11mai 13

Après que la poussière est retombée

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J’ai laissé les jours passer avant de revenir à ce clavier. Le temps que la poussière retombe. Il faut parfois ce délai pour mieux assimiler un événement après son éruption. Car l’analyse de ce qui s’est passé ce 5 mai dans la rue est un enjeu. Pas question de s’abandonner à la tyrannie du « clou qui chasse l’autre » tel qu’elle règne dans le spectacle de la politique construit par certains médias. J’ai vu que François Delapierre écrivait l’essentiel du bilan politique. Son beau post, si clair a été publié ici même et vous lui avez fait bon accueil. Je publie à présent une petite observation de la marche du 5 mai, vu du sol subjectif des êtres qui l’ont composée.

Mon délai pour revenir au clavier est d’abord celui d’une récupération physique élémentaire. Vous l’aviez deviné. Depuis la proposition de cette marche citoyenne le 5 mai, il y a cinq semaines, j’ai accompli un marathon médiatico-politique épuisant. Il ne s’est pas achevé avant le matin du 6 mai. Les mouches ayant changé d’âne, je peux donner mes impressions plus discrètement. La machine à diaboliser qui m’accompagne dorénavant en temps ordinaire et cherche dans chacun de mes mots une occasion de hurler à la mort, m’oubliera peut-être un instant. Et puis ce post est long. Il ne s’accorde aucune facilité. Il choisit donc son public hors des dîners en ville et des bars mondains où se fabrique le bavardage politicien médiatique.

mai-93Bien sûr c’est la fin de la première année du quinquennat de François Hollande. Bien sûr c’est le début d’un second temps de sa présidence qui sera sans doute encore plus destructeur socialement que le précédent. Mais ces anniversaires sont aussi ceux des étapes de notre action. La marche du 5 mai est un point de départ pour ouvrir l’année numéro deux du quinquennat. Je vise ici l’organisation des « répliques » populaires en région de la marche nationale que nous ferons dans le premier week-end de juin, comme nos camarades espagnols et portugais. Je vise aussi les assises politiques du 16 juin. Et je pense au lien qui unit les deux. Je veux y revenir avant de reprendre le cycle des post au long cours qui m’amènent ici en votre compagnie, toute l’année. Que mes lecteurs excusent le ton abstrait de mes lignes. Il signale la raideur des doigts revenus sur le clavier après une trop courte pause.

La marche du 5 mai, près des yeux, près du cœur

Nous étions en région parisienne une période de vacances scolaires. Voilà l’écueil principal qui pesait sur la date de ce rendez vous. Sont donc venus marcher ceux qui ne sont pas partis en vacances. Parmi les absents je sais bien quel nombre aurait pu être des nôtres. Mais, du coup, ceux qui se trouvaient là étaient d’autant plus visibles. Ce fut un révélateur. Le mai-101grand nombre des « sans parti » mais pas « sans engagement » s’est déplacé. C’est lui qui fait l’essentiel des participants franciliens. La bigarrure des peaux et des âges, la visibilité des gueules cassées, la simplicité et le noviciat des marcheurs me frappa. Combien de cortèges sans bannière, sans mot d’ordre, découvrant les slogans et apprenant à les reprendre en riant comme embarrassés par l’audace ! La foule allait son chemin à bon rythme, qui au milieu de la chaussée, qui sur les trottoirs en rangs serrés, marchant du pas de ceux qui vont quelque part pour un rendez-vous important. On défila près de cinq heures. Il faut dire que beaucoup avaient eu une patience admirable. Des heures d’attente place de la Bastille sous le soleil avaient eu raison des disciplines. Les groupes partaient par vagues sur les trottoirs doublant le carré de tête de la marche avant qu’il ne s’ébranle. Il est vrai que celui-ci était fort en retard sur l’horaire du fait des discours puis de l’obstruction absurde du mur des photographes et de quelques provocateurs médiatiques à l’affut d’un incident d’exaspération. Les marcheurs se hâtaient parfois plus que de raison du fait des horaires de retour en train ou en car. De toutes les régions en effet l’endurance fut exemplaire. Partis de loin, souvent, et très tôt pour tenir l’horaire de départ du cortège, il était imposé à nos cars de se regrouper aux entrées de Paris. Une fois là, ce fut pour découvrir qu’il n’y avait aucune escorte prévue au contraire de ce qui s’était pratiqué dans le passé et pour d’autres plus récemment. Ces haltes après de tels trajets puis le piétinement sous le soleil place de la mai-106Bastille auraient eu raison du calme et de la discipline de bien d’autres. Pas des nôtres. Tout fut enduré sans un seul incident.

Au contraire : ce qui se voyait, s’entendait, de façon si contagieuse et jusqu’à la jubilation, c’était le caractère joyeux de la marche. Comme si c’était pour chacun un soulagement d’avoir réussi une démonstration de force dont tous avaient fait une affaire personnelle. Et comme si c’était un réconfort de constater combien d’autres vivaient comme soi le bonheur de se retrouver. On m’a raconté qu’il y a eu beaucoup de larmes d’émotion dans les cortèges au départ puis chemin faisant en entonnant à plein poumons ces innombrables «  Internationale » et « Marseillaise ». Dans les transports du retour les nôtres n’en finissaient plus d’user leur dernière énergie à se congratuler et à récapituler. Cette joie est un signal du haut niveau de conscience politique que tous avaient de l’enjeu de notre réussite. J’en avais déjà d’innombrables témoignages par les conversations de réseaux sociaux et par la force des ripostes qu’on y observait contre les grossiers dénigrements de fin de semaine du parti médiatique et des répétiteurs des agences solfériniennes. Le grand nombre du tout venant, comme les militants, savaient qu’ils participaient à un événement totalement inédit. Et que la démonstration de force un an après lemai-133 deuxième tour de l’élection présidentielle avait le contenu d’un message politique de première importance.

Vivre de tels instants ne laisse indemne aucun de ceux qui s’y sont impliqués. D’une manifestation les participants tirent une part spéciale d’énergie. Dans de telles circonstances, en premier lieu, on s’identifie. Non par rapport aux autres, cela va de soi, mais devant son miroir intime. Je veux dire qu’on affirme qui on est à ses propres yeux. Cela d’autant plus fortement qu’on reçoit du spectacle des autres participants une confiance en soi et une image de soi plus nette qu’on ne l’avait en arrivant. La manif ravive vos couleurs de toutes les façons possibles. La marche vous conforte. « Les jeunes sont là, se disent les anciens, nous n’aurons donc pas lutté pour rien ». Les plus jeunes voient leurs anciens et se sentent enracinés dans leurs convictions. Les femmes se découvrent nombreuses, de tous âges, elles observent les dirigeantes et animatrices du mouvement, mêlées aux hommes, et dirigeant maints cortèges. Elles en tirent un ressourcement d’énergie et une confirmation rassurante. Tout cela beaucoup d’entre vous le savent et peut-être se reconnaissent-ils personnellement dans mes lignes. Mais je veux aussi évoquer un autre effet.

Je veux relever celui qui s’opère sur les militants politiques chevronnés et singulièrement sur ceux qu’on appelle « les dirigeants ». Un ami me racontait il y a peu que selon lui je serais devenu un « autre homme » après le meeting du « Non » à Toulouse, en 2005. Je ne dis pas que cela aura suffi à me faire basculer, mais je ne mai-18peux nier la part que cela y prit. La ferveur consciente que j’ai lue alors dans les yeux de ceux qui escortaient d’acclamations notre entrée dans la salle ne ressemblait à rien des scènes comparables que j’avais pu vivre dans mon parti à l’époque. Ce mélange si subtil que l’on ressent dans cette circonstance entre la conscience politique éclairée que l’on voit dans les yeux des autres et la forme physique du bruit, des clameurs, des mains qui se tendent en même temps, fabrique une sorte de communion humaine et intellectuelle qui ne se réalise que dans ces moments-là. Voici le résultat : on sait. J’ai su que j’étais de retour chez moi. J’écris « de retour » parce que le sentiment de l’éloignement qui s’est opéré vous assaille crûment à cet instant. C’est une sensation voisine de celle que l’on ressent lors de retrouvailles. La perception du temps passé et parfois perdu, cette distance réelle, s’impose en quelques secondes à voir le visage retrouvé. J’ai écrit pour la « Nouvelle Revue Socialiste » de l’époque un article sur ce thème. Il s’intitulait « La dimension invisible du "Non" ». Je décrivais comment cette communion-là était nécessairement en même temps une rupture avec le monde d’où je venais. Pendant la marche, je scrutais les yeux et les visages des militants d’Europe-Ecologie-Les-Verts qui nous accompagnaient de plain-pied. Et surtout ceux des jeunes dirigeants. Je crois que plus d’un à cet instant a ressenti ce que j’avais vécu alors. Le retour en famille. Quand on est de gauche, on est du peuple. On est bien quand on fait peuple tous ensemble. Le contact de cette masse brûlante, entièrement politisée, est une déflagration intérieure. Hier tu te sentais si seul, si moqué dans ton milieu politique bien-pensant et conforme, tu finissais par croire que la lutte des places était la voie normale par où passait pour demain ou après demain l’avancée de tes idées, tu croyais tout le reste dérisoire. Et soudain tu découvres que cette flammèche que tu cachais au fond de ton esprit est un brasier tout brûlant de mille belles flammes parmi tous ces gens ! Les dizaines de milliers de manifestants qui sont là ressourcent leurs porte-paroles comme ils n’en n’ont pas idée, que ceux-ci en soient conscients ou pas. Il en est de ce contact, en quelque sorte, comme de certains baisers ou de certains regards qui vous infligent de nouvelles certitudes dans vos relations. Par exemple. Je pense me faire mieux comprendre avec cettemai-99 comparaison même si elle paraîtra d’abord à la fois romanesque et loin du sujet.

Cette alchimie affecte d’abord ceux qui sont là présents physiquement. Mais elle touche aussi ceux qui regardent de loin, devant leurs écrans de télévision ou d’ordinateur. Ils aimeraient tellement être sur place ! Souvent ce sont des contingences matérielles qui les ont retenus. Mais ils palpitent à l’unisson. Avides d’informations, ils butinent d’une chaine de télévision à l’autre, désolent leur entourage qui les voit cloués devant l’écran, commentent avec d’autant plus de rage et d’intransigeance qu’ils se sentent frustrés de ne pas être dans l’action. Parfois, ceux-là doivent aussi subir les commentaires des entourages, parfois encourageants d’autres fois hostiles. La diffusion d’émissions en continue sur « BFM-TV » et « I>Télé » est un formidable accélérateur de discussions imprévues dans les dizaines de bistrots, par exemple, où ces chaînes sont calées en permanence. Ces médias-là font davantage pour le débat public que les petites coteries des donneurs de leçon prétentieux d’une certaine presse écrite officialiste.

Ces descriptions m’amènent là où je veux venir maintenant. La marche transforme ceux qui s’y impliquent, quel qu’en soit le mode. J’ai mis en scène beaucoup d’effets physiques ou subliminaux. Mais l’événement est loin d’y être réduit comme on le sait. Si je les ai évoqués c’est pour mieux montrer la profondeur de la trace qui se joue dans cette circonstance. mai-8Pour mieux dire qu’aucun contre-effet médiatique hostile ne peut y atteindre. Ou alors seulement pour renforcer l’effet qui se construit dans l’événement. Je ne dis pas qu’à la périphérie, des spectateurs plus éloignés et plus froids, en quelque sorte, la dissuasion des dénigrements médiatiques ne fonctionnent pas. Bien sûr qu’elle le fait ! Mais l’effet n’a ni l’ampleur ni la profondeur de ce que la marche change dans l’esprit des participants et des sympathisants qui l’observent. Et l’enjeu à cette étape pour nous est aussi là. Sous cet angle, les indifférents ne nous intéressent pas. Je l’ai dit au Congrès du Parti en citant le texte d’Antonio Gramsci sur le sujet. Ils ne fixent rien en mémoire sinon, vaguement, les préjugés qui leurs sont instillés. Mais ces préjugés seront le moment venu le point de départ du processus de « décillement » par où commence la prise de conscience politique dans notre méthode. La conflictualisation que nous voulons provoquer pour créer de la conscience, le parlé « cru et dru » qui en est le moyen ordinaire, s’ancrent dans le choc intérieur que reçoit celui qui voit son préjugé percuté de plein fouet. Travail quotidien. La clarté des objectifs, le parlé clair, débarrassent le message des ambiguïtés déprimantes qui le diluerait et le viderait de sa charge détonante. Ici la forme et le fond sont une seule et même réalité, un seul message. Rien de l’alchimie décrite plus haut ne peut commencer sans un haut niveau d’exigence politique clairement et franchement assumé. On conviendra qu’une marche pour un changement de régime qui annonce s’affronter à deux abstractions globalisantes telles que la lutte contre la finance et l’austérité constitue un pic en la matière. A cette étape de notre parcours, nous rassemblons en clivant, selon la vieille formule du mouvement ouvrier des origines. A nos yeux ce n’est donc pas en diminuant le niveau d’exigence intellectuelle et politique qu’on facilite la pénétration de l’influence et de l’autorité de notre parti pris. C’est l’inverse. A condition bien sûr de savoir doser et proportionner non pas le discours mais l’objectif à atteindre au moment donné avec ce discours. A cette heure nous construisons le socle social et électoral large de notre mouvement. Demain sera un autre jour, avec d’autres tâches et d’autres objectifs, plus proche du but à atteindre. Laissons à présent tout cela de côté. Voyons le résultat politique général de la journée et de son succès.

Le moment politique

A présent je vais aborder la question de la méthode pour la suite de notre action. Nous venons d’entrer dans la deuxième année du quinquennat. C’est une période nouvelle. Elle va approfondir les méfaits de la précédente. Elle sera plus dévastatrice que la précédente pour le pays et les nôtres. La brutalité de l’explosion du chômage, le déferlement de la misère, la braderie des intérêts nationaux sous la forme des privatisations, l’abaissement devant le gouvernement Merkel, une nouvelle vague d’agressions contre les acquis sociaux comme les retraites vont dévaster notre paysage. De son côté, l’appareil médiatique « officialiste » va s’arcbouter pour défendre « la seule politique possible ». Sa violence diffamatoire va s’amplifier comme jamais. Il y aura beaucoup de peur et de résignation dans le commun, beaucoup de mépris de soi entretenu par tous les porte-voix déclinistes et politico-masochistes. Le temps sera dur. Raison de plus pour ne pas rester l’arme au pied. Nous allons déployer un plan de marche offensif. Il s’agit de maintenir sans cesse ouverte la possibilité pour le pays de changer de cap. De se tenir prêts pour une relève politique. Pour cela il faut en réunir les conditions. Cette mise en place vient de loin pour ce qui balais_5mai_22nous concerne. Elle s’ancre dans une méthode.  

La première étape a été franchie au terme du cycle commencé avec la fondation du Front de Gauche s’affirmant et s’élargissant progressivement jusqu’à l’élection présidentielle. Celle-ci a ouvert une nouvelle séquence. Celle où nous avons franchi le seuil de crédibilité qui nous met en état de prétendre être une alternative politique pour notre pays. Encore fallait-il prouver que nous ne sommes pas juste un pauvre cartel de micro-organisations, ni un effet champignon électoral. Ni un simple rouage des combinaisons du système politico-médiatique, ni un de ces aiguillons de confort qui font rêver les impuissants politiques. Il fallait prouver que sous le bombardement permanent des injures et des calomnies déversés par les médias de connivences nous parvenions à avancer dans l’opinion et que la confiance construite dans l’élection ne reculait pas mais au contraire s’enracinait. Comprenons-nous bien. Cette preuve nous ne la devions à aucun juge extérieur à nous, à aucun institut de sondage, à aucune officine officialiste. Nous la devions à ceux que nous avons regroupés, aux quatre millions d’électeurs du Front de Gauche de l’élection présidentielle. Je veux préciser davantage cette idée. Il ne s’agissait pas d’administrer cette preuve comme quelque chose venant « d’en haut » et d’une bonne communication politique. Il fallait que ceux qui ont commencé notre longue marche s’en convainquent entre eux. C’est ce balais_5mai_10commentaire que j’ai le plus entendu le soir du 5 mai. Combien m’ont dit : « Moi-même j’ai été surpris de nous voir si nombreux ! » Ainsi, le premier objectif de l’année après le deuxième tour de la présidentielle était que la force rassemblée à cette occasion par nous au premier tour ne se démoralise pas au point de se diluer. C’est le contraire qui s’est produit. Comment cela s’est-il joué ? Par l’action et les mobilisations politico-sociales que nous avons impulsées ou accompagnées au fil des mois. Avec le 30 septembre dernier et cette marche du 5 mai, nous en sommes à deux démonstrations de force. Et la force allant à la force, la marche du 5 mai a prouvé que l’opération d’étouffement et de dénigrement des solfériniens et de leurs griots n’a strictement rien produit à l’endroit où se joue la partie réelle. Telle est notre technique d’éducation populaire de masse. Dans cette technique, les difficultés et les obstacles à surmonter sont des vaccins utiles et des matériaux fonctionnels pour construire le type de conscience collective dont nous avons besoin pour agir. Par exemple, le venin médiatique craché à grand jet par « Le Monde », « Libération » et « le Nouvel Observateur » travaillent utilement les milieux qu’ils atteignent. La masse « prout-prout » se conforte dans ses préjugés ? Et alors ? N’exagérons pas l’audience des rubriques politiques de ces supports dans le pays. Sachons aussi que pour le reste de ce petit lectorat, il s’agit de gens instruits et cultivés. Nécessairement, beaucoup ont aussi parfois un sursaut de recul intellectuel. Aussitôt la prise est faite. Une fois le procédé médiatique diffamatoire perçu, une seule fois, le vaccin se diffuse et fait son œuvre. La méthode de la conflictualisation des enjeux politiques, c’est aussi un judo dans les consciences.

L’enjeu de la démonstration qu’il fallait faire dès le lendemain de l’élection présidentielle c’est évidemment de prouver que les objectifs de notre propre campagne vivaient toujours dans les esprits. Nous avons franchi cette étape. La marche du 30 septembre contre le traité européen a été exemplaire de la méthode que je viens de décrire. En dépit des duperies habituelles et des tours de passe-passe de communication du nouveau pouvoir, peine perdue, la conscience populaire et sa mobilisation n’ont pas fait défaut. Mais surtout cette première marche a permis que nous commencions à élargir notre mouvement dans une forme politico-sociale, unissant des partis, des associations et des syndicats dans une même lieu, dans une même action. Cette caractéristique est décisive ! Elle est une condition préalable du mouvement de fond qu’il nous faut construire et déclencher. Le 5 mai, de nouveau, sans que rien n’ait été sollicité, toute la fin de la marche était faite debalais_5mai_17 drapeaux, ballons et bannières syndicales, exactement comme la tête de manifestation était composée des délégations des entreprises en lutte dans le pays. C’était décisif !

L’autre caractéristique c’est que cette capacité d’action autonome s’est construite à l’intérieur même de la nouvelle période ouverte par la présidence de François Hollande. C’est là la nouveauté totale dans l’histoire de la gauche. Du temps d’une présidence du PS une force populaire maintient son indépendance et affirme ses objectifs. Cela ne s’est jamais vu. Cela ne s’est pas construit sans discussion et surtout rien ne s’est fait à l’improviste. Combien de discussions, combien parfois de tensions ont accompagné cette maturation ! L’essentiel était, tout au long de ces épisodes légitimes, de rester unis. Certes tout a été rendu plus difficile, plus dangereux, par la meute écumante qui n’a cessé d’aboyer autour de nous. Quand on se souvient du pitoyable numéro de « Libération » sur les soi-disant problèmes de compte de campagne présidentielle à la veille de la marche du 5 mai, on sait de quelle niveau de hargne il est question. Je n’oublie pas non plus les abandons et les tirs dans le dos qu’il aura fallu subir dans ces circonstances et ils n’ont pas été très élégants. Mais en même temps, les chefs solfériniens se sont isolés autant par le contenu de leur politique que par leurs pratiques. Pire : le sentiment d’impunité où ils se sont crus parvenus en dépit de leurs violences, notamment contre nous, les conduit dorénavant à appliquer la méthode à tous ceux qui résistent si peu que ce soit aux désidératas de leur petite coterie. A preuve l’incroyable grossièreté de Manuel Valls traitant le président de l’Assemblée nationale de « démagogue » en raison de ses propos sur l’Allemagne de madame Merkel ! J’en reste à cet exemple pour ne pas répéter tout ce que vous savez déjà sur ce régime constant de brutalités politiques qui humilie à tour de rôle tous ses soutiens. Parlementaires, partis alliés, syndicats, chacun, l’un après l’autre aura été malmené, ridiculisé, autant en acte qu’en parole. Ils balais_5mai_12se sont même crus plus forts après chaque capitulation autour d’eux. Mais si diviser pour mieux régner reste une technique qui a son efficacité, elle suppose pour réussir des moyens qui ne sont pas réunis, loin de là.

En effet, le contenu de la politique menée empêche les « soutiens naturels » de fonctionner. Quel syndicat veut prendre en charge la politique d’austérité ? Quel parti veut partager la gloire des réalisations de Jean-Marc Ayrault ? Quelle association va exiger la diminution de ses subventions et se glorifier d’en avoir obtenu de plus drastiques que prévues ? Ces fractures-là libèrent des masses considérables de gens qui, vaille que vaille, doivent sortir de l’orbite des solfériniens. Cela compte cent fois plus que l’aide objective que nous apporte la gauche du PS en sapant de l’intérieur l’autorité de leur parti et de ses dirigeants. Evidemment cette aide nous est sincère et très précieuse et il n’est pas question d’en sous-estimer la portée. Elle légitime avec efficacité notre critique et notre travail sur les franges désorientées de l’électorat socialiste. Il est incontestable que le score très élevé que vont atteindre les amendements déposés par Gérard Filoche, Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann contre l’Europe libérale peuvent ouvrir une belle brèche dans le mur construit par les solfériniens pour empêcher la libre circulation des personnes et des idées à gauche. On peut même raisonnablement parier qu’ils parviennent à être majoritaires comme je l’avais été en face de Lionel Jospin sur cette question européenne précisément. Mais si précieux que cela soit tactiquement, ce n’est pas l’essentiel. L’essentiel n’est plus depuis longtemps dans le rapport des courants du PS à la masse citoyenne. Pourquoi ce rapport serait-il de meilleure qualité que celui du parti tout entier avec le grand nombre ? C’est donc du grand nombre que tout vient et à qui tout retourne.

Du coup, ce qui est déterminant c’est bien le choc imposé par les solfériniens à toutes les forces sociales liées à la gauche politique dans l’histoire. En quelque sorte tout le monde doit se repositionner vaille que vaille sauf à être aspiré dans la dégringolade et la déchéance du parti et des hommes et femmes du pouvoir en place. La pente prise est donc à la dislocation d’un côté et à la réorganisation contrainte de l’autre. Le bilan à cette heure est le suivant : la majorité politique gouvernementale est divisée entre ceux qui sont pour ou contre l’austérité et l’Europe Merkel, de même, d’une façon ou d’une autre, dans le monde syndical, de même dans le monde associatif. Pendant ce temps, au contraire, nos moyens d’action, le balais_5mai_14niveau de conscience et d’éducation des nôtres se sont renforcés dans l’épreuve. Et cela en dépit de la démoralisation et de la résignation instillée partout par les solfériniens. C’est un point d’appui considérable dans la situation. 

La date du 5 mai elle-même, selon les observateurs donnait son sens profond à notre marche. Elle serait un message en direction de Hollande un an après son élection. J’accepte cette lecture qui me convient d’autant mieux que la marche a été un succès énorme. Et de fait c’est bien ce qui s’est passé dans les médias. Et cela aussi me convient. Pour autant il ne peut être question d’accepter le contenu personnalisant que cette assignation implique. Ce n’est pas la personne de François Hollande qui est en cause et pas davantage celle de son translucide premier ministre. Nous ne devons pas perdre de vue quel était l’objectif initial. Le point de départ était d’organiser une riposte digne, citoyenne et politique à la déchéance de la démocratie créée à la fois par l’affaire Cahuzac et par la réponse présidentielle grotesque sur le registre « tous suspects d’être pourris ». De notre côté, en y ajoutant dès le départ la double consigne « contre la finance et l’austérité » nous avons achevé de dessiner notre tableau : nous travaillons à un changement de régime et de politique. Telle est notre ambition et rien ne doit la réduire. La force des applaudissements place de la bastille après mes paroles sur le thème du changement de régime ont bien montré le niveau d’exigence et de compréhension des marcheurs du 5 mai.

On peut dire de cet objectif qu’il est révolutionnaire dans le contexte européen actuel. Non ? Surtout si l’on tient compte de l’abaissement de notre pays devant le gouvernement Merkel. Dès jeudi, après être passé à Bruxelles pour renouveler l’acte de capitulation et baiser la main qui nous frappe, François Hollande appellera les Français à collaborer avec les auteurs du coup d’état financier en Europe. L’acte II du quinquennat sera commencé. Si les mots ont un sens la stratégie qu’il faut déployer pour abattre ce dispositif doit être à la hauteur de la tâche. Dans notre cas il s’agit d’abord et avant tout de construire la masse critique populaire consciente capable de prendre en charge le travail à faire. Nous ne le faisons pas à l’aveuglette ou bien en consultant je ne sais quel copié-collé de recettes d’un autre âge de l’action. Nous tenons compte des balais_5mai_20embûches observées dans des situations comparables. Notamment dans la dernière période en Amérique latine et dans le Maghreb. C’est dans cet esprit que s’inscrit notre plan de marche.

C’est le sens de cette première période, d’ici fin juin, qui comporte déjà plusieurs rendez-vous liés les uns aux autres. Deux temps principaux sont inscrits sur l’agenda spécifique du Front de Gauche. Cela ne veut pas dire que les autres rendez-vous déjà connus n’entrent pas dans notre trajectoire. Mais si le sens des rassemblements appelés pour l’amnistie sociale, la loi contre les licenciements boursiers, ou la marche des femmes contre l’austérité du 9 juin prochain sont évidents et portés par des collectifs, ce n’est pas le cas des consignes plus récentes. Je parle ici des « répliques » de mobilisations populaires à organiser sur le mode du 5 mai au début de juin en même temps que nos camarades espagnols et portugais. Et je parle des assises du 16 juin. Quel rapport entre les deux ?

Les marches citoyennes enracinent la base géographique de la mobilisation nationale réussie le 5 mai à Paris. Il faut y mettre du soin. Tous les dirigeants du PG se répartiront dans tout le pays. Je serai à Toulouse pour la marche qui est convoquée le 1er juin. Et les assises ? Quelle place occupent nos Assises ? Il faut bien la comprendre. Elles sont essentielles. La brèche ouverte par nos marches est indispensable pour avancer. Elle est un préalable. Sans mobilisation populaire tout n’est que combinaison politicienne. Mais elle ne se suffit pas à elle-même. Il s’agit de construire un débouché politique large au fleuve que nous faisons naître. Nos assises préparent les bases du programme qui pourrait coaliser des forces pour une alternative populaire de gauche au gouvernement balais_5mai_07Ayrault. Avons-nous une chance raisonnable d’avancer dans cette direction ? Oui mille fois. Et d’autant plus qu’on y travaille avec sérieux, souplesse, ouverture et sans esprit de récupération.

Rien ne démontre mieux l’articulation entre les marches citoyennes et leurs débouchés politiques que l’exemple donné par la participation d’Eva Joly et de ses amis à la marche du 5 mai. Pour ma part j’attribue à ce groupe politique une bonne part du succès de la mobilisation. Ce n’est pas une affaire de nombre, même si dans ce cas il est tout simplement impossible à évaluer compte tenu du nombre des marcheurs sans attache partisane particulière. Je pense donc pour résumer mon idée qu’il était d’autant plus facile de venir à cette marche qu’on la savait aussi appelée par Eva Joly, en quelque sorte. Cette appréciation s’applique à tous les marcheurs en général. Dans l’implication d’Eva Joly il y a un diagnostic très dur sur la situation. Elle l’a présenté sans détour dans son discours sur place. Ses amis les plus proches, loin de se fondre dans la foule ont marché en cortège avec une  banderole. Ils se sont rendus visibles et ils ont été applaudis tout le long du parcours. On connaît la réplique des appareils politiques. Elle s’exprime comme une menace à travers la rumeur répandue par quelques agents d’influence aigres et malveillants dans les médias moutonniers. Eva Joly n’aurait fait tout cela que pour une place dans nos listes aux élections européennes. Sous-entendu : sa reconduction n’est pas assurée compte tenu de son choix à propos de la marche. Ici les balais_5mai_04solfériniens n’innovent plus beaucoup. A noter que les mêmes ramasseurs de rumeurs n’auront pas pris le temps d’enquêter sur le contact organisé par Matignon, ni sur ses offres, pour dissuader Eva Joly. Recopier les ragots est facile. Travailler est dur. Naturellement il n’a jamais été question de ce sujet entre nous et elle, ni avec aucun de ses proches. Eva Joly est une partenaire centrale sur laquelle nous espérons pouvoir compter pour nos Assises. D’autant que la direction d’Europe-Ecologie-Les-Verts s’y associera sans doute aussi. Certes la gauche du PS est restée inexistante à propos de la marche. Courageux mais pas téméraires les camarades. C’est assez banal. Peut-être parce qu’ils ont craint les réactions des marcheurs. Dans ce cas ils auraient tort. Quoiqu’il en soit les dirigeants participeront eux aussi aux Assises. Le but n’est pas « d’élargir » le Front de Gauche. Ni bien sûr, non plus, à l’inverse, on le devine, d’aller apporter de l’eau au moulin d’hypothétiques partisans de notre inclusion dans le dispositif gouvernemental. Au contraire. Il s’agit de se demander comment sortir de la politique d’austérité en France et en Europe. Et, à partir de là, on comprend qu’on peut préfigurer l’arc de forces politiques qui serait prêt à s’investir dans cette « autre politique », en rupture avec le cours actuel. Dans ces conditions, les marches citoyennes jouent le rôle de défricheuses de futur autant que de déblayeuses du présent. Marches et assises sont les deux volets d’un même parcours politique en vue de la révolution citoyenne.

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205 commentaires à “Après que la poussière est retombée”
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  1. cr_sud dit :

    Bonjour à tous.
    Je n'ai pas pu "monter" à Paris pour marcher, ayant mes enfants en garde ce week-end là. Néanmoins, j'ai cherché toute la journée des images, des commentaires pour m'abreuver de ce moment. C'était une belle marche, avec beaucoup de participants, et c'est un succès. Ce qui s'est passé après dans les médias m'a sapé le moral. Loin de tirer de cet évènement un message politique fort, les journalistes ont passé leur temps à défaire et diminuer son impact.
    Aujourd'hui, cette marche continue sur ce blog. Elle continuera sans doute par ses répliques le 1er W-E de Juin. Mais parallèlement, FH s'apprête à convoquer une nouvelle fois son pseudo dialogue social pour taper cette fois sur les retraites. On sait exactement maintenant comment s'y prend le gouvernement Hollande vu qu'ils l'ont fait sur l'ANI. On ne peut laisser faire cela. Cela suffit! La droite avait eu un quasi blocage dans la rue en son temps pour avoir touché les retraites. Pareil pour le CPE.
    Nous n'avons aucun moyen institutionnel pour nous y opposer. Les marches n'y pourront rien, quand on voit comment l'ANI est passé en force! De plus, quand on voit ce qui est présenté dans les médias sur l'ANI, c'est à dire les titres sans aller au fond des choses, on constate l'enfumage, qui marche. Ayant vérifié autour de moi, les gens ont peu d'avis sur l'ANI, mais une chose est sûre, ils ne l'ont pas lu! Peu ont assez de temps pour lire et analyser les conséquences de ce texte. Si la prise de conscience des socialistes de Gauche ne se fait pas, s'ils ne réalisent pas qu'ils ne peuvent pas réorienter de l'intérieur leur parti, s'ils ne désobéissent pas aux consignes de vote d'en haut, alors c'est le sacre des pas en arrière sociaux qui va avoir lieu tranquillement. Et nous aurons beau nous époumoner à dire qu'il s'agit d'une politique radicalement à droite qui est en train d'être faite. Que retiendront les gens ? Que cela s'est fait sous un gouvernement...

  2. lemetayerv dit :

    Une anecdote me revient. Alors que nous attendions la tête de la marche sur le côté, la vague du service d'ordre arriva sur nous, accrochée à son cordon. L'agent du service nous demanda avec courtoisie mais fermeté de "reculer". Mon père que nous avions rejoint et avec qui nous avions marché et attendu a répondu "non, nous ne sommes pas venus là pour reculer". Fou rire autours de nous ainsi que les camarades du service qui avaient entendu cette répartie spontané et humoristique. Nous n'avons pas reculé mais nous nous sommes écartés pour mieux continuer.

  3. gerald rossell dit :

    C'est avec un grand bonheur qu'à Notre Dame des Landes, venus d'aussi loin, que nous avons retrouvé des visages croisés lors de la belle marche du 5 mai.

  4. Courrierlecteur dit :

    La lecture de ce dernier billet et de nombreux témoignages enthousiastes de participants à la manifestation du 5 mai, viennent de me faire évoluer. Malgré ma volonté d'y participer, je n'étais pas présent, physiquement, à cette "fête", à ces retrouvailles ou découvertes de nouveaux amis, et je suis très en colère après moi. Une colère saine, constructive, stimulante (pour moi). Comme excuse, la veille j'étais malade (rien de grave mais profondément endormi à cause d'une allergie ou je ne sais quoi) et le lendemain matin, encore à moitié patraque, j'ai raté le bus. Inutile d'essayer de me mentir à moi même, si j'avais été plus déterminé, je l'aurai eu ce bus. Mais j'ai mal raisonné en pensant: "pas trop en forme physique, je vais tâcher de me rendre utile, de participer à cette manifestation en militant sur les forums de la presse. Un de plus, un de moins dans une manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes, c'est pareil". Hé bien, pas du tout! Je viens de le comprendre depuis quelques jours en lisant tous ces commentaires. Bien sûr qu'il est important d'être présent à une manifestation pour faire le nombre, créer l'évènement, mais il n'y a pas que cela. C'est aussi important d'être présent pour soi-même. Faire la fête, se retrouver entre amis, communier, échanger des regards, voire quelques paroles, s'enivrer d'enthousiasme, de chaleur militante, républicaine, sortir de son isolement, se socialiser, établir des contacts, découvrir le réseau local.
    Je suis très en rogne après moi et c'est grâce à cette manifestation, grâce à vos témoignages chers amis. Ma conscience politique évolue.

  5. AIRVELO dit :

    @ Respect
    Très très belle, ta contribution !
    Moi, je vous raconte des faits et un constat. De Saint Malo, le 5, nous y fûmes et, en revinrent ! Un car entier à monter de ce coin du Pays des Vaincus (Province/ Bro Vaincus) ! Pas tous encartés !
    Et de là encore, un car toujours entier, six jours plus tard, allâmes à Notre Dame des Landes, chanter et rigoler. Quelle n'était pas ma surprise. On nous y demandait "Alors, c'était bien la Bastille, dimanche ?". Des Verts, des non encartés, des primo-manifestants.
    Deux jours plus tard, réunion de comité. C'était hier soir. Présence habituelle de plus de 50% de militants (13, 3 excusés) et 6 nouveaux. Rien que ça ! Et qui sont venus nous dire d'être fiers, de pas baisser la tête. Ce que je crois Jean-Luc et qu'on ne te dit pas assez en clair dans nos commentaires. Ici, là et là-bas, le Front de Gauche commence à faire envie. Notre enthousiasme, notre confiance, notre joie, et notre ténacité, et notre empathie, et notre modestie aussi attirent. Elles et ils ont envie de prendre part, c'est évident, d'en être... ça vient. Alors, faisons attention, tenons nous bien, parce qu'ils nous regardent, c'est normal, avant de se décider à nous rejoindre.
    Kenavo
    PS: A St Malo, c'est acté, on est ensemble avec le PC pour les municipales. Et on te voit le 5 à Rennes !

  6. OPTIMIST dit :

    A la manif le 5 mai, avant de s'immerger, nous avons avec ma compagne, remonté la foule des grands jours. Oui, je peux témoigner qu'au delà de la rue, les trottoirs aussi étaient bondés de ce peuple bigarré avec pancartes et messages parfois très humoristiques. Il y avait le monde mais aussi la qualité de ce peuple lucide, politiquement averti, conscient des enjeux. S'immerger ensuite, c'est ce ressenti de faire nombre, de galvaniser nos convictions, affûter nos arguments, d'être témoin du mensonge médiatique et de ce gouvernement sur les milliers que nous étions.
    L’extraordinaire s'est révélé à la fin de la manif. Nous avions soif et un peu fain, une table pour deux dans ce bar en tête en tête, comme d'hab. A proximité s'installent trois personnes avec pancarte et signes distinctifs, ils causent avec enthousiasme, parle de la foule, nous prennent à témoins, la conversation s'engage, Marie et Christian nous invitent à leur table, copient sur notre menu, la conversation reprend de plus belle, ils sont de Paris, nous du Sud-Est, ils y viennent en vacances de temps en temps, à la fin du repas nous nous échangeons nos téléphones, heureux de se revoir, invités à passer nous voir à la maison, volontiers ils passeront un Week-End et plus peut-être. C'est beau la vie.

  7. J-jour dit :

    On ne peut pas laisser passer ce jour du 14 mai sans une parole du Front de Gauche contre l'ANI sur le silence médiatique là -dessus, c'est insupportable ! Même si le travail des élus FdG a déjà été fait et de nombreuses déclarations aussi.

  8. Paul dit :

    Un très bon zapping ici concernant les politiques européennes.
    A partager !

  9. dubitatif dit :

    @Invisible
    logique écartelée : pas vraiment. Je maintiens que dans nos milieux (les milieux populaires) les gays sont une minorité, et que c'est une erreur stratégique de la part de Hollande d'avoir donné la priorité à ce dossier alors que la situation économique et sociale du pays est dramatique, il donne l'impression (même si ce n'est peut être pas vrai, mais qui le sait au fond ?) qu'il fait passer les intérêts de certain lobby homo (qui est loin de représenter tous les homos) au dessus de celui des Français. C'est, pour le moins, clivant. Après il y a le problème de la marchandisation capitaliste du corps de la femme (PMA, GPA)...

  10. Claude Andrée dit :

    @Mélenchon (23h56)
    Merci pour ton long commentaire sur le billet du blog l'Atelier des icônes : De Hitler à Mélenchon. Petite généalogie de la diabolisation visuelle.
    Je le mets ici en lien pour en faire profiter les camarades.

  11. tchoo dit :

    @Dubitatif
    Sauf à voir un problème avec les invertis (c'est ton mot, quelle horreur!) celui de Hollande n'est pas d'avoir voulu le mariage pour eux et les autres, mais de n'avoir pas fait les réformes économiques que tu attendais de lui (moi pas, comme beaucoup je savais avant). Les droits des homosexuels n'enlèvent rien aux autres, et chaque que fois qu'un être humain conquiert des droits c'est un progrès.

  12. jeannine dit :

    Et moi je reste "dubitative" devant cette logique qui consiste a dire que les gays sont minoritaires. Et alors ? Justement c'est parce qu'il y a des minorités bafouées qu'il faut s'y intéresser et fortement s'il vous plait. Qu'est ce que c'est que ces raisonnements minables ? Mais dites moi, cela dérange a ce point de rendre justice a des gens différents de soi ? Je ne veux pas polémiquer mais cela m'énerve de voir des gens décider de la vie des autres. Et puis c'est quoi ça ? "Hollande a fait une erreur stratégique". Ici c'est le blog de Jean-Luc Mélenchon, cela n'échappe a personne j'espère, et lui est pour " mariage pour tous ", ça tombe bien moi aussi ! Alors ce que font Hollande et les grognons... pftt.

  13. durluche dit :

    @dubitatif
    Concernant, l'auberge Espagnole de ton premier message, "l'humain d'abord" est un tout (tu devrais le lire avant de nous vomir ton fiel). Les 1700 euro en font partie et si Ford avait compris qu'en payant ses salariés plus que les autres, il allait pouvoir vendre ses bagnoles, les patrons Français peuvent aussi le comprendre, en plus ils n'ont pas à l'accepter, la loi s'impose sur le sujet. Le mariage pour tous est une question d'égalité et employer le terme d'inverti comme tu l'as fait donne une idée de ta mentalité. Concernant Hollande, il a fait un choix tactique judicieux, comme ça la droite pouvait envenimer le débat qui occupait alors la scène médiatique pendant qu'il faisait passer cette saloperie d'ANI (pas un mot dans l'actualité aujourd'hui alors qu'elle revient à l'AN), Hollande n'est pas de gauche au cas ou tu ne l'aurais pas remarqué.
    T'as compris que la finance et l’austérité étaient mauvaises pour toi, c'est déjà bien, il te reste à comprendre quelle société on veut construire et les moyens qu'on propose pour tous.

  14. françois dl dit :

    Dans "la marche de l'histoire" ce jour sur France Inter le sujet était la Révolution française vue par François Furet. Pour l'illustrer, on a eu droit à deux extraits d'archives de Jean-Luc Mélenchon parlant de ce sujet. Doit on y voir l'effet du hasard ou bien les premiers bourgeons du printemps qui percent le permafrost médiatique ? Sur le site de la radio, une phrase de F Furet en guise de titre "la révolution, c'est une victoire de la volonté. Et la défaite des illusions. Ceux qui croyaient qu'elle pourrait rimer avec modération ont vite déchanté". Un clin d'oeil au "cru et dru" ? L'idée qu'on associe Mélenchon à Révolution m'a plu.

  15. dubitatif dit :

    Tout d'abord je voudrais remercier tous les camarades avec lesquels je suis amené à dialoguer sur ce blog, où contrairement à d'autres blogs la parole me semble être libre et sans langue de bois !
    "Inverti" oui, le terme peut blesser j'ai voulu faire "littéraire". Mal m'en a pris, ceci dit je ne peux me défaire de l'idée qu'il est indigne de la gauche française (enfin la vraie gauche pas la gauche "caviar") de courir après les dernières lubies sociétales anglo-saxonnes. Mais j'aimerais aborder avec vous de nombreux autres sujets, car, sans parti, donc totalement objectif, je suis à vrai dire assez attiré par le FdG bien que j'aie besoin de nombreux éclaircissements. Déjà votre enthousiasme et votre idéalisme forcent la sympathie. Mais après, il y a le programme...
    Faire payer les riches, OK, en tant que petit fonctionnaire, je ne peux qu'être pour (au fait, est elle oui où non passée la taxation des riches à 75% ? Je n'y comprends rien, et ce n'est pas les salades que nous servent les médias qui aident à comprendre). Mais tout de même on a une dette de 1 875 000 000 000 €. Sera-ce suffisant pour la résorber ? Ne faut il pas faire appel à toute la collectivité nationale ? Ou alors on fait une croix dessus comme le propose Besancenot ? Est ce bien raisonnable ou même faisable ?
    La VIéme république. Là, rien à dire, je trouve que c'est une très bonne idée. Ras le bol de ce régime autoritaire de la Véme, cet espèce de césarisme fait sur mesure pour de Gaulle qui est mort il y a 43 ans !

  16. Poncet dit :

    @Dubitatif (160, 14 mai 2013 à 13h06)
    Tu te trompes complètement sur ce qu'est l'homosexualité. Je ne sais pas ce que tu entends par "milieux populaires" car j'ai cru comprendre que tu n'est pas un prolétaire. Mais admettons que tu parles de tous ceux qui n'ont pas un appartement de 200 m² à Paris. Bref. Selon toi, l'homosexualité serait une sorte de caprice réservé à la bourgeoisie ou du moins à une certaine élite éduquée et libérale. Cette illusion est fréquente. Il est certain que dans certains milieux, révéler son homosexualité est plus difficile que dans d'autres, car la pauvreté renforce sans doute le besoin de normalité. Etre pauvre et en plus se sentir marginal parmi les pauvres, cela fait deux fardeaux à porter.
    Sans doute aussi les homosexuels (déclarés ou non) sont ils minoritaires, on ne risque pas de se tromper en disant cela. Mais il y a une vérité probabiliste incontestable. Ils sont en proportion aussi nombreux chez les ouvriers que chez les bourgeois. Et je dirais même, ils sont peut-être plus nombreux chez les militaires, les moines, les cheminots autrefois, les infirmières, et j'en oublie bien sur, que dans les classes dominantes de la société. Quand on fait vivre ensemble dans un monde fermé des personnes de même sexe, les préférences homosexuelles ont plus de chances de se réaliser qu'ailleurs.

  17. picaros84 dit :

    Ma journée du 5 mai. J'avais du regret de ne pas être venu à la "Prise de la Bastille" l'an passé. Pour ce 5 mai, j'avais retenu mon weekend (j'aurais dû travailler, tant pis pour le manque à gagner !). Habitant la province, j'ai trouvé une place dans un car affrété par le FdG des Bouches du Rhône. Samedi matin je vais acheter un balai de paille de riz chez le quincailler local. Rendez-vous sur une entrée d'autoroute à 22h, une mauvaise nuit (que faire de mes grandes jambes ?). Arrivée Place de la Bastille à 8h30 du matin. Un café sur une terrasse avec des habitués des manifs de gauche. Moi, c'est ma première à 56 ans. Je vais me promener jusqu'à Beaubourg, je reviens vers midi à la Bastille. Inquiet du peu de monde. Je casse la croûte. Je me dirige vers l'estrade, j'écoute les différents discours. Bravo pour la diversité et la complémentarité. Content de voir Eva qui ne fait pas partie du FdG mais qui est bien présente. Le cortège démarre. Je remonte vers La Bastille. J'ai alors les larmes aux yeux de voir la place remplie ainsi que les rues adjacentes. Je rattrape le carré de tête, m'amuse de voir Jean-Luc s'adresser simplement et fraternellement à certains manifestants. Très fatigué en arrivant à Nation. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance joyeuse, mais militante et déterminée des manifestants. Difficultés pour retrouver mon car. Il y en avait tellement. Retour à 5h du matin chez moi (encore une nuit difficile). J'ai repris le travail à 10h. Mal au coeur en entendant le chiffre des 30 000 de Valls. Le pauvre, pour nous il se ridiculise, mais combien dans le grand public qui le croient ? Maintenant j'ai un regard particulier pour mon balai, compagnon d'aventure, témoin de ma participation à ce mouvement citoyen qui aura son importance peut-être dans l'histoire de notre pays. Merci à Pasquier (19) car je me suis vu dans sa vidéo.

  18. paul dit :

    Bonjour à tous. J'aurais aimé y être moi à cette manif, manque de bol, j'étais à Marseille où il faisait même pas beau. Bref.

    Tout ça pour signaler une info qui va bon train sur les sites d'informations : les USA vont nous inonder de pétrole non conventionnel et ainsi endiguer la crise actuelle. Comment ? Mais c'est très simple, vu leur ressources "gigantesques", nous allons pouvoir carburer à qui mieux mieux jusqu'à la fin des temps. Et le cadavre du système néo libéral de se remettre sur ses deux pattes tel ce bon vieux st Lazare, pour coupler en hasardeuse image le néo marxisme et la bible. Mais ces ressources ? Qui à décrété qu'elles étaient si gigantesques ? Eh bien les mieux placés pour la savoir pardi, les industriels du secteur ! Et oui, car depuis 2009, là bas aux USA, ces même industriels ont parfaitement le droit de dire à combien s'élève leur ressources minières sans avoir à prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Magie des lobbies, quand tu nous tiens. Bref on nous prépare la bille des années 2015/20. Pile quand nous aurons enfin, nord américains et européens, consommés la pomme de notre grand marché commun transatlantique. Et qui paiera, en 2020/25, l'effondrement irrémédiable de cette bulle (plus la crise actuelle, car remplacer une bulle crevée par une autre ce n'est que repousser le problème et le faire grossir) ? Pas la peine de le dire ce serait faire insulte à notre propre intelligence. Bref, prenons pour une fois les devants et dénonçons là cette futur bulle de pétrole, empêchons la, freinons des quatre fers, comme la mule qui n'ira pas traverser un fleuve dont elle sait qu'elle ne le passera pas vivante !
    Bien à vous tous.

  19. durluche dit :

    @dubitatif
    Ici, c'est le blog de Jean Luc Mélenchon, on y réagit à ce qu'il dit alors si tu veux connaitre les arguments et le programme, tu peux télécharger gratuitement le pdf de "l'humain d'abord" ("documents" dans le bandeau gris en haut de page) et pour compléter ton information, il y'a pas mal de choses à voir sur le site du PG, lien, attention, tu risques de te faire convertir.

  20. Salmon Julien dit :

    Guéant, nouveau virement suspect de 25 000 euros en provenance de Jordanie. J'ai la nausée. L'ancien premier flic de France. Il mérite sûrement la taule mais comme les autres il y échappera après des années de procédure. Le système est pourri la 6ème république est notre moyen le plus démocratique pour sortir par le haut de toute cette corruption et cette irresponsabilité permanente. Ce sera la 6ème ou le FN.
    "La 6ème ou le FN!" vous en pensez quoi comme slogan ?

  21. sergio dit :

    @ naif
    Pour éviter toute polémique stérile je ne te rappellerai pas les sales mesures que la CGT et la FSU ont fait passer par le biais d'accords, de capitulation préparée, de silences complices ou de manifs bidon, sans grève nationale, et de gesticulation rhétorique jadis sous l'un ou l'autre régime, comme les retraites allongées et dégradées, l'éclatement de la SNCF ou d'EDF-GDF et j'en passe, il y a quelques années. Mettons les compteurs à zéro à partir de maintenant et ne confondons plus SUD ou FO avec des syndicats pro-medef et pro-libéraux et TSCG comme la CFDT, CFTC et UNSA. Dernièrement il y a eu de beaux rassemblements entre les syndicats progressistes contre le TSCG, l'ANI (sud, fo, fsu, cgt). Cultivons l'unité plutôt que la division. Ne cherchons pas ce qui divise les syndiqués et les salariés comme le font si bien les solfériniens et la droite. Un syndicat indépendant des "politiques" a parfois le grand mérite de ne pas se compromettre. Donc de ne pas collaborer comme la CFDT avec la droite ou les solfériniens ou jadis comme... mais je ne relance pas la polémique comme promis. Travaillons utile.

  22. William dit :

    Mon grand-père était FTP et bien sûr membre du parti communiste. Il serait content et fier de voir qu'un homme politique continue de porter les idées communistes sans "rougir". Tu es plus communistes que bon nombre des cadres du PCF. J'étais au meeting du Lille et je me suis pris à rêver de victoire. Le PCF veut rallumer les étoiles. Tu l'as déjà fait !
    No pasaran !

  23. Invisible dit :

    @Dubitatif
    Toi aussi tu as épousé le nouveau sens du mot lobby ? Pour moi, le lobby est un groupe de pression économique qui fait pression sur les parlementaires au moyen de cadeaux ou de récompenses en avantages ou en nature ou en espèces pour obtenir des lois à leur profit. Les gens de mauvaise foi (droite et surtout extrême-droite, dont c'est la spécialité) ont donc voulu détourner ce mot vers les associations d'homo parce qu'ils agissent en collectifs. Cela n'a rien à voir avec du lobbying mais c'est un moyen de salir l'adversaire. Le détournement des mots fait partie de leur malhonnêteté intellectuelle. Et le petit peuple non averti assimile cela petit à petit. Méfie-toi !

  24. Poncet dit :

    Ah, la dette ! "Est-ce bien raisonnable ou même faisable" de ne pas la payer ? Combien de fois va-t-on nous poser la question ! Nous y répondrons à chaque fois. La dette, autrement dit le crédit, est de la création de monnaie scripturale ex nihilo, ou plus exactement : par anticipation sur une création de richesse à venir. Elle est normalement détruite, par la banque qui l'a créée, une fois cette richesse effectivement produite et la dette remboursée. C'est un moyen d'introduire de la masse monétaire dans l'économie afin de permettre des échanges qui sont parfois une condition pour que la production démarre. Mécanisme subtil et efficace, mais dangereux, à manipuler avec précaution. Sous encadrement strict de l'Etat et avec l'intérêt public comme objectif...
    Le premier problème que peut poser la dette, c'est quand la rémunération demandée en contrepartie de la création monétaire, est excessive. En fait, elle l'est toujours : les taux d'intérêt ne devraient couvrir que les frais de gestion de la dette, autant dire qu'on en est loin... il en résulte notamment que, parfois, la production n'arrive plus à croître assez vite pour payer les intérêts de la dette. Les créanciers s'enrichissent au détriment des producteurs, jusqu'au moment où le défaut de paiement devient inévitable...
    Le second problème, c'est quand les créanciers commencent à s'échanger des titres de dette au point qu'on finisse par ne plus très bien savoir où on en est. La destruction monétaire, consubstantielle au mécanisme de crédit, se fait alors avec retard et de façon explosive. Je ne vous refais pas le dessin de la crise de 2008...
    Dans tous les cas, il faut bien comprendre que le non paiement de la dette n'a jamais aucun effet réel néfaste sur l'économie, bien au contraire : l'économie se trouve soulagée d'une ponction indue (une véritable rente, si ce mot a un sens) et peut respirer à nouveau.

  25. dubitatif dit :

    Je ne sais pas trop quoi répondre à mes aimables contradicteurs, j'aimerais débattre mais en même temps Durluche me fait remarquer qu'on est ici pour réagir aux propos de Jean-Luc car, après tout, c'est son blog, donc je ne veux pas passer pour un troll, je vais continuer à me documenter... à plus!

  26. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à toutes et à toi Camarade Jean Luc
    Le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi définitivement adopté par le Parlement. Funeste journée.

  27. thersite69 dit :

    Un commentateur ici semblait déçu de ce que Hollande et les solfériniens fassent comme si la manifestation du 5 mai était un fait divers négligeable, et pour le donner à croire dans leur discours et dans leur presse. Je m’en étonne d’autant moins que je faisais déjà partie, à 20 ans, d’une manif de quelques centaines de jeunes à l’appel de l’Union des Etudiants Communistes, contre la remise du pouvoir à De Gaulle, manif à l'époque assez vivement dispersée par les CRS ! Plus 50 années se sont écoulées pour moi avant que la poussière soit en mesure seulement de retomber ! Et Jean Luc Mélenchon peut écrire avec la certitude de sa conviction, donc à l’indicatif, « après que » cette période « est » enfin en passe d’être écoulée !
    Quel bonheur et quelle belle émotion de voir devant moi tant de jeunes dans les 20 ans, à leur tour, chercher place de la Bastille leur place dans un tel rassemblement populaire désormais puissant ayant comme mot d’ordre de balayer des institutions que j’ai toujours désapprouvées. Le problème n’est pas de changer ceux qui nous représentent, mais de mettre en place 43 ans après la mort de celui pour qui elles étaient faites (note un autre commentaire), une constituante réinstaurant la Souveraineté Populaire. Essentiel est d’éprouver que nous ne sommes pas seul avec nos convictions, nos idées, nos erreurs, reconnues aussi par beaucoup d’autres. La résistance s’instaure dans chaque instant sans inquiétude du temps nécessaire entre un « « avant que » ce soit et le « après que » enfin ça y est, peut-être !

  28. breteau jean claude dit :

    Jean Luc, ne faudrait-il pas désintoxiquer nos amis sur ce blog qui répètent ce sera nous ou le FN. Le parti fasciste fait partie intégrante du dispositif de la bourgeoisie pour conserver ses privilèges. Jamais le clan n'attaque les financiers qui ont mis la main sur le tissu économique au détriment de l'emploi, les salariés et les fonctionnaires sont vilipendés, l'austérité est aussi la ligne politique soutenue par la milliardaire de Neuilly et certains conseillent les voyous pour échapper à l’impôt. Dans ces conditions ce n'est pas nous ou eux, mais nous ou la poursuite aggravée du libéralisme à la sauce pimentée pour remplacer la poivrée de Hollande. Nous disposons d'éléments nouveaux pour démasquer la supercherie de la petite entreprise électorale en léthargie entre chaque période de vote, mais maintenue en vie par les chiens de garde (gonflette pour le 1er mai, sondages de circonstance, articles sur ses uniformes) "le peuple" c'est 2 mois avant la collecte pour leurs finances, qui est leur seule préoccupation, pour assurer le train de vie, loin de la banlieue, et sa "racaille". Ne baissons pas la garde, même si Jeanne d'Arc n'a pas fait recette.

  29. OPTIMIST dit :

    Une vraie découverte de nos physiciens de Lyon. "Le courant passe mille fois mieux entre l'eau douce (de nos fleuves) et l'eau salée de nos mers grâce à la découverte d'une membrane made in France". (S/Vie de notre joli mois de Mai) avec une capacité mondiale de production équivalente à mille réacteurs nucléaires. Voilà une solution écologique qui fera plaisir à Jean-Luc, se tourner vers la mer pour créer des emplois, puiser de l'énergie propre à l'infini et démanteler à moyen terme nos centrales nucléaires. Merci d'engranger cette découverte dans notre programme et bravo à nos chercheurs. C'est eux dont nous avons besoin, pas des spéculateurs.

  30. Ecureuil dit :

    Enfin ça bouge ! Dehors ce PS, parti de droite qui se vautre dans les bras du bouledogue Merkel !
    Hasta la victoria siempré !

  31. FdG34 dit :

    @mercure 40
    Oui funeste journée. L'ANI est adopté. Mais plutôt que de baisser les bras, continuons à expliquer et à analyser la nocivité de ce texte. Voici la dernière analyse de Richard Abauzit de Montpellier, ancien inspecteur du travail, sur le texte qui vient finalement d'être adopté. Pas d'améliorations après le passage en commission paritaire mixte comme on nous le dit. Même quelques reculs.

  32. naif dit :

    @jeannine à 14h20
    "Et moi je reste "dubitative" devant cette logique qui consiste a dire que les gays sont minoritaires."
    Vous oubliez les refoulés, ceux qui ont forcé leurs destins (sexualité) pour être dans le moule. N'y a t-il pas un homosexuel qui s'ignore ou qui sommeille en chacun de nous ? Comme il existerait en chacun une part de féminité/masculinité. Qui n'a pas pratiqué de jeux ambigus lors de l'adolescence? Pile ou face, en fonction du milieu dans lequel nous évoluons.

    Je suis d'accord avec @Poncet à 15h06 "Quand on fait vivre ensemble dans un monde fermé des personnes de même sexe, les préférences homosexuelles ont plus de chances de se réaliser qu'ailleurs."
    Donc, non aux écoles séparées filles et garçons.(humour)

    @sergio dit à 16h18
    "Mettons les compteurs à zéro à partir de maintenant et ne confondons plus SUD ou FO avec des syndicats pro-medef et pro-libéraux et TSCG comme la CFDT, CFTC et UNSA."
    OK pour les compteurs. Mais j'ai souvenir de la position de FO sur les 35h ainsi que sur toutes les fins de grèves à la SNCF que ce syndicat a toutes brillamment abrégées pour mieux nous faire reprendre le travail. Quant à SUD c'est armons-nous et partez ! Dans cette même entreprise leur comportement est assez paradoxal. Avant de brandir la grève générale il faudrait déjà être capable de montrer sa capacité de mobilisation. Tu suggères que la CGT a fait "passer de sales mesures par le biais d'accords, de capitulation préparée, de silences complices ou de manifs bidon". Je pense que si ce que tu dis est vrai (quelle preuve?) ce serait plutôt la conséquence de la faiblesse de son rapport de force la véritable cause ou l'absence d'unité syndicale qui a souvent été difficile avec les syndicats réformistes. Maintenant les compteurs sont à zéro.

  33. Alin dit :

    Je suis estomaqué par l'adoption de l'ANI. Je n'ai pas des mots pour décrire la colère que je ressens. Je regroupe dans le dernier billet de mon blog les données pour expliquer comment Hollande obéit à la Finance, mais la colère m'envahit.

  34. NICO 75 dit :

    Honte aux socialistes qui ont voté L'ANI. Ils nous faut les noms des salopards, nous sommes aussi des électeurs. La vengeance est un plat qui se mange froid. On ne lâche plus rien.

  35. jeannine dit :

    @naif et poncet
    Mais c'est plus que certain votre réflexion, c'est pourquoi les jugements à l'emporte pièce sont détestables et conduisent souvent a l'erreur. Et ces refoulés dont vous parlez, a cause de la bêtise humaine, gâchent leur vie (et nous n'en avons qu'une) ou deviennent peut-être les plus intransigeants par un raisonnement inexpliqué et compliqué (j'ai connu une personne comme cela). Il serai peut-être bon de réfléchir à cela et d'aborder tranquillement ce problème dans nos réunions citoyennes, pour faire évoluer les mentalités. Il n'y a pas de sujets tabous chez nous, et cela aussi s'inscrit dans l'éducation populaire.

  36. eric91 dit :

    Ce gouvernement n'a aucune limite. Le danger grandit à toute vitesse. Puissions nous avoir le temps d'arrêter cette évolution totalement suicidaire. Nous étions des dizaines de milliers à la Bastille. Mais combien d'autres sont encore capables de voter Sarko ou Hollande et de dire que la victoire du PSG est le plus beau jour de leur vie ?
    Le débat est relancé ici sur le mariage gay. Outre que ce n'est plus d'actualité, il faut prendre garde à l'idéologie gratuite. Que je sache, les homosexuels, en France n'étaient ni persécutes ni poursuivis pour leur orientation. Depuis le PACS, la société leur avait même et justement reconnu des droits équivalents a ceux des hétérosexuels. Aujourd'hui nous devons impérativement ressembler le plus de citoyens possibles, inutile donc de s'appesantir sur le sujet, et basta de la procréation assistée et de l'adoption. Une consultation nationale sur le sujet serait indispensable, le moment venu. Quand on veut donner le pouvoir au peuple ce serait la moindre des choses, non ? Il y a maintenant le feu au lac pour éviter de basculer dans la tragédie que notre France n'a déjà que trop connue.
    La sixième, vite !

  37. Tonya dit :

    Il y a en ce moment un live enregistré par Médiapart devant l’Assemblée Nationale. Il y en aura un tous les mardis à l’initiative de « Roosevelt 2012 ». Ca s’appelle « Réveillons l’Assemblée » et c’est en direction des députés socialistes en particulier. A voir ici. Il est dommage que l'ANI ait été déjà voté.

  38. tchoo dit :

    Qui peut croire que l'on pourra payer cette dette? En 1944, à cause de la guerre la dette passe de 430 milliards de Francs à 1830 milliards, et si l'on en croit Haberer, elle fut remboursée seulement en 1967 soit en 23 ans, dans un contexte économique de croissance que l'on ne connaitra plus sachant que aujourd'hui nous calculons en €. Avec les remèdes actuels, cela signifierait l'austérité à perpétuité. Qui signe ?

  39. ericorouge dit :

    Au sujet de la dette, un petit extrait d'un article de Bernard Maris (économiste, Banque de France) dans Charlie Hebdo du 24 avril. "Par la loi du 3 janvier 1973, la Trésor public ne peut plus recevoir d'avances de la Banque de France à taux zéro pour financer le budget. L'état va devoir emprunter et payer des intérêts pour financer son déficit. En ce temps là, le Trésor Public, les chèques postaux, la caisse des dépôts contrôle une grande partie de la circulation monétaire. Bien dommage que ce ne soit pas des intérêts privés qui la contrôlent, n'est-ce pas ? Pompidou la refile au privé. Depuis 1980, l'Etat a payé 1 340 milliards d'euros d’intérêt, et la dette publique a augmenté de 1 250 milliards ! Cherchez l'erreur ! Chaque année, 45 milliards sont prélevés sur le travail pour être donné à la rente. 45 milliards, c'est 2,5 millions d'emplois à 1 500 euros par moi. Merci les rentiers !".
    Courage à tous, on lâche rien !

  40. ermler dit :

    @ Mélenchon (23 h 56)
    Mon modeste témoignage. J'avais envie d'y être, bien sûr. Et puis je me tâtais. De Strasbourg, ça fait loin. Et puis 14 heures de bus aller-retour, c'est trop pour moi ! Le TGV, un peu cher ! Et j'hésitais, j'hésitais encore. Une personne de plus ou de moins, après tout. Et puis je me disais que j'y serai de coeur, que je suivrai ça à la télé. Et puis un jeune ami à moi m'a téléphoné. Il y a deux ans il était totalement dépolitisé, n'avait jamais voté de sa vie. La présidentielle, votre campagne, l'a complètement réveillé et il s'est pour le première enthousiasmé pour quelque chose qu'il méprisait jusqu'alors. La politique. Et on est allé ensemble à la Bastille le 18 mars 2012. Le 30 avril 2013, il me téléphone donc : "Alors on y va ? En tous cas, moi j'y vais !" Il est prêt à prendre le TGV, il gagne à peine plus que le Smic. Alors bien sûr que j'y suis allé avec lui. En TGV. Comment ne pas y aller ? On a fait la marche, on vous a salué fraternellement au passage. A la Nation, on a discuté une heure avec des gars de la CGT de l'Orne. On est rentrés heureux d'y avoir été ! Comment avais-je pu envisager de ne pas y être ? On ne lâchera rien !

  41. olivier dit :

    Oui super cette manif, d'autant qu'on avait tracté comme des fous les semaines d'avant, mais on avait pas d'argent pour y aller. C'est quand même bizarre, dans les jours qui ont suivi cette manif, notamment le 8 mai parce qu'en tant qu'élu j'étais à la commémo, beaucoup de louanges sur cette manif de la part des élus de droite, notamment parce que j'avais signé personnellement un tract pour l'appel du 5 mai. Mais pas des louanges intéressés comme "tant mieux la gauche se divise", non, des louanges sincères pour ce qu'on avait dit tout haut contre la finance et les politiques d'austérité, parce que l'électorat de droite n'avait pas eu de relais dans l'opinion pour exprimer cette exigence morale de l’honnêteté en politique et donc ils sont venus remercier le Front de gauche de l'avoir fait. Hé ! on est pas Français pour rien. Par contre le quarteron de socialistes locaux sacquebute pour tout justifier, ils n'ont pas bougé d'un iota. C'est vrai, ils tirent la gueule, mais on dirait qu'ils s'enferment, qu'ils veulent plus écouter les revendications où les arguments. On a l'impression de convaincre plus facilement des gens de droite que des socialistes, c'est un comble non ?

  42. rayana dit :

    @nico185
    T’inquiète pas. Les noms on va les avoir, et les élus solfériniens qui ont voté la saloperie d'accord savent déjà qu'ils ne seront pas réélus avec nos voix. C'est eux que ça doit inquiéter. Le PG 66 a publié la photo des 3 députés PS qui n'auront plus jamais nos voix. Ils se tirent une balle dans le pied. Je pense qu'on n'attendra pas que le plat soit trop froid.

    Merci @ Claude Andrée161 pour le lien vers le décryptage de l'image de Jean Luc par lui même. Même dans un commentaire, il a toujours une belle plume.

  43. Marc dit :

    Merci pour cette manif du 5 mai. Je suis venu pour le référendum révocatoire, une initiative intéressante pour une arme anti-Troïka.
    Effectivement, si on prétend lutter contre la finance, le nouveau pouvoir aurait du avoir comme toute première préoccupation de se doter d'une arme institutionnelle anti-Troïka. Son équivalent, dans le domaine militaire, étant la dissuasion nucléaire ou dans la finance, la golden share anti-OPA. Mais il faut bien se rendre à l'évidence, le nouveau pouvoir a choisi stratégiquement de faire la politique de la Troïka sans même que celle-ci ne se dérange. Navrant, à vomir, capitulards.

  44. françois chaubet dit :

    Pendant que le cirque médiatique se focalise sur les émeutes qui ont gâché la parade financiero-sportive, jusqu'à exiger la démission d'un ministre pris à son propre piège, l'assemblée nationale, sensée représenter le peuple, capitule devant le patronat et sacrifie le code du travail et la dignité des travailleurs ! Qu'ils s'en ailles tous!

  45. Marc Georges Klein dit :

    Pour moi qui n’étais pas revenu en France depuis plus de deux ans, marcher le 5 mai de Bastille à Nation avec le Front de Gauche, quelques jours après une forte rencontre avec les résistants de Notre-Dame des Landes, ce fut l’émotion de retrouver, en famille (biologique), ma famille (politique), de me sentir ainsi doublement parmi les miens ; ce fut celle de vérifier physiquement que la gauche réelle existe dans ce pays, et qu’elle est rassemblée dans sa belle diversité ; ce fut l’honneur de participer à une démonstration éclatante que nous somme pas – comme le matraquent le pouvoir et la presse inféodée – un agglomérat d’orphelins du passé, de radicaux sans programme et d’utopistes sans perspective, mais tout un peuple debout, porteur de dignité et d’espoir pour ce pays. Je reviens au Chiapas avec une confiance fortifiée dans la solidarité des résistances qui s’affirment, sur l’un et l’autre bord de l’Atlantique, pour construire un monde où, comme disent nos compagnons zapatistes, « trouvent place tous les mondes ».

  46. Titoune dit :

    Je n'ai pas voulu gâcher la fête de notre magnifique marche ce 5 mai, mais dans le train qui nous menait de Montélimar à la Bastille nous avons été choqué par cette annonce nous concernant. Les manifestants qui se rendent à la Bastille ne doivent pas faire de prosélytisme ne doivent pas distribuer de tracts, doivent ranger leurs drapeaux banderoles quitter leur tee shirt rouge sous peine de poursuites judiciaires, cela nous a glacé les sangs, alors que nous étions bien sages et tellement heureux de nous montrer fiers de notre résistance justifiée, j'ai entendu des camarades dire que c'était bien la première fois qu'ils entendaient de tels propos. Perso j'ai pris cela pour de la provocation et j'ai couvert de mon blouson mon balai place au peuple pour ne pas hurler. Comme il est beau notre Pays démocratique sous Hollande, déjà en Sarkoland cela n'était pas triste mais à présent c'est pire. Cela ne semble pas croyable et pourtant ! Quelques heures plus tard gare de Lyon et du rouge partout et des sourires et puis des photographes pros et amateurs partout pour nous, nous les mal venus dans ce train étions dehors en pleine lumière pour une journée riche de rencontres nous avons fait la preuve de notre force et de l'espoir possible, nous avons vu le désir ardent d'une société nouvelle, la VI ém République est en marche, nous vous avons approché, aperçu nos représentants, si le bonheur existe il a le visage de notre Front de gauche et votre sourire radieux (dans le train nous avons gardé nos écharpes rouge vu qu'ils avaient oublié ce détail important de notre appartenance). Soyez assuré que nous irons avec vous jusqu'au bout. C'est ainsi depuis le premier jour de notre engagement. Votre courage fait l'honneur de notre France, la belle la rebelle. Encore merci de vous !

  47. Roro 19 dit :

    Malgré que les élections municipales soient liées à des situations locales, je ne vois pas comment nous pourrions participer où soutenir les municipalités où les parlementaires maires ont voter pour l'ANI qui est une régression sociale. La où nos partenaires vont y aller malgré tout, Le PG va avaler une tisane amère et nos militants ne pourrons, sauf à pouvoir présenter une liste dans les grandes villes, être dans la confrontation, mais comment allons nous faire ? Parce qu'il ne sera pas possible de ne pas avoir de positionnement officiel !

  48. Ariane walter dit :

    Le 5 mai, lorsque je suis sortie du metro Bastille, la foule, immediatement, m'a appris que le pari était gagné. Il était environ 13 heures. Déjà les communications mobiles ne passaient pas. C'etait une journée ensoleillée et la joie du nombre se lisait dans tous les regards. Une des questions que je m'etais posée, avant la manifestation, etait de savoir s'il y aurait des prises de paroles, qui avaient cruellement manqué le 30 septembre. Felicitation a l'organisation qui a trouvé l'idée de ces camions mobiles qui informainet tout le monde partout et en meme temps. Quittant la Bastille, j'ai voulu aller au bas de la rue de Lyon ou se tenaient les discours. La encore, grande densité de foule, chants, cris, rumeurs et au moment d'arriver une simple constation: il etait impossible de se rapprocherd de l'estrade.
    Je voudrais faire une parenthése au sujet du "petit journal", certains ayant dit qu'il aurait fallu les laisser passer. Le role de cette émission est satirique et qu'on les laisse passer ou pas, le résultat sera le même. Leur argument a été que vous regardiez la presse et tourniez le dos aux manifestants. Là est leur mauvaise foi qui ne fera jamais d'eux des journalistes. (Ah! non, pardon, qui fait d'eux de grands journalistes puisque la mauvaise foi fait désormais partie de l'arsenal des journalistes politiques haut de gamme!) Vous étiez au centre d'un cercle. Dans ces conditions, il est difficile de ne pas tourner le dos à quelqu'un.. !)
    Il y a eu un moment magique. Je l'ai découvert encore mieux en visionnant la vidéo qui fait entendre toute la place de la Bastille chantant la Marseillaise. C'est a cet instant que j'ai su que la victoire de ce jour avait été totale et immense.
    J'ai pensé a toutes les difficultés que vous aviez rencontrées. La victoire était d'autant plus grande et chaude à nos coeurs!Merci!

  49. eric91 dit :

    Bonnes interventions de F. Delapierre sur Radio Bleue et sur Public Sénat. Néanmoins lors de la première citée, il exprime (minute 5'06'´) que nous nous satisferions lors d'un remaniement éventuel de la désignation de Montebourg comme premier ministre.
    Ce n'est pas la première fois qu'est cité son nom comme une possible alternative à la seule désignation que nous devons soutenir, la tienne Jean-Luc.
    Pour l'instant le susnommé Montebourg n'est qu'un danseur mondain et que je sache n'a pas adhéré au FdG. Le ferait-il d'ailleurs, il lui faudrait encore faire la preuve de sa loyauté et de son courage avant de lui confier plus de responsabilités.
    Attention au brouillage du message avec de telles déclarations.
    Résistance.

  50. Karine Ballon dit :

    Cher Jean-Luc Melechon,
    vous êtes un des rares politiques français à avoir toujours dit ce qu'il en est de la situation en Côte d'Ivoire. Merci de porter une fois de plus l'attention de nos concitoyens sur la dictature mise en place par le coup d'état le plus long de l'histoire. Le canard enchainé du jour évoque, grâce au travail de nos amis journalistes du nouveau courrier, les collusions d'intérêt Guéant-Ouattara.
    Je souhaite attirer ici plus particulièrement votre attention sur le site "soutien et liberté", qui est le site des prisonniers politiques ivoiriens et fait un travail remarquable d'information et de veille. Si vous pouviez le mettre en avant dans votre article ce serait super. Les personnes sensibles au sort des prisonniers politiques et plus particulièrement au sort de Michel Gbagbo pourront s'y informer de façon complète et aussi envoyer des courriers auprès de leurs députés pour soutenir Michel. Le temps presse. Michel est en mauvaise santé. Merci encore de votre soutien, je reste à votre disposition sur le sujet.


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