18mai 13

A Cannes, je festivale en rouge

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Ce post répond à trois questions que vous ne m’avez pas posées. Pourquoi je vais au festival de Cannes ? Qu’a fait la famille Le Pen à l’Assemblée Nationale à propos de l’amnistie sociale et de la loi sur les licenciements boursiers ? Est-il vrai qu’une union nationale PS-FN-UMP a permis de repousser toutes nos propositions aussi bien sur la loi d’amnistie sociale que sur la loi contre les licenciements boursiers ?

Je n’écris pas aussi longuement que je l’ai cru d’abord car le séjour à Cannes n’est pas un temps de repos et il est déjà tard. Au Château des Mineurs où je réside, la soirée s’est prolongée avec les camarades et avec les usagers du site qui sont souvent des syndicalistes. affiche1erElle a été ponctuée de nombreux textos qui recensaient pour moi les « répliques » à la marche du 5 Mai qui se tiendront en régions. Un peu partout des initiatives s’organisent. Non seulement dans les capitales des grandes régions mais aussi, de manière plus diffuse, dans les coins et recoins du pays. Le mode de la marche est suivie là où on se sent en capacité de rassembler en masse. Toulouse, Amiens, Nantes vont de ce côté de l’action. Le site qui récapitule les informations sûres est ouvert. Faites un saut pour savoir à quelles initiatives vous pouvez vous rattacher. Je crois bien que parmi vous qui me lisez, après le discours de François Hollande, ceux qui ont des fourmis dans les jambes sont les plus nombreux.     

Il n'y a pas que le tapis qui est rouge

Cette année donc, je vais au festival de Cannes. C’est la première fois. Je ne crois pas que je passe sur le tapis rouge. Caramba, j’y ferais tache avec mon jean et ma veste Schmoll. Mais quand même le tapis est rouge et je peux penser que c’est un bon début. En fait je vais prendre ma part de notre travail politique dans le domaine. Je vais faire le porte-parole et le porte-projecteur. Et faire mon instruction personnelle qui est bien loin d’être achevée, si elle doit l’être un jour. Parfois il y a même tout à faire et dans ce domaine-ci spécialement où je me sens aussi profane et intrigué qu’un gosse dans la réserve du père Noël. Ce jour, c'est l'inauguration de la 11ème édition du festival « Visions Sociales ».

Ce festival « Visions Sociales » s'attache à montrer un cinéma d'auteur ambitieux. Il met chaque année en avant des films qui questionnent l'ordre social et l'état du monde. Organisé en marge du festival de Cannes, il est accessible à tous. Pas de droit d'entrée, pas de badges ou de quelconque passe-droit. Tout un chacun peut assister aux projections, aux rencontres, aux ateliers. Caramba, pas de tapis rouge ! Cette année, c'est le réalisateur Costa-Gavras qui en est le parrain. J’aurais l’air moins bête que d’habitude, moi qui ne retiens tragiquement aucun titre ni aucun auteur car le dernier film de Costa-Gavras, « Capital », je l’ai vu. Et ensuite (vous allez être jaaaaaloux), j’ai dîné avec le maître et son épouse. Je regardais cet homme comme si j’avais rencontré tous ses personnages en même temps. Un autre réalisateur de nos repères sera aussi de la partie, Gilles Perret, qui viendra présenter « Les Jours Heureux », un film qui retrace l'histoire du Conseil national de la Résistance et de son programme. Je suis allé voir l’avant-première de ce film à Paris mercredi. D’accord, je suis une brute rouge, coupeur de tête et buveur de sang, mais je sors le soir moi aussi et c’est pour essayer de me rendre meilleur.

Ma visite va me permettre de voir « Le grand retournement », une adaptation de la pièce de Frédéric Lordon par Gérard Mordillat. Je suis curieux de découvrir à l'écran cette œuvre. J’ai trop fait faux bond à Mordillat qui essaie régulièrement de m’inviter à venir partager ses repas culturels. On m’a dit que cette fois-ci Gérard ne sera pas là quand moi j’y serai. On va se croiser. J’aurai le temps de réfléchir avant de lui donner mon avis. La pièce de Lordon est un objet qui vaut le détour. Mes camarades des commandos culturels du Parti de Gauche l’ont déjà jouée à maintes reprises, notamment à la Fête de l'Humanité. Je ne suis pas totalement en terrain inconnu. Le lieu où se déroule le festival ne me laisse pas indifférent. Il s'agit du Domaine d'Agecroft, plus couramment appelé « Château des Mineurs ». Ce domaine, racheté par le CE d'EDF-GDF en 1994, a en effet appartenu aux Charbonnages de France pendant cinq décennies. Dès 1948, les mineurs du Nord-Pas de Calais et leurs familles ont pu y passer chaque année plusieurs semaines de vacances. L'initiateur de cette opération qui visait à organiser « pour les mineurs, des vacances de seigneur » est Léon Delfosse, le syndicaliste. Il est décédé mais la petite flamme qu’il avait allumée continue son œuvre, non ? « Si tu choisis d’être du côté des opprimés, tu peux faire des erreurs mais tu peux pas te tromper de camp » dit le dernier intervenant du film de Gilles Perret.

Je vais faire un tour au Carlton. Peut-être au bar. Mais servent-ils du rouge ? Ou même du lait-fraise, l’une de mes principales boissons fétiches ? Ha ! ha ! Assez musardé ! Non, pas de lait-fraise dans les fauteuils club du plus emblématique des hôtels de Cannes. Je vais au Carlton voir la CGT qui lutte, leur hôtel actuellement mis à mal par la gestion d’un patron qatari. Depuis son rachat en février 2012, une forte suspicion de revente plane sur l'hôtel. Ange Romiti, le représentant du personnel CGT de l'hôtel, dénonce un « acte de vulgaire spéculation financière, sans projet pérenne pour l'entreprise ». Et tout le reste de mon séjour est à l’avenant. Comme quoi tout n’est pas que paillette et strass. Et quand bien même ça le serait qu’il y aurait des salariés pour que ça le soit car c’est le travail humain qui fait tout.

Donc, comme je viens en formation, je suis bien content aussi d'aller à la rencontre des professionnels du cinéma. Statut des intermittents, exception culturelle, financement du cinéma, les sujets à fouiller sont nombreux ! Je rencontrerai notamment les représentants de l'ACID, association du cinéma indépendant pour sa diffusion, qui s'inquiètent de la dissolution de l'exception culturelle dans le Grand Marché Transatlantique. On devine que je n’ai pas l’intention de rater le réveil de mes compatriotes contre ce projet que je dénonce dans le désert depuis plus de cinq ans ! Ils viennent de lancer un appel pour fustiger « L'Ecran du plus fort ».

Le cinéma est au croisement de nombreux grands domaines de l’action politique. Et malgré les apparences, les questions qui s’y posent sont à l’image de celles qui s’imposent aujourd’hui dans tous les secteurs d’activité : les mêmes abus libéraux, les mêmes logiques oligarchiques, provoquent les mêmes tensions et suggèrent des combats semblables pour y résister.

Il y a d’abord le rapport Lescure. C’est l’objet du moment. Il était censé assurer l’équilibre entre les droits des artistes et ceux des citoyens à l’ère des contenus numériques. Ce rapport soi-disant « donnant-donnant » veut rassurer les professionnels et consentir à plus de bienveillance pour les internautes. D’un point de vue général, le fait que la mission ait été confiée à Pierre Lescure fait réfléchir dans le secteur. Mes camarades du Front de Gauche de la culture me disent que cela témoigne une fois de plus de la confiance gouvernementale a l’égard de l’oligarchie et des puissants de la caste médiatique pour résoudre les problèmes que pose le nouvel ordre du monde. Pierre Lescure a été successivement P-DG de Canal+, membre du conseil de surveillance des sociétés Le Monde et Lagardère, administrateur du groupe Havas et du suisse Nagra. Pourquoi pas. Mais il n’y avait donc ni parlementaire assez aiguisé, ni professionnel assez agile d’esprit pour faire le travail ? En tout cas, le rapport laisse mes camarades amers. Ils le trouvent insignifiant et complètement à côté de la plaque face à la logique ultra-capitaliste du marché numérique. Ses propositions ne reposent que sur la vertu espérée des acteurs les plus voraces de ce marché comme les fournisseurs d’accès Internet, moteurs de recherche et industriels du divertissement. Ni les artistes, ni les citoyens ne peuvent y trouver leur compte.

Le fait est que loupe à la main, on voit vite que ce rapport est à peine conforme aux demi-mesures qu’annonçait Hollande dans ses 60 engagements. Grandiose de généralité, il est vrai : « Je remplacerai la loi Hadopi par une grande loi signant l’acte 2 de l’exception culturelle française, qui conciliera la défense des droits des créateurs et un accès aux œuvres par internet facilité et sécurisé. » La mission Lescure propose en effet la suppression de l’Hadopi. Hourra ? Non. Car  elle préconise le transfert de ses compétences au CSA. Pour le reste, il faudra compter sur la magnanimité des hébergeurs et référenceurs, autrement dit les moteurs de recherche tels que Google. Il leur serait demandé de coopérer en nettoyant eux-mêmes les contenus qu’ils hébergent. Et en ne référençant pas les sites proposant des contenus pirates. Moui ! Pas sûr d’aimer l’idée tant que ça en plus du reste… En tous cas, c’est bien peu : une petite contribution sur le matériel connecté et la bonne volonté des requins, voilà pour la protection des artistes. En ce qui concerne le téléchargement, aucun droit réel n’est donné au public dans ce rapport. L’instauration d’une « sorte de licence légale pour télécharger les œuvres » est un sommet d’embrouille. Comme on ne sait pas ce que c’est on sait juste que ce n’est pas la licence globale. Mais le plus probable c’est que ça ne veuille rien dire du tout. Le hollandisme est contagieux en quelque sorte.  

Sans abuser de votre patience je ne finis pas ce survol sans vous rappeler ce que nous proposions. Sinon madame Vallaud-Belkacem va encore tweeter « avez vous autre chose que des bons mots à nous proposer ? »  « Si madame, lui ai-je répondu, « L’Humain d’abord », vous ne pouvez pas comprendre ». Notre idée c’était donc de garantir le respect des droits, moraux et à rémunération, des artistes, auteurs et interprètes en mettant à contribution le marché publicitaire, les fournisseurs d’accès et les opérateurs de télécommunications. Le point de départ était l’abrogation de l’Hadopi et non le transfert de ses compétences au CSA. Nous proposions également la création d’une plateforme publique de téléchargement. Lescure n’a rien lu ni rien retenu de tout ça. Pensez donc ! Que les rouges aient quelque chose à dire sur la culture voilà qui serait aussi étonnant qu’un domestique qui choisirait le menu de son maitre.

Je viens maintenant sur le fond le plus profond de l’enjeu du moment. C’est le problème de l’Europe et des accords de libre-échange avec les Etats-Unis. Je récapitule les épisodes de l’affaire. Depuis les accords du GATS signés en 1994, la culture et l’audiovisuel bénéficient en principe d’une dérogation aux règles du libre-échange. Mais le 13 mars 2013, la Commission, par la voix de l’androïde Karel De Gucht, commissaire européen chargé du commerce, a remis en cause « l’exception culturelle française ». Pour le robot libéral l’idée que quoi que ce soit puisse ne pas être une marchandise est un bug que son programme d’auto-réparation nettoie comme n’importe quel virus humain qui entrerait dans ses rouages. La Commission a donc adopté un projet de mandat intégrant la culture, le cinéma et l’audiovisuel aux transactions concernant les services dans les accords de libre-échange du Grand Marché Transatlantique. Pourquoi se gêner ? Les dirigeants français sont toujours compréhensifs, se disent les androïdes. « A la fin, a déclaré Hollande, ça se finit toujours par un compromis ». Ben voyons ! Messieurs les anglais, écrivez les premiers !

Cette charge a provoqué un tollé chez les réalisateurs qui ont lancé une pétition pour s’y opposer. Les frères Dardenne, Michael Haneke, Ken Loach, Stephen Frears et bien d’autres ont si bien dénoncé cette forfaiture que ses instigateurs ont dû feindre jusqu’à l’absurde de rétropédaler. Ainsi Karel De Gucht a-t-il dit que « les pays européens qui le souhaitent resteront libres de maintenir les mesures existantes. Et la France restera libre de maintenir ses mécanismes de subventions et de quotas. » La pauvre machine à réciter les mantras aurait-elle disjoncté ? Car l’instant d’après elle couine : « Les négociations prendront en compte les différentes sensibilités sectorielles de l’UE et le secteur audiovisuel en fait évidemment partie.» Comment est-ce possible ? Comment peut-on négocier plusieurs positions en même temps ? En tous cas quatorze ministres européens de la culture (dont Aurélie Filippetti) ont même signé une lettre pour « exclure le secteur audiovisuel de l’accord de libre-échange ». Mais pourquoi prétendre soustraire la culture du champ de négociation alors-même qu’elle est incluse dans l’agenda ? Peut-être est-ce le résultat annexe d’une autre manipulation. La posture de Filippetti et la fermeté feinte de Hollande sur l’exclusion de la culture et de l’audiovisuel des accords de libre-échange avec les Etats-Unis ne seraient-ils pas destinés à cacher le fait que les solfériniens ont cédé sur tous les autres secteurs (santé, environnement, commerce, transports maritimes, transports aériens…). Hélas donc, compte tenu des déclarations de la Commission il y a fort à prévoir que l’amendement proposé par la commission du commerce du Parlement européen, ralliée à la position française demandant que « l’exclusion des services de contenus culturels et audiovisuels, y compris en ligne soit clairement stipulée dans le mandat de négociation » ne passera sans doute pas le vote du 22 mai en séance plénière.

Après Cannes, je me rendrai à Antibes, à l'invitation de Gérard Piel, président du groupe Front de Gauche du Conseil régional PACA. Avec mon camarade Hervé Lavisse, co-secrétaire départemental du PG des Alpes-Maritimes, ils ont tenu à me montrer l'envers du décor du « quai des milliardaires »… privatisation du littoral, pollution extrême, exploitation sans vergogne d'une main d'oeuvre indienne et sri-lankaise considérée comme « jetable ». A côté, des sans abris n'ont pour seul recours que de squatter des épaves. L'un d'eux est mort il y a quelques jours à la porte d'un hôtel inoccupé, à deux pas seulement des yachts… Je pense que de tout ça, il ne restera que ce que je ferai sur place. Que feront les lepénophiles de l’info type Barbier de « L’Express », ou les psychologues de comptoir du « Monde » ? Rien sans doute.  Ou bien à « L'’Express »  mon « emportement » « hypocrite » contre le Carlton, alors que j’y ai bu un lait-fraise, et au « Monde » mon étrange compassion pour les sans abris, alors que « peu importe qu’il soit propriétaire d’un appartement à Paris, une maison dans le Loiret et qu’il déclare 500 000 euros de patrimoine ». Au « Monde » la morale de vie c’est « profite et tais-toi ». A « l’Express » c’est « profite et cache-toi  comme Le Pen, Barbier te le rendra avec un copié-collé d’une affiche du FN en première page ! »

Les Le Pen au secours du système contre les salariés

Justement parlons-en de cette famille-parti-marque-déposée. « L’Express » et les autres journaux qui ont travaillé dur à dédiaboliser le FN et à me diaboliser, jouent une carte de propagande permanente sur le thème auto-réalisateur selon lequel La Famille serait la nouvelle représentation des travailleurs. Des travailleurs en général. Pas de ceux de droite seulement. Au contraire, il est toujours lourdement affirmé que ce sont des travailleurs de gauche qui sont les plus attirés. J’ai même entendu un de ces passe-plats du FN en costume de médiacrâte dire qu’il « n’y a plus que le Front National pour défendre les ouvriers ». Impossible de les empêcher de faire leur travail de bourreur de crâne. Mais il est alors d’autant plus utile d’en revenir aux faits. Le débat et le vote de la loi d’amnistie et de la proposition de loi contre les licenciements boursiers est une épreuve de vérité. Le système officialiste, quand il s’agit des intérêts de la finance, fait bloc dans une union nationale très étroite. PS, UMP et FN ont, la main dans la main, repoussé toutes nos propositions avec des arguments tellement convergents ! Au point que le porte-parole de l’UMP a pu dire de monsieur Urvoas, le président solférinien de la commission des lois, qu’il a tellement bien fait le travail contre l’amnistie qu’il aurait pu aussi défendre le texte de l’UMP sur la question. Quand le caniche solférinien a lu ça, il a dû couiner de plaisir ! Mais la place particulière du FN dans cette affaire doit être bien connue elle aussi pour que soit bien compris comment le rôle traditionnel de chien de garde de la finance est assumé tranquillement par cette organisation.

Les débats parlementaires sur l'amnistie et l'interdiction des licenciements boursiers apportent une bonne démonstration de cette permanence de l’histoire de l’extrême-droite. Marion Maréchal Le Pen a déposé douze amendements sur ces deux textes. Tous expriment crûment sa haine de classe pour les salariés en général et les syndicalistes en particulier. Et chacun vise à protéger le patronat et sa toute-puissance dans l'entreprise. La nièce Le Pen s'est violemment opposée à l'amnistie pour les syndicalistes. Elle a bien évidemment déposé un amendement de suppression de l'article d'amnistie. C'est une posture de classe, directement inspirée du patronat et de la droite réactionnaire. La preuve ? N’allez pas croire que Marion Le Pen soit opposée "par principe" à l'amnistie comme un solférinien. En effet, elle a proposé un amendement qui visait à amnistier les groupuscules d'extrême-droite et intégristes auteurs de violences au cours des manifestations contre le mariage pour tous. Et sa tante, Marine Le Pen, proposait lors de la présidentielle une amnistie pour les coupables d'excès de vitesse de 20 km/heure. Mais lorsqu'il s'agit des syndicalistes et des salariés en lutte, le FN reprend place du côté de ceux qui cognent. La nièce Le Pen a ainsi dénoncé "un texte scandaleux et anachronique proposé par l’extrême gauche", "une mesure clientéliste qui va inciter les syndicalistes casseurs et violents à récidiver". Enfin, elle a dressé un parallèle révélateur de sa mentalité d’héritière des « camelot du Roi » parlant « d’une loi faite pour quelques citoyens comme à l’époque des lois contre les descendants de la monarchie". Comme si les infâmes sanctions contre des salariés qui défendent leur emploi pouvaient être comparées aux justes précautions prises contre les traitres à la patrie d’Ancien Régime. Chez Le Pen, on sait où sont ses ennemis. Juste dans le camp inverse du notre. Un des amendements de la nièce voulait moquer la lutte de ces salariés poursuivis. Elle proposait que l'amnistie ne s'applique qu'aux salariés "à jour de leur cotisation, soit au Parti Communiste Français, soit à la Confédération Générale du Travail, soit à Solidaires Unitaires Démocratiques – SUD". Zut ils nous ont oublié et nous réclamons l’honneur de leur dégoût. C'est sûr que ce n'est pas au Front National qu'on trouverait des militants dévoués pour les autres, des travailleurs en lutte pour leur emploi. Juste des pîtres qui jouent du bras tendu. Sa liste est l'hommage du vice à la vertu.

Dans le détail, tous les amendements Le Pen visaient à vider notre proposition de loi de sa substance. Notre texte interdisait les licenciements économiques et suppressions d'emplois dans les entreprises ayant "constitué des réserves ou réalisé un résultat net ou un résultat d’exploitation positifs au cours des deux derniers exercices comptables" ou ayant "au cours des deux derniers exercices comptables, distribué des dividendes ou des stocks options ou des actions gratuites ou procédé à une opération de rachat d’actions". La nièce Le Pen proposait de supprimer le versement de dividendes de cette liste. Cela revenait donc à continuer à autoriser les licenciements économiques dans les entreprises versant des dividendes. C'est-à-dire à rien de moins qu'accepter les licenciements boursiers. Le FN vote pour les licenciements boursiers, répétez-le aux nigauds qui croient que cette fantoche va les défendre !

L'argument de Le Pen est une preuve de son lien hypocrite avec la grande finance mondialisée. En effet, elle motive son amendement de la façon suivante : "La distribution de dividendes n’est aucunement le fait des seules grandes entreprises cotées en bourse. Toutes les entreprises sont concernées, en particulier les nombreuses PME ayant été transmises ou rachetées par un mécanisme de LBO. Dans ce schéma, le versement et la remontée des dividendes est une condition de la viabilité du montage, en finançant le rachat de la cible par la holding qui a contracté l’emprunt". Vous avez bien vu, la famille Le Pen défend les opérations en LBO. Ces opérations qui ne sont que des attaques des vautours de la finance mondiale. Elles consistent à racheter des entreprises par emprunt, puis à faire rembourser l'emprunt en pompant la trésorerie de l'entreprise rachetée. Et à s'en débarrasser sitôt la rentabilité exigée atteinte. Nous défendons l'interdiction des licenciements boursiers, la nièce Le Pen défend les montages des vampires financiers mondialisés ! Voilà une fois au pied du mur ce qu’il reste des boniments des Le Pen contre la « mondialisation ».  

Tous les autres amendements Le Pen sont dans la même veine. Un proposait de limiter l'interdiction des licenciements boursiers aux seules entreprises cotées en bourse. Un autre visait à supprimer notre interdiction des suppressions d'emploi qui s’opèrent sous d'autre forme que des licenciements. Ainsi, cet amendement Le Pen permettait les « plans de départs volontaires » et autres sornettes de ce genre qui voient Sanofi ou Renault se débarrasser de milliers de salariés sans licenciements. Un troisième amendement Le Pen visait à réduire l'application de notre proposition de loi aux seules entreprises alors que notre texte élargissait les interdictions aux "groupes". On a vu, par exemple dans le cas de Sodimedical, combien les groupes jouent avec les trésoreries de leurs filiales pour masquer leur responsabilité et contourner la loi.

Enfin, le dernier amendement Le Pen supprimait l'article 7 de notre proposition de loi. De quoi s'agit-il ? Nous avions proposé de supprimer le mécanisme de la rupture conventionnelle. Ce dispositif a été créé par la loi dite de "modernisation du marché du travail" votée en 2008 par l'UMP. C'est un mécanisme qui permet à un employeur de se débarrasser d'un salarié sans le licencier en faisant pression sur lui pour qu'il accepte un accord de gré à gré. Les abus sont légions de salariés qui n'ont d'autre choix que de céder. Et ce mécanisme est bien sûr bien moins protecteur pour un salarié qu'un licenciement. Environ 900 000 ruptures de CDI ont été actées en cinq ans avec ce dispositif. Oui, c’est le bon chiffre ! Près d’un million de licenciements ont été infligés de cette façon. C'est aujourd'hui une machine à créer des chômeurs et à supprimer des emplois en catimini. La rupture conventionnelle doit être supprimée. En la défendant, la nièce Le Pen s'est ralliée à la politique de Sarkozy. Et bien-sûr, à celle du MEDEF.

Au final, l'union nationale PS-UMP-FN a rejeté l'amnistie sociale et l'interdiction des licenciements boursiers. Seuls les députés EELV ont voté avec nous sur ces deux textes. Sur l'amnistie, les socialistes ont jeté aux oubliettes notre proposition de loi grâce à la procédure du "renvoi en commission". L'UMP n'a pas eu de mots assez durs contre cette loi. le député UMP Bernard Accoyer parlant d'un texte "inacceptable" : "Il serait inadmissible qu’une minorité de syndicalistes violents soient amnistiés" a-t-il dit. Marion Le Pen n'a pas dit autre chose comme je l'ai montré. La magouille procédurale du PS aura juste permis à l'UMP et au FN de ne pas avoir à voter contre l'amnistie puisque le vote ne portait pas sur le texte mais sur le renvoi en commission. Le tout enrobé d’un discours grandiloquent sur les mérites des syndicalistes et de leurs luttes. Au total cela donne la nausée. Tant d’hypocrisie, tant de roublardises, tant de ruses si pitoyables. Dehors les camarades écoutent sous une petite pluie agaçante les discours des porte-parole syndicalistes : « Nous ne sommes pas des voyous » « nous ne détruisons pas ! Ce sont nos employeurs qui nous détruisent et détruisent nos entreprises ». J’ai le cœur serré en pensant à ce que je viens d’entendre depuis les tribunes qui surplombent l’hémicycle. Ces caricatures haineuses que viennent de débiter les réactionnaires de toute les variétés contre les syndicalistes. Cette compétition répugnante entre solfériniens et UMP pour flétrir et criminaliser la lutte sociale. Je suis sorti plus tôt que prévu car j’asphyxiais. Un député de droite, qui aurait eu bien tort de se gêner se moquera du groupe PS en lui apprenant qu’il venait de délibérer « sous la surveillance de monsieur Mélenchon ». 

Dehors je retrouve Martine Billard, qui m’y avait précédé, après avoir passé la matinée dans la tribune parlementaire. Elle est aussi secouée que moi. Elle va et vient dans les rangs. Les gens lui parlent. Les uns les autres exposent des cas de répression disproportionnée. Mais tout le monde est grave. On se congratule avec gravité, on se dit merci les uns aux autres. Tout d’un coup je me dis qu’on est ici comme à un enterrement. Oui, quelque chose est mort ce matin c’est certain. J’ai du mal à nommer ce dont il s’agit. Comme un lien qui nous reliait à d’autres et dont on sait qu’elle vient de se déchirer sans doute pour toujours. Il n’y aura ni nom ni visage pour incarner cette forfaiture morale totale. L’amnistie sociale c’était le minimum de ce qui pouvait être fait en retour de dix ans de luttes et de résistance sociale durement criminalisée par les gouvernements  de droite. L’indignité sera menée jusqu’à son terme quand le soir même le président de la République mettra un signe égal entre les casseurs des Champs-Elysées et les militants syndicalistes condamnés. 

Mais dans l’hémicycle, il fallait encore subir la suite des avanies à propos de notre proposition de loi contre les licenciements boursiers. La même alliance décomplexée du PS de l’UMP et du FN s’est reconstituée. Le PS a rejeté notre texte en disant qu'il luttait déjà contre les licenciements. Provocation grossière d’autant plus choquante que leur politique est responsable de la récession qui nous donne le record de chômeurs dans notre pays. Le député UMP Lionel Tardy a dénoncé un texte qui "qui rigidifie l'emploi". Yannick Favenec, député de l'UDI de Jean-Louis Borloo, a accusé notre proposition "d'empirer les choses" en portant atteinte à la sacro-sainte liberté du capital. Marion Le Pen a repris le même raisonnement que la droite en dénonçant l'interdiction des licenciements boursiers comme "excessive et contre-productive".

L’emploi du temps prévoyait une autre corvée : écouter François Hollande. J’y reviendrai plus en détail si le sujet a encore une quelconque actualité lundi et la semaine prochaine. On n’attendait pas grand chose de ce discours. Mais on ne s’attendait surtout pas à trouver ce qu’il disait aussi affligeant. Les quatre axes de politique économique revendiquée avec des mouvements de menton sont de conception totalement libérale. S’est-il rendu compte du point où il est lui-même rendu quand il se vante d'être meilleur que ne l'a été Nicolas Sarkozy pour ce qui est de la baisse des dépenses publiques et de la démolition du droit du travail ? Comment peut-il être à ce point déjà si coupé de tout ce que son parti et ses camarades ont psalmodié pendant des années. Tout le reste du propos a été à l’avenant. J’ai dit que j’en traiterai plus tard. Mais quand même les retraites officiellement remises en cause et les privatisations revendiquées en conclusion d’une telle première journée de l’An II de l’ère Solférinienne c’était vraiment très rude à subir. Tel est le moment politique de ce côté-là.

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256 commentaires à “A Cannes, je festivale en rouge”
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  1. ermler dit :

    Je ne vais pas sur twitter. Je ne connais donc pas les oeuvres complètes de Jean-luc Mélenchon dans cet exercice. Seulement ceux qui font le "buzz". Sur le Pen et sa piscine, le premier tweet aurait pu suffire. Le second est franchement pas terrible. Bon, puisqu'il faut absolument twitter, vu que tout le monde twitte, je pense que Mélenchon devrait le faire lui-même à partir de son smartphone plutôt que de confier ça à je ne sais qui qui doit se creuser la tête toute la journée pour trouver une bonne "vanne" à balancer. Se moquer des blessures physiques d'un adversaire politique c'est déjà pas très glorieux. Attaquer Le Pen, et surtout elle, sur autre chose que sur le fond (pas celui de la piscine), c'est contre-productif. L'humour peut-être une belle arme en politique, encore faut-il la doser subtilement. Là, ça tient plus de la blague de potache.
    Bon, vivement qu'on passe à autre chose. C'est épuisant pour nous qui devons faire face à notre entourage qui régulièrment nous harcèle sur les "phrases" et les buzz de notre porte-parole. Sur le "coup de balai" on avait des parades offensives, sur le "cassage de cul" ça sera plus laborieux. Je sais, le message de "fond" ça sera "nous on défend les ouvriers pendant que cette grande bourgeoise se prélasse dans sa piscine", mais non ! Là, ça passera pas.

  2. jeannine dit :

    @sabrrr
    J'adhère entièrement a votre philosophie qui se justifie par le fait que même les gens importants sont obligés de s'assoir sur leur "postérieur" et comme vous je pense que nous avons autre chose a faire que de discutailler sur une histoire de fond de piscine que majoritairement ici nous ne possédons pas.

  3. pichenette dit :

    Hiérarchiser les questions, les sujets.
    Le Grand Marché Transatlantique est un virus dangereux, les normes vont être adaptées pour faire entrer par la grande porte les amis qui ne pensent qu'à eux mais sont toxiques. La récession fort prévue accompagne la régression mentale, morale, la dépression physique. Redonner confiance aux personnes fragilisées est un enjeu vital pour le bien commun. Tous ceux qui ont le courage de s'engager dans des luttes sociales sont les héros discrets actuels, comment montrer aux engourdis le bien fondé de l'engagement, en faire des dégourdis?
    Montrer l'autre face du festival actuel est un véritable soutien à tous ceux qui se sentent abandonnés, trompés et les éléphants ça trompe énormémént. Un jour l'Elu s'est mouillé depuis au sec Il inonde le pays de douches glacées. Chercher à comprendre les fonctionnements des personnes en admettant qu'elles ne réagissent pas nécessairement comme nous, n'est pas incompatible avec un programme politique et des convictions. Ils ne veulent pas d'amnistie, ils radicalisent donc leurs positions qui deviennent claires. C'est la légion d'honneur qu'ils faut accorder à ses défenseurs des biens communs.

  4. Victor D dit :

    Bonjour à tous
    L'indignation et la résistance oui, la résignation Non. Réflexion, je remarque que les slogans positifs marquent plus les esprits que les slogans négatifs. Par exemple Manif pour la 6eme, contre l'austérité ! Est-ce que vaut mieux pas éviter le mot contre et dire "Pour la politique de relance et pour l'augmentation des salaires" ? Qui veut bien éclairer ma lanterne est le bienvenu. Sur ce bon courage à tous !

  5. pichot mont dit :

    J'ai lu un comme,taire qui craignait que le "parler fort" de certains d'entre nous ne rebute certains citoyens de nous écouter. Il ya des moments où il faut parler fort, car c'est le seul moyen de se faire entendre. Il y a des moments où la colère l'enporte sur la politesse. Plaindre les gens est une chose, se révolter contre l'injustice en est une autre [...] L'horreur de la situation en Grèce suscite non seulement de la pitié mais invite bien plus à une sainte colère contre les salopards qui ont organisé le désastre humain qui est le quotidien du citoyen grec.
    Quant au tweet attribué à Jean-Luc Mélenchon, je ne l'ai pas lu mais quel qu'en soit le contenu cela n'a pas d'importance en regard de problèmes humains comme celui présenté plus haut. Ne nous dispersons pas, organisons notre colère, et tentons de persuader le maximum de gens qu'il existe bien une solution et ça très rapidement car sinon c'est la desespérance qui avancera et les salopards auront gagné. Ils nous auront tous transformés en esclaves. Leur violence organisée est subtile, inflexible et redoutable, alors évitons de prendre des gants même si la médiacratie s'offusque ! No pasaran !

  6. ménard dit :

    Autant j'ai apprécié énormément, sur la forme et le fond, votre intervention de vendredi matin sur RTL, autant votre message tweeté ce jour à propos de la chute de Marine Le Pen est contre productif comme si vous aviez envie de marquer pour votre (notre) camp, celui de la résistance sociale et aussitôt de faire l'inverse. C'est mon avis et en discutant ici ou là, il est partagé. Bon courage.

  7. boris(75) dit :

    Je ne comprends pas en quoi le tweet de Jean-Luc Mélenchon est choquant. Je l'ai trouvé plutôt bien inspiré, surtout la fin ("pendant que moi je me casse le cul pour les ouvriers"). On ne va quand même pas lui amener des fleurs à la Le Pen.
    A l'inverse, n'avez-vous pas remarqué que tout ce qu'elle dit ne choque plus le landernau et pourtant il y aurait beaucoup de chose à redire. Cette affaire montée en épingle illustre parfaitement les dires de Jean-Luc Mélenchon sur le système politico-médiatique. Le FN est dédiabolisé, sa présidente une femme à respecter et pour qui il faut avoir de l'attention et le Front de Gauche et son porte-parole sont devenus le diable en personne. Non, mais je rêve. Les Le Pen et le FN sont des ennemis de la démocratie et de la République. Il ne faut avoir aucun scrupule à avoir à leurs égards.

  8. Ariane Walter dit :

    Bonjour à Jean-Luc et à tous,
    Tout le monde connaît le danger des tweets. C'est un jeu, chacun se veut saignant. C'est un peu plante-couteau avec des mots. Quand le community manager de Jean-Luc Mélenchon édite "Quand je me casse le cul pour les ouvriers, elle se casse le cul dans sa piscine", il y a déjà eu sur Twitter un déchainement de bons mots, de photos, de caricatures. Certains trouvent ce tweet genial et sont morts de rire. D'autres ne savent pas où se mettre. J'en fais partie et je m'en explique. D'une part, vous dites, je ne m'en prends jamais à la personne mais aux idées et ici ce n'est pas le cas. D'autre part, être community manager sous-entend une connaissance de la langue a minima. Ne pas savoir, en voulant faire un jeu de mots, un jeu de miroir entre 2 "casser le cul", que "je me casse le cul" est condescendant et signifie "ça me gonfle", est un peu leger. Oui, l'expression est pejorative.
    Certains disent que c'est vous, monsieur, qui trouvez ca. He bien, vous n'etes pas bon pour les tweets. Je me permets de vous le dire car je ne suis pas une groupie comme certains le pensent et qu'étant libre dans mon admiration je le suis aussi dans ma critique.
    Ces tweets ont tellement surpris que beaucoup ont pensé que votre compte était piraté, tellement cette phrase leur paraissait peu convenir à votre personne. Mais quelle peine ! Votre séjour lors du festival de Cannes témoignait une nouvelle fois de votre engagement constant. Vous aviez reuni au nom du FdG et du peuple de France, toutes tendances confondues, une immense foule lors du 5 mai. Cette marche avait donné du courage à tous. Ces quelques mots sont bien malheureux. Leur poids ? Demain nous le dira. Mais apres les dindons, l'huile, se casser le cul et aplatir Marine Le Pen peut-on souhaiter pour vote compte twtitter une écriture qui vous ressemble. Merci.

  9. Genialle dit :

    Pour moi, et surtout pour d'autres, le tweet ou pas, ce n'est pas là l'essentiel ! Jean-Luc Mélenchon écrit ce qu'il veut et nous nous pouvons penser autrement. Mais je me suis posée une question "Comment MLP a-t-elle fait pour tomber dans une piscine vide sur les fesses ?" Vous y arriveriez vous ? L'a-t-on poussée ? Qui ? La réponse serait intéressante. Mais je ne crois pas que nous puisions l'avoir un jour. A moins que...

  10. rayana dit :

    Alors comme ça il y a des offusqués. C'est drôle, quand même. Le premier tweet est particulièrement bien vu selon moi, tout en finesse. Le deuxième est beaucoup moins fin, c'est sûr. Il me semblait pourtant que ce n'était pas Jean Luc qui s'occupait personnellement de ces gadgets, ce qui devrait relativiser l'inutile polémique. Quoiqu'il en soit je ne pense pas qu'un homme politique soit un homme différent des autres, même si l'écho donné a sa parole est plus important que pour la majorité d'entre nous. Et j'aimerais bien savoir s'il existe une seule personne dans ce pays qui n'emploierait pas ces mots de temps en temps. Marre du langage policé et hypocrite qu'il faudrait avoir en permanence pour ne jamais choquer personne. Les gens "d'en bas" me comprendront.

  11. olmaca dit :

    Pas d'accord avec ce tweet qui ne ressemble pas aux bons mots de Jean Luc. Elle va encore monter dans les sondages ! Et puis qu'est ce que vous avez contre les piscines ? J'en ai une, ce qui ne m'empêche pas de voter à gauche depuis des décennies.

  12. citoyenne21 dit :

    De ce que j'ai pu entendre lors d'interviews passées, les tweets ne sont pas le mode d'expression adéquat pour Jean-Luc Mélenchon, qui on le sait, ne peut faire court. Je pense que liberté d'agir a été donnée et que n'apportant pas d'importance aux tweets, ce n'est pas sa préoccupation première et de fil en aiguille, ceux censés parler en son nom, pas assez bien supervisés, peuvent de temps à autre, faire preuve d'un excès de zèle. Bref, Marine Le Pen était l'invitée ce midi sur la 5, malgré sa chute sur le dos a-t-elle précisé lui ayant brisé deux vertèbres (pas de quoi pouffer de rire non plus) ! Pas de quoi faire une montagne également d'un tweet !

  13. Vinnie Reb dit :

    Imaginons que la situation eut été inverse, que ce soit Jean-Luc qui soit tombé, pas dans une piscine vide, mais sur une peau de banane, par exemple, ça ne manque pas. Mais qu'est-ce qu'il n'y aurait pas eu comme tweets du même tonneau pour se moquer de lui ! Je les vois déjà, les Aphatie et les Barbier et autres médiacrates médiocres. Quand j'ai entendu ça, ma première réflexion a été de me dire, "faut être débile pour tomber dans une piscine vide ou quoi ?" Dans la même veine que Genialle, à 18h41, post 168.
    Il est certain que 140 signes est un format qui ne permet pas un développement sur le fond de la pensée. Par contre c'est un format qui favorise "petites phrases" et autres bons mots. C'est tout. C'est là le niveau imposé par ce format, à mon avis. Ce qui me fait penser que justement, voilà pourquoi certains médiacrates médiocres, et ils ne manquent pas, privilégient ce mode de communication car ils n'ont pas 2 sous de pensée pertinente. Tiens, justement, les Aphatie et autres Barbier, pour ne citer qu'eux. Faut pas chercher autre chose. Mais parce que c'est MLP qui touche le fond de sa piscine sans en remonter car celle-ci est vide de son eau, parce que c'est du compte de Jean-Luc que part ce trait, alors il faudrait que ce soit malvenu ? Personnellement, ça m'a fait sourire, car franchement quand on met cet tweet en rapport avec la véritable nuisance qu'est le FN sur la vie politique de notre pays, quand ce parti ultra-capitaliste prône un système qui broie la vie des gens autrement qu'une chute dans une piscine vide, je crois que là, faut arrêter de s'apitoyer. Ca me fait penser à la criminalisation des syndicalistes qui défendent leur emploi et leur entreprise, leur gagne-pain ! Face à des logiques autrement plus malveillantes, maléfiques qui détruisent notre pays et notre modèle social. Il n'y a pas que les repères qui sont perdus, l'échelle de gravité des faits aussi.

  14. CHARLES dit :

    Bonjour,
    Article interessant en soit. Effectivement le systême politique actuel, s'entend fort bien pour détruire les acquis sociaux. Par contre je ne savais pas que le FN était au pouvoir ? En quoi le FN a t'il voté la loi ? Pas de minsitres du FN au gouvernement. 2 députés FN à l'assemblée. Bref article interessant mais dont les arguments tombent à l'eau en incluant le FN.

  15. Tonya dit :

    Quelle affaire pour deux tweeets probablement pas écrits par Jean-Luc Mélenchon (et quand bien même !) Je suis effarée qu’on puisse faire une histoire pareille et réclamer ici le renvoi du «coupable». Côté humour, rien à dire. J’ai 71 ans et j’ai vu pire (et meilleur). Côté politique, ils sont justes. Vous êtes, vous qui vous indignez, des pisse-froid et des pisse-vinaigre.

  16. ermler dit :

    Pas le bon format pour JL M ? Pourtant le tweet répondant à celui de Vallaud-Belkacem était bien vu ! Comme quoi, il y a tweeter et tweeter.

  17. juju dit :

    Exellent, ce tweet, magnifique. Voilà de quoi attrister tous les xénophobes et racistes de tout poil. Franchement sympatoche. Je dois confier que ça me réjouit terriblement.

  18. sergio dit :

    D'accord avec Ariane Walter, le tweet est une mode très limite quand on veut répondre au 1/4 de tour à des infos people. Le jeu de mots ici se retourne contre le tweeter de Jean-Luc, mal inspiré, car "se casser le cul pour les ouvriers" n'est pas la position de Jean-Luc ni du PG ni du FdG.
    Pour les attaques des solfériniens et des Kommissaires européistes (j'assume le jeu de lettres douteux sur le "K" teutonique et austéritaire) contre les retraites et les soins, un lien vidéo sur les dernières luttes du personnel de l'HP Hôtel-dieu à Paris. Opération immobilière, gâchis de fric (les investissements ultra-modernes en ophtalmo et urgences et en polytraumatologie des personnes âgées) et le mépris des soins pour les malades. On lâche rien !

  19. Maxime dit :

    Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les Commandos Culturels (qui avons joué la pièce de Lordon 19 fois, et bien d'autres de notre cru !) dont parle Jean-Luc, consultez notre page facebook du même nom.

  20. Chris dit :

    Bien sûr qu'il faut renvoyer le coupable. Il sera sûrement utile ailleurs, mais pas aux tweets. Ce n'est pas qu'on soit choqué, c'est qu'on est fatigués de voir tant d'efforts gachés en quelques minutes avec un tweet qui donne raison à nos contradicteurs. Ce n'est pas de l'indignation mais du pragmatisme. Et aussi une aversion personnelle pour ce type de méthodes. Comme je le disais, on veut de la cohérence : ne pas s'en prendre aux personnes pour ce qu'elle sont ! Parler du fond, et quand on fait un bon mot, que ce soit pour parler du fond. Ca nous oblige soit à nous désolidariser de ces paroles, soit à être hypocrites.
    Je suis désolé, mais le seul moyen d'attaquer Le Pen, c'est de le faire par les idées comme nous l'avons fait à de nombreuses reprises. Là, je suis désolé, mais n'importe qui de sensé a envie de défendre la pauvre Le Pen qui s'est blessée face au Mélenchon qui trouve encore un moyen de l'attaquer (parce que quand un compte twitter nommé Jean-luc Mélenchon s'exprime, les gens se posent pas la question de savoir si c'est bien lui).
    Si twitter ne convient pas, abandonnons twitter. Vous êtes tellement bon blogueur Jean-Luc, c'est un format qui vous rend vraiment hommage. Les idées que nous défendons ne sont pas simples, ni évidentes. Ne nous abaissons pas à ça. Ca ne donne pas envie de s'intéresser à notre cause à ceux qui sont peu politisés. bref, ça ne nous rend pas service.

  21. franck desaphie dit :

    Bonjoir,
    Premiere fois, il en faut une, que je m'exprime dans un blog. Délégué syndical CGT à la Poste, j'ai écouté le discours du Premier Ministre qui a annoncé un désengagement de l'Etat dans son financement des missions de service public. Le danger est là. Avec une telle proposition on va éloigner cette notion de Service Public et mettre en place un Service "à la carte" qui va modifier la structure même des bureaux de Poste. Le nouveau contrat qui est présenté aux administrateurs salariés de La Poste et qui est en négociation, qui dailleurs l'ont refusé, passe d'un "Contrat de service public" à un "Contrat d'entreprise". Tout un programme...

  22. le résistant dit :

    Chers camarades, je suis militant PS sur la circonscription de Villeneuve sur Lot (celle de Cahuzac), ce coup-ci je voterai FdG dès le 1er tour. J'appartiens à la gauche du PS et je souhaite tout le succès possible à Jean-Luc et lui souhaite de réussir le grand rassemblement de la gauche républicaine et socialiste. Parce que c'est le seul moyen de parvenir un jour au pouvoir.
    Pour ma part, ce grand rassemblement commence à Villeneuve sur Lot et croyez moi camarades, de nombreux militants PS pensent la même chose et je n'évoque pas les non encartés ! Alors j'espère que la campagne locale sera marquée par le soutien d'éminentes personnalités du FdG'Car ici le danger FN est réel. Merci à Jean-Luc Mélenchon pour son action et bon courage !

  23. Vernon Latham dit :

    Je me contrefiche des twitts. Ce qui m'interroge, voire m'alarme, c'est le plouf énorme qu'ils ont fait dans notre piscine (publique). Les questions de langage sont certes devenues prioritaires sous un hollandisme insipide, euphémisé et surtout friand de novlangue, mais n'avons-nous pas intériorisé le parler solférinien comme le mètre-étalon de celui qui devrait être le nôtre, ou celui de nos porte-parole ? En fait ceux qui sont scandalisés voudraient soit fixer des limites (forcément arbitraires) au "parler dru et cru", soit que tout ce qui touche à l'image de Jean-Luc colle au millimètre au "vrai Mélenchon". Alors, aux premiers je répondrai que débattre du sexe des anges serait à peu près aussi fructueux pour le FdG, et aux seconds j'objecterai qu'il y a bien longtemps que le "vrai Mélenchon" c'est celui que les média ont imposé au grand public, et ce n'est pas deux twitts un peu grossiers qui y changeront grand'chose. Ma conclusion est que nous manquons encore de confiance en nous et en notre porte-parole. Le vrai Mélenchon, c'est à nous de le/nous défendre, et quant au vrai de vrai, lui seul sait et peut dire qui il est.

  24. eric91 dit :

    Chers camarades, et si au lieu de vous culpabiliser sur ce twitt intelligent vous réfléchissiez à sa portée Alors que le système s'évertue à ignorer ou minimiser notre existence, quelques mots jetés en pâture sur le net remettent a peu de frais le FdG sous les projecteurs. C'est du pilonnage, du harcèlement, je le répète, intelligent. Samedi jean-Luc fait parler de nous en participant à un contre festival de Cannes et en s'adressant aux exploites du cinéma, le lendemain il trouve moyen de parler du projet sur la mer en se rendant à Cannes et en dénonçant opportunément la privatisation du littoral.
    Aujourd'hui un Twitt met en évidence que la Le Pen possede une piscine et n'hésite pas a s'y baigner sans eau. Qu'est-ce qui choque ? Que la Le Pen ait un cul ? Elle est bien comme les autres, de ce point de vue,la baronne de Montretout. Ça ne vous rappelle pas une histoire ? Celle de celui qui reste au fond de sa piscine car au fond, il n'est pas si c... Nous sommes les plus faibles et il faut faire flèche de toute brindille ce que font intelligemment les communicants du FdG en manipulant ces professionnels des médias et de la politique. Je ne parle pas des Personnes (traduction de people) qui ne sont rien d'autre à l'humanité que des images de couverture sur magasines débiles.
    En réponse à tous les mous du genou qui se retranchent derrière un vocabulaire sortant du politiquement correct pour abriter leur lâcheté, ils ne sont que des pleutres. Mais leur trouille ne les met pas a l'abri du sinistre scénario qui se profile. Dites leur que les mots sont moins violents que les chemises brunes ou vert de gris qui menacent notre démocratie et que les tièdes ne seront pas à l'abri des bombes, des attentats et des exactions qui accompagnent les conflits. Courage a tous ! Soyons convainquants, plus que jamais !

  25. jnsp dit :

    Chris 20h16
    "Je suis désolé, mais le seul moyen d'attaquer Le Pen, c'est de le faire par les idées"

    Pas du tout, les idées exprimées par MLP la plupart des gens sont d'accord, évidemment la plupart ici ne s'en rendent pas compte puisqu'ils ont du mal à écouter attentivement, moi aussi j'ai du mal. Comment lutter contre son succés ? En démontrant qu'elle ment.

  26. robin des voix dit :

    Qu importe qu'il ait fait ou pas. Tous derrière lui au lieu de se masturber l'esprit pour ne rien dire. Quel spectacle pitoyable vous donnez sur le blog du bien nommé. Philosophez plutôt sur les thèses nauséabondes de cette baudruche au lieu de participer aux futurs raisonnements de la médiacrassie qui va se régaler dès demain. Regardez on recrute chez les PS. Bienvenu, camarade, j'étais comme toi et je me sens mieux d'un coup ici.

  27. yves dit :

    Ceux qui s'indignent d'un tweet de Jean-Luc soit disant ceci ou cela, feraient mieux de revoir s'ils ne l'ont déjà fait "les nouveaux chiens de garde" et le revoir encore. Sinon nous avions disparu des médias, coucou nous revoila. Bonne stratégie, encore une fois. Gardez votre indignation pour la hiérarchie qui vous empoisonne la vie au boulot, vous respirerez mieux ! Et peut-être deviendrez-vous leader sur votre lieu de travail. C'est de cela que nous avons le plus besoin.

  28. Bracam dit :

    Tout ce que je peux te dire, eric91, c'est qu'un ami cher, Sarkozyste, d'une grande générosité et humanité, parce que oui, ces qualités sont partagées entre bien des gens, écrit un "lamentable" sur sa page fb, suivi du lien vers l'article (!) du journal que nous adorons tous, tellement avide de casser Jean-Luc Mélenchon avec cette affaire de twitts. Faut-il vraiment rappeler que parler cru et dru réclame un art consommé de la communication, et que tout ce qui tombe sous le coup du grotesque, que certains prennent en pleine figure comme une insulte, va tout simplement à sens contraire ? Pour ce qui est d'avoir un compte touitaire, cela me semble vraiment contestable. Et bouffeur de temps, créateur de polémiques comme on le voit. Je retiens toujours de la campagne ce souhait de Jean-Luc, sortir par le haut. C'est à dire, avec force, dignité, tout ce qui manque aux crapoteux de la pseudo politique et à la clique de salauds de commentateurs. Ne lâchons rien ? Surtout, ne leur donnons rien qui les serve et nous desserve gravement.

  29. Courrierlecteur dit :

    @le résistant(20h32)
    "chers camarades, je suis militant PS sur la circonscription de Villeneuve sur Lot (celle de Cahuzac), ce coup-ci je voterai FdG dès le 1er tour. J'appartiens à la gauche du PS et je souhaite tout le succès possible à Jean-Luc et lui souhaite de réussir le grand rassemblement de la gauche républicaine et socialiste."

    Ça fait vraiment plaisir de vous lire! Merci à vous, ainsi qu'à vos amis. On ne lâche rien!

  30. saxo dit :

    Merci Jean-Luc, cher camarade, pour ton argumentaire contre les nationalistes. Oui toi tu te casses le cul pour les prolo. Non au FN ! Tu as bien fait. Tous nos déportés et nos morts fusillés et en déportation te saluent! Coninue le combat! Merci de défendre les ouvriers alors que la réaction profite mal de sa villa à Montretout.

  31. Femme d'aujourd'hui dit :

    Cette histoire de tweet devient fatigante, certes je trouve nul et contre productif ce genre de propos qui a le tort de compliquer inutilement nos efforts pour faire connaître et reconnaître le programme du FdG, c'est pénible.
    Mais on pourrait passer à autre chose maintenant, par exemple je suis contente du commentaire de ce militant PS qui nous dit qu'il va voter FdG dès le premier tour à Villeneuve sur Lot, enfin une bonne nouvelle, puisse-t-il être imité par beaucoup d'autres, courage!

  32. lemetayerv dit :

    Je tiens à informer ici que les hackers ou les rumeurs ne sont pas que l'apanage du méchant peuple. L'oligarchie sait aussi se servir de la dernière technologie. Ici, je vois que l'oligarchie a encore une belle vie devant elle quand on voit comment tout le monde s'engouffre dans une brêche réelle ou pas et si superficielle. On se croirait au café du commerce. Il ne faut pas s'étonner avec une mentalité pareille (de girouette), il n'y ait pas plus de monde dans la rue. Les vrais sujets n'intéressent personne. Si vous arrêtiez de lire ou regarder ces torches-culs (journaux papier ou internet - qui je vous le rappelle sont déternus par des puissants industriels et financiers, tiens ! justement ceux qu'on veut combattre ! - les infos télé de Bouygue ou de Boloré...). C'est pas le tout de dire que les gens sont naïfs et de faire pareil. Les révolutions ça ne se fait pas avec des bavardages de comères mais avec la lutte contre la sinistre réalité. Bande de bourgeois de la pensée.

  33. Gerard Blanchet dit :

    Aux camarades qui ne veulent pas comprendre, ce n'est pas l'expression crue et drue "se casser le cul" qui est choquante mais "se casser le cul pour les ouvriers". Je l'ai dit plus haut, et Ariane aussi, je n'y reviens pas. Par ce tweet le type qui se croit avoir les mains libres (voir le lien donné par Ermler plus haut) nous casse la baraque auprès des ouvriers justement. Je signale en passant que j'ai approuvé "le capitaine de pédalo", "le coup de balai" approuvé par Lordon et... Eva Joly qui, la preuve, avait un vrai contenu politique.
    Mais là c'est une faute politique. Et oui si on ne domine pas ce "media" qu'est le tweet alors il faut l'abandonner.,
    Quant à ce que dit Jeannine, mais d'autres aussi sur un autre mode : "Attendez qu'elle et ses sbires soit au pouvoir et vous verrez comme elle vous ménageras..elle" je demande qu'on y réfléchisse. Alors on répond à la haine par la haine, on répond aux attaques au-dessous du genou, par les attaques directement dans les parties génitales ou évacuatrices ?
    On est mal barré les "humains d'abord" avec de tels comportements, ce qui ne veut pas dire qu'on "va tendre l'autre joue" mais on répond sur le fond. Voir par exemple ce qu'avait dit Jean-Luc au moment de la mort de la Thatcher, n'étant pas tendre sur ce qu'elle avait fait aux mineurs notamment ou à Bobby Sands, ou du soutien à Pinochet, mais ayant un mot humain sur son Alzheimer.

  34. proletaire dit :

    Heureusement que ce n'est pas encore le temps de la révolution ! Si pour un tweet, on doit prendre autant de précaution et peser chaque mot, on n'est pas sortis de l'auberge. C'est sûr qu'en regardant profondément son télécran, on ne risque rien. Et pendant ce temps, chaque jour, des gens perdent leur emploi et se battent pour survivre. Comme disait Mao : "La révolution n’est ni un dîner de gala, ni une œuvre littéraire, ni un dessin, ni une broderie. On ne la fait pas avec élégance et courtoisie..."

  35. pichot mont dit :

    Que le tweet eut été pensé comme un moyen de faire parler, peut-être, mais il faudrait que les copains que ça gêne ne se mettent pas martel en tête. Depuis longtemps Jean-Luc Mélenchon s'attire les foudres des "bien parlant", car il semblerait qu'on ait pas le droit de sortir d'un lexique châtié et reconnu... désolé, le tweet je le trouve bien venu même si l'humour de son contenu ne vole pas bien haut. J'avoue que c'était tentant de faire ce genre de blague. "De comptoir !" me diront certains, et alors ? On peut être un intellectuel de haut niveau, posséder une compréhension fine des mécanismes monétaires et économiques et avoir envie de faire une blague vaseuse. Nous avons bien d'autre chose à faire que de discuter de l'intérêt de ce tweet. Pour porte parole qu'il soit du PG et du FdG, Jean Luc a saisi la balle au bond pour rappeler que pendant qu'il bosse pour avoir une vision plus profonde du monde du spectacle, MLP est tranquilement(si j'ose dire) chez elle à ne rien faire d'autre qu'à tomber dans une piscine vide... Mais à la première occasion il saura remettre les pendules à l'heure, expliquer les mécanismes de la finance à qui voudra l'écouter et confondre politique ment le FN. Alors faisons tous comme lui : cultivons-nous, enrichissons-nous intellectuellement et expliquons à qui veut nous entendre le fond de la lutte à mener. Jean Luc saura très bien se débrouiller de cette affaire et nous mobilisons-nous pour le 1er Juin. C'est ce qui compte. Je ne voudrais pas être cassant ni pédant mais simplement réaliste, car du pain sur la planche il y en a, ne perdons pas cela de vue !
    Hasta la Victoria Siempre !

  36. annie HUET dit :

    Moi un bulletin PS, je le dis, c'est définitivement non, plus jamais, ça c'est sûr ! Basta.

  37. Magda Corelli dit :

    Génialle 159
    C'est Jean Luc qui l'a poussée, il a une petite blessure au front, vous n'avez pas vu ? Il faudrait arrêter de s'occuper du fondement de la Madame. Via Médiapart il y a de quoi se mettre sous la dent : l'affaire Cahuzac loin d'être finie. Les millions d'euros de cadeau du fisc à Tapie et au principal condamné de l'affaire Elf. Guéant et Christine Lagarde mouillés jusqu'au cou (pas dans la piscine) ! Il faut s'abonner ou demander son code à un ami si on est fauché, un journal papier ça se prête bien non ? Bonne lecture.

  38. JN93 dit :

    Ce fameux tweet ne fait rire que nous (enfin pas moi). Mais que voulons-nous au juste ? Gagner la voix des ouvriers et des classes populaires ? C'est employant un langage dit populaire que nous pensons les gagner ? Non, ce n'est pas ce qu'ils attendent de nous et non, ce n'est pas le bon moyen. Le meilleur moyen pour battre le FN n'est pas de copier son langage, mais de rester sur le terrain de nos idées. Marre de me fatiguer à essayer de défendre Jean-Luc et notre FdG auquel je suis très attachée, parce que ce qui est retenu de nous, sont les "bons mots de Jean-Luc" et non notre programme. Je finis par me lasser, j'avoue. On peut toujours dire que c'est la faute de "lémédias" on sait tous qu'ils en profitent pour nous déglinguer et en font leur choux gras, et avec ça je suis ok. Alors, puisque nous le savons, ne leur donnons aucune occasion qui pourrait nous être évitée. Le tweet est à mon goût le pire moyen possible pour y faire évoluer nos idées. Alors de deux choses l'une... soit Jean-Luc (ou quelqu'un d'autre de son staff) doit cesser ce carnage, soit il faudrait tourner 7 fois les doigts sur le clavier avant que de le poster. Je suis très en colère. Ne pas oublier qu'à part, Jean-Luc, c'est nous qui faisons aussi pas mal de boulot sur le terrain. Et depuis hier, je me débats comme une folle sur tous les forums internet, pour faire entendre autre chose. Sinon, et pour en terminer sur une note positive, votre présence à Cannes, Jean-luc, était vraiment une excellente idée ! En en cela, je vous félicite.

  39. dedifun29 dit :

    Ce qui me dérange avec cette histoire de tweet, c'est le propos qu'a tenu Thierry Arnaud, chef du service politique et éditorialiste à BFM : "... Jean Luc Mélenchon est très mal placé pour écrire ce genre d'inepties, ce n'est pas comme ça qu'il combattra Marie Le Pen, qui rappelons le avait réalisé le double de son score lors des législatives l'année, il ferait mieux de se consacrer à relever le Front de Gauche qui est en totale décrépitude au lieu de faire le malin." et Ruth Elkrief de rajouter "C'est un député européen, un homme politique de son rang qui se rabaisse de à tels propos et tout simplement affligeant et scandaleux". Lorsque JM Le Pen et sa fille ont des propos graves sur des faits de l'histoire ou des races, là personne n'est affligé, ce qui montre bien que le système médiatique préfère sans hésitation faire accéder au pouvoir le front national que le Front de Gauche.

  40. rayana dit :

    Hasard des temps, je me disais ces jours ci, en voyant la mine fatiguée de Jean Luc: " quand même, ce mec, il se décarcasse vachement pour nous ! ". Mais je l'ai peut être pensé plus cru. Bientôt les répliques. Bienvenue aux camarades de Villeneuve sur lot. J'espère que vous aurez un coup de main, et que d'autres vous suivront. On lâche rien camarades.
    Fraternité anticapitaliste.

  41. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis, Je vous trouve tous bien coincés du postérieur. Ce tweet m'a fait mourir de rire. Je ne comprends pas que si peu d'entre nous fassent preuve d'humour et combien encore se font piéger comme libé qui a sauté à pieds joints sur le tweet. Souriez vous êtes filmés ! Bonne nuit !

  42. NEAU dit :

    Jean-Luc avait rassemblé au moment de la campagne présidentielle, mais aujourd'hui il se doit d'être attentif a l'utilisation des médias, des déclarations tonitruantes voir provoquantes, ou un électorat fragile risque de s'éloigner, parce que quand on est a un tel niveau de représentation, pour rester crédible il faut dire la vérité sans détour mais en conservant la forme dans l'expression pour rassembler, on en est pas encore a une majorité de gauche gauche, il y a du chemin, mais il faut utiliser la côlère le sentiment de révolte, alors Jean-Luc ce n'est pas tes compétences qui sont discutées mais la pratique et la forme, nous sommes sur le chemin de la révolte ne nous mettons pas de barrage pour continuer a rassembler et le fait de drainer toutes les composantes de la gauche n'est pas une mince affaire alors Jean-Luc tu as le verbe facile mais il y a un vieil adage qui nous dit tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler, nous laisse le temps d'y mettre la forme.

  43. Bracam dit :

    @proletaire
    La question n'est pas de savoir si nous rigolons sous cape avec cette chute annoncée de manière grotesque par papa comme une fracture de la colonne, puis tournée en dérision, c'est de l'ordre légitime de la vie privée. La question est, pour ce que je ressens, de savoir combien de personnes se sont arrêtées à leur conviction que Jean-Luc est un homme dangereux, combien d'entre eux ont été confirmés dans leur certitudes anti FdG et anti Mélenchon (ce qui est plus grave parce que cela repose sur une personnalisation dont il se défend). Parce que le but de la communication n'est pas de faire hurler les adversaires, ridicule contrepartie de niveau cour d'école dans une bataille singulièrement plus dramatique, mais de parvenir à faire entendre une politique, à porter et faire comprendre, partager un nouveau projet de société. A l'encontre de ce but, les "petites phrases", reçues comme les insultes qu'elles sont souvent, font exactement effet inverse. Et j'ajoute qu'il faut savoir aussi reconnaître quand on fait erreur. Sinon on tombe dans l'arbitraire et la bêtise et, que je sache, il vaut mieux éviter. Nous sommes assez nombreux à nous inquiéter en ce moment pour que cela ne soit pas tourné en ridicule.

  44. jeannine dit :

    @Gerard Blanchet
    Soyez tranquille cher camarade, j'ai tout compris du premier coup, même votre façon de voir les choses c'est votre droit le plus élémentaire, alors permettez moi d'avoir la mienne. Je cesse de parler de cette polémique qui est plus que ridicule et qui n'est pas approuvée par le webmestre quand les paroles s'emballent. Mais faites moi l'honneur de croire que je sais convaincre et militer pour mes idées sans haine et avec humanisme. Mais face au danger de la droite extrême, alors là...
    c'est l'heure d'aller dormir, bonne nuit Ami

  45. Nicolas dit :

    Je passe juste pour dire bravo à Jean-Luc Mélenchon, Piel et les camarades du 06 pour le coup du quai des milliardaires à Antibes ! Un truc à renouveler autant que possible, aller sur leurs plates-bandes, là où ils se croient protégés, là où ils se prélassant sur le dos des exploités. Mille fois bravo.
    Quoi le twit ? M'en fous de la polémique. Là encore une fois 100% d'accord, rien ne me choque. Le ton est juste, tout à fait de circonstance. La violence de la réaction vaut une contre-réaction de ce niveau, aussi je trouve la phrase bien trouvée, rien à redire. Faut au contraire continuer, jusqu'à ce que ça rentre dans les crânes.

  46. citoyenne21 dit :

    Un tweet n'est qu'un tweet. Ne pas y voir donc, bien au delà du raisonnable, une raison de craindre d'avoir perdu ou de ne pas gagner de futurs sympathisants. Cela signifierait que nous serions impuissants à convaincre une masse de citoyens au comportement devenu totalement dérégulé. Un tweet c'est fait pour être ludique, beaucoup sont creux et vides, d'autres sont plus percutants mais ce n'est certainement pas sur la teneur plus ou moins épicée de tweets qu'on peut se forger de vraies et solides convictions et je n'ose imaginer le peu de durée d'un enflammement qui se ferait sur la base d'une impression volatile suite à la réception d'un tweet !
    Ça a jasé tout le week-end ? Eh bien tant mieux ! C'est mieux qu'un silence assourdissant.

  47. Bob dit :

    Un parlementaire anglais au XVIII siècle avait réclamé que les responsables d'une grave crise soient jetés à la mer, dans un sac avec un singe et un serpent.
    Nous pouvons nous abstenir de jouer la fausse déférence envers nos adversaires. Ça suffit la chochoterie. Ayons le verbe haut... et bravo à Jean-Luc Mélenchon pour son humour ravageur.
    J'étais écroulée de rire.

  48. Jean Emmanuel dit :

    Je trouve que vous avez eu tort de participer au festival de Cannes: coeff la participation du pédophile Polanski c'est insupportable !
    Sur la demeurée du FN c'est comme d'habitude, les larbins de journalistes sont choqués par votre blague. Ils vont y contribuer à ce qu'elle passe en 2017 à ce rythme là l'inviter continuellement partout et le PS d'en rajouter dans la connerie. Des députés solfériniens ne seraient pas contre selon un article du Monde pour le travail dans les magasins de bricolage, un hommage à Hollande surement http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/05/20/plusieurs-deputes-ps-pour-l-ouverture-dominicale-des-magasins-de-bricolage_3379990_823448.html
    Et on apprend hier dans le Point, qu'Hollande avait déclenché l'arme nucléaire début Mai et que l'opération a foiré http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/exclusif-m51-francois-hollande-a-appuye-sur-le-bouton-rouge-19-05-2013-1669777_53.php

  49. teresa dit :

    Les paradis fiscaux vivent de nos enfers. L'argent sale y est roi. Le silence de ce gouvernement est complice de nos destructions humaines et planétaires. Le Front de gauche ne peut cautionner ces crimes de nantis qui jouent sur l'ignorance d'un peuple exclu de ses responsabilités. A nous d'expliquer et de prendre nos pouvoirs de citoyens ensemble par nos assemblées citoyennes qui se développent enfin ! les médiacrates n'en parlent jamais.

  50. martine13 dit :

    Parler dru et cru ? D'accord. Je comprends la stratégie, elle est percutante. Faire des vannes à deux balles, ou les cautionner, parler vulgaire, c'est a dire utiliser des moyens que nous avons maintes fois dénoncés chez nos adversaires, pour ma part je n'approuve pas, et je pense que c'est un dérapage. Quel est l'interet de ce genre de message ? Qu'elle en est l'utilité ? L'objectif ? Est ce que ça fait avancer nos idées ? Reflechissons. Au niveau des conséquences, quels sont les avantages à le faire ? Quels sont les inconvénients ? Faisons le bilan...


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