurement. Les pauvres gens qui ont voté FH dès le ler tour, qu'ils rentrent sous terre car ils nous ont obligé à faire de même au 2ème. J'en suis parfois malade mais je vois quand même une chose positive. Tout le monde peut les voir tels qu'ils sont ces solfériniens !
    C'est aussi la lecture du billet de Jean Luc Mélenchon qui me met dans cet état de colère et me donne la rage de les combattre. Nous serons nombreux dimanche, les médias pourront raconter ce qu'ils veulent mais dans leur fort intérieur ils sauront.

  41. jnsp dit :

    Sur le coût du capital, je n'ai plus les chiffres mais il faudrait incorporer le coût du capital emprunté aux banques par les entreprise qui est à la fois payé par les entreprises et par l'état sous forme de réduction d'impôts ; sans oublier les emprunts faits à des filiales dans des "zones fiscales favorables" qui permettent d'exporter les profits.
    Toutes ces dépenses retombant évidemment sur nous.

  42. Jacsparow dit :

    Ce soir, sur Médiapart, une performance de haute volée, presque parfaite, juste cette petite montée de regime quand à la presence de Jean-Luc Mélenchon au parlement européen. Ultime tentative de P. Durand pour vous faire rentrer au gouvernement, mais notre porte voix a eu la reponse qu'on attendait de lui. Vivement que le lien de l'émission soit disponibl pour diffusion.
    Rassurez moi, Pujadas fait-il la même profession que E. Plenel ?
    Que le 5 mai soit une réussite et un commencement pour un changement radical. VIème république vite !

  43. Marc dit :

    Puis-je évoquer ici la chronique d'une boutique inoccupée dans le Xeme arrondissement de Paris, bien placée, pas loin du métro.
    A l'annonce du 5 mai, sa vitrine se voit couverte par les affiches du FdG. Bon, rien de plus normal.
    Quelques jours plus tard, les affiches sont recouvertes par celles d'EELV, qui nous parlent du gaz de schiste et pas du 5 mai. C'est vrai que c'est un scandale, mais ils auraient pu les mettre à coté et pas juste dessus celle du FdG.
    Le temps passe, et le NPA arrive pour appeler au 1er et 5 mai. Ils recouvrent celles d'EELV, ouf. Je remarque notamment l'appel aux électeurs de la commune de Paris. Sa lecture pourrait être utile si une constituante se mettait vraiment en place.
    Malheureusement, 2 jours plus tard, elles disparaissent, recouvertes par des hideuses vantant un groupe de rap et son prochain album. Peut-on penser que les solfériniens rachètent les stocks inutilisés des maisons de disques ?

  44. Salem dit :

    Pas besoin de raisons supplémentaires, il yen a assez comme ça, et d'abord le mal que vous vous donnez pour expliquer. Des amis qui avaient voté FH au 1er tour, et même Bayrou, viendront dimanche. Allez, c'est le moment de mettre la pression et de ne pas la relâcher. Le 5 mai ne doit pas rester sans prolongements, les gens attendent de nous que nous prouvions que nous sommes décidés, avant de s'engager. Il faut des mots d'ordre, des consignes d'action, "A bas l'austérité" n'a pas de portée pratique.
    Pour ne pas être dé(sin)formé, arrêtez de regarder le Journal Téléguidé !

  45. Dauphinoise dit :

    Un grand bravo et un grand merci à Mediapart pour cette soirée. Enfin du beau, du grand journalisme comme il en faudrait plus. Pujadas, Calvi et les autres, prenez-en de la graine.
    Et quelle leçon de politique non politicienne nous avons vue ce soir ! Merci.

  46. Red@rt (13) dit :

    @ JACSPAROW,
    Je te rassure, il ne font pas le même métier. Edwy Plenel est journaliste, Poujadas est présentateur télé.

  47. Gabriela Balkey dit :

    A Médiapart, cest ca ce que j'appelle la perfection d'un interview politique, de deux cotés, débat inclus. Tout y était, tout, meme ton indignation a propos de la présence parlementaire, parfaite ! Je n'ai qu'a te dire que je voudrais l'avoir soustitré en espagnol, cela serait impostantissime par rappor au moment de decitions politiques nécessaries ici en Uruguay.
    Merci. Ah, si on arrivait a etre aussi claires dans les autres médias. Mais c'est mission imposible je crains. Mais bon, encore il y a des journalistes en France, comme quoi, non, pas tous pourris, mais quelques uns.
    PS: D'un coup, Demorand est apparu comme quelqu'un plein des bonnes intentions, mais tellement naïf que ca fait de la peine. C'est question de temps, patience.

  48. Maryse dit :

    Merci pour ces deux heures de haut niveau, vous entendre dans des moments comme celui-ci a l'art de nous rendre intelligents, juste à vous écouter. Merci à Médiapart d'exister et d'offrir cette qualité de débats.
    Lorsque vous avez un espace d'accueil de cette qualité, vous surpassez tout discours jamais entendu par ailleurs, c'est juste du bonheur, vous inspirez un profond respect, vous éclairez les esprits, vous redonnez le goût de penser, vous pansez les désespoirs.
    Pour que le 5 mai ne soit qu'une première pierre sur ce chemin à venir, nous avons tous du boulot pour faire entendre ces pensées amenées ce soir avec une âme splendide. Le ton de vos échanges avait cette couleur des respects mutuels, même dans les différences, ces discours intelligents dont nous manquons tant. Mille merci et à dimanche !

  49. LOUIS dit :

    Lien pour visualiser l'interview de Jean-Luc Mélenchon sur Mediapart de ce jeudi.

  50. Stéphane dit :

    Je ne le félicite pas Durand pour sa prestation. C'est la méthode Attali : je fais le respectueux d'un débat approfondi, je félicite mon interlocuteur pour ses qualités... et je lâche une vacherie de parfaite mauvaise foi, à la fin, en pratiquant l'amalgame Vème VIème. C'est un salopard !


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