21mai 13

(laissez gazouiller de nouveau)

Let’s tweet again

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J

e rafraîchis cette page avec un nouveau post après mon passage au Festival de Cannes. Mais le précédent n’a pas fini son actualité c’est pourquoi je conserve des « boutons » d’accès aux chapitres de mon précédent travail. Comme vous le verrez le traitement de mon actualité sur le festival de Cannes implique analyse du moment politique. Comment pourrait-il en être autrement ? Sachez que je suis en train de polir le moulinage du sens des documents qui passent devant le Parlement européen au cours de la session à laquelle je participe en ce moment.

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Le deuxième chapitre de ce post évoque les suites de mon tweet à propos de la chute de madame Le Pen. L’émouvant cortège d’indignation sélective sous prétexte de pointer du doigt mes mauvaises manières est un avatar très révélateur de l’opération conjointe de dédiabolisation de la cheffe d’extrême-droite et de ma diabolisation en tant que figure du retour du fantasme des rouges.

Festivaliers rouges. Le retour.

Vous savez que j’étais au festival de Cannes. Après l’inauguration du festival du cinéma « Visions sociales » au Château des Mineurs, et une rencontre avec les professionnels du cinéma, puis à l’hôtel Carlton avec les employés en lutte, j’ai fait un saut à Antibes, le lendemain, sur le quai des milliardaires. J’ai fait sur ce quai une petite marche avec une centaine de camarades. J’y ai prononcé un discours que j’ai vraiment eu plaisir à faire ! Je ne me sens pas capable de résumer ici. Mais il doit bien exister sous forme de film vidéo. Puis nous voilà partis dans la « résidence » des Châtaigners à l’invitation des « oubliés » qui s’y trouvent dans leur HLM mal en point et délaissés. Comme je ne veux pas que mon blog tourne au compte rendu d’activité, exercice sans plaisir pour moi, je donne des liens avec ce que les médias audiovisuels et écrits ont choisi d’en montrer. Mais je ne peux me résigner à n’en rien raconter.

Pourquoi faut-il que ce déplacement m’ait tant percuté ? Sans doute parce que toutes les sorties que j’y ai faites portaient large et venaient de profond. Je m’explique. Commençons par le festival de Cannes lui-même. C’était en quelque sorte le retour des « rouges ». Ici comme partout nous devons être de retour. Mais peut-être davantage ici. La machine à produire des rêves et des représentations de soi est centrale dans la société humaine. Ceux qui ont suivi ma pérégrination savent pourquoi ce festival est le nôtre. Oui, sachez-le, ce festival est la création des nôtres. Ça s’est passé en 1946. A l’initiative de la CGT, du Parti Communiste et du Parti Socialiste (pas le parti solférinien, celui de la résistance que dirigeait Daniel Mayer). Le premier film primé fut « La bataille du rail » (et non « La Bête humaine » comme je l'ai d'abord noté par erreur) pour sa splendeur et du fait de la proximité de la résistance. Quelle époque ! L’énergie révolutionnaire revitalisait la nation flétrie dans la défaite de 1940. Comment oublier la racine de cette défaite ? Le poison administré partait d’une grosse poche à venin. La haine de ceux qui disaient « plutôt Hitler que le Front populaire », les généraux capitulards gagnés aux idées d’extrême-droite, la presse officialiste à gage qui consacrait son énergie à dénoncer « l’extrême gauche » et à dénigrer le pays. Sans oublier les fascinés du « modèle allemand », déjà. Toute ressemblance avec l’actualité est le fait du hasard bien sûr. Grands patrons et médias de référence comme le « Temps », l’ancêtre du « Monde » avaient collaboré sans vergogne avec l’occupant nazi. Le journal « Le Temps », comme l’entreprise « Renault » furent saisis comme tant d’autres du fait de leur collaboration spécialement éhontée. Il aura fallu l’arrivée du solférinien Louis Schweitzer, patron de Renault dans les années 90 pour voir rétabli l’affichage du portrait du collabo Louis Renault dans la salle du conseil d’administration de l’entreprise. L’éditorial si grossièrement « Berlinophile » de l’édition du jeudi 16 mai, avec son ironie grinçante contre notre « génie national » français mis entre guillemets pour accentuer la dérision, souligne l’ampleur de la dérive actuelle du prétentieux quotidien libéral.

Mais hier comme demain, il y a un inconvénient qui finit toujours par contrecarrer les plans de la capitulation. En dépit du règne du journal « Le Temps », et de la collaboration de toutes les autorités du pays il y eu quand même la libération. Et il y eut la mise en œuvre de son programme politique conforme à notre « génie national ». C’était celui du Conseil National de la Résistance intitulé « les jours heureux ». Son contenu a fondé la France de la civilisation des droits sociaux et des services publics. Tout ce que combat à cette heure le successeur du « Temps » avec cette phrase d’anthologie éditoriale le 6 mai à la une du « Monde », toute honte bue: « (…) la commission exige des réformes de structure : réforme du marché du travail et pour doper la compétitivité réforme du financement de l’état providence (notamment des retraites). La France doit cesser de chipoter et d’écouter les fariboles des sorciers de l’économie vaudoue. » Compris ? Vous faites tous seul le lien avec le dézingage permanent dont je fais l’objet dans ce journal. « Plutôt Le Pen que Mélenchon » éructent les enfants du « Temps » en fin de banquet.

Il y eut la suite. La suite, dont le cœur est la résistance populaire de la gauche et du gaullisme londonien. Celle de la lutte implacable pour la souveraineté. Pour résister et vaincre les nazis d’abord et avant tout évidemment ainsi que leurs larbins de collaboration. Mais aussi, ensuite, pour repousser les tentatives des anglo-saxons pour prendre le contrôle de notre pays. Car ceux-là ont aussi tenté de nous domestiquer soit en nous resservant des fantôches de Vichy, soit en essayant de nous imposer leur prétendue administration provisoire, l’AMGOT. En tous cas, en 1946, lors du premier festival de Cannes, c’était les nôtres qui agissaient. Aucune autorité politique, militaire, ou médiatique de l’ancien régime, toutes infestées de collaborateurs, n’était plus légitime aux yeux de quiconque au sortir de la guerre. La libération du pays était donc aussi un moment révolutionnaire. Partout, le peuple en arme surgissait et affirmait vouloir s’occuper de ses affaires. Et ce fut vrai aussi dans le domaine du cinéma.

Oui, dans le domaine du cinéma ! A l’époque personne ne se risquait à dire qu’il y avait « plus urgent que de s’occuper de cinéma ». Ni personne pour se demander si les travailleurs s’intéressaient au cinéma ou s’il ne valait pas mieux « en rester aux revendications concrètes ». La CGT mobilisait donc tous ceux qu’elle pouvait dans ses rangs pour faire vivre l’événement. Et la classe ouvrière la plus traditionnelle répondit présent. L’enjeu c’était l’existence d’un cinéma indépendant. Un cinéma purgé des miasmes de la collaboration, de l’esthétique et de la didactique des nazis et des fascistes. D’ailleurs la première mouture de ce festival avait été prévue en 1938 pour riposter à la Mostra de Venise organisée par les fascistes italiens. Ça n’avait pu se faire. C’est dire que l’idée était ancrée ! En 1946, l’enjeu c’était aussi l’existence d’un cinéma indépendant de la grosse machine nord-américaine. Les dirigeants populaires savaient ce que la domination de l’imaginaire et sa colonisation menaçait. J’imagine la tête de ceux qui nous ont précédés dans le combat s’ils entendaient réciter le catéchisme actuel sur la liberté de création et d’expression garantie par le marché ! Ou mieux les sornettes sur le fait que l’idéologie dominante s’arrête à la porte du scénariste ou de la salle de montage ! Et donc que la politique n’a rien à y faire. Ou pire que l’esthétique est spontanément libre du système des représentations sociales !

« La Bataille du rail » n’est pas seulement un grand film. Ou plutôt ça l’est par son esthétique autant que par son rythme et ses héros. Les machines, les travailleurs emblématiques comme les cheminots, l’intensité des sentiments simples qui remplissent l’existence des héros simples : ici l’altruisme social et patriotique et l’amour humain. Sur place, à Cannes, en 1946, la CGT déploya une activité fantastique. Il fallait que tout fût prêt à temps et que cela soit beau ! Ainsi en fut-il de l’intervention de ces ouvrières couturières de Cannes, après celle des maçons et des métallos qui avaient organisé le palais du festival. Ces femmes vinrent en dernière minute et elles cousirent dans l’urgence et l’enthousiasme le premier rideau rouge qui s’ouvrirait sur l’écran du Palais ! Et c’est encore à un militant CGT que je dois de connaître cette histoire parce qu’il prit le temps de me la raconter, heureux de me voir marquer la volonté de reprendre pied au nom des nôtres sur le territoire terrible et brûlant de la création culturelle, de sa production et distribution. La droite, dès qu’elle apprit ma présence à Cannes, fit le numéro pavlovien prévu. « Gauche caviar ! » glapirent les nuls. Quelques gauchistes aigris se lacérèrent aussitôt la tête et la couvrirent de cendres en jetant les pleurs du grand hymne de la trahisooooon. Trop drôle ! « Gauche caviar ? ». Je vais vous en servir du caviar moi : version 1946 ! Ces ignorants n’effacent pas seulement l’histoire de leur pays, ils méconnaissent l’actualité de la lutte qui replace le cinéma en première ligne de la bataille historique pour la souveraineté des Français. Mais ce n’est plus leur problème. La solution pour eux, comme pour leur journal, « Le Monde », une fois de plus c’est de proposer la capitulation comme la solution bienfaisante. « Dire cela, s’enrage « le Monde » dans l’édito que je viens de citer après avoir recopié le catéchisme libéral, ce n’est pas vouloir « copier » l’Allemagne à tout prix. C’est vouloir sortir le pays de sa spirale d’échec qui est la sienne depuis 25 ans. Ce devrait être conforme « à notre génie national » . Evidemment ! Natürlich ! A Cannes, derrière les caméras et les jolis moments de promo, se débattaient d’autres sujets très graves parmi les professionnels. Capituler ou pas ? Wir werden nicht kapitulieren, répondrons-nous dans la langue préférée du « Temps ».

Je n’ai pas l’intention de détailler ici ce que j’ai déjà décrit dans mon précédent post à propos de l’impact du Grand Marché Transatlantique sur « l’exception culturelle française ». Le système de financement mutualiste qui a permis non seulement au cinéma français de survivre mais de se développer au cours des 25 dernières années est menacé par la constitution de ce « grand marché transatlantique » (GMT) tout libéralisé, tout déréglementé. C’est un système exemplaire. Il a produit un résultat unique au monde et dans le monde du cinéma. Il est un monument, certes imparfait, de ce que le journal « Le Monde » qualifierait « d’économie de sorcier vaudou ». En ce sens il est un révélateur spécialement saillant de la nature profonde de ce régime politico-économique. Bien sûr il ne s’agit pas au nom de la défense de « l’exception culturelle » d’avaler pour le reste le système du « Grand Marché Transatlantique ».

C’est le contraire. Il s’agit de prendre appui sur ce qui se passe dans le cinéma pour rendre possible le débat que les médias officialistes ont soigneusement éludé pendant les dix années qui viennent de s’écouler au cours desquelles ce projet fut préparé, au grand jour mais sans un écho. Nous même nous le savons mieux que personne. Depuis la création du Parti de Gauche cela nous a assez largement préoccupés. Sans aucun succès. En 2009, au cœur de notre première campagne européenne, nous avons envoyé six cent brochures d’explications et de résumés en fiches simples, adaptées au public débordé des rédactions en sous-effectif. Rien. Puis nous avons collaboré à la publication d’un livre de deux spécialistes militants belges dont j’ai fait la préface. Rien. La bonne société se moque totalement de savoir comment les ouvriers vont être martyrisés plus gravement et les salariés perdre leur droits acquis par « l’économie vaudoue ». Mais sur le cinéma on peut espérer qu’ils mettent le doigt dans l’engrenage de l’intérêt pour la question. Alors par ce biais, nous pouvons avoir espoir d’envoyer au tapis le « Grand Marché Transatlantique » comme nous l’avons fait avec l’AMI, sous le gouvernement Jospin. C’était le cœur de ce que je suis venu « renifler à Cannes ». Je comptais en faire l’axe de mon propos à l’occasion de l’édition du « Grand journal » auquel je me réjouissais de participer le samedi soir. Il fut annulé à la demande de la mairie du fait des intempéries. Dommage. Partie remise.

Peut-être avez-vous su que je suis allé à l’hôtel Carlton. Non pour y séjourner, évidemment, mais pour y soutenir la lutte des employés qui veulent conserver leur hôtel dont ils pensent qu’à le voir passer d’un magnat qatari à l’autre, sans travaux, il est menacé dans son existence. Commentaires narquois de la droite sur le prix des chambres au Carlton comme si j’y étais descendu. Chacun de mes lecteurs sait que j’étais installé au « Château des mineurs ». Maintenant vous savez qu’il appartient au comité d’entreprise d’EDF après avoir été dans la main du syndicat des mineurs du Nord-Pas de Calais. Je vous redonne les liens pour découvrir notre part d’histoire à cet endroit. Je ne le fait pas pour répliquer aux Pavlovs de la pauvre propagande de la droite relayée par les aboiements des solfériniens, mais pour que vous continuiez à vous approprier cette histoire, la vôtre, la nôtre et regardiez toute cette scène d’un autre œil, plus conquérant. Et de n’avoir pour seule honte assumée que d’en faire moins pour le bien de tous que nos anciens ont su le faire. Mais c’est possible de faire de l’économie sociale. Ce n’est pas du vaudou, nous ne sommes pas condamnés à la collaboration avec la main qui nous frappe, nous ne devons jamais capituler, même après avoir perdu une bataille, la preuve par l’exemple.

Les employés du Carlton votent à 60 % CGT aux élections professionnelles. De la femme de chambre aux portiers en passant par chaque poste de travail tout, le monde parle deux ou trois langues. Le niveau de qualification professionnelle inclut non seulement des gestes de travail spécialisés mais des connaissances linguistiques assez avancées, elles aussi spécialisées. C’est donc une élite intellectuelle du salariat qui est là. Pour un peu moins de trois cent employés, quatre-vingt cotisent au syndicat. A d’autres donc les leçons d’ouvriérisme ! Je le dis pour quelques commentaires trouvés aussi dans nos rangs au titre des pleurnicheries rituelles des trolls. En tous cas pour moi l’accueil et la rencontre était extraordinairement touchantes. Une fois signée dehors devant des caméras courageuses, sous la pluie, la pétition, je fus reçu à l’intérieur comme je l’annonçais, sans en être certain, dans mon précédent post. Alors vous saurez que si j’ai choisi le verre de rouge plutôt que le lait-fraise d’abord imaginé, c’est qu’une raison forte m’y poussait en plus du plaisir disputé. Cette raison c’est que c’est le syndicat qui m’invitait et donc j’ai choisi parmi ce que l’on me proposait et qui était parfait, tandis que mon lait-fraise aurait eu des relents de misérabilisme que personne n’aurait compris je pense. Le plus beau pour moi c’est que dans l’ambiance d’incroyable cohue qui régnait au bar du Carlton où l’on faisait la queue pour avoir une chaise, la nouvelle se répandit de ma présence parmi le personnel. Si bien que ce fut un véritable festival, oserais-je dire, de salutations et de photos prises avec moi dans une chaleur amicale qui me porta dans les nuages comme je l’avais été déjà pour les mêmes raisons avec les jeunes gens qui assurent le service du « Château des mineurs ». Mon cheich rouge au cou (misère ! il déteint sur ma chemise blanche !), j’ai fait la star à ma manière, au milieu des sourires narquois que nous échangions au moment d’infliger aux belles personnes qui sirotaient leurs consommations en grande tenue, le spectacle des rouges se congratulant et s’entre-photographiant avec un gars qui prétend tout leur prendre au-delà de trois cent mille euros par an. Ajoutons ceci : quelques-uns de ceux-là aussi vinrent pour la photo et se dirent des nôtres ! Je vous le dis : je n’en suis pas surpris. Moi, je sais bien que les délires grossiers du « Monde » et de « Libération » à mon sujet, n’atteignent que la petite cible de leurs convaincus, même dans les milieux qu’ils atteignent. Les autres sont dotés d’un organe très préoccupant pour cette presse officialiste : un cerveau. Et ils s’en servent. Leur morale de vie n’est pas celle que leur prescrivent les quotidiens officialistes : « Pour profiter sans entrave, taisez-vous ! »

Let's tweet again !

Trois tweets dans la semaine m’ont ramenés dans cette arène. La tweetosphère est un lieu nouveau pour moi. Je l’investis depuis l’élection présidentielle. Je défini des règles d’usage et d’emploi à mesure que j’accumule de l’expérience. Par certains aspects, cet outil a subi l’épreuve du feu comme tout le reste de mon dispositif politique. Il s’agissait de savoir si la présidentielle est un effet champignon ou bien si l'on peut tabler sur la pérennité de ce qui a été construit ? C’est évidemment dans l’arène proprement politique que la question a été posée avec le plus de vigueur. La réponse nous a été donnée le 30 Septembre et le 5 mai dans la rue. Le premier juin nous allons mesurer d’autres paramètres de notre influence actuelle et de la maturation du Front du peuple auquel nous travaillons. On en parlera après. Tous les outils de communication de mon système antérieurs à l’élection ont été mis à l’épreuve. Pour moi, leurs résultats expriment la même pérennité que le phénomène politique auquel il se rapportent. Je dois dire que ces instruments de mesure sont pour moi les plus conformes à mes besoins et au contenu de notre stratégie. Le socle est confirmé. C’est lui que nous avons visé et fortifié avec l’aide certaine, et paradoxale du fait de ses intentions malveillantes, d’une partie du système médiatique. Pénétrer la tweetosphère ne répond pas à d’autres règles que pour le reste des milieux à atteindre : il faut conflictualiser pour créer de la conscience.

Tous mes outils de communication participent de cette stratégie générale et lui sont soumis. De plus, mes outils s’intègrent dans le dispositif large du Parti de Gauche, de son site, de sa « télé de gauche », de son journal « à gauche », de la circulaire du parti, du réseau des blogs amis, des interviews et des tribunes que donnent les uns et les autres pégistes. Et ainsi de suite. Je ne le rappelle que pour mémoire. Mais tous ont d’abord une tâche : créer une sphère communicationnelle autonome et fidélisée. Pour me faire comprendre je vais donner un exemple.

Supposons un journal solférinien connu mais peu vendu. Y donner une interview n’est d’aucune utilité réelle. Le massacre est garanti : titre pouet-pouet-la-rirette, photo trash, intro pourrie. Je parle pour nous, du Front de Gauche. Mais je crois qu’on peut en dire autant des autres qui se font détruire de la même façon. Ce média n’informe sur rien d’autre que sur lui-même et sa façon de traiter les autres. La diffusion ensuite est un enjeu. Peu de monde achète ce journal et aucun lecteur ne lit tout le journal car les motivations d’achat ne sont pas toutes politiques, loin s’en faut. Ramené au nombre réel de lecteurs pour soi, c’est peu. Très peu. Chacune de mes notes de blog, en moyenne, est lue davantage que par les lecteurs de ce journal qui se sont arrêtés sur la page où se trouve notre mise en charpie. Donc travailler avec eux est non seulement une perte de temps considérable mais une contre-performance garantie du fait du traitement offensant qui sera fait de l’info. L’extension permanente de l’audience de nos outils doit contrebalancer ce choix de refus. Commence alors un cercle vertueux : l’info ne se donne que sur nos outils ou quelques médias de l’école factuelle bien choisis. Ceux à qui nous ne donnons rien s’enfoncent dans la publication de sottises et d’agressions gratuites qui écœurent nos amis, intriguent les gens ouverts qui se lassent de telles outrances et diminuent d’autant l’impact du folliculaire. De toute façon les lieux d’expression « neutres » ne manquent pas. Notamment les gratuits qui font masse dans des proportions qui relèguent un article du journal solférinien au rang de bulletin paroissial. Enfin les lieux de débats pluriels et de référence de notre mouvance existent : « L’Humanité » ou « Politis », par exemple, sont performants dans cet objectif. L’Humanité notamment produit en masse les analyses et les débats croisés dont nous avons besoin. Mais le paysage médiatique est bien sûr beaucoup plus large et diversifié. Et une culture de masse de l’écriture médiatique existe dans notre peuple. Le syndrome du mouton de panurge médiatique est bien connu du grand public depuis 2005 et les diverses guerres triomphantes. Enfin le paysage change. Par exemple, face à tel grand journal prétendument de référence, l’émergence d’un quotidien comme Médiapart sonne le glas d’une certaine hégémonie normative. Cela est précieux pour nous. Là encore, dans notre mouvance large, Médiapart a la réputation d’être une référence pour un style de journalisme qui convient à l’idée que nous nous en faisons. Surtout, l’effet de contraste tue la prétention empesée des dominants. Tel est le contexte général. Il faut pouvoir sortir du cercle officialiste et de ses prescriptions. Il faut le décrédibiliser autant que possible et l’obliger à être situé dans le regard des lecteurs potentiels comme des adversaires déclarés donc de mauvaise foi. Leur stupidité nous y aide sans qu’il y ait beaucoup d’effort à faire. Le noeud de la stratégie est l’autonomie. Il faut pouvoir à intervalle régulier passer totalement en dehors du circuit officiel, sans perdre en impact.

De cela on doit retenir la règle : étendre la fidélisation de notre mouvance sur nos médias autonomes. Cette stratégie méthodiquement appliquée fournit un instrument de mesure : les indices de fréquentations, les taux de pénétrations. Pour ma part, dans le moment, les clignotants sont au vert, conformes à notre activité générale. Ma page de « fan » Facebook compte 135 000 membres, mon compte Twitter est monté à 120 000 en fin de campagne présidentielle, il a bondi actuellement à 152 000 abonnés (followers), la lettre de mon blog est expédiée à 130 000 personnes, et le blog reçoit chaque jour 20 000 visiteurs. Ces chiffres, voisins en amplitude, ne recouvrent pourtant pas les mêmes milieux d’accueil. Mais additionnés à ceux des autres participants de notre blogosphère nous savons qu’il s’agit d’une zone de contact très ample avec l’opinion parmi la plus motivée du pays, eux mêmes relais d’opinion. En attestent les vagues d’inscription au service de ma lettre gratuite qui ne provient pas seulement de l’effet mécanique de la notoriété médiatique mais de l’activité de nos amis sur leur propres listes de diffusion.

En ce qui concerne le compte Twitter, mes dispositions ont évolué avec le temps et la pratique. Mais je reste sur un mode d’emploi simple. Je ne tweete pas directement. Un coupe-feu existe : celui de la transmission au meneur de ma tweetosphère. On appelle ce personnage un « community manager ». Je le nomme « meneur » ou tweetos. Je n’interviens pas plus d’une ou deux fois par semaine et je ne suis pas le plus mauvais pour les formules. Je ne connaissais pas l’usage de tel « meneur ». Cela créé une difficulté pour le public, j’en conviens. Qui parle vraiment ? Tout le monde connaît mon système car je l’ai déjà expliqué à de nombreuses reprises. La question n’est donc pas « qui parle » mais qu’est-ce que j’assume ? Il ne peut y avoir à mes yeux qu’une règle : j’assume tout. Si je dois prendre des distances avec un tweet c’est à moi de le dire et de le faire ouvertement. Par exemple je l’ai fait une fois à propos d’une expression malheureuse d’un de mes tweets où je nous décrivais comme « la vraie gauche » face à Cahuzac. L’expression n’était pas fausse face à lui mais elle lui donnait une ouverture rhétorique qu’il tenta d’ailleurs d’exploiter. Je mis donc l’expression à distance. Mais je fis l’erreur d’évoquer mon meneur. J’ai tiré la leçon de cette situation. J’assume donc tout. Et si je dois me rétracter je le ferais moi-même en assumant mon changement d’avis. Je le ferai dans le ton et le style de cette sphère.

tweet2Ce n’est donc pas le cas de mes deux tweets concernant l’accident de madame Le Pen. J’ai édité deux tweets. Voici leur texte. « Je lui souhaite un prompt « restablishment » pour l’aplatir à la loyale… ». Puis : « …En attendant je me casse le cul pour les ouvriers pendant qu’elle se casse le cul dans la piscine. ». D’habituels et assez routiniers donneurs de leçon de bonnes manières ont aussitôt fait le numéro désormais traditionnel d’indignation outrée devant le vocabulaire utilisé. Aucun d’entre eux n’a le moindre crédit à mes yeux. J’ai noté les silences complices quand je me fais traiter d’antisémite sur la tweetosphère ou que le journal « Le Monde » publie une agression de l’intensité de sa publication le week-end de la manifestation du 5 mai, ou que « Libération » m’attribue des mots entre guillemets que je n’ai jamais prononcés ou que ce Bouddah malfaisant d’Alain Duhamel me compare directement à Hitler, ou qu’un éditorialiste des « Inrocks » parle de moi en disant « ce con de Mélenchon », ou que… ou que… ou que…. Quand Marine Le Pen a édité des faux tracts ou j’étais dans l’uniforme de Hitler, le Parisien a-t-il fait un sondage pour demander « Marine Le Pen va-t-elle trop loin avec des faux tracts » ? Quand son père a dit qu’il allait « m’enlever mon caleçon », Biolay a-t-il pleurniché ses leçons hollandaises ? Quand un lumpen plaqué or comme Barbier de « L’Express » fait un édito en pleine campagne électorale titré : « comment en finir avec Mélenchon » et vomit ses torrents de glaires lepénistes, qui a protesté, à part « L’Humanité » ? Non, dans ces circonstances-là, toutes les chaisières du bal des bonnes manières ont regardé ailleurs.

Donc j’invite au sang-froid les faibles que ce cirque intimide. Ce bon mot reçoit beaucoup de rires et de gouaille auprès de ceux qui ont de l’humour et croyez-moi ce sont les plus nombreux. Il faut comprendre que l’indignation de commande de quelque mauvais coucheurs est une action politique. La production de prétendus « Front de gauche » anonymes qui me désapprouvent est une manœuvre classique. Evidemment c’est le journal « le Parisien » qui fait des citations anonymes. De pures inventions. Sachez que ces grands enquêteurs ont tourné en rond pendant deux jours en appelant de tous côtés autour de moi pour avoir une déclaration hostile. On ne les a jamais vu utiliser le dixième de ce temps pour n’importe quelle de mes déclarations ou discours politiques de fond. Donc : grosse ficelle pour faire pleurer sur Marine Le Pen et me flétrir. La finalité est claire. Dès mardi, ce sont les militants d’extrême droite qui ont pris le relais sur les réseaux sociaux. Un camarade en Aquitaine ayant pris mon parti sur son blog, le journal local a donné son adresse et son numéro de téléphone en même temps qu’il s’est fait l’écho comme « le Parisien » de ce grave problème de bonnes manières. Depuis menaces et insultes sur lui et sa famille ne cessent plus. Il a déposé une main courante au commissariat. Voilà de quoi il s’agit. Le reste, mon tweet, c’est un bon mot et rien de plus. A peine rabelaisien. Tout a fait en langue courante. Et tous les gens ordinaires le savent bien. 2000 retweets signalent ce que tout le monde sait : la tweetosphère est un lieu décalé par essence. Le retweet est le signe de l’intérêt. Ici 140 signes font un évènement. Mais un évènement pour qui ? Gardons le sens de la mesure. Il est incroyable que des gens sérieux consacrent une seule minute à commenter un « évènement » de cette nature dérisoire. Sinon pour monter un coup eux-mêmes. Voici pourquoi, vu depuis le balcon d’un marchand de papier.

Quand 152 000 personnes reçoivent une « information » directe de moi, parce qu’elles sont abonnés à mon compte, certains médias n’ont plus aucune capacité de communication comparable. Si bien que la situation s’est inversée, pour le moment, dans bien des lieux. En mettant mon nom à toutes les sauces, ma photos grimaçante sous tous les prétextes, des poussifs espèrent améliorer leur vente de papier à bon compte. Je contacte plus de monde avec un tweet que « Libération » ou « Le Parisien » ne vend de journaux dans une journée. Les voilà donc condamnés à vivre à mes crochets, des miettes d’intérêt qui tombent de mes tweets. La palme dans ce domaine à « Libération » qui titre une fois de plus entre guillemets : « le cul de Marine Le Pen ». Les malheureux ! Eux sont délicats et subtils. Nous sommes les barbares, bien sûr.

Mais tel est le nouvel état du monde de la communication. 152 000 c’est moi. Pas eux. Et je ne tweete pas qu’une fois par jour des choses rigolotes. A bon entendeur, salut ! Merci aux 2000 personnes qui ont décidé de s’inscrire parmi mes abonnés (followers) depuis ces deux tweets. Je vais devoir augmenter mon meneur (community manager). Bien sûr je recommande aux âmes sensibles de ne pas s’abonner. Et même de se désinscrire. J’aurais trop de peine de penser aux souffrances que je leur impose avec des expressions aussi glauque que « se casser le cul » qu’ils n’emploient jamais. Sans parler de « balais », ou même de « pingouins ».

Un mot pour madame Le Pen. S’il faut dire noir sur blanc ce qui n’a pas été compris en 140 signes je répète mon premier tweet : je lui souhaite prompt rétablissement. Je compatis d’autant mieux que j’ai connu cette mésaventure douloureuse dans mon jeune âge en abattant un arbre fruitier bien plus mort que je ne l’avais cru. Je n’ai aucun contentieux personnel avec elle. Je n’en ai jamais eu. Au contraire d’avec son père du fait de ses activités dans la guerre d’Algérie. J’ai avec elle une opposition totale de principes et une politique radicalement opposée. Je pense que nous représentons les deux pôles idéologiques autour desquels s’organisent les deux cultures de la vie publique en France depuis la grande révolution de 1789. Je reconnais que quarante ans de travail ont donné à son parti une nette longueur d’avance sur nous qui n’existons que depuis quatre ans et avons bien failli être détruits purement et simplement en 2002. Je reconnais qu’elle reçoit un renfort gratuit très difficile à repousser pour nous : la collusion de la droite et de ses médias qui vendent leur papier en flattant ses électeurs et en nous insultant sans discontinuer. Je reconnais combien sont durs à subir les incessants tirs dans le dos que nous recevons de la part des solfériniens et de leurs médias lorsqu’ils nous traite plus mal qu’elle. Je n’ai donc aucune forfanterie lorsque je nous donne l’objectif de la battre. C’est un objectif vital, avec une stratégie et une méthode de lutte. C’est un combat épuisant. Que veulent ceux qui ne veulent pas la battre ? Dans notre combat, la raillerie est-elle arme proscrite ? Depuis quand ? Par qui ? Elle est donc réservée à certains ?

Ceci bien établi, je suis frappé de voir les progrès qu’a fait Madame Le Pen en matière de respectabilité en voyant le nombre de ceux qui au nom de ma supposée vulgarité viennent à sa rescousse. Car c’est de cela dont il est question et de rien d’autres. J’ai connu la situation inverse quand une journaliste éthique et indépendante me filma par surprise dans une rencontre fortuite avec madame Le Pen sur une passerelle du parlement européen. Bien battue en neige, la scène fut rediffusée des dizaines de fois pour sous-entendre la collusion secrète des « extrêmes ». La journaliste éthique et indépendante s’appelait Valérie Trierweiler. Salut les gogos !

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248 commentaires à “Let’s tweet again”
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  1. ROUSSEL dit :

    Une facho qui se tape le cul au fond de sa piscine, moi je me tape les cuisses. Enfin, une bonne nouvelle et comme JL je cède mon lait-fraise contre un verre de rouge. Ce genre de p'tit bonheur se satisfait de lui-même. Il n'a pas besoin de témoins. Ces "indignés-malheureux" que je lis ici, le sont chacun à leur façon, mais ils n'y parviennent jamais seuls. Plus il semble y avoir de témoins, mieux cela vaut. Ce style de malheur exprimé est toujours en quête de compagnie. Alors JL, le mieux à faire est, dans l'immédiat de ne pas lire, tant c'est futile. Et garde le pied marin!
    Par contre et en passant, annonce vite notre décision de sortir de l'Euro. Soit par tweet, soit en faisant de la fumée... comme tu veux. Mais là, on coince sur les marchés du samedi !

  2. Maxime Vivas dit :

    Dans le genre impertinent sur une chute dans la piscine, je vous recommande ce court billet qui réunit quelques commentaires amusants recueillis sur des blogs, ici et là.

  3. pops34 dit :

    Moi ça m'a fait beaucoup rire. Vraiment. En fait je pense que les gens qui n'ont pas trouvé ça marrant sont aussi des gens qui ne réalisent pas où nous en sommes rendus actuellement. Je suis l'actualité politique, et je trouve que c'était bienvenu parce ce qu'en ce moment, je rigole pas beaucoup en lisant les actus le matin. Décompression. J'ai ri aussi bien des tweets en eux-mêmes, que du concert d'indignation qui a suivi chez tous les coincés du cul. C'est le cas de le dire. :) Il y en a qui sont partis loin, il a parlé de cul et de Marine Le Pen dans la même phrase donc il veut sans doute se la faire, enfin ce genre de truc. J'étais mort de rire de voir tous les poissons mordre à l'hameçon. Mais bon je suis conscient que tout ceci est très subjectif et dans un cadre stratégique je partage les doutes qui ont été émis sur la constructivité de la chose... Mais bon, faire ce genre de bourde, ça te rend aussi plus humain.

  4. Hold-up dit :

    Au delà des Tweets qui ne sont que la petite écume de l'océan médiatique, il est clair que la presse capitularde tente de les instrumentaliser à son avantage pour mieux cacher les abysses les plus problématiques. Car, il y a chaque jour plus hallucinant encore : France Inter ce soir, invitait trois néo-libéraux européens pour nous enjoindre de travailler jusqu'à 65 ans, puis 69 ans puis après jusqu'à 70 ans ! L'exemple qu'ils avaient tous choisi pour faire passer la pilule était les travailleurs d'Amérique du Nord qui travaillaient jusqu'à 80 ans ou 85 ans (!) - Rien ne fut dit bien sûr de véritablement sérieux par rapport à la ruine des épargnants US qui virent leurs retraites par capitalisation partir en fumée lors de la crise financière de 2007 et le krach boursier. Les auditrices et les auditeurs qui appelaient le standard de l'émission " le téléphone sonne " étaient littéralement outrés d'entendre fausses informations sur fausses informations. Car bien évidemment rien ne fut dit sur le renflouage des banques par le peuple français contraint de repasser une seconde fois à la caisse. Une député européenne mentait comme une arracheuse de dents, oubliant de préciser que les gains de productivité avaient doublés depuis plusieurs décennies et s'évertuait à cacher la captation de l'usufruit des travailleurs par un actionnariat délirant et littéralement aigri et obèse. Amies, camarades, l'heure est plus tardive que l'on ne croit et au vu de ce qui se passe en Grèce, à Chypre, en Espagne, en Italie, au Portugal, il est clair qu'en face, dans le camp de la réaction, ce ne sont pas des tweets vengeurs que celle-ci nous réserve, mais bien la mort assurée, lente en un premier temps puis accélérée. C'est la guerre ! Certes, cela n'a jamais véritablement cessé mais là on nous assassine, on nous spolie sans commune mesure et il est prévu que l'on nous traite demain comme des chiens. C'est l'alarme !

  5. jean 59 dit :

    D'ac avec @séb44,
    Lecteur assidu du blog mais arrêtons un peu de considérer cet espace comme un lieu de critique genre j'aime, j'aime pas. Ce blog il m'apporte toujours un plus, par les analyses de Jean-Luc Mélenchon, et avant aussi par les commentaires, mais disons le franchement, je vais être un peu abrupt, mais je m'en fous de savoir si un tel ou une telle est d'accord ou pas avec la chronique, ou tweets ou prestations radio ou télé.
    Si debat il y a, je le préfère direct en réunion, et à la lecture de certains commentaires et je n'ai pas l'impression qu'on est dans le meme monde. Perso ce matin dans mon bureau 6 collègues, personne n'avait connaissance du fameux tweet. Je me suis trouvé comme un idiot à expliquer de quoi je parlais...

  6. lemetayerv dit :

    Je viens de regarder la vidéo d'Antibes, vous avez raison Jean-Luc, la culture est primodiale. Car la culture est subversive, elle fait réfléchir et débattre. Et tous les supports artistiques sont importants : une affiche, un tableau, une chanson, un opéra, la musique, des vers, les livres, un film. On voit qu'on a perdu l'importance de la culture dans la difficulté que l'on a de débattre. Cette culture s'est perdue, lorsque maintenant nous parlons de débat souvent il n'est question que de lithanie personnelle sans écoute de l'autre. Et nous passons comme ça d'un sujet à l'autre sans n'avoir rien construit. Nous sommes les champions du monde des réunions vaines qui durent pour ne rien construire que se soit au travail ou dans des réunions politiques, syndicaliste ou associatives. Souvent ça tourne en rond, rien ne prend forme d'un débat, c'est au plus peut-être parfois le survole d'une discussion. Réapproprions nous la culture pour nous réapproprié le débat, le vrai.

  7. jeannine dit :

    @ femme d'aujourd'hui
    Un conseil amical détendez vous, enfin tout de même c'est une nécessité, c'est vital même. Rions ensemble de cet humour décapant. Vous savez je ne crois pas que de promener une figure de saint Jean-Luc soit d'un intérêt formidable pour le Front de gauche. Bravo Mr Mélenchon pour ce billet éclairant et si sincère. Restez ce que vous êtes, à prendre ou à laisser. Moi je prends.

    @ Jeanne Moll
    Oui, magnifiquement dit. Merci.

  8. Ouilya dit :

    Quel merveilleux moment j'ai passé à t'écouter et te regarder raconter aux camarades qui t'entourent, te respectent, t'aiment et que tu aimes, quelle douceur, quel bonheur on ressent. Le camarade qui tombe à l'eau, allez tu en profites pour nous expliquer la main tendue, la fraternité, la beauté des choses, des sentiments, du travail, bref la beauté de la vie.
    Concernant les tweets, j'ai assisté à un affolement total sur ce blog et pour rien en plus. J'ai simplement pensé que les gens qui se sentent choqués, déçus et patati et patata, ne sont pas convaincus sereinement par l'Humain d'abord, le FdG et l'écosocialisme. Une tête dure ne panique pas devant une phrase. Je ne doute pas un instant.
    Bravo cher Jean-Luc pour le "J'assume tout". Allez camarades, assumez vous aussi, relevez la tête, on commence à nous craindre.

  9. Bracam dit :

    Cher Jean-Luc, qu'il est difficile de faire partie des faibles. C'est que, voyez-vous, je me suis pris à croire que vous avez autant de respect et d'amitié, j'ose le dire, pour toutes les classes de citoyens honnêtes de ce pays et, me semble-t-il, du monde. Je veux ne pas me tromper, à demi détruit par la violence du temps. J'entends tant d'humanité et de sens dans votre propos. Mais, comme Femme d'aujourd'hui, je souffre de votre manière d'assumer les tweets en question, dont certes je comprends mieux le sens après votre billet, mais dont je persiste à estimer qu'il fait hurler bien inutilement ceux que vous rangez peut-être trop souvent parmi les opposants, les adversaires à combattre. Je persiste à me demander à quoi sert de vecteur tweet dont on voudrait croire qu'il transcrit votre propos, et non celui d'un porte-plume. Vous, défenseur des cabossés entre autre, comprenez qu'il y a parmi eux des personnes que la fragilité rend plus sensibles à la violence, qui s'inquiètent de vous voir si détesté par certains de leurs proches estimés mais obstinément fermés. Ceux-là qui se braquent sur trois mots, alors qu'ils partageraient vos engagements. Mais voilà, toute intelligence momentanément morte, ceux-là démissionnent ou vomissent les révolutionnaires citoyens. dieu sait pourtant combien ils se plaignent. Parfois, je me demande si, sur le front de la VIème, je ne ferais pas partie des honnis dont on trancherait la tête, faute d'avoir été compris, entendu, accepté. Vomir les tièdes ? C'est condamner une part légitime bien que sans gloire du peuple. Et puis une chose, camarades, il y a des petits, des gros, des maigres, des grands, des noirs ou blancs, des qui parlent que même on ne les comprend pas et pourtant. Merci de les entendre.

  10. "fact checker" dit :

    Bonjour,
    Quand j'ai lu que le Bête humaine avait été le premier film primé à Cannes, j'ai trouvé que c'était une belle image. Malheureusement ça n'est pas le cas. Le film est sorti en 1938, et le festival de Cannes n'existe que depuis 1946. Je tenais seulement à rappeler cette erreur factuelle.
    En revanche, j'ai pu lire ceci par ailleurs: "En 1946 et 1947, le palmarès de Cannes sembla répondre à cette union désirée entre le peuple, la culture nationale et le cinéma. La Bataille du rail de René Clément, produit par la Coopérative Générale du Cinéma Français (CGCF), obtint le grand prix du festival en 1946. En 1947, Antoine et Antoinette de Jacques Becker, situé dans les milieux ouvriers et populaires de Paris, obtint à son tour le premier prix."

  11. audy dit :

    J'alerte rapidos les camarades. En Corrèze, il est interdit de coller des affiches du PG. Pour cela, un camarade est convoqué jeudi à la gendarmerie de Bort les Orgues. L'amende encourue est de 130 € par affiche. Veuillez vous adresser au PG 19. Comment soutenir ce camarade ?

  12. ermler dit :

    @ 62 fact checker
    Je me tue à l'écrire ! Peut-être que vous on vous croira. Le film dont parle Jean-Luc est bien "La Bataille du Rail".

  13. lemetayerv dit :

    Suite à mon commentaire (56) la culture c'est aussi : la danse, la sculture, l'architecture, l'artisanat (souffleur de verre, tapissier, potier...), le sport aussi même si les règles sont les même pour tous, c'est l'art et la manière de le pratiquer qui en fait un art. Je rajoute ça pour ne pas blesser les personnes que j'ai oublié précédemment. Autre point, la culture actuelle qui nous est administrée : c'est la culture du moi, voir du surmoi (l'égo). A nous de la changer afin de mettre en valeur la personnalité de chacun mais aussi le collectif dont elle est issue.

  14. Hold-up dit :

    @66 - Bracam
    Cher ami, nous ne faisons pas partie des "faibles" mais bien des forts qui ne se soupçonnent pas encore. La haine de nous même nous gouverne encore trop souvent et nous manquons d'unité fut-elle celle qui se rassemble dans un nuancier bien coloré. Nous souffrons trop encore de ce manque de représentation, de cette désorganisation et de ce manque de rassemblement rapide et massif. Le capitaliste, lui le véritable "faible-qui-ne-s'ignore-pas-comme-existence-minoritaire", ne cesse de graisser la patte de certains pour ruiner nos espérance et nous diviser plus encore. Tes propos successifs restent confus car il y a visiblement méprise. Pour bien comprendre l'enjeu qui nous occupe présentement en 2013, je te propose d'aller lire assidument le blog de Panagiotis Grigoriou, Historien et Ethnologue grec qui fait depuis plusieurs années déjà (!) la chronique de la crise financière et celle de l'occupation politique de son pays par l'entremise des banques et de la commission européenne. En Grèce, le taux de suicide a bondi de 27 % en 2013. Allons-nous encore longtemps parler de l'accessoire sur ce blog ou décupler nos organisations pour parer à la fin de la souveraineté française et refuser massivement l'hallali de notre peuple ? Ne comprenez-vous pas qu'il y a plus urgent que deux pauvres Tweets ramassés dans le caniveau par la presse aux ordres subventionnée par votre argent, et dont Jean-Luc Mélenchon n'est pas l'auteur mais dont il assume toute la responsabilité et toutes les conséquences tout à fait à juste titre selon le cap choisi ? Demain est un autre jour. A condition de pouvoir encore l'atteindre.

  15. Victor D dit :

    Merci Jean Luc, pour les rires, pour l'histoire et même les histoires, les exemples concrets. Cannes a été très instructif pour moi et en plus je te vois tel que tu es, un homme chaleureux, aimable, tranquille et marrant, cultivé, intelligent, on le savait déjà ! L'accumulation ne sert à rien, cette vidéo me renforce dans mes convictions, celles des partageux. On sent vraiment l'esprit de camaraderie qu'il y a entre vous tous. La France et le monde ont besoin de cette humanité.

  16. thersite69 dit :

    Comme les ci-devant vscarpac, labernique, ch.chasson ou stéphane je comprends le raisonnement sur la stratégie de communication mais ne suis pas convaincu par l’exposé justifiant l’usage du tweet. Je pense que beaucoup parmi nous sont attentifs à l’impact de la longue propagande de dénigrement de l’image de Jean Luc, qui sert de prétexte à une posture d’abstention quand on s’adresse à notre propre environnement. En tant que convaincu par les textes et les prises de paroles de Jean Luc je pourrais tweeter, par jeu, mais je doute que beaucoup de tweetophiles viennent par une démarche inverse se risquer dans nos assemblées citoyennes, ou lire les long textes d'éducation politique de ce blog Je ne demande qu’à me tromper, conscient que le monde du tweet et du smartphone n'est plus le mien!

  17. ermler dit :

    Quel beau passage décrivant votre accueil au Carlton ! Digne d'une comédie à l'italienne: caucasse, ironique, un peu grinçante... et bourrée d'humanité. Merci pour ce morceau choisi !
    Ça regonfle après le psychodrame feuilletonesque des tweets !

  18. FLEURY Daniel dit :

    Bonsoir,
    Juste pour dire que les "Front de gauche anonymes" ne le sont pas tant que ça et qu'il s'agit aussi de camarades, militants de la première heure, pour beaucoup. Un peu désorientés par le tweet en question. Pas de quoi fouetter un chat, mais comprend que des camarades aient pu trouver décalé, non le "casser le cul", mais le contenu à leurs yeux sans intérêt. Une fois de plus, la démonstration est faite que n'importe quoi va faire réagir en boucle, et que finalement, même le plus bâclé des tweets, dès lors qu'il attaque la Marine, fera le "buzz". Des camarades l'ont vu autrement. Essaie de comprendre qu'il s'agit à leurs yeux d'une désacralisation d'un Jean Luc, vécu en littéraire. C'est vraiment pas la peine de tirer un trait d'égalité entre ces militants (et j'en ai vu beaucoup sur les réseaux depuis deux jours) et les habituels indignés sur commande. Pour les uns, c'est un peu une leçon de choses sur la nécessité de ne pas placer un porte parole ailleurs que là où il est, c'est à dire comme nous tous, au milieu de tous, pour les autres, c'est un nonos qui leur a permis de mâchouiller dans le poste. Alors du coup, ne pas confondre glisser dans la piscine et commenter en rond. Un peu d'indulgence pour les militants qui se cassent le cul à préparer les répliques.
    Sinon bravo pour ce déplacement utile, sinon sans doute agréable, au vu du récit que tu en fais.

  19. Leo dit :

    Ose, pour nous qui n'osons pas encore. En étant libre aux yeux de tous, tu nous libères symboliquement. Et quand nous oserons enfin être aussi libres que tu peux l'être, alors nous libérerons le pays politiquement.

  20. Gabriela Balkey dit :

    Facebook compte 135 000 membres ? Pas de tout, on a dépassé ce chiffre ca fait du temps ! On est a 146 500 a peu près!
    Je profite pour reparler de quelque chose que c'est la premiere fois peut etre qui n'est pas hors sujet d'après le billet. J'ai parlé lors de la campagne. Il faut d'une facon ou d'une autre que nous ayons une radio, pas sur la toile, mais une radio vrai, on l'air. La dernière fois que j'ai parlé de ceci, c'était en évoquant tout le bien que la même avait fait pendant la dictuature en Uruguay. Vous pouvez tranquillement imaginer l'ambiance médiatique qu'il y avait. Une radio dans l'air peut être entendue partout, dans la rue, au metro, au taxi, dans la voiture, et a toutes les heures. On peut être chez soi en faisant le ménage. Mais aussi on peut arriver a des publics les plus divers moyennant des émissions de musique variée. Une radio qui ne parle pas que de politique, mais de tout en general. Notre vision du monde n'est pas que de la politique. En plus on pourrait avoir une demi heure d'une émission quotidienne de Jean-Luc qui peut s'adresser directement aux gens (qui n'ont pas le temps ou qui ne sont pas habitués a lire, comme tant de jeunes), et on peut la répéter plusieurs fois pendant la journée, mais aussi on peut avoir des émissions avec les autres composantes du FdG, aussi journalieres. Une radio peut faire la différence trés vite! Merci, au moins d'y penser.
    Par rapport aux tweets, j'ai des sentiments ambigus, d'une part je ris beaucoup, d'autre part je n'aime pas que Jean-Luc Mélenchon prenne ce type de pente. Mais au fond, cela ne me fait ni froid ni chaud, cet un non événement pour moi.
    Finallement j'adorai la vidéo du meeting dans les bateaux des riches! Le mec chute dans l'eau on se presse pour l'aider! Joyeux, solidaire, magnifique!

  21. colonel vabien dit :

    Bien qu'allergique aux phénomènes twitter ou autres fessebouc, je dois dire que lorsque j'ai entendu parler de ces tweets, ma première réaction a été d'en rire. Le problème est que j'ai été un des seul de mon entourage, acquis au Front de gauche je le précise. Je crois qu'il faut aussi faire attention aux gens. Jean Luc a permis de nous réapproprier la poésie en citant Hugo ou d'autres, peut-être nous permettra-t-il aussi d'avoir un peu d'humour, mais pour le moment, les gens sont complètement influencés par les médias, y compris les électeurs du Front de gauche et il faut en tenir compte. Nous avons besoin d'être fiers de nos porte-paroles, le côté potache est peut-être prématuré. Tout le monde a un cul, tout le monde emploie ce mot là, mais n'accepte pas de l'entendre dans la bouche de notre plus brillant représentant. On peut le regretter, le déplorer mais c'est ainsi. L'importance de l'enjeu vaut quand même que l'on fasse attention aux mots. Je crois que c'est Lénine qui disait : "il faut savoir reculer d'un pas pour avancer de deux".

  22. Pascale dit :

    Bravo Jean-Luc, pour dimanche, vous êtes vraiment un grand homme proche du peuple, avec une sacrée carapace dans ce monde de politique de fou. Oui, il n'y a que vous pour dire haut et fort les vérités qui blessent beaucoup les ignorants, de ce monde, et oui on va se casser le cul au boulot pendant que les patrons se remplissent les poches, On lâche rien, Vive le FdG et l'Humain d'abord que beaucoup de têtes d'œuf n'ont jamais lu.

  23. Patrick dit :

    Merci J.L. pour ces explications, claires, fermes et concrètes.
    Il n'y a que les faibles et les esprits chagrins qui ont pu douter un instant de la pertinence de ces twwets du w.e.! Aujourd'hui cela a le mérite d'être clair et de démontrer une fois de plus le comportement ordurier de ces soi-disant "journalistes" de bas étages, à genoux devant le système et tous les privilèges qu'ils ont tellement peur de perde!
    On lâche rien!

  24. Raphael dit :

    Superbe Billet.
    Continuez ! continuons ! On ne lâche rien.

  25. pierre dit :

    C'est bon de savoir que Jean-Luc a plus de followers qu'il n'y a de lecteurs de Libération (sans compter d'ailleurs ceux qui, comme moi, n'utilisent cette bonne feuille qu'après quelque purification intestine)
    Let's win again le prolétariat!

  26. citoyenne21 dit :

    Tout ça m'a donné envie d'avoir un compte tweeter. Avoir un compte n'obligeant pas à tweeter mais à suivre l'actualité de son favori, à voir... En tout cas quelqu'un qui dit tout assumer de ses bonnes actions comme de ses moins bonnes, il est plus tentant de lui accorder du crédit, tant entourés de menteurs et de faux derches sommes-nous. Continuez donc sur votre lancée, Monsieur Mélenchon et même si la panique de quelques uns, en proie au doute quant à la portée positive de la stratégie de communication adoptée, a quelque peu déteint sur le moment sur d'autres, qui avaient un avis mitigé, je pense que dans l'ensemble, on saura admettre que sans cette énergie déployée à tout niveau pour ne pas se faire oublier, nous serions tous au fond du trou depuis belle lurette !

  27. marj dit :

    Que le beau monde s'offusque pour un tweet, alors là qu'est ce qu'on a à faire ! Quand on lit tous les commentaires racistes provenant du FN et de tous les nazillons qui pullulent sur la toile sans que personne ne s'en offusque, on se dit que ce tweet là est bien gentil.
    Bien plus grave me semble t-il le bourrage de crâne sur les retraites qui agrège la droite, le centre et le PS. Présenté comme une évidence, le recul de l'âge de la retraite devient le leitmotiv de la majorité des médias qui servent de courroie au gouvernement, au Medef et aux politiques de Bruxelles.
    Je rejoins @10 Floréale concernant le sujet d'hier traité sur France Inter, une radio publique ou les vrais débats économiques (pluralistes j'entend) se font de plus en plus rares au fur et à mesure que les différences entre PS et UMP sur l'économie ne deviennent guerre plus épaisses qu'une feuille de papier à cigarettes. Pourtant, le débat sur les retraites est un cas d'école, il permet facilement de renverser la supercherie de l'argument de l'allongement de l'espérance de vie si l'on parle productivité, augmentation du PIB et chômage,et surtout il demeure un formidable potentiel de rassemblement de la population.

  28. Alain Le Vot dit :

    Je ne "tweete" pas. Je n'envoie pas de sms car je ne veux pas perdre mon temps. Je n'utilise mon téléphone portable qu'en cas de vrai nécessité. Alors ces discussions sur le tweet de Jean Luc me navrent car c'est à cent lieues de nos problèmes : les retraites, l'ANI, le grand marché transatlantique, la catastrophe écologique qui s'avance, l'épuisement des ressources de la planète (et pas seulement énergétiques) etc.
    Les formats "tweet", sms, couriel provoquent sans arrêt des chicailleries car ces écrits n'incluent pas les éléments de style pour savoir si ce qu'on lit est du 1er degré, du second, si celui qui écrit ou lit est de bonne humeur, ou si il a les éléments d'informations ou culturels pour en saisir le vrai sens etc. alors un conseil, (vu mon âge, je peux me le permettre), utilisez ces outils de communication pour transmettre des infos simples : "présent à telle réunion, d'accord, pas d'accord, lien vers telle article, bises à tous, une photo, etc.", cela vous évitera bien des causes de fâcheries inutiles. Pour le reste, rien ne vaut un beau texte ou la présence physique des uns et des autres pour échanger des idées.
    une précision, le Grand Prix Festival de Cannes 1946. Prix du Jury Festival de Cannes 1946. ce n'est pas "Bête humaine" qui est aussi un grand film mais "La Bataille du Rail" !

  29. Antraigues dit :

    Débats parlementaires sur l’amnistie ou les licenciements boursiers. Certains camarades parlent ici de défaite. Quelle défaite ? Bien au contraire, la preuve est faite désormais qu’au delà de l’union « UMP-PS-FN », seul le Front de gauche défend le peuple.
    Costa Gavras et vous, Jean-Luc Mélenchon, étiez faits pour vous rencontrer. Des artistes comme lui ou Jean Ferrat ont fait bien plus pour la cause des peuples que bien des hommes politiques…
    Madame Le Pen a exprimé son respect pour Dominique Venner, l’homme qui s’est suicidé à Notre Dame de Paris hier, qui selon elle, « aura tenté de réveiller le peuple de France ». Dominique Venner, après avoir passé sa jeunesse dans les milieux nostalgiques du pétainisme, s’est engagé pour combattre en Algérie, a milité dans l’OAS, a été emprisonné, a fondé « Europe action » puis l’Institut d’Etudes Occidentales, tout en continuant à faire le coup de poing à l’occasion. Voilà l’homme que Madame Le Pen « vénère ».

  30. lou passejaïre dit :

    Belle illustration de l'absurdité inefficace du modèle Twitter et autres Facebook etc.

    @Audy 61 à 0h14
    Ce commentaire restera noyé dans la masse tant qu'aucun tweeteur "d'importance" ne l'aura repris. Ce mode de communication vertical est à l'image du vieux monde que nous disons combattre. Mais je dis ça je dis rien...

  31. robin des voix dit :

    Paroles, paroles, chantait une de nos célèbres chanteuse italienne, que sont des paroles à la place des actes de tortures de certains, rien ! Le FN restera décidément que le bien triste fond de commerce du système politico-médiatique. Ne plus prendre de pincettes avec ces sinistres politiques. Elles amusent depuis trop longtemps la galerie. N'en déplaise aux mijaurées.

  32. Glières dit :

    Je me bats pour des idées avec et aux côtés de ceux qui les partagent. J’essaie de m’en tenir aux faits et me méfie des interprétations, y compris des miennes. Quand quelqu’un marche en avant, prend tous les coups et assume, je le reconnais pour ce qu’il est. Entre une personne qui se casse le c.. pour les ouvriers et une autre qui s’en bat les c…….., je me sens proche de la première. Et tant pis ou tant mieux si je choque, c’est selon. (Toute ressemblance avec des personnes existantes serait bien entendu, sans fondement).

  33. Gilbert La Porte dit :

    Cher Jean-Luc,
    Je te remercie des précisions données qui éclairent ma lanterne. Je me sens entièrement solidaire de toi et du Front de gauche, quand tu es l'objet d'infamies et d'attaques grossières, car tu nous représentes tous, les 4 millions et quelques (car je sais que les rangs grossissent) autant que tu te représentes.
    Sur l'histoire des tweets, étant moi-même dernièrement arrivé dans cette sphère, j'avoue avoir été désorienté par le style, mais surtout le sujet dont tu t'étais accaparé, où je ne te reconnaissais pas, alors même que, quand tu parlais du balai ou de la purification de l'air ambiant, ces expressions semblaient à mes yeux convenir parfaitement à la situation.
    Dans mon réseau de contacts Facebook, un de mes contacts avait écrit que cette histoire de cul de Marine était encore un buzz créé de toute pièce pour masquer les vrais problèmes du moment (notamment l'affaire de l'amnistie traitée par la coalition UMP-PS-FN), et qu'il ne fallait pas tomber dans le piège tendu en ajoutant de l'évènementiel à quelque chose qui peut arriver à n'importe qui sans que cela ne devienne une affaire d'Etat. Voila. Voila pourquoi j'ai cru aussi que ces twits étaient le fait de personnes chargées de ce média pour toi et je souhaitais avoir ton opinion. Que tu les assumes, cela t'honore.
    Merci aussi pour la première partie de cette note sur le Festival de Cannes. Une petite partie de ma grande ignorance vient d'être réparée.

  34. Josephine March dit :

    Y'en a marre de tous ces commentaires sur les tweets ! D'habitude, j'aime bien prendre le temps de lire les commentaires qui suivent les billets de Jean-Luc. Ils me donnent souvent la pêche et m'instruisent aussi. Mais là, ça fait 2 billets suivis presque exclusivement par des avis sur les tweets. Je ne vais donc plus perdre mon temps à lire tout ça ! Zut (je reste polie, vu que le langage de Jean-Luc offusque, parfois même ses partisans), maintenant on fait comme les médiacrates : on s'attache à la forme, et non plus au fond ? Y'a vraiment rien de plus intéressant et urgent à commenter ?

  35. Michèle dit :

    "Il faut conflictualiser pour créer de la conscience" alors chiche! Mon idée c'est que le tweet c'est de la pensée réactionnelle, impulsive, viscérale, le plus souvent, et à ce titre la pensée politique ne s'y reconnait pas en tant qu'elle est éminemment élaborée. L'humour et le tweet font bon ménage dans le caractère instantané, incisif, sur le vif. Lorsque l'on prend les jeux de mots à la lettre et qu'on voit de l'irrespect, de la part de professionnels qui manient le langage et la parole, j'en tombe sur le cul.

  36. Gilbert La Porte dit :

    A propos du verbe dru et cru, je vous laisse lire ce petit bijou. Ne vous laissez pas avoir par le titre provocateur ;-)

  37. Pascale dit :

    C'est pitoyable de voir ces journaleux continuer de salir Mélenchon a Cannes, alors qu’il y est allé pour montrer, la richesse d’un côté, pendant qu’il y a des gens qui crèvent ? Tous les jours sur vos écrans que des manipulations des journaleux, réveillez vous, peuple de France, ils vous endorment et vous ne le voyez pas ou plus !

  38. françois dl dit :

    "Donc j’invite au sang-froid les faibles que ce cirque intimide"

    Mr Mélenchon nous aussi à notre niveau nous nous cassons le nôtre pour grossir les rangs du FdG, et cela consiste à essayer de convaincre des faibles à se joindre à nous. Dans l'isoloir le bulletin d'un faible vaut autant que celui d'un tout puissant. Si on en est arrivé à créer du buzz pour faire parler de nous, alors créons du buzz facile à gérer en n’effarouchant pas cette catégorie qui va des socialos déçus aux FN récupérables et que les attaques éloignent. Un tweet qui annoncerait que Mélenchon invite MLP au restaurant ferait lui aussi de l'évènementiel sans braquer ceux qui vont vers elle. Ceci n'est qu'un exemple (idiot) et en aucun cas une suggestion...

  39. Courrierlecteur dit :

    "Let's tweet again"

    Oh yeah, Camarade! Toujours le bon mot pour revigorer! L'expression de circonstance, très pertinente pour désamorcer la tension instiguée par la presse de propagande, m'a bien fait rigoler. Pour ceux qui en douteraient, l'humour (voir ce mot dans wikipédia) sous toutes ses formes, peut être considéré aussi comme un outil pédagogique de militant, très efficace, pour faire prendre du recul, décompresser, éveiller les consciences et d'autres choses encore. L'humour n'empêche pas d'être sérieux, ni d'être pris au sérieux. Il permet aussi de dénoncer les sérieux, ceux qui se donnent l'air sérieux, pour être pris au sérieux, et s'en mettre plein les poches. (La liste est longue parmi certains banquiers, économistes, responsables de grosses entreprises, journalistes, politiciens véreux, etc..) Alors bien sûr, il en restera toujours et encore, pour déplorer telle ou telle vanne. Mais c'est bien normal. Tout dépend de quel bord (de la piscine) ils se situent.

  40. Elgreco dit :

    C'est qu'une histoire de "Q" quand de coquille tu l'ôtes, les deux font la paire.
    Continuons et ne lâchons rien mes ami(e)s, camarades.

  41. chevallier dit :

    Je suis fier de vous voir vous "casser le cul" pour défendre l'idéal de justice dans notre pays.

  42. DUCLOUX dit :

    Bravo Jean-Luc, toi seul tu as le courage de te frotter au FN. Continue comme cela, bouge les sois disant principes ! J'ai peut être une explication pour la piscine de Mm Le Pen. Vu la privatisation du service des eaux, ils n'ont plus les moyens de la remplir. Les pauvres milliardaires au service, soit disant du peuple qu'ils disent soutenir. Ne te laisse pas impressionner Jean-Luc, des millions de gens attendent ce coup de balai.

  43. "Brigitte Couillard" dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Associer Trierweiller et journalisme c'est... comment dire ? MOOOOAAAAHHHHH...
    Désolé, pas pu m'empêcher.

  44. breteau jean claude dit :

    "Je n'ai pas de contentieux avec elle" nous dit Jean-Luc. Moi si. N'es-tu pas tombé un peu dans le piège de la dédiabolisation ? Oublies-tu son voyage à Vienne, sa fortune qui provient de l'esclavage des ouvriers de la cimenterie Lambert, du mensonge permanent utilisé pour cacher la vraie nature de sa politique fasciste, la haine du peuple, des salariés, des fonctionnaires, des syndicats. Ne mettons pas un signe = entre elle et la droite et les autres partis politiques. Ces gens sont dangereux, son service "d'ordre" est au service du patronat contre les salariés et était très actif ces derniers temps. D'ou viennent les casseurs d'homo ? Le clan n'a rien de respectable au contraire, il est la garantie du système et joue son rôle à merveille avec l'appui sans réserve des média détenus par la bourgeoisie. Elle est l'ennemie, pas l'adversaire. Sa position trouble permet aux nantis le pillage des richesses créées par les salariés et sa poursuite. Ôtons son maquillage, nous verrons, alors son vrai visage. Pas de sentiment.

  45. Désolé, mais, en ce qui me concerne, cette affaire de tweet est un non événement. Vraiment, je crois que nous avons autre chose comme sujet de préoccupation. Ne serait-ce que la fermeture de PSA Meudon même si cela ne touche que des cadres....

  46. palumbo dit :

    Comme toujours, mais je ne m'en lasse pas et l'émotion est toujours là, j'ai écouté ton dialogue à Antibes ! Une très grande leçon d'humanisme faite par un grand philosophe, toi ! Merci camarade de dire et redire ces vérités premières qui dictent ma vie et à présent grâce à toi à plus de 4 millions de gens qui n'ont pas voté pour toi au hasard !

  47. COLLONGE dit :

    Assez de commentaires sur le tweet attribué à Jean-Luc Mélenchon. Et quand bien même l'aurait-il écrit, l'humour même noir ne serait il plus admis dans notre pays ? Y-a-t'il eu un tel tollé lorsque Jean-Luc Mélenchon a été insulté, caricaturé, stipendié, vilipendé au cours des campagnes électorales présidentielles et législatives, par tous les moyens ? N'avons-nous rien d'autre à faire au Front de Gauche que nous "alpaguer", n'y-a-t'il pas de problèmes gravissimes à résoudre dans notre beau pays qu'est la France ? Halte au feu camarades, nous ne sommes pas en guerre civile pour le moment. Nous avons une révolution (européenne) à faire de toute urgence !

  48. Vyriep dit :

    Tout en étant d'accord sur le fond, je commence à m’inquiéter un peu de la forme. Non pas que je pense qu'il est nécessaire de s'exprimer avec un beau langage fleuri, non pas que je remette personnellement en cause la stratégie, mais que je constate autour de moi que des amis que j'avais convaincu sans difficulté de voter pour Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles, notamment grâce à l'émission de Médiapart retournent à leur mode "je ne voterai plus".
    Ce sont des gens fondamentalement de gauche, plutôt intellos, qui avaient été séduits par la clarté pédagogique de Jean-Luc Mélenchon et son aptitude à potentiellement convaincre qui leur laissait l'impression qu'il pourrait à terme peser. Évidemment la pédagogie existe toujours, mais elle est maintenant éclipsée par une sorte énervement permanent, des réactions épidermiques comme le "bouffon" destiné à Lambert sur twitter. En ce qui me concerne, ce qui m'étonne c'est l'air surpris de Jean-Luc Mélenchon quand il se prends une question pute ou un coup de pute (genre le coup de la Corée du Nord d'Attali), son étonnement se muant inutilement en énervement. Utilisez donc le vocabulaire que vous voulez, mais bordel, restez CALME, sinon le message qui reste pour le quidam de base, c'est l'énervement et une forme de fébrilité qui brouille parfois un peu le discours.
    Je me relis et je me marre, je serais incapable perso de rester calme face à ces connards (genre Pujadas et compagnie), mais courage Jean-Luc, dans ces moments désagréables, pense qu'on est des millions derrière toi.

  49. Jean Jolly dit :

    Je suis assez content que mon idée du "let’s tweet again" d’il y a deux jours ait été repris par Jean-Luc même si mon commentaire n’est pas resté bien longtemps, sans doute trop long et peu intéressant à part la manière en globish de transmettre le proverbe "Bien faire, et laisser dire" tout en parodiant la célèbre chanson de Chubby Checker. J’avais bien pensé à "Tweet à Cannes" pour imager "Twist à St Tropez" mais paradoxalement "Let’s tweet again" était plus parlant selon moi.
    Quant à "La bataille du rail", j’avais été le voir étant gamin il y a une quarantaine d’années dans un ciné-club et ce film m’avait marqué à jamais, peut être parce que mon père était cheminot et que j’ai passé mon enfance de gare en gare. Quoi qu’il en soit le courage de ces femmes et de ces hommes, face à la barbarie nazie, m’avait profondément touché et aura certainement contribué à faire de moi une tête dure rebelle à toutes les injustices.

  50. Magda Corelli dit :

    Pour les personnes comme moi scandalisée par l'émission de France Inter d'hier soir voir le Magot des retraites que j'ai déjà signalé.


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