24mai 13

Vertige du moment, des faits et des mots

Ce billet a été lu 68  030 fois.

Je vous fais ce post pour l’essentiel depuis Strasbourg. Il y est surtout question du démarrage de la grande affaire de ce nouveau siècle en Europe : l’annexion par les USA de nos démocraties déjà fracassées. C’est le commencement des négociations en vue de la constitution d’un marché unique transatlantique libéralisé. Des années d’alerte n’ont servi à rien. L’épais tapis de silence médiatico-politique a étouffé le bruit de botte des trusts yankees. Tout d’un coup, après des années de préparation discrète tout s’emballe.

Non accord UE_USA

Sur une simple déclaration d’Obama approuvée par Merkel, après une visite aussi solennelle que formelle des androïdes Van Rompuy et Barroso, la machine s’est lancée. La Commission européenne va se doter d’un mandat de négociation. La négociation commence en juillet. Hollande est aux abonnés absents. Quant à Ayrault… Qui ça ? Et les médias… Les quoi ? Je répartis mes explications en deux chapitres. L’un décrit sommairement l’enjeu du contenu du traité, l’autre analyse le contexte des forces politiques sur le sujet. J’invite fortement mes lecteurs à s’emparer de la question en commençant un apprentissage des faits. Mon post est destiné à y aider. Mais vous avez aussi le livre édité par nous qui vous est proposé dans la colonne de gauche de ce blog. En toute hypothèse cette affaire va surplomber toute notre activité politique pendant des mois et sans doute pendant des années. Nous ne pouvons combattre sans former une opinion éclairée sur le sujet. Il faut donc commencer immédiatement un travail d’éducation populaire de masse pour y parvenir. J’espère que nous arriverons au pouvoir à temps pour faire échouer ce plan. C’est ce qui s’est passé en Amérique du sud. L’arrivée au pouvoir de nos amis a permis que le traité équivalent à celui-ci soit envoyé à la poubelle au dernier moment. Quoiqu’il en soit il faut travailler dès à présent activement.

J’ajoute un petit chapitre que je m’offre comme une récréation pour le seul bonheur d’écrire en souriant. C’est mon point final au palpitant épisode du tweet concernant le désolant accident survenu au sacrum de madame Le Pen. Je l’ai intitulé « Foutre ! ». L’abandon de l’usage de ce mot provoqua récemment la tristesse de Bernard Pivot. Le mot est l’équivalent en langue du dix-huitième siècle de l’interjection « putain, con ! » dans notre midi actuel. Mais si j’avais préféré cette modernité rabelaisienne, les tartuffes qui m’ont accablé auraient trop cruellement souffert. J’ai choisi la modération en quelque sorte.

Nouveaux convertis

Etrange ambiance encore une fois, au Parlement européen ce matin-là. Des flots de paroles venant de tous les bancs fustigeaient les paradis fiscaux. Chiffres et comparaisons pleuvaient. J’en ai noté. Celui-ci : il s’évade par an l’équivalent de sept ans de budget de l’Union européenne. Les sommes perdues par la fraude fiscale cumulées sur les cinq années qui ont vu se déclencher la tempête financière mondiale représentent plusieurs centaines de fois le montant total de la dette grecque. Je me disais : s’ils reconnaissent tous maintenant que tout cela est si grave et si préjudiciable, pourquoi l’ont-ils toléré jusqu’à maintenant ? Et que valent toutes ces déclarations si l’on considère la modestie des dispositions arrêtées. Tel est ce théâtre d’ombres. Les mots sont des trompe-l’œil. Comme le mot "Union européenne" lui-même. Le sommet sur ce sujet ne valait pas plus cher si l’on peut dire. Les Etats voyous de l’Union, le Luxembourg et l’Autriche conditionnent leur soumission aux règles de la morale au jour où le péché finira dans le monde. Tant que des micro-états bidons comme Andorre, Lichtenstein et Monaco ne se soumettront pas eux-mêmes, ils prétendent ne rien faire. (idée de sondage web pour « Le Parisien » : Mélenchon a-t-il raison d’insulter nos petits voisins, la princesse de Monaco, l’évèque co-prince d’Andorre et le grand papamouchi du Lichtenstein ?). Moi j’aurais dit : « Ces gens-là nous agressent en se faisant complice d’un hold-up annuel de mille milliards d’euros par an ! Donc on riposte. On coupe le courant électrique à Monaco, on barre la route vers Andorre et on coupe la flotte dans l’unique rue du Lichtenstein ». (idée de papier pour Libération : « Mélenchon veut couper l’eau aux évadés fiscaux »). Pour ma part je pense qu’aucun de ces Etats confettis ne sont en état de soutenir une confrontation, ni avec la France ni avec aucun des Etats de l’Union. Il suffit de demander, sur le ton juste. En fait, il suffit d’ordonner. (idée de tweet pour Aphatie : « Mélenchon veut un ultimatum à Monaco ! Dément ! »). Mais pour cela il ne faut pas faire des clins d’œil aux voyous avec des législations à leur service, il faut appeler une agression, un acte de guerre, ce fait de piller nos pays et nos peuples, il faut appeler du parasitisme ceux qui financent leurs économie de cette façon. (idée de tweet pour Quatremer : « Mélenchon dit que les voisins de l’Europe sont des parasites, bonjour le nationaliste ! »).   

Un vieux complot mercantile

Le gros plat de résistance de cette session c’était le vote d’une résolution à propos du mandat de la Commission européenne dans la négociation qui s’ouvre pour la mise en place d’un grand marché unique entre les USA et l’Union européenne. En 2009, j’avais édité une brochure de grande diffusion sur ce thème. J’ai alerté sur les dangers de ce Grand Marché Transatlantique qui se trame depuis dix ans dans le dos des peuples. Un silence médiatique total et une prudente omerta des partis qui participaient depuis le début à cette discussion ont bien protégé dix ans de pourparlers préliminaires. Ce vaste projet de libéralisation des échanges et de l'investissement connaît en ce moment une accélération spectaculaire sans qu'aucun peuple ne l'ait décidé en Europe. Et pour cause : aucun gouvernement ne l'a jamais inscrit à son programme électoral, à commencer par François Hollande. J'ai déjà pointé en ce début d'année la relance de ce projet par Obama immédiatement approuvé par Merkel. Les arcanes de l'Union européenne débattent désormais secrètement d'un mandat qui doit être donné par les 27 ministres du commerce à la Commission européenne le 14 juin. Les négociations commencent dès cet été ! L'existence de ce projet de mandat est bien attestée en date du 13 mars sur le site du conseil de l'Union européenne sous le numéro 7396/13. Mais le document est estampillé comme "non accessible". Comme les traités confient à la Commission européenne une compétence exclusive en matière commerciale, le Parlement européen n'a aucun pouvoir contraignant sur ce mandat. D'ailleurs il n'en est même pas officiellement saisi. Et les députés européens n'y ont même pas accès. Le Parlement a juste la possibilité d'exprimer un avis général sur cette négociation via une "résolution" comme il en vote sur tant de sujets sur lesquels il n'a aucun pouvoir. C'est le sens des résolutions votées à Strasbourg ce jeudi 23 mai dont j'ai publié l'analyse sur mon blog européen.

Grâce au site du journal « L'Humanité », ce projet de mandat secret, qui n'existe qu'en anglais, a enfin pu être connu cette semaine. Aucun média dominant ne s'est pour l'instant penché sur l'ampleur de la négociation qui s'annonce. Tout juste un débat a-t-il été ouvert depuis 10 jours sur la place de l'audiovisuel et de l'exception culturelle dans cet accord. Pourtant le mandat secret atteste que c'est bien l'ensemble de l'économie et des services publics qui vont subir une nouvelle vague de libéralisation si cet accord est signé.

Que fait François Hollande à ce sujet ? Rien ! Ou plutôt il entérine passivement ce qu'ont décidé Barack Obama et Angela Merkel. Le conseil européen des 7-8 février s’est ainsi prononcé, avec l'aval de Hollande et sans qu'il dise un mot, « pour un accord commercial global UE /USA ». Et dès le 13 février, toujours sans un mot de Hollande, c'est à Washington que le nom du nouvel accord a été scellé par Barack Obama avec Barroso et Van Rompuy. Du cousu main ! Le projet s'appellera « accord de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement ». Il est ainsi déjà désigné sous le vocable globisch "TTIP" ("Transatlantic Trade and Investment Partnership"). Obama et les deux dirigeants non élus de l'UE lui ont fixé pour objectif d’« accélérer la libéralisation du commerce et de l’investissement ». Désormais le mandat de négociation de la Commission européenne doit être adopté définitivement le 14 juin par le Conseil des ministres du commerce. Et à peine le mandat sera-t-il donné à la Commission que les négociations pourraient être lancées en marge du sommet du G8 du 17 juin comme l'a proposé le britannique David Cameron. Là non plus Hollande n'a pas dit un mot sur cette échéance alors qu'il représentera la France au G8.

Tout cela va très vite. La mise en place aurait pu passer inaperçue comme d’habitude et les médias officiels continueraient leur besogne de dissimulation. Mais il y a eu la réaction des amis de la culture européenne. J’ai déjà raconté quel ravage cet accord impliquera dans le monde du cinéma. Le milieu a donc réagi avec fermeté. C’est le seul secteur qui l’ait fait pour l’instant. Effectivement la création culturelle et audiovisuelle sont menacées par cette libéralisation. Ces activités sont en effet protégées en Europe par des mécanismes d’aide publique mais aussi de réglementation de la diffusion, comme les quotas de chansons en français ou les obligations de diffusion d'un nombre minimal de films français. Du point de vue de la libéralisation du commerce visée par l'accord ce sont autant d’obstacles à éliminer. Mais en réalité tous les secteurs d’activité sont concernés. Du coup d’aucuns voudraient utiliser la bataille pour « l’exception culturelle » pour masquer le reste du texte et en faire l’arbre qui cache la forêt des libéralisations. Le mandat secret préparé par la Commission fixe comme objectif la constitution d'un "marché transatlantique intégré". Il vise la "libéralisation du commerce des biens et services et de l'investissement", "avec une attention particulière à supprimer les barrières réglementaires inutiles". Il demande que l'accord soit "très ambitieux, allant au-delà des engagements de libéralisation de l'OMC". Avez-vous bien compris ?

Regardons de plus près. Cette opération de libéralisation générale comporte plusieurs volets. D'abord la "suppression totale des droits de douane" sur les produits industriels et agricoles. Rien que sur ce volet "tarifaire", l'accord est dangereux pour les européens. En effet selon les chiffres de la Commission européenne le taux moyen des droits de douane est de 5,2 % dans l’UE et de 3,5 % aux USA. Cela signifie que si les droits tombent à zéro, les USA retireront un avantage 40% supérieur à celui de l'Union européenne. Cet avantage pour les produits fabriqués aux Etats-Unis sera encore amplifié par la faiblesse du dollar par rapport à l’euro. Et ce déséquilibre sera démultiplié par la faiblesse écologique et sociale des coûts de production aux USA. Dans ces conditions, rien que par son volet quantitatif, cet accord deviendra une machine à délocalisations. Cela aggravera le chômage. La Commission reconnaît d'ailleurs pudiquement dans l'étude d'impact qu'elle a commandée que cela entraînera une « baisse importante » de l’activité et de l’emploi dans la métallurgie. Dans la métallurgie !

Vient ensuite le volet non tarifaire de l'accord. Là ce ne sont pas seulement les productions qui vont être impactées mais le contenu des réglementations des pays. Le projet de mandat appelle à "réduire les coûts résultant des différences réglementaires" Il propose de "trouver de nouveaux moyens d'empêcher les barrières non tarifaires [c'est à dire les lois] de limiter la capacité des entreprises européennes et américaines d'innover et de participer à la compétition sur les marchés mondiaux." Barroso a d'ailleurs expliqué que « 80 % des gains attendus de l’accord viendront de la réduction du fardeau réglementaire et de la bureaucratie ». Cela signifie que les androïdes de la Commission européenne voient dans cet accord l'occasion d'aller encore plus loin que ne le fait déjà l'Union européenne dans la dérèglementation. « Le fardeau »… il fallait le trouver.

Pour libéraliser l’accès aux marchés, l’UE et les USA vont devoir faire converger leurs réglementations dans tous les secteurs car les normes plus contraignantes sont considérées comme des obstacles au libre commerce. Or contrairement à ce qu'affirment la Commission européenne et ses perroquets libéraux et sociaux-démocrates au Parlement, les Etats-Unis et l'Europe n'ont pas "des normes d'une rigueur analogue en matière d'emploi et de protection de l'environnement". En effet les Etats-Unis sont aujourd’hui en dehors des principaux cadres du droit international en matière écologique, sociale et culturelle. Ils ne souscrivent pas à plusieurs conventions importantes de l’OIT sur le droit du travail. Ils n'appliquent pas le protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique. Ils refusent la convention pour la biodiversité. Ainsi que les conventions de l’Unesco sur la diversité culturelle. Autant d'engagements qui sont souscrits par les pays européens. Les standards réglementaires états-uniens sont donc dans la plupart des cas moins contraignants que ceux de l’Europe. Un marché commun libéralisé avec les Etats-Unis tirerait donc toute l’Europe vers le bas. S’il faut un exemple de ce qu’est l’état d’esprit des trusts nord-américains l’exemple vient du Bangladesh. Les trusts européens se sont accordés pour discuter des normes à appliquer, selon eux, à l’avenir pour ne pas connaitre la réédition de l’horreur qui vient de se produire. Les trusts yankees ne veulent entendre parler ni de ces discussions ni de normes d’aucune sorte. Vous voilà prévenus !

Voyons à présent d’encore plus près le tableau des dégâts en vue. Le premier impact négatif d'un tel accord sera écologique. On retrouve ici le couple infernal du productivisme et du libre échange. En effet le projet table sur les exportations comme solution de relance de l’activité. Il s'opposera donc à toute politique de relocalisation des activités qui peut permettre la réduction de l’empreinte humaine sur l’écosphère. A l’inverse, en augmentant le trafic aérien et maritime de marchandises à travers l'atlantique, la hausse attendue des exportations fera encore grimper les émissions de gaz à effet de serre. Ne croyez pas que je fasse ici un excès de zèle sans preuve. La Commission elle-même a pris conscience du fait que la question se posait. Elle estime cette hausse limitée entre 4 et 11 000 tonnes de CO2 par an. Il ne reste plus qu’à la croire ! Mais aussi petite soit la hausse envisagée, elle sera toujours trop importante. L’Union européenne ne s'est-elle pas au contraire engagée à réduire ces émissions en général ? Ce que signe ma main gauche, ma main droite n’a pas à le savoir ?

En raison des différences de normes dont j'ai parlé, cet accord sera aussi une incitation au pire productivisme au détriment de la qualité sociale et écologique des produits. Par exemple dans la construction, les normes françaises HQE sont beaucoup plus contraignantes que les normes américaines LEED. Idem en matière de limitation de la pollution automobile ou en matière de production d’énergie. Les constructeurs automobiles français ont d'ailleurs exprimé des réserves sur l'accord. Car bien qu'insuffisants, leurs efforts pour investir dans des motorisations moins polluantes seraient ralentis et en partie ruinés par la libéralisation.

Et l’agriculture ! Là c’est l’horreur. L'accord exposerait les Européens à laisser entrer les pires productions de l'agro business états-unien: bœuf aux hormones, volailles lavées au chlore, OGM, animaux nourris aux farines animales. Sans parler du fait que les USA ont des systèmes peu contraignants de traçabilité. Et qu'ils ne connaissent même pas les « indications géographiques protégées ». Ils considèrent les appellations "Bourgogne" ou "Champagne" comme des noms génériques dont l'usage commercial doit être libre. Ce qui pourrait leur permettre de commercialiser du « Champagne » produit en Californie. Et ainsi de suite. Adieu les AOC et tout l’immense et patient travail de valorisation des produits qui vont avec. Une qui va se réjouir c’est la ministre de l’université : non seulement parler anglais mais boire en même temps un Bordeaux du Tenessee !

Ce n’est pas fini. Le projet de mandat comporte quelques autres dernières mauvaises nouvelles. On y apprend que la négociation portera aussi sur "la politique de concurrence, incluant des dispositions sur les concentrations, fusions et faillites". Et à ceux qui espéraient que les services publics seraient exclus, il est bien précisé que "l'accord concernera les monopoles publics, les entreprises publiques et les entreprises à droits spécifiques ou exclusifs". L'accord vise ainsi "l'ouverture des marchés publics à tous les niveaux administratifs, national, régional et local". Vous êtes groggy déjà ? Eh bien le délire n’est pourtant pas fini. Car il est précisé qu'il devra lutter contre l'impact négatif de barrières comme les "critères de localisation". Enorme ! Exemple : impossible de promouvoir par exemple les circuits courts dans la fourniture des collectivités locales.

Comme on le devine le volet financier est le principal dans l’esprit des promoteurs de l'accord. Il devrait porter sur l'investissement et la finance. En matière d'investissement, le mandat vise à parvenir "au plus haut niveau de libéralisation existant dans les accords de libre échange". Des mesures spécifiques de "protection des investisseurs" devront être négociées, "incluant un "régime de règlement des différends entre les Etats et les investisseurs". Derrière ces formules obscures, il s'agit de doter les investisseurs de droits spéciaux et de procédures préférentielles supranationales par rapport aux autres justiciables soumis aux droits des Etats. C'était la logique poursuivie par "l'accord multilatéral sur l'investissement", dit AMI, que les USA avaient tenté d'imposer en 1998 et qui avait été abandonné suite à des mobilisations citoyennes et le refus de la France de l'accepter. Retour par la fenêtre de ce que Jospin avait fait couler. Mais cette fois-ci François Hollande est d’accord ! Autre bonne nouvelle pour les financiers, le projet de mandat se prononce pour une "libéralisation totale des paiements courants et des mouvements de capitaux". Voilà une aubaine pour les places financières anglo-saxonnes les moins réglementées et les plus spéculatives ! Les géants du crédit hypothécaire états-unien pourront ainsi vendre leurs crédits pourris en Europe aux mêmes conditions que dans leur pays d'origine. Que des bienfaits, on le voit !

Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer un tel accord avec les Etats-Unis serait aussi une erreur géopolitique historique. Depuis 10 ans l'Empire a vu tous ses efforts de libéralisation commerciale mondiale bloqués à l'OMC par la résistance croissante des pays du sud. En arrimant l'Europe à ces projets de libéralisation dans un ensemble pesant 50% de la production mondiale, les Etats-Unis essaient de reconstituer leur domination aujourd'hui en voie d'effondrement face à la Chine. Il s'agit tout simplement pour eux de pouvoir continuer à imposer leur loi au monde entier. Le projet de mandat de la Commission ne s'en cache même pas en affirmant que les règles communes fixées par l'Europe et les Etats-Unis devront "contribuer au développement de règles mondiales". Bref, cet accord a mûri en même temps que la théorie du « choc des civilisations » dont il est la traduction géopolitique.

Faire échouer le Grand Marché Transatlantique

Le Parlement européen a donc délibéré sur le mandat de la Commission pour la négociation de la mise en œuvre du Grand Marché Transatlantique. Bien sûr ce texte du Parlement n’a aucune valeur législative ou normative. C’est une résolution. Voyons son contexte politique car il va être décisif pour la suite.

Le groupe social-démocrate a capitulé. Que dis-je ? Il s’enthousiasme. Son rapporteur vient de dire qu’il comptait sur ce grand marché « pour réindustrialiser l’Europe » ! Consternant ! Après quoi il formule le discours confus de ce genre de posture : « tracer des lignes rouges », « négocier avec fermeté » et blabla. Consternant. Le président de la commission du commerce est un socialiste. Il se réjouit de l’ouverture de la négociation. Ils pensent qu’il n’est pas indispensable de retirer de la discussion sur certains domaines comme le domaine culturel. Bref pour lui, ça baigne ! Sans l’intervention du socialiste français Henri Weber sa position aurait été celle du groupe social-démocrate ! Au total, les sociaux-démocrates entrent dans le cadre et courent devant. Ce qui me frappe c’est qu’à les entendre il n’y a aucun inconvénient au projet. Le grand marché serait donc exclusivement bénéfique. Pas même une réserve sur la propagande de la commissaire qui annonce 2% de croissance grâce à ce grand marché. Pourtant le scepticisme serait de rigueur. Car si l’on mettait bout à bout toute la croissance déjà promise dans le passé à propos de chaque accord adopté, l’Europe devrait avoir une croissance supérieure à celle de la Chine !

Ici l’avachissement du groupe social-démocrate correspond à ce qui se passe dans les partis nationaux. Les socialistes français sont inexistants. Ils n’ont plus guère d’influence sur leur groupe. Cela tient bien sûr à leur très grande hétérogénéité sur la politique européenne. Mais surtout à ce qu’ils sont de surcroît à présent pris en tenaille sous une double contrainte. D’un côté il y a les Allemands qui dominent le groupe social-démocrate. Et de plus ces derniers se coordonnent en permanence avec les députés allemands des autres groupes politiques. De l’autre côté il y a l’Elysée qui se porte garant des accords avec le gouvernement allemand. Les indices de l’efficacité de cette tenaille se multiplient. On ne peut comprendre autrement leur incroyable vote pour éviter le débat du Parlement européen sur le sujet sur l’aide alimentaire européenne dont tout le monde se souvient qu’elle fut suspendue du fait du gouvernement allemand. De même, dans le cas de la négociation transatlantique, les Allemands sont les moins préoccupés. En effet ils n’ont pas de secteurs vitaux en concurrence réelle avec les nord-américains

D’une façon générale voici comment l’affaire va se présenter. La social-démocratie européenne ne tiendra pas cinq minutes le choc. Elle est déjà acquise au projet. Le PS français va se concentrer sur la question du retrait du projet du domaine audiovisuel. Si ce point est acquis il sera présenté comme une très grande victoire et tout le reste du projet de Grand Marché Transatlantique sera accepté. Toutes les marionnettes des solfériniens vont souffler de la trompe sur ce thème pour faire avaler le traité. Le juste dossier de l’exception culturelle servirait donc de rideau de fumée. Le pire aurait été, pour le PS, que dès le départ l’exception culturelle soit mise en cause. Il aurait été obligé de combattre le projet lui-même et notre travail en serait facilité. En toute hypothèse, comme je l’ai déjà dit, l’engagement des gens de culture va faciliter notre travail. Tout le temps que durera la négociation ils agiront et nous aussi. Et très vite les agriculteurs et les associations de santé publique vont entrer dans le débat. Car tout cela est menacé aussi. Comment pourrait-il en être autrement ? Toute la civilisation européenne actuelle a été fondée sur les interventions de l’Etat. Et que se passera-t-il quand les citoyens vont comprendre que la question clef de la défense et des industries d’armement est aussi incluse dans  la négociation ! En fait le Grand Marché Transatlantique est une annexion de l’Europe par les Etats-Unis. Quelle foutaise ! Il ne restera rien de l’idéal européen avec ce grand marché. Non seulement notre présent sera détruit mais notre futur sera définitivement mis en impasse. Car comment se donner ensuite des objectifs européens d’harmonisation salariaux ou fiscaux ou de coopération renforcée ? Ce sont des obstacles caractérisés à la concurrence libre et non faussée. Les punitions pleuvraient s’ils étaient développés. La preuve de ce fonctionnement coercitif est donnée par ce qui se passe vis-à-vis du Canada qui est poursuivi pour plusieurs milliards de dollars en raison d’entraves supposées à la loi de la concurrence libre et non faussée. Le GMT va donc être un déni de la souveraineté du peuple. Il prononce de fait la dissolution de l’Union européenne dans le marché unique des USA.

Nous, les partis de l’autre gauche de l’Europe du sud nous savons que la fonction tribunicienne et la radicalité concrète du programme marchent de pair. Toute stratégie de pression et de négociations graduées tourne tout le temps au marché de dupes. Nos amis d’Amérique du sud ont fait échouer l’ALCA, projet similaire piloté par les Etats-Unis. Nous devons avoir le même objectif, sans compromis. Faire échouer le GMT !

Foutre !

Pour solde de tous comptes (de tweet) avec les navrés du casse-cul, une citation venue de la grande révolution de 1789. Je la prends dans les polémiques du père Duchesnes à qui on reprochait ses vulgarités. « Si j’avais voulu trancher du bel esprit, je m’en serais aussi bien tiré qu’un autre. Moi aussi je sais parler latin ; mais ma langue naturelle est celle de la Sans-Culotterie ; j’aime mieux être lu des pauvres bougres, j’aime mieux leur apprendre de bonnes vérités, et les avertir des manigances des traîtres, que de prendre le ton de nos journalistes freluquets qui, pour plaire aux petites maîtresses et aux prétendus honnêtes gens, n’osent nommer les choses par leur nom. Il faut jurer avec ceux qui jurent, foutre ! Ma rudesse, quoi qu’on en dise, ne déplaît pas autant que quelques viédases le prétendent. Tous ceux qui aiment la franchise et la probité ne s’effarouchent pas des bougres et des foutres dont je larde par-ci, par-là, mes joies et mes colères ; les oreilles si délicates qui sont déchirées de mes expressions les trouveraient délicieuses si je voulais être l’apôtre de l’aristocratie […] Il est donc clair que ceux qui s’offusquent tant de mon langage n’aiment pas la vérité, et, comme je n’ai cessé de la dire, ceux à qui je déplais si fort sont à coup sûr des aristocrates. » (Père Duchesne, n°257, juillet 1793)

Si j’acceptais de hurler avec les loups on trouverait mon cri suave. Si je mettais mon art au service de l’idolâtrie euro béate, si je raillais ceux qui ne veulent pas enseigner en anglais à l’université française, si je fustigeais les tire au flanc des 35 heures et si je brocardais les vieux fainéants qui ne veulent pas s’éclater au boulot jusqu’à 65 ans, mon esprit et mon sens de la formule seraient acclamés dans les dîners en ville des puants parfumés. Si j’entrais dans la coterie des raisonnables qui déplorent le « risque populiste » et la « montée des extrêmes » (au pluriel s’il vous plaît), si je connaissais mes arpèges, comme hier mes déclinaisons latines, pour parler du « monde-qui-change-et-nous-devons-changer », bref, si je vannais comme un muscadin pour les merveilleuses, Marie-Camomille et Jean-Patou en seraient d’autant plus enchantés qu’ils n’en entendraient même pas parler. Peut-être quand même finiraient-ils par m’avouer qu’ils ont écouté le tube trivial qui réjouit l’aîné de leurs enfants, celui qui finit son année en section math-allemand, l’îlot de sérieux blanc au collège. Il est vrai qu’il est nul à chier, si j’osais le dire. Un petit « pet’ » et on s’en taperait cinq. Mais comme « je tonne et que j’éructe » comme l’a noté finement monsieur Pujadas, il me faut oublier les douceurs de l’estime mondaine : elles me sont refusées pour toujours. Rabelais, médecin d’élite, en fit l’expérience en son temps pour avoir amené la paillardise au service des Lumières naissantes. Sait-on, en l’adulant depuis que ses querelles contre les pédants de son temps sont bien froides, qu’il nous régala de quarante pages d’interrogations sur le point de savoir quel est « le meilleur torche cul » au milieu d’un ouvrage à présent enseigné au lycée (en français comme des nuls !) ? Mon tour de notoriété posthume viendra peut-être avec mes seuls 140 signes symptômes du raccourcissement du temps propre à notre époque.

Quelle affaire que ce cul que nous ne saurions voir même par allusion dans nos phrases ! A moins que l’interdit ne soit l’apanage de quelques uns ! Pourtant Montaigne prévient : "Si hauts sommes assis, si ne sommes assis que sur notre cul". Ce n’est pas si simple cher Michel ! Le cas s’aggrave pour certains à proportion de l’altitude à laquelle ils se sont hissés. Une diablerie de rapprochement d’idées me fait penser à cette plaisanterie qu’on dit africaine : plus le singe est haut dans l’arbre, plus on voit son cul ! Alors ? Comment en parler poliment pour parler d’une importante qui se le fend par distraction ? Dirais-je qu’il « y a peu du Capitole à la roche tarpéienne », pour impressionner les ignorants de l’antiquité romaine, ou bien, pour être mieux compris et faire sourire, que le chemin qui va du sommet de l’arbre au fond de la piscine, surtout si elle est à sec, casse les meilleurs fondements ?

Foutre ! Mesdames et messieurs les faquins ! Foutre, dis-je, monsieur Bernard Pivot, comme vous le recommandiez il y a peu ! Foutredieu, même ! Je me casse le cul à mettre du sel dans les épinards et les pisse-vinaigres (comme disait De Gaulle) qui se la pètent, me gavent grave ! Me voici banni des affections mondaines. Tant pis. Je m’en passe. Pour l’instant, je suis assis à jamais au banc de la Montagne aux côtés de l’abominé Robespierre, comme le revendiquait déjà Jean Jaurès. Et comme le tribun socialiste, je ne paraîtrai donc qu’en caricature, la barbe hirsute et la bouteille de vin de messe en poche. Je vais le dire maintenant : c’est un bonheur que, dans cette comédie toujours recommencée, j’ai l’honneur d’être à la place du paria des pédants et des puissants. Car on se souvient de ceux qui ont tenu l’emploi avant moi et leur pétulance n’en finit plus de nous secouer. Mais ne distingue pas entre leurs détracteurs au fil du temps : ils ont tous le même groin de Tartuffe. Tenez-vous le pour dit au sujet de mes pratiques. Voici une pensée pour les manuel de citations. De la langue et de ses vertiges il en est comme des autres plaisirs simples : on se gratte là où ça soulage.

Tags: , , ,


377 commentaires à “Vertige du moment, des faits et des mots”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Michel Matain dit :

    Hollande fait l'outragé devant les oukases de la Commission Européenne. Mais il n'a pas dit sur quels points il oserait désobéir et résister. Jean-Luc Mélenchon avait averti à propos de Chypre que si ces gens, comme Moscovici entre autres, étaient capables d'être les complices des pires mesures contre un peuple, le jour où la France serait à son tour dans le colimateur de la Troïka, ces gens seraient incapables de résister 48 heures. On fera très vite l'inventaire de l'ensemble des fruits de l'obéissance des socialistes à leurs maitres de la Commission de Bruxelles. Les choses sont allés beaucoup plus vite qu'on ne pouvait l'imaginer il y a quelques mois encore. Ceci est vrai aussi pour toute la situation politique en France : quelle différence vertigineuse entre aujourd'hui 30 mai, à la veille des répliques de la Bastille, et le 15 mars, il y a moins de trois mois, avant la démission de Cahuzac ! Et les municipales et les européennes sont dans un an. D'ici là ça va continuer à bouger très vite et très fortement.

  2. Angey dit :

    Foutre est "le sexe des mots" selon la formule de Léo Ferré qui nous change de la manière dont la sphère médiaticopolitique parle du sexe des anges.

  3. Denis F dit :

    @ 298 ermler à 3h51
    " Pour ceux qui parlent de la position du PG sur l'euro sans la connaître voici un podcast qui les éclairera peut-être et les empêchera de parler dans le vide."

    Merci camarade, c'est exactement ce que je me tue à dire et écrire ici même, et sur d'autres blogs notamment sur le mien, depuis plus de 2 ans, dés que le thème est abordé.
    Non nous ne devons pas sortir de la zone euro ni de l'Europe !…
    Dans un premier temps, nous devons commencer par désobéir avec tous nos amis et camarades de l'Europe du sud que nous entraînerons, nos banques centrales nationales ferons en sorte de sortir nos pays de la récession et redonneront l'énergie nécessaire pour faire redémarrer nos économies, et, seulement si ça ne marche pas, alors oui, nous sortirons de l'union européenne.

  4. jeannine dit :

    @ Courrierlecteur
    Allez nous n'allons pas faire un concours d'intelligence, l'essentiel c'est notre réactivité face a ce qui se propage a la vitesse de l'éclair dans certains esprits encore embués des vestiges de la colonisation qui font cet amalgame terrible. Et surtout qui ne retiennent que ce qu'ils veulent des discours de Mr Mélenchon, tant a Marseille qu'au Magrebh lors de ses déplacements. Ceux ci m'avaient galvanisé et brulé le sang par leur criante vérité et tant ils correspondaient a ce que je défendais depuis toujours, sans être forcément entendu par tous mes amis hélas ! Nous sommes là, ami, et c'est bien car notre combat est juste. Merci a toi de partager cette idée avec moi.

  5. Annick dit :

    Nous nageons en pleine science-fiction. Le décalage entre la réalité que nous tous vivons et les préoccupations médiatico-politicos surréalistes n'est plus un gouffre, il s'agit d'univers parallèles.
    Les étudiants se prostituent pour payer les études et l'on parle de la problématique de l'anglais dans les facultés. Le nombre de suicides quotidiens explose et l'on nous assomme avec un hypothétique éventuel nouveau virus qui a fait un mort âgé de 65 ans. L'espérance de vie recule, les gens ne peuvent plus se soigner, ni payer leur mutuelle et l'on annonce l'ouverture d'un site d'information pour le diabète.
    La commission Européenne a des peaux de saucissons devant les yeux, épaisses comme des couennes de porc ! Ils ne sont pas conscients, ils sont en train de dégoûter du projet européen les peuples européens par leurs "mesures d'austérité" criminelles. Ces bureaucrates surpayés détruisent un beau projet par leur ignorance d'une principe simple "l'économie est et doit rester un outil au service de l'humain". Les discours de Monsieur Mélenchon rassurent et donnent de l'espoir, un peu de clairvoyance et de réalité dans ce scénario hallucinant où nous ne sommes que des citrons à presser.

  6. educpop dit :

    Comme le ton a changé en un an ! Mais ce n'est pas parce que la colère gagne qu'elle doit nous émanciper de la réalité. Si je résume ce que je comprends il ne faut pas user nos forces avec les municipales et il faut mettre le paquet sur les européennes. Sortir de l'Europe serait irréaliste et dangereux donc il faut pouvoir contrer ce modèle institutionnellement. Le problème étant le manque de discernement de la population, il faudrait communiquer dès maintenant dans un langage qu'elle comprends. C'est la culture libertaire qui nous fait avancer avec cette panoplie de rodomontades qui n'impressionnent personne. La résistance au changement que nous croyons voir chez les autres nous concerne tout autant, il faudrait par exemple lancer un appel à rédiger une motion qui parle au peuple, en débattre puis la distribuer dans toutes les boîtes aux lettre. Pour l'instant un combat juste risque de s'épuiser sur un chemin parallèle.

  7. Lelong dit :

    D'accord avec Denis pour dire qu'il ne faut pas sortir de l'union européenne. De toute façon on ne peut pas maintenant.
    Pas d'accord pour dire "Dans un premier temps, nous devons commencer par désobéir avec tous nos amis et camarades de l'Europe du sud que nous entraînerons, nos banques centrales nationales ferons en sorte de sortir nos pays de la récession et redonneront l'énergie nécessaire pour faire redémarrer nos économies, et, seulement si ça ne marche pas, alors oui, nous sortirons de l'union européenne."

    Denis, qui désignez-vous par « nous » ? Les lecteurs de ce blog ? Les électeurs de gauche ? Le parti de Gauche ? le Front de Gauche ou bien la France et son gouvernement. Tant que nous (FG) ne serons pas au gouvernement nous n’imposerons rien à la Banque de France, et la France ne désobéira pas aux traités européens. Point (voir commentaire précédent).
    A propos des dernières rodomontades de François Hollande. Il n’est pas manipulé par la commission européenne mais par le groupe de puissants qui a créé et manipule la commission européenne. On peut se demander si Barroso n’a pas délivré ses injonctions à FH juste pour lui donner l’occasion de se dédouaner aux yeux de la population française avec l’appui des médias officiels.

  8. cr_sud dit :

    @305 DenisF
    Je repose la question, comment désobéir?
    Pour être pragmatique, à mon sens, et c'est le décalage que je ressens, avec cette ligne du PG (que je conçois), il ne faut pas s'attendre à ce que ce gouvernement désobéisse, il est à fond pour tout. Du TSCG à l'ANI, et maintenant le TTIP. Les 2 ans de gagnés, annoncés comme une victoire de FH, alors que se prépare l'attaque des systèmes de retraite et il va nous y faire passer.
    Comment désobéir ? Alors que les marges de manœuvre sont faibles. Nous ne sommes pas encore au pouvoir, et en l'état actuel des choses, peu de choses incombent aux peuples désormais puisque la magouille de la construction libérale européenne a été de constitutionnaliser par des traités cette politique et ces projets liberaux-mortifères! (voir l'analyse de Lordon).
    Comment organiser la désobéissance ? Pour ma part, je suis écœuré par la tournure que prend tout cela. Je ne veux pas laisser ce monde à vivre à mes enfants.

  9. Denis F dit :

    @ Lelong 311
    Merci camarade d'aller lire mon commentaire en 221, le nous vous apparaîtra peut être plus précisément. Et faites comme le conseille Ermler en 298 écoutez le podcast de la radio de gauche vous n'avez que 8 minutes à y consacrer, cela nettoie assez bien les neurones et la comprenette.

  10. Ouilya dit :

    @309 educpop à 12h21
    Totalement d'accord avec votre proposition. A mon humble avis, c'est la meilleure solution pour faire prendre conscience, à nos concitoyens, de la gravité des évènements qui nous dégringolent dessus et comme le souligne plus haut Michel Matain "Les choses sont allés beaucoup plus vite qu'on ne pouvait l'imaginer".

  11. JeanL dit :

    J'attends avec une certaine impatience le prochain billet de JL Mélenchon, mais j'imagine que ce doit être assez difficile à écrire compte tenu de l'accélération des reniements de ce gouvernement et de la succession de décisions à orientation très droitière; ce qui est extraordinaire c'est que sont concernés autant les grandes décisions ou orientations (éloge aux "réformes" Shröder, autorégulation exigeante, etc,...) comme les moins médiatisées mais importantes comme l'école et l'université, etc...

  12. olivier dit :

    Si nous restons dans l'union européenne, c'est la catastrophe. Essayons d'en sortir, nous n'avons je pense rien à perdre.

  13. jean ai marre dit :

    @ 285 Hold-up
    "...il ne nous reste plus qu'à convaincre les Françaises et les Français".

    Très sensible à la lecture de tes commentaires.
    Le rejet de cette Europe des marchands est tel, que le réflexe premier est de tourner le dos à ces technocrates, qui sans être élus, depuis leurs commissions nous enferment dans leur idéologie.
    Sortir ou non de l'Europe est elle la bonne question ? Pour accréditer la thèse de sortir il me parait indispensable de bien préparer cette sortie. Si on décide de sortir dans le but de relancer nos exportations par la dévaluation de notre monnaie, c'est un peu réducteur, même s'il est vrai que ça permettrait de ne plus compresser les salaires comme c'est le cas actuellement. Pour pouvoir se projeter sur une éventuelle sortie, il serait pertinent que nous évaluons les nouvelles capacités de production, d'inventorier nos forces et nos faiblesses en matière d'échanges, de réfléchir sur le comment faire pour exporter plus qu'importer afin de relever notre balance commerciale. Après avoir fait ce bilan basique, si le volume des emplois augmente, si le PIB progresse, alors d'accord pour sortir du carcan Européen. Suivrait bien sur une série de mesures financières visant à se désengager de la financiérisation actuelle, et du coup on sortirait du grand marché transatlantique. Mais si on ne fait pas cet inventaire, notre argumentation sera celle des conversations du café du commerce. C'est cette approche qui me parait être nécessaire pour convaincre les Françaises et les Français.
    Salut cher militant.

  14. Yvon Harzé dit :

    @Philippe 259
    Ne te décourages pas, regardes la fin de mon commentaire !
    @citoyenne21
    Ton commentaire 64 du 25 mai à 14h15 que je viens de lire. Attention avec Cheminade. A prendre avec des pincettes. [...]

    MES ou ANI sont, à l’évidence, des accords Européens intégrés dans une planification préfigurant la dictature globale de demain matin ! Trois romans visionnaires quant à notre devenir plantent le décor. Paru en 1932 "Le meilleur des mondes" d’Aldous Huxley. En 1949, "1984" de George Orwell. 1899 "Quand le dormeur s’éveillera" de H.G. Wells, (Mille pages-Mercure de France) Je le place en parallèle avec un film de 1985 Brazil de Terry Gilliam.[...] Un totalitarisme bureaucratique terrifiant. Deux histoires qui se déroulent dans un même contexte, avec un même mode de résistance à 86 ans d’intervalle. De quoi alimenter nos cauchemars en monstres style Lamy ! Nous devons réussir, sans autre choix que de faire appel à toutes les forces en accord avec nos points de vue.
    Il y a lundi 3 juin des assises départementales appelant toutes les bonnes volontés à Morsang s/Orge à 19h appelant les militants du FdG et tous ceux qui veulent débattre avec nous.

  15. vm dit :

    @educpop 12h21
    "il ne faut pas user nos forces avec les municipales et il faut mettre le paquet sur les européennes."

    Je comprends l'intention, mais non la méthode. Il faut au contraire mettre toutes nos forces dans la campagne des municipales pour que le paquet soit encore plus gros aux européennes !
    Il faut dès maintenant expliquer qu'étant donné la gravité de tout ce qui nous menace, à commencer par les retraites, les élections municipales de l'an prochain seront, au moins dans les grandes villes et agglomérations, mais aussi dans les zones rurales, plus politiques que jamais. Je pense qu'il faut, y compris aux municipales, faire une campagne à caractère national, en dénonçant tous les mensonges du système UMP-PS-FN, à commencer par le GMT, la politique austéritaire de Bruxelles, la soumission du pouvoir solférinien, et toutes leurs conséquences au niveau local : enseignement (qu'on veut "régionaliser"), santé (déserts médicaux), emploi (délocalisations et fermetures pour les profits privés) services publics (qui ont de moins en moins de "proximité") etc. Il faut restaurer le sentiment de la citoyenneté et de la politique nationales dans les élections municipales, quand l'idéologie "libérale" veut nous enfermer dans un horizon de clocher-les-bécasses. Plus nous nous serons fait entendre aux municipales, avec des listes FdG autonomes bien sûr, et en continuant à argumenter sur la VIème république, et plus nous aurons de chances de nous faire entendre aussi aux européennes. Il ne faut pas perdre une occasion de se présenter comme parti de gouvernement, et de parler politique haut et fort, en un temps où tout le système d'information tend à maintenir la population dans une vague bouillie toxique de faits-divers (j'allais dire "d'hiver" !) tendancieux et de pipole fadasse. Le tout sur fond de "dette". Si on omet de montrer que la question de l'Europe concerne aussi les collectivités locales, les abstentions...

  16. Tim dit :

    Chers amis, simplement pour informer du passage de J. Genereux à l'émission 28 minutes sur Arte. Malgré une intervention parfaitement néolibérale de P. Lamy, il y est ensuite question de la rémunération des grands patrons. J. Genereux développe clairement le point de vue que nous partageons au FdG. Voici le lien.

  17. nicole echeverria dit :

    Pourquoi persister à utiliser le terme de "gauche" quand on parle du PS. Soyons plus imaginatifs. Coluche, en son temps avait parlé de Drauche pour qualifier le PS et en effet, ce nouveau vocable me semble beaucoup plus adapté. Pourquoi ne l'adopterions-nous pas ?

  18. christiane 60 dit :

    C'est bien par fidélité à Jean-Luc et pour le plaisir de l'entendre, avec beaucoup de curiosité aussi, étant donné la gageure, que je vais supporter de regarder "Touche pas à mon poste" dont l'animateur tout fiérot a déclaré hier (oui, je m'étais trompé de jour!) qu'"ici on ne parle jamais de politique, demain on reçoit Jean-Luc Mélenchon et il est prévenu, si il parle de politique il s'en va". Je voudrais bien voir ça ! Sinon pourquoi y aller ? La réponse dans deux heures (!)

  19. sergio dit :

    @ Annick
    "ils (les Kommissaires de Bruxelles) sont en train de dégoûter les peuples européens du projet européen"

    Mais Annick, "le projet européen", c'est justement de permettre aux multinationales de se faire un max de blé en permettant d'imposer la remise en question du Droit du travail, des services publics dans chaque pays, de la souveraineté budgétaire, des protections douanières et sanitaires, d'un salaire et d'une retraite décents, d'une fiscalité progressive à tous, etc. La science-fiction dont tu parles, elle est dans le "projet européen" que tu évoques et qui massacre chaque jour pour le capitalisme financier et actionnarial des économies et des peuples... Exigeons un référendum sur le TSCG et le TCE ! Vive la VI ième et la vraie démocratie !

  20. HYBRIS dit :

    Foutre ? La blague anodine en la forme autour du sacrum de M. Le Pen, avait un objet purement tactique comme certains l’ont compris. Publiée sur un média approprié, il n’y avait vraiment pas de quoi susciter un débat sur ce blog.
    Ce point étant précisé, je trouve étrange de la part de Jean-Luc Mélenchon d’aller chercher la caution du Père Duchesne alias Hébert. Ce personnage à la vulgarité affectée, considéré comme le chef des sans-culottes parisiens, n’a pas fini sur l’échafaud parce qu’il disait des gros mots. Mais plus concrètement parce qu’il avait appelé au renversement du gouvernement révolutionnaire. (Ce que dit Soboul en défense sur cet épisode ne me convainc pas.) A commencer par Jean Jaurès, nombre de grands auteurs progressistes qui ont écrit sur la Révolution Française, dressent de Hébert un portrait peu flatteur. Dans la suite de dérapages et de complots qui allaient conduire à Thermidor, il a sans doute pris sa bonne part.

  21. jeannine dit :

    Plus nous nous ferons entendre aux municipales avec des listes F D G autonomes bien sur......et plus nous aurons de chances de nous faire entendre aux Européennes."

    Si je me permets de soutenir cette explication la, c'est parce je "m'époumone" depuis x date a dire la même chose a... allons, tout ceux que je connais et qui m'entendent souvent d'une seule oreille. Que les candidats comprennent bien cela. Liste Front de gauche et basta. Car c'est la condition essentielle pour gagner les Européennes. Pour les dernières cantonales le FdG pas encore bien implanté sur mon coin de terre, nous avons fait un score avec une liste conduite par mon amie candidate, de 36% face a un PS ou quelque chose comme ça. Tout les espoirs sont permis pour les municipales. Les électeurs ne sont pas idiots, ils aiment les choses claires et sans ambiguïté. Merci vm.

  22. carlo dit :

    @ermler
    Pour ceux qui parlent de la position du PG sur l'euro sans la connaître voici un podcast qui les éclairera peut-être et les empêchera de parler dans le vide.

    Dans ce podcast, trois scenarios sont envisagés :
    - La BCE accepte de se réformer pour prêter aux Etats. Mais la BCE n’a pas le pouvoir de se réformer. Elle doit respecter son mandat. C’est aux Etats de modifier le statut de la BCE. Autant dire que ce scénario n’est pas prêt de se réaliser.
    - Dans la mesure où la BCE refuse de se réformer, on peut constituer deux zones euro, l’une avec un euro fort autour de l’Allemagne, une autre avec un euro faible qui serait composée de la France, de l’Italie, de l’Espagne et de la Grèce. Mais qui peut croire sensément un seul instant que la France pourrait venir en aide à tous ces pays en difficulté et que les Français seraient prêts à approuver une telle réorganisation de l’Europe ?
    - Dernier scénario : le choix de la souveraineté populaire. Que de contorsions pour en arriver à la seule solution réellement crédible.
    Il est temps que le FdG clarifie sa position et cesse de vouloir trouver, comme il est dit au début du podcast, un moyen terme entre l’Europe sociale du PS et la sortie de l’euro prônée par le FN.
    En fait, désobéissance aux traités et sortie de l’euro auraient la même conséquence : la dissolution de la zone euro. C’est ce à quoi il faut se préparer. Cessons de se voiler la face en faisant comme s’il y avait une alternative au "choix de la souveraineté populaire".

  23. ermler dit :

    @ denis F 11h40
    Merci camarade, c'est exactement ce que je me tue à dire et écrire ici même, [...] Non nous ne devons pas sortir de la zone euro ni de l'Europe !…

    Ce n'est pas exactement ce que dit Etiévant sur le podcast en question. Il envisage 3 scénarios. En gros :
    1. Maintien dans l'euro avec restructuration totale de la dette et du rôle de la BCE.
    2. Si le 1 est impossible, création d'une zone euro sud.
    3. Sinon, sortie de l'euro.
    Il est donc faux de dire, comme certains, que le PG récuse absolument l'idée de sortir de l'euro. Le mieux est d'écouter l'itw d'Etiévant (@3h51) jusqu'au bout.

  24. Michel Matain dit :

    @ 323 vm
    Il faut au contraire mettre toutes nos forces dans la campagne des municipales... pour que le paquet soit encore plus gros aux européennes !

    Complètement d'accord. Les élections municipales sont pour les Français les plus importantes après les présidentielles. Si on les rate, il ne faut rien espérer aux européennes. En plus on sera tellement déçu qu'on n'aura plus d'énergie pour les européennes. Prenons Marseille avec tout ce qui s’y passe côté socialiste. A la présidentielle, nous avons eu 14 %, le PS 28, le FN 21 et l’UMP 28. Cette hiérarchie risque d’être totalement bousculée. La probabilité que nous arrivions en tête de la gauche au premier tour existe. Ainsi que celle que l’UMP soit derrière le FN. Dans ce cas, le second tour est totalement ouvert. Oui nous pouvons gagner des villes importantes aux municipales et ça sera un point d’appui énorme pour les européennes. Le contraire également. C’est pourquoi il faut mettre toutes ses forces pour qu’il y ait un maximum de listes Front de gauche présentes au premier tour en lutte pour la première place. Ces municipales vont être très très politiques.

  25. Lafaye jacques dit :

    Les Français, la France n'ont pas le moral ? Que ne puissent-ils pas découvrir le génial billet de Jean-Luc! Ils trouveraient le tonus nécessaire à la fondation de la 6eme République (peut-être).

  26. ermler dit :

    @ educpop 17h01
    Bien sûr, de nombreux militants sont pour un partage fraternel, qui implique la solidarité dans la victoire comme dans la défaite, mais qu'en est-il de l'appareil ?

    Pas de malentendu. Ce qu'il faut bien comprendre avec le PCF c'est que les temps ont tellement changé que ce parti, jadis célèbre pour son "centralisme démocratique", est devenu le parti le plus décentralisé et donc le plus indiscipliné de France ! En gros, fédérations ou sections, chacun en fait à sa tête ! (Cf les Régionales en 2010 où, dans certaines régions, Le PC avait fait liste commune avec le PS plutôt qu'avec le Front de Gauche). Ce n'est donc pas l'appareil central qui pose problème, c'est l'autonomie des fédérations et des sections qui ne sont pas tenus de respecter les consignes nationales. On peut considérer que c'est un "modèle de démocratie". On peut penser aussi que c'est un joyeux bordel et que ça ne favorise pas la cohérence. Alors oui, aux municipales, plein de communistes feront sans doute listes communes avec le PS et déserteront le Front de Gauche quelle que soit la position adopté au niveau national. A moins d'un sursaut des militants. Mais dans les communes verrouillées par les élus, ça sera compliqué.

  27. Michel Matain dit :

    @ 337 ermler
    Alors oui, aux municipales, plein de communistes feront sans doute listes communes avec le PS et déserteront le Front de Gauche quelle que soit la position adopté au niveau national.

    Non ils seront finalement peu nombreux parce que la situation politique évolue très vite : le refus de l'amnistie sociale a choqué les communistes beaucoup plus que vous pouvez l'imaginer. Ce jour là les socialistes se sont tirer une balle dans le pied. Et si dans certaines villes les communistes se divisent sur la tactique électorale, vous trouverez partout toujours des communistes sur des listes Front de Gauche. Les communistes ont un sens aigu des réalités et la réalité majeure aujourd'hui c'est qu'aller au premier tour sur une liste dirigée par un socialiste c'est un suicide politique.

  28. Denis F dit :

    Indécrottable Ermler, décidément même quand je vais dans ton sens, il faut que tu en rabaisses, c'est plus fort que toi !…
    Étievant n'est pas dieu le père et sa parole n'est pas d'évangile que je sache, pas plus que Lordon, Sapir et autres économistes intellectuels. U un peu de bon sens suffit bien souvent pour répondre aux questions, bon nombre de gens qui n'adore pas le livre savent parfaitement mener leur chemin.
    Je persiste et signe qu'il faille dans un premier temps rester DANS l'Europe (organisation européenne - UE) et la zone euro, je persiste à dire que si par hasard ou par bonheur nous arrivons à prendre le pouvoir en France ou au Parlement européen, qui est la plus proche échéance, il nous faudra prendre l'initiative de la désobéissance, et bousculer l'ordre établi, et si nous échouons à ce stade (de la désobéissance) il nous faudra se résoudre à quitter l'organisation européenne et alors nous devrons, nous gens de gauche, entrer en résistance contre le fascisme qui prendra racine sur tout le continent européen ; ceci est mon analyse, quelle soit contestable, certes ou peut-être, comme tout est contestable même tes dires, mais personne ne m'en fera démordre.
    Certes l'Union Européenne telle quelle est faite aujourd'hui, avec son administration néolibérale, est plus un handicap que la panacée, mais sans elle, c'est la jungle assurée et la dictature du fascisme garantie, vouloir ignorer cet aspect politique et historique est purement suicidaire.

  29. ermler dit :

    @ denis F
    Cher camarade, il y a malentendu. Je n'ai pas voulu "en rabaisser", juste préciser la position d'Etiévant qui n'est pas dieu le père mais qui est quand même membre du BN du Parti de Gauche et qui exprime donc la position de son parti. Maintenant tu as le droit d'être en désaccord avec cette position. Il m'arrive d'ailleurs d'être en accord avec ce que tu écris, mais je ne te le dis pas toujours. J'ai peut-être tort.

  30. Nuno dit :

    @Denis F
    "mais sans elle (l'UE), c'est la jungle assurée et la dictature du fascisme garantie, vouloir ignorer cet aspect politique et historique est purement suicidaire"

    Mais avec elle, c'est la jungle assurée et la dictature du fascisme garantie, vouloir ignorer cet aspect politique et historique est purement suicidaire. Comme l'impression que la deuxième proposition semble plus proche de la réalité.

  31. Denis F dit :

    @ 333 Nuno
    Vous pensez vivre sous une dictature ?
    Bien que votre pseudo soit de consonance ibérique, je vous conseillerais de questionner nos amis espagnols, portugais, grecs par la même occasion sans oublier les Italiens, les Irlandais (avec la GB) ne demandons pas aux Allemands ils en ont fait un tel complexe qu'ils refusent de l'admettre, surtout qu'ils espèrent remettre la sauce, sinon ils se conduiraient d'une autre manière. Je vous souhaite de vivre assez vieux pour connaître sa réalité. Je ne sais comment vous remercier de votre stupidité qui a mis ma pensée en exergue.

    @ ermler 332
    Certes camarade Étiévant est au BN du PG, mais sa pensée et son analyse est discutable jusque dans les étables du fin fond du Cantal, je veux dire que tout membre du parti à la même valeur d'analyse tant qu'une résolution politique n'a pas affirmée la position du parti, et ce n'est à ce jour pas le cas, et si tu y réfléchis un peu tu en comprendras facilement les raisons.

  32. marco polo dit :

    J'en suis au stade où je m'interroge sur la présence de la France dans l'UE. Sortir ? Rester ? les deux réponses ne m'apparaissent pas du tout. Faire en sorte que nous puissions transformer cette Europe ultralibérale de l'intérieur me paraît aussi improbable que d'en sortir en récupérant nos billes, si c'est du domaine du possible. Quel est le poids du FdG, de la GUE ? sans nous déprécier, nous ne valons pas tripette, si ce n'est en déclarations...sans aucun écho au sein d'un parlement croupion, d'une commission de dictateurs et d'une banque centrale qui joue au casino...et bien entendu du troupeau de médias qui savent manipuler l'info ? En sortir serait sans doute aller au devant de graves problèmes économiques qui déclencheraient des révoltes et pour finir écrasés sous la botte ? Le pompon sera le grand méchant GMT qui nous guette au coin du bois et va nous visser une fois pour toute dans une dualité entre vraie droite et fausse gauche...
    Alors quoi ? faire sécession avec les pays du sud ? n'est-ce pas non plus un jeu dangereux, à supposer que nous soyions d'accord pour une autre Europe, ce qui n'est pas acquis d'avance. Et pendant ce temps-là comment vivons-nous, quelle phase de transition imaginable, réalisable et à quel prix ?

  33. Denis F dit :

    @ Marco polo
    Je te prescris 3 semaines de vacances avec une prise journalière de 4 euphorisants minimum camarade, la déprime te guette ! Bien sûr avec obligation de lire le billet hebdomadaire de JL Mélenchon, c'est à mon sens le meilleur anti-dépresseur qu'il soit.

  34. Nuno dit :

    @Denis F
    Je suis de nationalité portugaise (nobody is perfect) et travaille (pour combien temps encore ? maintenant que Parisot nous a bien fait comprendre que tout est précaire) en France ou ma situation économique est meilleur (pour l'instant) que si j'étais resté au Portugal. Mais connaissant la situation de mes compatriotes ces temps ci quand on me parle d'UE, commission européenne, FMI, BCE, Troika les cinq doigts de la main ont tendance à se serrer en forme de poing.
    Pour les lusophones le témoignage de la galère au quotidien de Juana Manuel une "jeune" portugaise.

  35. Titoune dit :

    Sur D8 ce soir je viens de prendre une très bonne leçon de politique, whouaou ! Je ne connaissais pas cette émission et pour cause, heu. Vous en avez fait quelque chose de presque acceptable. Ce truc est assez consternant, pauvre jeunesse ! Mais bon le but était ailleurs et vous avez eu raison d'y participer. Au moins là, vous avez pu vous exprimer en toute liberté, vrai de vrai vous faites le job comme il faut pour que nos marches soient un succès. Alors bonne route et dépêchons nous de prendre le pouvoir avant la cata du GMT ! Nous y gagnerons entre autre une tété intelligente ce qui ne serait pas du luxe.

  36. christiane 60 dit :

    Eh bien nous avons la réponse et Jean-Luc ne nous a pas déçus, on a bien parlé politique là où ce n'était soi-disant pas possible ! On a même pu regarder l'émission sans trop "souffrir", sauf pour cette jeune femme qui essayait par tous les moyens d'exister "vous avez vu ? Moi, Mélenchon même pas peur!", et qui s'est ridiculisée. Et voilà qu'une jeune intermittente a osé intervenir parce-que la présence de Jean-Luc l'a confortée dans son combat et peut-être rassurée. En tous cas, les messages sont passés, en douceur et dans l'humour. Je suis curieuse de connaître le pic d'audience.

  37. Hold-up dit :

    @316 - Jean ai marre
    Je suis bien évidement d'accord avec toi. En tout point. Je ne milite pas pour l'aventurisme. Simplement, l'espace ici étant de concentrer en un minimum de signes, un commentaire, une impulsion étayée, j'ai voulu résumer une vue personnelle, qui je sais bien est plutôt limitée mais est assez représentative sinon majoritairement partagée. Pour ma part, cette vision précisée par Ermler me parait tout à fait sensée : "1/ Maintien dans l'euro avec restructuration totale de la dette et du rôle de la BCE. 2/ Si le 1 est impossible, création d'une zone euro sud. 3/ Sinon, sortie de l'euro". Il faudrait bien le préciser aussi clairement lorsque nous avons accès aux médias même si je sais bien que les médias de masse ne sont là que pour parasiter la réalité et la vérité qui s'y loge dans les détails. Savoir que des personnes comme J. Généreux, Sapir, Lordon, Jorion existent sur cette terre pas toujours ferme, me rassure sur la suite que les peuples libres sauront donner à l'affaire. Gardons le cap en ces temps de pensée magique où il est des capitaines de pédalo qui veulent faire mentir en plein naufrage les courbes dessinées sur les cartons de M.Lenglet.

  38. Lelong dit :

    @Denis F, 312
    Heureux de renconter vos idées. Mes commentaires 166 et 297 vous montreront, j’espère, que nous pensons la même chose mais je ne crois pas que nous soyons très nombreux.
    La première fois que j’avais lu votre #221 je l’avais laissé à mi-chemin en y voyant, peut-être à tort, un rejet de la révolution par les urnes. J’avais eu tort d’arrêter ma lecture car à la fin vous proposez bien un remake européen de 1789 basé sur un raz de marée GUE résultant, je suppose, des prochaines élections européennes : en quelque sorte, une révolution par les urnes.
    Bien sûr ce raz de marée demanderait une coordination internationale des campagnes des différents partis de la GUE mais cela me semble plus faisable et plus proche que d’obtenir un référendum et d’en faire respecter le résultat ou bien de prendre le pouvoir en France. Le calendrier électoral, la menace présentée par le GMT donnent la priorité à l’Europe, sans nous dispenser d’agir simultanément en France.
    Ma question sur le « nous » se rapportait à votre #306 mais aurait pu concerner l’immense majorité des commentaires de ce billet où l’on peut lire que « nous devrions faire ceci ou cela», ce qui suppose que « nous » avons déjà le pouvoir. Le podcast de Guillaume Etiévant n’est pas plus réaliste en remplaçant, surtout au début, les « nous » par des « on » sans préciser quels pouvoirs sont nécessaires à ces « on » pour les actions proposées et encore moins comment conquérir ces pouvoirs.

  39. Fabienne LARCHEZ dit :

    Le Grand Marché Transatlantique n'est pas encore là, mais déjà les services publics et notamment l'hôpital public, sont d'ores et déjà attaqués. La gestion comptable de l'Hôpital Public, aggravée par la loi Bachelot du 21 juillet 2009, dite "Hôpital, patients, santé, territoire", a des effets dévastateurs et accentue les fermetures de lits et d'unités. Les plans de retour à l'équilibre, qui se multiplient partout, accélèrent encore le "dépeçage" de l'hôpital. Partout en France, les hospitaliers sont en lutte pour refuser des décisions autoritaires qui vont à l'encontre du service public auquel nous sommes tous attachés.
    A Metz, l'hôpital psychiatrique local, le Centre Hospitalier de Jury, est en lutte depuis trois semaines pour préserver une structure, le Centre Baudelaire, qui assure des soins spécialisés à 700 patients souffrant d'addiction avec comorbidité psychiatrique, qui seront à l'avenir difficilement pris en charge par d'autres CSAPA, Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie, structures médico-sociales, déjà surchargées, et qui n'ont pas le savoir faire nécessaire à la prise en charge de la comorbidité psychiatrique. Le syndicat CGT de l'établissement soutient la démarche du personnel de cette structure (psychiatres, psychologue, cadre de santé, infirmiers, éducatrice et secrétaire) et se bat pour le maintien de l'offre de soins en addictologie proposé par le Centre Baudelaire et a mis en ligne une pétition ici. Merci de votre soutien massif et de relayer largement.

  40. pascal des landes dit :

    Bonsoir à tous,
    Oui le secteur de la santé, celui des hôpitaux psychiatriques est largement sinistré par les compressions de personnels, la libéralisation des gestions parfois très discutables ou folkloriques, notamment en lorraine. Les personnels d'Hospitalor pourraient également témoigner, ceux de Plappeville qui font un travail admirable dans des conditions souvent honteuses notamment à l'étage des fins de vie. C'est la face cachée de la société libérale, la fin de ceux qui ne comptaient que pour leur force de travail payés une misère qu'on laisse s'éteindre dans des conditions souvent honteuses. Que dire des conditions d'enseignement dans la plupart des établissements de France et des conditions d'orientation qui ressemblent de plus en plus au mercato. Que dire encore des 40 000 chômeurs de plus ce mois ci et des larmes de crocodile de MME Parisot qui se désole alors qu'elle est une des inspiratrices de ces politiques d'austérité qui détruisent pierre à pierre l'économie nationale et européenne ? Nous avons certainement été faibles à gauche en focalisant dans les années 2000, la lutte sur la défense du système social en omettant de faire la démonstration que défendre le système social, promouvoir les salariés, l'augmentation de leur salaire, cela est un tout, et défendre ce tout c'est promouvoir le développement, et défendre l'appareil économique national. Plus on restreint les salaires, plus le chômage augmente, moins on protège la santé, plus les retraites sont menacées, plus la productivité diminue, plus la dette s'accroît. C'est cela l'austérité. Aujourd'hui l'heure est à la lutte, partout ou on se trouve. Il ne s'agit pas tant de désobéir que de participer là où elles se développent, là où on se trouve à ces luttes. L'austérité c'est comme le rackett, il n'est jamais plus fort que de notre désorganisation et de notre silence, en un mot de nos peurs. Résister c'est parler, marcher, et continuer à le faire au travail, en refusant ce...

  41. Louis dit :

    Pour voir le passage de Jean-Luc Mélenchon a D8 [...]

  42. Philippe dit :

    Bonjour, je trouve que l'idée de donner des armes aux rebelles syriens est une très mauvaise idée, de plus elle est dangereuse. La guerre en syrie a des causes multiples et profondes. La solution ne peut venir que de la politique et de la diplomatie, donner des armes c'est mettre en fait de l'huile sur le feu.
    Par ailleurs vous avez les excellents commentaires d'un franco-syrien qui se nomme Bassam Tahhan, et qui expllique ce qui se passe actuellement en Syrie. C'est un professeur au Lycée Henri IV et un intellectuel, et je vous invite à l'écouter, il clarifie la situation de cette guerre syrienne d'une manière efficace. Il peut être vu et entendu sur Internet. Je vous souhaite une bonne écoute, vous verrez après par vous-même en vous faisant votre propre opinion. Il faut prendre le temps de la réflexion. Bon courage.

  43. Louis dit :

    Une vieille histoire de banquiers circule en Espagne.
    La Taula de Canvis apareció durante el reinado de Jaime I El Conquistador (1213-1276). La legislación romana y goda que regían este negocio fue sustituida. Estos son algunos de los artículos de esta legislación bancaria: El 13 de febrero de 1300 se estableció que cualquier banquero que se declarara en bancarrota sería humillado por todo el pueblo, por un voceador público y forzado a vivir en una estricta dieta de pan y agua hasta que devolviese a sus acreedores la cantidad completade sus depósitos. El 16 de mayo de 1301 se decidió que los banqueros estarían obligados a obtener fianzas y garantías de terceras partes para poder operar, y a aquellos que no lo hicieran no se les permitiría extender un mantel sobre sus cuentas de trabajo. El propósito de ello era señalar a todo el mundo que estos banqueros no eran tan solventes como aquellos que usaban manteles, es decir, que estaban respaldados por fianzas. Cualquier banquero que rompiera esta regla (por ejemplo, que operase con un mantel, pero sin fianza) sería declarado culpable de fraude. Sin embargo, a pesar de todo, los banqueros pronto empezaron a engañar a sus clientes. Debido a esos engaños, el 14 de Agosto de 1321 se estableció que aquellos banqueros que no cumpliesen inmediatamente sus compromisos, se les declararía en bancarrota, y si no pagasen sus deudas en el plazo de un año, caerían en desgracia pública, lo que sería pregonado por voceros por toda el pueblo. Inmediatamente después, el banquero sería decapitado directamente enfrente de su mostrador, y sus propiedades vendidas localmente para pagar a sus acreedores. Existen evidencias documentales de que esto se cumplía. Por ejemplo, el banquero catalán Francesc Castelló, fue decapitado directamente frente a su mostrador en 1360, en estricto cumplimiento de la ley.
    A TOMAR NOTA. ¿Por quién empezamos? La peine de mort n'existant plus, la prison a perpetuité se substituerait.

    [Edit webmestre : Я напомню что в соответствии с правилами этого блога, комментарии должны быть написаны по-французски !]

  44. ermler dit :

    Echange surréaliste entre Louis et le WM ! Ou préfiguration de la zone euro sud ? Ma Roma non fu fatta in un giorno !

  45. Louis dit :

    @wm
    J'avais bien précisé dans mon commentaire 344 (partie effacée) que c'était pour ceux qui comprennent l'espagnol, dont jean-Luc Mélenchon fait partie si je ne m'abuse. Je pourrais le traduire si cela intéresse certains. Mais je suis sur que certains sur ce site on plus de compétence pour le faire.

  46. cata dit :

    Sortir ou rester dans l'euro? Être ou ne pas être?
    "Ne pas être" ne demande évidemment aucun effort, il suffit de ne rien faire. Et on peut se concentrer sur l'opposition au GMT, avec une crédibilité proche de 0, puis qu'on renonce à infléchir, quoi que ce soit, au niveau européen!
    Sortir est un peu plus compliqué. Il faut déjà avoir le pouvoir de le faire, c.a.d., être (encore!) d'une manière ou d'une autre au pouvoir. Et dans ce cas la donne initiale est changée, puisqu'il parait que l'on peut taper du poing sur la table, et exercer une sorte de chantage: "si vous ne nous suivez pas on sort". Ouaip! Le hic, c'est que pour changer quoique ce soit, il faut des négociations sur une "constitution" existante, puis une majorité (laquelle d'ailleurs), sur de nouveaux textes. Possible? En tout cas très long et je parie qu'on sera sorti avant la fin des négociations, ou qu'on aura perdu le pouvoir.
    Alors sortir de suite et être suivi par d'autres pays, ou attendre que l'allemagne sorte un à un les pays de son choix? (Quoiqu'il en soit le coup du referendum on nous l'a déjà fait, en 2005 la dernière fois, et puis il s'est passé ce que vous savez.) Il parait que sortir sera coûteux. Rester est aussi en train de devenir coûteux (et c'est pas fini, irons-nous jusqu'à la situation grèque), au moins on redevient maitre de notre destin parce qu'actuellement...
    En définitive une position claire serait appréciable.

  47. annick dit :

    @Sergio 322
    Ma prose était peut-être confuse car sous le coup de la rage et la colère qui m'assaillent dès les premières infos matinales. Mes excuses. Je voulais juste préciser qu'un coeur battant européen existe. Qu'une nation est un peuple avec une destinée commune et libre à nous de tracer solidairement cette destinée commune entre pays si nos idéaux se rejoignent et si nous reprenons enfin main sur la démocratie. Français, belges, Italiens, espagnols, portuguais, grecs... nous avons tant en commun! Notre histoire s'est écrite avec la même encre, très souvent rouge d'ailleurs.
    Il n'y a pas de politique sans rêve, il n'y a pas de politique sans solidarité. Or, aujourd'hui, comme disait Jaurès en 1914 "L'Europe se débat comme dans un cauchemar." De leur ignorance crasse pour l'humanité ils ont fait du rêve un cauchemar. Ce rêve n'est pas le leur, c'est le nôtre. Mais une Europe solidaire est dans chacun de nous. Il faut voir au-delà du spectre de l'avarice, construire l'Europe dans la dignité des peuples et non pas dans les suicides de despérés. Tant il nous faut bannir ce capitalisme décadent, crachat sur l'humanité, tant il nous faut resserrer les liens solidaires entre peuples frères.

  48. sourdon dit :

    Mr Mélenchon, bien sur D8. L'ambiance décontractée et l'humour vous vont bien. Nous n'avons rien appris sur la politique et pourtant, vous avez dû gagner en opinions positives. Peut-être pas chez les ensuqués purs et durs, mais chez bon nombre de gens équilibrés et sains d'esprit qui vous connaissent mal, vous grignotez des parts. Nous aimerions vous voir plus souvent hors contexte politique, non par curiosité déplacée, mais pour démystifier cette image d'obtus, cultivée sans discernement. Vous préfèreriez sans doute que ces sufrages soient les fruits d'une réflexion fondée sur des arguments différents mais, vous savez que c'est déjà ça de pris, mieux que de faire voter les morts...
    Un doc. bien torché et plus intimiste sur vous serait bienvenu pour contre-balancer la propagande dégradante menée pour vous décrédibiliser. J'imagine que ce n'est pas votre tasse de thé... Dommage car vous y êtes brillant. Infatigable pourfendeur de la couardise et de la mauvaise foi, lancé à la poursuite d'un idéal fondé sur la paix et l'alliance des peuples, votre mission et la posture qu'elle impose dissimulent votre humanité, celle que la plupart des médias aiment à travestir. Votre mission librement consentie doit réclamer une abnégation, une énergie et un temps qui laissent peu de place aux rubans et paillettes. Pourtant, ils vous vont bien et vous pouvez en tirer profit.
    Une émission TV intitulée : "Invités chez Mr Mélenchon." ferait non pas un cartoon, mais un carton.
    Et, qui a assemblé les androïdes Van Rompuy et Barroso selon vous, qui les téléguide ? Ce ne sont pas les seules marionnettes du théâtre. Hollande est à mon sens l'archétype de ces dirigeants qui paraissent "ailleurs" ou "d'ailleurs", ici sans être là, le regard absent, faux ou embarrassés. Ils inspirent la méfiance, quelque chose qui "cloche", désaccordés du réel. Savons-nous vraiment à qui nous avons à faire ? Il suffit peut être de juste leurs ôter les piles ! A+.

  49. citoyenne21 dit :

    J'ai visionné une bonne partie de l'émission sur D8 (pour la première fois et probablement la dernière sauf si notre hôte est réinvité) et ce qu'on peut en dire c'est que de par la présence de Jean-Luc Mélenchon, celle-ci aura au moins pour une fois, pris un virage un peu plus consistant. C'est, quoi qu'on en pense, stratégique de paraitre à une heure et dans une émission prisée par les jeunes, semble-t-il, vu que ce ne sont pas de leur propre chef qu'ils viendront à la politique, quand on voit ce qui les branche télévisuellement. L'intermittente qui n'était pas prévue et le couplet développé par notre porte-parole était de bon augure. Une émission, pour les jeunes, donc, qui avec tout autre invité politique ou non à l'affiche, aurait paru insipide comme à l'accoutumée, mais qui grâce à un invité plus percutant que la moyenne, aura pu faire fructifier quelques neurones et tel était le but, cela va de soi. Un joli petit miracle, tout de même, en ces temps de perdition généralisée !

  50. tchoo dit :

    @citoyenne 21
    Comment pouvez vous qualifier cette émission d'insipide, alors que vous déclarez la regarder pour la première fois ?
    Jean-Luc fut remarquable et si Enora Malagré se crut obligée de donner le change après avoir échappée connaitre Jean-Luc, le plus pathétique, comme à l'accoutumée, fut Christophe Carrière, journaliste à l'Express, qui sur les propos de Jean-Luc concernant les intermittents du spectacle et les pigistes employés par les médias, s'est cru intelligent en ramenant cela à sa propre vie, comme si lui était concerné par ces statuts.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive