14mai 13

La semaine honteuse de Hollande

Ce billet a été lu 43  633 fois.

Cette semaine est celle de toutes les hontes pour le gouvernement solférinien. Mardi il a fait voter l’ANI au Sénat avec la complicité active de la droite qui s’est abstenue et du centre qui a voté favorablement. L’union nationale autour des demandes du MEDEF, en quelque sorte. Pour la première fois dans l’histoire, un gouvernement qui se réclame de la gauche fait reculer les droits fondamentaux des travailleurs. Un jour très triste. Un mardi noir. Il faudra noter et publier la liste des « sénateurs maires » qui ont participé à cette infamie pour leur rendre la monnaie de leur pièce l’an prochain. Même exercice à prévoir à propos de l’amnistie. Jeudi, les solfériniens font voter contre l’amnistie sociale et contre la loi sur les licenciements boursiers. Grosse affaire mal emmanchée que nous allons rendre aussi coûteuse que possible aux solfériniens. Je reviens sur cette affaire d’amnistie sociale. Encore un jour de honte. Mercredi, Hollande va confirmer sa capitulation à Bruxelles devant la Commission. Nous aurions obtenu « un sursis » pour appliquer la politique absurde de l’austérité ! Un « sursis » comme on le dirait d’une peine de prison ! La France dans cette posture ! C’est à pleurer.

1er_juin_ToulouseTel est le sort auquel nous condamne le monsieur qui veut être le « bon élève de la classe Europe » comme il a osé le dire pour décrire l’attitude de notre grand pays devant les pitoyables fantoches de la Commission européenne. Il viendra sans doute pérorer ensuite sur cet exploit en se gardant de dire quelle ardoise reste à payer en « échange » de ce « sursis ». Il voudra faire croire que la nouvelle mise à mal des retraites et la nouvelle dévastation du droit du travail déjà baptisée « réforme structurelle sur l’emploi » sont ses propres trouvailles, pour notre bien évidemment. Le lendemain jeudi il mangera sa première poignée de terre si ses amis lui tracent le holà à l’Assemblée nationale sur l’amnistie sociale. Mais aussitôt après un nouveau reniement aura lieu avec le vote négatif des députés solfériniens contre la loi sur l’interdiction des licenciements boursiers. Bref une semaine où, pour faire passer des mesures de droite, François Hollande va encore diviser comme jamais les forces politiques de la gauche et démoraliser comme jamais non plus les forces sociales. Tout en écœurant les citoyens qui croyaient avoir voté utile pour se débarrasser du potage Sarkozy et qui doivent à présent en manger à tous les repas. Et avec le sourire, s’il vous plait !

L'amnistie : le coup de trop

Sur l’amnistie sociale, la honte est terrible compte tenu de l’histoire séculaire du mouvement ouvrier à laquelle s’identifie nombre de membres du parti socialiste. L’appel à la désobéissance lancé par Patrick Menucci sur son blog est loin d’être isolé. Il exprime quelque chose de très profond. Je n’en suis pas surpris. Les emberlificotis sur la « faute pardonnée », « l’apaisement à trouver » et autres sornettes moralisantes qui infestent les explications de ceux qui veulent voter avec nous n’ont aucun intérêt bien sûr. Ils signalent juste le degré d’acculturation des socialistes sous l’emprise idéologique des solfériniens. Revenons à eux. Depuis le premier jour, l’air gêné du Président de la République sur le sujet m’a mis la puce à l’oreille. Nous sommes ici au cœur des identifications qui situent un groupe politique. Hollande le sait sans doute depuis le début. Nous avons dû lui paraître totalement martiens avec cette histoire qui nous tenait tant à cœur quand nous l’avons rencontré, Martine Billard et moi. N’oublions jamais que François Hollande est en France, depuis 1983, l’homme de la ligne qui veut convertir les partis socialistes en « parti démocrate » à l’italienne. Ça tombe bien car cette question va être posée au congrès du SPD allemand auquel il va participer.

Dans ce tableau, ce qui reste de lien organique entre le salariat et le parti doit être détruit. L’amnistie se présente à ses yeux comme l’occasion d’un divorce consommé avec ce que le mot « gauche » a voulu dire depuis 1905 et la formation du PS. Si bénigne qu’elle paraisse de l’extérieur, cette opération n’est pas simple à mener. Que les UMP ne soient plus gaullistes est une chose. Le leur faire proclamer serait une tout autre. Et de même que le PS ne soit plus socialiste mais solfériniens est une chose. Le lui faire dire publiquement est un terrible seuil à franchir. Je pense même que c’est peut-être le coup de trop pour François Hollande. C’est pourquoi il risque bien d’être battu dans le vote des députés socialistes. Je n’explique pas autrement la reculade que représente la décision des officiels du groupe PS de demander le renvoi en commission de la proposition de loi d’amnistie sociale. Formellement c’est risible. Car la commission des lois a déjà refusé tous les amendements et voté contre le texte. Elle ne peut donc que changer d’avis. Dès lors pourquoi ne pas le faire en séance ? Pourquoi organiser cette navette supplémentaire. Pourquoi ? Pour sauver la face de l’Elysée qui va voir consommer la première défaite d’un ordre direct du prince que ses gens ne veulent pas suivre. Et peut-être aussi pour essayer de vider la loi de son contenu avant de la ramener au vote. Ce serait la reproduction du modèle appliqué à la proposition de loi présentée par Les Verts sur les ondes électromagnétiques. Mais l’essentiel est qu’ils ne puissent plus être obéis. Je vois dans ce renvoi en commission, s’il est adopté, le commencement d’une fin attendue. Ce sera le moment où, pour chaque difficulté rencontrée, c’est-à-dire chaque fois que les solfériniens butteront sur nous, on pourra arguer du renvoi en commission. Excellent !

Mais j’aimerais mieux que le renvoi en commission n’ait pas lieu et que l’on vote en plénière, séance tenante, jeudi matin. Car encore une fois, pourquoi renvoyer en commission ? Son avis négatif est connu. Mais celui de la plénière ne l’est pas. Quelqu’un voudrait-il amender, compléter, ajouter, retrancher ? Tout cela peut se faire en séance avec des amendements. Pourquoi renvoyer en commission ? Pourquoi faut-il que pour sauver la face de l’Elysée on la fasse perdre aux commissaires ? Et le temps perdu ? Et les poursuites en cours ? Pourquoi faut-il encore faire souffrir les travailleurs, juste pour que Hollande sauve la face ? Pourquoi ? Ne peut-il être humble devant la représentation nationale comme il l’aura été la veille devant la Commission européenne ? L’orgueil mal placé des faibles est le coût de transaction le plus exaspérant dans la décision publique.

Retraite : mais crevez donc et qu'on en finisse !

Les retraites des Français font du mal aux profits des actionnaires, aux compagnies d’assurances, à la Commission européenne et d’une façon générale à tout le monde des belles personnes intelligentes et sensées qui savent bien que puisqu’on vit plus longtemps, les autres n’ont qu’à travailler plus longtemps. Tout le monde est mal à l’aise sur le sujet sauf les retraités et ceux qui ont l’intention de l’être un jour dans les meilleures conditions possibles. Entre les deux Hollande, le vote utile, a choisi. Souriez : vous êtes floués ! Vous étiez prévenus car il avait déjà annoncé le 28 mars à la télévision qu'il exigeait un nouvel allongement de la durée de cotisation requise pour avoir droit à une retraite complète. Le journaliste ne s’était pas appesanti pour ne pas gêner. C'est pourtant la première fois dans l'histoire que le PS entend rendre plus difficile l'accès à la retraite pour les travailleurs. Comme le SPD, le PS s'engage dans la démolition de l'Etat social qu'il avait jusqu'ici contribué à construire avec le reste de la gauche et grâce à la mobilisation des salariés. Une page se tourne.

Hollande n'a fait que se soumettre aux exigences de la Commission européenne. Les grands médias ont rapporté que la Commission européenne aurait donné un délai de deux ans à la France pour ramener son déficit budgétaire à 3% de la richesse du pays. Aussitôt, la propagande solférinienne a vanté un "succès" de François Hollande. C'est une grossière manipulation. La Commission européenne n'a pas du tout lâché du lest. D'ailleurs, lors du séminaire gouvernemental du 6 mai, Jean-Marc Ayrault a été très clair : la politique d'austérité sera poursuivie. Il l'a dit dans son intervention : "Il ne doit pas y avoir d'ambiguïté. La maîtrise des dépenses est indispensable. Le budget 2014 devra mettre en œuvre les économies prévus dans ma lettre de cadrage". Cette lettre de cadrage exige des coupes de 5 milliards d'euros en 2014 dans le budget de l'Etat, en plus des 10 milliards de coupes déjà prévues chaque année par le gouvernement Ayrault. Au total, ce sont donc 15 milliards d'euros qui seront coupés en 2014. Cette lettre de cadrage a été adressée le 8 mars. Deux mois avant la décision de la Commission d'accorder un soi-disant "sursis". Et moins de trois jours après cette décision de la Commission, Ayrault a confirmé que les coupes prévues auraient bien lieu. Tout cela était bien ficelé d’avance entre les uns et les autres. Le calendrier des annonces le prouve comme je viens de le montrer. La propagande solférinienne fait pschitt.

La Commission a annoncé deux années de chantage. Elle ne demandera pas de sanction contre la France pour déficit excessif avant 2015. Mais Olli Rehn, l’androïde qui est commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, a été très clair dans ses menaces le 3 mai dernier. Il a confirmé l'objectif de réduction des déficits et appelé à amplifier les mauvais coups pour l'atteindre. En langage de machines ça donne ceci : "Pour ramener le déficit sous les 3%, des efforts beaucoup plus importants et urgents sont nécessaires". Ou encore, "dans tous les cas de figure, il est essentiel que la France mette pleinement en œuvre les mesures envisagées et précise rapidement quelles nouvelles actions elle compte entreprendre pour respecter ces objectifs de politique monétaire". Olli Rehn est un robot traditionnel et il parle la langue qui peut se traduire en globich, l’anglais des boutiques de souvenirs.

La Commission sonne donc l'offensive. Elle exige des « réformes structurelles » contre le droit du travail, les retraites et les services publics. Ce n'est pas un procès d'intention que je fais. C'est le commissaire européen lui-même qui l'a dit explicitement : "Une stratégie budgétaire de moyen terme crédible doit s'accompagner de réformes structurelles substantielles en matière de marché du travail, de système de pensions et d'ouverture des marchés". Les retraites sont clairement nommées comme une cible pour les libéraux. L'habillage de "dialogue social" ne masquera pas longtemps qu'il faut choisir son camp. Jean-Marc Ayrault a mis en scène lundi 13 mai ses rencontres avec les soi-disant "partenaires sociaux". Personne n'est dupe. Les syndicats de salariés et le patronat ne sont pas des "partenaires". Et le MEDEF n'a rien de "social".

Le MEDEF attaque. Depuis des mois Laurence Parisot est à l'offensive sur ce dossier. Ce lundi à Matignon et ce mardi en conférence de presse, elle a été particulièrement claire. Le MEDEF réclame l'allongement de la durée de cotisation à 43 années pour une retraite à taux plein. Et le patronat veut aussi reporter l'âge légal de départ à 65 ans. Cet âge-là fait sursauter. Pas seulement parce qu’on se demande quels métiers peuvent être accompli à cet âge-là. Ouvrier du bâtiment ? Pilote de ligne ? Serveur dans un restaurant ? Instituteur ? La même chose au féminin ? Et puis 65 ans c’est une étape dans les statistiques. Ça se situe au-delà de l'espérance de vie en bonne santé qui culmine à 62 ans pour les hommes et 63 ans pour les femmes dans notre pays. Et pas d’illusions à avoir sur les contreparties du « gagnant-gagnant » et autres refrains habituels. Laurence Parisot a aussi été catégorique sur ce point : "il n'est pas question pour nous de rouvrir le dossier pénibilité". Voilà prévenus ceux qui espéraient nous vendre ce pansement pour faire passer un nouveau recul général.

En fait la docilité et la couardise de l’équipe gouvernementale en place donne des ailes au MEDEF. Il avance sur tous les fronts. Laurence Parisot a dit vouloir "augmenter la quantité de travail, tout au long de la vie et annuelle". Ses propositions sur les retraites s'accompagnent d'autres demandes tout aussi grossières contre les droits sociaux : suppression de la durée légale du travail au profit d'une durée fixée branches par branches, extension du travail du dimanche, suppression de deux jours fériés par an. En échange on suppose qu’il faut considérer que le maintien du droit au salaire doit être considéré comme bien meilleur que le retour à l’esclavage qui est pourtant dans l’ordre des choses compte tenu de la « compétitivité-l’inde-la-chine-et-donc-l’emploi ».

Pour l'instant, le gouvernement Ayrault laisse Parisot préparer les esprits sans réagir. La radio Europe 1 a même indiqué que François Hollande envisagerait d'aller au-delà des exigences du MEDEF. Selon la radio, l'Elysée réfléchirait à allonger la durée de cotisation à 44 années contre 41,5 années aujourd'hui et 43 demandées par Parisot. La ministre compétente, Marisol Tourraine a démenti très mollement mardi 14 mai au matin : "Nous n'avons pas encore pris de décision quant au contenu de la réforme des retraites, nous avons la concertation comme ligne de conduite". Dormez braves gens, dit-elle. Mais on nous a déjà fait le coup. Souvenez-vous du rapport Gallois sur la compétitivité. Pendant des semaines, le gouvernement expliquait n'avoir pris aucune décision pour laisser le temps à la réflexion et au dialogue. Et moins de 24 heures après la remise du rapport, les décisions étaient annoncées : 20 milliards d'euros de cadeaux au patronat. N’oubliez jamais que François Hollande est sournois au combat. Sa mine perpétuellement réjouie dans le malheur du présent, pourtant éclatant, signale une très grande force d’indifférence au sort des autres.

C'est une bataille au long cours qui s'annonce mais il faut être en alerte rouge dès maintenant. Le calendrier est serré. Les rencontres de Ayrault avec les syndicats et le patronat ce lundi ne sont que le premier tour de piste. Hollande donnera peut-être déjà des précisions jeudi dans sa conférence de presse. Début juin, un rapport rédigé par Yannick Moreau, ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, sera remis au gouvernement. Attention, offensive médiatique à prévoir. On en connaît toutes les figures depuis dix ans que le numéro est joué. Ressortez vos vieux argumentaires il n’y a rien de changé depuis la prémisse (il faut sauver notre régime par répartition) jusqu’à la conclusion (en 2054 il y aura un trou abyssal si nous n’agissons pas tout de suite). Après les banderilles du « rapport Schmoll » viendra le lourd. Les 20 et 21 juin, la deuxième "conférence sociale" permettra aux solfériniens de reprendre leur propagande sur le "dialogue social" entre "partenaires sociaux" et d'appeler au "réalisme" et à la "responsabilité" pour tenter de diviser les syndicats de salariés comme ils l'ont fait sur l'Accord "Made in Medef". En juillet le gouvernement devrait rendre ses arbitrages définitifs. Un projet de loi sera discuté à l'Assemblée à partir de septembre.  Nous devons tenir la digue. Il faudra sans doute le faire dans la rue. Si nos syndicats nous y appellent, nous répondrons présents. Mais la bataille des esprits recommence dès maintenant. Le droit à la retraite n'est pas d'abord une question d'espérance de vie. Si l'espérance de vie a augmenté ces dernières décennies, c'est justement parce que les gens ont pu arrêter de travailler plus tôt. Dit autrement, si on vit plus longtemps c'est parce qu'on travaille moins longtemps. Retenez la formule et ressortez-la aussi souvent que nécessaire.

Le droit à la retraite est avant tout une question de partage des richesses. La France est plus riche qu'elle n'a jamais été de toute son histoire. Lorsqu'on vous explique qu'il y a aujourd'hui un déséquilibre entre actifs cotisants et retraités, répondez. Oui, le ratio entre actifs et retraités est passé de 2,7 actifs pour 1 retraité au début des années 1980 à 1,5 actifs pour 1 retraité aujourd'hui. Mais dans le même temps, les progrès de la productivité et les efforts des travailleurs font que deux actifs d'aujourd'hui produisent autant que trois actifs de 1983. Les gains de productivité compensent donc le déséquilibre du ratio entre actifs et retraités.

L'équilibre du système de retraite n'est pas d'abord une question de dépenses excessives. La question centrale est celle du volume des cotisations. Le déficit est estimé à une vingtaine de milliards d'euros par an en 2020. La création de trois millions d'emplois comme le prévoit le programme du Front de Gauche permettrait de faire rentrer 24 milliards d'euros par an de cotisations sociales pour les retraites. C'est plus que le déficit estimé. La hausse des salaires permettrait aussi de faire rentrer de l'argent en augmentant les cotisations perçues par la Sécurité sociale et en relançant l'activité économique. C'est ce qui a fait dire à Thierry Lepaon que "si on allait vers un salaire minimum à 1 700 euros, on n'aurait pas de problème de retraite". Cette formule résume parfaitement la situation. Enfin, s'il faut des ressources nouvelles, la CGT a calculé que la mise à contribution des revenus financiers des entreprises rapporterait 20 milliards d'euros. De l'argent, il y en a !

Nous ne devons pas nous laisser enfermer et enfumer. Les anticorps répandus en 2010 doivent être réactivés. Chacun doit les répandre autour de lui, dans sa famille, auprès de ses amis ou de ses collègues de travail. Le grand succès de notre marche du 5 mai montre la disponibilité du peuple pour se battre. Chacun doit tenir son poste. Les répliques du 1er juin doivent être organisées comme les premières manifestations pour défendre les retraites.

Malheur aux vaincus ivoiriens

Le service après-vente des interventions militaires de nos présidents successifs est un devoir qui dépasse les temporalités médiatiques. Quand la guerre a lieu, l’armée transporte les journalistes et les installe dans des points d’observations choisis par elle. Pendant quelques jours les « reporters » filment librement ce qu’il est prévu de les voir filmer et commentent librement en direct « sur place, depuis le terrain » leurs collègues en plateau à Paris qui leur lisent les dépêches de l’armée et du gouvernement. Jusque-là tout va très bien. En effet il ne saurait être question de laisser de tels énergumènes pourrir une guerre avec leurs inévitables otages ou leurs morts mis en exergue chaque jour au journal de vingt heures. Surtout que sur ces plateaux tournent avec suavité deux ou trois experts directement liés à nos Etats-Majors, revues et colloques savants, qui commentent des cartes du meilleur effet. De cette façon tout se déroule, avec une magnifique précision d’horloge, selon le plan prévu. Premier temps on intervient au nom des droits de l’homme comme le prouvent des images « tournées en caméras cachées au péril de notre vie ». Deuxième temps on commente les droits de l’homme bafoués avant notre glorieuse présence vu qu’il n’y a plus rien à montrer en image car les zones de combat sont interdites d’accès. Troisième temps la guerre est finie, les droits de l’homme sont rétablis, la population sort les drapeaux français tout neufs qu’elle cousait en cachette depuis des semaines. Les télés rentrent à la maison, les commentaires s’interrompent car le sujet est vite épuisé (surtout dans le désert où il n’y a vraiment personne). Depuis peu il y a une nouvelle séquence imposée : la visite sur place du président très bon très grand qui vient écumer la joie du peuple libéré. « Merci la France » « Sarkozy ! Sarkozy ! » à Benghazi. « Merci papa Hollande » à Tombouctou. Les sceptiques reçoivent le coup de grâce. Quoi qu’il en soit, quatrième temps, la guerre continue. Peu importe qu’elle continue. Le cirque est parti, le spectacle a lieu ailleurs. Les droits de l’homme retournent donc au présentoir de la bonne conscience, entre la tête de buffle empaillé et le portrait du Dalaï Lama. A partir de cet instant on ne peut revenir sur la scène de ces exploits guerriers qu’avec un masque et des gants, car il s’agira de fouiller dans la charogne.

En Côte d’Ivoire, comme hier au Kosovo, comme à présent en Lybie et très bientôt, c’est certain, au Mali et en Syrie, nos chers alliés politiques « amis des droits de l’homme » que nous sommes venus secourir s’avèrent être « à la longue », c’est-à-dire hors de la quinzaine pendant laquelle les médias montrent quelque chose, d’odieux pourris et parfois même des criminels notoires. Voyez comment les prétendus « combattants de la liberté » du Kosovo trafiquaient les organes des prisonniers serbes qu’ils prélevaient pour les revendre. Motus. Le serbe était le méchant du film. Puis ils menacèrent de mort la présidente du Tribunal Pénal International. Silence : aucun d’entre eux ne sera donc jugé. En Lybie et en Syrie aujourd’hui les « insurgés » combattent un despote avec des méthodes aussi répugnantes que les siennes et parfois même pire. C’est ce que vient de montrer le recours aux armes chimiques par les « rebelles » en Syrie. Etrange : la femme qui le révèle pour l’ONU est celle qui a été menacée déjà pour le Kosovo. Encore elle ! Heureusement, les nord-américains sont là pour révéler qu’ils disposent de preuves solides montrant que le despote a usé de ces armes chimiques. Et patati et patata. La vie, quoi. Je ne crois pas surprendre beaucoup de mes lecteurs en écrivant tout cela. Je les invite pourtant à suivre avec attention ce qui leur est dit sur ces sujets quand ils en entendent parler. Car il nous faut tous tirer parti de chacun de ces épisodes. C’est nécessaire pour améliorer notre compréhension du monde et pour éduquer nos réflexes face à la machine de propagande quand elle se met en mouvement. Sinon comment assumer notre dignité de citoyens ? Nous devons exercer en esprit libre nos pouvoirs de discernement. Il est essentiel, là encore de prendre d’abord conscience du rôle d’illusionnistes (souvent distrayants, j’en conviens) des médias officialistes.

En Côte d’Ivoire, des criminels de toutes sortes, massacreurs de civils, tortureurs de prisonniers civils, bourreurs d’urnes patentés, occupent dorénavant les postes clefs du régime « ami des droits de l’homme » que Nicolas Sarkozy a installé au pouvoir. Un rapport de l’ONU, non commenté aux journaux de 20 heures français pourtant tellement actifs dans le service de vente directe de la belle guerre de Côte d’Ivoire note : « D'anciens commandants de zone ayant à leur actif un nombre notable de violations du droit international humanitaire ont rejoint les rangs ordinaires des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire. Des individus comme Martin Kouakou Fofié (qui est sous le coup de sanctions de l'ONU depuis 2006), Ouattara Issiaka (alias ì Wattao), Hervé Touré (alias ì Vetcho ), Koné Zakaria et Chérif Ousmane ont tous été promus à des postes stratégiques de commandement. Ils ont également des contingents sous leurs ordres et d'importantes quantités d'armes (et de matériel connexe) entre leurs mains. » Ces gens sont impliqués dans des crimes dont le récit vous fait dresser les cheveux sur la tête. Qui cela va-t-il empêcher de dormir ici, au pays des droits de l’homme qui n’hésite pas à s’engager militairement pour défendre nos principes ? Personne ! Et sûrement pas François Hollande. Il a confirmé la marionnette présidentielle Alassane Ouattara qui est venue lui faire acte d’allégeance à domicile. J’ai alors demandé si ce noble guerrier se souvenait de notre compatriote Michel Gbagbo détenu dans des conditions infra humaines par les vainqueurs qui l’ont d’abord copieusement tabassé. Michel Gbagbo est citoyen français. Il a été détenu sans jugement ni même inculpation pendant des mois. Puis il a été détenu dans des conditions qui l’ont amené aux portes de la mort. Il ne faisait pas de politique. J’ai interpellé le gouvernement. Personne ne m’a répondu. Il faut quand même dire, sans doute, que s’appeler Gbagbo et être le fils de son père, même si on n’a pas d’activité politique n’est pas bien malin. Fabius qui a eu ses petites entrées auprès de Laurent Gbagbo du temps où il était puissant devrait pouvoir s’en émouvoir. Non. Dans la mesure où l’ennemi est vaincu, les vainqueurs ont tous les droits. Notamment celui de martyriser les vaincus. Bien sûr cela se fait en toute bonne conscience au nom des droits de l’homme qui ont été méprisés par les vaincus, cela va de soi.

« Vae victis » dit l’adage des romains, malheur aux vaincus. Tout est alors permis contre eux. Je ne veux pas gâcher vos rêves avec des cauchemars venus de Côte d’Ivoire. Mais le sort réservé aux six cent soixante dix membres du Front Populaire Ivoirien détenus par les officiels actuels pourraient vous faire très peur. Passons sur celui réservé à madame Simone Gbagbo qui vient d’être enlevée de l’hôpital où il avait bien fallu la conduire. Battue en public sous les yeux des caméras par des soudards, elle est pourtant réclamée par le tribunal pénal international. Sa défense ne sait rien d’elle. Elle est vivante et martyrisée. Qui s’en soucie à Paris parmi ceux qui dînaient avec elle du temps où elle était la « première dame » ? Moi, je n’ai jamais dîné avec les Gbagbo du temps où ils étaient puissants. Ils ne m’ont ni reçu, ni invité. J’étais à la gauche du PS et de l’Internationale socialiste. Mais je sentais le souffre pour eux. Ils recevaient Henri Emmanuelli, et d’autres beaucoup moins à gauche. Au bureau national du PS des gens comme le renégat Eric Besson réclamaient des sanctions contre les Gbagbo sans beaucoup de succès car nombreux étaient ceux qui regardaient la pointe de leurs chaussures. Ils ont fini par applaudir l’intervention militaire de Nicolas Sarkozy. Tous sont devenus muets depuis. Défendre leurs droits humains aujourd’hui ajoute aux croix qu’il me faut porter devant la meute. Mais pourtant je le fais. Quand je vois un « ministre de la justice et des droits de l’homme » refuser l’accès de tout avocat auprès de mon compatriote Michel Gbagbo, je me souviens que lui et son ministère ne seraient rien ni personne sans l’accord de François Hollande. Quand Simone Gbagbo est enlevée de son hôpital à la faveur d’une anesthésie générale et interdite de contact avec ses conseils, je suis juste soulevé de dégoût par la lâcheté de ceux qui autorisent ces exactions à Paris. Et je ne voudrais pas que les ivoiriens croient que « c’est ça la France ». Et je ne voudrais pas qu’ils montrent mon pays du doigt. Exactement comme moi, je ne crois pas que Alassane Ouattara, ce soit la Côte d’Ivoire et je ne montre pas le pays du doigt à cause des bourreaux des milices nordistes.    

Il y a eu des élections municipales il y a trois semaines en Côte d’Ivoire. Evidemment, vu la situation, le Front Populaire Ivoirien et ses alliées ont appelé au boycott. Selon eux, la participation a été de 15%. Le président « élu », Alassane Ouattara dit qu’elle a été de… 30%. Pas de quoi pavoiser ! Mais selon les observateurs internationaux ce serait 20%. Rien qui évoque la joie et la mobilisation d’un pays « libéré ». Cette très faible participation, due au boycott et à la lassitude générale de la population, montre au contraire un pays prostré et abusé. Et dans ce naufrage, le parti d’Alassane Ouattara a subi une sévère débâcle. A peine 20% des nouveaux maires sont issus de ses rangs et ils viennent des régions déjà sous contrôle de ses milices partisanes sécessionnistes sous l’ère légale de Laurent Gbagbo. La moitié des nouveaux maires sont des « indépendants ». 30% environ sont issus du très ancien parti présidentiel des lendemains de la décolonisation, le PDCI ! Sur le terrain de nombreux incidents ont eu lieu entre les deux partis. Là encore pas de trace du « pays libéré », juste une exaspération généralisée et une tension rappelant à tous les conditions politiques qui prévalaient à la veille de l’intervention militaire française.

Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, a officiellement invité François Hollande à se rendre dans son pays. Peut-être qu’il ira. Je ne sais pas. Mais je sais qu’il est temps pour notre pays d’exiger la libération sans condition de notre compatriote Michel Gbagbo. Juste parce que c’est notre compatriote et que nous ne devons pas accepter que son nom soit un motif de persécution. C’est pourquoi je prends le temps d’écrire ces lignes pour rappeler que le retour à un état de droit qui avait été promis passe nécessairement par le respect des droits attachés à la personne de tous les prisonniers politiques ! Et enfin j’affirme que le renvoi devant les tribunaux des personnes proches de Monsieur Ouattara suspectées d’avoir commis de graves crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire est une urgence centrale dans un contexte où nos armes sont intervenues sous le prétexte de la restauration des droits de l’homme. Je sais très bien que ce n’était pas vraiment le sujet. Mais ce pourrait être une opportunité. Même après coup.

Je ne veux pas finir ce chapitre sans revenir aux questions de couverture médiatique de nos guerres. Tout le monde ne se contente pas d’occuper avec sérieux son rôle de marionnette. Quelques courageux vont pourtant plus loin, sans la laisse ni la gamelle fournie par le service de communication des armées en campagne. Mais le temps qu’ils arrivent là où les choses se passent, le temps qu’ils recoupent leurs informations, bref le temps qu’ils fassent le travail de journaliste, la guerre officielle est finie. Ils n’accèdent donc plus à l’antenne. Ou alors seulement pour le magazine spécialisé qui diffusent leur travail entre deux reportages voyeuristes sur la prostitution aux îles Boudijis et le trafic des escargots en voie de disparition en république centre Afroucha. Ceux-là se font tuer aussi parfois. Leur mort, n’est pas filmée. Mais elle sert de prétexte à d’émouvantes auto-célébrations de la corporation par des hommes et des femmes troncs qui ne quittent jamais leurs studios bien chauffés. Leurs images, leurs lignes sont tout ce qu’il nous reste de la part de vérité qu’ils ont pu capter. Mais comme ce sont des parts de vérité, il faut pour en disposer aller les chercher soi-même. Mais peut-être est-ce un devoir à leur égard aussi.

Tags: , , , ,


274 commentaires à “La semaine honteuse de Hollande”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Claudia dit :

    Ce soir je suis amère, je suis lasse et je suis si triste devant tant de gâchis pour l'avenir de notre jeunesse et de nos anciens. Tout, "ils" vont tout prendre (l'éducation, le travail, les retraites, l'argent, les loisirs...) Tout sans aucune compassion pour nous le peuple. Peuple ignoré dans la haute société. Chez ces gens là, mon jacques, il n'y a rien à la place du cœur.

  2. Paul M. dit :

    Billet très intéressant qui donne envie de s'informer davantage sur la situation en Côte d'Ivoire, notamment. Merci.

  3. Alabergerie dit :

    Désormais, il faudra me torturer ou prendre mes chats en otage pour me faire glisser un bulletin PS dans une urne. Je suis désespéré. Mais au moins les choses se simplifient, le paysage devient clair. Marre de me ronger, de me faire des ulcères à regarder le monde s'enfoncer dans les bassesses crasseuses de toujours, tandis que des tas de gens bien restent à l'écart, sous la pluie des crachats. Le Front de Gauche existe, voilà notre avenir, voilà notre seule survie possible, notre parapluie, notre fête. Ainsi, puisque c'est le FdG ou la mort, rien ni personne ne me convaincra plus jamais de voter pour la mort. Lente ou violente, c'est toujours de la mort. Sans moi dorénavant.

  4. Pierre dit :

    Lien vers le blog du député PS de Marseille Patrick Mennucci qui appelle à voter en faveur de l'amnistie sociale. On ne lâche plus que jamais rien!

  5. Daniel du 93 dit :

    Ce mardi 14 mai, les sénateurs ont approuvé la dernière version du texte dit de «sécurisation de l’emploi» par 169 voix contre 33. Les sénateurs socialistes et radicaux, mais aussi la grande majorité des centristes ont voté pour. L'UMP s'est abstenue ainsi que les écologistes. Le CRC (FdG) a été le seul groupe à voter contre. Le projet de loi retranscrit ainsi dans la législation l'accord national interprofessionnel (ANI) conclu en janvier. Il faut mesurer la régression que représentent les accords de maintien dans l’emploi. Par le chantage à l’emploi, les salaires pourront être baissés jusque à 1,2 fois le Smic. C’est encore plus grave que les accords emploi-compétitivité de Sarkozy, qui n’était jamais allé jusqu’au bout de sa démarche. D’autres dispositions sont extrêmement inquiétantes. Même le rapporteur socialiste de la commission des Lois avait fait part de ses craintes quant au raccourcissement des délais de prescription. Il avait noté que cette disposition donne moins de droits aux salariés qu’aux créanciers de l’entreprise. C’est un vrai choix de classe que le gouvernement a fait. Un choix qui nous interpelle, nous qui avons une autre idée de la gauche. Dans la dernière période, nous avons eu le pacte de compétitivité, les privatisations partielles, le projet de loi de décentralisation et maintenant l’ANI. Il y a urgence d’engager un changement de cap pour sortir de la spirale néo-libérale dans laquelle le gouvernement socialiste s’est résolument aventuré !

  6. Olivier TOMASINI dit :

    C'est Jaurès que le PS assassine !

  7. Poisson David dit :

    Bravo Jean-Luc
    Il y a environ une semaine, Ken Loach dans "Là-bas, si j'y suis", décrivait très bien le travail réalisé par la fausse gauche dans son pays. Il disait souhaiter la disparition du "labor" dont l'existence est nocive et contre productive, puisque comme ici, à la manière d'un leurre, elle détourne l'électorat populaire de son vote de classe.
    Perso, je souhaite aussi la disparition du PS et je continuerai à ne pas voter pour eux, même au 2nd tour. Il faut que cette bande de simulateurs se prennent la taule qu'ils méritent, et qu'enfin ils aillent bosser dans la vrai vie. A force de nous décrire en populace enragée ils pourraient bien finir nous chauffer pour de vrai!
    A la fin. c'est nous qu'on va gagner!

  8. triple A dit :

    Cher Jean-Luc, merci pour ce passionnant billet. Je me demande pourquoi tous les partis sociaux-démocrates d'Europe ont suivi la même dérive droitière qui s'actualise sous nos yeux maintenant en France. La chute de l'URSS a créé un immense trou de mémoire, un tabou, un refoulé de toutes les idées de gauche dont certaines trouvaient grâce aux yeux des plus modérés il y seulement quelques années encore. La bataille est décidément aussi bien culturelle que dans les mobilisations. Affirmer aujourd'hui que l'égalité est un objectif souhaitable réclame un courage toujours plus grand. Mais le Front de gauche a ce courage. Espérons que les intellectuels s'y (re)mettent. On va leur montrer le chemin, qui passe décidément par l'Amérique latine, laquelle n'a semble-t-il pas subi un lavage de cerveau aussi effarant que celui qui a frappé l'Europe.
    Quant aux leçons de la guerre, Noam Chomsky explique bien qu'un surcroît de violence (fût-elle d'Etat) ne fait que favoriser la violence, c'est-à-dire ceux qui sont le plus violent. Son exemple est celui des Khmers rouges, au départ une petite guérilla d'illuminés, qui s'est vue renforcée par les innombrables paysans dont les vies ont été dévastées par les tonnes de bombes US tombées sur leurs cultures. A la fin, il ne restait plus que les Khmers rouges comme force organisée, c'est-à-dire la plus violente. On dirait que c'est la même chose qui se passe dans les pays "libérés" à coup de trique par la grande muette française: seuls les plus brutaux restent.

  9. flo dit :

    Hollande ou la stratégie du choc. Ecoeurement.

  10. Gerard Blanchet dit :

    Ce soir je suis très en colère, et en plus j'ai la trouille. Jusqu'où iront-ils ? Saurons-nous rassembler le front populaire, avant qu'ils aient tout cassé et voire pire. Je vais me coucher, je serai peut-être plus optimiste demain.

  11. Maignial dit :

    Il y a eu des hauts et des bas dans l'Histoire de notre pays. Les bas sont-ils d'autant plus vertigineux que les hauts ont été glorieux ? Nous savons depuis plusieurs mois que la descente aux enfers est amorcée. Amorcée, ça ne veut pas dire inéluctable ! Nous n'avons jamais misé et ne miserons jamais sur l'échec de notre pays. C'est le sens de la lutte.

  12. SALEM dit :

    Hollande s'affirme de plus en plus comme un Daladier réjoui, replet, assuré que des cohortes d'innocents continueront à prendre ses renoncements comme d'éclatantes victoires du bon sens.

  13. Pittbull73 dit :

    Oser présenter un recul social comme une avancée incroyable, fallait oser, Hollande l'a fait. Oser se renier se prostituer au pied des souteneurs de la finance décomplexée, fallait oser, Hollande l'a fait. Trahir la classe ouvrière qui l'a portée à la tête de la France fallait oser, Hommande l'a fait. Et ça ose se revendiquer de Jaurès ? pitoyable pantin hollande, t'es qu'un yaourt périmé coulant et puant le reniement. Tu n'arrives même pas à la hauteur de la voute plantaire de Jean Jaurès.
    Quant à vous tous les loqueteux de la ruse Solférino, commencez à vous chercher un job, un hobby, une occupation. Les élections approchent. La classe ouvrière n'est pas rancunière, mais elle n'a pas heilzeimer. La publication complète de la liste de celles et ceux d'entre vous qui ont voté le retour à l'esclavage du monde du travail sera placardée sur tous les supports possibles et imaginables. A part vous en mettre plein les fouilles, passer vos vacances avec de fachos, vous enrichir personnellement, nous raconter vos histoires de cul et nous prendre pour des cons, franchement, j'ai beau chercher je ne vois vraiment pas en quoi vous êtes utiles à la France et à son peuple. Allez Ayrault, construit vite ton aéroport (une piste suffira, fais monter toute ta cour et tes copains de la droite caviar et hop, ripez du territoire de l'air, du balai. Comme disait ma grand mère, fais attention aux roses, elles présentent bien pour t'en mettre plein la vue et te faire oublier qu'elles peuvent te blesser avec leurs épines.

  14. Soulié dit :

    Nous avons trop perdu de batailles ces dernières années et les organisations syndicales qui ont contribué à freiner la mobilisation ont une lourde responsabilité. Mais les batailles qui s'annoncent seront décisives. Soit la mobilisation sera au rendez-vous, soit nous plongerons dans une nuit noire de régression sociale sans précédent. Comme beaucoup d'entre nous je suis écœuré de la trahison de ce gouvernement, car même si nous savions qu'il ne ferait pas grand chose, du moins espérions nous qu'il ne continuerait pas la sale besogne commencée par Sarko. Mais non, c'est encore pire car ce gouvernement bénéficie de la complicité de certains syndicats qui lui facilitent la tâche. Quoi qu'il arrive, aux prochaines élections municipales et européennes, je ne mettrais pas de bulletins socialiste dans l'urne. Plutôt crever. Hollande a craché à la figure des 4 millions d'électeurs qui avaient voté Front de Gauche au premier tour et qui avaient largement contribué à son élection au second tour. Maintenant, il faut qu'il paye !

  15. Lilly54 dit :

    Bonsoir Jean-Luc, bonsoir Amis. Oui semaine noire. Il nous en faut du courage pour résister à toutes ces puissances financières, politiques, européennes et ne pas vomir toute notre rage. Ces socialistes là sont les pires que nous ayons connu. Heureusement il y eut le 5 mai et on se sent moins seuls. On ne lâche rien mais c'est de plus en plus violent. Merci à tous d'exister.

  16. teresa dit :

    Comment oser croire que ce gouvernement représente la gauche et la démocratie ? La droite s'en réjouit. Pourquoi ne passons nous plus à la télé depuis le 5 Mai ? Nous n'entendons que les jérémiades de tout ce sale monde de l'ombre. Tout continue dans les infos avec leurs sbires. Comment les verts peuvent-ils encore jouer leur jeu ? Mystère. La gauche du PS est leur cache-misère pour tromper le peuple et les journaleux. Notre union et nos objectifs communs sont la force organisée du peuple. De plus en plus nous devons tout expliquer autour de nous.

  17. Alin dit :

    Le plan de bataille des financiers, tel que le présentait il y a un an Le Fakir (voir vidéo dans ce billet). Hollande s'est soumis à la Finance. Quand nous le disions pendant la campagne, ses militants nous insultaient en nous traitant de menteurs.
    Je vais dormir le coeur lour, très lourd. Et je me réveillerai avec la même révolte que j'ai ce soir. Mal au coeur de voir le PS mentir à l'instant même sur cette destruction du droit des travailleurs. Quelle catastrophe !

  18. Fanfan dit :

    Hollande aurait dit qu'il n'est plus socialiste. Vrai ou faux? Si vrai quand a-t-il dit cela ?

  19. Bien Modestement dit :

    Il est temps de rappeler à la classe moyenne dont je fais partie (ménages disposant d'un revenu net compris entre 2000 et 4000 euros par mois) qu'elle doit dorénavant sérieusement se réveiller. Lorsque les plus modestes auront été définitivement essorés, son tour viendra inéluctablement. Et pour les capitalistes, l'épargne que cette classe moyenne est encore actuellement en mesure d'accumuler constituera une cible de choix. "Tu veux que tes enfants fassent des études ? Tu raques ! Tu veux disposer d'une retraite qui te permettras de ne pas seulement survivre ? Tu raques ! Tu veux des soins de qualité ? Tu raques !" lmpossible de vivre heureux en louvoyant seul dans sa chaloupe sur un océan de misère. Personne ne pourra se sauver en se la jouant perso. Sans solidarité qui passe notamment par l'impôt proportionnel, il n'y aura que des loosers !

  20. Papa dit :

    Je ne suis nullement surpris par les attitudes de Hollande et du pseudo PS ! Je doit à Guy Mollet d'avoir été en AFN. Je les ais toujours combattu et jamais voté pour l'un d'entres-eux depuis 1956. Ils ont toujours été des sociaux traites. Ils ont fait le lit pour le retour de De Gaulle au pouvoir. Leur ennemie n'est pas la finance mais les forces de progrès. A 77 ans je ne m'illusionne plus avec eux. Ils peuvent encore tromper le chalan mais pas moi. Peuple de France, vas-tu enfin sortir de ta torpeur ? Merci Jean-Luc pour tes éclairages et continuons le combat. Bon courage. Fraternel salut à vous toutes et tous.

  21. mephisto dit :

    Ma parole, mais il va nous faire du Sarkozy encore pendant 4 ans ce président. Mais quel traitre!

  22. Magda Corelli dit :

    Je m'associe à votre colère à tous. Avoir voté au 2ème tour pour Hollande a au moins servi à une chose, le démasquer lui et sa clique ! Quand nous serons un maximum à souffrir de cette politique inique ça bougera c'est sûr.Il ne peut en être autrement. Même avec la Côte d'Ivoire ils se comportent mal ?!

    @Alin 17
    Je connais cette vidéo. Elle fait froid dans le dos car tout se réalise.
    [...]

  23. Hold-up dit :

    Ce soir, nous reconnaissons parfaitement le masque de la finance " sans visage ", c'est celui de François Hollande. Le masque flasque de la trahison et de la capitulation. Honte à lui et à son gouvernement de félons ! Pour fêter sa rédition totale sur l'autel de l'euro-mark, le gouverneur en chef français du dominion Troïkan a fait tirer en guise de feu d'artifice un missile balistique M51 qui s'est pitoyablement écrasé au large du Finistère et a interdit à l'ancienne ministre de la Culture malienne Madame Aminata Traore de circuler dans tout l'espace Schengen au seul motif que cette militante altermondialiste a vivement critiqué l'intervention militaire au Mali du gouvernement solférinien. Une page est effectivement et irrémédiablement tournée ce soir.

  24. lergonomiste dit :

    @Fanfan 18
    28 mars, France 2 face à Pujadas Hollande déclare: "Je ne suis maintenant plus président socialiste, je suis le président de tous les Français, président de la France…". L'extrait ici (désolé seul le Figaro semble avoir la vidéo...)

  25. st thomas dit :

    Citation, Valerie Pecresse dans un "Mot croises" d'il y a deux semaine a propos des la nouvelle reforme des retraites, déclaré: "...malheureusement on vit plus longtemps..." ! Donc il faut crever jeune c'est mieux ?
    Hasta la Victoria, siempre !

  26. Lyendith dit :

    Je ne crois pas surprendre beaucoup de mes lecteurs en écrivant tout cela.

    Pas forcément surprendre, mais en tout cas rassurer. Sur la question syrienne (et par extension libyenne), vous semblez faire preuve de beaucoup moins de naïveté qu'il y a un ou deux ans envers les «rebelles». C'est une bonne chose.
    Je ne savais pas que les solfériniens projetaient aussi de voter contre l'interdiction des licenciements boursiers… autant pour l'amnistie ils pouvaient brandir l'excuse (certes ridicule) de ne pas «encourager les casseurs» ou sortir un sondage bidon, autant là je me demande bien quel genre de justification ils vont trouver.

  27. lergonomiste dit :

    Pour ceux qui voudraient savoir qui a voté pour et qui a voté contre la loi sur la sécurisation de l'emploi (ex ANI)
    Assemblée nationale: première séance du 9/04/2013
    Assemblée nationale: deuxième séance du 24/04/2013
    Sénat: adoption définitive le 14/05/2013 (il faut cliquer sur le nombre de votants par groupes pour voir qui a voté)
    Tiens, tiens, M.Patrick Menucci qui veut de "l'apaisement" en appelant à voter contre l'amnistie sociale (dixit son blog) a pourtant voté pour l'ANI à l'Assemblée Nationale. Ils sont pas un peu schizos ces députés de la majorité ? À signaler qu'au Sénat seuls M.Jean-Pierre Godefroy et Mme Marie-Noëlle Lienemann ont voté contre l'ANI. 128 de leurs collègues du Groupe socialiste et apparentés ont voté pour (soutenus par le centre-droit, ce qui va devenir une habitude, hein ?). Et les écolos je ne les comprends pas, ils se sont abstenus à chaque scrutin, misère.

  28. Claude Andrée dit :

    Pour info, l'espérance de vie a baissé en 2012. Ou comme dit sur le site de l'insee : L’espérance de vie marque le pas en 2012 !
    Ça peut être un argument aussi.

  29. Paul dit :

    États-Unis, Chine, Allemagne, Japon, France, tous ont des économies libérales qui ne servent qu'un petit groupe de personnes. Ces personnes sont voraces, et lourdement armées. Dans une économie mondialisée où chacun veut grandir vite vite pour écraser les autres sans se faire écraser, la fuite en avant par excellence, je ne vois que deux situations qui réorienteraient la France :
    Un gouvernement très courageux et téméraire, soutenu par le président de la République, pour faire face, entre autres, aux technocrates et lobbyistes des 4 pays les plus "puissants" au monde, et aux pires menaces qui suivront inévitablement la résistance au capitalisme. On sait que jamais les partis du PS/centres/UMP ne s'y risqueront, et que le FN ne dirigera jamais (plus confortable de s'enrichir tranquillement en jouant l'épouvantail).
    Une guerre civile. Oui le terme est fort, mais que se passe-t-il lorsqu'un peuple éduqué souffre, que son vote est spolié, qu'il n'est pas représenté ni protégé ? A un moment ça pète, et salement, qu'on le veuille ou non. C'est une leçon immuable de l'histoire. Il prend les armes et, lorsqu'il ne s'autodétruit pas entre factions opposées, il destitue le gouvernement par la force. Il devient alors très difficile de repartir sur des bases sereines et démocratiques.
    La question se pose donc : la 6ème aura-t-elle le temps d'exister ailleurs que dans un champ de ruines ?

  30. Courrierlecteur dit :

    "Hollande n'a fait que se soumettre aux exigences de la Commission européenne."

    Et la commission européenne, ne serait-elle pas soumise aux exigences des lobby des grands patrons? Voir sur wikipedia les mots suivants: "Table ronde des Industriels européens", "Cercle de l'Industrie".
    La Table ronde des Industriels européens (European Round Table, ERT) "L'ERT s'est donnée pour objectif de « stimuler la compétitivité mondiale de l'industrie européenne », notamment en prônant la baisse du salaire minimum, la réduction des dépenses de sécurité sociale et la privatisation de services publics"[...] L’ERT a nettement influé sur le texte de l’Acte unique européen de 1986 et sur le texte du Traité de Maastricht de 19922, traité fondateur de l'Union européenne[...]"* Et au sujet des retraites, n'y aurait-il aucunes exigences de ce lobby patronal ?
    Cercle de l'industrie : "(une idée de Dominique Strauss-Kahn et Raymond Lévy PDG de Renault) […](Vice Président 2012: un certain Pierre Moscovici)[...] Le cercle s'efforce de répartir équitablement les pouvoirs entre des membres de l'UMP et du Parti socialiste."[...] Il entretient des contacts avec le MEDEF, l’AFEP, BusinessEurope, la Table ronde des Industriels européens (ERT), le Transatlantic Partnership Network (TPN), ou encore l'Institut de l'entreprise (IE).[...]Régulièrement, le Cercle de l’industrie organise pour ses membres un dialogue autour d’une personnalité[...]Ces rencontres avec des Commissaires, des parlementaires européens et des officiels de haut niveau répondent au souci du Cercle de l’industrie de se situer le plus en amont possible des décisions [...]"*
    *Source wikipedia

  31. Maxime Vivas dit :

    @ Lergonomiste qui est navré de nous proposer de vérifier "Je ne suis maintenant plus président socialiste, je suis le président de tous les Français, président de la France…" sur une vidéo du Figaro.
    Ce qui est navrant, c'est que le journal de Dassault devienne, sur certains sujets, plus fiable que la presse abusivement dite objective (le Monde) ou de gauche (Libération).
    Il y a deux ans, j'ai fait un voyage journalistique lointain avec un grand reporter du Monde et un du Figaro. A peu de choses près, et alors qu'il s'agissait d'un sujet sensible (le Tibet) j'aurais pu signer l'article paru ensuite dans le Figaro (et qui était en rupture avec bien des choses qu'on nous dit sur cette région chinoise).
    En matière d'information internationale, il ne faut pas mésestimer le fait que le Figaro (qu'on lit au MEDEF, n'est-ce pas ?) est tenu de renseigner les industriels et banquiers sur la réalité des pays étrangers.
    J'ai entendu Jean-Luc faire un jour un constat de ce type sur le Figaro. Rien n'est simple.
    Bon, pour conclure, ne lâchez tout de même pas ce blog pour le journal de Dassault, hein ?

  32. citoyenne21 dit :

    Au moins, les travailleurs sauront pourquoi ils morflent, à présent. C'est autre chose que ceux qui morflent d'être trop aisés (comme a dit un certain comique). J'espère au moins que de plus en plus de hollandistes convaincus jadis sauront se détourner de l'immonde, refuseront de continuer à boire la mixture infâme plus longtemps et oseront faire le grand saut et grossir les rangs des contestataires. e façon, à un moment donné, il n'y aura plus d'autres choix que le combat (physiquement j'entends) ou crever par tous les bouts des pires misères dont peut regorger ce monde devenu hostile aux moins bien nés. Le soleil n'a même plus rendez-vous avec la lune, il s'absente à nous en rendre pâlichons mais toujours présent dans le coeur de ceux qui n'abandonneront pas la partie, il n'est plus que jamais prêt à poindre et à rosir nos joues, à nous fouetter le sang !

  33. Stockholmare dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon pour cet excellent article!
    Petite idée pour résorber le soi-disant "trou" des retraites (tout comme ceux de la Sécu, etc): annuler les cadeaux fiscaux massifs que le patronat a eu depuis plus de 10 ans.
    J'étais tombé il y a un certain temps sur une série de graphiques très parlant, augmentation énorme des richesses d'un côté, baisse massive des cotisations de l'autre, s'accompagnant de l'apparition des soi-disant "trous" et d'une augmentation de la précarité. Comme vous le soulignez, il s'agit d'un combat au long terme. Les gouvernements successifs qui ont fait ces cadeaux fiscaux massifs savaient bien que cela mettraient mathématiquement dans le rouge les retraites, la Sécu, l'assurance-chômage, etc, ce qui leur donnerait un prétexte "irréprochable" pour liquider nous droits sociaux. C'est la stratégie du choc.
    Petite aparté sur le langage des robots que vous mentionnez en parlant d'Olli Rehn. C'est exactement le même langage que l'on nous sert dans les divers organismes de "sous-traitance" des RSAstes à Paris. Par exemple: "Dans tous les cas de figure, il est essentiel que la France mette pleinement en œuvre les mesures envisagées et précise rapidement quelles nouvelles actions elle compte entreprendre pour respecter ces objectifs de politique monétaire", cela devient, au travers du filtre "mairie de Paris", "Dans tous les cas de figure, il est essentiel que l'allocataire mette pleinement en œuvre les mesures envisagées et précise rapidement quelles nouvelles actions il compte entreprendre pour respecter ces objectifs. A défaut, des mesures seront prises." Les mesures, couper le RSA. La politique du revolver sur la tempe. Bravo le PS! C'est ce qu'ils appellent dialogue.
    Oui, le service après-vente des guerres impérialistes est répugnant. Maintenant Areva va sûrement pouvoir recouvrir la Libye de centrales nucléaires, et Total en exploiter toutes les ressources pétrolières…

  34. citoyenne21 dit :

    "N’oubliez jamais que François Hollande est sournois au combat. Sa mine perpétuellement réjouie dans le malheur du présent pourtant éclatant signale une très grande force d’indifférence au sort des autres." dites-vous, Monsieur Mélenchon et pas besoin de vous dire qu'on en est convaincus depuis des lustres et d'autant plus ceux, très lucides, qui malgré tout, ont accepté le deal de virer Sarko, faute de mieux. Les déçus qui ont crû aux folles promesses d'un menteur invétéré et qui se lamentent aujourd'hui d'avoir été si peu clairvoyants, il n'est plus l'heure de vous attarder sur l'étendue des dégâts mais d'agir en conséquence. Tout le monde peut se tromper mais quand on se trompe, on fait en sorte de réparer les dégâts aussitôt après, sinon ce serait vouloir n'être que des "cocus" à vie !

  35. giuseppe dit :

    Pour avancer rapidement face aux attitudes de "grogne" de nos chers syndicats vis à vis de la nouvelle attaque sur la réforme des retraites, tous les syndiqués doivent mettre en commun une caisse de grève et tout de suite sans attendre, cela évitera les essoufflements et les situations de compromis qui nous sont jamais favorables. Il faut reprendre les vidéos de Bernard Friot pendant les manifs sur les retraites de 2010. Il expliquait qu'il fallait arrêter d'être sur la position de la défense des acquis. Il faut proposer du mieux, 37,5 ans pour tous et départ à 60 ans et expliquer comment on le finance. Proposer le salaire à vie dès que l'on obtient sa première qualification. Il faut être ambitieux et s'organiser rapidement. Sinon,on va répéter la même comédie de manifestations qui n'aboutiront qu'à manger de la merguez et de l'andouillette grillée et gagner de nouveaux autocollants du FdG ou de la CGT ou de FO ou d'autres... et finir comme la dernière fois, perdre, perdre et perdre. On passe à autre chose ?

  36. Gilles Avaullée dit :

    Un document audio, complément très instructif sur "l'Affaire Cahuzac": ici (avec les journalistes Philippe Dana, Laurent Kramer, Fabrice Arfi et Léon Mercadier).

  37. Messines ch. dit :

    Bonjour Jean Luc
    Très instructif tout çà, je viens d'écrire à mon "cher sénateur du Lot et Garonne", P.Camani pour lui dire ce que je pense de son vote de traitre, parce que, oui, Hollande trahit les salariés, mais il n'est pas tout seul pour le faire, il y a tous les députés et tous les sénateurs dits "socialistes" qui trahissent et qui votent comme un seul homme ou presque pour ces lois scélérates.

  38. luz11 dit :

    Quand allons nous faire une marche sur Bruxelles des pays du Sud?

  39. bruno dit :

    Je viens de lire le communiqué suivant, émanant de l'UMP, de l'UDI, du MODEM et du FN : "Le collectif de la droite française est heureux de vous faire part de l'arrivée d'un nouveau né en son sein : le Parti Socialiste. Aussi c'est avec joie que nous les invitons à s'inscrire dans le processus des primaires de la nouvelle droite ainsi élargie". Oui d'accord ce n'est pas vrai, mais ça y ressemble tellement... pas vrai ! On ne lâche rien.

  40. Bonjour à tous,
    Je connaissais, comme beaucoup d'entre nous, cette vidéo de Nicolas Doisy, Crédit agricole, finance internationale. Et merci à Alin de la rediffuser. En plus de ce que dit Nicolas Doisy, Le sourire de suffisance de ce monsieur m’écœure.
    Oui il y aura toujours un salarié payé moins cher ailleurs, oui le stade ultime est de ne plus le payer du tout, ça s'appelle l'esclavage ! Oui, ces gens là nous y font retourner à grands pas (voir les 1050 morts récents au Bangladesh, ou les grandes entreprises concernées s'étonnent).
    Vive la constituante et le 6 ième république !

  41. Stockholmare dit :

    @Giuseppe
    Tout à fait d'accord. Il ne faut pas oublier de mettre en avant nos propositions. Et oui, les manifs ça ne sert pas à grand chose, on le voit bien depuis plus de 10 ans. La grève (et le blocage), sur une longue durée et la plus large possible (si possible générale), par contre, là ça fait mal au porte-feuille du patronat, là ça a un impact, ça établit un vrai rapport de forces.

  42. Michèle dit :

    Le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi adopté par le parlement. Ainsi annoncé officiellement, il n'y a pas de honte à avoir car les mots disent le contraire de la réalité ! Nous sommes bien dans la plénitude de l'imposture. Dès lors la psychanalyse fait bien partie des exclus de la logique libérale en tant qu'elle oeuvre pour la vérité et démasque le mensonge. La ministre libérale solférinienne a entrepris le travail d'élimination au niveau du soin auprès des enfants autistes mais aussi au niveau universitaire. De fait la santé, mentale y compris, n'échappe pas au traitement par la violence efficacité-rentabilité.

  43. citoyenne21 dit :

    Je fais partie de ceux qui pensent que sans grève générale, sans blocage du pays, nous n'obtiendrons rien et combien même les marches soient porteuses d'espoir et de dynamisme. Si Jean-Luc Mélenchon devenait Premier Ministre, si cohabitation donc il y devait y avoir, elle sera imposée à Hollande du fait des actions de nuisance du peuple envers ce gouvernement qui spolient un peu plus les travailleurs, de jours en jours. C'est peut être pessimiste comme vision des choses mais les grands bouleversements souvent n'arrivent que parce qu'il y a saturation et pas d'autres alternatives pour sauver sa peau que d'aller au charbon. Hollande ne choisira jamais Jean-Luc Mélenchon comme Premier Ministre, de son plein gré, faut pas rêver. Pour que ça arrive, il faudra qu'il soit acculé et qu'il soit à deux doigts de faire dans son froc. Là seulement aux abois, il l'appellera au secours parce que le courage, on le devine bien, lui fera grand défaut. Soyons lucides, on y arrivera sans doute mais pas sans luttes qui mettront à mal le pays dans un premier temps mais pour mieux repartir du bon pied après !

  44. sergio dit :

    "Le droit à la retraite est avant tout une question de partage des richesses"

    Jean-Luc, tu as tout à fait raison de rappeler cette dimension morale et politique essentielle face aux calculs erronés et tordus des Commissaires et Actionnaires-rentiers de toute sorte.
    @ Giuseppe n'a pas tort de rappeler comment les dernières mobilisations massives (plusieurs millions de manifestants dans tout le pays) avaient pu être contournées par le gouvernement faute d'un rapport de force dans la durée et/ou d'une journée de grève par exemple nationale et interprofessionnelle qui paralyserait le pays et le pouvoir symboliquement 24 H tout en faisant prendre conscience aux salariés de leur force. Les grands syndicats progressistes réunis depuis la lutte contre le TCE, la "criminalisation" des syndiqués en lutte contre les licenciements boursiers, le TSCG et l'ANI, comme la CGT, FO, SUD par exemple, doivent y penser. Hasard ? Au même moment le film de Ken Loach, "L'Esprit de 45", ne sort que dans trois salles en France ! Ce film évoque toutes les mesures courageuses, généreuses et bénéfiques à la société et à l'économie, que les travaillistes anglais en 1945 avaient prises devant la misère et les inégalités.

  45. C.Laborde dit :

    Je ris (jaune) à lire certains commentaires. Quand je disais que je me refusais à voter Hollande pour sortir Sarkozy, on me traitait de tous les noms. Blanc bonnet, bonnet blanc, c'est une vieille histoire, mais décidément, Hollande ne me déçoit pas. J'attendais le pire de lui et il le fait. Il n'a jamais été socialiste et c'était visible. Seul ceux qui s'attache aux étiquettes pouvaient s'y tromper. Oui le PS est le Parti Solférinien et ce n'est pas d'aujourd'hui, même si c'est seulement maintenant que Jean-Luc Mélenchon l'admet. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut maintenant dire clairement que le PS est devenu un parti de droite et qu'il est donc légitime que le FdG le critique sans être accusé de "diviser la gauche".
    C'est officiel depuis ce matin : la France est en récession. Qui pouvait douter que la politique de Hollande-Ayrault ne pouvait aboutir à rien d'autre. Mais, est-ce une erreur ?
    L'age de la mise en retraite étant retardé et les emplois délocalisés, le nombre de chômeurs ne peut qu'augmenter et leurs droits se réduire. Mais, est-ce une erreur ?
    Pensez-vous que tous les gens de droite (Hollande-Ayrault y-compris) soient des imbéciles ? Non c'est seulement une politique de décroissance forcée qui émerge. Il faut garder les ressources pour l'oligarchie et ses séides donc, paupériser le reste de la population.

  46. rayana dit :

    Après les sourires de la marche du 5 mai, l'espoir porté par la 6eme république, la colère à la lecture ce ce billet.
    Bien sûr, pas grand chose de surprenant ou de nouveau, mais quand même, un Hollande tout puissant tapant sur le peuple encore plus fort que Sarko, ça me fout en rage. Comme beaucoup d'entre vous, et quelles que soient les conditions, plus jamais un élu PS n'aura ma voix. Nous avons grand intérêt à faire de magnifiques répliques début juin, ne serait-ce que pour prouver qu'il existe encore un vrai peuple de gauche, et aspirer vers nos rangs les nombreux déçus, dégoûtés par la politique solférinienne. L'aile gauche du PS se meure, faute de servir à quoi que ce soit.
    Concernant la côte d'ivoire, malheureusement rien d'étonnant non plus. La France, puissance militaire exportatrice d'armements n'a aucune chance de faire mieux que d'autres lorsqu'elle intervient à l'étranger. Un jour on décide que c'est fini et on rentre à la maison en laissant les autochtones se débrouiller. Les conflits armés ont toujours et partout engendré de terribles misères et des haines durables. Il nous faudra un jour réfléchir à la notion d'ingérence armée (dont les buts réels nous sont souvent cachés), et remettre sur le tapis les idées de pacifisme, sans quoi nous ne mériterions pas la qualification de peuple civilisé.

  47. Jac dit :

    Avant les présidentielles, je disais : Je ne veux plus de Sarkozy, mais j'ai très peur que Hollande gagne car il n'y aura plus d'espoir. Tout, le monde croira que s'il fait la même chose que la droite, c'est qu'il n'y a pas d'autres solutions. Mais non, mais non me disait-on avec la gauche il y a toujours quelques avancées. Et nous y voilà, pas d'espoir, pas d'avancées. Nous sommes en recul. Le peuple de gauche ne croit plus du tout à cette gauche de gouvernement et les médias qui roulent tous pour elle font tout leur possible pour faire peur de l'autre gauche. Nous avons besoin d'un autre JP Sartre pour créer un autre Libération.

  48. Titoune dit :

    C'est un festival de trahisons qui se joue depuis le premier jour de la campagne des solfériniens, les timorés les inquiets les naïfs les mal informés se sont plantés sévèrement, il faut cesser de voter contre le FN ce tampon obscène du capitalisme effrayant, le peuple enfin doit prendre son destin en main rien ne sert de pleurer à présent, l'espoir c'est nous uniquement c'est dans la logique des choses ayons enfin confiance en nous malgré nos différences pour en faire une force, que représente en nombre ces gens qui nous enterrent vivants par rapport au peuple ? rien ils ne représentent rien, soyons courageux, réactifs, plus un vote pour ces usurpateurs, osons la vie, soyons fiers de notre histoire faites de luttes de combats d'inventions pour une humanité digne, tout cela nous le portons dans nos tripes, soyons audacieux, nous avons la chance de voir plus loin que l'horizon, nous sommes éclairés parce que sensibles, nous savons le prix de la vie, nous savons que le bonheur est simple sans artifices sans besoins excessifs, que notre territoire est grand d'intelligence de connaissances de savoir faire, soyons à la hauteur sans peurs surtout sans peurs c'est maintenant que ce joue notre destin ! Le front de gauche existe c'est notre trésor notre bien le plus précieux la poussière ne doit pas retombée soyons à la hauteur de notre porte parole et nous prendrons le pouvoir! L'avenir nous appartiendra si nous le voulons.

  49. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    34citoyenne21 à 8h25
    "N’oubliez jamais que François Hollande est sournois au combat. Sa mine perpétuellement réjouie dans le malheur du présent pourtant éclatant signale une très grande force d’indifférence au sort des autres."

    J'avais bien relevé cette phrase de Jean-Luc Mélenchon pour en parler, et vous fûtes plus rapide que moi bravo ! Effectivement alors qu'il m'était indifférent, ce président me devient allergisant, comment avons nous pu voter pour lui pour ne pas reprendre ce Sarko ? mais pour rester positif, je dois dire que maintenant nous savons à quoi nous en tenir pour nos prochains votes. Je suis tellement ecoeuré que je ne voterai même plus pour notre député (PC et étiquette FdG) qui a comme suppléant un socialiste encarté. Trop c'est trop !
    Comme je l'avais suggéré sur ce blog il y a plusieurs mois il serait bon de connaître la banque qui pourrait recevoir nos retraites ou salaires aux profits des ouvriers qui voudraient emprunter pour créer des entreprises donc des emplois, car à l'évidence si 4 millions de sympathisants viraient 1 000 euros chaque mois cette banque pourrait avoir un petit trésor (4 milliards) à mettre dans le circuit des nouvelles entreprises et comme la BCE est prête à aider les banques pourquoi refuserait elle des prêts à cette banque collective genre banque des SCOP, le fait de virer de nos banques actuelles le peu qui nous reste après les prélèvements mensuels, devrait déjà lutter modestement d'enrichir pour partie, ces banques qui nous pompent allègrement, et qui ne soutiennent que le MEDEF, et donc ses entreprises qui planquent leur pognon dans des paradis fiscaux. L'argent est le nerf de la guerre alors commençons à utiliser nos bas de laine pour nous battre !

  50. Poncet dit :

    Sur la "réforme" des retraite, je tiens à faire une mise au point. Ce n'est pas le gouvernement actuel, ni même le précédent, qui "à l'intention" d'allonger la durée de cotisation requise pour avoir le taux plein. Cet allongement est prévu dans la loi adoptée en 2003 (article 4, je cite de mémoire). C'est le principe dit de "neutralité actuarielle", affligeante périphrase pour dire que les cotisations patronales ne doivent plus augmenter en euros courants... bref, la loi adoptée en 2003 dit très clairement que la durée de cotisation doit être révisée périodiquement pour tenir compte de l'allongement de l'espérance de vie.
    Dès lors, un gouvernement n'a que deux options : modifier la loi de 2003, ou bien se réfugier derrière le rapport de force -hélas défavorable au salariat- établi à cette époque, pour faire ce qui a été prévu. Cela veut dire aussi que toute négociation sur le sujet est vaine. Si la loi n'est pas modifiée, le résultat de la "négociation" est écrit d'avance.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive