02mai 13

Il fera bon et beau peuple dimanche

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Ici je donne des raisons supplémentaires de venir marcher dimanche. C’est-à-dire que je vous raconte les derniers cadeaux faits à la finance et les dernières muselières posées par les solfériniens sur la bouche de ceux qui veulent bien se laisser faire. Mais ces lignes sont une sorte « d’ordre du jour » adressé à tous ceux qui préparent avec détermination et méthode la mobilisation du 5 mai. D’abord je voudrais vous féliciter pour avoir tenu le choc. La brièveté du délai de convocation, la gêne de la période de vacances, les bisbilles locales parfois bien pénibles, rien ne vous a fait négliger votre devoir, rien n’a éteint votre engagement. Vous êtes sortis des tranchées avec efficacité. Tractages, boîtages, porte à porte même, tout a été couvert autant que possible. J’ai bien aimé la petite vidéo de nos camarades de Lozère, racontant la campagne d’un colleur d’affiche militant dans les interminables kilomètres d’une zone rurale du pays. Au final, le niveau de mobilisation des transports depuis les régions vers Paris est supérieur à ce qu’il était pour le 30 septembre dernier. Comme d’habitude la SNCF n’a fait aucune facilité. Son PDG, qui vante les low cost, continue d’exprimer son appartenance de caste anti-populaire et son hostilité viscérale contre nous, comme pendant la présidentielle. Pourquoi se gênerait-il ? S’il agissait autrement, Jean-Marc Ayrault et François Hollande pourraient le traiter aussi mal qu’ils traitent tout le monde à gauche. Etre de droite et hostile au Front de Gauche est une bonne recommandation aujourd’hui pour le pouvoir actuel. Naturellement vous ne tiendrez aucun compte de ces oukases. Prenez le train si cela vous est nécessaire pour venir le 5 mai.

De notre côté, au niveau national, j’affirme que nous avons aussi déployé une activité efficace. Non seulement par la présence médiatique épuisante, mais aussi par l’organisation de la production de matériels. Tout ce qui a été produit a été massivement utilisé. Deux millions de tracts, deux cent mille affiches, des centaines de messages de toutes sortes relayés de tous côtés, avec un bon niveau de circulation des initiatives spontanées et de leur relais partagés dans les réseaux sociaux. Et aussi, je mets à notre crédit au niveau national le travail de conviction qui a permis que se joignent à nous tant de personnalités si diverses et même d’organisations politiques et syndicales (oui, syndicales, comme l’UD CGT de Paris et la FILPAC CGT !), de sites internet (comme Acrimed), de journaux et de blogs. A tous ceux-là, d’ailleurs nous devons un salut complice. Car vous devez savoir que le pouvoir n’a négligé aucun moyen de pression pour les faire renoncer à leurs appels à participer nos côtés au 5 mai. Je dis bien : aucun. Même échec pour les maigres troupes supplétives rameutées par Daniel Cohn-Bendit contre Eva Joly et ses amis. Les courageux d’EELV qui ont choisi de co-organiser la manifestation avec nous ont redoublé d’activité. La seule déception sera venue des dirigeants socialistes « de gauche ». Ils avaient déjà été méprisés et humiliés par la direction de leur parti dans l’affaire de l’ANI, puis de façon plus outrageante encore dans celle de l’amnistie sociale. Le sommet est atteint quand pour la première fois dans l’histoire du PS le droit de présenter un texte alternatif leur a été refusé à propos de la prochaine convention du Parti Solférinien sur l’Europe. Pour autant ils ne se rebellent pas. Ils se montrent totalement aveuglés par un esprit de parti qui confine à la religiosité. En réalité beaucoup de leurs amis à la base, qui n’ont pas de mandat municipal à protéger, seront là. Et ceux-là nous importent autant et parfois davantage que leurs dirigeants si timorés, il faut bien le dire. 

Pour les dernières heures voici un peu de météo médiatique. J’annonce une grosse averse de mises en causes personnelles contre moi. Puis un déni de réalité dans les premières heures de la manifestation, puis un gros bidonnage de chiffres. Sans exclure une diversion de dernière heure…

Comme d’habitude notez les noms pour vous en souvenir. Et passez à l’ordre du jour.

Hollande cajole la finance

Les banquiers sont à la fête. Non seulement ils ne connaissent pas la crise mais ils sont choyés en période d'austérité. Au niveau européen la Banque centrale européenne vient de leur faire un nouveau cadeau sans contrepartie en abaissant à 0,5% le taux auquel elle leur prête de manière quasi illimitée. Au niveau français le ministre Moscovici a fait voter la loi bancaire la moins contraignante du monde développé comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer. En février, 75 économistes ont signé un appel dénonçant une loi qui "laisse libre cours aux activités spéculatives des banques et sauvegarde leur pouvoir".

Au comble de leur puissance, les banquiers ont aussi réussi pour l'instant à traverser l'affaire Cahuzac en préservant leurs activités dans les paradis fiscaux. Pourtant les méfaits de ces activités sont chaque jour plus éclatants : évasion fiscale, blanchiment d'activités illicites mais aussi prolifération des instruments spéculatifs les plus toxiques. Or les mesures envisagées par François Hollande contre ces activités bancaires dans les paradis fiscaux se sont considérablement allégées depuis la campagne présidentielle. Dans son discours du Bourget, François Hollande avait affirmé : "Aucune banque française ne pourra avoir de présence dans les paradis fiscaux". Abandonnée, cette proposition a été remplacée par une décision de « publier la liste des filiales dans les paradis fiscaux ». Une publication qui est un attrape-nigaud puisque ces filiales sont déjà bien connues. Au point que des rapports annuels en tiennent la triste comptabilité. Les banques françaises comptaient 547 filiales dans les paradis fiscaux en 2012. Une implantation en progression de 11% par rapport à 2011, puisque les banques françaises ont ouvert 53 nouvelles filiales rien qu'en 2012 dans ces trous noirs de la finance mondiale. Bien sûr, tout le monde a oublié que les mêmes banques avaient annoncé en 2009 la "fermeture" de leurs filiales dans les paradis fiscaux. 

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Signe supplémentaire de leur impunité, les financiers français ont décidé de s'octroyer en 2012 de copieuses augmentations de salaires. Le mieux payé d'entre-eux, le patron d'Axa, Henri Lacroix de Castries, a empoché une rémunération de 3,22 millions, en hausse de 8%. Cela représente 244 années de SMIC. Juste derrière lui, le patron de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé a reçu 2,87 millions, soit 217 années de SMIC. Il s'est octroyé une augmentation de 42%. Alors que les bénéfices de la BNP sont en hausse de 8%. Sa paye augmente donc 5 fois plus vite que le résultat de la banque. Cette générosité récompense peut-être un autre exploit de son établissement : celui d'être le champion français de l'activité bancaire "off shore", avec 360 entités ouvertes dans les paradis fiscaux.

L'impunité des banquiers est telle qu'ils s'octroient des augmentations même quand leurs banques voient leurs résultats s'effondrer. Frédéric Oudéa le patron de la Société Générale s'est ainsi augmenté de 30%, avec une part variable de sa rémunération qui s'est même envolée de 70%. Alors que le bénéfice de la banque a chuté de 67%.

La fête des financiers ne concerne pas que les banques. Les entreprises du CAC 40 ont par exemple décidé de relancer massivement les plans de stock-options. 18 d'entre elles ont prévu pour 2013 des enveloppes de stock-options pour un total de 700 millions d'euros. A ce sujet aussi les propositions présidentielles de Hollande sont enterrées. Lors du discours du Bourget, il avait en effet affirmé : "Les stock-options seront supprimées". Non seulement elles ne sont pas supprimées mais elles s'étendent même à des entreprises dont les actionnaires prétendent qu'elles sont en difficultés financières. C'est le cas de PSA dont la direction invoque ses énormes pertes pour justifier 11 200 suppressions d'emplois, dont la fermeture des usines d'Aulnay et Rennes. Les mêmes difficultés sont aussi avancées pour lancer des négociations en vue d'un accord sur la compétitivité qui contraindrait un peu plus les salaires et les conditions de travail. On voit au demeurant que ces fameux accords de compétitivité ne permettent pas du tout de sauver des emplois. Cela devrait faire sérieusement réfléchir les sénateurs de gauche qui doivent rendre leur vote final le 15 mai sur la loi qui transpose l'accord Made in Medef qui autorise ces accords de régression sociale. Comble du cynisme et de l'hypocrisie, la direction de PSA a proposé au même moment de réserver 30 millions d'euros pour verser des stock-options à ses dirigeants. Et 300 millions pour racheter ses propres actions, afin de soutenir le cours boursier de l'entreprise. Et là aussi ce sont des évadés fiscaux qui sont à la manœuvre, puisque la plus grosse partie de la famille Peugeot, principal actionnaire de PSA s'est enfui en Suisse. Là aussi ces abus sont commis en toute impunité vis-à-vis du gouvernement. Celui-ci a pourtant accordé 7 milliards d'euros de garantie à la filiale financière de PSA, sans aucune contrepartie utile en matière d'emploi et de production. Pourtant le nouveau Commissaire général à l'investissement, Louis Gallois, siège désormais au conseil d'administration de PSA. Peut-être expliquera-t-il un jour en quoi les stock-options, les rachats d'actions et les suppressions massives de postes dans la recherche & développement peuvent contribuer à la relance de "l'investissement", mission dont Gallois est chargé.

Non seulement le gouvernement n'affronte pas la finance mais il invente même de nouveaux cadeaux en sa faveur. Avec ses annonces en faveur des plus-values de ventes d'actions, Hollande a fait encore plus fort lundi 29 avril que Copé avec sa fameuse niche favorable aux grands groupes. Notons d'emblée qu'il s'agit d'un nouveau "geste" de Hollande en faveur des actionnaires. Ils sont incessants depuis la fameuse visite pléthorique du gouvernement à l'université d'été du Medef en août dernier. Mais pas un geste n'est en vu en direction des salariés.

Pourtant acceptés au départ par les socialistes, l'amnistie sociale et l'interdiction des licenciements boursiers sont désormais combattus par les solfériniens avec l'aval de Hollande. Ses annonces de lundi montrent à quel point il ne comprend rien à l'entreprise. Avec ses annonces sur les plus-values, il réduit l'entreprise à ses actionnaires. Il passe ainsi à côté du collectif humain que représente l'entreprise à travers les qualifications des travailleurs et le capital productif qu'elle mobilise en technologie et en machines. Selon la même logique que celle du pacte pour la compétitivité, Hollande ne parle qu'aux actionnaires. Il a annoncé une réduction massive de l'imposition de leurs plus-values de ventes d'actions. Jusque-là ceux-ci avaient droit à 20% d'abattement au bout de 2 ans de détention des actions et 40% au bout de 6 ans. Ces abattements passent à 50% au bout de 2 ans et même 65% au bout de 8 ans de détention. Ce régime conduit à étendre à tous les actionnaires, la logique de la niche Copé qui profitait jusque-là uniquement aux plus-values réalisées par les grandes entreprises. Cela profitera notamment aux plus-values sauvages en "LBO", dont les actionnaires entrent et sortent des entreprises au bout de deux ans en compromettant leur développement productif à long terme.

Sous couvert d'égalité d'imposition des actionnaires, ces mesures vont encore creuser l'inégalité de taxation entre le capital et le travail. Dans mon débat face à Cahuzac de janvier dernier, j'avais pointé que les dividendes, l'autre grande source de revenus des actionnaires avec les plus-values, bénéficiaient déjà grâce au gouvernement d'un abattement de 40%. Alors que les salariés ne bénéficient que d'un abattement de 10%. Loin d'être remis en cause comme le proposait Hollande pendant la campagne présidentielle, le privilège fiscal du capital est donc fortement renforcé par ces nouvelles mesures. Le leader des fameux "pigeons", le multi-millionnaire et exilé fiscal Carlos Diaz a d'ailleurs twitté des félicitations à Hollande : "Job done : François Hollande courtise le monde des affaires par des baisses d'impôts".

En choyant les actionnaires, le gouvernement ignore complètement le cancer financier qui ronge aujourd'hui la production en France. Comme je l'ai déjà expliqué à plusieurs reprises, ce n'est pas le prix du travail qui compromet la production et l'emploi en France. Mais le coût du capital. Les dividendes qui rémunèrent les actionnaires des entreprises ne représentaient que 3% de la richesse créée en 1982. Ils en représentent désormais plus de 9%. Cela représente une ponction supplémentaire de 120 milliards par an que le capital prélève sur l'économie. Si cette somme était distribuée en masse salariale, elle permettrait de payer plus de 4 millions de salariés au SMIC. Si elle était prélevée en impôts, elle suffirait à combler le déficit de l'Etat et à payer deux fois et demi les intérêts de la dette.

Notre critique du coût du capital n'est pas seulement théorique. Le Front de Gauche avance toute une série de propositions pour définanciariser l'économie. Le Pôle financier public que nous proposons de créer permettrait de réduire la dépendance des entreprises face aux marchés financiers. Et de financer réellement l'investissement productif au service de la bifurcation écologique de la production. J'ai aussi proposé que les pouvoirs de vote des actionnaires soient fortement modulés en fonction de la durée de détention des actions. Cela permettrait de briser le pouvoir néfaste des fonds spéculatifs sur les entreprises. La fin de la cotation en continue des actions serait aussi une mesure de salubrité économique, pour que les marchés soient remis au même rythme que la production réelle. Un nouveau droit de réquisition publique devrait aussi permettre d'empêcher le pillage d'une production stratégique pour le pays par des actionnaires voyous. Un autre remède au cancer financier serait de développer la propriété sociale des entreprises quand les salariés le souhaitent. C'est le sens du droit de reprise en coopérative que nous souhaitons reconnaître aux salariés, avec droit de préemption sociale en cas de cession de l'entreprise par ses actionnaires.

Hollande pense-t-il dissoudre le PS ?

Après avoir dit qu’il n’était plus socialiste, François Hollande pense que son parti ne doit plus l’être non plus. C’est pourquoi il vient de corriger le texte d’orientation de ce dernier et d’interdire le droit de la minorité de présenter un document alternatif. Au PS donc, le débat sur l'Europe est interdit. C'est ce qu'a docilement accepté le bureau national du parti solférinien mardi 30 avril sur ordre express de l’Elysée. Une première dans l’histoire de ce parti. Une étape supplémentaire dans sa déchéance en parti démocrate à l’italienne.

Les membres du PS devaient discuter de l'Europe. Ils organisent une convention sur le sujet le 16 juin. Le texte-unique officiel est très fade. Il a été bien purgé. Une version provisoire avait fuité dans Le Monde de vendredi 26 avril. Ce premier texte avait été écrit par Jean-Christophe Cambadélis. Il critiquait "l'intransigeance égoïste" d'Angela Merkel, décrite en "chancelière de l'austérité". Ces critiques étaient parfaitement fondées. On a cru un instant que le PS nous rejoignait dans la critique du prétendu modèle allemand et de l'impasse dans laquelle Mme Merkel conduit toute l'Europe. J'en profite pour dire que ceux qui sont intéressés par le sujet peuvent retrouver l'ensemble de mes textes sur ce thème puisque je les ai regroupés en un seul document.

C'était d'autant plus vrai que ce texte arrivait deux jours après la sortie du président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone contre la droite allemande. Déjà dans « Le Monde », il avait appelé à une "confrontation" avec la droite allemande. On pouvait se demander si les lignes n'avaient pas un peu bougé. Patratas ! Sitôt le document provisoire connu, les solfériniens sont montés en ligne pour servir de bouclier à Mme Merkel et à son gouvernement conservateur. Michel Sapin a tiré le premier : "Le terme de confrontation, qui a été utilisé ces derniers jours, est un terme totalement inapproprié, inadapté. C'est-même un contre-sens dans la relation. Si on veut le débat, il faut éviter les mots qui blessent". Il a été suivi par Pierre Moscovici : "L'idée qu'il faudrait une confrontation avec l'Allemagne est fausse et totalement contre-productive. (…) Ce n'est pas en entrant dans une logique de dénonciation, de stigmatisation ou de rupture que l'on peut espérer faire avancer les choses." Enfin Manuel Valls a été le plus ridicule. Il a dénoncé "des propos irresponsables, démagogiques et nocifs. Il ne peut pas y avoir de recherche d'un bouc émissaire qui aurait le visage d'Angela Merkel. Si elle gagnait les élections en septembre, que ferions-nous ? Nous déclarerions la guerre à l'Allemagne ?". Oui c’est ça, Manuel Valls, tu as bien compris : Claude Bartelone veut déclarer la guerre à l’Allemagne ! Comme il est subtil et modéré ce Valls ! Ce n’est pas lui qui oserait parler de « balai » ou d’une « outrance » de cette sorte ! Jean-Marc Ayrault voulait probablement dire la même chose en vantant "l'amitié franco-allemande" dans deux tweets en français et en allemand. Comme si le débat sur la politique économique en Europe était une question d'amitié entre les peuples !

Les solfériniens veulent tuer le débat. Dès le samedi, Jean-Christophe Cambadélis a rétropédalé. Il a fait retirer du texte toutes les références contre Angela Merkel. Moins de 72 heures après avoir fait semblant de crier très fort, le PS est rentré dans le rang. Peut-être craignait-il qu'on lui fasse remarquer en Allemagne comme en France qu'il applique en France une politique très proche de celle d'Angela Merkel.

Le débat est impossible au PS. Les solfériniens verrouillent. C'est ce qu'ils ont fait de manière brutale. Le courant d'Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Liennemann en a fait les frais. Il voulait déposer un texte alternatif à celui de la direction du PS sur l'Europe. Depuis des mois des tractations avaient lieu avec le reste de la « Gauche » du PS, les Hamon-Emmanuelli. Il s’agissait de faire un texte commun. « Pas question ! » a rugi Hollande, « pas de ministre sur une ligne anti Europe ». Les Hamon-Emmanuelli ont pleuré très fort. Ils ont dit « mais Les autres vont maintenir un texte et nous allons être marginalisé dans la « gauche » du parti ». Très bien a dit Hollande et il a convoqué Harlem Désir : « Pas de texte du tout face au tien ! » a-t-il ordonné. Pour la manœuvre de congrès personne n’est plus fort que Hollande ! Lienemann et Maurel sont donc grossièrement et contre les statuts de leur parti privés de l’occasion qu’ils préparaient et attendaient depuis six mois.

Leur texte faisait quatre propositions. La gauche du PS proposait de "stopper immédiatement les politiques d’austérité, suspendre le pacte de stabilité, avec la marche forcée vers la réduction des déficits publics à 3%". Maurel et Lienemann proposaient ensuite "une relance écologique et sociale avec un grand emprunt et un budget communautaire en augmentation. C’est pourquoi ils demandent aux eurodéputés socialistes français, de voter contre le budget de l'UE 2014 et 2019". Leur texte demandait aussi "un changement radical de politique monétaire, mettant fin à la surévaluation de l’Euro ainsi qu’une modification en profondeur du rôle, des missions, des interventions de la BCE. Elle doit prêter directement aux Etats". Enfin, ils demandaient que le gouvernement "refuse d’ouvrir les négociations en vue du traité transatlantique" de libre-échange que prépare la Commission européenne. On le voit, ce texte reprend plus ou moins plusieurs propositions du Front de Gauche. Le vote à son sujet aurait ouvert un espace politique commun entre la gauche du PS et nous. Hollande l’a vu. Il a coupé court.

Le texte n'existe plus. Bien sûr, il existe toujours au sens littéraire. Mais politiquement, il est mort-né. Les solfériniens ont interdit qu'il soit soumis au vote des adhérents comme texte alternatif à celui de la direction du PS. Après avoir caporalisé le parlement dans le débat sur l'Accord MEDEF, les solfériniens caporalisent leur propre parti ! C'est pourtant une règle de base de la démocratie que de pouvoir choisir entre deux orientations. Au PS, ce n'est plus possible. On connaît le résultat : démoralisation et division.

Bien sûr, le fonctionnement interne du PS ne nous regarde pas. Nous n'en sommes pas membres. Mais cet épisode intéresse toute la gauche. Il en dit très long. On voit avec cet épisode qu'être « raisonnable » avec les solfériniens et « ne pas parler trop fort », « respecter les règles », ne mène nulle part qu’à la honte et au ridicule. Pour les solfériniens, c'est toujours trop. Cette stratégie de l'aiguillon repose sur l'idée qu'en parlant tranquillement, poliment, on arrivera à convaincre, ou au moins qu'on arrivera à un compromis avec les sociaux-libéraux.

Cette ligne n'est plus opérante. Elle ne permet plus d'obtenir rien. La seule réponse des solfériniens est le mépris et le coup de force. Dès lors, la seule chose qu'ils comprennent, c'est le rapport de force. Et ce rapport de force ne peut plus se construire dans le PS. Ce parti est totalement verrouillé. Il doit donc se construire ailleurs. C'est le sens de la création du Parti de Gauche puis du Front de Gauche. Et il doit se construire au grand jour, pour résister aux arrangements de couloirs. C'est le sens de la grande marche de ce dimanche 5 mai. Tous ceux qui veulent que le débat sur l'Europe et l'austérité ait enfin lieu à gauche et dans le pays savent à quoi s'en tenir. S'ils le veulent vraiment, il faut venir à la Bastille à 13h30 dimanche. Nous l'imposerons par nous-mêmes. Par notre nombre.

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519 commentaires à “Il fera bon et beau peuple dimanche”
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  1. jacques chanéac dit :

    Merci webmestre de votre réponse sympathique qui éclairera tous ceux qui, comme moi, sincères militants, ne comprennent pas tout aux réseaux sociaux et sollicitent tout simplement quelques conseils pour échanger plus aisément entre gens qui partagent les mêmes idéaux. Je pensais trouver ici un espace convivial sur un sujet tout à fait lié au post de Jean-Luc Mélenchon (la manif du 5 mai). Il semble que je me suis trompé. Ce commentaire ne restera pas longtemps j'imagine puisqu'il est jugé "déplacé". Voilà qui m'interpelle sérieusement vu qu'il ne comprend aucun mot insultant ou polémique. Je ne vous cache pas ma déception quant au ton cassant que vous utilisez. J'irai donc "tisser tout ce que je veux ailleurs" comme vous m'y invitez.

  2. Lucie dit :

    Hollande veut bien que le Front de Gauche soit dans sa majorité seulement si c'est pour voter pour lui, sinon, "il ne faut pas faire semblant de s'étonner" qu'il n'ait pas la moindre intention d'avoir une responsabilité politique à l'égard de ses électeurs, particulièrement pas de ceux qui ont fait la différence. Il me semble me souvenir que le 6 mai 2012, il y avait un rassemblement sur une certaine place de la Bastille, non ? Laquelle, sur l'espace laissé par la scène et des écrans géants contenait des milions et des milions de personnes. Et bien, de manière tout à fait curieuse, quand l'espace est entièrement libre, la place de la Bastille rétrécit à vue d'oeil. ça doit être un effet de l'austérité, boum ! Réduction de l'espace disponible sur la place de la Bastille.

  3. shakti dit :

    180 000 le 16 mai pour l'amnistie sociale devant l'Assemblée nationale, ça vous dit? Moi je suis de Nantes et je suis partant !

  4. sacha dit :

    @jacques chanéac (450)
    Bonjour Jacques, ne vous fâchez pas, je trouve votre idée excellente.
    Cependant le Webmestre est dans son rôle de poser des limites aux sujets abordés, et en général il fait plutôt bien son boulot. Attendez un peu avant de “partir”, ce que vous cherchez (c'est-à-dire des endroits où “échanger, réfléchir et tisser le lien entre nous”) existe peut-être déjà ailleurs. D'autres intervenants connaissent probablement ces endroits et vous indiqueront les moyens d'y accéder.
    Cordialement

  5. carlo dit :

    O. Lafontaine reconnaît que l'euro était une erreur et pense désormais qu’il faut progressivement dissoudre l’euro afin d’éviter une catastrophe économique et sociale en Europe du Sud.
    Il faut réfléchir à cette question qui sera au coeur de la campagne des européennes. Dire que le FdG désobéirait aux traités européens qui nous interdisent de mener une politique de gauche (ce qui conduirait de fait à une implosion de la zone euro) ne suffit pas.

  6. Claude Andrée dit :

    Pour avoir une vue aérienne de notre marche du 5 mai et notamment de la rue de Lyon et de l'avenue Daumesnil ou étaient installés les intervenants vous pouvez regarder l'interview de Alexis Corbière à "Week-end 360" sur BFMTV.
    A voir aussi l'édito vidéo de Denis Sieffert du journal Politis : Le coup du mépris.

  7. jeannine dit :

    @ jacques chanéac
    Moi aussi je trouve que c'est un malentendu avec le webmestre et que hâtivement vous avez mal compris l'humour de son intervention. Il ne faut pas tout prendre au premier degré. Allez pas de "choquerie", ce serait trop dommage pour si peu de choses. A vous lire sur notre blog de prédilection. Mais que voulez vous il y a une charte à respecter et moi même je me "plante" parfois.
    Amicalement

  8. cassandre dit :

    Chers amis, je vous invite à donner un peu plus d'élégance à votre tenue quand vous sortez et à ne pas jeter vos papiers par terre, vous pouvez les garder dans votre sac jusqu'au croisement d'une poubelle, et puis aussi vous raser et cirer vos chaussures, comme le faisaient vos grand-pères, vous tenir droit comme eux. Le laisser-aller ne donne pas une belle image et ce laisser-aller, il devient inquiétant, ainsi que l'embonpoint qui vous fait courber l'allure. Ressaisissez-vous, chacun à votre niveau, l'on est un individu avant d'être le groupe, ahhh elle est devenue jolie la France ! Comment voulez-vous que l'on ait e,vie de vois ressembler, enfin, voyons, c'est du bon sens. Je compte donc sur vous tous pour faire un effort, merci d'avance.
    Cassandre, porte-parole de vos ancêtres qui se faisaient beaux pour sortir le dimanche et qui ne sont pas contents.

  9. fred dit :

    @jacques chanéac
    Allons pas de fâcheries. Le webmestre a déjà fait modifié et supprimé certains de mes messages. Il est dans son rôle. Rien de bien méchant là-dedans. Restez donc avec nous car il y fait toujours bon.

  10. citoyenne21 dit :

    Ben dis donc ça n'arrête pas ce soir, Mélenchon par ci, Mélenchon par là dans "C dans l'air" dont le sujet est "Peut-on s'asseoir sur la dette ?" Bon à les écouter, même si il avait en partie (seulement) raison quant au non remboursement de la dette, cela ne le serait pas dans le sens où il l'entend, lui, bien sûr ! Un peu ça va mais pas trop, hein ! Faut pas déconner, non plus !

  11. Hold-up dit :

    427durluche
    "...je sais qu'on y tient mais faire résonner l'Internationale lors de nos rassemblements y participe surement..."

    Le panel cantique est tout de même un peu plus large, de "La Marseillaise" à "l'Internationale" et à "Motivés" du groupe Zebda. C'est ce triptyque qui fait "signe", nous ne saurions en retrancher un. Ceci étant dit, je suis plutôt d'accord avec toi sur un point. Il aurait été plus stratégique et judicieux de nous retrouver sur le "Temps des Cerises", chant humaniste et révolutionnaire, dont l'absence cruelle ne cesse de m'interroger. Je ne comprends pas pourquoi plus personne ne chante cette perle. Avec la "Grandola Villa Morena" chanter le "Temps des Cerises" aurait un franc succès et serait plus représentatif du mouvement de Gauche élargie ou de Gauche citoyennes confédérées que nous voulons en partie, incarner. Étendons la gamme !

  12. Marcel dit :

    Bonsoir Cassandre, je partage votre avis, à chacun son balai.

  13. ErikleRouge dit :

    La preuve que la stratégie de Jean-Lnuc depuis 3 ans est la bonne, aujourd'hui dans l'émission C dans l'air, il est devenu la référence en matière de politique économique dont les théories sont prises comme référence pour alimenter la discussion des experts présents. Quand on sait comment cette émission a jusque là traité les propos de Jean-Luc, on mesure le chemin parcouru et l'évolution des plus intéressante qui est en cours !

  14. naif dit :

    Bon c'est clair, les petits épargnants et les petits assurés pour la vie ont acheté de la dette sans le savoir. Alors si on ne paie pas la dette bonjour leurs petites économies. Y. Calvi face à B. Maris et P. Frémeaux qui affirment que la dette ne sera pas payée, n'y tenait plus: "Moi, avec ce que vous dites, je vais chercher mes petites économies parce que là, vraiment ça fait peur". les petites économies d'Y. Calvi, là, moi ça m'a fait rire. P.cDessertine qui n'est pas à une ânerie près (depuis janvier 2012 toutes ses prédictions sont fausses) a lui aussi un livret de caisse d'épargne ou une assurance vie et il prévient le peuple que si on ne paie pas la dette, nous paierons tous autour de cette table (lapsus révélateur, là, il a raison pour une fois). C'était dans "C dans l'air" ce soir. 3 contre deux c'est rare ! Bravo JL Mélenchon d'avoir su mettre ce problème de fond sur la table. B. Maris en a rajouté une couche pour vous donner 2 fois raison: "il faut se poser la question de la légitimité de la dette, je ne suis pas sûr que le peuple ait voulu que l'on baisse les impôts et les charges pour créer de la dette". Bingo ! A revoir ce soir sur la 5 vers 22h30. Si en Allemagne ou dans d'autres pays européens la question ne se pose pas (le paiement de la dette) c'est qu'il n'ont pas un FdG qui met dans le débat cette problématique. Cela étonne Y.Calvi bien sûr.

  15. Daneel dit :

    Une partie cruciale de la guerre que nous menons est la guerre de la communication, contre des adversaires qui sont de loin mieux équipés que nous. 60% de la population est flexible dans son choix politique et est influencé par la clarté des messages mais aussi par la forme. Nous avons un handicap, le fait que les medias, depuis des dizaines d'années ont diabolisé tout ce qui est en rapport avec le communisme et ses symboles. Aujourd'hui, l'internationale fait activer ce reflexe pavlovien de peur chez beaucoup (malgré la beauté du chant). D'autre part, et sur le même registre de la com, le petit journal a présenté son reportage sur notre manif. Rien de très grave mais ça montre quelques erreurs à éviter, des erreurs qui peuvent perturber notre image qui s'améliore chaque jour.

  16. Trinita dit :

    Il me semble que Mr Mélenchon lui-même a dit, durant le débat sur Médiapart, que le FdG ne faisait pas partie de la majorité puisqu'il n'avait pas voté la confiance au gouvernement. Alors dans ce cas, pourquoi s'offusquer de la déclaration de Mr Hollande, puisque tout le monde serait d'accord ? On avait pas besoin de ça pour savoir qu'il méprise une partie de ses électeurs.
    Depuis lundi, j'ai du regarder au moins 15 fois la vidéo de La Marseillaise à Bastille, en montant le son... C'est grave, docteur ? Je regrette presque d'avoir oublié mon petit drapeau français, que j'aurais associé à ma pancarte qui m'a attiré tant de sourires...

  17. Tonya dit :

    @Hold-up à 18h59
    À propos de « Le Temps des Cerises » c’est une très belle chanson mais l’histoire nous dit que sa vocation révolutionnaire n’est pas si évidente. L’auteur Jean Baptiste Clément l’a composée en 1866 et Antoine Renard l’a mise en musique et chantée dès 1868. Elle est associée à la Commune de Paris parce que l’auteur, Communard lui-même pendant la semaine sanglante l’a dédiée à une infirmière morte pendant cette semaine donc bien après la création de la chanson, qui pourrait être plutôt l’histoire d’un amour perdu. Voir ici et ici.

  18. sourdon dit :

    Salut à tous.
    Les gouvernements de la planète sont mis en place de façon occulte, à l'aide de campagnes électorales et d'élections manipulées destinées à nous abuser (ce n'est plus un secret pour grand monde), ainsi nous élisons des loups pour prendre soin de la bergerie et du troupeau. Hier un homme c'est fait tué parce qu'il allait voler sur un chantier ! Ses enfants avaient peut-être faim, ou lui avait soif et besoin de jouer au PMU, là n'est pas la question.
    Chaque jour des drames liés à l'argent devraient nous interpeller car il en est pour qui, les risques pris pour en obtenir malhonnêtement à la pelle, sur le dos des peuples, sont bien moindres et souventes fois inexistants !
    D'ailleurs, nos présidents sont tous impliqués dans des trafics d'argent sale, ils en font tant que même en étant au pouvoir, ils ne parviennent à tout étouffer et s'en fichent car, le pire qui puissent leur arriver, c'est qu'ils soient réprimés de quelques amendes et condamnations avec sursis. Les sommes concernées par leurs détournements représentent, des centaines de millions d'€, voire des milliards qui, manquant aux nations, les détruise en engendrant de la misère et des millions de victimes et de morts. Amendes, sursis, c'est pas cher payé dans un monde où pour se nourrir beaucoup engagent leur vie.
    Puis, comme Sarkozy, ils ont le loisir de reprendre le court de leur vie en sifflotant, les poches pleines, rigolant bien du tour qu'il nous ont joué. Nous n'avons pas d'illusion sur la probité des dirigeants pourtant nous allons aux urnes pensant faire un choix qui se résument à deux maux. Changeons la méthode en élisant un gouvernement composé d'individus reconnus pour leurs spécialisations, compétences, fiabilité et droiture d'esprit. Les pleutres nous les dissimulent ou les décridibilisent mais ils existent partout et en grand nombre. Le temps de leur gloire doit venir. Jean-Luc, Eva, nous sommes prêts au boulot avec vous.
    A tous, bontoujours.

  19. Pascale dit :

    @webmestre
    Bonjour
    J'ai remarqué depuis peu que sur la page "résultats de recherche" Google la photo de JL. Mélenchon a été remplacée par un vieux cliché plutôt "sinistre" ! Les deux photos proviennent de l'article de Wikipédia mentionné dans l'encadré de Google, pourquoi ce choix... La brochette de politiques en bas paraît dès lors bien plus engageante, Cahuzac compris !

    [Edit webmestre : Au cas où l'utilisation fréquente de ce moteur de recherche vous aurait occulté sa véritable nature, je me permets de vous rappeler que Google n'est pas un service public, mais une société privée, dont la capitalisation boursière atteignait 74 milliards de dollars un an après son introduction, puis n'a presque pas cessé de croître malgré les différentes crises boursières dont elle s'est relativement bien tirée, jusqu'à occuper depuis quelques années le quatrième rang en termes de capitalisation à la Bourse de New York. Je vous rappelle également que son chiffre d'affaires 2012 s'élevait à 50,7 milliards de dollars, pour un bénéfice de 14,4 milliards de dollars, échappant presque totalement à l'impôt grâce à la domiciliation très opportune de ses bénéfices pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique auprès d'une société aux Bermudes (je ne vous fais pas un dessin?), Google Bermuda Unlimited, lui permettant selon certaines sources de cumuler plus de 39 milliards de dollars en cash, afin de réaliser les acquisitions qu'on lui connait. Vous devez donc utiliser ce moteur de recherche en connaissance de cause.
    Ceci explique peut-être le choix de la photographie illustrant la bio d'une personnalité politique qui dénonce sans cesse ce genre de pratiques.
    Si vous m'y invitez, je vous ferai le même topo sur Facebook !]

  20. Michel Matain dit :

    470 @ webmestre
    Si j'étais sur Facebook je cliquerai sur "j'aime"

  21. MICHEL D dit :

    Merci webmestre de ces précisions. C'est la photo de Jean-Luc Mélenchon utilisée dans les torchons du FN qui écrivent également Mélenchon avec un a.
    J'étais à Paris. Un vrai bonheur de constater la résolution de tous pour continuer à agir sans relâche pour changer le cours de notre destin ! Le gigantesque travail de Jean-Luc qui a couvert toutes les chaines de télé et les radios pendant les deux dernières semaines semble porter ses fruits. Effectivement à C dans l'air les propos de Jean-Luc étaient pris comme des références dignes d'être examinées et non plus avec les airs condescendants habituels. Et l'énervement du sieur Dessartines était jouissif ! On lâche encore moins !

  22. naif dit :

    Comment peut-on croire encore ces pantins réformistes dont les socio démocrates ressemblent de plus en plus. «Il faudra profiter des élections européennes pour dire qu’il faudra changer l’union européenne pour la rendre efficace et lui redonner la capacité à agir», a déclaré la responsable centriste M.de Sarnez qui prône l'élargissement de ses listes.
    Après avoir tout cautionner, tout voté, ces mêmes reconnaissent que ça ne marche pas. Il faudrait repartir avec eux pour cinquante ans. J'imagine F.Bayrou et F.Hollande en coeur dire aux Anglais et Allemands: "ça suffit, sinon on va se fâcher, si vous continuez je vous envoie ma mémé de Bagneres-De-Bigorre" avec JL Borloo on imagine le trio. Ils vont trembler les financiers !

  23. Vassivière dit :

    Dans "assises" y a pas "s'asseoir" ? Je préfère continuer la réflexion dans l'action, et tout de suite, pas dans un mois, pour clôturer le semestre, genre fin de la récrée. Evitons les signes d'enfermement, de l'entre-soi des cadres qui pensent. Merci au Parti de Gauche d'y être sensible.

  24. lemetayerv dit :

    Ce serait bien de faire un film de 40 à 50 minutes, sur la marche de la 6ème république du 5 mai 2013. Pour se rappeler ce bon moment pour ceux qui y ont participé et pour ceux qui n'on pas pu y être faute de transport ou d'argent car voir des petits bout sur le web est assez frustrant. Il me semble que ce départ de prise de conscience collective donnerait envie d'y être régionalement. L'info doit être fait et être transmis aussi sur ces moments. A bientôt.

  25. Régine dit :

    La bonne parabole ! Intervenant à la suite de la grande manifestation du 5 mai 2013, Monsieur Ayrault sur TF1 se prend pour un bon jardinier et nous dit que la graine semée ne pousse pas dans les 48 heures qui suivent. "Parfois il faut plusieurs mois, il faut s'y reprendre à plusieurs fois parce que la terre a été abandonnée, mal entretenue : c'est la situation de notre pays...". Je suis moi-même jardinière à mes heures perdues pour la logique financière et spéculative, mais très productives pour mon environnement et ma qualité de vie. Je vais apprendre à Monsieur Ayrault que la terre ne fait pas tout. Parfois c'est la graine qui est périmée ou de mauvaise qualité et qu'il existe aussi au jardin comme ailleurs des parasites.

  26. Magda Corelli dit :

    Moi aussi je veux parodier Le Cid. Hollande : O rage ! O désespoir ! O gauche ennemie ! N'ai-je donc tant gouverné que pour cette infamie ?
    182.895 marcheurs le 5 mai!

  27. carlo dit :

    @ webmestre
    Google n'est pas un service public, mais une société privée, dont la capitalisation boursière atteignait 74 milliards de dollars un an après son introduction, puis n'a presque pas cessé de croître malgré les différentes crises boursières dont elle s'est relativement bien tirée, jusqu'à occuper depuis quelques années le quatrième rang en termes de capitalisation à la Bourse de New York.
    Merci pour ce rappel très instructif qui suggère en outre qu'un moteur de recherche (et, en tout cas, selon moi, la fourniture de l'accès à internet) pourrait relever d'une mission de service public, au même titre que la fourniture de l'eau et de l'électricité.

    @ naïf
    Il faudra profiter des élections européennes pour dire qu’il faudra changer l’union européenne em>
    C'est en effet le discours du PS, et d'ailleurs aussi celui de la droite. Mais les résultats des élections européennes sont sans incidence aucune sur les institutions européennes, lesquelles sont issues des traités adoptés par les Etats-membres
    Lors de la campagne des européennes, le FdG devra ne pas se contenter de dire, lui aussi, qu'il faut "
    changer l'union européenne". Il lui faudra enfin tenir un discours beaucoup plus offensif, remettant en cause, non pas l'orientation de la construction européenne, mais ses fondements mêmes, lesquels sont d'essence libérale. A défaut, l'électorat populaire risque de plébisciter MLP.

  28. R.B dit :

    Ce matin je me suis encore réveillé avec un mot sur toutes les lèvres : Compétitivité.
    Politiques, économistes, patrons et technocrates ne font que répéter une seule et même chose, la désindustrialisation de la France et plus largement de l'Europe (surtout du sud) est due au manque de compétitivité de nos ouvriers. Jean-Luc, quand va tu le dire haut et fort que ce n'est pas un problème de compétitivité et que l'on a beau supprimer tous les avantages sociaux que nous avons hérités de nos parents et de nos luttes, nous n'arriverons jamais à baisser les salaires au niveau des 40 $/mois des "ouvriers" de Dhaka ni même au niveau des 400 €/mois des mini-job allemands. La course au moins disant a des limites. Ces limites sont la démocratie, le lien social, la famille, la liberté.
    Jean-luc, il faut que tu leur dises que nous ne jouons pas avec les mêmes règles. Personne ne le dit et c'est insupportable pour les quelques uns qui ont la fibre humaniste. Les milliardaires et par extension les multi-nationales sont devenu les nouveaux seigneurs et rois au sens littéral. Leurs plus grands ennemie sont la démocratie, la liberté et l'éducation. Pourquoi la France est en crise ? Car, contrairement aux Allemands et maintenant à l'Italie, l'Espagne et le Portugal, notre peuple refuse la dictatured imposée par ces tyrans. Il nous faut une voix qui réveille certains qui, à force de redit médiatique, se laisse endormir dans cette pensée unique. Le peuple français sera reconnaitre celui qui parle vrai. Courage, Jean-Luc, le plus beau reste à venir!

  29. flo dit :

    Le lapsus de Bourdin (180 000 euros au lieu de 180 000 personnes) me donne une idée pour dénombrer les participants à la prochaine manif : à l'arrivée, chacun dépose un euro (ni plus ni moins). La collecte pouvant ensuite aller soutenir des grévistes, des précaires, des chômeurs …

  30. Sam Pablo Boissy dit :

    Le texte interdit nous est communiqué par Gérard Filoche, dont la probité et l'honneteté intellectuelle et la spontanéité font finir par lui attirer des problèmes.
    Force rouge Boissy

  31. Sylvain dit :

    Merci au webmestre pour ses explications concernant Google. Vous reprenez la parole quand vous voulez!

  32. Michel Matain dit :

    @ 475 Vassivière
    Je préfère continuer la réflexion dans l'action, et tout de suite, pas dans un mois, pour clôturer le semestre, genre fin de la récrée.

    Le Front de Gauche n'a pas appelé à s'asseoir. Il a appelé à manifester le 16 mai pour la loi d'amnistie sociale, le 1er juin partout en France (en même temps que les Portugais et Espagnols) contre l'austérité et pour la 6eme République, le 9 juin en soutien aux femmes contre l'austérité et le 16 juin il y aura les Assises de la gauche pour une vraie politique de gauche. Je ne vois aucune cloture, aucune fin de récré dans tout ça. Ne t'asseois surtout pas, il y a du boulot !

  33. jean ai marre dit :

    Webmestre : Si vous m'y invitez, je vous ferai le même topo sur Facebook !]

    Mais si vous le permettez, je vous y invite. Les Associations utilisent constamment Facebook pour communiquer et faire passer des messages, c'est pour nous un puissant relais. Cela nous a permis de bloquer l'amendement du socialiste Meynard, sur le projet de la loi Peillon, qui voulait retirer la responsabilité des parents d'enfants handicapés, pour la donner à l'éducation nationale, au nom de la rentabilité !
    Merci.

  34. Jiorjio dit :

    Bonjour à toutes et à tous. Dernière information provenant du Medef. Le syndicat patronal propose au gouvernement de faire passer une sorte de grand oral aux futurs ministres de l'économie et de l'industrie, au sein d'un jury composé majoritairement bien sûr, de leurs représentants ou affidés, entérinant ainsi leurs nomminations. Ne rions pas, compte-tenu de leur absence de courage et de volonté, ce gouvernement de grippeminauds serait parfaitement capable d'accepter. Après la loi "Medef" bientôt à l'Assemblée, voici venir l'état "Medef" ! Pourquoi se gêneraient-ils d'ailleurs ?

  35. octobre dit :

    @jiorjio
    Alors les futurs mininistres n´ont plus qu´à bien apprendre leurs leçons. Bonjours les grandes écoles, promotion x, promotion y, copinages agréés sur diplome. On aura tout vu.
    Conseil à tous le dossier du Monde diplomatique de ce mois : imaginer un revenu garanti pour tous.

  36. Courrierlecteur dit :

    Puisque depuis le 5 mai 2013, les préfectures, ou peut-être seulement, uniquement, le pifomètre partial du Ministre de l'intérieur comptabilisent le nombre de participants aux manifestations politiques, pourquoi donc n'y a -t-il pas eu de comptabilisation des participants à l'anniversaire des 1 an d'arrivée au pouvoir du PS aux "Journées jeunes socialistes? Un an de changement !" N'était-ce pas un anniversaire important pour un parti politique au pouvoir ? Mais où étaient donc les militants et sympathisant du PS ? Combien étaient-ils à ces journées de "Jeunes socialistes" ? Quelques dizaines, pas plus! Et encore, si l'on tient compte de tous les salariés (service d'ordre, gardes du corps, secrétaires, chauffeurs) qui accompagnaient les Ministres, le "quelques" est très certainement de trop. Il y avait pourtant une belle brochette de Ministres présents à ces journées "jeunes socialistes", plus occupés à tirer à boulets rouges sur Jean-Luc qu'à dynamiser leurs troupes et surtout très préoccupés de recadrer, ici même, à cette manifestation du PS, la poignée de "jeunes socialistes compréhensifs face à Mélenchon" Source BFMTV (diffusée dans la matinée du 5 mai) [...]
    Est-ce le bide de ces 1 an de "changement" qui a rendu jaloux le Ministre de l'Intérieur au point d'exterminer, dans ses évaluations peut fiables, des dizaines de milliers de manifestants à la Bastille ? Sûr que ces "jeunes socialistes compréhensifs face à Mélenchon" (bien braves ces jeunes) en s'exprimant à la TV, cela a probablement mis en rogne plus d'un responsable du PS. (D'où l'annulation de la participation du Premier Ministre ?)

  37. KFM dit :

    @jean ai marre (486)
    Un moteur de recherche par définition brasse le maximum d'information. Après, l'utilisation des données collectées sur les individus peut aller très loin.
    Pour une plateforme de communication entre personnes d'un même groupe, Facebook n'est pas plus efficace que tout autre plateforme de blog. Les moyens de communcation au sein de Facebook restent rudimentaires. La facilité d'utilisation peut se retrouver facilement autre part. Il reste seulement la notoriété du site, ce qui ne fait fait pas la notoriété de la page d'une association.
    C'est seulement qu'il est perçu comme important d'avoir une page Facebook, alors que n'importe quelle site de blog peut faire aussi bien. Les plateformes commerciales, privées, peuvent toujours récupérer toute information qui est hébergée chez eux, mais l'ampleur du désastre est un peu amoindrie. Facebook fiche tous les internautes, une petite société d'hébergement web n'a pas son leur envergure.

  38. sourdon dit :

    Salut à tous.
    Mr Mélenchon, de votre pertinence les médias tentent de faire un slogan dépassé, illusoire. Les journalistes et la quasi totalité de la famille politique clament que vous pensez qu'il faut annuler la dette alors que votre intention est d'en réaliser un audit afin que le peuple ne paie pas le remboursement de l'argent détourné au travers des emprunts. Mais ils font la "sourde oreille". Clairement cet argument à le pouvoir de les terroriser tous et personne ne tient à vous voir le développer. Au lieu de souligner qu'un audit n'est que normal, que nous donner aux infos les montants des crédits sans détailler leurs destinations ne suffit pas, ils "noient le poisson" en évitant l'écueil. Les médias se servent de cette idée et transforment vos intentions en rebellion digne d'un sot qui avance qu'il faut escroquer les prêteurs. En remuant le couteau dans cette plaie là, vous avez un pouvoir de dissuasion énorme, d'autant que s'ils en ont si peur, il est probable que les éléments à charge prouvant les détournements de fonds publics soient si mal dissimilés à cause de leur sentiment d'impunité, qu'ils savent que la moindre enquête sérieuses les détrônerait tous.
    Ce n'est pas ce qui les jette en prison vu comment le cavalieri en Italie se joue de la justice. Et dire que le pecno du coin pour un redressement judiciaire "part aux gamelles". Quels sont ces êtres capables de se targuer de leur frasques avec effronterie, d'une absence de respect de soi et du vivant qui les contraints à se satisfaire et à se complaire dans leur avilissement ? Je les appelle "déviants" car les chemins censés élever l'humain sont à l'opposé de ceux qu'ils empruntent pour étouffer leurs peurs et leurS conscienceS (eux en ont plusieurs).
    La Chine et les USA nous pillent en soudoyant nos gouvernement et les règles du jeu en vigueur les y autorisent. Qu'un ouragan les balaie, pour édifier du neuf sur des fondements sains.
    C'est sans merci mais...

  39. robin des voix dit :

    A propos de la "Lutte des classes" qui n'existe plus selon certain. Moi aussi durant mon existence j'ai été un naïf de croire en la bonté humaine à ce sujet. Mais plus je deviens vieux et plus je m'aperçois que le terme approprié de la langue Française à sujet, est tout autre. C'est en réalité une "guerre des classes". Actuellement Hollande en personne par son mépris et par son déni pratique cette politique qui a pour but de diviser et de rabaisser et à n'importe quel prix une partie de la population contre l'autre. La divine bourgeoisie de droite et de gauche ne se formalise pas de savoir comment elle parvient au pouvoir(grâce à la vraie gauche) une fois la place de roi obtenu, il crache sur ces mêmes électeurs de façon aussi dégueulasse. Ces gens sont prêts à n'importe quoi pour garder leur pouvoir. Quitte à s'accoquiner avec les extrêmes belliqueuses. Dés lors vous conviendrez que cela ce nomme correctement une guerre des classes visant à détruire socialement les concitoyens.

  40. Diogene dit :

    Au grand journal Eva Joly déclare qu'elle ne rejoindra pas le FdG " de Jean-Luc Mélenchon ". Pauvre Eva, venant du modem, elle a encore du chemin à faire. Elle doit penser que vu le nombre de scandales à venir, si Hollande devait contraint et force nommer un joker à la justice, elle s'y verrait bien je pense. Mauvaise pioche, j'en suis sur, encore du temps de perdu.

  41. rayana dit :

    @RB 480
    Lors de ses deniers passages dans les médias (par exemple contre benoit Apparu sur france 2), et depuis longtemps, Jean Luc insiste bien sur le fait que les problèmes ne viennent pas de la compétitivité des salariés français (parmi les plus performants au monde) mais de la prédation du capital. Cette parole est très souvent répétée et fait son chemin dans les esprits. Quant à la dette (Sourdon 490), il est vrai que c'est parfois moins clair (inflation pour faire baisser son coût, forcer la BCE à la racheter aux états, audit de la dette, annulation de celle ci) mais je pense qu'à chaque fois c'est en réponse à une question différente.
    Quel que soit le scénario, je pense qu'un audit est déjà un préalable avant de décider quelle sera la part légitime à rembourser. De plus quand on trouve 130 milliards de rentrées fiscales supplémentaires (voir le contre budget ou les écrits de Jacques Généreux) le problème de la dette ne devient plus un problème, hormis pour le spéculateur qui devra s'asseoir sur ses bénefs. C'est effectivement bien de cela qu'ils ont peur, et qu'ils feront tout leur possible pour discréditer notre porte parole. Ce qui est drôle, c'est que plus ils essaient, plus de citoyens ouvrent leurs oreilles sur les mots de Jean Luc et sur notre programme. A bientôt dans les rues pour fignoler le balayage.

  42. Charles dit :

    Cher Jean-Luc,
    Cette manif m'a vraiment convaincu que tôt ou tard nous serons amenés à être aux affaires. Le discours du FdG fait son chemin dans les têtes des gens, c'est indéniable. J'imagine que tu observes quelques jours de repos, donc profite-bien car je me demande bien comment tu fais pour tenir la cadence qui ne semble pas avoir ralenti depuis la Présidentielle.
    Dans l'attente de te lire bientôt.

  43. Bruno dit :

    B'jour à tutti. Le commissaire européen chargé des affaires économiques vient de livrer le plan de conduite à tenir à Hollande et son gouvernement. Au menu : achèvement de la réforme du marché du travail, libéralisation des réseaux de distribution d'EDF et de la SNCF, réforme des retraites (où l'on parle d'un départ à 67 ans). C'est ce que l'on appellerait une affaire rondement menée qui conduit les états européens à appliquer ce que jadis le Fonds monétaire international (FMI) imposait à l'Afrique. Et ce pour des raisons identiques, leurs dettes. Raison de plus d'affirmer qu'elle ne sera jamais remboursée, ne serait-ce que parce que les futurs payeurs (les citoyens) n'en sont nullement responsables. D'autre part, les récentes déclarations de Moscivici en plein accord avec le susdit commissaire cité en préambule, démontre une fois de plus comment les Solfériniens se sont définitivement convertis au libéralisme. Nous assistons à un véritable coup d'état perpétré conjointement par des institutions supra nationale (FMI) ou non élue (commission européenne) qui n'ont de vision du monde que le rétablissement d'une nouvelle féodalité. A ce sujet qu'en pensent les militants et adhérents socialistes ?

  44. Guilloux dit :

    Oui effectivement il faut changer en profondeur la nature même de la construction européenne. Ce que décrit Jean-Luc Mélenchon du fonctionnement du parlement européen est proprement effarant. Un reportage récent à la TV nous donnait également un aperçu de la bureaucratie bruxelloise où comment de jeunes diplômés issus de grandes écoles de commerce passent au crible les comptes des Etats pour établir des rapports qui rappelleront les Etats trop "dépensiers" à l'ordre. On y voyait également des commissaires européens tenir la dragée haute à des parlementaires français, spectacle assez sidérant. Par ailleurs lors de son discours du 5 mai, Jean-Luc Mélenchon a eu raison d'insister sur le fait que les Libéraux ont complètement perverti l'idée européenne qui était, à l'origine, celle de la fraternité et de la solidarité entre les peuples.

  45. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    L'idée de départ pour la construction de l'Europe, ça partait d'un bon sentiment, c'est à dire faire une Europe pour la paix et que les deux bagarreurs ne s'affrontent plus. Sur ce plan là ça a l'air de marcher, quoique ! Il ne faudrait pas grand chose pour que chez les Français les "boches" prennent mauvaise réputation en confondant le peuple allemand et ceux qui le gouverne, et puis du coté allemand il ne faudrait pas grand chose pour que les "franssouses" reprennent ce coté orgueilleux qu'ils ont toujours eu. Les peuples ont bien compris et ils sont assurément pour la paix, malheureusement en y réfléchissant bien, cette Europe dés le départ a fait peur aux Etats-Unis, donc au monde capitaliste, alors ces braves gens qui étaient venus remettre de l'ordre à la dernière guerre mondiale, en ont profité pour placer des pions pour essayer de diriger cette Europe dans le sens ou celle ci devenait un marché unique à conquérir donc à faire du pognon. Plus de douanes et une monnaie unique, le premier marché mondial est pour les capitalistes devenu une proie idéale, mais comme les deux principaux pays qui la composent paraissent s'entendre il faut remédier à ça. Donc des gens d'influence sont placés aux endroits stratégiques pour diriger la manœuvre "diviser pour régner disait ce brave Louis XIV". Hé bien c'est ce que font aujourd'hui les Etats-Unis. Non pas les américains, mais ceux qui gouvernent comme en Europe, et c'est ainsi que l’Europe a perdu la raison primordiale de sa création pour devenir un marché à exploiter, nous n'y comprenons plus rien et nous ne sommes pas les seuls ! Vivement qu'un Jean-Luc Mélenchon prenne le pouvoir chez nous et que dans chaque pays qui forment l’Europe cela se passe ainsi ! Nous voulons vivre en paix, mais avant tout nous voulons vivre, alors messieurs les capitalistes votre place n'est pas chez nous ni chez nos voisins, quel intérêt d'avoir la paix si nous ne vivons plus ?

  46. Invisible dit :

    Les patrons des patrons sont en campagne électorale. Ils rivalisent de férocité et d'inventivité pour surenchérir sur Parisot qui a déjà fait beaucoup dans le pire. De temps en temps, on les entend à la radio et ils font peur. Leurs discours coupent l'herbe sous les pieds de la démocratie et je n'en reviens pas qu'aucun journaleux ne soient scandalisé par de tels propos. On se sent revenir à l'ancien régime.

  47. sergio dit :

    @ Diogene qui regrette la déclaration d'Eva Joly sur son intention de rester à EEVL.
    Je trouve au contraire très heureux que les sympathisants de la VIe République du FdG demeurent un bout de temps dans les partis et assoces pour lesquels ils ont travaillé. Les positions du FdG et du PG sont les seules qui répondent aux problèmes gravissimes de notre temps. Que l'ancienne candidate d'EELV ne lâche pas les Verts du jour au lendemain et qu'elle voie même une cohérence en tant qu'écologiste fidèle à ses convictions, à nous rejoindre sur les mots d'ordre essentiels et de rupture du 5 Mai, c'est très important pour notre mouvement, pour "l'éducation populaire" et l'opinion. D'autres élus EELV, des militants NPA, LO, MJS, comme d'éminents "indépendants" nous ont rejoints (A. Bellon, Fr. Lordon, L. Mauduit, Ed. Pleven) sans parler d'assoces que je découvrais le long du parcours parisien (Acrimed, Fakir, Protection des animaux). C'est cela qui compte, pas l'étiquette ou l'adhésion à tout prix. Lorsque Jean-Luc gouvernera ou présidera, il n'y aura pas que des FdG au pouvoir et ce ne sont pas que des encartés qui l'auront élu préalablement. Idem pour les 4,1 millions de Français qui ont déjà voté pour lui en 2012.

    @ sourdon :
    " La Chine et les USA nous pillent"
    Vous avez raison et en même temps je pense que c'est un raccourci de votre pensée. Les CAC 40, les multinationales, mafias diverses, finances "apatrides" (sic Jean-Luc pour ne pas être taxé à mon tour de "
    nationaliste borné et raciste des années 30" par la novlangue) oeuvrent à ces hégémonies et pillages tant qu'ils rapportent. Je crois que les financiers ont autant de pouvoir (sinon plus) que les gouvernements des pays que vous citez et que bien d'autres gouvernements.

  48. cr_sud dit :

    @472 barbentane
    Je vous rejoins tout à fait sur l'analyse de cette émission dans laquelle Cavi fait toujours la part belle aux théories des néo-liberaux, en invitant les soi-disant les plus éminents experts en matière d'économie ou de Finance. Je regarde toutes ces émissions pour avoir une idée de ce que racontent les économistes ou experts orthodoxes du libéralisme. Et là, comme par enchantement, les chantres du néo-libéralisme ont eu des fissures dans leur discours. Le pitoyable Phlippe Dessertine, de l'Institut des Hautes Finances, faisait pâle figure quand furent à plusieurs reprises vantées les positions de fond du FdG défendues par Mr Mélenchon. Calvia failli attraper un infarctus et a taxé ses invités d'avoir attrapé une "Mélenchonite aigüe". Visiblement, le discours sur la dette de Jean-Luc Mélenchon contre Attali, qui a été repris dans cette émission a frappé très fort, de par son réalisme économique. Calvi a essayé à plusieurs reprises de marginaliser ou amoindrir le fond du problème. Mais les invités (Philippe Fremeaux d'Alternatives économiques / Bernard Maris du conseil de la Banque de France) ont recentré le débat du fond et presque validé les théories présentées par Jean-Luc Mélenchon sur la dette française et l'inutilité avéré de continuer l'austérité.
    Encourageant!

  49. Sylvain dit :

    Gallois claironne tant et plus que les entreprises françaises n'ont pas su s'adapter à la réalité mais la réalité, cher monsieur Gallois, va bien au-delà de ce que vous taisez sciemment. Je pense qu'on n'a pas fini de marcher!

  50. Gerard Blanchet dit :

    Puisqu'on discute en attendant le retour de vacances de notre hôte, je voudrais rebondir sur les propos du webmestre sur Google et Facebook. On touche là une question de civilisation très importante avec ce qu'on appelle improprement la "révolution numérique". Il s'agit là d'une question aussi importante que l'apparition de l'écriture dans la société humaine.
    L'an dernier à Bastille Jean-Luc disait à ce propos : "C’est nous qui étendrons les territoires de la liberté là où l’inventivité humaine et son génie a créé de nouveaux espaces". L'universalité de cette prise en charge par les êtres humains de cette question est fondamentale pour la société que nous voulons construire. Or, à part les logiciels libres basés sur la philosophie du partage, les créations humaines immatérielles ont toutes été marchandisées par le capitalisme. Et ce qui est énorme, c'est comme l'école n'a pas joué son rôle de donner aux jeunes générations les savoirs utiles dans la science informatique, pour tout notre peuple et y compris nos responsables politiques du Front de Gauche, c'est une boite noire réservée aux techniciens ou aux "geeks".
    A propos de nouveaux espaces, Jean-Luc parle de la mer c'est très bien, mais cet espace là nécessiterait aussi qu'on l'investisse. Dans la Constitution on pourrait introduire de nouveaux droits humains, à l'heure d'internet ou au moins actualiser le droit de communication libre entre les humains, le droit à la connaissance. En somme à côté de la règle verte, des droits du citoyen dans l'entreprise et du référendum révocatoire introduire un 4e thème. Mais là il y a du boulot pédagogique énorme, auprès de nos militant-e-s, de tout notre peuple (éducation populaire et à l'école). Un service public du "numérique" pourrait faire un tas de choses au service de "l'humain d'abord". Câbler tout le territoire en fibre optique, créer des objets gratuits du type smartphone (comme les ingénieurs de FT avaient su le faire...)


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