21mai 13

(laissez gazouiller de nouveau)

Let’s tweet again

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J

e rafraîchis cette page avec un nouveau post après mon passage au Festival de Cannes. Mais le précédent n’a pas fini son actualité c’est pourquoi je conserve des « boutons » d’accès aux chapitres de mon précédent travail. Comme vous le verrez le traitement de mon actualité sur le festival de Cannes implique analyse du moment politique. Comment pourrait-il en être autrement ? Sachez que je suis en train de polir le moulinage du sens des documents qui passent devant le Parlement européen au cours de la session à laquelle je participe en ce moment.

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Le deuxième chapitre de ce post évoque les suites de mon tweet à propos de la chute de madame Le Pen. L’émouvant cortège d’indignation sélective sous prétexte de pointer du doigt mes mauvaises manières est un avatar très révélateur de l’opération conjointe de dédiabolisation de la cheffe d’extrême-droite et de ma diabolisation en tant que figure du retour du fantasme des rouges.

Festivaliers rouges. Le retour.

Vous savez que j’étais au festival de Cannes. Après l’inauguration du festival du cinéma « Visions sociales » au Château des Mineurs, et une rencontre avec les professionnels du cinéma, puis à l’hôtel Carlton avec les employés en lutte, j’ai fait un saut à Antibes, le lendemain, sur le quai des milliardaires. J’ai fait sur ce quai une petite marche avec une centaine de camarades. J’y ai prononcé un discours que j’ai vraiment eu plaisir à faire ! Je ne me sens pas capable de résumer ici. Mais il doit bien exister sous forme de film vidéo. Puis nous voilà partis dans la « résidence » des Châtaigners à l’invitation des « oubliés » qui s’y trouvent dans leur HLM mal en point et délaissés. Comme je ne veux pas que mon blog tourne au compte rendu d’activité, exercice sans plaisir pour moi, je donne des liens avec ce que les médias audiovisuels et écrits ont choisi d’en montrer. Mais je ne peux me résigner à n’en rien raconter.

Pourquoi faut-il que ce déplacement m’ait tant percuté ? Sans doute parce que toutes les sorties que j’y ai faites portaient large et venaient de profond. Je m’explique. Commençons par le festival de Cannes lui-même. C’était en quelque sorte le retour des « rouges ». Ici comme partout nous devons être de retour. Mais peut-être davantage ici. La machine à produire des rêves et des représentations de soi est centrale dans la société humaine. Ceux qui ont suivi ma pérégrination savent pourquoi ce festival est le nôtre. Oui, sachez-le, ce festival est la création des nôtres. Ça s’est passé en 1946. A l’initiative de la CGT, du Parti Communiste et du Parti Socialiste (pas le parti solférinien, celui de la résistance que dirigeait Daniel Mayer). Le premier film primé fut « La bataille du rail » (et non « La Bête humaine » comme je l'ai d'abord noté par erreur) pour sa splendeur et du fait de la proximité de la résistance. Quelle époque ! L’énergie révolutionnaire revitalisait la nation flétrie dans la défaite de 1940. Comment oublier la racine de cette défaite ? Le poison administré partait d’une grosse poche à venin. La haine de ceux qui disaient « plutôt Hitler que le Front populaire », les généraux capitulards gagnés aux idées d’extrême-droite, la presse officialiste à gage qui consacrait son énergie à dénoncer « l’extrême gauche » et à dénigrer le pays. Sans oublier les fascinés du « modèle allemand », déjà. Toute ressemblance avec l’actualité est le fait du hasard bien sûr. Grands patrons et médias de référence comme le « Temps », l’ancêtre du « Monde » avaient collaboré sans vergogne avec l’occupant nazi. Le journal « Le Temps », comme l’entreprise « Renault » furent saisis comme tant d’autres du fait de leur collaboration spécialement éhontée. Il aura fallu l’arrivée du solférinien Louis Schweitzer, patron de Renault dans les années 90 pour voir rétabli l’affichage du portrait du collabo Louis Renault dans la salle du conseil d’administration de l’entreprise. L’éditorial si grossièrement « Berlinophile » de l’édition du jeudi 16 mai, avec son ironie grinçante contre notre « génie national » français mis entre guillemets pour accentuer la dérision, souligne l’ampleur de la dérive actuelle du prétentieux quotidien libéral.

Mais hier comme demain, il y a un inconvénient qui finit toujours par contrecarrer les plans de la capitulation. En dépit du règne du journal « Le Temps », et de la collaboration de toutes les autorités du pays il y eu quand même la libération. Et il y eut la mise en œuvre de son programme politique conforme à notre « génie national ». C’était celui du Conseil National de la Résistance intitulé « les jours heureux ». Son contenu a fondé la France de la civilisation des droits sociaux et des services publics. Tout ce que combat à cette heure le successeur du « Temps » avec cette phrase d’anthologie éditoriale le 6 mai à la une du « Monde », toute honte bue: « (…) la commission exige des réformes de structure : réforme du marché du travail et pour doper la compétitivité réforme du financement de l’état providence (notamment des retraites). La France doit cesser de chipoter et d’écouter les fariboles des sorciers de l’économie vaudoue. » Compris ? Vous faites tous seul le lien avec le dézingage permanent dont je fais l’objet dans ce journal. « Plutôt Le Pen que Mélenchon » éructent les enfants du « Temps » en fin de banquet.

Il y eut la suite. La suite, dont le cœur est la résistance populaire de la gauche et du gaullisme londonien. Celle de la lutte implacable pour la souveraineté. Pour résister et vaincre les nazis d’abord et avant tout évidemment ainsi que leurs larbins de collaboration. Mais aussi, ensuite, pour repousser les tentatives des anglo-saxons pour prendre le contrôle de notre pays. Car ceux-là ont aussi tenté de nous domestiquer soit en nous resservant des fantôches de Vichy, soit en essayant de nous imposer leur prétendue administration provisoire, l’AMGOT. En tous cas, en 1946, lors du premier festival de Cannes, c’était les nôtres qui agissaient. Aucune autorité politique, militaire, ou médiatique de l’ancien régime, toutes infestées de collaborateurs, n’était plus légitime aux yeux de quiconque au sortir de la guerre. La libération du pays était donc aussi un moment révolutionnaire. Partout, le peuple en arme surgissait et affirmait vouloir s’occuper de ses affaires. Et ce fut vrai aussi dans le domaine du cinéma.

Oui, dans le domaine du cinéma ! A l’époque personne ne se risquait à dire qu’il y avait « plus urgent que de s’occuper de cinéma ». Ni personne pour se demander si les travailleurs s’intéressaient au cinéma ou s’il ne valait pas mieux « en rester aux revendications concrètes ». La CGT mobilisait donc tous ceux qu’elle pouvait dans ses rangs pour faire vivre l’événement. Et la classe ouvrière la plus traditionnelle répondit présent. L’enjeu c’était l’existence d’un cinéma indépendant. Un cinéma purgé des miasmes de la collaboration, de l’esthétique et de la didactique des nazis et des fascistes. D’ailleurs la première mouture de ce festival avait été prévue en 1938 pour riposter à la Mostra de Venise organisée par les fascistes italiens. Ça n’avait pu se faire. C’est dire que l’idée était ancrée ! En 1946, l’enjeu c’était aussi l’existence d’un cinéma indépendant de la grosse machine nord-américaine. Les dirigeants populaires savaient ce que la domination de l’imaginaire et sa colonisation menaçait. J’imagine la tête de ceux qui nous ont précédés dans le combat s’ils entendaient réciter le catéchisme actuel sur la liberté de création et d’expression garantie par le marché ! Ou mieux les sornettes sur le fait que l’idéologie dominante s’arrête à la porte du scénariste ou de la salle de montage ! Et donc que la politique n’a rien à y faire. Ou pire que l’esthétique est spontanément libre du système des représentations sociales !

« La Bataille du rail » n’est pas seulement un grand film. Ou plutôt ça l’est par son esthétique autant que par son rythme et ses héros. Les machines, les travailleurs emblématiques comme les cheminots, l’intensité des sentiments simples qui remplissent l’existence des héros simples : ici l’altruisme social et patriotique et l’amour humain. Sur place, à Cannes, en 1946, la CGT déploya une activité fantastique. Il fallait que tout fût prêt à temps et que cela soit beau ! Ainsi en fut-il de l’intervention de ces ouvrières couturières de Cannes, après celle des maçons et des métallos qui avaient organisé le palais du festival. Ces femmes vinrent en dernière minute et elles cousirent dans l’urgence et l’enthousiasme le premier rideau rouge qui s’ouvrirait sur l’écran du Palais ! Et c’est encore à un militant CGT que je dois de connaître cette histoire parce qu’il prit le temps de me la raconter, heureux de me voir marquer la volonté de reprendre pied au nom des nôtres sur le territoire terrible et brûlant de la création culturelle, de sa production et distribution. La droite, dès qu’elle apprit ma présence à Cannes, fit le numéro pavlovien prévu. « Gauche caviar ! » glapirent les nuls. Quelques gauchistes aigris se lacérèrent aussitôt la tête et la couvrirent de cendres en jetant les pleurs du grand hymne de la trahisooooon. Trop drôle ! « Gauche caviar ? ». Je vais vous en servir du caviar moi : version 1946 ! Ces ignorants n’effacent pas seulement l’histoire de leur pays, ils méconnaissent l’actualité de la lutte qui replace le cinéma en première ligne de la bataille historique pour la souveraineté des Français. Mais ce n’est plus leur problème. La solution pour eux, comme pour leur journal, « Le Monde », une fois de plus c’est de proposer la capitulation comme la solution bienfaisante. « Dire cela, s’enrage « le Monde » dans l’édito que je viens de citer après avoir recopié le catéchisme libéral, ce n’est pas vouloir « copier » l’Allemagne à tout prix. C’est vouloir sortir le pays de sa spirale d’échec qui est la sienne depuis 25 ans. Ce devrait être conforme « à notre génie national » . Evidemment ! Natürlich ! A Cannes, derrière les caméras et les jolis moments de promo, se débattaient d’autres sujets très graves parmi les professionnels. Capituler ou pas ? Wir werden nicht kapitulieren, répondrons-nous dans la langue préférée du « Temps ».

Je n’ai pas l’intention de détailler ici ce que j’ai déjà décrit dans mon précédent post à propos de l’impact du Grand Marché Transatlantique sur « l’exception culturelle française ». Le système de financement mutualiste qui a permis non seulement au cinéma français de survivre mais de se développer au cours des 25 dernières années est menacé par la constitution de ce « grand marché transatlantique » (GMT) tout libéralisé, tout déréglementé. C’est un système exemplaire. Il a produit un résultat unique au monde et dans le monde du cinéma. Il est un monument, certes imparfait, de ce que le journal « Le Monde » qualifierait « d’économie de sorcier vaudou ». En ce sens il est un révélateur spécialement saillant de la nature profonde de ce régime politico-économique. Bien sûr il ne s’agit pas au nom de la défense de « l’exception culturelle » d’avaler pour le reste le système du « Grand Marché Transatlantique ».

C’est le contraire. Il s’agit de prendre appui sur ce qui se passe dans le cinéma pour rendre possible le débat que les médias officialistes ont soigneusement éludé pendant les dix années qui viennent de s’écouler au cours desquelles ce projet fut préparé, au grand jour mais sans un écho. Nous même nous le savons mieux que personne. Depuis la création du Parti de Gauche cela nous a assez largement préoccupés. Sans aucun succès. En 2009, au cœur de notre première campagne européenne, nous avons envoyé six cent brochures d’explications et de résumés en fiches simples, adaptées au public débordé des rédactions en sous-effectif. Rien. Puis nous avons collaboré à la publication d’un livre de deux spécialistes militants belges dont j’ai fait la préface. Rien. La bonne société se moque totalement de savoir comment les ouvriers vont être martyrisés plus gravement et les salariés perdre leur droits acquis par « l’économie vaudoue ». Mais sur le cinéma on peut espérer qu’ils mettent le doigt dans l’engrenage de l’intérêt pour la question. Alors par ce biais, nous pouvons avoir espoir d’envoyer au tapis le « Grand Marché Transatlantique » comme nous l’avons fait avec l’AMI, sous le gouvernement Jospin. C’était le cœur de ce que je suis venu « renifler à Cannes ». Je comptais en faire l’axe de mon propos à l’occasion de l’édition du « Grand journal » auquel je me réjouissais de participer le samedi soir. Il fut annulé à la demande de la mairie du fait des intempéries. Dommage. Partie remise.

Peut-être avez-vous su que je suis allé à l’hôtel Carlton. Non pour y séjourner, évidemment, mais pour y soutenir la lutte des employés qui veulent conserver leur hôtel dont ils pensent qu’à le voir passer d’un magnat qatari à l’autre, sans travaux, il est menacé dans son existence. Commentaires narquois de la droite sur le prix des chambres au Carlton comme si j’y étais descendu. Chacun de mes lecteurs sait que j’étais installé au « Château des mineurs ». Maintenant vous savez qu’il appartient au comité d’entreprise d’EDF après avoir été dans la main du syndicat des mineurs du Nord-Pas de Calais. Je vous redonne les liens pour découvrir notre part d’histoire à cet endroit. Je ne le fait pas pour répliquer aux Pavlovs de la pauvre propagande de la droite relayée par les aboiements des solfériniens, mais pour que vous continuiez à vous approprier cette histoire, la vôtre, la nôtre et regardiez toute cette scène d’un autre œil, plus conquérant. Et de n’avoir pour seule honte assumée que d’en faire moins pour le bien de tous que nos anciens ont su le faire. Mais c’est possible de faire de l’économie sociale. Ce n’est pas du vaudou, nous ne sommes pas condamnés à la collaboration avec la main qui nous frappe, nous ne devons jamais capituler, même après avoir perdu une bataille, la preuve par l’exemple.

Les employés du Carlton votent à 60 % CGT aux élections professionnelles. De la femme de chambre aux portiers en passant par chaque poste de travail tout, le monde parle deux ou trois langues. Le niveau de qualification professionnelle inclut non seulement des gestes de travail spécialisés mais des connaissances linguistiques assez avancées, elles aussi spécialisées. C’est donc une élite intellectuelle du salariat qui est là. Pour un peu moins de trois cent employés, quatre-vingt cotisent au syndicat. A d’autres donc les leçons d’ouvriérisme ! Je le dis pour quelques commentaires trouvés aussi dans nos rangs au titre des pleurnicheries rituelles des trolls. En tous cas pour moi l’accueil et la rencontre était extraordinairement touchantes. Une fois signée dehors devant des caméras courageuses, sous la pluie, la pétition, je fus reçu à l’intérieur comme je l’annonçais, sans en être certain, dans mon précédent post. Alors vous saurez que si j’ai choisi le verre de rouge plutôt que le lait-fraise d’abord imaginé, c’est qu’une raison forte m’y poussait en plus du plaisir disputé. Cette raison c’est que c’est le syndicat qui m’invitait et donc j’ai choisi parmi ce que l’on me proposait et qui était parfait, tandis que mon lait-fraise aurait eu des relents de misérabilisme que personne n’aurait compris je pense. Le plus beau pour moi c’est que dans l’ambiance d’incroyable cohue qui régnait au bar du Carlton où l’on faisait la queue pour avoir une chaise, la nouvelle se répandit de ma présence parmi le personnel. Si bien que ce fut un véritable festival, oserais-je dire, de salutations et de photos prises avec moi dans une chaleur amicale qui me porta dans les nuages comme je l’avais été déjà pour les mêmes raisons avec les jeunes gens qui assurent le service du « Château des mineurs ». Mon cheich rouge au cou (misère ! il déteint sur ma chemise blanche !), j’ai fait la star à ma manière, au milieu des sourires narquois que nous échangions au moment d’infliger aux belles personnes qui sirotaient leurs consommations en grande tenue, le spectacle des rouges se congratulant et s’entre-photographiant avec un gars qui prétend tout leur prendre au-delà de trois cent mille euros par an. Ajoutons ceci : quelques-uns de ceux-là aussi vinrent pour la photo et se dirent des nôtres ! Je vous le dis : je n’en suis pas surpris. Moi, je sais bien que les délires grossiers du « Monde » et de « Libération » à mon sujet, n’atteignent que la petite cible de leurs convaincus, même dans les milieux qu’ils atteignent. Les autres sont dotés d’un organe très préoccupant pour cette presse officialiste : un cerveau. Et ils s’en servent. Leur morale de vie n’est pas celle que leur prescrivent les quotidiens officialistes : « Pour profiter sans entrave, taisez-vous ! »

Let's tweet again !

Trois tweets dans la semaine m’ont ramenés dans cette arène. La tweetosphère est un lieu nouveau pour moi. Je l’investis depuis l’élection présidentielle. Je défini des règles d’usage et d’emploi à mesure que j’accumule de l’expérience. Par certains aspects, cet outil a subi l’épreuve du feu comme tout le reste de mon dispositif politique. Il s’agissait de savoir si la présidentielle est un effet champignon ou bien si l'on peut tabler sur la pérennité de ce qui a été construit ? C’est évidemment dans l’arène proprement politique que la question a été posée avec le plus de vigueur. La réponse nous a été donnée le 30 Septembre et le 5 mai dans la rue. Le premier juin nous allons mesurer d’autres paramètres de notre influence actuelle et de la maturation du Front du peuple auquel nous travaillons. On en parlera après. Tous les outils de communication de mon système antérieurs à l’élection ont été mis à l’épreuve. Pour moi, leurs résultats expriment la même pérennité que le phénomène politique auquel il se rapportent. Je dois dire que ces instruments de mesure sont pour moi les plus conformes à mes besoins et au contenu de notre stratégie. Le socle est confirmé. C’est lui que nous avons visé et fortifié avec l’aide certaine, et paradoxale du fait de ses intentions malveillantes, d’une partie du système médiatique. Pénétrer la tweetosphère ne répond pas à d’autres règles que pour le reste des milieux à atteindre : il faut conflictualiser pour créer de la conscience.

Tous mes outils de communication participent de cette stratégie générale et lui sont soumis. De plus, mes outils s’intègrent dans le dispositif large du Parti de Gauche, de son site, de sa « télé de gauche », de son journal « à gauche », de la circulaire du parti, du réseau des blogs amis, des interviews et des tribunes que donnent les uns et les autres pégistes. Et ainsi de suite. Je ne le rappelle que pour mémoire. Mais tous ont d’abord une tâche : créer une sphère communicationnelle autonome et fidélisée. Pour me faire comprendre je vais donner un exemple.

Supposons un journal solférinien connu mais peu vendu. Y donner une interview n’est d’aucune utilité réelle. Le massacre est garanti : titre pouet-pouet-la-rirette, photo trash, intro pourrie. Je parle pour nous, du Front de Gauche. Mais je crois qu’on peut en dire autant des autres qui se font détruire de la même façon. Ce média n’informe sur rien d’autre que sur lui-même et sa façon de traiter les autres. La diffusion ensuite est un enjeu. Peu de monde achète ce journal et aucun lecteur ne lit tout le journal car les motivations d’achat ne sont pas toutes politiques, loin s’en faut. Ramené au nombre réel de lecteurs pour soi, c’est peu. Très peu. Chacune de mes notes de blog, en moyenne, est lue davantage que par les lecteurs de ce journal qui se sont arrêtés sur la page où se trouve notre mise en charpie. Donc travailler avec eux est non seulement une perte de temps considérable mais une contre-performance garantie du fait du traitement offensant qui sera fait de l’info. L’extension permanente de l’audience de nos outils doit contrebalancer ce choix de refus. Commence alors un cercle vertueux : l’info ne se donne que sur nos outils ou quelques médias de l’école factuelle bien choisis. Ceux à qui nous ne donnons rien s’enfoncent dans la publication de sottises et d’agressions gratuites qui écœurent nos amis, intriguent les gens ouverts qui se lassent de telles outrances et diminuent d’autant l’impact du folliculaire. De toute façon les lieux d’expression « neutres » ne manquent pas. Notamment les gratuits qui font masse dans des proportions qui relèguent un article du journal solférinien au rang de bulletin paroissial. Enfin les lieux de débats pluriels et de référence de notre mouvance existent : « L’Humanité » ou « Politis », par exemple, sont performants dans cet objectif. L’Humanité notamment produit en masse les analyses et les débats croisés dont nous avons besoin. Mais le paysage médiatique est bien sûr beaucoup plus large et diversifié. Et une culture de masse de l’écriture médiatique existe dans notre peuple. Le syndrome du mouton de panurge médiatique est bien connu du grand public depuis 2005 et les diverses guerres triomphantes. Enfin le paysage change. Par exemple, face à tel grand journal prétendument de référence, l’émergence d’un quotidien comme Médiapart sonne le glas d’une certaine hégémonie normative. Cela est précieux pour nous. Là encore, dans notre mouvance large, Médiapart a la réputation d’être une référence pour un style de journalisme qui convient à l’idée que nous nous en faisons. Surtout, l’effet de contraste tue la prétention empesée des dominants. Tel est le contexte général. Il faut pouvoir sortir du cercle officialiste et de ses prescriptions. Il faut le décrédibiliser autant que possible et l’obliger à être situé dans le regard des lecteurs potentiels comme des adversaires déclarés donc de mauvaise foi. Leur stupidité nous y aide sans qu’il y ait beaucoup d’effort à faire. Le noeud de la stratégie est l’autonomie. Il faut pouvoir à intervalle régulier passer totalement en dehors du circuit officiel, sans perdre en impact.

De cela on doit retenir la règle : étendre la fidélisation de notre mouvance sur nos médias autonomes. Cette stratégie méthodiquement appliquée fournit un instrument de mesure : les indices de fréquentations, les taux de pénétrations. Pour ma part, dans le moment, les clignotants sont au vert, conformes à notre activité générale. Ma page de « fan » Facebook compte 135 000 membres, mon compte Twitter est monté à 120 000 en fin de campagne présidentielle, il a bondi actuellement à 152 000 abonnés (followers), la lettre de mon blog est expédiée à 130 000 personnes, et le blog reçoit chaque jour 20 000 visiteurs. Ces chiffres, voisins en amplitude, ne recouvrent pourtant pas les mêmes milieux d’accueil. Mais additionnés à ceux des autres participants de notre blogosphère nous savons qu’il s’agit d’une zone de contact très ample avec l’opinion parmi la plus motivée du pays, eux mêmes relais d’opinion. En attestent les vagues d’inscription au service de ma lettre gratuite qui ne provient pas seulement de l’effet mécanique de la notoriété médiatique mais de l’activité de nos amis sur leur propres listes de diffusion.

En ce qui concerne le compte Twitter, mes dispositions ont évolué avec le temps et la pratique. Mais je reste sur un mode d’emploi simple. Je ne tweete pas directement. Un coupe-feu existe : celui de la transmission au meneur de ma tweetosphère. On appelle ce personnage un « community manager ». Je le nomme « meneur » ou tweetos. Je n’interviens pas plus d’une ou deux fois par semaine et je ne suis pas le plus mauvais pour les formules. Je ne connaissais pas l’usage de tel « meneur ». Cela créé une difficulté pour le public, j’en conviens. Qui parle vraiment ? Tout le monde connaît mon système car je l’ai déjà expliqué à de nombreuses reprises. La question n’est donc pas « qui parle » mais qu’est-ce que j’assume ? Il ne peut y avoir à mes yeux qu’une règle : j’assume tout. Si je dois prendre des distances avec un tweet c’est à moi de le dire et de le faire ouvertement. Par exemple je l’ai fait une fois à propos d’une expression malheureuse d’un de mes tweets où je nous décrivais comme « la vraie gauche » face à Cahuzac. L’expression n’était pas fausse face à lui mais elle lui donnait une ouverture rhétorique qu’il tenta d’ailleurs d’exploiter. Je mis donc l’expression à distance. Mais je fis l’erreur d’évoquer mon meneur. J’ai tiré la leçon de cette situation. J’assume donc tout. Et si je dois me rétracter je le ferais moi-même en assumant mon changement d’avis. Je le ferai dans le ton et le style de cette sphère.

tweet2Ce n’est donc pas le cas de mes deux tweets concernant l’accident de madame Le Pen. J’ai édité deux tweets. Voici leur texte. « Je lui souhaite un prompt « restablishment » pour l’aplatir à la loyale… ». Puis : « …En attendant je me casse le cul pour les ouvriers pendant qu’elle se casse le cul dans la piscine. ». D’habituels et assez routiniers donneurs de leçon de bonnes manières ont aussitôt fait le numéro désormais traditionnel d’indignation outrée devant le vocabulaire utilisé. Aucun d’entre eux n’a le moindre crédit à mes yeux. J’ai noté les silences complices quand je me fais traiter d’antisémite sur la tweetosphère ou que le journal « Le Monde » publie une agression de l’intensité de sa publication le week-end de la manifestation du 5 mai, ou que « Libération » m’attribue des mots entre guillemets que je n’ai jamais prononcés ou que ce Bouddah malfaisant d’Alain Duhamel me compare directement à Hitler, ou qu’un éditorialiste des « Inrocks » parle de moi en disant « ce con de Mélenchon », ou que… ou que… ou que…. Quand Marine Le Pen a édité des faux tracts ou j’étais dans l’uniforme de Hitler, le Parisien a-t-il fait un sondage pour demander « Marine Le Pen va-t-elle trop loin avec des faux tracts » ? Quand son père a dit qu’il allait « m’enlever mon caleçon », Biolay a-t-il pleurniché ses leçons hollandaises ? Quand un lumpen plaqué or comme Barbier de « L’Express » fait un édito en pleine campagne électorale titré : « comment en finir avec Mélenchon » et vomit ses torrents de glaires lepénistes, qui a protesté, à part « L’Humanité » ? Non, dans ces circonstances-là, toutes les chaisières du bal des bonnes manières ont regardé ailleurs.

Donc j’invite au sang-froid les faibles que ce cirque intimide. Ce bon mot reçoit beaucoup de rires et de gouaille auprès de ceux qui ont de l’humour et croyez-moi ce sont les plus nombreux. Il faut comprendre que l’indignation de commande de quelque mauvais coucheurs est une action politique. La production de prétendus « Front de gauche » anonymes qui me désapprouvent est une manœuvre classique. Evidemment c’est le journal « le Parisien » qui fait des citations anonymes. De pures inventions. Sachez que ces grands enquêteurs ont tourné en rond pendant deux jours en appelant de tous côtés autour de moi pour avoir une déclaration hostile. On ne les a jamais vu utiliser le dixième de ce temps pour n’importe quelle de mes déclarations ou discours politiques de fond. Donc : grosse ficelle pour faire pleurer sur Marine Le Pen et me flétrir. La finalité est claire. Dès mardi, ce sont les militants d’extrême droite qui ont pris le relais sur les réseaux sociaux. Un camarade en Aquitaine ayant pris mon parti sur son blog, le journal local a donné son adresse et son numéro de téléphone en même temps qu’il s’est fait l’écho comme « le Parisien » de ce grave problème de bonnes manières. Depuis menaces et insultes sur lui et sa famille ne cessent plus. Il a déposé une main courante au commissariat. Voilà de quoi il s’agit. Le reste, mon tweet, c’est un bon mot et rien de plus. A peine rabelaisien. Tout a fait en langue courante. Et tous les gens ordinaires le savent bien. 2000 retweets signalent ce que tout le monde sait : la tweetosphère est un lieu décalé par essence. Le retweet est le signe de l’intérêt. Ici 140 signes font un évènement. Mais un évènement pour qui ? Gardons le sens de la mesure. Il est incroyable que des gens sérieux consacrent une seule minute à commenter un « évènement » de cette nature dérisoire. Sinon pour monter un coup eux-mêmes. Voici pourquoi, vu depuis le balcon d’un marchand de papier.

Quand 152 000 personnes reçoivent une « information » directe de moi, parce qu’elles sont abonnés à mon compte, certains médias n’ont plus aucune capacité de communication comparable. Si bien que la situation s’est inversée, pour le moment, dans bien des lieux. En mettant mon nom à toutes les sauces, ma photos grimaçante sous tous les prétextes, des poussifs espèrent améliorer leur vente de papier à bon compte. Je contacte plus de monde avec un tweet que « Libération » ou « Le Parisien » ne vend de journaux dans une journée. Les voilà donc condamnés à vivre à mes crochets, des miettes d’intérêt qui tombent de mes tweets. La palme dans ce domaine à « Libération » qui titre une fois de plus entre guillemets : « le cul de Marine Le Pen ». Les malheureux ! Eux sont délicats et subtils. Nous sommes les barbares, bien sûr.

Mais tel est le nouvel état du monde de la communication. 152 000 c’est moi. Pas eux. Et je ne tweete pas qu’une fois par jour des choses rigolotes. A bon entendeur, salut ! Merci aux 2000 personnes qui ont décidé de s’inscrire parmi mes abonnés (followers) depuis ces deux tweets. Je vais devoir augmenter mon meneur (community manager). Bien sûr je recommande aux âmes sensibles de ne pas s’abonner. Et même de se désinscrire. J’aurais trop de peine de penser aux souffrances que je leur impose avec des expressions aussi glauque que « se casser le cul » qu’ils n’emploient jamais. Sans parler de « balais », ou même de « pingouins ».

Un mot pour madame Le Pen. S’il faut dire noir sur blanc ce qui n’a pas été compris en 140 signes je répète mon premier tweet : je lui souhaite prompt rétablissement. Je compatis d’autant mieux que j’ai connu cette mésaventure douloureuse dans mon jeune âge en abattant un arbre fruitier bien plus mort que je ne l’avais cru. Je n’ai aucun contentieux personnel avec elle. Je n’en ai jamais eu. Au contraire d’avec son père du fait de ses activités dans la guerre d’Algérie. J’ai avec elle une opposition totale de principes et une politique radicalement opposée. Je pense que nous représentons les deux pôles idéologiques autour desquels s’organisent les deux cultures de la vie publique en France depuis la grande révolution de 1789. Je reconnais que quarante ans de travail ont donné à son parti une nette longueur d’avance sur nous qui n’existons que depuis quatre ans et avons bien failli être détruits purement et simplement en 2002. Je reconnais qu’elle reçoit un renfort gratuit très difficile à repousser pour nous : la collusion de la droite et de ses médias qui vendent leur papier en flattant ses électeurs et en nous insultant sans discontinuer. Je reconnais combien sont durs à subir les incessants tirs dans le dos que nous recevons de la part des solfériniens et de leurs médias lorsqu’ils nous traite plus mal qu’elle. Je n’ai donc aucune forfanterie lorsque je nous donne l’objectif de la battre. C’est un objectif vital, avec une stratégie et une méthode de lutte. C’est un combat épuisant. Que veulent ceux qui ne veulent pas la battre ? Dans notre combat, la raillerie est-elle arme proscrite ? Depuis quand ? Par qui ? Elle est donc réservée à certains ?

Ceci bien établi, je suis frappé de voir les progrès qu’a fait Madame Le Pen en matière de respectabilité en voyant le nombre de ceux qui au nom de ma supposée vulgarité viennent à sa rescousse. Car c’est de cela dont il est question et de rien d’autres. J’ai connu la situation inverse quand une journaliste éthique et indépendante me filma par surprise dans une rencontre fortuite avec madame Le Pen sur une passerelle du parlement européen. Bien battue en neige, la scène fut rediffusée des dizaines de fois pour sous-entendre la collusion secrète des « extrêmes ». La journaliste éthique et indépendante s’appelait Valérie Trierweiler. Salut les gogos !

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248 commentaires à “Let’s tweet again”
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  1. Pfeiffer carl dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Je viens donc seulement de comprendre de quoi cette histoire de tweet parle, car je ne tweete pas encore, trop vieux pour maitriser toutes les technologies d'un seul coup.
    Par contre, j'étais à l'usine hier pour l'élection du BN parisien et certains en faisaient affaire d'état de presque siège. Bon je passe sur le fait que je ne voyais pas en quoi cela changeait la face du monde et détruisait mon engagement purement politique. Et puis je lis ton billet, oui je suis plutôt lecteur de mail et de billet, plus long parfois, et là non seulement je comprends mais en plus j'admire. Ben oui quoi, si on peu plus rire entre amis, rien ne sert d'avoir des amis, et dans notre encore petit partit politique, l'amicale pensée de rire ensemble peut se valoir toujours de savoir rire de tout. En plus rien de fachant jusqu'à l'humour de la dysorthographie de l'establishment. Bref comme je supposais, rien qui ne pouvait trahir une cause si grande et juste que d'en finir un jour avec tous ces gens f..... Ah non restons poli, je risque d'être lu.
    Hier Alexis m'a fait rire aussi. Provocateur dans l'âme, il a osé traiter de petit bourgeois un facteur d'extrême gauche. Eh bien je dois t'avouer que ça à fait un froid. Pourtant il a raison que l'acte politique de ne pas soutenir l'ampleur de nos combats politiques vise à construire la force d'une existence permanente des politiques actuelles. Bon petit bourgeois, il exagère Alexis, ça a faché un anarchiste qui était venu s'engager dans un parti politique institutionnel qui veut construire une république sur des bases citoyennes légaliste ce qui pour un anarchiste est quand même etrangement curieux, mais passons.
    Bref tout cela pour dire qu'en effet il serait temps laisser rire un peu, car en y pensant notre ambition n'a rien de triste à vivre.
    Salut mon camarade et... on lâche rien

  2. pascal des landes dit :

    bonsoir à tous,

    Et de deux aux FMI. Après DSK c'est une autre libérale nommée par Sarkozy qui s'apprête à faire face à la justice pour des largesses au frais des contribuables à hauteur de 405 millions d'euros. Il est vrai que quand on aime, on ne compte pas. Entre Cahuzac, DSK, Lagarde, le point commun est la promotion de l'austérité, pour les plus modestes. Les 405 millions représentent le salaire annuel de milliers de fonctionnaires. E.Todd déclarait récemment que Cahuzac avait révélé le côté pourri des politiques d'austérité et de leurs promoteurs dans leur façon d'agir en politique. Il y a bien quelque chose en tout cas qui ne va pas du côté de cette oligarchie mondiale, qui ne sait plus que faire pour préserver ses privilèges et surtout leur pérennité en tant qu'ordre indiscutable, naturel, moral (dans l'ordre des choses). Le revenu des prêts aux états (les intérêts) vont à ce microcosme là. Les mêmes qui imposent leur morale, leurs goûts, leur mode de vie, leur imagerie à la TV, dans les pubs, les cinémas. Quand on ouvre la télé, qu'on regarde les pubs, et qu'on ne s'y reconnaît pas, qu'on a honte de compter chaque jour le centime qui manque, qu'on renonce à recevoir puis à sortir pour rencontrer son prochain, qu'on reste à l'écart de la production, qu'on se sent has been auprès de ses enfants, c'est ça l'aliénation.
    Jean luc, Cannes c'est bien, oui le tapis est rouge, mais ne penses tu pas que le cinéma, à de rares exceptions prêts (Ken Loach par exemple, une poignée d'autres) doit parler de tout ça ? Non pour pleurer avec, on s'en fout de sa compassion, mais pour en faire un fléau de combat. Et là les strass, pour le moment, sont de trop. La culture sur les murs latinos, les chants, jusque dans les robes et les chapeaux des peuples qui se bougent, valent mieux que leur sourires commerciaux et leurs congratulations entre eux, dans une ville a l'arrière goût colonial. Les colonisés c'est eux. Les colons, la finance,

  3. L'humain dit :

    "Il faut conflictualiser pour créer de la conscience"

    J'aimerais beaucoup que vous précisiez cette pensée. Particulièrement centrale, semble-t-il, puisqu'il s'agit, si j'ai bien compris, de votre "stratégie générale" de communication.
    Si les conflits créaient de la conscience, l'humanité ne devraient-elle pas être, depuis le temps qu'elle en génère, une espèce particulièrement éveillée ?

  4. Courrierlecteur dit :

    La culture (subventions à l'échelon régional ou/et des municipalités) c'est aussi cela "Condamnée à un an ferme, la socialiste Sylvie Andrieux fait appel [...]La députée des Bouches-du-Rhône, poursuivie pour avoir détourné plus de 700.000 euros de subventions publiques, écope par ailleurs de deux ans avec sursis.[...] flux financiers suspects sur les comptes d'associations marseillaises censées oeuvrer en faveur des quartiers difficiles et de la jeunesse. Elles se sont avérées au final des coquilles vides créées, selon l'accusation, pour rétribuer des personnes ayant aidé Sylvie Andrieux à s'implanter et à se faire élire [...] " (Source Nobs).
    Je ne suis pas de Marseille, je ne connais pas ce dossier mais par contre, je connais bien le milieu des associations sociaux culturelles. Dans certaines régions, pour obtenir des subventions pour un projet culturel, ce n'est pas la qualité du projet qui importe, mais le copinage, le bon vouloir du prince (adjoint à la culture d'une municipalité, du département ou de la région et aussi du représentant de la DRAC) et aussi et surtout l'appartenance à la "bonne" couleur politique. A l'échelon en dessous, au niveau des responsables associatifs ou responsables d'une manifestation culturelle, on rencontre, bien souvent, de parfaits crétins incompétents (neveux d'un député ou autre pistonné à un poste) trop content de se valoriser en faisant obstruction à un concept, à un projet qu'ils auraient été incapable d'imaginer. Ainsi, à cause de ces crétins pistonnés à la culture, des subventions européennes ou de l'État sont retournées faute d'avoir eu un projet pour être utilisées. Des histoires de magouilles culturelles, des scandales, à haut niveau, j'en connais d'autres. Mais là, c'est un vrai roman incroyable, inimaginable (écriture bientôt achevée, j'espère)

  5. fh dit :

    J'ai en tête ces deux vers de Léo Ferré "Ce n'est pas le baise main qui fait la tendresse ni le rince doigt qui fait l'hygiène."
    Je pense que Jean-Luc Mélenchon devrait changer de registre et centrer ses interventions sur la nature des problèmes. Il risque de finir par apparaitre comme un bouffon, mais en tout état de cause la véritable violence et vulgarité s'étale tous les jours dans ce que ce monde nous donne à voir des rapports sociaux et humains de cet ordre économique, social et politique. Byollet ferait mieux de se joindre à nous pour s'y attaquer.

  6. marc2 dit :

    Ce post de Jean-Luc me rassure car je constate que sa communication n'a rien d'improvisé mais qu'elle obéit à une stratégie pensée et délibérée.
    Je me permets modestement de faire part de ma petite expérience en communication (je suis un ex-professionnel de la com) pour signaler qu'une collection de victoires tactiques incontestables ne suffit pas à assurer la victoire stratégique. Le capitalisme, dont les médias sont la 2ème peau, a ceci de particulier de tirer profit jusqu'à ses propres turpitudes. Et quand quelqu'un (Jean-Luc) leur inflige un camouflet ça leur profite à terme.
    Je trouve que la stratégie de notre cher Jean Ferrat qui, à dessein, raréfiait ses interventions médiatiques était intéressante. Tirons profit de notre victoire de 2005. Les médias officiels doivent être contournés par internet et par un contact direct. Il me semble que faire des réunions (sous quelque forme que ce soit, meeting, colloque, etc.) avec présence de Jean-Luc nous permettrait de nous donner le temps de l'intelligence et de la pensée. Des choses inexistantes dans les médias officiels. L'indifférence est une forme de lutte contre le système médiatique qui me paraît efficace. A discuter.

  7. polnareve83 dit :

    Bravo et magnifique ce combat permanent !

  8. robin des voix dit :

    @156
    Pour un ancien pro de la com je trouve déplacé que vous prôniez le retrait de cette société des médias corrompue en argument premier. Au contraire le leader politique de 4 millions de voix doit infiltrer légitimement tout les systèmes de propagandes étatiques contre lui pour mieux le torpiller depuis l'intérieur. C'est la moindre des courage. Sinon qui ne dit rien consent et laisse libre toute manipulation et lavage de cerveaux par tous ces imposteurs. Quant à Jean Ferrat, lui a put se permettre un retrait total du show-business dès les années 73 pour se réfugier à l'écart de ce monde pervers. Lui était un poète et n'a pas eu besoin du système pour ouvrir les yeux aux âmes sensibles.

    [...]

  9. picaros84 dit :

    Qu'ils s'en aille tous ! Un ministre ripou en moins, un facho en moins, le ménage se fait, il faut que le coup de balai continue…

  10. semons la concorde dit :

    Nos média sont bien malades en effet. Dernière attaque du matin, l'éducation nationale sur France Inter. Il paraitrait que le mal de l'école, ce n'est pas le manque de moyens ni le manque de profs, mais leur mauvais emploi. Manque de management, manque d'optimisation, quoi... Bientôt on va raser gratis. Je suis tellement écoeurée par cette mentalité débile que je deviens peu à peu allergique à cette radio et que je la boycote. Idem pour la télé sur la 5 à 6h du soir. Je ne supporte plus ce bourrage de crâne indécent.

  11. marc 2 dit :

    @ 158
    Votre point de vue est tout à fait pertinent et recevable. Je dis seulement que contre le système, la communication est une affaire politique. C'est à dire que toute stratégie de communication doit être la déclinaison d'une stratégie politique. Par ailleurs, s'il faut mener le combat politique partout est-il pertinent que ce soit Jean-Luc qui s'y colle ? Jean-luc est notre bien commun, d'ailleurs l'adversaire de classe ne s'y est pas trompé. Quand Jean-Luc est attaqué je souffre. Politiquement s'entend.

  12. eck dit :

    Hollande rend visite au SPD à Leipzig, pour le 200ème anniversaire de la défaite de Napoléon à Leipzig !

  13. Joëlle ELLERT dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Je suis fière de t'apprendre que mon oncle jurassien, aujourd'hui décédé, a participé au tournage du film la Bataille du Rail. C'est lui qui conduisait la locomotive qui déraillait. Il était bien entendu employé de la SNCF et conducteur de train. Il a pris plus tard sa retraite dans son Jura natal près de Salins-les-Bains et de Mouchard que tu connais bien, je crois.
    Bon courage à toi. Et surtout préserve toi.

  14. thersite69 dit :

    Suite à Robin 158 répondant à 156
    Il y a des niveaux de langage et le tweet est au niveau du propos de bistrot. Normal que comme militants au quotidien nous nous adonnions au gazouillis avec les gens avec lesquels nous sommes en lien. C'est un bon outil pour communiquer rapidement, mais pas pour informer ! Mais c'est nul pour une personnalité représentative d'une collectivité de s'abaisser au niveau de langage de la récré du collège de type "t'a vu comme elle est coincée, elle est trop conne". De plus je trouve très régressif d'avoir des "amis" inconnus et purement virtuels. La place de Jean-Luc est d'être parmi nous, avec nous par sa présence et par ses paroles, afin que nous puissions prendre le relais.
    Je conflictualise donc créer la conscience de ce Jean-Luc Mélenchon devrait corriger sa stratégie de communication, qui se retourne contre nous. Il est trop facile à diaboliser quant au style et cela sert de prétexte a ne pas examiner le fond de notre pensée collective sous le label Front de Gauche.

  15. Invisible dit :

    C'est marrant que des gens ici croient que nous sommes choqués par le gros mot ou l'atteinte à la personne qui, ne sachant pas ce que c'est que travailler est tombée dans sa piscine pour une fois qu'elle cherchait à se bouger. Donc, je réactualise. Je trouve que de parler d'elle lui donne trop d'importance alors qu'il n'y a pas matière sur le plan des idées. C'est un accident domestique, point. Cela n'a aucun intérêt.
    D'autre part, se faire remarquer pour un touitte je suis d'accord, et même avec un gros mot, à une condition, que le touitte soit génial. Nous ne devons nous faire remarquer qu'au-dessus du panier ! Je comprends que Jean-Luc assume. C'est tout à son honneur. Je comprends que pour gagner nous ayons besoin du nombre. C'est vrai qu'il faut atteindre la masse critique qui fait basculer notre parti dans la posture de pouvoir gagner. Mais bon, quelque part, je trouve que pour atteindre ce stade, on passe du qualitatif au quantitatif. Ce renoncement nécessaire fait un peu mal.

  16. Michel Maurice Fortin dit :

    Ah si le mot chien pouvait mordre...

  17. Lucy 2 dit :

    @Lilly54
    Je m'en veux de doucher ton enthousiasme mais... une brève recherche (l'internet est un outil fabuleux) permet de savoir que Twitter en France, c'est 7,6 millions de comptes, dont la moitié sont des comptes pros, 80% sont inactifs, le reste étant occupé par les journaleux et les people. Plus quelques "suiveurs". Au mieux Twitter est juste inutile, et je dis bien au mieux ! Perso je me refuse à être "suiveur", à pratiquer l'entre-soi, je participe et question informations, sans avoir ni compte Twitter ni Faceboock (je ne suis pas une marchandise) je sais chercher et trouver.
    Il est plus facile d'être consommateur qu'acteur, certes!

  18. allebosch freddy dit :

    L'UE et la fraude fiscale, une belle blague l'Autriche et le Luxembourg seraient d'accord, le hic: à condition que la Suisse fasse de même hors elle ne fait pas partie de l'UE donc il faut s'attendre certainement à un refus. Et vu de Belgique on en a marre de ces réunions, ils bouffent sur notre compte, ils foutent la pagaille à Bruxelles au point de vue circulation et j'en passe. En passant Jean Luc j'ai bien rigolé avec le cul de la Le Pen.

  19. lou passejaïre dit :

    @lucy 2
    Mais pas que...
    Petite réponse en forme de mise au point. 5% des Français détiennent un compte Twitter et l’utilisent actuellement, soit en gros 3,5 millions de citoyens, âgés de moins de 35 ans, à 67% résidant dans des communes de plus de 100 000 habitants, avec une sur-représentation des cadres sup mâles et parisiens. 89% de nos concitoyens n'ont pas et n'ont jamais eu de compte Twitter et cerise sur le gateau, seuls 7% de ces 89% de "ringards passéistes et technophobes" disent envisager un jour peut être d'ouvrir un compte Twitter.
    [...]
    Tous les chiffres sont vérifiables, enquéte IPSOS de mars 2013 sur un échantillon de 2029 personnes de plus de 15 ans, vous remarquerez que les instituts de sondage sont plus sérieux dans leurs enquêtes quand on cause marketing commercial que quand on cause marketing politique, vu la taille de l'échantillon.

  20. Cram Cram de l' Académie Française dit :

    Suite à une actualité récente, on ne dit plus faux-cul mais faux-derrière, et de la même façon derrière-de-bouteille (de rouge), derrière-derrière et aussi derrière-béni (pour celui de Boutin).
    Hi! Hi! Hi !

  21. Antraigues dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon pour ce moment d'éducation populaire concernant le festival de Cannes, dont nous étions nombreux à ignorer l'origine, et chapeau pour la manif sur la quai d'Antibes face au yachts des milliardaires, c'était un grand moment de jouissance !

  22. robin des voix dit :

    @Florent
    La haine du monde rural à l'égard de tout ce qui leur est différent ou étranger s'explique déjà par leur absence d'informations saines malheureusement qu'à travers une information trafiquée au travers de nos chaînes d'informations bourrées de faits divers bons qu'à apeurer ces profondes campagnes. Ensuite une hantise ancestrale du voisin d'une aide précieuse d'autrefois, il est devenu à leur yeux celui qui représente le danger et la concurrence. Donc un ennemi que l'on jalouse et que l'on envie quand c'est pas lui bouffer tout cru ses terres au moindre signe de faiblesse en vue d'une expansion irrémédiables de ses territoires. Le mécanisme capitaliste en action qui incite le gros à avaler le petit en entier et sans regret. La dureté de leur vie ne les rend pas très affables pour leur prochain et sur tout ce qui représente la solidarité. Ensuite un système Européens insensé qui les rémunère comme des chasseurs de primes non sur leur production mais parfois jusqu'à détruire une récolte qui leur rapportera plus en prime que le fruit d'une moisson. Ce système ajouté aux endettements par le très futé système bancaire (crédit agricole) ne pousse pas ces gens piégés à trop d'altruisme c'est le moins que l'on puisse dire. Alors en quoi changer nos convictions puisque le mal est fait depuis longtemps. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Le retard est difficile à rattraper. Certains heureusement s'en démarquent.

  23. cogilles dit :

    Bonjour
    L'explication du tweet me convient parfaitement.
    Sur le site actualité PCF FdG, Pierre Laurent interpelle Valls par courrier a propos de 5 syndicalistes de la Loire arrêtés chez eux hier matin pour refus de prélèvement ADN. La répression continue. Les ouvriers grévistes d'Aulnay reprennent le travail, du coup la direction annonce la fermeture du site de Meudon etc. Et nulle part de communication sur les rassemblements prévus début juin.

  24. Florent dit :

    @ 172 robin des voix
    Venant moi même de territoire ruraux, je ne méconnais pas tout les facteurs que vous pointés du doigt. Et je partage votre analyse sur les faits divers et le système capitaliste. Cependant votre vision cache un mépris a peine dissimulé pour ces campagnes reculés et négligeables. Je ne parle pas seulement des coins reculés je parle aussi des petite villes de lointaine banlieue pavillonnaire qui fait le cœur de l'électorat frontiste. Vous me dites plusieurs choses je ne change pas de conviction, quand le PCF était a 30 % il était rigoureux sur les questions de morale et pour tout dire assez conservateur. Vous dites le jeux en vaut-il la chandelle? Je vous répond c'est le seul jeux qui vaut d'être jouer si notre but est de parler aux ouvriers, par contre si notre seule ambition est de piqué des voix au PS c'est sur continuons dans cette voie. La seule majorité alternative au système européisme c'est le clivage du NON de 2005 et que vous le vouliez ou non les fachos sont de notre coté la dessus. Je rêve d'une chose que les maliens puisse venir passé leur vacances avec leur famille française et repartie chez eux faire prospéré leur pays. Oui a la belle France mélangé, non a la mondialisation qui conduit des millions de gens a immigrés avec tout ce que cela comporte comme souffrance. Je dis que ces personnes sont les plus courageux et qu'il méritent de faire leur vie dignement chez eux ce a quoi nous devons travailler ensembles mais que nous ne pouvons pas les accueillir au risque de faire implosé le vivre ensemble dans ce pays.

  25. archerducher dit :

    Très bien Mr Mélenchon, je suis d'accord avec votre titre rock and roll et les twittos passés au sujet de MLP, mais n'est-ce pas une façon de se faire taper sur les doigts, le midi sur Canal+ par exemple, ou les chroniqueurs étaient "malheureux" de vos tweets.

  26. Régine dit :

    Donc d'après les statistiques il y a très peu de chance que le tweet d'un quidam fasse autant de mousse que celui de Jean-Luc.
    Quoi ? Jean-Luc à" tweeté" sur la lunette ! Ce sont des choses qui arrivent quand il y a urgence et que la pression est trop forte ou que l'on est maladroit. C'est toujours moins grave que de se caguer dessus ou d'envoyer un "pauv'con..." au citoyen. Pourquoi voulez-vous que Jean-Luc ne soit pas un humain avec ses qualités mais aussi ses travers, ses maladresses... Cela vaut-il la mobilisation de tous ces micros, caméras, journaux et tous nos commentaires ? Et surtout, cela enlève-t-il quelque chose au programme du Front de Gauche ?

  27. jnsp dit :

    @ Florent à 13h55
    Pour ce qui concerne la majorité autour du non de 2005, je suis d'accord avec vous.
    Pour ce qui concerne la nécessité de convaincre une partie des électeur du FN aussi et je pense que Jean Luc Mélenchon en serait capable, cependant il y a un gros problème. Beaucoup de gens bien placés savent que cela serait une stratégie gagnante et donc au moindre indice d'emploi de cette stratégie ça serait l'avalanche de critique du type "Melenchon se lepénise" et pire, ces critique viendraient des média dominant et des chiens de garde de la gauche bien pensante et au-delà. Voila pourquoi cela a peu de chance de se produire.

  28. lou passejaĩre dit :

    @regine 177
    Certains d'entre nous émettons des critiques sur l'utilisation de certains outils genre Tweeter / Facebook, justement parce que, de par leur architecture, ils sont à l'opposé de ce que nous voulons comme mode d'organisation de la société, ils sont cette organisation verticale qui est si bien illustrée par la Véme république que nous voulons remplacer par une organisation horizontale, la VIéme république. A moins que je me sois trompé et que la VIéme ne soit qu'affaire de changement de locataire élyséen ?
    Je ne perds pas de vue ce concept marxiste trop oublié d'"auto-émancipation de la classe ouvriére", car comme le dit si bien l'internationale "il n'est pas de sauveur supréme, ni dieu ni césar ni tribun" fut-ce sur Tweeter.

  29. coucies42 dit :

    Pour répondre à Cogilles, étant de la région j'ai vu au JT régional que la police était venue arrêter les syndicalistes de Roanne qui avaient refusé de donner leurs ADN. que va répondre Valls à Pierre Laurent, lui qui fait charger les CRS contre les manifestants ? j'attends de voir.

  30. Pierre Pifpoche dit :

    "Je me casse le cul pour les ouvriers pendant que Marine le Pen se casse le cul dans sa piscine !"

    Permettez-moi de vous féliciter, cher camarade, pour l'excellent humour de ce tweet de commentaire sans langue de bois, suite à un accident survenu à Madame Le Pen, et sur le parfait et très sens politique du message délivré en moins de 140 signes ! Sans mépris pour autant pour notre adversaire, quoiqu'en disent les avocats socialistes de celle-ci et adeptes d'un journalisme exempt de déontologie (et d'éthique)...
    En effet, cher Co-secrétaire de mon Parti et cher porte-voix de mon Front de Gauche, effectivement, vous vous "cassez le cul" pour la défense de la classe ouvrière, du prolétariat, du peuple et des intérêts profonds de la France, outre ceux de la planète, c'est tout à fait juste. Et il est tout à fait pertinent de faire remarquer que celle qui se veut la championne de la défense de la classe ouvrière barbote dans sa piscine pendant ce temps là, alors que le nombre d'ouvriers et d'employés disposant d'une piscine privée est statistiquement très très très limité (ou sinon, cela se saurait !).
    Je salue donc le très haut niveau politique en même temps que l'humour combatif de votre tweet, car il constitue en raccourci une analyse et une synthèse très acérée de ce qui nous différencie nous-mêmes de la châtelaine de Saint-Cloud et du "Front dit national" et plus réellement du "Front de la finance internationale".
    Amicalement et fraternellement.
    Pierre F., Meudon.

  31. Genialle dit :

    @175 archerducher
    Arrêtez de regarder cette télé de m...et vous vous en porterez mieux! Nous ça va, merci. Avez vous suivi le feuilleton Lagarde-Tapie ? c'est intéressant et c'est à suivre.
    Courage à tous et grand merci a Jean-Luc Mélenchon pour toutes ces explications, sur le Festival, qui nous rendent moins bêtes.

  32. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc
    Dans Sud-Ouest, R Hue, considère que la stratégie du FdG n’est pas constructive, qu’elle divise la gauche et juge que le PCF est dans l’impasse. Et pour cause, Secrétaire Général du PCF de 29 janvier 1994 à 28 octobre 2001. Candidat à l’élection présidentielle en 1995, il recueille 8,64 %, Il se présente de nouveau en 2002 et obtient seulement 3,37 % des suffrages, Le score est si mauvais que sa campagne n'est pas remboursée totalement. Le parti connaît donc une grave crise financière. Durant son mandat de Secrétaire Général, le nombre d’adhérents passe de 200 000 en 1998 à 138 000 en 2001. Élu Sénateur sur une liste Communiste en 2004. En 2008 il crée le NEP Nouvel espace progressiste, en 2009 le Mouvement unitaire progressiste (MUP), proche de la majorité socialiste. En septembre 2012, il annonce son départ du groupe communiste au Sénat pour le RDSE. Il soutient FH et appelle à son vote dès le premier tour. Il juge que le PCF n’est plus réformable, lui se situe plutôt dans un soutien lucide au pouvoir actuel et, selon ses dires, avec la volonté d’infléchir certains de ses choix plus à gauche. Il n’a pas réussi à changer le PCF, il essaye donc de changer le PS. La machine à diviser est en marche pour les municipales, avec ses alliés : R Hue, JP Chevènement et JM Baylet le PS rameute ce qu’il peut. Selon R Hue, Il y aura des candidats du MUP (Mouvement Unitaire Panurgique) partout ou les conditions seront réunies pour qu'il y en ait. Fermez le ban.

  33. Florent dit :

    @ jnsp 177
    Il y a plusieurs choses dans ce que vous me dites et je vous remercie de m'interpeler. Vous dites que c'est une stratégie gagnante, je le crois mais ce n'est pas seulement une stratégie, c'est une nécessite. La question est de savoir a qui le Front de gauche s'adresse. Si on s'adresse a la gauche classique tel quelle est aujourd'hui auquel cas nous ne faisons que prendre des voix au PS et la gauche perdra ses pouvoirs face au bloc UMP-FN. Soit on reviens aux racines de la gauche et on arrête de s'adresser seulement aux classes moyennes supérieure et on repart a la conquête de ce qu'est la gauche le travail d'abord, la répartition des richesses, l'intervention en économie et l'égalité des conditions sociales. Il faut se défaire du libertaire soixantehuitard d'un autre temps. Les classes populaires ont peur, il n'y a plus de repère avec la mondialisation. Il faut des repères et de l'ordre républicain. Ce que vous décrivez est juste, les plus virulents serait les chiens habituels Nouvel Obs, Libé et compagnie ces gens sont finis. Après c'est vrai que monsieur Mélenchon ne fera pas ce virage, car il est stratège mais il croit ce qu'il dit donc on ne verra jamais ça au sein de la direction du Front de gauche. Je suis pour faire avancer cet idée a l'intérieur ou a l'extérieur du Front de gauche.

  34. marianne31 dit :

    Tout a fait d'accord avec Pierre F de Meudon, le tweet de JL est parfait c'est d'ailleurs pour cela qu'il a fait mouche. Bravo !
    Et je dis a tous au 1er Juin à Toulouse pour la marche pour la VIe République.

  35. mercure40 dit :

    A lire dans L’huma de ce jour, Bangladesh : Les forçats de la mode à bas coût. H&M, Zara, Benetton, Carrefour, Auchan, C&A, Mango, Calvin Klein etc. font de nous leurs complices par passivité. L’esclavage et la mort (pour 0.25€ de l’heure) la bas, le chômage ici et toujours des profits juteux dans les poches des capitalistes. Pascal Lamy Directeur général de l’OMC (et sans doute notre futur premier ministre, FH attendant que prenne fin ses fonctions à l’OMC pour remanier), refuse d’imputer la « responsabilité d’un drame de ce type à l’échange international ». La face cachée du libre-échange : des accords qui offrent des réserves de travailleurs quasi gratuits aux européens. A lire d'urgence.

  36. henri dit :

    Après les intimidations, le matraquage policier, l'arrestation de syndicalistes aujourd'hui à Roanne, quelle dérive en quelques mois, à force ils seront dans l'obligation de tous nous arrêter pour désobéissance civile !

  37. Vernon Latham dit :

    De l'intérêt militant d'investir les réseaux sociaux, et notamment Twitter, par Clément Sénéchal, ex-meneur pour le compte de Jean-Luc aux présidentielles et qui, je le précise tout de suite, n'entre pas ici dans des considérations de contenus.

  38. jeannine dit :

    Je viens de relire un passage du billet de notre hôte. Il y est question de ces soi-disant spécialistes du langage châtié, scandalisés parle le verbe et le parlé cru du fameux tweet. A mourir de rire. Par cette saine colère, Mr Mélenchon exprime toute la fougue et l'ardeur refoulée de ces millions de gens qui en on marre, et qui trouvent du bonheur a voir celui qui les représente, dire si clair ce qu'ils pensent, eux, de tout ce gâchis de faux journalistes. Un petit échantillon de l'humour décapant ? "un Lumpen plaqué or", "un Bouddah malfaisant", "les chaisières du bal des bonnes manières", formidable, vraiment ça change de ceux qui occupent le terrain et leur langage de faux jetons. ça c'est bénéfique et compris de tout le monde, bravo et merci pour la minute de détente.

  39. Barousset dit :

    Rien que le titre du billet me met en joie chaque fois que je reviens sur le blog. Je jubile car s'il est écrit "Let's tweet again...", je lis "Let's twist again..." et je me retrouve à danser dans ma tête, et à nous imaginer les tordant, les essorant, ces bien-pensants, ces bien-disants, ces bien-mentants, ces bien-palpants.
    Ah "tweet and twist"... again and again.

  40. christiane 60 dit :

    Ce "Let's tweet again" m'enchante (je parle de l'ensemble des textes). Il est fort Jean-Luc, politiquement s'entend, d'investir Cannes et Antibes, de démontrer que cela appartient à tous et qu'il est indécent que tout un chacun ne puisse actuellement qu'y jouer le rôle de "fans hurlants" derrière des barrières, pour admirer les belles dames et les beaux messieurs si bien mis, les VIP, les "people", les stars. Cela me scandalise depuis bien longtemps ainsi que toutes ces appelations. Les camarades Cannois, boycottez-les, allez plutôt au festival parallèle où se trouve Jean-Luc. Les tweets m'ont amusée, ça suffit les censeurs ! Mais bon, j'ai ouvert un compte Twitter pendant la campagne électorale mais ensuite je n'en ai plus vu l'utilité et je ne m'en sers pas, je suis encore très partagée sur l'intérêt et finalement je ne sais pas comment m'en débarrasser !
    Un poète nous a quittés, il chantait si bien les œillets rouges, jour de tristesse.

  41. jean ai marre dit :

    @ 156 marc2
    "L'indifférence est une forme de lutte contre le système médiatique qui me paraît efficace."

    C'est bien ce que fait Jean-Luc. Il a opté pour une stratégie du parler "dru et cru", c'est son choix. Nous pouvons très bien ne pas être d'accord, mais en fait c'est lui qui est en première ligne, et pas nous. L'essentiel est d'occuper en permanence la scène médiatique. Il sait se monter sage et correct, homme de culture, il manie la dialectique comme personne. Le résultat va se mesurer aux nombre de voix qu'il engrangera. Je partage une partie de votre sentiment, et j'ajouterais : il serait bon qu'il mette en place des fusibles, sinon, c'est lui qui un jour risque de sauter.

  42. teresa dit :

    Les abstentionniste sont plus nombreux que nous tous réunis. Pourquoi craindre accords ou pas aux municipales ? Et ailleurs, ils ne croient plus à la mascarade des politiciens qu'ils vomissent ! Seul nos contacts naturels et nombreux, nos discussions et actions rétablissant nos responsabilités citoyennes, peuvent leur redonner espoir. Sur ce terrain, ne craignons rien, nous ne trouverons pas grand monde pour les aider. De plus en plus, vu que ce gouvernement fout la panique au peuple des très petits budgets, les discussions sont plus faciles et l'on peut arriver à canaliser la peur du lendemain qui grossit de jour en jour en nous faisant reconnaître. A présent le FdG n'est plus ignoré et même désiré.

  43. COLLONGE Maddy dit :

    @Gérard N° 117 et Pierre Pifpoche N° 180
    Un seul mot, bravo. Et à la fin de l'envoi Jean-Luc touche (voir Cyrano).

  44. jihel dit :

    Un ami sincère vient de nous quitter sans nous renier. C'est Moustaki.
    Résistons comme lui jusqu'au bout !

  45. Denis F dit :

    J'ai malheureusement pas le temps d'écrire, mais voici une info qui vaut son pesant de connerie et sur laquelle peu de bruit se fait en tous cas pas ici, hormis moi et encore moi ça n'interroge personne !…

    " L’élargissement des cours en anglais à l’université voté à l’Assemblée
    Les députés français ont ouvert aujourd’hui la possibilité de dispenser des cours en anglais dans les universités du pays, malgré les opposants qui redoutent une perte d’influence du français dans l’enseignement.
    L’Assemblée nationale a adopté par un vote à main levée l’article 2 du projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche présenté par Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur.
    Plusieurs élus de l’opposition mais aussi de gauche, comme le député socialiste Pouria Amirshahi, secrétaire national à la francophonie du PS, étaient hostiles à cette mesure qui suscite aussi l’opposition de l’Académie française. «Il ne s’agit, en aucun cas, de remettre en cause la primauté de l’enseignement en français ou la défense de la francophonie», a assuré Geneviève Fioraso. «Il s’agit au contraire d’élargir le socle de la francophonie auprès des jeunes, notamment des pays émergents, qui, aujourd’hui, ne viennent pas dans notre pays.»
    L’article du projet de loi propose d’élargir les exceptions au principe de l’enseignement en langue française, l’objectif, précise le texte, étant «essentiellement de régulariser les situations dans lesquelles le contournement de ce principe est rendu inéluctable tant pour des raisons pédagogiques que pour des motifs liés à l’internationalisation des systèmes d’enseignement supérieur»
    .

    Et mon cul c'est de la guimauve à ce qu'il paraît. Bientôt la Sorbonne ou Dauphine seront des succursales d'Harvard ou de je ne sait quel université américaine, quel dégoût …

  46. strawberry dit :

    Chers amis
    Moi aussi j'en ai ras-le bol de France-inter. M'ont mis en pétard avec leur histoire de cour des comptes et leurs instits à 3000 euros ! Je me demande où ils vont piocher de tels nombres complétement hallucinants. Ils doivent mélanger les inspecteurs où que sais-je avec les enseignants de terrain. Cependant et néanmoins j'ai entendu un documentaire formidable sur Jean Zay à là-bas si j'y suis. Heureusement qu'il est là Mermet quand même. Je ne sais pas si vous avez entendu mais un intervenant à parlé de Jean-Luc Mélenchon qu'on enfermait comme les ministres du Front populaire dans une posture de "coupable d'office" dont il est très difficile de sortir et qui est très injuste. Ah enfin ! Tiens, il faudrait mettre Jean Zay au programme. Lui au moins il a fait de bonnes choses pour l'école de France.
    Excusez Maître Web pour le hors sujet mais je suis instit et j'en ai assez d'en prendre plein la poire. Nous aussi on se casse le c.. et on nous casse les pieds. On raconte n'importe quoi sur nous. Je sais que Jean-Luc Mélenchon est de notre côté à nous aussi, les abeilles ouvrières du monde de l'éducation. C'est nous qui... c'est nous... c'est nous ! Merci pour tout Monsieur Mélenchon.

  47. robin des voix dit :

    Pour ce qui concerne l'imposition de l'anglais partout dans nos facs et le recul encore de nos repaires républicains, écoutez ce prof intello Mr Hagège du collège de France qui défend sa patrie et refuse la braderie socialiste actuelle qui part en déconfiture et de tout côté.

  48. Rémy dit :

    Tout d'abord je me réjouis de lire des avis critiques à ce billet. Autant je souscris à la censure des insultes autant je trouve l'indice démocratique faible en l'absence de contradiction.
    Jean-Luc, tu es un littéraire, et le tweet n'est pas un instrument qui s'y prête. Je préfère largement la compassion dont tu parles à propos de Marine Le Pen et du souvenir de ton arbre fruitier à ce tweet, par définition, lapidaire. Tes mots sur ton blog ont beaucoup plus de panache. En substance, compatir avec ce qui arrive à Marine Le Pen permet de l'attaquer avec crédibilité sur le fond : aujourd'hui, la position radicalement opposée du Front de Gauche à son programme, et historiquement, l'opposition totale des mouvements prédécesseurs du Front de Gauche aux idées des prédecesseurs du Front National. Attention, à ne pas être méprisant avec les contradicteurs. Je fais partie de ces fourmis qui dans toute cette fourmilière essaient de convaincre et de rallier au Front de gauche quelques individus. Parce que je crois qu'arriver à un certain niveau de crédibilité et de popularité du FdG, le Président sera dans l'obligation de t'appeler comme premier ministre. Parce que je crois qu'en dépassant les 20 % dans les urnes à la présidentielle, nous pouvons atteindre le deuxième tour.
    Oui, je crois ces hypothèses possibles. Par contre, si l'on me prend pour un doux rêveur. Si l'objectif n'est que de faire des bons mots pour provoquer de l'agitation, dites le moi tout de suite et je retourne pratiquer l'écologie dans mon jardin et l'économie sociale dans ma coopérative ouvrière.

  49. Magda Corelli dit :

    Ecoutez "Sans la nommer" une belle chanson de Georges Moustaki. Elle est pour nous.

  50. durluche dit :

    En voila de l'info:
    "Libérez nos 5 camarades de Roanne. Stop à l'acharnement judiciaire.
    Les salariés, les militants syndicaux ont appris avec stupéfaction la façon dont nos 5 camarades ont été traités ce jeudi 23 mai par les forces de l’ordre de Roanne. Ils ont été arrêtés à leur domicile aux premières heures de l’aube, considérés comme des criminels alors que leur seule faute était de défendre nos intérêts collectifs dans la bataille des retraites de 2010. Rappelons qu’aucune peine n’a été retenue par le tribunal lors de leur passage en jugement.
    Non seulement la loi d’amnistie, votée par le sénat, n’a pas été relayée par notre gouvernement, mais celui-ci, par la voix de sa police, fait preuve d’une politique de répression accrue et injustifiée envers les militants.
    Ces agissements sans précédents sont une honte pour notre république !
    Nous nous laisserons pas impressionnés et sommes solidaires de nos camarades.
    C’est pourquoi dans l’intérêt de notre démocratie nous exigeons une libération expresse de nos camarades et que cesse à leur encontre tout acharnement judiciaire."


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