14mai 13
Cette semaine est celle de toutes les hontes pour le gouvernement solférinien. Mardi il a fait voter l’ANI au Sénat avec la complicité active de la droite qui s’est abstenue et du centre qui a voté favorablement. L’union nationale autour des demandes du MEDEF, en quelque sorte. Pour la première fois dans l’histoire, un gouvernement qui se réclame de la gauche fait reculer les droits fondamentaux des travailleurs. Un jour très triste. Un mardi noir. Il faudra noter et publier la liste des « sénateurs maires » qui ont participé à cette infamie pour leur rendre la monnaie de leur pièce l’an prochain. Même exercice à prévoir à propos de l’amnistie. Jeudi, les solfériniens font voter contre l’amnistie sociale et contre la loi sur les licenciements boursiers. Grosse affaire mal emmanchée que nous allons rendre aussi coûteuse que possible aux solfériniens. Je reviens sur cette affaire d’amnistie sociale. Encore un jour de honte. Mercredi, Hollande va confirmer sa capitulation à Bruxelles devant la Commission. Nous aurions obtenu « un sursis » pour appliquer la politique absurde de l’austérité ! Un « sursis » comme on le dirait d’une peine de prison ! La France dans cette posture ! C’est à pleurer.
Tel est le sort auquel nous condamne le monsieur qui veut être le « bon élève de la classe Europe » comme il a osé le dire pour décrire l’attitude de notre grand pays devant les pitoyables fantoches de la Commission européenne. Il viendra sans doute pérorer ensuite sur cet exploit en se gardant de dire quelle ardoise reste à payer en « échange » de ce « sursis ». Il voudra faire croire que la nouvelle mise à mal des retraites et la nouvelle dévastation du droit du travail déjà baptisée « réforme structurelle sur l’emploi » sont ses propres trouvailles, pour notre bien évidemment. Le lendemain jeudi il mangera sa première poignée de terre si ses amis lui tracent le holà à l’Assemblée nationale sur l’amnistie sociale. Mais aussitôt après un nouveau reniement aura lieu avec le vote négatif des députés solfériniens contre la loi sur l’interdiction des licenciements boursiers. Bref une semaine où, pour faire passer des mesures de droite, François Hollande va encore diviser comme jamais les forces politiques de la gauche et démoraliser comme jamais non plus les forces sociales. Tout en écœurant les citoyens qui croyaient avoir voté utile pour se débarrasser du potage Sarkozy et qui doivent à présent en manger à tous les repas. Et avec le sourire, s’il vous plait !
L'amnistie : le coup de trop
Sur l’amnistie sociale, la honte est terrible compte tenu de l’histoire séculaire du mouvement ouvrier à laquelle s’identifie nombre de membres du parti socialiste. L’appel à la désobéissance lancé par Patrick Menucci sur son blog est loin d’être isolé. Il exprime quelque chose de très profond. Je n’en suis pas surpris. Les emberlificotis sur la « faute pardonnée », « l’apaisement à trouver » et autres sornettes moralisantes qui infestent les explications de ceux qui veulent voter avec nous n’ont aucun intérêt bien sûr. Ils signalent juste le degré d’acculturation des socialistes sous l’emprise idéologique des solfériniens. Revenons à eux. Depuis le premier jour, l’air gêné du Président de la République sur le sujet m’a mis la puce à l’oreille. Nous sommes ici au cœur des identifications qui situent un groupe politique. Hollande le sait sans doute depuis le début. Nous avons dû lui paraître totalement martiens avec cette histoire qui nous tenait tant à cœur quand nous l’avons rencontré, Martine Billard et moi. N’oublions jamais que François Hollande est en France, depuis 1983, l’homme de la ligne qui veut convertir les partis socialistes en « parti démocrate » à l’italienne. Ça tombe bien car cette question va être posée au congrès du SPD allemand auquel il va participer.
Dans ce tableau, ce qui reste de lien organique entre le salariat et le parti doit être détruit. L’amnistie se présente à ses yeux comme l’occasion d’un divorce consommé avec ce que le mot « gauche » a voulu dire depuis 1905 et la formation du PS. Si bénigne qu’elle paraisse de l’extérieur, cette opération n’est pas simple à mener. Que les UMP ne soient plus gaullistes est une chose. Le leur faire proclamer serait une tout autre. Et de même que le PS ne soit plus socialiste mais solfériniens est une chose. Le lui faire dire publiquement est un terrible seuil à franchir. Je pense même que c’est peut-être le coup de trop pour François Hollande. C’est pourquoi il risque bien d’être battu dans le vote des députés socialistes. Je n’explique pas autrement la reculade que représente la décision des officiels du groupe PS de demander le renvoi en commission de la proposition de loi d’amnistie sociale. Formellement c’est risible. Car la commission des lois a déjà refusé tous les amendements et voté contre le texte. Elle ne peut donc que changer d’avis. Dès lors pourquoi ne pas le faire en séance ? Pourquoi organiser cette navette supplémentaire. Pourquoi ? Pour sauver la face de l’Elysée qui va voir consommer la première défaite d’un ordre direct du prince que ses gens ne veulent pas suivre. Et peut-être aussi pour essayer de vider la loi de son contenu avant de la ramener au vote. Ce serait la reproduction du modèle appliqué à la proposition de loi présentée par Les Verts sur les ondes électromagnétiques. Mais l’essentiel est qu’ils ne puissent plus être obéis. Je vois dans ce renvoi en commission, s’il est adopté, le commencement d’une fin attendue. Ce sera le moment où, pour chaque difficulté rencontrée, c’est-à-dire chaque fois que les solfériniens butteront sur nous, on pourra arguer du renvoi en commission. Excellent !
Mais j’aimerais mieux que le renvoi en commission n’ait pas lieu et que l’on vote en plénière, séance tenante, jeudi matin. Car encore une fois, pourquoi renvoyer en commission ? Son avis négatif est connu. Mais celui de la plénière ne l’est pas. Quelqu’un voudrait-il amender, compléter, ajouter, retrancher ? Tout cela peut se faire en séance avec des amendements. Pourquoi renvoyer en commission ? Pourquoi faut-il que pour sauver la face de l’Elysée on la fasse perdre aux commissaires ? Et le temps perdu ? Et les poursuites en cours ? Pourquoi faut-il encore faire souffrir les travailleurs, juste pour que Hollande sauve la face ? Pourquoi ? Ne peut-il être humble devant la représentation nationale comme il l’aura été la veille devant la Commission européenne ? L’orgueil mal placé des faibles est le coût de transaction le plus exaspérant dans la décision publique.
Retraite : mais crevez donc et qu'on en finisse !
Les retraites des Français font du mal aux profits des actionnaires, aux compagnies d’assurances, à la Commission européenne et d’une façon générale à tout le monde des belles personnes intelligentes et sensées qui savent bien que puisqu’on vit plus longtemps, les autres n’ont qu’à travailler plus longtemps. Tout le monde est mal à l’aise sur le sujet sauf les retraités et ceux qui ont l’intention de l’être un jour dans les meilleures conditions possibles. Entre les deux Hollande, le vote utile, a choisi. Souriez : vous êtes floués ! Vous étiez prévenus car il avait déjà annoncé le 28 mars à la télévision qu'il exigeait un nouvel allongement de la durée de cotisation requise pour avoir droit à une retraite complète. Le journaliste ne s’était pas appesanti pour ne pas gêner. C'est pourtant la première fois dans l'histoire que le PS entend rendre plus difficile l'accès à la retraite pour les travailleurs. Comme le SPD, le PS s'engage dans la démolition de l'Etat social qu'il avait jusqu'ici contribué à construire avec le reste de la gauche et grâce à la mobilisation des salariés. Une page se tourne.
Hollande n'a fait que se soumettre aux exigences de la Commission européenne. Les grands médias ont rapporté que la Commission européenne aurait donné un délai de deux ans à la France pour ramener son déficit budgétaire à 3% de la richesse du pays. Aussitôt, la propagande solférinienne a vanté un "succès" de François Hollande. C'est une grossière manipulation. La Commission européenne n'a pas du tout lâché du lest. D'ailleurs, lors du séminaire gouvernemental du 6 mai, Jean-Marc Ayrault a été très clair : la politique d'austérité sera poursuivie. Il l'a dit dans son intervention : "Il ne doit pas y avoir d'ambiguïté. La maîtrise des dépenses est indispensable. Le budget 2014 devra mettre en œuvre les économies prévus dans ma lettre de cadrage". Cette lettre de cadrage exige des coupes de 5 milliards d'euros en 2014 dans le budget de l'Etat, en plus des 10 milliards de coupes déjà prévues chaque année par le gouvernement Ayrault. Au total, ce sont donc 15 milliards d'euros qui seront coupés en 2014. Cette lettre de cadrage a été adressée le 8 mars. Deux mois avant la décision de la Commission d'accorder un soi-disant "sursis". Et moins de trois jours après cette décision de la Commission, Ayrault a confirmé que les coupes prévues auraient bien lieu. Tout cela était bien ficelé d’avance entre les uns et les autres. Le calendrier des annonces le prouve comme je viens de le montrer. La propagande solférinienne fait pschitt.
La Commission a annoncé deux années de chantage. Elle ne demandera pas de sanction contre la France pour déficit excessif avant 2015. Mais Olli Rehn, l’androïde qui est commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, a été très clair dans ses menaces le 3 mai dernier. Il a confirmé l'objectif de réduction des déficits et appelé à amplifier les mauvais coups pour l'atteindre. En langage de machines ça donne ceci : "Pour ramener le déficit sous les 3%, des efforts beaucoup plus importants et urgents sont nécessaires". Ou encore, "dans tous les cas de figure, il est essentiel que la France mette pleinement en œuvre les mesures envisagées et précise rapidement quelles nouvelles actions elle compte entreprendre pour respecter ces objectifs de politique monétaire". Olli Rehn est un robot traditionnel et il parle la langue qui peut se traduire en globich, l’anglais des boutiques de souvenirs.
La Commission sonne donc l'offensive. Elle exige des « réformes structurelles » contre le droit du travail, les retraites et les services publics. Ce n'est pas un procès d'intention que je fais. C'est le commissaire européen lui-même qui l'a dit explicitement : "Une stratégie budgétaire de moyen terme crédible doit s'accompagner de réformes structurelles substantielles en matière de marché du travail, de système de pensions et d'ouverture des marchés". Les retraites sont clairement nommées comme une cible pour les libéraux. L'habillage de "dialogue social" ne masquera pas longtemps qu'il faut choisir son camp. Jean-Marc Ayrault a mis en scène lundi 13 mai ses rencontres avec les soi-disant "partenaires sociaux". Personne n'est dupe. Les syndicats de salariés et le patronat ne sont pas des "partenaires". Et le MEDEF n'a rien de "social".
Le MEDEF attaque. Depuis des mois Laurence Parisot est à l'offensive sur ce dossier. Ce lundi à Matignon et ce mardi en conférence de presse, elle a été particulièrement claire. Le MEDEF réclame l'allongement de la durée de cotisation à 43 années pour une retraite à taux plein. Et le patronat veut aussi reporter l'âge légal de départ à 65 ans. Cet âge-là fait sursauter. Pas seulement parce qu’on se demande quels métiers peuvent être accompli à cet âge-là. Ouvrier du bâtiment ? Pilote de ligne ? Serveur dans un restaurant ? Instituteur ? La même chose au féminin ? Et puis 65 ans c’est une étape dans les statistiques. Ça se situe au-delà de l'espérance de vie en bonne santé qui culmine à 62 ans pour les hommes et 63 ans pour les femmes dans notre pays. Et pas d’illusions à avoir sur les contreparties du « gagnant-gagnant » et autres refrains habituels. Laurence Parisot a aussi été catégorique sur ce point : "il n'est pas question pour nous de rouvrir le dossier pénibilité". Voilà prévenus ceux qui espéraient nous vendre ce pansement pour faire passer un nouveau recul général.
En fait la docilité et la couardise de l’équipe gouvernementale en place donne des ailes au MEDEF. Il avance sur tous les fronts. Laurence Parisot a dit vouloir "augmenter la quantité de travail, tout au long de la vie et annuelle". Ses propositions sur les retraites s'accompagnent d'autres demandes tout aussi grossières contre les droits sociaux : suppression de la durée légale du travail au profit d'une durée fixée branches par branches, extension du travail du dimanche, suppression de deux jours fériés par an. En échange on suppose qu’il faut considérer que le maintien du droit au salaire doit être considéré comme bien meilleur que le retour à l’esclavage qui est pourtant dans l’ordre des choses compte tenu de la « compétitivité-l’inde-la-chine-et-donc-l’emploi ».
Pour l'instant, le gouvernement Ayrault laisse Parisot préparer les esprits sans réagir. La radio Europe 1 a même indiqué que François Hollande envisagerait d'aller au-delà des exigences du MEDEF. Selon la radio, l'Elysée réfléchirait à allonger la durée de cotisation à 44 années contre 41,5 années aujourd'hui et 43 demandées par Parisot. La ministre compétente, Marisol Tourraine a démenti très mollement mardi 14 mai au matin : "Nous n'avons pas encore pris de décision quant au contenu de la réforme des retraites, nous avons la concertation comme ligne de conduite". Dormez braves gens, dit-elle. Mais on nous a déjà fait le coup. Souvenez-vous du rapport Gallois sur la compétitivité. Pendant des semaines, le gouvernement expliquait n'avoir pris aucune décision pour laisser le temps à la réflexion et au dialogue. Et moins de 24 heures après la remise du rapport, les décisions étaient annoncées : 20 milliards d'euros de cadeaux au patronat. N’oubliez jamais que François Hollande est sournois au combat. Sa mine perpétuellement réjouie dans le malheur du présent, pourtant éclatant, signale une très grande force d’indifférence au sort des autres.
C'est une bataille au long cours qui s'annonce mais il faut être en alerte rouge dès maintenant. Le calendrier est serré. Les rencontres de Ayrault avec les syndicats et le patronat ce lundi ne sont que le premier tour de piste. Hollande donnera peut-être déjà des précisions jeudi dans sa conférence de presse. Début juin, un rapport rédigé par Yannick Moreau, ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, sera remis au gouvernement. Attention, offensive médiatique à prévoir. On en connaît toutes les figures depuis dix ans que le numéro est joué. Ressortez vos vieux argumentaires il n’y a rien de changé depuis la prémisse (il faut sauver notre régime par répartition) jusqu’à la conclusion (en 2054 il y aura un trou abyssal si nous n’agissons pas tout de suite). Après les banderilles du « rapport Schmoll » viendra le lourd. Les 20 et 21 juin, la deuxième "conférence sociale" permettra aux solfériniens de reprendre leur propagande sur le "dialogue social" entre "partenaires sociaux" et d'appeler au "réalisme" et à la "responsabilité" pour tenter de diviser les syndicats de salariés comme ils l'ont fait sur l'Accord "Made in Medef". En juillet le gouvernement devrait rendre ses arbitrages définitifs. Un projet de loi sera discuté à l'Assemblée à partir de septembre. Nous devons tenir la digue. Il faudra sans doute le faire dans la rue. Si nos syndicats nous y appellent, nous répondrons présents. Mais la bataille des esprits recommence dès maintenant. Le droit à la retraite n'est pas d'abord une question d'espérance de vie. Si l'espérance de vie a augmenté ces dernières décennies, c'est justement parce que les gens ont pu arrêter de travailler plus tôt. Dit autrement, si on vit plus longtemps c'est parce qu'on travaille moins longtemps. Retenez la formule et ressortez-la aussi souvent que nécessaire.
Le droit à la retraite est avant tout une question de partage des richesses. La France est plus riche qu'elle n'a jamais été de toute son histoire. Lorsqu'on vous explique qu'il y a aujourd'hui un déséquilibre entre actifs cotisants et retraités, répondez. Oui, le ratio entre actifs et retraités est passé de 2,7 actifs pour 1 retraité au début des années 1980 à 1,5 actifs pour 1 retraité aujourd'hui. Mais dans le même temps, les progrès de la productivité et les efforts des travailleurs font que deux actifs d'aujourd'hui produisent autant que trois actifs de 1983. Les gains de productivité compensent donc le déséquilibre du ratio entre actifs et retraités.
L'équilibre du système de retraite n'est pas d'abord une question de dépenses excessives. La question centrale est celle du volume des cotisations. Le déficit est estimé à une vingtaine de milliards d'euros par an en 2020. La création de trois millions d'emplois comme le prévoit le programme du Front de Gauche permettrait de faire rentrer 24 milliards d'euros par an de cotisations sociales pour les retraites. C'est plus que le déficit estimé. La hausse des salaires permettrait aussi de faire rentrer de l'argent en augmentant les cotisations perçues par la Sécurité sociale et en relançant l'activité économique. C'est ce qui a fait dire à Thierry Lepaon que "si on allait vers un salaire minimum à 1 700 euros, on n'aurait pas de problème de retraite". Cette formule résume parfaitement la situation. Enfin, s'il faut des ressources nouvelles, la CGT a calculé que la mise à contribution des revenus financiers des entreprises rapporterait 20 milliards d'euros. De l'argent, il y en a !
Nous ne devons pas nous laisser enfermer et enfumer. Les anticorps répandus en 2010 doivent être réactivés. Chacun doit les répandre autour de lui, dans sa famille, auprès de ses amis ou de ses collègues de travail. Le grand succès de notre marche du 5 mai montre la disponibilité du peuple pour se battre. Chacun doit tenir son poste. Les répliques du 1er juin doivent être organisées comme les premières manifestations pour défendre les retraites.
Malheur aux vaincus ivoiriens
Le service après-vente des interventions militaires de nos présidents successifs est un devoir qui dépasse les temporalités médiatiques. Quand la guerre a lieu, l’armée transporte les journalistes et les installe dans des points d’observations choisis par elle. Pendant quelques jours les « reporters » filment librement ce qu’il est prévu de les voir filmer et commentent librement en direct « sur place, depuis le terrain » leurs collègues en plateau à Paris qui leur lisent les dépêches de l’armée et du gouvernement. Jusque-là tout va très bien. En effet il ne saurait être question de laisser de tels énergumènes pourrir une guerre avec leurs inévitables otages ou leurs morts mis en exergue chaque jour au journal de vingt heures. Surtout que sur ces plateaux tournent avec suavité deux ou trois experts directement liés à nos Etats-Majors, revues et colloques savants, qui commentent des cartes du meilleur effet. De cette façon tout se déroule, avec une magnifique précision d’horloge, selon le plan prévu. Premier temps on intervient au nom des droits de l’homme comme le prouvent des images « tournées en caméras cachées au péril de notre vie ». Deuxième temps on commente les droits de l’homme bafoués avant notre glorieuse présence vu qu’il n’y a plus rien à montrer en image car les zones de combat sont interdites d’accès. Troisième temps la guerre est finie, les droits de l’homme sont rétablis, la population sort les drapeaux français tout neufs qu’elle cousait en cachette depuis des semaines. Les télés rentrent à la maison, les commentaires s’interrompent car le sujet est vite épuisé (surtout dans le désert où il n’y a vraiment personne). Depuis peu il y a une nouvelle séquence imposée : la visite sur place du président très bon très grand qui vient écumer la joie du peuple libéré. « Merci la France » « Sarkozy ! Sarkozy ! » à Benghazi. « Merci papa Hollande » à Tombouctou. Les sceptiques reçoivent le coup de grâce. Quoi qu’il en soit, quatrième temps, la guerre continue. Peu importe qu’elle continue. Le cirque est parti, le spectacle a lieu ailleurs. Les droits de l’homme retournent donc au présentoir de la bonne conscience, entre la tête de buffle empaillé et le portrait du Dalaï Lama. A partir de cet instant on ne peut revenir sur la scène de ces exploits guerriers qu’avec un masque et des gants, car il s’agira de fouiller dans la charogne.
En Côte d’Ivoire, comme hier au Kosovo, comme à présent en Lybie et très bientôt, c’est certain, au Mali et en Syrie, nos chers alliés politiques « amis des droits de l’homme » que nous sommes venus secourir s’avèrent être « à la longue », c’est-à-dire hors de la quinzaine pendant laquelle les médias montrent quelque chose, d’odieux pourris et parfois même des criminels notoires. Voyez comment les prétendus « combattants de la liberté » du Kosovo trafiquaient les organes des prisonniers serbes qu’ils prélevaient pour les revendre. Motus. Le serbe était le méchant du film. Puis ils menacèrent de mort la présidente du Tribunal Pénal International. Silence : aucun d’entre eux ne sera donc jugé. En Lybie et en Syrie aujourd’hui les « insurgés » combattent un despote avec des méthodes aussi répugnantes que les siennes et parfois même pire. C’est ce que vient de montrer le recours aux armes chimiques par les « rebelles » en Syrie. Etrange : la femme qui le révèle pour l’ONU est celle qui a été menacée déjà pour le Kosovo. Encore elle ! Heureusement, les nord-américains sont là pour révéler qu’ils disposent de preuves solides montrant que le despote a usé de ces armes chimiques. Et patati et patata. La vie, quoi. Je ne crois pas surprendre beaucoup de mes lecteurs en écrivant tout cela. Je les invite pourtant à suivre avec attention ce qui leur est dit sur ces sujets quand ils en entendent parler. Car il nous faut tous tirer parti de chacun de ces épisodes. C’est nécessaire pour améliorer notre compréhension du monde et pour éduquer nos réflexes face à la machine de propagande quand elle se met en mouvement. Sinon comment assumer notre dignité de citoyens ? Nous devons exercer en esprit libre nos pouvoirs de discernement. Il est essentiel, là encore de prendre d’abord conscience du rôle d’illusionnistes (souvent distrayants, j’en conviens) des médias officialistes.
En Côte d’Ivoire, des criminels de toutes sortes, massacreurs de civils, tortureurs de prisonniers civils, bourreurs d’urnes patentés, occupent dorénavant les postes clefs du régime « ami des droits de l’homme » que Nicolas Sarkozy a installé au pouvoir. Un rapport de l’ONU, non commenté aux journaux de 20 heures français pourtant tellement actifs dans le service de vente directe de la belle guerre de Côte d’Ivoire note : « D'anciens commandants de zone ayant à leur actif un nombre notable de violations du droit international humanitaire ont rejoint les rangs ordinaires des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire. Des individus comme Martin Kouakou Fofié (qui est sous le coup de sanctions de l'ONU depuis 2006), Ouattara Issiaka (alias ì Wattao), Hervé Touré (alias ì Vetcho ), Koné Zakaria et Chérif Ousmane ont tous été promus à des postes stratégiques de commandement. Ils ont également des contingents sous leurs ordres et d'importantes quantités d'armes (et de matériel connexe) entre leurs mains. » Ces gens sont impliqués dans des crimes dont le récit vous fait dresser les cheveux sur la tête. Qui cela va-t-il empêcher de dormir ici, au pays des droits de l’homme qui n’hésite pas à s’engager militairement pour défendre nos principes ? Personne ! Et sûrement pas François Hollande. Il a confirmé la marionnette présidentielle Alassane Ouattara qui est venue lui faire acte d’allégeance à domicile. J’ai alors demandé si ce noble guerrier se souvenait de notre compatriote Michel Gbagbo détenu dans des conditions infra humaines par les vainqueurs qui l’ont d’abord copieusement tabassé. Michel Gbagbo est citoyen français. Il a été détenu sans jugement ni même inculpation pendant des mois. Puis il a été détenu dans des conditions qui l’ont amené aux portes de la mort. Il ne faisait pas de politique. J’ai interpellé le gouvernement. Personne ne m’a répondu. Il faut quand même dire, sans doute, que s’appeler Gbagbo et être le fils de son père, même si on n’a pas d’activité politique n’est pas bien malin. Fabius qui a eu ses petites entrées auprès de Laurent Gbagbo du temps où il était puissant devrait pouvoir s’en émouvoir. Non. Dans la mesure où l’ennemi est vaincu, les vainqueurs ont tous les droits. Notamment celui de martyriser les vaincus. Bien sûr cela se fait en toute bonne conscience au nom des droits de l’homme qui ont été méprisés par les vaincus, cela va de soi.
« Vae victis » dit l’adage des romains, malheur aux vaincus. Tout est alors permis contre eux. Je ne veux pas gâcher vos rêves avec des cauchemars venus de Côte d’Ivoire. Mais le sort réservé aux six cent soixante dix membres du Front Populaire Ivoirien détenus par les officiels actuels pourraient vous faire très peur. Passons sur celui réservé à madame Simone Gbagbo qui vient d’être enlevée de l’hôpital où il avait bien fallu la conduire. Battue en public sous les yeux des caméras par des soudards, elle est pourtant réclamée par le tribunal pénal international. Sa défense ne sait rien d’elle. Elle est vivante et martyrisée. Qui s’en soucie à Paris parmi ceux qui dînaient avec elle du temps où elle était la « première dame » ? Moi, je n’ai jamais dîné avec les Gbagbo du temps où ils étaient puissants. Ils ne m’ont ni reçu, ni invité. J’étais à la gauche du PS et de l’Internationale socialiste. Mais je sentais le souffre pour eux. Ils recevaient Henri Emmanuelli, et d’autres beaucoup moins à gauche. Au bureau national du PS des gens comme le renégat Eric Besson réclamaient des sanctions contre les Gbagbo sans beaucoup de succès car nombreux étaient ceux qui regardaient la pointe de leurs chaussures. Ils ont fini par applaudir l’intervention militaire de Nicolas Sarkozy. Tous sont devenus muets depuis. Défendre leurs droits humains aujourd’hui ajoute aux croix qu’il me faut porter devant la meute. Mais pourtant je le fais. Quand je vois un « ministre de la justice et des droits de l’homme » refuser l’accès de tout avocat auprès de mon compatriote Michel Gbagbo, je me souviens que lui et son ministère ne seraient rien ni personne sans l’accord de François Hollande. Quand Simone Gbagbo est enlevée de son hôpital à la faveur d’une anesthésie générale et interdite de contact avec ses conseils, je suis juste soulevé de dégoût par la lâcheté de ceux qui autorisent ces exactions à Paris. Et je ne voudrais pas que les ivoiriens croient que « c’est ça la France ». Et je ne voudrais pas qu’ils montrent mon pays du doigt. Exactement comme moi, je ne crois pas que Alassane Ouattara, ce soit la Côte d’Ivoire et je ne montre pas le pays du doigt à cause des bourreaux des milices nordistes.
Il y a eu des élections municipales il y a trois semaines en Côte d’Ivoire. Evidemment, vu la situation, le Front Populaire Ivoirien et ses alliées ont appelé au boycott. Selon eux, la participation a été de 15%. Le président « élu », Alassane Ouattara dit qu’elle a été de… 30%. Pas de quoi pavoiser ! Mais selon les observateurs internationaux ce serait 20%. Rien qui évoque la joie et la mobilisation d’un pays « libéré ». Cette très faible participation, due au boycott et à la lassitude générale de la population, montre au contraire un pays prostré et abusé. Et dans ce naufrage, le parti d’Alassane Ouattara a subi une sévère débâcle. A peine 20% des nouveaux maires sont issus de ses rangs et ils viennent des régions déjà sous contrôle de ses milices partisanes sécessionnistes sous l’ère légale de Laurent Gbagbo. La moitié des nouveaux maires sont des « indépendants ». 30% environ sont issus du très ancien parti présidentiel des lendemains de la décolonisation, le PDCI ! Sur le terrain de nombreux incidents ont eu lieu entre les deux partis. Là encore pas de trace du « pays libéré », juste une exaspération généralisée et une tension rappelant à tous les conditions politiques qui prévalaient à la veille de l’intervention militaire française.
Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, a officiellement invité François Hollande à se rendre dans son pays. Peut-être qu’il ira. Je ne sais pas. Mais je sais qu’il est temps pour notre pays d’exiger la libération sans condition de notre compatriote Michel Gbagbo. Juste parce que c’est notre compatriote et que nous ne devons pas accepter que son nom soit un motif de persécution. C’est pourquoi je prends le temps d’écrire ces lignes pour rappeler que le retour à un état de droit qui avait été promis passe nécessairement par le respect des droits attachés à la personne de tous les prisonniers politiques ! Et enfin j’affirme que le renvoi devant les tribunaux des personnes proches de Monsieur Ouattara suspectées d’avoir commis de graves crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire est une urgence centrale dans un contexte où nos armes sont intervenues sous le prétexte de la restauration des droits de l’homme. Je sais très bien que ce n’était pas vraiment le sujet. Mais ce pourrait être une opportunité. Même après coup.
Je ne veux pas finir ce chapitre sans revenir aux questions de couverture médiatique de nos guerres. Tout le monde ne se contente pas d’occuper avec sérieux son rôle de marionnette. Quelques courageux vont pourtant plus loin, sans la laisse ni la gamelle fournie par le service de communication des armées en campagne. Mais le temps qu’ils arrivent là où les choses se passent, le temps qu’ils recoupent leurs informations, bref le temps qu’ils fassent le travail de journaliste, la guerre officielle est finie. Ils n’accèdent donc plus à l’antenne. Ou alors seulement pour le magazine spécialisé qui diffusent leur travail entre deux reportages voyeuristes sur la prostitution aux îles Boudijis et le trafic des escargots en voie de disparition en république centre Afroucha. Ceux-là se font tuer aussi parfois. Leur mort, n’est pas filmée. Mais elle sert de prétexte à d’émouvantes auto-célébrations de la corporation par des hommes et des femmes troncs qui ne quittent jamais leurs studios bien chauffés. Leurs images, leurs lignes sont tout ce qu’il nous reste de la part de vérité qu’ils ont pu capter. Mais comme ce sont des parts de vérité, il faut pour en disposer aller les chercher soi-même. Mais peut-être est-ce un devoir à leur égard aussi.
@ Jake
Que ferions nous, seuls, en dehors de l'Europe ?
Mais que ferions-nous dans l'Europe si nous n'en respections pas les règles ? Car, rassurez-moi, nous désobéirions bien aux traités (nous nationaliserions certains secteurs de l'économie, nous créerions un taux majoré de TVA sur les produits de luxe, nous refuserions de libéraliser la marché du rail...)
Peut-être pensez-vous que nous pourrions persuader nos partenaires européens. Mais, comme le dit robin des voix, "puisqu'on n'est même pas capable de s'entendre en France comment peut-on le faire ailleurs ?"
Si pour pouvoir mener la politique que nous jugeons souhaitable pour notre pays, il faut non seulement que Jean-Luc Mélenchon accède au pouvoir en France mais aussi que l'équivalent du FdG l'emporte dans tous les autres pays européens, le changement ne se produira jamais.
@Vince_BZH
Cette génération, dont je fais partie, est indigne. J'enrage de voir ces vieux s'accorcher à leurs postes et privilèges, incapables de passer le relais aux jeunes générations. C'est un bonheur de voir les enfants se saisir de leur destin et de penser qu'ils sont capables de le construire meilleur. Honte à nous d'avoir trahi ce que nos parents ont arraché de haute lutte et au prix de leur sang. Mais, les jeunes, rebellez-vous et imposez à votre tour avec les outils d'aujourd'hui, ce que vous voulez qu'il advienne. Je n'ai jamais compris pourquoi nos enfants, les quarantenaires d'aujourdhui ont été si passifs, si perméables aux chimères libérales si conformistes !
Attention offensive sur les retraites à venir. Quelle riposte et surtout sur quels mots d'ordre ? La question peut paraître stupide mais en y réfléchissant un peu pas tant que ça, question de stratégie. 35 annuités et 60 ans, 37,5 annuités et 60 ans, 40 annuités et 60 ans? A priori ils sont partis pour passer de 41,5 à 43 (même rythme que Fillon) tout en ayant un regard "bienveillant" sur les carrières longues.
Nous aurons sur ce blog tous notre point de vue. Le mien serait tout d'abord de revendiquer à 40/60 (stratégiquement à mon avis plus "vendeur") pour ensuite, avec un gouvernement FdG en 2017, différencier suivant le type de métier et leur pénibilité pour obtenir un 37,5;38;38,5;40/60). Mais quel sera le mot d'ordre de nos syndicats et du FdG (l'humain d'abord sur ce point ne m'a pas paru si clair que cela sauf sur les 60 ans) ? Ce combat là nous ne pouvons le perdre et comme le disait le secrétaire de la CGT si nous ne nous mobilisons pas en masse très vite en soutenant les centrales syndicales et même en les devançant ce sera trop tard. Ce gouvernement aura peur de la rue, si elle est déterminée, nombreuse et unie derrière des mots d'ordre mobilisateurs. Cela sera la grande différence avec Fillon: ces manifestants sont des électeurs de deuxième tour penseront-ils.
Pour conclure, merci à Jean-Luc Mélenchon pour l'intervention sur E1.
@ Lucie 167
Sur son site on peut lire : "L’Association La NEF […] a toujours pris soin de cultiver une totale indépendance de tout mouvement philosophique, politique ou encore religieux, et revendique cette indépendance dans sa charte."
@ françois 180
Sur les recherches que j'ai poursuivies quant à la NEF je n'ai rien trouvé d'inquiétant la concernant.
L’évidence rend parfois la démonstration difficile. Mais l’information sur la NEF, ses origines, la doctrine qu’elle sous-tend, est néanmoins disponible ici. Ce pauvre article ne remplacera jamais la lecture des (terribles) écrits mystiques de Steiner (inégalité des races, etc.). Puisse-t-il seulement éveiller les consciences. La NEF ne serait-elle pas à l’Esprit des Lumières ce que l’Armée du Salut est à la solidarité ?
Ces socialistes me révulsent. Quelle que soit le cas de figure aux différentes élections, jamais plus je ne mettrai plus un bulletin de vote socialiste dans l'urne. Plutôt crever.
Hollande brûle ses vaisseaux et pratique la politique du pire, car après la casse quasi intégrale du pays, il sait que le FN pourrait lui permettre de se la jouer comme Chirac face à Le Pen. C'est de mon point de vue la stratégie qu'il suit. Il calcule plusieurs coups d'avance et avance très précisément, rien de brouillon chez lui. Le seul facteur qu'il ne maîtrise plus, c'est la rue.
C'est une course de vitesse entre la prise de conscience des citoyens et le démantèlement de tous nos acquis. L'énergie au combat est d'autant plus forte que les enjeux sont vitaux, je fais le pari que nous allons encore progresser car nos propositions commencent a passer le mur médiatique.
On ne lâche rien !
C'est quand même invraissemblable, ahurissant,consternant que ce soit les commissaires européens, désignés par les gouvernements, que je sache, et donc mandatés pour défendre les intérêts des pays (leurs habitants, leurs citoyens) qui décident et dictent aux élus ce qu'ils doivent faire ou ne pas faire. Et maintenant, un gouvernement économique européen ? Mais ils sont "fadas" (fous,demeurés) et les fadas dans le midi on les surveille de peur qu'ils ne fassent des c... Vite un référendum d'initiative populaire pour faire comprendre à ces irresponsables qu'on n'en veut plus de leurs c...
Super billet qui nous conforte dans ce qu'on pense depuis longtemps, tout en nous apprenant des trucs en plus. Ah, quelle pêche après le 5 Mai ! Quel délice aussi que de lire ce blog.
Plus sérieusement, je constate que les commentaires contre le PS et FH se font de plus en plus rudes... et ce n'est que justice. Moi aussi j'ai voté contre Sarko (non, je n'ai pas voté pour FH !) et je n'ai aucun regret (ça donne des cheveux blancs...) car à présent, le grand mérite de tout cela, c'est que les masques sont tombés et c'est tant mieux.
Cela dit, sur le sujet de l'Europe et d'une éventuelle sécession - appelons les choses par leur nom - je pense que tôt ou tard, le FdG ne pourra pas faire l'économie de cette question. Personnellement, je suis pour la sécession, mais pas pour rester tout seul dans son coin façon FN, mais pour rebâtir une Europe avec les autres pays du Sud de notre continent et qui sont dans la même galère que nous autres, et même pire. Après cela, que l'Europe du Nord se débrouille sans nous !
Je voudrais citer ce que dit Bob Crow, secrétaire général du RMT, le syndicat des cheminots britanniques, syndicat de classe, sur la question de la sécession du Royaume-Uni d'avec l'Europe : "La vérité, c'est que vous ne pouvez pas être pro-UE et anti-austérité lorsque toute la structure du projet européen est dominée par les intérêts des banquiers et du grand capital, les forces motrices derrière les mesures d'austérité imposées dans tout le continent." Il a tout dit !
En effet, vu que les banquiers et les financiers ont placé leurs gens au sein même des institutions européennes, au point qu'ils n'ont plus besoin de faire du lobbying pour faire avancer leurs projets, il est tout aussi impossible de réformer l'Europe que de réformer le PS. Le FdG doit s'emparer de cette question avant qu'elle ne devienne un monopole du FN.
Sécession, Résistance et Rébellion !
@156 Jeff
Sur le retrait de son propre argent d'un compte bancaire, chacun est libre jusqu'à preuve du contraire, de retirer le montant disponible qu'il souhaite au guichet à condition d'en informer 24 h à l'avance. Pas utile de retirer par petite somme donc. Une menace est apparue avec la proposition de "retirer directement sur les comptes" des détenteurs chypriotes. Ce qui signifie que dans n'importe quel pays la commission européenne peut conseiller au gouvernement de mettre en pratique l'opération, pourquoi pas en France ? L'équipe solférinienne n'en est plus à ça près. Dans ce cas, mieux vaut anticiper purement et simplement, sachant que les années 2014-2015 seront des années de ponction au vu de la dégradation que cette politique va engendrer. Par prudence aussi il ne serait pas idiot d'assurer ses arrières de petits épargnants !
Sur les retraites il ne faudra rien lâcher et même préparer des coups à l'avance (assemblées citoyennes sur le sujet, médiatisation le plus possible de nos positions) avant les propositions de lois. Une grosse mobilisation est nécessaire, non seulement pour rassembler le peuple de gauche en l'élargissant à un front populaire, mais aussi pour tenter d'arracher une première victoire en faisant reculer ce gouvernement. C'est une fois que nous aurons obtenu par nos luttes une avancée sociale que notre crédibilité en tant que force politique deviendra incontournable.
@vinnie Reb213
Je pense qu'il n'est pas si difficile que ça de réformer l'Europe de l'intérieur. Ça peut dépendre du mandat que vous donnez aux représentants de votre pays, et leur détermination à taper du poing sur la table. Par exemple l'exacte inverse de Moscovici.
Grosse colère à propos de l'amnistie. Moi aussi je m'en souviendrai.
Aux intervenants sur la NEF.
Même si je ne connais pas vraiment R.Steiner je suis surpris des remarques le concernant comme si on oubliait que c'était un homme de la fin du XIXeme siecle qui comme beaucoup d'autres avaient dans l'idée que les "hommes blancs" étaient supérieurs, erreur partagée par beaucoup d'autres J.Ferry, Jaurès, Marx et beaucoup d'autres.
Et bien oui l'humanité progresse les philosophes n'acceptent plus l'esclavage, les femmes ont une âme, la science ne justifie plus le racisme. Est-ce que s'intéresser aux philosophes grecs implique que l'on accepte l'esclavage, que l'on refuse le droit de vote aux femmes ?
À ceux qui ont peur de la NEF je conseille d'aller dans une banque "classique", ils n'ont aucune philosophie sauf celle de nous exploiter. Le problème essentiel qui devrait sauter aux yeux est que la NEF n'est pas une banque à part entière parce que le système est complètement fermé, ça me semble beaucoup plus grave.
@209 Marhic
Dans mon commentaire 161, vous verrez que j'avais des soupçons! Ce que vous avez trouvé les confirme. Il vaut mieux se méfier avant de confier son argent à cet organisme. J'aurais davantage confiance dans une banque Front de Gauche.
Face à tant de liberalisme de la part d'Hollande il n'y a plus de doute sur ses intentions. Les Daltons gardent la place pour quelques temps encore. Ils nous écœurent tant que c'est le débordement du peuple qu'il va recevoir d'ici peu. Ce jour encore, un responsable fédéral des Verts me disait sa colère de participer à ce massacre et que des PS étaient dans le même état que lui, donc à suivre. Le bon sens devrait l'emporter. La rivière déborde.
Je pense, à lire vos commentaires, que nous sommes mûrs pour nous organiser dans le cadre du PG ou du FdG à créer notre propre banque avec tout le poids politique que cela représenterait au regard de nos adversaires. Une façon aussi de nous compter, de renflouer la trésorerie de notre Parti, de disposer d'immobiliers non pour spéculer mais pouvoir disposer de locaux pour notre gestion militante. Soyons offensif, utilisons intelligemment notre épargne des milliers que nous sommes, inventons la caisse de solidarité en prévision des grèves à venir. Je suis certain et confiant de la compétence "économique" de dizaines de camarades pour mener à bien ce genre de projet décomplexé, ambitieux. Sachons utiliser les armes de nos adversaires, les faire trembler sur leur propre terrain, montrer et démontrer que nous sommes aussi et de plus en plus une force économique, se désabonner de ces journaux qui nous salissent tous les jours, boycotter ces radios et télés au service unique de la finance. Et si, économiquement, notre banque pouvait prêter à des taux modestes, ne croyez-vous pas qu'elle aurait du succès pour les familles modestes y compris pour les PME et PMI qui, à mon sens, ne sont pas fondamentalement nos adversaires. Dans le changement, nous aurons aussi besoin d'elles pour relancer la machine économique suivant nos règles du jeu. De cette stratégie, un 1er décembre à Paris, j'ai eu l'occasion d'en parler à un certain "Jacques". Sa réponse d'économiste a été "Généreux".
Ces gens me dégoûtent. Je savais ce soir beaucoup de gens de gauche ont décidé de couper les ponts avec le PS. Je dis ça parce que je connais quelqu'un qui a voté socialiste toute sa vie qui m'a dit qu'il lui tardait les européennes pour voter Front de gauche. L'idée d'une caisse de grève est bonne !
Une banque et un parti politique n'ont rien à faire ensemble.
Un parti peut proposer une politique économique, avec naturellement des décisions primordiales à propos du système bancaire. Il faut renégocier très durement le cadre européen (libéral) et remettre en cause le statut de la BCE. Le plus immédiat juste après cela est la déprivatisation (pour ne pas dire renationalisation) de La Banque Postale et la régulation stricte de la spéculation. L'orientation est dans le programme depuis un moment, la question est de savoir comment en pratique établir de ce rapport de force. Une fois aux affaires (dans la Vè ou VIè) est-il possible de nationaliser la Poste et encadrer les banques immédiatement pour entraîner une négociation européenne. Ou est-ce l'inverse, négocier le cadre libéral pour changer la politique nationale ?
Bonsoir
Pour ceux qui n'avaient pas tout a fait compris, la conference de presse de FH a bien mis les points sur les i et confirmé son orientation politique libérale et austéritaire dans la droite ligne du dictat du dernier traité européen merkosihollandréou (voté à l'AN). Bon rien de très nouveau, mais je pense à ceux que le mot "salopard" ou l'expression "coup de balai" ont quel que peut gené aux entournures dans le Front de gauche.
Quelle tactique et stratégie nous proposent-ils maintenant pour la suite ? La mobilisation dans la rue, mais on est prévenu, pas d'autocollants, pas d'oeufs etc. sinon il va vous en cuire (condamnable et pas d'aministie), la grève mais pas de grafitis, pas de blocages (ben oui et la liberté du travail) de trains (liberté de circuler) et pas de grèves dans la fonction publique ou les entreprises publiques (vous comprenez, on peut pas prendre les usagers en otages). J'ose meme pas parler des pétages de plomb pour les futurs chômeurs que le patronnat vire comme des malpropres.
Voter soit, mais pour quel genre de listes aux municipales (c'est quand meme un gouvernement socialiste qui ampute le budget des collectivites territoriales de quels milliards). Pour les européennes ce sera plus clair (pour les listes).
Le 5 mai, j'y etais pour la 6eme et pour une autre politique. Il manquait à mon humble avis quelques représentants élus du Front de gauche (mais peut être étaient ils présents dans la foule) et la sono etait pas terrible. La nasse se referme petit à petit. Il faut des réactions à la hauteur, car tergiverser avec le capital, la finance et leurs suppôts, sociaux démocrates compris, comme la tendance l'est depuis des décennies, ça mène à cette situation.
@211 Diogene
D'accord avec le diagnostic mais pas avec la conclusion. FH calcule plusieurs coups à l'avance et il sait très bien que le risque vient de la rue. Donc, en ce qui nous concerne, il faut nous persuader chaque fois qu'on réfléchit plusieurs coups à l'avance, qu'il n'est malheureusement pas le pauvre capitaine de pédalo impuissant.
Et qu'il connait d'ores et déjà ce point faible qu'est la rue. Et donc que nous avons bien plus à redouter de FH que de la Droite, en ce qui concerne nos mouvements de la rue, nos mouvements de conscience populaire. Ils feront d'après moi tout pour mater, saper, casser les velleïtés de mouvements populaire avant qu'ils arrivent, et j'anticipe le pire pendant. D'ailleurs, peut-être suis-je parano, mais je suis persuadé que ses sbires analysent de très près tout ce qui s'exprime comme idée révolutionnaire dans nos écrits sur ce blog. Méfiance, méfiance.
Ce 14 Mai et cette conférence attestent du pire à venir, genre l'empoisonneur qui vous administre le pire avec le sourire et en vous serrant la main chaleureusement. Surtout ne vous réveillez pas de votre torpeur, peuple de France, laissez nous organiser vos vies, avec nos experts financiers européens, nous savons ce qui est bon pour vous.
Le PS et la sociale démocratie est de nouveau entrée dans sa bipolarité historique qui la mène au suicide en entrainant avec elle les aspirations populaires qui sont, en France, celles de la nation. Hollande dit de la démographie qu'elle est un atout de la France, il la dynamite par l'austérité, en amplifiant la récession qui creuse la dette et accélère le démantèlement des protections sociales dont la droite elle-même reconnaissait le rôle salvateur en 2008. Ce faisant, la sociale démocratie, amène une nouvelle fois, dans l'histoire, en France comme dans l'ensemble des démocraties qui suivent cette voie, littéralement braquées, par les banques, les fonds d'investissement, métastasant l'économie productive, la destruction du tissu national, démocratique, économique, ce qui constitue le seul capital de ceux qui n'en n'ont pas. En vidant l'Europe du sud de ses jeunes, bientôt la France (stats du chômage et de l'émigration vers l'Allemagne tous pays confondus) le système financier, fait de l'Allemagne un trou noir, avalant peu à peu les étoiles de l'Europe. Après les Munich économiques de la droite, l'histoire retiendra que Hollande et son parti bien docile ont voté les plein pouvoir à Barroso. Qu'Emmanuel Maurel se réveille, et les siens avec. Ne passez pas par la case RIOM. Rejoins nous et marche ! Non la dette n'est pas la maladie, l'austérité c'est le cancer. Les 6 février 34 sous les couronnes du PSG financial club, en sont des métastases. Que les clés et la parole soient rendues au peuple avant que les canons ne parlent dans les balkans ou dans les rues d'Espagne. Car à ce jeu là, c'est toujours le peuple qui saigne dans les boues austères des pilleurs légaux, et de leurs valets qui se délectent de leurs miettes. Ici comme à Caracas, Rio, Buenos Aires, il n'y a plus rien à lâcher, mais tout à prendre et à partager et renaître et revivre et créer de l'intelligence, commune sensible, verte... vite... tant qu'il est encore temps.
Rien de nouveau dans les promesses de ce Gouvernement de gôche. L'an II du quinquennat, sous le signe de l'offense. Offense aux électeurs de gauche, à qui le gouvernement continue d'imposer une politique de droite. Offense aux services publics démantelés peu à peu. Offense à l'intérêt général. Offense aux salariés, aux demandeurs d'emploi, qui se font dépouillés, jour après jour de leurs droits du travail, de leurs droits à la retraite, de leurs garanties sociales. Offense aux syndicalistes, aux contestataires, traités comme des malfrats. Offenses, encore et encore, voilà le programme. Le changement ? "C'est possible, mais ce n'est pas aujourd'hui, et ce n'est pas maintenant, et ce n'est pas d'actualité". Bien sûr, il a dit cela au sujet du remaniement, mais en ce qui concerne le changement, n'est-ce pas ce pas la même musique, la même partition?
Entendez-vous, dans cette campagne d'embobinage le chant "je mens" ? Bilan de la première année: "la défense de [la] souveraineté, la remise en ordre de l'économie, la sauvegarde [du] modèle social et la réparation des injustices". N'est-ce pas tout le contraire qui est arrivé (Traité européen, austérité, ANI) ? Toujours et encore cette même musique qu'il nous serine "le sérieux budgétaire", "le pacte de compétitivité", "la maîtrise du monde de la finance" et "l'accord sur la sécurisation de l'emploi". N'est-il pas en train de se payer notre tête avec son sérieux budgétaire et tous ces autres mensonges ? Il se fout de nous ! L'an II du quinquennat, sous le signe de l'offense, jusqu'à quand ?
Oui c'est exactement ça, Hollande est en train de foutre la France à terre et en 2017, bingo, les mêmes qui ont voté utile pour rien en 2012, revoteront pour l'inutile afin d'éviter une certaine blonde qui leur fait tellement peur, de prendre son envol ! Voilà sa stratégie à celui qui n'est pas notre Président au FdG, pendant que beaucoup claquent du bec. Oui, comme Oskar Lafontaine, envisageons sérieusement la sortie de l'euro et surtout l'évoquer de manière pragmatique, en cas d'absolu nécessité afin de rallier à nous ceux qui en sont favorables, bien avant que ne le fasse une autre !
En ce qui me concerne c'est terminé et c'est définitif, à l'avenir plus aucun bulletins de vote pour ces traîtres de solfériniens.
La politique Hollande divise de plus en plus la gauche. Faisons attention soyons à l'offensive pour ne pas nous faire porter cette lourde responsabilité. Il est évident que beaucoup de nos amis ne sont pas près de mettre un bulletin PS, mais beaucoup de socialistes ne mettrons jamais un bulletin Front De Gauche. Continuons à faire un travail d'explications.
Bonjour,
Une petite demande d'aide à ceux d'entre vous qui peuvent me retrouver un article que j'ai lu sur notre site où JL Mélenchon décrivait "ce qu'il faut dire sur les raison de l'absence d'accord avec le PS." avant et pendant les présidentielles. Je ne retrouve plus cet article récent que j'ai lu il me semble dans ceux du mois de Mai.
Merci même au Webmaster car je voudrais le faire suivre à quelques "solfériniens" "intégristes !
Je lis très souvent le blog de Jean-Luc, j'étais présent à la manif du 6 mai ou j'ai revu d'anciens camarades qui faisaient parti du service d'ordre essentiellement tenu par le PCF, moi aussi en son temps j'y étais.
Il y a des écrits qui me dérangent, et je m'interroge du fait qu'on ne votera plus pour tel parti. D'accord mais pour qui ? Jean-Luc, bien sûr, mais encore faut-il qu'il passe le 2éme tour, ce qui n'est pas gagné. Va-t-on avoir un président qui sera élu par une minorité d'électeurs ?
Une réplique de la marche du 5 mai à Dijon, sous les fenêtres de Rebsamen, ce serait fun et mettrait un peu d'ambiance dans cette ville endormie mais hélas il ne se passe jamais rien de bien palpitant par chez moi. En tous cas, aux municipales, ce sera vote Front de gauche ou rien mais bon c'est pas négociable, vu le contexte et par qui est tenu le fief !
@ 205 olivier
Comme Oscar Lafontaine en Allemagne,
Et comme le parti AKEL de Chypre (le parti communiste de Chypre auquel appartenait le précédent président de la République) qui vient de poser la question publiquement en disant ça va faire mal, mais où est le pire des maux : rester ou sortir ?
@vtt77:
Si tu observes bien la situation actuelle, tu constateras qu'il n'y a plus que deux offres politiques dans ce pays. La notre, qui prône le partage des richesses et la règle verte (ligne humaniste) et celle de tous les autres, qui tapent plus ou moins fort sur le dos des peuples au profit d'une minorité qui se gave (ligne capitaliste). Donc en ce qui concerne le vote, pour moi c'est très clair quelle que soit la situation, premier ou deuxième tour, c'est Front de gauche sinon rien.
La lutte continue. Dans notre petit comité PG, nous venons d’accueillir cinq nouveaux adhérents après la marche du 5 mai. Au niveau départemental nous sommes 3 fois plus nombreux qu'avant la présidentielle. La marée monte, la colère aussi.
On lâche rien.
Excellent billet. On retrouve avec gourmandise votre humour décapant, qui est la meilleure arme : L’ « androïde commissaire européen » qui s’exprime « en langage machine », vraiment excellent !
Tout à fait d’accord avec cr_sud (223) « …FH calcule plusieurs coups à l'avance et il sait très bien que le risque vient de la rue…il n'est malheureusement pas le pauvre capitaine de pédalo impuissant. »
Si j’ai bien compris, FH se dit favorable à un gouvernement économique européen. En route vers le dictature !
Il est temps que le FdG lance une campagne pour la hausse du Smic et le retour aux 37, 5 annuités de cotisation retraite plutôt que de passer son temps à critiquer le PS dont tout le monde se doutait à l'avance de ce qu'il allait faire.
D’après certains commentaires, la conclusion serait pourquoi pas une internationale FdG européenne ?
Déjà un recensement est nécessaire pour trier les nationalistes et autres extrême droite dans tous les pays Europe. En Espagne, Italie, Portugal, Grèce ça mobilise ferme contre l’Europe Libérale.
Pour la résistance, la grève est-elle le seul moyen de lutte alors que depuis quelques années, ce n’est qu’une parade sans effet. D’autres moyens doivent exister pour bloquer la machine et cela n’est-il pas du travail de recherche des syndicats, voire du FdG ?
Merci à Jean-Luc Mélenchon de ses réflexions et de ses analyses pour nous faire réfléchir.
Résistons !
Ma colère est immense, si ce n'est pas la haine. S'il est une chose que j'exècre, c'est la trahison. Celle qui consiste à se servir de l'adjectif "socialiste" pour induire les gens en erreur, les amenant à accepter une politique d'abdication en rase campagne. Il fut des périodes où on se retrouvait face à un peloton d'exécution pour moins que ca.
F. Lordon dans une interview récente accordée à Fakir disait que "l'un des grands enjeux de actuels est de priver la chose qui est au pouvoir actuellement de son label de gauche, [...] celui-ci étant très ancré dans la conscience commune, a fortiori sous l'effet des répétitions du commentariat politique médiatique [...]". Nous mettons sur pied chez nous des groupes dont la vocation est de systématiquement pourrir, après préparation, les réunions que des édiles et autres couards de députés solfériniens commencent à organiser en amont des municipales. Il doivent se sentir insécurisés, où qu'ils aillent.
François Lacoste 162, 16 mai à 10h17
Ton raisonnement est faux. Un trimestre de cotisation est validé à partir de 200 fois le Smic horaire, soit 1886 €, soit 7544 € de revenu par an pour valider 4 trimestres. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir un travail à temps plein ni même en permanence pour valider 4 trimestres (un peu plus de 5 mois au Smic sont suffisants pour valider l'année).
Par ailleurs tu parles de "taux plein" sans distinguer la proratisation et la décote, qui ne se calculent pas sur la même durée, la décote étant par ailleurs plafonnée alors que la proratisation ne l'est pas.
J'invite tout le monde à faire un gros effort de documentation sur les règles réelles de calcul des pensions, avant de dire n'importe quoi. Nous avons déjà perdu trop de batailles par ignorance, nous focalisant sur les 150 trimestres (pardon, les "37,5 annuités") alors que l'essentiel était dans la désindexation des salaires portés au compte... nous focalisant encore sur ces "37,5 annuités" alors que l'essentiel était dans les nouvelles règles de calcul de la décote (d'ailleurs devenues plus favorables pour les salariés du privé), et nous focalisant à nouveau sur ces "37,5 annuités" comme symbole d'un âge d'or (1983) alors que déjà le système était devenu moins solidaire (passage de 30 annuités à 37,5 en 1972). Nous ne savons pas assez distinguer les paramètres que sont l'âge d'ouverture des droits, ceux qui déterminent le taux de remplacement et ceux qui font le degré de solidarité du système. Indépendamment de l'âge d'ouverture des droits et du taux de base, le nombre d'annuités doit être le plus faible possible pour que le système soit plus solidaire et moins contributif. Aux Etats-Unis, le nombre d'annuités nécessaires pour le taux plein est de 10 ans. Eh oui, nous pouvons conspuer leurs retraites de misère, mais leur système est plus solidaire que le notre.
Je suis sidérée par les commentaires de certains sur la NEF, ça m'a fait penser à ce qui est véhiculé sur JL dans les médias et que les gens croient alors que nous savons que c'est pour le dénigrer, c'est facile à vérifier. Pour ceux qui sont prompts à adhérer à ces ragots sur la NEF posez vous peut-être la question de savoir si ça n'est pas juste un alibi pour ne rien faire, c'est plus confortable de dénigrer et critiquer que de se bouger et d'agir. La NEF est transparente, elle publie toutes ses opérations et actions que chaque sociétaire peut consulter. Elle a été contrôlée par des organismes indépendants de consommateurs qui lui ont reconnu sa qualité de banque éthique alors bien sûr ça suscite des attaques de toutes parts comme pour JL, il y a de quoi être écoeuré !
Steiner et sa doctrine ont les qualités et les défauts de toute doctrine comme le marxisme en son temps, tout ça évolue selon les époques, aujourd'hui ce qui est le plus toxique c'est la finance qui est forte pour la propagande !
Pétard, un billet comme ça, et des lignes de commentaires comme ça, ça me donne une patate pas possible pour aller convaincre mes proches !
Mais en prenant un peu de recul, se dire qu'on pense désormais à protéger nos retraites, et qu'on en oublie aussi vite l'ANI, et les 20 milliards aux grands patrons, et l'amnistie sociale, la loi sur l'énergie, etc. On va se retourner dans quelques temps, et comme tous les commentaires que je vois fleurir ici, on n'arrivera même plus à aller glisser un bulletin PS en se bouchant le nez et le reste. Si même ce con de réflexe républicain ils nous l'enlèvent, ils nous auront vraiment tout prix à solférino.
Mais des fois que c'est dur de se battre contre le matraquage médiatique ! Cette maudite phrase sur l'accord MEDEF reprise partout depuis 1 mois, en boucle, par toutes les rédactions, sans réfléchir. Elle me fait gerber : "patati... le nouvel accord donnant des nouveaux avantages aux entreprises et des nouveaux droits aux salariés" Mais quels droits ? Vazi raconte...
Courages les amis, toute façon si le salut ne passe pas par nous... vous voyez bien où je veux en venir hein !
Oh la la, le moral général est dans les chaussettes ! Je suis frappé par le ton souvent négatif du billet et des commentaires. Ça ne fait pas envie, camarades ! Pour entraîner les autres, et moi en particulier, le ton autonome, joyeux, conquérant, de la présidentielle, a été efficace, il faut continuer.
Je suis d'accord avec ceux qui se rapprochent de la démarche de Pierre Rahbi, ce n'est pas du tout contradictoire avec l'engagement politique, mais c'est un autre plan, celui de l'action concrète de changement, ici et maintenant, sur soi et sur son voisinage. C'est là que je rejoins le besoin d'être positif.
Au sujet de la position du FdG sur l'euro et l'union européenne, je trouve qu'elle est encore peu claire et difficile à défendre, mais je suis globalement d'accord, ma position à moi n'est pas plus claire. D'abord, on ne devrait pas parler de "sortir de l'Europe", la France est bien collée au bout du continent, pas question de prendre le large. Il s'agit de sortir ou non de l'UE.
D'un côté, les tenants du maintien dans l'Union n'ont pas d'argumentaire pour (le maintien) clair, autre que "on fait comme on veut, les autres suivront, ou pas, de toutes façons ils n'ont pas les moyens de nous exclure", sans trop nous dire les risques courus avec cette méthode. Mais ils ont un argument négatif qui me touche "personne n'a encore essayé de faire bouger les autres pays, on ne va pas renoncer avant d'avoir essayé".
De l'autre, les tenants de la sortie de l'UE, à la Asselineau par exemple, ont des arguments pour (la sortie) que je trouve très pertinents, mais rien derrière qui dessinerait un nouvel équilibre, hormis, en gros, l'espoir que le peuple se mettrait à adhérer à la politique étrangère gaulliste d'autrefois. Alors, je continue à réfléchir et je fais confiance à Jean Luc et au PG pour définir une position pour les élections européennes.
@238 Femme d'aujourd'hui
Ce n'est pas ici le lieu pour s'étendre sur l'anthroposophie, mais si nous nous revendiquons des Lumières, de la rationalité et de la laïcité, nous devons garder les idées claires. « L’Association La NEF s’est largement inspirée de la pensée sociale anthroposophique ». C'est sur leur site.
Le Crédit Coopératif (auquel est adossée la Société financière de la Nef, pour les succursales notamment, mais aussi pour la plupart des activités bancaires telles que nous les utilisons) semble nettement plus laïque. Le passage par la Nef est donc un détour que rien n'impose.
@205 Olivier et @232 Michel Matain
Oskar Lafontaine dénonce les méfaits de l'euro, mais il est conscient de la tâche ardue que constitue la sortie de la nasse dans laquelle ils nous ont pris « [...] La transition vers un système permettant des dévaluations et des réévaluations contrôlées devait être graduelle. [...]».
Rien d'étonnant d'apprendre officiellement que la France est en récession et rien d'étonnant non plus que le gouvernement après le TSCG, l'ANI et la trahison concernant l’amnistie s'attaque maintenant aux retraites Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Ces PS ou plutôt "libéraux" ne sont pas aveugles, ils sont sourds. Persuadés qu'ils sont seuls à porter la vérité, ils se refusent à étendre la voix du peuple, l'expression des souffrances endurées et qui ne cesseront de pourrir la vie de plus humbles, des honnêtes si comme je le crains rien ne change profondément. Quand un gouvernement suivi par une large majorité de députés issus du même parti (PS), mène une politique explicitement de droite soit repéré sur l'échiquier politique à droite. Face a ces droites, Il existe en ce pays de France une gauche digne et respectueuse de ce nom.
Le 5 mai nous étions si nombreux, si solidaires, exprimant nos justes colères, nos espérances, nos volontés et de voir naître cette prochaine 6ème république, que j'ai ressenti un réel frisson monter en moi ainsi qu'un encouragement à continuer à militer au sein du. PG et du FdG.
Non Jean-luc tu n'est pas seul. La Belle la Rebelle le rappelle.
Bonjour à tous et à toutes,
Jean-Luc Mélenchon a la confirmation que Hollande est un libéral, voir l'Huma d'hier. Les journalistes vont devoir accepter qu'il n'y ai plus qu'une seule gauche ? Certainement pas ! A mon humble avis, les démocrates ont déjà commencé la création de l'équivalent du PS sous le nom de Roosevelt 2012. Même si leurs discours nous paraissent intéressants, je reste très méfiante. Lire le collectif, dans lequel on retrouve entre autres, Montebourg, Rocard, Ayrault,... Déjà en 2012, ils savaient !
Il faut regarder les choses comme elles sont, nous, sommes la gauche, celle de la Commune, donc nous ne devons en aucun arriver au pouvoir et les démocrates sont là comme garde-fous. Avons-nous vu ces gens à nos côtés le 30 septembre, le 5 mai ? Méfions-nous de ces bourgeois mielleux mais distants des peuples, ce sont des traîtres, toujours selon mon humble avis de française d'en bas qui ne s'est jamais trompée en 40 ans. Il faut développer le FdG et ne compter que sur le peuple et son éducation. Nous et le Peuple éduqué sommes les ennemis de la haute finance et de leurs serviteurs.
Hier matin, je me disais "A quoi bon militer, finalement ? Est-ce que je ne ferais pas mieux de m'occuper un peu plus de moi et de ma famille ?"
Et puis j'ai écouté le très sérieux François Hollande, tout gris dans la télé (pourtant en couleurs d'habitude), et là, c'est reparti de plus belle ! Alors voilà ! A nouveau je vois Rouge et en couleurs. A nouveau j'ai l'envie furieuse d'agir avec ce "drôle de type" (Jean-Luc Mélenchon, pas Hollande) qui, comme disent ces cons sans relief, "éructe" nos rêves et nos espérances, nos cris de fraternité et volonté de vivre dans la douceur et la solidarité, la paix, notre respect pour la nature et pour l'humanité toute entière, belle si belle.
Faux camarades Solfériniens et autres néolibéraux, qui nous construisez à coup de pensée grise un monde sans joie, ni espérance, ni amour, ni douceur de vivre, entre nous, ce n'est pas un dîner de gala. Nous ne nous comprendrons jamais, vous n'avez pas la couleur.
Résistance !
Hier soir, soirée extrême droite sur la 2. Le Journaliste Benoît Duquesne reçoit dans son émission "complément d'enquête" Dominique Reynié qui s'exprime sur les choix politiques du FN en assénant, sans ciller, que le FN et l'extrême gauche (il visait donc notre mouvement évidemment) proposent, à l’exception faite de la politique d'immigration, exactement les mêmes solutions. Et Duquesne de laisser passer ça sans un mot, une expression. C'est inadmissible. On ne peut pas comparer impunément gauche et Front National en nous rejouant le coup du pacte de fer, et cela comme si c'était tout naturel, que ça allait de soit. C'est dégueulasse. On nous **** dessus, désolé pour l'expression qui est la seule me semblant approcher un tant soit peu la réalité de l'affront.
Bonus, à la fin de l'émission, après un reportage sur "Aube Dorée", le même Duquesne de rappeler aux téléspectateurs, tout en s'adressant à Mariani, que ce mouvement (Aube Dorée) "n'a bien sûr absolument rien à voir avec le FN". Encore une autre immondice mais cette fois complètement incongrue, car alors si ces mouvements politiques n'ont rien à voir, pourquoi faire une émission sur un même thème et présentant ces deux compères comme deux facettes de l'extrême droite en Europe ? A vomir. Il n'assument même pas leur propre travail. Du reste, je sais que ça n'a rien à voir avec votre post Jean-Luc Mélenchon, mais cette file de commentaires sous vos billets, est devenue une tribune, pour ceux qui comme moi ne savent plus où ranger leur indignation et leur tristesse de voir leur belles idées de gauche se faire salir si fort par la classe dominante...
Je m'inquiétais un peu des répliques après le 5 mai mais je vois depuis hier que les lignes bougent, Amiens, Angers, Grenoble, Toulouse... et les dispositions prises par le Front de Gauche de l'Hérault pour participer à l'initiative de Toulouse est une bonne chose, ville emblématique pour le Languedoc-Roussillon même si notre préférence est Marseillaise.
Je voulais revenir sur mon commentaire concernant l'amnistie sociale et mon premier réflexe de penser à Jules Moch et aux événements d'après-guerre et la longue lutte des mineurs qui a mobilisé 60 000 hommes de troupes et de police. D'abord parce que je suis né dans une ville ou malgré sa première place aux élections législatives de novembre 1962 le communiste Raoul Calas s'est désisté en faveur de ce Jules Moch à la suite d'un accord départemental entre le PCF et la SFIO, comme quoi les communistes ont énormément donné dans le cadre d'une union de la gauche, et puis parce que je suis persuadé que le pouvoir en place ne sera pas tendre avec nous quand la situation sera intenable.
Créant les conflits par sa politique de capitulation et de renoncement, le pouvoir maniera la matraque quand il le faudra et punira les fauteurs de troubles, telle est le message donné par le rejet de l'amnistie sociale. L'amnistie sociale, je la connais, un des membres de ma famille pouvait perdre son emploi pour une condamnation à 1 francs français de dommages et intérêts, grâce à l’amnistie il n'a pas été licencié. Vous voyez ce qui nous attend et des conflits sociaux chauds et des manifestation difficiles suite à l'exaspération, j'en ai connu.
Ce que je déduis des réactions qui s’expriment ici c’est un vrai malaise, assez partagé, à constater que la période du désistement par habitude en faveur du représentant de « gauche » le mieux placé au premier tour est achevée. Le choix n’est plus d’opter entre tradition de gauche et réaction de droite (dans le cadre du capitalisme) mais d’envisager au fond la situation. Pour ou contre le capitalisme ? Et le PS a fait son choix. La sociale-démocratie a eu ses avantages dans le passé, mais n'a plus d'avenir. Cela ne sert à rien d’invectiver et d’accuser de traitrise les socio-libéraux. Il faut proposer autour de nous une analyse nouvelle. Déjà, avec les termes « écosocialisme » et « règle verte » c’est autour de Jean-Luc Mélenchon que le Front de Gauche a avancé. A nous maintenant de montrer les limites du productivisme et de la croissance, que le chômage ne sera jamais réduit sans changement de système politique. Avec les nouvelles techniques de production le capital productif n’est plus créateurs d’emplois. Le PS propose des emplois de substitution dans le secteur tertiaire et entretient l’illusion d’une reprise possible de la croissance, mais le croissance est en contradiction avec les limites de la biosphère. A nous de parler non pas tant des échéances politiques, mais d’un programme fondé sur "l'humain d'abord" non pas en vue d’une sortie de crise, mais compte tenu de ce que la fin du capitalisme est historiquement commencée, avec remise en cause (dans quelles limites ?) du salariat… A débattre, mais pas ici…
Salut à tous. Du boulot ? L'armée engage à tours de bras en France. C'est ça qui manque, des professionnels de la mort et d'armes, au cas où 500 mille ans de conflits n'auraient pas fait preuve de leur inutilité. Tout ça pour en arriver encore à penser solutionner les problèmes humains en s'armant ! Si les armes pacifiaient, nous serions au paradis sur terre depuis des lustres. Allez chair à canons, "Garde à vous" et, à l'oligarchie surtout, car vous ne défendez qu'eux.
Banque Postale, un peu prôche du pouvoir non ? Les écoles inspirées comme la NEF par Steiner, traînent un boulet d'eugénisme que les dirigeants actuels ont le soucis de corriger. A la Mivilude qui lutte contre les sectes et observe la NEF depuis 2000, "il n'y a plus eu de signalement de dérives sectaires concernant l'anthroposophie". La propagande devient un argument. Si la NEF tient ses promesses et bénéficie d'un afflux massif de clients, elle peut engager les banques à changer.
Hollande est président. La question de savoir "grâce" à qui est dépassée. La véritable source du mal se situe dans notre simulacre d'élections qui ne nous laisse aucun choix. Nous en avons preuve le jour où Chirac fait 82,1% après avoir fait la vedette aux guignols durant 1 an en tant que "super-menteur". La manip de masse semble simple. En quelques années d'école de relookage politique aux USA, la fille Chirac s'est instruite de la façon d'hypnotiser une nation de gens simples avec "des fils gros comme ça" (Le Pen)! Autrement dit, les propriétaires de nos médias influent sur nos cerveaux au point d'insidieusement en disposer. De quoi bien nous avilir. Nous venons juste de découvrir la forme de notre planète et, pour communiquer il y a 150 ans, une lettre mettait des mois. Tous les pays étaient alors autonomes et peuvent le redevenir sans régresser. La France est auto-suffisante. La gouvernance mondiale est née d'un esprit malsain de prédation à soigner.
Tiembè raid pa moli.
Pour le rapport de force. L'exemple de iG metal Allemagne, le syndicat de la métallurgie paye ses adhérents quand il font grève. On comprend pourquoi les conflits ne durent pas chez nos voisins. De plus, je crois qu'il y a 20 ans, la 4ème banque d'Allemagne leur appartenait.
@248 Thersite69:
"avec les nouvelles techniques de production le capital productif n’est plus créateurs d’emplois."
En tous cas en France, c'est plus que juste ! Avec le capitalisme ultra-financiarisé, les actionnaires chercheront toujours à faire plus de profit ailleurs qu'ici. Je trouve que la tournure de cet argument le rend très percutant. Il mérite peut-être d’être un peu plus approfondi, mais à chaud, je trouve que c'est une super tournure pour exprimer en quoi le virage de l'éco-socialisme est à la fois vital pour notre écosystème mais aussi vital pour conserver industrie et emplois en France. Ça mériterait d’être plus souvent présenté de la sorte !
@sourdon
"Autrement dit, les propriétaires de nos médias influent sur nos cerveaux au point d'insidieusement en disposer. De quoi bien nous avilir. Nous venons juste de découvrir la forme de notre planète et, pour communiquer il y a 150 ans, une lettre mettait des mois".
Cela est capital, le net est maintenant parmi nous et d'un certain côté nous fédère et nous rend plus forts car nous pouvons communiquer et même influencé jusqu'à convaincre plus que l'on ne peut l'imaginer. Le bon côté de cette pieuvre informatique qui réagit à la seconde dans toute la planète. L'existence d'un blog tel que celui-ci consulté aussi bien par notre président d'honneur qui nous fait la bonne grâce de pouvoir enfin scander nos révoltes quotidiennes juste après lui. Cela n'est pas sans commune mesure, et même si nos ennemis y ont l’accès tant mieux et c'est pour cela qu'il ne faut pas les manquer. Le moyen âge et les gueux c'est fini prenez garde aux gens les médias et arrêter de les prendre pour des neuneus ils ont le libre choix de s'instruire et se tiennent informés la où ils le veulent, messieurs les importants et les parfumés. On est plus au temps des rois !
Je me demande si n'est pas venu le moment de passer à une autre étape de "notre" offensive. Avec ses derniers actes (enterrement de la loi d'amnistie et la loi licenciements boursiers) le PSolférinien (pour ne pas confondre avec le PS) est passé, me semble-t-il du côté sombre de la force, vers la droite complexée comme le dit Lordon. Le même Lordon dit dans un interview à Fakir (à partir de la minute 23) que "l'un des grands enjeux actuels est de priver la chose qui est au pouvoir actuellement de son label de gauche, [...] celui-ci étant très ancré dans la conscience commune".
En effet on voit bien que la gauche du PS est complètement neutralisée et même remise dans le "droit fil" par discipline de parti (voir le député des BdR qui voulait voter la loi d'amnistie et qui a été recadré). Dire cela à ces camarades (le PSolférinien n'est plus socialiste) les amèneraient à renoncer à le changer de l'intérieur et non pas à rejoindre le front de gauche, mais à créer un nouveau Parti Socialiste, authentiquement socialiste et au service de la classe ouvrière, avec lequel on pourrait passer des accords municipaux, construire la nouvelle majorité pour un changement de cap, établir le front unique (c'est la référence des anciens trotskystes au sein du PS).
On n'établit pas d'accords, quels qu'ils soient, avec le Modem car on l'a classé à droite. Je pense que le moment est venu de dire la même chose du parti solférinien. Je suis sûr que de nombreux électeurs authentiquement de gauche et socialistes attendent cela. Une perspective crédible s'amorcerait alors ramenant à la chose politique tous les abstentionnistes.
Au lendemain de la conférence de FH, la Bourse et son CAC40 se portent bien. Merci pour elle, elle passe le cap symbolique des 4000 points. "Socialiste", vous avez dit "Socialiste", vous avez atteint votre objectif, nos financiers sont rassurés. Cherchez l'erreur ! Et notre colère lucide monte, monte inexorablement.
@ 253 Gerard Blanchet
"… le PSolférinien (pour ne pas confondre avec le PS) …"
Désolé de te contredire, camarade Gérard, mais le PS et Solférino ne font qu'un, tous les socialistes sont solfériniens à partir du moment où ils sont en accord, tacite ou pas, avec la politique mené par le gouvernement et voulue par le Président de la République. Il n'y a plus de bon ou de mauvais socialistes, ils sont tous mauvais et le terme de socialiste ne veut plus rien dire, ils ont trop traîné ce terme dans la boue (euphémisme pour rester poli) pour qu'il puisse avoir gardé la signification de ses débuts, le socialisme est mort il nous reste à adopter une nouvelle appellation (je propose l'humanisme). Si par hasard il y a, dans leurs rangs, des gens qui se sentent vraiment de gauche, ils n'ont qu'une seule alternative quitter ce parti félon et renégat, et nous rejoindre. Nous ne devons plus les ménager, d'ailleurs cela fait bien longtemps que je le préconise, mais aujourd'hui le faire serait se mettre soi même dans une position pour le moins délicate.
Leur nouveau collectif "Roosevelt 2012" n'est que poudre aux yeux pour distraire et tromper le chaland, ne nous y trompons pas !… Pour s'en convaincre il suffit de regarder qui le compose.