03juil 13
François Hollande avait déjà divisé la gauche politique, puis les syndicats. Il divise à présent son gouvernement. Et du même coup son parti, comme il va le voir bientôt. Il s’en mordra les doigts. Il croyait faire un exemple sans frais. Mais Madame Batho n’est pas la faible femme qu’il croit. Son expulsion correspond à un moment politique qui lui donne un sens très large. Les socialistes et les Verts savent dorénavant qu’ils n’ont d’autre espace que celui de la soumission aveugle et silencieuse au dogme de l’austérité. Ils savent que toutes leurs convictions y seront sacrifiées. Seul Hollande et sa cour de technocrates solfériniens peuvent croire que les préoccupations de carrière sont les seules motivations du grand nombre des socialistes et des écologistes. Cela ne passera pas. Aux abois, François Hollande montre un visage autoritaire, machiste et violent. Sa décision va révulser. Puisse-t-elle accélérer l’indispensable recomposition politique sur des bases saines et honnêtes dont le peuple a besoin.
Dans ce post je traite de la déchéance paranoïaque des Etats-Unis d’Amérique dans ce grotesque espionnage généralisé. Il s’inscrit dans un paysage de violences et d’abus qui change la nature de la société dans laquelle elle prend place. Tout cela justifie selon moi une objection de conscience comme préalable à toute discussion sur le Grand Marché Transatlantique. Puis après avoir argumenté mon point de vue, j’en viens au dernier sommet européen et je dis de quelle honte s’est encore couvert François Hollande et quels engagements terribles il y a pris sans qu’aucun des cire-pompes médiatiques ne se donne la peine de faire mieux que de répéter ce que ses communicants leur ont dit !
Aujourd’hui me voici au parlement européen. Dans les couloirs et les allées du palais on subit le portrait ridicule de Farinas, torse nu, bénéficiaire du dernier prix Sakharov de « la liberté » qui devrait être célébré au cours d’une de ces gluantes cérémonies de patronage dont le parlement européen a le mièvre secret. Un cubain évidemment. Ici on mange dans la main de la propagande nord-américaine. Le côté glauque de ce prix dans le moment que nous vivons saute aux yeux. Ce serait donc Cuba le problème de la liberté dans le monde ? Tel est le message du parlement européen ! Cela au moment où nous apprenons que les Etats-Unis espionnent nos états et qu’ils surveillent plusieurs millions de personnes dans notre pays et en Europe ! Pourtant ils peuvent faire dormir tranquilles leurs chiens de soupe sur leur carpette européenne. Et espionner tout le monde sans soucis. D’ailleurs la presse écrite vous le dit bien : « bof, bof, bof, on le savait depuis longtemps ». A quoi bon, n’est-ce pas ?
Et en plus ils nous espionnent !
Imaginez que Cuba ait espionné deux millions de Français par jour ! Que le Vénézuela ait piraté les ordinateurs de la délégation de la France et l’Union européenne aux Nations-Unies ! Je n’en dis pas plus. Le parlement et son prix Sakharov sont ridicules, non pour leur grossier et unilatéral parti pris constant, mais surtout pour le décalage avec le réel. Une fois de plus, dans ce domaine comme dans tous les autres. Ce que nous vivons depuis les révélations du journal allemand « Der Spiegel » sur l’espionnage nord-américain est un incroyable révélateur aux yeux de millions de personnes. Naturellement tout sera étouffé d’ici à quelques jours. Mais ce sera quand même trop tard. Une déligitimation massive du rôle mythique des Etats-Unis comme « gardien de la démocratie et de la liberté individuelle » aura travaillé en profondeur la société. Les puissants se rassureront comme ils le font chaque fois qu’ils croient avoir réglé un problème du fait que leurs médias n’en parlent plus. Mais le sentiment populaire continuera son œuvre. Au cas précis, la tradition de méfiance à l’égard des nord-américains est très profonde en France. Des Gaullistes aux communistes, en passant par toutes les nuances de républicains et d’anti-capitalistes, nous savons tous à quoi nous en tenir à leur sujet. La mince couche superficielle des atlantistes qui tiennent le haut du pavé médiatique, politique et financier se rassure à bon compte quand elle prend ses verrouillages pour du consentement ! Bien sûr, nous allons travailler ce sentiment pour lui donner un contenu positif d’aspiration à la souveraineté.
Comment les Etats-Unis en sont-ils arrivés là ? Pour ma part je crois que la maladie qui les atteint vient de loin, que ses racines sont très profondes. Mais pour l’immédiat, en bon matérialiste, je m’en tiendrai aux rapports réels qui sont à la base des événements. Ils n’ont rien d’une dérive mais ils sont un état constant. La guerre froide n’a pas seulement défiguré la société du supposé « camp socialiste ». Elle a ravagé tout autant son vainqueur. On a vu et on se souvient qu’un directeur du KGB, Andropov, était devenu pour un bref laps de temps le dirigeant suprême de l’URSS. Mais on oublie que Bush père avait été directeur de la CIA. N’est-il pas frappant d’ailleurs que ce dernier soit sorti de sa réserve pour défendre le genre d’intrusions qui viennent d’être dénoncé et rappeler qu’il en a été le créateur ? L’URSS s’est effondrée et avec elle une bonne partie de la cohésion des systèmes de sécurité et d’espionnage qui la tenaient debout. A l’inverse, leurs homologues nord-américains ont triomphé et exulté aux USA. J’ai lu que 19 agences de sécurité y existaient en parallèle. Autant de bureaucraties avides de subventions, prouvant leur utilité par des surenchères et des manipulations dont on comprend sans peine qu’elles sont vitales pour la survie de chacune d’elles. Cette compétition est profondément enkystée dans les rouages de toute l’administration des USA. Pour moi la société nord-américaine n’est plus vraiment une démocratie politique, et depuis longtemps. Pour autant, même si l’envahissement paranoïaque de l’espionnage n’a pas de rationalité, on ne peut considérer la révélation qui en est faite comme un épisode parmi d’autres. Bien sûr, nous savions bien des choses déjà depuis l’affaire Swift où l’on avait déjà pris la main dans le sac les nord-américains en train de surveiller tous les comptes en banque européens. On avait vu aussi l’affaire des prisons secrètes, et celle de l’obligation de fournir les données personnelles des voyageurs vers les Etats-Unis. Mais cette fois-ci les pièces du puzzle se sont assemblées sous les yeux de tous. On a pu voir reconnue par les autorités de chacun de nos pays un niveau d’espionnage sans précédent dans l’histoire ! On a vu confirmer sa diffusion aux individus les moins impliqués de façon préventive comme dans une dictature orwelienne ! On a vu confirmé le stockage et la surveillance de millions d’informations privées grâce à l’aide des réseaux sociaux que chacun de nous alimentons avec naïveté. Cette fois-ci, cela dépasse tout ce qui était considéré jusque là comme de purs délires. Je ne sais pas si un groupe de « complotistes » a jamais dénoncé une réalité aussi glauque que celle-ci. Dès lors, les révélations que nous devons à monsieur Snowden sont décisives pour notre sécurité et souveraineté. Elles font de lui un héros global de la liberté et de la souveraineté des peuples du monde. J’utilise cette désignation pompeuse pour parler de monsieur Snowden pour faire le pendant de tout ce que nous avons dû subir pendant des années de préchi-précha, de la part des nord-américains et de leurs marionnettes médiatiques à propos de la liberté du monde qui serait protégée par les Etats-Unis.
J’en rajoute puisque d’autre en retranchent. J’ai bien vu comment le vocabulaire avait évolué. Du temps de la guerre froide les héros qui passaient d’est en ouest étaient accueillis en grande pompe et l’univers entier était appelé à les admirer. C’était des « combattants de la liberté », des « résistants » et ainsi de suite. La comédie a continué dans la période contemporaine avec des héros de deuxième main touchant davantage à la série B qu’au peplum. Ainsi à propos de Cuba comme je viens de le rappeler. Sur ce plan les héros de la « résistance » et du « monde libre » sont devenus des personnages de très petite étoffe, certains étant mêmes de purs délinquants peu convaincants dans le rôle pour lequel ils sont rémunérés. Les héros réels sont traités tout autrement. Aujourd’hui dans le meilleur des cas, les véritables héros, ceux qui risquent vraiment leur peau, l’enlèvement, l’empoisonnement, les prisons clandestines, les mois d’enfermement dans un asile provisoire sans fin, ne sont plus que des « lanceurs d’alerte ». Assange et Snowden n’auront pas droit aux célébrations larmoyantes auxquelles est appelé un personnage aussi interlope que ce cubain torse nu, le sieur Farinas. « Lanceur d’alerte » ! L’euphémisme dit tout de la société de bavardage dans laquelle nous évoluons. Tout sur l’abaissement des prétendues grandes consciences qui la surplombent. Je m’amuse de voir déjà les gardiens du temple combiner l’indignation feinte à laquelle ils ne peuvent se soustraire avec de vertueuses mises en garde contre le risque de « dérapage » dans « l’anti-américanisme primaire » ! On sent les cœurs de moutons qui s’effraient de leur audace et regardent nerveusement par-dessus leurs épaules après avoir critiqué…. Ceux-là vont bientôt recevoir du renfort.
La technique pour amortir l’impact des turpitudes que révèlent « les lanceurs d’alerte » est très au point. A l’heure à laquelle j’écris, les services nord-américains travaillent dur à mobiliser tous leurs agents pour monter la contre-offensive qui permettra d’enterrer l’affaire. La première salve est déjà tirée : voyez « Le Monde » et « Libération ». Les deux s’arcboutent pour relativiser les faits, c’est à dire la gravité de la culpabilité des USA et la signification de ce qu’est une société qui porte en son sein un tel système de surveillance généralisée. « Le Monde » la joue sur le mode de la tendresse fâchée : « l’Oncle Sam se conduit très, très mal ! » Deux fois « très », c’est une de trop pour faire sérieux. « Libération » amplifie le style « pouet, pouet, larirette » qui est la marque que savourent ses maigres 38 000 lecteurs quotidiens : tout est drôle rien n’est sérieux. La une commence avec un « les réseaux de la colère » laborieux pastiche des « Raisins de la colère » de Steinbeck, avant un nouvel éclat de rire page deux : « Hollande pince les oreilles d’Obama » ! Waf ! waf ! waf ! La rigolade enrobe une marchandise autrement plus vicieuse dont le résumé est dans le titre qui barre la page deux : « En France nous faisons la même chose ». Comme d’habitude ce n’est pas vraiment ce que dit François Géré, de l’institut d’analyse stratégique, dont l’interview est publiée sous ce titre. Relativiser le scandale en le banalisant c’est encore ce que fait une page plus loin un cynique, Cédric Thomas, dit « Jean Quatremer ». Son papier est surtitré : « l’union sait depuis plus de quarante ans qu’elle est surveillée par les services américains » et titré « Quand l’Europe fermait les yeux sur les écoutes ». Bref, puisque tout le monde savait d’une part et que d’autre part, rien ne changera, à quoi bon continuer à faire tout ce bruit sur le sujet ? Il est vrai que pour banaliser le présent, Quatremer doit lourdement charger le passé au prix d’une fresque d’ensemble où il en vient même à accuser Israël d’avoir coulé des micros dans le béton de la construction du siège du Conseil européen des ministres. Etrange…. Un feu doit masquer l’autre. Renseignement pris auprès de la bouche du cheval, cette relativisation systématique, c’est l’argument que les diplomates nord-américains servent à qui veut bien les écouter depuis dimanche….
Brouiller le message que porte l’énorme abus de pouvoir des USA, telle est la consigne. L’UMP Lefebvre, élu par les Français des Etats-Unis, dilue la sauce sur le mode traditionnel « attendons les explications des USA etc. etc. » Côté Snowden, on lui attribue une demande d’asile à la Russie en omettant de préciser qu’il la présente également à 21 autres états. C’est une bonne façon d’associer le nom de Poutine au sien. Sans oublier l’indépassable gag des publi-reporters de madame Le Pen, selon lequel nous lui emboîterions le pas dans ses demandes. Quelle se soit exprimée après les Verts et moi ne gène pas les interviouveurs sous influence. Ce qui compte c’est de mettre un autre signe égal infamant entre la défense de Snowden et le Front National. Tout ce travail de sape est destiné à tenir la rampe pendant les quelques jours où l’émotion de l’opinion doit être canalisée. Ensuite, les grands médias de référence vont vite passer à autre chose. Enfin, dans la queue de comète, on apprendra que Snowden est soupçonné de crime sexuel ou quelque chose du genre comme ce fut le cas pour Assange. Ceux dont ce serait l’honneur et le devoir de prendre le relais et de porter plus haut le travail des « lanceurs d’alerte » seront les premiers à jeter la pelletée de l’ensevelissement.
Pour le reste on restera sur notre faim. Si « Jean Quatremer » a raison quand il accuse Israël et les Etats-Unis d’avoir coulé des micros dans le béton européen, ce que je découvre, si les faits qu’il récapitule par ailleurs sont avérés, et beaucoup en effet m’étaient connus, comment peut-on croire que les services de contre-espionnage français ne savaient rien ? Dès lors, pourquoi les ministres n’ont-ils rien dit ? Et si le « Spiegel » sait et publie ce qu’il sait, comment croire que « Le Monde » ne sache pas ? A d’autres ! On ne peut le croire. On doit plutôt se poser des questions sur la façon avec laquelle ce journal traite ce genre d’affaire depuis quelques temps. Le prétendu quotidien de référence ne « sort » plus jamais aucune affaire. Il se contente de répéter et de commenter les révélations que font les autres. Mais pourquoi faut-il qu’il laisse en plus le sentiment gênant de vouloir étouffer ce qu’il sait ? C’est pourtant la désagréable impression qu’il donne chaque fois qu’éclate un scandale mettant en cause les Etats-Unis d’Amérique ! A chaque fois c’est le même jeu. On annonce qu’un groupe de grands journaux éthiques et indépendants sont en possession d’informations décisives. On annonce qu’ils vont en garantir une publication sincère et vérifiée. Puis …. Quelques noms apparaissent et, hop, passez muscade ! Il n’est ensuite plus question de rien. Les noms donnés sont d’ailleurs choisis avec soin, les morts y sont bienvenus, et de toute façon aucune suite n’est donnée. Souvenons-nous de cette pleine page de reportage sur les vaillants reporters du « Monde » arrivant à Madrid pour faire le travail colossal de boire un café avec les collègues qui leur ont ensuite remis des listes de fraudeurs du fisc. Boudi ! Le boulot à faire ! Bref, à part parler d’eux et donner quelques noms sans faire ensuite aucune enquête, quoi ? Rien ! Et les télégrammes de Julian Assange ? Que sont-ils devenus après un premier lâcher de noms secondaires ? Rien non plus. Lui-même, Julien Assange, fournisseur des informations, a été littéralement abandonné dans son refuge à l’ambassade d’Equateur à Londres. C’est au point où l’on doit se demander si, en fait, tout ce système de la remise des documents à de « grands journaux » n’a pas pour objet de bloquer l’information par le truchement de ceux qui sont censé la faire connaître et la faire comprendre !
Dimanche tandis que roulait mon train de retour depuis Nîmes, je consultais mes camarades du Parti de gauche. Il s’agissait de définir une prise de position à proposer sur ce que nous venions d’apprendre à propos de la révélation par le journal « Der Spiegel » de l’espionnage généralisé auquel se livrent les Etats-Unis d’Amérique sur des millions de citoyens en Europe et sur nos états et institutions. Nous sommes convenus d’en marquer la gravité. Et d’en tirer des conséquences pour l’actualité. Trois décisions. D’abord demander l’arrêt immédiat des négociations sur le Grand Marché Transatlantique. C’est une mesure de représailles bien sûr. Il s’agit de se faire respecter. Mais surtout il s’agit de prendre au sérieux ce qui a déjà été dit par la Commission européenne elle-même sur le sujet. En effet il nous a été affirmé que le contenu du mandat de négociation devait rester secret pour l’efficacité des pourparlers. A cette heure donc les seuls qui ne sachent rien officiellement sont les parlementaires et les citoyens puisque, de leur côté, grâce à l’espionnage, les Etats-Unis savent au mot près à quoi s’en tenir. A quoi bon discuter encore sur cette base ? Nous avons pensé proposer le lancement d’une pétition sur le sujet pour demander l’arrêt de la négociation. Puis nous avons convenu que la logique voulait qu’on tire toute la leçon du cas Assange. Pas question de laisser la situation devenir humainement insoluble comme c’est le cas avec lui. C’est à nous de proposer l’asile politique de Snowden dans un pays européen. Et ne pas nous en remettre au fait que, de nouveau, ce soit sur un pays latino-américain comme l’Equateur qui porte toute la charge du problème et du défi aux Etats-Unis. Le sujet venait d’entrer dans l’actualité. Mais depuis vendredi dans mes discours aux deux fêtes auxquelles j’ai participé à Perpignan et Lézan dans le Gard, j’ai soulevé l’objection de conscience que je crois nécessaire d’opposer en préalable à la négociation avec les Etats-Unis. L’affaire de l’espionnage renforce considérablement cette approche. De quoi s’agit-il ?
L’objection de conscience que j’oppose est, en fait, un appel à prise de conscience. Combien de fois l’argument des droits de l’homme est-il un préalable à la négociation commerciale. Dans le cas des Etats-Unis tout cela semble oublié, comme si les Etats-Unis ne posaient pas de problèmes graves du point de vue des droits de l’homme. Tout se passe comme si le bipartisme suffisait à faire une différence fondamentale en tous cas suffisante pour ne plus poser aucune question. Evidemment on peut décider que la question de la peine de mort n’a pas sa place en préalable. On laissera donc de côté. Mais enfin est-ce une raison suffisante pour passer aussi sous silence le problème que pose l’existence des prisons secrètes de la CIA pratiquant enlèvements et tortures, celles qui existent en Afghanistan, en Irak et en Thaïlande mais aussi en Pologne et en Roumanie, sans oublier bien sûr et surtout le centre de torture de Guantanamo ouvert illégalement depuis 12 ans. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi, pour certains, ce fait serait déconnecté du reste de la réalité nord-américaine, de sa vision du rapport à la punition et à la liberté individuelle. Comment peut-on oublier que les USA ont le record mondial de personnes en prison ! Leurs 2,3 millions de prisonniers constituent le 1 % de la population adulte ! C’est huit fois le taux français. Et c’est aussi six fois le taux chinois ! Cela n’est pas tout pour signaler la distance qui nous sépare du système de valeur qu’ils pratiquent et que les dirigeants européens font semblant d’ignorer. Les Etats-Unis sont en effet également les champions de la non application du droit international ! Peut-être peut-on considérer comme secondaire qu’ils aient refusé de signer la convention d'interdiction des mines anti-personnel et qu’ils n’aient pas ratifié la convention sur la Cour Pénale Internationale. Ce n’est pas mon avis mais j’admets qu’on me dise que ce n’est pas un sujet central qui fait modèle de société. Mais je ne peux accepter la remarque pour les domaines considérés par nous, par principe, comme fondateurs. Pourtant nos gouvernements ne posent aucune question aux Etats-Unis alors qu’ils n’ont pas ratifié la convention internationale sur les Droits de l'Enfant, ni celle pour les Droits des Handicapés. Et ce qui tient aux personnes en état de faiblesse, vaut encore pour d’autres droits que nous considérons également comme essentiels en particulier dans le cas de ces six sur huit des conventions fondamentales de l'Organisation Internationale du Travail. Et pas des moindres ! Ainsi la convention sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, celle sur le droit d'organisation et de négociation collective, celle sur l'égalité de rémunérations entre les hommes et les femmes, celle concernant la discrimination ou sur l'âge minimum du travail ! Toutes ont été signées par la totalité des 28 Etats membres de l’Union européenne. Ne serait-il pas normal que ce soit un préalable à la négociation à propos de la formation d’un grand marché unique où toutes ces questions ont un impact direct sur les sujets en débat ? Le même raisonnement vaut dans le domaine des engagements en défense de l’écosystème. Les Etats-Unis, au contraire des européens, ont refusé de signer la convention de l’ONU sur la biodiversité mais aussi le protocole de Kyoto de lutte contre l'effet de serre ! Pour finir ne nous demandons pas pourquoi aucun président de la République française ne peut rencontrer de dirigeants chinois sans être harcelé de réclamations pour qu’il ne manque pas de poser la question des Droits de l’Homme dans ce pays et que rien ne soit jamais exigé de tel à propos des Etats-Unis. Nous savons tous bien pourquoi ! Mais demandons-nous si nous trouverons meilleure occasion de faire avancer ces droits dans le monde et aux Etats-Unis mieux que dans la campagne contre le traité du Grand Marché Transatlantique.
Hollande, le ravi de l'Europe anti-sociale
Une fois de plus au Conseil européen, François Hollande, qui se flatte de vouloir être le « bon élève » de la classe, aura plutôt été le ravi de la crèche ! Il a signé tout ce qu’on lui a demandé de signer. C’est le tango Barroso de la France solferinienne. Des coups de menton avant les génuflexions. Après avoir pris la pose de guerre et avoir menti sur le fait que la Commission n’avait « pas le droit de dire à la France ce qu’elle doit faire », il a bien fallu qu’il admette le contraire, une fois sur place. Et il a signé sans faire d’histoires le document de la Commission concernant la France. Fini le bravache ! Madame Merkel n’a même pas eu besoin de lui faire les gros yeux. Pas un mot d’ailleurs sur le bilan désastreux de la politique de celle-ci et de l’effondrement en cours de l’économie européenne dans la récession. Il aura fallu que ce soit ce néant ambulant de Peer Steinbruck, grand chef du SPD allemand, qui pose la question le premier sur une scène politique institutionnelle. Ce n’est pourtant pas un foudre de guerre, ce Steinbruck, car il a été le ministre des finances de madame Merkel dans le cadre du gouvernement de grande coalition. Mais le 27 juin dernier, au Bundestag, il a dit tout haut et très clairement ce que François Hollande n’a pas osé dire en notre nom, tétanisé qu’il est par les rites et injonctions de son surmoi bisounours sur le « couple franco-allemand » et la misérable auto-censure que ce concept creux impose aux eurobéats français. « Le chômage des jeunes, dont vous parlez ici et le taux élevé de chômage en général, madame la chancelière, a donc dit Peer Steinbuck, sont une conséquence directe de la politique que vous mettez en œuvre en Europe et qui n'est basée que sur l'austérité ». Après quoi, comme s’il lisait un discours d’un orateur du Front de Gauche, il a dénoncé le "cercle vicieux" de l’austérité : " Au lieu de diminuer, comme vous en aviez l'intention, les dettes ont augmenté de 500 milliards d'euros en 2012 dans les pays européens, Les mesures d'austérité que vous avez défendues ont provoqué une augmentation du nombre de chômeurs à 26 millions. Le chômage des jeunes de moins de 25 ans a, lui, augmenté à 6 millions ». Personne ne l’a traité de germanophobe. Voilà bien le fin mot de la politique de madame Merkel : les dettes publiques ont augmenté de 500 milliards dans l’Union européenne. Imaginez la masse juteuse des intérêts que cette politique tire des poches des peuples pour les donner aux banques ! Je n’y viens pas. Mon propos est juste de souligner l’écart entre le soi-disant sérieux de cette politique et la réalité de son résultat. Mais je veux détailler le tableau de ces exploits avec les chiffres de la hausse de la dette en 2012 dans l’union comme nous les donne Eurostat. La dette a augmenté de 148 milliards d’euros cette année en Espagne, en France de 118 milliards d’euros, en Italie de 81 milliards d’euros ! Et même en Allemagne, ce pays de rêve et de réussite éblouissante, la dette, oui, la dette publique, ce chancre caractéristique de l’incontinence budgétaire de l’Europe du sud, la dette a augmenté de 81 milliards d’euros !
Revenons à ce sommet européen. Comme on le sait l’immense François Hollande qui a déjà obtenu pour notre bonheur à tous un formidable plan de relance européen vient de nous obtenir à propos des retraites une nouvelle victoire sur l’ignoble Barroso que ses petits camarades ont si bien fustigé. L’humble carpette s’est muée en somptueux tapis de haute laine. Les bouffons ont acclamé. Décidément le traitement médiatique de l’actualité européenne reste le sempiternel conte pour enfançons que débitent, dans leur morgue combinée à leur flemme ou à leur ignorance, les commentateurs plus ou moins spécialisés, tous acquis par principe à l’eurobéatitude. Il est vrai qu’il est plus difficile de décrypter un sommet européen avec le souci de l’information que de recopier après boire avec Cédric Thomas, dit « Jean Quatremer », des statistiques d’androïdes sur mon travail de député européen. C’est donc par ce blog que vous apprendrez l’ampleur de la nouvelle capitulation du bon élève de la classe européenne. Et d’abord sur cette fumisterie de prétendue victoire grâce au fait que François Hollande aurait obtenu le retrait de la référence à « l’âge légal » de départ en retraite ! Car en « contrepartie » c’est « l’âge effectif » qui doit être retardé ! Un comble ! Cela signifie que les gens doivent être incités à partir plus tard pour jouir d’une retraite à taux plein. Donc que leur durée de cotisation doit être augmentée ! Bonjour la victoire ! Quel cynique que cet homme et ses services de communication ! Aucun commentateur de référence ne nous a fait la grâce de le « révéler ».
Pas davantage n’aura-t-on été tenu informés des autres engagements signés le même jour par François Hollande. C’est pourtant décisif. Car ces engagements forment l’agenda du gouvernement pour les prochains mois et rendent impossible toute forme de rapprochement à gauche pendant toute la période où cette politique va s’appliquer. Voyons rapidement un petit florilège des «recommandations» de la Commission que le président français a signé. Retraite : "prendre des mesures d'ici à la fin de l'année 2013 par exemple en adaptant les règles d’indexation, en augmentant encore la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein et en réexaminant les régimes spéciaux, tout en évitant une augmentation des cotisations sociales patronales". Sans commentaire ! Ou plutôt si ! Voici un éclairage. Ces gens connaissent aussi bien que nous le résultat concret de ce genre de mesure. Les seniors qui ne partent pas à la retraite pour pouvoir ensuite toucher leur retraite à taux plein vont s’inscrire au chômage car ils forment la tranche d’âge qui connaît le plus fort taux de chômage. Le trou soi-disant bouché dans les comptes de régimes de retraite est aussitôt creusé dans celui des comptes de l’indemnisation du chômage. Les eurocrâtes ont donc trouvé la parade. Et François Hollande les a approuvés. Il faut payer moins les chômeurs ! Et donc rendre dégressive et plus difficile l'indemnisation du chômage. C’est noté ? François Hollande a dit oui, comme un bon élève de la classe européenne : "les conditions d’admissibilité, la dégressivité des allocations dans le temps (…) devraient être adaptés pour garantir l’adéquation des mesures d’incitation au travail". C’est du sabir de la novlangue européenne mais on comprend. Et bien sûr tout cela est placé sous l’égide de la seule politique possible : "poursuivre la réduction du coût du travail, notamment en adoptant d’autres mesures pour réduire les cotisations sociales patronales" ! Sans commentaire. "Prendre des mesures supplémentaires déplaçant la charge fiscale sur le travail vers les taxes environnementales ou la consommation". Il va de soi que ce retour de la « TVA sociale » s’ajoutera à l’augmentation déjà prévue qui portera la TVA à 20% au 1er janvier prochain ! Et ce qui est vrai des engagements inadmissibles sur les grands sujets l’est tout autant secteur par secteur. Ainsi à propos de l’élargissement du champ de la concurrence. Voyez : « Dans le secteur ferroviaire, ouvrir le transport intérieur de passagers à la concurrence ».
Espionnage USA et Marché Transatlantique. Ils se croient à l'école! Barroso a annoncé que la négociation sur les accords transatlantiques débuteraient bien comme prévu la semaine prochaine mais qu'en parallèle seraient mis en place des groupes de travail "qui analysent l'impact des pratiques d'espionnage américaines".
Barroso ambitionne un poste à l'ONU ou à l'OTAN pour lequel il aurait besoin du soutien des Etats-Unis selon Mediapart. Je ne vois pas comment on peut attendre de ce genre de zozo carriériste le moindre bénéfice en faveur des peuples européens. Cette crise USA/UE qui ne semble pas en être une pour les européens aux commandes et en responsabilité est une révélation supplémentaire s'il en fallait sur la trahison de nos élites.
@48 andré Mazingue
Le Spiegel n'est certainement pas de gauche, mais il a autrefois soulevé des scandales et a même fait tomber un ministre. Aujourd'hui très assagi (rentré dans le rang), il garde l'envie de faire croire de temps à autre qu'il est toujours sulfureux, un peu comme ici un certain quotidien du matin né après 68.
Mieux (ou pire) que les taupes ! Chaque fois que l'on pense que les solfériniens touchent le fond, qu'ils ne peuvent descendre plus bas, he bien, ils creusent encore et encore. Réussir un tel "exploit", interdire à un président de gauche démocratiquement élu l'espace aérien pour satisfaire les maîtres du monde qui viennent pourtant de les insulter, il faut le vivre pour être certain que c'est possible !
Avec le limogeage de la ministre de l'écologie, on avait la démonstration une fois de plus de l'autisme, du sectarisme et de la dureté de Hollande dès qu'il s'agit de briser tout ce qui rappelle un peu tant soit peu ce qu'est la gauche, la vraie. Déliquescence finale idéologique du PS, amateurisme à la direction des affaires, mépris et brutalité envers tout ce qui est progressiste, complicité et alliance de classe avec le grand capital... vous pensez qu'ils ne peuvent faire pire ? Eh bien non. Ils vont creuser, encore et encore ! Il reste encore la création de lien avec le FN ou le partage du pouvoir avec eux par exemple. Vous pensez ceci impossible ? Mais qu'à fait d'autre Papendréou ? Hollande, 48 H seulement après son élection, appelait à battre Syrisa au profit du Pasok, de la droite et de l'extrême-droite. Donc, ce que j'annonce n'est pas juste l'impensable, mais une marche de plus dans la descente aux enfers actuelle.
Le peuple français saura-t-il penser que les élections ne constituent pas à elles-seules la démocratie, et que le peuple est souverain à tout instant ? Le peuple égyptien vient de donner au monde entier ce spectaculaire rappel de la définitition réelle de la démocratie. Il leur reste encore à affirmer dans leur processus révolutionnaire la place du peuple face à l'armée et face aux tentations impérialistes, puis à se diriger pour de bon dans une direction progressiste pour leur pays : mais ils avancent et vite.
Pendant ce temps, Hollande et Ayrault creusent, creusent...
Saint-Just disait autrefois qu'un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement.
En Egypte, il y a quelques mois, pour virer Moubarak, ils s'y mirent à un million. Et ils eurent raison de leur efforts.
Les même, et cette fois-ci pour virer les barbus cruels, réactionnaires et inefficaces élus par des ignares apeurés, ils vinrent trois fois plus nombreux. Et ils gagnent.
Donc Mr Mélenchon. la prochaine fois que vous nous faites le coup d'un Bastille Nation, dans l'un ou l'autre sens, au lieu de nous demander d'amener des balais, pourriez-vous nous autoriser à amener des tentes ? Voire un peu de pharmacie...
Et quand bien même Snowden se serait trouvé dans l'avion de Moralès ! Hollande est-il chargé de faire la sale besogne de la police américaine ? Snowden est-il un terroriste, un assassin ? La France a-t-elle à collaborer avec un état qui espionne la moitié de la planète pour "intercepter" un homme qui a eu le courage de résister à l'omerta imposée par ces brigands ? Décidément, Hollande accumule toutes les hontes, toutes les lâchetés, jusqu'à l'ignominie !
Par ailleurs, je me dis que nous pouvons être réellement inquiets sur le sort de Snowden. Les moyens de pression et de chantage des américains sont tels que je me demande si un état pourra prendre le risque de lui accorder l'asile. Sur les 20 états sollicités, neuf ont déjà dit non, y compris l'Equateur. Aucune illusion à avoir sur les états européens, cette bande de lâches couchés d'avance devant les "maitres du monde". Ou alors, il faudrait que les opinions publiques s'en mêlent ! Mais quand je lis les molles réactions de nos médias sur le scandale de l'avion de Moralès... Reste l'appel de Mélenchon en faveur du droit d'asile pour Snowden. Une fois encore le seul à sauver l'honneur. Merci à lui ! Honte, dégout et colère envers tous les autres !
Une enquête approfondie sur les conditions dans lesquelles ont été prises les décisions exceptionnelles et simultanées d'interdiction du survol des territoires d'Italie, d'Espagne, du Portugal et de la France par l'avion du Président Bolivien parait s'imposer.
On n'en finirait pas de recenser les actes illégaux et cruels du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique. Il en est un, révélé par les historiens de l'Université de Yale, qui est passé inaperçu. Les Etats-Uniens ont déversé secrètement sur le Cambodge de 1965 à 1973, un pays avec lequel ils n'étaient pas en guerre, plus de bombes qu'ils ne l'ont fait durant toute la seconde guerre mondiale sur tous les théâtres d'opération... faisant au bas mot 400 000 morts. La base de données bien qu'encore incomplète donne 2,756 tonnes sur 113 716 sites partout dans le pays et pas seulement sur la piste Hô Chi Minh. Lisez la retranscription de "dialogues" de Nixon avec Kissinger et les conséquences de ces bombardements sur le succès des maquis khmers rouges.
Hollande a capitulé face à Merkel, face au Medef, face à la finance et maintenant face aux Américains, il sert à quoi ce président fantôme ?
Valls chez Bourdin à l'instant : Snowden n'aurait, selon lui, pas demandé l'asile politique à la France et si il le faisait, il n'y serait pas favorable ! qui aurait pu en douter ?
Pris dans la nasse. L'espace aérien "français" sous contrôle de l'OTAN, le budget sous le contrôle de la Commission européenne, la dette entretenue pour justifier l'application d'une politique ruineuse des intérêts nationaux et pour rester sous la coupe du système financier, le contrôle préventif des citoyens, la mise en conformité avec le droit américain, des législations gréco-romaines. La politique du grand s'inscrit dans la continuité du petit, les grands débats relevant de l'initiative nationale porteront bientôt sur le choix de la couleur des parapluies à utiliser dans les rues les jours de pluies (tout sauf rouge bien sûr).
Correction factuelle, Farinas n'est pas le dernier récipiendaire du Prix Sakaharov, il l'a reçu en 2010. Depuis il y a eu :
En 2011 des représentants des printemps arabes : Mohamed Bouazizi (Tunisie, attribution posthume), Asmaa Mahfouz (Égypte), Ahmed al-Senussi (Libye), Razan Zeitouneh et Ali Farzat (Syrie)
En 2012 deux iraniens : le cinéaste Jafar Panahi et l'avocate Nasrin Sotoudeh.
Plus sur le fond, l'atlantisme de l'UE et du président français est un problème, la manière dont on traite avec des pincettes un pays qui méprise les peuples du monde aussi, enfin l'insulte faite au président Morales et au peuple bolivien (et latino américain par là-même) est une honte. Cela étant dit, nier que Cuba impose une surveillance stricte des communications internet, la restriction des liberté et l'existence de prisonniers politiques à Cuba dans ce pays est idiot. Récompenser Farinas n'était pas insensé, et l'histoire du prix Sakharov montre un certain nombre de positions pas toujours évidentes ou politiquement correcte.
Le décerner à Snowden serai un geste très fort, les écologistes défendront cette position, joignez-vous à eux : vous le pouvez vous êtes au Parlement Européen ! (et tant qu'à faire glissez-leur d'ajouter Bradley Manning dans un formidable prix conjoint).
Cette fois, il y a du pétage de plomb dans ce gouvernement. Alors non seulement Hollande n'ait pas revenu sur l'OTAN, mais de plus les USA nous espionnes et le ministre de l'intérieur dit ce matin chez Bourdin, que nous allons attendre le passage de la fête national américaine pour leurs demander des explications. Ils se foute de nous! En même temps on refuse l'espace aérien au président Morales, une première.
Tout cela pour faire sans doute contre feu, au départ de Delphine Batho, parce que là aussi on peut se demander s'il n'y a que le budget du ministère qui à été pris en compte? La majorité PS vas avoir besoin du complément de soutiens d'autres formations a l'assemblée d'ici la fin de l'année 2013. Enfin en y ajoutant les affaires, le PS ne sort pas grandie de cette premiere année de mandat.
Je signale aux camarades que Jean-Luc sera en direct ce soir sur le site "arrêt sur images" et débattra avec J Sapir sur la sortie de l'euro. A partir de 19h et en accès libre !
Concernant le "ravi" de l'Europe anti-sociale, et ses dévoués conseillers, voir le vivifiant exposé du Budget pour 2014, ici !
Le plus intéressant pour l'avenir, ce sont l'introduction et la conclusion...
Bartho ne ferait pas partie du sérail, grandes écoles et tout le tintouin, voilà pourquoi on se serait comporté de la sorte ?
Enumérer les crimes, atrocités, coups d’états, attentats sous fausse bannière, manipulations et traitrises en tous genres commis par le Etats Unis nous occuperait pendant plusieurs jours. Et comment peut on imaginer s’intégrer à un grand marché avec un pays qui ne respecte pas les droits de l’homme les plus élémentaires ? De plus comment accepter que cela se fasse sans aucune consultation démocratique ? Le système de l’empire mondial montre son vrai visage, celui du fascisme. Le mot d’ordre « résistance » prend alors toute sa valeur.
Décidément François Hollande est arrivé au bout du rouleau après seulement un an de gouvernance. Il faut bien visualiser l’incroyable scénario qui s’est déroulé sous nos yeux. Un faux président socialiste interdit le survol de notre territoire à un vrai président socialiste pour protéger les intérêts d’un pays ultra-capitaliste, sous prétexte que le réel élu socialiste serait supposé avoir tenté exfiltrer un ami de la France, celui-ci ayant courageusement dénoncé les méthodes fascistes de son pays qui nous espionne jusqu’au moindre détail sur chaque citoyen français… la coupe est pleine.
J’ai vu hier les Boliviens brûler le drapeau français devant l’ambassade sous notre devise « Liberté-Égalité-Fraternité ». Quelle honte ! Alors que ces honorables combattants pour le socialisme devraient logiquement se réjouir que la cinquième puissance mondiale montre le chemin de l’humain d’abord sur la bestialité du libéralisme, ou plus précisément « la loi du plus fort ».
Si j’étais adhérent au Parti Socialiste français, j’enverrais ma carte déchirée rue de Solférino avec un petit mot du genre « Vous êtes pire que le gouvernement de Vichy ».
Ces derniers jours, nous avons eu l'étalage en plein jour du cynisme de nos dirigeants politiques, et de leur servilité face aux Etats Unis. J'en veux pour preuve la feinte colère de FH suite aux révélations d'espionnage de Snowden, FH qui accepte à présent de reprendre les négotiations commerciales le 8 juillet entre l'Europe et les US alors qu'il avait pourtant bien averti que ces négotiations ne sauraient avoir lieu sans avoir obtenu les "éclaircissements" nécessaires des américains, éclaircissements qui se font toujours attendre. Que dire de l'attitude misérable de FH qui refuse l'espace aérien à l'avion d'Evo Morales. Et surtout de ses explications à berlin, où d'abord il nous déclare qu'il y avait une incertitude quant au nombre d'avions (! c'est se moquer du monde !) puis sur l'identité des passagers, reconnaissant par là même avoir été pollué par la rumeur américaine sur la présence de Snowden dans l'aéronef. Quand bien même celui-ci aurait été présent, de quel droit refuser l'espace aérien à un aéronef présidentiel ? Imaginez le scandale que cela aurait provoqué s'il s'était agi de la situation inverse, à savoir la France interdite de survol de la Bolivie! Vraiment, je suis écoeuré par tant de cynisme et de soumission. Quant au limogeage de Delphine Batho, qui ne m'a pas spécialement impressionné par son action, je le trouve d'une rare inélégance (je ne savais pas Matignon tweeteur...) et d'un machisme avéré. Cette semaine, on a touché le fond, et j'espère que Jean Luc, qui a accès aux médias, dira toute notre indignation suite à ces comportements lamentables de nos gouvernants.
@ teresa à 23h28 :
"Le Peuple Égyptien vient de donner une bonne leçon aussi aux Américains qui soutenaient Morsi et pour cause (fric USA pour l'armée)! Tous dans la rue, la pression du peuple est gagnante et le vire enfin. Leçon à prendre."
L'Egypte est maintenant dans les mains de l'armée, la même armée qu'à l'époque de Moubarak qui a collaboré avec les Etats-Unis pendant des années !
D'accord qu'on puisse ne pas aimer que Morsi ait été élu président, mais ce n'est certainement pas une raison pour jubiler du retour de l'armée qui a tout fait pour arriver à cette situation.
Hollande bloquant l'avion du Président Moralès, dans l'espoir de permettre aux services états-uniens de mettre la main sur Edward Snowden, c'est l'histoire du caniche qui rêve tellement fort de rapporter du gibier à son maître qu'il finit par jouer au chien de chasse... sans en avoir le flair ni la vigueur, ce qui se termine par un piteux retour à la niche, bredouille, et ridicule dans ses dénégations quant au fait qu'il n'aurait pas su à qui il s'en prenait.
Et de continuer à faire le beau dans le cadre des négociations sur le GMT, sous l’œil des chefs de meute Merkel et Barroso, tout en jappant un peu contre les mauvais traitements du maître...
Un caniche battu mais incapable de mordre la main qui le frappe.
@ Femme d'Aujourd'hui : " je ne crois pas qu'Obama ait tant de pouvoir que ça... il ne peut pas faire passer ses lois"
Ne soyons pas trop angéliques et naïfs non plus. Obama a le pouvoir depuis deux mandants qu'il veut bien avoir aussi. Que les E.-U. soit devenu un pays très réactionnaire depuis Bush et bien auparavant la guerre froide, c'est certain. Mais j'ai lu récemment dans un dossier du "Monde diplo" que les élites financières se sont considérablement enrichis et, comme au Brésil, les multinationales et les actionnaires ont multiplié leurs bénéfices au détriment des salariés et des laissés pour compte.
Jean-Luc a martelé qu'un pays et qu'un président ont le pouvoir qu'ils veulent bien se donner. face aux Commissions européennes et à la pesanteur de l'idéologie des financiers et médias, on peut faire autre chose que du "Hollande". C'est une question de volonté politique aussi. Celle d'Obama est de composer avec tout le monde, les puissants surtout et les Républicains, à lui d'assumer ses choix.
Pour notre Ue bien malade, ne faudrait-il pas très rapidement commencer une campagne sur le thème d'"une Europe, mais pas celle-là !", qui nous rapprocherait des millions de suffrages pour le NON du référendum et nous démarquerait définitivement du PS ? Je ne dis pas que cela n'a pas été fait ponctuellement mais une orientation latente et constante de rejet de "cette" Ue- là, bien claire et catégorique, développée certes mais univoque, - sans du tout parler de l'euro- un an et demi avant les européennes et un an avant les municipales, ça serait très bienvenu et profitable en terme de lisibilité et crédibilité, non ?
Face à tout ça et plus que jamais : Front de Gauche ! Front de Gauche !
Bonjour à tous,
Et encore une fois merci à Jean Luc pour les informations qu'il apporte à travers ce blog. J'ai rarement autant eu honte de mon pays que de voir la façon dont on ignore Snowden, et surtout ce qu'il s'est passé avec Evo Morales. La France, le pays des droits de l'Homme. Ou va s’arrêter ce gouvernement de vendus aux USA et au MEDEF ?
Et puis Delphine, elle se fait mener en bateau pendant un an et elle se découvre de Gauche après s'être fait virer. Risible, pire que Filoche, qui était jusque là ma référence d'incohérence intellectuelle ! A quand des tests de QI pour les politiques ? Note pour la 6ème République, vérifier qu'un candidat est capable de faire marcher 2 neurones ensemble. C'est pourtant simple ! On peut ne pas être de Gauche et participer à un gouvernement qui prône l'austérité.
La collégialité gouvernementale n'a jamais existé, le tournant ne peut se faire que par la force. D. Bartho est victime de la rigueur austéritaire que veut la finance qui tient le su-sucre à FH, car elle sait qu'il est ok avec eux ! Devant le monde entier : touché-coulé-le Batho- Pédalo.
Sur le pouvoir d'Obama, ou de Hollande, ou de Sarkozy, tout ce qui est dit ici est vrai. Ils n'ont pas tant de pouvoir que ça, mais ils le savaient déjà bien avant d'être élus et ont accepté d'endosser, avec plaisir et conviction ou bien avec le sentiment du compromis nécessaire selon le cas, mais dans tous les cas le rôle de laquais des grosses fortunes. Qu'ils découvrent aujourd'hui que la laisse est plus courte qu'ils ne le pensaient, ou qu'ils aient à coeur de lécher la main de leur maître, ne change que le jugement moral qu'on peut porter sur la personne. La fonction reste une fonction de laquais.
Imaginons juste l'inverse, que la Bolivie interdise à l'avion présidentiel français en provenance du Chili de survoler la Bolivie et de fait bloque le président de la République française à Santiago-du-Chili où la police chilienne monte dans l'appareil présidentiel pour fouiller et vérifier qu'il n'y a rien de suspect pour les USA. Ensuite le président bolivien s'excuserait auprès de Hollande en disant que pendant 13 heures il ne savait rien, personne ne l'avait informé. Sérieusement si j'étais Hollande, je limogerai immédiatement les ministres de l'Intérieur et de la Défense pour incompétence totale. En fait ces gens là (Hollande, Valls...) raisonnent avec l'arrogance colonialiste du 19ème siècle. Savent-il seulement que ces pays sont devenus indépendants et que les mots respect et dignité ont encore un sens pour d'autres qu'eux ? Ce qu'a fait Hollande est une insulte à tous les pays latino américains et une insulte au peuple français. Nous ne méritons pas ça. Je suis heureux que Jean-Luc Mélenchon aille en Amérique Latine cet été. Il pourra présenter nos excuses et remettre les pendules à l'heure.
Pépère est devenu fou. La présidente d'Argentine Christina Krichner, à propos de l'interdiction de survol de la France par l'avion du président Evo Morales de Bolivie "Ils sont devenu fou, un avion présidentiel est inviolable". Hé bien notre pépère, lui, il se gène pas.
L'ancien trader s'est vu refuser sa demande d'expertise devant les prud'hommes.
Je ne compare pas Obama à Hollande, je crois qu'Obama a plus d'envergure et de désir de vraiment changer la politique de son pays alors que Hollande avait juste l'ambition de devenir président, comme un projet personnel de carrière. Tout est relatif bien sûr mais dans le contexte réactionnaire des USA Obama a peu de marges de manoeuvre. Ceux qui votent les lois lui sont farouchement hostiles et font tout pour l'empêcher d'atteindre ses objectifs. Hollande a plus de pouvoir, il a une assemblée à ses ordres et pourrait faire voter les lois nécessaires s'il le voulait. Les situations ne sont pas comparables, les deux pays sont différents de par leur histoire aussi.
@71 sergio
"[...] une campagne sur le thème d'"une Europe, mais pas celle-là !", qui nous rapprocherait des millions de suffrages pour le NON [...]"
Le chemin envisagé par le FdG et explicité dans "Nous, on peut", de J. Généreux est toujours d'actualité. Il suppose simplement un gouvernement FdG très ferme face au reste de l'Europe, sans peur de provoquer une crise politique majeure (nécessaire) dans l'UE pour faire respecter les droits du peuple français. Mais ce chemin nécessite habileté et détermination alors que nos concitoyens subissent le bombardement médiatique ("il n'y a pas d'alternative") et qu'ils observent des gouvernants pas du tout déterminés, voire complices. Comme on peut s'en rendre compte, les propositions réalistes de "Nous, on peut" sont méconnues, même parmi les lecteurs de ce blog. Malgré de bons arguments, la voie préconisée par le FdG ne fait fait trop rarement partie du débat. Résultat : nos propositions sont inaudibles au plus grand nombre qu'une vague majorité se résigne tandis qu'une minorité difficile à estimer préconise de quitter l'euro d'emblée, voire de quitter tout simplement l'UE. Cette interrogation n'épargne pas le FdG (débat qui traverse la gauche grecque entre Syriza et le KKE).
De plus des économistes critiques notoires comme Jacques Sapir ou Frédéric Lordon présentent des arguments forts pour souligner l'extrême difficulté (voire l'impossibilité) d'une solution de gauche "dans le cadre de l'euro". Un mouvement comme le M'PEP argumente dans le même sens. Devant la gravité de la situation politique et économique, toutes les pistes doivent être étudiées en détail, afin que le FdG soit prêt pour toutes les éventualités et dispose d'un plan A, d'un plan B, et même, s'il le faut, d'un plan C. Et ces plans doivent être clairs et connus du plus grand nombre.
C'est pourquoi le débat entre Jean-Luc et Jacques Sapir devrait être du plus haut intérêt.
@ 79 Femme d'aujourd'hui
Oh là ! Madame. Vous rêvez éveillée, êtes vous sûre d'être d'aujourd'hui ? Si oui, alors nous n'appartenons au même monde.
Obama n'a aucune envergure, c'est son deuxième mandat et il en fait encore moins que durant son premier mandat, alors qu'il a les mains libres puisque nous rééligible une troisième fois, plus besoin du fric des mafieux de Walstreet, la seule marge de manœuvre qu'il ait est sa vie, et apparemment il y tient, "ça ce passe comme ça chez Mac Donald", vous l'ignoriez ?
Quant à ce qui nous sert de Président, passez moi le peu, il attend seulement que quelqu'un d'un peu couillu veuille bien tirer la chasse d'eau… Les deux pays subissent la même trique, le fascisme financier, Buffet l'a dit ils ont gagnés la guerre de la lutte des classes, ce en quoi il se trompe, il n'a gagné qu'une bataille, les gueux que nous sommes finiront bien par se réveiller, enfin, c'est ce qu'il faut croire pour continuer à vivre dans ces cloaques que sont devenus nos pays.
@ 77 Michel 65 dit:
La présidente d'Argentine Christina Krichner, à propos de l'interdiction de survol de la France par l'avion du président Evo Morales de Bolivie "ils sont devenu fou, un avion présidentiel est inviolable"
Et ce n'est pas tout. Il existe entre la Bolivie et l'Argentine de nombreux accords. Par exemple l'Argentine reçoit sur son territoire des cadres industriels boliviens pour les former à certains métiers. Total participe activement, notamment pour l'industrie pétrolière. A coup sûr, pépère... hé... hé... va se faire remonter les bretelles !
@Jean-François91 (19h10)
Outre le livre de J. Généreux et les autres cités, j'avais donné sur un blog précédent l'adresse d'un document intéressant à télécharger en pdf sur le site de Michel Husson : il est intitulé : "Que faire de la dette et de l'euro : un Manifeste", et est signé par d'autres économistes progressistes d'Europe (notamment du sud). Je trouve ce document bienvenu pour la discussion car il envisage plusieurs scénarios de sortie ou non de l'euro et même de l'UE, avec les conséquences prévisibles. Il est clair en tout cas que l'UE actuelle ne résistera pas aux pressions USA et que la prise de conscience est urgente. D'autre part moi aussi je trouve bonne la formule proposée par sergio (15h33) : "une Europe, mais pas celle-là !" C'est toujours cette ligne que nous avons défendue.
Le Front de Gauche devrait absolument lancer une pétition nationale, et pourquoi pas mondiale, pour que la France accorde l'asile à Snowden. La sinistre comédie des Solferiniens, larbins de l'Oncle Sam, a assez duré!
Une seule question, jusqu'à quelle bassesse de F. Hollande faudra-t-il aller pour que le FdG déclare enfin être l'opposition de gauche à un gouvernement social-libéral ? Une opposition prête à dialoguer et à construire avec les militants et les sympathisant du PS honnêtes, car il en reste. Au rythme où Hollande renie, vend, trahit et brade, le PS n'a plus qu'une option : agiter comme un épouvantail le FN. Pour ne pas tomber dans le piège de "l'union sacrée", il faut se démarquer dès aujourd'hui de cette stratégie.
Il faudrait que D. Batho rejoigne le FdG, car si mes souvenirs sont exacts, elle était bien du courant JL Mélenchon. A moins que la Gauche PS non solférinienne, mine les ballastes du pédalo !
Les solfériniens sont de sacrés "cumulards" : MEDEF, ANI, OTAN, Mital, WikiLeaks, Snowden, GMT, Evo Morales Ayma, Batho, Retraites, SMIC, etc.
La France a rejette la demande d'asile de M. Snowden. Je n'accepte pas cette decision. Si le gouvernement ne s'explique pas, ce sera pour moi un point de rupture. Il me semble que M. Hollande ne defend pas l'interet du plus grand nombre depuis qu'il est élu. Le gouvernement vient de montrer qu'il n'en avait rien a faire de nos libertés. A quoi sert-il alors ?
Cela fait du bien de lire Jean-Luc ! Mais je lui rappellerai que ce qui saute en premier aux yeux du quidam indigné que je suis est l'épais tissu d'âneries téléguidées par les ennemis des peuples que répandent tous les médias dominants. Je suis pour ma part désolé que la grande masse des gens de bonne volonté mais peu attentifs à la politique soit soumise à une telle désinformation et avale en toute inconscience leur bobards. C'est ce qui fait leur force... proportionnelle à leurs moyens financiers !
M Hollande sans les drones, les yeux et les oreilles américains ne pourrait pas poursuivre sa petite guerre au Mali et peut être les américains le lui ont rappelé opportunément. Il est sans doute en effet préférable pour M Snowden que la France ne l'ait pas accueilli. N'oublions pas que Valls n'a pas hésité à livrer Aurore Martin, citoyenne française à la police espagnole pour des actes qui ne sont même pas condamnés par la loi française.
@vm
moi aussi je trouve bonne la formule proposée par sergio (15h33) : "une Europe, mais pas celle-là !"
Cette formule signifie que vous ne voulez pas de l'Europe telle, qu'elle exise. Comparez: "un emploi mais pas celui-là"; "une maison, mais pas celle-là". Ces expressions signifient bien, en effet, que vous ne voulez pas de cet emploi ou de cette maison, pas du tout que vous vous en contenterez tant que vous n'aurez pas trouvé mieux.
Osons enfin dire clairement que nous ne voulons plus de l'Europe telle qu'elle existe. De ce point de vue, la formule : "moins d'Europe plutôt que cette Europe-là" serait moins ambiguê et nous démarquerait véritablement du PS.
@ carlo 90 5 juillet 2013 à 6h40 :
Tout à fait d'accord ! Allons plus loin encore. A quand un débat public, initié par le FdG, sur la sécession possible hors de l'Union ? Avec ou sans l'euro d'ailleurs. Nous ne pourrons récupérer nos "conquis" sociaux que dans notre cadre national. Franchement, qui peut croire encore que l'Europe qui a si bien détricoté nos droits - avec l'appui des gouvernements français depuis 30 ans - pourrait être la même qui d'un coup, serait l'institution qui nous les rendrait ?
Oui à l'Europe, mais à une autre, totalement différente, construite différemment. Je n'ai pas dit "re-construite", car on ne fait pas d'une haridelle un cheval de course. Il faut dire adieu une bonne fois pour toute à ce mythe de l'Europe "sociale". Ce n'est pas qu'un simple débat, c'est un choix de société. Sans parler que cette question ne doit pas rester l'apanage du FN non plus. Ce choix de société concerne tout le monde.
Une Europe "à la française", oui si on arrive à faire appel à l'intelligence des allemands à accepter de discuter et de bouger leurs positions, comme le met en avant Monsieur Mélenchon, sinon la version à la Sapir de sortie de l'euro sera de mise, inéluctablement. Mais bon, ce qu'on en pense hein, vu qu'on n'a pratiquement aucune marche de manoeuvre (sauf si appuyés par le mécontentement populaire d'ici peu) puisqu'on est en Hollandie et 2017, c'est loin et pas sûr que la déception généralisée profite au FdG !
Très intéressant débat d'arrêt sur images en tout cas, un peu technique pour les non experts en économie (dont je suis), mais à réécouter pour mieux y cerner les points de vue des deux intervenants. On aimerait que de tels débats soient retransmis à la télé mais ne barberaient-ils pas les masses ? Il est trop tard pour envisager l'éducation politique des citoyens, il faudra faire avec les lacunes existantes des uns et des autres, en espérant que la sauce prendra, de par l'urgence de la situation économique, qui conduira forcément à la réflexion du plus grand nombre et à leur refus d'être sacrifiés. C'est souvent quand on est pris en étau, qu'on se rend compte de la nécessité de s'extirper et pas avant !
La force des USA c'est qu'ils sont 51 États pour 1 seul homme, façon de schématiser. La force de l'Europe c'est l’indépendance de chaque pays et la possibilité par le parlement Européen de travailler ensemble, de faire des lois communes qui protègent leur humanité normalement. Chaque nation a toujours des pouvoirs pour faire avancer le bien commun dans ce capitalisme, le peuple a toujours son mot à dire et il le peut. La seule vraie bataille est contre l'ignorance voulue et entretenue des oligarques qui ont encore trop de pouvoirs. Plus les gens sont dépolitisés, plus ils gagnent sur notre dos. Le fric n'a pas de frontière ni de morale. Les instances Européennes aident certains pays à faire évoluer les droits de l'homme. Sans ingérence, on peut aider les peuples les plus exposés à faire face à leurs problèmes. Question fraternelle, solidaire, avant tout. L'Europe que nous rejetons est celle construite contre le peuple. Le FdG est une solution pour la France, mais d'autres font la même analyse que nous et y travaillent. Le temps d'un seul parti au pouvoir est révolu. Vu hier avec la collégialité gouvernementale du PS. La pensée unique en est la championne !
Donc, batho ne dit rien quand le gouvernement vote l'ANI, vote contre les syndicat, accepte le diktat de Bruxelles, mais en revanche, elle râle quand on rabougrit son budget et s’aperçoit brusquement qu'il y a un tournant de la rigueur ?
Si on lui avait laissé son budget en l’état, cela veut dire qu'elle n'aurait rien dit et je suppose qu'elle aurait continuée "a changer les choses de l'intérieur"?
Je me méfie de jour en jour des convertis anti-libéraux de la dernière heure.
Le mot "honte" est écrit sur votre billet, c'est seul mot ressenti, et c'est profond, même que les yeux piquent souvent. Merci captain pédalo.
Moi non plus, je ne compatis pas au sort de Batho. Je pense qu'elle se savait non reconduite au prochain remaniement ministériel. Si elle avait eu la certitude de rester, point de bruit elle n'aurait fait et aurait continué à aller manger à la soupe solférinienne, en se gardant bien de dénoncer un budget pas réjouissant d'un point de vue écologique (et le reste, n'en parlons pas). Les verts ont choisi leur embarcation et si elle s'avère pourrie et qu'ils tombent à la baille, qu'ils nagent, après avoir ramés. Le FdG leur enverrait bien une bouée mais visiblement ils préfèrent couler avec le capitaine de pédalo !
@ 94 perro patrick
Comme vous avez raison, monsieur, et comme il serait nécessaire que nous devenions plus radical dans nos paroles et nos textes au PG et au FdG, j'attends avec impatience le rendez vous des "Remue-méninges" de fin août pour voir où en sont nos bobos parisiens.
Honte ! Honte aux socialistes qui refusent l'asile à Snowden et humilient la Bolivie. Honte aux Verts incapables d'être solidaires de la ministre se l'écologie virée : ils tournent la tête et regardent ailleurs.
L'"objection de conscience comme préalable à toute discussion sur le Grand Marché Transatlantique" comme suite au camouflet parano de l'espionnite étazunienne. Vous avez raison de poser le problème en ces termes, l'empêchement moral s'impose aux européens contre le GMT !
@30-beaujean-17h55
Les liens de connivence, voire de dépendance, avec l'empire étatzunien deviennent très apparents dans cette pseudo-élite transatlantique, une toile d'araignée de la veuve noire en somme. On a vu à quel point, et le petit nerveux, et le petit grassouillet (comme bien d'autres), sont allés faire allégeance avant de démarrer leur campagne présidentielle. Il est indispensable de se faire adouber par les maimaîtres capitalistes dans leur mecque (tel Obama soutenu par ses sponsors milliardaires, les autres candidats étant la cible de "tous les coups sont permis"). La fameuse affabulation de la main invisible du marché est mise en lumière par la paranoïa US du contrôle total de l'information et des humains par une guerre contre les citoyens du monde entier ignifiée le 11 septembre. C'est une serre griffue qui déchiquette et prend tout ce qui passe à sa portée sans limite. De fait la caste des dirigeants amerlocs génère un régime totalitaire "démocratisé" de plus en plus fascisant contre lequel il devient de plus en plus difficile de lutter. Outre le remarquable film sur l'utilisation de la lutte contre la drogue comme lutte contre le peuple d'en bas (surtout les non-blancs) passé sur Arte, il y a aussi ces reportages démontrant le côté très sombre des sheriffs des droits de l'homme comme le rôle réel joué par la Fé_ma, la "guerre contre le terrorisme domestique" et autres joyeusetées extrémistes d'ultra-droite contre le populo "surnuméraire!". De quoi rejeter avec force le GMT! OTAN suspends ton vol (globalisé)! Le pygargue à tête blanche...
[Edit webmestre : Alex Jones est le plus imaginatif parmi les "théoriciens du complot". Evitez ce genre de liens (que j'ai supprimé). On est sur un blog sérieux ici.]
Un débat trés technique à "arrêt sur image" mais trés intéressant pour nous FdG. Mr Sapir a une approche très mathématique de l'économie mais il se cantonne à la donne actuelle dans son analyse. Il lui manque hélas l'extrapolation chiffrée de ce que pourrait engendrer le changement de politique initié par Jean-Luc dans le cadre de l'écocitoyenneté et de la règle verte. Je pense que le changement de politique aurait des répercutions dans divers domaines et serait le moteur d'initiatives qui donneraient un nouveau souffle à l'économie mais ceci n'est pas quantifiable. Je mise que nous aurions un cercle vertueux en lieu et place du cercle vicieux dont nous voyons où il mène. Quant à l'Europe, un chose est sûre, même s'il n'était plus possible de la pérenniser, les nations qui la composent ont bien su s'en passer avant qu'elle ne soit ce "machin".