24mai 13

Vertige du moment, des faits et des mots

Ce billet a été lu 68  030 fois.

Je vous fais ce post pour l’essentiel depuis Strasbourg. Il y est surtout question du démarrage de la grande affaire de ce nouveau siècle en Europe : l’annexion par les USA de nos démocraties déjà fracassées. C’est le commencement des négociations en vue de la constitution d’un marché unique transatlantique libéralisé. Des années d’alerte n’ont servi à rien. L’épais tapis de silence médiatico-politique a étouffé le bruit de botte des trusts yankees. Tout d’un coup, après des années de préparation discrète tout s’emballe.

Non accord UE_USA

Sur une simple déclaration d’Obama approuvée par Merkel, après une visite aussi solennelle que formelle des androïdes Van Rompuy et Barroso, la machine s’est lancée. La Commission européenne va se doter d’un mandat de négociation. La négociation commence en juillet. Hollande est aux abonnés absents. Quant à Ayrault… Qui ça ? Et les médias… Les quoi ? Je répartis mes explications en deux chapitres. L’un décrit sommairement l’enjeu du contenu du traité, l’autre analyse le contexte des forces politiques sur le sujet. J’invite fortement mes lecteurs à s’emparer de la question en commençant un apprentissage des faits. Mon post est destiné à y aider. Mais vous avez aussi le livre édité par nous qui vous est proposé dans la colonne de gauche de ce blog. En toute hypothèse cette affaire va surplomber toute notre activité politique pendant des mois et sans doute pendant des années. Nous ne pouvons combattre sans former une opinion éclairée sur le sujet. Il faut donc commencer immédiatement un travail d’éducation populaire de masse pour y parvenir. J’espère que nous arriverons au pouvoir à temps pour faire échouer ce plan. C’est ce qui s’est passé en Amérique du sud. L’arrivée au pouvoir de nos amis a permis que le traité équivalent à celui-ci soit envoyé à la poubelle au dernier moment. Quoiqu’il en soit il faut travailler dès à présent activement.

J’ajoute un petit chapitre que je m’offre comme une récréation pour le seul bonheur d’écrire en souriant. C’est mon point final au palpitant épisode du tweet concernant le désolant accident survenu au sacrum de madame Le Pen. Je l’ai intitulé « Foutre ! ». L’abandon de l’usage de ce mot provoqua récemment la tristesse de Bernard Pivot. Le mot est l’équivalent en langue du dix-huitième siècle de l’interjection « putain, con ! » dans notre midi actuel. Mais si j’avais préféré cette modernité rabelaisienne, les tartuffes qui m’ont accablé auraient trop cruellement souffert. J’ai choisi la modération en quelque sorte.

Nouveaux convertis

Etrange ambiance encore une fois, au Parlement européen ce matin-là. Des flots de paroles venant de tous les bancs fustigeaient les paradis fiscaux. Chiffres et comparaisons pleuvaient. J’en ai noté. Celui-ci : il s’évade par an l’équivalent de sept ans de budget de l’Union européenne. Les sommes perdues par la fraude fiscale cumulées sur les cinq années qui ont vu se déclencher la tempête financière mondiale représentent plusieurs centaines de fois le montant total de la dette grecque. Je me disais : s’ils reconnaissent tous maintenant que tout cela est si grave et si préjudiciable, pourquoi l’ont-ils toléré jusqu’à maintenant ? Et que valent toutes ces déclarations si l’on considère la modestie des dispositions arrêtées. Tel est ce théâtre d’ombres. Les mots sont des trompe-l’œil. Comme le mot "Union européenne" lui-même. Le sommet sur ce sujet ne valait pas plus cher si l’on peut dire. Les Etats voyous de l’Union, le Luxembourg et l’Autriche conditionnent leur soumission aux règles de la morale au jour où le péché finira dans le monde. Tant que des micro-états bidons comme Andorre, Lichtenstein et Monaco ne se soumettront pas eux-mêmes, ils prétendent ne rien faire. (idée de sondage web pour « Le Parisien » : Mélenchon a-t-il raison d’insulter nos petits voisins, la princesse de Monaco, l’évèque co-prince d’Andorre et le grand papamouchi du Lichtenstein ?). Moi j’aurais dit : « Ces gens-là nous agressent en se faisant complice d’un hold-up annuel de mille milliards d’euros par an ! Donc on riposte. On coupe le courant électrique à Monaco, on barre la route vers Andorre et on coupe la flotte dans l’unique rue du Lichtenstein ». (idée de papier pour Libération : « Mélenchon veut couper l’eau aux évadés fiscaux »). Pour ma part je pense qu’aucun de ces Etats confettis ne sont en état de soutenir une confrontation, ni avec la France ni avec aucun des Etats de l’Union. Il suffit de demander, sur le ton juste. En fait, il suffit d’ordonner. (idée de tweet pour Aphatie : « Mélenchon veut un ultimatum à Monaco ! Dément ! »). Mais pour cela il ne faut pas faire des clins d’œil aux voyous avec des législations à leur service, il faut appeler une agression, un acte de guerre, ce fait de piller nos pays et nos peuples, il faut appeler du parasitisme ceux qui financent leurs économie de cette façon. (idée de tweet pour Quatremer : « Mélenchon dit que les voisins de l’Europe sont des parasites, bonjour le nationaliste ! »).   

Un vieux complot mercantile

Le gros plat de résistance de cette session c’était le vote d’une résolution à propos du mandat de la Commission européenne dans la négociation qui s’ouvre pour la mise en place d’un grand marché unique entre les USA et l’Union européenne. En 2009, j’avais édité une brochure de grande diffusion sur ce thème. J’ai alerté sur les dangers de ce Grand Marché Transatlantique qui se trame depuis dix ans dans le dos des peuples. Un silence médiatique total et une prudente omerta des partis qui participaient depuis le début à cette discussion ont bien protégé dix ans de pourparlers préliminaires. Ce vaste projet de libéralisation des échanges et de l'investissement connaît en ce moment une accélération spectaculaire sans qu'aucun peuple ne l'ait décidé en Europe. Et pour cause : aucun gouvernement ne l'a jamais inscrit à son programme électoral, à commencer par François Hollande. J'ai déjà pointé en ce début d'année la relance de ce projet par Obama immédiatement approuvé par Merkel. Les arcanes de l'Union européenne débattent désormais secrètement d'un mandat qui doit être donné par les 27 ministres du commerce à la Commission européenne le 14 juin. Les négociations commencent dès cet été ! L'existence de ce projet de mandat est bien attestée en date du 13 mars sur le site du conseil de l'Union européenne sous le numéro 7396/13. Mais le document est estampillé comme "non accessible". Comme les traités confient à la Commission européenne une compétence exclusive en matière commerciale, le Parlement européen n'a aucun pouvoir contraignant sur ce mandat. D'ailleurs il n'en est même pas officiellement saisi. Et les députés européens n'y ont même pas accès. Le Parlement a juste la possibilité d'exprimer un avis général sur cette négociation via une "résolution" comme il en vote sur tant de sujets sur lesquels il n'a aucun pouvoir. C'est le sens des résolutions votées à Strasbourg ce jeudi 23 mai dont j'ai publié l'analyse sur mon blog européen.

Grâce au site du journal « L'Humanité », ce projet de mandat secret, qui n'existe qu'en anglais, a enfin pu être connu cette semaine. Aucun média dominant ne s'est pour l'instant penché sur l'ampleur de la négociation qui s'annonce. Tout juste un débat a-t-il été ouvert depuis 10 jours sur la place de l'audiovisuel et de l'exception culturelle dans cet accord. Pourtant le mandat secret atteste que c'est bien l'ensemble de l'économie et des services publics qui vont subir une nouvelle vague de libéralisation si cet accord est signé.

Que fait François Hollande à ce sujet ? Rien ! Ou plutôt il entérine passivement ce qu'ont décidé Barack Obama et Angela Merkel. Le conseil européen des 7-8 février s’est ainsi prononcé, avec l'aval de Hollande et sans qu'il dise un mot, « pour un accord commercial global UE /USA ». Et dès le 13 février, toujours sans un mot de Hollande, c'est à Washington que le nom du nouvel accord a été scellé par Barack Obama avec Barroso et Van Rompuy. Du cousu main ! Le projet s'appellera « accord de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement ». Il est ainsi déjà désigné sous le vocable globisch "TTIP" ("Transatlantic Trade and Investment Partnership"). Obama et les deux dirigeants non élus de l'UE lui ont fixé pour objectif d’« accélérer la libéralisation du commerce et de l’investissement ». Désormais le mandat de négociation de la Commission européenne doit être adopté définitivement le 14 juin par le Conseil des ministres du commerce. Et à peine le mandat sera-t-il donné à la Commission que les négociations pourraient être lancées en marge du sommet du G8 du 17 juin comme l'a proposé le britannique David Cameron. Là non plus Hollande n'a pas dit un mot sur cette échéance alors qu'il représentera la France au G8.

Tout cela va très vite. La mise en place aurait pu passer inaperçue comme d’habitude et les médias officiels continueraient leur besogne de dissimulation. Mais il y a eu la réaction des amis de la culture européenne. J’ai déjà raconté quel ravage cet accord impliquera dans le monde du cinéma. Le milieu a donc réagi avec fermeté. C’est le seul secteur qui l’ait fait pour l’instant. Effectivement la création culturelle et audiovisuelle sont menacées par cette libéralisation. Ces activités sont en effet protégées en Europe par des mécanismes d’aide publique mais aussi de réglementation de la diffusion, comme les quotas de chansons en français ou les obligations de diffusion d'un nombre minimal de films français. Du point de vue de la libéralisation du commerce visée par l'accord ce sont autant d’obstacles à éliminer. Mais en réalité tous les secteurs d’activité sont concernés. Du coup d’aucuns voudraient utiliser la bataille pour « l’exception culturelle » pour masquer le reste du texte et en faire l’arbre qui cache la forêt des libéralisations. Le mandat secret préparé par la Commission fixe comme objectif la constitution d'un "marché transatlantique intégré". Il vise la "libéralisation du commerce des biens et services et de l'investissement", "avec une attention particulière à supprimer les barrières réglementaires inutiles". Il demande que l'accord soit "très ambitieux, allant au-delà des engagements de libéralisation de l'OMC". Avez-vous bien compris ?

Regardons de plus près. Cette opération de libéralisation générale comporte plusieurs volets. D'abord la "suppression totale des droits de douane" sur les produits industriels et agricoles. Rien que sur ce volet "tarifaire", l'accord est dangereux pour les européens. En effet selon les chiffres de la Commission européenne le taux moyen des droits de douane est de 5,2 % dans l’UE et de 3,5 % aux USA. Cela signifie que si les droits tombent à zéro, les USA retireront un avantage 40% supérieur à celui de l'Union européenne. Cet avantage pour les produits fabriqués aux Etats-Unis sera encore amplifié par la faiblesse du dollar par rapport à l’euro. Et ce déséquilibre sera démultiplié par la faiblesse écologique et sociale des coûts de production aux USA. Dans ces conditions, rien que par son volet quantitatif, cet accord deviendra une machine à délocalisations. Cela aggravera le chômage. La Commission reconnaît d'ailleurs pudiquement dans l'étude d'impact qu'elle a commandée que cela entraînera une « baisse importante » de l’activité et de l’emploi dans la métallurgie. Dans la métallurgie !

Vient ensuite le volet non tarifaire de l'accord. Là ce ne sont pas seulement les productions qui vont être impactées mais le contenu des réglementations des pays. Le projet de mandat appelle à "réduire les coûts résultant des différences réglementaires" Il propose de "trouver de nouveaux moyens d'empêcher les barrières non tarifaires [c'est à dire les lois] de limiter la capacité des entreprises européennes et américaines d'innover et de participer à la compétition sur les marchés mondiaux." Barroso a d'ailleurs expliqué que « 80 % des gains attendus de l’accord viendront de la réduction du fardeau réglementaire et de la bureaucratie ». Cela signifie que les androïdes de la Commission européenne voient dans cet accord l'occasion d'aller encore plus loin que ne le fait déjà l'Union européenne dans la dérèglementation. « Le fardeau »… il fallait le trouver.

Pour libéraliser l’accès aux marchés, l’UE et les USA vont devoir faire converger leurs réglementations dans tous les secteurs car les normes plus contraignantes sont considérées comme des obstacles au libre commerce. Or contrairement à ce qu'affirment la Commission européenne et ses perroquets libéraux et sociaux-démocrates au Parlement, les Etats-Unis et l'Europe n'ont pas "des normes d'une rigueur analogue en matière d'emploi et de protection de l'environnement". En effet les Etats-Unis sont aujourd’hui en dehors des principaux cadres du droit international en matière écologique, sociale et culturelle. Ils ne souscrivent pas à plusieurs conventions importantes de l’OIT sur le droit du travail. Ils n'appliquent pas le protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique. Ils refusent la convention pour la biodiversité. Ainsi que les conventions de l’Unesco sur la diversité culturelle. Autant d'engagements qui sont souscrits par les pays européens. Les standards réglementaires états-uniens sont donc dans la plupart des cas moins contraignants que ceux de l’Europe. Un marché commun libéralisé avec les Etats-Unis tirerait donc toute l’Europe vers le bas. S’il faut un exemple de ce qu’est l’état d’esprit des trusts nord-américains l’exemple vient du Bangladesh. Les trusts européens se sont accordés pour discuter des normes à appliquer, selon eux, à l’avenir pour ne pas connaitre la réédition de l’horreur qui vient de se produire. Les trusts yankees ne veulent entendre parler ni de ces discussions ni de normes d’aucune sorte. Vous voilà prévenus !

Voyons à présent d’encore plus près le tableau des dégâts en vue. Le premier impact négatif d'un tel accord sera écologique. On retrouve ici le couple infernal du productivisme et du libre échange. En effet le projet table sur les exportations comme solution de relance de l’activité. Il s'opposera donc à toute politique de relocalisation des activités qui peut permettre la réduction de l’empreinte humaine sur l’écosphère. A l’inverse, en augmentant le trafic aérien et maritime de marchandises à travers l'atlantique, la hausse attendue des exportations fera encore grimper les émissions de gaz à effet de serre. Ne croyez pas que je fasse ici un excès de zèle sans preuve. La Commission elle-même a pris conscience du fait que la question se posait. Elle estime cette hausse limitée entre 4 et 11 000 tonnes de CO2 par an. Il ne reste plus qu’à la croire ! Mais aussi petite soit la hausse envisagée, elle sera toujours trop importante. L’Union européenne ne s'est-elle pas au contraire engagée à réduire ces émissions en général ? Ce que signe ma main gauche, ma main droite n’a pas à le savoir ?

En raison des différences de normes dont j'ai parlé, cet accord sera aussi une incitation au pire productivisme au détriment de la qualité sociale et écologique des produits. Par exemple dans la construction, les normes françaises HQE sont beaucoup plus contraignantes que les normes américaines LEED. Idem en matière de limitation de la pollution automobile ou en matière de production d’énergie. Les constructeurs automobiles français ont d'ailleurs exprimé des réserves sur l'accord. Car bien qu'insuffisants, leurs efforts pour investir dans des motorisations moins polluantes seraient ralentis et en partie ruinés par la libéralisation.

Et l’agriculture ! Là c’est l’horreur. L'accord exposerait les Européens à laisser entrer les pires productions de l'agro business états-unien: bœuf aux hormones, volailles lavées au chlore, OGM, animaux nourris aux farines animales. Sans parler du fait que les USA ont des systèmes peu contraignants de traçabilité. Et qu'ils ne connaissent même pas les « indications géographiques protégées ». Ils considèrent les appellations "Bourgogne" ou "Champagne" comme des noms génériques dont l'usage commercial doit être libre. Ce qui pourrait leur permettre de commercialiser du « Champagne » produit en Californie. Et ainsi de suite. Adieu les AOC et tout l’immense et patient travail de valorisation des produits qui vont avec. Une qui va se réjouir c’est la ministre de l’université : non seulement parler anglais mais boire en même temps un Bordeaux du Tenessee !

Ce n’est pas fini. Le projet de mandat comporte quelques autres dernières mauvaises nouvelles. On y apprend que la négociation portera aussi sur "la politique de concurrence, incluant des dispositions sur les concentrations, fusions et faillites". Et à ceux qui espéraient que les services publics seraient exclus, il est bien précisé que "l'accord concernera les monopoles publics, les entreprises publiques et les entreprises à droits spécifiques ou exclusifs". L'accord vise ainsi "l'ouverture des marchés publics à tous les niveaux administratifs, national, régional et local". Vous êtes groggy déjà ? Eh bien le délire n’est pourtant pas fini. Car il est précisé qu'il devra lutter contre l'impact négatif de barrières comme les "critères de localisation". Enorme ! Exemple : impossible de promouvoir par exemple les circuits courts dans la fourniture des collectivités locales.

Comme on le devine le volet financier est le principal dans l’esprit des promoteurs de l'accord. Il devrait porter sur l'investissement et la finance. En matière d'investissement, le mandat vise à parvenir "au plus haut niveau de libéralisation existant dans les accords de libre échange". Des mesures spécifiques de "protection des investisseurs" devront être négociées, "incluant un "régime de règlement des différends entre les Etats et les investisseurs". Derrière ces formules obscures, il s'agit de doter les investisseurs de droits spéciaux et de procédures préférentielles supranationales par rapport aux autres justiciables soumis aux droits des Etats. C'était la logique poursuivie par "l'accord multilatéral sur l'investissement", dit AMI, que les USA avaient tenté d'imposer en 1998 et qui avait été abandonné suite à des mobilisations citoyennes et le refus de la France de l'accepter. Retour par la fenêtre de ce que Jospin avait fait couler. Mais cette fois-ci François Hollande est d’accord ! Autre bonne nouvelle pour les financiers, le projet de mandat se prononce pour une "libéralisation totale des paiements courants et des mouvements de capitaux". Voilà une aubaine pour les places financières anglo-saxonnes les moins réglementées et les plus spéculatives ! Les géants du crédit hypothécaire états-unien pourront ainsi vendre leurs crédits pourris en Europe aux mêmes conditions que dans leur pays d'origine. Que des bienfaits, on le voit !

Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer un tel accord avec les Etats-Unis serait aussi une erreur géopolitique historique. Depuis 10 ans l'Empire a vu tous ses efforts de libéralisation commerciale mondiale bloqués à l'OMC par la résistance croissante des pays du sud. En arrimant l'Europe à ces projets de libéralisation dans un ensemble pesant 50% de la production mondiale, les Etats-Unis essaient de reconstituer leur domination aujourd'hui en voie d'effondrement face à la Chine. Il s'agit tout simplement pour eux de pouvoir continuer à imposer leur loi au monde entier. Le projet de mandat de la Commission ne s'en cache même pas en affirmant que les règles communes fixées par l'Europe et les Etats-Unis devront "contribuer au développement de règles mondiales". Bref, cet accord a mûri en même temps que la théorie du « choc des civilisations » dont il est la traduction géopolitique.

Faire échouer le Grand Marché Transatlantique

Le Parlement européen a donc délibéré sur le mandat de la Commission pour la négociation de la mise en œuvre du Grand Marché Transatlantique. Bien sûr ce texte du Parlement n’a aucune valeur législative ou normative. C’est une résolution. Voyons son contexte politique car il va être décisif pour la suite.

Le groupe social-démocrate a capitulé. Que dis-je ? Il s’enthousiasme. Son rapporteur vient de dire qu’il comptait sur ce grand marché « pour réindustrialiser l’Europe » ! Consternant ! Après quoi il formule le discours confus de ce genre de posture : « tracer des lignes rouges », « négocier avec fermeté » et blabla. Consternant. Le président de la commission du commerce est un socialiste. Il se réjouit de l’ouverture de la négociation. Ils pensent qu’il n’est pas indispensable de retirer de la discussion sur certains domaines comme le domaine culturel. Bref pour lui, ça baigne ! Sans l’intervention du socialiste français Henri Weber sa position aurait été celle du groupe social-démocrate ! Au total, les sociaux-démocrates entrent dans le cadre et courent devant. Ce qui me frappe c’est qu’à les entendre il n’y a aucun inconvénient au projet. Le grand marché serait donc exclusivement bénéfique. Pas même une réserve sur la propagande de la commissaire qui annonce 2% de croissance grâce à ce grand marché. Pourtant le scepticisme serait de rigueur. Car si l’on mettait bout à bout toute la croissance déjà promise dans le passé à propos de chaque accord adopté, l’Europe devrait avoir une croissance supérieure à celle de la Chine !

Ici l’avachissement du groupe social-démocrate correspond à ce qui se passe dans les partis nationaux. Les socialistes français sont inexistants. Ils n’ont plus guère d’influence sur leur groupe. Cela tient bien sûr à leur très grande hétérogénéité sur la politique européenne. Mais surtout à ce qu’ils sont de surcroît à présent pris en tenaille sous une double contrainte. D’un côté il y a les Allemands qui dominent le groupe social-démocrate. Et de plus ces derniers se coordonnent en permanence avec les députés allemands des autres groupes politiques. De l’autre côté il y a l’Elysée qui se porte garant des accords avec le gouvernement allemand. Les indices de l’efficacité de cette tenaille se multiplient. On ne peut comprendre autrement leur incroyable vote pour éviter le débat du Parlement européen sur le sujet sur l’aide alimentaire européenne dont tout le monde se souvient qu’elle fut suspendue du fait du gouvernement allemand. De même, dans le cas de la négociation transatlantique, les Allemands sont les moins préoccupés. En effet ils n’ont pas de secteurs vitaux en concurrence réelle avec les nord-américains

D’une façon générale voici comment l’affaire va se présenter. La social-démocratie européenne ne tiendra pas cinq minutes le choc. Elle est déjà acquise au projet. Le PS français va se concentrer sur la question du retrait du projet du domaine audiovisuel. Si ce point est acquis il sera présenté comme une très grande victoire et tout le reste du projet de Grand Marché Transatlantique sera accepté. Toutes les marionnettes des solfériniens vont souffler de la trompe sur ce thème pour faire avaler le traité. Le juste dossier de l’exception culturelle servirait donc de rideau de fumée. Le pire aurait été, pour le PS, que dès le départ l’exception culturelle soit mise en cause. Il aurait été obligé de combattre le projet lui-même et notre travail en serait facilité. En toute hypothèse, comme je l’ai déjà dit, l’engagement des gens de culture va faciliter notre travail. Tout le temps que durera la négociation ils agiront et nous aussi. Et très vite les agriculteurs et les associations de santé publique vont entrer dans le débat. Car tout cela est menacé aussi. Comment pourrait-il en être autrement ? Toute la civilisation européenne actuelle a été fondée sur les interventions de l’Etat. Et que se passera-t-il quand les citoyens vont comprendre que la question clef de la défense et des industries d’armement est aussi incluse dans  la négociation ! En fait le Grand Marché Transatlantique est une annexion de l’Europe par les Etats-Unis. Quelle foutaise ! Il ne restera rien de l’idéal européen avec ce grand marché. Non seulement notre présent sera détruit mais notre futur sera définitivement mis en impasse. Car comment se donner ensuite des objectifs européens d’harmonisation salariaux ou fiscaux ou de coopération renforcée ? Ce sont des obstacles caractérisés à la concurrence libre et non faussée. Les punitions pleuvraient s’ils étaient développés. La preuve de ce fonctionnement coercitif est donnée par ce qui se passe vis-à-vis du Canada qui est poursuivi pour plusieurs milliards de dollars en raison d’entraves supposées à la loi de la concurrence libre et non faussée. Le GMT va donc être un déni de la souveraineté du peuple. Il prononce de fait la dissolution de l’Union européenne dans le marché unique des USA.

Nous, les partis de l’autre gauche de l’Europe du sud nous savons que la fonction tribunicienne et la radicalité concrète du programme marchent de pair. Toute stratégie de pression et de négociations graduées tourne tout le temps au marché de dupes. Nos amis d’Amérique du sud ont fait échouer l’ALCA, projet similaire piloté par les Etats-Unis. Nous devons avoir le même objectif, sans compromis. Faire échouer le GMT !

Foutre !

Pour solde de tous comptes (de tweet) avec les navrés du casse-cul, une citation venue de la grande révolution de 1789. Je la prends dans les polémiques du père Duchesnes à qui on reprochait ses vulgarités. « Si j’avais voulu trancher du bel esprit, je m’en serais aussi bien tiré qu’un autre. Moi aussi je sais parler latin ; mais ma langue naturelle est celle de la Sans-Culotterie ; j’aime mieux être lu des pauvres bougres, j’aime mieux leur apprendre de bonnes vérités, et les avertir des manigances des traîtres, que de prendre le ton de nos journalistes freluquets qui, pour plaire aux petites maîtresses et aux prétendus honnêtes gens, n’osent nommer les choses par leur nom. Il faut jurer avec ceux qui jurent, foutre ! Ma rudesse, quoi qu’on en dise, ne déplaît pas autant que quelques viédases le prétendent. Tous ceux qui aiment la franchise et la probité ne s’effarouchent pas des bougres et des foutres dont je larde par-ci, par-là, mes joies et mes colères ; les oreilles si délicates qui sont déchirées de mes expressions les trouveraient délicieuses si je voulais être l’apôtre de l’aristocratie […] Il est donc clair que ceux qui s’offusquent tant de mon langage n’aiment pas la vérité, et, comme je n’ai cessé de la dire, ceux à qui je déplais si fort sont à coup sûr des aristocrates. » (Père Duchesne, n°257, juillet 1793)

Si j’acceptais de hurler avec les loups on trouverait mon cri suave. Si je mettais mon art au service de l’idolâtrie euro béate, si je raillais ceux qui ne veulent pas enseigner en anglais à l’université française, si je fustigeais les tire au flanc des 35 heures et si je brocardais les vieux fainéants qui ne veulent pas s’éclater au boulot jusqu’à 65 ans, mon esprit et mon sens de la formule seraient acclamés dans les dîners en ville des puants parfumés. Si j’entrais dans la coterie des raisonnables qui déplorent le « risque populiste » et la « montée des extrêmes » (au pluriel s’il vous plaît), si je connaissais mes arpèges, comme hier mes déclinaisons latines, pour parler du « monde-qui-change-et-nous-devons-changer », bref, si je vannais comme un muscadin pour les merveilleuses, Marie-Camomille et Jean-Patou en seraient d’autant plus enchantés qu’ils n’en entendraient même pas parler. Peut-être quand même finiraient-ils par m’avouer qu’ils ont écouté le tube trivial qui réjouit l’aîné de leurs enfants, celui qui finit son année en section math-allemand, l’îlot de sérieux blanc au collège. Il est vrai qu’il est nul à chier, si j’osais le dire. Un petit « pet’ » et on s’en taperait cinq. Mais comme « je tonne et que j’éructe » comme l’a noté finement monsieur Pujadas, il me faut oublier les douceurs de l’estime mondaine : elles me sont refusées pour toujours. Rabelais, médecin d’élite, en fit l’expérience en son temps pour avoir amené la paillardise au service des Lumières naissantes. Sait-on, en l’adulant depuis que ses querelles contre les pédants de son temps sont bien froides, qu’il nous régala de quarante pages d’interrogations sur le point de savoir quel est « le meilleur torche cul » au milieu d’un ouvrage à présent enseigné au lycée (en français comme des nuls !) ? Mon tour de notoriété posthume viendra peut-être avec mes seuls 140 signes symptômes du raccourcissement du temps propre à notre époque.

Quelle affaire que ce cul que nous ne saurions voir même par allusion dans nos phrases ! A moins que l’interdit ne soit l’apanage de quelques uns ! Pourtant Montaigne prévient : "Si hauts sommes assis, si ne sommes assis que sur notre cul". Ce n’est pas si simple cher Michel ! Le cas s’aggrave pour certains à proportion de l’altitude à laquelle ils se sont hissés. Une diablerie de rapprochement d’idées me fait penser à cette plaisanterie qu’on dit africaine : plus le singe est haut dans l’arbre, plus on voit son cul ! Alors ? Comment en parler poliment pour parler d’une importante qui se le fend par distraction ? Dirais-je qu’il « y a peu du Capitole à la roche tarpéienne », pour impressionner les ignorants de l’antiquité romaine, ou bien, pour être mieux compris et faire sourire, que le chemin qui va du sommet de l’arbre au fond de la piscine, surtout si elle est à sec, casse les meilleurs fondements ?

Foutre ! Mesdames et messieurs les faquins ! Foutre, dis-je, monsieur Bernard Pivot, comme vous le recommandiez il y a peu ! Foutredieu, même ! Je me casse le cul à mettre du sel dans les épinards et les pisse-vinaigres (comme disait De Gaulle) qui se la pètent, me gavent grave ! Me voici banni des affections mondaines. Tant pis. Je m’en passe. Pour l’instant, je suis assis à jamais au banc de la Montagne aux côtés de l’abominé Robespierre, comme le revendiquait déjà Jean Jaurès. Et comme le tribun socialiste, je ne paraîtrai donc qu’en caricature, la barbe hirsute et la bouteille de vin de messe en poche. Je vais le dire maintenant : c’est un bonheur que, dans cette comédie toujours recommencée, j’ai l’honneur d’être à la place du paria des pédants et des puissants. Car on se souvient de ceux qui ont tenu l’emploi avant moi et leur pétulance n’en finit plus de nous secouer. Mais ne distingue pas entre leurs détracteurs au fil du temps : ils ont tous le même groin de Tartuffe. Tenez-vous le pour dit au sujet de mes pratiques. Voici une pensée pour les manuel de citations. De la langue et de ses vertiges il en est comme des autres plaisirs simples : on se gratte là où ça soulage.

Tags: , , ,


377 commentaires à “Vertige du moment, des faits et des mots”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Michel Matain dit :

    @ 200 naif 28 mai 2013 à 13h46
    Le but n'est pas le pouvoir en soit... Une opposition efficace est souvent plus performante dans ce domaine que la tenue des postes dits de pouvoir.

    Je respecte ta position. La mienne c'est de se donner les moyens de prendre le pouvoir pour changer vraiment de système.

  2. Lidia dit :

    Après le 5 mai, le Front de Gauche 63 se rassemble contre la finance et l’austérité, pour la 6ème République, pour une assemblée constituante. Rendez-vous le samedi 1er juin à 15h, à l'intersection de la place de la Fontaine et de l'avenue de la République à Clermont-Ferrand.

  3. j-jour dit :

    Ceux qui seraient intéressés par les élections européennes peuvent suivre en direct la question débattue à l'Institut Berggruen qui réfléchit à la "bonne gouvernance" de l'UE!

  4. Courrierlecteur dit :

    D8 ce soir. Terrain très hostile, sous couvert de divertissement rigolard. (Du peu que je connais cette émission) Attention, chien de garde! Souvenir d'une émission, avec la présence de Bruno Solo, avant les présidentielles, très virulente contre Jean-Luc (Comique troupier).

  5. Denis F dit :

    @ 199 thierryjj93 dit: 28 mai 2013 à 13h41
    " Aucune compromission dites-vous, le raisonnement de Michel Matain ne fait simplement que reprendre une tradition du désistement républicain en faveur du candidat de gauche le mieux placé (ou de la liste de gauche la mieux placée)."

    Absolument !… Et puisque vous soulevez la question de la tradition, profitons en pour la stigmatiser de la même manière, nous ne sommes plus au temps des respects républicains, cela vous aurez t-il échappé ? Ou faut-il vous mettre les points sur les "i" ?
    Vous vous égarez quand vous supputez que le FdeG puisse être en tête au premier tour des municipales, certes quelques communes tenues jusqu'alors par le PCF peuvent se retrouver dans cette situation ; si les élus PCF ont bien fait leur travail préalablement, ils seront reconduit nos concitoyens n'ayant aucunes raisons dés lors de les évincés ; par contre si vous espérez que les socialistes étant en position d'être réinvestis en tête de liste aient l'intention de prendre du personnel politique FdeG dans leur liste vous rêvez totalement, en tous cas certainement pas ceux issus du parti de Gauche.
    Et pour être plus clair encore, aucunes électrices ou électeurs n'est la propriété d'un parti quelconque, chacun vote en son âme et conscience, les mots d'ordres sont des miroirs aux alouettes qui permettent des accords de fond de bistrot du plus mauvais goût, cela c'est toujours vérifié, et comme le PG n'a quasiment pas de maires et très peu d'élus, je ne vois pas pourquoi nous irions nous compromettre avec des raclures et des renégats aussi pourris que les socialistes, et cela partout en France.
    Sachez de même que je suis le premier à avoir dénommer les socialistes bourgeois de "solfériniens", d'avoir écrit et publié leur non appartenance à la gauche française depuis lurette, dans un article adressé à Jean-Luc Mélenchon, l'a-t-il lu, Seul lui le...

  6. naif dit :

    @Michel Matain dit à 14h27
    "Je respecte ta position. La mienne c'est de se donner les moyens de prendre le pouvoir pour changer vraiment de système."

    Que demande le peuple ? Les deux ! Nous donc sommes parfaitement compatibles. Une opposition du peuple performante se donne par la lutte et la pédagogie les moyens de "prendre le pouvoir".
    Concernant la Syrie. A quoi joue le journal " Le Monde" repris en boucle par tous les médias généralistes. Au moment ou l'Europe et les USA lèvent l'embargo sur les armes concernant la Syrie avec les conséquences que l'on imagine, ce journal nous sort une info sur^rise juste la veille de la prise de décision dont les preuves sont du niveau de la manipulation de Colin Powell devant l'ONU s'agissant des ADM en Irak. Ce type d'info nourrie d'images qui ne prouvent absolument rien sont diffusées sans précaution. Quand on les regarde de prés se sont les mêmes acteurs dans des positions et des lieux différents, masquées et non identifiables mais reconnaissables. Un rebelle est même interviewé se plaignant d'avoir été en contact avec ces armes chimiques mortelles. Surréaliste! Si cette info n'est pas une propagande avancée et complice, je veux bien me faire curé.

  7. rayana dit :

    @changer204:
    Qu'est-ce que l'UE, si ce n'est l'ensemble des états qui ont ratifiés un certain nombre de traités, de conventions, d'accords, comme bientôt l'accord de libre échange avec les USA. Nous autres combattons la plupart de ces textes, mais le caractère anti-démocratique de l'union nous réduit pour l'instant à une vaine contestation. Que se passerait-il au cas où un gouvernement refuserait de s'y soumettre ? C'est le cœur du problème, mais la réponse me parait simple : effet domino, fin de l'UE que nous connaissons, obligation de reconstruire sur de nouvelles bases. Donc pour le même résultat, nous pourrions aussi bien appeler des millions de manifestants à rejeter ces traités et commencer ainsi la révolution. C'est moins simple qu'un appel à la sortie de l'UE car ça oblige à comprendre les mécanismes (textes) qui nous ont réduits à ce point, c'est peut être moins exclusif, mais concrètement ça revient exactement au même. Je suis bien d'accord qu'en politique il faut de la clarté. Mais pas au point d'en faire des slogans qui risqueraient de nous assimiler à des mouvements xénophobes.

  8. Charles dit :

    @ermler (200) et courrierlecteur (207) à propos de D8
    L'émission ne pouvait pas passer avant la présidentielle car D8 (groupe Canal+) n'existe que depuis octobre 2012 (auparavant Direct 8 du groupe Bolloré).
    Par contre, je suis moi aussi sceptique de la présence de notre hôte à "Touche pas à mon Poste", non pas parce que le terrain est soi-disant miné, mais par-ce que cette émission (que je regarde de temps en temps) est une émission de divertissement sur les médias, au ton plutôt potache (ça fait du bien le potache de temps en temps) et pas une émission d'actualité. Il n'y a pas de journaliste, de ce qui me semble, mais un animateur/humoriste (Hanouna) et des chroniqueurs. Ils n'ont d'ailleurs, à ma connaissance, jamais invité de politique avant Jean-Luc. Donc que va faire Jean-Luc là-dedans ? Je ne sais pas. C'est à double tranchant. Soit c'est génial, soit c'est un gros bide ! Ce sera à lui d'élever le niveau.
    [...]

  9. changer de ligne sur l'UE dit :

    @Rayana 210
    "C'est moins simple qu'un appel à la sortie de l'UE car ça oblige à comprendre les mécanismes (textes) qui nous ont réduits à ce point, c'est peut être moins exclusif, mais concrètement ça revient exactement au même. "
    S'il faut obliger les gens à comprendre les textes pour pouvoir convaincre, la méthode n'est pas la bonne. N'oubliez pas que tous les travailleurs ne sont pas aussi intéressés que vous pour connaître les détails des traités.
    "Mais pas au point d'en faire des slogans qui risqueraient de nous assimiler à des mouvements xénophobes."
    Donc vous voulez refuser d'évoquer la sortie de l'UE parce que vous trouvez que cela ressemble au FN? N'avez vous pas encore compris que le FN un instrument créé à l'origine pour paralyser le débat? La priorité est elle de dire les choses telles qu'elles sont ou de savoir si cela ressemble vaguement à ce que dit le FN? Cela fait des décennies que les gens de gauche sont pris dans ce piège. On voit le résultat. Il serait grand temps d'abandonner les recettes qui perdent et d'avoir enfin une analyse dialectique basée sur la réalité des faits. Il serait temps de penser plus à l'efficacité et moins à la posture. Nous n'avons pas le droit à l'échec.

  10. rayana dit :

    @changer211:
    D'accord avec la fin de ton commentaire concernant l'efficacité. Je revois ma pensée sur le sujet. Mais je ne refuse pas d'évoquer la sortie de l'UE, je pense simplement qu'elle se fera automatiquement par la renonciation aux traités. Je crois également que pour convaincre il faut expliquer ce qu'on revendique, même si c'est un gros travail militant indispensable pour que la tâche d'huile s'étende le plus largement possible.

  11. Denis F dit :

    @ 212 changer de ligne sur l'UE
    "Il serait grand temps d'abandonner les recettes qui perdent et d'avoir enfin une analyse dialectique basée sur la réalité des faits. Il serait temps de penser plus à l'efficacité et moins à la posture. Nous n'avons pas le droit à l'échec. "

    Merci d'apporter de l'eau au moulin que nous sommes quelques'uns à faire tourner dans les têtes de nos camarades de parti, ce n'est pas aussi évident que l'on veuille bien le croire, l'Europe est le faux nez des gens de mauvaises intentions, on vous la sort ou met à toutes les sauces pour faire peur et convaincre de sa nocivité. Quand comprendront-ils que nous ne sommes qu'un confetti nous la France face aux monstres que sont les USA et la Chine.

  12. Courrierlecteur dit :

    Peut-être que cela peut servir, dans une émission de divertissement, une vanne pour commenter l'actualité. En l'occurrence, la réflexion de Christine Broutin, au lendemain de la manif pour tous: "On est envahis de gays". A l'entendre, depuis la légalisation du mariage "gay", ils n'arrêtent pas de se reproduire! Est-ce donc par crainte de cela qu'elle et quelques comparses ont manifesté ce week end?
    @Charles (15h44)
    L'émission TPMP était diffusée, bien avant D8, sur France 4 (chaîne numéro 14 de la TNT française). Pour ce qui est de Jean-Luc, je ne m'inquiète pas sur son sens de la répartie pour relever le niveau et, si possible, promouvoir quelques idées. Par contre, il m'a semblé important de souligner le climat hostile (selon moi) de cette émission.

  13. changer de ligne sur l'UE dit :

    "l'Europe est le faux nez des gens de mauvaises intentions, on vous la sort ou met à toutes les sauces pour faire peur et convaincre de sa nocivité ;quand comprendront-ils que nous ne sommes qu'un confetti nous la FRANCE face aux monstres que sont les USA et la Chine."
    Cher Denis, nous nous sommes mal compris je pense. Je suis en faveur d'une sortie de l'UE, qui depuis le début est un instrument du patronat pour contourner les états nations au sein desquels se sont toujours réalisées les conquêtes sociales. Personne ne dit que ce sera facile après qu'on en sera sorti ni que cela suffira. Mais en sortir est une nécessité impérieuse. Cet empire totalitaire en gestation n'est pas transformable.

  14. Poncet dit :

    La partie sur l'agriculture de ce TTIP va aider au développement des circuits courts, voire des Amaps. Bien sûr les plus défavorisés n'auront pas la chance d'accéder à ces réseaux, non pas à cause du prix (les légumes des Amaps sont en moyenne moins chers que ceux du marché, sans même parler du rapport qualité/prix) mais à cause du temps. Il faut être disponible au moment de la distribution et avoir le temps de les préparer, ce qui est un luxe pour un ouvrier, une caissière ou une femme de ménage.
    En revanche, je n'ai aucun doute que les vins ou fromages sauront trouver le chemin des consommateurs, d'autant qu'il s'agit de produits chers. Comment savoir qu'un Bordeaux est vraiment un Bordeaux ou qu'un bleu d'Auvergne est vraiment d'Auvergne ? Puisque l'étiquette ne voudra plus rien dire, il faudra acheter directement au producteur. Ces circuits existent déjà, ils vont se développer au point de menacer la grande distribution, et bien sûr les grands groupes américains. Comment réagiront-ils ? J'ai du mal à imaginer des lois qui puissent interdire ces marchés parallèles dans une société qui se veut de libre échange... peut-être des cars de CRS pour disperser les distributions des Amaps au nom des règles sanitaires ?
    La lutte contre l'Empire va prendre des formes croquignolesques...

  15. Poncet dit :

    A propos du passage à "Touche pas à mon poste" : je n'ai pas l'impression que ce programme soit autre chose qu'un de ces innombrables outils d'abrutissement du peuple. Ce n'est certainement pas le lieu pour faire passer un message, du moins pas un message trop sophistiqué. Néanmoins, la participation de Jean-Luc présente un intérêt : démystifier le message sur la brute "tonnante et éructante" aux yeux d'une fraction non négligeable de la population. Si cette occasion permet au moins de faire passer le message suivant : "Jean-Luc Mélenchon est quelqu'un de charmant, avec qui l'on peut discuter de tout, et qui mérite mieux que d'être présenté comme un égorgeur d'enfants", alors c'est une occasion qu'il faut saisir. Ne demandons pas d'en faire passer plus (si on y arrive, tant mieux : ce sera la cerise sur le gâteau!)

  16. educpop dit :

    Sortir de l'UE, Il faut repartir à zéro alors ? Mais les marchands n'attendent que ça, surtout les marchands de canons.
    Il suffirait d'arrêter d'alimenter les supers marchés pendant une semaine pour que les villes soient en proie au pillage. Le chômage serait tel que les systèmes de protection sociale sauteraient. Et ne croyez vous pas que les forces de l'ordre s'en donneraient à coeur joie contre les rouges et contre les étrangers? Savez vous qu'une répression militaire est prête depuis longtemps ? Les communautés se dresseraient les unes contre les autres, la classe moyenne perdrait ses économies, au bout du compte seuls les plus forts s'en tireraient. Peut-être qu'après quelques années un meilleur système émergerait mais ce n'est absolument pas garanti. Cela veut donc dire "qui veut la fin veut les moyens" sans savoir ce que serait cette fin, ce n'est pas la stratégie du PG, heureusement. Il faut renverser le pouvoir dominant en Europe, bien sûr, mais avant de renoncer à la révolution citoyenne il faut la conduire sérieusement jusqu'au bout. Des idéalistes traitant les autres d'idéalistes, ça ferait sourire si le sujet n'était pas si grave.

  17. jeannine dit :

    @Lidia
    Recu 5 sur 5 le message sur la réplique du 5 mai a Clermont-Fd. Je milite dans ce sens depuis quelques jours déja. Et comme le dit si bien un copain du pg63, nous sommes au pays des volcans, donc soyons a la hauteur de la "réplique".

    @DenisF et Michel Matain
    Marrant que vous vouliez la même chose tout les deux, c'est a dire le Front de gauche au pouvoir, mais dans l'incapacité totale de faire un pas l'un vers l'autre. Gentil PC et gentil PG un peu de raison et de conversation. Et ensemble pour la 6e république non ? Je partage certaines idées des 2, c'est un vrai casse tête !

  18. Denis F dit :

    @ changer 216
    Me voilà donc avec un camarade de plus à convaincre, essayons de ne pas trop nous répéter (voir mon commentaire n°163) et multitude d'autres interventions.
    Bon reprenons à zéro, degré de notre capacité à juguler sérieusement le problème (humour).
    Commençons par dresser le constat, depuis 1992, insidieusement pour l'ensemble des peuples européens, le néolibéralisme, a investi les pouvoirs des états européens et en fonction de quoi ces états ont mis en place une machine infernale portant le nom de commission européenne avec le conseil européen gouverné en intermittence par les états eux mêmes, ils ont créé de même deux institutions bloquant tout processus d'indépendance qui sont l'OMC et la BCE ; donc si libéralisme a démocratique il y a, ce sont les états qui l'ont installé.
    La sociale démocratie a viré définitivement sa cuti en devenant sociale libérale dans l'ensemble de l'Europe, cela a pris un peu moins de 20 ans pour se faire. Les peuples ou les états ont signés les traités les uns derrière les autres au grand profit des oligarchies financières européennes et "north américaines", le règne des banksters c'est installé définitivement depuis le krach de 2007 au USA et la crise dite de la dette en 2008 en Europe, réduisant les peuples européens du sud à l'austérité la plus dure, ainsi qu'à la dépendance pour ne pas dire l'esclavagisme et la mise en état de zombisme des peuples grâce aux nouvelles technologies de la communication et à la propagande oligarchique diffusée par les médias serviles dans leur ensemble(peu échappant à la règle).
    La pire des choses qui est arrivée à l'Europe fut la création de sa monnaie unique l'Euro accompagnée de sa zone, il en eu été différemment si cette monnaie avait été commune (explications dans un autre commentaire). Voici donc le constat qu'à priori tout le monde partage. Il faut à présent corriger les choses, tout le monde en est d'accord, deux méthodes s'opposent …
    Nous ne voulons plus de l'Europe telle qu'elle a été conçue, nous en sommes d'accord.
    Vouloir ménager la chèvre et le choux tel que le fait à l’heure actuelle le FdeGt, en voulant faire une révolution par les urnes à l’image des populations d’Amérique latine est une tromperie à l’endroit de ses militants et sympathisants, l'oligarchie européenne et les pouvoirs en place ne laisseront se reproduire ce qu’il s’est passé dans les pays latino-américains, les répressions policières amèneront le chaos et la guerre civile qui précédera la prise de pouvoir du fascisme.
    Non nous ne pouvons pas sortir de l'Europe, le choix n'existe même pas !…
    Nous avons besoin de l'Europe pour notre Révolution citoyenne et faire tomber le capitalisme financier, le pourrir par le cœur, lui enlever son arme qu'est la Commission européenne, comment?
    En réalisant un coup de force au Parlement européen, en prenant la majorité de celui-ci et en déclarant la Commission et le Conseil européen forclos, en nommant en son sein un gouvernement européen provisoire ayant pour tâche de réaliser une constitution européenne couvrant les nécessités régaliennes de l’Union des États et Nations indépendants d’Europe, dont notamment le contrôle de la BCE lui retirant son indépendance pour la mettre au seul service du gouvernement européen et de ses mandants (les Peuples au travers de leur États et Nations), en abolissant tous les traités et accords depuis celui de Rome et en réécrivant le devenir des Peuples et des institutions européennes. Pour ce faire il faut que tous les partis radicaux de gauche d’Europe s’unissent dans un seul mouvement (GUE) et gagne les élections européennes, seul endroit où l’oligarchie et la ploutocratie n’ont aucune prise puisque n’ayant ni police, ni armée attachée au pouvoir des institutions européennes.
    Quel État osera s’y opposé sans craindre de déclencher l’irréversible, à savoir une nouvelle guerre mondiale à caractère nucléaire.

  19. Nuno dit :

    L'UE est devenu une machine à broyer les peuples. On nous dit que grâce à l'UE on a la paix, c'est plutôt le contraire grâce à la paix on a pu construire l'UE et croire que le doux commerce empêchera les conflits c'est se bercer d'illusion, à la veille de 14-18 les échanges commerciaux entre l'Allemagne et la France étaient très intenses.
    Au sujet de la nouvelle dictature bruxelloises un très beau papier dans Libé (pour une fois) sur ses ravages au Portugal.

  20. Reporterre dit :

    En fait, le mandat de négociation 7396/13 est accessible ici. Voir aussi la position de la Confédération paysanne sur le projet de Traité.

  21. Roussel dit :

    Dans sa dernière contribution consultable sur le site "la pompe à phynance", F. Lordon, Directeur de recherche au CNRS développe, comme à son habitude avec méthode et rigueur implacable, l'urgence d'affirmer le choix politique délibéré et éclairé d'une sortie de l'Euro/Mark. "Le temps de notre patience est à son terme." Il élabore la méthode avec laquelle cette sortie devra se faire dans la perspective d'une "monnaie commune" en (re)passant momentanément par la monnaie nationale dont 90% des peuples de cette planète sont dotés. Il en va d'une urgence démocratique vitale à retrouver, pour la survie de notre nation-république (à l'aune de ces "invariants symboliques" organisés autour de la force de l'idée égalitaire - pourtant malmenée - et notre attachement à la puissance tutélaire à notre Etat social. Par ce texte, Lordon pèse de tout son poids dans le débat avec ses pairs au sein des économistes atterrés (cause commune avec Sapir) et par-delà invite en creux le Front de Gauche et ici le PG à son aggiornamento sur la question. Camarades, nous avons trop tardé. C'est l'heure! Jean-Luc, par tweet ou en faisant twister les mots, qu'importe, mais ne tergiverse plus sur la question.
    [...]

  22. Cervelli jacques dit :

    Merci Jean-Luc, tu nous (ma descendance et moi-même) fais beaucoup de bien !
    Un père, grand-père, arrière grand-père, qui pour le moins est inquiet du sort de sa progéniture pour les mois et années à venir si nous n'arrivons pas à contrecarrer cette bande de tricheurs et profiteurs. Heureux d'avoir pu te serrer la pogne et trinquer avec toi Porte des Lilas en début d'année. Surtout ne change pas. Ils font dans leur froc rien qu'à la pensée que le plus grand nombre te suive. D'où les moyens les plus jésuitiques pour nous enfoncer la quenelle de veaux (Ah, Grand Charles !) que nous serions à rester indifférents et inactifs.
    Salut, camarade, compagnon.

  23. Redon dit :

    Bonjour à tous
    Manifs monstres en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Italie contre les méfaits de l’Europe libérale et en France on manif monstre contre les homos. A-t-on raté quelque chose ? Peut-être une entente avec ces pays cités plus haut et tous les Fronts de gauche européens serait-elle envisageable pour une manif européenne ? Jean Luc, c’est aussi important que la 6ème République après ce que je viens de lire. Merci pour l’info bien expliquée comme toujours. Et une opposition aux livraisons d'armes aux rebelles non définis de Syrie, ça peut se faire?

  24. Vinnie Reb dit :

    Cher Jean-Luc, ce billet m'a réjouie et atterrée en même temps. Réjouie par le ton jubilatoire employé, vive le parler cru-et-dru, vive la fin du politiquement correct et du consensus mou ! Atterrée par les nouvelles sur le GMT, même si l'on se doutait bien de quelque chose dans ce goût-là.
    "... non seulement parler anglais mais boire en même temps un Bordeaux du Tenessee !" S'ils les gens du Tennessee se mettent à faire du Bordeaux, alors là... peut-être qu'on pourra toujours leur refourguer du Bourbon de France (sans jeu de mots) ? Désolée pour ce rapprochement que la moitié américaine qui est en moi n'a pu résister de faire. Cela dit, je lis de plus en plus de commentaires favorables à une sortie de l'UE, pardon, mais parlons cru et dru et surtout de manière précise : favorables à une sécession de l'UE. Appelons un chat un chat. Je pense qu'il est crucial que le FdG s'empare de cette question, qu'il ne faut pas en laisser le monopole au FN, pas uniquement pour des raisons électorales, mais surtout parce que c'est avant tout une question de choix de société.
    L'Union Européenne sociale est une illusion, un mythe, concocté par les tenants de l'ultra-libéralisme facho-capitaliste qui eux, ne veulent surtout pas de l'Europe ni même d'une République sociale. Ce sont les mêmes qui veulent aussi faire disparaître les dispositions du CNR, notamment l'éviction "des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie". On ne bâtit pas une école et une prison sur les mêmes plans architecturaux, ni avec les mêmes objectifs. Pareil pour l'UE qui est faite pour le capitalisme et non pour les peuples. Je vous en conjure, Jean-Luc, il faut en parler. On peut faire sécession avec les pays frères du Sud qui souffrent comme nous aussi.
    Vive la sécession ! Vive la Sociale ! Rébellion et Résistance !

  25. alinber dit :

    @Redon 19h40
    Les répliques du 1° Juin s'inscrivent dans une coordination à l'origine Portugaise.
    Voir bandeau ci-dessus les répliques recensées en France.

  26. Pilar dit :

    Un billet très intéressant et complet qui éclaire ce que nous pensions les yankees veulent nous dominer, bien que sans le money chinois ils seraient en banqueroute. La puissance du monde en mains du bon vouloir d'un dragon qui s'est réveillé et compte se développer comme nous avons fait.

  27. NIcks dit :

    Nous n'avons plus rien à voir avec le Ps et les électeurs doivent le savoir. C'est à cette condition que nous pourrons gagner un jour. La conduite que doit tenir, à mon sens, le FdG pour les municipales, où nous nous n'avons pas grand chose à perdre et afin de préparer au mieux les européennes, où là nous pouvons percer durablement, c'est de refuser toute alliance avec le Ps, sauf dans le cas où un programme commun reprendrait l'essentiel de "l'humain d'abord". Au niveau national, la distinction doit être claire, sans ambiguïté. Nous ne devons en aucun cas cautionner un parti de droite.
    Sur l'Europe, la ligne du FdG me paraît pour le moins claire, du moins si une stratégie qui comporte un plan B n'apparaît pas trop complexe à certains amateurs de la ligne droite à fond de sixième. Considérant que l'Europe est tout de même l'échelle géopolitique la plus appropriée pour pouvoir contrebalancer les états continents d'une part, mettre à bas la finance d'autre part, il semble raisonnable de tenter d'abord une véritable inflexion, en utilisant les armes que possède encore notre pays, ne serait-ce que son statut de too big to fail. Il faut bien voir que depuis près de trente ans, la France a renoncé à jouer son rôle de pôle d'équilibre auprès de l'Allemagne. Cette attitude empreinte de reniement et de détestation d'elle-même explique en grande partie l'avènement d'une Allemagne hégémonique. Que se passerait-il si elle assumait de nouveau fermement certaines valeurs en s'appuyant sur son poids toujours considérable en Europe ?
    Mais si toutefois cela ne suffisait pas, alors nous désobéirions aux traités en en assumant les conséquences et en les donnant aussi à constater à nos voisins, notamment ceux du Sud, alors qu'une sortie unilatérale de l'Union nous exposerait aux attaques conjuguées de la finance, qui aurait eu tout le temps d'élaborer sa réponse, et de nos adversaires conjoncturels européens.
    Je doute qu'on puisse faire plus simple.

  28. Vinnie Reb dit :

    @ Nicks :

    Je pense que si un pays faisait sécession, il y en aurait d'autres pour lui emboîter le pas rapidement... rien qu'en Europe du Sud. C'est une illusion de croire qu'on peut infléchir cette UE, du moins son cours, vu que ses institutions sont faites pour le grand capital et non les peuples, et que ces mêmes institutions sont pilotées par des banquiers et des financiers (les hommes de Goldman Sachs), au point qu'ils n'ont même plus besoin de faire du lobbying ! Et on voudrait infléchir le cours de l'UE avec ça ?!
    Par ailleurs, désobéir, c'est pas mal, mais si vous faites partie d'un club dont vous refuser les règles, cela ne peut aboutir que soit à une exclusion par les autres membres, soit à une sortie de fait. Je préfère la seconde solution car au moins, elle pourrait être réfléchie et planifiée. Ce ne sera pas facile, mais bon, vu le train où vont les choses, ça ne pourra pas être pire que ce qui se trame (le GMT entre autres...)
    Enfin, et cette remarque s'adresse à tous, nous devrions arrêter de dire "sortir de l'Europe". L'Europe est notre continent, nous y sommes et à moins de découper l'Hexagone pour le coller ailleurs sur la planète, nous sommes destinés à rester sur notre bon vieux continent si riche de ses Histoires et de ses peuples et si divers dans sa géographie et de ses cultures. Nous devrions plutôt parler de la sortie de cette institution politique qu'est l'Union Européenne - autrement dit, une sécession.
    J'ai parlé de sécession à plein de gens de mon entourage et de mon quartier et ils sont favorables à cette idée. Je pense que le FdG ne doit pas avoir peur de parler de cette question, les gens sont prêts à écouter ce sujet. Sinon, nous prenons le risque de laisser le FN rafler la mise - alors qu'on sait tous très bien que ce parti ultra-capitaliste ne tiendrait pas du tout ses promesses à cet égard.

  29. rayana dit :

    @tous:
    Opposition totale à la livraison d'armes aux "rebelles" syriens. Faites savoir partout que le gouvernement français décide de faire du fric sur le dos de nouveaux martyrs. Comme s'il n'y en avait déjà pas assez.

  30. Nicks dit :

    @Vinnie Reb
    Vous savez ce que ça signifie politiquement la sécession ? Vous savez ce que ça a produit en Amérique de 1861 à 1865 ?
    Il n'est pas question d'accepter les institutions actuelles mais bien de les mettre à bas de l'intérieur, en renversant la table et en nous référant à ce que nous avons de meilleurs à proposer. Il s'agirait ni plus ni moins que de ranimer la flamme de la révolution, par le débat politique. Le projet de la constituante pour la sixième république doit être promus également à l'échelle européenne. Là nous pourrons agréger. Au contraire, si nous sortons de façon unilatérale, il sera facile à nos adversaires de se rassembler et de contrôler ceux qui serait tentés, en faisant un exemple.
    A cet instant, nous n'avons pas les moyens de nous en sortir seul. Certes, nous avons encore un grand territoire, notamment outre-mer, mais nous ne disposons pas de réserves énergétiques qui nous permettraient, à l'instant t, de soutenir des représailles financières et commerciales. Si nous adoptons l'écosocialisme, alors pourquoi pas. Mais pour le moment, ce n'est pas le cas. Ne soyons pas suicidaire et tentons l'aventure plus finement sinon nous risquons de favoriser encore l'extrême-droite (l'original pour ne nationalisme). La France peut promouvoir le souverainisme, en ce la qu'il remet le pouvoir au citoyen et que c'est l'essentiel de la démocratie, mais certainement pas adopter un projet qui tournerait vite vers un nationalisme exclusif. Notre vocation est d'être universaliste...
    Qu'avons nous à perdre à essayer dans un premier temps ? Si ça ne marche pas, nous faisons tout de même ce que nous avions proposé et dans ce cas la conséquence est toute dessinée, qui devrait vous mettre en joie.

  31. Menjine dit :

    La question de la sortie de l'Euro n'est ni une question secondaire, ni une question tranchée. Ou plus exactement même si le front de gauche tient pour une réponse : il défend le maintien dans l'euro, le problème ne laisse pas de se poser. C'est l'évolution des rapports de forces concrets, l'enkystement de la crise qui s'approfondit qui fait que la réponse que nous avons donnée dans "l'humain d'abord" et que nous cherchons à défendre surtout dans le groupe GUE du parlement européen, se révèle de plus en plus inadaptée. Le parti communiste portugais a fait sur ce point un communiqué remarquable qui marque les différences et les divergences et donne une réponse toute autre à cette question que le FdG français. S'il fait cela ,il le remarque c'est peut-être parce que la crise, est d'une telle ampleur au Portugal, en Grèce, en Espagne que la solution de "changer l'Europe", de" se servir de l'euro comme d'un outil pour les peuples" se manifeste de plus en plus comme une illusion.
    Si à la question "voulons nous sortir du capitalisme ou l'aménager?" notre réponse est "nous voulons sortir et faire autre chose" alors la seule solution c'est la rupture avec l'euro et encore plus avec l'UE. Répondre "aménager" "une autre Europe" nous le voyons bien c'est la réponse sociale -démocrate, la même que celle du PS. Les électeurs le voient aussi et n'iront pas voter pour nous, que nous appelions ou pas au désistement au deuxième tour pour le PS, que nous fassions listes communes ou listes autonomes, ces débats sont à mon avis incompréhensibles si nous ne mettons pas toutes nos forces pour organiser les moyens intellectuels,matériels et idéologiques pour sortir de ce piège qu'est l'UE que nous ne réformerons jamais car elle est originairement une machine du triomphe du capitalisme. Le PCP a raison, le PCF sa direction et le PG se trompent.

  32. souria dit :

    Pour ceux qui veulent voir le meeting de JL Mélenchon à Madrid (en espagnol) voila les liens : Jean-Luc Mélenchon en el Acto Público Unid@s contra la Troika 1ère partie et 2ème partie.

  33. Aétius dit :

    Merci Jean-Luc, phare de la conscience dans cet océan de vide qui se décline en 140 absences de caractère !
    Allez, achat d'impulsion, j'ai commandé 10 petits livres sur le GMT d'un coup ! J'ai dans l'idée de les distribuer autour de moi, ou pourquoi pas, de les semer dans des lieux publics, en laissant un message fraternel et engagé à celui qui le trouvera, qu'il le lise et le remette ensuite en circulation après y avoir ajouté son mot. Bises à tous et sus aux cons !

  34. Nat dit :

    Bonsoir,
    Et que pouvons nous faire nous concrètement ?
    Merci

  35. Bien Modestement dit :

    A Aétius...
    Si vous cherchez l'inspiration pour la page de garde des livres que vous comptez diffuser pour prévenir des dangers du GMT, je vous propose celle qui figurait dans un exemplaire du programme du Front de Gauche qui avait été "abandonné" dans un train pendant la campagne présidentielles de 2012. J'espère que son auteur me pardonnera de ne pas être ne mesure de le citer... "Ce que contient ce livre vaut plus que les 2 euros auxquels il est vendu. Toi qui ne les a pas payés, tu as deux choses à faire (une pour chaque euro)... 1) Lis-le. 2) Offre-le ensuite à quelqu'un... Ensemble, on peut changer la donne !"

  36. Aétius dit :

    @Bien Modestement
    Un grand merci pour cette formule sympathique et efficace. Comme le livre fait 5 euros, je serai tenté d'étendre la portée des préconisations : 3) Achète-en à ton tour 4) Recopie ce mot et passe à ton voisin 5) N'oublie pas de voter :) !

  37. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Permettez mon grain de sel sur l'Europe. Première constatation l'Europe existe. Pour moi c'est un bien, en effet, comme aux jeux olympiques maintenant on va pouvoir avec cette cochonnerie de commerce mondial faire un drapeau avec quatre anneaux L'Europe, L'Asie, L'Amérique et l'Afrique, pardon pour l'Océanie mais au plan commercial c'est encore epsilon, donc on peut commencer à s'organiser et il est grand temps.
    Comme disait Descartes quand on a plusieurs problèmes à solutionner, il faut commencer par le plus simple ! Et des problèmes en Europe ne manquent pas. Le plus dur est fait avec l'Europe, encore quelques ajustements avec deux ou trois entrants, et c'est bon.
    L'Euro est fait et pour moi c'est un outil indispensable (ne serait ce que pour faire face à la monnaie des autres qui font fonctionner leurs planches à billets) donc obligeons la BCE à faire tourner notre planche à billets comme les autres, utilisons les mêmes armes qu'eux. Vient maintenant la guéguerre entre les pays d'Europe. La concurrence déloyale faite sur le dos des ouvriers doit être stoppée soit en mettant tous les salaires minimums au même niveau soit en taxant à l'entrée de nos frontières internes l'équivalent en charges et impôts que les Entreprises paieraient chez nous.
    Pour les échanges avec l'Asie même principe, ou ils alignent chez eux les salaires charges et impôts ou on taxe à l'entrée de l'Europe, et surtout ne pas avoir peur de la Chine, puisque la mondialisation est en place il n'y a plus de marchés à conquérir donc les Chinois peuvent reprendre leurs sous qui sont dans nos entreprises en fonds de placement et mettre à notre niveau le milliard et demi de Chinois qui mangent encore un seul bol de riz quand ils l'ont alors que leurs milliardaires achètent nos châteaux du bordelais. Voilà qui est un bon placement pour l'homme !
    Jean-Luc Mélenchon et nous on peut le faire et on va le faire, de gré ou de force démocratique mais on va le faire.

  38. Courrierlecteur dit :

    Passe à ton voisin! (Aétius 2h00)
    Elle est belle cette formule pour inviter chacun, en fonction de son évolution, de sa disponibilité, de ses compétences, à agir, à faire ce travail de fourmi, ce travail de passeur que le meilleur des porte paroles ne peut accomplir seul. Nous sommes tous des passeurs, dans la rue, dans le voisinage, dans l'entourage professionnel, sur les forums, dans les réunions familiales. Sans même être un grand orateur, sans même chercher à convaincre absolument son entourage (au risque de le saouler de paroles incompréhensibles) il suffit parfois, d'un petit mot, d'un petit geste, comme cette belle histoire de livre "abandonné" dans un train, pour faire son petit pas. Tous ces milliers de petits pas, ici et là, répétés des centaines, des milliers de fois, ferons faire, on n'en doute pas, un grand pas à "L'humain d'abord".
    Hé bien voilà! Ces mots là, qui me sont venus comme ça, c'était mon petit pas à moi, pour commencer la journée. Bonne journée à vous les amis. La lutte est rude. On ne lâche rien!

  39. rayana dit :

    La banque de France et le cour des comptes recommandent des coupes dans les dépenses et l'allongement des cotisations retraite. Ce gouvernement n'a même pas le courage d'annoncer tout seul les saloperies de réforme qu'il veut mettre en place. Les raisons de lutter s'additionnent. Soyons nombreux ce week end pour les répliques européennes.
    Résistance !

  40. sanglier dit :

    Et ? On se réveille ? Vous semblez découvrir que l'Europe de Schumann a été créée par et pour le cow-boy américain, sa mafia. Lisez Lacroix-Riz. Tout ce qui se passe aujourd'hui a déjà été joué et voilà à quoi s'attaquait Lénine en son temps. Et voyez aussi l'horreur de capitalisme à Dubaï, Arabie saoudite etc... Un crime anthropologique a lieu, et ce n'est pas ici exagération. Il faut reconstruire une grande idée égalitaire...

  41. PrNIC dit :

    @philippe qui ecrit
    C'est un peu la foire des égos, cette page de commentaire, même si certains commentateurs apportent des éléments au débat.

    C'est le risque des commentateurs qui commentent des commentaires au lieu de commenter l'écrit de Jean-Luc Mélenchon. Faut passer la dessus et s'intéresser comme tu le dis aux éléments apportés !

  42. ROBERT dit :

    Cher jean-Luc,
    Avec Sarko, c'était clair il organisait notre vie robotisée à l'américaine et nous l'avons refusée, comme De Gaulle au sortir de la guerre. Lorsque FH est passé à la Présidence, on pouvait croire au changement radical des systèmes installés ! Mais non, il abdique car les actionnaires américains ont fermé les sociétés qu'ils détenaient. On ne peut faire l'Europe en les introduisant par les actionnaires, dans notre industrie. L'Allemagne a compris qu'il fallait bosser et préserver son autonomie industrielle plutôt que se plier à la loi des EU. La France s'est crue bien maline, elle a appris les enfants à jouer (sports, informatique) pendant que les autres travaillaient (apprentissage des jeunes, discipline, etc.) A présent, on envoie nos jeunes français apprendre à travailler en Allemagne. Ils apprendront aussi la discipline, cela ne leur fera pas de mal. Mais qui restera en France ? Les jeunes sans qualification, les jeunes d'origine arabe, les "vieux "qui ne peuvent quitter leur France, faute de moyens financiers. Les plus riches seront partis sous de meilleurs cieux (Corse, Maroc, etc.) D'après le film d'hier, on apprend que FH a dû déménager rapidement car son père docteur faisait des affaires dans l'immobilier. Mais il "composait avec lui, alors que son frère s'était fâché contre son père. Alors, nous n'aimons pas ceux qui ne savent pas dire non et qui font semblant de s'entendre avec tout le monde pour paraître gentil. Lorsqu'on est Président, on n'a pas le droit d'entraîner son peuple à ces soumissions et ses faiblesses !
    Il tourne les Français de plus en plus du côté de Marine Le Pen car les Français revendiquent leur identité, leur patrie. Ils en ont mare d'être envahis de tous côtés et de s'appauvrir en laissant venir n'importe qui profiter du système social et du reste. Alors qu'ils sont eux-mêmes tombés dans la misère ! Il n'y aura plus d'Europe car nous ne voulons pas du système.

  43. archerducher dit :

    Jean-Luc Mélenchon sur D8 à touche pas à mon poste jeudi 18h30, une invitation que J-Luc a accepté sûrement, émission de divertissement que je regarde tous les soirs où la rediff le matin, je la conseille à tous les coincés car on se marre bien et il n'y a pas de démagogie vis à vis de untel ou intelle, sauf pour les mauvaises performances de certaines émissions télés un peu nul. Normalement on devrait bien ce marrer car l'équipe d'Hanouna a de l'humour et la plupart sont chroniqueurs d'organes de programme TV et la Jean-Luc Mélenchon a de l'humour et je crois qu'il a besoin de le faire savoir ce ne peux qu'apporter un plus à son sondage de satisfaction.
    Archerducher qui vous salut

  44. Marc Levain dit :

    Pendant ce temps la planche à billet en Europe et aux US tourne à plein régime et la Chine en forte croissance tente de transformer les devises papier (ou virtuelles) en or. Alors les grands projets de nos coquins gentils sociaux libéraux démocrates pourraient bien retomber comme un soufflé. Que se passera t il Jean Luc, quand le Yuan (ou RMB) assis sur une montagne d'or sera la monnaie sonnante et trébuchante, et l'Euro et le Dollar du simple papier?

  45. sourdon dit :

    Salut à tous. Les stratégies pour modifier le cours de l'histoire prévu par l'oligarchie sont multiples et les meilleures, certainement encore à inventer. Tout dépend de la volonté et des moyens que sont prêts à déployer les envahisseurs pour s'approprier des ressources européennes et, de celles que nous serons capables de mobiliser pour faire front. De quelle façon les USA obtiennent de nos élus les comportements souhaités ? Leurs outils de pressions ne se limitent sûrement pas à la corruption financière et il semble clair que nos gouvernements successifs ont été contraints par des éléments que les peuples ignorent. Aucun gouvernement ne peut avouer qu'il n'a plus aucun pouvoir et agit sur ordres visant la mise en coupe réglée de son peuple. Pour concurencer la Chine, les USA veulent esclavager l'Europe comme ils l'ont fait pour l'Afrique. En fait, c'est la Chine qui mène le bal et finance l'opération de prédation engagée par les USA chez nous. Quelles sont les menaces qui planent sur les têtes des désobéissants ? Que se passe-t-il pour les nations rebelles ? L'art de nuire tel qu'ILS le cultivent renforce leurs positions car ILS tirent bénéfices de toutes situations. Le pouvoir ne fait pas l'info, il la connaît le premier et se place pour en jouir au mieux. Pour envisager une action discrète vu les moyens d'espionner du jour, il convient de communiquer comme des sioux ou par notes mangeables...trés difficile en fait de cacher son intention aux "grandes oreilles" et les stratégies et solutions de substitutions que nous pensions gagnantes nous perdent car elles sont anticipées.
    La pression ne peut que se canaliser et ILS le savent et s'y préparent. Mais, leurs appuis et arrières sont-ils sûrs ? Ne se mangeront-ils pas le foie entre-eux ?
    "Debout-les-gars-réveillez-vous-il-va-falloir-en-mettre-un-coup-debout-les-gars-réveillez-vous-on-va-au-bout-du-monde". Voilà un hymne.
    Il est frais cet Hugues Aufray à 83 ans. A plus.

  46. Michèle dit :

    Ce n'est pas un commentaire [...]

    [Edit webmestre : Alors vous avez mal lu la charte. Si ce n'est pas un commentaire, cela n'a rien à faire ici...]

  47. Régine dit :

    Attention Robert, tu n'es pas loin de changer de direction. Ton couplet genre "la France aux Français" et les "pt'its jeunes qui ne savent que s'amuser" ça sent mauvais, très mauvais. Personnellement je connais plein de jeunes Français, quelle que soit leur origine (quelle est la tienne d'ailleurs, n'aurais-tu pas du sang Wisigoth dans les veines ?), qui se tuent à la tâche, avec un contrat précaire, pour un salaire de misère.

  48. Courrierlecteur dit :

    @Robert 8h49 [...]
    "les Français revendiquent leur identité, leur patrie ; ils en ont mare d'être envahis de tous côtés et de s'appauvrir en laissant venir n'importe qui profiter du système social et du reste."

    Discours lepéniste avec l'expression caractéristique: "Les Français" ! Ce ne sont pas les immigrés qui appauvrissent la France, mais les banquiers et les firmes multinationales qui exploitent les travailleurs dans les pays où il n'y a pas de protection sociale. Leur objectif est la compétitivité, le nivellement par le bas.

  49. TOURNAN dit :

    Je viens de lire votre "diatribe" sur les mouvements des élus Européens. Cela correspond parfaitement à ceux qui nous ont imposé l'AGCS, interdiction de prendre des notes et de divulguer certains contenus. Mon cher J-Luc Mélenchon, vos écrits, votre guerre contre ces mauvais garçons, ne peuvent pas grand chose. Contre la puissance des Etats-Unis, il sera difficile de lutter sans que le peuple ne fasse main basse sur les organismes qui nous gouvernent depuis plusieurs décennies.
    F. Mitterrand, lors de sa dernière entrevue,a dit: "Nous sommes en guerre, une guerre sans mort, mais une guerre à mort contre l'Amérique". Je pense que cette phrase à tout son poids dans la conjoncture d'aujourd'hui. Vous demandez de faire une révolution citoyenne, peut être que vous avez raison sur la forme, mais sur le fond...? Ces gens là ne peuvent comprendre que leur dévouement à la cause Américaine est un échec, que quand ils seront sur la planche qui va les précipiter dans le vide. Notre révolution a fait des nettoyages, certainement un peu trop exagérés, mais étaient-ils tous innocents ? L'Europe est un carcan que l'on nous a mis dans les jambes pour mieux nous rendre esclaves. Vous même vous l'expliquez bien mieux que moi, mais le but est le même, détruire les nations pour mieux les asservir.

  50. sergio dit :

    @ changer de ligne pour l'Ue
    "la position du PG doit être beaucoup plus audible sur l'euro et l'Ue"

    J'approuve ta remarque. Une position claire et simple ne veut pas dire qu'elle est simpliste ni mimétique de celle du FN. Une très grande partie du peuple souffre des traités actuels eurocrates, des décisions prises par les gouvernants (soumis aux Commissaires) et de l'euro surévalué. Il faut une réponse très claire et courte rapidement si on veut convaincre la " France profonde" , je n'aime pas ce mot mais regardons de près un peu les résultats électoraux des régions et les abstentions avant de se draper dans une indignation de myope. Enfin, pour ceux qui espèrent une rupture (j'en fais évidemment partie !) prochaine, sachons qu'un mouvement de grève générale d'une journée et bien préparé, peut faire énormément pour le mouvement ouvrier, l'audience du FdG et tout simplement pour le progrès social. Cela peut s'appeler une "lutte de classe" réussie et qui servira d'exemple à l'avenir comme le récent succès de la grève des salariés aux Pays-Bas. Rappelons-nous aussi 1995 en France avec le retrait de la loi Juppé-Notat et le départ du premier ministre d'alors. Une journée de grève nationale et interprofessionnelle bloquant le pays, sur un seul mot d'ordre clair des centrales progressistes (FO, SUD, CGT, FSU, Synd de la Magistrature, etc.) comme le retrait de la loi future de l'allongement des retraites que préparent Ayrault, la Cfdt et Parisot, l'exigence d'un retour aux 37,5 années de cotisation pour tous les salariés, et un succès de ce mouvement qui effraie pour l'instant PS, Ue, FMI et OMC, voilà une façon de montrer que la France de Gauche existe et n'est plus du côté des capitulards solfériniens.
    Croyez-moi, les chiffres des municipales parleront tout seuls contre l'UMP, le FN et le parti soc-lib vendu.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive