21mai 13
J
e rafraîchis cette page avec un nouveau post après mon passage au Festival de Cannes. Mais le précédent n’a pas fini son actualité c’est pourquoi je conserve des « boutons » d’accès aux chapitres de mon précédent travail. Comme vous le verrez le traitement de mon actualité sur le festival de Cannes implique analyse du moment politique. Comment pourrait-il en être autrement ? Sachez que je suis en train de polir le moulinage du sens des documents qui passent devant le Parlement européen au cours de la session à laquelle je participe en ce moment.
Le deuxième chapitre de ce post évoque les suites de mon tweet à propos de la chute de madame Le Pen. L’émouvant cortège d’indignation sélective sous prétexte de pointer du doigt mes mauvaises manières est un avatar très révélateur de l’opération conjointe de dédiabolisation de la cheffe d’extrême-droite et de ma diabolisation en tant que figure du retour du fantasme des rouges.
Festivaliers rouges. Le retour.
Vous savez que j’étais au festival de Cannes. Après l’inauguration du festival du cinéma « Visions sociales » au Château des Mineurs, et une rencontre avec les professionnels du cinéma, puis à l’hôtel Carlton avec les employés en lutte, j’ai fait un saut à Antibes, le lendemain, sur le quai des milliardaires. J’ai fait sur ce quai une petite marche avec une centaine de camarades. J’y ai prononcé un discours que j’ai vraiment eu plaisir à faire ! Je ne me sens pas capable de résumer ici. Mais il doit bien exister sous forme de film vidéo. Puis nous voilà partis dans la « résidence » des Châtaigners à l’invitation des « oubliés » qui s’y trouvent dans leur HLM mal en point et délaissés. Comme je ne veux pas que mon blog tourne au compte rendu d’activité, exercice sans plaisir pour moi, je donne des liens avec ce que les médias audiovisuels et écrits ont choisi d’en montrer. Mais je ne peux me résigner à n’en rien raconter.
Pourquoi faut-il que ce déplacement m’ait tant percuté ? Sans doute parce que toutes les sorties que j’y ai faites portaient large et venaient de profond. Je m’explique. Commençons par le festival de Cannes lui-même. C’était en quelque sorte le retour des « rouges ». Ici comme partout nous devons être de retour. Mais peut-être davantage ici. La machine à produire des rêves et des représentations de soi est centrale dans la société humaine. Ceux qui ont suivi ma pérégrination savent pourquoi ce festival est le nôtre. Oui, sachez-le, ce festival est la création des nôtres. Ça s’est passé en 1946. A l’initiative de la CGT, du Parti Communiste et du Parti Socialiste (pas le parti solférinien, celui de la résistance que dirigeait Daniel Mayer). Le premier film primé fut « La bataille du rail » (et non « La Bête humaine » comme je l'ai d'abord noté par erreur) pour sa splendeur et du fait de la proximité de la résistance. Quelle époque ! L’énergie révolutionnaire revitalisait la nation flétrie dans la défaite de 1940. Comment oublier la racine de cette défaite ? Le poison administré partait d’une grosse poche à venin. La haine de ceux qui disaient « plutôt Hitler que le Front populaire », les généraux capitulards gagnés aux idées d’extrême-droite, la presse officialiste à gage qui consacrait son énergie à dénoncer « l’extrême gauche » et à dénigrer le pays. Sans oublier les fascinés du « modèle allemand », déjà. Toute ressemblance avec l’actualité est le fait du hasard bien sûr. Grands patrons et médias de référence comme le « Temps », l’ancêtre du « Monde » avaient collaboré sans vergogne avec l’occupant nazi. Le journal « Le Temps », comme l’entreprise « Renault » furent saisis comme tant d’autres du fait de leur collaboration spécialement éhontée. Il aura fallu l’arrivée du solférinien Louis Schweitzer, patron de Renault dans les années 90 pour voir rétabli l’affichage du portrait du collabo Louis Renault dans la salle du conseil d’administration de l’entreprise. L’éditorial si grossièrement « Berlinophile » de l’édition du jeudi 16 mai, avec son ironie grinçante contre notre « génie national » français mis entre guillemets pour accentuer la dérision, souligne l’ampleur de la dérive actuelle du prétentieux quotidien libéral.
Mais hier comme demain, il y a un inconvénient qui finit toujours par contrecarrer les plans de la capitulation. En dépit du règne du journal « Le Temps », et de la collaboration de toutes les autorités du pays il y eu quand même la libération. Et il y eut la mise en œuvre de son programme politique conforme à notre « génie national ». C’était celui du Conseil National de la Résistance intitulé « les jours heureux ». Son contenu a fondé la France de la civilisation des droits sociaux et des services publics. Tout ce que combat à cette heure le successeur du « Temps » avec cette phrase d’anthologie éditoriale le 6 mai à la une du « Monde », toute honte bue: « (…) la commission exige des réformes de structure : réforme du marché du travail et pour doper la compétitivité réforme du financement de l’état providence (notamment des retraites). La France doit cesser de chipoter et d’écouter les fariboles des sorciers de l’économie vaudoue. » Compris ? Vous faites tous seul le lien avec le dézingage permanent dont je fais l’objet dans ce journal. « Plutôt Le Pen que Mélenchon » éructent les enfants du « Temps » en fin de banquet.
Il y eut la suite. La suite, dont le cœur est la résistance populaire de la gauche et du gaullisme londonien. Celle de la lutte implacable pour la souveraineté. Pour résister et vaincre les nazis d’abord et avant tout évidemment ainsi que leurs larbins de collaboration. Mais aussi, ensuite, pour repousser les tentatives des anglo-saxons pour prendre le contrôle de notre pays. Car ceux-là ont aussi tenté de nous domestiquer soit en nous resservant des fantôches de Vichy, soit en essayant de nous imposer leur prétendue administration provisoire, l’AMGOT. En tous cas, en 1946, lors du premier festival de Cannes, c’était les nôtres qui agissaient. Aucune autorité politique, militaire, ou médiatique de l’ancien régime, toutes infestées de collaborateurs, n’était plus légitime aux yeux de quiconque au sortir de la guerre. La libération du pays était donc aussi un moment révolutionnaire. Partout, le peuple en arme surgissait et affirmait vouloir s’occuper de ses affaires. Et ce fut vrai aussi dans le domaine du cinéma.
Oui, dans le domaine du cinéma ! A l’époque personne ne se risquait à dire qu’il y avait « plus urgent que de s’occuper de cinéma ». Ni personne pour se demander si les travailleurs s’intéressaient au cinéma ou s’il ne valait pas mieux « en rester aux revendications concrètes ». La CGT mobilisait donc tous ceux qu’elle pouvait dans ses rangs pour faire vivre l’événement. Et la classe ouvrière la plus traditionnelle répondit présent. L’enjeu c’était l’existence d’un cinéma indépendant. Un cinéma purgé des miasmes de la collaboration, de l’esthétique et de la didactique des nazis et des fascistes. D’ailleurs la première mouture de ce festival avait été prévue en 1938 pour riposter à la Mostra de Venise organisée par les fascistes italiens. Ça n’avait pu se faire. C’est dire que l’idée était ancrée ! En 1946, l’enjeu c’était aussi l’existence d’un cinéma indépendant de la grosse machine nord-américaine. Les dirigeants populaires savaient ce que la domination de l’imaginaire et sa colonisation menaçait. J’imagine la tête de ceux qui nous ont précédés dans le combat s’ils entendaient réciter le catéchisme actuel sur la liberté de création et d’expression garantie par le marché ! Ou mieux les sornettes sur le fait que l’idéologie dominante s’arrête à la porte du scénariste ou de la salle de montage ! Et donc que la politique n’a rien à y faire. Ou pire que l’esthétique est spontanément libre du système des représentations sociales !
« La Bataille du rail » n’est pas seulement un grand film. Ou plutôt ça l’est par son esthétique autant que par son rythme et ses héros. Les machines, les travailleurs emblématiques comme les cheminots, l’intensité des sentiments simples qui remplissent l’existence des héros simples : ici l’altruisme social et patriotique et l’amour humain. Sur place, à Cannes, en 1946, la CGT déploya une activité fantastique. Il fallait que tout fût prêt à temps et que cela soit beau ! Ainsi en fut-il de l’intervention de ces ouvrières couturières de Cannes, après celle des maçons et des métallos qui avaient organisé le palais du festival. Ces femmes vinrent en dernière minute et elles cousirent dans l’urgence et l’enthousiasme le premier rideau rouge qui s’ouvrirait sur l’écran du Palais ! Et c’est encore à un militant CGT que je dois de connaître cette histoire parce qu’il prit le temps de me la raconter, heureux de me voir marquer la volonté de reprendre pied au nom des nôtres sur le territoire terrible et brûlant de la création culturelle, de sa production et distribution. La droite, dès qu’elle apprit ma présence à Cannes, fit le numéro pavlovien prévu. « Gauche caviar ! » glapirent les nuls. Quelques gauchistes aigris se lacérèrent aussitôt la tête et la couvrirent de cendres en jetant les pleurs du grand hymne de la trahisooooon. Trop drôle ! « Gauche caviar ? ». Je vais vous en servir du caviar moi : version 1946 ! Ces ignorants n’effacent pas seulement l’histoire de leur pays, ils méconnaissent l’actualité de la lutte qui replace le cinéma en première ligne de la bataille historique pour la souveraineté des Français. Mais ce n’est plus leur problème. La solution pour eux, comme pour leur journal, « Le Monde », une fois de plus c’est de proposer la capitulation comme la solution bienfaisante. « Dire cela, s’enrage « le Monde » dans l’édito que je viens de citer après avoir recopié le catéchisme libéral, ce n’est pas vouloir « copier » l’Allemagne à tout prix. C’est vouloir sortir le pays de sa spirale d’échec qui est la sienne depuis 25 ans. Ce devrait être conforme « à notre génie national » . Evidemment ! Natürlich ! A Cannes, derrière les caméras et les jolis moments de promo, se débattaient d’autres sujets très graves parmi les professionnels. Capituler ou pas ? Wir werden nicht kapitulieren, répondrons-nous dans la langue préférée du « Temps ».
Je n’ai pas l’intention de détailler ici ce que j’ai déjà décrit dans mon précédent post à propos de l’impact du Grand Marché Transatlantique sur « l’exception culturelle française ». Le système de financement mutualiste qui a permis non seulement au cinéma français de survivre mais de se développer au cours des 25 dernières années est menacé par la constitution de ce « grand marché transatlantique » (GMT) tout libéralisé, tout déréglementé. C’est un système exemplaire. Il a produit un résultat unique au monde et dans le monde du cinéma. Il est un monument, certes imparfait, de ce que le journal « Le Monde » qualifierait « d’économie de sorcier vaudou ». En ce sens il est un révélateur spécialement saillant de la nature profonde de ce régime politico-économique. Bien sûr il ne s’agit pas au nom de la défense de « l’exception culturelle » d’avaler pour le reste le système du « Grand Marché Transatlantique ».
C’est le contraire. Il s’agit de prendre appui sur ce qui se passe dans le cinéma pour rendre possible le débat que les médias officialistes ont soigneusement éludé pendant les dix années qui viennent de s’écouler au cours desquelles ce projet fut préparé, au grand jour mais sans un écho. Nous même nous le savons mieux que personne. Depuis la création du Parti de Gauche cela nous a assez largement préoccupés. Sans aucun succès. En 2009, au cœur de notre première campagne européenne, nous avons envoyé six cent brochures d’explications et de résumés en fiches simples, adaptées au public débordé des rédactions en sous-effectif. Rien. Puis nous avons collaboré à la publication d’un livre de deux spécialistes militants belges dont j’ai fait la préface. Rien. La bonne société se moque totalement de savoir comment les ouvriers vont être martyrisés plus gravement et les salariés perdre leur droits acquis par « l’économie vaudoue ». Mais sur le cinéma on peut espérer qu’ils mettent le doigt dans l’engrenage de l’intérêt pour la question. Alors par ce biais, nous pouvons avoir espoir d’envoyer au tapis le « Grand Marché Transatlantique » comme nous l’avons fait avec l’AMI, sous le gouvernement Jospin. C’était le cœur de ce que je suis venu « renifler à Cannes ». Je comptais en faire l’axe de mon propos à l’occasion de l’édition du « Grand journal » auquel je me réjouissais de participer le samedi soir. Il fut annulé à la demande de la mairie du fait des intempéries. Dommage. Partie remise.
Peut-être avez-vous su que je suis allé à l’hôtel Carlton. Non pour y séjourner, évidemment, mais pour y soutenir la lutte des employés qui veulent conserver leur hôtel dont ils pensent qu’à le voir passer d’un magnat qatari à l’autre, sans travaux, il est menacé dans son existence. Commentaires narquois de la droite sur le prix des chambres au Carlton comme si j’y étais descendu. Chacun de mes lecteurs sait que j’étais installé au « Château des mineurs ». Maintenant vous savez qu’il appartient au comité d’entreprise d’EDF après avoir été dans la main du syndicat des mineurs du Nord-Pas de Calais. Je vous redonne les liens pour découvrir notre part d’histoire à cet endroit. Je ne le fait pas pour répliquer aux Pavlovs de la pauvre propagande de la droite relayée par les aboiements des solfériniens, mais pour que vous continuiez à vous approprier cette histoire, la vôtre, la nôtre et regardiez toute cette scène d’un autre œil, plus conquérant. Et de n’avoir pour seule honte assumée que d’en faire moins pour le bien de tous que nos anciens ont su le faire. Mais c’est possible de faire de l’économie sociale. Ce n’est pas du vaudou, nous ne sommes pas condamnés à la collaboration avec la main qui nous frappe, nous ne devons jamais capituler, même après avoir perdu une bataille, la preuve par l’exemple.
Les employés du Carlton votent à 60 % CGT aux élections professionnelles. De la femme de chambre aux portiers en passant par chaque poste de travail tout, le monde parle deux ou trois langues. Le niveau de qualification professionnelle inclut non seulement des gestes de travail spécialisés mais des connaissances linguistiques assez avancées, elles aussi spécialisées. C’est donc une élite intellectuelle du salariat qui est là. Pour un peu moins de trois cent employés, quatre-vingt cotisent au syndicat. A d’autres donc les leçons d’ouvriérisme ! Je le dis pour quelques commentaires trouvés aussi dans nos rangs au titre des pleurnicheries rituelles des trolls. En tous cas pour moi l’accueil et la rencontre était extraordinairement touchantes. Une fois signée dehors devant des caméras courageuses, sous la pluie, la pétition, je fus reçu à l’intérieur comme je l’annonçais, sans en être certain, dans mon précédent post. Alors vous saurez que si j’ai choisi le verre de rouge plutôt que le lait-fraise d’abord imaginé, c’est qu’une raison forte m’y poussait en plus du plaisir disputé. Cette raison c’est que c’est le syndicat qui m’invitait et donc j’ai choisi parmi ce que l’on me proposait et qui était parfait, tandis que mon lait-fraise aurait eu des relents de misérabilisme que personne n’aurait compris je pense. Le plus beau pour moi c’est que dans l’ambiance d’incroyable cohue qui régnait au bar du Carlton où l’on faisait la queue pour avoir une chaise, la nouvelle se répandit de ma présence parmi le personnel. Si bien que ce fut un véritable festival, oserais-je dire, de salutations et de photos prises avec moi dans une chaleur amicale qui me porta dans les nuages comme je l’avais été déjà pour les mêmes raisons avec les jeunes gens qui assurent le service du « Château des mineurs ». Mon cheich rouge au cou (misère ! il déteint sur ma chemise blanche !), j’ai fait la star à ma manière, au milieu des sourires narquois que nous échangions au moment d’infliger aux belles personnes qui sirotaient leurs consommations en grande tenue, le spectacle des rouges se congratulant et s’entre-photographiant avec un gars qui prétend tout leur prendre au-delà de trois cent mille euros par an. Ajoutons ceci : quelques-uns de ceux-là aussi vinrent pour la photo et se dirent des nôtres ! Je vous le dis : je n’en suis pas surpris. Moi, je sais bien que les délires grossiers du « Monde » et de « Libération » à mon sujet, n’atteignent que la petite cible de leurs convaincus, même dans les milieux qu’ils atteignent. Les autres sont dotés d’un organe très préoccupant pour cette presse officialiste : un cerveau. Et ils s’en servent. Leur morale de vie n’est pas celle que leur prescrivent les quotidiens officialistes : « Pour profiter sans entrave, taisez-vous ! »
Let's tweet again !
Trois tweets dans la semaine m’ont ramenés dans cette arène. La tweetosphère est un lieu nouveau pour moi. Je l’investis depuis l’élection présidentielle. Je défini des règles d’usage et d’emploi à mesure que j’accumule de l’expérience. Par certains aspects, cet outil a subi l’épreuve du feu comme tout le reste de mon dispositif politique. Il s’agissait de savoir si la présidentielle est un effet champignon ou bien si l'on peut tabler sur la pérennité de ce qui a été construit ? C’est évidemment dans l’arène proprement politique que la question a été posée avec le plus de vigueur. La réponse nous a été donnée le 30 Septembre et le 5 mai dans la rue. Le premier juin nous allons mesurer d’autres paramètres de notre influence actuelle et de la maturation du Front du peuple auquel nous travaillons. On en parlera après. Tous les outils de communication de mon système antérieurs à l’élection ont été mis à l’épreuve. Pour moi, leurs résultats expriment la même pérennité que le phénomène politique auquel il se rapportent. Je dois dire que ces instruments de mesure sont pour moi les plus conformes à mes besoins et au contenu de notre stratégie. Le socle est confirmé. C’est lui que nous avons visé et fortifié avec l’aide certaine, et paradoxale du fait de ses intentions malveillantes, d’une partie du système médiatique. Pénétrer la tweetosphère ne répond pas à d’autres règles que pour le reste des milieux à atteindre : il faut conflictualiser pour créer de la conscience.
Tous mes outils de communication participent de cette stratégie générale et lui sont soumis. De plus, mes outils s’intègrent dans le dispositif large du Parti de Gauche, de son site, de sa « télé de gauche », de son journal « à gauche », de la circulaire du parti, du réseau des blogs amis, des interviews et des tribunes que donnent les uns et les autres pégistes. Et ainsi de suite. Je ne le rappelle que pour mémoire. Mais tous ont d’abord une tâche : créer une sphère communicationnelle autonome et fidélisée. Pour me faire comprendre je vais donner un exemple.
Supposons un journal solférinien connu mais peu vendu. Y donner une interview n’est d’aucune utilité réelle. Le massacre est garanti : titre pouet-pouet-la-rirette, photo trash, intro pourrie. Je parle pour nous, du Front de Gauche. Mais je crois qu’on peut en dire autant des autres qui se font détruire de la même façon. Ce média n’informe sur rien d’autre que sur lui-même et sa façon de traiter les autres. La diffusion ensuite est un enjeu. Peu de monde achète ce journal et aucun lecteur ne lit tout le journal car les motivations d’achat ne sont pas toutes politiques, loin s’en faut. Ramené au nombre réel de lecteurs pour soi, c’est peu. Très peu. Chacune de mes notes de blog, en moyenne, est lue davantage que par les lecteurs de ce journal qui se sont arrêtés sur la page où se trouve notre mise en charpie. Donc travailler avec eux est non seulement une perte de temps considérable mais une contre-performance garantie du fait du traitement offensant qui sera fait de l’info. L’extension permanente de l’audience de nos outils doit contrebalancer ce choix de refus. Commence alors un cercle vertueux : l’info ne se donne que sur nos outils ou quelques médias de l’école factuelle bien choisis. Ceux à qui nous ne donnons rien s’enfoncent dans la publication de sottises et d’agressions gratuites qui écœurent nos amis, intriguent les gens ouverts qui se lassent de telles outrances et diminuent d’autant l’impact du folliculaire. De toute façon les lieux d’expression « neutres » ne manquent pas. Notamment les gratuits qui font masse dans des proportions qui relèguent un article du journal solférinien au rang de bulletin paroissial. Enfin les lieux de débats pluriels et de référence de notre mouvance existent : « L’Humanité » ou « Politis », par exemple, sont performants dans cet objectif. L’Humanité notamment produit en masse les analyses et les débats croisés dont nous avons besoin. Mais le paysage médiatique est bien sûr beaucoup plus large et diversifié. Et une culture de masse de l’écriture médiatique existe dans notre peuple. Le syndrome du mouton de panurge médiatique est bien connu du grand public depuis 2005 et les diverses guerres triomphantes. Enfin le paysage change. Par exemple, face à tel grand journal prétendument de référence, l’émergence d’un quotidien comme Médiapart sonne le glas d’une certaine hégémonie normative. Cela est précieux pour nous. Là encore, dans notre mouvance large, Médiapart a la réputation d’être une référence pour un style de journalisme qui convient à l’idée que nous nous en faisons. Surtout, l’effet de contraste tue la prétention empesée des dominants. Tel est le contexte général. Il faut pouvoir sortir du cercle officialiste et de ses prescriptions. Il faut le décrédibiliser autant que possible et l’obliger à être situé dans le regard des lecteurs potentiels comme des adversaires déclarés donc de mauvaise foi. Leur stupidité nous y aide sans qu’il y ait beaucoup d’effort à faire. Le noeud de la stratégie est l’autonomie. Il faut pouvoir à intervalle régulier passer totalement en dehors du circuit officiel, sans perdre en impact.
De cela on doit retenir la règle : étendre la fidélisation de notre mouvance sur nos médias autonomes. Cette stratégie méthodiquement appliquée fournit un instrument de mesure : les indices de fréquentations, les taux de pénétrations. Pour ma part, dans le moment, les clignotants sont au vert, conformes à notre activité générale. Ma page de « fan » Facebook compte 135 000 membres, mon compte Twitter est monté à 120 000 en fin de campagne présidentielle, il a bondi actuellement à 152 000 abonnés (followers), la lettre de mon blog est expédiée à 130 000 personnes, et le blog reçoit chaque jour 20 000 visiteurs. Ces chiffres, voisins en amplitude, ne recouvrent pourtant pas les mêmes milieux d’accueil. Mais additionnés à ceux des autres participants de notre blogosphère nous savons qu’il s’agit d’une zone de contact très ample avec l’opinion parmi la plus motivée du pays, eux mêmes relais d’opinion. En attestent les vagues d’inscription au service de ma lettre gratuite qui ne provient pas seulement de l’effet mécanique de la notoriété médiatique mais de l’activité de nos amis sur leur propres listes de diffusion.
En ce qui concerne le compte Twitter, mes dispositions ont évolué avec le temps et la pratique. Mais je reste sur un mode d’emploi simple. Je ne tweete pas directement. Un coupe-feu existe : celui de la transmission au meneur de ma tweetosphère. On appelle ce personnage un « community manager ». Je le nomme « meneur » ou tweetos. Je n’interviens pas plus d’une ou deux fois par semaine et je ne suis pas le plus mauvais pour les formules. Je ne connaissais pas l’usage de tel « meneur ». Cela créé une difficulté pour le public, j’en conviens. Qui parle vraiment ? Tout le monde connaît mon système car je l’ai déjà expliqué à de nombreuses reprises. La question n’est donc pas « qui parle » mais qu’est-ce que j’assume ? Il ne peut y avoir à mes yeux qu’une règle : j’assume tout. Si je dois prendre des distances avec un tweet c’est à moi de le dire et de le faire ouvertement. Par exemple je l’ai fait une fois à propos d’une expression malheureuse d’un de mes tweets où je nous décrivais comme « la vraie gauche » face à Cahuzac. L’expression n’était pas fausse face à lui mais elle lui donnait une ouverture rhétorique qu’il tenta d’ailleurs d’exploiter. Je mis donc l’expression à distance. Mais je fis l’erreur d’évoquer mon meneur. J’ai tiré la leçon de cette situation. J’assume donc tout. Et si je dois me rétracter je le ferais moi-même en assumant mon changement d’avis. Je le ferai dans le ton et le style de cette sphère.
Ce n’est donc pas le cas de mes deux tweets concernant l’accident de madame Le Pen. J’ai édité deux tweets. Voici leur texte. « Je lui souhaite un prompt « restablishment » pour l’aplatir à la loyale… ». Puis : « …En attendant je me casse le cul pour les ouvriers pendant qu’elle se casse le cul dans la piscine. ». D’habituels et assez routiniers donneurs de leçon de bonnes manières ont aussitôt fait le numéro désormais traditionnel d’indignation outrée devant le vocabulaire utilisé. Aucun d’entre eux n’a le moindre crédit à mes yeux. J’ai noté les silences complices quand je me fais traiter d’antisémite sur la tweetosphère ou que le journal « Le Monde » publie une agression de l’intensité de sa publication le week-end de la manifestation du 5 mai, ou que « Libération » m’attribue des mots entre guillemets que je n’ai jamais prononcés ou que ce Bouddah malfaisant d’Alain Duhamel me compare directement à Hitler, ou qu’un éditorialiste des « Inrocks » parle de moi en disant « ce con de Mélenchon », ou que… ou que… ou que…. Quand Marine Le Pen a édité des faux tracts ou j’étais dans l’uniforme de Hitler, le Parisien a-t-il fait un sondage pour demander « Marine Le Pen va-t-elle trop loin avec des faux tracts » ? Quand son père a dit qu’il allait « m’enlever mon caleçon », Biolay a-t-il pleurniché ses leçons hollandaises ? Quand un lumpen plaqué or comme Barbier de « L’Express » fait un édito en pleine campagne électorale titré : « comment en finir avec Mélenchon » et vomit ses torrents de glaires lepénistes, qui a protesté, à part « L’Humanité » ? Non, dans ces circonstances-là, toutes les chaisières du bal des bonnes manières ont regardé ailleurs.
Donc j’invite au sang-froid les faibles que ce cirque intimide. Ce bon mot reçoit beaucoup de rires et de gouaille auprès de ceux qui ont de l’humour et croyez-moi ce sont les plus nombreux. Il faut comprendre que l’indignation de commande de quelque mauvais coucheurs est une action politique. La production de prétendus « Front de gauche » anonymes qui me désapprouvent est une manœuvre classique. Evidemment c’est le journal « le Parisien » qui fait des citations anonymes. De pures inventions. Sachez que ces grands enquêteurs ont tourné en rond pendant deux jours en appelant de tous côtés autour de moi pour avoir une déclaration hostile. On ne les a jamais vu utiliser le dixième de ce temps pour n’importe quelle de mes déclarations ou discours politiques de fond. Donc : grosse ficelle pour faire pleurer sur Marine Le Pen et me flétrir. La finalité est claire. Dès mardi, ce sont les militants d’extrême droite qui ont pris le relais sur les réseaux sociaux. Un camarade en Aquitaine ayant pris mon parti sur son blog, le journal local a donné son adresse et son numéro de téléphone en même temps qu’il s’est fait l’écho comme « le Parisien » de ce grave problème de bonnes manières. Depuis menaces et insultes sur lui et sa famille ne cessent plus. Il a déposé une main courante au commissariat. Voilà de quoi il s’agit. Le reste, mon tweet, c’est un bon mot et rien de plus. A peine rabelaisien. Tout a fait en langue courante. Et tous les gens ordinaires le savent bien. 2000 retweets signalent ce que tout le monde sait : la tweetosphère est un lieu décalé par essence. Le retweet est le signe de l’intérêt. Ici 140 signes font un évènement. Mais un évènement pour qui ? Gardons le sens de la mesure. Il est incroyable que des gens sérieux consacrent une seule minute à commenter un « évènement » de cette nature dérisoire. Sinon pour monter un coup eux-mêmes. Voici pourquoi, vu depuis le balcon d’un marchand de papier.
Quand 152 000 personnes reçoivent une « information » directe de moi, parce qu’elles sont abonnés à mon compte, certains médias n’ont plus aucune capacité de communication comparable. Si bien que la situation s’est inversée, pour le moment, dans bien des lieux. En mettant mon nom à toutes les sauces, ma photos grimaçante sous tous les prétextes, des poussifs espèrent améliorer leur vente de papier à bon compte. Je contacte plus de monde avec un tweet que « Libération » ou « Le Parisien » ne vend de journaux dans une journée. Les voilà donc condamnés à vivre à mes crochets, des miettes d’intérêt qui tombent de mes tweets. La palme dans ce domaine à « Libération » qui titre une fois de plus entre guillemets : « le cul de Marine Le Pen ». Les malheureux ! Eux sont délicats et subtils. Nous sommes les barbares, bien sûr.
Mais tel est le nouvel état du monde de la communication. 152 000 c’est moi. Pas eux. Et je ne tweete pas qu’une fois par jour des choses rigolotes. A bon entendeur, salut ! Merci aux 2000 personnes qui ont décidé de s’inscrire parmi mes abonnés (followers) depuis ces deux tweets. Je vais devoir augmenter mon meneur (community manager). Bien sûr je recommande aux âmes sensibles de ne pas s’abonner. Et même de se désinscrire. J’aurais trop de peine de penser aux souffrances que je leur impose avec des expressions aussi glauque que « se casser le cul » qu’ils n’emploient jamais. Sans parler de « balais », ou même de « pingouins ».
Un mot pour madame Le Pen. S’il faut dire noir sur blanc ce qui n’a pas été compris en 140 signes je répète mon premier tweet : je lui souhaite prompt rétablissement. Je compatis d’autant mieux que j’ai connu cette mésaventure douloureuse dans mon jeune âge en abattant un arbre fruitier bien plus mort que je ne l’avais cru. Je n’ai aucun contentieux personnel avec elle. Je n’en ai jamais eu. Au contraire d’avec son père du fait de ses activités dans la guerre d’Algérie. J’ai avec elle une opposition totale de principes et une politique radicalement opposée. Je pense que nous représentons les deux pôles idéologiques autour desquels s’organisent les deux cultures de la vie publique en France depuis la grande révolution de 1789. Je reconnais que quarante ans de travail ont donné à son parti une nette longueur d’avance sur nous qui n’existons que depuis quatre ans et avons bien failli être détruits purement et simplement en 2002. Je reconnais qu’elle reçoit un renfort gratuit très difficile à repousser pour nous : la collusion de la droite et de ses médias qui vendent leur papier en flattant ses électeurs et en nous insultant sans discontinuer. Je reconnais combien sont durs à subir les incessants tirs dans le dos que nous recevons de la part des solfériniens et de leurs médias lorsqu’ils nous traite plus mal qu’elle. Je n’ai donc aucune forfanterie lorsque je nous donne l’objectif de la battre. C’est un objectif vital, avec une stratégie et une méthode de lutte. C’est un combat épuisant. Que veulent ceux qui ne veulent pas la battre ? Dans notre combat, la raillerie est-elle arme proscrite ? Depuis quand ? Par qui ? Elle est donc réservée à certains ?
Ceci bien établi, je suis frappé de voir les progrès qu’a fait Madame Le Pen en matière de respectabilité en voyant le nombre de ceux qui au nom de ma supposée vulgarité viennent à sa rescousse. Car c’est de cela dont il est question et de rien d’autres. J’ai connu la situation inverse quand une journaliste éthique et indépendante me filma par surprise dans une rencontre fortuite avec madame Le Pen sur une passerelle du parlement européen. Bien battue en neige, la scène fut rediffusée des dizaines de fois pour sous-entendre la collusion secrète des « extrêmes ». La journaliste éthique et indépendante s’appelait Valérie Trierweiler. Salut les gogos !
Toujours impeccable les billets de JL Mélenchon mais aussi son "fin humour" des twits !
Un questionnement au sujet des affiches qui appellent à manifester le 1er juin. Seulement deux comportent le logo du FdG ? Pour quelles raisons ? Serait-ce déjà un signe résultant des municipales sur les éventuels accords PC PSolfériniens, particulièrement sur Paris et Toulouse ? Merci d'éclairer ma lanterne.
On se tape le cul par terre de rire à voir ces culs serrés choqués par un simple tweet. C'est une histoire de corne cul. Ces faux culs, cul et chemise avec les puissants, ces culs de plomb du journalisme devraient sortir un peu. La misère qui s'endort sous la pluie au pied même de leurs immeubles est autrement choquante.
Acculés ils verront peut être que ces SDF sont leurs semblables, eux qui ignorent que "si hauts sommes assis,si ne sommes assis que sur notre cul".(Montaigne)
Oublions un peu la forme.
Sur le fond on ne lâche rien!
Après le meeting de Montpellier (11 avril) où un Front des Luttes avait précédé les discours, bien des salarié-e-s ont sans doute trouvé une perspective politique. C'est ça qui est bon. Le preuve: les SANOFIS de Montpellier qui organisent une réunion titrée "La santé n'est pas une Marchandise".
Concernant les 5 CGT de Roanne noter que la veille il y avait gréve et rassemblement de soutien. On voit que la clique hollandaise use de la provocation systématiquement, rappelons-nous les jacasseries d'Ayrault le soir même de la journée du 5. Le but semble être de dire : "même pas peur, la preuve" ou "tiens, fume". Localement cette connerie est en tout cas un sacré cadeau pour les futures municipales au député UMP Nicolin qui avait perdu la mairie en 2008 au profit de la candidate socialiste élue grâce au soutien de... la CGT.
@Denis F. 195.
Autant pour toi, t'es pas tout seul à t'être indigné. J'avais essayé aussi d'alerter sur ce point dans le post du 22 à 16h48. Je dis cela, non pour en revendiquer la priorité sur toi, mais parce que c'est un point très important. La question de la langue sous-tend la question de la République. Pendant la révolution française, les débats ont été très rudes sur ce sujet, non par rapport aux langues étrangères mais par rapport aux langues des provinces, l'abbé Grégoire évêque constitutionnel de Blois a emporté le morceau et depuis dans les constitutions républicaines il est dit que "la langue française est la langue de la République". La question dans les universités est complexe, car les universités sont 1- publiques 2- des établissements de recherche et 3- des établissements d'enseignement, ouverts à tous ceux qui sont en possession d'un baccalauréat.
Or, la question universitaire est devenue aussi une question de marché, le savoir est devenu une marchandise, il y a non seulement une circulation des connaissances, ce qui a toujours été depuis la fondation à Bologne (1088) et à Paris au 12ème siècle des premières universités, mais le savoir est maintenant une industrie. Ce qui veut dire qu'il est à la fois mondialisé, divisé en parcelles quantifiables et échangeables sur un marché où sa circulation se doit de procurer du profit. La langue devient donc un enjeu de profits. Les cours déjà donnés aux étudiants chinois dans certaines universités juridiques du centre de la France procurent du profit aux universités et à la multinationale généreuse donatrice paternaliste de la ville et du campus. La langue qui par les machines, les ordinateurs qui ne font pas que transmettre de l'information mais génèrent du profit de vient un enjeu industriel, commercial par elle-même. La loi est une nouvelle loi de soumission au capitalisme le plus effréné.
bonsoir à tous camarades, amis
Après l'entrée en récession et son cortège d'augmentation des taxes, des limitations des salaires, bas, bien sûrs, l'éloge faite à la politique CDU CSU, le flingage à vue d'une réelle réforme fiscale, voilà la dernière renonciation du gouvernement sur la limitation des salaires des patrons par la loi, préférant l'autorégulation blablabla. Bref, énième reculade, et énième confirmation que la confrontation avec l'idée d'austérité n'aura pas lieu ! La saignée à blanc des politiques publiques et de leurs premiers bénéficiaires, le plus grand nombre, dont c'est l'unique patrimoine et différents renoncement à remettre de l'ordre dans tout ce fatras, montre que la justice sociale est un luxe pour Elysée solférino, Vème république au fond à droite. Avec en plus la déréglementation programmée du travail et le reste. Le programme le redressement dans la justice tend peu à peu vers l'écroulement dans l'injustice. A quand la relance du culte de la Rolex ? Hollande et Harlem désir, réinventent la machine à remonter le temps, et nous ramènent quelques mois en arrière au moment où la droite arrogante tenait le pouvoir et les deux assemblées, et ce à une vitesse inouïe. Après avoir inventé l'effacement du référendum et l'étouffement du non, Hollande reprend la technique du vieux Mollet. On montre le programme, et hop, dans la manche. Nous avons vécu la drauche. Maintenant on inaugure la droiche.
Quant au billet de menjine, ce n'est pas tant le problème que des cours en anglais soient ou non donnés, que celui de l'accès des jeunes français et européens à l'université. Là encore, le dogme de rentabilité des universités couplé à l'austérité, laisse sur le carreau les plus modestes et prolonge le Verdun annuel des premiers cycles universitaires français et réduit peu à peu les établissements en pépinière de l'oligarchie. Austérité, oligarchie, politique de la demande organise l'appartheid et la misère en...
Un petit message affectueux à tous les vieux c... qui, sur ce blog, pensent être subversifs en utilisant publiquement le langage suranné du soudard où fleurissent des expressions comme "cul, chier, foutre... ", j'en passe et des meilleures. Chers vieux c..., ça fait longtemps que le peuple, qui est plus éduqué que vous ne le pensez, ne parle plus ainsi ! (sauf dans les vieux films d'Audiard, modèles parfaits de poujadisme réactionnaire). Pendant la Révolution, Hébert, un journaliste "ultra", pensant que ça le rendrait plus "révolutionnaire", truffait ses articles de ce type de vulgarités dont vous semblez si friands. Robespierre l'a fait guillotiner.
Je veux bien que le tweet "assumé" de Mélenchon ait libéré vos énergies triviales de vieux c..., mais peut-être que, là aussi, il serait temps de siffler la fin de la récré. Parce que vos défoulement, à part amuser le bourgeois, politiquement ça ne produit pas grand chose. Nous avons une table à renverser... et ce n'est pas celle d'un bistrot !
Bien affectueusement à vous.
Ermler
@pascal des landes
Quant au billet de menjine, ce n'est pas tant le problème que des cours en anglais soient ou non donnés
Ah bon?
@ 207 ermler
mais peut-être que, là aussi, il serait temps de siffler la fin de la récré... parce que vos défoulement, à part amuser le bourgeois, politiquement ça ne produit pas grand chose. Nous avons une table à renverser...et ce n'est pas celle d'un bistrot !
Complètement d'accord, on peut s'offrir une petite période de régression infantile caca-boudin, c'est mignon, c'est touchant et même attendrissant, ça ne fait pas de mal mais il ne faut pas que ça dure trop.
"manifestation parmi d'autres, du génie humain [...]attentat contre la nature"
Je profite de ces propos sur les beaux bateaux, le "génie humain" et autres, non pas pour les détourner, mais pour les exploiter, attirer l'attention sur cette effroyable catastrophe écologique (dont je viens de prendre conscience) qui est en cours d'expansion. Mer chérie, savent-ils tous, ce qu'ils te font à cause de l'absurdité de la production irraisonnée de produits de consommation?
"[...]les déchets produits par les activités humaines et déversés dans les océans sont acheminés par les courants marins vers un nouveau "continent" boulimique dont la taille atteint près de 3,5 millions de km² ![...] Plaque de déchets du Pacifique est" (Eastern Pacific Garbage Patches) et "Plaque de déchets du Pacifique ouest" (Western Pacific Garbage Patches). Ces deux plaques forment la "Grande plaque de déchets du Pacifique" (Great Pacific Garbage Patch), un monstre dont la taille aurait déjà triplé depuis les années 90 et qui s'étendrait maintenant sur 3,43 millions de km², soit un tiers de la superficie de l'Europe ou encore six fois la superficie de la France ! (Source)
"des scientifiques viennent de révèler (mars 2010) que cette plaque a son équivalent dans l'océan Atlantique ! D'une profondeur estimée à environ 10 mètres et d'une superficie équivalente à la France, la Belgique et la Grèce réunies, cette décharge flottante s'est formée à moins de 1000 kilomètres des côtes américaines" (Source).
Avis aux investisseurs étrangers, la France est à vendre. La plus grande braderie socialiste est déclenchée. N'hésitez pas la braderie sur tous les articles, tout le reste de l'industrie doit disparaître, le code du travail qui rend un peuple encore plus corvéable à souhait, mais aussi la culture, et le smic comme le souhaite notre amie Merkel passera bientôt à un euro. Et bientôt notre dépendance agricole et énergétique. Le tout avec le sérieux de Mr Moscovici ou de son célèbre clown Cahuzac. Just France "For sale" à vendre ne dit-on pas en anglais ? Avis à la population, parlons déjà la future langue de l'envahisseur trans-atlantique voyons ! Mais chers amis, ce n'est rien d'autre que le plus grand spectacle commercial du "Hollandus-aéro circus". Préparons notre jeunesse à vivre avec joie dans ce monde merveilleux de Disney-land. Sourions, du "sérieux" budgétaire qui prépare notre avenir à tous. Souriez la pilule s'avale mieux.
Oui, ne pas donner consistance à ce qui n'en a pas! Par contre Moscovici qui annonce que le gouvernement renonce à encadrer les salaires des patrons du privé c'est une nouvelle qui se situe sur l'axe "chronique d'une mort annoncée". Qui ou quoi peut faire croire qu'il y a renoncement alors que tout est maquillage et manipulation? Face à la perversion la solution c'est de faire tomber le masque et en premier lieu le repérer. Le masque c'est la capitulation, le renoncement qui justifient que l'engagement, les promesses électorales sont impossibles à tenir du fait de la crise. Toc, faux, mensonge, imposture que ces promesses et renoncement! Il ne nous reste plus qu'à savoir et faire ce que nous voulons sans plus rien attendre.
Je ne suis pas très au fait du problème des cours en Anglais. Mais j'y flaire un truc malsain. Que les cours d'Anglais soient en Anglais, voilà quelque chose qui se justifie parfaitement. Faut il, pour familiariser l'étudiant avec une langue étrangère, qu'il suive aussi dans cette langue des cours de maths ou d'économie ? L'argument serait recevable si cette mesure concernait aussi le Chinois, l'Arabe, le Russe, l'Allemand... mais non, il s'agit de l'Anglais. La langue fétiche de la bourgeoisie. Pédagogiquement parlant, la chose semble belle et s'y attaquer passe pour une sorte de chauvinisme réactionnaire. Politiquement parlant, il s'agit de constituer au sein de l'Université française, et aux frais de la République, une clique de jeunes soldats de la pensée économique de l'Ecole de Chicago. Des "Chicago boys" à la française, comme ceux qui furent biberonés au Chili dans les années 1950-1960, sans succès d'ailleurs; mais leur échec politique conduisit la maison-mère à choisir la manière forte et à monter le coup d'Etat qui mit Pinochet au pouvoir.
Bref : j'ai l'impression que les solfériniens viennent encore d'en faire une belle, en mettant en place le berceau de nos futurs "Chicago boys". Les solfériniens me font de plus en plus penser à ce personnage d'une chanson des Fatals Picards : "et puis m****, je vote à droite !"...
Bonjour,
A lire sur le site de Marianne : "Le profond mépris de la "vraie gauche" envers les peuples", signé Elie Arié, un blogueur régulièrement invité sur ce site. Désolant, affligeant, désespérant... et méprisant pour le peuple de gauche.
Dans le sens de Ermler 207, il est urgent de réfléchir à une stratégie de communication ayant pour but non pas une « agit-prop » style "tête dure parlant dru et cru " mais la conquête d’une crédibilité auprès d’une majorité de citoyens (80% d'une classe d'âge au baccalauréat et dans une branche d'enseignement supérieur).
@ermer207
"nous avons une table a renverser, ce n'est pas celle d'un bistrot"
Très amicalement, je vous demande, vous n'avez rien contre les bistrots j'espère ? Car étant moi même "l'héritière" de 3 générations de "bistrots" (en rajoutant la restauration) je peux vous affirmer que ma salle de café-restaurant et mes tables, sont les témoins de rendez-vous politiques mémorables, de type vraiment révolutionnaire croyez moi. Et encore, dans cette ancienne salle, reconvertie en "salle de vie", j'ai le bonheur de la voir continuer a vivre avec des réunions citoyennes, avec la photo de Mr Mélenchon et moi même prise sur la scène de "polydôme" a Clermont-Ferrand ou j'avais eu l'honneur de lui être présentée, en prime. Comme quoi, pas d a priori Très fraternellement !
@Michel Matain
Sincèrement, cessez d'être grognon. Dans vos écrits, vous êtes sincère et très intérêssant à lire. Un peu d'humour que diable ! fraternellement
Manifestation internationale le 1er juin à Paris
Suite à l'initiative de citoyen-nes du Portugal, de Grèce, d'Espagne et de France, un rassemblement contre la Troïka sera organisé à Paris, samedi 1er juin, à 14h sur le parvis des droits de l’homme esplanade du Trocadéro.
Cette initiative a été lancée à Lisbonne le 26 avril dernier par des militant-es de cinq pays européens, dont le mouvement portugais « Que se lixe a Troïka » (« Que la Troïka aille se faire foutre ») qui a déjà mobilisé plus d’un million de personnes dans les rues du Portugal les 15 septembre et 2 mars derniers. Elle entre en écho avec toutes les résistances citoyennes, sociales, syndicales en cours et à venir (blockupy Francfort les 31 mai et 1er juin, Altersommet à Athènes les 7 et 8 juin...).
Partout où elle sévit déjà (Grèce, Portugal, Irlande, Chypre...), la Troïka, mise en place par les chefs d’États et de gouvernement européens, sème le chômage de masse, la misère, la pauvreté, la précarité, privatise tout ce qui peut être rentable, détruit la culture, les systèmes de santé et l’école publique. Elle condamne des hommes et des femmes chaque fois plus nombreux à l’émigration et met en concurrence pauvres et encore plus pauvres que soi.
Sous son emprise, nous sommes condamnés à la récession et plongés dans le cercle infernal de l’endettement, dont nous devenons les esclaves. Là où la Troïka ne sévit pas encore, les gouvernements anticipent des mesures d’austérité, de privatisation et de démantèlement des droits sociaux.
Parce que personne ne doit rester seul-e face à la crise, les composantes du FdG exprimeront le 1er juin, leur refus des politiques d’asservissement des peuples.
Si le webmestre l'autorise une petite précision a mon précédent poste.Mr Mélenchon pour la prise de cette photo à Clermont fd était venu et l'avait fait avec brio,soutenir André Chassaigne pour les élections régionales.Comme quoi là aussi ne pas écouter les "journalistes"!
Pour approvisionner le débat sur le langage-qui-convient-ou-pas qui se tient ici, vulgarité, langage chatié, je vous propose ce texte de... Léon Trotski.
@Aubert Dulac
Merci pour ce lien. Que ce texte soit lu par tous, et à tous les niveaux de l'action militante!
Je fais partie des 89% qui n'ont pas de compte twitter et des 33% qui résident dans une commune de moins de 100 000 habitants. Mais je constate, comme "femme d'aujourd'hui", que ce type de propos ne me facilite pas la tâche quand j'essaie d'argumenter sur le fond.Bien que je sois d'accord sur la stratégie "conflictualiser pour créer la conscience", je ne suis pas certaine qu'il soit nécessaire d'en passer par ce genre de petites phrases. Dans mon environnement, je suis constamment interpellée à leurs sujets. Or je crois que le langage parasite le fond de nos arguments qui pourraient être partagés. Il me semble important que le citoyen-électeur puisse être en accord tant avec le fond qu'avec la forme de l'homme politique qui va le représenter et qui aspire à "diriger "notre pays.
Wouaw ! Je viens d'apprendre que les socialos ont décidé de laisser les grands patrons "s'auto-réguler" concernant le plafond de leurs rémunérations ! Tout comme le fantasme des marchés qui s'auto-régulent… on voit ce que ça donne… C'est à en pleurer de rage. C'est quoi ? de la provocation ? de la connerie ? c'est quoi ?
Hé ! si des communistes lisent ce blog, merci de bien réfléchir et surtout de bien faire réfléchir vos élus avant qu'ils ne soient tentés de s'associer au PS pour les municipales !
On apprend aujourd'hui que le gouvernement renonce à encadrer les très gros salaires des très gros patrons. Les prétextes employés pour cette nouvelle reculade sont d'une hypocrisie totale. Ce gouvernement qui a mis la barre à droite toute continue de se saborder. La lutte continue toujours et partout. Un peu excentrés du champ politique, les désobéissants organisent des stages de désobéissance civile non violents. Sur les stratégies fascistes de prises de pouvoir, un très bon article de Cédric Mas, qui analyse et compare les stratégies employées dans les années trente par les fachos avec la situation actuelle. On a encore du travail d'éducation populaire, mais a la fin c'est nous qu'on va gagner ! L'humain d'abord !
Saperlipopette ! Je ne connaissais pas du tout ce point de vue de Trotsky. Merci, Aubert Dulac (220, 11h11) pour ce lien. Je vais m'efforcer d'être plus vigilant à mon langage oral. Certains propos me choquent parfois, notamment dans mon syndicat vis-à-vis des femmes. Mais je ne fais pas attention moi-même à tout ce que je dis.
P.S. pas de regrets quant au "tweet". La révolution n'est pas encore faite et, d'un point de vue tactique, il était excellent.
@ 216 Femme d'aujourd'hui 24 mai 2013 à 10h38
Je partage le sentiment de Emler (207) et Michel Matain (209)... dont les posts ont été supprimés.
Non les posts sont toujours là. Et si le mien n'y était plus, par principe je ne dirai rien. Je remercie plutot Jean-Luc Mélenchon d'accepter sur son blog l'expression de points de vue différents du sien.
Pour paraphraser Jean Ferrat Jean-Luc a tweeté les mots s'il fallait les tweeter !
Tempête dans un dé à coudre initiée par la médiacratie. Et beaucoup ici se ruent pour commenter les commentaires. Faudra-t'il ergoter sans fin sur la couleur de l'écharpe de Jean-Luc ? Il est des jours il porte une écharpe noire. Va-t'on en discuter à l'envi ?
J'ai 64 ans et Jean-Luc m'a sorti de mon coma politique et je l'en remercie. Par ailleurs je ne comprends pas certains qui parlent de peuple de gauche. Combien de peuples en France ? Laissons cette expression aux solfériniens qui pensent la politique en part de marché
Encore bravo à J.Luc !
Toujours intéressantes, les querelles linguistiques ! Elles accompagnent en profondeur les périodes de bouleversements sociaux et politiques. Le texte de Trotsky (Aubert Dulac 11h11) est superbe. Mais.je trouve que le style de... Fakir, par exemple, ne l'est pas moins ! Cela me rappelle la querelle grecque moderne entre katharéousa (langue épurée) et dimotiki (langue populaire). La seconde s'était développée pendant les siècle d'occupation turque et en marge de l'enseignement officiel, donnant naissance autant à des idiotismes bien sentis qu'à de magnifiques textes de poèmes et de chansons folkloriques. La première (la langue épurée) refit surface après 1821 dans les milieux cultivés de la bourgeoisie progressiste, qui voulaient que leur pays renoue avec les lumières de l'Antiquité. Puis ce fut la querelle des mots et locutions, les tenants de la katharéousa expliquant que le peuple avait droit à la plus belle et la plus authentique forme de leur langue, et les tenants de la dimotiki affirmant que la langue que le peuple s'était inventée valait bien celle des "élites" pour la précision et l'expressivité, ce qui était vrai ! Un décret de 1976 instaura finalement le démotique comme langue officielle, mais celle qui se parle ou s'écrit maintenant est plutôt un mélange des deux, avec des connotations sociales ou locales différentes. Il y a des "niveaux" mais aussi des "lieux" du langage, différents selon la finalité. Et quand on demande aux Grecs linguistes quel est le terme propre pour telle ou telle expression discutée, on s'entend répondre : "Là-dessus, la langue n'a pas encore tranché..."! Car la langue continue de vivre et de naviguer...
Pour terminer, je donne entièrement raison à Menjine (0h33) à propos des cours en anglais (ou plutôt en américain) dans les universités : c'est grave, car c'est tout bonnement une entreprise de colonisation, sottement et lâchement encouragée par Fioraso.
L'expression "peuple de gauche" n'est pas très rigoureuse, mieux vaudrait dire "électorat" ou même plus précisément "partie du peuple qui a des préférences politiques" (mais qui ne vote pas forcément)... certes, certes, ceci étant dit, il existe bien un "bip" de gauche et un "bip" de droite. Et cette division du peuple présente une corrélation très significative (au sens statistique du terme, test du khi² à l'appui) avec la division entre prolétaires et non-prolétaires.
Je ne sais pas s'il faut laisser cette vision scientiste du peuple aux solfériniens ou non; en fait la réponse est différente selon le point de vue. Du point de vue de l'analyse non, car si les solfériniens pensent la politique en parts de marché, ils ne veulent plus entendre parler des prolétaires en tant que tels. Pour le discours oui, évidemment. Nous nous adressons à tout le peuple, pas seulement à ses fractions qui y sont plus spontanément réceptives.
Bonjour Amis, On n'arrête plus les SocLib ! Entrée payante aux classes prépa, syndicalistes arrêtés, salaires patronaux épargnés, marché transatlantique applaudi, Lagarde soutenu par Hollande quoiqu'il arrive, retraites et allocations chômage dans leur collimateur, la liste est encore très longue. Et pour couronner le tout une extrême droite qui prend la rue avec nos mots et qui menace. Oups, éreintée.
D'une stupide banalité à dit Cahuzac au sujet de ses placements en Suisse, commune à sa profession ? D'après ceux qui enquêtent 150 mille personnes en France détiennent des comptes dans les paradis fiscaux et échappent au fisc. Pas moins de 10 personnalités politiques de droite et de gauche inclus ont un compte en Suisse actuellement et ils devraient sortir de l'anonymat bientôt. Le nain toxique à fait campagne sur le boulet mais croyons que ce boulet va exploser plus tôt que prévu. L'omerta est la pieuvre politique ont empêcher toutes enquêtes sur Cahuzac depuis 2002 en faisant passer un consciencieux fonctionnaires des impôts du coin pour dingo. Et en le sanctionnant pour abus de zèle du fait qu'il voulait faire son travail sur Cahuzac. Tout cela en dit long sur les singeries des gouvernants actuels face aux puissants et au Medef. Tout élu devient un intouchable aujourd'hui sitôt ses prises de fonctions.
@vm 230
Belle démonstration que celle que vous donnez et d'accord avec vous sur le journal Fakir. A lire en page 6 et 7 "l'histoire comme arme" ou on apprends grâce a cet article que Sully, Colbert, Talleyrand, Poincaré furent plus radicaux dans leurs actes que ne le sont aujourd'hui Attac ou Jean-Luc Mélenchon dans leurs discours, dixit cet ouvrage intitulé "vive la banqueroute" et bien d'autres sujets plus intéressants les uns que les autres. Une preuve supplémentaire pour affirmer qu'il ne faut pas uniquement un langage chatié pour s'instruire, même si celui ci me plait dans certaines lectures.
A propos de la nouvelle loi sur l'enseignement supérieur et notamment sur l'enseignement en anglais, j'aimerais beaucoup avoir le point de vue de J-L Mélenchon. Un des arguments pour les cours en anglais est que cela aidera à faire venir les étudiants étrangers. Mais pourquoi veut on attirer ces étudiants étrangers? Si c'est pour les mettre en contact avec la culture française et en faire des "amis" de la France, il serait infiniment plus utile d'améliorer les conditions de leur accueil: difficulté à se loger, tracasseries administratives sans fin, mauvaises conditions de travail. Des étudiants motivés pour venir passer une ou plusieurs années en France trouveront en général des alliances françaises et autres moyens dans leur pays d'origine pour se familiariser avec la langue. De plus des cours de français pour les étrangers sont souvent disponibles dans nos universités et pourraient être renforcés. Je sais de quoi je parle, ayant eu à gérer dans une vie précédente des programmes de bourses pour étudiants étrangers. D'ailleurs ayant moi-même passé un an aux USA comme étudiant (il y a bientôt 40 ans...) j'ai bénéficié de cours spécialisés d'anglais pour "aliens" (sic) qui m'ont fait faire des progrès fulgurants en un trimestre. Ceci ruine aussi l'autre argument qui est de donner aux étudiants français une exposition à l'anglais, nécessaire dans leur future vie professionnelle. Quand on a besoin d'apprendre l'anglais comme langue de communication, eh bien on l'apprend... Pas besoin pour ça d'abandonner sa propre langue qui est quand même celle dans laquelle on s'exprime le mieux!
Seulement la vérité c'est que l'obsession des responsables politiques, probablement celle de Mme Fioraso, c'est de remonter dans le classement de Shanghai qui de l'aveu même de ses créateurs favorise les universités anglophones... Pourquoi cette obsession? Sans doute une nouvelle preuve du degré de soumission intellectuelle de nos élites à l'idéologie néolibérale...
Pour la 150ème anniversaire du SPD, Hollande rend hommage à Schröder et à ses réformes courageuses (les socialistes ou comment boire le calice jusqu'à la lie). On se demandait qu'elle était son modèle de socialisme là on ne peut pas dire qu'il ne nous a pas prévenu. La fainéantise c'est fini messieurs les chômeurs, vive les jobs à un 1 euro, miam miam. HARTZ IV tout un poème.
Non seulement il est préférable d'apprendre dans nos universités et facultés LE et EN français, mais de plus il serait même nécessaire de donner des cours d'orthographe et de syntaxe à nos têtes d'œufs, leur écriture et tournure de phrase sont lamentables, et c'est quelqu'un de nul en français qui vous le dit, alors !…
Je salue par ailleurs les ceusses qui n'aiment pas les vieux c..s, je leur conseillerais bien volontiers de lire quelques bouquins de San Antonio, cela les dériderait très certainement et les rendrait un tant soit peu plus aimables et tolérants.
Pour Evariste, Denis F. et tous:
A propos de la loi Fioraso et de la défense de la langue française comme langue d'enseignement, le site du collectif "Courriel" met en ligne articles, communiqués, analyses. Des déclarations de la Libre pensée, de Cocquerel, de syndicats du Supérieur s'y trouvent.
Michel Matin @ 228
Une fois encore je partage. Cela est peut être le fait que nous appartenons au même parti (?)
Il m'est arrivé que mon commentaire n'ait pas les faveurs du modérateur. J'ai accepté sans rien dire. Ce qui est étonnant, qui m'interroge également, pourquoi je préfère m'exprimer sur se blog en priorité ?
Par contre, au risque de provoquer quelques réactions j'ai envie de dire ceci. Depuis le temps je connais les blogueurs qui appartiennent à mon parti et je trouve leurs analyses très pertinentes, constructives, rarement polémistes, ne se laissant pas aller aux réactions émotionnelles, en fait camarades je voulais vous dire que je suis fière de faire parti des vôtres. Sachez également chers (e) amis(e) du FdG que les débats chez nous, surtout actuellement au sujet des Municipales, ne se déroulent pas toujours comme un long fleuve tranquille, mais soyez serein la majorité des adhérents(e) ont le FdG accroché aux tripes, les prévisions les plus opportunistes auront du mal à passer.
@ turmel et aux autres, voyez vous camarades ce qui est absolument rassurant pour notre avenir en commun, c'est votre grande ouverture d'esprit, cette merveilleuse tolérance dont vous êtes capable, ce besoin irrépressible que vous avez de vous mélanger avec ceux qui ne sont pas de VOTRE parti, enfin que du bonheur à vous entendre !
Personnellement ce qui m'étonne moi c'est que vous le soyez étonné de venir vous exprimer sur ce blog qui je peux vous le garantir est certainement celui qui est le mieux tenu de toute la blogosphère, celui sur lequel la liberté d'expression n'est pas un vain mot, car des fumisteries et des approximation il s'en débite une palanquée à chaque billet, pas moins qu'ailleurs certes, mais quand même, et c'est bien la raison pour laquelle je vous dis que ce blog espace consensuel s'il en est et tenue d'une main de maître, celle qui ne tient et prend en compte que les intérêts de Jean-Luc Mélenchon, le noble propriétaire de ces lieux qui effectivement nous permet de nous exprimer avec une très grande liberté tant que nous commentons les événements intéressant le peuple de gauche dont le Front de Gauche est le mouvement représentatif.
En bref laissons les chapelles à ceux qui ont besoin de prier, ici n'est pas le lieu, si j'ai bien compris la vocation de ce blog !…
Merci à Menjine pour son lien, il a rejoint la multitude de sites et de blogs plus intéressants les uns que les autres.
Trop c’est trop !
Voila que Moscovici enterre le projet sur les rémunérations patronales. Il préfère s’en remettre à la «sagesse» du Medef et de l’Afep. La France, sous la direction d’un gouvernement socialiste, a toutes les chances d’avoir des principes de rémunération moins stricts que ceux adoptés par la Suisse, à l’instigation de groupements activistes de petits actionnaires. Quelle avancée.
Lagarde qui reste au FMI, Tapie qui peuchère ne pourra pas rembourser, il ne lui reste que 100 millions, Compiègne où la vente de l’hippodrome pourrait être annulée, la commission parlementaire sur l’affaire Cahuzac qui veut sauver les apparences, les bourges qui veulent des cours en Anglais... Il est grand temps d’en finir.
Anglais à l'université (pour certains cours). A priori, (je connais peu le dossier) je vois cela non seulement comme un sujet de diversion, mais aussi un traquenard. C'est un sujet de discussions sans fin (les point de vue différents se valent) qui risque d'accaparer l'actualité politique et de monopoliser les débats. Pendant que l'on parlera de cela, cela permettra de passer sous silence d'autres choses, plus graves. Les positions modérées vont apparaître comme modérées, consensuelles. Les positions plus radicales, francophones, vont apparaître comme nationalistes, extrémistes! Beau sujet pour mettre en valeur le FN qui en plus n'aura pas à se creuser la tête pour trouver d'autres idées politiques à développer, pour faire parler de lui, se distinguer.
Pourquoi l'anglais serait-il choisi et pas une autre langue européenne ? La force de cette loi scélérate est de donner encore plus de pouvoir à cette langue venant des pays anglo-saxons et américains qui profiteront encore de cette aubaine pour imposer leur puissance économique chez nous par le biais de l'éducation. Et de façon à bien assoir leur hégémonie culturelle et scientifique et de bien s'assoir sur la nôtre et sur notre pauvre Français relégué ainsi aux oubliettes. Si ça c'est le combat du FN alors y a qu'à rendre les armes et capituler sans condition avec les socialistes.
Je suppose que beaucoup d'entre vous auront remarqué qu'aucune manifestation du FdG, de la plus humble à la plus imposante, n'a fait parler d'elle pour des dérives violentes (s'il y en avait eu, les médiacrates ne nous auraient pas loupés). Ces foules, nourries des mots de leur porte-parole, auraient dû être chauffées à blanc par la prétendue "violence" ou "vulgarité" du parler cru et dru. Eh bien non, ce sont des rassemblements déterminés mais pacifiques où la parole de Jean-Luc Mélenchon enrichit les coeurs et les esprits, et tisse entre les participants des liens palpables de fraternité. Mettez à côté les manifs de la droite, les frustrations et les tensions qui vont crescendo en leur sein avec les débordements que chacun a pu voir. Alors ceux qui se bouchent le nez, ont des hauts-le-coeur et en font tout un plat pour un petit tweet, méditez !
Cinéma, ne pas oublier les accords Blum Burns, véritable capitulation devant la volonté hégémonique des USA, peu après la libération. D'autres que moi pourraient avantageusement développer cette question.
Facebook : 146 631 membres, à l'heure à laquelle j'écris ce message, Jean-Luc.
Je suis étonné qu'autant de Français se laissent embarquer dans des manifestations anti mariage, excusez moi de dire à ces manifestants qu'ils sont manipulés par l'extrême droite dont fait désormais partie Copé et ces sbires de l'UMP. Ils faut qu'ils comprennent que nous ne sommes plus au 19ème siècle, ici en Belgique il y a 14 ans que cette loi est passée. Je suis belge et je demande à mes amis français au lieu de manifester contre une loi qui est déjà votée, de répondre à l'appel de Jean Luc Mélenchon le 1er et le 2 juin et de le faire dans le calme. Allez Cambronne pour vos prochaines actions, sur le plan politique nous sommes ici en Belgique logés à la même enseigne, un gouvernement socialo-libéral et c'est lamentable !
Je regarde la manifestation de droite comme on observerait une organisation sociale animale, fonctionnellement. Je trouve que ça fait très société fourmilière hyper-organisée. On a d'abord un puissant carré d'ouvrière femmes et enfants qui sont censés faire le nombre, c'est à dire le peuple. Ils forment la masse. Puis on a des cordons de bénévoles ainsi que des vigiles privés afin de mettre une enveloppe protectrice autour de cette manne centrale. Mais l'organisation investit des phalanges avant-gardistes (de virulentes à violentes) de la mission symboliser la partie mâle et guerrière ainsi que les notions de force et d'offensive (virile). Quelques jeunes nymphes en cuisses et coiffées de bonnets phrygiens excitent par leur galbes juvéniles les âmes des séniors et grands-pères bourdons paternels ou anciens combattants. Elles font aussi se redresser de fierté leurs mères génitrices de tant de beauté tandis que les plus religieuses (ou moins bien gaulées) détournent pudiquement le regard de cette folle audace un peu vulgaire et élèvent leur âmes vers le très haut. Cette logistique imparable est supervisée par d'anciens professionnels de la chose militaire, généraux, flics... A l'arrière-plan de tout, il y a un nerf invisible, le nerf de la guerre. Le fric. Alors-là, je ne sais pas d'où il vient, mais on sent qu'il y en a.
Moi, à la place des ouvrières (femmes et enfants et bourdons paternels), je l'aurais, comme qui dirait saumâtre, de comprendre que ma foi et mon exaltation sont utilisées par des gros richards largement au-dessus de tout ça et qui se servent de moi dans le seul but de saboter la gauche et de continuer à régner sans partage sur l'économie et la finance dans les siècles des siècles amen...
@241 Caouec
Tu as raison de comparer les violences de la fin de la manif "pour tous" (en fait pour toute la droite) au pacifisme de nos rassemblements. Nous, nous sommes le peuple, celui qui porte dans ses actes, des valeurs de fraternité, d'egalité et de respect d'autrui. Au contraire, n'oublions que pas que le mariage homo est un prétexte au rassemblement de toutes les droites même celles que la république, la "gueuse" insupporte. Il apparaît alors qu'une partie de la droite dite "républicaine" tolère et même parfois conflue avec cette droite extrême et anti républicaine, espérant tirer profit de la pagaille et de l'affaiblissement du gouvernement socialiste (qui lui facilite bien la tâche). Pour un peu, on se croirait vraiment dans les années 30.
J'espère que vous avez remarqué le traitement médiatique trés respectueux de cette manif, faisant bien la séparation entre la manif "bonne enfant" et les quelques centaines de "casseurs" (qui sont en fait tous de la mouvance d'extrême droite) et oubliant de mentionner les liens politiques entre certaines personnes comme il faut et les braps armés qui sèment la terreur en cassant du "pédé", du "bougnoule" ou du militant de gauche.
Merci aussi à A. Dulac pour le texte de Trotsky qui établit un lien clair entre la grossièreté et son origine dans la langue des esclaves : c'est le mépris de soi, l'abjection, de ceux qui ont intériorisé l'idée qu'ils n'ont aucune dignité propre. Tout vocabulaire grossier revient finalement à désigner l'humain comme non humain. Faire la révolution, ce n'est pas adopter la mentalité des esclaves qui ont perdu dans leurs fers jusqu'à l'idée de leur dignité ni le vocabulaire qui en découle, c'est œuvrer à ce que chaque être humain soit reconnu et respecté comme tel. Alors certes, il est préférable de parler vulgairement en appelant au respect de la dignité humaine que de parler poliment pour justifier le mépris du peuple, mais le mieux encore n'est-il pas d'être cohérent ? On peut se tromper ou céder à un moment de faiblesse, mais cela ne peut devenir une règle autrement que par entêtement. Imagine-t-on Jaurès parler habituellement comme cela ?
Est-ce que le seul choix est entre parler dignement de l'humain d'abord et être ignoré et parler de façon graveleuse de la même chose et susciter l'attention mais aussi l'incompréhension d'un discours dont la forme ne semble pas aller avec le fond ? Je pense qu'on peut créer des chocs de conscience par un discours à la fois soutenu et offensif. En attendant, depuis la présidentielle, pour ceux qui sont soucieux de faire grossir le Fdg et non de rester entre soi, force est de constater que nos idées peinent à progresser. Du dissensus naît la conscience, certes, mais pour l'instant il semble plutôt y avoir un consensus dans les 90% qui ne nous sont pas acquis pour accepter l'idée que le FdG serait dangereux car "extrêmiste" et l'usage régulier d'un vocabulaire qui rabaisse l'humain et semble relever de la haine plutôt que d'une générosité raisonnée revient à donner de l'eau au moulin des médias qui veulent nous isoler et ainsi inoffensifs pour les intérêts qu'ils défendent.
@239 Courrierlecteur
C'est exact "Diversion, j’écris ton nom !"
3000 personnes bloquent la BCE. En parler le moins possible et faire diversion avec les intempéries. L’Islande refuse de rembourser les dettes de la finance folle, et se détourne de l’Europe : silence radio des médias. Les étudiants se prostituent pour payer leurs études en France (estimation de 40 000 pendant le cursus de leurs études) et l’on sature les médias avec la problématique de cours d’anglais. En France, actuellement, un enfant de classe moyenne ne peut plus suivre des cours de musique. Un détail ? Non, juste les privilèges qui se remettent en place. Les cours de musique c’est environ 520 euros l’année sans temps de mobilisation des parents Et sans le transport. Seule une catégorie privilégiée peut se le permettre, idem pour la pratique de certains sports, des sorties scolaires ou d’une semaine en colonie par an (429 euros la semaine). Quant au discours de l’alimentation « saine et équilibrée », je pense que la messe est dite. Une salade à 2 euros, baguette de 200 gr à 1 euro, les tomates vendues par 5 à 3, 15 euros et je ne parle même pas des produits transformés. Pour un grand nombre d’entre nous, la préoccupation est celle des besoins premiers, un toit, la nourriture, l’électricité, la santé, le gasoil, les assurances et les impôts. Mais il faut faire diversion et parler du soleil.