31mai 13
Je suis rentré d’Espagne pour aller manifester à Toulouse puis à Perpignan dans le cadre de la mobilisation européenne des 1er et 2 juin. J’étais dans la péninsule depuis lundi pour présenter à l’université de Madrid « Le manifeste pour l’écosocialisme » adopté par le congrès du Parti de Gauche. Après Tunis, Alger, Rabat, c’était ma part de la tâche que mène Corinne Morel-Darleux. Elle-même a déjà fait le même travail à Rome et elle se prépare à le faire encore à Bruxelles, Londres et Budapest, en plus des sessions régionales qu’elle anime sur le territoire national.
Puisque j’étais à Madrid, j’ai également tenu une réunion publique avec Izquierda Unida au siège mis à disposition des conférences par le journal « El Pais ». Le lendemain j’étais à Valence. J’y ai tenu une nouvelle réunion publique avec la branche valencienne d’Izquierda Unida. La réunion était modérée par le « Mundo Diplomatico » au siège des Commissions Ouvrières, le très puissant syndicat ouvrier espagnol. Je n’avais pas connu jusqu’à présent le spectacle de l’Espagne ravagée par les politiques austéritaires et la dictature de la troïka. Glaçant. Le hasard a fait que je me trouvais là-bas pendant que François Hollande et Mariano Rajoy, le Président du Conseil espagnol, deux ectoplasmes euro-béats, se rencontraient à Paris. Deux phraseurs sans consistance qui ont pris soin de se donner rendez-vous la veille du jour où la Commission allait humilier nos pays respectifs par de nouveaux diktats austéritaires. Compréhensifs, les « journalistes » n’ont donc pas eu à leur demander si par hasard ils comptaient avoir une réplique coordonnée… en relation avec le style « monsieur muscle » que ce pauvre Hollande a voulu se donner pendant quelques heures le lendemain. De son côté, de retour au pays, Mariano Rajoy imite Hollande, à moins que ce ne soit l’inverse. De retour il explique que l’Europe a commencé « à changer dans le bons sens ». Les nigauds qui voudront le croire devront oublier que la Commission vient d’exiger de lui de nouvelles coupes budgétaires, une nouvelle hausse de la TVA et une nouvelle baisse des retraites. Ils devront sauter la page du journal où l’OCDE annonce 28% de taux de chômage l’an prochain. Ce post est donc consacré pour l’essentiel, de nouveau, à cette question de l’évolution de l’Europe sous domination ultra-libérale allemande. J’y parle de l’Espagne bien sûr et de nous les Français vivant sous l’autorité d’un président qui s’est fait une spécialité de jouer avec les mots et de s’attribuer comme un mérite d’exécuter de son propre chef les décisions de son prédécesseur et celle de la Commission. Un paroxysme vient d’être atteint : il se fâche parce que la Commission annonce comme un ordre ce qu’il se préparait à faire tout seul.
J’écris aussi vite que je peux. J’ai commencé à préparer mes lignes chemin faisant, le soir venu, en Espagne. Il faut que ce post soit installé pour le départ du « Petit courrier du Blog » avant que je parte à Toulouse et de là à Perpignan pour les marches citoyennes des 1er et 2 juin. Samedi dernier j’étais à Figeac, dimanche à Durbans dans le Lot, après quatre jours à Strasbourg. En quinze jours j’aurai dormi quatre jours chez moi. Tel est ma vie de « roi fainéant » comme m’a surnommé un gros parasite embusqué dans son bureau de « journaliste » dans un hebdomadaire national.
Le nouveau miracle espagnol
En Espagne, aucune parole officielle n’a plus de valeur. Les officiels ne parlent que pour enfumer et tout le monde le sait. Sur fond d’affaires de corruption dans tous les compartiments du pouvoir, la lecture des quotidiens consterne. Hier c’était Mario Draghi, le banquier central européen, qui demandait au gouvernement espagnol d’y aller moins fort avec les expulsions de personnes qui ne peuvent plus payer leurs prêts. Ah le brave homme ! Mais l’avant-veille, la Commission européenne avait menacé le gouvernement espagnol de représailles si la région andalouse persistait à exiger des banques qu’elles remettent en location les logements vides ou saisis ! Ce matin on voit à la une du journal « El Mundo » des gardes civils en train de tabasser un pompier dans une manifestation en Catalogne. Les pompiers manifestent car la région catalane va supprimer mille postes de pompiers. Ces pompiers sont déchaînés on dirait. J’ai rencontré les représentants du collectif des pompiers à Madrid. Un homme, une femme. Ils ne veulent plus obéir quand ils sont réquisitionnés pour ouvrir de force les logements pour des expulsions. Il faut dire qu’on les réquisitionne car les serruriers non plus ne veulent plus faire ce sale boulot ! Dans le même journal je découvre un graphique qui présente la carte de la pauvreté quartier par quartier à Valence. Je note le coin où on compte 40% de pauvres ! Dans « El Pais », je lis un papier où on apprend que le gouvernement allemand offre 3000 euros de prime aux infirmières qui veulent bien venir travailler chez eux en gériatrie. Dans le hall d’entrée de l’université j’ai lu une affiche : « S’exiler est une violence ». C’est l’organisation « Jeunes sans futur » qui placarde ça, un collectif de citoyens désemparés comme il en existe des centaines !
L’Espagne est devenue l’anti-modèle. Le pire a lieu ici autant qu’en Grèce. Donc tout ce qui s’y passe nous intéresse. Les cadres du Parti de Gauche ont donc pris leur bâton de marche. Avant moi, trois d’entre eux sont venus ici participer à des actions populaires de masse. Après moi, Martine Billard ma co-présidente y vient. Deux autres responsables vont en faire autant. Sur place un professeur membre du bureau national du parti depuis notre dernier congrès, François Ralle, assure une coordination permanente avec les mouvements et organisations qui nous sont liés. L’internationalisme concret et l’implication personnelle de tous ceux qui participent aux instances d’animation du parti sont considérés comme des impératifs dans nos rangs. La circulation et les déplacements ne cessent donc pas. Partout il faut apprendre. La crise européenne et le chaos final qui s’avance ont lieu partout dans l’Union. Pour ce qui concerne l’Espagne, c’est une caricature comme elles tendent à se multiplier dans l’Europe du sud. A tout point de vue : anti-modèle de croissance avant la crise, anti-modèle dans la crise tant la politique d’austérité produit un désastre dans ce pays.
Notre gauche le dit depuis longtemps. Nous le disions déjà il y a plusieurs années. C’était le temps où les libéraux et les sociaux-libéraux vantaient le « tigre espagnol » aux côtés du « tigre celtique » irlandais. Nous, nous disions déjà que le modèle de croissance de l’Espagne ne devait pas être suivi, qu’il reposait sur un artifice comptable de la richesse produite et du stock réputé disponible. La suite nous a donné raison. L’Espagne a été l’un des pays les plus touchés par la crise de 2008. Sa croissance reposait pour l’essentiel sur une bulle immobilière soutenue par un système d’emprunts hypothécaires proches des subprimes américains. On connaît la suite. La crise financière de 2008 s’est propagée à l’économie réelle entraînant une récession féroce. Cette récession a fait augmenter le chômage. Les nouveaux chômeurs ont été incapables de faire face au remboursement de leurs prêts hypothécaires. Le marché immobilier s’est effondré, les banques ont été frappées de plein fouet, la crise s’est aggravée, le chômage a explosé. A présent voici les coupes budgétaires et la TVA bombardier. L’engrenage de la récession n’est donc pas prêt de cesser. C’est donc en toute logique que les prévisions des organismes officiels prévoient une nouvelle hausse des déficits et du chômage.
Tout le système espagnol reposait sur un endettement privé considérable, en particulier celui des ménages. Un trait caractéristique de la nouvelle politique de l’offre à l’américaine qui prétend compenser par le crédit ce qui n’est pas accessible par le salaire. Au cœur de cette « dynamique », l’immobilier. Car pour acheter un appartement ou une maison, de toute façon, il faut emprunter. L’endettement privé des ménages espagnols représentait ainsi 220% de la richesse du pays en 2010 ! Tant que l’activité économique se développe, les emprunts sont remboursés. Lorsque les salaires stagnent ou baissent, et que le chômage augmente, les prêts sont moins bien remboursés. C’est ce qui est arrivé à l’Espagne. Et la dette privée des ménages devient un problème pour les banques qui ont prêté un argent qu’elles ne récupèreront pas. Bien sûr, elles essayent de le récupérer en expulsant les gens de leur logement. En 2012, près de 40 000 logements ont ainsi été saisis au cours de l’année. Dans les trois quarts des cas, le logement en question était la résidence principale des gens à qui on l’a pris. Mais cela ne suffit pas car les prix de l’immobilier ont baissé. Les banques ont donc perdu de l’argent, elles aussi.
Quand les impayés sont trop importants, les banques deviennent explosives. Elles risquent la faillite. Comme l’effondrement d’une seule banque menacerait de faire s’écrouler tout le système bancaire, l’Etat espagnol est intervenu pour recapitaliser les banques. C’est-à-dire qu’il leur a apporté de l’argent pour éviter leur faillite. Mais lui-même n’avait pas les sommes qu’il leur a versé. Il les a donc empruntées. Voici comment la dette privée des banques est devenue une dette publique. Ou dit autrement, comment la dette privée des ménages a fini par devenir la dette de l’Etat. Ou encore, comment les citoyens-emprunteurs-contribuables n’ayant pu rembourser leur dette à la banque ont été obligés de payer en TVA, diminution de service public et chômage pour éviter aux banques qui les avaient pris à la gorge de s’écrouler.
Bien sûr, les vautours de la finance sont venus encore aggraver les choses. L’Espagne ayant adopté l’euro comme monnaie, elle n’a pas pu faire financer cette nouvelle dette publique par la Banque centrale européenne. Elle a dû emprunter sur les « marchés ». Elle est donc dépendante des notes des agences de notation. Après la Grèce, l’Espagne a été un des premiers pays de la zone euro agressé par les agences de notation et la finance. Les taux d’intérêts se sont envolés. Les banques se sont gavées.
Pourtant pendant des années, ce pays a été présenté comme le modèle de la zone euro, le « bon élève » du pacte de stabilité, l’un des rares qui respectaient les critères du traité de Maastricht. Voyez donc, en 2008, au début de la crise, la dette de l’Espagne représentait 36% du PIB, nettement en dessous des 60% exigés par la Commission et les traités européens. Entre 2005 et 2007, l’Espagne a dégagé pendant trois ans un excédent budgétaire ! Alors que les traités européens autorisent un déficit public de 3% de la richesse du pays, l’Espagne a dégagé un excédent de 1% de son PIB en 2005, 2% en 2006 et même 2,2% en 2007, dernière année avant la crise. Et en 2011, le premier ministre social-libéral Jose-Luis Zapatero a même fait introduire dans la Constitution la fameuse « règle d’or » exigée par Angela Merkel, cette règle qui interdit les déficits publics ! On pourra consulter quand on voudra les nombreux articles enthousiastes des docteurs « je sais tout » de notre pays, mes contradicteurs habituels qui nous ont adjuré d’entrer dans la voie espagnole de développement.
En tous cas voici une leçon pour le nouveau candidat a être le « bon élève de la classe européenne », le sieur président normal. On le voit, l’Espagne ne peut absolument pas être comparée à la Grèce, accusée de tous les maux et de toutes les tromperies par les dirigeants européens. Et pourtant ! Le bon élève est aussi attaqué par la finance que le prétendu cancre ! C’est bien la preuve qu’être le premier de la classe de l’Europe libérale n’est guère récompensé et ne protège pas contre les agressions des financiers.
L’anti-modèle espagnol ne s’arrête pas là. Attaquée comme la Grèce, l’Espagne applique le même « remède » : l’austérité. Depuis 2010, les plans d’austérité se sont succédés. A chaque fois, la même potion amère est servie au peuple : coupes dans les dépenses publiques et sociales, réduction du nombre de fonctionnaires et du service public, flexibilisation du marché du travail et précarisation des salariés, reculs des droits sociaux comme le droit à la retraite, hausse des taxes et impôts pesant sur le peuple comme la TVA, etc. Lisez la liste tranquillement c’est le programme commun européen.
Les dernières mesures ont été imposées par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy. Mais comme en Grèce, c’est le parti socialiste, en fait social-libéral, qui a appliqué les premières cures d’austérité. Avant d’être battu aux élections fin 2011, Jose-Luis Zapatero, chef du PSOE, le Solférino local, s’est montré un digne compagnon de George Papandréou. En mai 2010, c’est lui qui a annoncé le premier plan d’austérité et engagé l’Espagne dans ce cercle vicieux. Ce premier plan comprenait déjà la baisse des salaires des fonctionnaires, un gel des retraites, une flexibilisation du marché du travail. Puis, un an après, ce sont encore les socialistes espagnols qui ont relevé l’âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans.
Depuis les élections de novembre 2011, la droite a succédé aux sociaux-libéraux. Pour les Espagnols rien n’a changé. Les plans d’austérité succèdent aux plans d’austérité : décembre 2011, avril 2012, juillet 2012. Entre-temps, pour recapitaliser ses banques et faire face à l’attaque de la spéculation, l’Espagne a dû faire appel à « l’aide » européenne. Le pays est donc passé sous les fourches caudines de la troïka Union européenne, FMI, Banque centrale européenne. En échange de cette « aide », le gouvernement espagnol de droite a prévu plus de 92 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques d’ici 2014. Un peu plus que François Hollande n’en a décidé de son propre chef ! Le plan de juillet 2012 contient aussi une baisse des salaires des fonctionnaires et des indemnités de chômage de 7%, une hausse de la TVA de 18% à 21%. Et l’âge de la retraite passera de 65 à 67 ans plus vite que prévu ! Mais pour autant, rien ne change, tout s’aggrave. Un nouveau plan d’austérité commence. L’anti-modèle d’austérité a produit ici comme ailleurs une apocalypse économique et un désastre social. Le pays enchaîne les années de récession. La richesse du pays s’est contractée de 1,4% en 2012. Elle va encore baisser cette année d’au moins 1,5%.
L’austérité augmente la dette et le déficit public alors qu’elle est censée les réduire. Ainsi, en 2012, l’Espagne a connu un déficit public record à 10,6% de son PIB, la richesse du pays. Le gouvernement de droite tablait sur un déficit de 7%. Cela aurait signifié une réduction du déficit puisqu’il était de 9,7% en 2010 et 9,4% en 2011. Au lieu de cela, le chiffre de 2012 est pire que ceux des années précédentes. C’est une nouvelle preuve que l’austérité ne marche pas. La dette publique a aussi explosé. Elle est passée de 36% du PIB avant la crise à 90% attendu cette année. Une bonne partie de la hausse a eu lieu pendant la première phase de la crise en 2008 et immédiatement après, compte-tenu de l’aide apportée aux banques, de la récession et des plans de relance. Mais l’austérité appliquée depuis 2010 n’a pas du tout stoppé la hausse de la dette publique, au contraire. La dette publique espagnole représentait 68% du PIB en 2011. Elle représentait 85% de la richesse du pays en 2012. Et elle devrait encore croître en 2013 pour atteindre 90% !
La récession a fait exploser le chômage. Le mot explosion est même faible. On compte aujourd’hui six millions de chômeurs en Espagne. Oui, six millions. Depuis 2008, le taux de chômage a bondi de 20 points. Le taux de chômage officiel dépasse désormais les 27% de la population active. En France, il se rapproche dangereusement des 11% et cela nous est déjà insupportable. Imaginez ce que peut être la situation d’un pays quand un actif sur quatre est au chômage. Cela signifie que toutes les familles ou presque sont frappées. Cela signifie que dans certaines familles, les enfants et les parents sont tous au chômage. Cela signifie qu’un quart de la population essaye de survivre en jonglant entre les allocations chômage pour ceux qui y ont droit, les petits boulots au noir quand il y en a, et la misère. Donc le cercle vicieux économique se prolonge. Car dans un océan de misère, de chômage et de peur du lendemain, la consommation populaire est étouffée. Et l’activité économique ne peut pas repartir. L’austérité aggrave la crise.
Le gouvernement espagnol prévoit que le chômage continuera de frapper environ un quart de la population active espagnole jusqu’en 2016. Ses prévisions rendues publiques le 26 avril tablent sur un taux de chômage de 24,8% en 2016, à peine moins que les 27% d’aujourd’hui. Chez les jeunes de moins de 25 ans, on compte près d’un million de chômeurs, une génération « sacrifiée » avec un taux de chômage supérieur à 57% ! Là encore, aucune amélioration n’est attendue avant plusieurs années. Toutes ces souffrances ne servent donc à rien.
En Espagne, ce n’est même plus une crise sociale. C’est une crise de civilisation. Rendez-vous compte, pour la première fois depuis que la statistique existe, la population totale de l’Espagne a reculé en 2012 par rapport à l’année précédente ! Le pays a perdu des habitants. 200 000 environ en une année. Pour la première fois, le nombre d’émigrants, ceux qui quittent le pays, a été supérieur au nombre d’immigrants, ceux qui arrivent. Parmi ceux-ci, on ne compte plus les latino-américains venus chercher du travail en Europe et qui sont repartis dans leur pays d’origine faute de pouvoir survivre dans « l’Europe qui protège ». Le Monde a même publié un article sur le malheur des dissidents cubains qui regrettent d’être venus voir de si près le paradis capitaliste. Je souhaite qu’ils restent ici partager les joies du modèle qui leur est si cher : la liberté de la misère et la liberté d’en être satisfaits. Et bien sûr, des milliers de jeunes espagnols quittent leur pays pour essayer de trouver du travail ailleurs. L’Allemagne se frotte les mains car bon nombre d’étudiants et diplômés viennent chez elle. L’Allemagne de Merkel importe ainsi les jeunes qu’elle n’arrive pas à faire naître sur son sol. Elle offre trois mille euros de prime pour venir travailler en gériatrie. L’Allemagne ne peut en effet envoyer tous ses retraités et personnes âgées vivre en Thaïlande ou en Afrique ou se trouve la main d’œuvre pas chère respectueuse des personnes âgées.
Mais, nous disent les « journalistes » illuminés par les éléments de langage de la Curie euro-béate, il y aurait de « bons signes en vue ». Voyons cela. Avec ces cures d’austérité, les salaires ont diminué de 7% entre 2009 et 2011. Cela a permis à l’Espagne de gagner en « compétitivité ». Les libéraux se félicitent même du fait que, grâce à ce remède de cheval pour faire « baisser le coût du travail », l’Espagne a dégagé un excédent commercial en mars 2013. Pour la première fois depuis 42 ans, le pays a moins importé qu’il n’a exporté ! Génial ! Bien sûr, cela tient au fait que les importations se sont effondrées de 15% vu que plus personne n’a d’argent pour acheter quoi que ce soit. Mais les libéraux s’en moquent. Le pays a un excédent commercial. Pour eux, c’est le signe que l’Espagne va mieux. Même si personne ne veut plus y vivre. Tel est le modèle libéral. L’actuel miracle espagnol est le suivant : comment se fait-il que l’on ne soit pas encore arrivé au point destituant « qu’ils s’en aillent tous » ? Ça vient.
Pépère fait de la résistance ?
Une déclaration de guerre sociale. C’est ainsi que j’ai dénoncé l’attitude de la Commission européenne, sitôt connues ses « recommandations » pour la France. Elles ont été rendues publiques jeudi. Ces « recommandations » consistent en fait en une liste de tous les acquis sociaux à passer au broyeur libéral. Ou, dans la novlangue libérale, la liste des « réformes structurelles » que la Commission exige du gouvernement français. François Hollande a aussitôt fait le malin. Il prétend résister ? Comme d’habitude avec lui, les apparences sont destinées à tromper. Il ment de A jusqu’à Z. Non seulement il fera ce que la Commission a décidé mais il le sait très bien et n’a pas le choix compte tenu du traité budgétaire qu’il a lui-même signé. D’ailleurs dès qu’il s’est retrouvé aux côtés de madame Merkel, il a baissé le ton et minaudé une capitulation sans condition. Son gouvernement collaborera franchement à la politique décidée à Berlin et propagée par la Commission. Je vais le démontrer.
La Commission fait ses recommandations dans le cadre du « semestre européen ». C’est la loi en France et en Europe puisque François Hollande a renoncé à renégocier le traité. Depuis l’an dernier, les Etats de l’Union européenne doivent fournir à la Commission leurs prévisions budgétaires au printemps. Lorsqu’un Etat a un déficit public supérieur à 3% du PIB, la Commission peut demander des sanctions contre lui. Elle peut aussi décider de ne pas appliquer de sanctions immédiatement, mais « recommander » des réformes en « contrepartie » d’un délai pour ramener le déficit sous les 3%. En fait, ces « recommandations » sont des exigences. Et le « délai » n’est qu’un « sursis » correspondant à la durée pendant laquelle la Commission pourra faire du chantage en menaçant d’appliquer les sanctions prévues pour « déficit excessif ». néanmoins, ces recommandations sont présentées comme la contrepartie du délai accordé par la Commission à la France pour ramener son déficit public sous les 3% du PIB. Comme Sarkozy avant lui, Hollande s'était engagé à le ramener sous les 3% en 2013. Cet objectif ne sera pas respecté. La Commission a renoncé à prendre des amendes contre la France. Trop gentille ! Elle exige que le déficit soit ramené à 3,6% en 2014 et 2,8% en 2015. Elle laisse donc deux ans de « délai ». Mais elle exige en échange que la France utilise ces deux ans pour faire des « réformes structurelles ». Le commissaire européen Michel Barnier a été très clair vendredi matin sur Europe 1 : « Ces deux années que nous recommandons (pour ramener le déficit public du pays à 3% du PIB), ce ne sont pas deux années de répit, mais deux années de réformes ».
Et quelles réformes ! On peut résumer par une formule simple. Pour la Commission, tous progrès social doit disparaître ! Les « recommandations » menacent presque tous les secteurs et toutes les populations du pays. Le cœur de l’agression concerne les retraites. Hollande avait déjà annoncé qu’il ne reviendra pas sur la contre-réforme Sarkozy. Il avait aussi déjà annoncé qu’il ferait pire en allongeant encore la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein. La Commission frappe encore plus fort. Elle appelle à « prendre des mesures d'ici à la fin de l'année 2013 par exemple en adaptant les règles d’indexation, en augmentant encore l'âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein et en réexaminant les régimes spéciaux ». Vous avez bien lu, tout doit y passer : l’âge de départ déjà relevé à 62 ans, l’âge du taux plein déjà relevé à 67 ans, la durée de cotisation déjà portée à 41,5 années mais aussi les régimes spéciaux. A chaque fois, la Commission réclame de nouvelles régressions sociales. Et les retraités seront aussi mis à contribution. Car pour la Commission, « adapter les règles d’indexation » signifie arrêter d’indexer la hausse des pensions sur les prix. Donc rogner le pouvoir d’achat des retraités. En fait, les seuls gagnants sont les patrons. Car la Commission prend soin d’appeler à « éviter une augmentation des cotisations sociales patronales ».
« Salariés à la diète, patrons à la fête ». Ça pourrait être le slogan de la Commission. En effet, elle appelle à baisser encore le "coût du travail" et même à relancer la TVA sociale ! La Commission regrette la hausse du SMIC de juillet dernier. Pour elle, augmenter le SMIC d’un carambar par jour, c’est encore trop car ça menace la « compétitivité ». Pour le reste, en langage bruxellois, ça donne ça : « S’assurer que le crédit d’impôt pour la compétitivité réduit bien du montant envisagé le coût du travail et qu’aucune autre mesure n'annulera ses effets ». Parisot a gagné 20 milliards, Barroso veille qu’on ne les lui reprenne pas. Ou encore ceci : « poursuivre la réduction du coût du travail, notamment en adoptant d’autres mesures pour réduire les cotisations sociales patronales ». Et toujours « prendre des mesures supplémentaires déplaçant la charge fiscale sur le travail vers les taxes environnementales ou la consommation ». Vous avez bien lu, la Commission appelle à alléger les cotisations payées par les employeurs en les transférant sur une « taxe sur la consommation » c’est-à-dire sur la TVA. C’est déjà ce que Hollande a prévu pour le 1er janvier 2014. Mais pour la Commission, ce n’est pas encore assez ! Hollande a déjà fait 20 milliards d’euros de cadeaux aux actionnaires mais Barroso en veut toujours plus !
Il en va de même sur la précarité pour les salariés. La Commission en réclame toujours plus. Elle appelle ainsi à « mettre en œuvre intégralement et sans délai l'accord interprofessionnel de janvier 2013 ». La loi qui entérine cet accord « Made in MEDEF » n’est pas encore promulguée. Le Conseil constitutionnel ne s’est pas encore prononcé sur sa conformité avec la Constitution. Mais la Commission se moque complètement de la Constitution des Français. Elle en profite même pour appeler à « prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre la segmentation du marché du travail », c’est-à-dire rogner les droits des salariés en CDI pour les rapprocher de ceux en CDD. Et comme la Commission ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, elle propose de renforcer la précarité du travail très tôt en faisant encore plus « la promotion de l’apprentissage » pour les jeunes.
Après les retraités et les salariés, les chômeurs sont aussi dans la ligne de mire de la Commission. Elle appelle à rendre dégressive et plus difficile l'indemnisation du chômage. Avec les mots de Barroso, on dit « lancer sans tarder une réforme du système d'indemnisation du chômage, pour garantir la viabilité du système tout en faisant en sorte que celui-ci encourage de manière adéquate le retour à l’emploi […] les conditions d’admissibilité, la dégressivité des allocations dans le temps ou les taux de remplacement pour les salaires les plus élevés, devraient être adaptés pour garantir l’adéquation des mesures d’incitation au travail ». Alors que la France vient de battre un nouveau record du nombre de chômeurs avec plus de 5 millions de chômeurs, Barroso reprend l’idée selon laquelle les chômeurs seraient des fainéants qui ne veulent pas travailler. Un chômeur sur deux ne bénéficie déjà pas de l’allocation-chômage. Près de 100 000 chômeurs arrivent en fin de droits chaque mois. Mais Barroso appelle à durcir encore les conditions d’indemnisation des chômeurs !
La Commission passe tous les droits sociaux au lance flamme. Et le pouvoir d’achat populaire va souffrir. En à peine huit pages, la Commission appelle aussi à augmenter la TVA en « rapprocher les taux réduits du taux normal de TVA et en supprimant les taux réduits inefficaces ». Mais dans le même temps, la Commission plaide pour de nouveaux cadeaux fiscaux aux riches et aux entreprises. Elle appelle ainsi à « réduire le taux de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés ». Mais oui !
Le dogmatisme ultralibéral de la Commission lui fait perdre toute intelligence. Officiellement, ces mesures sont censées soutenir la « compétitivité » de l’économie française. Dans les faits, c’est un prétexte pour arracher des reculs sociaux au peuple. La Commission se moque de la « compétitivité ». C’est tellement vrai qu’elle propose de casser deux éléments importants dans l’attractivité de notre pays et sa capacité de développement économique. La Commission appelle ainsi à « mettre fin aux tarifs réglementés du gaz et de l’électricité » pour les entreprises. Les PME verront ainsi leur facture de gaz ou d’électricité exploser. Et Barroso exige que la France ouvre « le transport ferroviaire intérieur de passagers à la concurrence ». Ce serait un coup terrible porté au réseau ferré français et au service public de transport, du TGV au TER. Qui peut croire qu’en abimant les moyens de transport ferroviaires, notre pays se portera mieux ?
La réaction de François Hollande est d’une hypocrisie totale. Jeudi, après l’annonce de ces recommandations, François Hollande a déclaré : « La Commission n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire. Elle a simplement à dire que la France doit rétablir ses comptes publics. Pour ce qui concerne les réformes structurelles, notamment les réformes de retraites, c'est à nous et à nous seuls de dire quel sera le bon chemin pour atteindre l'objectif. »
Hollande ment. Le système des « recommandations » est prévu par le traité budgétaire Merkozy. Or François Hollande a accepté ce traité. Il ne l’a pas renégocié. Hollande ne peut pas ignorer que la Commission est dans le rôle que lui confie l'article 7 de ce traité TSCG. Que dit cet article ? Il dit que « les parties contractantes dont la monnaie est l'euro s'engagent à appuyer les propositions ou recommandations soumises par la Commission européenne lorsque celle-ci estime qu'un État membre de l'Union européenne dont la monnaie est l'euro ne respecte pas le critère du déficit dans le cadre d'une procédure concernant les déficits excessifs. » J’ajoute que la procédure des recommandations et sanction prévue au « semestre européen » est aussi prévue par le 6-pack adopté avant l'élection de François Hollande mais qu'il n'a jamais dénoncé. Hollande est pris à son propre piège. Il voulait un « gouvernement économique » de l’Europe. En fait, ce gouvernement économique existe déjà ! C’est la Commission et ses « recommandations ».
Surtout, la Commission empêche Hollande d'être hypocrite sur les retraites comme il espérait l’être. François Hollande voulait pouvoir allonger hypocritement la durée de cotisation « sans relever l'âge légal de départ ». Une pure manipulation. Pourtant à la fin, cela revenait à empêcher les salariés de partir à la retraite lorsqu’ils atteignent l’âge légal de départ. Car l’allongement de la durée de cotisation augmente très fortement le nombre de salariés qui n’ont pas assez cotisé au moment où ils atteignent l’âge légal. Ils ont alors le choix entre continuer à travailler ou partir à la retraite avec une décote. La proposition de François Hollande revenait donc à vider l’âge légal de sa substance. Mais Hollande espérait pouvoir sauver les apparences et tromper les moins informés. La Commission exige qu'il assume une contre-réforme totale, en reportant aussi l’âge légal de départ au-delà de 62 ans !
Alors que Hollande a fait semblant de rejeter les recommandations de la Commission, Pierre Moscovici et Jean-Marc Ayrault ont dit vouloir les respecter. Le ministre des Finances a été le plus favorable. Pour lui, « pour l'essentiel, ces recommandations confortent les chantiers du gouvernement, notamment le Pacte pour la compétitivité, la croissance et l'emploi, la réforme du marché du travail, la modernisation de l'action publique, la réforme des retraites ». Quant à Jean-Marc Ayrault, il a déclaré : « Il n'y a pas de surprise, nous sommes dans la droite ligne de ce qui avait été annoncé, et donc la France va respecter ses engagements, ce qui implique un certain nombre de réformes que nous ferons à notre manière. Si je pense à la réforme des retraites, ce n'est pas Bruxelles qui nous le demande, c'est parce que nous savons qu'il y a nécessité de sauver notre système par répartition ». François Hollande a fini par dire la même chose jeudi soir aux côtés d’Angela Merkel. Il a déclaré que la Commission « peut avoir confiance » dans sa volonté d’appliquer les « réformes structurelles » qu’elle exige.
Ces recommandations doivent encore être approuvées par le Conseil des chefs d’Etats et de gouvernement des 27 et 28 juin. Mais elles ne devraient pas changer ou alors évoluer uniquement à la marge. En effet, selon le traité budgétaire Merkozy, il est très difficile de s’y opposer. Pour cela, il faut rassembler une majorité qualifiée des Etats européens contre la Commission. Et le pays concerné ne participe pas au vote.
Le gouvernement français doit refuser ses recommandations. Et si ces recommandations sont validées par le Conseil des 27 et 28 juin, il faudra désobéir. La Commission a publié ses « recommandations » le 29 mai 2013. Huit ans jour pour jour après le « non » du peuple français au référendum du 29 mai 2005 sur le Traité constitutionnel européen. C’est une provocation de plus. Le peuple français doit être capable du même sursaut qu’à l’époque.
Je trouve que les positions de FdG et du PG par rapport à l'UE sont irréalistes parce que trop timides. Comme il faut l'unanimité des 28 membres pour tout changement significatif du contenu des traités qui nous enchainent, il ne peut pas y avoir de changement dans cette construction rigidifiée dans l'ultralibéralisme. Je renvoie à un excellent article de Frédéric Lordon qui, dans un langage clair et compréhensible, montre que ça ne marchera jamais, et que la seule solution est l'abandon de l'euro et la sortie de l'UE, et éventuellement reprendre une autre construction sur des bases nouvelles.
Qui a dit "I am not dangerous" ? Oui ! le candidat Hollande en Angleterre, mais aussi aux Etats Unis l'éminent membre de Syriza et leader du groupe GUE du Parlement européen A. Tsipras, dont sont membres les élus FdG et au premier chef Mélenchon. Ceci dit, cela n'est peut-être qu'une phrase tirée de son contexte. Plus inquiétante en revanche la réunion tenue par Tsipras en Espagne non avec Izquierda Unida, mais avec le PSOE, dans laquelle une des conclusions a été qu'il fallait en revenir à la façon politique de Felipe Gonzalez. Et les points de convergences trouvés posent qu'il faut aller vers un renforcement de l'intégration européenne par la création d'eurobonds, le renforcement de la BCE et de l'Euro. Pas sûr qu'Izquerda Unida apprécie car tout de même c'est une épine dans son (notre) pied. En effet, les premières mesures adoptées par la nouvelle Junte régionale d'Andalousie de « gauche » dont PSOE, augmentation du temps de travail, baisse des salaires de leurs fonctionnaires et licenciement d'une partie du personnel de la communauté régionale ne devraient rien avoir à voir avec le programme de la figure de proue de notre groupe au parlement européen. On espère une clarification et distanciation, et pour l'instant pour moi c'est la méfiance accrue sur le groupe au parlement.
Merci, M. Mélenchon,
J'ai même fait une copie de votre texte, pour garder et suivre les chiffres dans le futur, et aussi pour comparer avec le cas portugais, qui n'est pas plus gai, même si moins crié. L'histoire est partout la même, ou du moins elle ressemble trop l'autre pays en Ibérie.
Les développements sont néanmoins a venir, il paraít que le compte courant de commerce est dépassé de beaucoups par les exportations nettes de capital, en tant que remboursements de prêts et d'entrées speculatives de fonds financiers. La faim aussi, commence a se voir, et a devenir insuportable. Je ne sais pas pour combien de temps les calmes Portugais vont tenir. La dernière attitude de resistance est de se mettre un nez de clown, et puis chanter, et puis rire comme des fous, ou les assomer d'insultes et se faire virer par les gendarmes privés des salles de conférence où les membres du gouvernement pensent prononcer des discours appaisants, ou mensongeurs, ou de chantage. Un peu de tout ça, suivant le jour de la semaine. On est pleins de rage et on n'arrive pas a se faire entendre! Merci de vos frénetiques tentatives. Tout est bon pour montrer du doigt ce qui se passe. Moi, je manifeste, avec 3 ou 300, j'y vais toujours, voire la tristesse qui s'installe.
Bon, je commence à en avoir marre de certains commentaires critiques sur ce que notre porte-parole fait ou ne fait pas, dit ou ne dit pas.
Qui a osé quitté ce PS pour former un parti réellement de gauche et mobiliser un FdG ? Qui s'est acharné à nous ouvrir les yeux avec ses discours totalement à l'opposé de ce que les gouvernances achetées veulent nous imposer, nous imposent tout en violant le scrutin sans aucune réaction de votre part et qui demandez à Jean-Luc des comptes. Qu'est-ce que vous faites, vous ? Vous déplacez-vous seulement pour les marches citoyennes ?
Qu'est-ce qu'il ya ? ça ne marche pas à votre goût ? Super Mélenchon n'a pas encore abattu avec son glaive la vilaine troïka ? Vous lui reprochez de n'avoir aucun pouvoir ? Mais son pouvoir c'est vous bande de nuls, c'est vos actions, vos idées. Vous saturez ? Vous entendez les sirènes des médiacrates et vous doutez ? Tiens, ça me dégoute de voir ça, alors que nous devrions nous serrer les coudes, ne pas attendre les consignes et lui faire au moins l'honneur d'entendre ces conseils, n'attendez pas les consignes, agissez au lieu de chouiner sur l'intervention de cette jeune femme sur tpap. Que vouliez-vous qu'il fasse ? Qu'il saute sur la table et sorte son épée laser ? Les camarades me pardonneront ma colère qui n'est pas dirigée contre eux, vous l'aurez compris !
Jean-Luc Mélenchon n'est pas qu'un homme politique, il a l'intelligence, il possède un grand sens de l'analyse, il est humain et travail non pour lui mais pour nous tous, il a des tripes, c'est un vrai guerrier, il encaisse tout pour nous, il est un exemple à suivre avec conscience car jamais il n'a jamais eu tort. Il nous avait prévenu de ce qui se passe, mais s'il n'est pas au pouvoir, c'est de la faute des tièdasses qui ont peur du rouge, du partage et de la fraternité.
Quant au drapeau français dans les meetings, marches et autres réunions, il y en mais, mais nous sommes en France non ? Inutile de le rappeler, mais rien ne vous empêche d'amener votre drapeau vous-même, encore faut-il être là. Ce ne sont pas des manifestions "nationalistes", si vous voyez ce que je veux dire. Nous souhaitons une union des peuples dans la lutte de la "Haute finance" et pour le bien de tous, donc de chacun.
Et bien voila, je me contentais de lire les commentaires de ce blog, petit recul provisoire, allez savoir pourquoi, et je reprend le clavier pour dire à Ouilya simplement "c'est juste ce que je pensais". Point. Rien de plus rien de moins.
Ouilya et Jeannine à 19h25
"Jean-Luc Mélenchon... encaisse tout pour nous, il est un exemple à suivre avec conscience car jamais il n'a jamais eu tort."
Attention Ouilya et Jeannine a ne pas réécrire la bible et ordonner un Pape. On ne repart pas pour 2000 ans ! JL Mélenchon ne pourra pas faire de miracle, ni multiplier les pains ! La World Compagny et médias veillent. Et pour une fois c'est tant mieux.
@ Denis F
...abattre cette commission en la bouffant par le trognon
Je ne vous suis pas sur ce point. La commission est dans son rôle. Encore une fois, ce n'est pas la commission, l'Alllemagne, A. Merkel ou la BCE qu'il faut mettre en cause, mais les traités qui ont présidé à la construction européenne, notamment le sinistre traité de Maastricht.
dixit mes commentaires pro révolutionnaires que vous remettez en question sans cesse en nous rappelant que c'est très vilain de désobéir ou de vouloir faire la Révolution citoyenne.
Je ne dis rien de tel et je comprendrais très bien que FH décide de désobéir aux traités, comme le préconise Jean-Luc Mélenchon et comme on pourrait l'exiger de lui si le FdG remportait les prochaines élections européennes. Mais il est incohérent de dire qu'on veut rester dans l'Europe tout en désobéissant aux traités. Si la règle commune peut ne pas être respectée, il n'y a plus de règle commune. J'aimerais que cette position -qui est la conséquence logique de la proposition de JLM- soit désormais assumée par le FdG.
Par ailleurs, et c'est le 2ème motif de désaccord avec vous, je ne saurais vous laisser dire qu'une majorité de parlementaires européens seraient en droit de transformer l'Europe à leur guise. Imaginez que les partis amis du FN remportent les élections, leur reconnaîtriez-vous un tel droit ? Sûrement pas. On ne peut pas vouloir pour les autres ce qu'on ne veut pas pour soi.
reneegate dit à 12h17
"Et bien Jean Luc il est temps de revenir vers la base car ton absence de réaction et de soutien personnel à cette intermittente qui intervient dans l'émission de D8 m'a choqué."
Voilà l'exemple même de la personne qui prend l'information qu'elle reçoit par la télé ou la radio sans sans se poser les questions de bases. Est-ce que cette émission est en direct ou en différée? Est-ce que ce que j'ai vu ou entendu ne fait pas l'objet d'un montage ou d'un trucage ? Bref. Même si JL Mélenchon n'était pas intervenu sur le sujet de l'intermittence, pouvions nous lui en vouloir. Dans une émission où il ne devait pas intervenir sur le plan politique (c'était le deal), une personne vient perturber le déroulement avec la prévenance de l'animateur qui lui tend le micro et repousse le videur. La première réaction d'un homme politique qui n'est pas invité pour parler de politique est: "qu'est ce que c'est que cette arnaque ou ce piège?". Pouvait-il en quelques secondes comprendre la situation sur un plateau de télé dont le contenu sera de plus diffusé en différé et qui pourra être retravaillé au montage. Est-ce que c'est de la mise en scène à la sauce Canal? Un piège style petit journal? Car il est très rare que ce genre de perturbation soit diffusée dans une émission de ce type. Je dirais même jamais. Surtout en sachant qu'une intermittente du spectacle est capable d'assurer... le spectacle moyennant un cachet bien sûr. Dans ce monde tout est possible. Ce jour là c'était vrai. Dont acte. C'est JL Mélenchon qui a été coupé au montage. Toutes les infos doivent être regardées ou écoutées avec circonspection.
Sur la très bonne prestation de Jean-Luc Mélenchon sur D8 je vous invite à lire cet article où sont décortiquées les tentatives d'enfumage auxquelles on a assisté. Une fois de plus, c'est le Nouvel Obs qui s'y colle. Et qui prend un râteau.
A noter que la jeune intermittente qui est intervenue d'autorité a déclenché des rires en disant que Canal + a un CA de 5 milliards d'euros. Le chiffre est exact (source : le site de Canal +).
A ceux qui ont réagi (dans le bon sens puisqu'il s'agissait de défendre JL) à mon post, j'ai tout lu et tout vu et surtout je sais que JL évoque le cas des intermitants ou précaires dans les médias depuis les présidentielles. Mon propos était plus personnel, j'attendais une réaction franche et rapide pour congratuler et empécher toute sanction. Dans le sens d'une mise en garde, l'habitude nous joue des tours (c'est pour cela que j'ai évoqué mon cas personnell). Sachez que je ne me permets cela qu'entre nous!
[Edit webmestre : "Entre nous" ?! Vous vous moquez du monde ? Vous écrivez sur un blog qui est lu chaque jour par 15 à 20 000 personnes, et vous appelez ça "entre nous" ! Vous calomniez publiquement, voila tout. Game over pour vous.]
Pardon d’avoir signalé (21H28) un article du Grand Soir déjà signalé par VM (17H02).
J’ajoute ceci qui n’est pas dans l’article mais en commentaire. "Parmi ses contradicteurs le plus acharnés (celui qui riait d’ailleurs le plus quand le chiffre de 5 milliards a été lancé) Christophe Carrière qui répète à l’envi qu’il est journaliste (à l’Express). En cours d’émission, il demande à J-LM "Est-ce que vous l’avez vu ?", en espérant entendre "Quoi ?" Ce qui aurait déclenché la réplique qui aurait fait crouler de rire le plateau et la salle "mon cul". Et qui aurait créé un buzz. (voir à 10 minutes 07 sur le vidéo). C’est ça, Carrière, journaliste à l’Express, en face d’un ancien ministre, député européen, ancien candidat à la présidence, porteur de 4 millions de voix. Il faut du mérite pour aller au contact avec cette engeance".
@naif
Moi que voulez vous, oui j'admire son talent, son intelligence et son charisme, j'ai le droit non ? Et je ne vais pas m'excuser, c'est pas mon genre. Loin de moi l'idée de vous blesser car j'ai compris votre humour, mais pensez vous bien le connaitre en parlant de religion en ce qui le concerne. J'opterai, pour une heureuse comparaison a quelque grand philosophe des Lumières. Non ?Très amicalement.
@Ouilya
Ton petit coup de gueule est revigorant !
@sergio
Le site du pluzz marchait sans problème, est-tu à l'étranger?
@tous
Pour avoir des nouvelles de l'intermittente qui est intervenue dans l'émission Touche Pas à Mon Poste, vous pouvez consulter cette page facebook.
J'ai trouvé excellente la prestation de François Delapierre chez Ruquier. Sur le sujet a priori aride et de peu d'intérêt du surendettement étudiant il a été remarquable de clarté et de pédagogie, et il a bien montré les ravages de la marchandisation de l'éducation. Il a bénéficié de surcroît du témoignage de Murray Head sur la situation britannique, conforme à l'état dénoncé.
S'agissant de l'émission de Taddéï dont le format est pénible, interminable et confus, l'invité Attali a trouvé le moyen d'insulter une fois de plus le parti de gauche dont « certaines déclarations de certains membres » constituent « une alliance du rouge et du brun » (vers 1:00:00).
Salut à tous. Quand l'entreprise d'un groupe salie le globe en l'irradiant ou en l'engluant, nous comprenons l'utilité d'une coordination planétaire. L'action humaine doit être concertée, non pour se ranger derrière le plus armé par la peur qu'il nous inspire, mais bien pour s'allier et éviter notre compétition innée, mais à présent dépassée, ne nous mettent en danger. Sous cet angle, l'Europe, et même un gouvernement mondial peuvent s'envisager. Mais dans notre état actuel qui fait que nous communiquons malhabilement nos émotions, que nous craignons encore d'être à la merci de celui à qui nous confions nos sentiments, prétendre s'entendre en politique à l'échelle d'un continent est un doux rêve. Telle que la politique a été conçue au fil des siécles, les responsabilités sont trop diluées, les tentations que la couardise naturelle de l'Homme engendre ainsi que l'héritage de violence dont nous sommes tous pétris, concourent à la malveillance qui règne.
Au final, qu'un gouvernement mondial régule les affaires s'entend autant que le fait que les habitants de chaque commune devraient avoir le total contrôle de leur productivité, de leurs investissements et de leur philosophie de société dès lors qu'ils se fondent sur le respect du vivant.
Cette façon de centraliser l'impôt et le pouvoir de le redistribuer ouvre la porte à toutes les dérives. Ajoutez à cela que sur la foi de l'encaissement de cet impôt (et du foncier français) les gouvernants empruntent bas mot chaque semaine une dizaine de milliards depuis 30 ans dont ils jouissent à 90% comme bon leurs semblent en rendant des comptes tronqués dans un système où ils n'auront jamais rien à rembourser, pour comprendre qu'ils nous ont berné et s'étonnent de pouvoir encore tirer bénéfices de l'énormité de la fraude intellectuelle qui nous soumet. Affranchis, d'impôt, de remboursement et poursuites, ils sont aussi agressifs, sur le qui vive, comme nous le sommes aprés avoir fait du mal. A+.
Le revisionnage de l'émission sur D8 confirme que JL est un bon client pour les producteurs, il relève le niveau et fait de l'audience. On arrive là à un paradoxe du système médiatique partagé entre deux missions contradictoires, museler la rébellion ou faire du fric. Il va être intéressant d'observer quels choix vont être faits quant à cette problématique. Merci à Jean-Luc qui par ce biais va donner du travail à des cabinets d'études chargés de chiffrer l'impact de ses passages à l'antenne. Les chiens sont face à un dimemne, un sacré os à ronger (Mélenchon) mais avec de la bonne moëlle dedans (le fric). Qui va l'emporter entre tactique et cupidité ?
@Menjine
Sur Syriza je ne peux que conseiller à tous(tes) de lire l'article du Monde Diplomatique de ce mois-ci. C'est un véritable éclairage sur les enjeux dans ce parti de gauche radicale qui est en passe d'arriver au pouvoir. C'est intéressant car c'est encore le seul en Europe qui est dans cette situation aujourd'hui. Mais il y a un dilemme : ils n'arriveront pas seuls au pouvoir puisqu'ils ne réuniront pas 50% des voix. Il y aura donc des alliances à faire. Mais avec qui ? L'heure est aux tractations. Article passionnant. Bonne journée !
@Menjine
Et les points de convergences trouvés posent qu'il faut aller vers un renforcement de l'intégration européenne par la création d'eurobonds, le renforcement de la BCE et de l'Euro.
C'est-à-dire absolument tout ce qu'il faut impérativement éviter, notamment la création d'eurobonds qui rendra nécessaires, à terme, de nouvelles mesures d'austérité afin de désendetter,non plus seulement les Etats, mais aussi l'Europe elle-même. Je suis de votre avis. Une clarification s'impose car, sur la question de l'Europe, décisive dans la mesure où la construction européenne a servi de prétexte à tous les renoncements consentis depuis 1983, je constate que la gauche radicale elle-même est divisée.
Bonjour à tous,
Je n'ai pas le temps de lire le blog pour l'instant, alors désolé si ça a été dit.
C'est à propos de la chaine D8, ou l'intermittente a fait irruption: le replay a été manipulé pour supprimer la réaction de Jean-Luc Mélenchon. C'est très grave, comme chacun peut le comprendre. Le site arrêt sur images en parle
Bye.
En somme, l'intermittente sur D8 en a appris aux guignols qui sont sur scène et qui sont incultes. Elle leur aura peut-être permis de se poser des questions car visiblement ils (et elle) n'avaient aucune idée de la dimension financière de leur employeur. J'espère qu'ils auront suivi les suites et lu l'article des Inrocks. Une prise de conscience est espérée. La petite blonde est encore jeune. Elle a une marge de progrès.
Statut de l'intermittente intervenue sur D8
"Maintenant que ma fille est bien endormie... Petit point pour tout le monde qui me demande des news...
Je ressens beaucoup de pression ce soir, grande fatigue aussi... c'est difficile d'être dans l'attente. Je voudrais continuer à m'exprimer librement mais clairement je dois aussi la mettre un peu en veilleuse en attendant une réponse de la direction de canal. La DRH de D8 m'a reçue pdt 2 bonnes heures ce matin, elle voulait savoir qui je suis, mon parcours d'intermittente, avec qui je bosse ailleurs... etc pourquoi j'en suis arrivée là... elle m'a dit que c'était très grave ce que j'avais fait (au cas où je ne le savais pas...!) et que pour l'instant la direction attendait pour prendre une décision à mon sujet... Je lui ai répondu que ma situation était aussi très grave comme celle de nombreux intermittents et que c'est bien pour ça que j'ai décidé d'agir, avec le maximum de diplomatie possible, en essayant de m'intégrer au "ton" de l'émission, et que je n'avais pas nui à l'image de Cyril et de tpmp. Je l'ai rassuré sur le fait que ne comptais plus intervenir à l'antenne en plein direct mais que je continuerai à défendre mes droits. La cgtcanal a diffusé un tract auquel j'adhère, je pense qu'il faut être soudés. Et j'ai aussi demandé aux autres syndicats de se rallier, ils ont l'air d'accord. C'est donc maintenant que j'ai besoin absolument d'un mouvement collectif de tous les intermittents de Canal et d'ailleurs, et de tout ceux qui veulent s'y rallier, pour soutenir la revendication du respect des droits des intermittents, des précaires, des mères isolées, et.... me protéger si possible... j'aimerais que l'on se réunisse tous dans les deux jours à venir pour écrire un manifeste ou pétition, bref un beau papier à diffuser et signer!
Bien à vous."
Un petit mot pour constater avec vous que Jean-Luc Mélenchon commence à avoir dans les médias des remplaçants potentiels, Delapierre et Généreux entr'autres que nous connaissions ici bien entendu mais qui prennent une image médiatique très intéressante pour l'avenir du FdG et par la même occasion du PG. Une remarque sur une parole de l'ami J Généreux, c'est lorsqu'il parle du vote obligatoire pour tous et expliquant au passage qu'ainsi les pauvres ne laisseraient pas que voter les riches. Je ne me souviens pas d'avoir lu ou entendu cela de la part de Jean-Luc Mélenchon et pourtant elle me paraît porteuse d'une très bonne idée pour nos spécialistes de pancartes et d'affiches. Du moins c'est mon humble avis !
@217 francoisdl
Très bonne analyse. Heureux ce dilemne qui est dû au talent de notre orateur!
Pour Mahoni qui êtes l'intermittente de l'émission de Cyril Hanouna ave Jean-Luc Mélenchon, j'espère que les syndicats vont vous défendre et que vous pourrez compter sur le soutien du FdG, surtout ne pas vous lâcher. C'est l'occasion de rendre concrète la situation des précaires qui essaient de survivre et qu'on enfonce. Vous avez besoin d'être protégée comme leur représentante qui a eu le courage de prendre ce risque. Vous êtes lanceur d'alerte, nous devons tout faire pour que votre geste désespéré soit honoré.
@Adela
"Le nombre fait la force !"
Chers amis et camarades voici la question qui me trotte dans la tête depuis longtemps. Puisque nous savons que le nombre fait la force, comment cela se fait que des 6O OOO lecteurs de ce blog seulement 14 000 sont membres du Parti de Gauche ? Pour moi, le parti est le reflet des propos et des idèes de ce blog. Il y a un problème auquel, je crois, nous devons trouver une solution. S'agit-il de la cotisation ? Pour certains ce n'est pas évident de pouvoir cotiser, ou de ne pas vouloir être encarté ? Si c'est la deuxième raison, je vous comprends parce que je suis passée par là, mais au regard des partis d'en face je me suis dit qu'il faut être plus nombreux qu'eux et pour la prémière fois de ma vie je me suis encartée. Non sans me faire violence. J'apprends tous les jours en lisant ce blog mais aussi les commentaires qui l'accompagnent.
A l'administrateur, je dis peut-être je suis hors sujet mais la question de la cotisation doit être revue dans le parti. Il m'arrive de rencontrer de personnes qui sont de bon coeur avec nous mais qui ne peuvent pas cotiser !
Le gouvernement a confirmé hier la suppression de la réduction d'impôt pour frais de scolarité dans l'enseignement secondaire (collège et lycée). Cette suppression concernerait toutes les familles soumises à l’impôt sur le revenu, donc pas seulement les plus aisées: ça c’est du social !
Je reviens sur l’émission de D8, et vous recommande d’aller faire un tour sur le site « Arrêt sur image » pour plus de détail. L’intervention de la jeune femme et la réaction de Jean-Luc Mélenchon ont été supprimés du replay. Quand à D8, la chaine ne diffusera désormais plus de directs réels mais légèrement différés.
@Mahoni
C'est un immense honneur de t'accueillir, ici, sur le site de Jean-Luc (je ne suis pas encarté, mais je me sens habilité, tout autant que les autres intervenants sur ce blog, à le faire). Très heureux d'avoir de tes nouvelles pour pouvoir suivre, relayer tes paroles, et soutenir ton combat "Des personnes qui travaillent depuis des années sont virées du jour au lendemain [...] ! Il n’y aucun respect humain. On nous prend, on nous jette. Ça les arrange. [...] J’ai envie de dire aux gens, arrêtez de subir. Qu’ils se réveillent ! Partout dans la société, on subit cette pression, il n’y a pas que les intermittents qui souffrent. Alors, quand j’ai senti l’opportunité d’intervenir à l’antenne, j’ai foncé.[...]" (source lesinrocks)
"Je ne suis pas membre du parti de gauche de monsieur Mélenchon..." Moi non plus (pour le moment) mais je me sens solidaire de ce mouvement républicain qui milite pour "L'Humain d'abord" (programme du FdG) C'est incroyable comme tes propos sont appropriés à ce programme "arrêtez de subir. Qu’ils se réveillent !". Au FdG on entend souvent "Prenons le pouvoir", ce qui veut dire pratiquement la même chose. Encarté ou pas, selon moi, ce n'est pas un problème.
Ce que tu as fait est "Enoooorme" ! "Je suis un exemple parmi d’autres. Je ne peux pas dire que je suis un symbole, mais j’espère que j’ai parlé au nom d’un grand nombre d’intermittents." A en juger par la lecture de certains commentaires lu, ici et là, tu n'a pas parlé, uniquement, pour les intermittents du spectacle, mais aussi tous les "invisibles" au statut précaire. "Alors quand tout à coup tu as surgi sur le plateau, ta parole était aussi la nôtre. Nous qui depuis des années luttons pour un vrai métier, un statut, nous nous sommes identifiés, nous nous sommes sentis représentés." (commentaire "d'une auxiliaire de vie scolaire" à 3h09 sur les inrocks) Bravo!
@226 Flexor
Vous trouverz votre réponse dans la méthode soit la tenue des réunions en local, soit la désignation par vote ou par tirage au sort, ça change tout.
Bon dieu (qui n'existe evidemment pas malheureusement) à 62 ans (comme Jean-Luc Mélenchon) j'ai l'impression de ne pas habiter la France ! Ce pays soit disant révolutionnaire. Le pire c'est que c'est les jeunes dont l'esprit qui devrait être le plus ouvert qui sont souvent les plus bouchés. Là on voit l'importance des médias nous sommes malheureusement si peu nombreux que pour ma part j'hésite à engager la conversation avec eux. Vraiment mon sentiment est que je trouve que les Français sont vraiment dans la m****. Excusez cette perte de confiance que j'espère momentanée !
Bonjour,
Je viens de vous entendre comparer les médias à un "mur". C'est justement cette image que j'ai choisie pour ce dessin. Vous qui aimez dessiner, jetez-y un oeil !
Amicalement
@Flexor
Je confirme, il y a quelques difficultés à devenir membre du PG. J'ai déjà contacté à plusieurs reprises les représentants du PG dans mon quartier (Paris) par mail ou même en direct lors d'une distribution de tracts, en leur expliquant mon intérêt, sans que ceci n'aboutisse à quelque chose. D'autre part, je trouve que les cotisations sont un peu élevées pour un père de famille. Un effort d'organisation pour faciliter l'adhésion au PG est nécessaire je pense (par exemple ouvrir les réunions du parti de occasionnellement aux personnes intéressées pour voir comment les activités sont gérées. En réalisant ces actions, je suis sûr que le PG doublera ses adhérents en quelques mois.
@Mahoni
Bravo pour ton courage, tu m'as touché, et en même temps j'ai eu un certain sentiment d'espoir et de fierté, car tu as montré qu'il y a toujours des gens qui sont prêts à lutter et ne se laissent pas faire.
@Flexor (13h17)
Aux allergiques aux partis (qui sont très très nombreux), il est aussi possible de créer une Association du Front de Gauche par département ou localement. Nous en sommes en France déjà à une quarantaine! Ce n'est pas un parti, mais un groupement de citoyens, encartés ou pas, qui ont choisi de travailler collectivement, l'aide des partis n'étant évidemment, pas refusée, mais il s'agit avant tout de parler chacun à égalité, on peut aussi choisir de fonctionner en assemblée collégiale, sans président, secrétaire etc. ce qui revient à se partager les rôles selon les besoins. La cotisation dépend de la situation de chacun avec des nuances pour les situations précaires. Tout se discute!
222- Mahoni
Nous vous suivons de tout cœur et certes tout un monde de professionnels s'oxygènent grâce à vous ! Ce n'est qu'un début. Gardez votre courage, votre fillette n'en sera que mieux et d'autres de même. La brèche de ce mur médiatique fera tomber ces ruines qui ruinent tous les humains entassés dans son ombre. Bises à vous et à cette fameuse et historique soirée dont on n'attendait pas grand chose de cette émission, sauf la chaleureuse et intelligente présence de Jean-Luc Mélenchon, encourageante pour les jours à venir dont nous désespérons parfois d'une révolution citoyenne. Merci à vous.
Mahoni Je suis très heureuse d'avoir de vos nouvelles Vous nous avez émus lors de votre intervention sur D8. Nous ne vous lâcherons pas, nous signerons des petitions, nous irons dans la rue. Votre courage mérite cela.
@ Claude Andrée
Non, je n'habite pas à l'étranger mais nous captons mal certains flux. J'ai pu revoir l'intervention de Jacques Généreux avec Taddéi grâce à dailymotion ou Youtube. Je n'ai donc pas entendu le "cri" de l'écrivain lorsque les molosses devaient bla-blater sur du néant. La ministre PS Lebranchu était blême et marmottait misérablement dans son coin. Avez-vous remarqué que notre économiste pendant son propos était parfois "décapité" par un montage absurde qui le fixait sur un cube surélevé ? Pauvres médias. Qu'inventer pour éviter toute info qui ouvre l'esprit et nous sorte des slogans du Capital ! Merci Claude et les autres amis pour les liens en flux que vous donnez.
@Danaeel
"Je confirme ,il y a quelques difficultés a devenir membre du PG"
vraiment vous m'étonnez, ou alors il y a un problème. Chez nous dans notre comité c'est simple comme bonjour. Nos responsables ont même ouvert nos réunions aux sympathisants afin qu'ils se rendent compte de ce qu'il se passe et décident d'adhérer ou non, et ils sont accueillis très chaleureusement. Par contre, en l'état actuel des revenus des uns et des autres, cela peut, peut être poser un problème, je le comprend aisément. Mais il faut dire aussi que la cotisation est en fonction des revenus et mensuelle, donc étalée dans le temps. Pour terminer, il faut savoir faire des sacrifices pour que vivent et gagnent nos idées. Renseignez vous, car nous devons renforcer notre beau PG parti creuset.
En introduction de l'émission de divertissement "Touche pas à mon poste" animée par Cyril Hanouna sur D8, celui-ci a expliqué que Mélenchon était le premier homme politique à y participer. Il a rajouté que la politique n'intéressait pas les auditeurs, donc que Mélenchon devrait en quelque sorte faire la potiche, s'octroyer une pose politique. La réponse de JL Mélenchon a été de dire que la politique n'est pas ce qui ce dit dans les émissions qui lui sont consacrées. La suite des évènements lui donne raison.
Bravo, c'est super d'avoir eu le courage de faire cette prise de parole. Surtout continuez à nous donnez des nouvelles sur l'avancement de votre entrevue et de l'aide que allez recevoir. Vous n'êtes pas seule, il faut maintenant que les autres intermittents se lèvent et disent ce qui se passe. Pour ma part, j'ai déjà mis en route les mails pour tous les copains de la CGT. Et encore Bravo.
Mahoni, merci de vos nouvelles et de celles à venir. Nous restons vigilants face à ces destructeurs de vie. Votre courage force l'admiration, réveille les consciences et ouvre la brèche nécessaire à faire réagir ceux aussi intermittents et nous autres, confrontés à des situations similaires. Il contribue à sentir nos réactions et la puissance de notre nombre, à raffermir nos convictions, tous atteint que nous sommes par cette souffrance de ne pas être respectés comme des êtres humains par ces "importants" qui n'ont de regard que sur leur porte-feuille et leur compte en banque. Oui, parce-que nous sommes dans l'humain, le respect et la considération de nos proches, nous gagnerons la confiance de tous ceux qui se sentent concernés et qui savent combien nous avons raison de nous organiser, tous les jours plus nombreux. Oui, avec nos différences, nous sommes vers des convergences d'opinions dans l'intérêt de tous. Merci encore pour ton courage, tu es protégé par les milliers que nous sommes et peut-être, de part ton geste magnifique, tu vas contribuer à la bifurcation si bien expliquée par Jean-Luc. Courage et solidarité.
Le prob des intermitents n'est pas nouveau ça fait plus de 15 ans que ça dure et la jeune fille a déclaré qu'elle n'était pas Mélenchonniste (?) Mais par contre les réformes sur les retraites s'intensifient de plus en plus et ce gouvernement p.....i continue d'attaquer les familles et chaque jour des entreprises annonces des fermetures de leurs sites,dommage que Jean-Luc ne soit pas un élu de l'assemblée nationale car là le FdG aurait fait parler de lui car le parlement européen c'est de la gno-gnote
Arcerducher qui ronge son os
Vu qu'il n'est accessible que 24h en ligne sans abonnement je m'empresse de mettre le lien vers l'article d'Arrêts sur images qui reprend l'histoire de l'intrusion de l'intermittente sur D8, et du procès fait par un certain journaliste à tort à Jean-Luc Mélenchon.
A l'heure des infos régionales, je suis allé zapper sur les canaux de la FR3, c'est incroyable le nombre de boites en luttes. Que ce soit Candia, Sambre et Meuse, Good year etc.. Quand va t on demander un débat et la réunion des Etats généraux de l'emploi ?
Pendant ce temps, on nous bassine avec le vote du MEDEF et la possible prise du pouvoir par ce patron de V...n, démagogue au possible.
D'abord merci et bravo à Jean-Luc pour son génie et humour dans D 8, merci à Adrien pour le lien.
Je suis inquiète ! La marche du 1er juin fut tout le contraire d'un rassemblement, comme il était prévu, contre l'austérité, pour la 6éme République. Je n'ai pas pu m'y rendre par moi même. Une proche amie y était. Elle n'est pas encarté et s'est dit très déçue. Certaines composantes sont-elles trop occupées à se plier encore aux solfériniens ? A l'heure où le Front de gauche doit lutter tous ensemble pour le peuple! Unis mais comment si l'une des composantes se fourvoie. Tout cela est ambigu et pas très clair.
Encore merci à Jean-Luc qui est honnête et courageux! Dans tous les cas on lache rien.
D'intégration en intégration on lâche tout. Après l'UE, l'Euro, l'Otan, depuis le mois de janvier notre pays a intégré aussi le "centre d'excellence de cyberdéfense de l'Otan" (un titre pareil ne s'invente pas), notre défense en cas d'attaques cybernétiques se tiendra à Tallinn et nous sommes entièrement soumis à cette grande protectrice qu'est l'Organisation Transatlantique, une belle réunion du jour précédent a bien montré où on en était de l'indépendance. Quand je pense qu'on passe son temps à se donner de l'espoir en répétant à tout va "on lâche rien !", la réalité nous éclate à la figure tout de même.
@222 Mahoni
Bravo ! Votre courage était irrésistible sur D8 dans tpmp. Vous avez était diplomate sur un sujet sensible pour beaucoup. J'espère que le plus grand nombre de gens vont se rallier à votre combat. Quelque soient les actions, justes et opportunes, à mener, je pense que nous vous suivrons. Haut les poings gauches pour Mahoni ! et les intermittents.
carlo a écrit:
" La commission est dans son rôle. Encore une fois, ce n'est pas la commission, l'Alllemagne, A. Merkel ou la BCE qu'il faut mettre en cause, mais les traités qui ont présidé à la construction européenne, notamment le sinistre traité de Maastricht."
Oui c'est bien vrai, ça. On est vraiment trop injuste avec la commission. Des hommes censés, qui ne font qu'appliquer les textes que les peuples ont librement écrits et adoptés de façon démocratique, par référendum par exemple. On est trop injuste avec la commission, des gens intègres, toujours la main sur le cœur, prêts à aider l'entreprise en difficulté, à promouvoir la concurrence libre "et non faussée" que les peuples réclament. Et à la commission, ils y sont pour rien dans la rédaction des traités, nan ! Pensez-donc, ils seraient même quasiment contre, mais les peuples les veulent ! D'ailleurs qui les a rédigé, on en sait trop rien, une main invisible, sans doute, mais les peuples les ont démocratiquement approuvés, car ils sont beaux, ils sont d'essence divine. D'ailleurs il n'y a pas d'alternative... l'ultra libéralisme est d'essence divine ! La prochaine fois je vous parlerai de sainte Merkel. Carlo, nous prend-il vraiment pour de vrais imbéciles ?
M. Mélenchon,
Si de façon générale j'adhère à vos positions, apprécie votre style à tout le moins vivifiant, je suis plus que réservé sur le titre du présent billet, en allemand dans le texte.
Qu'il y ait entre la France et l'Allemagne une "guerre" économique, hop ! pourquoi pas. Que celle-ci, aussi, fasse des morts, hélas ! De là à attiser, et là est le risque, je crois, avec ce titre, un sentiment germanophobe ?!
@Denis W
Au Front de gauche, on sait que s'attaquer à une politique menée par les dirigeants d'un peuple n'est pas s'attaquer à un peuple. Si nous luttons contre la politique actuelle du PS, nous ne sommes pas anti-français, mais au contraire pro-français. Contre la ploutoligarchie qui martyrise les conditions de vie des petites gens, en France comme en Allemagne !
@Maité (4 juin 2013 à 22h50)
"Je suis inquiète ! La marche du 1er juin fut tout le contraire d'un rassemblement,[...]Je n'ai pas pu m'y rendre par moi même. Une proche amie y était. Elle n'est pas encarté et s'est dit très déçue.[...]Tout cela est ambigu et pas très clair."
Effectivement, tout cela est "ambigu et pas très clair", en ce qui vous concerne! A commencer par ce colportage de ragots et de contradictions. Pour déplorer le "contraire d'un grand rassemblement", parait-il (ce n'est pas mon avis, dans ma région) et le reprocher aux autres, encore faut-il être présent soi même. Idem pour le manque d'enthousiasme. Qu'êtes-vous en train de faire, vous même, pour remédier à cela ? N'est-ce pas tout le contraire ?
A Amiens, au cours de la manifestation du 1er juin, j'ai rencontré des "non encartés", enthousiastes. Ils venaient de Paris, de départements voisins (Aisne, Oise) et même aussi de Lille (témoignage sur ce blog) Merci à eux, pour leur présence. Nous n'étions pas des dizaines de milliers, mais la manifestation a été quand même importante, pour une ville comme Amiens. Si j'ai déploré en moi-même, l'absence de drapeaux "bleu, blanc, rouge", je ne peux m'en prendre qu'à une seule personne aujourd'hui: moi. Ainsi vont les marches, un pas en entraine un autre et chacun évolue, prend conscience de ce qu'il peut faire, lui même, pour apporter quelques choses aux autres.
Pour répondre à Denis W. ça n'est pas parce qu'on s'en prend à Merkel ou à la politique européenne de l'Allemagne que l'on est germanophobe, comme de s'en prendre à Thatcher, ne voulait pas dire que l'on était anglophobe.
Sympathisant, je crois que je ne voterai pas pour vous l'année prochaine. Position trop peu claire vis à vis de l'Europe et de l'euro qui pour moi est le nœud du problème. La situation dans laquelle on est est essentiellement due à l'Europe ou /et l'euro. Toutes les reformes en cours sont inspirées, voir dictées par l'Europe. Je ne m'attarderai pas sur les retraites, mais comment peut-on faire croire aux gens que la même réforme doit s'appliquer dans tous les pays de la zone euro qui connaissent, pourtant, des situations démographiques et économiques si différentes. En fait, en France, dans l'état actuel des choses, et autant que l'on puisse faire confiance aux prévisions économiques, il n'y aurait pas de problème de retraite. À condition que les mesures prises par le gouvernement, sur le quotient familial, qui reviennent à mettre à égalité les couples avec et sans enfant, ne se traduisent pas par une chute de la fécondité (comme en Allemagne). L'Europe est claire on réforme les retraites mais on ne demande rien aux entreprises. Bin non, solidarité nationale avec les entreprises qui nous le rendront bien un jour (déjà 20Mds de lachés, contre un gain de combien sur les histoires du quotient familial ou des réformes de retraite). Pour certains il y a doc de l'argent. Remarquez bien, que l'objectif est que les gens n'aient plus trop d'argent pour consommer (commerce extérieur) et qu'ils acceptent des boulots pas payés (compétitivité): ça tombe bien les mêmes mesures permettent d'atteindre l'un et l'autre. Que dire encore sur le haut conseil des finances publiques, les fameux 3%, la liquidation des services publics au profit du privé, le gmt, etc. Syrisa est en perte de vitesse, leur position vis à vis de l'Europe et de l'euro est...