24mai 13

Vertige du moment, des faits et des mots

Ce billet a été lu 68  028 fois.

Je vous fais ce post pour l’essentiel depuis Strasbourg. Il y est surtout question du démarrage de la grande affaire de ce nouveau siècle en Europe : l’annexion par les USA de nos démocraties déjà fracassées. C’est le commencement des négociations en vue de la constitution d’un marché unique transatlantique libéralisé. Des années d’alerte n’ont servi à rien. L’épais tapis de silence médiatico-politique a étouffé le bruit de botte des trusts yankees. Tout d’un coup, après des années de préparation discrète tout s’emballe.

Non accord UE_USA

Sur une simple déclaration d’Obama approuvée par Merkel, après une visite aussi solennelle que formelle des androïdes Van Rompuy et Barroso, la machine s’est lancée. La Commission européenne va se doter d’un mandat de négociation. La négociation commence en juillet. Hollande est aux abonnés absents. Quant à Ayrault… Qui ça ? Et les médias… Les quoi ? Je répartis mes explications en deux chapitres. L’un décrit sommairement l’enjeu du contenu du traité, l’autre analyse le contexte des forces politiques sur le sujet. J’invite fortement mes lecteurs à s’emparer de la question en commençant un apprentissage des faits. Mon post est destiné à y aider. Mais vous avez aussi le livre édité par nous qui vous est proposé dans la colonne de gauche de ce blog. En toute hypothèse cette affaire va surplomber toute notre activité politique pendant des mois et sans doute pendant des années. Nous ne pouvons combattre sans former une opinion éclairée sur le sujet. Il faut donc commencer immédiatement un travail d’éducation populaire de masse pour y parvenir. J’espère que nous arriverons au pouvoir à temps pour faire échouer ce plan. C’est ce qui s’est passé en Amérique du sud. L’arrivée au pouvoir de nos amis a permis que le traité équivalent à celui-ci soit envoyé à la poubelle au dernier moment. Quoiqu’il en soit il faut travailler dès à présent activement.

J’ajoute un petit chapitre que je m’offre comme une récréation pour le seul bonheur d’écrire en souriant. C’est mon point final au palpitant épisode du tweet concernant le désolant accident survenu au sacrum de madame Le Pen. Je l’ai intitulé « Foutre ! ». L’abandon de l’usage de ce mot provoqua récemment la tristesse de Bernard Pivot. Le mot est l’équivalent en langue du dix-huitième siècle de l’interjection « putain, con ! » dans notre midi actuel. Mais si j’avais préféré cette modernité rabelaisienne, les tartuffes qui m’ont accablé auraient trop cruellement souffert. J’ai choisi la modération en quelque sorte.

Nouveaux convertis

Etrange ambiance encore une fois, au Parlement européen ce matin-là. Des flots de paroles venant de tous les bancs fustigeaient les paradis fiscaux. Chiffres et comparaisons pleuvaient. J’en ai noté. Celui-ci : il s’évade par an l’équivalent de sept ans de budget de l’Union européenne. Les sommes perdues par la fraude fiscale cumulées sur les cinq années qui ont vu se déclencher la tempête financière mondiale représentent plusieurs centaines de fois le montant total de la dette grecque. Je me disais : s’ils reconnaissent tous maintenant que tout cela est si grave et si préjudiciable, pourquoi l’ont-ils toléré jusqu’à maintenant ? Et que valent toutes ces déclarations si l’on considère la modestie des dispositions arrêtées. Tel est ce théâtre d’ombres. Les mots sont des trompe-l’œil. Comme le mot "Union européenne" lui-même. Le sommet sur ce sujet ne valait pas plus cher si l’on peut dire. Les Etats voyous de l’Union, le Luxembourg et l’Autriche conditionnent leur soumission aux règles de la morale au jour où le péché finira dans le monde. Tant que des micro-états bidons comme Andorre, Lichtenstein et Monaco ne se soumettront pas eux-mêmes, ils prétendent ne rien faire. (idée de sondage web pour « Le Parisien » : Mélenchon a-t-il raison d’insulter nos petits voisins, la princesse de Monaco, l’évèque co-prince d’Andorre et le grand papamouchi du Lichtenstein ?). Moi j’aurais dit : « Ces gens-là nous agressent en se faisant complice d’un hold-up annuel de mille milliards d’euros par an ! Donc on riposte. On coupe le courant électrique à Monaco, on barre la route vers Andorre et on coupe la flotte dans l’unique rue du Lichtenstein ». (idée de papier pour Libération : « Mélenchon veut couper l’eau aux évadés fiscaux »). Pour ma part je pense qu’aucun de ces Etats confettis ne sont en état de soutenir une confrontation, ni avec la France ni avec aucun des Etats de l’Union. Il suffit de demander, sur le ton juste. En fait, il suffit d’ordonner. (idée de tweet pour Aphatie : « Mélenchon veut un ultimatum à Monaco ! Dément ! »). Mais pour cela il ne faut pas faire des clins d’œil aux voyous avec des législations à leur service, il faut appeler une agression, un acte de guerre, ce fait de piller nos pays et nos peuples, il faut appeler du parasitisme ceux qui financent leurs économie de cette façon. (idée de tweet pour Quatremer : « Mélenchon dit que les voisins de l’Europe sont des parasites, bonjour le nationaliste ! »).   

Un vieux complot mercantile

Le gros plat de résistance de cette session c’était le vote d’une résolution à propos du mandat de la Commission européenne dans la négociation qui s’ouvre pour la mise en place d’un grand marché unique entre les USA et l’Union européenne. En 2009, j’avais édité une brochure de grande diffusion sur ce thème. J’ai alerté sur les dangers de ce Grand Marché Transatlantique qui se trame depuis dix ans dans le dos des peuples. Un silence médiatique total et une prudente omerta des partis qui participaient depuis le début à cette discussion ont bien protégé dix ans de pourparlers préliminaires. Ce vaste projet de libéralisation des échanges et de l'investissement connaît en ce moment une accélération spectaculaire sans qu'aucun peuple ne l'ait décidé en Europe. Et pour cause : aucun gouvernement ne l'a jamais inscrit à son programme électoral, à commencer par François Hollande. J'ai déjà pointé en ce début d'année la relance de ce projet par Obama immédiatement approuvé par Merkel. Les arcanes de l'Union européenne débattent désormais secrètement d'un mandat qui doit être donné par les 27 ministres du commerce à la Commission européenne le 14 juin. Les négociations commencent dès cet été ! L'existence de ce projet de mandat est bien attestée en date du 13 mars sur le site du conseil de l'Union européenne sous le numéro 7396/13. Mais le document est estampillé comme "non accessible". Comme les traités confient à la Commission européenne une compétence exclusive en matière commerciale, le Parlement européen n'a aucun pouvoir contraignant sur ce mandat. D'ailleurs il n'en est même pas officiellement saisi. Et les députés européens n'y ont même pas accès. Le Parlement a juste la possibilité d'exprimer un avis général sur cette négociation via une "résolution" comme il en vote sur tant de sujets sur lesquels il n'a aucun pouvoir. C'est le sens des résolutions votées à Strasbourg ce jeudi 23 mai dont j'ai publié l'analyse sur mon blog européen.

Grâce au site du journal « L'Humanité », ce projet de mandat secret, qui n'existe qu'en anglais, a enfin pu être connu cette semaine. Aucun média dominant ne s'est pour l'instant penché sur l'ampleur de la négociation qui s'annonce. Tout juste un débat a-t-il été ouvert depuis 10 jours sur la place de l'audiovisuel et de l'exception culturelle dans cet accord. Pourtant le mandat secret atteste que c'est bien l'ensemble de l'économie et des services publics qui vont subir une nouvelle vague de libéralisation si cet accord est signé.

Que fait François Hollande à ce sujet ? Rien ! Ou plutôt il entérine passivement ce qu'ont décidé Barack Obama et Angela Merkel. Le conseil européen des 7-8 février s’est ainsi prononcé, avec l'aval de Hollande et sans qu'il dise un mot, « pour un accord commercial global UE /USA ». Et dès le 13 février, toujours sans un mot de Hollande, c'est à Washington que le nom du nouvel accord a été scellé par Barack Obama avec Barroso et Van Rompuy. Du cousu main ! Le projet s'appellera « accord de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement ». Il est ainsi déjà désigné sous le vocable globisch "TTIP" ("Transatlantic Trade and Investment Partnership"). Obama et les deux dirigeants non élus de l'UE lui ont fixé pour objectif d’« accélérer la libéralisation du commerce et de l’investissement ». Désormais le mandat de négociation de la Commission européenne doit être adopté définitivement le 14 juin par le Conseil des ministres du commerce. Et à peine le mandat sera-t-il donné à la Commission que les négociations pourraient être lancées en marge du sommet du G8 du 17 juin comme l'a proposé le britannique David Cameron. Là non plus Hollande n'a pas dit un mot sur cette échéance alors qu'il représentera la France au G8.

Tout cela va très vite. La mise en place aurait pu passer inaperçue comme d’habitude et les médias officiels continueraient leur besogne de dissimulation. Mais il y a eu la réaction des amis de la culture européenne. J’ai déjà raconté quel ravage cet accord impliquera dans le monde du cinéma. Le milieu a donc réagi avec fermeté. C’est le seul secteur qui l’ait fait pour l’instant. Effectivement la création culturelle et audiovisuelle sont menacées par cette libéralisation. Ces activités sont en effet protégées en Europe par des mécanismes d’aide publique mais aussi de réglementation de la diffusion, comme les quotas de chansons en français ou les obligations de diffusion d'un nombre minimal de films français. Du point de vue de la libéralisation du commerce visée par l'accord ce sont autant d’obstacles à éliminer. Mais en réalité tous les secteurs d’activité sont concernés. Du coup d’aucuns voudraient utiliser la bataille pour « l’exception culturelle » pour masquer le reste du texte et en faire l’arbre qui cache la forêt des libéralisations. Le mandat secret préparé par la Commission fixe comme objectif la constitution d'un "marché transatlantique intégré". Il vise la "libéralisation du commerce des biens et services et de l'investissement", "avec une attention particulière à supprimer les barrières réglementaires inutiles". Il demande que l'accord soit "très ambitieux, allant au-delà des engagements de libéralisation de l'OMC". Avez-vous bien compris ?

Regardons de plus près. Cette opération de libéralisation générale comporte plusieurs volets. D'abord la "suppression totale des droits de douane" sur les produits industriels et agricoles. Rien que sur ce volet "tarifaire", l'accord est dangereux pour les européens. En effet selon les chiffres de la Commission européenne le taux moyen des droits de douane est de 5,2 % dans l’UE et de 3,5 % aux USA. Cela signifie que si les droits tombent à zéro, les USA retireront un avantage 40% supérieur à celui de l'Union européenne. Cet avantage pour les produits fabriqués aux Etats-Unis sera encore amplifié par la faiblesse du dollar par rapport à l’euro. Et ce déséquilibre sera démultiplié par la faiblesse écologique et sociale des coûts de production aux USA. Dans ces conditions, rien que par son volet quantitatif, cet accord deviendra une machine à délocalisations. Cela aggravera le chômage. La Commission reconnaît d'ailleurs pudiquement dans l'étude d'impact qu'elle a commandée que cela entraînera une « baisse importante » de l’activité et de l’emploi dans la métallurgie. Dans la métallurgie !

Vient ensuite le volet non tarifaire de l'accord. Là ce ne sont pas seulement les productions qui vont être impactées mais le contenu des réglementations des pays. Le projet de mandat appelle à "réduire les coûts résultant des différences réglementaires" Il propose de "trouver de nouveaux moyens d'empêcher les barrières non tarifaires [c'est à dire les lois] de limiter la capacité des entreprises européennes et américaines d'innover et de participer à la compétition sur les marchés mondiaux." Barroso a d'ailleurs expliqué que « 80 % des gains attendus de l’accord viendront de la réduction du fardeau réglementaire et de la bureaucratie ». Cela signifie que les androïdes de la Commission européenne voient dans cet accord l'occasion d'aller encore plus loin que ne le fait déjà l'Union européenne dans la dérèglementation. « Le fardeau »… il fallait le trouver.

Pour libéraliser l’accès aux marchés, l’UE et les USA vont devoir faire converger leurs réglementations dans tous les secteurs car les normes plus contraignantes sont considérées comme des obstacles au libre commerce. Or contrairement à ce qu'affirment la Commission européenne et ses perroquets libéraux et sociaux-démocrates au Parlement, les Etats-Unis et l'Europe n'ont pas "des normes d'une rigueur analogue en matière d'emploi et de protection de l'environnement". En effet les Etats-Unis sont aujourd’hui en dehors des principaux cadres du droit international en matière écologique, sociale et culturelle. Ils ne souscrivent pas à plusieurs conventions importantes de l’OIT sur le droit du travail. Ils n'appliquent pas le protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique. Ils refusent la convention pour la biodiversité. Ainsi que les conventions de l’Unesco sur la diversité culturelle. Autant d'engagements qui sont souscrits par les pays européens. Les standards réglementaires états-uniens sont donc dans la plupart des cas moins contraignants que ceux de l’Europe. Un marché commun libéralisé avec les Etats-Unis tirerait donc toute l’Europe vers le bas. S’il faut un exemple de ce qu’est l’état d’esprit des trusts nord-américains l’exemple vient du Bangladesh. Les trusts européens se sont accordés pour discuter des normes à appliquer, selon eux, à l’avenir pour ne pas connaitre la réédition de l’horreur qui vient de se produire. Les trusts yankees ne veulent entendre parler ni de ces discussions ni de normes d’aucune sorte. Vous voilà prévenus !

Voyons à présent d’encore plus près le tableau des dégâts en vue. Le premier impact négatif d'un tel accord sera écologique. On retrouve ici le couple infernal du productivisme et du libre échange. En effet le projet table sur les exportations comme solution de relance de l’activité. Il s'opposera donc à toute politique de relocalisation des activités qui peut permettre la réduction de l’empreinte humaine sur l’écosphère. A l’inverse, en augmentant le trafic aérien et maritime de marchandises à travers l'atlantique, la hausse attendue des exportations fera encore grimper les émissions de gaz à effet de serre. Ne croyez pas que je fasse ici un excès de zèle sans preuve. La Commission elle-même a pris conscience du fait que la question se posait. Elle estime cette hausse limitée entre 4 et 11 000 tonnes de CO2 par an. Il ne reste plus qu’à la croire ! Mais aussi petite soit la hausse envisagée, elle sera toujours trop importante. L’Union européenne ne s'est-elle pas au contraire engagée à réduire ces émissions en général ? Ce que signe ma main gauche, ma main droite n’a pas à le savoir ?

En raison des différences de normes dont j'ai parlé, cet accord sera aussi une incitation au pire productivisme au détriment de la qualité sociale et écologique des produits. Par exemple dans la construction, les normes françaises HQE sont beaucoup plus contraignantes que les normes américaines LEED. Idem en matière de limitation de la pollution automobile ou en matière de production d’énergie. Les constructeurs automobiles français ont d'ailleurs exprimé des réserves sur l'accord. Car bien qu'insuffisants, leurs efforts pour investir dans des motorisations moins polluantes seraient ralentis et en partie ruinés par la libéralisation.

Et l’agriculture ! Là c’est l’horreur. L'accord exposerait les Européens à laisser entrer les pires productions de l'agro business états-unien: bœuf aux hormones, volailles lavées au chlore, OGM, animaux nourris aux farines animales. Sans parler du fait que les USA ont des systèmes peu contraignants de traçabilité. Et qu'ils ne connaissent même pas les « indications géographiques protégées ». Ils considèrent les appellations "Bourgogne" ou "Champagne" comme des noms génériques dont l'usage commercial doit être libre. Ce qui pourrait leur permettre de commercialiser du « Champagne » produit en Californie. Et ainsi de suite. Adieu les AOC et tout l’immense et patient travail de valorisation des produits qui vont avec. Une qui va se réjouir c’est la ministre de l’université : non seulement parler anglais mais boire en même temps un Bordeaux du Tenessee !

Ce n’est pas fini. Le projet de mandat comporte quelques autres dernières mauvaises nouvelles. On y apprend que la négociation portera aussi sur "la politique de concurrence, incluant des dispositions sur les concentrations, fusions et faillites". Et à ceux qui espéraient que les services publics seraient exclus, il est bien précisé que "l'accord concernera les monopoles publics, les entreprises publiques et les entreprises à droits spécifiques ou exclusifs". L'accord vise ainsi "l'ouverture des marchés publics à tous les niveaux administratifs, national, régional et local". Vous êtes groggy déjà ? Eh bien le délire n’est pourtant pas fini. Car il est précisé qu'il devra lutter contre l'impact négatif de barrières comme les "critères de localisation". Enorme ! Exemple : impossible de promouvoir par exemple les circuits courts dans la fourniture des collectivités locales.

Comme on le devine le volet financier est le principal dans l’esprit des promoteurs de l'accord. Il devrait porter sur l'investissement et la finance. En matière d'investissement, le mandat vise à parvenir "au plus haut niveau de libéralisation existant dans les accords de libre échange". Des mesures spécifiques de "protection des investisseurs" devront être négociées, "incluant un "régime de règlement des différends entre les Etats et les investisseurs". Derrière ces formules obscures, il s'agit de doter les investisseurs de droits spéciaux et de procédures préférentielles supranationales par rapport aux autres justiciables soumis aux droits des Etats. C'était la logique poursuivie par "l'accord multilatéral sur l'investissement", dit AMI, que les USA avaient tenté d'imposer en 1998 et qui avait été abandonné suite à des mobilisations citoyennes et le refus de la France de l'accepter. Retour par la fenêtre de ce que Jospin avait fait couler. Mais cette fois-ci François Hollande est d’accord ! Autre bonne nouvelle pour les financiers, le projet de mandat se prononce pour une "libéralisation totale des paiements courants et des mouvements de capitaux". Voilà une aubaine pour les places financières anglo-saxonnes les moins réglementées et les plus spéculatives ! Les géants du crédit hypothécaire états-unien pourront ainsi vendre leurs crédits pourris en Europe aux mêmes conditions que dans leur pays d'origine. Que des bienfaits, on le voit !

Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer un tel accord avec les Etats-Unis serait aussi une erreur géopolitique historique. Depuis 10 ans l'Empire a vu tous ses efforts de libéralisation commerciale mondiale bloqués à l'OMC par la résistance croissante des pays du sud. En arrimant l'Europe à ces projets de libéralisation dans un ensemble pesant 50% de la production mondiale, les Etats-Unis essaient de reconstituer leur domination aujourd'hui en voie d'effondrement face à la Chine. Il s'agit tout simplement pour eux de pouvoir continuer à imposer leur loi au monde entier. Le projet de mandat de la Commission ne s'en cache même pas en affirmant que les règles communes fixées par l'Europe et les Etats-Unis devront "contribuer au développement de règles mondiales". Bref, cet accord a mûri en même temps que la théorie du « choc des civilisations » dont il est la traduction géopolitique.

Faire échouer le Grand Marché Transatlantique

Le Parlement européen a donc délibéré sur le mandat de la Commission pour la négociation de la mise en œuvre du Grand Marché Transatlantique. Bien sûr ce texte du Parlement n’a aucune valeur législative ou normative. C’est une résolution. Voyons son contexte politique car il va être décisif pour la suite.

Le groupe social-démocrate a capitulé. Que dis-je ? Il s’enthousiasme. Son rapporteur vient de dire qu’il comptait sur ce grand marché « pour réindustrialiser l’Europe » ! Consternant ! Après quoi il formule le discours confus de ce genre de posture : « tracer des lignes rouges », « négocier avec fermeté » et blabla. Consternant. Le président de la commission du commerce est un socialiste. Il se réjouit de l’ouverture de la négociation. Ils pensent qu’il n’est pas indispensable de retirer de la discussion sur certains domaines comme le domaine culturel. Bref pour lui, ça baigne ! Sans l’intervention du socialiste français Henri Weber sa position aurait été celle du groupe social-démocrate ! Au total, les sociaux-démocrates entrent dans le cadre et courent devant. Ce qui me frappe c’est qu’à les entendre il n’y a aucun inconvénient au projet. Le grand marché serait donc exclusivement bénéfique. Pas même une réserve sur la propagande de la commissaire qui annonce 2% de croissance grâce à ce grand marché. Pourtant le scepticisme serait de rigueur. Car si l’on mettait bout à bout toute la croissance déjà promise dans le passé à propos de chaque accord adopté, l’Europe devrait avoir une croissance supérieure à celle de la Chine !

Ici l’avachissement du groupe social-démocrate correspond à ce qui se passe dans les partis nationaux. Les socialistes français sont inexistants. Ils n’ont plus guère d’influence sur leur groupe. Cela tient bien sûr à leur très grande hétérogénéité sur la politique européenne. Mais surtout à ce qu’ils sont de surcroît à présent pris en tenaille sous une double contrainte. D’un côté il y a les Allemands qui dominent le groupe social-démocrate. Et de plus ces derniers se coordonnent en permanence avec les députés allemands des autres groupes politiques. De l’autre côté il y a l’Elysée qui se porte garant des accords avec le gouvernement allemand. Les indices de l’efficacité de cette tenaille se multiplient. On ne peut comprendre autrement leur incroyable vote pour éviter le débat du Parlement européen sur le sujet sur l’aide alimentaire européenne dont tout le monde se souvient qu’elle fut suspendue du fait du gouvernement allemand. De même, dans le cas de la négociation transatlantique, les Allemands sont les moins préoccupés. En effet ils n’ont pas de secteurs vitaux en concurrence réelle avec les nord-américains

D’une façon générale voici comment l’affaire va se présenter. La social-démocratie européenne ne tiendra pas cinq minutes le choc. Elle est déjà acquise au projet. Le PS français va se concentrer sur la question du retrait du projet du domaine audiovisuel. Si ce point est acquis il sera présenté comme une très grande victoire et tout le reste du projet de Grand Marché Transatlantique sera accepté. Toutes les marionnettes des solfériniens vont souffler de la trompe sur ce thème pour faire avaler le traité. Le juste dossier de l’exception culturelle servirait donc de rideau de fumée. Le pire aurait été, pour le PS, que dès le départ l’exception culturelle soit mise en cause. Il aurait été obligé de combattre le projet lui-même et notre travail en serait facilité. En toute hypothèse, comme je l’ai déjà dit, l’engagement des gens de culture va faciliter notre travail. Tout le temps que durera la négociation ils agiront et nous aussi. Et très vite les agriculteurs et les associations de santé publique vont entrer dans le débat. Car tout cela est menacé aussi. Comment pourrait-il en être autrement ? Toute la civilisation européenne actuelle a été fondée sur les interventions de l’Etat. Et que se passera-t-il quand les citoyens vont comprendre que la question clef de la défense et des industries d’armement est aussi incluse dans  la négociation ! En fait le Grand Marché Transatlantique est une annexion de l’Europe par les Etats-Unis. Quelle foutaise ! Il ne restera rien de l’idéal européen avec ce grand marché. Non seulement notre présent sera détruit mais notre futur sera définitivement mis en impasse. Car comment se donner ensuite des objectifs européens d’harmonisation salariaux ou fiscaux ou de coopération renforcée ? Ce sont des obstacles caractérisés à la concurrence libre et non faussée. Les punitions pleuvraient s’ils étaient développés. La preuve de ce fonctionnement coercitif est donnée par ce qui se passe vis-à-vis du Canada qui est poursuivi pour plusieurs milliards de dollars en raison d’entraves supposées à la loi de la concurrence libre et non faussée. Le GMT va donc être un déni de la souveraineté du peuple. Il prononce de fait la dissolution de l’Union européenne dans le marché unique des USA.

Nous, les partis de l’autre gauche de l’Europe du sud nous savons que la fonction tribunicienne et la radicalité concrète du programme marchent de pair. Toute stratégie de pression et de négociations graduées tourne tout le temps au marché de dupes. Nos amis d’Amérique du sud ont fait échouer l’ALCA, projet similaire piloté par les Etats-Unis. Nous devons avoir le même objectif, sans compromis. Faire échouer le GMT !

Foutre !

Pour solde de tous comptes (de tweet) avec les navrés du casse-cul, une citation venue de la grande révolution de 1789. Je la prends dans les polémiques du père Duchesnes à qui on reprochait ses vulgarités. « Si j’avais voulu trancher du bel esprit, je m’en serais aussi bien tiré qu’un autre. Moi aussi je sais parler latin ; mais ma langue naturelle est celle de la Sans-Culotterie ; j’aime mieux être lu des pauvres bougres, j’aime mieux leur apprendre de bonnes vérités, et les avertir des manigances des traîtres, que de prendre le ton de nos journalistes freluquets qui, pour plaire aux petites maîtresses et aux prétendus honnêtes gens, n’osent nommer les choses par leur nom. Il faut jurer avec ceux qui jurent, foutre ! Ma rudesse, quoi qu’on en dise, ne déplaît pas autant que quelques viédases le prétendent. Tous ceux qui aiment la franchise et la probité ne s’effarouchent pas des bougres et des foutres dont je larde par-ci, par-là, mes joies et mes colères ; les oreilles si délicates qui sont déchirées de mes expressions les trouveraient délicieuses si je voulais être l’apôtre de l’aristocratie […] Il est donc clair que ceux qui s’offusquent tant de mon langage n’aiment pas la vérité, et, comme je n’ai cessé de la dire, ceux à qui je déplais si fort sont à coup sûr des aristocrates. » (Père Duchesne, n°257, juillet 1793)

Si j’acceptais de hurler avec les loups on trouverait mon cri suave. Si je mettais mon art au service de l’idolâtrie euro béate, si je raillais ceux qui ne veulent pas enseigner en anglais à l’université française, si je fustigeais les tire au flanc des 35 heures et si je brocardais les vieux fainéants qui ne veulent pas s’éclater au boulot jusqu’à 65 ans, mon esprit et mon sens de la formule seraient acclamés dans les dîners en ville des puants parfumés. Si j’entrais dans la coterie des raisonnables qui déplorent le « risque populiste » et la « montée des extrêmes » (au pluriel s’il vous plaît), si je connaissais mes arpèges, comme hier mes déclinaisons latines, pour parler du « monde-qui-change-et-nous-devons-changer », bref, si je vannais comme un muscadin pour les merveilleuses, Marie-Camomille et Jean-Patou en seraient d’autant plus enchantés qu’ils n’en entendraient même pas parler. Peut-être quand même finiraient-ils par m’avouer qu’ils ont écouté le tube trivial qui réjouit l’aîné de leurs enfants, celui qui finit son année en section math-allemand, l’îlot de sérieux blanc au collège. Il est vrai qu’il est nul à chier, si j’osais le dire. Un petit « pet’ » et on s’en taperait cinq. Mais comme « je tonne et que j’éructe » comme l’a noté finement monsieur Pujadas, il me faut oublier les douceurs de l’estime mondaine : elles me sont refusées pour toujours. Rabelais, médecin d’élite, en fit l’expérience en son temps pour avoir amené la paillardise au service des Lumières naissantes. Sait-on, en l’adulant depuis que ses querelles contre les pédants de son temps sont bien froides, qu’il nous régala de quarante pages d’interrogations sur le point de savoir quel est « le meilleur torche cul » au milieu d’un ouvrage à présent enseigné au lycée (en français comme des nuls !) ? Mon tour de notoriété posthume viendra peut-être avec mes seuls 140 signes symptômes du raccourcissement du temps propre à notre époque.

Quelle affaire que ce cul que nous ne saurions voir même par allusion dans nos phrases ! A moins que l’interdit ne soit l’apanage de quelques uns ! Pourtant Montaigne prévient : "Si hauts sommes assis, si ne sommes assis que sur notre cul". Ce n’est pas si simple cher Michel ! Le cas s’aggrave pour certains à proportion de l’altitude à laquelle ils se sont hissés. Une diablerie de rapprochement d’idées me fait penser à cette plaisanterie qu’on dit africaine : plus le singe est haut dans l’arbre, plus on voit son cul ! Alors ? Comment en parler poliment pour parler d’une importante qui se le fend par distraction ? Dirais-je qu’il « y a peu du Capitole à la roche tarpéienne », pour impressionner les ignorants de l’antiquité romaine, ou bien, pour être mieux compris et faire sourire, que le chemin qui va du sommet de l’arbre au fond de la piscine, surtout si elle est à sec, casse les meilleurs fondements ?

Foutre ! Mesdames et messieurs les faquins ! Foutre, dis-je, monsieur Bernard Pivot, comme vous le recommandiez il y a peu ! Foutredieu, même ! Je me casse le cul à mettre du sel dans les épinards et les pisse-vinaigres (comme disait De Gaulle) qui se la pètent, me gavent grave ! Me voici banni des affections mondaines. Tant pis. Je m’en passe. Pour l’instant, je suis assis à jamais au banc de la Montagne aux côtés de l’abominé Robespierre, comme le revendiquait déjà Jean Jaurès. Et comme le tribun socialiste, je ne paraîtrai donc qu’en caricature, la barbe hirsute et la bouteille de vin de messe en poche. Je vais le dire maintenant : c’est un bonheur que, dans cette comédie toujours recommencée, j’ai l’honneur d’être à la place du paria des pédants et des puissants. Car on se souvient de ceux qui ont tenu l’emploi avant moi et leur pétulance n’en finit plus de nous secouer. Mais ne distingue pas entre leurs détracteurs au fil du temps : ils ont tous le même groin de Tartuffe. Tenez-vous le pour dit au sujet de mes pratiques. Voici une pensée pour les manuel de citations. De la langue et de ses vertiges il en est comme des autres plaisirs simples : on se gratte là où ça soulage.

Tags: , , ,


377 commentaires à “Vertige du moment, des faits et des mots”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. palumbo dit :

    cher Jean-Luc,
    Je te suis depuis 2009 sur ce sujet du grand marché transatlantique et tu as encore et toujours raison ! Le référendum du NON au traité de 2005 nous a été volé, nous en voulons un autre et je pense qu'il faut voter aux européennes pour les candidats qui proposeront cette alternative car après la proposition d'un autre traité, le fameux marché sera noyé et nous pourrons trouver cette alternative à gauche, le vrai socialisme humain qui manque partout afin d'empêcher le pillage de toutes les richesses de cette terre et pour illustrer cela je conseille aux amis qui me lisent de revoir le documentaire sur le sable de Arte passé hier au soir qui est édifiant du fait que nous allons manquer de sable, oui, manquer ! Hasard ou autre chose, j'apprends par la radio France bleue Marseille ce matin que la plage de la pointe rouge va être ré-ensablée pour l'été car victime de "l'érosion" elle a perdu presque tout son sable.

  2. jean ai marre dit :

    JL Mélenchon : " Le gros plat de résistance de cette session c’était le vote d’une résolution à propos du mandat de la Commission européenne dans la négociation qui s’ouvre pour la mise en place d’un grand marché unique entre les USA et l’Union européenne.'

    Mais elle est là la grosse entourloupe, faire voter par des parlementaires élus, une résolution éditée par des technocrates, sans mandat, à la solde de l'idéologie libérale !
    Il ne faut pas tomber dans ce piège qui nous enferme depuis 20 ans, et qui nous prive de notre souveraineté. C'est le cas avec le MES, et on continu !Il faut ne pas voter et dénoncer cela.

  3. Antraigues dit :

    Émission "Touche pas à mon poste", méfiance, en effet. Il y a quelques temps, la totalité des invités présents sur le plateau se sont acharnés à détruire Frédéric Taddei. Le but peut être aussi de tenter de faire passer Jean-Luc Mélenchon pour un bouffon.

  4. Tournan dit :

    Monsieur Sergio, votre texte emprunte le vrai chemin, mais il laisse de côté plusieurs éléments d'une importance capitale. Vous précisez dans votre commentaire, les organisations qui grèvent nos luttes. Vous parlez du FMI, et de l'OMC et du syndicat qui tue les travailleurs. Mais qui sont ces organes qui veulent nous gouverner. C'est là qui faut approfondir leur appartenance. Alors il faut divulguer ce qui va se passer dans ce mois de Juin. Le Bilderberg va se réunir en Angleterre pour décider de l'avenir de l'Europe. Nos gouvernants vont y participer joyeusement pour mieux nous gruger par la suite. C'est sur ce terrain qu'il faudrait travailler et arriver à détruire cet organe, car il peut décider de faire faire une guerre dans les pays du moyen Orient. La décision de l'Europe en est un premier décor à cette escalade pour la Syrie et l'Iran.

  5. Paul dit :

    Bonjour, Monsieur Mélenchon, dans un communiqué sur l'accord sur les livraisons d'armes aux rebelles syriens, vous affirmez que "ce serait une faute lourde contre la paix". Que suggérez vous pour que les rebelles se défendent contre les Migs 21 livrés par l'armée russe à l'armée d'Assad ? Au premiers 10 000 morts du conflit, vous prôniez une solution diplomatique, au bout de 100 000 morts, vous critiquez les rebelles. Concrètement, êtes vous un soutien d'Assad et de Moscou pour reprendre leur argumentaire, et donc nous aussi, en tant que membre du FdG. Que l'on sache si on est du coté civils bombardés, ou si nous devons soutenir les boucheries d'Assad. Cordialement.

  6. Yvon dit :

    Bonjour à tous,
    C’est bien plus tôt que tout cela a démarré : ça commence par l’AMGOT, mainmise voulue dès 1941-1942 sous le gouvernement de F.D. Roosevelt, appliqué à tous les territoires Nord Européens "libérés" en compagnie des Alliés, comme aux futurs vaincus… Abolition de toute souveraineté, interdiction de battre monnaie. Joli programme. De Gaulle, la bête noire, c’est opposé violemment contre cette forme de gouvernement de Vichy sans Vichy. Notre ambassadeur aux USA était celui de Pétain. Les américains, à la libération, n’ont pas encore reconnu le gouvernement provisoire de Gaule, CNR. Lire tome 1 "Le Rebelle" brillante biographie de Jean Lacouture, et Quand les Américains voulaient gouverner la France par Annie Lacroix-Riz, (Monde Diplo. 2003.) Ҫa aide à comprendre la non intervention U.S avant Pearl Harbour, (impréparation industrielle mon œil.) Grand père Bush avait versé avant 1939, une aide au NSDAP allemand, appelé ensuite parti NAZI (Merci pour les massacres.)
    L’info effroyable sur l’AMI date de début 1995 sur nos quotidiens. Représentant Syndical CGT. (Siège Social, 700 salariés,) j’ai affiché sur panneau l’article de Charlie Hebdo dès sa parution. L’OCDE était à l’origine de ces tractations de "fonctionnaires inconnus." Tollé international ! Disparition de l’étude poursuivie encore plus secrètement pour revenir sur le tapis en 1997 et 98. Lire "Désarmer les marchés.", article à l’origine de la création de la fondation ATTAC, par Ignacio Ramonet, rédacteur en chef du Monde Diplomatique, en décembre 1997. Un certain Pascal Lamy (promotion ENA Léon Blum, comme Alain Minc et Martine Delors mariée Aubry,) socialiste et conseiller du ministre Delors 1981-84 (merci Jacques, pour la désindexation des salaires.) Pascal Lamy "participe, élabore et soutien," depuis l’OCDE en passant par l’OMC, puis Commissaire...

  7. naif dit :

    Eh oui, @Robert n'a pas changé de paradigme, il est dans la mouvance générale qui ne se pose pas de question, sinon les mauvaises. Pourtant il est informé Robert, il aurait pu commencer par les milliards d'euro évaporés dans la fraude et l'optimisation fiscale, par les revenus exorbitants acquis en exploitant ceux des autres et de préférence ceux des pays pauvres, par la part de la dette illégitime dont les créanciers sont les mêmes que ceux que l'on exonèrent de charges... par les spéculateurs sans scrupules qui cliquent des vies dans le monde, par les masses fantastiques de capitaux qui cherchent toujours plus de rentabilité, par les ententes des grands groupes pour racketter les producteurs et les prix, par les actionnaires qui jouent en permanence le jackpot du casino de "l'investissement-rentable-à15%", par l'appauvrissement du travail par rapport au capital... Robert aurait pu commencer son commentaire ainsi... Robert a préféré laissé sa pensée couler doucement sur son prochain qui n'est pas comme lui.
    Quant à @Paul à 11h58 il doit être informé comme un général des armées de l'OTAN pour en déduire son raisonnement. Soit c'est un Syrien qui vit là-bas et qui travaille dans les services secrets, soit il appartient a l'organisation des droits de l'homme Syrienne ou il écoute les informations de France inter ou autres télés généralistes en plus il doit lire "le monde". Mais non! suis-je bête: les infos du monde et de l'ODHS sont relayées par tous les médias. Après s'être fait duper par la supercherie Irakienne, afghane et bien d'autres il jura pourtant de ne plus se faire avoir et avait pourtant décidé de s'initier en stratégie géo-politique. Il écouta B.Guetta tous les jours.

  8. renault dit :

    Et si ce projet nord-ricain capote !
    Ce projet ne doit pas voir le jour. En tous les cas pas ainsi. Pas comme ça. Alors vers quel continent vont-ils ensuite se tourner pour faire du pognon en vendant leurs malbouffes des ventres et des cerveaux ? Ne faut-il pas alors nous-mêmes, Européens, stopper ce processus inquiétant tout en ouvrant des perspectives positives de commerce plus solidaire, équitable, durable et donc d'avenir pour les générations présentes et futures avec ce géant au pied d'argile (et ce n'est pas impossible de le démontrer pour peu que les journalistes indépendants du monde entier puissent enfin prendre de leur temps pour se faire).
    En préalable, il y a, comment dire, différentes étapes intermédiaires d'ordre politique qui restent incoutournables. Mais un jour les les USA ne seront qu'une puissance d'égal niveau de 4 autres sur cette planète... Un jour.

  9. tchoo dit :

    Quitter l'Europe ne peut pas être un postulat politique, ni un but ni une solution. Nous sommes la France, nous sommes l'Europe, pas de simples consommateurs passant qui s'en vont parce que la chalandise ne leurs conviennent plus. Quitter l'Europe rendra plus difficile voire impossible avant plusieurs décennies toutes tentatives de collaboration avec nos voisins. Il est donc nécessaire de tenter de réformer de l'intérieur le bouzin, de provoquer une crise de désobéissance aux traités, tel que prôné par le FdG, de la confrontation jaillira peut-être l'explosion de l'Europe, mais le pire n'est jamais sur, nul ne peut préjuger de l'avenir. Sortir de l'Europe n'est pas une stratégie politique, sortir du fonctionnement actuel, modifier les buts impartis si.

  10. morisset jclaude dit :

    A lire avec attention. Voila ce que nous préparent nos politiciens de haut vol, à genoux devant l'Oncle Sam et toute sa m**** qui importe. Et bizarrement, silence radio sur tout ça. Mais messieurs les soi-disant de gauche, la vérité sortira un jour. On va sen occuper.

  11. jeannine dit :

    Même réaction sur le post de Robert, que Régine, Courrierlecteur, Naif, cependant leurs commentaires sont plus intelligents que le mien qui de ce fait a été effacé. Mille excuses Mr le webmestre, j'oublie parfois la charte du blog. Mais voyez vous je suis née tout près des volcans ! Et puis toutes ces agressions contre ceux qui n'y sont pour rien dans cette "panade" actuelle, alors qu'ici chacun a sa manière tente d'expliquer ce qu'il faudrait faire, pour s'en sortir, me dépasse parfois et pour terminer je n'aime pas les boucs émissaires.

  12. sergio dit :

    @ tchoo
    Le seul problème à propos de l'UE, c'est que la "chalandise" pour reprendre ton expression volontairement consumériste, à nous Français, ne nous a jamais plu. Il ne s'agit pas de lâcher nos voisins qui eux-mêmes n'en veulent plus ou n'ont jamais eu le droit de s'exprimer à ce sujet, mais au contraire de leur montrer le chemin d'une libération du carcan politico-militaire qu'est cette UE otanesque qui aide les financiers et les réacs à nous bousiller en bousillant nos droits sociaux, nos économies et nos souverainetés. L'Europe monétariste et dérégulatrice n'a créé que la misère par les fermetures d'usines, la concurrence mondiale et le low-cost salarial.
    Dis-moi qui y a gagné avec l'UE depuis Maastricht et le TCE giscardo-hollandais, et tu seras crédible, à côté du blabla bruxellois habituel.

  13. Resistance51 dit :

    Bonjour à tous,
    Incroyable! Aucun média officiel n'a jamais fait allusion au traité du grand marché transatlantique. Bon, en même temps cela ne doit pas nous étonner. Les USA sont dans une telle panade économique et sociale qu'ils feront tout pour nous refaire le coup qu'ils ont fait à l'Amérique du sud il y a quelques années. Le lobby financier est de loin le plus puissant lobby aux USA, bien supérieur à celui de l'armée. Ce lobby financier est prêt à tout pour lancer sa grande offensive sur l'Europe. Là, je suis convaincu que nous pouvons craindre, que dis-je, redouter que ce traité soit appliqué. Je mesure mes mots, cela sera catastrophique, pour nous et toute l'Europe. Pour info, n'hésitez pas à consulter les blogs de Frédéric Lordon et Gaël Giraud.
    Est-ce naïf de ma part d'envisager que Jean-Luc Mélenchon organise un communiqué spécial en convoquant la presse et toutes les TV ?
    Vive la Sociale! Vive Le FG! Vive le programme du CNR! Résistance

  14. coucies42 dit :

    Réplique du 5 mai, samedi 1er juin à St-Etienne, 15 H devant la préfecture. J'y serais ça sera ma 1ere manif et l'occasion de me faire connaître des camarades du 42 car je suis adhérente depuis peu au PG. J'ai hâte.

  15. Poncet dit :

    @Paul 258 à 11h58
    As tu seulement idée de ce que disent aujourd'hui des opposants à Assad ? Crois tu vraiment que le peuple syrien attende des armes ? Qui es tu, où vis tu pour en appeler ainsi à un redoublement des combats en Syrie ?

  16. Pascal dit :

    Une "réplique" à Chartres (28) samedi 1er juin, départ Place de Beaulieu à 14 h 30.
    Cette Marche sera suivie d'un moment d'échanges, de propositions (ateliers législatifs) et de convivialité (musique, collation) devant le Forum de La Madeleine. Pour plus d'informations.

  17. carlo dit :

    @tchoo
    Sortir de l'Europe n'est pas une stratégie politique, sortir du fonctionnement actuel, modifier les buts impartis si.

    Sauf que sortir de l'Europe est en notre pouvoir, sortir du fonctionnement actuel, modifier les buts impartis non. Pour cela, il faudrait en effet l'accord de tous les autres pays européens car - cela vous aurait-il échappé?- la France n'est pas l'Europe à elle toute seule. Autant dire que l'Europe sociale, dont les socialistes nous rebattent les oreilles, n'est pas pour tout de suite, c'est le moins qu'on puisse dire. Or les électeurs de gauche veulent pouvoir changer le cours des choses par leur vote. Il faut donc sortir de l'Europe ou, et cette solution est encore plus radicale, provoquer son implosion en désobéissant aux traités. Mais désobéir aux traités, il faut oser le dire, est incompatible avec le processus de construction européenne. On ne peut pas à la fois exiger des autres pays qu'ils repectent les normes de l'Europe sociale que vous appelez de vos voeux et nous reconnaître à nous-mêmes le droit de ne pas respecter nos propres engagements lorsque nous n'en avons plus envie.

  18. alain verce dit :

    Depuis qu'on nous a imposé l'Europe je n'ai pas vu une seule avancée sociale majeure, mais des reculs par dizaines. Ce sentiment d'être exploités et manipulés par des gens qui nous ont enlevé tout pouvoir de choix ou de décision me conduit aujourd'hui à rejeter notre intégration dans cette Europe. Je reste FdG mais je me refuse à continuer de croire qu'on peut modifier positivement cette situation.
    Un dernier exemple ? Regardez ici, c'est absolument impensable ! Et suivez le lien. Plus de 150 pages ou pas un chat n'y retrouvera ses petits. Mais les Monsanto and Co, eux, si !

  19. Nicks dit :

    @alain verce
    Si vous restez FdG, c'est que vous souscrivez au projet de sixième république, n'est ce pas ? Or qu'est-ce sinon changer les institutions de l'intérieur, mais de façon si drastique qu'elles en engendreraient une société nouvelle ?
    Nous défendons la même possibilité pour l'Union. Il faut au moins essayer puisque ça n'a JAMAIS été fait. Si l'échec est au bout, il sera temps de désobéir aux traités, puisque nous n'aurons pu les changer, ce qui entrainera probablement un éclatement de l'Union. C'est, si je ne me trompe pas, ce que propose la ligne majoritaire du FdG.

  20. pierre michel dit :

    Est-ce que l'exemple que nous donne la société américaine n'est pas suffisant pour que les peuples européens ne se révoltent contre cette façon de vivre (survivre pour la plupart). Serions nous tous devenus décérébrés, l'Amérique est un peuple d'individualistes qui monnayent tout, qui accepte les ventes d'armes au nom de la liberté individuelle. Battons nous pour notre liberté a la différence. Méfions nous de l'info libérale dominante, souvenez vous pour l'attentat de Boston, réaction immédiate et relayée pendant 1 semaine, pour Dacca et son millier de mort 10 jours après dans l'indifférence presque totale. Merci Jean-Luc de nous maintenir informés. A nous d'en informer nos entourage, chaque conscience gagnée sera une force supplémentaire.

  21. Hold-up dit :

    @252TOURNAN
    "L'Europe est un carcan que l'on nous a mis dans les jambes pour mieux nous rendre esclaves. Vous même vous l'expliquez bien mieux que moi, mais le but est le même, détruire les nations pour mieux les asservir. "

    Pas mieux. Face à la conscience politique et à la résistance des hommes et des femmes au cœur de chaque pays européens, les capitalistes repeints en néolibéraux ont bien compris depuis les années 80 qu'il fallait trouver un stratagème conceptuel qui en mettrait plein les mirettes (L'Europe) pour reprendre aux peuples tous les droits conquis de hautes luttes pendant le XX° siècle. Le glorieux projet européen s'écrase lamentablement en Grèce, à Chypre, au Portugal, en Espagne, en Italie, en Irlande et maintenant en France. Nous revoilà revenu au XIX° siècle, les mêmes réalités, les mêmes mots, la même réaction furieuse. "La commission de Bruxelles demande à la France de réformer ses retraites dès cette année", "la commission de Bruxelles souhaite la mise en œuvre de l'accord sur le marché du travail", la commission de Bruxelles préconise de simplifier la législation sur les heures d'ouverture des magasins", "la commission de Bruxelles souhaite que Paris lève les prix réglementés sur le gaz et l'électricité", "la commission de Bruxelles veut que le gouvernement ouvre le secteur du transport ferroviaire domestique des passagers" etc. Un pouvoir non élu dirige la France. Nous vivons sous un régime d'occupation qui ne dit plus son nom. Finissons de nous bercer d'illusions avec l'Europe Sociale, c'est un mythe ! Appelons à la Libération de la France ! Le parti politique qui dressera devant le peuple le bilan de quarante années de dirigisme Bruxellois et appellera à sortir de l'Union Européenne remportera la mise politique et la confiance des Français.

  22. tchoo dit :

    @Sergio
    On est bien d'accord, mais sortir pour sortir n'est pas la solution et Carlo on a le pouvoir que l'on exerce, et pas celui que l'on exerce pas, si la France n'est pas l'Europe, l'Europe sans elle n'existe pas. La désobéissance est donc un moyen de faire dévier le navire fou qu'elle est devenue, et au pire provoquera peut-être la sortie de notre pays de l'organisation mais j'en doute, qui prendra la responsabilité (et les armes) pour nous bouter hors du machin ?

  23. Denis F dit :

    Une réplique du 5 mai à Bourges (18) le 1er Juin à 18h30, place Marcel Vaillant, face entrée des bureaux du Préfet.
    Le Front de Gauche propose et offre un apéro citoyen, venez nombreux pour discuter et échanger, la convivialité est le premier pas nécessaire aux rencontres.

  24. N. Chomel dit :

    Nous, les partis de l’autre gauche de l’Europe du sud nous savons que la fonction tribunicienne et la radicalité concrète du programme marchent de pair. Toute stratégie de pression et de négociations graduées tourne tout le temps au marché de dupes.

    Cher Jean-Luc, finissons en avec ce qualificatif d'autre gauche, qui laisse à penser que nous ne serions pas La Gauche. Après son dernier virage en S, chacun a bien compris que le PS n'est que Solférinien, et bien de droite. Parlons cru, parlons dru, fichtre, diantre, foutre dieu ! En citant Camus comme l'a fait Frederic Lordon dans son récent article "Le balai comme la moindre des choses" (12 avril), « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». Et bravo pour ce délicieux billet

  25. Michel Matain dit :

    Réplique à Manosque à 15h30, Place Marcel Pagnol avec la présence de Marie-George Buffet, une expo sur la Résistance dans les Basses-Alpes et bien sur l'apéro citoyen.

  26. Paul dit :

    @ Poncet 268,
    Cher monsieur, il me semblait avoir posé la question au leader du Front de gauche, mais je vous répondrai à vous, non pas sur fond de polémique comme vous semblez orienter la réponse, et ce par égard aux gens de bonne volonté de ce blog, mais par respect pour les civils Syriens qui se font massacrer depuis presque deux ans dans une indifférence générale, surtout la vôtre, ce qui est étonnant au vues des valeurs que nous défendons à gauche, comme l'humanisme, la protection des peuples contre la violence des dictateurs. Qui suis je, je m’appelle Paul, petit fils d'un commandant célèbre de la colonne Durruti pendant la guerre d'Espagne, qui a combattu avec les communistes puis les Gaullistes, jusqu'à la libération de Paris et jusqu'en 1974 jusqu'au départ du Général Franco. Ce qui explique mes valeurs, culturelles et familiales et cet pourquoi je suis évidement du coté des civils et de la résistance Syrienne depuis les premiers appels à l'aide de la population en vidéo, que j'ai transmis au Club de la presse en France ainsi qu'à de nombreux journalistes. Il me semble donc, de par mes contacts là bas et ici, connaître un peu mieux la situation que vous. Également, un peu de respect s'impose face à ces résistants, qui avec un armement primaire font face à une armée alimentée par un cargo par semaine de munition diverses venant de Russie. Celà ne semble pas vous chagriner, 100 000 morts, pour moi oui. Vous sous entendez par votre expression "Redoublements des combats par des livraisons d'armes" aux rebelles, que ceux ci, ainsi que les civils, feraient mieux de se faire massacrer sans se défendre, docilement. Le fait que la Russie arme Assad ne vous pose pas de problème, apparemment, le fait que les rebelles pourraient être armés aussi de l'étranger, oui. J'attends donc une prise de position claire du Front de Gauche sur le sujet. Et pas une réponse de Pithye. Des gens meurent sous les bombes en ce moment. Cordialement.

    [Edit webmestre : Votre intervention, quoi que probablement motivée, est parfaitement hors sujet. Comme beaucoup d'autres, ce blog à ses règles, et les commentateurs ne sont pas invités à lancer des sujets étrangers au billet de Jean-Luc Mélenchon qui est ouvert au commentaires. Dans une autre partie du blog, fermée au commentaires, Jean-Luc Mélenchon a publié à ce sujet un communiqué de presse. Je vous remercie donc d'en rester là. Les éventuelles réponses seront modérées.]

  27. thersite69 dit :

    Je viens grâce à un lien donné ici, de suivre en vidéo Jean-Luc Mélenchon, sur D8 hier, et pointé cette parole très forte : « Un programme de rupture qui n’est pas porté par des caractères de rupture n’a pas de sens et pas de chance d’être entendu » Et je déduis de cette phrase que « Sortir de l’euro » n’est pas un programme de rupture en soi, ni un caractère de rupture si notre finalité programmée est une Europe Sociale, une Europe de peuples solidaires. Par contre des luttes contre la domination de la finance, contre la fraude fiscale, contre les licenciements boursiers, en faveur des services publics, pour une démocratie active, pour des réponses programmées aux défis écologiques, sont des caractères de rupture à l’égard de l’Union Européenne qui impose une économie libérale mortifère. Hollande ne partage pas ces positions de ruptures. Sortir de l’Euro s’imposera peut-être comme caractère de rupture, mais en conséquence de ce qui arrivera ?
    Ai-je bien compris Jean Luc?

  28. cr_sud dit :

    @holdup 274
    Je suis toutà fait d'accord, mais comment? Votre énumération des faits a de quoi faire peur...
    Quel est le meilleur moyen d'enrayer leur programme de destruction néolibérale, et arrêter ce massacre? Car nous ne sommes pas au pouvoir, pas encore, et tout cela est en train de se faire, petit à petit. Tout ce que dit Jean-Luc est en train de se réaliser et il nous alerte. Merci à lui.
    Tout le détricotage social acquis de longue lutte est en train de s'évaporer, car ils ont mis un cadre hors d'atteinte du peuple souverain, hors d'atteinte des gens normaux,hors d'atteinte des lambdas, tant en terme de pouvoir qu'en terme de compréhension conceptuelle. Tout le carcan néolibéral est en cours de transfusion dans le corps du peuple sans qu'il ne s'en rende compte réellement, grâce à de l'enfumage conceptuel. On ne parle plus de plan de licenciement mais de PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi). Comment être contre cet enfumage si on ne s'y intéresse que "vite fait" comme dit ma fille, ou de très loin quand on est tenu par le quotidien et que l'on n'a pas le temps. L'ANI, compliqué... Maintenant, le discours sur la réforme des retraites.
    Je conçois le besoin d'une Europe sociale, mais là, il y a le feu. A-t-on le temps ? Je rejoins Lordon sur le fait que l'on est en droit d'imaginer des solutions pour tout de suite, mais ne sais vers quoi il faut aller.

  29. cr_sud dit :

    Peut-être que le lien avec l'article est éloigné, le WM décidera.
    Mais personnellement, je pense que l'affaire des 403 M€ de Tapie, et les gesticulations du gouvernement et de l'Europe contre la fraude fiscale, sans réelles dispositions pouvant aboutir sur des actes clairs et positifs, ne sont que de la fumée organisée, comme un faire valoir, pour qu'ensuite les gens aient moins d'états d'âmes pour accepter les futurs reculs sur la réforme annoncée des retraites, annoncée de manière détournée et obscure par la cour des comptes et la BDF, dechargeant ainsi le gouvernement et FH de toute responsabilité rationnelle apparente.

  30. KARIBOU13 dit :

    Avec ce grand marché transatlantique, nous sommes en plein dans la réalisation du projet de gouvernement économique mondial, projet complètement absurde. Tout cela au service d'une petite oligarchie. Nous sommes dans l'ubris.
    Les Romains avec leur appétit de conquête territoriale, les Anglais plus tard, les Espagnols et les Portugais grands colonisateurs et les Français, gourmands et insatiables question économique et territoriale, tous ont échoués. L'histoire est là pour donner une grande leçon de principe aux gouvernants.

  31. Daniel du 93 dit :

    La véritable question ne serait-elle pas : comment s’attaquer à la dictature de la finance?
    Les remèdes, le FdG les à décrits depuis longtemps. Une autre politique monétaire en fait partie : la BCE doit refuser de financer les prêts aux spéculateurs et aux entreprises qui suppriment des emplois ou qui précarisent, qui délocalisent. Elle doit refinancer à 0 %, voire à des taux négatifs les prêts aux PME et TPE et aux collectivités publiques, qui répondent à des critères économiques (création de valeur ajoutée, formation des travailleurs), sociaux (emploi, salaires) et écologiques (économies d’énergie et de matières premières pour pouvoir dépenser davantage pour l’emploi, la formation, la recherche et les salaires). L’essentiel c’est la mise en œuvre de ces critères. Cela pourrait passer par la création d’un fonds de développement économique, social et environnemental européen qui participerait, aux côtés du système bancaire, au financement de ces projets et au développement des services publics, et qui serait financé par la BCE, grâce à son pouvoir de création monétaire. Cette proposition est distincte de celle de la création d’une banque publique européenne. Elle présente en effet trois caractéristiques.
    Elle concrétise l’un des instruments dont nous disposons pour combattre les marchés financiers en retournant contre leur dictature la puissance de la création monétaire des banques et de la BCE.
    Elle peut faire l’objet de batailles populaires concrètes immédiates : partout où existe un projet public ou privé, soutenu par les salariés et la population, il faut exiger un engagement des pouvoirs publics à le soutenir, que les banques le financent et que la BCE, par l’intermédiaire de la Banque de France, refinancent ce crédit à des conditions préférentielles.
    Elle montre comment on peut changer radicalement l’euro et non pas fuir le combat en cédant aux demandes d’une sortie de la zone euro, au mépris de l’appel à la solidarité de nos amis d’Europe du Sud.

  32. Hold-up dit :

    @283 Daniel du 93
    Tes arguments sont justes et j'ai bien lu le programme du FdG. Mais il n'y a que deux manières de voir les choses, convaincre la BCE grâce au vote à l'unanimité des 27 pays membres ou convaincre le peuple français. Le premier choix étant impossible ("quand les poules auront des dents") il ne nous reste plus qu'à convaincre les Françaises et les Français. Au vu de la situation présente et de la descente aux enfers accélérée au pas de charge, il est clair que seule une grande rupture peut frapper les esprits. Est venu le temps de proposer à la majorité de nos concitoyens de nous retirer calmement de l'Union Néolibérale Européenne. Appelons un chat, un chat. Comme le dit Frederic Lordon : "l’Europe n’est pas conjoncturellement de droite : elle l’est bel et bien constitutionnellement "... " Il n’y a pas de politique conjoncturelle car aucune donnée conjoncturelle ne saurait ajouter quoi que ce soit quand tout a déjà été écrit. Lorsqu’on a organisé l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE), il n’y a plus rien à lui demander puisqu’on lui a donné constitutionnellement pour mission de ne pas répondre". Dont acte. Sortons-en !

  33. Vinnie Reb dit :

    @Nicks 233 à 22h51
    Désolée, un peu tard ma réponse mais je reviens juste maintenant sur le blog. Si je sais ce qu'il s'est passé en Amérique entre 1861 et 1865 ? Oh que oui, je le sais que trop bien, j'ai même des ancêtres confédérés, ceux qui ont fait sécession justement, et qui se sont battus pour cette cause. Ceci dit, ce qui m'interpelle entre le conflit de cette époque et ce qui nous intéresse maintenant en Europe, c'est justement l'opposition entre le droit des Etats (qu'ils soient d'Amérique alors, ou les nations d'Europe de nos jours), et le droit fédéral, qu'il émane de Washington ou de Bruxelles. Dans le cas présent qui nous préoccupe - l'Europe - on pourrait même dire que c'est pire car la Commission de Bruxelles n'est pas élue (contrairement à l'Administration présidentielle en poste à Washington).
    Encore que, pour ramener la question sur le sujet du GMT, nous n'avons pas voté non plus pour le président américain, que je sache. Ce qui aggrave la question à mes yeux. Ce qui pourrait nous ramener en 1776, quand les colons américains avaient décidé de se séparer de la Couronne britannique car le parlement de Londres votait pour eux des lois et des taxes alors que ces même colons américains n'y avaient aucun représentant. De plus, les institutions de l'UE sont tellement gangrenées par les banques et la finance, qu'à moins de chasser manu militari ces gens, nous ne pourrons pas infléchir cette Europe pour en faire une Europe sociale. C'est un rêve dont il faut vite se réveiller. Autant faire sécession dans un processus réfléchi et planifié (car ce ne sera pas facile), plutôt qu'à l'arrache et dans le désordre. Je peux me tromper mais je pense que cette question, celle de l'Union et de ses institutions, mérite un vrai débat et non pas de rester le monopole du FN.
    Ah les leçons de l'Histoire ! Les leçons de l'Histoire doivent nous aider à progresser et corriger les erreurs de parcours.

  34. carlo dit :

    @tchoo
    Carlo on a le pouvoir que l'on exerce
    Non, on n'a pas le pouvoir de décider à la place des autres pays. Si ceux-ci ne veulent pas eux aussi réviser les traités européens, ils ne pourront pas l'être.

    Si la France n'est pas l'Europe, l'Europe sans elle n'existe pas.
    En effet. C'est pourquoi désobéir aux traités entraînerait l'implosion de l'UE.ou tout au moins de la zone euro.

    La désobéissance est donc un moyen de faire dévier le navire fou qu'elle est devenue
    Absolument pas. Pour faire dévier le navire fou, il est nécessaire de modifier les traités et pour cela, encore une fois, il faut l'accord de tous nos partenaires. Autant dire que ce n'est pas pour tout de suite. Or, nous ne pouvons plus attendre.

    le navire fou qu'elle est devenue
    Non, l'Europe est un navire fou au moins depuis Maastricht et l'adoption de la monnaie unique.

    qui prendra la responsabilité (et les armes) pour nous bouter hors du machin ?
    Si nous cessons de respecter nos engagements vis-à-vis de nos partenaires, il n'y a plus de machin et la question de savoir qui prendra la responsabilité pour nous bouter hors du machin ne se pose plus.

  35. Blondeau Jean Claude dit :

    La fin de la première partie du blog "Faire échouer le grand marché transatlantique" se conclut sur un appel "Nous, les partis de l'autre gauche de l'Europe du sud". Certes, la résistance à ce traité scélérat viendra surtout de l'Europe du sud. Mais, n'oublions pas pour autant celles et ceux qui luttent aussi plus au nord, et en premier lieu nos camarades de "die Linke".
    Encore merci pour ces explications précises sur un sujet d'une exceptionnelle gravité.

  36. Nicks dit :

    @Vinnie Reb
    Vous êtes sérieux ? Ce que vous ne voulez pas laisser au FN, c'est l'égoïsme et la défense des oligarques locaux comme jadis les esclavagistes prétextait la défense d'une culture pour continuer à priver de liberté les noirs et les utiliser dans leur commerce latifundiaire ?
    Si vous allez sur ce chemin, c'est le nationalisme exclusif qui triomphera, bien loin de nos valeurs de solidarité et d'égalité.
    Par ailleurs, tenter de négocier une inflexion majeure dans les traités ne signifie pas en abandonner toute prospective géostratégique. Si le FdG était au pouvoir il saurait parfaitement quoi faire en cas d'échec des négociations.
    Je crois simplement que certains ici, dont je ne sais trop s'ils viennent réellement de notre camp, font tout simplement une fixation névrotique sur l'Union en tant que telle, dont il faudrait sortir par principe. La position que je défends, au contraire, c'est de tenter de faire basculer la construction européenne avec des moyens qui n'ont pas utilisés par la France depuis bien longtemps, car je pense que nous serons plus forts nombreux que si la France se retrouve isolée. En revanche, s'il s'avère qu'il est impossible d'arracher des avancées substantielles, alors je serai le premier à soutenir une désobéissance assumée aux traités et à assumer une exclusion de l'Union. Mais au moins aurons nous tenté...

  37. j.lou dit :

    Il y a, me semble-t-il au travers de ce billet, urgence à informer nos concitoyens de la nocivité de ce GMT d'où nous proviendrait depuis les Etats Unis cette Grosse Merde Transportée que l'on appelle l'Inhumanité accompagnée de son lot de destructions sociales organisées. Franchement ça me fait flipper pour les générations à venir du vieux continent. J'espère qu'une fois informés, les peuples d'Europe ne vont pas se laisser faire. Je crois en l'intelligence du plus grand nombre.
    Merci pour tes infos Jean-luc.

  38. Vinnie Reb dit :

    @Nicks :
    Mais je suis très sérieuse ! Ecoutez les gens, parlez avec eux, ils sont bien conscients que beaucoup de choses leur échappent car décidées à Bruxelles, par une Commission qui n'est pas élue ! Que pas mal de leurs malheurs viennent de l'Europe (avec le consentement des gouvernements de droite et des soc-lib aussi). Ca n'a rien à voir avec les esclavagistes, les oligarques locaux, etc, ce n'est pas le sujet. Ce qui est en revanche le sujet, c'est qui décide de notre destin : Bruxelles ou nous-mêmes en tant que nation ? (La même chose s'applique aux autres nations, notamment dans l'Europe du Sud).
    D'autres commentateurs ici ont bien expliqué : il faut une majorité qualifiée, voire l'unanimité (à 27 !) pour changer l'architecture de l'UE. Autrement dit, mission impossible ! Mais l'UE a été conçue ainsi, pour que les nations et leurs peuples ne puissent rien en changer. C'est le but. Que rien ne change à la construction néolibérale de ces institutions, lesquelles ont d'abord été conçues pour le grand capital.
    Comme je l'ai dit précédemment, les plans d'une prison ne sont pas ceux d'une école. Je ne prône pas la sécession pour se retrouver tout seul dans son coin, façon FN. Mais en revanche, je vois bien une sécession à plusieurs Etats, notamment ceux du Sud de l'Europe, qui souffrent de la même manière car subissant la même expérience ultracapitaliste.
    Ne vous bercez pas d'illusions : la reconquête de nos droits sociaux ne pourra se faire que dans le cadre national, Etat par Etat. Si vous comptez sur les institutions de l'UE pour ça, sur les gens en son sein à la Commission et autour (je pense aux lobbies), c'est mort d'avance, ces mêmes institutions sont remplies de gens acquis à la finance et qui sont souvent eux-mêmes des banquiers et des grands capitalistes.
    Alors, c'est quoi qu'on choisit ? La récession, voire même la Grande Régression, comme disait J. Généreux, ou bien la sécession ? Mon choix est fait.

  39. Nicks dit :

    @Vinnie
    Franchement, vous croyez que je considère la commission comme un organe démocratique et légitime ? Vous avez écouté Jean-Luc Mélenchon ces derniers temps ? Vous croyez qu'un gouvernement FdG irait tranquillement demander la permission de lancer un débat en acceptant d'avance la décision à la majorité ? Non il s'agirait de mettre dans la balance le statut de too big to fail de la France, c'est à dire de menacer la stabilité financière et économique mondiale. Sur cette base, croyez moi que les discussions vont être sérieuses.
    A partir de là, ça passe ou ça casse. Mais si ça passe, la dynamique est lancée pour transformer radicalement l'Union et notamment (évidemment) ses institutions. Ca vaut le coup d'essayer.

  40. Maria de València dit :

    À València on a repris un peu le moral avec Jean-Luc Mélenchon. "Pueblos unidos contra la Troika" c'est la seule option pour ne pas faire passer un nouvel accord (Le marché transatlantique) qui va encore semer, d'avantage si c'est possible, la misère. J'ai du mal à comprendre qu'il y ait des êtres humains si nuisibles, sans aucune compassion et dont le malheur humain les laisse indifférents. Puis ensuite il y a les traitres, alors eux pour quelques miettes, ils n'ont aucune honte à se vendre et laisser sur la route des millions d'hommes et de femmes qui avec la meilleure volonté ont cru en leurs paroles. Vraiment ils me font penser au contre-maitre cruel et injuste qui s'applique contre les siens pour plaire au patron.
    L'humain d'abord et sans détour!

  41. Jean Jolly dit :

    J’ai pour principe de lire entièrement un billet et d’essayer à mon niveau d’établir sommairement un commentaire relatant ce qui m’aura le plus interpellé dans ce billet en sachant qu’un résumé est impossible sur la base d’un article figurant dans le blog de Jean-Luc Mélenchon écrit par lui tellement il est dense et incompressible, C’est comme tenter de limiter Einstein à E = mc2..
    Comme les autres je me suis pris dans le piège et je me suis lancé, mais en relisant l’article je me suis aperçu que dès les premières phrases le ton de la vérité était déjà donné…
    "J’en ai noté. Celui-ci : il s’évade par an l’équivalent de sept ans de budget de l’Union européenne. Les sommes perdues par la fraude fiscale cumulées sur les cinq années qui ont vu se déclencher la tempête financière mondiale représentent plusieurs centaines de fois le montant total de la dette grecque."
    Si nous ne sommes pas baisés jusqu’à l’os, je ne connais pas l’expression adéquate alors.

  42. sourdon dit :

    Salut à tous. Comment et pourquoi devons-nous nous positionner sur chaque manoeuvre internationale ? Mme Irma a ses limites. Quand reconnaîtrons-nous que les plans dans les plans réclament pour être compris et anticipés des services spéciaux milliardaires entièrement destinés à ses fins que le FG ne possède pas. Plus que jamais le doute est louable et les certitudes deviennent les embryons de la bêtise. En général un recul de 2,3 décennies est nécessaire pour avoir accès aux dessous des cartes qui ont conduit nos nations à s'entredéchirer. Rebelles et gouvernements officiels des pays "en voie de développement" s'interchangent, d'un jour à l'autre l'ennemi devient partenaires et ceux qui ont pris position se retrouvent comme 2 ronds de frittes et selon leur positionnement, glorifiés ou emprisonnés par les 2 camps. "Mourir pour des idées c'est bien beau mais lesquelles ? Comme elles sont entre elles toutes ressemblantes... moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu." chantait le gorille moustachu (c'était un paisible, un doux, un trouillard réaliste, des états d'âmes que les excités condamnent en temps de guerre, surtout ceux qui gèrent les combats depuis les bureaux). Tout cela pour apprendre plus tard que les origines et issues de ces guerres sont manipulées par mercantilisme. Une poignée d'opportunistes que le hasard a placé à cet instant T de l'univers, à l'endroit et avec les moyens de devenir plus forts, en ont profité sans vergogne au détriment du plus grand nombre, réduisant ainsi humanité à 2 castes vouées à la rixe.
    L'opportunisme est roi, les coups médiatiques emportent les sufrages faces aux raisonnements implacables qui demandent un effort de réflexion; les masses sont sensibles aux chocs et pour les générer, l'oligarchie s'octroie tous droits. Leurs ambitions et leur finalité sont mesquines vu leur philosophie de vie qui ne peut grandir l'âme et la stature de personne. Maître du monde sans respect de soi ne vaut rien.

  43. Désert des Tartares dit :

    Fichtre que voilà un billet qui nous réjouit cher Jean-Luc Mélenchon, et s'il vous plait continuez à parler dur et cru, et à parler clair et vrai, n'en déplaise aux crânes d'oeufs et culs bénits Solfériniens, car l'heure est grave puisque le tournant qu'il veulent nous faire prendre avec le marché transatlantique et l'Europe Merkelienne va de concessions en abandons et trahisons, et de reculades en humiliations, qui nous mettront définitivement dans une situation dont on ne pourra plus revenir sans un vrai conflit.
    Le parti Solférinien est définitivement de droite, disons le, libéral démocrate, disons le aussi, et sa seule trace de socialisme n'est que celle des pigeons (dont je fais hélas partie) qui ont voté pour lui aux seconds tours de la présidentielle et de la législative en 2012, les faisant hélas élire.
    Le parti solférinien (je supprime la majuscule, c'est dire mon mépris !) est Friedmanien et machiavélique : il lance des débats sociétaux comme le mariage pour tous, ou des amendements de circonstance sur l'exception culturelle, pour tromper l'adversaire en faisant croire qu'il lutte contre la finance et le libéralisme d'une part; et l'hégémonisme Etatsunien d'autre part. Mais sur le fond, il est entièrement d'accord sur tout. il nous "amuse" avec ces prétextes comme des quignons de pain envoyés à des affamés, mais il veut absolument cette société ultra libérale dirigée par les impérialistes Américains, avec comme tête de pont Européenne complice, les pangermanistes Merkéliens et les escrocs de la City.
    L'heure est grave, et la place n'est plus à la tergiversation. Nous disons non à cette Europe libérale. Nous disons non à cette France qui abandonne sa souveraineté. Nous disons non à la soumission aux appétits impérialistes d'où qu'ils viennent. Nous disons non à ce gouvernement qui nous trahit avec des méthodes machiavéliques, car si hélas les...

  44. Lelong dit :

    Je viens de lire ci-dessus une discussion passionnée et passionnante pour savoir si il faut ou non sortir de l’UE. J’ai une question à tous les contributeurs : avons-nous le pouvoir, nous simples citoyens, de désobéir aux traités ou de faire éclater l’UE? Il me semble que seul le gouvernement français a ce pouvoir.
    Une seule foi j’ai lu « si le Front de Gauche avait le pouvoir … ». Tous les autres contributeurs semblent supposer que cette condition est déjà réalisée mais il faudra bien commencer par changer de gouvernement.
    Comme on a peu de chances d’y arriver avant 2014 on peut, aux prochaines élections européennes, donner une chance à l’Europe des Peuples en faisant déferler une vague GUE sur le parlement européen. 2005 montre que le rejet du GMT peut être un thème de campagne mobilisateur et il devrait l’être dans toute l’Europe. Il y a deux différences avec un référendum :
    D’une part nous n’avons pas besoin d’exiger un référendum que le gouvernement va refuser, les élections sont programées.
    D’autre part au lieu d’un NON français que notre gouvernement n’osera présenter à la commission, le message sera porté par une masse de députés de toute l’Europe.
    Je sais que leur pouvoir ne dépasse pas le rôle de conseil dévolu aux Etats Généraux de 1789, je sais que l’absolutisme de la Commission n’a rien à envier à l’absolutisme royal de l’époque mais si les députés européens GUE étaient assez nombreux et volontaires pour marcher sur les traces des anciens, l’Europe des Peuples ferait une irruption salutaire dans l’Europe du capital.

  45. ermler dit :

    Pour ceux qui parlent de la position du PG sur l'euro sans la connaître voici un podcast qui les éclairera peut-être et les empêchera de parler dans le vide.

  46. Courrierlecteur dit :

    @jeannine(264)
    "Même réaction[...]cependant leurs commentaires sont plus intelligents que le mien qui de ce fait a été effacé."

    Trop drôle! J'ai pensé exactement la même chose, hier matin, en voyant la publication de ton post, (supprimé depuis) alors que le mien était passé automatiquement (je suppose) à la trappe. Difficile de ne pas réagir, de se modérer dans certaines circonstances comme celles-ci. Aussi, j'étais bien content de lire ta réaction, dans le même sens que la mienne, puisque j'étais bloqué (post consécutif) pour réagir, apporter une rectification à mon commentaire non publié. Depuis, la situation est inverse, mais qu'importe (l'essentiel était d'apporter une réponse à cet intervenant.) En fait, pour tout dire, mon commentaire (251) n'est pas "plus intelligent". En regardant bien le début de ce post, mon jeu de mots laids s'est fait crocheté comme ceci: […]. Finalement, ça fait pas mal! (Merci au WM)

  47. piris dit :

    Merci pour tout. Continuez et m**** pour le roi d'Angleterre. Un président socialiste applaudi par les patrons et hué par les ouvriers. Bravo messieurs.

  48. breteau jean claude dit :

    Comment peut on se dire de gauche et vouloir ajouter de la guerre à la guerre, en livrant des armes aux fascistes religieux, prêts à les retourner contre les "mécréants" qui leurs ont livrées. C'est la position de Fabius qui ne satisfait que les marchants-traficants (ce sont les mémes), dont le seul but est de s'enrichir un peu plus.
    Je trouve d'ailleur que ce blog, celui de J L Mélenchon est envahi par de faux amis, plus à gauche que nous et y développant tranquillement des idées bien libérales, enclenchant des réponses qui font perdre du temps sur l’essentiel, comment gagner de nouveaux renforts pour combattre la politique du petit télegraphiste du Médef.
    Nos idées font mouche car sinon comment comprendre cette "révolte" de Hollande au diktat de Bruxelles, alors qu'il mène scrupuleusement les injonctions des eurocrates. Le feu couve à l'Elysée et l'envahissement du blog va dans le même sens, essayer de contenir la colère, tout comme l'offensive des "experts" économiques indiquant la ligne à suivre, celle de la commission, évidemment. Notre équilibriste corrézien est en difficulté avec sa majorité, diverse mais de plus en plus clairvoyante, bizarrement depuis un certain 5 mai, poussons, poussons, ça va bien finir par céder.

  49. zakfa dit :

    Je crois rêver ! La commission exige de Hollande qu'il détruise tout nos acquis. Il répond "Oui je vais le faire, mais je vous interdit de me dire de le faire". Et tous les médias y voient un grand courage et une grande fermeté.
    Pauvre monde.

  50. pichenette dit :

    Les crèmes solaires écran-total ne sont pas opérationnelles, mais les écrans de fumées médiatiques marchent bien! deux ou trois sujets en boucles dans les médias "bon-public" et hop cachée la cuisine libérale peut concocter les potions mortelles, comme le GMT, qui lobotomisent pour être heureux. La pluie verdit tout, (tant mieux les feuilles vont se régaler du c au deux, ce gaz qui réchauffe et qui a bon dos quand ça arrange), donc cette pluie copine du spleen va peut-être contrarier cette consommation manne du capitalisme, tant mieux, le point faible du capitalisme est là, avec toutes ces pages de pub ! De plus la pluie pousse à la réflexion (espoir)... A côté de toutes les actions politiques possibles, la désobéissance est parfois un devoir, formes multiples. Il fut un temps lointain où le mot boycott avait une efficacité, car relayé, maintenant il est banni, pas propre. L'arrogance de la grande distribution qui vous-veut-du-bien pourrait être titillée.
    Les mots de@Maria (293) de València sont bienvenus, liens tissés par JL Mélenchon par delà mer et montagne. Très solides les fils de l’araignée, même s'ils sont fins d'apparence!


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive