12juin 13
Le gouvernement grec ferme l’entreprise publique de télévision. C’est-à-dire une chaîne internationale, 19 chaînes régionales, six radios, un magazine de programmes de télévision, un site internet et la totalité des archives nationales audiovisuelles. Trois mille personnes sont débarquées. Même la dictature des colonels n’avait pas osé. Pourtant cette décision monstrueuse est parfaitement logique. Elle est même sage du point de vue qui guide l’action du gouvernement qui a déjà accepté la dictature de la troïka. (Attention : je suggère au journal « Libération » de recopier les phrases qui suivent pour les citer hors contexte et titrer « Mélenchon trouve sage la fermeture de la télévision grecque »). A quoi sert une télé publique quand il y a déjà des chaînes privées qui ne coûtent rien à l’Etat ? (un tweet pour Aphatie : « Selon Mélenchon la télé publique coûte trop cher ! ») Il est logique que le raisonnement du moindre coût, en tout et pour tous les sujets, conduise à cette décision. Il n’y a aucune limite à l’extension du domaine d’application de ce raisonnement. Pour les libéraux, tout ce qui est public est illégitime. Tout ! On entend dire parfois que les libéraux voudraient réduire l’Etat à ses fonctions régaliennes. C’est faux. L’armée et la police par exemple sont d’ores et déjà en voie de privatisation comme le montre la prolifération des officines de sécurité dans tous nos pays et celle des compagnies de mercenaires déjà à l’œuvre en Irak et en Afghanistan. Tout, absolument tout, sera donc privatisé soit par mise en vente des secteurs publics soit par leur disparition pure et simple. Bien sûr nous allons dire haut et fort notre indignation et réciter les diverses mantras d’usage sur de tels sujets. Mais il ne se passera strictement rien. (« Le Monde : « Mélenchon pense qu’il est inutile d’agir contre la fermeture de la télé grecque ») L’Union européenne et les eurobéats nous ferons dévaler la pente libérale jusqu’au bout. Le Parlement européen, avait bondi pour condamner le changement d’une attribution de fréquence au Vénézuéla ! Cette fois-ci la Commission s’est contentée de « prendre note » de la décision du gouvernement grec en rappelant que c’est une décision souveraine. Le comble de l’hypocrisie. Bien évidemment dans la mesure où il s’agit cette fois-ci de médias on doit s’attendre à l’expression de beaucoup d’émotion. De belles tartines de bons sentiments seront beurrées en public. Mais il s’agit tout de même d’un gouvernement d’union nationale en Grèce. Imagine-t-on que les socialistes et la droite vont se tirer dessus eux-mêmes ? Quelqu’un a-t-il l’intention de leur poser à Paris une question gênante ? Allons donc ! Je conseille donc de ne pas se laisser manipuler. Inutile de courir devant. Voyons ce que vont déclarer et faire les sociétés de rédacteurs et autres comités de vaches sacrées dans les différentes rédactions « prestigieuses » du pays. Voyons comment elles expliquent que le libéralisme s’applique à tous sauf à elles ! Pourquoi prendre seuls à notre charge de défendre la main qui nous frappe ? La vérité est que la disparition de ces outils de propagande officialistes n’a aucune espèce de conséquences concrètes pour nous. Que rabâchaient du matin au soir les « journalistes » éthiques et indépendants de ces organes de presse ? Qu’il n’y avait « pas d’autre politique possible ». Ils sont servis ! Les défendre est une posture médiatiquement profitable. Mais elle ne saurait être aveuglée.
La liberté qu’il s’agit de défendre c’est celle d’une caste en accord avec le système, qui l’a bien défendu et qui renvoie systématiquement dos à dos victimes et bourreaux. Il s’agit d’un milieu qui permet sans broncher une surexploitation des précaires et intermittents absolument éhontée. On ne saurait défendre la liberté de la presse et le droit à l’information en donnant l’impression d’avaliser les privilèges moraux et matériels d’une caste. Je ne défendrai pas la télévision publique grecque sans rappeler ce que doit être un vrai service public de l’information. On ne défendra pas le service public de l’information sans parler des conditions de sa démocratisation. On ne défendra pas la télévision grecque sans exiger que soit dénoncée la politique qui conduit à cette monstruosité et notamment celle qui frappe tous les jours les pauvres gens. On ne défendra pas les journalistes sans rappeler que les métallos, les cheminots, les hospitaliers, les enseignants, qu’ils méprisent et ridiculisent le reste du temps, dont ils ont dénoncé sans relâche les « privilèges »et contre qui ils ont soutenu avec zèle toutes les mesures qui les frappaient sont eux aussi dignes de respect. Bref notre indignation contre une mesure insupportable ne doit pas fonctionner comme un blanc-seing et une amnésie. Au contraire il faut que l’exécution de la télé publique grecque fasse réfléchir les personnels des médias. Il faut qu’une prise de conscience s’opère dans leurs rangs. Il faut qu’elle aille au-delà du cercle des précaires et des techniciens déjà majoritairement conscients et politiquement convaincus, jusqu’aux bureaux où trônent les bons statuts professionnels. C’est là qu’il est temps d’ouvrir les yeux. C’est là qu’il s’agit de comprendre de quel monstre est en train d’accoucher la hiérarchie des normes à laquelle tous ces gens ont cru et qu’ils défendent chaque jour. A eux de comprendre que la liberté de penser et de s’exprimer n’est pas menacée par les « rouges » mais par ceux qu’ils ont adulé et par les normes qu’ils ont encouragées. Vous verrez : il ne se passera rien. Rien. La sphère médiatique est la deuxième peau du système, pas son antidote.
Après le meurtre, à quand la dissolution ?
Cette semaine j’avoue que j’ai broyé du noir. Le meurtre de Clément Méric m’a sonné. Pas seulement politiquement quoi que ce soit là un grand malaise pour moi. Mais dans une dimension purement humaine. Pourquoi ce visage si jeune m’obsède-t-il ? J’ai beaucoup pensé à ce jeune homme dont je découvrais au fil des heures des aspects de la personnalité qui le rendait touchant de pure et brûlante sincérité. Et la dimension criminelle du geste qui l’a tué m’a saisi d’effroi. Clément Méric est mort quasi sur le coup parce que l’arête de son nez est entrée dans son crâne. La perforation l’a plongé immédiatement en coma phase 4. Celui qui l’a frappé à cet endroit avait nécessairement conscience de ce qu’il faisait. En effet, les amis sportifs qui connaissent quelque chose aux questions de combat m’apprennent qu’on ne peut parvenir à ce résultat à poing nu, sauf à se détruire le poing. Raison pour laquelle personne ne frappe jamais cet endroit du visage en boxe ou combat. Si donc celui qui a frappé l’a fait c’est qu’il savait son poing protégé du choc. Et donc qu’il savait la violence du coup qu’il donnait. Le procureur avait incriminé un « homicide volontaire ». Le juge d’instruction a requalifié à la baisse. J’en suis pantois. Pendant que je mâchais ces cendres, me parvenaient par intervalle les échos de la sphère médiatique. Dans une absolue irresponsabilité et paresse intellectuelle, elle renvoyait dos à dos les protagonistes du drame. D’aucun n’hésitèrent même pas à en faire quasiment une querelle de clients venus à des soldes de chiffon. Au fil des heures on a vu aussi se construire une barrière de protection médiatique autour des Le Pen pour empêcher que le lien soit fait entre les groupuscules de cette mouvance et leur vaisseau amiral : le parti de Marine Le Pen. Mon ami Alexis Corbière a publié une note qui est une véritable bombe par le nombre des renseignements qu’elle contient ! Comment comprendre que des nuées de photographes et de journalistes ont fait les beaux dans le bistrot d’Ayoub sans voir l’effroyable tableau qui se trouve derrière lui. Cette cécité est-elle le résultat d’une commande, ou seulement un effet du panurgisme médiatique, ou un effet d’auto-aveuglement ? J’en parle.
La dissolution des groupes violents comme mesure durable
Dans les suites étranges de cette séquence politique j’ai noté aussi le barrage construit contre la dissolution des groupuscules d’extrême-droite. J’ai capté qu’on consultait ici et là sur les plateaux des « experts ». On se gardait bien d’indiquer depuis quel balcon chacun parlait. Pour l’un d’entre eux au moins je savais cependant qu’il appartenait à une fondation de droite. Je connais l’argumentaire. C’est le même depuis quinze ans. Ces soi-disant experts concourent à l’expulsion des politiques, réputés « partisans », au profit de prétendu techniciens supposés impartiaux. Dans le cas qui nous occupe c’est spécialement choquant. L’expérience historique et militante est une expertise autrement plus informée que le point de vue prétendument « technique ». Le journal « Libération » aurait gagné à demander l’avis des partisans de la dissolution plutôt que de nous infliger ses deux pages prétentieuses de leçons « d’experts » pour servir la soupe très suspecte du refus de dissoudre ! Juste histoire de respecter un minimum d’équanimité entre deux séances de confusion organisée. Comment oublier que cet inepte journal pourtant issu du maoïsme militant a été capable de publier dans le même numéro un éditorial dénonçant la violence des bandes organisées et l’ambiance tendue dans la manifestation contre le mariage pour tous, et, quelque pages plus loin, un reportage valorisant « l’ambiance bon enfant » et paisible qui y régnait.
Au demeurant ici le raisonnement des adversaires de la dissolution est démenti par l’expérience historique. C’est en dissolvant les ligues fascistes que la France parvint à désorganiser la force qui partout ailleurs en Europe avait fini par prendre le pouvoir. L’exception française, celle du Front populaire au milieu d’une Europe brune, n’a pas d’autre origine. La dissolution des ligues était le point un du programme du Front Populaire. S’en souvient-on ?
Dissoudre, paraît-il, n’empêche pas la reconstitution des groupes. « Au contraire » prétendent même certaines bonnes âmes. Cet argument méconnaît un point décisif. Les groupes ne se reconstituent que si on les laisse faire. La « tentative de reconstitution de ligues dissoutes » est également répréhensible. Elle est punie. Par conséquent l’argument selon lequel la dissolution n’empêche pas les groupes de ses reconstituer ne vaut qu’en raison de la faiblesse et la pusillanimité de ceux qui dissolvent. Une fois le groupe dissout, ses membres doivent être surveillé et leurs tentatives de reconstitution peuvent être poursuivies. Ainsi la dissolution peut-elle produire tous ses effets. Le principal de ces effets est la désorganisation, la confiscation des moyens matériels et la dissuasion d’appartenir à un groupe sous surveillance. Cela revient à se demander d’où viennent et comment se propagent les pratiques et les idées. Elles ne tombent pas du ciel. Il leur faut un terreau, certes, mais pas seulement. Il y faut surtout un agent opérateur qui en tire parti et l’ensemence. Cela est vrai à droite comme à gauche. C’est une organisation qui est capable de se donner un mode opératoire, une stratégie et une tactique pour élargir sans cesse son audience ou l’impact de son action. Dissoudre brise le tout. Dissoudre ouvre un espace de récupération et donc de dilution. Pourquoi croyez-vous que madame Le Pen se prononce pour la dissolution de ce groupe sinon parce qu’elle se prépare à en accueillir les membres et davantage encore les sympathisants.
Face à des groupes de cette nature c’est la détermination qui compte. La protection médiatique accordée depuis le meurtre a été un encouragement pour cette mouvance qui s’est sentie reconnue et validée par l’impunité qui lui a semblé acquise. Loin de baisser le nez, dans la honte du meurtre et la crainte du châtiment, ils se sont enhardis. Dès le lendemain des violents attaquaient une femme voilée dans l’Oise. La queue de cortège à Rouen était aussi prise à partie. En fait une semaine après le meurtre de Clément Méric, les menaces et les provocations des groupes d’extrême-droite continuent de plus belle. Dans le Cher, le Bloc identitaire menace et fait savoir à : « tous les soi-disant antifas que, si ils viennent agresser des militants comme à leur habitude, la mort peut être malheureusement au tournant. » Ce genre de déclaration est le résultat direct des caresses médiatiques. Dans le Lot-et-Garonne, à l’occasion de l’élection législative partielle, la candidate du Front de Gauche a vu ses affiches recouvertes d’inscriptions antisémites. Dans ce dernier cas, l’activité repérée de groupuscules d’extrême-droite, manifestement Renouveau national ou Bloc identitaire, détruisant les affiches de gauche, va de pair, dans une répartition des rôles évidente avec la campagne du FN qui, elle, n’est jamais visée par ces brutes. Enfin, de nombreux témoignages attestant de violences verbales contre des militants antifascistes ou du Front de Gauche nous reviennent. Cette rage inonde aussi les réseaux sociaux, les commentaires des blogs, etc. Incontestablement, tous les indicateurs attestent une montée en puissance de l’agressivité des groupes d’extrême-droite. Si Valls tergiverse encore, s’il ne réprime pas la totalité de la mouvance, la situation s’aggravera. Jusqu’à ce qu’un nouveau palier de violence soit franchi. Ce que j’écris ici est de l’ordre de la prévision plutôt que de la crainte. Mes lecteurs militants doivent en tirer des conclusions pratiques réalistes et raisonnées. Déjà dans tous nos comités nous avons commencé la sensibilisation de nos adhérents que nous appelons à la vigilance, bien sûr, mais surtout à l’action déterminée.
Les tendresses du « Monde » pour le FN
Un moment je me suis demandé si je n’allais pas devenir la tête à claque du show médiatique qui a entouré le meurtre de Clément Méric. Ainsi quand j’ai entendu par exemple Christophe Barbier de « L’Express » interroger le sénateur Jean-Vincent Placé sur la responsabilité de mon langage dans « le climat de violence ». La formulation de sa question reprenait mot pour mot les arguments du barbare Serge Ayoub. Je connais le sens de cette pose éditoriale. Ce genre de question, du seul fait de leur formulation puis de leur répétition par toute la volière médiatique, fabriquent comme on le sait un environnement. J’ai d’ailleurs retrouvé l’argument tournant en boucle sur les réseaux sociaux venus aussi bien de l’extrême-droite que du PS. J’avais la nausée. Auparavant nous avions eu droit à une longue série de dénonciations indignées des mêmes contre la « récupération politique ». L’opération permettait bien sur de stigmatiser le Parti de Gauche. Mais surtout elle avait deux visées concrètes : si la riposte au meurtre ne doit pas être politisée c’est que le fait qui l’engendre ne l’est pas lui non plus ! Bref il n’y a pas meilleur moyen de transformer en fait divers un meurtre politique ! L’autre résultat était d’isoler la mouvance « anti-fa » présentée comme sectaire et hostile à toute forme de présence de militant politique. En réalité il s’agissait d’isoler les « anti-fa » seuls avec l’espoir de débordements violents. C’est contre cette manœuvre que mes amis s’arcboutèrent en entourant d’amitié, de solidarité et de camaraderie les réseaux anti-fa avec lesquels nous étions en contact tout au long de la nuit pendant laquelle Clément agonisa.
La nouvelle de la bagarre était parue dès 19 heures sur le site du journal « 20 minutes ». Cela suffit pour que le corporatisme joue à fond : aucun organe de presse ne la relaya du fait du traditionnel mépris des médias officiels pour la presse gratuite. Aucun journaliste ne vint rôder autour de l’hôpital pour pêcher les informations. Pourtant cette nuit-là il y avait au moins deux cent jeunes venus aux nouvelles et beaucoup repartis en larmes. Les dirigeants de notre service d’ordre national, le réseau Gracchus Babeuf, y vinrent. Ils y passèrent la nuit aux côtés de leurs camarades. C’est eux qui nous alertèrent et nous donnèrent l’analyse du contexte. Alexis Corbière me contacta à Rennes où je me trouvais. Pour eux tous, c’était un nouveau franchissement du niveau de violence des groupes de l’extrême-droite. Il venait après celui du premier mai ou l’on avait vu sortir les couteaux et les bombes à acide. C’est alors qu’il fut décidé, en parfaite harmonie avec les responsables anti-fa présents sur place, de donner l’alerte politique et de ne pas laisser l’affaire se diluer dans les faits divers. L’AFP réagit au quart de tour et donna une dépêche à partir du communiqué informatif d’Alexis Corbière. Dans la nuit tous les responsables de notre parti se mirent en mouvement pour préparer le rassemblement de la place Saint-Michel. Objectif central : entourer politiquement et syndicalement au maximum la mouvance « anti-fa » pour éviter son isolement et les provocations. Les échanges entre nous nous trouvèrent unis sur la même conviction : si après un meurtre les « anti-fa » étaient stigmatisés et mis sur le même plan que les assassins, ce serait une déroute pour tous et un encouragement incroyable donné aux groupes d’extrême-droite. Notre idée était aussi d’élever le niveau de prise de conscience de toute la gauche sur le sérieux du problème qui nous est posé à tous. Car il est évident à nos yeux que Manuel Valls, qui en sait autant que nous depuis des mois et qui dispose de surcroît d’une vision des faits mieux alimentée, a totalement sous-estimé la situation et bloqué la prise de conscience nécessaire. Peut-être parce que ça l’arrangeait pour laisser pourrir les manifestations contre le mariage pour tous. Impossible de comprendre sans cela qu’il ait déclaré en octobre dernier « réfléchir à l’interdiction » du groupuscule responsable de l’occupation du chantier de la mosquée de Tours et qu’il n’ait rien fait. Et cela alors même que cette inertie permis une véritable escalade attestée de tous côtés par nos amis sur le terrain.
J’ai déjà dit ce qu’il faut penser de la campagne contre « la récupération politique ». Puis il fallut subir le spectacle inouï de ce Serge Ayoub paradant sur les plateaux de télévision. Puis l’incroyable veulerie de ceux qui avalèrent tout rond les explications de madame Le Pen prétendant ne pas connaître ces groupes et leurs responsables. Le paroxysme de cette ambiance glauque fut la page du « Monde » consacrée à un tendre portait de Serge Ayoub. L’homme est dépeint comme une sorte de baroudeur romanesque que l’on retrouverait même protégeant des « femen » de la vindicte des groupuscules fascistes. Pas un mot, là encore, des liens de ce dernier avec Marine Le Pen. La stupeur vient du nom de la signataire de l’article. Il est en effet rédigé par quelqu’un qui est une spécialiste du dossier et qui a été la première à révéler ce lien dans un chapitre d’un de ses livres. Qu’est-ce que tout cela pouvait bien vouloir dire ? Le sentiment du danger me serrait la gorge. A cette heure encore je ne comprends pas tout ce qui s’est passé. Je sais qu’il s’est passé quelque chose. Le plus évident c’est que la population droitière des rédactions a évolué dans le même sens que tout le reste de la droite dans la direction décomplexée que lui a proposé Nicolas Sarkozy en son temps et que résume si bien Patrick Buisson dans son interview au journal « Le Monde » (titre respectueux du contenu et photo correcte) quand il parle d’un nouveau « populisme chrétien ». Ceux-là parfois aussi jubilent à voir les musulmans maltraités et humiliés par ces groupes et leur vouent une tendresse parfois agacée mais quand même bienveillante.
Dans ce ciel tout noir des percées ont fini par venir. Un soir, « Le Petit Journal » fut grand en étant seul à montrer le lien entre les Le Pen et les groupuscules d’Ayoub. Et ce mardi dans l’hémicycle, Jean-Marc Ayrault redevint socialiste le temps de ces interventions où il refusa d’arrache-pied l’amalgame entre l’extrême-droite et ceux que la droite appelle « l’extrême-gauche » sans pouvoir citer un seul nom à mettre en parallèle avec les violences meurtrières des groupuscules lepénisants.
Austérité : rien ne marche comme prévu
L’absurdité de la politique d’austérité du gouvernement se confirme. Comme prévu et annoncé par nous, et par moi notamment, partout où l’on m’a donné la parole depuis deux ans : les recettes de l’état se sont mises à baisser. Le déficit va donc se creuser. A moins que l’on diminue les dépenses de l’Etat d’autant. Ce qui ralentira l’activité économique encore davantage. Et donc fera baisser les recettes fiscales. Et ainsi de suite. Comme nous l’avons annoncé et comme cela s’est produit déjà au Portugal, en Grèce et en Espagne. Quand on regarde le détail de cette baisse de revenus de l’Etat, on est frappé par la netteté de la conformité des faits avec nos prévisions. Car les recettes de l’impôt sur le revenu progressent de 11% ! Le changement du barème en est la cause. Preuve que cet outil fonctionne pour produire le résultat attendu de lui. Mais la TVA, elle, produit une recette en recul de 2,3%. C’est peu ? Il faut se souvenir que ce recul s’applique à la moitié des recettes de l’Etat ! La baisse de rendement de la TVA ne signifie qu’une chose : la baisse de la consommation. Vérification faites par le fait que le rendement de la taxe sur l’usage des produits pétroliers est lui aussi en baisse. On circule moins, on consomme moins. Dans le modèle économique productiviste actuel, c’est mortel. Notre pronostic se réalise. Hélas.
Mais restons-en aux pures questions de gestion dont les petits « je sais tout » qui nous gouvernent font si souvent leur apanage. Parlons donc de cette magnifique gestion « sérieuse », de la rigueur qui n’est pas de l’austérité et qui se pratique comme chacun le sait dans la justice. Ramenons tout ce blabla à l’essentiel de ses prétentions. Je rappelle que cette politique a pour objet de réduire la dette du pays. Je rappelle que la dette est égale au montant du déficit augmenté des intérêts dus aux emprunts qu’il faut faire pour le financer. Je rappelle que ce déficit résulte de la différence entre les recettes et les dépenses dans le budget de l’état. Je rappelle que cette différence vient soit de l’accroissement des dépenses soit de l’abaissement de recettes. La politique d’austérité diminue les dépenses de l’état et augmente les recettes de l’impôt direct ou indirect. En tous cas c’est ce qui est prévu. Mais en réalité les choses se passent exactement en sens inverse. Les dépenses augmentent. Ainsi, celles des comptes sociaux du fait, par exemple, de l’indemnisation du chômage croissant provoqué par la baisse d’activité lui-même engendré par la baisse de la dépense publique. C’est ennuyeux car ces dépenses-là comptent pour l’évaluation à Bruxelles du déficit total de la France et pour la formation de sa dette publique. La baisse des recettes que je viens de décrire achève de détruire les pronostics sur lesquels reposent cette politique. J’espère avoir rendu tout cela plus clair par mes explications pour tous ceux qui en avaient besoin parmi mes lecteurs. Et maintenant, que prévoient de faire les aigles qui dirigent notre pauvre pays ? Citons ce qu’ils en disent dans leur programme de stabilité transmis à la Commission européenne, notre bon maître. « Après avoir fait porter majoritairement l’effort sur les hausses de recettes en 2012 et 2013, le gouvernement privilégiera l’ajustement sur les économies de dépenses publiques ». Compris ? Après avoir augmenté des recettes qui en fait ont diminué le gouvernement se prépare à diminuer des dépenses qui vont encore faire baisser les recettes ! Les intelligents et réalistes c’est eux, les irréalistes pas sérieux c’est nous. Evident, non ?
Les Socialistes crucifient les Solfériniens sur l'Europe
De bonnes nouvelles viennent du parti socialiste en pleine décomposition. Un bon point pour les socialistes du rang. Ils parviennent à desserrer l’étau de François Hollande sur la question de l’Allemagne et de l’Europe en général. Le groupe « la gauche populaire », pourtant composé d’une majorité d’anciens Strauss-Kahniens, fortifié par l’appui de Claude Bartolone et Arnaud Montebourg, a remis sur le devant de la scène la question de l’alignement du gouvernement Ayrault sur la politique des conservateurs allemands. Peu importe que leurs « quatre propositions clé » soient très molles et quasi inefficientes compte tenu du fait que les traités qui les rendent inapplicables ne sont pas mis en cause. Il n’en reste pas moins que rien ne fait davantage de bien à notre argumentaire que cette prise à revers du dispositif officialiste venue des rangs même du parti de la rue de Solférino. Comme l’ambiance a changé ! Il y a trois ans, j’ai publié mon livre « Qu’ils s’en aillent tous » et j’y évoquais l’impasse dans laquelle Angela Merkel conduisait la France et l’Europe. Aussitôt, Cohn-Bendit et sa bande avaient aboyé contre ma prétendue mise en cause des « boches ». L’habituel chœur des indignés et des « déçuuuus » avait jeté des grosses larmes sans même aller s’assurer de ce que j’avais réellement écrit où il n’était nullement question de « boches », évidemment, mais bien de l’émergence de l’hégémonie de la droite allemande en Europe. A l’époque l’angélisme régnait. « L’iréalpolitique », triomphait. Aveuglé par la propagande doucereuse d’Outre-Rhin, saoulés de certitudes libérales en acier chromé, ivres d’argumentaires iréniques, tous les Jeannot-lapins de la politique gambadaient dans les prairies hallucinogènes où vivent les Bisounours. De son côté, le Parti de Gauche, de réunion en congrès a progressivement fait sienne d’une façon détaillée et argumentée la dénonciation de l’hégémonie de la droite allemande sur la construction européenne. J’ai publié une suite de notes que j’ai réunies en un recueil ordonné de textes et celui-ci a déjà été traduit au moins dans une revue espagnole, du fait de l’appétit pour ce type de décryptage partout en Europe ! Nous avons mis à nu le cœur du moteur libéral de cette politique et fait un inventaire soigneux de ses conséquences néfastes pour les Allemands eux-mêmes. Autour de nous l’ambiance est devenue plus perméable à nos thèses. Ainsi, même le journal « Le Monde », au moment où Marine Le Pen a repris elle aussi cet argumentaire, s’est lui aussi fendu d’un titre barrant toute une page pour mettre en cause « l’Europe allemande ». En fait, la ligne de fracture à propos du rôle de l’Allemagne recoupe celle sur les politiques d’austérité. Mettre en cause le gouvernement allemand et mettre en cause les politiques d’austérité, ce sont deux façons de dire la même chose. C’est pourquoi tout ce qui disloque le dispositif européen de madame Merkel est bon à prendre. A condition de ne pas se laisser embarquer dans le nationalisme où vont bientôt tomber les convertis de la dernière heure. Autrement dit l’hostilité à la politique allemande n’a de sens que vue et pensée depuis le point de vue anti-austéritaire qui permet le trait d’union entre nos peuples.
Le cœur du dispositif de madame Merkel est à Paris. Tout l’espace qu’elle peut occuper repose sur la soumission de la France. Tant que la France consent, aucun autre pays ne peut résister. Du coup cela explique pourquoi nous devons nous attacher à aider de toutes les façons possibles ceux qui minent de l’intérieur, quelles que soient leur motivations, la construction politique qui permet a François Hollande et aux solfériniens de tenir son pacte néo-libéral avec les Allemands de la CDU CSU et du SPD héritier de Gerhard Schröder. Savourons donc le vote qui vient d’avoir lieu au PS la semaine passée. Il est deux fois profitable. D’abord à cause du résultat dans tous ses aspects. La très faible implication des militants, venus voter à moins de 35 %, et la majorité acquise aux amendements hostile à la politique de François Hollande sur l’Europe sont deux signes avancées de la décrépitude de la prétendue majorité qui gouverne le parti du président de la République. Ensuite à cause de la manipulation des résultats pour rendre très minoritaires les votes pourtant majoritaires. Cette basse manœuvre montre que même quand la « gauche du parti socialiste » gagne un vote, elle a quand même perdu ! Dès lors, tous les discours sur l’utilité du « combat à l’intérieur » se voient signifier de façon humiliante leur limite. Le PS ne sert qu’à une chose : donner des places. Et pour les prendre il faut accepter de cotiser au système en le protégeant. Je prends le pari que l’indignation des « vainqueurs/vaincus » n’ira pas plus loin que ce qui est compatible avec les prochaines investitures aux municipales et aux européennes. La preuve : ce résultat ne tiendrait pas une seconde devant un juge. Mais bien sur aucun juge ne sera saisi ! Même pas ceux de la Commission des conflits du parti solférinien, qui est pourtant habilitée à apprécier si le règlement intérieur du parti est respecté. La direction du parti solférinien le sait bien. C’est pourquoi elle n’épargne aucune humiliation à ceux qu’elle a décidé de traîner derrière son char de victoire. A preuve l’arrogance du communiqué de la direction donnant son analyse du résultat. Qu’on en juge. "Les résultats du vote, pérore l’équipe d’Harlem Désir, témoignent d’un très large soutien du Parti socialiste au projet européen défendu par le gouvernement et le Président de la République avec l’adoption du texte « Notre Europe » par près de 90% des votants. La cohérence et l’équilibre d’ensemble du texte ont été préservés dans la mesure où au maximum un peu plus d’un quart des votants a souhaité le compléter par un amendement." Le sel ultime de cette gifle en pleine face est que les 90 % de votants n’avaient pas d’autre choix que ce seul texte dans la mesure où la direction n’avait pas autorisé que le texte de la minorité soit mis aux voix. Bonjour les donneurs de leçon de démocratie ! Un proche d’Henri Emmanuelli a exprimé sa colère dans des termes très durs. Stéphane Delpeyrat, pourtant secrétaire national chargé de la recherche, retweeté par Emmanuel Maurel, a tonné : "J'invite mon parti, en ce jour si triste, à ne pas injurier son histoire en adoptant les méthodes de comptage des votes en vigueur à l'UMP".
Evidemment, les courants Maurel-Lienemann (« Maintenant La Gauche ») et Hamon (« Un monde d'avance ») affirment que leurs amendements ont obtenu plus de 50% des voix. Il est difficile de leur donner tort. Mais la direction du PS persiste à affirmer que ces amendements ont recueillis autour de 25% des "votants à la convention". Voilà une nouveauté en démocratie ! D’habitude l'adoption des amendements est validée en fonction des votes "pour" et "contre" sur chaque amendement. Quand il y a davantage de pour que de contre l’amendement est adopté ! C’est comme ça que ça se passe dans toutes les Assemblées du monde. D’ailleurs le bulletin de vote officiel du PS prévoyait explicitement une case "pour" et une case "contre" pour chaque amendement ! Pour gagner, quels que soient les votes, la direction du PS auraient pu se contenter de confier le dépouillement à Philippe Kemel, l’illustre député d’Hénin-Beaumont ! Non ! Ils ont carrément inventé une nouvelle théorie du débat démocratique et du vote des amendements ! Pourquoi une telle brutalité ? Pourquoi une telle violence faites aux usages les plus constants de la démocratie la plus ordinaire ? Pour le comprendre voyez plutôt quels amendements l’ont emporté au vote. Ils remettent totalement en cause la politique européenne de François Hollande. Ainsi contre le pacte de stabilité, le "dogme des 3%" et le "budget européen en baisse", l’amendement 4 (Maurel) et 5 (Hamon), quasi identiques étaient majoritaires. L'amendement Maurel demandait même la "suspension" et la "renégociation" du pacte de stabilité. L'amendement Hamon demandait son "adaptation". Ensuite le vote a donné une majorité à un amendement pour "réformer les statuts de la BCE" et lui permettre de "pouvoir acheter directement les titres de dettes publiques des Etats lors de leur émission sans que ces Etats aient à subir les conditionnalités prévues par le Mécanisme européen de stabilité" (Amendement 8, commun aux deux courants). C’est mot pour mot notre position sur le sujet. Enfin cet amendement pour "refuser le traité transatlantique" et "suspendre les négociations" (Amendement 10, commun aux deux courants). Un amendement d’autant plus novateur que Benoît Hamon avait voté favorablement à toute les étapes antérieures de la mise en place de ce grand marché quand il était député européen. Enfin, je ne veux pas oublier l’amendement 13 présenté par Emmanuel Maurel. En effet il reprend les 4 points clé du texte que son courant n’avait pas été autorisé à déposer : "suspension du pacte de stabilité", "la fin de l'euro cher", le refus d'un budget en baisse, "la suspension des négociations du traité transatlantique". Il proposait d'en faire la "feuille de route du PS" pour une "confrontation démocratique avec la droite européenne". Il va de soi que nous allons en faire un élément essentiel de notre propre feuille de route aux élections européennes ! Et dans ces conditions, la gauche du parti solférinien devra arbitrer si elle accepte de prendre position contre son propre programme en servant comme d’habitude de flanc-garde chargé de la sale besogne contre nous. Je prends le pari qu’ils ne vont plus accepter ce statut. Ce vote devrait même être un seuil pour de nombreux socialistes de cette culture. Nombreux voteront avec nous en juin prochain ! J’estime aussi que la tonalité de nos assises du 16 juin prochain sera largement imprégnée de cette nouvelle ambiance. Car l’équipe de Maurel et de Lienemann qui a décidé d’y participer y sera reçue en compagnon d’un même combat.
Mon commentaire sera peut être un peu décalé, mais pas tant que ça, puisque lié aussi à la Grèce, les questions méditerranéennes, la finance et les décisions du parlement européen dont la résolution votée hier.
En Turquie, le pouvoir en place va passer au stade de la répression quotidienne. Il a par la force brisé un élan populaire et va en finir avec les têtes dures, pour en dessous commencer le porte à porte policier. Les vieilles formations de gauche décrédibilisées n'ont pu jouer le rôle nécessaire, et la division entretenue entre les fractions de la population, jusqu'à instrumentaliser la question kurde, avec le consentement d'une partie de sa direction politique, vont laisser un vrai soulèvement sans perspective de court terme.La résolution politique votée au parlement européen à l'initiative de nos camarades a été retournée contre la mobilisation hier. Le premier ministre turc a joué de la fibre "de quoi je me mêle" avec la vulgarité habituelle qu'aucun média ne traduit, et soudé le sentiment anti europe né depuis les années Sarkozy, même si on sait que ce n'est pas le cas pour les oligarchies en place dont les connivences sont croisées. Il eut été plus judicieux sans doute de faire jouer une solidarité des peuples, juste au moment ou la Grèce subit de nouveaux coups. Surtout au moment du sommet d'Athènes.Il va y avoir camarades une réflexion à entreprendre sur ce qu'est ce mouvement populaire turc, à la fois sous l'angle de la solidarité contre la répression sourde qui va se déchaîner, et sur les perspectives politiques en terme d'aide internationaliste à apporter dans l'émergence d'un front alternatif sur place, comme partout en Europe. La Turquie n'est pas une île, à l'écart de la finance, mais un pays du sud aux marges de l'Europe dont le peuple souffre. L'ultra libéralisme, sous couvert d'un islamisme des "affaires" doit aussi nous interroger sur la nature réelle de ces pseudos religieux au service de la finance. J'ai le sentiment...
@Jeannine
Les retraités actuels vont également souffrir effectivement. Déjà cette année, il y a un prélèvement de 0,3 % sur les retraites pour financer l'indépendance. Si on rajoute à cela le relèvement du taux de CSG, les pensions qui seront moins augmentées que l'inflation ou encore l'annulation de l'abattement de 10 %, ça commence à faire beaucoup. Il va y avoir de la perte de pouvoir d'achat, et cela va encore faire augmenter le chômage.
J'ai 26 ans, et je m'inquiète pour ma retraite. Malgré mes diplômes, je ne trouve pas de travail dans ma branche. J'enchaîne donc en ce moment les petits boulots mal payés et vu qu'il n'y a plus aucune stabilité dans l'emploi, les jeunes comme moi vont avoir des "trous" dans leur carrière.
Comme l'a dit Jean-Luc, avec l'allongement de la durée de cotisations, on va être au chômage plus longtemps. Au rythme où ça va, comme je l'ai dit à ma mère et à mes amis, les futurs retraités resteront avec leurs enfants. Ca va faire comme en Espagne, Grèce, Italie et Portugal. Ou alors, ça sera comme en Allemagne. Les retraités s'exileront dans les pays de l'Est ou pays du Maghreb pour pouvoir vivre.
@Nico 13
Je comprend votre inquiétude, je la partage comme je partage celle de mes enfants et petits enfants. Quel avenir pour vous la jeunesse, si nous ne changeons pas radicalement de système. C'est insupportable pour moi de penser devoir partir un jour et laisser ces pays d'Europe a la dérive, comme un bateau ivre, en héritage a nos enfants. Pour moi ma vie est un peu faite, certes, mais il me serai insupportable, après une vie de labeur, de ne plus pouvoir être la "mémé" qui gâte ses petits. C'est pourquoi il faut lutter, avec notre Front de Gauche, aider par l'action nos partis réciproques, moi le PG et pour moi aussi son chef historique Mr Mélenchon, a changer les choses, pour vous redonner cet espoir que vous perdez a 26 ans (terrible) d'une vie digne de tout être humain.
Mot d'ordre pour les jeunes chômeurs: Je veux le travail d'un retraité, mais pas à 30 ans. Retraite à 60 ans égale travail à 20 ans.
Il n'y a pas que les travailleurs qui vont avoir des problèmes de départ à la retraite, je vais vous en donner un exemple.
Certaine profession libérale souffrent tout autant, celle de la santé particulièrement. La mise à mort du système de santé publique française, et la volonté réelle des décideurs politiques de le livrer en pâture aux intérêts privés en sont la cause, j'accuse madame Touraine et ses prédécesseurs de tout faire pour y parvenir dans les plus brefs délais. Cette politique est récente, moins de 10 ans, j'en veux pour preuve l'expérience qui me touche de près puisque c'est celle de mon épouse, elle est pharmacienne de campagne, village de 600 habitants, en pleine zone de désertification rurale.
Pour pratiquer sa profession de santé, qui n'est pas de vendre des médicaments ou des crèmes de beauté, mais bien de procéder au contrôle des prescriptions médicales et des interférences médicamenteuses, conseils et suivi des patients, il lui a fallut acheter son outil de travail une petite fortune, 500 000 €, juste pour avoir le droit de travailler. Les créations d'officines étant interdite depuis plus de 30 ans.
Puis vient l'heure du départ à la retraite, donc mise en vente de l'officine. Depuis 2 ans pas une seule proposition de rachat, pourquoi ? La décrépitude du système de santé français, la diminution permanente des revenus des pharmaciens due aux déremboursements continuels des médicaments, les petites officines ont du mal à trouver de nouveaux pharmaciens qui préfèrent plutôt s'associer sur des pharmacies plus importantes, donc pensent-ils plus rentables, de plus les banquiers préférant le casino financier ne font pas leur boulot, nous allons vers un désert médical, alors que beaucoup d'entre elles restent viables financièrement parlant.
Certains diront, anecdote, ils ont tort car cela concerne plus de 4000 petites pharmacies de ville comme de campagne en France qui vont disparaître et dont les propriétaires seront ruinés.
@ sinnaz - 145
Je ne sais pas à quel jeu joue Filoche depuis que Hollande au pouvoir a imposé au PS et au pays un tournant droitier et ultra réactionnaire. Je me méfie beaucoup de ses gesticulations. Il a donc dit sur France-culture " si on enlève un euro aux petites retraites, je descends dans la rue et suis prêt à me battre vent debout".
Qu'est-ce que cela veut dire ? Que tout ce qu'ont fait les solfériniens jusqu'à présent justifiait son silence ? La liste de leurs destructions et complicités avec le Medef et la Finance internationale pourtant est très longue et très lourde. Mais surtout, qu'appelle-t-il, Filoche, " une petite retraite " ? Depuis quand il faudrait être smicard ou rmiste pour avoir le droit de bénéficier de ce pour quoi on a cotisé pendant 38 ou 42 ans ou plus maintenant ? Quel curé cfdtétien va décider à partir de quel indice de misère il faudra charitablement épargner quelques dizaines de milliers de salariés ou précaires de cette contre-réforme minable qui vole tous les cotisants et engraisse les banques, les CAC 40 et les rentiers ?
Pourquoi ne pas dire aussi sur france-cult. ou francede. pendant qu'on y est, qu'il faut accepter que "les pauvres" gardent la sécu et l'école publique et gratuite tandis que le pékin de base qui turbine pour toucher entre 1300 et 3500 euros par exemple perdrait tous ses droits sociaux et n'aurait plus rien ? On peut observer le danger et l'absurdité d'ailleurs de ces propos enfumeurs et ces chiffrages qui divisent les gens au lieu d'assurer des salaires décents comme "L'Humain d'abord" et l'écart de 20 points entre les salaires.
Gare aux hâbleurs du Psolférinien !
@Jeannine
Merci pour vos mots, qui m'ont réconforté. Mes voisins, qui sont à la retraite, s'inquiètent également du futur pour les jeunes. Et quand je discute avec mes voisins, ça me fait de la peine de savoir qu'on va taper dans leurs retraites. Ils ont travaillé toute leur vie, et arrivé à 70 ans, ils vont devoir réduire leur train de vie. Du coup, ils aideront moins leurs enfants et petits enfants.
@Denis F
Je vous crois sur parole pour votre histoire. Le pharmacien de mon petit village s'inquiète également pour la revente de son officine. Il lui reste 10 ans de travail, et au plus ça va, au plus les revenus de sa pharmacie diminuent. De toute façon, avec les libéraux qui dirigent l'UE, ça ne peut qu'empirer. Ils veulent nous faire raquer pour tout. Ces gens là n'ont aucune limite.
@carlo
Bonjour à toi, lorsque je parle de la droite allemande, je comprends le SPD également, puisqu'il ne propose pas d'alternative réelle à la politique actuelle du CDU, et même co-gère de fait depuis dix ans cette situation depuis des années. D'ailleurs, la gauche en allemagne, s'appelle la gauche, Die Linke. Certes, on peut aider ceux qui minent de l'intérieur, comme par exemple l'aile gauche du PS animé par E. Maurel, en en parlant. L'initiative de ce dernier est certes intéressante, mais une vraie instance de dialogue stratégique entre eux et nous (FG et ses homologues européens) serait un vrai pas vers une mobilisation sans précédent. Or il ne semble pas qu'on en prenne le chemin.
Quant au SPD il préfère se faire Hara Kiri, et flinguer les linke plutôt que d'abandonner sa ligne droitière. Espérons qu'en vue des européennes, (cela s'anticipe) une plate forme européenne des FG européens voit le jour, car à l'extrême droite, les convergences se font à minima, comme dans toutes les droites d'ailleurs. Un vrai projet Humain, une réindustrialisation écolorespectable et respectueuse, permettant à chacun de retrouver un statut social, un travail, une dignité, une citoyenneté, de la justice, du respect, bref, de la liberté-égalité-fraternité, ce serait pas mal pour commencer, pour aller ensuite vers une mutualisation populaire des savoirs faire, des richesses (nous par exemple la mer), dans un espace solidaire, régulé, ce serait intéressant aussi.
Une dernière nouvelle et joyeuseté avant d'aller au dodo, " En requérant mardi un non-lieu pour Dominique Strauss-Kahn, le procureur de Lille, Frédéric Fèvre, a livré une analyse totalement différente de celle des juges d'instruction dans l'affaire du Carlton." Décidément la justice en France est bien mal barrée, d'ailleurs y a t-il que la justice de mal barrée ?
La naïveté de ce procureur est bien étrange tout de même : «s'il était le principal bénéficiaire, et parfois exclusif, des soirées, si elles étaient organisées en fonction de sa personne, s'il profitait vraisemblablement de sa position, de sa notoriété, si les hommes autour de lui cherchaient en retour un avantage personnel ou de son accession attendue à la présidence de la République, cela n'en fait pas pour autant un proxénète», moi avec des si je mets Paris en bouteille monsieur le procureur !…
@pascal des landes
L'éco socialisme, c'est un projet auquel j'adhère et auquel j'y crois. Je crois à ce projet, car d'une le système basé sur une croissance à l'infini est à bout de souffle (même l'Allemagne, que certains politiques et médias adulent aura une faible croissance cette année), car deuxièmement certaines ressources naturelles et matières premières seront de plus en plus limitées dans le temps, car troisièmement il faudra réduire les émissions polluantes pour préserver la planète et car quatrièmement une société où il y a autant d'écart au niveau des revenus ne peut marcher sur le long terme (tôt ou tard ça explose). Je pense très sincèrement qu'il faudra donc aller vers une société plus responsable pour l'être humain et pour la planète.
[...]
Concernant les premières informations concernant le GTM et la façon dont elles sont présentées par les médiacrates sont odieuses, si bien que demain, il devait se produire l’équivalent de ce qui se passe en Grèce à la télé, j'en arriverai presque à applaudir des deux mains et des deux pieds à la fois tellement leurs méthodes sont grossières et scandaleuses à la façon dont l'information, poison est diffusée. Là également un bon coup de balais accompagné d'une journée portes et fenêtres ouvertes pour renouveler l'air seraient bénéfique pour tous ceux qui subissent quotidiennement ces attaques toxiques permanentes. Les dommages collatéraux seraient regrettables, pour tous ceux qui essaient de faire leur job objectivement. Comme si cela ne suffisait pas, le nouveau holdup sur les retraites est tout simplement insupportable, intolérable. Toutes les mesures qui doivent êtres discutées sont inacceptables. Hier soir sur Soir 3,il y avait un clampin de droite,dont je n'ai même pas pris la peine de relever son nom,face à G.Filoche.Il faisait l'éloge des retraites par capitalisation. Ce bougre et abrutis à la fois ne réalise même pas, que pour des tas de personnes, qui seront précipités au chômage et dans une misère indescriptible,ne pourrons même pas mettre un kopeck dans cette arnaque et comme cela va durer très longtemps pour tous ceux pour qui la traversée du désert sera très longue, ainsi que pour d'autres qui n'arriveront jamais à retrouver un emploi, au bout du compte, il ne restera que la soupe populaire et le foyer. Les élections municipales ainsi que celles qui vont suivre sur l'Europe nous garantissent des moments dont quelques uns auront du mal à se relever et pas besoin d'aller interroger le foie des...
Bonjour à tous ! Une fois encore, Jean-Luc Mélenchon dit les choses, simplement, de manière construite, et précise. C'est plus que nécessaire à une époque où tant de gens avalent des couleuvres chaque jour un peu plus. Moi, je suis carrément un dégouté de la politique, de l'homme politique, de tout ce qui va avec, collusions avec les médias, le monde de l'argent. J'en ai fait un papier très acide sur mon blog, en toute humilité. C'est dur, cruel, mais finalement, ça décrit ce que le français de la rue ressent, pour en avoir parlé pas mal autour de moi. Je ne comprends pas comment en 2013, on est encore sous Napoléon III, en moins pire peut-être du point de vue des libertés, mais en beaucoup plus fourbe pour ce qui est du discours énoncé. Bonne journée à tous
Peut-être serait-il temps de protester contre le projet d'allongement de la durée de cotisation pour les retraites qui concerne tout le monde.
Filoche a fait un rêve, changer le PS de l'intérieur. J.Luc Mélenchon a fait le même pendant 30 ans et en a tiré la conclusion qu'il était irréalisable. Depuis chaque jour qui passe prouve qu'il a eut raison et les derniers rêveurs prennent baffe sur baffe. L'épisode du vote sur l'Europe ou la "gauche" a réalisée 70% sur des positions similaires à celle du FdG va servir de cache misère pour les européennes et contrer, avec l'appui des média une prise de conscience des électeurs voulant se tourner vers nous, alors qu'un sondage bidonné nous met au même niveau que les sociaux libéraux pour mieux nous torpiller. Le cri de victoire du "bon "socialiste ressemblait au chant du cygne. Quelle enseignement en a tiré le pouvoir, aucun. Il s'assoit dessus et continue. Ne lui restant plus que 30% de soutien au PS que reste -t-il à gauche ? Parmi les votants, les parlementaires auraient ils aussi abandonnés le bateau ivre du capitaine de pédalo ? La dictature financière va t-elle se doubler d'une dictature Elyséenne ? Ne cherchons plus l'homme seul, il est démasqué et devient dangereux car il tient à réussir sa mission en faisant don de son auguste personne au service du veau d'or. Le pouvoir, aucun
De nombreuses espèces animales doivent leur survie à leur capacité d'alerter leurs congénères quand un danger survient. Nous savons tous que les médias ne remplissent plus cette fonction. Pire ils sont utilisés pour dire que tout va bien. Le pouvoir médiatique est un rempart dressé pour empêcher le plus grand nombre de prendre conscience du danger que lui fait courir l'idéal de quelques uns. Ce rempart est un problème prioritaire car il est le principal dispositif de défense et d'attaque de l'oligarchie. Un instrument capital auquel il faut s'attaquer en priorité. Le 18 juin (date d'un célèbre appel) aurait pu être une date symbolique pour organiser une manifestation contre le pouvoir médiatique. Un peu trop tard à organiser, dommage mais il y aura d'autres occasions de dénoncer le rôle prépondérant de la communication et de ses dangers quand elle devient instrument de manipulation.
Ma question ! Est-ce que les députés, sénateurs, et autres fonctionnaires de l'état haut placé vont-ils être au même régime et rigueur que nous autres retraités de la mine, de la métallurgie, de la fonction publique ? Je ne crois pas. Jean-Luc nous parlait de salopards, moi je dirai plutôt des salauds, faisons en sorte que ceux qui s'acoquinent aux municipales de 2014 avec le PS soient définitivement bannis, si il y a des soces de gauche, qu'ils fassent preuve de bon sens, qu'ils démissionnent.
Archerducher qui en à plus que marre.
Bien sûr que les médias ont une responsabilité énorme dans la lepénisation des esprits, c'est dans les campagnes sans le moindre immigré que l'on vote parfois plus FN qu'ailleurs... c'est dire !
Mais les médias ne sont que la courroie de transmission des classes dirigeantes, tout comme l'est une partie de nos politiciens occupés à placer leur argent en Suisse ou à occuper un poste ma foi assez confortable.
La phrase "Mieux vaut Hitler que le Front populaire" est plus que jamais à l'ordre du jour dans cette Europe en crise profonde ou tout est fait pour détourner la colère du peuple vers des boucs émissaires, ou tout est fait pour diviser, cloisonner et éviter les débats sur les vrais enjeux. C'est que sans ce détournement, sans doute, il y aurait déjà une révolution !
A ce sujet, la réforme des retraites à venir est un cas d'école: le bouc émissaire tout trouvé, le fonctionnaire, sert là encore à diviser. Alors que l'alignement des salariés du public sur les dix dernières années ne règlerait en rien la question du financement (comme le dit lui même le fameux rapport), on entend les perroquets ne parler que de ça sur toutes les ondes. Le but n'étant évidemment pas de solutionner la question mais de scinder le monde du travail pour, encore une fois, le mettre à genou. La suite n'est pas difficile à imaginer, après le public, ce sera un recul dans le privé comme ce fût le cas avec la réforme Balladur et ainsi de suite. Le seul gagnant et c'est l'essentiel, serait le capital qui engrangera toujours plus.
Valérie Pécresse, invitée hier sur France Inter et interrogée sur le sujet des retraites, s'en est clairement expliqué: on ne peut attaquer tout le monde frontalement, c'est trop risqué, il vaut mieux y aller petit à petit et les uns après les autres, et de citer comme référence l'échec cuisant du référendum de 2005 qui avait fédéré une majorité du peuple français ! Une leçon à retenir dixit Valérie Pécresse !
Ah, ce meeting de Rennes que j'attendais avec impatience, du bon Front de Gauche limpide solide, normal qu'il inquiète les représentants du gros capital, abjecte et tellement inhumain, tandis que vous serez à Besançon, nous seront en Avignon pour assister à la fête de la Marseillaise avec Clémentine, Pierre, et Christian et encore bien d'autres, notre devoir est d'aller partout ou les camarades qui nous représentent si bien nous fortifient dans nos convictions nous éclairent plus encore avec des arguments de choc qui nous permettent de faire plus que de distribuer tracts ou autre, nous devons être capables d'organiser des assemblées citoyennes d'écouter les attentes, de prendre aussi des idées au cas ou nous en manquerions j'ai des doutes mais bon il faut ouvrir et surtout nous saurons parlé de nos propositions, le désert de l'info de nos médias dans un pays démocratique est honteux raz le bol de la même soupe indigeste, il serait très utile de lancer une campagne d'info sur nos propres médias avec tous les sites ou l'on peut nous voir nous entendre plus notre presse nous avons nous des outils des vrais qui ne sont pas enfermés dans une boite alors servons en nous et pas que pour pour nous, mais surtout pour ceux qui ne connaissent rien d'autre que leur télé, radio et presse régionale, nous avons tellement à offrir que ce serait dommage de ne pas l'étendre à tous, désintoxiquons, informons, c'est l'été changeons de télé. Voilà une proposition pour laquelle je me bat avec de faibles moyens en alertant ici et là sans info nous ne mobilisons que les déjà convaincus, pour un front populaire il nous faut plus d'ambitions, du monde du monde et encore du monde. Merci à vous.
Vu de Belgique, nous sommes dans le même état que les Français nous sommes spoliés par un gouvernement formé de libéraux et de socialistes hors nature qui ne cesse de nous demander de serrer la ceinture. 20 milliards en 2012 et maintenant encore 4 milliards tout les trimestres on nous demandent des efforts. On a une famille royale qui nous coute la peau des fesses, on a le double de ministres francophones, néerlandophones et germanophones et on est aussi cons que le gouvernement français, on est à la solde d'Obama, de Merkel et de votre Hollande. Stop au massacre, il faut absolument arrêter cette état de choses, ras le bol de se sacrifier un sérieux coup de balai s'impose. Assez de ces amerlocs qui ont remis les allemands sur orbite. Dehors ! Ils foutent la m**** partout ce ne plus une démocratie, c'est une dictature de la pire espèce. Foutez-nous la paix !
Est-il utopique de croire en une chance de voir M. Mélenchon bousculer l'ordre établi en 2017 ? Je crois que non. Clairement, vous me taxerez peut-être d'optimiste tout du moins, le FN va péricliter, doucement. Ses "valeurs" sont de moins en moins partagées par les citoyens, contrairement à ce qui est dit un peu partout. Le FN ne progresse pas, il a son électorat stable, autour duquel des citoyens un peu perdus s'approchent, puis s'éloignent. Le Front de Gauche progresse, quant à lui. Pas besoin de chiffres, de sondage, pour prétendre ça. Autour de moi, humble sympathisant de Mélenchon, les gens commencent à changer d'opinion, et de manière radicale ! J'ai des amis qui jadis aimaient beaucoup Nicolas Sarkozy, et qui maintenant ne veulent plus entendre parler ni d'UMP, ni de droite. Les voilà à la gauche, la vraie ! Ils ont voté Mélenchon en 2012. Voilà du factuel, du réel, du vrai changement ! Jean-Luc, ne lâchez rien, car derrière vous, il y a du monde.
Le silence endort les esprits. C'est pourquoi les anticapitalistes ont toujours été mis sous silence médiatique, qui a fait croire à leur disparition (no dangerous). Mais la braise n'a jamais pu être détruite complètement, le souffle du FdG par votre intermédiaire a pu se faire valoir et voir à tous ! Quoique certains s'impatientent, la flamme des incendiaires a mis le feu au peuple. Montreuil demain en aura l’œil ! B'sac ce jour.
Le Monde est tendre avec la droite et l’extrême droite. Oui, si il pense que les idées FN montent, il a tout intérêt à être du côté du manche. Nous analysons la réalité sans nous voiler la face et allons jusqu'au bout. La question est effectivement posée. Le front national, et surtout ses idées dans la tête de nombreux français est-il en phase ascendante ou descendante ?
[...]
@ 156 sergio
Il est drôle tout de même ce Filoche. Ce n'est pas la première fois qu'il prend à contrepied le PS. Cette fois c'est sur les retraites. Je l'ai entendu hier soir sur FR3 dans un débat avec l'autre dandy du libéralisme. Filoche a été parfait, mais qui peut le mettre en face de sa cohérence ? Rester avec les Solfériniens et en combattre les idées ? Il représente qui au PS ?
Bonjour à tous. Petit témoignage personnel. Hier à Strasbourg, série de débats organisés par l'Obs sur le thème "Sauver la politique".
j'assiste à un débat avec le député Jérôme Guedj (PS aile gauche). Discours très offensif. A la sortie, sur le trottoir, une sympathisante FdG l'interroge. Guedj lui fait un topo véhément sur son opposition à l'ANI. Je me mêle à la conversation et lui demande alors pourquoi il n'a pas voté contre l'ANI. Lui rappelle son papier sur Médiapart "Pourquoi je ne voterai pas l'ANI" et les volées de bois de vert qu'il a reçues dans les commentaires quand on a découvert qu'il s'était courageusement... abstenu.
Guedj: (Très embarrassé) Euh, oui j'ai vu les commentaires... en fait je me suis abstenu... car il y avait quand même quelques bonnes dispositions... enfin...
Moi : Vous connaissez Gérard Filoche ?
Guedj : Bien sûr il fait partie de mon courant !
Moi: Filoche a déclaré que l'ANI était le pire accord de régression sociale de toute l'histoire de la république !
Guedj : Euh... bon il exagère un peu... mais c'est vrai qu'il y a plein de choses inacceptables ! ...
Et puis il tourne les talons, visiblement agacé d'être tombé sur un chipoteur. La sympathisante l'interpelle : "Pourquoi ne pas rejoindre le Front de Gauche?". Guedj (en s'en allant) Pas question. Il faut rester au PS ! Pas le choix sinon ce sera un nouveau 21 avril...
Je pense qu'il rêve d'être ministre un jour. Comme Hamon.
Merci pour ce discours de Rennes.
Pourquoi merci ? Parce que j'y ai (enfin) retrouvé ce qui a fait la puissance de notre campagne : éducation populaire, détermination et humanisme. Bien sur la colère, aussi, légitime, mais l'utilisation de cette colère à des fins constructives. C'est ça qui a fait entendre notre discours dans la population. Nous avons raison d'être en colère, utilisons cette énergie pour construire l'avenir. Utilisons la force du désespoir pour construire de grandes choses. La colère ne doit pas être niée, on ne doit pas essayer de la calmer (le pourrait-on, d'aileurs?). Mais ce que nous devons à tout prix éviter c'est qu'elle se transforme en haine. La haine est stérile et malfaisante. La haine, c'est l'autre camp, celui que nous combattons.
Il y a encore un mot qui n'est pas revenu dans ta bouche, et qui me manque énormément : "les partageux". Ca c'est un mot clé. Il leur fait mal, bien plus mal que tout le langage cru et dru. Parce que pour eux, c'est du langage cru et dru.
Bref, je suis content que tu retrouves ce ton. C'est celui qui emporte l'adhésion du peuple. C'est celui là qui fait que tous les jours, quand on discute avec nos proches, pour tenter de les amener à venir nous filer le coup de main, on n'ait plus qu'à faire de l'éducation populaire, au lieu d'essayer de justifier des propos que les médias s'empressent d'amplifier, forcément, mais pourquoi donner le baton pour se faire battre?
@ jean ai marre
Je ne sais plus quels camarades avaient écrit sur ce blog que Filoche jouait le rôle de "bonne conscience" au sein du P.Solférinien avec ses envolées tonitruantes dans le "Sinémensuel" anar et sur les ondes, ce qui ne mange pas de pain. Il ferait croire qu'il y a une vie démocratique dans le parti-godillots aux ordres du capital et qu'il y a de vrais "socialistes" dans leur staff.
Je ne dirai pas la même chose de Marie-Noëlle Liehnmann par exemple qui va d'ailleurs participer aux Assises citoyennes avec un certain nombre d'élus PS et EELV. Une scission est peut-être à venir ou un tournant au PS, espérons-le !
Ne trouves-tu pas que défendre le principe d'une retraite "intacte" pour les "pauvres" et pourrie pour tous les autres, est une position bidon et d'enfumage à la Chérèque et à la Medef ? Tous les salariés cotiseraient encore plus, bosseraient plus, partiraient à la retraite vers 67-68 ans voire plus (43 annuités puis 44 puis 45, etc.), même en ayant gagné 1300 euros nets mensuels, et les archi-précaires auraient l'aumône d'un RMI de retraite à 60 ans ? Méfions-nous de ces sirènes réacs actuelles -médias compris bien sûr - qui préparent une réforme bien pourrie à la rentrée. Pas de charité mais une répartition des richesses entre tous les travailleurs (les fameux 37,5 annuités pour un taux plein à 100%). Les "pauvres" ou les "petits" n'ont pas besoin de charité mais de boulot et salaires décents. Du travail pour tous car il y en a un sacré besoin dans des dizaines de grands secteurs économiques et sociaux asphyxiés par le libre-échange mondialiste et les coupes budgétaires.
@174 ermler
C'est difficilement compréhensible les positions de Filoche, Guedj.... qui ont de très bons arguments et mériteraient d'être FdG. Mais pourquoi, s'ils ne veulent pas être directement dans le FdG, faire scission de l'aile gauche et se créer un "PSG" Parti socialiste de Gauche(par exemple), pour garder leur soi-disant identité, on ne va pas polémiquer, et faire ensuite alliance dans le FdG ? Une stratégie ainsi dessinée serait rationnelle vu leurs diverses positions récentes (ANI, GMT, retraites) et ferait encore plus l'adhésion de leurs adhérents et sympathisants, et contribuerait à créer un véritable pôle à gauche.
@emrler
Mais que crois tu ? Tous ne rêvent que d'une seule chose, un ministère et s'en mettre plein les poches... comme THE Guéant. Si j'avais été toi, je me serais mis devant lui en levant le poing et répétant : No pasaran ! C'est ce que je ferais si je rencontre par hasard un PS... de gôche! Ils veulent tous faire des choses à l'intérieur... de quoi au juste ? J'en sourirais si je n'étais pas aussi écoeurée.
Bon courage à tous.
@Sergio
mais ne trouves-tu pas que défendre le principe d'une retraite "intacte" pour les pauvres et "pourrie" pour tous les autres, est une position bidon et d'enfumage a la Chéréque et a la Medef
Certainement, et en plus infamante dans l'expression car c'est reléguer les gens dans une catégorie ou on te demande de rester. A tous ces personnages, je leur réponds, sans hésitation, ravalez votre morgue, allez visiter un cimetière cela vous fera refléchir sur la vanité, car les pauvres, même provisoirement ont le droit d'accéder a une situation supérieure, ils n'ont pas besoin de votre compassion truquée. Mais c'est quoi a la fin, ces politiques qui tout en restant a l'abri, veulent sans en penser un traître mot, donner l’impression de faire la révolution.
@ermler, génialle, cr sud
La position de la gauche du PS est bien en deça de ce qu'on pourrait attendre d'élus et de militants de gauche, quant aux enjeux de l'ANI GMT et réforme des retraites annoncées reposant sur une argumentation éculée maintenant reposant sur le bricolage des chiffres réels de la démographie, en Europe, et en France. Songez quand même que l'espérance de vie recule aujourd'hui, ce qui met à mal l'argumentation sarkhollandaise merkelisée. Ensuite, la ponction continue sur les services des états, dont l'Allemagne, a conduit tout simplement à des erreurs de tailles, notamment, on apprenait il y a peu que l'Allemagne avait surestimé sa population de 1,6 million d'habitants et qu'en réalité elle a déjà entamé sa décrue démographique. les chiffres, les indicateurs sont donc faux.
La gauche PS connait le dilemme, participer-garder les postes de notables- et claquer la porte. L'histoire devrait pourtant les conduire à, au moins, menacer de claquer la porte. mais non, on avale les couleuvres, les trucages de votes etc. Aujourd'hui, c'est l'aboutissement de la révolution libérale héritée de Thatcher et Reagan que l'ANI-GMT est en train de sceller, et ce serait la moindre des choses pour des responsables de gauche que de dire non, en apportant leur soutien au FdG, et en informant largement haut et fort sur le caractère inacceptable de ces dispositions et traités. ANI et GMT signent la mort de l'industrie, de l'agriculture sur le territoire européen à commencer par la France. Les conséquences écologiques et économiques seront immédiates, les effets humains seront ceux d'une destruction, et le cocorico sur les mesures de protection de la culture vantées aujourd'hui masque mal la menace sur les cultures européennes qui plieront devant la justice américaine dont les normes s'imposeront à nous. Entre porte ouverte et fermée, il n'y a pas de synthèse possible, on est pour ou contre. C'est...
En voyant s'écrouler en 2007 mes espoirs d'un rassemblement de Gauche (la vraie, sans le PS) je me demandais pourquoi Jean-Luc Mélenchon restait au PS comme vous vous le demandez maintenant à propos de G Filoche. Chacun évolue à son rythme. Pour l'instant et pour être optimiste, je pense que GF est plus efficace pour propager des idées FdG chez les sympathisants et électeurs PS et les guérir du vote efficace (pour ceux qui n'auraient pas encore compris) en restant au PS plutôt qu'en le quittant.
Dans l'interview qu'il a accordée à Die Welt, Jean-Luc Mélenchon donne une reformulation parfaitement sans ambiguïté de sa récente phrase sur une Allemagne qui ne serait un modèle que pour ceux qui s'intéressent davantage aux résultats financiers qu'à la vie des gens. Espérons que cela contribuera à mettre un terme aux reproches de germanophobie dont il est la cible, venant de droite comme de gauche. En revanche, un article du même Die Welt, paru quelques jours auparavant, avait qualifié sa phrase sur le ministre des Finances qui penserait dans la langue de la finance internationale d'« insulte à connotation incontestablement [unüberhörbar] antisémite » : on imagine sans peine les dégâts qu'une calomnie de cette nature peut provoquer chez nos amis d'outre-Rhin.
Comme le rappelait Edwy Plenel, le respectable et respecté journaliste Nicholas Shaxson déclarait, dans son ouvrage essentiel sur les paradis fiscaux, que la première des priorités des dirigeants, des économistes libéraux et des faiseurs d'opinion devrait être de s'interroger sur les significations qu'ils propagent par leur langage. Pour lui, la chose la plus importante est de changer cette culture, en un mot, de cesser de raisonner dans la langue de la finance internationale.
[Edit webmestre : Merci de ne pas donner de liens vers Amazon pour les ouvrages que vous signalez. Chacun a le choix de se procurer les livres ailleurs qu'auprès d'une multinationale prédatrice. De toutes façons, les liens "commerciaux" sont interdits sur ce blog.]
@ Lelong
"Filoche propage des idées FdG chez les électeurs PS"
Que non ! Ce bravache affiche une commisération de pacotille qui permet de faire passer médiatiquement une loi qui aggraverait les conditions de vie des salariés âgés tout en faisant croire qu'on reste un peu humain et charitable pour les "miséreux" ("les gueux" aurait dit Carla Bruni). Comment croire qu'il propage des idées FdG dans le PS ? C'est exactement cet argument catho-réac de répit pour les plus démunis qui a permis à Chérèque et avant à Notat de justifier leur soutien aux contre-réformes successives de la sécu et des retraites alors que la mobilisation atteignait plus de 8 millions de citoyens et menaçait le pouvoir. Créer tout en supprimant une loi sociale pour tous les salariés, un service minimum d'aide pour les "pauvres gens . Concrètement d'ailleurs, où commence la "pauvreté" ? Un couple dans toutes les grandes agglomérations de France verse en moyenne 40 % de son salaire pour se loger (location ou achat à crédit). Que reste-t-il à ce couple tournant autour de 3000 euros nets en moyenne par mois, pour vivre ? C'est une catégorie archaïque idéologiquement ces "pauvres" ou ces "petits" qui, comme l'écrit @ jeannine-179, donnerait le sentiment que cette caste transhistorique n'est produite que par elle-même, le destin ou l'hérédité, et non par un type de société qui exploite. Le projet politique FdG, c'est en finir avec les salaires minables et le chômage, pas d'ouvrir des guichets de soupe populaire en grossissant la misère ! Filoche ne propage pas les idées du FdG au sein de l'électorat PS mais sert de cache-vices aux soc-lib destructeurs.
@ Jean-Luc et au PG
Bravo pour votre travail quand on grimpe à 15 % dans les sondages, je sais qu'on fera encore plus. Le PS umpéisé est en train de sombrer après avoir fait sombrer le pays encore plus depuis 2012. Tant mieux !
Merci Jean-Luc pour ce texte touchant, sincère et informatif (ah le lien vers le blog d'Alexis Corbière !) à propos de ce meurtre. Hier nous avons collé des affiches pour la Fête du Château (organisée par le PCF à Nice le dernier week-end de Juin) et j'avoue que je n'ai pas pu m'empêcher de songer à Clément. Nous autres du FdG pourrions aussi un jour faire ce genre de mauvaises rencontres. Coller chez nous, dans le coeur de Facholand, peut comporter des risques. Surtout que notre "itinéraire de collage" passe par des quartiers où ça vote FN à fond. Mais doit-on pour autant s'arrêter de militer ? Non. Il faut seulement se montrer plus prudent et attentif à notre environnement immédiat. Je pense aux Résistants (qui devaient aussi se poser la même question du risque, mais qui y allaient quand même) et qui sont un exemple pour nous. Sinon, on ne fait plus rien et on laisse la place au plus fort, surtout s'il est armé de poings américains et autres armes. Ce n'est pas le projet de société qu'on veut, ni le genre de la maison d'ailleurs. On veut un Etat de droit, pas la jungle où régnerait la loi du plus fort. Mais il est clair qu'une réponse molle et pas convaincante du gouvernement donnerait un blanc-seing à ces groupuscules pour casser du "gauchistes", comme ils disent.
@ 176 sergio et 179 jeannine
Je partage vos pensées. Il serait pertinent de remettre tout à plat, y compris la définition du mot retraite et de revenir aux argumentaires fondamentaux qui ont été pris en compte lors de a mise en place de cet acquis social. Mais c'était avant, lorsque les socialistes étaient socialistes.
Aujourd'hui, les libéraux sont dans une autre logique. Celle de la rentabilité et de la productivité. Puisque l'on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps ! Ce raisonnement à deux balles occulte tous les progrès technologiques pour que l'Humain en soit bénéficiaire. Pour eux le progrès doit se payer. Nous vivons en moyenne plus longtemps, mais combien d'années en bonne santé ? En plus, ils mélangent tout, dans le but de faire disputer les catégories ente eux. Ils disent que les retraités gagnent plus que les actifs. Ingénieur à la retraite, ma retraite est supérieure au salaire de ma fille, mais inférieure à l'ingénieur qui actuellement occupe mon poste.
Après avoir été traité les vieux sont maintenant re-traités ! Je me rappelle les ponctions sur mon salaire pour alimenter les caisses de retraites. Et maintenant on va amputer mon pouvoir d'achat. Si le souci de solidarité et de partage pouvait imprégner les Solfériniens, la réforme serait de donner une pension décente aux plus démunis, et de limiter les très hautes pensions.
Je participe à la banque alimentaire, je donne des vivres, je vois des familles, souvent des femmes seules avec enfants, des retraités qui n'ont pas de moyen, des gens qui sont dignes, ils ont travaillé toute leur vie et leur femme si elles n'ont que la pension de réversion c'est parce qu'elles ont élevé leur enfants.
Concernant Filoche, je partage tes sentiments. En fait il sert à dédouaner le PS. Il permet de faire croire que d'autres existent mais en fait ils ne sont pas différents.
Je lis ce soir 15 juin, qu'il s'est tenu une réunion parisienne des "progressistes européens pour une alternative à l'austérité des conservateurs" avec des repésentants des PS portugais, italiens, espagnols et cerise sur la gâteau du Pasok grec. Tous ont contribué à mettre en place, il y a 3 ans ou moins, les politiques de libéralisation, de casse sociale et humaine, de destruction de services publics, etc. Quelle imposture, ce ballet des enfumeurs qui sont les idiots utiles au néo libéralisme en marche. Aucune honte.
Jean-Luc Mélenchon, vous dites "Et dans ces conditions, la gauche du parti solférinien devra arbitrer si elle accepte de prendre position contre son propre programme en servant comme d’habitude de flanc-garde chargé de la sale besogne contre nous. Je prends le pari qu’ils ne vont plus accepter ce statut.".
Sur le détail des derniers votes internes au PS, Lienneman et d'autres sont encore bien plus trash que vous en dénonçant clairement les magouilles grossières de la direction. Ah la la, la gauche du PS. Quel margouillis inextricable où tant de bonnes âmes sincères doivent se casser la tête tous les jours pour se reconnaître au milieu d'une armée de cyniques et autres agents doubles de la "droite du PS" (je remarque que cette expression est bien moins souvent utilisée que son antagoniste). Il doit y régner cette ambiance délicieuse de manifs infiltrées par des flics en civil. Je les plains vraiment. Et je souhaite un bon bol d'air pur aux plus honnêtes qui participeront aux assises demain. Quant à nous, et bien je veux vraiment exprimer à Jean-Luc et aux dirigeants du Front de Gauche, mon immense admiration pour toute la patience que vous arrivez à conserver en face de ces braves irresponsables politiques. L'"infinie patience du peuple", comme vous dites, je ne suis déjà plus sûr de la partager, trop plein de rancoeur et de colère, comme tant d'autres, mais bravo à vous pour la cultiver sans relâche.
Cette fermeture brutale des ondes de l'ERT cache autre chose. Quelque chose de grave est en train de se préparer, quelque chose qui rend cette fermeture indispensable. Quelque chose contre le peuple grec. D'ici quelques jours peut-être. Quoi. Je ne sais pas, mais ça risque de ne pas être joli-joli.
Cela dit, j'imagine la tête des Pujadas et autres médiacrates qui sévissent sur le service public français de l'audio-visuel,si jamais il venait à FH et JMA de faire la même chose, ainsi que leur armée d'experts, qui ne cessent de nous asséner de contre-vérités aussi stupides que maladroites. Mais malgré tout ça, je souhaite garder notre audio-visuel public rien que pour continuer à pouvoir écouter et regarder Daniel Mermet, François Ruffin, Jacques Cotta et les autres qui nous font du vrai journalisme en nous proposant des très bons reportages et émissions.
Si Filoche et Guedj (ancien compagnon de route de Jean Luc) était cohérent avec leurs idées et leurs pensées, ils rejoindraient le Front de Gauche, tellement leur propos sont en cohérence. Le problème c'est que cela ne concerne que leurs propos et pas leurs actions, je les soupçonne donc d'être des rabatteurs pour le PS, pour conserver l'aile gauche de ce parti qui se différencie de moins en moins de la droite la plus conne.
Et ça y est, Jean Luc a raison, l'exemption culturelle du GMT serait acquise et vous entendez déjà et entendrez les trompettes de tous les fats et illusionnistes qui se vanteront de ce fait oubliant leur capitulation sur tous le reste.
Que sa vayan todos!
L'ERT et sa fermeture brutale est ce qui nous attend tous demain. Pourquoi pas arrêter l'école c'est pas rentable, la sécu c'est déficitaire, les transports publics ça coute puis ils sont en grève tout le temps. Arrêter de subventionner à pure les institutions pour handicapés ça coute et ne rapporte rien ! Fermons les CPAS c'est des usines à gaz à exclus, la liste est longue.
JFB Belgique
Pour ce qui est de Lienneman et FIloche j'avoue que je ne comprends pas comment ils peuvent encore supporter d'être encartés au PS. Soit ils pensent qu'ils arriveront à faire changer les choses de l'intérieur et ce sont de doux rêveurs, soit ils tentent de faire vivre un courant et ce n'est qu'un courant d'air qui sert à se donner bonne conscience. La vraie question que je me pose c'est comment font-ils pour dormir après une réunion au PS?
Filoche, Guedj, Montebourg, même s'ils semblent défendre nos idées par les mots les trahissent par leurs actes. A l'allure où le PS obtempère à la finance, à la corruption (gardent leur IRFM), aux politiques d'austérité, on voit bien qu'ils défendent la ligne néolibérale et que le PS attend la croissance comme un retour de cycle en adhérant totalement à cette logique capitaliste financiarisée et mortifère. Filoche, Guedj, Emmanuelli et consorts n'ont pas l'excuse de la jeunesse idéaliste voulant infléchir de l'intérieur (terrible orgueil!) cela fait longtemps qu'ils ont compris qu'ils ne pouvaient que servir d'alibi de gauche, de justification, de "bonne conscience", en donnant de faux espoirs à leurs militants et électeurs. Ils sont juste opportunistes, carriéristes. Leurs prises de position devraient entraîner leur démission, les amener à nous rejoindre. Au contraire, ils nous nient toute légitimité. Que de couleuvres avalées en feignant la surprise. C'est d'une hypocrisie totale. leur motion votée à 70% dit Filoche ? Et qu'est-ce qui change ? Rien, le cap du président roi fidèle au MEDEF et à la commission ne bougera pas. Ils ont signé le TSCG, peu importe les motions de ces olibrius, ce sont les chiens de garde du PS finalement. Ils brouillent les cartes. Après, ils hurleront avec la meute contre nous pour dire "vote utile vote utile!" En tout cas, ils auront détruit la gauche. Sur le terrain, leur électorat est totalement brisé, et ne ressent que du mépris devant de telles fortaitures. Cela ne me réjouit pas. Je suis pessimiste sur la sortie. Le PS s'écroulera et nous on sera tout seuls à se battre contre la droite et sa meilleure amie. Quel gâchis. Aucun sursaut salvateur de l'aile gauche. On n'a plus rien à attendre de ces gens là. Je suis encore plus écoeurée. Ils ne disent rien sur le GMT, cette catastrophe nationale. Ils font la fête pour l'exception culturelle qu'on a bien voulu leur concéder en échange de leur débâcle et de leurs trahisons.
Pour qui l'exception culturelle ? Pour que la sphère médiatique et artistico-communicante la ferme sur le Grand Marché Transatlantique. Les "Rouletabille" savent avec quels instruments on tient aujourd'hui le pouvoir. La fermeture des chaînes publiques en Grèce n'est pas une histoire de pognon. (Donc à suivre de près) Quant à la gauche du PS, tant que leur parti tiendra le manche de l'Etat, ils s'accrocheront à leur bâton m****ux.
Ça serait peut être bien de ne pas commencer à se prendre la tête avec les sondages. Souvenez vous il y a 15 ou 16 mois ce qu'ils "disaient" et ce qu'a été la réalité. Sans compter les sondages "secrets" et toutes ces balivernes. Qu'ils soient bons ou mauvais, un sondage n'est qu'un sondage avec toutes ses imperfections.
@ 193 bernard hugo dit:
"La fermeture des chaînes publiques en Grèce n'est pas une histoire de pognon"
Pas si sur que toi. N'oublions pas que la Grèce est un laboratoire à l'échelle 1 des libéraux. Tout se vend, et s'achète. Nous observons que des pans entiers de l'économie partent dans les mains du privé. Fermer brutalement les chaines TV permettra (à mon avis) de les vendre, pour ensuite les ouvrir. Ce qui aurait été très difficile en continuant d'émettre. Les Grecs mesurent l'importance de la coupure de l'info. Lorsque magiquement le petit écran va s'allumer ils seront contents et admettront le fait. Ouf, ils auront échappé aux colonels... de tristes souvenirs.
Et si la Troika et le gouvernement grec venaient d'affirmer que la T.V. publique coute trop cher, non seulement en Grèce, mais aussi, suivant la même logique, pareillement en Europe en pleine crise économique? Les oligarchies se méfient du potentiel démocratique des médias publics.
Concernant le débat sur la fermeture de la TV publique Grecque, constatons qu'en France les médias en général citent volontiers les prétendues raisons du gouvernement grec pour la fermer : « coût exorbitant, gaspillage… », mais les journalistes ne devraient-t-ils pas regarder ces affirmations de plus près par respect pour leur profession ?
Voici un exemple parlant. 11,3 millions d’habitants en Grèce. La télévision publique grecque : 2700 employés, 1 employé pour 4185 habitants. Budget 300 millions € 26,55€ par habitant, 114 128 € par employé.
5,6 millions d’habitants au Danemark. La TV publique danoise : 3100 employés, 1 employé pour 1806 habitants. Budget 536 millions € 95,72€ par habitant, 173 000 € par employé.
J'écoute principalement France Inter. Cette semaine deux nouvelles : fermeture sans préavis de la télévision grecque que l'on pensait être un bien inaliénable du peuple hors celui-ci n'a pas été consulté. Confiscation. Autre nouvelle : Nagui, remercié par France 2, se déplace sur internet où il sera sponsorisé par des marques de boissons et de voitures.
Je trouve que le tableau se dessine. La production se déplace du public vers le privé. La production existera toujours puisqu'il faut des points d'accroche à l'intérêt des spectateurs pour pouvoir vendre et donc placer de la publicité. Notre maillage se déplace sur un autre support, la télévision que nous avons connue est en voie d'extinction. Les professionnels de la profession seront recyclés moyennant un petit effort de flexibilité, mais tout continuera...
@197 invisible
Oui, tout à fait d'accord, et j'ajouterai que les programmes ayant un intérêt qui subsisteront vont devenir payants. La culture, les emissions où l'esprit peut s'ouvrir vont disparaître pour la masse des gens n'ayant pas les moyens de suivre. Déjà pour le sport c'est quasiment fait (Foot même si ce n'est pas neuronal, F1, bientôt rugby, tennis, JO ?). Ensuite pour le reste, le clair concernera sans doute la télé-réalité, Top Chef, les jeux Fort Boyard ou Pekin Express, bref tout ce qui déconstruit la réflexion, ou les émissions prêchant la messe du néolibéralisme. Y aura-t-il une place pour Mermet par exemple dans ces conditions ? J'en doute. Tout ceci est lamentable.
Ce matin une pub du nouvel Obs Politique apparait sur mon écran, je regarde,surprise par le titre "Skins, Gud, Jnr". Bon, je lis l'article et surprise, s'en suit une attaque en règle contre ces groupes, mais surtout on mélange le FN dans cette boue, ex:militants casqués, croix celtiques, rangers et pas cadencé... pour les militants nationalistes et quoi qu'en dise le FN, la violence fait partie de l'arsenal idéologique. On ne peut être plus clairs, et c'est nouveau cette précision par les temps qui courent ! Continuons. ...génère des micro partis qui sont des scissions (?) radicales du FN, le parti Lepéniste a fréquemment puisé le sang neuf dans la mouvance Skinead, notamment pour assurer son service d'ordre" et s'en suit un long article pour démontrer leurs partenariat. Tiens, tiens, telle la Belle au bois dormant, une certaine presse sortirait-elle de sa léthargie ? Espoir quand tu nous tient !
Tout ce que vous décrivez à propos de la TV est exactement ce qui existe aux USA.