02mai 13

Il fera bon et beau peuple dimanche

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Ici je donne des raisons supplémentaires de venir marcher dimanche. C’est-à-dire que je vous raconte les derniers cadeaux faits à la finance et les dernières muselières posées par les solfériniens sur la bouche de ceux qui veulent bien se laisser faire. Mais ces lignes sont une sorte « d’ordre du jour » adressé à tous ceux qui préparent avec détermination et méthode la mobilisation du 5 mai. D’abord je voudrais vous féliciter pour avoir tenu le choc. La brièveté du délai de convocation, la gêne de la période de vacances, les bisbilles locales parfois bien pénibles, rien ne vous a fait négliger votre devoir, rien n’a éteint votre engagement. Vous êtes sortis des tranchées avec efficacité. Tractages, boîtages, porte à porte même, tout a été couvert autant que possible. J’ai bien aimé la petite vidéo de nos camarades de Lozère, racontant la campagne d’un colleur d’affiche militant dans les interminables kilomètres d’une zone rurale du pays. Au final, le niveau de mobilisation des transports depuis les régions vers Paris est supérieur à ce qu’il était pour le 30 septembre dernier. Comme d’habitude la SNCF n’a fait aucune facilité. Son PDG, qui vante les low cost, continue d’exprimer son appartenance de caste anti-populaire et son hostilité viscérale contre nous, comme pendant la présidentielle. Pourquoi se gênerait-il ? S’il agissait autrement, Jean-Marc Ayrault et François Hollande pourraient le traiter aussi mal qu’ils traitent tout le monde à gauche. Etre de droite et hostile au Front de Gauche est une bonne recommandation aujourd’hui pour le pouvoir actuel. Naturellement vous ne tiendrez aucun compte de ces oukases. Prenez le train si cela vous est nécessaire pour venir le 5 mai.

De notre côté, au niveau national, j’affirme que nous avons aussi déployé une activité efficace. Non seulement par la présence médiatique épuisante, mais aussi par l’organisation de la production de matériels. Tout ce qui a été produit a été massivement utilisé. Deux millions de tracts, deux cent mille affiches, des centaines de messages de toutes sortes relayés de tous côtés, avec un bon niveau de circulation des initiatives spontanées et de leur relais partagés dans les réseaux sociaux. Et aussi, je mets à notre crédit au niveau national le travail de conviction qui a permis que se joignent à nous tant de personnalités si diverses et même d’organisations politiques et syndicales (oui, syndicales, comme l’UD CGT de Paris et la FILPAC CGT !), de sites internet (comme Acrimed), de journaux et de blogs. A tous ceux-là, d’ailleurs nous devons un salut complice. Car vous devez savoir que le pouvoir n’a négligé aucun moyen de pression pour les faire renoncer à leurs appels à participer nos côtés au 5 mai. Je dis bien : aucun. Même échec pour les maigres troupes supplétives rameutées par Daniel Cohn-Bendit contre Eva Joly et ses amis. Les courageux d’EELV qui ont choisi de co-organiser la manifestation avec nous ont redoublé d’activité. La seule déception sera venue des dirigeants socialistes « de gauche ». Ils avaient déjà été méprisés et humiliés par la direction de leur parti dans l’affaire de l’ANI, puis de façon plus outrageante encore dans celle de l’amnistie sociale. Le sommet est atteint quand pour la première fois dans l’histoire du PS le droit de présenter un texte alternatif leur a été refusé à propos de la prochaine convention du Parti Solférinien sur l’Europe. Pour autant ils ne se rebellent pas. Ils se montrent totalement aveuglés par un esprit de parti qui confine à la religiosité. En réalité beaucoup de leurs amis à la base, qui n’ont pas de mandat municipal à protéger, seront là. Et ceux-là nous importent autant et parfois davantage que leurs dirigeants si timorés, il faut bien le dire. 

Pour les dernières heures voici un peu de météo médiatique. J’annonce une grosse averse de mises en causes personnelles contre moi. Puis un déni de réalité dans les premières heures de la manifestation, puis un gros bidonnage de chiffres. Sans exclure une diversion de dernière heure…

Comme d’habitude notez les noms pour vous en souvenir. Et passez à l’ordre du jour.

Hollande cajole la finance

Les banquiers sont à la fête. Non seulement ils ne connaissent pas la crise mais ils sont choyés en période d'austérité. Au niveau européen la Banque centrale européenne vient de leur faire un nouveau cadeau sans contrepartie en abaissant à 0,5% le taux auquel elle leur prête de manière quasi illimitée. Au niveau français le ministre Moscovici a fait voter la loi bancaire la moins contraignante du monde développé comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer. En février, 75 économistes ont signé un appel dénonçant une loi qui "laisse libre cours aux activités spéculatives des banques et sauvegarde leur pouvoir".

Au comble de leur puissance, les banquiers ont aussi réussi pour l'instant à traverser l'affaire Cahuzac en préservant leurs activités dans les paradis fiscaux. Pourtant les méfaits de ces activités sont chaque jour plus éclatants : évasion fiscale, blanchiment d'activités illicites mais aussi prolifération des instruments spéculatifs les plus toxiques. Or les mesures envisagées par François Hollande contre ces activités bancaires dans les paradis fiscaux se sont considérablement allégées depuis la campagne présidentielle. Dans son discours du Bourget, François Hollande avait affirmé : "Aucune banque française ne pourra avoir de présence dans les paradis fiscaux". Abandonnée, cette proposition a été remplacée par une décision de « publier la liste des filiales dans les paradis fiscaux ». Une publication qui est un attrape-nigaud puisque ces filiales sont déjà bien connues. Au point que des rapports annuels en tiennent la triste comptabilité. Les banques françaises comptaient 547 filiales dans les paradis fiscaux en 2012. Une implantation en progression de 11% par rapport à 2011, puisque les banques françaises ont ouvert 53 nouvelles filiales rien qu'en 2012 dans ces trous noirs de la finance mondiale. Bien sûr, tout le monde a oublié que les mêmes banques avaient annoncé en 2009 la "fermeture" de leurs filiales dans les paradis fiscaux. 

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Signe supplémentaire de leur impunité, les financiers français ont décidé de s'octroyer en 2012 de copieuses augmentations de salaires. Le mieux payé d'entre-eux, le patron d'Axa, Henri Lacroix de Castries, a empoché une rémunération de 3,22 millions, en hausse de 8%. Cela représente 244 années de SMIC. Juste derrière lui, le patron de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé a reçu 2,87 millions, soit 217 années de SMIC. Il s'est octroyé une augmentation de 42%. Alors que les bénéfices de la BNP sont en hausse de 8%. Sa paye augmente donc 5 fois plus vite que le résultat de la banque. Cette générosité récompense peut-être un autre exploit de son établissement : celui d'être le champion français de l'activité bancaire "off shore", avec 360 entités ouvertes dans les paradis fiscaux.

L'impunité des banquiers est telle qu'ils s'octroient des augmentations même quand leurs banques voient leurs résultats s'effondrer. Frédéric Oudéa le patron de la Société Générale s'est ainsi augmenté de 30%, avec une part variable de sa rémunération qui s'est même envolée de 70%. Alors que le bénéfice de la banque a chuté de 67%.

La fête des financiers ne concerne pas que les banques. Les entreprises du CAC 40 ont par exemple décidé de relancer massivement les plans de stock-options. 18 d'entre elles ont prévu pour 2013 des enveloppes de stock-options pour un total de 700 millions d'euros. A ce sujet aussi les propositions présidentielles de Hollande sont enterrées. Lors du discours du Bourget, il avait en effet affirmé : "Les stock-options seront supprimées". Non seulement elles ne sont pas supprimées mais elles s'étendent même à des entreprises dont les actionnaires prétendent qu'elles sont en difficultés financières. C'est le cas de PSA dont la direction invoque ses énormes pertes pour justifier 11 200 suppressions d'emplois, dont la fermeture des usines d'Aulnay et Rennes. Les mêmes difficultés sont aussi avancées pour lancer des négociations en vue d'un accord sur la compétitivité qui contraindrait un peu plus les salaires et les conditions de travail. On voit au demeurant que ces fameux accords de compétitivité ne permettent pas du tout de sauver des emplois. Cela devrait faire sérieusement réfléchir les sénateurs de gauche qui doivent rendre leur vote final le 15 mai sur la loi qui transpose l'accord Made in Medef qui autorise ces accords de régression sociale. Comble du cynisme et de l'hypocrisie, la direction de PSA a proposé au même moment de réserver 30 millions d'euros pour verser des stock-options à ses dirigeants. Et 300 millions pour racheter ses propres actions, afin de soutenir le cours boursier de l'entreprise. Et là aussi ce sont des évadés fiscaux qui sont à la manœuvre, puisque la plus grosse partie de la famille Peugeot, principal actionnaire de PSA s'est enfui en Suisse. Là aussi ces abus sont commis en toute impunité vis-à-vis du gouvernement. Celui-ci a pourtant accordé 7 milliards d'euros de garantie à la filiale financière de PSA, sans aucune contrepartie utile en matière d'emploi et de production. Pourtant le nouveau Commissaire général à l'investissement, Louis Gallois, siège désormais au conseil d'administration de PSA. Peut-être expliquera-t-il un jour en quoi les stock-options, les rachats d'actions et les suppressions massives de postes dans la recherche & développement peuvent contribuer à la relance de "l'investissement", mission dont Gallois est chargé.

Non seulement le gouvernement n'affronte pas la finance mais il invente même de nouveaux cadeaux en sa faveur. Avec ses annonces en faveur des plus-values de ventes d'actions, Hollande a fait encore plus fort lundi 29 avril que Copé avec sa fameuse niche favorable aux grands groupes. Notons d'emblée qu'il s'agit d'un nouveau "geste" de Hollande en faveur des actionnaires. Ils sont incessants depuis la fameuse visite pléthorique du gouvernement à l'université d'été du Medef en août dernier. Mais pas un geste n'est en vu en direction des salariés.

Pourtant acceptés au départ par les socialistes, l'amnistie sociale et l'interdiction des licenciements boursiers sont désormais combattus par les solfériniens avec l'aval de Hollande. Ses annonces de lundi montrent à quel point il ne comprend rien à l'entreprise. Avec ses annonces sur les plus-values, il réduit l'entreprise à ses actionnaires. Il passe ainsi à côté du collectif humain que représente l'entreprise à travers les qualifications des travailleurs et le capital productif qu'elle mobilise en technologie et en machines. Selon la même logique que celle du pacte pour la compétitivité, Hollande ne parle qu'aux actionnaires. Il a annoncé une réduction massive de l'imposition de leurs plus-values de ventes d'actions. Jusque-là ceux-ci avaient droit à 20% d'abattement au bout de 2 ans de détention des actions et 40% au bout de 6 ans. Ces abattements passent à 50% au bout de 2 ans et même 65% au bout de 8 ans de détention. Ce régime conduit à étendre à tous les actionnaires, la logique de la niche Copé qui profitait jusque-là uniquement aux plus-values réalisées par les grandes entreprises. Cela profitera notamment aux plus-values sauvages en "LBO", dont les actionnaires entrent et sortent des entreprises au bout de deux ans en compromettant leur développement productif à long terme.

Sous couvert d'égalité d'imposition des actionnaires, ces mesures vont encore creuser l'inégalité de taxation entre le capital et le travail. Dans mon débat face à Cahuzac de janvier dernier, j'avais pointé que les dividendes, l'autre grande source de revenus des actionnaires avec les plus-values, bénéficiaient déjà grâce au gouvernement d'un abattement de 40%. Alors que les salariés ne bénéficient que d'un abattement de 10%. Loin d'être remis en cause comme le proposait Hollande pendant la campagne présidentielle, le privilège fiscal du capital est donc fortement renforcé par ces nouvelles mesures. Le leader des fameux "pigeons", le multi-millionnaire et exilé fiscal Carlos Diaz a d'ailleurs twitté des félicitations à Hollande : "Job done : François Hollande courtise le monde des affaires par des baisses d'impôts".

En choyant les actionnaires, le gouvernement ignore complètement le cancer financier qui ronge aujourd'hui la production en France. Comme je l'ai déjà expliqué à plusieurs reprises, ce n'est pas le prix du travail qui compromet la production et l'emploi en France. Mais le coût du capital. Les dividendes qui rémunèrent les actionnaires des entreprises ne représentaient que 3% de la richesse créée en 1982. Ils en représentent désormais plus de 9%. Cela représente une ponction supplémentaire de 120 milliards par an que le capital prélève sur l'économie. Si cette somme était distribuée en masse salariale, elle permettrait de payer plus de 4 millions de salariés au SMIC. Si elle était prélevée en impôts, elle suffirait à combler le déficit de l'Etat et à payer deux fois et demi les intérêts de la dette.

Notre critique du coût du capital n'est pas seulement théorique. Le Front de Gauche avance toute une série de propositions pour définanciariser l'économie. Le Pôle financier public que nous proposons de créer permettrait de réduire la dépendance des entreprises face aux marchés financiers. Et de financer réellement l'investissement productif au service de la bifurcation écologique de la production. J'ai aussi proposé que les pouvoirs de vote des actionnaires soient fortement modulés en fonction de la durée de détention des actions. Cela permettrait de briser le pouvoir néfaste des fonds spéculatifs sur les entreprises. La fin de la cotation en continue des actions serait aussi une mesure de salubrité économique, pour que les marchés soient remis au même rythme que la production réelle. Un nouveau droit de réquisition publique devrait aussi permettre d'empêcher le pillage d'une production stratégique pour le pays par des actionnaires voyous. Un autre remède au cancer financier serait de développer la propriété sociale des entreprises quand les salariés le souhaitent. C'est le sens du droit de reprise en coopérative que nous souhaitons reconnaître aux salariés, avec droit de préemption sociale en cas de cession de l'entreprise par ses actionnaires.

Hollande pense-t-il dissoudre le PS ?

Après avoir dit qu’il n’était plus socialiste, François Hollande pense que son parti ne doit plus l’être non plus. C’est pourquoi il vient de corriger le texte d’orientation de ce dernier et d’interdire le droit de la minorité de présenter un document alternatif. Au PS donc, le débat sur l'Europe est interdit. C'est ce qu'a docilement accepté le bureau national du parti solférinien mardi 30 avril sur ordre express de l’Elysée. Une première dans l’histoire de ce parti. Une étape supplémentaire dans sa déchéance en parti démocrate à l’italienne.

Les membres du PS devaient discuter de l'Europe. Ils organisent une convention sur le sujet le 16 juin. Le texte-unique officiel est très fade. Il a été bien purgé. Une version provisoire avait fuité dans Le Monde de vendredi 26 avril. Ce premier texte avait été écrit par Jean-Christophe Cambadélis. Il critiquait "l'intransigeance égoïste" d'Angela Merkel, décrite en "chancelière de l'austérité". Ces critiques étaient parfaitement fondées. On a cru un instant que le PS nous rejoignait dans la critique du prétendu modèle allemand et de l'impasse dans laquelle Mme Merkel conduit toute l'Europe. J'en profite pour dire que ceux qui sont intéressés par le sujet peuvent retrouver l'ensemble de mes textes sur ce thème puisque je les ai regroupés en un seul document.

C'était d'autant plus vrai que ce texte arrivait deux jours après la sortie du président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone contre la droite allemande. Déjà dans « Le Monde », il avait appelé à une "confrontation" avec la droite allemande. On pouvait se demander si les lignes n'avaient pas un peu bougé. Patratas ! Sitôt le document provisoire connu, les solfériniens sont montés en ligne pour servir de bouclier à Mme Merkel et à son gouvernement conservateur. Michel Sapin a tiré le premier : "Le terme de confrontation, qui a été utilisé ces derniers jours, est un terme totalement inapproprié, inadapté. C'est-même un contre-sens dans la relation. Si on veut le débat, il faut éviter les mots qui blessent". Il a été suivi par Pierre Moscovici : "L'idée qu'il faudrait une confrontation avec l'Allemagne est fausse et totalement contre-productive. (…) Ce n'est pas en entrant dans une logique de dénonciation, de stigmatisation ou de rupture que l'on peut espérer faire avancer les choses." Enfin Manuel Valls a été le plus ridicule. Il a dénoncé "des propos irresponsables, démagogiques et nocifs. Il ne peut pas y avoir de recherche d'un bouc émissaire qui aurait le visage d'Angela Merkel. Si elle gagnait les élections en septembre, que ferions-nous ? Nous déclarerions la guerre à l'Allemagne ?". Oui c’est ça, Manuel Valls, tu as bien compris : Claude Bartelone veut déclarer la guerre à l’Allemagne ! Comme il est subtil et modéré ce Valls ! Ce n’est pas lui qui oserait parler de « balai » ou d’une « outrance » de cette sorte ! Jean-Marc Ayrault voulait probablement dire la même chose en vantant "l'amitié franco-allemande" dans deux tweets en français et en allemand. Comme si le débat sur la politique économique en Europe était une question d'amitié entre les peuples !

Les solfériniens veulent tuer le débat. Dès le samedi, Jean-Christophe Cambadélis a rétropédalé. Il a fait retirer du texte toutes les références contre Angela Merkel. Moins de 72 heures après avoir fait semblant de crier très fort, le PS est rentré dans le rang. Peut-être craignait-il qu'on lui fasse remarquer en Allemagne comme en France qu'il applique en France une politique très proche de celle d'Angela Merkel.

Le débat est impossible au PS. Les solfériniens verrouillent. C'est ce qu'ils ont fait de manière brutale. Le courant d'Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Liennemann en a fait les frais. Il voulait déposer un texte alternatif à celui de la direction du PS sur l'Europe. Depuis des mois des tractations avaient lieu avec le reste de la « Gauche » du PS, les Hamon-Emmanuelli. Il s’agissait de faire un texte commun. « Pas question ! » a rugi Hollande, « pas de ministre sur une ligne anti Europe ». Les Hamon-Emmanuelli ont pleuré très fort. Ils ont dit « mais Les autres vont maintenir un texte et nous allons être marginalisé dans la « gauche » du parti ». Très bien a dit Hollande et il a convoqué Harlem Désir : « Pas de texte du tout face au tien ! » a-t-il ordonné. Pour la manœuvre de congrès personne n’est plus fort que Hollande ! Lienemann et Maurel sont donc grossièrement et contre les statuts de leur parti privés de l’occasion qu’ils préparaient et attendaient depuis six mois.

Leur texte faisait quatre propositions. La gauche du PS proposait de "stopper immédiatement les politiques d’austérité, suspendre le pacte de stabilité, avec la marche forcée vers la réduction des déficits publics à 3%". Maurel et Lienemann proposaient ensuite "une relance écologique et sociale avec un grand emprunt et un budget communautaire en augmentation. C’est pourquoi ils demandent aux eurodéputés socialistes français, de voter contre le budget de l'UE 2014 et 2019". Leur texte demandait aussi "un changement radical de politique monétaire, mettant fin à la surévaluation de l’Euro ainsi qu’une modification en profondeur du rôle, des missions, des interventions de la BCE. Elle doit prêter directement aux Etats". Enfin, ils demandaient que le gouvernement "refuse d’ouvrir les négociations en vue du traité transatlantique" de libre-échange que prépare la Commission européenne. On le voit, ce texte reprend plus ou moins plusieurs propositions du Front de Gauche. Le vote à son sujet aurait ouvert un espace politique commun entre la gauche du PS et nous. Hollande l’a vu. Il a coupé court.

Le texte n'existe plus. Bien sûr, il existe toujours au sens littéraire. Mais politiquement, il est mort-né. Les solfériniens ont interdit qu'il soit soumis au vote des adhérents comme texte alternatif à celui de la direction du PS. Après avoir caporalisé le parlement dans le débat sur l'Accord MEDEF, les solfériniens caporalisent leur propre parti ! C'est pourtant une règle de base de la démocratie que de pouvoir choisir entre deux orientations. Au PS, ce n'est plus possible. On connaît le résultat : démoralisation et division.

Bien sûr, le fonctionnement interne du PS ne nous regarde pas. Nous n'en sommes pas membres. Mais cet épisode intéresse toute la gauche. Il en dit très long. On voit avec cet épisode qu'être « raisonnable » avec les solfériniens et « ne pas parler trop fort », « respecter les règles », ne mène nulle part qu’à la honte et au ridicule. Pour les solfériniens, c'est toujours trop. Cette stratégie de l'aiguillon repose sur l'idée qu'en parlant tranquillement, poliment, on arrivera à convaincre, ou au moins qu'on arrivera à un compromis avec les sociaux-libéraux.

Cette ligne n'est plus opérante. Elle ne permet plus d'obtenir rien. La seule réponse des solfériniens est le mépris et le coup de force. Dès lors, la seule chose qu'ils comprennent, c'est le rapport de force. Et ce rapport de force ne peut plus se construire dans le PS. Ce parti est totalement verrouillé. Il doit donc se construire ailleurs. C'est le sens de la création du Parti de Gauche puis du Front de Gauche. Et il doit se construire au grand jour, pour résister aux arrangements de couloirs. C'est le sens de la grande marche de ce dimanche 5 mai. Tous ceux qui veulent que le débat sur l'Europe et l'austérité ait enfin lieu à gauche et dans le pays savent à quoi s'en tenir. S'ils le veulent vraiment, il faut venir à la Bastille à 13h30 dimanche. Nous l'imposerons par nous-mêmes. Par notre nombre.

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519 commentaires à “Il fera bon et beau peuple dimanche”
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  1. sacha dit :

    Merci à vous tous qui m'avez apporté des informations qui me manquaient et merci pour vos témoignages sur ce que n'ai pas pu voir au cours la marche de dimanche dernier. En effet on ne peut pas être partout et il est important d'être au bon endroit et au bon moment. J'ai vu ce matin sur internet une vidéo qui montre J-L Mélenchon en train de serrer des mains dans la foule et cela m'a fait très plaisir.
    Je suis très content aussi de voir qu'Alexis Corbière a écrit au préfet pour lui demander des éclaircissements (qui est vraiment à l'origine du chiffre de 30.000, et comment ce chiffre a-t-il été obtenu?). Voilà de bonnes questions. Je continue de m'intéresser au problème du comptage des participants à une manifestation (quelles sont les différentes méthodes?), j'apprends des choses intéressantes et je compte faire bientôt un commentaire à ce sujet.

  2. Vinnie Reb dit :

    Merci Sacha pour le lien vers la lettre d'Alexis Corbière qui pose les vraies questions. Je ne serais pas étonnée qu'on découvre ultérieurement que les 30,000 ne sont qu'un bidonnage, ou bien issus d'un comptage effectué au doigt mouillé, à moins que Manuel Valls n'ait compté que les balais ? Si c'est comme les 3% de déficit maximum autorisés, qui avaient été décidés sur un coin de table, on n'est pas sorti de l'auberge (espagnole ?) ! Quand on entend ce gouvernement de gros nazes affirmer qu'il n'y a pas d'austérité, que ce n'est que de la propagande, on peut s'attendre à tout. Pathétiques, ils sont pathétiques.

  3. Colette dit :

    Manuel Valls, notre nouveau Cahuzac, la contagion gagne. A quoi sert notre argent ? Manuel Valls l'utilise à compter 30 000 manifestants, donnés par la préfecture, alors que celle-ci avait déclaré en début d’après-midi ne pas communiquer le chiffrage des manifestations politiques. Est-ce qu'il a attrapé le virus de Jérome Cahuzac, notre super flic, Manuel Valls. C'est quand même l'argent des contribuables (pour juste de la désinformation) et a arrêté de compter à 30 000, manque de personnels peut être. 
    PS : La préfecture de police ne communique aucun chiffre de participation lors de manifestation organisées par des partis politiques. Quel farceur ce Jérôme Valls...

  4. Sylvain dit :

    Une bien triste émission que celle de Marc-Olivier Fogier, hier-soir, sur RTL. Une émission consacrée à l'apologie du FN et de Le Pen. On a tout eu des participants de cette progande terrifiante, Elisabeth Lévy en tête. Des louanges à l'admiration complètement assumée, je n'en suis toujours pas revenu ! Des déclarations quasi transcendantales du type : "Elle est formidable" ou "Elle fait bien le job, elle fait très bien le job" et j'en passe... Bref, de l'adoration pur sucre pour le veau d'or raciste et xénophobe. Est-ce que ces gens-là se rendent compte de qu'ils font ? Est-ce que Madame Lévy sait ce qu'elle fait, au juste ? Parce qu'en plus, loin de se cantonner à une déclaration d'amour, la dame s'est permise de faire passer le cortège de Mélenchon du 5 mai pour une horde assoiffée de sang ! Allons-nous continuer à nous laisser insulter de la sorte longtemps ?

  5. rayana dit :

    Comme d'habitude durant l'été nos gouvernants tenteront de passer quelques lois régressives. La conférence sociale annoncée en juin ne présume rien de bon, il est à parier qu'on va encore se faire truander, notamment sur les retraites. Le gouvernement compte sur l'endormissement estival des électeurs. Pas de pot, la manif du 5 mai prouve que le peuple ne lâche rien. Récession oblige, les gens partiront moins ou moins longtemps en vacances, ce qui fait que notre niveau de vigilance et notre capacité de réagir seront moins affectés que les autres années. Les répliques de début juin sont indispensables afin de nous garder éveillés, soudés et combatifs avant la carence estivale. Non monsieur Valls, nous ne lâcherons rien, ni nos drapeaux ni nos balais. Retournez donc à l'école pour y apprendre les additions !

  6. ErikleRouge dit :

    Il faut écouter les interventions de JF Placé, hier soir dans Mots Croisés. On sent que la manif de dimanche a libéré la parole des amis écologistes ! Des propos typiquement Front de Gauche.

  7. jcmig dit :

    Entendu ce midi que Hollande aurait déclaré que JLuc Mélenchon n'appartenait pas à la majorité. Là je crois que c'en est trop. J'espère que le Front de Gauche va réagir violemment à cette sortie du chef de l'état car nos quatre millions de voix ne sont pas allées à Sarkozy je crois. En tous les cas jamais plus je ne voterais pour des représentants du PS quels qu'ils soient et je voterai même contre au deuxième tour d'une élection. La trahison ça suffit.

  8. Nicks dit :

    Je crois que nous pouvons déjà oublier cette querelle de chiffre. Le PS sait pertinemment combien nous étions, c'est à dire au bas mot 150000 et il sait ce que cela représente. Ce que nous pouvons remarquer depuis dimanche, c'est le silence radio sur la manifestation, ce que Plenel a d'ailleurs bien souligné hier à Mots croisés sur France 2. Il a bien fait remarquer que l'appareil politico-mediatique était apparemment très désireux d'étouffer les questionnements qui sont liés au mouvement du 5 mai. A ce titre et dans cette émission toujours aussi représentative, puisque nul membre du FdG n'avait été invité, c'est Plenel qui a tenu le rôle de contradicteur à l'orthodoxie bien contente d'elle-même, en tenant des propos que n'aurait pas reniés Jean-Luc Mélenchon, tandis que Placé lui n'a cessé de critiquer la majorité auquel il est censé appartenir, avec des arguments nonobstant tout à fait valables et pertinents. Le PS est un parti bien seul...

  9. jean ai marre dit :

    @ 407 jcmig dit:
    Entendu ce midi que Hollande aurait déclaré que JLuc Mélenchon n'appartenait pas à la majorité. Là je crois que c'en est trop.

    Faut savoir ce que l'on veut ! Pour ma part, ça me convient parfaitement. Nous sommes en colère parce que nous n'avons pas notre compte, il en manque. Donc en toute cohérence, nous n'appartenons pas à cette majorité gouvernementale [...]. Nous sommes la gauche, celle qui a mis Sarko dehors et qui a permis à Hollande d'être président. Après être les aiguillons, nous ne sommes pas dans l'opposition, (le Front de Gauche) ne le dit pas, mais nous ne sommes pas avec eux. Pas question d'endosser leurs conneries...

  10. spartacus dit :

    Tu sais jcmig@, 30 ans de trahisons, je crois que nous sommes tous d'accord pour dire que cela suffit, tu peu leurs expliquer que nous sommes en opposition de ce gouvernement, mais pas dans l'opposition, eux, ce qu'ils cherchent avant tout, c'est isoler le FdG, comme un mouvement d'extrémistes de gauche, en opposant ses différentes composantes qui la composent. Mais tu ne peux gommer la réalité. Chaque jour qui passe renforce le Front. Face à l austérité, taper sur le travail
    au dépends du capital laisse des traces.

  11. octobre dit :

    Pour couper court à cette histoire de comptage, 180 000 manifestants + 30 000 balais = 210 000 et ce n´est qu´un début.

  12. jcmig dit :

    @spartacus
    Je suis d'accord avec toi sauf que ça renforce le Front national et non le Front de Gauche malheureusement, et là il faut être réaliste. Quand tu parles de 30 ans de trahison, je dirais 45 ans car déjà en 70 alors que j'étais à l'UNEF Renouveau les MJS nous emmerdaient déjà et créait la division.

  13. Jiorjio dit :

    Bonjour à toutes et à tous. Deux articles politiques émergent de l'hebdomadaire "Marianne" de cette semaine. Le premier est la réponse de Roger Martelli à cet autre grimaud de Jacques Julliard, auteur d'un éditorial venimeux, sur la nécessité d'une VI ième République. Le second, d'Emmanuel Todd est une dissection pratiquée à vif sur notre normal président de la république. Deux articles lucides et de grand intérêt.

  14. Belgica dit :

    Après une grande journée d'air frais, nous en somme au deuxième jour d'enfumage. Le crâne d’œuf sur France 5 à "C à dire" fût pitoyable.

  15. naif dit :

    L'innovation politique vue par D. Reynié (directeur de l'innovation politique) qui a osé dire que "finalement les sujets abordés par JL Mélenchon ne trouvent d'écoute que chez les petits fonctionnaires de base qui ne veulent pas qu'on touche à leur système et qui paralysent les vrais réformes du pays." Donc les sujets abordés par les solfériniens, l'UMP et le FN trouvent l'écoute de D. Reynié qui lui ne veut pas qu'on touche à son système et qui paralyse les vrais réformes du pays. J'aimerais connaître, mieux que son patrimoine et son compte en banque, ses placements financiers. Je suis certain qu'il a acheté de la dette française.

  16. Courrierlecteur dit :

    Sérieux budgétaire hilarant! "Nous ne voulons pas de surajustement pour notre pays, nous ne voulons pas faire des plans d'austérité qui vont plus loin que le nécessaire", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici mardi [...] lors d'une conférence de presse commune avec son homologue allemand des Finances, Wolfgang Schäuble à Berlin, tout en réaffirmant l'engagement au "sérieux budgétaire" de Paris." Source: dépêches Nobs.
    Pourquoi prévoir des "plans d'austérité" (qui ne vont pas plus loin que le nécessaire) puisque, à en croire le Chef du Gouvernement: "Il n’y a pas d’austérité. C’est une invention de propagande."(JM Ayraut, lundi 4 mai) Bizarre ! Tout cela est aussi crédible que: "Le changement c'est maintenant" (alors que c'est toujours pareil) ou qu'une manifestation colossale de 180 000 personnes qui fond, comme neige au soleil, après le passage du pifomètre, peut fiable, incontrôlable des services de l'État, pour le compte, exclusif, du Ministre de l'Intérieur (Les chiffres communiqués par le Ministre de l'Intérieur, la méthode de comptage, n'ont pas été publiés par la préfecture).

  17. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ jcmig
    La déclaration de Hollande, c'est « Mélenchon n'a jamais fait partie de la majorité. Qu'il ne fasse pas semblant de s'étonner de notre politique aujourd'hui alors qu'il l'avait dénoncée par avance durant la campagne ». Cette fin de non-recevoir définitive apparaît comme un préliminaire à l'ouverture au centre.

  18. Anonyme dit :

    Pas de panique sur la participation, Valls a commis un erreur politique majeure en communiquant un tel chiffre invalidé par toute prise de vue de l'événement en plein dans son déroulement (entre 14 et 17h pour le plus gros des troupes). Nous étions largement plus nombreux que les 120 000 du 18 mars 2012 (chiffre admis depuis par tous les observateurs qui ne nous veulent pas que du bien). Il est quasi certain que ce ne sont pas ces chiffres que mes collègues ont fait remonter dimanche à la PP mais, en haut lieu, les huiles publient ce qu'elles veulent, c'est de la politique qui ne dit pas son nom, c'est tout.
    Ayant travaillé au SDIG (ex-RG), on ne m'a jamais enseigné une technique particulière de comptage. Tout se fait donc au "doigt mouillé". Néanmoins j'ai toujours transmis une évaluation "aussi réelle" que possible à ma hiérarchie lors des manifs. Mais le préfet faisait systématiquement remonter un chiffre amoindri à Paris (notamment pendant le conflit des retraites 2010).
    La "guéguerre" des chiffres est donc une tempête dans un verre d'eau. L'erreur de Valls (que j'avais clairement envisagée) et le black-out médiatique révèlent une fois encore que nous sommes bien l'adversaire de l'oligarchie qui identifie toujours sans se tromper ses vrais adversaires (cf. a contrario la promo constante du FN dans les médias et notamment le 1er mai...).

  19. Sylvain dit :

    Résultat de la dernière enquête Ipsos, les Français sont pessimistes et ne consomment pas assez. Ouah, ça c'est de l'info! A part ça, à quand la prochaine grande enquête Ipsos sur le cassoulet en boîte ?

  20. bernard hugo dit :

    Merci à Anonyme de confirmer de l'intérieur (du ministère) ce dont tout le monde se doute, sur la manipulation politique des chiffres et surtout qu'il ne faudrait pas prendre la caste oligarchique pour des imbéciles. Ils connaissent leurs véritables ennemis et savent très bien qui il faut favoriser et à qui il faut nuire. Il leur arrive aussi de faire des erreurs et Valls en a trop fait dans l'invraisemblance. Tiens Hollande vient de lui rendre un hommage appuyé ! Mélenchon est l'homme à abattre parce qu'il personnifie d'une manière percutante l'intelligence stratégique qui a rendu possible la constitution du Front de gauche et son programme. C'est toujours le peuple qu'ils craignent !

  21. olivier dit :

    Maintenant plus de chichis (je dis ça pour mes camarades membre du PC comme moi), il faut aussi taper sur la social-démocratie. Construisons des listes FdG autonomes pour les municipales, nous avons tout à y gagner. Pierre et Jean-Luc faites un communiqué de presse qui va dans ce sens.

  22. Christine Duplaissy dit :

    Ce fut un moment aussi magique que celui dont j'avais rêvé depuis des semaines. Merci à tous, participant-e-s, organisateurs, d'avoir donné vie à ce rêve-là. On a repris des forces pour la suite et après ce long hiver déchirant, quel air frais, revivifiant ! Je garde précieusement dans le coeur et dans la tête les étoiles que vous venez de me rallumer. Finalment, c'est un beau symbole que d'avoir fait de Jean-Luc le parrain du feu d'artifice de la Foire du Trône. Un bel allumage d'étoiles aussi. Au fait, n'étant venue qu'armée d'un minuscule plumeau, je pense que je n'ai pas été comptabilisée par Valls. Donc en fait, nous étions 30 001. A la prochaine, camarades ! Déjà pressée d'être l'une des participant-es à la protestation internationale contre la Troïka du 1er juin prochain. Sans oublier les 14 et 16 mai pour aller faire entendre nos "raisons de coeur et de conscience" aux députés qui sont restés à gauche. S'il en existe encore, à part nos chers députés du FdG, bien entendu. A suivre. Je sais pas vous, mais perso, je lâche rien, pas plus hier qu'aujourd'hui, et encore moins demain !

  23. Courrierlecteur dit :

    Ils ont peur. La grotesque histoire du pifomètre funeste du Ministre de l'Intérieur, arme anti-manifestants bien plus redoutable que des compagnies de CRS pour disperser, réduire à néant, des dizaines de milliers de contestataires, aurait pu faire des ravages dans l'opinion publique. Mais la ficelle est si grosse, le comptage des manifestants est si bas. Il y en a un qui se retrouve le nez par terre avec son pifomètre exterminateur de manifestants. Il a l'air de quoi le Ministre de l'Intérieur maintenant ? Un Ministre de l'Intérieur est-il encore au dessus de tous soupçons de traficotages divers quand, dans l'actualité, les frasques d'un de ses prédécesseurs à ce poste, éclatent au grand jour ?
    Et il a l'air de quoi le Chef du Gouvernement en prononçant cette phrase: "Il n’y a pas d’austérité. C’est une invention de propagande ?" Ou c'est une vérité et alors, pourquoi cette politique de restrictions budgétaires dans tous les services de l'État ? Ou c'est un mensonge grossier, puérile, grotesque. Dans les deux cas c'est, à l'évidence, une prise de position irréaliste, complètement à côté de la plaque. Conclusion qui va complétement à l'encontre de ce que cherchent à faire croire les services de brosses à reluire du gouvernement, avec leurs éléments de langage, "sérieux budgétaire", "ceux qui agissent, qui prennent les décisions, qui sont dans la "réalité", et autres niaiseries de ce genre. Tout ceci ne fait pas sérieux, c'est incohérent, irréfléchi comme fait ou dit, dans un moment de panique. C'est l'affolement. L'Élysée dispose probablement (tout comme NS jadis) de ses propres sondages, au jour le jour. Les Solfériniens sont en train de perdre la bataille de l'opinion publique. Et le Président panique, je remanie, dit-il un jour, pour dire un peu après, on verra plus tard. Il rumine. Le pédalo tangue.

  24. YAN dit :

    Hollande était un candidat de gauche, élu par la gauche pour faire une politique de gauche ! Hollande n'est pas de gauche, ne fait pas de politique de gauche, Hollande est donc un Président Illégitime !

  25. ROBERT dit :

    Bravo Jean-Luc et continuez. Les dissidents du Gouvernement JMA qui seront jetés lors du prochain remaniement (ils ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête actuellement pour les faire taire) vont vous rejoindre. Et chiche ! Ils contestent la politique autoritaire de FH, ils osent, et alors ? FH veut préserver les privilèges de ses amis (droite et Gauche) qui ont volé l'Etat (nous), ne pas réformer un Etat abusif qui se moque du peuple ! C'est un profiteur. Il va faire perdre le PS, et faire gagner le FN l'an prochain aux municipales. Il a fait Sciences PO et appris ainsi à tromper, à mentir calmement, mais pas à travailler honnêtement, mais les peuples ont évolué et près de 40 % se sentent trahis droite et gauche confondues. Il veut nous faire croire à sa réussite en prenant tout pour investir, même l'épargne des Français, pour faire croire à une croissance superficielle, et après ? Tous ruinés, qu'allons nous devenir ? C'est un économiste qu'il fallait à la tête du pays (regrettons DSK), pas un beau parleur souriant en nous tuant. Il n'est pas bon gestionnaire, il n'a pas appris à économiser puisqu'issu d'une famille bourgeoise. Il est trop prétentieux pour admettre ses erreurs, il préfère être autoritaire, continuer avec le même cap. Il est grave de mettre un type borné au pouvoir suprême d'un pays. Ce n'est pas un démocrate et le peuple français saura lui dire. Mais nous perdons du temps, le peuple souffre. Je souhaite qu'il fasse un remaniement pour renforcer votre parti Jean-Luc avec des forces vives. Continuez ! Vox populi, vox Déi, mais à Gauche !

  26. durluche dit :

    La politique du "comme si", voila la ligne du gouvernement.
    Comme si les Français étaient aveugles face aux mensonges d'Etat.
    Comme si leur stratégie économique allait marcher alors qu'elle est objectivement nulle (et ils le savent).
    Comme si la manif du 5 mai était le chant du cygne de notre mouvement alors qu'elle est le point de départ d'un mouvement plus elargi vers un horizon plus proche.
    Comme si ils pouvaient faire éclater le FdG alors qu'il se renforce à proportion des attaques subies.
    Comme si leur intention de constituer un "gouvernement d'union nationnal face aux extremes" allait être compris autrement que comme un renoncement total à avoir une politique de gauche chez les militants socialistes.
    L'expression populaire que j'entend partout, chez les gens peu politisés, c'est "c'est les mêmes", voila comment ils sont perçus et la masse va se radicaliser. A nous de montrer qu'on ne veut pas instaurer le sovietisme, c'est la peur populaire face à notre mouvement (injuste, soit mais à prendre en compte), je sais qu'on y tient mais faire resonner l'Internationnale lors de nos rassemblements y participe surement, par exemple.

  27. Pierre Pifpoche dit :

    Vous vous êtes tant donné depuis trois mois, Jean-Luc, il faut un temps maintenant prendre le temps de souffler. Maintenant, il vous faut reprendre des forces un bon temps, comme vous en avez fixé vous-même la règle pour les autres comme pour vous-même et vos proches. Il vous faut vous reposer, avant d'affronter les échéances prochaines, et laisser aux autre camarades le soin pour le moment de prendre le relais. Il faut tenir sur la longueur de ce marathon, car il ne s'agit plus maintenant d'un sprint. Nous avons besoin de votre santé et de votre repos. Car vos avez livré, en avant de notre troupe, un valeureux et difficile combat, remportant le succès d'une belle bataille, mais qui demande aussi un temps de réparation pour mieux affronter les étapes qui suivront.

  28. Charles dit :

    Bonjour Jean-Luc, Bonjour à tous,
    J'étais à Paris dimanche, pour la première fois. J'ai été admiratif de l'ambiance, du nombre, de la ferveur. Autre chose qu'une manif de province ! Par contre, bien que 30 000 me semble réellement réducteur, j'ai un problème avec le comptage du FdG explicité par Alexis Corbière dans sa lettre. En résumé, il dit 4 personnes/m² Place de la Bastille (oui j'y étais mais avant le départ de la marche), 3personnes/m² sur l'avenue et 2 personnes/m² à Nation. Mais même si je n'étais pas à tous les endroits à la fois, je ne crois pas que la Bastille eut été pleine à craquer en même temps que l'avenue et en même temps que Nation. N'avons-nous pas compté les gens 2 fois ?
    Bien à vous tous, et on lâche rien !

  29. gus003 dit :

    Maintenant j'aimerais entendre Jean-Luc Mélenchon dire à Hollande qu'il ne fait plus partie de la majorité. Il y en a marre de tourner autour du pot. Il faut combattre ce parti de traitres comme il le mérite c'est à dire comme l'UMP ou le FN. On se fait foutre de nous à ménager la chêvre et le choux. Hollande à fait savoir son aversion pour le F de Gauche, pour une fois il a donné son fond de pensée, donc il faut lui rendre le compliment.

  30. mercure40 dit :

    @ durluche à 8h46
    «La masse va se radicaliser. A nous de montrer qu'on ne veut pas instaurer le soviétisme»

    Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc,
    L'Internationale (à l'origine, il s'agit d'un poème à la gloire de l'Internationale ouvrière) est un chant révolutionnaire dont les paroles furent écrites en 1871 par Eugène Pottier (né et mort à Paris) et la musique composée par Pierre Degeyter (né à Gand est mort à Saint Denis) en 1888. Traduite dans de très nombreuses langues, L'Internationale a été, et est encore, le chant symbole des luttes sociales à travers le monde. Même si la version russe d'Arkady Yakovlevich Kots a servi d'hymne national de l'URSS jusqu'en 1944, je ne crois pas qu’il faille se passer, en se reniant, de l’hymne des luttes sociales par excellence connue dans le monde entier, au contraire je crois que c’est à nous d’expliquer et de prouver la pertinence et l’actualité de ces luttes.

  31. carlo dit :

    On parle de remaniement. Or Pascal Lamy quitte l'OMC et devient disponible. La pire des choses serait qu'il entre au gouvernement, lui le chantre de la mondialisation heureuse, du "made in world" et de l'Europe, l'ancien commissaire européen et bras droit de J. Delors, qui est lui-même le grand responsable du tournant de 1983 et de la construction de cette Europe libérale qui nous impose de renoncer progressivement à notre modèle social.
    Le risque est désormais que FH réalise, avec l'aide éventuellement de P. Lamy, ces fameuses réformes structurelles (privatisations, contrat de travail unique etc) que l'Europe exige de nous et qui sont la contrepartie du délai qui nous a été accordé en matière de réduction de notre déficit budgétaire. Il faut véritablement être aveugle pour continuer à ne pas voir que l'Europe est un problème. L'austérité n'était qu'un hors d'oeuvre pour préparer le plat principal, les réformes strucurelles imposées par la Commission européenne et conseillées par le FMI qui partagent exactement les mêmes dogmes économiques et qui ont été l'un et l'autre dirigés par des socialistes français (J. Delors, DSK). L'urgence est en effet d'ordre constitutionnel. Il s'agit de restaurer au plus vite la souveraineté populaire pour refuser de se plier aux injonctions de l'Europe (et non de l'Allemagne, comme on le dit parfois).

  32. Michel Matain dit :

    @ 422 olivier
    Construisons des listes FdG autonomes pour les municipales, nous avons tout à y gagner.

    Totalement d'accord. Le 5 mai et ses répliques du 1er juin vont puissamment y contribuer. Mais aussi l'attitude du gouvernement vis à vis de l'amnistie sociale, des privatisations annoncées. Comme si le PS pratiquait la politique du vide, de la terre brulée. Derrière son passage ne doit substituer aucune valeur de gauche. Les municipales sont dans un an et beaucoup de choses vont évoluer d'ici là. Si on veut passer devant le PS aux Européennes, il ne faut pas se manquer aux municipales.

  33. breteau jean claude dit :

    Le nouvel obs, journal aux mains de la bourgeoisie "analyse" le 5 mai (un certain Bazin) qui doit "observer" la politique de son bureau. Malheureusement loin des réalités, il écrit n'importe quoi du moment que cela fait plaisir à son financeur. J'ai rencontré récemment sur mon marché rural des camarades socialistes, des vrais gens de gauche comme nous, il devrait prendre l'air notre scribouillard et parlé avec eux, mais cela serait censuré. Ils sont malheureux comme des pierres car ils ne sont pas écoutés "en haut", ils ne comprennent plus leur parti auquel ils sont attachés. Ils se sentent méprisés et disent "c'est pourtant nous qui sommes sur le terrain" et horreur, ils proposent des tétes de liste FdG pour donner le maximum de chances pour battre la droite, idée jugée saugrenue en haut lieu, dans un département (le 76) ou Fabius régne sans partage. Dissoudre le PS reste bien la solution pour mettre au pas définitivement ces insoumis qui doivent se multiplier à la base et qui m'ont dit ne rien vouloir lâcher. Cela contredit totalement l'article cité. Gare à la chute !

  34. HYBRIS dit :

    “Le peuple donc était là dimanche, sans doute plus encore que les 18 mars et 30 septembre en terme de composition sociale.” (Eric Coquerel)

    C’est aussi ce qui m’a frappé. J’étais là également le 18 mars, et cette fois il était visible que la «sociologie» des participants avait bougé. Les classes populaires étaient nettement plus nombreuses ce 5 mai et peut-être même majoritaires. Le peuple conscientisé est bien chez nous, pas dans la boutique Le Pen. Nul doute que les médiacrates vont tambouriner la nouvelle. C’est pour ça qu’on les aime…

  35. durluche dit :

    @mercure40.
    Moi non plus je ne veux pas qu'on abandonne l'Internationnale, je disais seulement qu'elle convoquait probablement un imaginaire nefaste à la cause dans la population peu ou "mal" politisée et qu'en somme, il faudrait ne pas oublier de faire quelques mises au point sur ce genre de sujet. La réalité de l'Internationnale, le fait qu'on ne veut pas d'un parti unique, le carractere ultra-democratique de notre mouvement et toute ces sortes de choses qui nous eloignent completement de sovietisme. D'ailleurs, à Paris, dimanche, j'ai chanté l'Internationnale de tout mon coeur camarade. Camarade, encore un mot. Il ne s'agit pas de nous renier mais bien de nous faire comprendre et de casser cette vilaine image.

  36. Alain44 dit :

    La crise est toujours devant nous, les bas de laine des Français sont toujours remplis de produits toxiques et la situation n'est guère différente de celle des Allemands, démographie exceptée. Il y a donc une grande frilosité à envisager à secouer le cocotier. Hier soir les Français remplissaient les cadis pour les jours fériés, après nous le déluge! Le premier Ministre parle de céder nos parts dans les entreprises nationalisées, tandis que d'autres PS parlent d'augmenter les parts dans le chantier naval de St Nazaire. C'est un petit jeu d'annonces cruelles pour ceux ou celles qui vivent ou travaillent autour de la navale comme de la sidérurgie. Ce n'est pas que prendre des parts d'état dans l'entreprise qui importe, que de programmer un carnet de commande. En effet, le chantier de St Nazaire est spécialisé dans la croisière de tourisme, des navires de ce type ne sont pas légion et de plus ils sortent ça comme des petits pains. C'est à mon avis un bel exemple de capacité de surproduction. Je crois que le PS et Hollande nous conduisent dans une spirale destructrice en misant sur le marché à la manière de M. Thatcher, alors que la surproduction qui nous engloutie demanderait un marché régulé. La rationalité et la concurrence nous conduirons sans cela à notre perte et à la guerre.

  37. teresa dit :

    Toute personne ayant votée à gauche fait partie de cette majorité, donc vous y compris. Si Hollande ne vous reconnait pas dans cette majorité, il se renie lui-même et nous avec ! Car vous représentez les 5 millions de Français qui l'ont mis en place et qui se multiplient de jour en jour pour ce Front de Gauche Populaire de plus en plus. On comprend leur panique mensongère qui révèle leur vraie identité.
    Ce 8 Mai lui ressemble. Absence du peuple sur le parcours des Champs Élysées. Heureusement que les Armées et invités sont là. Les trottoirs sont clairsemés de touristes et une poignée de gens du coin. Nous étions plus nombreux à la Bastoche et plus heureux, le ciel y compris ! Pour parler autant de vous d'abord, est une preuve de votre, notre, importance. Ils savent que vous êtes l'un des millionnaires qui n'approuvent pas leur politique libèrale sans liberté démocratique !

  38. jeannine dit :

    @Michel Matain
    Eh oui, je suis parfaitement de cet avis, mais voila beaucoup de boulot en perspective pour nous militants du Front de Gauche pour faire entendre raison a nos "chefs" ou candidats qui ne l'entendent pas toujours de cette oreille pour les municipales. Carrière ou copinage oblige peut-être ! Dommage vraiment dommage parfois, en voyant la force que nous représentons, la motivation de plus en plus forte mais encore parfois a l'état embryonnaire, dommage oui, car la facture se paiera pour les européennes si certains ne deviennent pas plus raisonnables. Il faut savoir que faute de positions nettes, cela laisse toujours, oui toujours, des traces !

  39. bernard hugo dit :

    @427- Durluche
    Soviétisme ne convient pas. Vous introduisez des confusions de langage. En effet en russe le soviet, dès 1905, c'est le conseil ouvrier, ou plus exactement l'assemblée générale souveraine. Ils sont apparus tout au long de l'histoire des révolutions sous des appelations diverses. Rien à voir avec le régime bureaucratique, dictatorial du stalinisme. Quant à l'internationale c'est l'hymne de la classe ouvrière et du prolétariat révolutionnaire depuis la Commune de Paris et il est le bien commun de toutes les tendances du mouvement ouvrier.

    @421- B. Hugo
    Evidemment je rectifie, c'est toujours le peuple insoumis et debout qu'ils craignent !

  40. lergonomiste dit :

    Quand F.Hollande dit que Jean-Muc Mélenchon ne fait pas partie de la majorité il exclut de fait les 4 millions de personnes qui ont voté pour lui au second tour. C'est dire avec quelle légerté il traite ceux qui ont voté pour lui. Il n'est donc plus majoritaire en tant que président. Pour qu'il le soit il doit donc chercher ces 4 millions de voix ailleurs. Mon petit doigt me dit que, vu le discours actuel, et ce malheureusement, le centre de gravité ne se déplacera pas à gauche mais au centre. Je prévois un remaniement d'ouverture au centre avec une ou deux têtes du Modem ou de l'UDI par exemple à des places modestes mais qui feront parler la presse pour ne rien dire. Peut-être qu'Hollande tentera un coup de com'en laissant aussi un poste ou deux à l'aile gauche du PS (bien cadrée évidemment).

  41. Sylvain dit :

    Hollande réclame des résultats rapides à son gouvernement. C'est l'effet "mobilisation Front de Gauche qui a laissé les socialistes parfaitement stoïques... C'est en tout cas ce qu'ils disent. J'aimerais dire à Najat Vallaud-Belkacem, qui raconte partout que Mélenchon fait du vent, que le vent qu'elle a ressenti c'est celui du boulet qui est passé très très très près de leur tête, dimanche après-midi. Pour un coup de semonce, ce fut un sacré coup de semonce et ils l'ont parfaitement entendu et clairement analysé. Ces démagogues donnent du coup un sacré coup de booster au Front de Gauche qui n'en demandait pas tant puisque le test de mobilisation européen pour un futur blocus du continent est encore loin d'être au point. Que ces gens peuvent être naïfs tout de même et ça prêterait même à rire s'il ne s'agissait pas de la souffrance des Français à laquelle il faut mettre un terme au plus vite sous peine de la voir atteindre un point de non retour. Plus vite on donnera un coup de balai et plus vite on pourra enfin travailler. Il ne faudra pas un an pour la vraie relance du pays. Vive le Front de Gauche et Vive la Révolution Citoyenne du dimanche 5 mai 2013!

  42. Diogene dit :

    Lu sur tweeter, pour la bonne humeur :
    @duboisfrederic1: #8mai Les chiffres sont tombés aux Champs Elysées : 10 personnes selon les organisations, 700 000 selon la police...

  43. jpp2coutras dit :

    @Guy-Yves Ganier d'Emilion et anonyme
    Ceux que représentent le FdG et associés sont bien l'adversaire de la caste, ça saute aux yeux de tous ceux qui regardent avec réalisme les miasmes de ces anti-républicains. Comme le suggère Jean-Luc Mélenchon, FH a bien prévu de détruire le PS tant il est aujourdhui devenu un pédalo percé et cabossé de partout. Pas grave, car son intention est bien de fonder avec les planches des centres un pôle social-libéral (PSL) pour bouffer une partie de la droite, estimant avoir du même coup tué l'alternative populaire à gauche. Là encore il se trompe lourdement, car il y a longtemps que les citoyens pensants-éduqués ont compris que du centre au FN ces clans roulent pour l'enrichissement personnel de quelques uns des leurs qui leur jetteront bien quelques morceaux de barbaque en récompence d'être un rouage de la mécanique-système capitaliste. C'est pour cette raison qu'on doit dépasser le cadre des partis "officiels" qui englobent tout et son contraire comme au ps où des gens de gauche cotoient des ultra-libéraux rosés! Constituer une Fonderie de Gauche.
    L'humain d'abord avec le coeur bien à... gauche! Qui ne lâche rien.

  44. lemetayerv dit :

    @Charles (429).
    La manif été comptabilisée à partir de la tête de manif, mais elle a commencée à 14H00 pour les permiers partis alors que la tête est partie à 16H00. J'y étais et des gens, ils en avaient même sur un passage surélevé que les gens prenaient pour voir la manif dans son ensemble, ça n'a pas arrêté ce flot jusqu'au départ de la tête, en haut en bas sur la grande avenue et cela pendant 2 heures. D'ailleurs une voiture était bloqué dès qu'on est partie, nous l'avons revu 2 heures après lorsqu'elle a pu sortir, et on l'a acclamé. Je pense que lui sais combien de personnes l'on empêché de passer. Pourquoi, les gens sont partis plus tôt car beaucoup venaient de province comme nous et ne pouvaient se permettre d'arriver tard à Nation, d'une part et que d'autre part la tête à pris du retard à cause de la multitude de journalistes qui étaient présents (on se demande pourquoi, vu la suite. Peut-être justement pour retarder la marche. Mais Heum, suis-je parano).

    @Durluche.
    En ce qui concerne l'internationale, cela voudrait-il dire que les peuples ont peur d'eux-mêmes, car "l'internationale sera le genre humain". N'est ce pas une belle image pourtant.

    @Jannine.
    Cette façon de voir ou de faire cette nouvelle politique par le collectif et pour le collectif, est nouvelle. Il faut du temps à ceux qui la font de manière conventionnelle de s'approprier cette nouvelle méthode. Les habitudes sont dures à perdre et tout est une question de formation. A nous de les former, de les stimuler et de leur faire comprendre que notre vision est plus collective et plus démocratique. Exemple : pas un maire pour une ville, mais un maire pour des citoyens avec l'avis et l'implication des citoyens. L'éducation populaire, c'est aussi nous.

  45. spartacus dit :

    Hollande le fourbe "Jean-Luc Mélenchon ne fait pas parti de la majorité" Pas bête ! Il met le doigt la ou il faut, c'est à dire ce que l'on explique depuis longtemps, nous sommes opposé à sa politique du curseur toujours plus a droite, mais pas dans l'opposition dans le sens du terme, la ou veut en venir Hollande dans la mesure ou il ne changera pas de cap, c'est qu'il veut. Nous isoler électoralement dans une position d'extrémisme de gauche, pour préparer lui et les solfériniens à un rapprochement avec une partie de la droite dont le chef de file est Bayrou, un rassemblement du genre d'un parti démocratique contre tous les extrémismes de tous poils, le but du FdG c'est de briser cette idées là. Nous ne nous bornons pas a 4 millions de voix, mais bien au delà, la manif du 5 mai la prouvé. Bien des déçu de hollande qui avait voté pour lui étaient dans la rue, 30% d'ailleurs des électeurs avait hésité au premier tour des présidentielles entre lui et notre candidat. La finesse de Hollande c'est de ne pas voir ses électeurs partir au FdG, donc il faut s'ouvrir, encore et toujours, ne pas réprimander, mais dire camarade tu es le bien venu !

  46. Vassivière dit :

    Autour de moi, lors de la marche du 5, beaucoup d'enthousiasme à chanter la Marseillaise, le poing levé. Magnifique chant révolutionnaire, symbole de toutes nos luttes, de la mise à bas de l'oligarchie financière, des privilèges, du cléricalisme, revendication première et magnifique du peuple pour appliquer la philosophie des Lumières, liberté, égalité, fraternité. Chant conquérant, qui dit l'âpreté des combats et dénonce la tyrannie. Aucun nationalisme rétrograde. La révolution citoyenne !

  47. Gerard Blanchet dit :

    Entièrement d'accord avec Olivier et Michel Matain (qui disaient listes autonomes aux Municipales). J'ajoute un élément supplémentaire. La dernière ligne rouge c'est leur attitude le 16 mai sur la loi d'amnistie sociale. Il faut faire savoir aux députés PS, je pense notamment à Lesterlin à Montluçon que c'est leur dernière chance. Je pense aussi à son suppléant, jeune aux dents qui rayent le plancher, et qui se verrait bien maire de Montluçon, il faut qu'il choisisse de quel camp il est. Sinon après c'est râpé pour lui. Je signale à celles et ceux qui ne sont pas au courant que Lesterlin et son suppléant se sont fait siffler le 1er mai. S'ils n'ont pas compris et s'ils croient les sornettes de Valls quant au 5 mai eh bien le Front de Gauche de Montluçon va leur mettre une piqure de rappel vraisemblablement le 1er ou le 2 juin par une réplique bourbonnaise de la marée citoyenne du 5 mai.

  48. Merci d'avoir parlé de nous et de notre travail. On travaille d'arrache-pied sur cette terre de conquête où les attaques viennent plus de l'équipe PS du sénateur-maire de Mende que de la droite. On lâche rien, en espérant que Jean-Luc Mélenchon passe nous faire un petit bonjour.

  49. jacques chanéac dit :

    Tout d'abord une rage à partager avec tant d'intervenants ici. Je participe à des manifs depuis plus de quarante ans. J'ai donc une certaine expérience pour évaluer la participation en choisissant toujours de remonter jusqu'à la tête puis de redescendre jusqu'à la fin. Le 5 mai, il y avait d'abord devant le cortège ces milliers (dizaines de milliers?) de personnes marchant, souvent sans drapeaux, mais sur l'avenue en direction de la Nation, donc des manifestants sans doute désireux d'apporter leur soutien sans être apparentés aux différents mouvements appelant au rassemblement. Ont-ils été comptabilisés ? Aussi, contrairement à bien des manifs antérieures (retraites), les trottoirs, noirs de monde sur le parcours avec cette fois des manifestants (avec drapeaux et badges) pas des promeneurs du dimanche. Ont-ils été comptabilisés ? Et puis bien sûr ensuite la tête de manif, sur la rue, suivie de rangs serrés d'un bout à l'autre pendant près de 3 heures. Alors ? 30 000 est insultant et symbolise le mépris que nous voue ce gouvernement. 100 000 ou plus à coup sûr... mais qu'importe. Nous sommes honnêtes, eux pas.
    Ensuite, une interrogation sans doute un peu naïve mais à laquelle j'aimerais que certains d'entre vous apportent leur point de vue, voire leurs suggestions techniques. Sur la manif, j'ai pu parler avec des FdG Drôme puis Cantal, coins de France qui me sont chers. Brefs échanges, sourires fraternels. Puis, on se quitte au bout d'une minute un peu frustrés. En ces temps où nous avons tant besoin de tisser le lien entre nous, pour nous sentir plus fort, comment pourrions nous procéder pour créer une sorte de réseau (FdG ou/et sympathisants) pour échanger, réfléchir, et favoriser certaines initiatives décentralisées. Peut-être est ce impossible ou déplacé ? En tout cas, je pose la question en remerciant le webmestre de sa bienveillance.

    [Edit webmestre : Ce n'est pas une question de "bienveillance" mais de principe de modération. Ce blog n'est pas un lieu de débat. Aussi, il n'est pas question de recueillir ici des suggestions ou des "conseils techniques" sur le sujet que vous évoquez. Donc, vous avez raison, c'est "déplacé". En revanche, les réseaux sociaux sont tout à fait appropriés à ce genre de démarche. Vous pouvez y "tisser" tout ce que vous voulez...]

  50. juju dit :

    Une liste FdG aux prochaines élections, sinon rien. C'est vous dire que c'est la 1ere fois que je serais abstentioniste, à 61 ans. J'ai toujours voté à gauche, ou à droite (2002). Mais ce coup là, c'est ou FdG, ou je vais à la pêche. C'est vous dire comme je suis, et surement comme nombreux d'entre nous, remonté contre tous ces menteurs solfériniens. Vive la révolution citoyenne.


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