31mai 13

Wir werden nicht kapitulieren, Frau Merkel !

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Je suis rentré d’Espagne pour aller manifester à Toulouse puis à Perpignan dans le cadre de la mobilisation européenne des 1er et 2 juin. J’étais dans la péninsule depuis lundi pour présenter à l’université de Madrid « Le manifeste pour l’écosocialisme » adopté par le congrès du Parti de Gauche. Après Tunis, Alger, Rabat, c’était ma part de la tâche que mène Corinne Morel-Darleux. Elle-même a déjà fait le même travail à Rome et elle se prépare à le faire encore à Bruxelles, Londres et Budapest, en plus des sessions régionales qu’elle anime sur le territoire national.

Puisque j’étais à Madrid, j’ai également tenu une réunion publique avec Izquierda Unida au siège mis à disposition des conférences par le journal « El Pais ». Le lendemain j’étais à Valence. J’y ai tenu une nouvelle réunion publique avec la branche valencienne d’Izquierda Unida. La réunion était modérée par le « Mundo Diplomatico » au siège des Commissions Ouvrières, le très puissant syndicat ouvrier espagnol. Je n’avais pas connu jusqu’à présent le spectacle de l’Espagne ravagée par les politiques austéritaires et la dictature de la troïka. Glaçant. Le hasard a fait que je me trouvais là-bas pendant que François Hollande et Mariano Rajoy, le Président du Conseil espagnol, deux ectoplasmes euro-béats, se rencontraient à Paris. Deux phraseurs sans consistance qui ont pris soin de se donner rendez-vous la veille du jour où la Commission allait humilier nos pays respectifs par de nouveaux diktats austéritaires. Compréhensifs, les « journalistes » n’ont donc pas eu à leur demander si par hasard ils comptaient avoir une réplique coordonnée… en relation avec le style « monsieur muscle » que ce pauvre Hollande a voulu se donner pendant quelques heures le lendemain. De son côté, de retour au pays, Mariano Rajoy imite Hollande, à moins que ce ne soit l’inverse. De retour il explique que l’Europe a commencé « à changer dans le bons sens ». Les nigauds qui voudront le croire devront oublier que la Commission vient d’exiger de lui de nouvelles coupes budgétaires, une nouvelle hausse de la TVA et une nouvelle baisse des retraites. Ils devront sauter la page du journal où l’OCDE annonce 28% de taux de chômage l’an prochain. Ce post est donc consacré pour l’essentiel, de nouveau, à cette question de l’évolution de l’Europe sous domination ultra-libérale allemande. J’y parle de l’Espagne bien sûr et de nous les Français vivant sous l’autorité d’un président qui s’est fait une spécialité de jouer avec les mots et de s’attribuer comme un mérite d’exécuter de son propre chef les décisions de son prédécesseur et celle de la Commission. Un paroxysme vient d’être atteint : il se fâche parce que la Commission annonce comme un ordre ce qu’il se préparait à faire tout seul.

J’écris aussi vite que je peux. J’ai commencé à préparer mes lignes chemin faisant, le soir venu, en Espagne. Il faut que ce post soit installé pour le départ du « Petit courrier du Blog » avant que je parte à Toulouse et de là à Perpignan pour les marches citoyennes des 1er et 2 juin. Samedi dernier j’étais à Figeac, dimanche à Durbans dans le Lot, après quatre jours à Strasbourg. En quinze jours j’aurai dormi quatre jours chez moi. Tel est ma vie de « roi fainéant » comme m’a surnommé un gros parasite embusqué dans son bureau de « journaliste » dans un hebdomadaire national.

Le nouveau miracle espagnol

En Espagne, aucune parole officielle n’a plus de valeur. Les officiels ne parlent que pour enfumer et tout le monde le sait. Sur fond d’affaires de corruption dans tous les compartiments du pouvoir, la lecture des quotidiens consterne. Hier c’était Mario Draghi, le banquier central européen, qui demandait au gouvernement espagnol d’y aller moins fort avec les expulsions de personnes qui ne peuvent plus payer leurs prêts. Ah le brave homme ! Mais l’avant-veille, la Commission européenne avait menacé le gouvernement espagnol de représailles si la région andalouse persistait à exiger des banques qu’elles remettent en location les logements vides ou saisis ! Ce matin on voit à la une du journal « El Mundo » des gardes civils en train de tabasser un pompier dans une manifestation en Catalogne. Les pompiers manifestent car la région catalane va supprimer mille postes de pompiers. Ces pompiers sont déchaînés on dirait. J’ai rencontré les représentants du collectif des pompiers à Madrid. Un homme, une femme. Ils ne veulent plus obéir quand ils sont réquisitionnés pour ouvrir de force les logements pour des expulsions. Il faut dire qu’on les réquisitionne car les serruriers non plus ne veulent plus faire ce sale boulot ! Dans le même journal je découvre un graphique qui présente la carte de la pauvreté quartier par quartier à Valence. Je note le coin où on compte 40% de pauvres ! Dans « El Pais », je lis un papier où on apprend que le gouvernement allemand offre 3000 euros de prime aux infirmières qui veulent bien venir travailler chez eux en gériatrie. Dans le hall d’entrée de l’université j’ai lu une affiche : « S’exiler est une violence ». C’est l’organisation « Jeunes sans futur » qui placarde ça, un collectif de citoyens désemparés comme il en existe des centaines !

Madrid

L’Espagne est devenue l’anti-modèle. Le pire a lieu ici autant qu’en Grèce. Donc tout ce qui s’y passe nous intéresse. Les cadres du Parti de Gauche ont donc pris leur bâton de marche. Avant moi, trois d’entre eux sont venus ici participer à des actions populaires de masse. Après moi, Martine Billard ma co-présidente y vient. Deux autres responsables vont en faire autant. Sur place un professeur membre du bureau national du parti depuis notre dernier congrès, François Ralle, assure une coordination permanente avec les mouvements et organisations qui nous sont liés. L’internationalisme concret et l’implication personnelle de tous ceux qui participent aux instances d’animation du parti sont considérés comme des impératifs dans nos rangs. La circulation et les déplacements ne cessent donc pas. Partout il faut apprendre. La crise européenne et le chaos final qui s’avance ont lieu partout dans l’Union. Pour ce qui concerne l’Espagne, c’est une caricature comme elles tendent à se multiplier dans l’Europe du sud. A tout point de vue : anti-modèle de croissance avant la crise, anti-modèle dans la crise tant la politique d’austérité produit un désastre dans ce pays.

Notre gauche le dit depuis longtemps. Nous le disions déjà il y a plusieurs années. C’était le temps où les libéraux et les sociaux-libéraux vantaient le « tigre espagnol » aux côtés du « tigre celtique » irlandais. Nous, nous disions déjà que le modèle de croissance de l’Espagne ne devait pas être suivi, qu’il reposait sur un artifice comptable de la richesse produite et du stock réputé disponible. La suite nous a donné raison. L’Espagne a été l’un des pays les plus touchés par la crise de 2008. Sa croissance reposait pour l’essentiel sur une bulle immobilière soutenue par un système d’emprunts hypothécaires proches des subprimes américains. On connaît la suite. La crise financière de 2008 s’est propagée à l’économie réelle entraînant une récession féroce. Cette récession a fait augmenter le chômage. Les nouveaux chômeurs ont été incapables de faire face au remboursement de leurs prêts hypothécaires. Le marché immobilier s’est effondré, les banques ont été frappées de plein fouet, la crise s’est aggravée, le chômage a explosé. A présent voici les coupes budgétaires et la TVA bombardier. L’engrenage de la récession n’est donc pas prêt de cesser. C’est donc en toute logique que les prévisions des organismes officiels prévoient une nouvelle hausse des déficits et du chômage.

Tout le système espagnol reposait sur un endettement privé considérable, en particulier celui des ménages. Un trait caractéristique de la nouvelle politique de l’offre à l’américaine qui prétend compenser par le crédit ce qui n’est pas accessible par le salaire. Au cœur de cette « dynamique », l’immobilier. Car pour acheter un appartement ou une maison, de toute façon, il faut emprunter. L’endettement privé des ménages espagnols représentait ainsi 220% de la richesse du pays en 2010 ! Tant que l’activité économique se développe, les emprunts sont remboursés. Lorsque les salaires stagnent ou baissent, et que le chômage augmente, les prêts sont moins bien remboursés. C’est ce qui est arrivé à l’Espagne. Et la dette privée des ménages devient un problème pour les banques qui ont prêté un argent qu’elles ne récupèreront pas. Bien sûr, elles essayent de le récupérer en expulsant les gens de leur logement. En 2012, près de 40 000 logements ont ainsi été saisis au cours de l’année. Dans les trois quarts des cas, le logement en question était la résidence principale des gens à qui on l’a pris. Mais cela ne suffit pas car les prix de l’immobilier ont baissé. Les banques ont donc perdu de l’argent, elles aussi.

Madrid, à saisir appartement 216K€ eu lieu de 330.

Quand les impayés sont trop importants, les banques deviennent explosives. Elles risquent la faillite. Comme l’effondrement d’une seule banque menacerait de faire s’écrouler tout le système bancaire, l’Etat espagnol est intervenu pour recapitaliser les banques. C’est-à-dire qu’il leur a apporté de l’argent pour éviter leur faillite. Mais lui-même n’avait pas les sommes qu’il leur a versé. Il les a donc empruntées. Voici comment la dette privée des banques est devenue une dette publique. Ou dit autrement, comment la dette privée des ménages a fini par devenir la dette de l’Etat. Ou encore, comment les citoyens-emprunteurs-contribuables n’ayant pu rembourser leur dette à la banque ont été obligés de payer en TVA, diminution de service public et chômage pour éviter aux banques qui les avaient pris à la gorge de s’écrouler.

Bien sûr, les vautours de la finance sont venus encore aggraver les choses. L’Espagne ayant adopté l’euro comme monnaie, elle n’a pas pu faire financer cette nouvelle dette publique par la Banque centrale européenne. Elle a dû emprunter sur les « marchés ». Elle est donc dépendante des notes des agences de notation. Après la Grèce, l’Espagne a été un des premiers pays de la zone euro agressé par les agences de notation et la finance. Les taux d’intérêts se sont envolés. Les banques se sont gavées.

Pourtant pendant des années, ce pays a été présenté comme le modèle de la zone euro, le « bon élève » du pacte de stabilité, l’un des rares qui respectaient les critères du traité de Maastricht. Voyez donc, en 2008, au début de la crise, la dette de l’Espagne représentait 36% du PIB, nettement en dessous des 60% exigés par la Commission et les traités européens. Entre 2005 et 2007, l’Espagne a dégagé pendant trois ans un excédent budgétaire ! Alors que les traités européens autorisent un déficit public de 3% de la richesse du pays, l’Espagne a dégagé un excédent de 1% de son PIB en 2005, 2% en 2006 et même 2,2% en 2007, dernière année avant la crise. Et en 2011, le premier ministre social-libéral Jose-Luis Zapatero a même fait introduire dans la Constitution la fameuse « règle d’or » exigée par Angela Merkel, cette règle qui interdit les déficits publics ! On pourra consulter quand on voudra les nombreux articles enthousiastes des docteurs « je sais tout » de notre pays, mes contradicteurs habituels qui nous ont adjuré d’entrer dans la voie espagnole de développement.

En tous cas voici une leçon pour le nouveau candidat a être le « bon élève de la classe européenne », le sieur président normal. On le voit, l’Espagne ne peut absolument pas être comparée à la Grèce, accusée de tous les maux et de toutes les tromperies par les dirigeants européens. Et pourtant ! Le bon élève est aussi attaqué par la finance que le prétendu cancre ! C’est bien la preuve qu’être le premier de la classe de l’Europe libérale n’est guère récompensé et ne protège pas contre les agressions des financiers.

L’anti-modèle espagnol ne s’arrête pas là. Attaquée comme la Grèce, l’Espagne applique le même « remède » : l’austérité. Depuis 2010, les plans d’austérité se sont succédés. A chaque fois, la même potion amère est servie au peuple : coupes dans les dépenses publiques et sociales, réduction du nombre de fonctionnaires et du service public, flexibilisation du marché du travail et précarisation des salariés, reculs des droits sociaux comme le droit à la retraite, hausse des taxes et impôts pesant sur le peuple comme la TVA, etc. Lisez la liste tranquillement c’est le programme commun européen.

Les dernières mesures ont été imposées par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy. Mais comme en Grèce, c’est le parti socialiste, en fait social-libéral, qui a appliqué les premières cures d’austérité. Avant d’être battu aux élections fin 2011, Jose-Luis Zapatero, chef du PSOE, le Solférino local, s’est montré un digne compagnon de George Papandréou. En mai 2010, c’est lui qui a annoncé le premier plan d’austérité et engagé l’Espagne dans ce cercle vicieux. Ce premier plan comprenait déjà la baisse des salaires des fonctionnaires, un gel des retraites, une flexibilisation du marché du travail. Puis, un an après, ce sont encore les socialistes espagnols qui ont relevé l’âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans.

Depuis les élections de novembre 2011, la droite a succédé aux sociaux-libéraux. Pour les Espagnols rien n’a changé. Les plans d’austérité succèdent aux plans d’austérité : décembre 2011, avril 2012, juillet 2012. Entre-temps, pour recapitaliser ses banques et faire face à l’attaque de la spéculation, l’Espagne a dû faire appel à « l’aide » européenne. Le pays est donc passé sous les fourches caudines de la troïka Union européenne, FMI, Banque centrale européenne. En échange de cette « aide », le gouvernement espagnol de droite a prévu plus de 92 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques d’ici 2014. Un peu plus que François Hollande n’en a décidé de son propre chef ! Le plan de juillet 2012 contient aussi une baisse des salaires des fonctionnaires et des indemnités de chômage de 7%, une hausse de la TVA de 18% à 21%. Et l’âge de la retraite passera de 65 à 67 ans plus vite que prévu ! Mais pour autant, rien ne change, tout s’aggrave. Un nouveau plan d’austérité commence. L’anti-modèle d’austérité a produit ici comme ailleurs une apocalypse économique et un désastre social. Le pays enchaîne les années de récession. La richesse du pays s’est contractée de 1,4% en 2012. Elle va encore baisser cette année d’au moins 1,5%.

Madrid

L’austérité augmente la dette et le déficit public alors qu’elle est censée les réduire. Ainsi, en 2012, l’Espagne a connu un déficit public record à 10,6% de son PIB, la richesse du pays. Le gouvernement de droite tablait sur un déficit de 7%. Cela aurait signifié une réduction du déficit puisqu’il était de 9,7% en 2010 et 9,4% en 2011. Au lieu de cela, le chiffre de 2012 est pire que ceux des années précédentes. C’est une nouvelle preuve que l’austérité ne marche pas. La dette publique a aussi explosé. Elle est passée de 36% du PIB avant la crise à 90% attendu cette année. Une bonne partie de la hausse a eu lieu pendant la première phase de la crise en 2008 et immédiatement après, compte-tenu de l’aide apportée aux banques, de la récession et des plans de relance. Mais l’austérité appliquée depuis 2010 n’a pas du tout stoppé la hausse de la dette publique, au contraire. La dette publique espagnole représentait 68% du PIB en 2011. Elle représentait 85% de la richesse du pays en 2012. Et elle devrait encore croître en 2013 pour atteindre 90% !

La récession a fait exploser le chômage. Le mot explosion est même faible. On compte aujourd’hui six millions de chômeurs en Espagne. Oui, six millions. Depuis 2008, le taux de chômage a bondi de 20 points. Le taux de chômage officiel dépasse désormais les 27% de la population active. En France, il se rapproche dangereusement des 11% et cela nous est déjà insupportable. Imaginez ce que peut être la situation d’un pays quand un actif sur quatre est au chômage. Cela signifie que toutes les familles ou presque sont frappées. Cela signifie que dans certaines familles, les enfants et les parents sont tous au chômage. Cela signifie qu’un quart de la population essaye de survivre en jonglant entre les allocations chômage pour ceux qui y ont droit, les petits boulots au noir quand il y en a, et la misère. Donc le cercle vicieux économique se prolonge. Car dans un océan de misère, de chômage et de peur du lendemain, la consommation populaire est étouffée. Et l’activité économique ne peut pas repartir. L’austérité aggrave la crise.

Le gouvernement espagnol prévoit que le chômage continuera de frapper environ un quart de la population active espagnole jusqu’en 2016. Ses prévisions rendues publiques le 26 avril tablent sur un taux de chômage de 24,8% en 2016, à peine moins que les 27% d’aujourd’hui. Chez les jeunes de moins de 25 ans, on compte près d’un million de chômeurs, une génération « sacrifiée » avec un taux de chômage supérieur à 57% ! Là encore, aucune amélioration n’est attendue avant plusieurs années. Toutes ces souffrances ne servent donc à rien.

Madrid

En Espagne, ce n’est même plus une crise sociale. C’est une crise de civilisation. Rendez-vous compte, pour la première fois depuis que la statistique existe, la population totale de l’Espagne a reculé en 2012 par rapport à l’année précédente ! Le pays a perdu des habitants. 200 000 environ en une année. Pour la première fois, le nombre d’émigrants, ceux qui quittent le pays, a été supérieur au nombre d’immigrants, ceux qui arrivent. Parmi ceux-ci, on ne compte plus les latino-américains venus chercher du travail en Europe et qui sont repartis dans leur pays d’origine faute de pouvoir survivre dans « l’Europe qui protège ». Le Monde a même publié un article sur le malheur des dissidents cubains qui regrettent d’être venus voir de si près le paradis capitaliste. Je souhaite qu’ils restent ici partager les joies du modèle qui leur est si cher : la liberté de la misère et la liberté d’en être satisfaits. Et bien sûr, des milliers de jeunes espagnols quittent leur pays pour essayer de trouver du travail ailleurs. L’Allemagne se frotte les mains car bon nombre d’étudiants et diplômés viennent chez elle. L’Allemagne de Merkel importe ainsi les jeunes qu’elle n’arrive pas à faire naître sur son sol. Elle offre trois mille euros de prime pour venir travailler en gériatrie. L’Allemagne ne peut en effet envoyer tous ses retraités et personnes âgées vivre en Thaïlande ou en Afrique ou se trouve la main d’œuvre pas chère respectueuse des personnes âgées.

Mais, nous disent les « journalistes » illuminés par les éléments de langage de la Curie euro-béate, il y aurait de « bons signes en vue ». Voyons cela. Avec ces cures d’austérité, les salaires ont diminué de 7% entre 2009 et 2011. Cela a permis à l’Espagne de gagner en « compétitivité ». Les libéraux se félicitent même du fait que, grâce à ce remède de cheval pour faire « baisser le coût du travail », l’Espagne a dégagé un excédent commercial en mars 2013. Pour la première fois depuis 42 ans, le pays a moins importé qu’il n’a exporté ! Génial ! Bien sûr, cela tient au fait que les importations se sont effondrées de 15% vu que plus personne n’a d’argent pour acheter quoi que ce soit. Mais les libéraux s’en moquent. Le pays a un excédent commercial. Pour eux, c’est le signe que l’Espagne va mieux. Même si personne ne veut plus y vivre. Tel est le modèle libéral. L’actuel miracle espagnol est le suivant : comment se fait-il que l’on ne soit pas encore arrivé au point destituant « qu’ils s’en aillent tous » ? Ça vient.  

Pépère fait de la résistance ?

Une déclaration de guerre sociale. C’est ainsi que j’ai dénoncé l’attitude de la Commission européenne, sitôt connues ses « recommandations » pour la France. Elles ont été rendues publiques jeudi. Ces « recommandations » consistent en fait en une liste de tous les acquis sociaux à passer au broyeur libéral. Ou, dans la novlangue libérale, la liste des « réformes structurelles » que la Commission exige du gouvernement français. François Hollande a aussitôt fait le malin. Il prétend résister ? Comme d’habitude avec lui, les apparences sont destinées à tromper. Il ment de A jusqu’à Z. Non seulement il fera ce que la Commission a décidé mais il le sait très bien et n’a pas le choix compte tenu du traité budgétaire qu’il a lui-même signé. D’ailleurs dès qu’il s’est retrouvé aux côtés de madame Merkel, il a baissé le ton et minaudé une capitulation sans condition. Son gouvernement collaborera franchement à la politique décidée à Berlin et propagée par la Commission. Je vais le démontrer.

La Commission fait ses recommandations dans le cadre du « semestre européen ». C’est la loi en France et en Europe puisque François Hollande a renoncé à renégocier le traité. Depuis l’an dernier, les Etats de l’Union européenne doivent fournir à la Commission leurs prévisions budgétaires au printemps. Lorsqu’un Etat a un déficit public supérieur à 3% du PIB, la Commission peut demander des sanctions contre lui. Elle peut aussi décider de ne pas appliquer de sanctions immédiatement, mais « recommander » des réformes en « contrepartie » d’un délai pour ramener le déficit sous les 3%. En fait, ces « recommandations » sont des exigences. Et le « délai » n’est qu’un « sursis » correspondant à la durée pendant laquelle la Commission pourra faire du chantage en menaçant d’appliquer les sanctions prévues pour « déficit excessif ». néanmoins, ces recommandations sont présentées comme la contrepartie du délai accordé par la Commission à la France pour ramener son déficit public sous les 3% du PIB. Comme Sarkozy avant lui, Hollande s'était engagé à le ramener sous les 3% en 2013. Cet objectif ne sera pas respecté. La Commission a renoncé à prendre des amendes contre la France. Trop gentille ! Elle exige que le déficit soit ramené à 3,6% en 2014 et 2,8% en 2015. Elle laisse donc deux ans de « délai ». Mais elle exige en échange que la France utilise ces deux ans pour faire des « réformes structurelles ». Le commissaire européen Michel Barnier a été très clair vendredi matin sur Europe 1 : « Ces deux années que nous recommandons (pour ramener le déficit public du pays à 3% du PIB), ce ne sont pas deux années de répit, mais deux années de réformes ».

Et quelles réformes ! On peut résumer par une formule simple. Pour la Commission, tous progrès social doit disparaître ! Les « recommandations » menacent presque tous les secteurs et toutes les populations du pays. Le cœur de l’agression concerne les retraites. Hollande avait déjà annoncé qu’il ne reviendra pas sur la contre-réforme Sarkozy. Il avait aussi déjà annoncé qu’il ferait pire en allongeant encore la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein. La Commission frappe encore plus fort. Elle appelle à « prendre des mesures d'ici à la fin de l'année 2013 par exemple en adaptant les règles d’indexation, en augmentant encore l'âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein et en réexaminant les régimes spéciaux ». Vous avez bien lu, tout doit y passer : l’âge de départ déjà relevé à 62 ans, l’âge du taux plein déjà relevé à 67 ans, la durée de cotisation déjà portée à 41,5 années mais aussi les régimes spéciaux. A chaque fois, la Commission réclame de nouvelles régressions sociales. Et les retraités seront aussi mis à contribution. Car pour la Commission, « adapter les règles d’indexation » signifie arrêter d’indexer la hausse des pensions sur les prix. Donc rogner le pouvoir d’achat des retraités. En fait, les seuls gagnants sont les patrons. Car la Commission prend soin d’appeler à « éviter une augmentation des cotisations sociales patronales ».

« Salariés à la diète, patrons à la fête ». Ça pourrait être le slogan de la Commission. En effet, elle appelle à baisser encore le "coût du travail" et même à relancer la TVA sociale ! La Commission regrette la hausse du SMIC de juillet dernier. Pour elle, augmenter le SMIC d’un carambar par jour, c’est encore trop car ça menace la « compétitivité ». Pour le reste, en langage bruxellois, ça donne ça : « S’assurer que le crédit d’impôt pour la compétitivité réduit bien du montant envisagé le coût du travail et qu’aucune autre mesure n'annulera ses effets ». Parisot a gagné 20 milliards, Barroso veille qu’on ne les lui reprenne pas. Ou encore ceci : « poursuivre la réduction du coût du travail, notamment en adoptant d’autres mesures pour réduire les cotisations sociales patronales ». Et toujours « prendre des mesures supplémentaires déplaçant la charge fiscale sur le travail vers les taxes environnementales ou la consommation ». Vous avez bien lu, la Commission appelle à alléger les cotisations payées par les employeurs en les transférant sur une « taxe sur la consommation » c’est-à-dire sur la TVA. C’est déjà ce que Hollande a prévu pour le 1er janvier 2014. Mais pour la Commission, ce n’est pas encore assez ! Hollande a déjà fait 20 milliards d’euros de cadeaux aux actionnaires mais Barroso en veut toujours plus !

Il en va de même sur la précarité pour les salariés. La Commission en réclame toujours plus. Elle appelle ainsi à « mettre en œuvre intégralement et sans délai l'accord interprofessionnel de janvier 2013 ». La loi qui entérine cet accord « Made in MEDEF » n’est pas encore promulguée. Le Conseil constitutionnel ne s’est pas encore prononcé sur sa conformité avec la Constitution. Mais la Commission se moque complètement de la Constitution des Français. Elle en profite même pour appeler à « prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre la segmentation du marché du travail », c’est-à-dire rogner les droits des salariés en CDI pour les rapprocher de ceux en CDD. Et comme la Commission ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, elle propose de renforcer la précarité du travail très tôt en faisant encore plus « la promotion de l’apprentissage » pour les jeunes.

Après les retraités et les salariés, les chômeurs sont aussi dans la ligne de mire de la Commission. Elle appelle à rendre dégressive et plus difficile l'indemnisation du chômage. Avec les mots de Barroso, on dit « lancer sans tarder une réforme du système d'indemnisation du chômage, pour garantir la viabilité du système tout en faisant en sorte que celui-ci encourage de manière adéquate le retour à l’emploi […] les conditions d’admissibilité, la dégressivité des allocations dans le temps ou les taux de remplacement pour les salaires les plus élevés, devraient être adaptés pour garantir l’adéquation des mesures d’incitation au travail ». Alors que la France vient de battre un nouveau record du nombre de chômeurs avec plus de 5 millions de chômeurs, Barroso reprend l’idée selon laquelle les chômeurs seraient des fainéants qui ne veulent pas travailler. Un chômeur sur deux ne bénéficie déjà pas de l’allocation-chômage. Près de 100 000 chômeurs arrivent en fin de droits chaque mois. Mais Barroso appelle à durcir encore les conditions d’indemnisation des chômeurs !

La Commission passe tous les droits sociaux au lance flamme. Et le pouvoir d’achat populaire va souffrir. En à peine huit pages, la Commission appelle aussi à augmenter la TVA en « rapprocher les taux réduits du taux normal de TVA et en supprimant les taux réduits inefficaces ». Mais dans le même temps, la Commission plaide pour de nouveaux cadeaux fiscaux aux riches et aux entreprises. Elle appelle ainsi à « réduire le taux de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés ». Mais oui !

Le dogmatisme ultralibéral de la Commission lui fait perdre toute intelligence. Officiellement, ces mesures sont censées soutenir la « compétitivité » de l’économie française. Dans les faits, c’est un prétexte pour arracher des reculs sociaux au peuple. La Commission se moque de la « compétitivité ». C’est tellement vrai qu’elle propose de casser deux éléments importants dans l’attractivité de notre pays et sa capacité de développement économique. La Commission appelle ainsi à « mettre fin aux tarifs réglementés du gaz et de l’électricité » pour les entreprises. Les PME verront ainsi leur facture de gaz ou d’électricité exploser. Et Barroso exige que la France ouvre « le transport ferroviaire intérieur de passagers à la concurrence ». Ce serait un coup terrible porté au réseau ferré français et au service public de transport, du TGV au TER. Qui peut croire qu’en abimant les moyens de transport ferroviaires, notre pays se portera mieux ?

La réaction de François Hollande est d’une hypocrisie totale. Jeudi, après l’annonce de ces recommandations, François Hollande a déclaré : « La Commission n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire. Elle a simplement à dire que la France doit rétablir ses comptes publics. Pour ce qui concerne les réformes structurelles, notamment les réformes de retraites, c'est à nous et à nous seuls de dire quel sera le bon chemin pour atteindre l'objectif. »

Hollande ment. Le système des « recommandations » est prévu par le traité budgétaire Merkozy. Or François Hollande a accepté ce traité. Il ne l’a pas renégocié. Hollande ne peut pas ignorer que la Commission est dans le rôle que lui confie l'article 7 de ce traité TSCG. Que dit cet article ? Il dit que « les parties contractantes dont la monnaie est l'euro s'engagent à appuyer les propositions ou recommandations soumises par la Commission européenne lorsque celle-ci estime qu'un État membre de l'Union européenne dont la monnaie est l'euro ne respecte pas le critère du déficit dans le cadre d'une procédure concernant les déficits excessifs. » J’ajoute que la procédure des recommandations et sanction prévue au « semestre européen » est aussi prévue par le 6-pack adopté avant l'élection de François Hollande mais qu'il n'a jamais dénoncé. Hollande est pris à son propre piège. Il voulait un « gouvernement économique » de l’Europe. En fait, ce gouvernement économique existe déjà ! C’est la Commission et ses « recommandations ».

Surtout, la Commission empêche Hollande d'être hypocrite sur les retraites comme il espérait l’être. François Hollande voulait pouvoir allonger hypocritement la durée de cotisation « sans relever l'âge légal de départ ». Une pure manipulation. Pourtant à la fin, cela revenait à empêcher les salariés de partir à la retraite lorsqu’ils atteignent l’âge légal de départ. Car l’allongement de la durée de cotisation augmente très fortement le nombre de salariés qui n’ont pas assez cotisé au moment où ils atteignent l’âge légal. Ils ont alors le choix entre continuer à travailler ou partir à la retraite avec une décote. La proposition de François Hollande revenait donc à vider l’âge légal de sa substance. Mais Hollande espérait pouvoir sauver les apparences et tromper les moins informés. La Commission exige qu'il assume une contre-réforme totale, en reportant aussi l’âge légal de départ au-delà de 62 ans !

Alors que Hollande a fait semblant de rejeter les recommandations de la Commission, Pierre Moscovici et Jean-Marc Ayrault ont dit vouloir les respecter. Le ministre des Finances a été le plus favorable. Pour lui, « pour l'essentiel, ces recommandations confortent les chantiers du gouvernement, notamment le Pacte pour la compétitivité, la croissance et l'emploi, la réforme du marché du travail, la modernisation de l'action publique, la réforme des retraites ». Quant à Jean-Marc Ayrault, il a déclaré : « Il n'y a pas de surprise, nous sommes dans la droite ligne de ce qui avait été annoncé, et donc la France va respecter ses engagements, ce qui implique un certain nombre de réformes que nous ferons à notre manière. Si je pense à la réforme des retraites, ce n'est pas Bruxelles qui nous le demande, c'est parce que nous savons qu'il y a nécessité de sauver notre système par répartition ». François Hollande a fini par dire la même chose jeudi soir aux côtés d’Angela Merkel. Il a déclaré que la Commission « peut avoir confiance » dans sa volonté d’appliquer les « réformes structurelles » qu’elle exige.
Ces recommandations doivent encore être approuvées par le Conseil des chefs d’Etats et de gouvernement des 27 et 28 juin. Mais elles ne devraient pas changer ou alors évoluer uniquement à la marge. En effet, selon le traité budgétaire Merkozy, il est très difficile de s’y opposer. Pour cela, il faut rassembler une majorité qualifiée des Etats européens contre la Commission. Et le pays concerné ne participe pas au vote.

Le gouvernement français doit refuser ses recommandations. Et si ces recommandations sont validées par le Conseil des 27 et 28 juin, il faudra désobéir. La Commission a publié ses « recommandations » le 29 mai 2013. Huit ans jour pour jour après le « non » du peuple français au référendum du 29 mai 2005 sur le Traité constitutionnel européen. C’est une provocation de plus. Le peuple français doit être capable du même sursaut qu’à l’époque.

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287 commentaires à “Wir werden nicht kapitulieren, Frau Merkel !”
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  1. Léo dit :

    Merci Jean-Luc pour le combat que tu mènes!
    Bonne journée!

  2. mbretagne22 dit :

    Bonjour fraternel. Très sympa l'émission sur D8. Tu as très bien assumé et cela peut rassurer les blogueurs récalcitrant à ta participation.
    Merci pour ton dévouement. Bon courage. Ton blog est très enrichissant.
    On ne lâche rien. À Rennes le 5 juin.

  3. mario dit :

    Heureusement qu'il y a des personnes comme vous pour nous encourager à croire que tout n'est pas perdu, qu'il faut lutter, résister, parce qu'il y a des jours voire des semaines où le découragement me guette. Merci.

  4. @Gilles344 dit :

    Merci Jean-Luc de ce nouveau billet. Nous sommes de tout coeur avec nos amis de IU !
    Bien pour D8, il faut investir tous les lieux !
    Je serais demain samedi 1er juin à Nîmes pour la réplique du 5 mai 15h30 Place St Charles.
    Vamos !

  5. Cathy Rousseeau dit :

    Bravo pour D8. Il faut sensibiliser les jeunes a venir vers nous, et très bon ITW ce matin sur France 2. Vive la politique sans langue de bois, dans un langage clair et net.
    Amicalement et bises de Cannes.

  6. Charlus dit :

    Dénoncer l'hypocrisie de Hollande vis à vis de la commission européenne est parfaitement juste. Hollande a signé le traité. En revanche en profiter pour en remettre encore une fois une couche dans les accusations contre Merkel est gratuit. Pourquoi dire que cette politique se décide à Berlin, puisqu'on vient de dire que Hollande l'a signé, et pas seulement lui mais tous les dirigeants européens. Ils n'étaient pas contraints et forcés. Ils partagent avec Merkel (et avec le Medef) la même pensée libérale et monétariste.

  7. Aurel dit :

    Merci Mr Mélenchon,
    Je vous vouvoie par "respect" mais le coeur y est, tout comme Mario plus haut, le découragement me guette. Mais j'irai demain (en me mettant un coup de pied au séant) au rassemblement citoyen de ma ville, Tours.
    J'ai regardé votre passage sur D8 hier, et bien je pense que cette jeune intermittente n'aurait peut-être pas eu le courage d'intervenir sans vos prises de position et votre présence sur le plateau. Cela me donne un peu d'espoir et aller à la rencontre de gens qui partage mes envies de partage ne me fera pas de mal.

  8. Perez dit :

    Bonjour cher tribun
    Continuez, foncez, frappez, rentrez leur dedans ! l'Europe est une kolossale erreur. Je suis à fond avec vous. Et nous somme de plus en plus nombreux. Vous être le seul homme politique qui parle une langue compréhensible par la masse.
    Bon vent et ne faiblissez pas !

  9. carlo dit :

    @ charlus
    Pourquoi dire que cette politique se décide à Berlin, puisqu'on vient de dire que Hollande l'a signé, et pas seulement lui mais tous les dirigeants européens. Ils n'étaient pas contraints et forcés.

    Entièrement d'accord. C'est l'Europe qu'il faut mettre en cause car elle est constitutionnellement et structurellement libérale. Notre discours sur l'Europe doit être à la fois plus radical et plus réaliste si nous ne voulons pas dérouler le tapis rouge sous les pieds de MLP.

  10. Alain ParisXX dit :

    Tout cela est vrai et très bien dit. Cependant, il y a une grosse incohérence dans l'action politique du Front de Gauche. D'un côté on critique avec raison l'action du gouvernement, de l'autre, on appelle à voter au second tour pour ceux qui appliquent cette politique (élections législatives partielles et probablement aux prochaines municipales...). On pourra toujours me dire qu'il y a des gens honnêtes au PS. Oui, mais alors ils assument tout ce que fait le gouvernement. Comme par exemple un membre du PCF doit assumer la position du PCF sur le nucléaire, même si il n'est pas d'accord. Il peut se dire, bon, je suis d'accord avec 90% du programme du PCF, donc je fais un compromis. Or, en ce qui concerne le PS, 90% de son programme est néfaste. Alors, ils font quoi au final ?
    Aux présidentielles et aux législatives, j'ai voté Front de Gauche. Aux prochaines municipales, je voterai EELV car quelque part, ils ont plus de cohérence que le FdG vis à vis du PS. Ils restent critiques, pas aussi virulents que le FdG, appellent à voter PS au deuxième tour, comme le FdG. Au final, le FdG n'est pas assez clair dans son positionnement en appelant à voter PS au deuxième tour aux élections. Car beaucoup de personnes retiennent que finalement, le FdG a appelé à voter Hollande, puis PS aux deuxième tour des législatives. Bon, c'était il y a un an. On pourrait se dire les choses ont changé depuis. Ben non, aux législatives partielles, le FdG appelle à voter PS au deuxième tour. Alors pourquoi voter FdG ? Je me le demande...

  11. dubitatif dit :

    @ Perez
    "le seul homme politique"?

    Vous oubliez Chevénement, Asselineau, Dupont-Aignan qui je crois eux aussi ont un discours clair, souverainiste et républicain. S'ils pouvaient s'allier avec Jean Luc, il y aurait une force formidable face aux "eurobéats"!

  12. Pascale dit :

    Nous sommes représentait par une très grande personne, "au printemps de quoi rêvais-tu, d'un printemps ininterrompu"...
    On lâche rien, merci Jean-Luc.

  13. annick dit :

    "Tel est ma vie de « roi fainéant » comme m’a surnommé un gros parasite embusqué dans son bureau de « journaliste » dans un hebdomadaire national."

    J'adore ! Vous lire donne vraiment la patate et le sourire dans ce contexte désespérant. On le sait vous êtes fainéant et "un homme seul" comme le disait notre ancien ministre du budget.
    Une autre petite info qui donne la patate. Des milliers de manifestants Blockupy sont à l'instant devant la BCE à Francfort.

  14. colonel vabien dit :

    J'ai demandé à ma fille si elle regardait l'émission "Touche pas à mon poste". Elle m'a répondu que non, "trop débile". Ouf ! Nous n'avons pas complètement loupé son éducation.

  15. vtt77 dit :

    Pas d'accord "dubitatif". Ces gens dont tu évoques le nom sont prêts à vendre leur âme pour un maroquin.

  16. gauther5 dit :

    @alain parisxx
    En démocratie, au 1er tour on choisit, au 2e tour on élimine, même si la politique de rigueur du PS est incohérente. Quand aux Verts, ils feraient mieux de se rapprocher du FdG. Le PCF devenir moins productiviste et nucléaire, la résistance mieux organisée par le FdG au niveau local, au lieu de pleurnicher devant l'avancée du FN.

  17. Titoune dit :

    Qui est ce guignol qui vous traite de roi fainéant ? Il a des araignées dans le bocal. Comme cela se dit chez nous la maison ne vous tombera pas sur la tête, nous savons tous ici le travail considérable que vous effectuez. Nous sommes conscients de votre valeur et vous n'avez pas a vous justifier, tous ces petits trouducs ne présentent aucun intérêt, en revanche votre parole vous la portez avec une exceptionnelle vigueur à la hauteur du rouleau compresseur qui nous arrive dessus. Tant dis que Pépère s'enfonce en nous entraînant tous dans dans la chute du monde occidental annoncée il y a déjà depuis une quarantaine d'années. Imperturbable à ce point qu'il est difficile de trouver des adjectifs assez puissants pour qualifier cette attitude imbécile. Vous êtes le seul qui mérite d'être écouté, alors nous serons à Bolène dimanche pour manifester contre cette politique désastreuse, les lumières s'allument sur tout le territoire et rien ne nous arrêtera. En avant le FdG !

  18. naif dit :

    @dubitatif à 13h49
    "le seul homme politique"? vous oubliez Chevénement, Asselineau, Dupont-Aignan qui je crois eux aussi ont un discours clair, souverainiste et républicain."

    Et pourquoi pas le FN, tant que vous y êtes ! Asselineau (Pasqua-De Viliers) et Dupont-Aignan n'en sont pas très éloignés dans les faits.
    "S'ils pouvaient s'allier avec Jean Luc, il y aurait une force formidable face aux "eurobéats"!", dites vous, mais pour faire quoi ? Pour vous, la lutte des classes ne vous a rien appris.

  19. justin dit :

    La question de la sortie de l’euro se pose au Portugal. Apparemment, si le livre est en tête des ventes, c’est que les Portugais commencent à s’approprier l’idée que leur pays est détruit par la monnaie unique.

  20. Alin dit :

    Après le passage de JL Mélenchon dans l'émission Touche pas à mon poste, il se trouve que Bruno Roger-Petit s'est senti obligé aujourd'hui de faire dans la désinformation, comme à son habitude. Marre de ces journalistes, vraiment.

  21. thery dit :

    Merci Jean-Luc pour ces explications et les différents comptes rendus de votre immense travail. Attention de ne pas trop tirer sur la machine ! Bon courage a tous tes collaborateurs du PG et du FG. j'ai vu hier Dupont-Aignan rentrer dans le lard des Massenet Denisot Aphatie, pas content les hypocrites! Question, Dupont-Aignan a pris sa carte au PG ? Vu avec quel ténacité il a demandé les salaires des tartuffes, j'ai cru un instant qu'il avait viré sa cuti. Bravo Jean-Luc, tu fais des émules. Continue comme cela d'autres vont en faire autant qui sait ? ça commence a hucher dans les brancards a tous les niveaux. L'affaire Tapie/Lagarde, Sarko mis en cause par Harlem Desir et Bayrou !

  22. séb44 dit :

    Quand on voit le bal des faux culs (troïka, gouvernements, medef, etc) dans les médias européens, je me dis que, finalement, on devrait ressortir la guillotine. Je m'explique: bien que je sois contre la peine de mort (souvent une personne anéantie une vie, est jugé et incarcéré, normal). Je me dis que ceux qui détruisent des nations entières ne peuvent pas en être conscients tant un humain ne peut naturellement faire autant de mal à autant d'autres. On leur coupe la tête un à un et vous verrez qu'ils ne se sentiront plus irresponsables de la misère. La guillotine pour ces malfamés et la prison pour les citoyens lambda responsables (et les soins psychiatriques pour les irresponsables juridiquement). Vu ce qui se dessine à l'échelle du continent, c'est de plus en plus une évidence à mes yeux. Mais peut-être suis-je trop en avance sur mon temps.

  23. franchitto marie claude dit :

    Merci JL, mille fois !
    Ce que je retiens de plus important de l'intervention de l'intermittente sur D8 lors de ton passage c'est l'idée réjouissante que seule ta présence a motivé cette personne à intervenir en direct ! Elle signifie qu'elle avait une immense confiance en toi, tablant sur ta sympathie tacite et sur la force de ta présence qui lui permettrait sa prise de parole avec certitude. Ce qui a été le cas, le service de sécurité ayant été repoussé ! Et oui, la censure, un bref instant, s'est éclipsée face à la force et à l'image que tu représentes. Magique non ? Souhaitons quand même bonne chance et courage à la jeune personne pour la suite d'un combat plus qu'incertain. Mais voilà la résultante presque parfaite de ce que tu démontres toujours : la puissance du rapport de force. Et là, bingo, tu as gagné. Donc on continue. çà, c'est révélateur de la puissance de ton message dans notre pays, à l'instant où la confiance accordée aux hommes politiques est en grande dégringolade. c'est ce que tu te tues à répéter il faut dire non. Et bien on peut se rassurer, quand JL porte ce non, il est reconnu. Chapeau ! Et merci encore JL pour ton grand coeur et ton courage.

  24. Espéranza dit :

    Vu direct 8 et cette intermittente du spectacle. Je suis certaine que votre présence lui a donné des "ailes" elle avait certainement entendu vos différentes dénonciations sur les conditions faites aux salariés dans les médias. Vous lui avez permis de "franchir le mur du son". C'est à cela que nous devons nous employer à faire! Que la parole continue de se libérer et face grandir le rapport de force.
    Demain je serai dans la rue.

  25. Lorraine dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon pour vos deux interventions. Nonobstant le fait que l'émission de D8 est affligeante, vous avez assuré un maximum. Merci. Et bravo à la jeune femme intermittente du spectacle qui est intervenue devant vous.
    Parfait ce matin sur France 2 "Les 4 vérités". J'ai détesté le petit sourire suffisant du médiacrate. Mais on s'en fout, on lâche rien.

  26. Antraigues dit :

    @ dubitatif (11) à 13 h49
    Nicolas Dupont Aignan, un « discours clair » ? Lui qui rêve de participer à un vaste gouvernement d’union nationale qui irait de Arnaud Montebourg à Florian Phillipot en passant par Henri Guaino (déclaration récente à France Info), c'est-à-dire avec tous ceux qui bénissent ou participent au massacre libéral européen ? Quelle cohérence, quel gage de bonne foi pour qui se présente comme un gaulliste souverainiste !
    Bravo Jean-Luc Mélenchon pour l'émission sur D8 !

  27. isabelleh dit :

    Merci... 5 petites lettres, c’est bien peu comparé au combat que vous menez chaque jour, mais elles viennent du cœur.
    Le 1er juin, ce sera Boulogne/mer pour moi et les miens, avec une grosse pensée pour vous, pour tous ceux qui souffrent et qui ne baissent pas les bras. Promis, on ne se laissera pas tondre !
    Bon week-end à tous !

  28. Lelong dit :

    @Charlus @Carlo
    Pourquoi Berlin ? Ca me parait simple. Tous ces politiciens ne sont que les marionnettes de leurs sponsors. Les sponsors allemands ont déjà réussi à écraser les salaires. Microjobs à 1€ l’heure qui dit mieux ? C’est pourquoi Merkel est le chef de file des marionnettes.

  29. Jean-François91 dit :

    @16 gauther5
    « en démocratie 1er tour on choisit au 2e tour on élimine »

    Non, pas "en démocratie", mais dans un système majoritaire construit non pas pour permettre l'expression du peuple, mais pour favoriser le bipartisme et empêcher autant que faire se peut l'émergence (et donc la représentation) de nouveaux partis qui troubleraient le bipartisme de l'oligarchie installée. Il n'existe qu'un système électoral encore pire, c'est le système majoritaire à un seul tour, à l'anglaise (où, sauf éclatement d'un parti existant il faut un siècle pour qu'émerge autre chose). En Allemagne, avec 8% partout, un parti aurait et a (à peu près...) 8% de députés, soit 50 députés pour Die Linke, sans rien avoir à quémander. Il suffit de franchir le seuil de 5%. En France, avec 8% partout (ou même 15% partout), un parti qui ne quémanderait rien aux autres aurait 0% de députés. En France un parti nouveau ne peut émerger qu'en faisant allégeance aux partis "installés". Difficile d'avoir un renouveau politique.
    On m'excusera, mais je n'arrive pas à appeler cela "démocratie".
    Bon, en attendant la 6ème république, il faut faire avec...

  30. RAIBAUT Lucette dit :

    Merci Jean Luc,
    Une économie basée sur des salaires qui diminuent et des chômeurs ! Il faut être idiot pour comprendre que si la masse des gens ne peut plus consommer et satisfaire des besoins au quotidien cela va entraîner des carnets de commande vides, donc des chômeurs en plus, donc des cotisations qui ne rentrent plus à la Sécu, moins d'allocations chômage, plus de délinquance, j'en passe et des meilleures. Et au final, comment faire exploser les banques? Laissez-les faire faillite comme le préconisait il y a quelques années Eric Cantona. Sortons de l'Europe et créons la 6è République, ça me plairait beaucoup de les voir tous se ratatiner et gratter du bec pour trouver de l'herbe verte sous la glace !

  31. justin dit :

    A propos des jeunes espagnols qui quittent leur pays, le bureau du recensement des espagnols résidants à l’étranger indique que près de 120 000 espagnols ont émigrés en 2012.
    26 000 sont partis vers d’autres pays européens (France 8 000, GB 5 000 puis Suisse et Allemagne 3 000). Comme quoi l’attrait de la « zone euro » est plutôt limitée pour les espagnols qui ont vraiment de quoi ricaner (et pleurer) quand on évoque « l’Europe qui protège ». On comprend mieux pourquoi l’Allemagne a besoin de les allécher par une prime.
    Car, pour arriver à 120 000 quand on retire moins de 30 000, c’est que plus de 80 000 espagnols sont partis pour le continent américain. Certains parierait que les espagnols foncent vers les « States ». Après tout, bien formé, ces jeunes maitrisent le globish moyen et ont naturellement la possibilité de trouver toutes sortes de jobs dans les nombreuses métropoles où l’espagnol est largement parlé. En fait, ils sont 7 000 à avoir fait le saut (à comparer au 3 000 qui parlent pour le « modèle allemand » pourtant si proche). Ils sont autant à rejoindre le Mexique ou le Brésil (8 000). A la fin, le recensement fait apparaitre une émigration de 20 000 espagnols vers l’Argentine (1ere destination) et de 14 000 vers... Cuba (2ème). Hé oui, quitte à traverser l’Atlantique, il semble bien qu’il y ait deux fois d’espagnols qui préfèrent s’installer à Cuba qu’aux USA, soit presque 5 fois plus qu’en Allemagne (!).
    «... el incremento del número de españoles en Cuba que pasa de 42.592 en 2009 a 89.323 en 2012, un crecimiento del 110% » statistique officielle reprise dans El Periodico España Exterior.
    C’est assez curieux, non, que ce contre exemple vivant et statistique de la germanophilie supposée qui, soit disant, s’empare du sud de l’Europe ne soit pas plus discutée dans notre belle presse libre et autres médias impartiaux ?

  32. Lelong dit :

    @Jean François 91
    Et pour faire avec, il était d'important que tout le monde voit ce dont FH est capable. Au moins ceux qui ont voté "utile" au premier tour ont pu comprendre qu'ils se sont fait arnaquer. Le premier tour de 2017 sera peut être un peu plus ouvert.

  33. lergonomiste dit :

    M.Mélenchon, je vais finir par croire que votre expérience professionnelle en tant que journaliste ne peut que nous réjouir. C'est avec talent que vous décryptez la situation actuelle. Merci.

  34. exdar dit :

    Je vous suis depuis l'espagne, mi pais de origen, la situation est catastrophique et ne s'arrangera pas, je prends le pari que le chômage passera les 30% avant la fin de l'année. Petite correction ce ne sont pas des "guardias civiles" qui frappent les pompiers, mais la police catalane "mossos d'esquadra". Continuez votre boulot mais en Espagne IU a des problèmes avec la corruption aussi, ici la solution ne passe pas par eux, mais par les plateformes citoyennes.

  35. sourdon dit :

    Salut à tous.
    "Une déclaration de guerre civile" ? Ca fait longtemps non ? Sauf qu'ils en sont au stade d'avancer à découvert sans craindre d'événement imprévus. Nous nous soumettons ou relevons le défi ? Eux sont prêts et peuvent couper tous les robinets et tenir des bras de fer violents. Pour prouver leur inutilité et emporter le droit d'exercer notre libre arbitre, il faut alors accepter une vie de bohême et ne produire que pour se nourrir se loger se soigner et s'éduquer sans l'aide d'un gouvernement ou l'aide internationale qui peut tarder à se rallier.
    L'Europe est autonome sans Allemagne pour ce qui est des céréales et de l'eau potable. En pérennisant nos seuls acquis et infrastructures de soins d'éducation et de transports, en marquant une pose dans ce déchaînement de compétitivité, je ne crois pas que nous perdrions en qualité de vie. Durant 1 ou 2 ans, en refusant d'obéir aux injections d'un Etat traître, en ne participant plus à leur concurence effrénées, en délaissants banques et impôts pour revenir cultiver les champs ou aller pêcher en mer sous la conduite de ceux qui n'ont jamais quitté les postes vraiment vitaux aux nations, nous prouverions qu'ILS ne servent à rien et sont une excroissance d'un système malade que le troc peut presque pallier en mieux à l'échelle des communes. Reconstituer des communautés à dimensions humaines outillés des nouveaux savoirs et plus riches des expériences récentes, nous est possible sans les spéculateurs. Un cas qui ne tarderait pas à faire école nous conduisant à revisiter nos priorités pour ne plus voir des pays dans la misère admirant des joueurs de ballon plus riches que des villages de 20 000 personnes ! Est-ce un exploit plus irréaliste qu'une guerria de rue pour prendre le pouvoir aux mains des ennemis de l'humanité surarmés ? A plus.

  36. natacha dit :

    Bonsoir a tous
    Bravo monsieur Mélenchon pour votre courage. Vous donnez envie au peuple de s'engager pour un monde meilleur. Comme Aurel moi aussi j'irai manifester demain a Tours pour que notre gouvernement comprenne qu'il y a une autre gauche. Malheureusement, ils n'entendent rien, ils font la politique de l'autruche ce qui est regrettable. En continuant de cette façon le FN grimpe a vue d'oeil, ce qui est un danger pour notre démocratie. C'est pour cela qu'il faut se mobiliser. Chers camarades notre heure viendra.

  37. gauther5 dit :

    @28 jfrançois91
    Tout a fait d accord pour le terme "démocratie" inadéquat et pour l'instauration de la 6e république. En attendant, sans alliance et en dépit du système électoral actuel, point de virage vers l'éco-socialisme. Comment renforcer la base locale, régionale du mouvement relativement nouveau du FdG ? Les marches et les assemblées citoyennes ne suffisent pas actuellement (à moins d une crise encore plus atroce) à inverser le résultat des futures élections.

  38. Jmk011 dit :

    Bravo encore Jean-Luc pour cette analyse claire de l'économie espagnole et plus généralement de la politique de plus en plus neo-libérale menée par les autorités européennes. Mais pourquoi vouloir rester attaché justement à l'euro et à toutes les institutions européennes qui mènent tout droit à la catastrophe ? Pourquoi ne pas dire clairement et définitivement NON à ce "machin" (dixit De Gaulle) qui va à l'encontre des intérêts des peuples européens ? Si l'on continue à vouloir absolument reformer, voire révolutionner, ces institutions de l'intérieur, alors j'ai peur qu'on ne fasse le lit du FN qui prône ouvertement la sortie de l'Europe et qui semble avoir l'oreille attentive de plus en plus de nos compatriotes.

  39. Maclod dit :

    Bien sur la 8 hier soir. Il a fallu quand même se taper un bon bout de cette émission hautement édifiante avant l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon. Il a tout de même réussi à faire passer quelques idées et assumé ses méconnaissances. Bien sur la 2 ce matin. Continue camarade !

  40. Lilly54 dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour Amis
    Excellentes prestations de Jean-Luc sur D8 et France2. J'ai une pensée particulière pour la jeune intermittente qui a pris tous les risques pour nous passer courageusement son message. Si seulement son action pouvait en inspirer d'autres. Je pense à tous ces journalistes qui laissent la médiacrasse enfumer le peuple sans réagir. J'espère que la jeune femme ne sera pas sanctionnée. Apportons-lui notre soutien par des messages vers CanalPlus. Et demain tous dans les rues !

  41. Daniel dit :

    "Hollande ment"
    Voila ce qui pourrai être un bon slogan dans la période présente. Et appeler un chat un chat est une bonne chose, ce sont des sociaux libéraux, ont pourrai même trouver que la dénomination de deuxième droite va comme un gant à ces gens qui sont à la direction du PS. En fait ils vont faire ce que la droite n'a jamais pu faire (l'ANI) et ceci avec la complicité de certains syndicats. La gauche c'est les gens qui se retrouvent dans le Front de gauche et autour de lui.

  42. Ouilya dit :

    @35 sourdon à 17h23
    J'aime cette perspective que ma famille et moi appliquons depuis un certain temps, dans la mesure du possible puisque isolés dans cette démarche. Ca me rappelle ce que faisait Hugo Chavez, une administration parallèle pour faire appliquer sa politique. A défaut, que le peuple s'empare de son pouvoir, celui du nombre, inféodé et fraternel. Ce serait une révolution citoyenne mais dans l'action, sans violence, une démonstration qu'un pays c'est le peuple et pas les bandits de grands chemins libéraux et mortifères. Ce serait également une belle démonstration contre le consumérisme acharné.

  43. Lelong dit :

    @Jmk011 à 17h29
    « Si l'on continue à vouloir absolument reformer, voire révolutionner, ces institutions de l'intérieur, alors j'ai peur qu'on ne fasse le lit du FN »

    Je crois qu’au contraire un succès de la GUE aux européennes montrerait à tous les Français l’intérêt de l’unité de tous les peuples européens contre l’UE et ses maux, en particulier le projet de TTIP. Un large mouvement dans ce sens déconsidérerait ceux qui prônent une sortie unilatérale que de toute façon on n’obtiendrait pas sans accéder au pouvoir. Si on s’affirme séparatiste comme le FN il faudra partager les voix et le système actuel va perdurer au-delà de 2017. Si on travaille à l’union des peuples européens, on vise la révolution par les urnes en 2014.

  44. Michel Matain dit :

    Et en Espagne, si vous ne pouvez plus payer les traites de remboursements de l'achat de votre appartement, vous êtes expulsés, la banque qui vous a prété devient automatiquement propriétaire du dit appartement dont vous venez d'être expulsés, mais en plus, cerise sur le gateau, à la rue, vous restez redevable de ce que vous n'avez pas encore payé à la banque. Expulsé et toujours en dette ! Le minimum du minimum qui pourrait être fait et que n'ont fait ni les socialistes ni le PP serait d'éteindre la dette au moment de l'expulsion. Mais non, il y a un acharnement contre ceux qui n'y arrivent plus. Et les banques se trouvent avec un stock d'appartement dont elles sont propriétaires de fait et dont elles ne savent que faire puisque plus personne n'achète plus rien, mais dans leur comptabilité elles les valorisent toujours à leur valeur première : sinon elles exploseraient.

  45. Ferr dit :

    Bonjour les amis,
    Tous les respects à toi Jean-Luc pour tes prises de positions et de votre travail au FdG. Ici tout le monde vous apprécient. Bonne continuation on défendra vos idées, je remarque que de plus en plus de gens autour de moi vous suivent. J'espère comme vous à une politique qui rend notre système plus équitable a un renouveau et à une Europe plus sociale. Vivement la 6° république!

  46. Jmk011 dit :

    @Lelong 43
    Entièrement d'accord sur le principe, mais il ne faut pas oublier que nous nous adressons au cœur et à l'intelligence des gens, alors que le FN fait appel aux instincts les plus basiques et les plus egoïstes, et malheureusement c'est cette deuxième option qui "marche" le mieux. Rendez-vous aux prochaines élections, municipales et surtout européennes. Cela dit j'espère de tout coeur me tromper.

  47. mosest pg57 dit :

    Une fois terminés nos constats et analyses qui blâment ce pouvoir illégitime, comment allons nous faire pour détrôner cette oligarchie financière et reprendre le contrôle de nos institutions ? De part le fait d'être enchaînés par des chaînes constitutionnelles, nous sommes aujourd'hui condamnés à obéir au système sans pouvoir le changer. Nos protestations et manifestations sont-elles condamnées à rester stériles, et c'est donc la fausse démocratie du "cause toujours" qu'il nous faut subir pour toujours ? Organiser un programme de résistance plus structuré plus obstiné au niveau local, national et européen est peut-être une stratégie plus efficace? J'ai envie de croire que le PG a la capacité de concevoir et de coordonner un tel plan d'action pour mettre fin à ce régime et instaurer une 6e République qui donnera le pouvoir au peuple. Il nous faudra beaucoup de courage et de persévérance.

  48. phil68 dit :

    A propos de votre prestation dans "Touche pas à mon poste", Enora a raison sur un point. Vous devriez regarder de temps en temps, je n'ai pas dit suivre comme un fan béat, des émissions du style de certaines télé-réalités ou l'on dit Allo à tout bout de champ, car prendre conscience de ce genre de mise aux normes néolibérales de la jeunesse devrait vous interpeler, et vous aider à comprendre pourquoi notre discours a parfois du mal à passer. Ces émissions peuvent, si on les regarde sous un angle sociologique, être très riches en enseignement politiques. Je me souviens une fois l'hiver dernier avoir zappé entre l'émission politique "Mots croisés" sur France 2 et une rediff de la StarAc sur la 12. Eh bien figurez vous que pour comprendre la folie du monde dans lequel nous vivons, il valait mieux regarder la StarAc (leur passage sur l'absurdité que serait la solidarité disait tout !)

  49. el comandente dit :

    Bonsoir,
    Je tenais à vous remercier trés particulièrement Mr Mélenchon. Grâce à vous, j'ai pu comprendre de quel bord j'étais réellement. Le Front de gauche est pour moi le bon sens. J'avoue que les politiciens sortant de L'ENA sont reelement deconnecté de notre vie. Stop aux toutous qui doivent suivrent le modele allemand. Le pays ou on multiplie 2,3 boulots par jour pour des maffieux de patrons.

  50. Patrice C. dit :

    Bonjour Mr Mélenchon, j'ai une suggestion à vous faire après avoir vous avoir écouter sur France 2 ce matin.
    Cela fait au moins 10 journalistes qui vous posent la question "Ne regrettez vous pas d'avoir voter Hollande ?"
    La prochaine fois répondez "Au second tour il y a deux candidats : un dont je combat la politique depuis 5 ans et l'autre qui dit que ça va changer, que feriez-vous à ma place ?" Et c'est tout ! Attendez la question suivante. De plus vu ce qui se passe en ce moment à l'UMP quelqu'un sait qui va se présenter pour le Front de gauche à la mairie de Paris ? Ne serait-il pas le temps de le présenter car si ça continue comme ça ce sera un maire du FN qui va être élu ! En tout cas félicitation pour ce billet explicatif et à demain.


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