02mai 13

Il fera bon et beau peuple dimanche

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Ici je donne des raisons supplémentaires de venir marcher dimanche. C’est-à-dire que je vous raconte les derniers cadeaux faits à la finance et les dernières muselières posées par les solfériniens sur la bouche de ceux qui veulent bien se laisser faire. Mais ces lignes sont une sorte « d’ordre du jour » adressé à tous ceux qui préparent avec détermination et méthode la mobilisation du 5 mai. D’abord je voudrais vous féliciter pour avoir tenu le choc. La brièveté du délai de convocation, la gêne de la période de vacances, les bisbilles locales parfois bien pénibles, rien ne vous a fait négliger votre devoir, rien n’a éteint votre engagement. Vous êtes sortis des tranchées avec efficacité. Tractages, boîtages, porte à porte même, tout a été couvert autant que possible. J’ai bien aimé la petite vidéo de nos camarades de Lozère, racontant la campagne d’un colleur d’affiche militant dans les interminables kilomètres d’une zone rurale du pays. Au final, le niveau de mobilisation des transports depuis les régions vers Paris est supérieur à ce qu’il était pour le 30 septembre dernier. Comme d’habitude la SNCF n’a fait aucune facilité. Son PDG, qui vante les low cost, continue d’exprimer son appartenance de caste anti-populaire et son hostilité viscérale contre nous, comme pendant la présidentielle. Pourquoi se gênerait-il ? S’il agissait autrement, Jean-Marc Ayrault et François Hollande pourraient le traiter aussi mal qu’ils traitent tout le monde à gauche. Etre de droite et hostile au Front de Gauche est une bonne recommandation aujourd’hui pour le pouvoir actuel. Naturellement vous ne tiendrez aucun compte de ces oukases. Prenez le train si cela vous est nécessaire pour venir le 5 mai.

De notre côté, au niveau national, j’affirme que nous avons aussi déployé une activité efficace. Non seulement par la présence médiatique épuisante, mais aussi par l’organisation de la production de matériels. Tout ce qui a été produit a été massivement utilisé. Deux millions de tracts, deux cent mille affiches, des centaines de messages de toutes sortes relayés de tous côtés, avec un bon niveau de circulation des initiatives spontanées et de leur relais partagés dans les réseaux sociaux. Et aussi, je mets à notre crédit au niveau national le travail de conviction qui a permis que se joignent à nous tant de personnalités si diverses et même d’organisations politiques et syndicales (oui, syndicales, comme l’UD CGT de Paris et la FILPAC CGT !), de sites internet (comme Acrimed), de journaux et de blogs. A tous ceux-là, d’ailleurs nous devons un salut complice. Car vous devez savoir que le pouvoir n’a négligé aucun moyen de pression pour les faire renoncer à leurs appels à participer nos côtés au 5 mai. Je dis bien : aucun. Même échec pour les maigres troupes supplétives rameutées par Daniel Cohn-Bendit contre Eva Joly et ses amis. Les courageux d’EELV qui ont choisi de co-organiser la manifestation avec nous ont redoublé d’activité. La seule déception sera venue des dirigeants socialistes « de gauche ». Ils avaient déjà été méprisés et humiliés par la direction de leur parti dans l’affaire de l’ANI, puis de façon plus outrageante encore dans celle de l’amnistie sociale. Le sommet est atteint quand pour la première fois dans l’histoire du PS le droit de présenter un texte alternatif leur a été refusé à propos de la prochaine convention du Parti Solférinien sur l’Europe. Pour autant ils ne se rebellent pas. Ils se montrent totalement aveuglés par un esprit de parti qui confine à la religiosité. En réalité beaucoup de leurs amis à la base, qui n’ont pas de mandat municipal à protéger, seront là. Et ceux-là nous importent autant et parfois davantage que leurs dirigeants si timorés, il faut bien le dire. 

Pour les dernières heures voici un peu de météo médiatique. J’annonce une grosse averse de mises en causes personnelles contre moi. Puis un déni de réalité dans les premières heures de la manifestation, puis un gros bidonnage de chiffres. Sans exclure une diversion de dernière heure…

Comme d’habitude notez les noms pour vous en souvenir. Et passez à l’ordre du jour.

Hollande cajole la finance

Les banquiers sont à la fête. Non seulement ils ne connaissent pas la crise mais ils sont choyés en période d'austérité. Au niveau européen la Banque centrale européenne vient de leur faire un nouveau cadeau sans contrepartie en abaissant à 0,5% le taux auquel elle leur prête de manière quasi illimitée. Au niveau français le ministre Moscovici a fait voter la loi bancaire la moins contraignante du monde développé comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer. En février, 75 économistes ont signé un appel dénonçant une loi qui "laisse libre cours aux activités spéculatives des banques et sauvegarde leur pouvoir".

Au comble de leur puissance, les banquiers ont aussi réussi pour l'instant à traverser l'affaire Cahuzac en préservant leurs activités dans les paradis fiscaux. Pourtant les méfaits de ces activités sont chaque jour plus éclatants : évasion fiscale, blanchiment d'activités illicites mais aussi prolifération des instruments spéculatifs les plus toxiques. Or les mesures envisagées par François Hollande contre ces activités bancaires dans les paradis fiscaux se sont considérablement allégées depuis la campagne présidentielle. Dans son discours du Bourget, François Hollande avait affirmé : "Aucune banque française ne pourra avoir de présence dans les paradis fiscaux". Abandonnée, cette proposition a été remplacée par une décision de « publier la liste des filiales dans les paradis fiscaux ». Une publication qui est un attrape-nigaud puisque ces filiales sont déjà bien connues. Au point que des rapports annuels en tiennent la triste comptabilité. Les banques françaises comptaient 547 filiales dans les paradis fiscaux en 2012. Une implantation en progression de 11% par rapport à 2011, puisque les banques françaises ont ouvert 53 nouvelles filiales rien qu'en 2012 dans ces trous noirs de la finance mondiale. Bien sûr, tout le monde a oublié que les mêmes banques avaient annoncé en 2009 la "fermeture" de leurs filiales dans les paradis fiscaux. 

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Signe supplémentaire de leur impunité, les financiers français ont décidé de s'octroyer en 2012 de copieuses augmentations de salaires. Le mieux payé d'entre-eux, le patron d'Axa, Henri Lacroix de Castries, a empoché une rémunération de 3,22 millions, en hausse de 8%. Cela représente 244 années de SMIC. Juste derrière lui, le patron de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé a reçu 2,87 millions, soit 217 années de SMIC. Il s'est octroyé une augmentation de 42%. Alors que les bénéfices de la BNP sont en hausse de 8%. Sa paye augmente donc 5 fois plus vite que le résultat de la banque. Cette générosité récompense peut-être un autre exploit de son établissement : celui d'être le champion français de l'activité bancaire "off shore", avec 360 entités ouvertes dans les paradis fiscaux.

L'impunité des banquiers est telle qu'ils s'octroient des augmentations même quand leurs banques voient leurs résultats s'effondrer. Frédéric Oudéa le patron de la Société Générale s'est ainsi augmenté de 30%, avec une part variable de sa rémunération qui s'est même envolée de 70%. Alors que le bénéfice de la banque a chuté de 67%.

La fête des financiers ne concerne pas que les banques. Les entreprises du CAC 40 ont par exemple décidé de relancer massivement les plans de stock-options. 18 d'entre elles ont prévu pour 2013 des enveloppes de stock-options pour un total de 700 millions d'euros. A ce sujet aussi les propositions présidentielles de Hollande sont enterrées. Lors du discours du Bourget, il avait en effet affirmé : "Les stock-options seront supprimées". Non seulement elles ne sont pas supprimées mais elles s'étendent même à des entreprises dont les actionnaires prétendent qu'elles sont en difficultés financières. C'est le cas de PSA dont la direction invoque ses énormes pertes pour justifier 11 200 suppressions d'emplois, dont la fermeture des usines d'Aulnay et Rennes. Les mêmes difficultés sont aussi avancées pour lancer des négociations en vue d'un accord sur la compétitivité qui contraindrait un peu plus les salaires et les conditions de travail. On voit au demeurant que ces fameux accords de compétitivité ne permettent pas du tout de sauver des emplois. Cela devrait faire sérieusement réfléchir les sénateurs de gauche qui doivent rendre leur vote final le 15 mai sur la loi qui transpose l'accord Made in Medef qui autorise ces accords de régression sociale. Comble du cynisme et de l'hypocrisie, la direction de PSA a proposé au même moment de réserver 30 millions d'euros pour verser des stock-options à ses dirigeants. Et 300 millions pour racheter ses propres actions, afin de soutenir le cours boursier de l'entreprise. Et là aussi ce sont des évadés fiscaux qui sont à la manœuvre, puisque la plus grosse partie de la famille Peugeot, principal actionnaire de PSA s'est enfui en Suisse. Là aussi ces abus sont commis en toute impunité vis-à-vis du gouvernement. Celui-ci a pourtant accordé 7 milliards d'euros de garantie à la filiale financière de PSA, sans aucune contrepartie utile en matière d'emploi et de production. Pourtant le nouveau Commissaire général à l'investissement, Louis Gallois, siège désormais au conseil d'administration de PSA. Peut-être expliquera-t-il un jour en quoi les stock-options, les rachats d'actions et les suppressions massives de postes dans la recherche & développement peuvent contribuer à la relance de "l'investissement", mission dont Gallois est chargé.

Non seulement le gouvernement n'affronte pas la finance mais il invente même de nouveaux cadeaux en sa faveur. Avec ses annonces en faveur des plus-values de ventes d'actions, Hollande a fait encore plus fort lundi 29 avril que Copé avec sa fameuse niche favorable aux grands groupes. Notons d'emblée qu'il s'agit d'un nouveau "geste" de Hollande en faveur des actionnaires. Ils sont incessants depuis la fameuse visite pléthorique du gouvernement à l'université d'été du Medef en août dernier. Mais pas un geste n'est en vu en direction des salariés.

Pourtant acceptés au départ par les socialistes, l'amnistie sociale et l'interdiction des licenciements boursiers sont désormais combattus par les solfériniens avec l'aval de Hollande. Ses annonces de lundi montrent à quel point il ne comprend rien à l'entreprise. Avec ses annonces sur les plus-values, il réduit l'entreprise à ses actionnaires. Il passe ainsi à côté du collectif humain que représente l'entreprise à travers les qualifications des travailleurs et le capital productif qu'elle mobilise en technologie et en machines. Selon la même logique que celle du pacte pour la compétitivité, Hollande ne parle qu'aux actionnaires. Il a annoncé une réduction massive de l'imposition de leurs plus-values de ventes d'actions. Jusque-là ceux-ci avaient droit à 20% d'abattement au bout de 2 ans de détention des actions et 40% au bout de 6 ans. Ces abattements passent à 50% au bout de 2 ans et même 65% au bout de 8 ans de détention. Ce régime conduit à étendre à tous les actionnaires, la logique de la niche Copé qui profitait jusque-là uniquement aux plus-values réalisées par les grandes entreprises. Cela profitera notamment aux plus-values sauvages en "LBO", dont les actionnaires entrent et sortent des entreprises au bout de deux ans en compromettant leur développement productif à long terme.

Sous couvert d'égalité d'imposition des actionnaires, ces mesures vont encore creuser l'inégalité de taxation entre le capital et le travail. Dans mon débat face à Cahuzac de janvier dernier, j'avais pointé que les dividendes, l'autre grande source de revenus des actionnaires avec les plus-values, bénéficiaient déjà grâce au gouvernement d'un abattement de 40%. Alors que les salariés ne bénéficient que d'un abattement de 10%. Loin d'être remis en cause comme le proposait Hollande pendant la campagne présidentielle, le privilège fiscal du capital est donc fortement renforcé par ces nouvelles mesures. Le leader des fameux "pigeons", le multi-millionnaire et exilé fiscal Carlos Diaz a d'ailleurs twitté des félicitations à Hollande : "Job done : François Hollande courtise le monde des affaires par des baisses d'impôts".

En choyant les actionnaires, le gouvernement ignore complètement le cancer financier qui ronge aujourd'hui la production en France. Comme je l'ai déjà expliqué à plusieurs reprises, ce n'est pas le prix du travail qui compromet la production et l'emploi en France. Mais le coût du capital. Les dividendes qui rémunèrent les actionnaires des entreprises ne représentaient que 3% de la richesse créée en 1982. Ils en représentent désormais plus de 9%. Cela représente une ponction supplémentaire de 120 milliards par an que le capital prélève sur l'économie. Si cette somme était distribuée en masse salariale, elle permettrait de payer plus de 4 millions de salariés au SMIC. Si elle était prélevée en impôts, elle suffirait à combler le déficit de l'Etat et à payer deux fois et demi les intérêts de la dette.

Notre critique du coût du capital n'est pas seulement théorique. Le Front de Gauche avance toute une série de propositions pour définanciariser l'économie. Le Pôle financier public que nous proposons de créer permettrait de réduire la dépendance des entreprises face aux marchés financiers. Et de financer réellement l'investissement productif au service de la bifurcation écologique de la production. J'ai aussi proposé que les pouvoirs de vote des actionnaires soient fortement modulés en fonction de la durée de détention des actions. Cela permettrait de briser le pouvoir néfaste des fonds spéculatifs sur les entreprises. La fin de la cotation en continue des actions serait aussi une mesure de salubrité économique, pour que les marchés soient remis au même rythme que la production réelle. Un nouveau droit de réquisition publique devrait aussi permettre d'empêcher le pillage d'une production stratégique pour le pays par des actionnaires voyous. Un autre remède au cancer financier serait de développer la propriété sociale des entreprises quand les salariés le souhaitent. C'est le sens du droit de reprise en coopérative que nous souhaitons reconnaître aux salariés, avec droit de préemption sociale en cas de cession de l'entreprise par ses actionnaires.

Hollande pense-t-il dissoudre le PS ?

Après avoir dit qu’il n’était plus socialiste, François Hollande pense que son parti ne doit plus l’être non plus. C’est pourquoi il vient de corriger le texte d’orientation de ce dernier et d’interdire le droit de la minorité de présenter un document alternatif. Au PS donc, le débat sur l'Europe est interdit. C'est ce qu'a docilement accepté le bureau national du parti solférinien mardi 30 avril sur ordre express de l’Elysée. Une première dans l’histoire de ce parti. Une étape supplémentaire dans sa déchéance en parti démocrate à l’italienne.

Les membres du PS devaient discuter de l'Europe. Ils organisent une convention sur le sujet le 16 juin. Le texte-unique officiel est très fade. Il a été bien purgé. Une version provisoire avait fuité dans Le Monde de vendredi 26 avril. Ce premier texte avait été écrit par Jean-Christophe Cambadélis. Il critiquait "l'intransigeance égoïste" d'Angela Merkel, décrite en "chancelière de l'austérité". Ces critiques étaient parfaitement fondées. On a cru un instant que le PS nous rejoignait dans la critique du prétendu modèle allemand et de l'impasse dans laquelle Mme Merkel conduit toute l'Europe. J'en profite pour dire que ceux qui sont intéressés par le sujet peuvent retrouver l'ensemble de mes textes sur ce thème puisque je les ai regroupés en un seul document.

C'était d'autant plus vrai que ce texte arrivait deux jours après la sortie du président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone contre la droite allemande. Déjà dans « Le Monde », il avait appelé à une "confrontation" avec la droite allemande. On pouvait se demander si les lignes n'avaient pas un peu bougé. Patratas ! Sitôt le document provisoire connu, les solfériniens sont montés en ligne pour servir de bouclier à Mme Merkel et à son gouvernement conservateur. Michel Sapin a tiré le premier : "Le terme de confrontation, qui a été utilisé ces derniers jours, est un terme totalement inapproprié, inadapté. C'est-même un contre-sens dans la relation. Si on veut le débat, il faut éviter les mots qui blessent". Il a été suivi par Pierre Moscovici : "L'idée qu'il faudrait une confrontation avec l'Allemagne est fausse et totalement contre-productive. (…) Ce n'est pas en entrant dans une logique de dénonciation, de stigmatisation ou de rupture que l'on peut espérer faire avancer les choses." Enfin Manuel Valls a été le plus ridicule. Il a dénoncé "des propos irresponsables, démagogiques et nocifs. Il ne peut pas y avoir de recherche d'un bouc émissaire qui aurait le visage d'Angela Merkel. Si elle gagnait les élections en septembre, que ferions-nous ? Nous déclarerions la guerre à l'Allemagne ?". Oui c’est ça, Manuel Valls, tu as bien compris : Claude Bartelone veut déclarer la guerre à l’Allemagne ! Comme il est subtil et modéré ce Valls ! Ce n’est pas lui qui oserait parler de « balai » ou d’une « outrance » de cette sorte ! Jean-Marc Ayrault voulait probablement dire la même chose en vantant "l'amitié franco-allemande" dans deux tweets en français et en allemand. Comme si le débat sur la politique économique en Europe était une question d'amitié entre les peuples !

Les solfériniens veulent tuer le débat. Dès le samedi, Jean-Christophe Cambadélis a rétropédalé. Il a fait retirer du texte toutes les références contre Angela Merkel. Moins de 72 heures après avoir fait semblant de crier très fort, le PS est rentré dans le rang. Peut-être craignait-il qu'on lui fasse remarquer en Allemagne comme en France qu'il applique en France une politique très proche de celle d'Angela Merkel.

Le débat est impossible au PS. Les solfériniens verrouillent. C'est ce qu'ils ont fait de manière brutale. Le courant d'Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Liennemann en a fait les frais. Il voulait déposer un texte alternatif à celui de la direction du PS sur l'Europe. Depuis des mois des tractations avaient lieu avec le reste de la « Gauche » du PS, les Hamon-Emmanuelli. Il s’agissait de faire un texte commun. « Pas question ! » a rugi Hollande, « pas de ministre sur une ligne anti Europe ». Les Hamon-Emmanuelli ont pleuré très fort. Ils ont dit « mais Les autres vont maintenir un texte et nous allons être marginalisé dans la « gauche » du parti ». Très bien a dit Hollande et il a convoqué Harlem Désir : « Pas de texte du tout face au tien ! » a-t-il ordonné. Pour la manœuvre de congrès personne n’est plus fort que Hollande ! Lienemann et Maurel sont donc grossièrement et contre les statuts de leur parti privés de l’occasion qu’ils préparaient et attendaient depuis six mois.

Leur texte faisait quatre propositions. La gauche du PS proposait de "stopper immédiatement les politiques d’austérité, suspendre le pacte de stabilité, avec la marche forcée vers la réduction des déficits publics à 3%". Maurel et Lienemann proposaient ensuite "une relance écologique et sociale avec un grand emprunt et un budget communautaire en augmentation. C’est pourquoi ils demandent aux eurodéputés socialistes français, de voter contre le budget de l'UE 2014 et 2019". Leur texte demandait aussi "un changement radical de politique monétaire, mettant fin à la surévaluation de l’Euro ainsi qu’une modification en profondeur du rôle, des missions, des interventions de la BCE. Elle doit prêter directement aux Etats". Enfin, ils demandaient que le gouvernement "refuse d’ouvrir les négociations en vue du traité transatlantique" de libre-échange que prépare la Commission européenne. On le voit, ce texte reprend plus ou moins plusieurs propositions du Front de Gauche. Le vote à son sujet aurait ouvert un espace politique commun entre la gauche du PS et nous. Hollande l’a vu. Il a coupé court.

Le texte n'existe plus. Bien sûr, il existe toujours au sens littéraire. Mais politiquement, il est mort-né. Les solfériniens ont interdit qu'il soit soumis au vote des adhérents comme texte alternatif à celui de la direction du PS. Après avoir caporalisé le parlement dans le débat sur l'Accord MEDEF, les solfériniens caporalisent leur propre parti ! C'est pourtant une règle de base de la démocratie que de pouvoir choisir entre deux orientations. Au PS, ce n'est plus possible. On connaît le résultat : démoralisation et division.

Bien sûr, le fonctionnement interne du PS ne nous regarde pas. Nous n'en sommes pas membres. Mais cet épisode intéresse toute la gauche. Il en dit très long. On voit avec cet épisode qu'être « raisonnable » avec les solfériniens et « ne pas parler trop fort », « respecter les règles », ne mène nulle part qu’à la honte et au ridicule. Pour les solfériniens, c'est toujours trop. Cette stratégie de l'aiguillon repose sur l'idée qu'en parlant tranquillement, poliment, on arrivera à convaincre, ou au moins qu'on arrivera à un compromis avec les sociaux-libéraux.

Cette ligne n'est plus opérante. Elle ne permet plus d'obtenir rien. La seule réponse des solfériniens est le mépris et le coup de force. Dès lors, la seule chose qu'ils comprennent, c'est le rapport de force. Et ce rapport de force ne peut plus se construire dans le PS. Ce parti est totalement verrouillé. Il doit donc se construire ailleurs. C'est le sens de la création du Parti de Gauche puis du Front de Gauche. Et il doit se construire au grand jour, pour résister aux arrangements de couloirs. C'est le sens de la grande marche de ce dimanche 5 mai. Tous ceux qui veulent que le débat sur l'Europe et l'austérité ait enfin lieu à gauche et dans le pays savent à quoi s'en tenir. S'ils le veulent vraiment, il faut venir à la Bastille à 13h30 dimanche. Nous l'imposerons par nous-mêmes. Par notre nombre.

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519 commentaires à “Il fera bon et beau peuple dimanche”
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  1. Franck dit :

    @ Gerard Blanchet (502) :
    Assez d'accord avec vous d'accorder une certaine importance au cyberspace (à un moment donné). C'est un outil qui largement squatté par les libéraux, il ne faudra pas trop leur laisser l'occasion de totalement le verrouiller.
    Concernant la comparaison avec l'apparition de l'écriture, j'irais plus loin. Je pense que le changement d'espace anthropologique que nous vivons est comparable à l'apparition du langage articulé avec son lot de nouveautés tels les rites, mythes et totémisme et… l'art. Le bouleversement des significations (critères d'appartenance au monde dans lequel on évolue) est aussi violent qu'à l'époque du néandertalien (en tout cas c'est la thèse que je partage). Nous redevenons en quelques sorte des nomades mais numérique…
    L'apprentissage réciproque dans le "cyber-cortex" ne détruira pas le réel, tout comme le Livre n'a pas détruit le langage, etc.Se sont des émergences. Mais pour l'instant, le chantier qui en cours sur le terrain est la priorité.
    On ne lâche rien !
    Bien à vous.

  2. gerald rossell dit :

    Après les boulevard parisiens, nous allons marcher dans les chemins creux de Notre-Dame-des-Landes. Changer de chaussures. Changer de vitesse. Changer de République.
    A demain.

  3. souria dit :

    Ayant lu le dernier article de E. Todd dans Marianne : "Goodbye Hollande !" où il expose les tentacules du système financier sur l'Etat, j'ai pris conscience de son véritable danger. L'Allemagne, sous le contrôle son patronat, a l'intention de mettre économiquement la France à genou et cela en détruisant son tissu industriel au bout de 4 ans (fin de la mandature de Hollande "président qui se couche devant la finance" (Jorion). J'ai vraiment un mauvais pressentiment.

  4. lergonomiste dit :

    Bonsoir à tous et à Jean-Luc Mélenchon,
    Nos institutions sont à changer impérativement, car cela devient absurde. Absurde car nous sommes gouvernés par un système régi par des chefs et des sous-chefs.
    Aujourd'hui, un maire, un président de conseil général ou de conseil régional peut imposer ce qu'il veut à son assemblée, à son conseil municipal. Même si parfois ce n'est pas écrit, dans les faits il a tout le pouvoir. Il est le chef, les autres sont les sous-chefs et lui obéissent. Cela se vérifie tous les jours dans n'importe quelle commune, n'importe quel département jusqu'au sommet de l'état où le président décide et les autres se la ferment. Il y en a marre du culte du chef, il y en a marre du système pyramidal généralisé (en entreprise aussi et jusqu'aux associations !). Ne peut-on pas s'assoir à une table, parler et décider ensemble de ce qui est mieux pour la communauté sans qu'un soi-disant "chef" ait le dernier mot ? Ce n'est plus possible, les gens en on marre… Vivement les assemblées citoyennes ! Vivement les assemblées de village, de quartier, d'arrondissement, etc. avec au moins des votes majoritaires de la population qui siège dans ces assemblées pour départager les avis, pour prendre les décisions, ce sera déjà moins pire qu'un mec qui décide tout seul pour tout le monde, non ?

  5. robin des voix dit :

    Le pédalo prend l'eau et tous ses godillots barrent à fond vers la droite (ce pauvre Emanuelli). Sa majorité il l'a rêve du haut de son trône. Au pied de son Sapin, avec Moscovici aux commandes dans le sens du courant de la finance mondiale. Et pour bien mâter le peuple et lui réapprendre les additions Valls qui nous joue de ses gros bras. Alors oui vu comme ça notre bon monarque est bien juste de faire enfin son coming out et d'avouer ainsi ce qui lui déchire le cœur depuis toujours. Oui il a raison de dire que J-L Mélenchon ne fait pas partie de sa majorité tant fantasmée. Sa pensée s'est figée tout à coup dans le libéralisme décomplexé. Il souhaite être le plus grand président atlantiste caressant le patronat allemand et français dans le sens du poil. Le 16 mai il n'y aura pas de concessions de sa part sur l'ANI car comme tout monarque, le mur c'est pour bientôt. Mais à nous d'arrêter de rêver et de croire que ce type va arrêter sa politique abjecte. Il est plus dur que ce qui veut bien laisser paraître. Et ses godillots le sont car la majorité ne sont que de bien pleutres arrivistes détournés de ce pourquoi ils ont été élus. L'opulence de ces élus leur a fait tourner la tête et renier leur patrie.

  6. durluche dit :

    @l'ergonomiste 506
    Tellement vrai et d'après un de nos representants local qui a participé au congrès de Bordeaux, au moins, ce n'est pas le cas au PG. Jean-Luc n'a pas dit un mot lors des discussions qui s'y sont tenues. Quand il se présente en porte-parole, ce n'est pas une posture, il n'est pas un chef. Par exemple, le parlé dru et cru ne vient pas de lui mais des congressistes. La structure pyramidale n'est pas le problème, c'est le sens du flux des influences qui pose problème.

  7. rayana dit :

    Réunion hier soir de notre petit comité local. La manif des balais a dynamisé les militants, de nouveaux adhérents nous rejoignent, tout le monde est super motivé, souriant du bon coup contre le régime monarchique et l'ambiance vécue à la capitale. Les répliques devraient être spectaculaires. La manif de Paris a été une excellente idée pour notre mouvement, la base s'élargissant en s'emparant de l'idée d'une 6eme république. Nous allons bientôt commencer les discussions avec nos partenaires du FdG à propos des municipales. De notre côté pas d’ambigüité, c'est FdG sinon rien !
    Résistance !

  8. Invisible dit :

    On n'entend plus beaucoup parler du Vénézuéla. Sauf par petites bribes bien tendancieuses, comme par exemple sur France Inter pour insinuer qu'une télé privée va fermer à cause de l'affreux abus de pouvoir du pouvoir. Quant à Cristina Kirchner, en Argentine, j'ai comme l'impression qu'elle est mise en difficulté et que les gens descendent dans la rue avec des casseroles pour protester contre elle. Soi-disant qu'elle voudrait modifier la constitution pour s'accrocher à son poste (France Inter, hier soir). Qu'en est-il de tout cela ? On laisse pourrir et on attend de voir la droite remettre la main sur tout ?

  9. pichenette dit :

    Le pack humain énergisant de la géniale Bastille reliant la Nation aux éc(h)osystémes doit essaimer avec comme points d'appui une fine connaissance des enjeux. Ce qui nous pend au bout du nez est clair, il suffit d'étudier les analyses de JL Mélenchon et de suivre ce qui se passe dans les proches pays de cette si chère Europe, que nous souhaitons autre.
    Ainsi des nouvelles de la Grèce, par exemple en réécoutant le "Terre à Terre" de ce matin 11 mai (France Culture 7 à 8h). Nous sommes dans les "Saints de glace" et les nouvelles sont glaçantes, elles doivent pousser à agir ! L'écosocialisme est à faire vivre.
    Ce 9 mai anniversaire d'un discours d'un fondateur de l'Europe pour qui l'Europe ne pourrait exister que grâce à des réalisations et à la solidarité, jour de "l'Ascension", alors que nous vivons un effondrement de toutes les valeurs que devait porter l'Europe (dont les "origines sont chrétiennes" selon les actuels massacreurs).
    Vive l'amnistie des défendeurs de la solidarité et de la souveraineté des peuples!

  10. jeannine dit :

    @l'ergonomiste et durluche
    Même vision des choses que vous, mais c'est dèja très pénible le fait de n'être jamais entendu alors je ne vous dit pas quand, les individus manquent d'intelligence, de compétence, de charisme, etc. J'ai en ce qui me concerne besoin d'une ligne claire dans mes idées comme celle que nous transmet J-L Mélenchon, mais que voulez vous, tout le monde n'a pas son talent ! Les" petits" barons de villes et villages pullulent, poluent et vivement que cela change. Enfin entendre la voix des citoyens ! Utopie ? Moi je veux y croire. Marre des chefs et sous chefs incompétents!

  11. sourdon dit :

    Salut à tous.
    L'univers recéle des formes de vie les plus diverses.
    Parmi elles, l'humanité, composée d'individus qui, bien qu'uniques, pulsent au même rythme dans un même lieu à une même époque, tous animés par des objectifs qui, dans l'ensemble, découlent des besoins impériaux de survivre et de procréer. Dès l'instant où nous pouvons nous nourrir, nous abriter, enfanter en sécurité, vivre avec assez d'eau pure pour rester propres et garder la santé, nous pouvons considérer nous être accomplis. Une fois assuré du minimum, nous n'aurons pas de mal à trouver des occupations pour nous distraire. La technologie actuelle permet de globaliser cette prospérité afin que la vieillesse devienne notre seule adversaire.
    Les moyens de le faire, sans la volonté de les employer à ça ne valent rien. Nul besoin d'être grand spécialiste des affaires du monde pour établir un programme politique fondé sur la raison dont nous jouirions tous. Il suffit de le concevoir exempt de peur et de mauvaise foi, pétri de respect et de saines attentions car depuis des millénaires, nous connaissons tous les rouages qui conduisent à des sociétés prospères et apaisées.
    Un rat ne pouvant fuir une boîte dans lequel il subit des décharges électriques s'inhibe et meurt. Mais, s'il se trouve dans la boîte un congénère avec lequel il puisse se battre, hormis les blessures qu'ils s'infligent, les deux supportent les décharges sans que leur santé n'en pâtissent ! Notre situation se résume-t-elle à ça ? Le stress de nos vies nécessite-t-il pour être apaisé que nous nous querellions sans fin même en ayant conscience du phénomène, ou notre libre arbitre renferme-t-il assez de puissance pour modeler un destin différent à nos enfants ? Cet univers impitoyable et verigineux nous terrorise. Quoi de plus naturel que d'avoir peur et le cacher n'avance à rien. Face à lui et ses questions sans fin, seules l'alliance et l'osmose peuvent nous donner quelques chances.
    Bontoujours.

  12. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean-Luc,
    En ce début d’après-midi France 2 nous offre « Un regard original sur l'actualité, l'air du temps et la politique ». Proposé par L. Delahousse. On nous parle des touristes à Paris. De leur regard sur ces Français toujours en grève, jamais contents. Le Moulin rouge et son "French Cancan", shopping de luxe, la brigade de Groom à la disposition des clients rois, gageons que ces grooms sont rémunérés à la hauteur des prix pratiqués (on peut rêver). On prend rendez-vous, pour les gens qui n’ont pas le temps mais de l’argent, salons d’essayages privatifs. Ces nouveaux riches chinois qui s’offrent, limousine de luxe, bateau mouche et gastronomie Française, pour une demande en mariage en France à paris la ville de l’amour.
    Juste après, sans presque de transition, « Envoyé spécial la suite ». On nous parle de ces forçats du travail à Madagascar, des milliers de mineurs (adultes et enfants qui ne vont plus à l’école pour chercher les pierres, ils sont illettrés), chercheurs de pierres précieuses, qui à dix mètres sous terre, jouent chaque jour leur vie pour découvrir la pierre bleue, dans des conditions effroyables pour 1,80 € par jour et qui espèrent devenir riches, avoir un beau 4x4, comme ceux qui leurs achètent à vil prix, ils n’ont rien compris. De ces enfants qui se prostituent pour quelques euros.
    Comment être heureux dans cet océan de misère ? Visiblement, Il en est certains qui ne se posent pas ce genre de question ! Ce monde m’écœure jusque la nausée.

  13. Souley dit :

    Le système se défend en façonnant des sondages qui faire taire Jean-Luc. Ne changez pas de ton, cher Jean-Luc, on l'aime ! Parlez cru et dru !

  14. Alain GUILLOU dit :

    Non seulement les prolos, ouvriers, cadres, ingénieurs et chomeurs français sont insultés en permanence par la classe des rentiers et des ingénieux spéculateurs fraudeurs, mais en plus ils sont trahis par leurs "délégués" élus ou désignés par un Constitution écrite par et pour les traitres. Il est temps que du plus petit bureau d'étude aux plus gros chantiers industriels en passant par le plus "privé" des conseils de profs, l'étincelle de la prise de conscience de "soi" advienne. Nous sommes porteurs d'un potentiel de compétences inégalé". Le collectif du monde salarié de France, par sa diversité, son niveau intellectuel et son histoire, peut inventer "tout". A la fois de nouvelles façons de travailler plus intelligentes et innovantes que celles imposées par les actionnaires aux entreprises, mais aussi le nouveau logiciel de l'avenir, la Constitution de la VIè république, que nous sommes capables d'écrire, et qui seule mettra en cohérence le travail pour tous et la liberté pour tous. Oui, c'est le coeur de chaque entreprise qui relève désormais d'une révolution politique ! Et la portée de cette révolution citoyenne sera mondiale, car la "French revolution" balaiera la planète pour en chasser les "néocolons" usurpateurs, responsables de la crise systémique mondiale.

  15. gallou dit :

    Ne pourrait-on interdire maintenant les emplois bénévoles ? Demander à ce que les loueurs de HLM arrêtent de profiter des "APL" qu'ils touchent eux-mêmes directement, pour profiter de cela pour augmenter leurs tarifs de loyers ? De demander à tous nos ministres comment avec 1 500 euros on peut régler toutes nos factures ?

  16. allebosch freddy dit :

    Vu de Belgique, maintenez la pression c'est tout bon Jean Luc, encore un scandale le voyage du pape des pauvres, 45 millions d'euros pour sa visite au Brésil. Honteux !

  17. gérard le claire dit :

    Au vu du taux de reniements de leurs dicours de campagne électorale de la part des socialistes depuis qu'ils ont été élus, je me demande qui sont ces gens à la tête du PS ? Car pour renier sans coup férir, les promesses faites lors de la campagne, seulement quelques semaines après les élections, et continuer sans cesse ensuite à cautionner et perpétrer les coups bas contre les salariés. Exemple, Florange Psa et tant d'autres. Donc je me demande qui sont ces gens, des transfuges de la droite libérale ? des menteurs ? des gens sans honneur? Pour les deuxièmes et troisièmes options les faits nous donnent la réponse. Pour la première option elle pourrait ètre suivie de bien d'autres, ce que je veux dire c'est que je n'arrive pas à comprendre comment des gens qui se font èlire avec des discours pourfendeur d'une certaine idéologie, en arrivent au lendemain de leur élection à devenir les garants ou soutien, dans les faits de l'idéologie précédemment pourfendue. Je sais que plus jamais je ne voterai pour ces gens. Je voterai pour las seule vrai gauche, le front de gauche qui n'est pas un parti des extrème mais un vrai parti gauche qui se préoccupe des intérèts et droits de la masse populaire, contre les tenants du féodalisme du vingt et unième siècle.

  18. Annick dit :

    Ouigo, l'offre transport low cost de la SNCF... comme un petit goût de lasagne. J'ai fait la comparaison en partance de Rumilly 74 pour aller à Paris, quand c'est faisable (très peu de dates disponibles, pas de connexions possibles). La différence est de 7 euros. Environ 82 euros pour Ouigo contre 89 euros en tarif normal (avec 1 mois d'anticipation). Le co-voiturage reste le moins cher 44 euros, quand il y a des trajets disponibles.
    S'il y avait encore en France la possibilité de bouger pour tous, il y aurait eu beaucoup plus de monde à Paris le 5 mai. Seulement voilà il faut payer EDF et la banque. La chaîne est plus courte, le boulet toujours plus lourd.

  19. JEAN LOUIS dit :

    Bonjour Jean-Luc
    Je tiens à témoigner pour ce jour fabuleux du 5 Mai 2013, qui à rassemblé au delà de nos espérances. J'ai repris gout au combat contre les orientations de nos politicards qui sont très très loin des aspirations de l'humain. Continue à nous rassembler, et prends garde à toi. On lâche rien. Cordialement.


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