12juin 13
Le gouvernement grec ferme l’entreprise publique de télévision. C’est-à-dire une chaîne internationale, 19 chaînes régionales, six radios, un magazine de programmes de télévision, un site internet et la totalité des archives nationales audiovisuelles. Trois mille personnes sont débarquées. Même la dictature des colonels n’avait pas osé. Pourtant cette décision monstrueuse est parfaitement logique. Elle est même sage du point de vue qui guide l’action du gouvernement qui a déjà accepté la dictature de la troïka. (Attention : je suggère au journal « Libération » de recopier les phrases qui suivent pour les citer hors contexte et titrer « Mélenchon trouve sage la fermeture de la télévision grecque »). A quoi sert une télé publique quand il y a déjà des chaînes privées qui ne coûtent rien à l’Etat ? (un tweet pour Aphatie : « Selon Mélenchon la télé publique coûte trop cher ! ») Il est logique que le raisonnement du moindre coût, en tout et pour tous les sujets, conduise à cette décision. Il n’y a aucune limite à l’extension du domaine d’application de ce raisonnement. Pour les libéraux, tout ce qui est public est illégitime. Tout ! On entend dire parfois que les libéraux voudraient réduire l’Etat à ses fonctions régaliennes. C’est faux. L’armée et la police par exemple sont d’ores et déjà en voie de privatisation comme le montre la prolifération des officines de sécurité dans tous nos pays et celle des compagnies de mercenaires déjà à l’œuvre en Irak et en Afghanistan. Tout, absolument tout, sera donc privatisé soit par mise en vente des secteurs publics soit par leur disparition pure et simple. Bien sûr nous allons dire haut et fort notre indignation et réciter les diverses mantras d’usage sur de tels sujets. Mais il ne se passera strictement rien. (« Le Monde : « Mélenchon pense qu’il est inutile d’agir contre la fermeture de la télé grecque ») L’Union européenne et les eurobéats nous ferons dévaler la pente libérale jusqu’au bout. Le Parlement européen, avait bondi pour condamner le changement d’une attribution de fréquence au Vénézuéla ! Cette fois-ci la Commission s’est contentée de « prendre note » de la décision du gouvernement grec en rappelant que c’est une décision souveraine. Le comble de l’hypocrisie. Bien évidemment dans la mesure où il s’agit cette fois-ci de médias on doit s’attendre à l’expression de beaucoup d’émotion. De belles tartines de bons sentiments seront beurrées en public. Mais il s’agit tout de même d’un gouvernement d’union nationale en Grèce. Imagine-t-on que les socialistes et la droite vont se tirer dessus eux-mêmes ? Quelqu’un a-t-il l’intention de leur poser à Paris une question gênante ? Allons donc ! Je conseille donc de ne pas se laisser manipuler. Inutile de courir devant. Voyons ce que vont déclarer et faire les sociétés de rédacteurs et autres comités de vaches sacrées dans les différentes rédactions « prestigieuses » du pays. Voyons comment elles expliquent que le libéralisme s’applique à tous sauf à elles ! Pourquoi prendre seuls à notre charge de défendre la main qui nous frappe ? La vérité est que la disparition de ces outils de propagande officialistes n’a aucune espèce de conséquences concrètes pour nous. Que rabâchaient du matin au soir les « journalistes » éthiques et indépendants de ces organes de presse ? Qu’il n’y avait « pas d’autre politique possible ». Ils sont servis ! Les défendre est une posture médiatiquement profitable. Mais elle ne saurait être aveuglée.
La liberté qu’il s’agit de défendre c’est celle d’une caste en accord avec le système, qui l’a bien défendu et qui renvoie systématiquement dos à dos victimes et bourreaux. Il s’agit d’un milieu qui permet sans broncher une surexploitation des précaires et intermittents absolument éhontée. On ne saurait défendre la liberté de la presse et le droit à l’information en donnant l’impression d’avaliser les privilèges moraux et matériels d’une caste. Je ne défendrai pas la télévision publique grecque sans rappeler ce que doit être un vrai service public de l’information. On ne défendra pas le service public de l’information sans parler des conditions de sa démocratisation. On ne défendra pas la télévision grecque sans exiger que soit dénoncée la politique qui conduit à cette monstruosité et notamment celle qui frappe tous les jours les pauvres gens. On ne défendra pas les journalistes sans rappeler que les métallos, les cheminots, les hospitaliers, les enseignants, qu’ils méprisent et ridiculisent le reste du temps, dont ils ont dénoncé sans relâche les « privilèges »et contre qui ils ont soutenu avec zèle toutes les mesures qui les frappaient sont eux aussi dignes de respect. Bref notre indignation contre une mesure insupportable ne doit pas fonctionner comme un blanc-seing et une amnésie. Au contraire il faut que l’exécution de la télé publique grecque fasse réfléchir les personnels des médias. Il faut qu’une prise de conscience s’opère dans leurs rangs. Il faut qu’elle aille au-delà du cercle des précaires et des techniciens déjà majoritairement conscients et politiquement convaincus, jusqu’aux bureaux où trônent les bons statuts professionnels. C’est là qu’il est temps d’ouvrir les yeux. C’est là qu’il s’agit de comprendre de quel monstre est en train d’accoucher la hiérarchie des normes à laquelle tous ces gens ont cru et qu’ils défendent chaque jour. A eux de comprendre que la liberté de penser et de s’exprimer n’est pas menacée par les « rouges » mais par ceux qu’ils ont adulé et par les normes qu’ils ont encouragées. Vous verrez : il ne se passera rien. Rien. La sphère médiatique est la deuxième peau du système, pas son antidote.
Après le meurtre, à quand la dissolution ?
Cette semaine j’avoue que j’ai broyé du noir. Le meurtre de Clément Méric m’a sonné. Pas seulement politiquement quoi que ce soit là un grand malaise pour moi. Mais dans une dimension purement humaine. Pourquoi ce visage si jeune m’obsède-t-il ? J’ai beaucoup pensé à ce jeune homme dont je découvrais au fil des heures des aspects de la personnalité qui le rendait touchant de pure et brûlante sincérité. Et la dimension criminelle du geste qui l’a tué m’a saisi d’effroi. Clément Méric est mort quasi sur le coup parce que l’arête de son nez est entrée dans son crâne. La perforation l’a plongé immédiatement en coma phase 4. Celui qui l’a frappé à cet endroit avait nécessairement conscience de ce qu’il faisait. En effet, les amis sportifs qui connaissent quelque chose aux questions de combat m’apprennent qu’on ne peut parvenir à ce résultat à poing nu, sauf à se détruire le poing. Raison pour laquelle personne ne frappe jamais cet endroit du visage en boxe ou combat. Si donc celui qui a frappé l’a fait c’est qu’il savait son poing protégé du choc. Et donc qu’il savait la violence du coup qu’il donnait. Le procureur avait incriminé un « homicide volontaire ». Le juge d’instruction a requalifié à la baisse. J’en suis pantois. Pendant que je mâchais ces cendres, me parvenaient par intervalle les échos de la sphère médiatique. Dans une absolue irresponsabilité et paresse intellectuelle, elle renvoyait dos à dos les protagonistes du drame. D’aucun n’hésitèrent même pas à en faire quasiment une querelle de clients venus à des soldes de chiffon. Au fil des heures on a vu aussi se construire une barrière de protection médiatique autour des Le Pen pour empêcher que le lien soit fait entre les groupuscules de cette mouvance et leur vaisseau amiral : le parti de Marine Le Pen. Mon ami Alexis Corbière a publié une note qui est une véritable bombe par le nombre des renseignements qu’elle contient ! Comment comprendre que des nuées de photographes et de journalistes ont fait les beaux dans le bistrot d’Ayoub sans voir l’effroyable tableau qui se trouve derrière lui. Cette cécité est-elle le résultat d’une commande, ou seulement un effet du panurgisme médiatique, ou un effet d’auto-aveuglement ? J’en parle.
La dissolution des groupes violents comme mesure durable
Dans les suites étranges de cette séquence politique j’ai noté aussi le barrage construit contre la dissolution des groupuscules d’extrême-droite. J’ai capté qu’on consultait ici et là sur les plateaux des « experts ». On se gardait bien d’indiquer depuis quel balcon chacun parlait. Pour l’un d’entre eux au moins je savais cependant qu’il appartenait à une fondation de droite. Je connais l’argumentaire. C’est le même depuis quinze ans. Ces soi-disant experts concourent à l’expulsion des politiques, réputés « partisans », au profit de prétendu techniciens supposés impartiaux. Dans le cas qui nous occupe c’est spécialement choquant. L’expérience historique et militante est une expertise autrement plus informée que le point de vue prétendument « technique ». Le journal « Libération » aurait gagné à demander l’avis des partisans de la dissolution plutôt que de nous infliger ses deux pages prétentieuses de leçons « d’experts » pour servir la soupe très suspecte du refus de dissoudre ! Juste histoire de respecter un minimum d’équanimité entre deux séances de confusion organisée. Comment oublier que cet inepte journal pourtant issu du maoïsme militant a été capable de publier dans le même numéro un éditorial dénonçant la violence des bandes organisées et l’ambiance tendue dans la manifestation contre le mariage pour tous, et, quelque pages plus loin, un reportage valorisant « l’ambiance bon enfant » et paisible qui y régnait.
Au demeurant ici le raisonnement des adversaires de la dissolution est démenti par l’expérience historique. C’est en dissolvant les ligues fascistes que la France parvint à désorganiser la force qui partout ailleurs en Europe avait fini par prendre le pouvoir. L’exception française, celle du Front populaire au milieu d’une Europe brune, n’a pas d’autre origine. La dissolution des ligues était le point un du programme du Front Populaire. S’en souvient-on ?
Dissoudre, paraît-il, n’empêche pas la reconstitution des groupes. « Au contraire » prétendent même certaines bonnes âmes. Cet argument méconnaît un point décisif. Les groupes ne se reconstituent que si on les laisse faire. La « tentative de reconstitution de ligues dissoutes » est également répréhensible. Elle est punie. Par conséquent l’argument selon lequel la dissolution n’empêche pas les groupes de ses reconstituer ne vaut qu’en raison de la faiblesse et la pusillanimité de ceux qui dissolvent. Une fois le groupe dissout, ses membres doivent être surveillé et leurs tentatives de reconstitution peuvent être poursuivies. Ainsi la dissolution peut-elle produire tous ses effets. Le principal de ces effets est la désorganisation, la confiscation des moyens matériels et la dissuasion d’appartenir à un groupe sous surveillance. Cela revient à se demander d’où viennent et comment se propagent les pratiques et les idées. Elles ne tombent pas du ciel. Il leur faut un terreau, certes, mais pas seulement. Il y faut surtout un agent opérateur qui en tire parti et l’ensemence. Cela est vrai à droite comme à gauche. C’est une organisation qui est capable de se donner un mode opératoire, une stratégie et une tactique pour élargir sans cesse son audience ou l’impact de son action. Dissoudre brise le tout. Dissoudre ouvre un espace de récupération et donc de dilution. Pourquoi croyez-vous que madame Le Pen se prononce pour la dissolution de ce groupe sinon parce qu’elle se prépare à en accueillir les membres et davantage encore les sympathisants.
Face à des groupes de cette nature c’est la détermination qui compte. La protection médiatique accordée depuis le meurtre a été un encouragement pour cette mouvance qui s’est sentie reconnue et validée par l’impunité qui lui a semblé acquise. Loin de baisser le nez, dans la honte du meurtre et la crainte du châtiment, ils se sont enhardis. Dès le lendemain des violents attaquaient une femme voilée dans l’Oise. La queue de cortège à Rouen était aussi prise à partie. En fait une semaine après le meurtre de Clément Méric, les menaces et les provocations des groupes d’extrême-droite continuent de plus belle. Dans le Cher, le Bloc identitaire menace et fait savoir à : « tous les soi-disant antifas que, si ils viennent agresser des militants comme à leur habitude, la mort peut être malheureusement au tournant. » Ce genre de déclaration est le résultat direct des caresses médiatiques. Dans le Lot-et-Garonne, à l’occasion de l’élection législative partielle, la candidate du Front de Gauche a vu ses affiches recouvertes d’inscriptions antisémites. Dans ce dernier cas, l’activité repérée de groupuscules d’extrême-droite, manifestement Renouveau national ou Bloc identitaire, détruisant les affiches de gauche, va de pair, dans une répartition des rôles évidente avec la campagne du FN qui, elle, n’est jamais visée par ces brutes. Enfin, de nombreux témoignages attestant de violences verbales contre des militants antifascistes ou du Front de Gauche nous reviennent. Cette rage inonde aussi les réseaux sociaux, les commentaires des blogs, etc. Incontestablement, tous les indicateurs attestent une montée en puissance de l’agressivité des groupes d’extrême-droite. Si Valls tergiverse encore, s’il ne réprime pas la totalité de la mouvance, la situation s’aggravera. Jusqu’à ce qu’un nouveau palier de violence soit franchi. Ce que j’écris ici est de l’ordre de la prévision plutôt que de la crainte. Mes lecteurs militants doivent en tirer des conclusions pratiques réalistes et raisonnées. Déjà dans tous nos comités nous avons commencé la sensibilisation de nos adhérents que nous appelons à la vigilance, bien sûr, mais surtout à l’action déterminée.
Les tendresses du « Monde » pour le FN
Un moment je me suis demandé si je n’allais pas devenir la tête à claque du show médiatique qui a entouré le meurtre de Clément Méric. Ainsi quand j’ai entendu par exemple Christophe Barbier de « L’Express » interroger le sénateur Jean-Vincent Placé sur la responsabilité de mon langage dans « le climat de violence ». La formulation de sa question reprenait mot pour mot les arguments du barbare Serge Ayoub. Je connais le sens de cette pose éditoriale. Ce genre de question, du seul fait de leur formulation puis de leur répétition par toute la volière médiatique, fabriquent comme on le sait un environnement. J’ai d’ailleurs retrouvé l’argument tournant en boucle sur les réseaux sociaux venus aussi bien de l’extrême-droite que du PS. J’avais la nausée. Auparavant nous avions eu droit à une longue série de dénonciations indignées des mêmes contre la « récupération politique ». L’opération permettait bien sur de stigmatiser le Parti de Gauche. Mais surtout elle avait deux visées concrètes : si la riposte au meurtre ne doit pas être politisée c’est que le fait qui l’engendre ne l’est pas lui non plus ! Bref il n’y a pas meilleur moyen de transformer en fait divers un meurtre politique ! L’autre résultat était d’isoler la mouvance « anti-fa » présentée comme sectaire et hostile à toute forme de présence de militant politique. En réalité il s’agissait d’isoler les « anti-fa » seuls avec l’espoir de débordements violents. C’est contre cette manœuvre que mes amis s’arcboutèrent en entourant d’amitié, de solidarité et de camaraderie les réseaux anti-fa avec lesquels nous étions en contact tout au long de la nuit pendant laquelle Clément agonisa.
La nouvelle de la bagarre était parue dès 19 heures sur le site du journal « 20 minutes ». Cela suffit pour que le corporatisme joue à fond : aucun organe de presse ne la relaya du fait du traditionnel mépris des médias officiels pour la presse gratuite. Aucun journaliste ne vint rôder autour de l’hôpital pour pêcher les informations. Pourtant cette nuit-là il y avait au moins deux cent jeunes venus aux nouvelles et beaucoup repartis en larmes. Les dirigeants de notre service d’ordre national, le réseau Gracchus Babeuf, y vinrent. Ils y passèrent la nuit aux côtés de leurs camarades. C’est eux qui nous alertèrent et nous donnèrent l’analyse du contexte. Alexis Corbière me contacta à Rennes où je me trouvais. Pour eux tous, c’était un nouveau franchissement du niveau de violence des groupes de l’extrême-droite. Il venait après celui du premier mai ou l’on avait vu sortir les couteaux et les bombes à acide. C’est alors qu’il fut décidé, en parfaite harmonie avec les responsables anti-fa présents sur place, de donner l’alerte politique et de ne pas laisser l’affaire se diluer dans les faits divers. L’AFP réagit au quart de tour et donna une dépêche à partir du communiqué informatif d’Alexis Corbière. Dans la nuit tous les responsables de notre parti se mirent en mouvement pour préparer le rassemblement de la place Saint-Michel. Objectif central : entourer politiquement et syndicalement au maximum la mouvance « anti-fa » pour éviter son isolement et les provocations. Les échanges entre nous nous trouvèrent unis sur la même conviction : si après un meurtre les « anti-fa » étaient stigmatisés et mis sur le même plan que les assassins, ce serait une déroute pour tous et un encouragement incroyable donné aux groupes d’extrême-droite. Notre idée était aussi d’élever le niveau de prise de conscience de toute la gauche sur le sérieux du problème qui nous est posé à tous. Car il est évident à nos yeux que Manuel Valls, qui en sait autant que nous depuis des mois et qui dispose de surcroît d’une vision des faits mieux alimentée, a totalement sous-estimé la situation et bloqué la prise de conscience nécessaire. Peut-être parce que ça l’arrangeait pour laisser pourrir les manifestations contre le mariage pour tous. Impossible de comprendre sans cela qu’il ait déclaré en octobre dernier « réfléchir à l’interdiction » du groupuscule responsable de l’occupation du chantier de la mosquée de Tours et qu’il n’ait rien fait. Et cela alors même que cette inertie permis une véritable escalade attestée de tous côtés par nos amis sur le terrain.
J’ai déjà dit ce qu’il faut penser de la campagne contre « la récupération politique ». Puis il fallut subir le spectacle inouï de ce Serge Ayoub paradant sur les plateaux de télévision. Puis l’incroyable veulerie de ceux qui avalèrent tout rond les explications de madame Le Pen prétendant ne pas connaître ces groupes et leurs responsables. Le paroxysme de cette ambiance glauque fut la page du « Monde » consacrée à un tendre portait de Serge Ayoub. L’homme est dépeint comme une sorte de baroudeur romanesque que l’on retrouverait même protégeant des « femen » de la vindicte des groupuscules fascistes. Pas un mot, là encore, des liens de ce dernier avec Marine Le Pen. La stupeur vient du nom de la signataire de l’article. Il est en effet rédigé par quelqu’un qui est une spécialiste du dossier et qui a été la première à révéler ce lien dans un chapitre d’un de ses livres. Qu’est-ce que tout cela pouvait bien vouloir dire ? Le sentiment du danger me serrait la gorge. A cette heure encore je ne comprends pas tout ce qui s’est passé. Je sais qu’il s’est passé quelque chose. Le plus évident c’est que la population droitière des rédactions a évolué dans le même sens que tout le reste de la droite dans la direction décomplexée que lui a proposé Nicolas Sarkozy en son temps et que résume si bien Patrick Buisson dans son interview au journal « Le Monde » (titre respectueux du contenu et photo correcte) quand il parle d’un nouveau « populisme chrétien ». Ceux-là parfois aussi jubilent à voir les musulmans maltraités et humiliés par ces groupes et leur vouent une tendresse parfois agacée mais quand même bienveillante.
Dans ce ciel tout noir des percées ont fini par venir. Un soir, « Le Petit Journal » fut grand en étant seul à montrer le lien entre les Le Pen et les groupuscules d’Ayoub. Et ce mardi dans l’hémicycle, Jean-Marc Ayrault redevint socialiste le temps de ces interventions où il refusa d’arrache-pied l’amalgame entre l’extrême-droite et ceux que la droite appelle « l’extrême-gauche » sans pouvoir citer un seul nom à mettre en parallèle avec les violences meurtrières des groupuscules lepénisants.
Austérité : rien ne marche comme prévu
L’absurdité de la politique d’austérité du gouvernement se confirme. Comme prévu et annoncé par nous, et par moi notamment, partout où l’on m’a donné la parole depuis deux ans : les recettes de l’état se sont mises à baisser. Le déficit va donc se creuser. A moins que l’on diminue les dépenses de l’Etat d’autant. Ce qui ralentira l’activité économique encore davantage. Et donc fera baisser les recettes fiscales. Et ainsi de suite. Comme nous l’avons annoncé et comme cela s’est produit déjà au Portugal, en Grèce et en Espagne. Quand on regarde le détail de cette baisse de revenus de l’Etat, on est frappé par la netteté de la conformité des faits avec nos prévisions. Car les recettes de l’impôt sur le revenu progressent de 11% ! Le changement du barème en est la cause. Preuve que cet outil fonctionne pour produire le résultat attendu de lui. Mais la TVA, elle, produit une recette en recul de 2,3%. C’est peu ? Il faut se souvenir que ce recul s’applique à la moitié des recettes de l’Etat ! La baisse de rendement de la TVA ne signifie qu’une chose : la baisse de la consommation. Vérification faites par le fait que le rendement de la taxe sur l’usage des produits pétroliers est lui aussi en baisse. On circule moins, on consomme moins. Dans le modèle économique productiviste actuel, c’est mortel. Notre pronostic se réalise. Hélas.
Mais restons-en aux pures questions de gestion dont les petits « je sais tout » qui nous gouvernent font si souvent leur apanage. Parlons donc de cette magnifique gestion « sérieuse », de la rigueur qui n’est pas de l’austérité et qui se pratique comme chacun le sait dans la justice. Ramenons tout ce blabla à l’essentiel de ses prétentions. Je rappelle que cette politique a pour objet de réduire la dette du pays. Je rappelle que la dette est égale au montant du déficit augmenté des intérêts dus aux emprunts qu’il faut faire pour le financer. Je rappelle que ce déficit résulte de la différence entre les recettes et les dépenses dans le budget de l’état. Je rappelle que cette différence vient soit de l’accroissement des dépenses soit de l’abaissement de recettes. La politique d’austérité diminue les dépenses de l’état et augmente les recettes de l’impôt direct ou indirect. En tous cas c’est ce qui est prévu. Mais en réalité les choses se passent exactement en sens inverse. Les dépenses augmentent. Ainsi, celles des comptes sociaux du fait, par exemple, de l’indemnisation du chômage croissant provoqué par la baisse d’activité lui-même engendré par la baisse de la dépense publique. C’est ennuyeux car ces dépenses-là comptent pour l’évaluation à Bruxelles du déficit total de la France et pour la formation de sa dette publique. La baisse des recettes que je viens de décrire achève de détruire les pronostics sur lesquels reposent cette politique. J’espère avoir rendu tout cela plus clair par mes explications pour tous ceux qui en avaient besoin parmi mes lecteurs. Et maintenant, que prévoient de faire les aigles qui dirigent notre pauvre pays ? Citons ce qu’ils en disent dans leur programme de stabilité transmis à la Commission européenne, notre bon maître. « Après avoir fait porter majoritairement l’effort sur les hausses de recettes en 2012 et 2013, le gouvernement privilégiera l’ajustement sur les économies de dépenses publiques ». Compris ? Après avoir augmenté des recettes qui en fait ont diminué le gouvernement se prépare à diminuer des dépenses qui vont encore faire baisser les recettes ! Les intelligents et réalistes c’est eux, les irréalistes pas sérieux c’est nous. Evident, non ?
Les Socialistes crucifient les Solfériniens sur l'Europe
De bonnes nouvelles viennent du parti socialiste en pleine décomposition. Un bon point pour les socialistes du rang. Ils parviennent à desserrer l’étau de François Hollande sur la question de l’Allemagne et de l’Europe en général. Le groupe « la gauche populaire », pourtant composé d’une majorité d’anciens Strauss-Kahniens, fortifié par l’appui de Claude Bartolone et Arnaud Montebourg, a remis sur le devant de la scène la question de l’alignement du gouvernement Ayrault sur la politique des conservateurs allemands. Peu importe que leurs « quatre propositions clé » soient très molles et quasi inefficientes compte tenu du fait que les traités qui les rendent inapplicables ne sont pas mis en cause. Il n’en reste pas moins que rien ne fait davantage de bien à notre argumentaire que cette prise à revers du dispositif officialiste venue des rangs même du parti de la rue de Solférino. Comme l’ambiance a changé ! Il y a trois ans, j’ai publié mon livre « Qu’ils s’en aillent tous » et j’y évoquais l’impasse dans laquelle Angela Merkel conduisait la France et l’Europe. Aussitôt, Cohn-Bendit et sa bande avaient aboyé contre ma prétendue mise en cause des « boches ». L’habituel chœur des indignés et des « déçuuuus » avait jeté des grosses larmes sans même aller s’assurer de ce que j’avais réellement écrit où il n’était nullement question de « boches », évidemment, mais bien de l’émergence de l’hégémonie de la droite allemande en Europe. A l’époque l’angélisme régnait. « L’iréalpolitique », triomphait. Aveuglé par la propagande doucereuse d’Outre-Rhin, saoulés de certitudes libérales en acier chromé, ivres d’argumentaires iréniques, tous les Jeannot-lapins de la politique gambadaient dans les prairies hallucinogènes où vivent les Bisounours. De son côté, le Parti de Gauche, de réunion en congrès a progressivement fait sienne d’une façon détaillée et argumentée la dénonciation de l’hégémonie de la droite allemande sur la construction européenne. J’ai publié une suite de notes que j’ai réunies en un recueil ordonné de textes et celui-ci a déjà été traduit au moins dans une revue espagnole, du fait de l’appétit pour ce type de décryptage partout en Europe ! Nous avons mis à nu le cœur du moteur libéral de cette politique et fait un inventaire soigneux de ses conséquences néfastes pour les Allemands eux-mêmes. Autour de nous l’ambiance est devenue plus perméable à nos thèses. Ainsi, même le journal « Le Monde », au moment où Marine Le Pen a repris elle aussi cet argumentaire, s’est lui aussi fendu d’un titre barrant toute une page pour mettre en cause « l’Europe allemande ». En fait, la ligne de fracture à propos du rôle de l’Allemagne recoupe celle sur les politiques d’austérité. Mettre en cause le gouvernement allemand et mettre en cause les politiques d’austérité, ce sont deux façons de dire la même chose. C’est pourquoi tout ce qui disloque le dispositif européen de madame Merkel est bon à prendre. A condition de ne pas se laisser embarquer dans le nationalisme où vont bientôt tomber les convertis de la dernière heure. Autrement dit l’hostilité à la politique allemande n’a de sens que vue et pensée depuis le point de vue anti-austéritaire qui permet le trait d’union entre nos peuples.
Le cœur du dispositif de madame Merkel est à Paris. Tout l’espace qu’elle peut occuper repose sur la soumission de la France. Tant que la France consent, aucun autre pays ne peut résister. Du coup cela explique pourquoi nous devons nous attacher à aider de toutes les façons possibles ceux qui minent de l’intérieur, quelles que soient leur motivations, la construction politique qui permet a François Hollande et aux solfériniens de tenir son pacte néo-libéral avec les Allemands de la CDU CSU et du SPD héritier de Gerhard Schröder. Savourons donc le vote qui vient d’avoir lieu au PS la semaine passée. Il est deux fois profitable. D’abord à cause du résultat dans tous ses aspects. La très faible implication des militants, venus voter à moins de 35 %, et la majorité acquise aux amendements hostile à la politique de François Hollande sur l’Europe sont deux signes avancées de la décrépitude de la prétendue majorité qui gouverne le parti du président de la République. Ensuite à cause de la manipulation des résultats pour rendre très minoritaires les votes pourtant majoritaires. Cette basse manœuvre montre que même quand la « gauche du parti socialiste » gagne un vote, elle a quand même perdu ! Dès lors, tous les discours sur l’utilité du « combat à l’intérieur » se voient signifier de façon humiliante leur limite. Le PS ne sert qu’à une chose : donner des places. Et pour les prendre il faut accepter de cotiser au système en le protégeant. Je prends le pari que l’indignation des « vainqueurs/vaincus » n’ira pas plus loin que ce qui est compatible avec les prochaines investitures aux municipales et aux européennes. La preuve : ce résultat ne tiendrait pas une seconde devant un juge. Mais bien sur aucun juge ne sera saisi ! Même pas ceux de la Commission des conflits du parti solférinien, qui est pourtant habilitée à apprécier si le règlement intérieur du parti est respecté. La direction du parti solférinien le sait bien. C’est pourquoi elle n’épargne aucune humiliation à ceux qu’elle a décidé de traîner derrière son char de victoire. A preuve l’arrogance du communiqué de la direction donnant son analyse du résultat. Qu’on en juge. "Les résultats du vote, pérore l’équipe d’Harlem Désir, témoignent d’un très large soutien du Parti socialiste au projet européen défendu par le gouvernement et le Président de la République avec l’adoption du texte « Notre Europe » par près de 90% des votants. La cohérence et l’équilibre d’ensemble du texte ont été préservés dans la mesure où au maximum un peu plus d’un quart des votants a souhaité le compléter par un amendement." Le sel ultime de cette gifle en pleine face est que les 90 % de votants n’avaient pas d’autre choix que ce seul texte dans la mesure où la direction n’avait pas autorisé que le texte de la minorité soit mis aux voix. Bonjour les donneurs de leçon de démocratie ! Un proche d’Henri Emmanuelli a exprimé sa colère dans des termes très durs. Stéphane Delpeyrat, pourtant secrétaire national chargé de la recherche, retweeté par Emmanuel Maurel, a tonné : "J'invite mon parti, en ce jour si triste, à ne pas injurier son histoire en adoptant les méthodes de comptage des votes en vigueur à l'UMP".
Evidemment, les courants Maurel-Lienemann (« Maintenant La Gauche ») et Hamon (« Un monde d'avance ») affirment que leurs amendements ont obtenu plus de 50% des voix. Il est difficile de leur donner tort. Mais la direction du PS persiste à affirmer que ces amendements ont recueillis autour de 25% des "votants à la convention". Voilà une nouveauté en démocratie ! D’habitude l'adoption des amendements est validée en fonction des votes "pour" et "contre" sur chaque amendement. Quand il y a davantage de pour que de contre l’amendement est adopté ! C’est comme ça que ça se passe dans toutes les Assemblées du monde. D’ailleurs le bulletin de vote officiel du PS prévoyait explicitement une case "pour" et une case "contre" pour chaque amendement ! Pour gagner, quels que soient les votes, la direction du PS auraient pu se contenter de confier le dépouillement à Philippe Kemel, l’illustre député d’Hénin-Beaumont ! Non ! Ils ont carrément inventé une nouvelle théorie du débat démocratique et du vote des amendements ! Pourquoi une telle brutalité ? Pourquoi une telle violence faites aux usages les plus constants de la démocratie la plus ordinaire ? Pour le comprendre voyez plutôt quels amendements l’ont emporté au vote. Ils remettent totalement en cause la politique européenne de François Hollande. Ainsi contre le pacte de stabilité, le "dogme des 3%" et le "budget européen en baisse", l’amendement 4 (Maurel) et 5 (Hamon), quasi identiques étaient majoritaires. L'amendement Maurel demandait même la "suspension" et la "renégociation" du pacte de stabilité. L'amendement Hamon demandait son "adaptation". Ensuite le vote a donné une majorité à un amendement pour "réformer les statuts de la BCE" et lui permettre de "pouvoir acheter directement les titres de dettes publiques des Etats lors de leur émission sans que ces Etats aient à subir les conditionnalités prévues par le Mécanisme européen de stabilité" (Amendement 8, commun aux deux courants). C’est mot pour mot notre position sur le sujet. Enfin cet amendement pour "refuser le traité transatlantique" et "suspendre les négociations" (Amendement 10, commun aux deux courants). Un amendement d’autant plus novateur que Benoît Hamon avait voté favorablement à toute les étapes antérieures de la mise en place de ce grand marché quand il était député européen. Enfin, je ne veux pas oublier l’amendement 13 présenté par Emmanuel Maurel. En effet il reprend les 4 points clé du texte que son courant n’avait pas été autorisé à déposer : "suspension du pacte de stabilité", "la fin de l'euro cher", le refus d'un budget en baisse, "la suspension des négociations du traité transatlantique". Il proposait d'en faire la "feuille de route du PS" pour une "confrontation démocratique avec la droite européenne". Il va de soi que nous allons en faire un élément essentiel de notre propre feuille de route aux élections européennes ! Et dans ces conditions, la gauche du parti solférinien devra arbitrer si elle accepte de prendre position contre son propre programme en servant comme d’habitude de flanc-garde chargé de la sale besogne contre nous. Je prends le pari qu’ils ne vont plus accepter ce statut. Ce vote devrait même être un seuil pour de nombreux socialistes de cette culture. Nombreux voteront avec nous en juin prochain ! J’estime aussi que la tonalité de nos assises du 16 juin prochain sera largement imprégnée de cette nouvelle ambiance. Car l’équipe de Maurel et de Lienemann qui a décidé d’y participer y sera reçue en compagnon d’un même combat.
La justice dans la rigueur à laquelle ce gouvernement fait mine de tenir si lourdement fait que par exemple il maintient un dispositif règlementaire décidé sous le règne Sarkozy qui rend redevables de la taxe d'habitation et de la redevance audiovisuelle les allocataires du RSA. 400 euros environ pour survivre chaque mois semble être devenu un privilège insupportable, inacceptable, désormais hors des moyens de l'Etat aux yeux de ce gouvernement naguère de gauche qui se veut si juste mais qui se montre toujours aussi chaud partisan de la ligne doctrinale conduite et imposée par les hommes de la Goldman Sachs agissant en bande organisée et infiltrés au coeur même de la commission européenne.
Les député.es européen.nes n'auraient ils/elles pas intérêt au renversement ou à une insurrection contre la commission européenne actuelle avec ses membres mercenaires plus dévoués à la cause des multinationales qu'à l'intérêt général et devenus criminels par les conséquences de la politique qu'ils imposent qui engendre misère, maladies et suicides en masse ?
Curieuse règlementation sur le RSA alors que dans le même temps ce gouvernement accorde des crédits d'impôts qui permet à des catégories de gens plus fortunés d'accroitre leur patrimoine.
Justice dans la rigueur ils ont dit ?
@28 un partageux
Permet que je partage avec toi une info banale : le petit Larousse (ed 1998) cite "une ambiance glauque" qui correspond exactement à l'usage fait par Jean-Luc Mélenchon... et si je me référai seulement à l'état des eaux de fonte des neiges dans nos cours d'eau de montagne, eaux glauques, je peux t'assurer que leur beau bleu-vert est le resultat d'une charge telle que les pêcheurs n'ont toujours pas pu y mouiller leurs lignes cette année.
J-L Mélenchon
" Le meurtre de Clément Méric m’a sonné. Pas seulement politiquement quoi que ce soit là un grand malaise pour moi. Mais dans une dimension purement humaine."
C'est la dimension humaine qui nous renvoie à nos réflexions. Pourquoi ? Cette violence va t elle gangréner notre société ? La faute à qui ? Moi, citoyen de ce pays, militant pour les idées de Gauche, je me sens responsable. Je n'ai pas assez agi pour que l'école de la République nous apprenne le respect de l'autre. Je me suis tu sur la guerre d'Algérie, sur l'OAS, sur l'intégrisme religieux, je n'ai pas assez défendu les Juifs et pas assez condamné la politique réac de l'état d'Israël. J'ai vu monter cette violence. Au stade, j'ai côtoyé des avocats, des médecins, des ingénieurs qui se défoulaient. Criant, vociférant contre l'arbitre avec le geste à l'appui. Triste spectacle. Dans notre environnement, nous savons tous comment s'organise le baston entre groupe se défiant par internet. Unité de lieu, unité de temps, unité de combattants, unité de moyens et à l'heure H le combat commence.
Sur le plan politique, beaucoup de jeunes en quête de repères sont happés par les groupes d'extrême droite. Ils recherchent l'ordre et rejoignent les groupes de type. Identitaires, Gones de Lyon, Apache de Paris, Nissa Rebela. Ces groupes militent pour l'extrême droite et pénètrent ces jeunes de leurs idées. Ils se positionnent en tant que aiguillon de la vie locale, leur slogans: "Etre maître chez nous", "Oui à la socca, non au kebab". A Nice, Le choix de soutenir Marine Le Pen arrive en tête avec 79 % des voix, suivi par celui de ne soutenir aucune candidature (12 %), et celui de s'aligner sur le résultat de la consultation de l'ensemble des adhérents du Bloc identitaire (9 %). Le fait de dissoudre ces groupes, règlera t il la violence ? Je ne crois pas, le mal est plus profond. Seule l'éducation le permettra. Chronique...
Luis Lera
« Le fascisme est pour le capitalisme un moyen de retrouver ses marques »…
Pour le système capitalisme, plutôt le FN que le FdG ! Et tout le système médiacratique se met au diapason avec ou sans conscience. Sans conscience, des pleutres, incapables et incompétents. Avec conscience, des salopards et j'intuite qu'ils sont assez nombreux.
La réalité est que si les grands parents de cette petite ordure étaient morts dans les prisons franquistes il n'aurait jamais vu le jour, mais le destin en a voulu autrement. Et la question est, ses grand parents (peut être même aussi ses parents) étaient ils franquistes ? Si oui, il est donc normal que ce petit ai été influencé par l'idéologie fasciste. La famille, et l'éducation qu'elle offre, est déterminante ds la vie d'un enfant, et 2 opportunités s'offrent à lui. Marcher sur les pas du père, ou se révolter. Le fascisme n'a aucune vocation de grandeur (si ce n'est celle de laver un max de cerveaux en leur instillant son seul carburant, la haine de celui qui n'adhère pas à l'idéologie !). Quant à l'ouverture d'esprit, ce à quoi tend tout être humain digne de ce nom, elle est inexistante. C'est pour ça qu'il est facile d'accès à des gens sous développés du bulbe, et/ou qui ne souhaitent pas s'élever intellectuellement et humainement. Leur regard sur le Monde ? Macabre et à visée funeste comme l'a prouvé Esteban et d'autres assimilés. L'autarcie est le maître mot «Tout par l'État, rien hors de l'État, rien contre l'État !». Esteban Murillo n'est pas à lui tout seul responsable de la mort de Clément, il n'est qu'un malchanceux bouc émissaire, c'est évident. c'est un gamin de 20 ans, sûrement d'avantage embrigadé que convaincu. Les vrais responsables de la mort de Clément Méric sont les S. Ayoub, des A.Escada, des E.Klein (que des noms à consonance aryenne), tous les adultes d'extrême droite et en tout 1er lieu le FN, substrat, terreau fertile de tous ces.... je m'abstiendrais d'être grossière sur votre page, mais ce n'est pas l'envie qui m'en manque !
Plus ce triste évènement se "décante", plus la responsabilité de Plantu apparaît au grand jour.
Bravo Jean Luc Mélenchon ! J'attendais avec impatience votre commentaire au sujet de la fermeture brutale des chaînes et radios du Service public en Grèce. Je ne suis pas déçue car cette nuit j'ai eu une réaction identique à la vôtre dans mon post dès la nouvelle connue. Réaction moins étoffée bien sûr. Toute la journée j'avais un petit sourire aux lèvres imaginant vos agresseurs médiacrates du public dans la même situation. C'est bien la peine de se décarcasser, Messieurs Pujadas, Cohen et consorts pour finir par être traités comme les Grecs. Mon petit doigt me dit que des économies il faudra aussi en faire à France. Télévision et à la radio publique. Je recommande à nouveau l'enquête de Marc Endeweld France-Télévisions (off the record) chez Flammarion. C'est édifiant. Mais bien sûr je suis solidaire des exploités bien en peine de travailler correctement dans une telle ambiance.
En parlant avec les gens je suis sûr maintenant que le PS va se planter dans les grandes largeurs aux prochaines élections. Pour tenter de minimiser cette défaite l'appareil va chercher des alliances où il pourra, dans le concept essentiellement démago d'union nationale. Dans ce pack il y a les ultra nationalistes et il est probable que la dédiabolisation dont ils bénéficient s'explique de cette façon. En voyant la manière dont le surnommé "batskin" est pris en considération comment douter de cette volonté de le récupérer. Mais ça veut dire qu'on récupère une milice qui fera la même chose que d'habitude, c'est à dire inspirer la peur et être à la pointe de la pire répression. Jean-Luc Mélenchon dit que le premier ministre est redevenu socialiste le temps d'une déclaration, il faut bien veiller à la manière dont cela va se traduire.
Le blog d'Alexis Corbière cité dans cet article semble la proie d'une expédition punitive virtuelle, sous forme de commentaires trollesques, depuis qu'il s'est fort justement attaqué aux groupuscules fascisants et à leurs complices lepénistes. Sur le web (réseaux sociaux, sites participatifs, commentaires des journaux en ligne), comme sur le terrain militant, la pression de l'extrême droite a franchi un seuil. Il convient dès lors de faire front, tout en prenant soin de nous, de faire oeuvre philosophique face à la sophistique fasciste. Contre la rudesse, s'armer de justice et ne pas céder, comme vous le disiez dans votre dernière interview, aux sirènes de la violence physique qui se retourneront contre nous. Résistance !
[Edit webmestre : Le blog d'Alexis Corbière n'est victime de rien du tout. Alexis à toujours refusé, pour des raisons qui lui appartiennent, d'exercer la modération nécessaire. Etant également son webmestre, je respecte son choix. Les commentaires de son blog ont toujours été un lieu d'insultes et d'outrances sans contenu politique, y compris de la part des "notres". Des commentateurs avisés s'en sont plaints sans grand succès. Si vous l'aviez visité plus souvent, vous ne tireriez pas ces conclusions hâtives.]
JL Mélenchon écrit:
"Si la télé publique coûte trop cher, alors..."
Rien à ajouter. Ce billet est exhaustif. L'analyse est juste. L'utilisation des phrases hors contextes proposées sont délicieuses et pertinentes. Il manque celle de C.Barbier (directeur de l'express, faut-il le rappeler). Nous connaissons tellement bien ces faquins, qu'ils doivent se gratter la tête pour en trouver d'autres. Quoiqu'ils pourraient bien les reprendre à leur compte tant ils définissent parfaitement leurs cibles de communication. Ceux qui savent ou qui feront l'effort de vérifier ne représentent rien à leurs yeux de militants.
Permettez moi, tout de même de douter que ces agents de presse, qui seraient d'après vous, la deuxième peau du pouvoir, d'être prisonniers d'un système (sélection, précarité, devoir vis à vis du propriétaire du médias, des annonceurs, des lecteurs, du spectaculaire et de la concurrence...). Je suis persuadé que ces personnes ont un engagement idéologique et politique puissant. Ils savent exactement à qui ils s'adressent. Ils ne sont pas en politique car ils préfèrent la posture du communicant ou du conseiller. Etre l'éminence grise, celle qui ne prend pas les coups. Celle qui peut durer dans le temps et oeuvrer quelque soit la conjoncture. Ils n'ont qu'à parler ou écrire et ils obligent les politiques à venir sur leur terrain. Regardez comme ils sermonnent nos représentants, leurs injonctions, leurs outrances, leurs solidarités feintes. Je ne parle pas des journalistes, mais de leurs porte-plumes, porte-paroles, commentateurs, éditorialistes et autres directeurs de journaux, télé, radios associés qu'ils soient d'édition et d'information ou de communication. C'est l'épiderme du pouvoir ! la politique le derme et la finance le muscle nerfs et tendons. Quant à l'os et le sang c'est nous. A quand des manifs devant ces officines, afin que l'on désigne au grand public les véritables voleurs de démocratie.
Sur son site, Alexis Corbière fait référence à la croix celtique à propos de l'extrême droite. Dans l'émission "ils votent Front National" sur la 6, un extrémiste de droite brandit un drapeau occitan devant les remparts d'Aigues Mortes. Alors, je m'interroge: s'agit-il d'une récupération de l'extrême droite à caractère religieux? D'une volonté de l'extrême droite de séduire les régionalistes ou existe-t-il des rapports plus étroits entre les associations défendant le régionalisme et l'extrême droite? Quelqu'un peut-il me répondre?
Sur le site d'Alexis Corbière, j'ai lu des commentaires de lecteurs (dont j'ai reconnu les pseudos pour les avoir vus sur ce blog) qui ne font pas honneur aux idées du Front de Gauche. Alors, après avoir râlé parfois contre le webmestre, je tiens à lui adresser mon profond respect pour la tenue exemplaire de ce blog.
@j'en ai marre
Je suis content que nous nous soyons retrouvés sur la question cruciale des retraites quant à la Une de la semaine dernière. Effectivement il faut se méfier des formules des communicants et des libéraux qui enfument à coup de "modernisation, réforme nécessaire, restructuration, mise à plat, harmonisation, etc." Il ne faut pas être grand clerc pour voir tout ce qu'a caché cet enfumage rhétorique et cette propagande cherchant à nous diviser pour mieux nous plumer. Quand tu écris que "Seule l'éducation permettra de lutter contre la peste brune", je pense que tu n'as pas eu le temps de rajouter "sans oublier la reprise économique" avec les embauches, la dignité rendue aux petits, aux salariés et aux précaires, sans oublier la restauration des services publics, et le programme de l'Humain d'abord. La drogue, la violence et le fanatisme recrutent chez ceux qui souffrent et comme tu l'écris très justement n'ont pas pu en plus bénéficier d'une école à effectifs réduits et d'un encadrement satisfaisant ou d'un suivi médical public.
@ Ardéchoise
L'extrême droite a toujours racolé où elle pouvait. Clubs de foot avinés, régionalismes en mal d'inspiration, sectes religieuses obscurantistes, quartiers abandonnés et frappés par la "crise". Pour les régionalistes extrêmes, en 1940, Hitler déjà avait flatté les séparatistes flamands et bretons.
Merci à Jean-Luc et aux camarades pour les infos et les analyses sur la Grèce.
Sur la politique d'austérité je vous livre quelques extraits de l'avis N° HCFP-2013-02 du 23/05/2013 relatif au solde structurel des administrations publiques rendu par le Haut Conseil des Finances Publiques, publié au journal officiel du 28/05/2013. Cet avis s'inscrit dans le cadre du mécanisme de correction prévu par le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance ratifié par la France le 22/10/2012.
Le Haut Conseil remarque que les dépenses publiques ont augmenté de 1% en volume au lieu de 0,4 % attendus soit un écart de 6 milliards d'euros. Cet écart s'explique par la recapitalisation de DEXIA pour 2,56 milliards d'euros un prélèvement supplémentaire pour l'union européenne de 580 millions d'euros. Pour le reste soit un peu moins de 3 milliards, il est noté que "ces sources de dégradation" (sic) sont dues aux dépenses des collectivités locales et de certaines administrations de sécurité sociale. Le Haut Conseil recommande donc de définir de façon claire et précise le périmètres des mesures à mettre en oeuvre et se prononcera sur leur pertinence.
Et en bon docteur Diafoirus, le gouvernement décide de diminuer ses aides aux collectivités locales de 1,5 milliards d'euros par an pendant 3 ans, et comme par hasard de réduire le quotient familial pour les aides CAF (la CAF étant la branche Famille de la sécurité sociale).
En clair, d'un côté on ponctionne le social et on attaque les collectivités territoriales qui à elles seules réalisent 70 % des investissements publics et de l'autre on continue de renflouer les marchés financiers.
nous devons nous attacher à aider de toutes les façons possibles ceux qui minent de l’intérieur, quelles que soient leur motivations, la construction politique qui permet a François Hollande et aux solfériniens de tenir son pacte néo-libéral avec les Allemands de la CDU CSU et du SPD héritier de Gerhart Schroeder.
Jean-Luc Mélenchon a raison : un pacte néolibéral a été conclu avec les conservateurs et les socialistes.Ce n'est donc pas seulement A. Merkel qu'il faut mettre en cause, ni même l'Allemagne, mais l'alliance de la droite et de la gauche libérale qui, depuis l'origine de la construction européenne, se sont entendues pour étendre l'emprise du marché sur la société et mettre en place des institutions supranationales soustraites à tout contrôle démocratique.
@ aaa
il faut bien admettre que si Syrisa avait gagné les législatives de 2012, il leur aurait été impossible de réorienter l'UE et la BCE
Entièrement d'accord.
Je dois dire que j'ai une immense estime pour Jean Luc Mélenchon qui se démène avec un si grand courage contre la pulsion de mort qui travaille l'humanité. On ne peut certes rester sans rien faire. On peut au moins essayer de dire aux nantis, et aux journalistes complices, le mépris qu'ils inspirent du fait de leur bonne conscience d'ignorants gavés ou d'odieux cyniques.
D'un côté, nos journalistes sont atterrés et solidaires de leurs collègues grecs car si cela arrivait chez nous, bien que ce soit impossible (sic) en plus, nous ! Notre métier, si utile, si précieux et si héroïque dans la défense de l'objectivité comme l'a montré pendant tant d'années M.Ménard. D'un autre ils utilisent à plein ce "Coup d'Etat du No-Signal" pour nous expliquer que pour que cela ne survienne pas dans notre doulce France, il va falloir prendre les devants. Quels devants ? Nous organiser, manifester, défendre avec force nos élus dans leur lutte pour faire un "bouclier rural pour la défense du service public" comme proposé à l'AN ? Que nenni, nous disent Calvi, Pujadas etc., il faut que nous nous "réformions" et fissa, d'urgence ! En bref, si on veut éviter d'allumer nos lucarnes et de n'y voir que le noir, la neige et pas la bonne tête de M.Aphatie ou Mme Lapix, il nous faut renoncer à nos retraite avant l'âge de 67 ans comme c'est le cas actuellement pour la majorité de ceux qui veulent encore avoir une retraite à temps plein, et songer sérieusement à continuer jusqu'à 70, 75 et plus si affinité ou nécessité. Ne réagissez pas bonnes gens, ou vous allez avoir ce qu'ont les Grecs et qu'ils ont bien mérité (quoique par ailleurs se soient des gens cultivés et sympathiques)! Croyons donc, Camarades, les Calvi, Pujadas, leurs consoeurs et leurs consorts : c'est la faute à la démographie si nos retraites ne nous sont plus payées, si elles diminuent, c'est la faute aux fonctionnaires si les gars du privé sont lourdés et en dessous du seuil de pauvreté, surtout ne parlons pas des 30 milliards d'exonération annuelle de cotisations sociales dont bénéficient les patrons (source:POI).
La Grèce est un laboratoire, elle est aussi un repoussoir pour nous assommer, nous réduire, défendre les Grecs c'est se défendre ici, le KKE mène la lutte, lui qui a mis sa télé à disposition de l'ERT, ne crachons pas sur sa ligne politique.
La Politique me fait faire du sport. Je marche. A Paris le 5 Mai, pour Clément, pour les femmes...
Les salopards qui distillent l'amalgame extrême-droite et anti-facistes ouvrent un boulevard au FN, boulevard déjà bien dégagé par Sarkozy et sa droite maffieuse et décomplexée. Camardamis, va falloir faire vite et fort, parce-que à la fin, ce sera eux ou nous. Et je voudrais bien dire comme Fakir : "A la fin, c'est nous qu'on va gagner" ! Belle joute avec Bourdin, cher Jean-Luc. Vous l'avez amené sur le bon terrain, mais qu'est-ce que c'est vicieux. A samedi à Besac et on lâche rien, mais alors rien du tout ! Forcément, avec ce qui nous pend au nez...
Sur la fin de votre article M. Mélenchon "Si la tété coute trop cher (...)", je demeurais encore sceptique quant au fait que les journalistes cracheraient sur ERT plutôt que de se solidariser avec leurs homologues. En terme de conclusion vous notiez « A eux de comprendre que la liberté de penser et de s’exprimer n’est pas menacée par les « rouges » mais par ceux qu’ils ont adulé et par les normes qu’ils encouragée. Vous verrez : il ne se passera rien. Rien. La sphère médiatique est la deuxième peau du système, pas son antidote.»
Sur ce point précis j’étais encore indécis, je ne savais que penser. Oui, mais voilà que le journal-eu, Jean Quatremer, n’a pas tardé à vous donner raison. Paru sur le blog de Libération à 23h21 le 12 juin 2013, il manifeste une solidarité de classe sans borne. Son article. Ce type n’hésite pas à trainer ses homologues dans la boue.
Voici un de ses plus récents "tweets" : Quatremer a écrit en réponse à Léa... Ceux qui seront en grève, ce seront les fonctionnaires. Comme d'habitude. (sic.)
Je brosse pour le lecteur une biographie objective (comme la déontologie le suggère) néanmoins implacable de M. Quatemer. Né à Nancy, il aura 56 ans le 27 novembre (souhaitez lui un bon anniversaire sur Tweeter cet automne) il fait des études de droit européen, Paris X-Nanterre et Assas II. Travail par la suite dans un cabinet d’avocat, au conseil d’Etat, puis la cour de cassation. Journaliste pour Libération depuis 1984, il est en charge des questions européennes, qu’il traite toujours avec le plus grand soin et la plus pure objectivité, n’ayant jamais fait preuve dans un quelconque article de messianisme libérale, rejetant toute posture idéologique, surement pas adeptes des sciences sociales cet observateur et idéologue libérale.
Le gouvernement grec ferme la télé… et les Grecs sont dans la rue ! Fermons la télé ! La Grande Lessive, avec Bourvil, ça date de quand ? Alors, nous aurons des Agoras en plein air, en ces beaux jours de juin, pour décider ensemble du monde que nous voulons. En attendant, je vous invite à aller regarder Notre Monde, formidable documentaire de Thomas Lacoste, pendant qu'il est encore sur les écrans des cinémas et à y emmener des amis, la famille…
Fête de la politique !
Bonjour, Pour suivre de l'intérieur la terrible situation du peuple grec, le blog de Panagiotis Grigoriou, un ethnologue grec : greekcrisis.fr. Depuis quasiment 2 années, il n'en finit pas de témoigner de la descente aux enfers du peuple grec et de ce pays dont Alexis Tsipras était venu nous dire qu'il était le "laboratoire expérimental de la Troïka" ! Lisez en particulier son dernier post sur la mort subite de la télévision grecque.
"Si la télé publique coûte trop cher, le gouvernement, le parlement et les élections encore plus !"
Les grands pontes européens et tous les autres aussi ! Surtout quand on constate les résultats : le monde et les conditions de vie qu'ils nous imposent. Mais tant que l'on se laissera faire, il en sera ainsi et c'est bien fait pour nous !
Mais apparemment, ce n'est pas encore assez. On dirait que ça ne va pas encore assez mal. Jusqu'où faudra-t-il descendre pour que les gens se réveillent vraiment ? Réagir à bien moins aurait été une preuve de dignité.
A part ça, morte de rire quand Jean-Luc souffle aux médias leurs prochains titres et commentaires : ils l'ont bien cherché.
Vive le PG et ne lâchons rien !
Filipetti, ministre de rien, est scandalisée par l'écran noir en Grèce pour cause d'austérité mais ne trouve rien à redire à la suppression sur la télé publique, en France, pour les même cause, d'émissions culturelles. Ça devient compliqué d’être social-libéral.
Ou sont les intellectuels progressistes dans nos débats sont ils rejetés par les médias ou n'existent ils plus ? L'Europe des féodalités financières est elle vraiment la pensée la plus progressiste de nos sociétés modernes ?
À vos cahiers c'est l'heure du bac !
Merkhollande, la troïka: Austérité en bande organisée. Refus des réformes: le fric dehors, ce fric d'abord !
@ 53 jean ai marre
A Nice l'extrème-droite dit : "Oui à la socca, non au kebab".
L'extrème-droite oublie que la socca a été amené à Nice et en France par les ouvriers immigrés italiens au milieu du 19 ème siècle. Dans quelques années cette extrème-droite qui fonctionne sans mémoire dira "Oui au kebab non à je ne sais quoi" quand elle aura tellement intégré le kebab qu'elle sera convaincu que ça appartient de toujours aux "français de souche". Comme la socca.
D'après le compte twitter de @patricjean, les amendements de UMA sont validés.
" SCOOP la direction du PS cède et valide le vote des militants qui a mené à l'adoption du texte et des amendements nationaux et fédéraux "
" SCOOP suite Les amendements de "Un Monde d'avance" sont donc validés. Un coup de braquet à gauche pour le PS est donc obligatoire. "
Sondage intéressant où le FdG est à égalité avec le PS pour les Européennes, à 15% chacun. Si on supprime les "coefficients rectificateurs", je suis sûr que le FdG est déjà devant le PS, mais ça leur fait trop peur de dire la vérité. Ca fait plaisir en tout cas de voir que le FdG est en train de dépasser le PS ! Ne lâchons rien ! (Et pas de liste communes PS-PCF aux municipales, ça décrédibiliserait totalement le FdG!)
La sphère médiatique est la deuxième peau du système, pas son antidote.
Il est alors tout a fait naturel que notre ministre de la culture soit "sèche" sur le sujet concernant la Grèce. Bravo, Jean Luc Mélenchon de ce rayon de soleil lorsque vous précédez de belle manière l'interprétation de vos propos
par ceux dont l'audace s'arrête à la porte de leur forteresse.
@Fort #73
"Où sont les intellectuels progressistes dans nos débats"
Ils débattent très activement dans des assemblées civiles ou citoyennes (rarement ou pas à la télé ou sur les radios de la propagande bien sur). Exemple: B.Friot et le http://www.reseau-salariat.info, E.Chouard et toutes ses interventions locales, F.Lordon, Ruffin, Kempf etc. Le mouvement des Colibris, toutes les assemblées populaires et citoyennes pleines d'intellectuels ou pas, les réunions des amis du Monde Diplomatique etc. Je n'ai jamais perçu autant d'activité que depuis ces derniers temps. Peut-être faudrait il construire un site faisant le suivi et la recension de tous ces lieux de rencontre et d'éducation populaire et de débats démocratiques.
Sans compter les meetings des syndicalistes et des partis, autres associations etc. Ce qui manque c'est leur publicité en dehors de canaux spécialisés. Les "sites sociaux" sur internet ne favorisant que les "réunions de clans" (de l'entre soi de ceux qui s'intéressent au même sujet). Les réunions démocratiques (assemblées locales) ne peuvent se faire connaitre que de bouches à oreilles. Il ne nous reste plus qu'à ouvrir nos bouches et nos oreilles.
Petite lueur d'espoir,
J'appartiens à une compagnie de 8 danseuses, et cette semaine nous avons dédié chaque représentation à la mémoire de Clément Méric et à son engagement. Le public a chaudement applaudi cet hommage et en discutant après le spectacle j'ai vu que certains portaient des triangles rouges. Les gens sont conscients de la gravité de la situation malgré la complicité du système médiatique et étatique.
Merci à Jean Luc pour la clarté de son propos, courage à tous pour les heures sombres qui s'annoncent.
@denis f 24
4 millions de voix aux présidentielles et même pas moitié aux législatives et tu me demandes si j'estime que les électeurs sont des abrutis, ben oui, c'est bien ce que je pense quelque part. La ligne du parti et l'autonomie, j'en fais la lecture que je veux et un membre du PS qui est contre la ligne gouvernementale est digne de figurer dans nos rangs, ce qui aidera les électeurs socialistes à nous donner leurs voix en paraissant moins "extrême gauche" que si on se braque dans une posture fermée. Aux présidentielles, Nathalie Arthaud dirigeait ses attaques essentiellement contre le FdG, il y en a beaucoup ici qui font de même contre l'aile gauche du PS, c'est tout aussi pitoyable. Il y a des limites au sectarisme, celles des idées défendues me conviennent, les procès d'intentions seront valables le jour ou on sera une race de télépathes.
"Si la télé publique coûte trop cher, le gouvernement, le parlement et les élections encore plus !"
Le "Monde" va titrer : Mélenchon prône la disparition de la démocratie !
Lu sur le blog greekcrisis.fr de l'ethnologue Panagiotis Grigoriou, témoin quotidien de la descente aux enfers de son pays : "Jour après jour, les événements dramatiques qui nous traversent finissent par incarner tout simplement la vie. Ce qui est grave se mêle à l'insignifiant et, au bout du compte, à la médiocrité la mieux incarnée par notre temps et, d'ailleurs, dans toute sa splendeur. Nous poursuivons alors tous cette quête sempiternelle dans ce que l'homme produit de plus social, mais à ceci près : au lieu de revendiquer un toit, un voyage ou une excursion, nous revendiquons plutôt un morceau de pain." Il a emprunté ces mots à l'écrivain grec Asimakis Panselinos qui les avait consignés dans ses carnets personnels, à la date du... 8 mai 1942.
@pmjtoca à 9h49
Entièrement d'accord avec vous. Des tas d'organisations s'activent pour plus de justice et de solidarité. Mais pour beaucoup d'entr'elles, le mot "politique" reste un gros mot. Et pourtant, sans engagement politique, et le vote qui en découle, je ne vois pas bien comment on peut changer les choses. Mais c'est encourageant de constater que le terreau existe.
Bonjour chers tous, bonjour Jean-Luc,
Concernant le dernier billet sur la fermeture de la télé publique grecque, je suis en total accord avec Jean-Luc car c'est exactement la réaction qui m'est venue à l'esprit.
Excellent, vraiment.
"A Nice, l'extrême droite dit « non au kebab, oui a la socca »"
Premièrement personne ne leur demande de manger de kebab, bien fait, c'est trop bon pour eux, deuxièmement eux qui font souvent référence au monde celtique, dont nous descendons (en partie), savent- ils d'où venaient ces peuplades ? De Turquie ! Et je n'ai évidement rien contre la socca ni contre les Celtes, du reste !
Comme toujours depuis que je vous lis (depuis plusieurs mois), je suis en accord avec vos propos et vous "remercie de vous".... Un jour ou l'autre, la raison et l'intelligence l'emporteront !
Phrase terriblement juste qui témoigne de la situation grecque et européenne,sur le site Greek crisis : “finalement notre régime est bien plus dangereux qu'une dictature, car nos tyrans portent toujours cette robe déchirée de la Démocratie”,(une jeune femme dans un café). Comme le recommandent plusieurs commentateurs de Mélenchon depuis quelques jours, suivez ce site formidable qui nous montre ce vers quoi nous allons inéluctablement.
Réagissons vite et soutenons les Grecs !
A purée je viens de visionner l'intervention de JL Mélenchon au congres de Rennes ça fout la pêche non di diou
Bonjour à tous,
Lorsque j’ai entendu l’info concernant la Télé Public en Grèce, j’ai tout de suite pensé à notre télé public et aux « Pujadas » et autres « experts » qui préconisent l’austérité pour tous sauf pour eux. On ce pose la question, pourquoi défendent-ils le système, c’est simple, quand on gagne environ 30 000 euros par mois,(voir plus) on ne dépense pas tout et on le place à la bourse, donc surtout pas de taxes pour la finances, ils font parti du système.
Donc Jean-Luc, tout à fait d’accord avec ton billet.
Quand aux mesures concernant la fraude fiscale, alors là, je suis sûr qu’elle n’aura aucun effet. Quand on voit un Cahuzac qui, alors qu’il a avoué avoir détourné de l’argent, n’a eu aucune sanction, ni amande, ni interdiction de se représenter dans un mandat national, ni prison alors que le moindre voleur de pommes va en prison. Non ils savent qu’ils sont intouchables. Tant qu’une loi n’est pas votée qui les sanctionnent d’une amende correspondant à plusieurs fois le détournement (10 serait bien), qu’ils n’aient plus le droit de se représenter dans un mandat électoral à vie et qu’il risque la prison (pas avec sursis) rien ne changera. Quand on voit que Sylvie Andrieux, députée socialiste des Bouches-du-Rhône, à été condamnée à trois ans de prison, dont deux avec sursis assortie de 5 ans d'inéligibilité et d'une amende de 100 000 euros (alors qu’elle en à détourné plus de 700 000). Bon il lui restera 600 000 euros pour refaire sa vie dans deux ans, beaucoup ici signeraient des deux mains pour cette peine.
Vive la VIè Vive la VIE
@89 Luluc
Merci pour le lien, ce discours de Rennes, çà m'a reboosté pour la semaine. Super
Je ne comprends pas comment on peut rendre responsable la droite allemande des politiques européennes, et dans le même temps dire qu'elle ne pourrait rien faire sans le gouvernement français. Les politiques européennes ne sont pas des politiques allemandes. Elles ont été décidées par l'ensemble des gouvernements des pays de l'UE. Il y a un consensus généralisé des libéraux européens sur ces politiques. Cibler continuellement l'Allemagne n'a pas d'autre résultat que de dédouaner les autres gouvernements comme si leurs responsabilité était moindre. Pourtant, Madame Merkel n'a aucun compte à nous rendre. Monsieur Hollande, si.
Je viens d'entendre sur France-Culture (journal de 12h30, émission du Médiateur) par O. Poivre d'Arvor, que Jean-Luc Mélenchon avait décliné 3 fois une invitation de cette antenne. Si cette info est vraie, je la trouve d'autant plus regrettable que je pense que de nombreux auditeurs comme moi, écœurés par la servilité ultralibérale de France-Inter, se sont déplacés sur cette antenne et sont aussi dignes d’intérêt que ceux de BFM et de F4. Sinon, un démenti serait le bien venu.
D'après un sondage de l'institut britannique YouGov pour l'édition française du Huffington Post et la chaîne i-Télé, le parti de Marine Le Pen recueille 18 % des intentions de vote, juste à un point derrière l'UMP (19 %). Le Parti socialiste n'obtient que 15 % des intentions de vote, à égalité avec le Front de gauche. Bon je sais bien les sondages à un an ne veulent pas dire grand chose et ils sont trafiqués. Mais bon 15% pour le FdG à égalité avec le PS ça met du baume au coeur.
@89 Luluc
Merci pour le lien. Démoralisée et écoeurée le matin par tant d'impunités diaboliques. Après le "cash investigation" sur la fraude - oups ! désolée ! l'optimisation - fiscale, après la lecture des magouilles de Tabarot et consorts, après les propos désobligeants de certains "amis" sur "l’extrémiste" Clément Méric, après les mésaventures d'un Snowden, Falciani ou autres lanceurs d'alerte, après... il n'y aurait pas assez de tout l'espace de ce blog pour faire la liste des dérives et misères du néo-libéralisme outrancier. Je repars boostée par les mots et l'énergie donnés lors du discours de Rennes. Une autre vision du monde avec des élans d'amour et de saines colères ! Merci à tous pour ces partages, ils permettent de garder la tête hors de l'eau et d'oser croire à l'alternative de nos aspirations humanistes... Vive la VIe !
Louis31 à 14h35
"j’ai tout de suite pensé à notre télé public et aux « Pujadas » et autres « experts » qui préconisent l’austérité pour tous sauf pour eux. On se pose la question, pourquoi défendent-ils le système, c’est simple, quand on gagne environ 30 000 euros par mois,(voir plus) on ne dépense pas tout et on le place à la bourse, donc surtout pas de taxes pour la finances, ils font parti du système."
Ils ont surtout tous acheté de la dette Française, Grecque, Espagnole... Ils veulent être remboursé et avec des intérêts maximums.
Concernant la télé publique Grecque, je crains que le peuple ne soutienne pas très longtemps leurs médias qui doivent certainement fonctionner et informer comme les nôtres. C'est à dire à sens unique. Imaginez-vous dans la rue avec tous ces chiens de gardes qui plaident pour l'austérité, outrés face à l'outrage fait à leur endroit, haranguant les foules pour sauvegarder leurs emplois et leurs privilèges. Mais vous m'objecterez à juste titre, quid des nombreux techniciens et autres journalistes, les plus nombreux, qui agissent dans l'ombre? Mais personne ne les identifie et ils sont de toutes façons associés à leur vitrine. Quid de la démocratie? Mais nous savons qu'ils nous la massacre, par omission, par amalgame, par manque de pluralisme, par sélections d'infos partisane. Le secteur privé le fait mieux et pour moins cher et sans quémander directement l'argent des contribuables.
@ 81 durluche
et un membre du PS qui est contre la ligne gouvernementale est digne de figurer dans nos rangs
Oui, tout à fait, nous ne sommes pas si nombreux encore que nous puissions nous permettre de jouer les stars et refuser du monde, que ce soit les socialistes de gauche, militants ou électeurs, ou les écologistes de gauche, militants ou électeurs, et tous ceux qui, sans étiquettes précises, nous regardent, nous observent mais restent encore sur la touche et n'osent pas encore franchir le pas du vote Front de Gauche. L'élection de Villeneuve sur Lot sera un révélateur pour savoir si par rapport aux partielles précédentes (Antony, Oise...) se fait jour enfin un déclic en notre faveur dans l'électorat.
J'imagine que l'un de vos membres surveille les blogs d'extrême-droite mais j'ai relevé ceci (grace à la vigilance de Didier Eribon) qui montre l'implication de la plus haute élite dans ce qui est devenu une culture consistante et plus seulement marginale, et qui irrigue aussi dorénavant le service public en la personne d'Alain Finkielkraut dans sa lente remontée aux "racines". Le voilà qui participe aux soirées du Parti de l'In-nocence de Renaud Camus en compagnie d'Elisabeth Lévy, de Richard Millet ou Paul-Marie Coûteaux. Sans masque.
Je suis de ceux qui savent faire la différence entre la droite qui pense (celle de Finkielkraut) et les barres de fer et autres poings américains.
@ 75 Michel Matain
Dans quelques années cette extrême-droite qui fonctionne sans mémoire dira "Oui au kebab non à je ne sais quoi
Pour l'instant elle est là et bien présente. Les identitaires Niçois, aux quels est rattaché Nissa Rebela honorent Catherine Ségura (dont l'existence est contestée) qui s'illustra en 1543 dans le siège de Nice contre François 1er. Le maire, C. Estrosi a donné son accord pour qu'une tribune du nouveau stade porte son nom. A mon avis il aurait été plus judicieux de baptiser le stade Garibaldi, natif de Nice, grand Républicain convaincu, député. On tire dans le sens du vent, pour marquer des buts ! Pas étonnant que E. Ciotti, ne veuille pas que le gouvernement dissolve les groupes d'extrême droite.