18mai 13
Ce post répond à trois questions que vous ne m’avez pas posées. Pourquoi je vais au festival de Cannes ? Qu’a fait la famille Le Pen à l’Assemblée Nationale à propos de l’amnistie sociale et de la loi sur les licenciements boursiers ? Est-il vrai qu’une union nationale PS-FN-UMP a permis de repousser toutes nos propositions aussi bien sur la loi d’amnistie sociale que sur la loi contre les licenciements boursiers ?
Je n’écris pas aussi longuement que je l’ai cru d’abord car le séjour à Cannes n’est pas un temps de repos et il est déjà tard. Au Château des Mineurs où je réside, la soirée s’est prolongée avec les camarades et avec les usagers du site qui sont souvent des syndicalistes. Elle a été ponctuée de nombreux textos qui recensaient pour moi les « répliques » à la marche du 5 Mai qui se tiendront en régions. Un peu partout des initiatives s’organisent. Non seulement dans les capitales des grandes régions mais aussi, de manière plus diffuse, dans les coins et recoins du pays. Le mode de la marche est suivie là où on se sent en capacité de rassembler en masse. Toulouse, Amiens, Nantes vont de ce côté de l’action. Le site qui récapitule les informations sûres est ouvert. Faites un saut pour savoir à quelles initiatives vous pouvez vous rattacher. Je crois bien que parmi vous qui me lisez, après le discours de François Hollande, ceux qui ont des fourmis dans les jambes sont les plus nombreux.
Il n'y a pas que le tapis qui est rouge
Cette année donc, je vais au festival de Cannes. C’est la première fois. Je ne crois pas que je passe sur le tapis rouge. Caramba, j’y ferais tache avec mon jean et ma veste Schmoll. Mais quand même le tapis est rouge et je peux penser que c’est un bon début. En fait je vais prendre ma part de notre travail politique dans le domaine. Je vais faire le porte-parole et le porte-projecteur. Et faire mon instruction personnelle qui est bien loin d’être achevée, si elle doit l’être un jour. Parfois il y a même tout à faire et dans ce domaine-ci spécialement où je me sens aussi profane et intrigué qu’un gosse dans la réserve du père Noël. Ce jour, c'est l'inauguration de la 11ème édition du festival « Visions Sociales ».
Ce festival « Visions Sociales » s'attache à montrer un cinéma d'auteur ambitieux. Il met chaque année en avant des films qui questionnent l'ordre social et l'état du monde. Organisé en marge du festival de Cannes, il est accessible à tous. Pas de droit d'entrée, pas de badges ou de quelconque passe-droit. Tout un chacun peut assister aux projections, aux rencontres, aux ateliers. Caramba, pas de tapis rouge ! Cette année, c'est le réalisateur Costa-Gavras qui en est le parrain. J’aurais l’air moins bête que d’habitude, moi qui ne retiens tragiquement aucun titre ni aucun auteur car le dernier film de Costa-Gavras, « Capital », je l’ai vu. Et ensuite (vous allez être jaaaaaloux), j’ai dîné avec le maître et son épouse. Je regardais cet homme comme si j’avais rencontré tous ses personnages en même temps. Un autre réalisateur de nos repères sera aussi de la partie, Gilles Perret, qui viendra présenter « Les Jours Heureux », un film qui retrace l'histoire du Conseil national de la Résistance et de son programme. Je suis allé voir l’avant-première de ce film à Paris mercredi. D’accord, je suis une brute rouge, coupeur de tête et buveur de sang, mais je sors le soir moi aussi et c’est pour essayer de me rendre meilleur.
Ma visite va me permettre de voir « Le grand retournement », une adaptation de la pièce de Frédéric Lordon par Gérard Mordillat. Je suis curieux de découvrir à l'écran cette œuvre. J’ai trop fait faux bond à Mordillat qui essaie régulièrement de m’inviter à venir partager ses repas culturels. On m’a dit que cette fois-ci Gérard ne sera pas là quand moi j’y serai. On va se croiser. J’aurai le temps de réfléchir avant de lui donner mon avis. La pièce de Lordon est un objet qui vaut le détour. Mes camarades des commandos culturels du Parti de Gauche l’ont déjà jouée à maintes reprises, notamment à la Fête de l'Humanité. Je ne suis pas totalement en terrain inconnu. Le lieu où se déroule le festival ne me laisse pas indifférent. Il s'agit du Domaine d'Agecroft, plus couramment appelé « Château des Mineurs ». Ce domaine, racheté par le CE d'EDF-GDF en 1994, a en effet appartenu aux Charbonnages de France pendant cinq décennies. Dès 1948, les mineurs du Nord-Pas de Calais et leurs familles ont pu y passer chaque année plusieurs semaines de vacances. L'initiateur de cette opération qui visait à organiser « pour les mineurs, des vacances de seigneur » est Léon Delfosse, le syndicaliste. Il est décédé mais la petite flamme qu’il avait allumée continue son œuvre, non ? « Si tu choisis d’être du côté des opprimés, tu peux faire des erreurs mais tu peux pas te tromper de camp » dit le dernier intervenant du film de Gilles Perret.
Je vais faire un tour au Carlton. Peut-être au bar. Mais servent-ils du rouge ? Ou même du lait-fraise, l’une de mes principales boissons fétiches ? Ha ! ha ! Assez musardé ! Non, pas de lait-fraise dans les fauteuils club du plus emblématique des hôtels de Cannes. Je vais au Carlton voir la CGT qui lutte, leur hôtel actuellement mis à mal par la gestion d’un patron qatari. Depuis son rachat en février 2012, une forte suspicion de revente plane sur l'hôtel. Ange Romiti, le représentant du personnel CGT de l'hôtel, dénonce un « acte de vulgaire spéculation financière, sans projet pérenne pour l'entreprise ». Et tout le reste de mon séjour est à l’avenant. Comme quoi tout n’est pas que paillette et strass. Et quand bien même ça le serait qu’il y aurait des salariés pour que ça le soit car c’est le travail humain qui fait tout.
Donc, comme je viens en formation, je suis bien content aussi d'aller à la rencontre des professionnels du cinéma. Statut des intermittents, exception culturelle, financement du cinéma, les sujets à fouiller sont nombreux ! Je rencontrerai notamment les représentants de l'ACID, association du cinéma indépendant pour sa diffusion, qui s'inquiètent de la dissolution de l'exception culturelle dans le Grand Marché Transatlantique. On devine que je n’ai pas l’intention de rater le réveil de mes compatriotes contre ce projet que je dénonce dans le désert depuis plus de cinq ans ! Ils viennent de lancer un appel pour fustiger « L'Ecran du plus fort ».
Le cinéma est au croisement de nombreux grands domaines de l’action politique. Et malgré les apparences, les questions qui s’y posent sont à l’image de celles qui s’imposent aujourd’hui dans tous les secteurs d’activité : les mêmes abus libéraux, les mêmes logiques oligarchiques, provoquent les mêmes tensions et suggèrent des combats semblables pour y résister.
Il y a d’abord le rapport Lescure. C’est l’objet du moment. Il était censé assurer l’équilibre entre les droits des artistes et ceux des citoyens à l’ère des contenus numériques. Ce rapport soi-disant « donnant-donnant » veut rassurer les professionnels et consentir à plus de bienveillance pour les internautes. D’un point de vue général, le fait que la mission ait été confiée à Pierre Lescure fait réfléchir dans le secteur. Mes camarades du Front de Gauche de la culture me disent que cela témoigne une fois de plus de la confiance gouvernementale a l’égard de l’oligarchie et des puissants de la caste médiatique pour résoudre les problèmes que pose le nouvel ordre du monde. Pierre Lescure a été successivement P-DG de Canal+, membre du conseil de surveillance des sociétés Le Monde et Lagardère, administrateur du groupe Havas et du suisse Nagra. Pourquoi pas. Mais il n’y avait donc ni parlementaire assez aiguisé, ni professionnel assez agile d’esprit pour faire le travail ? En tout cas, le rapport laisse mes camarades amers. Ils le trouvent insignifiant et complètement à côté de la plaque face à la logique ultra-capitaliste du marché numérique. Ses propositions ne reposent que sur la vertu espérée des acteurs les plus voraces de ce marché comme les fournisseurs d’accès Internet, moteurs de recherche et industriels du divertissement. Ni les artistes, ni les citoyens ne peuvent y trouver leur compte.
Le fait est que loupe à la main, on voit vite que ce rapport est à peine conforme aux demi-mesures qu’annonçait Hollande dans ses 60 engagements. Grandiose de généralité, il est vrai : « Je remplacerai la loi Hadopi par une grande loi signant l’acte 2 de l’exception culturelle française, qui conciliera la défense des droits des créateurs et un accès aux œuvres par internet facilité et sécurisé. » La mission Lescure propose en effet la suppression de l’Hadopi. Hourra ? Non. Car elle préconise le transfert de ses compétences au CSA. Pour le reste, il faudra compter sur la magnanimité des hébergeurs et référenceurs, autrement dit les moteurs de recherche tels que Google. Il leur serait demandé de coopérer en nettoyant eux-mêmes les contenus qu’ils hébergent. Et en ne référençant pas les sites proposant des contenus pirates. Moui ! Pas sûr d’aimer l’idée tant que ça en plus du reste… En tous cas, c’est bien peu : une petite contribution sur le matériel connecté et la bonne volonté des requins, voilà pour la protection des artistes. En ce qui concerne le téléchargement, aucun droit réel n’est donné au public dans ce rapport. L’instauration d’une « sorte de licence légale pour télécharger les œuvres » est un sommet d’embrouille. Comme on ne sait pas ce que c’est on sait juste que ce n’est pas la licence globale. Mais le plus probable c’est que ça ne veuille rien dire du tout. Le hollandisme est contagieux en quelque sorte.
Sans abuser de votre patience je ne finis pas ce survol sans vous rappeler ce que nous proposions. Sinon madame Vallaud-Belkacem va encore tweeter « avez vous autre chose que des bons mots à nous proposer ? » « Si madame, lui ai-je répondu, « L’Humain d’abord », vous ne pouvez pas comprendre ». Notre idée c’était donc de garantir le respect des droits, moraux et à rémunération, des artistes, auteurs et interprètes en mettant à contribution le marché publicitaire, les fournisseurs d’accès et les opérateurs de télécommunications. Le point de départ était l’abrogation de l’Hadopi et non le transfert de ses compétences au CSA. Nous proposions également la création d’une plateforme publique de téléchargement. Lescure n’a rien lu ni rien retenu de tout ça. Pensez donc ! Que les rouges aient quelque chose à dire sur la culture voilà qui serait aussi étonnant qu’un domestique qui choisirait le menu de son maitre.
Je viens maintenant sur le fond le plus profond de l’enjeu du moment. C’est le problème de l’Europe et des accords de libre-échange avec les Etats-Unis. Je récapitule les épisodes de l’affaire. Depuis les accords du GATS signés en 1994, la culture et l’audiovisuel bénéficient en principe d’une dérogation aux règles du libre-échange. Mais le 13 mars 2013, la Commission, par la voix de l’androïde Karel De Gucht, commissaire européen chargé du commerce, a remis en cause « l’exception culturelle française ». Pour le robot libéral l’idée que quoi que ce soit puisse ne pas être une marchandise est un bug que son programme d’auto-réparation nettoie comme n’importe quel virus humain qui entrerait dans ses rouages. La Commission a donc adopté un projet de mandat intégrant la culture, le cinéma et l’audiovisuel aux transactions concernant les services dans les accords de libre-échange du Grand Marché Transatlantique. Pourquoi se gêner ? Les dirigeants français sont toujours compréhensifs, se disent les androïdes. « A la fin, a déclaré Hollande, ça se finit toujours par un compromis ». Ben voyons ! Messieurs les anglais, écrivez les premiers !
Cette charge a provoqué un tollé chez les réalisateurs qui ont lancé une pétition pour s’y opposer. Les frères Dardenne, Michael Haneke, Ken Loach, Stephen Frears et bien d’autres ont si bien dénoncé cette forfaiture que ses instigateurs ont dû feindre jusqu’à l’absurde de rétropédaler. Ainsi Karel De Gucht a-t-il dit que « les pays européens qui le souhaitent resteront libres de maintenir les mesures existantes. Et la France restera libre de maintenir ses mécanismes de subventions et de quotas. » La pauvre machine à réciter les mantras aurait-elle disjoncté ? Car l’instant d’après elle couine : « Les négociations prendront en compte les différentes sensibilités sectorielles de l’UE et le secteur audiovisuel en fait évidemment partie.» Comment est-ce possible ? Comment peut-on négocier plusieurs positions en même temps ? En tous cas quatorze ministres européens de la culture (dont Aurélie Filippetti) ont même signé une lettre pour « exclure le secteur audiovisuel de l’accord de libre-échange ». Mais pourquoi prétendre soustraire la culture du champ de négociation alors-même qu’elle est incluse dans l’agenda ? Peut-être est-ce le résultat annexe d’une autre manipulation. La posture de Filippetti et la fermeté feinte de Hollande sur l’exclusion de la culture et de l’audiovisuel des accords de libre-échange avec les Etats-Unis ne seraient-ils pas destinés à cacher le fait que les solfériniens ont cédé sur tous les autres secteurs (santé, environnement, commerce, transports maritimes, transports aériens…). Hélas donc, compte tenu des déclarations de la Commission il y a fort à prévoir que l’amendement proposé par la commission du commerce du Parlement européen, ralliée à la position française demandant que « l’exclusion des services de contenus culturels et audiovisuels, y compris en ligne soit clairement stipulée dans le mandat de négociation » ne passera sans doute pas le vote du 22 mai en séance plénière.
Après Cannes, je me rendrai à Antibes, à l'invitation de Gérard Piel, président du groupe Front de Gauche du Conseil régional PACA. Avec mon camarade Hervé Lavisse, co-secrétaire départemental du PG des Alpes-Maritimes, ils ont tenu à me montrer l'envers du décor du « quai des milliardaires »… privatisation du littoral, pollution extrême, exploitation sans vergogne d'une main d'oeuvre indienne et sri-lankaise considérée comme « jetable ». A côté, des sans abris n'ont pour seul recours que de squatter des épaves. L'un d'eux est mort il y a quelques jours à la porte d'un hôtel inoccupé, à deux pas seulement des yachts… Je pense que de tout ça, il ne restera que ce que je ferai sur place. Que feront les lepénophiles de l’info type Barbier de « L’Express », ou les psychologues de comptoir du « Monde » ? Rien sans doute. Ou bien à « L'’Express » mon « emportement » « hypocrite » contre le Carlton, alors que j’y ai bu un lait-fraise, et au « Monde » mon étrange compassion pour les sans abris, alors que « peu importe qu’il soit propriétaire d’un appartement à Paris, une maison dans le Loiret et qu’il déclare 500 000 euros de patrimoine ». Au « Monde » la morale de vie c’est « profite et tais-toi ». A « l’Express » c’est « profite et cache-toi comme Le Pen, Barbier te le rendra avec un copié-collé d’une affiche du FN en première page ! »
Les Le Pen au secours du système contre les salariés
Justement parlons-en de cette famille-parti-marque-déposée. « L’Express » et les autres journaux qui ont travaillé dur à dédiaboliser le FN et à me diaboliser, jouent une carte de propagande permanente sur le thème auto-réalisateur selon lequel La Famille serait la nouvelle représentation des travailleurs. Des travailleurs en général. Pas de ceux de droite seulement. Au contraire, il est toujours lourdement affirmé que ce sont des travailleurs de gauche qui sont les plus attirés. J’ai même entendu un de ces passe-plats du FN en costume de médiacrâte dire qu’il « n’y a plus que le Front National pour défendre les ouvriers ». Impossible de les empêcher de faire leur travail de bourreur de crâne. Mais il est alors d’autant plus utile d’en revenir aux faits. Le débat et le vote de la loi d’amnistie et de la proposition de loi contre les licenciements boursiers est une épreuve de vérité. Le système officialiste, quand il s’agit des intérêts de la finance, fait bloc dans une union nationale très étroite. PS, UMP et FN ont, la main dans la main, repoussé toutes nos propositions avec des arguments tellement convergents ! Au point que le porte-parole de l’UMP a pu dire de monsieur Urvoas, le président solférinien de la commission des lois, qu’il a tellement bien fait le travail contre l’amnistie qu’il aurait pu aussi défendre le texte de l’UMP sur la question. Quand le caniche solférinien a lu ça, il a dû couiner de plaisir ! Mais la place particulière du FN dans cette affaire doit être bien connue elle aussi pour que soit bien compris comment le rôle traditionnel de chien de garde de la finance est assumé tranquillement par cette organisation.
Les débats parlementaires sur l'amnistie et l'interdiction des licenciements boursiers apportent une bonne démonstration de cette permanence de l’histoire de l’extrême-droite. Marion Maréchal Le Pen a déposé douze amendements sur ces deux textes. Tous expriment crûment sa haine de classe pour les salariés en général et les syndicalistes en particulier. Et chacun vise à protéger le patronat et sa toute-puissance dans l'entreprise. La nièce Le Pen s'est violemment opposée à l'amnistie pour les syndicalistes. Elle a bien évidemment déposé un amendement de suppression de l'article d'amnistie. C'est une posture de classe, directement inspirée du patronat et de la droite réactionnaire. La preuve ? N’allez pas croire que Marion Le Pen soit opposée "par principe" à l'amnistie comme un solférinien. En effet, elle a proposé un amendement qui visait à amnistier les groupuscules d'extrême-droite et intégristes auteurs de violences au cours des manifestations contre le mariage pour tous. Et sa tante, Marine Le Pen, proposait lors de la présidentielle une amnistie pour les coupables d'excès de vitesse de 20 km/heure. Mais lorsqu'il s'agit des syndicalistes et des salariés en lutte, le FN reprend place du côté de ceux qui cognent. La nièce Le Pen a ainsi dénoncé "un texte scandaleux et anachronique proposé par l’extrême gauche", "une mesure clientéliste qui va inciter les syndicalistes casseurs et violents à récidiver". Enfin, elle a dressé un parallèle révélateur de sa mentalité d’héritière des « camelot du Roi » parlant « d’une loi faite pour quelques citoyens comme à l’époque des lois contre les descendants de la monarchie". Comme si les infâmes sanctions contre des salariés qui défendent leur emploi pouvaient être comparées aux justes précautions prises contre les traitres à la patrie d’Ancien Régime. Chez Le Pen, on sait où sont ses ennemis. Juste dans le camp inverse du notre. Un des amendements de la nièce voulait moquer la lutte de ces salariés poursuivis. Elle proposait que l'amnistie ne s'applique qu'aux salariés "à jour de leur cotisation, soit au Parti Communiste Français, soit à la Confédération Générale du Travail, soit à Solidaires Unitaires Démocratiques – SUD". Zut ils nous ont oublié et nous réclamons l’honneur de leur dégoût. C'est sûr que ce n'est pas au Front National qu'on trouverait des militants dévoués pour les autres, des travailleurs en lutte pour leur emploi. Juste des pîtres qui jouent du bras tendu. Sa liste est l'hommage du vice à la vertu.
Dans le détail, tous les amendements Le Pen visaient à vider notre proposition de loi de sa substance. Notre texte interdisait les licenciements économiques et suppressions d'emplois dans les entreprises ayant "constitué des réserves ou réalisé un résultat net ou un résultat d’exploitation positifs au cours des deux derniers exercices comptables" ou ayant "au cours des deux derniers exercices comptables, distribué des dividendes ou des stocks options ou des actions gratuites ou procédé à une opération de rachat d’actions". La nièce Le Pen proposait de supprimer le versement de dividendes de cette liste. Cela revenait donc à continuer à autoriser les licenciements économiques dans les entreprises versant des dividendes. C'est-à-dire à rien de moins qu'accepter les licenciements boursiers. Le FN vote pour les licenciements boursiers, répétez-le aux nigauds qui croient que cette fantoche va les défendre !
L'argument de Le Pen est une preuve de son lien hypocrite avec la grande finance mondialisée. En effet, elle motive son amendement de la façon suivante : "La distribution de dividendes n’est aucunement le fait des seules grandes entreprises cotées en bourse. Toutes les entreprises sont concernées, en particulier les nombreuses PME ayant été transmises ou rachetées par un mécanisme de LBO. Dans ce schéma, le versement et la remontée des dividendes est une condition de la viabilité du montage, en finançant le rachat de la cible par la holding qui a contracté l’emprunt". Vous avez bien vu, la famille Le Pen défend les opérations en LBO. Ces opérations qui ne sont que des attaques des vautours de la finance mondiale. Elles consistent à racheter des entreprises par emprunt, puis à faire rembourser l'emprunt en pompant la trésorerie de l'entreprise rachetée. Et à s'en débarrasser sitôt la rentabilité exigée atteinte. Nous défendons l'interdiction des licenciements boursiers, la nièce Le Pen défend les montages des vampires financiers mondialisés ! Voilà une fois au pied du mur ce qu’il reste des boniments des Le Pen contre la « mondialisation ».
Tous les autres amendements Le Pen sont dans la même veine. Un proposait de limiter l'interdiction des licenciements boursiers aux seules entreprises cotées en bourse. Un autre visait à supprimer notre interdiction des suppressions d'emploi qui s’opèrent sous d'autre forme que des licenciements. Ainsi, cet amendement Le Pen permettait les « plans de départs volontaires » et autres sornettes de ce genre qui voient Sanofi ou Renault se débarrasser de milliers de salariés sans licenciements. Un troisième amendement Le Pen visait à réduire l'application de notre proposition de loi aux seules entreprises alors que notre texte élargissait les interdictions aux "groupes". On a vu, par exemple dans le cas de Sodimedical, combien les groupes jouent avec les trésoreries de leurs filiales pour masquer leur responsabilité et contourner la loi.
Enfin, le dernier amendement Le Pen supprimait l'article 7 de notre proposition de loi. De quoi s'agit-il ? Nous avions proposé de supprimer le mécanisme de la rupture conventionnelle. Ce dispositif a été créé par la loi dite de "modernisation du marché du travail" votée en 2008 par l'UMP. C'est un mécanisme qui permet à un employeur de se débarrasser d'un salarié sans le licencier en faisant pression sur lui pour qu'il accepte un accord de gré à gré. Les abus sont légions de salariés qui n'ont d'autre choix que de céder. Et ce mécanisme est bien sûr bien moins protecteur pour un salarié qu'un licenciement. Environ 900 000 ruptures de CDI ont été actées en cinq ans avec ce dispositif. Oui, c’est le bon chiffre ! Près d’un million de licenciements ont été infligés de cette façon. C'est aujourd'hui une machine à créer des chômeurs et à supprimer des emplois en catimini. La rupture conventionnelle doit être supprimée. En la défendant, la nièce Le Pen s'est ralliée à la politique de Sarkozy. Et bien-sûr, à celle du MEDEF.
Au final, l'union nationale PS-UMP-FN a rejeté l'amnistie sociale et l'interdiction des licenciements boursiers. Seuls les députés EELV ont voté avec nous sur ces deux textes. Sur l'amnistie, les socialistes ont jeté aux oubliettes notre proposition de loi grâce à la procédure du "renvoi en commission". L'UMP n'a pas eu de mots assez durs contre cette loi. le député UMP Bernard Accoyer parlant d'un texte "inacceptable" : "Il serait inadmissible qu’une minorité de syndicalistes violents soient amnistiés" a-t-il dit. Marion Le Pen n'a pas dit autre chose comme je l'ai montré. La magouille procédurale du PS aura juste permis à l'UMP et au FN de ne pas avoir à voter contre l'amnistie puisque le vote ne portait pas sur le texte mais sur le renvoi en commission. Le tout enrobé d’un discours grandiloquent sur les mérites des syndicalistes et de leurs luttes. Au total cela donne la nausée. Tant d’hypocrisie, tant de roublardises, tant de ruses si pitoyables. Dehors les camarades écoutent sous une petite pluie agaçante les discours des porte-parole syndicalistes : « Nous ne sommes pas des voyous » « nous ne détruisons pas ! Ce sont nos employeurs qui nous détruisent et détruisent nos entreprises ». J’ai le cœur serré en pensant à ce que je viens d’entendre depuis les tribunes qui surplombent l’hémicycle. Ces caricatures haineuses que viennent de débiter les réactionnaires de toute les variétés contre les syndicalistes. Cette compétition répugnante entre solfériniens et UMP pour flétrir et criminaliser la lutte sociale. Je suis sorti plus tôt que prévu car j’asphyxiais. Un député de droite, qui aurait eu bien tort de se gêner se moquera du groupe PS en lui apprenant qu’il venait de délibérer « sous la surveillance de monsieur Mélenchon ».
Dehors je retrouve Martine Billard, qui m’y avait précédé, après avoir passé la matinée dans la tribune parlementaire. Elle est aussi secouée que moi. Elle va et vient dans les rangs. Les gens lui parlent. Les uns les autres exposent des cas de répression disproportionnée. Mais tout le monde est grave. On se congratule avec gravité, on se dit merci les uns aux autres. Tout d’un coup je me dis qu’on est ici comme à un enterrement. Oui, quelque chose est mort ce matin c’est certain. J’ai du mal à nommer ce dont il s’agit. Comme un lien qui nous reliait à d’autres et dont on sait qu’elle vient de se déchirer sans doute pour toujours. Il n’y aura ni nom ni visage pour incarner cette forfaiture morale totale. L’amnistie sociale c’était le minimum de ce qui pouvait être fait en retour de dix ans de luttes et de résistance sociale durement criminalisée par les gouvernements de droite. L’indignité sera menée jusqu’à son terme quand le soir même le président de la République mettra un signe égal entre les casseurs des Champs-Elysées et les militants syndicalistes condamnés.
Mais dans l’hémicycle, il fallait encore subir la suite des avanies à propos de notre proposition de loi contre les licenciements boursiers. La même alliance décomplexée du PS de l’UMP et du FN s’est reconstituée. Le PS a rejeté notre texte en disant qu'il luttait déjà contre les licenciements. Provocation grossière d’autant plus choquante que leur politique est responsable de la récession qui nous donne le record de chômeurs dans notre pays. Le député UMP Lionel Tardy a dénoncé un texte qui "qui rigidifie l'emploi". Yannick Favenec, député de l'UDI de Jean-Louis Borloo, a accusé notre proposition "d'empirer les choses" en portant atteinte à la sacro-sainte liberté du capital. Marion Le Pen a repris le même raisonnement que la droite en dénonçant l'interdiction des licenciements boursiers comme "excessive et contre-productive".
L’emploi du temps prévoyait une autre corvée : écouter François Hollande. J’y reviendrai plus en détail si le sujet a encore une quelconque actualité lundi et la semaine prochaine. On n’attendait pas grand chose de ce discours. Mais on ne s’attendait surtout pas à trouver ce qu’il disait aussi affligeant. Les quatre axes de politique économique revendiquée avec des mouvements de menton sont de conception totalement libérale. S’est-il rendu compte du point où il est lui-même rendu quand il se vante d'être meilleur que ne l'a été Nicolas Sarkozy pour ce qui est de la baisse des dépenses publiques et de la démolition du droit du travail ? Comment peut-il être à ce point déjà si coupé de tout ce que son parti et ses camarades ont psalmodié pendant des années. Tout le reste du propos a été à l’avenant. J’ai dit que j’en traiterai plus tard. Mais quand même les retraites officiellement remises en cause et les privatisations revendiquées en conclusion d’une telle première journée de l’An II de l’ère Solférinienne c’était vraiment très rude à subir. Tel est le moment politique de ce côté-là.
@carlo 5
Ne tombons pas dans l'erreur de FH qui consiste à croire qu'une autre politique est possible dans le cadre européen.
Bien sûr le carcan européen est étouffant et anti-démocratique. Il n'empêche que le très libéral premier ministre des Pays-Bas a dû revoir sérieusement ses politiques d'austérité à la baisse grâce à la pression de la rue et des syndicats, se mettant ainsi en porte à faux avec les sbires de la commission. Comme quoi avec un peu de courage, ou beaucoup de pression...
@ Ouilya 47
Je ne voulais par mes propos prétendre à représenter une communauté (les privés de taf, n'en sont pas une, car très différents), juste souligner que ce n'est pas, à mon avis, par des propos en direction de certaines catégories que l'on peut avancer, mais en aidant, permettant, favorisant chacun à s'ouvrir au monde et aux problématiques qui s'opposent à nous. Bref à faire de la conscientisation politique, de l'éducation populaire.
Quand on en est rendu à une telle misère intellectuelle comme tu là décrit, il faut commencer par ce bout me semble-t-il, mais qui est le même pour ce qui travaille en précarité, avec la peur au ventre de ne pas y arriver chaque mois, et on aussi souvent les mêmes réactions envers les boucs émissaires habituels.
Mais peut-être que les territoires ravagés du Nord sont un peu différent, compte tenu des faits antérieurs (ancienneté des conditions de chômage, abandon des politiques, magouilles des solfériniens du coin.......)
Allez ce soir J-L explose leur connerie à ces tocards. Qu'ils aillent se faire voir chez les zoulous le tapis rouge est de mise. De dire la vérité cela n'a jamais tué personne et cela finit toujours par payer. Car tous ces bonimenteurs vont se confondre plus vite que prévu car ils se sont mis le peuple à dos. Il faut se saisir de tous les moyens actuels d'informations même des plus loufoques et les torpiller par là ou ils pêchent, c'est vieux comme le monde et avec de la décontraction, de l'humour et du calme la pilule s'avale mieux. Le cheval de Troie c'est le top. T'es le plus fort. Attention les gens !
Tant que le cinéma aura des Gavras, des Mordillat, des Ken Loach (ne ratez pas "L'esprit de 45") et bien d'autres encore, le cinéma restera vivant et nous donnera à réfléchir, et pas seulement à nous gaver de popcorns sur des images imbéciles, coûteuses, et éloignées de la vraie vie. Au moment où vient de mourir cette vieille baderne de Videla (il faut en parler, Jean-Luc), voyez aussi le remarquable film "El Premio", et puis " Free Angela" de Shola Lynch !
Fraternellement
Jean-Luc,
La prochaine fois commande un "Front de Gauche" bien frais... (C'est un demi avec sirop de cerise). Tes camarades avaient lancé la mode en 2012 ! Voilà l'affiche.
Fraternellement
Camarade Mélenchon,
Issu d une famille ouvrière d'un petit village charentais où les batailles politiques entre le maire protestant l'abbé qui défendait son école libre et l'instituteur rouge, nous avons appris a grandir dans la tolérance en étant rassemblés devant des cérémonies tel le 11 novembre ou le 14 juillet, malgré les diversité de fêtes. De mon humble avis il vous faudrait reprendre un vocabulaire plus prolétarien ou les mots ouvriers, travailleurs, journaliers ne sont plus d'actualité. Beaucoup s'y retrouveraient. Sans revenir sur les doctrines marxistes, n'oublions pas que la classe ouvrière contribue au développement du capitalisme social et développons le retour des salariés au syndicalisme, qui prendront le chemin de la vie politique. 1789 a aboli des privilèges. Les institutions de la république en ont créé plu. Ne pas oublier que la démocratie c'est la tyrannie des imbéciles.
Citoyennement, Dominique.
Simple question de forme (encore que...), je trouve qu'il faudrait cesser d'appeler la fille de Jean-Marie par son pseudonyme Marine. Utiliser ses véritables prénoms (Marion Anne Perrine) permettrait de prendre à revers ses fans qui donnent du Marine à tout va comme si c'était une amie de la famille. Cette fausse proximité, également induite par les médias, me paraît écoeurante au plus haut point.
Pour le reste, vivement le 1er juin, en espérant qu'en marge des grands rassemblements régionaux, les petites initiatives locales (même si ce ne sont que des rassemblements d'une quinzaine de militants, peu importe !), déambulations, pique-nique citoyens dans les jardins publics etc. fleurissent.
Sur l'intervention télévisée du président, un article des plus pertinents et tellement vrai, impitoyable pour FH "En attendant Godot".
Bon week-end à tous.
La semaine aura eu au moins l'avantage de montrer, démontrer en clair et en relief, de quoi Hollande (et toute l'oligarchie PS) est le nom "néo-libéralisme obstiné" (même pas complexé). Le Front de Gauche est dont désormais tout seul à gauche. Au moins c'est clair. Le problème posé par les municipales est désormais stratégique. Quel message clair ou pas clair donner au peuple de gauche en France et en Europe. Il va falloir un courage que l'histoire n'a révélé que chez les résistants de 39-45. Serons nous à cette hauteur là ?
Résistance. Les anglais disaient alors, "When the going gets tough, the tough gets going !" (Quand les temps sont durs, les durs resistent!).
Quelle époque!
Les solfériniens ne nous épargneront rien. Après l'ANI, les caffouillages sur l'imposition à 75% des hauts (très hauts?) revenus, le refus d'amnistie des camarades poursuivis pour des faits liés à l'action syndicale, il est aujourd'hui question d'ouvrir "une cellule de régularisation" des éxilés fiscaux (ce dernier point vient préciser s'il en était besoin que les riches sont au-dessus des lois). Décidément comme plusieurs correspondants ci-dessus, je ne voterais plus jamais PS, quel que soit l'alternative. Quelle différence avec la droite établie ?
Bon, et maintenant on fait quoi? Hier on a reçu la lettre de la préfecture refusant la carte de résidente de 10 ans à ma fille cubaine qui est en France depuis l'âge de 14 ans et en a maintenant 24... On va continuer à appeler à voter PS au second tour ou à faire des listes avec eux aux municipales ? Tant qu'on sera sur cette ligne on n'aura aucun avenir politique.
@caouet 21h20
Effectivement, en attendant Godot-Hollande, on peut toujours attendre. Rien ne viendra par là pour Estragon ou pour Lucky et les autres. Seuls, nous pouvons nous sortir de ce gouffre. Je pense à Femme d'aujourd'hui et à tant d'autres, qui sont déprimés par la vie qu'on nous oblige à mener, dans la misère, dans la solitude, dans l'impossible anticipation vers un lendemain qui serait meilleur. C'est pour quoi ce blog et la solidarité qui en émanent doivent servir de levain pour l'avenir, pour les jeunes, pour nos "pousses" qui en ce mois de mai vont devenir le temps de nos cerises. Courage et ne lâchons rien.
Maintenant ? On se fracture le sacrum. Sinon on ne passe pas dans tous les médias européens. Colère, écoeurement. Ceci étant hélas, j'ai été très impressionné par le communiqué du 17 de Jean-Luc et Martine Billard. Quelle impression de défaite, mais aussi bravo de n'en rien cacher. Peut-être est-ce là la vraie transparence et la vraie honnêteté. Là ou d'autres auraient passé par la case maquillage, il n'en et rien, et je sens la vraie détresse d'un homme et d'une femme de coeur. Pas que cela évidemment, demain est un nouveau jour. Là où le maquillage aurait permis d'effacer ces marques au front et au cou, ces cernes impressionnants, la réalité de la guerre s'affichait avec un réalisme effarant. Communication peut-être. Humanité sans doute. Inquiétude pour ma part, devant ce tableau bouleversant. Que s'est-il passé. Tous mes messages fraternels, pardon pour ce cri.
@Bracam63
Moi aussi j'ai eu les mêmes pensées que vous devant ces images. Très impressionnée par ce communiqué, par la forme et par le fond. Et me reste cette inquiétude, j'avoue que je me sens un tout petit peu soulagée de la savoir partagée, par vous en l'occurence. Une sorte de triste lucidité devant cette fragilité tellement inhabituelle, venant de quelqu'un qu'on aimerait insubmersible (personne ne l'est, je sais) et qui est devenu tellement important pour tant d'entre nous. Une fois encore, il nous parle comme aucun politique ne nous parle jamais. Et il ne cache rien de ce qui le touche et le blesse, et nous laisse entrevoir combien le combat est et sera difficile. Jean-Luc, prenez soin de vous ! Préservez-vous. Vous savez mieux que quiconque combien longue sera la route. Vous êtes entouré de beaucoup d'amour, je m'en rends compte souvent ici, mais aussi de tellement de haine. Pensées fraternelles.
Puisqu'il est question de cinéma et surtout de la 11ème édition du festival « Visions Sociales », un film-documentaire excellent de Palteau, dont j'avais entendu une interview avec Xavier Mathieu sur France Inter (ça commence à 2'37, reprend à 17'16) : La saga des Conti. Les prises de vue sont vraiment très bonnes, le film montre à la fois le mépris dans lequel sont tenus les salariés par les instances publiques, les patrons et les médias et le désir de main mise par les fédérations et confédérations syndicales. La force de l'unité intersyndicale, la pugnacité des ouvriers et des cadres (il faut le souligner) est un exemple de ce qui est réalisable quand les acteurs sont directement concernés sur un sujet précis qui débouche sur une prise de conscience collective bien plus "parlante" que les grandes théories car reposant sur une expérience partagée.
A signaler aussi que le service public, dont on a plutôt à se plaindre, vient toutefois de passer, le samedi 18 mai, sur FR3 Rhône-Alpes, le film formidable de Gilles Perret : "Les jours heureux".
Il y a un comique, Christophe Aleveque (il a appelé à la marche du 5 mai) qui dans certains de ses sketch lorsqu'il évoque une certaine gauche (le PS) se retourne en se tenant l'estomac avec la main pour vomir !
@Josephine Bracam et les autres,
J'ai partagé la même impression sur le communiqué de Jean Luc et Martine Billard. La défaite dans les mots, et les traits très marqués, comme à la suite d'un match de boxe qui vous a sonné. Nous sommes avec vous Jean Luc, qui portez si haut l'espoir de ce combat. nous sommes conscients qu'il ne pourra qu'être long, et ne se fera pas avec des fleurs; peut-être avec des mots et des idées qui avancent, peut-être faudra -t-il aller plus loin. Nous sommes donc nombreux.
Hier je discutais avec un jeune couple, parmi mes proches, tentés par le vote FN, et je les ai fait réfléchir sur le sens de leur vote. Après de longs discours et échanges d'idées, sur la finance, sur l'Etat et les acquis sociaux, sur l'Europe libérale, sur le fonctionnement des idées à droite et le sens tactique du FN pour le système, ils ne sont pas loin après avoir réfléchi de venir se battre pour une révolution ! Il faut continuer. Cà m'a donné du courage.
Fraternellement
Bonjour à tous. Il faut communiquer sur tous les réseaux sociaux et autres, le FN ne défend pas les ouvriers, nous avons des faits concrets pour appuyer ces propos. Un ami de la Fille Le Pen à ouvert le compte en suisse pour Cahuzac, Le père Le Pen lui même à ouvert un compte en suisse, Marion Maréchal, elle, dépose des amendements pour soutenir la finance et pour finir le tableau Marine Le Pen se blesse dans sa piscine. Une vraie famille de prolétaires qui comprend le quotidien de la plupart des français on s'en doute !
Nous avons du pain sur la planche, il ne suffit pas de nous indigner il va falloir lutter dur. Non cette Europe n'est pas la notre, non l'austérité n'est pas une solution, il y a d'autres alternatives à l'austérité. Non les économies ne peuvent pas se faire sur l'éducation ni sur la culture, non nos jeunes ont le droit d'avoir un futur car notre pays est la quatrième puissance du monde. Oui la France a besoin de nous tous ceux qui l'aimons au plus profond de notre moelle bien que des métèques et ceux qui sont nés de souche, la France la belle la rebelle notre mère aimante et notre inspiratrice dans les luttes, pour toi des milliers des gens on offert leur sang et leur jeunesse on sacrifié leur famille et leurs amis pour lutter et conquérir nos droits ceux que nous nous devons de garder pour honorer nos anciens et leur souffrance. El pueblo unido jamas sera vencido a galopar a galopar hasta enterrarlos en el mar.
Bonjour,
à propos du marché Transatlantique, l'esprit de beaucoup des gens que je côtoie est tellement bourré d'anglais à travers les films américains, la télé et les produits de consommations, qu'ils sont comme pris par le regard d'un serpent.
"En anglais ça fait mieux" revient souvent dans leur bouche. Je me souviens que petit je lisais les bd "l'Araignée" ou "Serval", eux ils ne connaissent que les titres en transatlantéen "Spiderman" ou "Wolverine". On ne peut plus acheter des couches "confort pour le bébé" mais des couches "baby confort", on enchaine avec des rasoirs "perfect skin" etc. Ã la télé, les accroches des pubs sont en globish, du "just do it" en veux-tu en voila. Ne cherchez plus un journaliste du 7eme art qui vous présentera le résumé d'un film, il vous présentera le "pitch". Au cinéma de moins en moins de titres sont traduits. Et enfin on remarquera que certains de nos chanteurs ne chantent pas un seul mot de français pour pouvoir faire une carrière internationale, les groupes "Daft punk" et "Phoenix" en sont de vivants exemples, sans parler des télé crochet ou une chanson sur 5 est en français. C'est ainsi que le rêve américain pénètre les esprits.
@rodfab
On pourrait commencer par ne plus utiliser "webmestre" francisation bâtarde de webmaster (maître toilier) pour le travail que fait ici très bien (il a supprimé quelques fois mes âneries @ Bonessian, et je l'en remercie!) notre gérant de blog ou plus simple notre blogmestre
@ ouilya 2
Je m'associe à votre message. Force est de constater que le programme "L'Humain d'abord" est très discret sur le sort des chômeurs et précaires. La "barbarie ordinaire" exercée contre eux doit être dénoncée aussi vigoureusement que les ignominies subies par les travailleurs en lutte. Dans la série des marches, celles pour la 6ème république, celle des femmes contre l'austérité, n'oublions pas celles des chômeurs qui convergeront vers Paris du 10 juin au 6 juillet
Merci de t'occuper un peu de la culture. On ne s'en rend presque plus compte, mais celle-ci est le tragique reflet des médias phagocytés par les libéraux. Le monde que nous désirons tant a 1000 fois plus de chances d'advenir si nous réussissons à y avoir une place. Pourquoi pas une chaîne télé du front de gauche ?
Quelle triste semaine tout de même. Ce qui est grave à mon sens c'est que la gauche ne représente plus que 12% tandis que le libéralisme est à plus de 80%. La montée de l'extrême-droite semble importante. Je ne regarde plus les infos mais ai juste lu que Mr Delanoé dénonçait les électeurs PS passant au FN par déception (donc ils ne viendraient pas vers le FdG) tandis qu'on évoque la chute de la présidente FN comme un évènement très important, bref, pauvre France.) Qu'est-ce que j'en retiens ? Les Français sont peu impliqués politiquement, ils sont capables de passer PS à FN sans problème sans venir vers ceux qui les protégeront, preuve que ça ne réfléchit guère tout de même, ils sont dans la m... et ils en veulent plus bien, ils en auront plus.
L'aile gauche du PS refuse de venir vers le FdG ou d'ébranler leur maison-mère (il faudrait s'interroger pourquoi) et préfère culpabiliser le FdG en expliquant que la montée du FN, la crise, le retour sur de la droite seront dus à la division orchestrée par Mr Mélenchon. Remise en question de la politique du Président et du gouvernement, aucune! Cela sent le roussi tout de même et la violence idéologique de ce gouvernement est venue juste après le 5 mai réussi, est-ce une coïncidence, ne veut-il pas briser les derniers espoirs ? Les masques sont tombés, il n'en reste qu'un et celui-ci sera bien plus dur à briser.
Maintenant, je rejoins ceux qui évoquent les chômeurs. je pose simplement la question. Qu'attendent-ils pour venir avec le FdG manifester ? 5 millions de personnes, si seulement 10% se déplaçait, cela effraierai les bonnes personnes. Mais encore faut-il qu'il y ait une envie d'aller avec ceux qui les défendent (le FdG) donc s'impliquer ou s'ils le sont, qu'ils aient choisi le bon camp (ce qui n'est pas gagné vu le niveau de réflexion de la population). Ah, faut garder le moral tout de même! Bon courage!
Sur LCP ce matin, notre premier ministre Jean Marc Ayrault fait l'éloge de la Résistance. Mais c'est celle de la guerre de 40. Dommage cet homme là est né quelques années trop tard!
@sebidf (74)
Quand je lis sur d'autres forums de société des qui disent qu'ils votent à droite alors que si situant parmi les plus humbles parce que d'après eux c'est grâce aux nantis que les pauvres ont à manger (là en l'occurrence un jeune de 24 ans), je me dis qu'on n'est pas sortis de l'auberge avec de tels conditionnements mais il est à espérer que tous les jeunes ne soient pas aussi naïfs quant aux miettes que les nantis sont censés leur laisser. Et ce sont les mêmes qui apprécient de regarder les stars descendre les marches du Festival de Cannes, bien évidemment !
PS-UMP-FN nous avons dans ce trio L'union Nationale qui rêve de prolonger la torture du peuple français. Ils rêvent car les Français ont dans toutes les époques, même les plus tragiques de notre histoire relevé la tète et su repousser l'envahisseur.
En accord avec "femme d'aujourd'hui" mais c'est vrai nous passons un mauvais moments les coups pleuvent malgré notre mobilisation a la hauteur de la défense des enjeux. Mais c'était prévisible des le second tour de la présidentielle, la réputation de la tendance ce Hollande n'était plus à faire. Cependant le savoir est une chose, le vivre une autre. Et c'est peut être sur ce découragement que le PS compte pour poursuivre sa politique de droite. Le positif c'est que les masques tombent tous partis concernés ! Reste le Front de Gauche et le peuple certes non homogène mais a nous de convaincre en surmontant notre propre abattement quelquefois. La fatigue, le découragement c'est humain, la résignation ce n'est pas nous. Allez un peu de repos et de lecture sur le site tellement réconfortant de Jean-Luc, et on repart, il n'y a pas d'autre alternative sinon perdre notre dignité et notre âme. Courage !
N'oublions pas que les Français sont les champions de l'épargne. Du bas de laine on est passé aux livrets d'épargne puis aux sicav et autres. Une bonne partie de l'électorat socialiste est dans la petite et moyenne classe fonctionnarisée qui apprécie que la bourse s'occupe des noisettes qu'elle a mis patiemment de côté via divers produits financiers. Cette classe d'électeurs peu au fait de la politique se satisfait de la situation : elle se dit socialiste car cela la rapproche de valeurs humaines dont ce mot est pour un temps encore le symbole, mais qu'on y accroche le mot libéral ne la dérange pas car il rime avec capital (bon pour ses noisettes). A côté d'eux il y a ceux qui ne boursicotent pas mais qui ne creusent pas plus la chose politique que les premiers. Me sachant Front de gauche une de ces personnes m'a confié être socialiste persuadée que cela nous rapprochait sans équivoque. Sa sincérité m'a donné la mesure des lacunes en information politique qui affectent bon nombre de ces innocents. Les règles de bienséance m'ont contraint à ne pas ouvrir le débat, ce n'était pas le bon moment mais je guette l'occasion pour le faire avec efficacité car son ami est maire socialiste.
En conclusion, il y a beaucoup de monde à informer car l'effort ne viendra d'eux que quand noisettes et statuts seront brutalement menacés par la crise à venir.
De l'interview de Jean Luc à RTL, j'ai retenu un mot, désobéissez ! Il s'adressait aux travailleurs d'EDF ou de véolia, quand on leur demande de couper l’électricité ou l'eau aux pauvres gens qui ne peuvent plus payer ces services de base. Bien vu. J'avais aussi noté l'insistance de notre porte parole qui nous disait de "prendre" les trains pour venir à la manif du 5 mai, où j'avais compris en filigrane avec ou sans billet. Bref, revoilà un thème auquel nous devrions tous réfléchir. La désobéissance civile. C'est grâce à ce principe que Gandhi a réussit à virer les colons anglais de son pays. C'est en Grèce que de nombreux citoyens étranglés refusent de payer certains impôts. C'est probablement une technique de lutte qu'à un moment ou un autre nous devrons employer dans la construction de la révolution citoyenne. Résistance et courage à tous !
Merci pour tous ces messages qui réconfortent après la vision sur RTL de JL et Martine fatigués et tristes. J'ai remarqué aussi les marques bien visibles sur le front et le cou de JL, ça m'a inquiétée, on a tant besoin de lui. Sinon j'ai repris l'initiative, je cherche à faire des liens entre le FdG et Colibris afin de donner plus de poids aux actions, ce n'est pas évident mais je fais ma part, je ne renonce pas à essayer d'améliorer à mon niveau. Et je me suis inscrite aussi pour la réplique du 5 mai à Amiens, ça y est je suis lancée dans l'action militante. J'ai été surprise par contre de constater après discussion avec une connaissance écolo que je croyais à fond pour le FdG que cette personne était séduite par un certain Alain Soral que je ne connaissais pas. Après recherches sur internet je me suis aperçue que ce personnage vote FN et ne croit pas au réchauffement climatique non plus. C'est un mystère que je ne pourrai pas éclaircir directement avec la personne pour raison professionnelle. Mais c'est inquiétant ces revirements de gens pourtant intelligents et qui semblent réfléchir, que se passe t-il ?
Combien de millions de frustrations individuelles en voyant et entendant ce qu'il nous attend. Que leurs faut t'il de plus aux gens pour réagir ? A croire qu'il fait encore bon de vivre dans un pays si délabré socialement. La violence et les syndicalistes pour ne prendre que ce thème là. Mais de quel côté est elle ? Parce que la violence sociale n'en est pas une ? Ce n'est qu'une façon aux politiques qui nous dirigent de capitulater. Mais ce thème sera précieusement évité dans les médias, tant les conséquences sourdes mais terribles serait tragiques dans son analyse. Autrefois on disait que Blair n'était qu'une Thatcher à visage humain. On dira de même de celui qui s'obstine à trahir une grande partie des Français. Il y a 10 ans je gagnais 4000 euros par mois en tant qu'entrepreneur, c'était presque trop pour mes attentes, je le consent. Aujourd'hui à 50 ans je suis réduit à vivre avec 750 euros par mois et une augmentation de la vie qui nous a plombé. Je suis un nouveau pauvre, frustré, trahi, et désanchanté de ce système oprimant socialement, dont les politiques n'ont su en 30 ans qu'installer une dictature non violente par le bâton, mais ô combien par la répression du fric contre les plus nombreux, c'est à dire les pauvres. Même James Galbraith qui est un économiste américain renomé a dit ceci récement dans Rue 89. Selon lui, "l’Union européenne ne pourra s’en sortir qu’en adoptant un vaste filet social financé par le budget européen, comme l’avait fait Roosevelt en 1933." Mais les bidons d'essence pour s'immoller devant les agences privatisées de Pole emploi n'y feront rien. Ce sera toujours un cas isolé ou un désespéré qu'on aurai vite jeté aux oubliettes, pour continuer à alimenter cette machine à broyer.
@ françois dl - 9H 46
"une bonne partie de l'électorat [solférinien] est dans la petite et moyenne classe fonctionnarisée"
A vérifier, car si l'UNSA, la CFDT et les associations du type FCPE ou Ligue de l'enseignement, pourraient te donner raison, je crois utile d'affiner cette sociologie électorale. Jadis la SFIO se démarquait en gros du PCF par cette séparation entre petite-bourgeoisie laïque et fonctionnaire d'un côté et petits salariés ouvriers et précaires du secteur privé de l'autre. Aujourd'hui nombreux petits fonctionnaires smicards et employés, sans patrimoine ou alors détenteurs d'un Livret A de 2000 euros, votent surtout pour le maire qui a pu leur dégoter une HLM ou un boulot en CDI, l'étiquette politique passe bien bien après, crois-moi. En revanche je connais beaucoup de cadres du privé, de commerciaux, de libéraux (avec un très gros bas de laine pour ceux-là !) d'une part et d'artisans et de jeunes précaires d'autre part (sans bas de laine mais beaucoup de dettes ou un RMI) qui ont voté Hollande en pensant très naïvement que " leur vie changerait". Leur conscience dépolitisée incline du côté d'un conformisme individualisto-libertaire très primaire (alimenté par les médias depuis des décennies). Sont-ils des électeurs PS ? Non, bien sûr. Ils avaient cru au "travailler plus pour gagner plus" de Sarko et ils ont cru au bla-bla creux de Hollande, Valls et Royal. Comme l'a dit plusieurs fois Jean-Luc, l'électorat est très volatile pour de multiples raisons aujourd'hui. A nous de ne pas nous monter les uns contre les autres et de comprendre et faire comprendre pourquoi le FdG (et le PG) sont la seule solution et ce, le plus vite possible.
Oui, les temps sont durs, heureusement qu'on a le FdG qui se bouge à fond pour organiser des tas de repliques du 5 mai, partout et efficacement. Quant à la consigne de ne pas en attendre, de consigne, c'est le bon moment de l'appliquer, sans rire... [...]
Tout a fait d'accord avec rayana, désobéissance civile et ajoutons la non violence mais pesons de tout notre poids contre la force des gouvernances actuelles. De nos jours les règles remplacent la sensibilite et les lois la morale. je trouve l'idée de changer au plus vite de banque géniale, des grèves générales dans tout le pays, il faudrait une caisse remplie de nos dons. J'écris tres rarement sur ce blog car ne sais pas bien utiliser l'ordinateur mais je vous lis quotidiennement et vous m'épatez par vos connaissances, engagement et intelligence. Merci et bravo a tous, ainsi qu'au maitre de la toile.
Une simple recherche sur wikipedia indique que "Le terme « webmestre » (de l'anglais webmaster) est recommandé par l'Office québécois de la langue française." Donc si les québécois le disent, tout va bien.
Cher Jean Luc,
toujours stimulant de lire vos billets. J'apprends, j'apprends, mais de la colère je suis passée à la déprime comme l'écrit "femme d'aujourd'hui". Pourquoi ne vous voit-on pas sur les chaînes TV ? Merci pour le côté coulisses du festival de Cannes.
Claudine Boutefeu
Fidèle depuis la formation du Front de gauche par conviction et respect pour mes parents qui en ont bavé et réussi à faire fonctionner l'ascenseur social. Je suis de toute mon énergie et modestement les idées et actions vers la 6éme république. Et comme dit le poète, l'espérance est violente. Résistons.
80 Femme d'aujourd'hui à 10h05
"je cherche à faire des liens entre le FdG et Colibris".
J'avais évoqué la révolution des colibris il y a quelques mois déjà et je pense que c'est la solution. Côté politique c'est bloqué jusqu'aux prochaines élections et plus encore si... Donc reste la conscience de chaque citoyen, la responsabilité de chacun (au moins nous n'accuserons plus le voisin de tous nos maux), quelles actions mettre en place personnellement ? Beaucoup de réponses sont apportées par cette association (le changement de banque en est une, mise en application très vite pour ma part), reste le verrou politique qui empêchera nombre d'actions. Maintenant que faire pour faire plier? Le blocage économique du pays, rien de moins, chômeurs et chanceux travailleurs ensemble!
"La fatigue, le découragement c'est humain, la résignation ce n'est pas nous !" (MOISSET 9h36)
J'avais l'intention d'écrire quelque chose dans ce sens, (pour réagir au post morose de Sébif 8h13) mais voilà qui est très bien résumé par MOISSET, ainsi qu'avec cela,"Et c'est peut être sur ce découragement que le PS compte pour poursuivre sa potitique de droite." Tout à fait d'accord. Là est la lutte, là est le premier combat à faire d'abord sur soi-même, pour pouvoir communiquer de l'espoir, des solutions, à son entourage. Se laisser influencer par une campagne de "sinistrose", de démoralisation (crise, dette insurmontable, austérité inévitable, compétitivité, chômage, etc) c'est risquer de succomber à la désespérance, à la non combativité et finir par se résigner à accepter des choses telles que: baisse de la rémunération du travail, perte de droits du travail, baisse de garanties sociales, etc, sans espoir d'un monde meilleur. Cette pseudo crise, selon moi (mes recherches sont en cours) est délibérée, voulue, calculée depuis longtemps déjà, par les lobbys, pour asservir les travailleurs à moindre coût et s'enrichir encore et encore, et toujours plus, sur leur dos. Le profit d'abord, là est leur combat. "L'Humain d'abord", là est le notre, là est l'espoir. Il est donc important de ne pas se laisser démoraliser pour pouvoir lutter et communiquer de l'optimisme, des perspectives meilleures, à son entourage.
Je n'aime pas le mot défaite, car c'est une situation définitive, or nous avons peut étre perdu une bataille, pas la guerre. Notre ennemi, la bourgeoisie utilise l'art du camouflage multiple droite, centriste (ce qui ne veut rien dire) fasciste ou sauce à l'eau. Nous luttons à visage découvert, bien à gauche, nous respectons les électeurs et notre programme anti crise est cohérent. Une défaite serait la disparition de cette réalité, ce n'est pas le cas, au contraire notre front se renforce, grâce a la prise de conscience, s'amplifiant, des écolos, mais aussi de la base du PS, plus courageuse que certains dirigeants calcifiés malgré les humiliations infligées. Ils oublient que c'est le peuple (la base) qui a le dernier mot et pourrait se venger dés les municipales, si nous leur en offrons la possibilité. Le cartel libéral uni dans l'abjecte, doit, lui, être défait du premier cercle d'élus par ceux qui s'engageront à refuser l'inutile austérité. Certes la période est dramatique, pour des millions de nos concitoyens victimes des prédateurs financiers, libres, par les décisions prises par Sarkozy, poursuivies par le petit télegraphiste de Bruxelles. Les adversaires ont des noms, des étiquettes diverses et variées, voir avariées, nous devons les dévoiler à notre famille nos voisins, nos collégues de travail, nos amis, ils ne sont pas orphelins, nous sommes là, debout et combatif. Aux urnes citoyens et en attendant, marchons, marchons.
Ton billet Jean Luc,et surtout la fin, m'a déprimé ! Je t'ai senti fatigué et surtout, malgré tous les efforts du FdG, impuissant face a cette colusion PS/UMP/FN et ça c'est ce qui me fait le plus c.... Je suis horrifié et surtout en colère face a tous ces gens qui souffrent, qui se plaigent tous les jours de la dureté de la vie et qui vont soutenir ou croire les promesses de ces e.... la ! Ils ne méritent que ce qu'ils ont et pire encore. Jusqu'ou faudra-t-il aller pour que ces gens comprennent ? Je n'arrive plus a le supporter ce peuple de moutons bêlant et résigné !
J'ai cherché aussi et trouvé que les québécois, qui lâchent bien moins que nous sur la langue française, acceptent le terme webmestre, et j'ai appris ainsi que blog est déjà un raccourci de web-log, donc se rapporte à une unité de base de la Toile. Le webmestre est donc le "maître de bord", notre talentueux "nautonier" responsable de la bonne communication du log (bûche d'un journal) entre Jean-Luc, dans le remarquable journal de liaison qu'il entretient avec nous, les internautes. A son intention je lève le "toast" que levait Mallarmé à l'égard de la création artistique (puisque Jean Luc est à Cannes):
"Solitude, récif, étoile
A n'importe ce qui valut
Le blanc souci de notre toile!"
Le "château des Mineurs", bien que fils de mineur (mon père a commencé comme "herscheur" et je crois que maintenant c'est Jean-Luc, avec d'autres, qui poussent les wagonnets !) Il m'a fallu lire ton billet pour comprendre qu'il s'agissait du "château de La Napoule". Être choisi (il y avait une liste pour permettre à tous d'en profiter à tour de rôle) et partir l'été à La Napoule c'était pour les mineurs des vacances de rêve. Souvenirs, souvenirs.
Un "enfant" des corons (Fosse Lemay, cité Ste Marie - allé M)
Le premier festival à Cannes (ou le deuxième ?)... découverte du cinéma, grâce à un oncle cheminot. Eblouissement devant un dessin animé soviétique dont la beauté du trait et la délicatesse des couleurs a marqué ma mémoire visuelle et rejeté les disniaiseries à jamais. L'histoire se passait à "nijni novgorod". Qui saurait dire de quel film il s'agissait ? Merci Jean-Luc d'avoir rappelé qui furent les initiateurs de ce moment de culture, anti Mostra...
@sergio 83
En réponse à votre juste remarque, j'ai manqué de précision. En effet, dans mon commentaire sur le panel électoral socialiste je n'aurais pas dû écrire "une bonne partie" sans préciser laquelle car il ne concernait que ce qui m'a été donné de constater en rencontrant des collègues de mon amie dans le monde des enseignants, confirmé par ce que j'ai entendu d'analystes plus compétants que moi sur les choix électoralistes dans cette profession (en 2012).Je vous remercie donc de votre commentaire qui me permet d'affiner le mien.
Souvent on dit sport et culture, dans un milieu du football que je connais bien ayant eu l'occasion de jouer aux côtés de joueurs professionnels dont un qui est encore classé 7ème meilleur buteur du championnat de France de tous les temps et qui était déjà d'origine étrangère naturalisé Français, je perçois malgré tout face à l'argent roi et à la violence qui entoure ce sport, des raisons d'espérer. Ce matin j'ai écouté le jeune joueur Samir Nasri sur TFI et son retour en équipe de France, l'homme est décrit intelligent par ses entraîneurs et a du faire face à la critique médiatique pendant des mois, il fait son mea culpa et se dit avoir été stupide, puis au détour de la conversation il dit "quand on joue en équipe de France, on représente la nation" pas sa nation donnant une valeur révolutionnaire à son propos, au même titre que ceux qui criaient "Vive la Nation". Il revient dans le giron de notre République avec culture et modestie. Il ne faut jamais désespérer.
Toujours un immense plaisir de vous lire, cher Jean-Luc Mélenchon, vous qui subissez régulièrement l'ire de la meute constituée autour des tenants de la pensée unique et dominante, mais qui gardez fièrement et fermement le cap, redressant la tête, et regardant encore plus au loin vers l'horizon que nous attendons; toujours plus déterminé à combattre au fur et à mesure du crescendo dans la vulgarité, l'acharnement, et l'absence d'arguments qui vous sont opposés.
Vous le savez, vous n'êtes pas seul, ils mobilisent d'énormes moyens financiers, fruit bien souvent de sinistres magouilles. Mais, nous, derrière vous, nous sommes le nombre. Vous le savez, vous n'êtes pas seul, même si nous ne sommes pas encore assez nombreux, et devons encore convaincre, réunir, et nous radicaliser. Nous le faisons, maladroitement quelquefois, avec conviction et détermination toujours. Entendez vous le souffle d'espoir de ceux qui, comme moi, vous soutiennent et sont si fiers que vous disiez si bien ce qu'ils ressentent confusément, mais si fort ? Continuez, plus que jamais ce combat est vital, car cette semaine le confirme, les masques tombent, les tenants de la pensée capitaliste et libérale se serrent les coudes, l'association UMP-PS s'est désormais accommodée avec le FN et aujourd’hui c’est tout sauf Mélenchon, comme hier c’était plutôt Hitler que les communistes. L'insulte est telle qu'au lieu de nous abattre nous sommes tels l'hydre de Lerne dont les têtes se régénéraient doublement lorsqu'elle étaient tranchées.
Le grand réveil démocratique de la sixiême république est probable. Aux élections européennes de 2014 si le Front de gauche avec jean luc dépasse les voix du PS, on verra enfin notre alternative écoutée, dissertée, acceptée!
@57 Aurélien à 21h18
"je trouve qu'il faudrait cesser d'appeler la fille de Jean-Marie par son pseudonyme Marine."
Ou tout simplement "Le Pen", bref, et compréhensible par tous.